Présentation :
Jean Zin
né le 22 septembre 1953
La
plupart des courriers que je reçois me demandent qui je suis et
ce que je fais. Il n'est pas toujours facile de répondre sur ce
qu'on fait, encore moins sur ce qu'on est, du moins lorsque l'on
n'a, comme
moi, aucun titre officiel à quoi que ce soit et les compétences
effectives les plus hautes dans plusieurs domaines pourtant.
J'ai donc
pris l'habitude de me désigner par la négative, et même
selon une formule mathématique comme "non P complet". Veuillez
ainsi
me considérer comme non-philosophe, non-psychanalyste,
non-programmeur,
non-pianiste- peintre- poète- père- politicien. Debord se
disait "docteur en rien", on m'a insulté, il y a quelque temps,
d'un "étudiant
en rien", pourquoi pas ? Sauf que je ne me contente certes pas
d'étudier,
je cherche réellement à transformer le monde même si
je ne fais souvent qu'y échouer.
La photo la plus récente
Je n'ai jamais pu me faire à une institution comme la Sorbonne
en 1973, où je ne suis pas resté, ni à un groupe comme
l'École Freudienne de Paris (j'ai quitté la Cause freudienne
peu de temps après avoir fait, au forum de sa constitution, une
communication sur "
l'institution ou le
partage
de la bêtise". Je suis parti ensuite dans le Lot début
1983 pour faire de l'informatique, passionné par la
micro-informatique naissante). En 1991 un groupe de psychanalystes
dissidents m'ayant sollicité, j'ai participé à la
création de ce groupe (voir textes sur
Lacan)
avant de l'abandonner vite à ses mondanités, ses rivalités
et ses réseaux transférentiels pour me consacrer à
la rédaction du
Prêt-à-penser.
Je me suis toujours préféré solitaire plutôt
que de satisfaire à la médiocrité d'un groupe,
mais
l'urgence de la situation sociale et des problèmes de
santé m'ont décidé à démissionner
de la direction de ma petite entreprise d'informatique
industrielle
pour
me consacrer à l'action politique (je me suis inscrit aux
Verts).
J'ai organisé des réunions de
critique
psychanalytique juste avant les grèves de décembre
1995, sans réussir à constituer un groupe de psychanalystes. J'ai
animé
ensuite des
cafés
philosophiques à
Figeac de 10/96 à 04/97, puis j'ai été présenté
aux élections législatives
par les Verts.
De 06/97 à 02/98 j'ai lancé un petit journal local
(La
Feuille
Verte) avant de me concentrer sur le mouvement des chômeurs
(APEIS, Jussieu,
Revenu
d'Existence)
qui me semblait porteur du dépassement du salariat. J'ai
participé,
à la Sorbonne, à une
université
critique issue de "l'assemblée libre des chômeurs et
fainéants
de Jussieu". Le 16 mai 1998, il y a eu quelques interventions
musclées
et des déclarations perturbatrices contre M. Bourgeois. Un
camarade a été expulsé de l'université (la
revue
TIQQUN en a rendu
compte). Je poursuis
aussi ma critique du travail
ainsi
que de la prohibition des drogues (intervention à une réunion
internationale le 29/05/99,
Pourquoi
les
drogues ? et à France Culture le
15/06/99),
le journal
Politis du 8/07/99 a
consacré
un article à mon site. En 2000, j'ai synthétisé mon analyse du
capitalisme dans
Les
cycles du Capital, et participé à la création
d'une revue écologiste
EcoRev'.
J'ai essayé, sans grand succès, de provoquer un
renouveau de
l'écologie
radicale. Bien que très minoritaire et m'opposant
à la logique des écotaxes,
je me suis occupé de la lutte contre l'effet de serre (
La
responsabilité du climat) et j'ai été chargé
par les Verts de la politique des revenus. Nous avons construit la
revendication
d'un "
Revenu Social
Garanti" et j'ai réalisé un site dédié au
Droit
au Revenu mais de janvier 1999 à mai 2001 je n'avais
moi-même plus aucune
ressource... Ayant ensuite quitté
les Verts, de plus en plus ridicules dans leur
électoralisme soumis au PS et de moins
en moins écolos, j'ai rassemblé mes textes écologistes dans
Ecologie-Politique, an 01
début 2001, puis j'ai travaillé pour les Etats Généraux de
l'Ecologie Politique sur la
refondation sociale,
la question du
pouvoir, d'une
démocratie cognitive ainsi
que sur la
construction de
l'autonomie, et la
théorie
des systèmes, tout ceci sous forme de comptes-rendus
de livres, et très résumé dans un article sur
les enjeux actuels de l'écologie. Les EGEP n'ont jamais vraiment marché, je les ai donc quittés pour rejoindre le
GRIT
(Groupe de recherches Inter et Transdisciplinaires) de Jacques
Robin où j'ai poursuivi, avec la revue
Transversales, la
construction d'
alternatives locales à
la globalisation mais qui a été surtout l'occasion d'un approfondissement de
la théorie de l'information
(comme lutte contre
l'entropie) ou de
la complexité et son idéologie, aboutissant à une synthèse importante
pour moi :
l'improbable
miracle d'exister. J'ai fait un numéro de Transversales sur le
stress. Le GRIT aura aussi été
l'occasion de me frotter à la physique (
théorie des cordes et
quanta) comme à la biologie,
réinterrogeant la notion de
finalité
(voir aussi
l'origine de la
vie, plus tardif). Mes études sur la
démocratie post-totalitaire
n'ont fait que confirmer ma propre expérience de l'impasse du
modèle de la
démocratie représentative.
Le GRIT ayant cessé la plupart de ses activités depuis
fin 2003 et l'état de l'écologie-politique ne
s'améliorant pas, c'est en dehors de toute structure mais en dialogue avec André Gorz que j'ai élaboré le projet de
coopératives municipales.
On peut signaler aussi un texte philosophique sur
le savoir absolu
qui tente de renouveler le sens de "la fin de l'histoire" comme
"histoire
conçue" chez Hegel. En 2004, je me suis lancé dans une
série d'études sulfureuses sur l'
Amour
et
la sexualité féminine
! Enfin, un projet de livre sur "
Le monde de
l'information"
tentera de synthétiser l'essentiel de mes recherches (l'éditeur
ayant fait faillite avant, il n'a pas été publié!). Mon premier livre
est sorti en janvier 2006 (
L'écologie-politique à l'ère de
l'information). Depuis, je poursuis ce travail sur mon
blog, plus désormais dans la "critique de la critique" et avec une
revue des sciences
mensuelle. [Pour la suite voir la
rétrospective 2006-2015]
C'est
là
que j'habite, à l'écart du village...
Pour ce qui est du travail, après avoir été PDG d'une
petite entreprise d'informatique industrielle pour la redresser
(tâche
accomplie), je me suis retrouvé chômeur suite à quelques
vicissitudes
et trahisons diverses, dans une position de plus en plus précaire.
Chercher un emploi est trop souvent humiliant et malgré toutes mes
compétences (gestion, informatique, internet, philosophie etc.),
je ne trouve pas d'emploi qui mérite l'effort, encore moins le
talent! Après des années consacrées à devenir
excellent, à la pointe des possibilités de l'époque,
il me faut me rendre à l'évidence que toute cette excellence
ne peut trouver d'emploi dans ce monde sinon à servir les intérêts
les plus bas. Depuis, j'ai juste travaillé un peu en 2001 pour les "Etat
Généraux
de l'Ecologie Politique" pour qui j'ai fait notamment le site
économique
et social, et le
GRIT
m'a embauché
in extremis en
2007-2008, juste avant sa dissolution (les quelques promesses
qu'on m'a faites ne seront pas
tenues).
Je suis loin d'être inactif pourtant
et
passe tout mon temps disponible et mon énergie à l'action ou la
réflexion politique. J'ai survécu jusque là grâce à des contributions
bénévoles
de toutes parts (Egypte, Corée, Suisse...) qui valorisent
incontestablement mon travail mais ne sont pas
régulières et m'étonnent toujours. Tous ces soutiens m'ont
été très précieux et m'ont encouragé à continuer mon
parcours, sans m'en donner vraiment les moyens hélas... J'essaie
depuis de survivre comme auto-entrepreneur !
avec les voisins du village
à Paris, avant de partir dans le
Lot (1982)
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Contact, Dessins
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