Revue des sciences 03/11

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Revues : Pour la Science - La Recherche - Sciences et Avenir - Cerveau&Psy

Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie


Février est un petit mois sans rien de bien marquant pour les sciences (et les revues) sinon que les origines de l'homme sont de plus en plus troubles, le prétendu croisement avec Néandertal étant mis en doute. Les physiciens font toujours preuve d'une imagination sans borne et assez réjouissante mais dont la confrontation à l'expérience est toujours décevante pour l'instant, les premiers résultats du LHC n'ayant rien fait apparaître de nouveau encore, faisant douter du moins des théories supersymétriques, entre autres. On attend encore l'expérience décisive qui fera basculer la physique dans une nouvelle ère. Dans le monde réel (ce que Kojève appelle l’Existence-empirique, on pourrait dire plutôt historique), c'est le temps des turbulences avec la reprise de l'inflation et l'émergence (le soulèvement) des jeunes générations (numériques) mais cela devrait précipiter surtout la crise de la dette des pays riches. Ce serait une bonne chose que les prix du pétrole restent très élevés mais ce n'est pas sûr si la récession revient et que la situation se stabilise. Sur le plan du climat les nouvelles sont contradictoires entre refroidissement dû aux oscillations océaniques et risque d'un basculement. Après s'être réjoui de la faisabilité d'un passage aux énergies renouvelables d'ici 2030, c'est la redescente à se rendre compte que cela n'empêchera sans doute pas l'utilisation des hydrocarbures jusqu'à la dernière goutte ! Le principe de Peter ayant été semble-t-il vérifié, on ne peut s'étonner des limites de notre intelligence collective et de l'impuissance de nos organisations internationales. La seule chose sur laquelle on peut compter, c'est sur la capacité de réaction quand une catastrophe est imminente...

Pour le numérique, en dehors du succès des interfaces gestuelles (Kinect), des progrès du pilotage par la pensée et la généralisation des échanges sans fil entre appareils, on peut s'attendre au remplacement de l'argent liquide et des cartes de crédit par les smartphones mais, avec les révolutions twitter et le blocage d'internet en Egypte, sous l'impulsion d'Eben Moglen le développement de la FreedomBox est accéléré (pour un internet P2P) et les réseaux sociaux décentralisés (la fin de Facebook ?).

Toutes les données personnelles des utilisateurs ne seraient plus stockées dans d'immenses datacenters contrôlés par les éditeurs de plateformes privées, mais dans la mémoire de petits serveurs à très basse consommation branchés chez soi, avec un appareil de la taille d'un adaptateur électrique.

Les Freedom Box pourraient aussi servir, dans l'imagination des promoteurs, à générer un "réseau en mailles" (mesh network), par lequel toutes les communications entre boîtiers se feraient en P2P, sans fil, sans nécessité le recours à un fournisseur d'accès à Internet. Une sorte de réseau local géant, qu'aucun Etat ne pourrait décider de couper ou de censurer.


Signalons aussi ce wiki : Village Global Construction Set : "Le GVCS est un ensemble de 50 outils / technologies post-pénurie et open source de construction pour des collectivités résilientes".




Pour la Science no 401, Le cerveau commandé par la lumière


Pour la Science

- Pourquoi l'homme n'a plus de fourrure, p62

L'homme est le seul primate sans fourrure doté de nombreuses glandes eccrines. Qu'est-ce qui a favorisé l'émergence d'une peau presque nue et transpirante au moment où la lignée des ancêtres de l'homme moderne a divergé de celle qui a conduit à son plus proche parent, le chimpanzé ? La transformation aurait commencé lors d'un changement climatique.

Grâce à des fossiles d'animaux et de plantes, les scientifiques ont reconstitué les anciennes conditions écologiques. Il y a environ trois millions d'années, la Terre est entrée dans une phase de refroidissement, qui a asséché l'Afrique orientale et centrale où vivaient les ancêtres de l'homme. Avec cette diminution des précipitations, les environnements boisés des premiers hominidés ont laissé place à des prairies de savane ouvertes, et les aliments qui assuraient la subsistance des australopithèques, à savoir les fruits, les feuilles, les tubercules et les graines, sont devenus rares et disponibles en certaines saisons seulement, comme ce fut le cas pour les sources d'eau douce. En réaction à cette diminution des ressources, les ancêtres de l'homme ont dû abandonner leurs habitudes sédentaires pour un mode de vie plus actif. Ils ont recherché de la nourriture et de l'eau en parcourant des trajets de plus en plus longs.

C'est aussi à ce moment-là que les hominidés ont commencé à introduire la viande dans leur alimentation, comme en attestent des outils en pierre et en os d'animaux datant d'il y a environ 2,6 millions d'années. Les aliments carnés sont plus riches en calories que les aliments d'origine végétale, mais ils sont plus rares. Les animaux carnivores doivent donc parcourir un plus vaste territoire que les herbivores pour se procurer assez de nourriture.

Quand cette métamorphose s'est-elle produite ? Grâce aux fossiles, on a une idée approximative de l'époque à laquelle les ancêtres de l'homme ont commencé à adopter des modes de locomotion modernes. Des études indépendantes de D. Lieberman et de Christopher Ruff, de l'Université Johns Hopkins aux États-Unis, ont montré qu'il y a environ 1,6 million d'années, un premier membre du genre humain, nommé Homo ergaster, avait acquis des proportions corporelles modernes favorisant des marches et des courses prolongées.

En 2004, Alan Rogers, de l'Université de l'Utah aux États-Unis, et ses collègues ont examiné des séquences du gène humain MC1R, qui participe à la pigmentation de la peau. L'équipe a montré qu'un variant particulier du gène, toujours présent chez les Africains à pigmentation foncée, est apparu il y a 1,2 million d'années. On pense que les premiers ancêtres humains avaient une peau rosée couverte d'une fourrure noire, un peu comme les chimpanzés aujourd'hui ; après la perte de la fourrure, l'acquisition d'une peau foncée, faisant écran au soleil, aurait été une évolution indispensable.

Toutefois, l'évolution a conservé quelques parties du corps humain couvertes. La raison pour laquelle les hommes ont perdu leur fourrure doit aussi expliquer pourquoi ils en ont conservé à certains endroits.

Les différences de pilosité sont en partie dues à la testostérone.

Les poils sous les aisselles et pubiens faciliteraient la propagation des phéromones – des composés chimiques qui déclenchent une réaction comportementale chez de potentiels partenaires sexuels – et permettraient de lubrifier des régions nécessaires à la locomotion. Quant aux cheveux, ils auraient été conservés pour éviter une chaleur excessive au sommet de la tête.

Des cheveux bouclés sont les plus efficaces, car ils augmentent l'épaisseur de l'espace entre la surface des cheveux et le cuir chevelu, permettant à l'air d'y circuler.

La perte de la plupart des poils et la capacité de dissiper la chaleur corporelle par la transpiration eccrine ont facilité l'accroissement en volume de l'organe le plus sensible à la température, le cerveau.

En fait, on peut spéculer que des traits humains universels, par exemple le maquil­lage et les expressions faciales complexes, ont évolué après que l'homme a perdu la capacité de communiquer au moyen de sa fourrure.

L'hypothèse d'une phase aquatique de l'homme lui ayant fait perdre ses poils serait par contre abandonnée. Il y a pourtant bien eu des périodes où les hommes ont dû se réfugier sur les côtes et se nourrir de produits marins mais ce serait donc plutôt la chasse qui nous aurait allongé les jambes et fait suer (quand il a fallu gagner sa vie à la sueur de son front!). Remarquons que cela devrait s'appliquer aussi aux femmes qui chasseraient donc en ce temps là ? On se demande pourquoi aucun autre mammifère ne s'est adapté ainsi sauf les mammifères marins. Vouloir faire de notre nudité la condition d'un cerveau plus gros et même du langage semble un peu exagéré sans doute mais il est intéressant que ça y participe. Pour ma part, j'ai toujours pensé que notre nudité était un facteur important de l'hominisation par la fragilité qu'il nous donnait qui a pu être un facteur de durabilité en nous rendant dépendants d'un abri, du feu et des habits de fourrure (première externalisation?), de même que la fragilité du nouveau-né (prématuré) a favorisé une plus grande part d'apprentissage. On pourrait aussi faire l'hypothèse que c'est après avoir utilisé des fourrures animales pour se réchauffer que notre ancêtre aurait pu perdre ses poils ?

- Une sortie d'Afrique par l'Arabie en -135000, p6

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Les haches et autres grattoirs trouvés au sein de la strate A de la grotte nommée Fay-Ne1 ont été produits par la technique dite levalloisienne, utilisée par les hommes anatomiquement modernes qui peuplaient à l'époque l'Afrique de l'Est.

Jusqu'à présent, on ne connaissait que trois sorties d'Afrique des Homo sapiens, toutes censées s'être faites depuis le corridor du Nil vers le Levant. Les deux premières datent de 120 000 et 90 000 ans ; la troisième, il y a environ 40 000 ans, aurait été à l'origine de l'arrivée de l'homme moderne en Europe.

D'après H.-P. Uerpmann et son équipe, des hommes modernes auraient traversé le détroit de Bab-el-Mandeb, qui sépare l'Afrique de la péninsule Arabique (au niveau de Djibouti), au cours d'un maximum glaciaire, il y a environ 135 000 ans.

La mer Rouge était alors au plus bas et le climat très aride.

- Homo sapiens : pas de métissage avec les Néandertaliens ?

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Leur étude confirme les estimations antérieures de l'âge des plus récents ancêtres communs pour le chromosome X et les chromosomes non sexuels de 1 à 1,5 million d'années. Surtout, les chercheurs ont montré que l'hypothèse du métissage ne pouvait, à elle seule, expliquer les données génétiques. Dès lors, comment rendre compte de l'écart considérable entre l'âge de 1 à 1,5 millions d'années et celui déterminé à partir de l'ADN mitochondrial et le chromosome Y (100 à 200 000 ans) ? Les chercheurs avancent deux hypothèses.

Les gènes les plus anciens seraient la signature d'une origine africaine commune, antérieure à une longue phase d'isolement géographique et génétique des différents groupes de population sur le continent africain, phase qui a duré des centaines de milliers d'années. La migration hors de ce continent serait survenue ensuite, il y a 60 000 ans.

L'écart considérable entre l'âge des différentes parties de notre génome peut aussi être expliqué par un « goulot d'étranglement démographique », une diminution importante de la taille de la population africaine, conséquence des modifications du climat et de l'écosystème qui ont eu lieu il y a environ 150 000 ans, lors de l'avant-dernière glaciation. Un tel goulot aurait affecté les différents gènes de façon variable, en fonction des chromosomes qui les portaient. Les gènes de l'ADN mitochondrial auraient été plus affectés que les gènes du chromosome X et des chromosomes non sexuels.

Remarquons que 60 000 ans pourrait être la date d'un autre "goulot d'étranglement", la sortie d'Afrique étant plutôt datée de 40 000 ans. Cela n'explique pas vraiment que les prétendus gènes "néandertaliens" ne se retrouveraient que pour les non-africains (si ce n'est pas une contamination de l'ADN des chercheurs comme il a été supposé). Le croisement avec Neandertal semble improbable physiologiquement mais l'idée était séduisante d'une Ève noire dont l'union, au moyen orient, avec un Neandertal aurait pour une fois donné une descendance viable ayant héritée de la peau blanche de Neandertal indispensable pour survivre hors d'Afrique (car il y a sans doute eu d'autres sorties d'Afrique mais qui n'auraient pas survécu au climat?). En tout cas, on pourrait être plus proche qu'on ne croyait de nos ancêtres de plus d'1 million d'années, ceux qui ont perdu leur fourrure et se sont mis à courir...

Une nouvelle étude qu'à partir de 1,2 millions d'années nous étions menacé de disparition.

À ce moment-là, nous n'étions a priori que 26 000 individus au maximum et 18 500 au minimum. Nous étions donc bien une « espèce en danger d'extinction ».

L'étude génétique semble montrer également que la diversité génétique de nos ancêtres était bien plus élevée qu'avec l'homme moderne. Il est fort possible qu'un événement catastrophique comme une énorme éruption ait pratiquement éradiqué notre espèce.

- Des condensats de Bose-Einstein à température ambiante (lasers à polaritons), p70

polaritons.jpgCet article assez difficile est surtout intéressant en rapport avec celui de La Recherche, un peu plus bas, sur l'antigravité de l'antimatière comme trou de matière. En effet, les polaritons sont la combinaison de ce qu'on appelle "exciton" quasi-particules formées d'une paire électron-trou (neutre, assez semblable à un atome d'hydrogène ou une paire électron-positon qui ne s'annihilerait pas) avec en plus un photon. Ces polaritons caractérisés par une très faible masse (bien plus petite que l'électron) sont capables, malgré leur grande instabilité, de former des condensats de Bose-Einstein à température ambiante qui bien que dépourvus de superfluidité pourraient constituer la prochaine génération de lasers beaucoup plus économes en énergie. En fait on a affaire ici à un condensat de Bose-Einstein dans un système ouvert avec injection continuelle de particules et non dans un système fermé et à l'équilibre comme étudié jusqu'ici.

Les condensats de Bose-Einstein sont fascinants puisqu'ils exhibent les propriétés ondulatoires de la matière (interférences) permettant notamment de faire des lasers à matière. Pour cela il faut refroidir les atomes (bosoniques) jusqu'à ce que leur longueur d'onde soit supérieure au diamètre de l'atome et donc d'autant plus que sa masse est importante selon la relation L = h/mv qu'on doit à de Broglie (plus la masse et donc l'énergie est grande plus la longueur d'onde est petite comme un fouet qui claque par rapport à une corde ondulant mollement). La superfluidité se caractérise alors par une absence de frottement. C'est ce qu'on n'observe pas ici sans doute à cause de la durée trop brève des quasi-particules qui oblige à en injecter en continu mais le fait que les excitons soient de masse inférieure à l'électron seul (ce qui va dans le sens de la théorie des masses négatives) permettrait d'obtenir ces condensats de Bose-Einstein à température ambiante, ce qui est extraordinaire et pourrait constituer une piste pour la supraconductivité.

Le concept de quasi-particule s’est révélé très utile. Les physiciens nomment ainsi une interaction se propageant au sein d’un solide, dont les effets équivalent pour l’essentiel à ceux de la propagation d’une particule fictive dotée d’une masse et d’une charge électrique.

Les « trous » d’électrons sont un exemple bien connu de quasi-particule : ils représentent les interactions du réseau atomique d’un solide avec le flux de ses électrons mobiles quand il manque une charge électrique élémentaire (celle d’un électron). Quasi-particule chargée positivement, le « trou » d’électron a son pendant négatif : l’« électron ». Cette dénomination est abusive, car elle désigne en fait l’interaction du réseau atomique avec le flux d’électrons mobiles quand il s’y trouve un excès de une charge élémentaire.

Quand ils veulent décrire efficacement des interactions plus complexes, les physiciens du solide combinent les quasi-particules. Nous verrons ainsi que l’on peut combiner une paire électron-trou et un photon. Nommées polaritons

Au sein des conducteurs et des semi-conducteurs, l’ensemble des électrons périphériques des atomes constitue une sorte d’onde électronique globale baignant tout le volume du matériau, que l’on nomme la « mer électronique ». C’est au sein de cette onde électronique que se propagent des excès ou des déficits d’une charge élémentaire, c’est-à-dire les « électrons » et les « trous » évoqués plus haut.

Tels l’électron et le proton de l’atome d’hydrogène, un électron (au sens de la physique du solide) et un trou peuvent se lier pour former au sein d’un matériau semi-conducteur une paire électron-trou, nommée aussi exciton.

Nous pouvons maintenant concevoir qu’en piégeant un photon et un exciton dans une même région, on crée entre eux une interaction permanente représentée par une quasi-particule, le polariton.

À ce stade, il importe d’insister sur ce qui étonne les physiciens avec les polaritons. Pour commencer, les polaritons sont des systèmes physiques peu ordinaires, puisqu’il s’agit de quasi-particules composées d’une quasi-particule matérielle (l’exciton) et d’une particule de lumière (le photon). Mais, surtout, ils ont une masse effective environ 100 000 fois inférieure à celle d’un électron dans le vide, donc environ 100 millions de fois plus petite que celles des atomes constituant le réseau cristallin… Une masse effective aussi faible est inédite et ne peut que conférer aux polaritons des comportements singuliers.

Nos résultats suggèrent que des lasers à polaritons, fonctionnant avec beaucoup moins d’énergie que les photodiodes actuelles, arriveront sur le marché dans un futur proche.



La Recherche no 450, Antimatière



- La masse négative et répulsive de l'antimatière p51

Gabriel Chardin expose sa théorie, assez proche de celle de Dirac, d'une antimatière correspondant à un trou, comme il y a des quasi particules constituées par des trous d'électron (voir ci-dessus). Le trou aurait une masse négative répulsive (expliquant l'énergie noire ou constante cosmologique) alors que l'électron (chargé négativement) a une masse positive attractive comme toute particule de matière. L'ensemble renforcerait la symétrie de la nature où l'antimatière n'aurait pas disparue, chaque particule ayant un trou correspondant.

On peut considérer le vide, de densité nulle, peuplé de particules, avec des masses négatives. Sous l'effet d'un champ gravitationnel, on peut imaginer que la matière tombe et que l'antimatière remonte, tout comme les trous "antigravitent" sous l'action de la gravité dans un semi-conducteur. Au fil du temps, les masses négatives s'étendent alors que les masses positives se rassemblent dans des murs, des filaments et des amas.

Avec autant de masses positives que négatives, c'est un Univers qui ne décélère ni accélère jamais. On peut le qualifier de "coasting", à l'image du bateau qui accoste après avoir coupé les moteurs. L'expansion se poursuit doucement. De ce fait, les phases primordiales durent ainsi bien plus longtemps.

La gravitation pourrait dans cette optique être une sorte de réaction du vide, une polarisation provoquée par des objets de masses positives qui se concentrent, ou de masses négatives qui s'étalent et non plus une force en soi.

En fait Dirac supposait aussi que l'antimatière remontait le temps ! De nos jours, on se contente du fait que l'antimatière serait juste de charge opposée mais le trou d'électron a bien une charge opposée dans un semi-conducteur et une masse négative. Il semble quand même difficile de pousser jusqu'au bout l'analogie : un électron qui bouche un trou n'est pas annihilé pour autant...

- La Chine dépassera les Etats-Unis en 2027, p80

En 2050 la Chine représenterait 25% de l'économie en volume et 28% en valeur.


Sciences et Avenir no 769, A la recherche des cités perdues



- Le phénomène baclofène, p8


Sciences et Avenir se mouille en prenant la défense d'un médicament controversé, le baclofène, classé comme myorelaxant, contre la dépendance et surtout l'alcoolisme, défendu depuis des années par un médecin ancien alcoolique, Olivier Ameisen, et dont l'efficacité semble remarquable, en tout cas absolument sans rival, même si certains spécialistes mettent cette efficacité sur le compte de l'effet anxiolytique ou simplement sur l'effet de mode mais cela pourrait être dû plus vraisemblablement à sa fixation sur les récepteurs gaba B. Ce qu'on peut remarquer, c'est l'absence de recherches sur une molécule déjà tombée dans le domaine public et dont on ne peut attendre aucun profit... Reste qu'il y a des effets secondaires (somnolence) et que les doses utilisées sont plus fortes que les doses habituelles. Heureusement que des études sont en cours pour en mesurer le bénéfice, il est donc un peu prématuré de se prononcer.

- Du minerai urbain aux fleurs de déchets, p68

Article sur le recyclage des terres rares par la chimie et la biologie (bactéries qui fixent les métaux). Ces techniques utiles de valorisation des déchets ne devraient pas être suffisantes mais les terres rares ne sont pas si rares qu'on le dit, plutôt sous-exploitées et on découvre de nouveaux gisements qui devraient permettre de répondre à la demande.

- Fab Labs, les coopératives du futur, p72

Les Fabs Labs (des ateliers de bricolage numérique) arrivent en France. A Paris le Fab Lab Squared doit ouvrir en juin.


L'essentiel Cerveau&Psycho no 5, Cerveau Homme/Femme


Bien qu’il soit sujet à controverses, le « dimorphisme cérébral humain » est de mieux en mieux documenté. L’objet de ce numéro de L’Essentiel Cerveau&Psycho est précisément de présenter les grandes différences qui distinguent la psychologie de l’homme de celle de la femme. Car, quoi que certains en disent, les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes goûts, aptitudes, domaines d’intérêt ou comportements. Certaines de ces dissemblances sont notables, d’autres moins.

Vous découvrirez que ces différences relèvent parfois de la pure biologie (voir L’instinct maternel niché dans le cerveau, page 8 ou encore Cerveaux sur influence hormonale, page 15) et parfois de la culture et de l’éducation (voir Les filles sont-elles nulles en maths ?, page 46). Il n’est pas toujours aisé d’en trouver la cause, car de multiples influences interagissent la plupart du temps.

Quoi qu’il en soit, lorsque la science met en évidence des différences entre les hommes et les femmes, pourquoi les contester, voire les nier ?

Justement Slate a fait un dossier critique sur féminisme et darwinisme, avec, en particulier l'article Ces études à la con qui nous prennent pour des connes qui prend prétexte d'études mal menées pour nier un peu stupidement les différences comme si elles étaient forcément désavantageuses. Il est vrai qu'il y a beaucoup à critiquer mais des chimpanzés aux humains les différences sont évidentes même s'il y a une grande variabilité individuelle et que la plasticité du cerveau peut toujours les annuler en partie. Cependant, l'éducation a beau être une seconde nature, il ne faut pas surestimer pour autant nos capacités de dressage. Il y a quelques différences dans le fonctionnement cérébral qui sont bien d'origine génétique, en particulier dans tout ce qui touche à la reproduction, mais les différences hormonales sont encore plus nettes, notamment la testostérone, l'expérience de Beatriz Preciado relatée dans "Testo Junkie" en témoigne (voir aussi ci-après). Certains voudraient même revenir à la séparation des filles et des garçons en classe...

En tout cas voilà encore un domaine où la science est parasitée par les idéologies donnant lieu à des polémiques très violentes. Ce n'est pourtant pas parce qu'il y a des différences (qui crèvent les yeux) que cela pourrait justifier des inégalités, appelant au contraire des mesures compensatrices. Il faut dire que la fin du patriarcat est un bouleversement anthropologique considérable qui ne peut se faire si facilement. Les raisons de la libération des femmes sont multiples (période de paix, alphabétisation, contrôle des naissances, machine à laver, travail immatériel, etc.) et les femmes ont de nombreuses revendications légitimes mais cela ne nécessite en rien de nier les différences biologiques dans la confusion entre valeurs et faits. Il ne faut pas se tromper de combat. Reconnaître nos différences est la condition d'arriver à s'entendre, ce n'est pas accepter le statu quo. Certains comme Christian de Duve pensent même que nos différences devraient mener à donner le pouvoir aux femmes car il y a urgence à contrer une sélection naturelle qui nous mène à la destruction de nos ressources...

On avait parlé du sujet en décembre.




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- Les portes des étoiles existent ?

Mathématiquement, les trous de vers seraient aussi stables que les trous noirs et pourraient relier les coeurs des étoiles entre elles ! Bien sûr, impossible de passer par là sans être complétement détruit, on n'est pas dans la science-fiction mais quand même...

- Classer les atomes par leur forme



Avec la théorie des cordes on pourrait classer les atomes en fonction de leur forme et donc de leurs propriétés.

- Une flottille de satellites pour surveiller le soleil

Leur rôle serait de nous avertir d'émissions perturbatrices voire dangereuses pour nos systèmes électroniques.

- Une planète géante aux confins du système solaire ?

Ce sont deux astrophysiciens, John Matese et Daniel Whitmire de l’université de Louisiane, qui avancent cette idée. Ils se basent sur des données récoltées par le téléscope WISE de la NASA (Wide-field Infrared Survey Explorer) mais qui demandent encore à être décortiquées.

A la question de savoir comment une telle planète n’aurait pas encore été découverte, ils répondent tout simplement qu’elle se trouve aux confins du système solaire dans le nuage de Oort. Parmi les planètes de notre système solaire, Pluton est celle qui est la plus éloignée du soleil. Or Tyche serait 375 plus fois éloignée du soleil que ne l’est Pluton et 14,700 fois plus éloignée du soleil que la Terre ne l’est.

C'est très controversé...



- Prévenir 44mn avant un séisme

Sur des enregistrements réalisés à proximité de l’épicentre du séisme d’Izmit, ils ont repéré un signal particulier qui se répète de la même façon 44 minutes avant le séisme. Cette vibration quasi continue n’est pas décelable en surface par les habitants mais serait bien la phase de préparation du séisme : le moment où s’opère le lent glissement de la faille, à une quinzaine de kilomètres de profondeur, sous une partie de la croûte terrestre qui est cassante.


Climat


Climat, écologie, énergies

- Non-linéarités du climat : sommes-nous près d’un basculement ?

Alors que le rapport du Giec évoque une hausse de la surface des océans de 20 et 60 centimètres à la fin du siècle, certains travaux récents prévoient des hausses bien plus élevées : entre 0,75 et 1,90 mètre pour certains et même 5 mètres selon un article en cours de publication. En cause : le régime de fonte des glaciers qui ne serait pas continu.

L’analyse isotopique des sédiments marins et celle des carottes de glace montrent que depuis 500.000 ans, la planète n’a été plus chaude qu’actuellement que brièvement, au cours de deux périodes interglaciaires (Holsteinian à -400.000 ans et Eémien à -120.000 ans, voir la figure 2). À ces époques, le Groenland était sans doute environ 5°C plus chaud mais en moyenne planétaire, la différence était beaucoup plus faible.

La période la plus chaude depuis la dernière glaciation (c'est-à-dire au cours de l’Holocène) se situe il y a 8.000 ans. Depuis, la température a légèrement diminué en réponse au forçage orbital mais cette diminution a été faible et plus ou moins compensée par le réchauffement de ces 150 dernières années. Dans ces conditions, Hansen et Sato concluent que la température présente n’a sans doute jamais été dépassée de beaucoup plus de 1°C au cours des épisodes les plus chauds de ce dernier demi-million d’années et ceci bien que le niveau de la mer y ait été de plus de 5 mètres supérieur au niveau présent.

Il n'y a rien là de certain mais l'arrogance avec laquelle les climato-sceptiques récusent ces hypothèses est encore moins fondée car le risque d'un emballement est lié au dépassement des derniers maxima. La seule chose certaine, c'est qu'il faut affiner les études...

- les oscillations océaniques expliqueraient le réchauffement plus que le co2 ?

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Cela me semble plus que douteux que le CO2 n'ait pas d'effet mais les oscillations océaniques peuvent être d'ampleur supérieure au réchauffement actuel. En tout cas, ce ne sont pas des arguments de mauvaise foi et il faut les prendre en compte (pas de conviction personnelle qui tienne en science mais les nombreuses indications qui vont dans l'autre sens ne peuvent être balayées par une seule étude).

Il y a eu deux phases de réchauffement au cours du XXième siècle, une entre 1910 et 1940, l'autre en 1970 et 2000. Entre 1940 et 1970, c'est une phase de refroidissement qui a eu lieu.

Le taux de réchauffement observé (+0,15°C par décennie) sur la période 1910-1940 est le même que celui observé entre 1970-2000, ce qui est incohérent avec l'hypothèse CO2-centrique.

- L'énergie reçue du soleil revue à la baisse

D’après eux, la valeur de l’irradiance solaire totale, telle qu’elle résulte des mesures faites depuis 2003, (plus particulièrement pendant le minimum solaire de 2008), serait en fait de 1.360,8 ± 0,5 W/m2, ce qui représente environ 5 W/m2 de moins que la valeur acceptée et utilisée dans les modèles climatiques.


- Effets climatiques d'une guerre nucléaire

Si l'on passe trop facilement des millions de mort que peut provoquer une guerre nucléaire à l'anéantissement de toute l'humanité sinon à la destruction de la planète, il y aurait tout de même de très gros risques principalement à cause de la destruction de la couche d'ozone mais aussi à cause d'un réchauffement soudain qui pourrait déclencher un emballement climatique (par fonte des méthanes marins principalement) car les risques viennent toujours quand on en rajoute sur une évolution en cours. L'étude a été faite sur une puissance de 100 bombes Hiroshima.

Résultat des courses : un quart de la couche d'ozone terrestre vaporisée en 2 ans, en particulier près des pôles : les organismes souffriraient alors des UV. Il faudrait attendre 6 ans pour récupérer la moitié de la perte. Les incendies relâcheraient beaucoup de carbone dans l'atmosphère. En bref, le changement climatique qui en résulterait serait sans précédent dans notre histoire humaine.

- Prolifération de sardines dans les océans

Selon une étude, les petits poissons du genre sardines, harengs, sprats et anchois se sont multipliés au point de constater que leur quantité est devenue la double sinon plus. Cette situation s'explique par une baisse marquée du nombre de requins, de thons et de morues qui furent victimes de la surpêche.

- Jusqu'à la dernière goutte


Si cet article de ParisTechReview est critiquable, il soulève un point important : quoiqu'on fasse il est quasiment certain qu'on exploitera les hydrocarbures jusqu'à la dernière goutte. On pourra tout au plus l'étaler dans le temps mais sur des périodes qui ne sont pas vraiment significatives au niveau des évolutions du climat. Il semble difficile de penser le contraire. L'article prétend que ce ne serait pas si grave et que le réchauffement climatique ne devrait pas avoir de conséquences dramatiques ce qui me semble par contre très léger puisque le risque est surtout celui de l'emballement avec la fonte du permafrost et du méthane marin qui pourrait produire des extinctions de masse, certes pour un temps limité par rapport aux temps géologiques mais pas à l'échelle humaine. Le pire n'est pas sûr mais on ne peut balayer le risque au nom de pseudos certitudes. Reste qu'il est difficile de penser qu'on ne va pas extraire tous les carburants fossiles, sauf à ce que les énergies renouvelables deviennent nettement moins chères ? Tout cela n'est guère rassurant et très décourageant...

Un autre article, de Technology Review, cette fois est assez décourageant sur les perspectives de passage rapide aux renouvelables étant donné les écarts de coûts (surtout le solaire). Malgré les progrès annoncés, il y a encore une grosse marge. Il faudrait pouvoir compter sur l'augmentation du prix du pétrole mais on peut s'attendre à ce qu'il rebaisse dès qu'il ralentit trop les économies ?

- 99 % de rendement pour capturer l'énergie des vagues !

Des chercheurs de l'Air Force ont réussi à capturer, sur un modèle réduit, 99 % de l'énergie d'une « vague océanique » (miniature). Ils ont prouvé qu'il suffit d'utiliser des principes aéronautiques afin de récolter facilement la puissance des océans.

La technique consiste à utiliser une turbine cycloïdale ressemblant à une hélice de type Voith Schneider utilisée principalement dans les remorqueurs (voir vidéo). Le concept en entier s'apparente en réalité aux principes d'une hélice d'hélicoptère et c'est pour cela que l'on a impliqué des spécialistes aéronautiques dans cette recherche "marine.


- L'énergie thermique de la mer

Ce qui intéresse les américains dans la technologie ETM, outre la possibilité de fabriquer de l'électricité, c'est son potentiel à produire d'autres produits comme de l'eau sans sel, de l'hydrogène, de l'ammoniac et de l'eau froide qui peut être utilisée dans les systèmes de conditionnement d'air (SWAC- Sea Water Air Conditioning) et dans l'aquaculture.


- En 2020, l'électricité thermosolaire (CSP) pourraît coûter 2 fois plus cher que l'électricité éolienne terrestre (Agence Internationale de l'Energie)

- Stocker l'électricité à -190° avec un rendement de 50%

- Transformer du CO2 en pétrole, c'est pour bientôt

La société espagnole Bio Fuel Systems (BFS) est à l’origine du premier procédé de conversion accélérée du CO2 en pétrole artificiel. Cette technologie de synthèse contrôlée, fruit de cinq années de recherches menées en coopération étroite avec les universités d’Alicante et de Valence, a permis la création d’une première usine-pilote de production à Alicante, près de Valence en Espagne.

Inspiré du processus naturel de formation du pétrole d’origine fossile, le procédé développé capture les rejets industriels de CO2 pour les transformer en un pétrole de qualité similaire au pétrole d’origine fossile (norme IFT), mais sans métaux et offrant les mêmes possibilités de produits dérivés (plastiques, polymères…)

Cette usine pilote est capable, par hectare équipé et par an, d’absorber 12 000 tonnes de CO2 et de produire 5 500 barils de pétrole voire, selon l'option retenue, 0.45 Mégawatts d’électricité par heure (le CO2 capté peut être transformé en électricité grâce à des turbines ou des Moteurs de Combustion Interne).

Le phytoplancton marin est responsable de plus de la moitié de la fixation totale du CO2 sur notre planète. Le rendement de ces micro-algues est nettement supérieur à celui des plantes terrestres. En effet, certains de ces micro-organismes unicellulaires se divisent par mitose toutes les 24 heures et se multiplient à l’identique sans autre apport que la cellule d’origine, de la lumière, de l´eau et du CO2.

Des américains ont développé un système similaire avec une algue, Scenedesmus, mais qui, en plus, purifie l'eau sale.

En plus de la lumière solaire et du CO2 qui sont inépuisables, elle a également besoin d’eau… et là non plus, l’algue n’est vraiment pas difficile, car de l’eau usée en provenance d’un centre de traitement lui suffit amplement. Et ce n’est pas tout : les Scenedesmus sont capables de dépolluer l'eau. L'idée d'utiliser des algues pour recycler des eaux usées tout en produisant n'est pas nouvelle. Au Danemark, on envisage la culture de la laitue de mer (l'ulve, Ulva lactuca) grâce aux déchets agricoles. Les Scenedesmus, elles, outre qu'elles prennent moins de place, semblent d'efficaces dépollueuses. Elles vont jusqu’à nettoyer l'eau de 99 % de son ammoniaque et de son phosphate, et de 88 % de son nitrate. De plus, ces algues réduisent très fortement la concentration en bactéries potentiellement pathogènes.

- Diviser par 1000 les consommations numériques

GreenTouch, un consortium mondial organisé par les Bell Labs d'Alcatel Lucent, va mettre au point les technologies qui permettront de rendre les réseaux de communications 1000 fois plus efficaces énergétiquement.

Ce qui me rend sceptique, ce n'est pas le potentiel de gestion intelligente des réseaux mais que l'essentiel de la consommation est le fait des écrans, même si les diodes ou des boîtes quantiques baissent la consommation, ce ne sera sans doute pas d'un facteur 1000. Il y a quand même une marge d'amélioration à attendre. En particulier les chargeurs et transformateurs pourraient disperser beaucoup moins d'énergie en chaleur grâce au nitrure de gallium à la place du silicium.

- Arrivée des OLED sur le marché de l'éclairage

Très économes mais bien trop cher encore... Voir aussi les écrans OLED.

- Un vélo pour purifier l'eau d'un simple coup de pédale

Une entreprise japonaise se prépare à lancer la production au Bangladesh d'un vélo permettant de purifier l'eau, destiné aux zones reculées ou touchées par des catastrophes naturelles.

L'utilisateur doit simplement mettre son "Cycloclean" à l'arrêt sur sa béquille, plonger un tuyau dans le bassin, puis pédaler pour pomper le liquide qui sera ensuite purifié en passant à travers trois filtres fixés sur la roue arrière. Le système permet de nettoyer cinq litres d'eau par minute.


- Les cultures aéroponiques

Aerofarm a mis au point une technique de culture hors-sol dans le cadre de laquelle les plantes sont alimentées par voie aérienne (vapeur). Cette technologie permet de réaliser d'énormes économies d'eau douce.

Il est possible de cultiver les plantes sur plusieurs étages, ce qui constitue un gain surfacique très intéressant.

- Uun important gisement de "terres rares" (Néodyme, Cérium, Lanthane, Praséodyme)


C'est au Québec mais les "terres rares" ne sont pas si rares, c'est uniquement que leur exploitation, très polluante, avait été laissée à la Chine.

Les résultats de deux forages pourraient bien signaler une importante découverte minière de terres rares à 200 kilomètre au nord de Val-d'Or et viennent de déclencher une véritable ruée des spéculateurs.


- Transformer les routes en centrales solaires

L’idée est fort simple : recouvrir les chaussées d’un châssis en treillis recouvert de panneaux photovoltaïques. Le tout couvrirait une grosse partie des besoins en électricité domestique des villes.

La production de l’énergie sur les lieux de consommation permettrait d’économiser considérablement sur les lignes à haute tension destinées à acheminer l’électricité depuis les centrales solaires californiennes, actuellement construites dans des déserts éloignés des centres urbains.


Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- Une évolution vers la simplicité


L'article est un peu stupide à prétendre que ce serait nouveau et que cela réfuterait l'existence d'un "chaînon manquant" sous prétexte qu'un ver a évolué vers plus de simplicité, un peu comme le serpent a perdu ses pattes ! Rien là qui puisse réfuter que la complexité croît avec le temps car le complexe doit se construire sur du moins complexe, ce qui n'empêche pas les simplifications, ni même les effondrements de complexité, la complexification étant toujours de l'ordre de l'improbable au regard de l'entropie naturelle, ne se produisant donc que rarement mais pouvant ensuite se reproduire et perdurer grâce à la reproduction jusqu'au franchissement d'un nouveau seuil de complexité.

"Nous savions déjà que la plupart des organismes parasitaires ont évolué pour devenir moins complexes que leurs ancêtres; ils ont perdu certaines aptitudes dont ils n'ont plus besoin. Le xenoturbellida et l'acoelomorpha, qui vivent de façon indépendante, ne font pas partie de cette catégorie", a déclaré Hervé Philippe. Réalisée dans le cadre d'un projet s'échelonnant sur 20 ans et touchant à sa fin, l'étude est un exemple frappant du rôle important de la simplification secondaire dans l'évolution.

- Des liaisons ADN exotiques



Des chercheurs ont montré qu’au sein de la double hélice d’ADN, que l’on pensait bien ordonnée et prévisible, des réarrangements atomiques pouvaient se produire. De nombreuses conséquences, dont l'interaction avec de nouvelles molécules biologiques, sont à prévoir !

Il y aurait retournement de certaines bases à 180°, dans moins de 1 % des cas.

Ce ne sont alors plus les mêmes atomes qui entrent dans la formation des liaisons hydrogène mais les atomes de la face opposée, appelée face « Hoogsteen » de la base. Les atomes auparavant impliqués dans une liaison hydrogène sont maintenant disponibles, multipliant les possibilités d’interaction de l’ADN avec de nouvelles molécules extérieures !

Selon les auteurs, ces résultats, publiés dans la revue Nature, indiquent que « la double hélice d’ADN code intrinsèquement pour un état excité des paires de bases, un moyen d’étendre une complexité structurale au-delà de la capacité des paires de bases Watson-Crick ».

- La mousse des vieux arbres aide à fixer l'azote

Des chercheurs en biologie découvrent que des bactéries vivant dans la mousse des branches d’arbre sont deux fois plus efficaces pour fixer l’azote que celles évoluant au sol.

Ce scénario compte trois acteurs: d’abord, les grands arbres matures; ensuite, la mousse qui croît sur leurs branches; enfin, un groupe de bactéries appelées cyanobactéries, lesquelles sont associées à la mousse. Les cyanobactéries utilisent l’azote contenu dans l’atmosphère et le rendent disponible pour les plantes. Peu d’organismes peuvent accomplir ce processus appelé "fixation de l’azote".

On pense que la croissance et le développement de plusieurs forêts sont limités par le manque d’azote.

"Seuls des arbres suffisamment gros et matures peuvent accumuler de la mousse avant qu’on puisse disposer de cyanobactéries associées à la mousse", a déclaré madame Lindo. "Nombre d’arbres ne commencent à accumuler de la mousse qu’à partir de leur centième anniversaire.


- L'ancêtre des arthropodes ?

Les chercheurs décrivent la découverte, au sud-ouest de la Chine, d'une espèce jusqu'alors inconnue de lobopodia (sortes de vers avec des appendices) originaire du Cambrien.

La créature, qui mesure environ six centimètres de long, ressemble à un ver mince au corps mou et possédant dix paires de robustes appendices articulés et épineux. Les auteurs suggèrent que cet organisme peut être le plus proche parent connu des d'arthropodes modernes (crustacés, araignées, insectes).

- Encore un nouveau dinosaure

Brontomerus mcintoshi, ou « cuisses de tonnerre » vivait il y a environ 110 millions d’années, au Crétacé inférieur, et côtoyait certainement de féroces congénères comme Deinonychus et Utahraptor.

Le dinosaure appartient au groupe des sauropodes, des animaux à long cou comme Diplodocus ou Brachiosaurus. Les os fossilisés de deux spécimens de Brontomerus mcintoshi - un adulte et un jeune - ont été sauvés d'une carrière dans l'est de l'Utah par des chercheurs du Musée Sam Noble. Les paléontologues pensent que le plus grand spécimen mesure près de 14 mètres et aurait pesé environ 6 tonnes, soit environ la taille d'un grand éléphant

Voir aussi Futura-Scuiences.

- Les moutons pas si bêtes


Vraiment rien de plus bête qu'un mouton en groupe mais des copains m'avaient déjà dit qu'élevé comme un animal domestique un mouton pouvait être très intelligent. C'est ce que cette étude confirme mais à un point étonnant puisque le mouton pourrait dépasser certains singes ! C'est bien la preuve que c'est l'esprit grégaire qui rend bête.

"Les moutons ont appris que la couleur n'était plus pertinente et que la forme était ce qui importait. Il s'agit d'un changement de règle vraiment sophistiqué et c’est généralement quelque chose que même les humains prennent du temps à apprendre. Les souris et les rats ne peuvent pas le faire du tout. Les ouistitis prennent plus de temps que les moutons, lesquels sont toutefois moins rapides que les macaques Rhésus. Donc, nous pouvons probablement classer le mouton un peu comme ‘un singe lent’ en termes d'intelligence".


- Plus on est nombreux, plus on se distingue

Des biologistes ont regardé l'évolution de l' « individualité » (les caractéristiques qui nous rendent uniques) de 8 espèces de rongeurs qui vivent dans des sociétés de différentes tailles. Ils ont fini par remarquer que la taille du groupe permettait de prédire l'importance de l'individualité au niveau des cris de ces animaux. Donc, plus le groupe social est important, plus la voix devient typique de l'individu (et cela permet de faire la distinction entre deux animaux donnés).

- S'arroser avec son urine pour séduire

Le capucin urine donc dans ses mains et ensuite « se tartine » le corps de son urine un peu partout, en particulier sur les pieds et les parties postérieures.

En réalité, ce serait l'hormone testostérone qui est présente en plus ou moins grande concentration dans l'urine qui serait le véritable agent de signal du statut social.

- Lucy n'avait pas les pieds plats

Les Australopithecus afarensis, bien connus de tous de nos jours grâce au squelette de Lucy, marchaient-ils presque comme des Hommes ? La question est toujours débattue mais un os de pied récemment découvert fait pencher la balance en faveur d’une bipédie déjà bien présente il y a 3,2 millions d’années chez Lucy et ses congénères.


- Néandertal, un indien avec ses plumes ?

Les Néandertaliens se paraient de plumes de faucons et de vautours.

La découverte fut réalisée en Italie du Nord dans la « Grotta di Fumane », un site archéologique où l'on retrouve de nombreux ossements de Néandertaliens. On a aussi curieusement retrouvé plus de 600 os d'oiseaux divers. Ce qui était intéressant était les traces de travaux réalisés par les Néandertaliens sur ces ossements : ces traces d'opérations n'avaient aucune utilité particulière pour cuisiner ces oiseaux. Les plumes étaient donc utilisées pour la parure d'objets ornementaux ou pour un usage cérémonial.

- La tour de Jéricho marquerait le solstice d'été

Au solstice d'été l'ombre de la colline touche la tour. On en conclue que les nouveaux agriculteurs peu habitués à la vie sédentaire conjuraient ainsi la crainte de la nuit et de l'hiver...

- Une prothèse en cuir en -700


- La testostérone réduit l'empathie

En écho au mois de janvier et au mois dernier où l'on avait vu que l'intelligence émotionnelle est maximale à 60 ans, ce qui pourrait donc être mis sur le compte de la baisse de testostérone. Ce n'est pas vraiment étonnant d'ailleurs, mais une nouvelle étude montre plus précisément que la prise de testostérone réduit la capacité d'une personne à deviner les pensées des autres et donc son empathie. C'est un phénomène de dominance favorisant le passage à l'acte et sans doute dû à l'augmentation du niveau de dopamine inhibant l'esprit critique. Le rapprochement avec l'autisme est douteux (même si la testostérone favorise l'autisme au moment de la formation du cerveau) mais il est certain qu'avec plus de testostérone on est moins hésitant et précautionneux, plus décidé et moins soucieux des autres, c'est la détermination hormonale qui prend le dessus sur la réflexion, un peu comme dans les accès maniaques bien qu'à un moindre degré normalement (le fait que la testostérone augmente après une victoire ne contredit pas son rôle dans la lutte qui précède, dans le règne animal les combats précédent l'accouplement. Voir aussi Dumézil, 1969, p121-122 où il montre que la fureur guerrière du héros victorieux doit être éteinte par la nue-féminité de la reine).

Cela ne diminue pas l'utilité de la testostérone lorsqu'on est déprimé et incapable de décider quoi que ce soit, ce détachement du jugement des autres pouvant être une vertu. Tout est une question de dose ! Rappelons aussi le lien entre testostérone et longueur de l'index. On semble découvrir la lune...

- 3 secondes, le temps de base

La plupart des actions et processus neurologiques chez les humains durent trois secondes.

Il s'avère que ce que nous faisons se calque sur des séquences de 3 secondes : dire au revoir avec la main, les thèmes musicaux de base, les premiers gestes et babillages des nourrissons, la respiration relâchée, certaines fonctions du système nerveux, etc. Ce n'est pas que chez les humains : on a étudié différents animaux, des girafes aux pandas en passant par les kangourous : la durée de chaque mouvement, du masticage à la défécation est, en moyenne, de 3 secondes.

- Une tribu amazonienne « non contactée » mais filmée



À l’est du Brésil, une tribu inconnue a été repérée par avion dans la forêt amazonienne. Venue du Pérou, elle s’est éloignée vers l’est devant l’avance des bûcherons péruviens. Leurs images sont diffusées pour que leur existence ne puisse plus être niée.


Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Arrêter le vieillissement


On avait parlé le mois dernier d'une de ces études, montrant notamment le rôle positif des radicaux libres (et donc le rôle ambigu des anti-oxydants), l'inhibition du gène SLCF-1 mimant les bienfaits des restrictions caloriques, du moins chez le ver Caenorhabditis elegans. Une étude plus ancienne avait incriminé 3 gènes dans le déclenchement du vieillissement. On avait vu en décembre le mécanisme de rajeunissement des cellules ainsi que le gain de vie obtenu par la réactivation de la télomérase. Cette fois, c'est la protéine CRTC1 (CREB-regulated transcription coactivator 1) qui permettrait de réduire l'énergie consommée.

A l'échelle génétique, les télomères semblent être à l'origine du vieillissement de notre ADN. Au niveau protéique, des accumulations de protéines mal formées sont à l'origine du décès de certaines cellules. A l'échelle cellulaire, le stress oxydatif lié à l'activité des mitochondries est également une source de toxicité qui prend son dû avec l'âge. A l'échelle macroscopique, l'environnement et la nutrition jouent également des rôles

Dans le cadre de la recherche sur le vieillissement, il a été montré que la réduction calorique active l'AMPK, qui régule alors l'activité cellulaire pour réduire leur consommation énergétique. Ce ralentissement métabolique est à l'origine de l'augmentation de durée de vie observée.

En inhibant la production de CRTC1 chez Ceanorhabditis elegans, les chercheurs ont observé une augmentation de 40% de sa durée de vie. L'équipe a par la suite confirmé le lien entre AMPK et CRTC1 en montrant que la première inactive la seconde en catalysant la phosphorylation de la seconde. L'ajout d'un groupement phosphate sur un site précis de CRTC1 désactive en effet cette protéine. Le rôle clé de CRTC1 dans le processus a d'ailleurs été confirmé par l'étude de son interaction avec une autre enzyme, appelée calcineurine, qui joue le rôle d'opposé d'AMPK et retire le groupement phosphate qui désactive CRTC1. En résumé, CRTC1 peut être comparé à un interrupteur du vieillissement, qui peut être soit allumé par la calcineurine, soit éteint par AMPK.

L'article parle aussi de la maladie du vieillissement accéléré (progéria) causée par une version raccourcie de la lamine A, appelée progérine. On a constaté notamment que "la lamine A/progérine n'était pas synthétisée dans les cellules souches mais uniquement dans les cellules différenciées".

- Les bisphosphonates allongent la vie

Des chercheurs australiens ont remarqué un avantage extraordinaire d'un traitement appliqué pour soigner l'ostéoporose : les personnes qui prenaient des bisphosphonates vivaient même mieux que ceux qui n'avaient pas d'ostéoporose. En moyenne, ils gagnaient ainsi 5 ans de vie en plus ! Sur l'étude concernant 2000 personnes, 121 étaient traitées avec des bisphosphonates pendant 3 années en moyenne.

On suppose que les os représentent une sorte d'endroit de stockage pour les matériaux toxiques comme le plomb par exemple. En vieillissant, on perd du cartilage et ces produits toxiques repartent alors dans le corps et créent des problèmes. Les bisphosphonates empêcheraient ce processus a priori.

C'est quand même un produit très irritant pour l'estomac et surtout l'oesophage mais il éviterait aussi les cancers des os et ses métastases plus courantes qu'on ne croit.

- Inhiber le glucagon permettrait de se passer d'insuline


C'est une découverte étonnante qui pourrait permettre de traiter le diabète de type 1. Il semblerait en effet d'inhiber l'hormone glucagon pour ne plus avoir besoin d'insuline !


- Les ondes des mobiles activent le cerveau

Une étude préliminaire a conclu que téléphoner avec son « mobile » durant 50 minutes provoque un métabolisme accru du glucose dans la partie du cerveau la plus exposée à l'antenne. Le métabolisme du glucose est un marqueur de l'activité cérébrale. Les auteurs de l'étude ne concluent rien sur la nocivité potentielle du processus.

On a vraiment l'impression d'un manque de communication entre les spécialités car l'activation du cerveau par électro-magnétisme est une pratique bien connue, utilisée pour la dépression ou le Parkinson. Il est donc tout-à-fait certain qu'il y a un effet de certaines ondes au moins, pouvant être bénéfique dans certains cas et à certains endroits mais on sait aussi que cela rend les cellules plus perméables. Il faudrait mieux étudier ces effets plutôt que se concentrer bêtement sur les risques de cancer qui sont à peu près inexistants et ne pas coller trop longtemps son mobile à l'oreille.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Les ondes plus dangereuses pour les Indiens ?

Le climat tropical et la maigreur augmenteraient les risques des mobiles.

- Ceux qui souffrent du "locked-in" seraient majoritairement heureux !

- Les oméga-3 contre Alzheimer

On apprend aussi que l'activité cérébrale accélère la maladie pour ceux qui portent la mutation APOE4 alors qu'elle la ralentit pour les autres !


- 5 nouveaux facteurs génétiques du Parkinson

Bien que l'origine de cette maladie ait été longtemps considérée comme purement environnementale, l'identification, durant ces 10 dernières années, d'au moins 13 loci et 9 gènes (Parkine, PINK1, DJ-1, ATP13A2, SNCA, UCHL1, LRRK2, GIGYF2 et Omi/HTRA2) impliqués dans des formes rares monogéniques de la maladie de Parkinson, ont permis de montrer l'importance des facteurs génétiques dans la survenue de ce désordre complexe.

De manière intéressante, certains des gènes impliqués dans les formes monogéniques de la maladie de Parkinson, tels que SNCA et LRRK2, sont aussi des facteurs de risque dans des cas sporadiques, formes les plus communes de la maladie.

Depuis 2007, plusieurs études d'association à grande échelle menées chez des cas parkinsoniens et des témoins appariés, d'origines géographiques diverses, ont permis d'identifier au moins 6 régions chromosomiques contenant les gènes MAPT, SNCA, HLA-DRB5, BST1, GAK et LRRK2.

Ils ont abouti à l'identification de 5 nouvelles régions chromosomiques (ACMSD, STK39, MCCC1/LAMP3, SYT11 et CCDC62/HIP1R), en plus de la confirmation des 6 régions génomiques déjà connues.

Les variants des gènes MAPT et SNCA expliquent à eux seuls, près de 30% du risque de survenue de la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont également évalué dans la population générale la distribution et les effets cumulés des facteurs de susceptibilité associés aux 11 régions chromosomiques incriminées.

Résultat: les 20% des individus qui portent le plus grand nombre de facteurs de susceptibilité ont 2,5 fois plus de risque de développer la maladie, comparés aux 20% d'individus porteurs d'un faible nombre de facteurs de susceptibilité.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Un implant dans le cerveau traite efficacement la dépression



Ce qui est intéressant, c'est que le patient contrôle lui-même la stimulation.

Les scientifiques canadiens de l’University Health Network à Toronto ont choisi comme cible le cortex cingulaire subcalleux, autrement appelé l’aire de Brodmann numéro 25. Celle-ci est connue pour être riche en transporteurs de la sérotonine et pour être impliquée dans des défauts d’humeurs. Il y a une dizaine d’années, une hyperactivité de cette zone cérébrale chez les dépressifs avait d’ailleurs été mise en évidence lors d’imageries cérébrales.

La stimulation, dont l’intensité peut être finement modulée, doit donc être réglée pour réduire l’activité des neurones de cette région. N’étant jamais mieux servi que par soi-même, le patient possède lui-même une sorte de télécommande, qui lui permet d’ajuster au mieux les stimulations, en fonction des effets positifs ou au contraire des effets indésirables qu’il peut ressentir.

- Un test pour le burn out

Le dosage du cortisol sanguin et salivaire associé à d’autres indicateurs comme l'insuline, la glycémie, le cholestérol, la tension artérielle et l'inflammation permettrait de définir un indice de « charge allostatique » témoignant de l’existence d’un stress chronique.

Une signature possible de l'épuisement professionnel pourrait être la diminution de la production de l'hormone de stress, le cortisol, et des dérèglements des systèmes physiologiques qui interagissent avec cette hormone de stress.

Malheureusement, les gens qui souffrent d'épuisement professionnel sont souvent traités avec des antidépresseurs qui réduisent le niveau de cortisol. Si ce dernier est déjà inférieur à ce qu'il devrait être, ce type de traitement pourrait représenter une erreur thérapeutique.

- La testostérone favorise l'autisme

Il y a 4 fois plus d'hommes autistes que de femmes. Cela serait dû à l'inhibition par la testostérone du gène RORA (retinoic acid-related orphan receptor-alpha), essentiel pour le développement du cerveau, et de la conversion de la testostérone en oestrogènes par l'aromatase, provoquant l'accumulation de testostérone.

- Rendre les nerfs fluorescents pour les opérations

L'expérience fut tentée sur une souris. On lui injecta ce liquide fluorescent ce qui permit la création d'un contraste assez important pour que puissent être distingués les nerfs des tissus avoisinants. L'étude rapporte que la fluorescence persiste deux heures durant, s'estompe graduellement et disparaît totalement au bout de huit heures sans qu'aucun effet secondaire ne fasse son apparition.


- Des nanoparticules qui éclairent les cellules cancéreuses

- Des nanoparticules qui délivrent du NO

Peut servir de viagra mais doit permettre surtout de limiter les pertes de sang lors de blessures ou opérations.

- Fellation et cunnilingus plus dangereux que le tabac

Une découverte étonnante dans les facteurs déclencheurs de cancers buccopharyngés : la fellation et le cunnilingus ont pris le pas sur le tabac ! Le coupable est le papillomavirus, cause principale du cancer du col de l’utérus.

Avoir des rapports buccogénitaux avec plus de six partenaires multiplie le risque au moins par huit.

En comparaison, fumer multiplie par trois les risques de développer un tel cancer. Aux États-Unis, les cancers oropharyngés ont progressé de 225 % de 1974 à 2007 et sans que l’on puisse l’expliquer vraiment, cette augmentation s’est manifestée plus rapidement chez les jeunes hommes blancs. Le docteur Gillison a souligné qu’il ne s’agissait pour l’instant que d’études observationnelles qui demandent confirmation.

Justement, une étude révèle que la moitié des hommes sont porteurs d'un virus cancérigène transmis sexuellement.

- Une petite coupure peut déclencher un cancer

L'explication est que lorsque la peau est incisée, les cellules souches de follicules pileux migrent vers le lieu de la blessure.

- Les laboratoires abandonnent la piste des RNAi

-Le pistolet à peau

Capable de pulvériser des cellules de peau sur les brûlures de patients pour provoquer la repousse du derme, le dispositif pourrait révolutionner les techniques de greffe.

- Des artères biosynthétiques à partir de cadavres

Concrètement, tout commence sur un cadavre humain (ou un chien). Des cellules musculaires sont prélevées et mises en culture dans un bioréacteur, sur une surface cylindrique constituée d’un polymère biodégradable (acide polyglycolique). Les cellules musculaires synthétisent une matrice extracellulaire, constituée de collagène et d’autres protéines naturelles, qui remplace peu à peu le polymère. Les cellules sont ensuite éliminées à l’aide d’un détergeant, et la matrice sous forme d’un tube de 3 à 6 millimètres de diamètre forme alors un vaisseau sanguin flambant neuf.

Les avantages de cette méthode sont nombreux : privés de cellules, ces vaisseaux sanguins ne sont pas immunogènes. Pas de risques donc de rejeter le greffon, et nul besoin de suivre un traitement immunosuppresseur. De plus, cette artère biosynthétique se conserve, avant sa transplantation, à 4°C pendant plusieurs mois.

- Un pacemaker si petit qu'on peut l'injecter

- L'alcool : 2,5 millions de morts par an dans le monde

Mais pourtant, un peu d'alcool est bon pour la santé ! Rien n'est simple...


Technologie


biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique

- Des sprays ADN pour identifier objets et malfaiteurs

Initialement, cet ADN est un marqueur synthétique qui est vaporisé sur du matériel (genre ordinateur, imprimantes…etc) afin de permettre en cas de vol, de l’identifier lorsque ce dernier réapparaît dans les brocantes. Mais là, Amsterdam va encore plus loin en installant carrement des sprays à ADN qui se déclenchent sur demande dans les rues pour asperger par exemple un voleur qui sortirait d’une banque avec son butin.

Cet ADN de synthèse est tout simplement impossible à enlever sur les vêtements et même la peau. Que ce soit en lavant ses vêtements, et même après plusieurs douches en ayant frotté avec du savon, il faudra attendre 6 semaines que l’ADN disparaisse de lui-même. Invisible à l’oeil nu, cet ADN se révèle grâce à des ultra-violets.

- Des plantes clonées

La production de graines donnant des clones sexuels de leur plante d'origine pourrait révolutionner les techniques agricoles.

- 20 innovations qui vont bouleverser l'économie d'ici 2050


Arbres lampadaires, Nanoaliments, Robot ouvrier, Ferme verticale, Centrale nucléaire en kit, Mine sur la lune, Centrale solaire spatiale, Dévier les cyclones, Béton auto-réparant, Vêtements en spray, Voiture à hydrogène, Avion du futur, Plantes éternelles, Fusion nucléaire, Ordinateur économe, Autoroute automatique, Graphène, Ordinateur ADN, Contrôle du cerveau, Vaccin anti-sida.


- Un plastique métallisé

Le PEEK (PolyEtherEtherKetone) est un polymère thermoplastique semi-cristallin thermostable utilisé par exemple pour renforcer des structures en fibres de carbone ou comme revêtement de pièces mécaniques non lubrifiées, ainsi que pour des prothèses chirurgicales (notamment pour les cervicales).

Les chercheurs ont commencé par déposer sur du PEEK un film de métal contenant de l’étain et l’ont bombardé avec des ions du même élément pour incorporer l’étain dans le polymère.

On obtient une conductivité que l’on peut choisir à volonté entre celle d’un isolant et celle d’un métal. Dans ce dernier cas, les physiciens du solide affirment même qu’ils peuvent obtenir une phase supraconductrice avec ce nouveau matériau quand il est suffisamment refroidi.


- Encore un exosquelette

- Des puces dans les billets

Une équipe germano-nippone de scientifiques a réussi à implanter des transistors dorés ultra minces sur des billets de banque.

L'innovation repose sur le fait que, à la place du silicium classique, les chercheurs ont utilisé des molécules d'hydrocarbures organiques avec des propriétés semi-conductrices. Ils les placent sur des feuilles ultra-minces d'aluminium et d'oxyde d'aluminium, puis les connectent avec des contacts dorés. Ils ont ainsi réussi à imprimer des connections de seulement 250 nanomètres sur les billets de banque.


- Le plus petit ordinateur du monde

L’appareil est conçu pour être implanté dans les yeux de patients atteint de glaucome afin de surveiller la pression interne. Dans la « tour », il y a même une minuscule radio et une petite batterie.


- Internet gratuit pour tous

Nous vous avions présenté l’année dernière cette idée un peu folle: racheter un satellite à la dérive et le reconvertir en accès internet pour les plus démunis. Le projet humanitaire imaginée par Kosta Grammatis avance:

Ce n’est pas encore fait, mais l’idée suit son petit bonhomme de chemin. Elle consiste à fournir un accès internet aux cinq milliards d’être humains qui en sont encore dépourvus acteullement.

Kosta a déjà réuni plus de 37.000$ sur les 150.000$ dont il a besoin pour pouvoir préparer le rachat du satellite TerreStar-1 et son déplacement là où il serait le plus utile pour arroser la Terre avec un internet gratuit.

- L'internet des robots

Des scientifiques suisses travaillent actuellement sur la réalisation de RoboEarth, en quelque sorte un Wikipédia pour les robots qui leur permettra de partager des instructions et des tâches de façon complètement indépendante. Skynet est mort, vive RoboEarth !Le Dr Markus Waibel, chercheur sur le projet explique que le manque de standardisation provoque l’isolement des robots et les rendent inefficaces dans l’aide aux humains vis-à-vis des tâches quotidiennes.

RoboEarth sera donc un système de communication ainsi qu’une base de données permettant aux robots d’envoyer, d’échanger ou de partager du savoir sur une grande variété de sujets.

Cela leur permettrait de télécharger des instructions comme pour des tâches ménagères par exemple, comment dresser une table, préparer un repas

Le développement du projet devrait durer 4 ans et est entièrement financé par l’Union européenne . Ce sont actuellement 35 chercheurs qui travaillent sur la mise en place de RoboEarth et qui ont déjà permis à des robots de s’envoyer des mises à jour de cartes GPS , de télécharger un ensemble de tâches et de les réaliser.

- Des mobiles reliées à la box internet

Ce petit accessoire relié à votre pc permet au mobile de s'y connecter sans passer par le réseau mobile et donc de téléphoner gratuitement au loin avec Skype par exemple.

Il y a aussi les mini antenne-relais d'Alcatel, appelées LightRadio qui améliorent les communications mais sans alléger la facture.

- La généralisation des communications proches chez HP

Voici le WebOS de HP. On le trouve sur deux téléphones, le Pre 3 et le minuscule Veer, mais aussi sur le TouchPad, une tablette assez réussie. Une innovation : la fonction de transfert automatique par simple approche de deux appareils.

Une spécialité du WebOS est la fonction Touch-to-Share, qui pilote des échanges automatiques entre deux appareils simplement approchés l’un de l’autre. HP veut en doter ses imprimantes et l’a également intégrée aux deux smartphones présentés en même temps que le Touchpad.

Pour transférer une photo du téléphone à la tablette, il suffit par exemple de l’afficher sur le mobile et de l’approcher de l’écran du TouchPad.


- Un pc dans une prise

Toujours est-il que cette technologie a beaucoup de potentiel et les évolutions des plateformes mobiles l’augmentent encore plus. Les processeurs ARM sont chaque jours plus puissants et moins consommateurs d’électricité.

C'est la meilleure manière de mettre ses données dans les nuages (accessibles par internet de n'importe où) tout en les gardant chez soi (peut sans doute servir de Freedom box, voir l'édito) mais cela peut servir à bien autres choses (musique, P2P, proxy, télésurveillance).

C'est d'autant plus nécessaire que Google par exemple peut effacer votre compte et toutes vos données...

- Couper les appareils en veille avec le "conserve socket"

Le Conserve Insight (29,90 €) surveille la consommation des appareils qui y sont connectés selon plusieurs critères : argent dépensé, watts et CO2. Le Conserve Valet (39,90 €), le Conserve SmartAV (44,90 €) et le Conserve Socket (13,90 €) vont encore plus loin puisqu'ils éteignent les appareils lorsqu'ils détectent qu'ils ne sont pas en train d'être utilisés. Le Conserve Valet permet de recharger plusieurs appareils mobiles et coupe l'alimentation vers les appareils lorsqu'ils sont rechargés. Le multiprises Conserve SmartAv détecte quant à lui l'utilisation et l'arrêt de l'utilisation des appareils comme les télés, les chaînes stéréo et les consoles de jeu, et coupe leur alimentation lorsqu'ils ne sont pas utilisés. Enfin, le Conserve Socket est doté d'un minuteur électronique qui permet de programmer l'arrêt des appareils après 30 minutes, 3 heures ou 6 heures.


- Des chargeurs de portables sans fil dans les aéroports

Avec le système de l'entreprise finnoise PowerKiss, les utilisateurs branchent un petit appareil baptisé iRing dans leur téléphone, à l'emplacement normalement utilisé pour recharger la batterie. Cet appareil permet, s'il est placé sur une surface de chargement, de recharger le téléphone sans avoir à le brancher à une prise.

Les iRings seront proposés gratuitement aux usagers des établissements gérés par la société SSP Limited, c'est-à-dire des restaurants et des cafés comme Starbucks, Burger King ou Pizza Hut dans les aéroports et les gares ferroviaires.

Dans ces établissements, certaines tables serviront de table de recharge : la batterie d'un téléphone portable dans lequel un iRing aura été inséré commencera automatiquement à se recharger lorsque le mobile sera placé sur la table.

- Les métamatériaux boostent le transfert d'énergie sans fil

- Le clavier invisible

Comment ça marche ? Le clavier existe bien mais il est invisible, réparti en quatre zones installées n’importe où sur l’écran, au gré des applications logicielles qui l’utilisent. Dans la démonstration montrant Snapkeys 2I à l’œuvre sur une tablette, ces zones se trouvent logiquement sur les bords latéraux de l’écran. Chacune de ces zones correspond à plusieurs lettres, 6 ou 7, un peu à la manière des regroupements de lettres sur un clavier numérique de téléphone. Il suffit alors de taper sur ces zones et le logiciel d’assistance à l’écriture, qui devine les mots comme le système T9, fait le reste.

Dans un premier temps, on peut faire apparaître ces lettres mais, affirme l’entreprise, on parvient rapidement à en mémoriser l’emplacement. Après cette phase d’apprentissage, le clavier peut disparaître et on tapote des deux pouces, apparemment au hasard pour un observateur extérieur, qui risque d’être surpris par la prouesse.


- Des smartphones de plus en plus performants

Texas Instrument annonce un microprocesseur à quatre cores, l’OMAP5. Il vient succéder à l’OMAP4 en étant jusqu’à trois fois plus performant tout en consommant 60% moins nous dit-on.

L’OMAP5 disposera de deux cores basés sur des ARM Cortex-A15 pouvant être cadencés jusqu’à 2GHz (fréquence de chaque core) et deux autres cores basés sur des Cortex-M4.

Mais les caractéristiques de l’OMAP5 ne s’arrêtent pas au nombre de ses cores et à sa puissance brute. Le monstre pourra afficher simultanément sur 3 écrans des résolutions de 2560 par 2048 pixels (affichage 3D notamment), et pourra enregistrer des vidéos simultanément (enregistrement en 3D). Il supportera aussi l’USB 3.0 OTG (On The Go)

Incroyable jusque là et donc délirant lorsqu’on apprend qu’il pourra aussi reconnaître des mouvements à la manière du Kinect.

- Un netbook pour utilisation en plein jour

Le mode d'affichage e-ink permet de lire l'écran au soleil comme un livre imprimé tout en consommant beaucoup moins.

- Une télé pour la cuisine qui se commande par gestes

Elle autorise le contrôle à distance du son en bougeant la main vers l’angle supérieur gauche pour le hausser et vers l’angle supérieur droit pour le baisser.

Les chaînes peuvent également être changées en déplaçant la main de la droite vers la gauche ou inversement. Le geste doit être effectué à une distance comprise entre 5 et 10cm.

S’agissant d’une tv de 10.1″ étanche, son endroit de prédilection pourra être la cuisine.

Par ailleurs l'intégration de Kinect à windows est officialisée.

- Des grands écrans 3D sans lunettes

L'Institut National Japonais des Technologies de l'Information et de la Communication (NICT) a annoncé le 25 janvier 2011 avoir développé avec succès un écran 3D ne nécessitant pas de lunettes de 200 pouces, en faisant alors l'écran 3D sans lunettes le plus grand à ce jour (environ 2,5m de haut et 4,5m de large).

Ainsi, l'écran est maintenant capable de diffuser 50 images simultanément. Les développeurs cherchent désormais à augmenter le nombre d'images diffusées et à agrandir le champ de visibilité des images, pour l'instant restreint à 1,3m de large et à une distance de 5,5m.

- Des décors projetés


C'est impressionnant de pouvoir changer instantanément la décoration d'une pièce blanche. Le seul intérêt qu'on voit, serait de choisir son décor en le visualisant en taille réelle.


- Après les robots d'accueil, les hologrammes humanoïdes !

Julie accueille les passagers à l'aéroport de Manchester. Inutile de tenter de lui serrer la main : c'est une image holographique.

Voir la vidéo.

- Rouler sur une seule roue

Cela semble effectivement facile...

On peut utiliser la Solowheel durant deux heures et elle se recharge sur le secteur en 45 minutes. Comme vous le constatez sur la vidéo, il est facile de piloter ce monocycle qui ne pèse qu'une dizaine de kilogrammes environ (pour 1500$).

- Un bateau pour voir sous l'eau

- SOLO-TREC : le véhicule sous-marin E.T.M. autonome

Ce véhicule-robot, mis au point en secret depuis 5 ans, serait capable d'alimenter ses batteries tout seul, en utilisant la différence de température de l'eau environnante, autrement dit l'E.T.M.

- Le premier marathon de robots humanoïdes



Pour l'instant, seuls 4 robots étaient prêts pour concourir.

Voir un autre articles qui fait le point sur les robots autonomes.

- Conduire par la pensée



Par ailleurs, il serait bientôt possible de communiquer par la pensée !

- Un moteur hybride à air comprimé : simple, économique et efficace !

Les voitures « hybrides », où le moteur thermique est aidé par un ou plusieurs moteurs électriques, sont à la mode. Mais, démontre un chercheur suédois, il y a plus simple : comprimer de l’air au freinage et s’en servir ensuite pour assister le moteur lors des accélérations.

On peut récupérer ainsi 48 % de l’énergie du freinage, qui sera restitué au moment des accélérations, au démarrage du véhicule par exemple. Le principe est particulièrement adapté à la conduite urbaine, où la vitesse varie beaucoup, avec de nombreux freinages. Selon Sasa Trajkovic, un tel hybride thermique-air réduirait de 58 % la consommation d’un bus citadin, par exemple.

- Local motors : la relocalisation de la production de voitures

MakeCoolCars.jpg

- Un pont Eolico-solaire

- Une voiture à voile

- Ces avions qui vont révolutionner l'aéronautique


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51 réflexions au sujet de “Revue des sciences 03/11”

  1. Au niveau des moutons, ce serait étonnant qu'ils soient grégaires et intelligents et que l'esprit grégaire rende stupide. Je pense que la sociabilité peut rendre intelligent, notamment dans des groupes grégaires où se mettre en groupe est purement utilitaire (qui engendrerait une articulation entre l'individu et le groupe, articulation qui peut difficilement exister chez les fourmis). Je pense que l'esprit grégaire ne rend pas stupide en soi, mais que nous ne sommes pas neutres dans notre jugement, qu'il en donne l'impression.

  2. J'ai cru longtemps que le travail de groupe rendait plus intelligent mais je suis persuadé du contraire désormais, l'impression d'intelligence collective me semblant relever plus de la pensée de groupe, de l'imitation, du fait de se conforter mutuellement dans des conneries et dans l'image qu'on a de soi donnée par la reconnaissance mutuelle. C'est au contraire de se défaire de la pensée de groupe qui me semble le plus rare et difficile. Tout le baratin sur l'intelligence collective des fourmis (ou des essaims d'oiseaux) m'a toujours paru ridicule car c'est une intelligence qui ne va pas loin et qui mène effectivement à suivre le troupeau dans le précipice. On n'est pas au niveau d'Aristote ! L'ésotérisme était d'ailleurs basé sur la nécessité d'une transmission personnelle de ce qui était inaccessible au nombre. Pour les moutons, c'est en tout cas frappant qu'en groupe ils perdent toute individualité comme dans une foule humaine prise de panique (ou un krach boursier).

    Il y a quand même une intelligence collective qu'on retrouve dans les réseaux (crowdsourcing), et qui ne va pas loin non plus renforçant des tendances et privilégiant le plus connu (quand ce n'est pas au profit de théories du complot, etc.). On trouve indubitablement de la véritable intelligence collective dans certains groupes de travail, plutôt restreints avec des membres de qualité et de bonnes méthodes de discussion, mais c'est plus rare. Ne parlons pas des groupes politiques qui sont les plus bornés (on peut dire qu'ils sont fait pour ça, un militant ça ne pense pas même s'il est persuadé du contraire à vouloir faire triompher "ses idées"). Pour l'instant, le seul véritable exemple d'intelligence collective, c'est le GIEC qu'on accuse justement de trop de conformisme. Cependant, si je crois qu'une véritable intelligence collective est absente, j'ai malgré tout bon espoir qu'on va arriver à la construire grâce au numérique mais il faut indubitablement du temps...

  3. Ok pour l'intelligence collective (même si vous y allez peut-être un peu fort un peu vite pour être synthétique). Ce que je dis c'est que la mise en place d'une "intelligence collective", même peu performante, nécessite sans doute des capacités individuelles d'un certain niveau de complexité. Ou plutôt l'intelligence collective d'un animal pas totalement social, comme l'homme, et, peut-être, des animaux qui ne se mettent en groupe que par rapport à un prédateur éventuel, vu que l'organisation totalement sociale des fourmis ne nécessite à mon avis pas de complexité majeur au niveau de l'individu. Enfin... sinon cette étude sur le mouton ne peut pas avoir de sens.

  4. Non, je crois que les fourmis sont plus intelligentes en groupe qu'individuellement (bien qu'elles font des choses très compliquées) mais les hommes sont moins intelligents en groupe qu'individuellement, il y a une perte dans ce cas, comme avec les moutons.

  5. Quand on regarde la télé ou un ordinateur, on constate par TEP une baisse générale de l’activité cérébrale dès T+10. L’appareil nous met dans un état réceptif-passif. La source lumineuse attire en effet l’œil et déclenche une focalisation immédiate passive, alors que la lecture, par exemple, nécessite une démarche, voire un effort, relevant de la volonté.

    Nous vivons de moins en moins dans le monde et de plus en plus dans ses représentations, nous vivons dans cette culture de l’illusion où règne la confusion entre le signe et ce qui est signifié. Cette réduction du réel à l’image abolit toute distance nécessaire à la compréhension des choses. D’ailleurs le neurophysiologiste Manfred Spitzer explique qu’un cerveau ne s’imprègne correctement des choses que s’il les découvre par le biais non-médiatisé de plusieurs sens.

  6. So what ? Cela fait tellement longtemps qu'on nous promet une humanité dégénérée et une télévision qui nous rend idiot comme si nos ancêtres étaient moins idiots. Il est certain qu'on est des singes dégénérés depuis qu'on a perdu nos poils et l'écriture a déjà fait l'objet de toutes les critiques. La confusion du signifiant et du signifié date au moins des religions mais plutôt du langage lui-même, de sa poésie qui personnifie les choses.

    Nous ne sommes jamais au monde. La vraie vie est absente. Comme disait déjà Montaigne, à une époque où la télévision n'existait pas, "Nous n'avons aucune communication à l'estre". Que nous en rêvions, c'est autre chose, et ce serait ma foi fort pratique si ce n'était que le dernier gadget à la mode qui soit cause de notre malheur originaire ! L'illusion est au départ, dans les mythes et la projection de nos désirs, pas dans les livres ni les écrans.

    Je suis toujours surpris de voir sans cesse reprises ces pseudo-critiques qui n'ont rien de nouveau, étant le gagne pain des sectes ou stages de développement personnel supposés nous reconnecter à notre nature perdue...

  7. Il y a un constructeur français de véhicules à air comprimé: MDI
    L'hybridation avec un moteur thermique MCE5 à taux de compression variable (alimenté en essence produite à base d'algues), une caisse en composite carbone, un profilage deux places l'une devant l'autre donnant un Cx de 17, le système scooter 3 roues qui penche dans les virages, le tout pour 300kg et on a un véhicule du futur très solide qui consomme à peine 1litre aux 100km.

  8. @Michel MARTIN :

    Il y a déjà 12 ans quand j'habitais près de Nice où se trouve la société, j'en avais eu connaissance et m'étais d'ailleurs aussi posé la question du pourquoi il n'y avait un petit moteur-compresseur à essence embarqué pour recharger la marmite d'air bien plus intéressant qu'un moteur à propulsion directe.

  9. On y parle de machines innovantes :

    http://blog.usinenouvelle.com/innov...

    Je m'interroge sur ces méthodes dites inventives comme TRIZ à laquelle j'ai été formé et qui m'est vite apparue comme
    une forme de bureaucratie ésotérique assez lourdingue, probablement comme la théorie CK :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/TRIZ

    Même si ça n'est pas inintéressant, mais lassant au bout d'un moment, tellement c'est un peu "fly fucker" à se perdre dans la sémantique et oublier les problèmes plus concrets.

  10. @Jean Zin :
    D'accord, mais ce que j'imagine est vraiment très différent.
    a) La structure composite carbone est imprtante, à la fois pour le poids et la robustesse. Les fabricants de composites (genre Hexcel) se tournent aujourd'hui vers le marché auto en R&D après avoir investi avec succès le marché aéronautique. C'est encore un peu cher.
    b)En plus de l'avantage poids, cette option de carrosserie résoudrait la tenue en corrosion des tôles acier qui se fait aujourd'hui avec du Zinc. Or il sera très difficile de réaliser une filière de recyclage du Zinc qui part en sels dans l'eau et qui est donc très dilué, et on va en manquer d'ici moins de 20 ans.
    c)Ensuite, il y a la question de l'aérodynamisme. VW a présenté un modèle hybride (L1) et quelques autres constructeurs ont aussi présenté des modèles deux places l'une devant l'autre avec des Cx très bas 0.16 à 0.19 du fait de leur étroitesse, alors que le meilleur Cx actuel voisine les 0.29. Mais si on fait ce modèle en tôle, vaut mieux pas avoir d'accident.
    d)Puis, il y a la question de la tenue en virage pour des véhicules étroits. Le système Scooter "pendulaire" avec deux roues à l'avant peut être transposé. Renault-Nissan a présenté un modèle (assez moche à mon goût), la Land Glider qui penche dans les virages, mais c'est un modèle électrique.
    e)Enfin, il y a le moteur thermique à taux de compression variable français MCE5 dont peugeot vient d'acquérir une licence et qui réduit la conso de 30% environ. Le carburant algual doit répondre à un cahier des charges durable.
    f)Enfin, le covoiturage, c'est pas ça, il suffit de regarder combien on a de personnes par automobile qui circule pour s'en convaincre. Donc une deux-places, non pas côte à côte, ce qui revient à faire avancer un mur, mais devant derrière, comme sur une moto, me semble avoir de l'avenir si la rationnalité l'emporte.
    Donc, l'hybride moteur thermique+air comprimé+a+b+c+d+e+f, ça fait quand même un truc qu'on ne trouve pas encore, mais qu'on trouvera peut-être demain. Moi j'achète si c'est quand même pas trop cher!

  11. Surprenant de voir l'individualisme le plus élitiste (moi contre tous les cons de moutons à tendance cohésive) avoir place au rayon science et les incantations sociales ( "refonder nos solidarités") prendre la leur au rayon philosophie. Le tout dans un individualisme exacerbé (même le travail de groupe se transforme en vecteur de l'aliénation de la puissance individuelle !) auquel fait pendant un sado-masochisme collectiviste ("je trouve normal de manger la même merde que tout le monde)".

    Vraiment le papier supporte tout ...

    On pourrait penser qu'il se produit au niveau individuel ce qui ce produit au niveau des systèmes, une rétroaction positive : la dynamique du système renforce le point de convergence, au lieu de ramener à l'équilibre. C'est l'idéologie.

    Que le papier est léger ...

  12. Ce qui se passe au Japon et en Asie est effrayant ! Tremblement de terre, tsunami, accidentS nucléaireS et pour finir 4 volcans sont entrés en éruption consécutivement au tremblement de terre ! Deux en Russie (dont le Kamchatka), un au Japon (Sakurajima), un en Indonésie !
    Je ne sais pas si la proximité prochaine de la lune joue, mais on dirait que la terre est en pétard !

  13. En fait on a mal lu le calendrier Maya, c'est 2011 la fin du monde ! (une erreur d'une année à cette distance, c'est pas grand chose) 😉

    Plus sérieusement, il y a bien sûr un rapport entre tectonique des plaques et volcanisme puisque les volcans se situent sur les lignes de fracture. Je notais dans un texte de 2006 , "une atmosphère de fin de monde", "il se pourrait que la tectonique des plaques soit entrée dans une phase plus active". Je n'ai pas retrouvé les références mais l'activité volcanique aussi (c'est relié) était faible dans les périodes historiques. Il est donc possible qu'on ait un regain de volcanisme aussi ce qui est potentiellement plus dangereux que les tremblements de terre pouvant faire basculer le climat très rapidement (mais aussi provoquer un refroidissement par émission de particules comme le soufre). La plus grande partie des extinctions massives a été due à l'activité volcanique (parfois après une chute d'astéroïde). On est là face à des forces qui nous dépassent mais, en même temps, un "réveil" peut prendre quelques milliers d'années, impossible de faire des prévisions à court terme, la situation actuelle n'étant pas encore aussi dramatique, loin de là.

    Pour l'influence de la Lune qui devrait être le plus proche de la Terre (depuis 19 ans) le 19 mars, on peut s'attendre surtout à des marées exceptionnelles voire à des phénomène météorologiques (comme en 1955, 1974, 1992) mais pas à des effets sur la tectonique des plaques (bien que cela puisse être la goutte d'eau qui déclenche certains phénomènes?).

  14. Ce malheur met en évidence les qualités intrinsèques du peuple japonais, dont l'homogénéité ethnique est la caractéristique principale.
    L'ordre et la discipline des Japonais est remarquable. Ca se serait passé en France que des hordes de pillards composées de pépites de la nation auraient déferlé sur les zones sinistrées.

  15. C'est un peu ridicule. On ne peut comparer un pays habitué au risque sismique depuis toujours mais qui s'individualisait à vitesse accélérée avec un pays comme la France qui a toujours été un ramassis de peuples divers mais si les Gaulois et autres Ostrogoths n'ont jamais été caractérisés par leur discipline, on n'a jamais vu de hordes de pillards lors des récentes catastrophes, il faut sortir des clichés et des fantasmes délirants !

  16. Je ne suis pas fan des mayas, mais de très (trop) nombreux volcans se réveillent. Un de plus au Japon aujourd'hui. Voyez la vidéo :

    http://www.youtube.com/watch?v=tciB...

    Sans compter qu'il y a eu une deuxième explosion sur un autre réacteur et qu'on s'attend à ce que le réacteur N°2 pète bientôt aussi (Selon l'agence Jiji, les ingénieurs ne parviennent pas à refroidir le réacteur n° 2 de la central de Fukushima Dai-Ni.). Je ne sais même plus quoi écrire...

  17. Moi, je trouve que, pour l'instant, il n'y a pas de quoi s'affoler vraiment. La seule véritable catastrophe, c'est le tsunami qui a sans doute fait beaucoup plus que 10 000 morts (50 000?) et la catastrophe à craindre, ce serait le Big One sur Tokyo (pour le volcanisme, cela peut être beaucoup plus cataclysmique mais c'est complètement imprévisible). Il est certain que la zone autour des centrales sera irradiée mais si cela ne va pas plus loin on aura au contraire la démonstration que le nucléaire "moderne" n'est pas aussi dangereux que l'était Tchernobyl même quand on en perd le contrôle et qu'on subit les pires conditions.

    Il est normal que les anti-nucléaires profitent de la situation et ce serait une bonne chose que ça mette un coup d'arrêt à la relance du nucléaire qui était en cours, mais c'est quand même prématuré et il peut y avoir un retour de bâton si les conséquences sont relativement minimes. Je ne dis pas que ce sera le cas mais que la catastrophe nucléaire n'est pas encore avérée et qu'il vaut mieux ne pas trop se précipiter à tirer des conclusions qui seront tirées après-coup. Rien de pire que la panique.

  18. Il y a 3 réacteurs en fusion, 1 bassin de stockage où le mox est à l'air libre à Dai-ichi. 3 autre réacteurs à Dai-ni qui présentent des problèmes de refroidissement. Des débuts de modélisation des nuages radioactifs, des début de détection de contamination près de Tokyo...

    C'est vrai que ça reste très localisé à l'Asie. Sauf peut-être les volcans qui balancent du co2 pour la planètière... Moi je ne peux pas m'empêcher de voir dans toutes ces catastrophes "localisées" un délabrement progressif et irrémédiable de la planète. Des ours femmes qui se noient en Arctique avec les pénis offert par l'industrie chimique à la nucléarisation du monde. Le futur est une vieille idée... La vie va continuer, oui. Mais quelle vie ? Une vie délabrée ? Une vie qui aura perdu ses branches en route ? Une vie où l'on parlera au passé des ours blancs, des tigres blancs, des grands rorquals et de mille autres.

    On ne peut peut-être pas éradiquer l'espère humaine, mais on doit sûrement pouvoir faire en sorte que l'être "humain" d'après ne concerne plus les femmes et hommes que nous sommes encore...

    Sinon ça ne vous semble pas très polémique et très peu fondé d'affirmer qu' "anéantir la vie sur Terre revient presque à détruire la planète entière en tant que corps, et toutes les technologies militaires et scientifiques de tous les pays du monde combinées n'y parviendraient pas." ? Ca fait très "spéculatif" comme affirmation.

    http://www.criirad.org/actualites/d...

  19. Encore quelques infos :

    700 barres de combustibles sont stockées dans la piscine de Dai-ichi (pour une durée pouvant aller de 5 a 10 ans), la dernière mise en stockage date de novembre 2010 (le combustible doit donc être encore chaud). Sources, http://www.iaea.org/newscenter/news... http://ecocentric.blogs.time.com/20...

    Compteur geiger indiquant la radioactivité mesurée en direct à Tokyo :
    http://www.ustream.tv/channel/geige...

    Pour l'instant le vent est avec eux et souffle vers le Pacifique ... Si on y ajoute les millions de m3 d'eau rejeté par les centrales et qui sont hautement contaminé, puis, plus tard, la consommation des poissons / crustacés, etc...

  20. Selon CBS News, qui cite le gouvernement japonais, des flammes s'élèvent de la centrale de Dai-Ichi. Les 700 barres de combustibles sont certainement en train de brûler et envoyé dans les airs !

    Bon j'arrête de vous polluer avec mes messages ! Désolée ...

  21. Oui, là c'est hors de contrôle et la zone va être très irradiée. On se rapproche de Tchernobyl, avec en plus des risques sur Tokyo (qui peut toujours subir en plus un autre tremblement de terre majeur). C'est terrifiant mais malgré tout très loin d'une fin du monde.

    La vie résiste à tout, il faudrait effectivement que la Terre vole en éclat pour supprimer toute vie mais on parle là des bactéries, la survie de très nombreuses espèces peut être en cause (il y a déjà eu des extinctions massives touchant 90% des espèces).

    Des catastrophes peuvent faire des millions de morts mais on ne peut passer de cela à la disparition de l'espèce humaine, de même qu'on ne peut passer d'une catastrophe nucléaire à une catastrophe globale, ce sont des sauts absolument injustifiés. Le plus dangereux au niveau global, je le répète, ce sont les volcans (des énormes volcans pas comme ceux actuellement en éruption) mais rien n'indique pour l'instant une activité cataclysmique, il est même difficile de faire la balance entre rejets de CO2 et de particules qui refroidiraient l'atmosphère (on voulait envoyer du soufre pour contrer le réchauffement, les volcans le font pour nous...).

    J'ai toujours attiré l'attention sur le fait que des catastrophes sont toujours possibles et que nous sommes mortels mais ce n'est pas une raison pour en rajouter, il faut essayer de garder la bonne mesure même si ce n'est jamais évident et qu'on ne peut prédire l'avenir.

  22. @olaf :
    "Pièces et main d'oeuvre" te pose un problème Olaf? Rien de ce qu'ils disent n'est faux sur les augmentations de consommation d'énergie vers Grenoble. J'espère que t'as tes pastilles d'iode, mais pour le Césium, je peux rien pour toi.

  23. On comprend que Jean Zin et ses accolytes soient fâchés avec certains faits. Par exemple que leur "futur numérique" exige tout un monde industriel peu reluisant. Laissez tomber, lisez le papier de Jean Zin sur sa lecture de Jacques Ellul, vous comprendrez vite qu'il n'a rien su lui opposer d'autre que le "c'est une critique d'origine chrétienne" (ergo obsolète). Ca me rappelle un peu les gauchistes des années 60-70, qui demandaient systématiquement : "d'où est-ce que tu parles ?"

  24. Je me tue à expliquer que je suis bien pire encore qu'on peut le dire et qu'il est donc totalement inutile de lire mes textes, surtout pour en tirer si peu, c'est une perte de temps qui doit bien consommer plus qu'un 4X4 si on en croit PMO et nous précipiter vers l'abîme !

    Comme je dis dans l'article sur "la question de la technique :

    Il faut bien dire pourtant que Jacques Ellul vaut mieux que ses partisans, dont la technophobie est souvent trop primaire et pleine de contradictions (se limitant en fait au rejet des techniques les plus récentes).

    Ceci dit, il y a pas mal de religieux dans les premiers écologistes, sans parler de François d'Assise dont j'avoue qu'il était mon saint préféré dans mon enfance, Ellul et Illich notamment (mais pas Charbonneau) appuyaient bien leur critique de la modernité sur un ordre divin qui les disqualifie en partie et je considère justifié de demander d'où l'on parle car je crois à la sociologie, restant marxiste sur ce point tout comme sur le rejet des religions (mais je reste très discret et n'embête personne avec ça, me contentant de fuir la connerie).

    Enfin, ne vérifiez pas les chiffres de PMO même s'ils vous semblent exagérément absurdes, l'important c'est d'être assez extrémiste pour être fier de soi, quiconque serait un peu plus modéré ne peut être qu'un suppôt du diable, un agent du nucléaire et de toute l'industrie, le fait que je défende une alternative écologiste et la sortie du salariat ne comptant pour rien aux yeux de ceux qui se paient de mots.

  25. @Filantrop :

    Je vois que j'avais vu juste, le racolage et le chantage
    émotionnel ont retrouvé la clé du démarreur.

    Mais comme je suis censé suivre la route que vous indiquez avec tant de philanthropie, je ne prendrai pas de pastilles d'iodes qui font partie de la techno-science.

    En revanche, je vous intime de fermer définitivement tous les interrupteurs chez vous au nom de vos principes, en plus ça nous fera des vacances.

  26. Ils ne les ont pas inventé, ils les ont sûrement trouvé là où tout le monde peut les trouver, les chiffres :

    http://www.lemonde.fr/technologies/...

    Là ou ailleurs.

    Evidemment vous pouvez toujours croire que la réduction des coûts de production du papier (surtout dans les administrations), par exemple, n'a pas été plus que compensé par les coûts de production de l'électronique, de l'énergie électrique, etc. Chacun croira ce qu'il voudra.

    En attendant je file acheter mon IPad 2 pour précipiter l'effondrement du monde. (Blague personnelle)

  27. @olaf :
    C'est pas la polémique qui m'intéresse, Olaf, tu te méprends, mais s'il y a eu tant d'augmentation de conso d'énergie, c'est un fait. Une centrale nucléaire, ça peut péter et si on fait le produit probabilitéxrisque, même si la proba que ça se produise est faible, le produit reste très élevé. Alors qu'une éolienne qui se bousille, c'est pas très grave etc...

    Au passage, Filantrop a jamais voulu dire Philantrope et j'ai mis des ampoules éco partout et j'éteins les lumière quand je m'en vais. Ben même sur ce coup là, je me suis fait avoir parce qu'y a 5mg de mercure par ampoule et que les fabricants se sont pas vanté de cet exploit écologique sur leurs lampes éco, alors tu comprends que la confiance, elle a un peu de mal à s'installer entre le Kon-sommateur, le producteur et le politique qu'a rien dit non plus. Bon, d'accord je les mets pas à la poubelle, mais je suis même pas sûr qu'elles soient recyclées.

  28. @Félix : Les croyants sont formidables, ne retenant que ce qui les conforte dans leurs convictions sans aller jusqu'à la fin de l'article qui met en doute ces calculs farfelus. Il se trouve que mon deuxième article le plus lu réfute ces chiffres fantaisistes, sans nier le problème d'une consommation qu'il faut absolument réduire (certains, comme GreenTouch dont on parle dans la revue, prétendent qu'on peut la diviser par 1000 !). C'est malgré tout la télé qui consomme la très grande partie et la question n'est pas de brandir des chiffres catastrophistes comme un crucifix, ni de vouloir notre repentir mais d'avoir de véritables alternatives.

  29. En fait la critique "technologie par technologie" m'intéresse assez peu. C'est évidemment ce que voudraient les technophiles, qu'on se perde dans le détail de leur nouvel hydre.

    Rassurez-vous j'ai lu tout l'article. Mais si les chiffres d'un physicien affairiste ne sont pas vrais, vos amis de fluctuat.net, manifestement débilisés par la néo-culture, n'avancent pas non plus de chiffre. Ils ne font que réfuter en général l'idée.

    Si l'on voulait vraiment connaître une telle donnée concernant le seul moteur Google, il faudrait que Google fournisse la facture énergétique de l'ensemble, exhaustivement, de ses installations (pas seulement de ses serveurs sous-marins dont on imagine les coûts de maintenance, qu'il faudrait d'ailleurs inclure). On prendrait un période type de 12 ou 24 mois, on corrigerait l'écart différentiel mesurable et on ferait une moyenne. On diviserait éventuellement le tout par le nombre de requêtes ( "grosse salope à poil" ça fout mal dans une bibliothèque évidemment, mais sur Google votre vie est plus facile, enfin affranchi de la réalité). Et on obtiendrait enfin le prix énergétique d'une requête.

    On pourrait bien sûr compliquer à souhait en prenant tout un tas de chose en compte.

    Voilà. Sauf que je m'en cogne pas mal, dans les mesure où j'ai l'avantage de savoir dans quelle monde je ne veux pas vivre.

  30. Il y a deux façons de quitter ce monde, je souhaite que vous vous en teniez à débrancher, en tout cas ça nous fera des vacances et pour le monde où vous voulez vivre, demandez au Père Noël, ça m'étonnerait qu'il soit insensible à des idéaux si élevés et des sentiments si touchants. Ici, on se préoccupe des réalités, il est vrai très déceptives (et difficiles à mesurer).

  31. Oui, il paraît que c'est parce qu'ils n'imaginaient pas un accident !! En tout cas l'Areva locale n'a vraiment pas assuré. Ils ont voulu partir quand la radioactivité a augmenté. Il semble que ce soit à partir de ce moment que le gouvernement a repris les choses en main que la situation s'est stabilisée (grâce aussi à des travailleurs qui se sacrifient alors que les dirigeants s'y refusent). C'est l'incompétence qui a été la plus dangereuse ici, comme souvent...

  32. Hier, j'ai appris justement qu'il y avait des robots et des engins téléguidés pour Tchernobyl (pour quelques opérations).
    On a l'impression que les deux cas sont complètement inversés : la situation de départ de la centrale japonaise était beaucoup moins grave, mais faute de procédures (même improvisées), de machines (!), de kamikazes (!!), tout s'est dégradé pour en arriver à quelque chose de potentiellement aussi grave qu'à Tchernobyl.

  33. Le problème des robots c'est qu'ils nécessitent un câble d'alimentation pour la plupart. Désormais apparaissent des robots autonomes, sans câble, qui peuvent passer les sas des centrales et déposer des bornes d'émission
    radio, comme le petit Poucet, pour rester en liaison avec l'extérieur malgré les obstacles( murs, portes...).

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