L'année
s'annonçait agitée mais intéressante, voire
décisive, elle l'a été (bien que pas tellement productive!).
La
santé va beaucoup mieux grâce à des traitements enfin
appropriés, mais la jeunesse n'est plus qu'un
souvenir... La sortie au début de l'année de 3 revues qui
publient des articles de moi (Nouvelles
fondations, EcoRev',
Multitudes)
était plutôt de bonne augure. La reprise par Sarkozy du
concept de "Politique de civilisation"
d'Edgar Morin a été par contre assez perturbante, d'autant que
le GRIT
a bien du mal à
survivre à son fondateur ! Il y a eu toute une période
où il a fallu se coltiner une série de technophobes
acharnés, par contre la fin de l'année a
été largement consacrée à la crise, de plus
en plus aiguë. Je n'ai pu refuser de participer à une
conférence des acteurs du numérique dont il est resté une
vidéo. A noter aussi un article (Le
retour des révolutions) dans un journal gratuit sorti en
octobre, un autre (Il
n'y a pas d'alternative !) dans la revue québécoise Arguments ainsi
qu'un chapitre
d'un livre consacré à André Gorz, aux éditions La
Découverte, qui paraîtra l'année prochaine. A noter que
mon premier site "Ecologie révolutionnaire"
sur wanadoo a été supprimé par Orange le 08/08/08, ce qui m'a
fait perdre presque un tiers du trafic !
J'ai continué ma revue des sciences mensuelle (01, 02, 03, 04, 05, 06, 07, 08, 09, 10, 11, 12).
Le reste de ma production scientifique se résume à une mise au
point importante sur l'andropause (la
dégénérescence de l'homme) ainsi qu'un compte-rendu plus
contestable sur l'émergence
de l'humanité.
Pour l'écologie, l'année a commencé par une évaluation
des risques
climatiques majeurs ? puis une critique du "Plan
B" de Mr Brown pour la planète, ensuite l'article pour
la revue québécoise Arguments (Il
n'y a pas d'alternative !) et celui sur André Gorz (L'écologie
politique, une éthique de libération,
traduit en
espagnol). Sans être très novateurs, ces 2
derniers textes constituent de bonnes synthèses.
Politiquement, l'année commence par une
mise au point sur une
politique de civilisation de droite, avant tous les
textes consacrés à la crise (Le
dénouement de la crise, Le
retour des révolutions (inflation et papy boom), Rendre
la honte encore plus honteuse, La
reconstruction du monde, La
fin du capitalisme, vraiment ?, Pour
un New Deal : revenu garanti pour tous, La
bulle sociale, Le
renforcement du système, Théorie
de la crise et crise de la théorie, La
conjonction des crises).
Moins circonstanciels, plus théoriques et plus intéressants
sans doute : L'individualisme
pseudo-révolutionnaire, L'expression
du négatif.
A mi-chemin, il y a ces 2 textes sur les difficultés de
l'ère de l'information, coincés entre technophiles et
technophobes: L'émergence
de la génération internet et Malaise
dans la civilisation numérique.
La philosophie a été un peu
trop délaissée sans doute dans cette année de
basculement où l'incertitude domine. Sur la fin, et dans la
foulée de L'expression
du négatif, j'ai quand même défendu un matérialisme
dialectique à l'épreuve du réel. Il faut signaler aussi
L'humanisme
en question (Traduit en espagnol : El
humanismo en cuestión) et surtout Les
limites de l'auto-organisation,
plutôt à la charnière des sciences et de la
politique, comme souvent, de même qu'il y a pas mal de
philosophie dans le texte sur André
Gorz.
C'est l'année de la fin du GRIT,
la dissolution ayant été votée le 28 avril, ce qui
était un soulagement de ne plus devoir assumer un
prophétisme étonnant de naïveté et une
dangereuse conception émotionnelle
de la politique, mais ce qui mettait un terme à 2 années un
peu moins précaires... Je suis donc devenu auto-entrepreneur
le 1er avril ! non sans que ce soit pas mal de complications
au
début ! C'est le moment où l'on s'aperçoit que la
crise s'annonce très longue
et probablement en W,
alors même qu'on annonce partout qu'elle est presque finie.
Bonne
période malgré tout avec la forme revenue et une des plus
productives même si je
me sens plus étranger que jamais au monde intellectuel et
médiatique dont j'essaie de me tenir éloigné. J'ai
quand même renoué un peu avec EcoRev', bien que
difficilement. A noter, une petite
interview sur l'intime (bombe climatique, sursaut
démocratique, solitude, précarité, écriture).
Malgré des velléités d'arrêter, j'ai continué la revue des sciences
: 01,
02,
03,
04,
05,
06,
07,
08,
09,
10,
11,
12.
Surtout, la participation à un débat de Vivagora
m'a permis de comprendre le fait crucial que la
vie artificielle n'est pas la vie !
Philosophiquement, l'année est assez riche, commençant
par un texte crucial : Un
se divise en deux. Il y a aussi la critique du
dernier livre de Lukács, L'historicité
de l'être social (aliénation et liberté), auquel
on peut rattacher (sur le fétichisme) Critique
de la valeur, valeur de la critique (critique d'Anselm
Jappe) ainsi que Monnaie,
société et individuation alors que Gilgamesh ou
l'écriture du deuil met en lumière le rôle du négatif de
même que le compte-rendu d'un livre de Catherine Malabou, Ontologie
de l'accident. Il y a d'autres charges contre
l'idéalisme béat (Changer
la vie, sans rire !, La
bulle spéculative, la
confusion des esprits).
Mon intervention à CitéPhilo
sur Gorz m'a donné
l'occasion d'une synthèse entre philosophie, écologie et
politique : La
réalisation de la philosophie. On peut signaler
aussi le compte-rendu du livre de Frédéric Worms, La
philosophie en France au XXème siècle. Le
travail du temps (à l'ère du numérique) se situe à
mi-chemin entre philosophie et économie.
Pour l'écologie-politique, j'ai commencé par un Programme
minimal, prolongé par L'avenir
radieux (traduction
en espagnol d'Eduardo Baird) et Relocalisation
mode d'emploi. J'ai essayé aussi de faire comprendre ce
que signifiait Changer
de système de production
et j'ai dû soutenir une polémique idiote contre ceux qui
s'imaginaient qu'on pourrait se passer du numérique : La
révolution numérique est-elle soutenable?.
Sur le plan politique, j'ai insisté sur la pluralité (Un
seul monde, plusieurs systèmes et Le
pluriel du futur, plus philosophique). Psychanalyse
et politique
se rattache aux critiques de l'idéalisme avec la constatation
qu'on ne peut se passer de la psychanalyse pour ne pas vouloir
l'impossible. On peut signaler enfin Le
capitalisme et la mort.
J'ai regroupé un certain nombre de textes en livres :
* L'alternative
écologiste, 18/07/09 (on peut le télécharger en pdf -
100 pages)
* Textes
à relier (2006-2009), 20/07/09
- La négativité dialectique
: La
part du négatif (09/06), La
fin de l'aliénation (11/06), L'expression
du négatif (11/08), L'épreuve
du réel (matérialisme et dialectique) (12/08), Un
se divise en deux (01/09), L'historicité
de l'être social (aliénation et liberté) (05/09)
- Petite Phénoménologie de l'Esprit illustrée :
Misère
de la morale (05/06), Les
aventures de la dialectique (06/06), L'histoire
après l'histoire (Hegel 200 ans après) (03/07) - on
peut télécharger le pdf.
- Les limites de la rationalité politique (contre
les utopies) : Le
retour des révolutions (inflation et papy boom)
(07/08), Une
rationalité décidément trop limitée (09/06), Le
frimeur, l'idiot et le vendu (09/07), Le
massacre des utopies (09/06), L'individualisme
pseudo-révolutionnaire (02/08), Changer
la vie, sans rire ! (02/09), La
bulle spéculative (05/09)
- L'avenir numérique : Critique
de "l'avenir du travail" (08/07), Le
capitalisme cognitif (09/07), L'émergence
de la génération internet (08/08), Malaise
dans la civilisation numérique (09/08), Le
travail du temps (à l'ère du numérique) (06/09)
- Transversales (évolution dans les sciences) : L'improbable
miracle d'exister (09/02)
- Le
caractère révolutionnaire de la science (06/06) - Pour une
physique pluraliste (07/07) - Le
sens de la vieillesse et de la mort (04/07) - Le
sens de l'évolution (07/07) - L'émergence
de l'humanité (11/08)
- Les
limites de l'auto-organisation (01/08) - La
vie artificielle n'est pas la vie ! (04/09)
Bien que je ne sois pas du
tout à la retraite et ne sais comment je vais vivre jusqu'à 65
ans, je
m'installe
dans une retraite loin du monde mais pas tant que ça,
sollicité en permanence pour des revues, des livres, des
interventions. De plus en plus solitaire malgré tout. Je vis
avec les animaux plus qu'avec les hommes ! Le début a
été un peu difficile mais ensuite c'était une des
meilleurs années sans aucun doute, pour le moral comme pour la
santé,
avec un grand sentiment de liberté, détaché
d'intellectuels que je trouve comiques, et un peu plus
confiant dans l'avenir en dépit des menaces écologiques qui
me semblent moins cataclysmiques que j'avais pu le craindre,
bien que je reste
persuadé qu'il
faudra au moins rôler la catastrophe, ce qui relativise
l'action
politique d'ici là mais m'a fait défendre malgré tout un,
inhabituel pour moi, optimisme
de la raison ! Une certaine sérénité
qui va de pair avec une plus grande cohérence de la
pensée et, justement parce que ça va mieux, le sentiment
du peu de temps qu'il me reste à
vivre ainsi. En tout cas, c'est l'année où mon fils prend
son indépendance mais aussi où mes parents deviennent
dépendants...
Je suis un peu moins investi dans les sciences
bien que je continue ma revue des sciences mensuelle (01,
02,
03,
04,
05,
06,
07,
08,
09,
10,
11,
12).
On peut juste signaler ma tentative de réduire l'énergie à
l'entropie (L'énergie
entropique).
En philosophie, j'ai poursuivi la critique de
l'idéalisme et du moralisme contemporain (La
haine de la pensée, Le
savoir-vivre à l'usage des post-modernes, La
débandade de l'avant-garde) mais je suis surtout revenu
à la psychanalyse et la question du désir (Le
désir comme désir de l'Autre, Le
désir plus que la vie) ainsi qu'au langage et au
récit (Retour
sur les religions, La
nature et la vie). Ce sont sans doute les
meilleurs textes de l'année.
En politique rien de bien neuf puisque j'ai fait un
article sur "Qu'est-ce
que l'écologie politique ?" (repris dans la revue
Ecologie&Politique)
qui
n'est qu'une actualisation, définition informationnelle de
l'écologie-politique destinée seulement à me
démarquer des visions habituelles. Le
numéro d'EcoRev' sur l'après-capitalisme avait
été bien décevant, ma propre intervention dans la
réunion qui a suivi n'a fait qu'en reprendre les constats
(texte
: Sortir
du capitalisme, vidéos
intervention), conclusions aggravées depuis, avec le
livre de Yann Moulier-Boutang "L'abeille
et l'économiste"
qui nous condamne à d'autres crises financières.
L'analyse à chaud d'une crise qui prolonge ses
hésitations n'a certes pas démérité mais
l'actualité est périssable (La
lutte pour l'hégémonie, On
a les moyens de s'en sortir !, L'intervention
des peuples, Les
affaires continuent, Ce
n'est qu'un début...). Il faut mettre à part "Complexification
des modèles et simplification de la réalité"
qui montre que seule la dramatisation est décisive,
c'est l'épreuve catastrophique du réel qui pousse
à la complexification des organismes comme des organisations ;
on ne change pas les règles sans arrêter le jeu. Le grand
oeuvre de René Passet dit un peu la même chose en
valorisant les destructions
créatrices. On peut
ajouter le texte sur Le
travail dans la sortie du capitalisme, rédigé à la
demande de Dominique Méda pour Utopia, ainsi que Le
travail fait la santé pour EcoRev'. Il y a aussi la
vidéo sur
la relocalisation
et l'intervention à l'anniversaire du cercle Gramsci de
Limoges
(qui n'est pas en ligne), juste avant ce que j'appelle ma
retraite du militantisme (en partie pour raisons de santé,
même si ça va beaucoup mieux mais pas tout le temps!).
C'est l'année des révolutions
arabes et des "indignés" européens où la crise
devient sociale, avec une série de textes de circonstance (Rien
ne sert de faire la révolution, il faut savoir qu'en faire,
Le
pouvoir du peuple, Les
contradictions entre révolution et démocratie, La
démocratie est un rapport de force, La
révolution a déjà commencé, Crise
globale et alternatives locales, Vent de
panique, Le
retour des luttes d'émancipation, La
montée des taux et le krach de la dette).
Quelques textes sur l'écologie : Vers
des villes vertes, La
relocalisation de la production, L'appauvrissement
volontaire, La
relocalisation par internet, Un
revenu pour travailler.
En dehors du livre d'Utopia, la seule chose notable, c'est que
je me suis mis à un livre sur la vie
à l'instigation de Joël de Rosnay (La vie
incréée, La
subjectivité du vivant, La
part animale de l'homme, L'humanisation
du monde, Un
homme de parole), on peut y rattacher ma critique
d'Henri Atlan (Auto-organisation
et sélection génétique). Un de mes meilleurs livres sans
doute.
J'ai continué ma revue des sciences, bien qu'avec de
plus en plus de lassitude (01,
02,
03,
04,
05,
06,
07,
08,
09,
10,
11,
12).
En philosophie, mais très lié à la
politique, j'ai fait quelques critiques de livres, notamment
des
éditions Delga : "Néo-fascisme
et idéologie du désir", de Michel Clouscard où je
critiques les dérives droitières d'anciens gauchistes devenus
néocons, ainsi que La
fuite dans l'irrationnel sur le livre de Georg Lukács, "La
destruction de la raison (Schelling, Schopenhaeur,
Kierkegaard)"
mais qui dénonce aussi des dérives on ne peut plus actuelles
quoiqu'un peu moins présentes depuis les révolutions. La
critique du livre "La Voie"
d'Edgar Morin se situe tout-à-fait dans la même veine,
opposant à ces tendances idéalistes une Théorie
de la société à la fois plus matérialiste et
consciente de nos limites cognitives.
Cette
année d'élections (auxquelles je ne m'intéresse pas du tout) s'annonçait
très mal mais a juste été décevante même si elle a été
relativement productive pour moi. Comme prévu, les élections
ont été une foire aux illusions. Une chose qui semble
difficile à avaler, c'est l'inéluctable déclin
de l'Occident face aux pays les plus peuplés mais ces périodes
révolutionnaires voient le retour d'une ambiance
meilleure avec les indignés espagnols, les occupations
américaines, les étudiants québécois, jusqu'à un côté New
Age qui vaut mieux que les années fric précédentes.
L'agonie interminable de ma mère continue avec des moments
terribles. La vague de froid de février (-13° chez moi) a été
assez éprouvante mais sans véritable problème. Il y a eu aussi
une période difficile avec le passage
sous wordpress débuté en juin, qui a pris tout le mois
de juillet et qui a très mal marché depuis (le serveur saute
régulièrement!). Le reste de l'année a été assez agréable sauf
que j'ai été un peu dépassé par les chats...
La revue des sciences m'épuise souvent et elle est
autant critiquée qu'appréciée mais je continue encore (01,
02,
03,
04,
05,
06,
07,
08,
09,
10,
11,
12).
J'en donne les raisons au mois de mai.
La philosophie a tenue une plus grande
place cette année, philosophie
sans consolation exigeant une nécessaire Critique
de la critique qui n'a de sens qu'à rester du côté de la
critique pour la rendre effective. Un livre sur le
monde humain comme monde commun réduisant à la
désignation, le simple geste de montrer du doigt, ce qui
différencie déjà l'enfant du chimpanzé et l'ouvrant à une "attention
partagée" m'a pas mal intéressé bien que je n'en épouse
pas vraiment la thèse. Je suis revenu sur les conséquences
philosophiques du concept d'information dans un plaidoyer pour
une philosophie de l'information, complété par l'oubli
du récit qui dépasse cette philosophie de l'information
par le langage narratif et la force du mythe qui nous
humanisent en même temps qu'ils nous trompent.
Du côté
politique, en dehors des billets de circonstance
sur l'évolution de la crise (Une
seule solution, la fédération, Ne
pas surestimer nos moyens traduit en espagnol),
j'ai surtout fusionné deux articles (Un
revenu pour travailler, publié dans le no
3 des Zindignés, et Des
coopératives municipales pour des travailleurs autonomes)
en vue d'une publication suite au colloque de Montreuil pour
un revenu social, les 30 et 31 mars 2012 (où je n'étais
pas), ce qui a donné Du
revenu garanti aux coopératives municipales.
L'insistance sur la compétitivité et la perspective d'une
baisse des salaires, m'a fait défendre aussi un
revenu de base compétitif. J'ai
rassemblé enfin mes textes sur le travail dans un nouveau
livre (Voilà le
travail !) et j'ai exploré notre passé avec la
société de consommation avant le capitalisme, la
révolution avant la révolution, et même la
préhistoire. A part ça, on peut signaler
le lancement d'un numéro d'EcoRev' sur les
drogues, un texte provocateur contre le droit d'auteur (Mais pourquoi
donc les auteurs devraient-ils avoir des droits ?) et
une charge contre les valeurs de droite servant à dénier les
valeurs humanistes (Comment
peut-on être de droite ?).
Début d'année difficile où
j'ai été obligé d'arrêter la revue des sciences sous sa forme
ancienne, remplacée à partir du mois d'avril par une liste des
brèves du mois, sans garanti de continuer toujours (01,
02,
03,
04).
Revue
des sciences janvier 2013, 01/01/13
Peut-on parler d'addiction au sucre ? - Quantique mais non
discret - Obtenir un indice de réfraction égal à zéro - 2
bosons de Higgs ? - Des traces de vie sur Mars ? - La fonte de
l'Arctique, une bombe climatique - La fonte de l'Arctique va
faire réapparaître des vieux virus - Si la glace fond, les
volcans s'activent ! - Des lasers surpuissants pour la
géothermie - Manger des vers - Des petites montagnes russes
comme métro - L'épissage alternatif déterminant dans la
complexification - Lire les voyelles dans le cerveau - La main
de l'homme faite pour donner des coups de poing - Le gras et
le sucré sont des drogues - L’acide quinolinique, la molécule
qui pousse au suicide - L'Alzheimer causé par la division
cellulaire des neurones - Des cellules cancéreuses normalisées
par la pression
L’Etat
universel et homogène, 08/01/12
On peut faire de l'unification du monde une conséquence de
l'entropie universelle et du développement des communications.
C'est cette dimension entropique qu'on va examiner ici et que
René Passet pense retrouver dans l'interprétation de la fin de
l'histoire et des classes sociales comme homogénéisation des
populations en même temps que différenciation des individus.
TINA,
13/01/13
Il y a à l'évidence besoin d'une alternative mais qui reste
introuvable alors même qu'on prétend qu'il y en aurait
plusieurs ! Il vaudrait bien mieux faire le tour de toutes les
contraintes auxquelles il nous faut faire face, de ce qui est
nécessaire et des possibles effectifs qui ne coïncident
malheureusement pas. En premier lieu, il y a bien sûr les
contraintes écologiques, la nécessité de la reconversion
énergétique et de la relocalisation. Il faut s'en persuader,
on n'a pas le choix, ce pourquoi j'avais titré un article : "il n'y a
pas d'alternative". C'est bien ce mot d'ordre qu'il faut
reprendre à notre compte au lieu de glorifier une liberté
illusoire. Nous devons absolument changer et cela ne dépend
pas de notre bon vouloir, de nos valeurs ou de notre
excellence mais de notre simple survie. L'alternative est
inévitable et il n'y a pas d'autre alternative, c'est
continuer comme avant qui est impossible !
Le
coup le plus dur, 15/01/13
Pendant qu'on se lamente sur les nouvelles défaites des
syndicats, trahis comme d'habitude par la CFDT (c'est FO qui
jouait ce rôle avant), le coup le plus dur est donné par le
gouvernement socialiste avec la perspective de désindexation
des retraites d'avec l'inflation. Qu'on ne s'y trompe pas,
c'est la voie ouverte à une diminution drastique des retraites
comme de tout autre droit qui serait désindexé en douce.
Revue
des sciences février 2013, 01/02/13
La théorie de l’information - La synchronisation des neurones
- Des hivers plus rigoureux - L’illusion de la fin de
l’histoire - Réconcilier physique classique et quantique - La
gravitation comme phénomène émergent - Des températures
négatives - Influence des cycles solaires sur le climat - Une
source naturelle de destruction de l’ozone - Détruire les
cirrus pour réduire l’effet de serre - La fonte des glaces
pourrait refroidir la mer et le climat - Un lampadaire qui
absorbe le CO2 - 21 exemples de maisons autonomes - Le gène
généreux - La durée de vie en formule - L’équilibre entre
cancer et reproduction - Différences entre chiens et loups -
Le gène des dominants - La causalité fait partie intégrante de
la vision - Se protéger de la dégradation de l’ADN en
vieillissant - Des ADN à quadruple hélice dans certains
cancers - Le cannabis encouragerait à l’effort ! - Stress
et dépression - Liaison entre la violence et le plomb - Un
traitement contre l’herpès - Une puce pour décrire les
suspects avec leur ADN - Photomaton fait des cabines ADN - Un
détecteur de mensonge par vidéo
En
finir avec les destructions créatrices, 08/02/13
[english]
Arriver à éviter les crises systémiques, principal souci
depuis la faillite de Lehman Brothers, pourrait se révéler le
principal vecteur de l'achèvement d'une unification du monde
déjà effective mais cette situation inédite ne serait pas sans
conséquences, en premier lieu de se priver de ce que
Schumpeter appelait des "destructions créatrices", ce qui
serait incontestablement une façon d'arrêter l'évolution
économique, au moins de la freiner. On ne voit pas bien
cependant comment on éviterait dès lors d'étendre cette
protection aux autres grandes entreprises jusqu'à celles qui
ont un impact local fort, dans ce qui s'apparenterait de plus
en plus à une économie administrée plus qu'aux lois du marché.
Derrière le libéralisme affiché, ce qui se met en place, ce
serait ainsi une gouvernance mondiale qu'on peut qualifier de
cybernétique de naviguer à vue sous la pression des événements
et pas du tout selon un plan préconçu comme les anciennes
économies planifiées. Il faut y voir un événement majeur qu'on
peut analyser comme la transformation de l'écosystème
planétaire en organisme, en grande partie grâce aux réseaux
numériques mais pas seulement puisque c'est la crise
systémique qui nous a fait rentrer dans la fin d'un certain
libéralisme.
Commune
connerie, 14/02/13
Je ne peux nier avoir avec ma génération collectionné les
égarements. Ce n'est pas une raison pour ne plus rien faire ou
espérer mais au moins nous amener à plus de modestie,
maintenir le soupçon sur nos certitudes et une attitude
critique, y compris envers la pensée critique. Il n'y a rien
de nouveau dans ce qu'on appelle désormais les biais
cognitifs (biais d'attention, biais
émotionnel, biais mnésique, biais de jugement, biais de
raisonnement, biais culturel, biais linguistique). Dans la
liste qu'on en a fait, on verra qu'on passe de la statistique
à la temporalité puis l'inertie cognitive pour finir en storytelling
ou de la simple paresse aux complaisances narcissiques. Il
faut faire non seulement avec nos capacités restreintes de
réception, nos connaissances réduites, les paradigmes de
l'époque, notre émotivité perturbatrice, le poids de
l'intérêt, le désir de reconnaissance, le formatage des
discours, la pression du groupe, le refoulement, les
rationalisations après-coup mais il faut compter aussi avec
une logique trop dogmatique, capable de transformer une vérité
en erreur et surtout la puissance suggestive du récit qui nous
humanise et nous fait sortir du biologique mais nous fait
délirer tout autant. C'est pourtant en général ce qu'on refuse
d'admettre à quel point on peut être bête et ignorant. Au
contraire des démagogues qui flattent le savoir du peuple
comme d'une assemblée inspirée par les dieux pour mieux
l'endoctriner, c'est notre ignorance commune qui devrait nous
rassembler et qui est bien plutôt le principe de la démocratie
aussi bien chez Aristote que John-Stuart Mill.
Sur
les villes en transition, 21/02/13
Pour un numéro de la revue Mouvements sur les villes en
transition
Les "villes en transition" sont incontestablement des
initiatives positives et nécessaires qu'il faut encourager
comme tout ce qui va dans le sens d'une relocalisation de
l'économie et de ce qu'ils appellent les capacités de
résilience locale (diversité, modularité, proximité). On
pourrait cependant préférer un projet plus global de villes
vertes car il y a deux points, qui sont au centre de cette
démarche, sur lesquels on peut avoir un regard plus critique.
D'abord la focalisation sur une fin du pétrole qui est loin
d'être avérée encore, ensuite la dépolitisation d'une démarche
qui gagnerait à prendre une dimension véritablement
municipale.
Revue
des sciences mars 2013, 01/03/13
Une nouvelle source d'énergie dans les neurones - Mémoire
défaillante contre famine - L'obsolescence programmée est-elle
répandue ? - Human Brain Project : simuler
le cerveau humain - Nos limites cognitives (encore!) - 5ème
force et non-particules - L'inertie viendrait de la
dissymétrie de l'effet Casimir - Des hommes sur Mars dès
2018 ? - Des cristaux réactifs - Les briques de base pour
des nanostructures - Mauritia, un ancien continent sous l'Île
de la Réunion - L'Arctique en déconfiture - Ralentissement du
tapis roulant océanique et de l'absorption du CO2 - La
géoingénierie, c'est facile - Lockheed Martin promet la fusion
dans 10 ans - Potentiel controversé de l'éolien - 40 000
tonnes de harengs asphyxiés par un barrage - Les
proto-ARN ? - Virus pélagiphages et bactéries marines -
L'ancêtre des insectes - Les abeilles sensibles au champ
électrique - L'ancêtre des mammifères - Les dauphins
s'appellent par leur nom - Voir la pensée d'une souris - La
part inconsciente de nos décisions - Un gène du cerveau propre
à l'homme - Un gène du langage diffère chez l'homme et la
femme - L'origine de la musique - Le corps nu devient support
identitaire - Les traditions locales plus importantes que les
gènes - Le mécanisme de réparation de l'ADN - Cancers -
Helicobacter pylori contre l'obésité et le diabète - Un lien
entre Alzheimer et le diabète de type 2 - Une protéine qui
bloque la formation de neurones freine le déclin cognitif - Un
patch électrique contre la dépression - Le rhume lié à des
télomères courts ? - La dynamique d'une épidémie, du plus
virulent au moins - Des nanocapsules pour éliminer l'alcool du
sang - Un tatouage électronique pour surveiller la santé -
L'intelligence artificielle meilleure qu'un médecin -
L'impression de cellules souches en 3D - Manipuler des animaux
avec la lumière - Smartclothes : des vêtements écran
tactile - Lunettes numériques - Stylos numériques - Montres
numériques - Un mini drone pour vous filmer partout - Une aide
à la conduite pour 150$
La
question du suicide, 11/03/13
Le suicide a toujours eu une grande place dans notre humanité,
conséquence immédiate de notre conscience de la mort et de
notre liberté, loin d'une supposée aberration psychologique.
C'est un suicide qui a déclenché la révolution tunisienne et
les suicidés du travail sont devenus une nouvelle forme de
protestation sociale alors même que le suicide assisté est
devenu la revendication d'une fin de vie dans la dignité (si
ce n'est dans l'amour comme pour André Gorz avec sa compagne).
Cela ne cadre pas bien avec notre prétendue réduction à
l'animalité pas plus qu'avec la soi-disant disparition de la
mort, le Maître absolu, dans nos sociétés marchandes. On ne
peut mettre bien sûr tous les suicides sur le même plan, le
fanatique qui se fait exploser et le philosophe qui se
suicide. Ce n'est pas la même chose de se sacrifier pour les
siens ou d'affirmer sa liberté, de vouloir culpabiliser les
survivants ou simplement se soustraire à la douleur et la
déchéance. Ce n'est pas la même chose une décision rationnelle
ou prise sous le coup de l'émotion, de la fatigue, de
l'épuisement. Il vaut certainement le coup de bien faire ces
distinctions, de sortir de la confusion générale mais aussi
d'en discuter les raisons et la limite que le suicide pose à
des conditions de vie insupportables comme à l'humiliation, du
moins lorsque des luttes collectives ne peuvent y suppléer. Il
faudrait d'abord bien distinguer "pensées suicidaires" et
passage à l'acte. Avec la légalisation du suicide médicalement
assisté, la question du suicide change de sens puisqu'il ne
s'agit plus de savoir si on doit se suicider ou non mais quand
? A l'article de la mort ou pour un chagrin d'amour ? Pour
sauver son honneur ou à cause de son travail ? Façon, en tout
cas de mieux discerner les bonnes raisons des mauvaises pour
lesquelles il y aurait de bien meilleurs remèdes.
Le
refus du réel, 20/03/13
La gauche actuelle se caractérise par un refus du réel obstiné
et sans issue où l'imputation à la crise de causes imaginaires
amène à des solutions tout aussi imaginaires, essuyant avec
constance défaite sur défaite. Il y a deux façons de refuser
le réel, soit de se le cacher, soit d'y résister. Bien sûr, ce
n'est pas la résistance à l'injustice du monde qu'il faudrait
mettre en cause, il ne peut s'agir de subir passivement tant
qu'on est vivant mais quand le chômage et la misère
augmentent, impossible de l'accepter alors on cherche des
coupables, quelques complots, banquiers véreux et politiciens
corrompus (il y en a) quand ce n'est pas le capitalisme
(accusé de tous les maux de la Terre) ou seulement le
néolibéralisme mais peut-être bien la technique ou la
rationalisation sinon l'humanité elle-même dont la science est
bien le péché originel (ou la cupidité, l'égoïsme,
l'individualisme). Il y a tant d'autres causes encore pour
tout expliquer, que ce soit l'argent, le crédit. les médias,
le numérique, l'énergie. Elles occultent d'autant plus les
véritables causes matérielles auxquelles on s'oppose vainement
(numérique, déclin de l'industrie, de l'occident et des
nations, développement des pays les plus peuplés, cycles de
Kondratieff, allongement de la vie, pic de la population,
transition énergétique). Il faudrait vraiment détruire aussi
le mythe démocratique et républicain. Chaque fois qu'on a trop
idéalisée la démocratie comme expression de la volonté du
peuple, cela aboutit à la dictature tout simplement. Le
"déficit démocratique" n'est pas très différent entre les USA,
la Chine et l'Europe même si ce n'est pas pour les mêmes
raisons (l'argent, le parti, le jeu des nations). Je
reprendrais bien malgré tout à mon compte ce mot d'ordre
"prenez le pouvoir", mais plutôt au niveau municipal, là où le
pouvoir citoyen a un sens.
Pour
une société duale, 26/03/13
Plusieurs processus matériels menacent le modèle européen
salarial (numérique, déclin de l'industrie et de l'Occident,
développement des pays les plus peuplés, contraintes
écologiques), cette crise pouvant n'être qu'un avant-goût de
ce qui nous attend par la suite. Du point de vue écologique,
on pourrait même considérer la crise comme une chance - à
condition de s'organiser pour cela et ne pas faire porter le
plus gros du poids sur les plus pauvres comme maintenant. On
ne peut supprimer le capitalisme mondial, seulement lui
opposer un autre système de production dans une économie
plurielle que je préfère appeler ici une société duale. Ce
qu'il faut, c'est créer une société parallèle, véritable
altermondialisme. Il s'agit bien d'une certaine façon de faire
sécession, de larguer les amarres, d'un exode de la société
salariale. Il y a bien deux mondes et c'est celui des pauvres
qu'il faut développer en société d'assistance mutuelle,
s'organiser localement pour vivre avec moins, unifier la
résistance économique, connecter les circuits, en faire une
force face aux marchés.
Revue
des sciences avril 2013, 01/04/13
L’énergie
sombre comme entropie de la décohérence
- Impasses
géopolitiques de la géoingénierie - Accélération
de la végétation arctique et du réchauffement - Les océans
se réchauffent en profondeur - Le rôle
controversé du Gulf Stream - 16 cartes du
réchauffement en Europe - Ruée sur le krill
- Nettoyer
l’océan des déchets plastiques - Et maintenant, le
méthane marin… - De
l’électricité avec les tourbillons
- Un
matériau très efficace pour la capture du carbone
- Une bactérie modifiée pour produire du fuel avec du CO2
- Extraire le
gaz de schiste avec du CO2
- Du
CO2 et de l’éthylène pour faire des plastiques
- Un
plastique biodégradable avec des champignons
- Des
cellules solaires organiques et recyclables - Des structures photoniques pour
refroidir des bâtiments en plein soleil
- Utiliser
la cendre pour produire de l’hydrogène - Des centrales nucléaires au sel fondu plus
petites et à moitié prix - Une biologie
synthétique plus efficace - Programmer des
cellules avec de l’ADN - Le temps des clones - Le déclin des
pollinisateurs sauvages - Reconstitution par
l’optogénétique des circuits et comportements de C. elegans
- L’intelligence de souris améliorée par des
astrocytes humains - Aux origines du rire - Sapiens s’est métissé avec des hommes plus
archaïques - La
sortie d’Afrique entre 62 000 et 95 000 ans - Un crâne témoignant d’un
croisement entre une Néandertale et un Sapiens - Neandertal avait meilleure vue mais moins de matière
grise - Nous mangeons nos
souvenirs
- Le
vieillissement du sang serait réversible - Détecter
la grippe au moyen d’une micropuce - Zombies
: le virus de la grippe rend plus sociable - Un antidiabétique, la
metformine, contre le vieillissement et le cancer - Le
sel aggrave inflammation et maladies auto-immunes - La crise chypriote profite à la monnaie virtuelle
bitcoin - La
Chine crée un nouvel internet plus contrôlable - Une tablette indienne à
40$ - Réparer un
crâne avec une imprimante 3D - Des hologrammes
avec un écran LCD 3D - Microsoft invente l’écran tactile 3D avec retour
d’effet - Calculer les déplacements intérieurs
avec des capteurs de mouvements
- Un vélo électrique en
bois
- Navia, le premier robot navette dans les rues de Lyon
- Project
Zero, l’étrange avion-hélicoptère électrique
- Des
balades touristiques en ballon stratosphérique - Are Stone Piles the Future of China’s Overcrowded
Cities?
Entropie
et perte de l’information des trous noirs, 15/04/13
Leonard Susskind, La guerre des trous noirs, folio
Le problème, c'est que ce qu'on désigne comme information en
physique quantique, n'est une information que pour nous,
désignant en réalité une énergie (cinétique, électrique, spin,
etc.), une réalité "matérielle" et non pas une information
"immatérielle" sur cette réalité Dès lors, ce qu'on appelle la
conservation de l'information n'est rien d'autre que la
conservation de l'énergie qui s'égare à glisser à une
conservation de la forme alors que l'énergie est au contraire
ce qui se trans-forme, et se conserve dans cette
transformation. Or, c'est cela la grande bataille des trous
noirs qui nous est racontée : savoir si les trous noirs
détruisent l'information ou la restituent dans leur
rayonnement (évaporation), ce qui ressemble bien à une
négation de l'entropie. Il faut dire qu'il y a un scandale de
l'entropie, le deuxième principe recouvrant deux (ou trois)
sortes de processus n'ayant rien à voir entre eux, ce qui
brouille le jugement. On a d'un côté tout ce qui relève d'une
transformation de l'énergie dans une interaction et, de
l'autre côté, l'entropie statistique qui est d'un tout autre
ordre et qui est bien à la base de la thermodynamique. Non
seulement l'entropie statistique ne peut être ramenée à ses
composants (ni chaleur ni pression n'ont un sens pour une
particule isolée qui a seulement une énergie cinétique) mais,
du coup, il est impossible de déterminer une entropie
objective. Maxwell remarquait très justement que cette
entropie est toujours relative. Parler trop généralement de
l'entropie comme d'une loi universelle est donc l'embrouille
assurée, l'assimilant frauduleusement à l'énergie et quand, en
plus, on l'identifie avec "l'information cachée" voire au fait
que "l'ignorance augmente toujours", on est dans la confusion
la plus totale.
Le
tournant identitaire et gnostique du nazi Heidegger,
25/04/13
Jean-Pierre Faye, L'expérience narrative et ses
transformations, 2010
Ce qu'il appellera lui-même un tournant de sa philosophie,
daté de son époque nazie afin de se disculper de l'accusation
de nihilisme métaphysique, se révélera effectivement une
véritable introduction du nazisme dans la philosophie, passant
de l'angoisse de la mort trop individuelle à l'enracinement,
l'identitaire, l'originaire, l'appartenance à un peuple
mythique, le retour d'une religiosité vaguement mystique et la
réduction de l'histoire à une décadence où nous perdrions
notre humanité et notre âme à cause de l'empire de la
technique et de la raison. Le point sur lequel je voulais
insister et qui rapproche l'existentialisme d'une sagesse ou
d'une religion plus que d'une philo-sophie avec le thème de
l'aliénation, c'est la complicité entre authenticité et
extermination, le danger ne venant pas du nihilisme comme le
ressassent tous les moralistes et néocons, comme si l'humanité
était si fragile et ne tenait qu'à un fil, mais bien plus de
sa dénonciation. C'est toujours pour le Bien qu'on massacre en
masse. Pour celui qui juge de si haut, les masses aliénées
n'ont plus rien d'humain et peuvent êtres rayées de la carte
sans remords. Il serait peut-être temps de dénoncer la
mythologie de l'aliénation et de l'homme total supposé y
échapper comme promesse publicitaire.
Revue
des sciences mai 2013, 01/05/13
Les
origines de la créativité - Qu'est-ce
qu'un objet complexe ? - Les
réfutations du satellite Planck - La Nasa va
capturer un petit astéroïde - Nettoyer l’espace de
ses débris - Prochaine
glaciation dans 50 000 ans - L’Anthropocène
commence avec l’agriculture - Le pic de la
population en 2050 ? - Cultiver
des espèces marines pour se nourrir - L’exploitation
de l’hydrogène naturel - Les énergies propres ne font pas le poids contre le
charbon - Privilégier la réduction des autres gaz à
effet de serre sur le CO2
- Bientôt des supercondensateurs à la place des
batteries - Le
stockage par gravité et train électrique
- Chauffage et climatisation économes pour voiture
électrique - Des
arbres bioluminescents pour éclairer les rues - La vie
serait plus ancienne que la Terre - La soupe
primitive à l’origine de la vie - Nos
mains façonnées par les pierres taillées - Des
poteries de 20 000 ans pour cuire les poissons - Le Sahara verdoyant s’est désertifié
brutalement voilà 4.900 ans - L’Europe
conquise par les agriculteurs espagnols - Le plaisir
de la surprise dans la musique - EyeTalk : des lunettes qui lisent pour les
mal-voyants - Vendre les « drogues légales »
en pharmacie plutôt qu’internet
- À l’ère de
l’informatisation du crime
- S’authentifier
juste par la pensée
Plaidoyer
pour l’altermonde, 11/05/13
Un autre monde est possible dont il
y a déjà quelques signes, un autre système de production
relocalisé qui puisse grignoter petit à petit le
productivisme industriel et salarial. Il faut juste ne pas
confondre le premier monde et l'altermonde mais agir sur les
deux plans pour préserver notre avenir commun, à l'opposé de
tous les rêves de changer les hommes et de les convertir
soudain à une vie idéale, on peut juste essayer d'activer
tous le moyens qui s'offrent à nous, multiples eux aussi. Il
faut tenir les deux bouts, penser global et action locale,
la radicalité se situant surtout au niveau local sans devoir
s'opposer au réformisme global. L'altermonde est basé sur le
local mais il n'est pas isolé du reste du monde, il côtoie
la globalisation marchande et en reste dépendant pour
longtemps encore, notamment pour la reconversion
énergétique. En soi, des alternatives locales n'ont
d'intérêt que pour ceux qui les expérimentent. Pour qu'elles
deviennent la base d'un altermonde, d'une économie
alternative au capitalisme globalisé, il est essentiel de
s'inscrire dans un projet global et des réseaux
altermondialistes qui sont embryonnaires mais très
insuffisants. En tant que projet politique, on peut dire que
"l'écologie c'est la relocalisation plus les réseaux
alternatifs". C'est là qu'il y aurait besoin de constituer
un mouvement altermondialiste plus consistant, une écologie
plus alternative ou expérimentale mais surtout plus centrée
sur la relocalisation et notre entrée dans l'ère du
numérique (sans oublier pour autant la reconversion
énergétique).
La
montée du national-capitalisme, 19/05/13
Le national-capitalisme défendu
aussi bien par le Front National que par le Front de Gauche
se combine bien mieux avec le nationalisme et le rejet des
immigrés qu'avec un antiracisme universaliste.
La
culture est-elle dans les gènes ?, 29/05/13
C'est un article d'histoire des
sciences qui revient sur les polémiques entre génétique et
culture qu'on retrouve actuellement entre partisans et
adversaires des théories du genre et qui témoignent d'une
idéologisation de la science des deux côtés assez incroyable
car aucune des deux positions n'est tenable jusqu'au bout
d'une entière détermination par les gènes ou d'une culture
sans rapport aucun avec une nature humaine.
Revue
des sciences avril 2013, 01/06/13
Les
préons, constituants des quarks ? - La
culture est-elle dans les gènes ? - L’aire de Broca dédiée à la
grammaire comme à la rationalité procédurale - Manipuler
le climat au Nord assècherait le Sahel - Nouvelle théorie géométrique de la relativité
quantique - Au coeur des trous noirs la gravité diminuerait
soudain - L’intrication quantique persiste entre
deux photons si l’un disparaît - Le contrôle d’un
atome à 20nm près
- Une « cape d’invisibilité » qui détourne
la chaleur - Un réchauffement
moins rapide ? - Changement
climatique et révolutions arabes - Vers un contre-choc
pétrolier? - Volt-Gaz-Volt
: stocker l’électricité en méthane - Un
biocarburant à partir de stations d’épuration - Des
voitures qui roulent à l’azote liquide ? - Utiliser les nanotubes comme filtres
ultrarapides pour le dessalement - Elevage industriel de vers de mouche comme
nourriture animale
- Des
calculs analogiques avec des cellules vivantes - Une
plante carnivore sans « ADN poubelle » - Les Mammouths ont disparu parce qu’on tuait les
dominants - Les langues d’Europe et d’Asie dérivent d’une
langue commune - Réciprocité,
moralité et religion - Un vaccin universel contre la grippe à base
de nanoparticules - Une bactérie et des
endocannabinoïdes contre l’obésité et le diabète - Des vitamines B
contre l’Alzheimer - L’hormone du
vieillissement - La nourriture
réduite à une poudre - Des
répliques de coeurs par imprimante 3D - Une oreille
artificielle imprimée en 3D - Des imprimantes
3D en libre service - Des
puces RFID dans du papier (des billets) - Motorola
invente la pilule qui sert de mot de passe - Des masques
pour mieux écouter ou voir - Un
assistant robot qui devance nos actions - Des
drones pour repérer les tagueurs de train - Une voiture
volante à décollage vertical
La
Turquie peut-elle ébranler l’Europe ?, 06/06/13
Il est impossible de savoir à
l'heure actuelle quel sera le destin d'un mouvement encore
informel mais si les manifestations en Turquie sont très
émouvantes, c'est dans un tout autre sens que les
révolutions arabes car "ceci n'est pas une révolution".
C'est plutôt un souffle de liberté qui a été comparé
spontanément à Mai68 plus qu'à un renversement de dictature.
Une bonne partie des Turcs se sentent européens depuis
toujours mais ils constituent sans doute la meilleure
réfutation du projet européen car on ne peut ni les intégrer
à l'Europe, ni leur dénier le droit d'y adhérer. Pour la
Turquie l'Europe, c'est l'accès à la modernité alors que,
pour nous, la Turquie dans l'Europe réduit l'Europe à un
marché commun, simple cheval de Troie de la mondialisation
marchande.
De
la pensée globale à l’action locale, 13/06/13
Réécriture complète pour EcoRev' de l'introduction de
l'article "Plaidoyer
pour l'altermonde". Les alternatives à la globalisation
marchande sont très limitée, il ne faut pas surestimer nos
moyens et se rabattre sur des alternatives locales, la
relocalisation qui s'impose étant par définition locale.
Qu’appelle-t-on
penser ?, 18/06/13
La conception de la pensée de
Heidegger (comme présence tournée vers son origine, recueil
d'un sens déjà donné, simple perception enfin dépourvue de
toute négativité) est très éloignée de ma propre expérience
(travail critique de réflexion d'un savoir en progrès dans
l'épreuve historique de ses contradictions). Là-dessus, les
critiques de Derrida, dans "La voix et le phénomène",
restent très utiles, montrant dans l'écriture comme cette
métaphysique de la présence (ou mystique de l'authenticité)
compromettait toute la phénoménologie (et l'existentialisme)
devant laisser place à l'historicité d'un savoir en
construction, abandonnant l'immédiateté de la présence à soi
d'une intentionnalité qui est tout autant constituée que
constituante et qui se transforme à l'expérience du réel. Il
n'y a pas de fidélité à l'histoire qui tienne, même si on se
situe toujours dans une trajectoire historique. L'histoire
comme la vie ne continuent qu'à corriger leurs erreurs.
L'expérience de la pensée la plus intime est aussi
l'expérience de l'hostilité des autres, de la pression du
groupe, pression du conformisme et du politiquement correct,
du surmoi social même dans la solitude. Raison en tout cas
pour ne pas penser, et même d'une haine de la pensée
beaucoup plus partagée qu'on ne croit.
Revue
des sciences juillet 2013, 01/07/13
Métaux
étranges intriqués et théorie des cordes - La
somme de 2 statistiques peut inverser leur résultat - La
peau des pommes de terre est toxique - Dépeçage
de la viande, il y a 2 millions d'années - Dossier
spécial cerveau | La Recherche - Si
l'on ne change rien, les poissons vont disparaître - L’intrication
crée des trous de vers ? - Les
trous noirs bien différents de ce qu’on croyait - Des vols suborbitaux pour remplacer les longs
courriers - Rendre
invisible un objet d’un certain point de vue - Des ondes sonores pour un positionnement précis de
nanofils - Des impulsions laser multiplient les
cristaux de glace des cirrus - Les
déserts sont-ils en train de reverdir ? - Le renouvelable, seconde source d’électricité en 2016
- Une éolienne à
voile plus efficace - L’ancêtre des primates -
Notre ADN diffère du chimpanzé par les
séquences régulatrices - L’homme
lance des pierres depuis 2 millions d’années - Ce qui distingue
l’esprit humain - On peut voir dans le cerveau les pensées de la
veille - Le contrôle par la pensée devient complètement
naturel - Un
médecin italien veut greffer des têtes humaines - On peut lire sur son visage la souffrance du bébé
qui va naître - De l’ocytocine
pour les dépressifs
Un
édulcorant réduit de 70% le Parkinson des mouches - Le
blocage du récepteur B1R contre l'Alzheimer - Des
petites doses de THC protègent le cerveau - Un
antibiotique réduirait la dépendance - L’acide hyaluronique l’anticancer des rats-taupes nus
- Les
antalgiques baissent la testostérone
- Mindwalker,
l’exosquelette contrôlé par la pensée - Microsoft a breveté les communications
numériques avec notre corps - La reconnaissance de gestes par déformation des ondes
WiFi - Des
lunettes pour manipuler des objets en 3D - La vidéo hologramme couleur pas chère avec des
ondes sonores - Des
cafards-robotisés bientôt en vente - Un
robot pour guider les passagers à l’aéroport - La voiture qui va se garer toute seule et
vient nous chercher arrive - Un drone contrôlé
par la pensée
La suite ici : http://jeanzin.fr/bio-graphie/