Le suicide causé par le stress des mitochondries et l’ATP

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On découvre encore des causes nouvelles aux dépressions sévères, cette fois une perturbation des mitochondries et de l'ATP (énergie) qui passe hors des cellules, passant d'un stress oxydatif à un stress réducteur qui augmente l'inflammation, provoquant des maladies chroniques et une détresse métabolique à laquelle le suicide tenterait de mettre un terme.

"Lorsque l'ATP est à l'intérieur de la cellule, il agit comme une source d'énergie, mais à l'extérieur de la cellule, c'est un signal de danger qui active des dizaines de voies de protection en réponse à un facteur de stress environnemental. Nous émettons l'hypothèse que les tentatives de suicide pourraient en réalité faire partie d'une impulsion physiologique visant à mettre fin à une réponse au stress devenue insupportable au niveau cellulaire".

Bien que cela demande vérification, le folate et la carnitine pourraient réduire les carences constatés.

Nous avons constaté une augmentation du lactate, du glutamate, de la saccharopine, de la gamma-glutamyl-alanine et une diminution correspondante du disulfure oxydé de la cystéine, la cystine, compatible avec un stress réducteur. Ces métabolites résultent d'une diminution de l'oxydation mitochondriale du NADH, ce qui entraîne une augmentation des ratios NADH/NAD+ et NADPH/NADP+ dans la cellule.

Les nucléotides extracellulaires d'ATP, d'ADP et d'uridine sont libérés par les canaux membranaires cellulaires dépendants du stress comme dénominateur commun final en réaction à de nombreux types de stress environnementaux ou infectieux. Dans le cerveau, la libération extracellulaire d'ATP associée à l'exercice d'endurance agit pour supprimer l'oxydation mitochondriale du NADH, conduisant à des augmentations coordonnées de l'acide lactique, de la dopamine et de plusieurs autres métabolites dans le liquide céphalo-rachidien.

L’incapacité des mitochondries à oxyder le NADH entraîne non seulement une augmentation du rapport NAD(P)H/NAD(P)+ dans la cellule et entraîne la production de lactate par la lactate déshydrogénase (LDH), mais entraîne également une augmentation de plusieurs autres molécules métabolisées par les mitochondries. Par exemple, le glutamate.

Source : Les analyses de sang identifient les biomarqueurs des pensées suicidaires

Source : Caractéristiques métaboliques du trouble dépressif majeur réfractaire au traitement avec idées suicidaires | Psychiatrie translationnelle

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Les bienfaits des psychédéliques

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Alors que la légalisation du cannabis gagne de plus en plus de pays, nos gouvernements qui s'y refusent obstinément se couvrent d'autant plus de ridicule que, malgré leurs rodomontades, jamais les drogues n'ont été aussi disponibles qu'aujourd'hui. On a beau mettre en scène le démantèlement de quelques points de deal vite reconstitués, le marché a bien changé maintenant puisqu'on peut se faire livrer son herbe à domicile par des entreprises de plus en plus professionnelles fournissant des produits standardisés et utilisant toutes les ficelles du marketing. Bien sûr, à la différence d'une légalisation contrôlée, et comme cela a toujours existé dans le marché de la drogue, on vous refile en plus des petits cadeaux que vous n'avez pas demandés, cocaïne, ecstasy, en espérant vous accrocher. On ne fait pas plus contre-productif pour une politique prétendue de contrôle des drogues.

Du moins, la situation est favorable pour compléter l'article sur la dépression en étudiant toutes sortes de psychédéliques (autres que le cannabis qui n'en fait pas vraiment partie), substances ayant prouvé leur capacité de modifier la conscience depuis des millénaires et qui font aujourd'hui l'objet du regain d'intérêt des scientifiques et psychiatres.

Ces molécules opèrent un retour en force depuis le début des années 2000, notamment parce que les médecins ont dû reconnaître que la pharmacopée psychiatrique limitée dans ses mécanismes d'action s'avérait inefficace pour nombre de patients. Depuis, le nombre d'essais et d'indications potentielles va croissant : dépressions résistantes aux antidépresseurs classiques, troubles du stress post-traumatique, addictions voire troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou symptômes anxio-dépressifs chez les patients cancéreux ou en fin de vie…

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La vie à quel prix ?

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Car la survie non plus n’est pas une fin en soi : vaut-il la peine de survivre dans "un monde transformé en hôpital planétaire, en école planétaire, en prison planétaire et où la tâche principale des ingénieurs de l’âme sera de fabriquer des hommes adaptés à cette condition" (Illich) ?

En citant Illich dans cet article inaugural de 1974, "Leur écologie et la nôtre", André Gorz défendait une écologie politique ne se limitant pas à une écologie biologisante mais voulant préserver la qualité de la vie, son humanité. Il avertissait les écologistes que la vie ne suffit pas, elle n'est pas la valeur suprême, et son suicide final pour accompagner sa femme, plus de trente ans après, ne fera que le réaffirmer en acte.

Dans notre actualité planétaire, ce sont les mesures prises pour limiter la pandémie, du confinement à la distanciation sociale et aux gestes barrières, qui nous ont valu de grandes déclarations, notamment de philosophes médiatiques, nous rappelant que toute vie ne vaut pas la peine d'être vécue si elle se limite à la survie du corps et se trouve coupée des autres, qu'on ne peut sacrifier toutes les relations humaines pour sauver quelques vies, qu'on ne peut surtout sacrifier la jeunesse pour sauver des vieux en fin de vie. Evidemment, un confinement n'est pas viable au-delà de quelques mois, tout est une question de bénéfice/risque, de la dangerosité du virus (de la saturation des services de réanimation) et de la dangerosité ou de la soutenabilité des effets pervers assez considérables du confinement, un remède de cheval nous laissant tous morts n'ayant rien d'un remède mais l'évaluation de la pertinence des décisions politiques et de leurs conséquences funestes restent sujet à débat. En tout cas, on ne peut tout subordonner à la lutte contre la pandémie qui ne se laisse pas si facilement maîtriser. Il faut inévitablement mettre des limites au biopouvoir, au pouvoir médical (qu'aussi bien Illich que Gorz contestaient) ainsi qu'à l'hygiénisme ambiant, ce qui ne veut pas dire qu'il ne faudrait pas faire le maximum pour désengorger les hôpitaux mais avec le souci de ne pas faire trop d'autres victimes collatérales, tâche difficile de pilotage à vue en fonction de l'évolution du virus et des moyens disponibles où ce ne sont pas tant les libertés restreintes temporairement qui rendent la vie impossible que la perte des contacts et des conditions de leur survie pour certains. Il est sûr que subir une catastrophe naturelle, une épidémie, une guerre, est très traumatisant et rend la vie beaucoup moins agréable, mais peut-être pas au point de renoncer à vivre en attendant des jours meilleurs.

Bien sûr, la question de ce qui constitue une vie viable n'est pas seulement politique, elle se pose aussi individuellement, chacun pouvant y répondre différemment. C'est, en tout cas, la question qu'une dégradation de ma santé m'a obligé à me poser pour moi-même. Est-ce qu'une vie au rabais privée des anciens plaisirs vaudrait la peine d'être vécue ? Est-ce que je pourrais supporter une vie diminuée par le grand âge - voire en EHPAD, ces mouroirs modernes assez effrayants ? Suis-je prêt enfin, dès maintenant, à une vie plus austère livrée aux médecins ?

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Le point sur la dépression, causes et remèdes

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L'épidémie de dépressions, depuis le confinement et les mesures de distanciation sociale, manifeste à quel point nous ne nous suffisons pas à nous-mêmes et qu'on est loin de pouvoir se satisfaire de "demeurer en repos, dans une chambre" ni du simple plaisir d'exister. Notre état naturel serait plutôt dépressif et d'un terrible ennui si la vie sociale ne nous divertissait pas de nous-même - ce qu'on peut mettre sur le compte de notre nature d'animal grégaire ou celui d'être parlant. En tout cas, comme on le verra, Alain considérait avec raison que le meilleur traitement des humeurs dépressives serait de parler à d'autres que nos proches, nous sortant de notre enfermement intérieur et de notre complaisance avec notre malheur, ce qui ne veut pas dire que cela suffirait à soigner les dépressions mais expliquerait que, pour la plupart (pas tous), les états dépressifs sont certainement aggravés dans l'isolement.

Cette actualité de la dépression justifie de tenter de faire le point sur cette maladie, une des plus douloureuses et courantes, d'autant plus qu'elle reste, en dépit de progrès récents, relativement incomprise et mal soignée, mais aussi qu'elle reste largement déniée et considérée même comme une maladie honteuse. C'est pourtant une maladie non seulement très répandue mais qui est partie intégrante de la condition humaine et remarquable à combiner les dimensions biologiques, psychologiques, sociales, la façon dont l'état du corps est interprété par les discours, les histoires qu'on se raconte et les représentations sociales.

Ainsi, un peu comme dans l'amour (dont il serait l'envers), où l'instinct sexuel nourrit les idéalisations de la personne aimée, de même le malaise du corps (l'écoeurement digestif par exemple) trouve facilement des raisons à son angoisse et l'écoeurement du monde (il faut voir comme la dépression raisonne d'une raison raisonnante!). Il y a bien à la fois un fondement biologique à la dépression et de bonnes raisons d'être déprimé. L'étonnement serait dès lors qu'on ne soit pas tous dépressifs si la sélection naturelle n'avait été contrainte de s'y opposer, fournissant ordinairement sa dose d'antidépresseurs pour nous faire voir la vie en rose, la dépression étant l'échec de nos antidépresseurs naturels faits pour refouler nos échecs et nos blessures.

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Revue des sciences septembre 2018

Temps de lecture : 83 minutes

Pour la Science

Physique, espace, nanos

Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

On ne peut pas dire qu'il manque de nouvelles importantes pour cette avant-dernière revue alors que le catastrophisme climatique monte d'un cran - m'ayant fait revenir sur le risque d’empoisonnement de l'atmosphère par l'hydrogène sulfuré qui à petite dose rajeunit pourtant nos mitochondries ! Alors que la biodiversité s'effondre autour de nous, il est quasi certain qu'on arrivera à prolonger la vie en bonne santé. L'annonce sinon qu'on aurait trouvé des traces d'un univers précédent dans le fond cosmologique serait un événement considérable si c'était confirmé, mais on a toutes les raisons d'en douter. Un des changements les plus surprenants depuis le début de cette revue, c'est la revalorisation à laquelle on assiste des bienfaits des drogues psychédéliques, y compris des micro-doses, justifiant après-coup un mouvement psychédélique qui avait été si décrié. En tout cas, même si on s'y habitue et que c'est même un peu répétitif, on n'en a pas fini avec les disruptions dans tous les domaines (agriculture, nourriture, transport, médecine, construction, industrie, espace, IA, robots, éducation, travail, etc.), et comme jamais il n'y a eu autant de capital disponible facilement (notamment avec le crowdfunding), cela ne va pas s'arrêter de sitôt. Ainsi, des implants cérébraux connectés et des prothèses qui s'intègrent au corps, comme un membre originel, ouvrent la voie au cyborg qui paraissait pourtant si lointain. Enfin, ce qu'il faut retenir de la découverte d'une fillette de 90 000 ans dont la mère est néandertalienne et le père dénisovien, c'est qu'il n'y a sans doute qu'une seule espèce humaine malgré ses diversifications régionales. D'ailleurs, notre préhistoire sans cesse réécrite illustre bien la fragilité de nos savoirs. La science n'est pas la Vérité, et il n'y en a pas d'autre ! C'était l'un des objectifs de cette revue d'entretenir l'esprit scientifique, son humilité si difficile à garder, en s'affrontant aux limites de nos connaissances et au verdict de l'expérience. Mes capacités étant limitées, je n'ai sûrement pas été à hauteur de la tâche mais au moins, j'espère avoir montré l'intérêt d'une véritable synthèse mensuelle des avancées de la recherche (il ne suffit pas de retweeter les dernières nouvelles). Dans le monde de l'information et de l'Intelligence Artificielle, la question de la vérité est, en effet, d'autant plus essentielle alors que les réseaux rendent si facile la manipulation des opinions par la diffusion de fausses nouvelles. C'est ce qui rend aussi la censure incontournable en même temps qu'injustifiable (par des sociétés privées) et change la nature même de la démocratie. C'est bien, en tout cas, la fin des utopies numériques avec le gouvernement par les nombres, la généralisation de la surveillance et même la reconnaissance faciale open source désormais à la portée de n'importe qui...

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Revue des sciences août 2018

Temps de lecture : 113 minutes

Pour la Science

Physique, espace, nanos

Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

Techno

Qu'il n'y ait pas d'asymétrie causale entre passé et avenir au niveau quantique (permettant la reconstitution des événements précédents) a de quoi interloquer en laissant croire qu'on pourrait inverser l'entropie mais, si on ne peut pour autant inverser le temps, il ne serait pas impossible, nous dit-on, d'inverser le vieillissement puisqu'il suffirait de régénérer nos mitochondries défaillantes pour que nos rides disparaissent et nos cheveux repoussent ! On a du mal à croire aussi qu'un ver ait pu revivre après 40 000 ans dans les sols gelés de Sibérie. Il est toujours difficile d'évaluer la portée d'une innovation mais des plantes modifiées pour fixer l'azote de l'air sans engrais changeraient profondément l'agriculture. Ce qui change nos représentations, en revanche, c'est la découverte qu'Homo Sapiens est issu du métissage de plusieurs espèces, et non pas du développement linéaire d'une population originelle, renforçant l'hypothèse d'une convergence multirégionale et que l'homme est bien le produit de la technique plus que de ses gènes, lui permettant d'investir les milieux les plus hostiles. Il faut d'ailleurs s'attendre à des enfants génétiquement modifiés. Il est intéressant enfin de voir que l'ADN peut servir d'intelligence artificielle (pour la reconnaissance  des formes), fonction cognitive qu'il assurait dans les cellules bien avant les neurones. On pourra trouver le reste très répétitif : réchauffement, batteries, blockchain, IA, impression 3D, robots, CRISPR, Alzheimer, Mars, et même les taxis volants...

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Revue des sciences mai 2018

Temps de lecture : 22 minutes

Pour la Science

Physique, espace, nanos

Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

Techno

Une des nouvelles les plus encourageantes, c'est une combinaison Algues, Bioénergie, Capture du C02 et Stockage qui serait capable de réduire le CO2 tout en nourrissant les populations. La découverte par hasard d'une enzyme dévoreuse de plastique suscite aussi pas mal d'espoirs (peut-être mal placés). Une autre nouvelle potentiellement très importante, c'est une possible baisse de la vente des smartphones qui annoncerait une saturation du marché ? Par contre un nouveau risque majeur inattendu viendrait de l'utilisation de l'IA par les militaires qui pourraient du coup déclencher plus facilement une guerre nucléaire, à ce qu'il paraît. De plus la surveillance s'intensifie, jusqu'à espionner l'état émotionnel des travailleurs. Le fait d'arriver à maintenir vivants des cerveaux (de cochons pour l'instant) en dehors du corps est aussi une nouvelle assez troublante. Plus amusant, l'hypothèse que des extraterrestres ne pourraient pas décoller de leurs planètes trop grosses ! et l'incroyable capacité des Amazoniens d'imiter leur langage avec leurs tambours...

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Revue des sciences avril 2018

Temps de lecture : 91 minutes


Pour la Science

Physique, espace, nanos

Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

Techno

J'ai été très intéressé par la théorie de l'évolution d'Éric Bapteste insistant sur les interrelations et le collectif qu'il définit comme "des handicapés qui s'épaulent" ! Encore une fois notre préhistoire est réécrite gommant un peu plus la différence entre Sapiens et Néandertal, témoignant surtout de notre manque de données. La mort de Hawking est l'occasion de parler de la théorie du multivers. On apprend que l'éventualité rejetée jusqu'ici d'utiliser des bombes atomiques pour détourner un astéroïde est désormais envisagée sérieusement. On s'approche sinon du point de non-retour pour la biodiversité ou la déforestation, en désespoir de cause on pourrait essayer d'empêcher les glaces des pôles de fondre ou protéger les coraux du soleil. Déjà, des Chinois veulent faire tomber la pluie au Tibet avec des cheminées qui répandent de l'iodure d'argent, risquant d'assécher d'autres contrées. A côté de cela, la production d'électricité à partir des variations de température semble très anecdotique mais les tentatives de produire de l'électricité à partir de la chaleur ambiante se multiplient. Alors que l'Intelligence Artificielle occupe le devant de la scène, on pourrait l'utiliser en combinaison avec la blockchain pour contrôler nos appareils numériques par la pensée. Plus inquiétant, de façon très prématurée, il est déjà proposé de conserver son cerveau sous forme numérique en figeant ses synapses afin de pouvoir les enregistrer numériquement dans un avenir hypothétique...

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Revue des sciences mars 2018

Temps de lecture : 66 minutes

Physique, espace, nanos

Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

Techno

Les nouvelles les plus importantes (et controversées) sont encore celles de notre préhistoire, notamment des peintures attribuées à Néandertal. En physique, la découverte d'un possible signal des premières étoiles fait grand bruit mais demande à être confirmée et une étude montre qu'on pourrait avec un seul photon envoyer en même temps une information au récepteur et à l'émetteur ! Du côté des biotechnologies, on est plus désormais dans la continuité, même si on se fait difficilement à des chimères hommes-animaux comme à la transplantation aux malades d'un organe animal. Ce n'est pas vraiment une surprise que l'édition de gènes CRISPR devienne l'outil à tout faire (pour enregistrer, détecter, éliminer). Les biotechnologies et leur rapprochement du numérique (la convergence NBIC) sont bien lancés pour longtemps et nous entraînent on ne sait où, nous exposant à de nouveaux risques (bioterrorisme, surveillance généralisée, etc). Le progrès fait rage mais n'est plus aussi inattendu. L'urgence reste de faire face d'abord aux crises climatiques et de la biodiversité, mal engagées encore malgré la transition énergétique en cours. Si nous passons le cap, ce qui n'est pas gagné, on pourrait atteindre dans quelques dizaines d'années seulement le "pic de tout", pic de population mais aussi pic de l'équipement et des consommations de matière grâce à la numérisation et aux nanotechnologies. Pour l'instant, alors que les premiers drones-taxis fantasmés depuis si longtemps prennent leur envol et que les robots (qui intègrent capacité d'abstraction et de deviner nos pensées) arrivent tout juste, on en est encore au développement des pays les plus peuplés...

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Revue des sciences février 2018

Temps de lecture : 7 minutes

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Physique, espace, nanos

Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

Techno

Il y a au moins une découverte stupéfiante, c'est qu'on puisse produire de l'énergie avec la chaleur de façon inépuisable en utilisant l'agitation des atomes, contredisant ainsi les bases de la thermodynamique - ce n'est pas rien ! Une interprétation réaliste de la fonction d'onde serait aussi bouleversante si elle s'imposait et de nouvelles hypothèses sur la mémoire et les synapses révèlent à quel point notre ignorance est grande encore sur le plus fondamental. Qu'on soit entré dans l'ère de l'Intelligence Artificielle et des neurosciences veut surtout dire qu'on n'en est qu'au tout début et qu'on a beaucoup à découvrir dans ces domaines, qui restent très limités pour l'instant mais se développent rapidement. On doit bien admettre qu'à force de nous annoncer de nouveaux élixirs de jouvence, mois après mois, on finira bien par y arriver un jour. De même, le clonage de macaques ne signifie pas qu'on va pouvoir cloner des humains dans la foulée, mais il est tout aussi certain que cela se fera un jour - tout comme la colonisation de Mars où il y aurait des montagnes d'eau, même si ce n'est pas aussi précipité qu'Elon Musk le voudrait. Sur le climat c'est de plus en plus catastrophique mais il y a quand même la bonne nouvelle que le méthane marin n'atteindrait pas l'atmosphère et qu'on pourrait utiliser des bactéries pour capter le CO2. On nous promet sinon une lévitation acoustique, mais c'est à voir, alors qu'un étonnant Segway aérien pourrait bien devenir le premier transport personnel aérien...

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Revue des sciences janvier 2018

Temps de lecture : 81 minutes

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Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

Techno

Rien d'extraordinaire pour inaugurer ce qui sera la dernière année de cette revue où je fais depuis 12 ans le tour d'horizon du mois écoulé. Il y a quand même de quoi prolonger nos réflexions sur la conscience et le langage, ou bien se questionner sur l'avenir de la réalité augmentée qui pourrait remplacer nos écrans. On trouvera aussi quelques nouvelles étonnantes (un dinosaure à l'allure de cygne ou une nouvelle informatique réversible à base des vallées électroniques, etc.) mais ce sont les mauvaises nouvelles du climat qui dominent encore. Sinon, même les bienfaits attendus de l'édition de gènes sont contrebalancés par les risques de la technique. De même, un traitement antiviral à base de nanoparticules d'or pourrait bien nous débarrasser de presque tous les virus, ce qui n'est pas forcément aussi positif qu'il y paraît, les rhumes par exemple s'attaquant préférentiellement aux cellules cancéreuses. Il est assez troublant enfin de savoir qu'on va réanimer des morts (leur coeur) afin de pouvoir en prélever des organes...

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Revue des sciences décembre 2017

Temps de lecture : 105 minutes

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Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

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Tous les mois ne sont pas aussi riches, avec notamment pas mal d'éléments complétant notre réflexion sur le langage et le discours intérieur, mais aussi de possibles bombes à quarks, une nouvelle unification des forces, une théorie du vide qui réfuterait énergie noire et matière noire, un mystérieux visiteur venu d'autres étoiles, la possibilité que des tardigrades soient arrivés sur Terre dans un nuage cosmique venant d'autres planètes, de nouvelles bases de l'ADN produisant des protéines artificielles. Il n'y a pas que l'IA qui progresse rapidement et trouble notre identité mais aussi la manipulation du cerveau, et un pas de plus a été fait vers le projet fou d'une transplantation de tête d'un humain. Plus anecdotique, les robots sexuels pourraient faire des petits robots mêlant nos caractéristiques génétiques à celles du robot ! La crainte des robots est surtout qu'ils nous mettent au chômage mais si des métiers vont bien disparaître, on verra qu'il devrait y avoir de nombreux nouveaux emplois à venir, même si la reconversion ne devrait pas être facile. L'état de la planète est toujours inquiétant mais il est vraiment difficile de mesurer à quel point avec d'un côté le risque de brusque effondrement, de la biodiversité notamment, ou de l'emballement de la bombe méthane, et de l'autre, le fait que l'espérance de vie continue d'augmenter et que malgré un retard à l'allumage, les mesures se multiplient pour la transition énergétique (sans parler des voitures autonomes) ainsi que les procédés de capture du CO2. Ce n'est pas gagné mais pas encore perdu, toujours sur le fil...

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Revue des sciences novembre 2017

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Climat, écologie, énergie

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En dehors de l'Intelligence Artificielle qui est encore en vedette, et a fait l'objet d'un billet séparé, il n'y a pas de grandes nouvelles mais plusieurs intéressantes quand même, comme le plan de Lockheed Martin pour aller sur Mars, plus réaliste que celui d'Elon Musk, ainsi que l'idée d'y produire de l'oxygène et du carburant avec un plasma de CO2 (ce qu'on pourrait faire sur Terre aussi). On nous confirme que la gestion des sols pourrait fortement réduire le CO2 et les prévisions s'améliorent avec les politiques adoptées. Par ailleurs, une étude, qui devra être confirmée, montre que les pleurs des bébés déclenchent l'envie des mères de leur parler, ce qui pourrait être le canal principal de transmission du langage. Sinon, on apprend que la savane serait apparue il y a 8 millions d'années à cause de l'explosion d'une supernova proche et que c'est la glaciation, synonyme de sécheresse, qui aurait poussé les hommes hors d'Afrique. La génétique montre que les différentes couleurs de peau viennent bien toutes d'Afrique, qui est vraiment notre berceau, y compris pour les peaux claires. On est surpris aussi d'apprendre que Cléopâtre régnait sur une Egypte ruinée par le climat à cause d'une éruption volcanique en -43. Du côté médical, les cellules souches mésenchymateuses se révèlent un traitement anti-vieillissement étonnamment efficace. On reparle de l'utilisation des champignons hallucinogènes contre la dépression mais la production d'un composé anti-épileptique du cannabis avec des levures modifiées annonce sans doute la production ainsi d'autres composants des drogues ou substances thérapeutiques naturelles.

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Revue des sciences octobre 2017

Temps de lecture : 74 minutes

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Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

Santé

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C'est difficile d'y croire, mais il y a des bonnes nouvelles ! Les optimistes du mois dernier pourraient bien avoir raison si on en croit une étude britannique qui prétend que le réchauffement est moins fort que prévu il y a 10 ans, et que donc, on pourrait ne pas dépasser les 1,5°C de réchauffement. C'est quand même douteux mais on nous assure aussi qu'il n'y aura pas de bombe méthane. Même si on n'est pas complètement rassuré, cela devrait encourager la transition énergétique commencée un peu tard mais qui nous laisserait donc un peu plus de temps devant nous ? Il y a cependant bien d'autres risques (nucléaire, biotechnologies, supervolcans, etc). En tout cas, on se demande comment font ceux qui sont bardés de certitudes sur l'avenir, d'un côté comme de l'autre ! Les spéculations physiques sont pourtant là pour nous rappeler l'étendue de notre ignorance avec des théories comme celle de l'inflation cosmologique ou la nouvelle interprétation de la gravité comme effet de l'effondrement de la fonction d'onde. Elon Musk prétend toujours aller sur Mars dès 2022, ce dont on peut douter mais il pourrait y avoir un millier de colons sur la Lune en 2050. La médecine prouve également que la science peut se tromper et que des savoirs traditionnels peuvent avoir raison contre elle, en particulier pour le rôle de l'inflammation dans de nombreuses maladies (dépression, obésité, etc.) justifiant les médecines "holistes". Les théories sur l'Alzheimer n'étaient pas plus assurées jusqu'ici mais un traitement qui réduit le cholestérol cérébral semble valider enfin son rôle dans la maladie. Là encore, il faut être prudent. Les théories sur le vieillissement ne sont pas en reste et on apprend cette fois qu'il serait provoqué génétiquement par l'autophagie, la bloquer pouvant doubler l'espérance de vie d'un ver, pour les hommes c'est plus incertain. Par contre, une des nouvelles les plus étonnantes, c'est d'avoir pu réveiller grâce à la stimulation cérébrale un patient en état végétatif depuis 15 ans !

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Revue des sciences septembre 2017

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Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

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Techno

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La dominante de ce tour d'horizon mensuel me semble un retour au réel qui nous promet, après une libération de l'imaginaire multipliant les projets, de longues années avant de les réaliser - que ce soit la colonisation de Mars ou la transition énergétique, qui prendront beaucoup de temps, ou même l'arrivée des voitures autonomes, retardée d'années en années (mais qui devrait reconfigurer nos villes et nos vies). Les crises qu'on nous annonce de toutes parts aussi bien que l'avenir radieux promis par d'autres pourraient tout autant être remis à plus tard. Il faut donc sans doute s'attendre à ce que cette revue soit plus répétitive. Il faudra bien l'arrêter un jour, les blogs n'ayant plus la côte, et passer aux réseaux sociaux (où la plupart des fausses nouvelles seraient répandues par des robots) ! On verra ainsi des cochons OGM pour produire des organes humains à transplanter, mais on en parle depuis un moment. Ce qui est plus étonnant, c'est d'arriver à reprogrammer instantanément des cellules (de la peau par exemple) avec une puce délivrant de l'ADN. On a aussi réussi à faire des greffes de peau modifiée avec CRISPR contre le diabète ou bien à contrôler par champs magnétiques les mouvements d'un animal, alors que sort le premier jeu de réalité virtuelle contrôlé par le cerveau. Étonnamment, la préhistoire est l'un des domaines qui restent les plus actifs ces derniers temps, même si ce n'est guère une surprise de confirmer que le langage narratif est bien notre spécificité de Sapiens, à laquelle nous nous sommes adaptés épigénétiquement.

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Revue des sciences août 2017

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Physique, espace, nanos

Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

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Malgré un regain d'optimisme un peu artificiel, les perspectives sont bien sombres et le portrait de l'époque, dessiné par les dernières nouvelles, assez perturbant. Ce ne sont pas tellement les nouveautés qui frappent mais le fait que les risques annoncés s'affirment inexorablement comme notre futur. Le nucléaire en fait partie plus qu'on ne se l'avoue. Il est difficile de savoir à quel point la Terre pourrait devenir inhabitable avec le réchauffement mais on est déjà sur le fil avec l'extinction de la faune sauvage. Il y a certes quelques bonnes nouvelles comme la prévision des éruptions qui serait un grand progrès si cela se confirme (sans pouvoir empêcher cependant l'éruption catastrophique de supervolcans comme Yellowstone). On ne dit pas assez non plus que la transition énergétique a gagné la partie - même si on reste loin du compte et qu'il est difficile de croire que l'année 2021 pourrait être la plus belle de toutes avec ses voitures autonomes et la viande cultivée en laboratoire ! Il est par contre certain qu'on n'a pas fini d'être envahis dans notre quotidien par une intelligence artificielle dont on aura grand besoin pour dépasser notre bêtise collective. Il est même assez probable qu'on ait à plus ou moins long terme des implants cérébraux nous connectant directement à nos appareils numériques - au moins une puce dans la main. On n'évitera pas non plus la modification (optimisation) de notre génome, comme celui de nos animaux ou des moustiques, etc. On pourrait avoir aussi des réseaux neuronaux à l'intérieur de nos cellules - et commence, là sous nos yeux, l'ère interplanétaire, et même interstellaire...

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Revue des sciences juillet 2017

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Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

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Rien de tel que la recherche pour découvrir son ignorance et apprendre à suspendre son jugement. C'est effectivement assez stupéfiant comme il faut sans arrêt réécrire notre histoire, que ce soit celle de Sapiens avec des fossiles plus vieux de 100 000 ans, la proto-écriture égyptienne qui remonterait désormais à 5200 ans ou le palais impérial chinois de 4000 ans obligeant à réexaminer l'historicité des premiers empereurs considérés comme légendaires. On apprend aussi, qu'à l'origine de notre système solaire, il y avait sans doute 2 soleils ! Le plus étonnant pourtant, c'est qu'on devrait vraiment aller sur Mars. Elon Musk prévoit même d'y envoyer un million de colons malgré tous les risques de ne pas y survivre ! Cela prendra sans doute plus de temps qu'annoncé mais c'est bien en route et c'est difficile à croire. On pourrait aussi reproduire un organisme de Mars sur Terre avec une sorte de "téléportation biologique". Sinon, le cerveau est toujours à l'honneur, approfondissant sa structure multidimensionnelle et la fonction de la conscience dans l'apprentissage. On pourrait même effacer une mémorisation d'un neurone sans toucher à d'autres mémoires. Cela fait bizarre qu'on puisse injecter des cellules de porc dans le cerveau pour lutter contre le Parkinson mais le plus étonnant, là encore, c'est que Sergio Canavero persiste dans son projet de greffer des têtes, ce qui était impensable jusqu'ici et a aussi toutes les chances d'être fatal ! On est loin d'être dans un monde de rêve...

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Revue des sciences juin 2017

Temps de lecture : 79 minutes

Pour la Science

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Climat, écologie, énergie

Biologie, préhistoire, cerveau

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On a ce mois-ci une nouvelle explication de l'expansion de l'univers par les fluctuations quantiques de l'espace temps ainsi que des détails sur le projet d'envoyer une voile solaire vers Alpha du Centaure à 20% de la vitesse de la lumière mais, alors qu'on avait eu le mois dernier une réfutation de la grammaire universelle de Chomsky, cette fois, c'est son hypothèse d'une structure hiérarchique et récursive de la langue qui est confirmée par l'imagerie cérébrale. On apprend aussi que les langages sifflés qui sont une version dégradée du langage parlé arrivent à se faire comprendre à grande distance. Les études linguistiques en accord avec la génétique permettent également de reconstituer les migrations humaines et notre origine sud africaine en sort renforcée. Un article sur le rôle de l'alcool dans notre évolution depuis 10 millions d'années jusqu'au néolithique est intéressant pour l'hypothèse que l'agriculture aurait d'abord été inventée afin de confectionner des boissons alcoolisées rituelles. Sur le cannabis, utilisé lui aussi depuis longtemps, on apprend qu'il serait bon pour les vieux (contre la dégénérescence cérébrale) alors qu'il est mauvais pour les jeunes (surtout avant 17 ans) ! On verra sinon quels sont les mécanismes neuronaux de l'amour (idéalisant) et du sexe (désinhibition) mais le plus étonnant, c'est que, selon leur localisation, différents souvenirs peuvent refaire surface grâce à une stimulation électrique cérébrale. Après l'utérus artificiel du mois dernier, on s'étonnera moins qu'une souris avec un ovaire imprimé en 3D ait pu donner naissance à des petits viables. Une nouvelle pourrait par contre se révéler très importante, si son potentiel se confirme: on pourrait cultiver ses propres cellules souches pour produire du sang à se transfuser. Il y a enfin une pilule pour "remplacer le sport" qui pourrait aider les personnes obèses au moins...

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Revue des sciences mai 2017

Temps de lecture : 91 minutes

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De quoi encore se surprendre des étrangetés de notre époque. Il y a au moins deux nouvelles extraordinaires : des utérus artificiels opérationnels et, en physique, des trous noirs intriqués qui formeraient des trous de ver et feraient de l'intrication le tissu de l'univers... On verra aussi des projets fous de pure science-fiction comme de faire des astronautes génétiquement modifiés pour aller sur les autres planètes ou l'idée fantasque de gratte-ciels flottants suspendus à un astéroïde ! Ce qui n'est plus de la science-fiction, par contre, ce sont les robotes sexuelles déjà commercialisées (cher!). Un article nous rassure malgré tout en montrant qu'il ne peut y avoir de super-intelligence ni de singularité, pur mythe, les intelligences étant multiples et limitées. Si on peut espérer que l'intelligence artificielle réduise notre stupidité, il semble que des intelligences artificielles puissent se faire la guerre si elles en ont les moyens. Il faut ajouter que Facebook veut connecter les cerveaux pour communiquer par la pensée. Il reste encore de nombreux mystères, dont celui de la langue et il est intéressant de voir que la théorie de Chomsky d'une grammaire universelle n'est plus tenable. L'origine de la vie reste aussi incertaine en deçà de notre dernier ancêtre, une cellule à ARN pourvue déjà d'un ribosome et donc assez complexe. On apprendra aussi que le cannibalisme ne nourrit pas son homme. Enfin, il se pourrait que la chute d'une comète soit à l'origine d'un petit âge glaciaire il y a 13 000 ans, juste après un premier réchauffement, ce qui pourrait aussi être la cause de la première religion, celle de Gobekli Tepe, menant à l'invention de l'agriculture...

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Revue des sciences avril 2017

Temps de lecture : 80 minutes

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Pas mal de choses finalement ce mois-ci. Ce qui m'a le plus intéressé, c'est une étude sur le sens de l'évolution qui maximiserait l'utilisation de l'énergie et augmenterait les ressources disponibles. A part ça, ce sont les raisons d'inquiétude qui dominent, en particulier le climat bien sûr, d'autant plus que les extinctions sont beaucoup plus rapides que l'émergence de nouvelles espèces. Sinon, en dehors du bioterrorisme et du transhumanisme, on apprend qu'on pourrait greffer sur des hommes un oeil dans le dos (ou autre organe) ! Plus probablement, une interface dans notre cerveau nous permettra d'interagir directement (dans les deux sens) avec nos appareils numériques (cette externalisation pouvant mener à une réduction du cerveau). Non seulement les robots nous ressembleront de plus en plus (revêtus de chair humaine) mais ils devront parfois nous désobéir ou nous contrôler et, combinées avec les blockchains, les conditions seraient sur le point d'être remplies d'avoir des intelligences artificielles autonomes et devenues inarrêtables ! Ce n'est quand même pas pour tout de suite et n'est sans doute pas aussi grave que la destruction de notre environnement mais il est sûr que nos modes d'existence vont profondément changer. Sinon, on peut citer, le projet fou de la Nasa de rendre Mars habitable en recréant son champ magnétique, ou l'hypothèse douteuse que les extraterrestres propulseraient leurs vaisseaux par des ondes radio. Dans les technologies, on a des impressions 3D de bactéries pour produire des matériaux ou bien des liquides autopropulsés, qui se déplacent tout seuls (grâce à des microtubules de cellules), ou encore le taxi volant autonome d'Airbus qui prend forme, etc.

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