Le fiasco des Verts

Du côté des Verts  J'étais venu pour défendre l'écologie mais on n'y parle que d'élections. J'ai quitté les Verts (10/2000) car les forces radicales y sont devenues trop faibles et les compromissions trop fortes. Mieux vaut se regrouper autour de Chiche!.

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Historique  Les Verts sont bien troubles (où ai-je mis les pieds ?). J'ai du réaffirmer les principes politiques de l'écologie pour défendre notre autonomie locale et notre radicalité, ainsi que, plus localement, notre droit à l'opposition. Je me suis opposé aux concepts de majorité culturelle et d'hégémonie. J'ai surtout voulu infléchir la stratégie des Verts sur le travail (commissions économie et social sur le Revenu Social Garanti), pour faire du Revenu Garanti notre priorité plutôt que des mesures ambiguës comme les écotaxes (Écotaxes ou production écologiste). J'ai vainement essayé de défendre une Ecologie révolutionnaire et j'ai proposé la motion Réaliser l'écologie aux journées d'été de Lorient où j'ai animé l'atelier sur le Revenu Citoyen en présentant "Le droit à l'existence".  J'ai constitué un site sur le droit au revenu. Nous avons constitué un réseau éphémère sous le nom de Sub'Vert désormais abandonné. Enfin nous avons lancé une revue de critique écologiste (EcoRev').  Avant de quitter les Verts, j'ai essayé de tirer un bilan et de sauver ce qui peut l'être :  Pour un pôle radical de l'écologie (06/09/00) 14k  Tentative (avortée) de texte programmatique. A quelles conditions peut-on rester chez les Verts ?  Projet pour le développement local et solidaire (23/05/2000) 5k  Projet pour le secrétariat à l'économie solidaire (ils ont fait le contraire)  Quel projet de société pour les Verts ? (26/06/2000) 12k  Le fiasco des Verts (26/09/2000) 11k  Compte-rendu de mon mandat au cnir. Les Verts inutiles et dangereux.  EGEP, Revenu Citoyen (27/10/00) 12k      Contre l'instrumentalisation des EGEP  (23/11/00) 4k  Pour l'autonomie des EGEP. Les EGEP, c'est nous !    Ecotaxes, Effet de serre  La responsabilité du climat (23/05/00) 33k  Position des Verts pour La Haye - novembre 2000 (inter-commissions du 21/05 réunie à mon instigation)  Motion écologie ou écotaxes (14/03/2000) 6k  Quotas, écotaxes, croissance et climat (14/02/2000) 12k Inflation, pétrole, écologie : soutenir le mouvement social (08/09) 10k  Retour de l'inflation, garantie du revenu et dépendance énergétique.  La marchandisation du monde (09/2000) 26k N° 3  Economie des externalités. Globalisation, climat et taxes.  EcoRev' (02/2000) 5k  Revue critique d'écologie politique   De l'économie à l'écologie (24/01/00) 41k N° 0  Marché, capitalisme, salariat et écologie (Version longue)   "Le nouvel esprit du capitalisme" (18/01/00) 31k N° 0  Critique du livre de Luc Boltanski et Eve Chiapello      La démocratie à venir (10/04/2000) 31k N° 2  Vers une démocratie participative et une démocratie des minorités.      La marchandisation du monde (09/2000) 26k N° 3  Economie des externalités. Globalisation, climat et taxes.   Un modèle pour la nouvelle économie (24/09/00) 11k  N° 3  Sur "Un nouveau modèle économique", d'Amartya Sen. Le développement comme liberté objective.  La domestication de l'Etre (28/11/00) 4k  Courte synthèse de l'argument de Peter Sloterdijk sur les manipulations génétiques pour le "parc humain".

Si on veut être sérieux, on ne parle pas du temps qu'il fait, on parle des élections pas du climat, pourtant notre été pourri peut tout-à-fait préfigurer ce qui nous attend avec le réchauffement du climat. Au début chacun se dit que ce n'est pas dramatique qu'il fasse un peu plus chaud, on est tous un peu frileux, nostalgie de l'Afrique originaire. Seulement après quelques grosses chaleurs, ce qui nous attend c'est le déluge, tout simplement, dès que l'évaporation augmente (ce qui n'a pas vraiment commencé encore) comme au temps de la fonte des glaciations. Le réchauffement de la planète c'est aussi le mauvais temps chez nous, un été oscillant entre chaleur insupportable et refroidissements, c'est surtout de plus en plus de pluies. Le Sahara pourra reverdir mais beaucoup de terres seront inondées. Ainsi, il ne fallait pas prendre à la légère cette expression de l'irresponsabilité : après-nous le déluge.

Ce n'est pas nouveau, dira-t-on puisque c'est un phénomène naturel, mais ce qu'il y a de nouveau, c'est que, cette fois-ci, c'est vraiment la faute des hommes. Dans les mythologies antiques, le déluge était vécu comme la suppression de la création par son dieu créateur reniant sa créature à cause des péchés des hommes, de leurs disputes, leur égoïsme, leur éloignement du Dieu. Ce sentiment de culpabilité a fait progresser la conscience de soi en produisant le travail humain, l'agriculture, d'abord comme service aux dieux (faire le travail de la nature à sa place pour être utiles aux dieux et "gagner sa vie"). Pourtant, je peux vous l'assurer, l'homme n'était pour rien dans les précédents déluges alors que c'est bien sa faute réelle, sa démesure qui le menace lui-même cette fois. Faudra-t-il la colère du ciel pour comprendre enfin qu'on ne peut continuer à gaspiller nos ressources dans une vie d'enfer? Chaque cyclone menaçant sera désormais chargé de notre culpabilité et les déluges à venir accuseront longtemps notre insouciance irresponsable. Il ne s'agit pas seulement d'un "réchauffement", non, après-nous le déluge !

Le contentement d'un progrès des écologistes ne doit pas camoufler le conservatisme, le libéralisme, le productivisme qui se mondialisent et qu'il ne faut pas simplement tempérer de quelques précautions mais qu'il nous faudra radicalement remettre en cause. Il y a urgence. Il faut bien se réjouir du progrès des écologistes, mais non pas s'en contenter, petit pas à petit pas comme si le temps ne nous était pas déjà compté : après nous le déluge !

Malgré les excellentes perspectives que nous vaut cette victoire pour les chômeurs, les sans-papiers et tout le reste (hélas!), nous sommes un certain nombre à nous rassembler pour affirmer la nécessité d'une écologie radicale anti-productiviste autour du Revenu d'Existence et réaffirmer notre honte de participer à un gouvernement si libéral, productiviste et psycho-rigide. Notre préoccupation n'est pas les prochaines élections mais notre refus de ce monde inhumain qui n'est pas durable, notre refus de continuer cette course en avant qui ne fait qu'empirer notre vie sans souci pour l'avenir, car, nous le répétons : après nous le déluge !

21/06/1999
(Paru dans Politis)

L'écologie est le concept moderne d'un marxisme qui a tiré les conclusions de l'histoire du communisme. L'écologie se trouve déjà chez Marx dans la volonté de se réapproprier notre force de production, d'une formidable puissance technique dans la maîtrise de la nature, mais tout autant dévastatrice lorsqu'elle est laissée aux lois aveugles de l'économie, écrasant les hommes et détruisant la nature. Guy Debord a été un des premiers à dénoncer la fausse abondance de la marchandise et à tenter de ramener les prétentions publicitaires du spectacle à la sordide réalité de la vie quotidienne (Ceci n'est pas une pomme). Ce marxisme n'en est plus tout-à-fait un pour deux raisons principales : 1) Le collectivisme n'est pas la propriété du "peuple" mais de la bureaucratie qui exerce effectivement le pouvoir, 2) La conséquence est bien qu'il n'y a pas abolition des classes. Il y a toujours le pouvoir d'un côté (les riches, potentes) et les gouvernés de l'autre (les pauvres, pauperes). Comme dans la révolution française, le Tiers-état a bien aboli les privilèges et les différences de "castes", mais pas du tout pour donner le pouvoir à tous mais pour se diviser en nouvelles classes. Dès lors, le problème n'est plus celui du communisme mais celui de la domination et de l'intérêt général qu'il faut préserver par intervention du corps social. On ne peut se passer de Marx dans cette critique de la passivité, ni de sa philosophie de l'action, ni de son analyse du capitalisme comme structure, de la marchandise comme rapport social. On peut donc se dire Marxiens, petits hommes verts écologistes qui ne se contentent pas d'entretenir les pelouses mais veulent dominer l'économie, ses destructions massives et ses crises de surproduction!

Appel pour l'écologie-politique (04/95)
Notre situation historique se compare aux années 1930

Écologie et marxisme 28/05/95
Le marxisme doit se tourner vers son avenir qui est l'écologie, mais l'écologie doit assumer son passé dans les mouvements ouvriers et révolutionnaires.

Lettre à Écologie sociale 27/01/1997
Réponse à la pétition pour l'écologie sociale opposée à l'accord électoral des Verts et du PS.

Appel à constituer un courant d'écologie révolutionnaire 04/04/97
Assemblée fédérale extraordinaire 4/5/6 avril 1997

Élections du 25 mai 1997 25/05/97
Appel au comité de soutien, communiqués, profession de foi, appel du 2ème tour

Après le 1er juin 1997 05/06/97
Dernière ligne "droite" avant le Front National

Critique de la mondialisation 07/09/97
Contribution à la commission culture après un "atelier" sur la mondialisation (Calais)
(Feuille Verte No 2)

Opposition radicale des Verts du Lot 09/12/97
Communiqué des Verts du Lot du 9 décembre 1997 refusant tout accord avec le Parti Socialiste.

La soupe est servie 21/02/98
Situation des Verts après les régionales.

Regrouper les écologistes révolutionnaires 04/98
Tentative de sauver l'écologie politique de la participation gouvernementale qui ravale l'écologie à un conservatisme intenable.

Le Revenu Social Garanti au coeur d'un développement soutenable (02/99) 22K
Texte de l'inter-groupe revenus des commissions économie et social des Verts.

Après nous le déluge (21/06/99) 5k
Le libéralisme et le productivisme ne vont pas causer simplement un réchauffement de la planète, mais après nous le déluge ! (paru dans Politis)

Réaliser l'écologie (24/06/99) 12k
Pour une véritable alternative écologiste. Une stratégie pour la réappropriation de notre vie.
Projet de motion d'orientation pour la constitution d'un courant de la minorité des Verts.

La Réduction du Temps de Travail : une perte de temps (11/99) 12k
Paru dans ALV Sud.

Le droit à l'existence (11/07/99) 24k Lorient

Pour un pôle radical de l'écologie (06/09/00) 14k
Tentative (avortée) de texte programmatique. A quelles conditions peut-on rester chez les Verts ?

Projet pour le développement local et solidaire (23/05/2000) 5k
Projet pour le secrétariat à l'économie solidaire (ils ont fait le contraire)
Quel projet de société pour les Verts ? (26/06/2000) 12k

Le fiasco des Verts (26/09/2000) 11k
Compte-rendu de mon mandat au cnir. Les Verts inutiles et dangereux.

Contre l'instrumentalisation des EGEP  (23/11/00) 4k
Pour l'autonomie des EGEP. Les EGEP, c'est nous !