Néo-fascisme et idéologie du désir

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Mai 68 : la contre-révolution libérale libertaire, Michel Clouscard

D'un côté on a d'anciens maoïstes ou libertaires, ou même des disciples de Foucault ou Deleuze, devenus les chantres du libéralisme le plus débridé. De l'autre, on a de soi-disant révolutionnaires qui, au nom de ces dérives, accusent Mai 68 de tous les maux et se rangent du côté de l'ordre moral autoritaire et régressif. Le résultat, c'est que tout ce beau monde, qui se réclamait pourtant d'une gauche plus ou moins extrême, se retrouve finalement bien à droite et qu'on peut les rassembler, malgré leur farouche opposition, dans ce qu'on appelle non sans raisons les "néo-cons", plus cons encore que les anciens !

Il faut bien dire que les raisons de parler de Michel Clouscard sont assez minces, se réduisant principalement à l'activité éditoriale des éditions Delga qui ont déterré son oeuvre mais publient surtout plusieurs ouvrages indispensables de Georg Lukács restés inédits en français. Le bon côté de Michel Clouscard c'est, en effet, sa reprise de la critique de Lukàcs d'un néo-kantisme réifiant au profit d'une conception dialectique de l'histoire. On verra qu'il n'est pas sûr pourtant que sa conception de l'idéologie échappe à cette critique mais la raison de rendre compte de ce livre, c'est paradoxalement son ancienneté qui en fait un précurseur puisqu'il date de 1973, donc de l'immédiat après-68.

Malgré le simplisme de sa grille explicative "unidimensionnelle", il montrait déjà la complicité de la libération des désirs avec la "société de consommation", bien qu'il récuse ce terme pour les travailleurs exploités, dénonçant la collusion des libertaires et des libéraux, qui se vérifiera plus tard (de Cohn-Bendit à Jerry Rubin). Seulement, cette critique le mène, comme bien d'autres après lui, à des tendances réactionnaires et un certain confusionnisme moralisant qui ne vaut guère mieux. En ces temps troublés, nous avons besoin pourtant de dépasser les impasses du passé et revenir à une critique sociale de plus en plus urgente sans devoir revenir en arrière sur la libéralisation des moeurs.

D'une certaine façon, ce qui se rejoue ainsi n'est que la vieille prétendue incompatibilité entre la liberté et l'égalité alors que l'égalité, c'est la liberté ! Non seulement elles compatissent, mais les deux notions sont prises dans une dialectique historique où elles ne font pas qu'alterner, où la vérité n'est pas d'un côté et l'erreur de l'autre. Seules les priorités changent lorsque l'un des termes a été par trop négligé au profit de l'autre dans le progrès vers une égale liberté qui ne laisse ni le libéralisme ni le communisme immuables dans leur éternité mais compose leurs parts respectives de vérité et d'échecs.

S'il y a bien une chose qu'on ne peut contester, pas plus que le caractère autoritaire d'un socialisme qui ne survit jamais à la démocratie, c'est la constatation, qui ne date pas d'hier, d'une complicité avérée des revendications libertaires avec la libéralisation des marchés, de l'hédonisme avec la publicité, des anarcho-désirants avec l'individualisme et "l'extension du domaine de la lutte" au marché sexuel ! Bien que ce soit une vision un peu trop idéaliste, pour Boltanski, on pourrait même expliquer les transformations du nouvel esprit du capitalisme par une "critique artiste" prenant le pas sur la "critique sociale" et récupérée par les entreprises. Les libertariens ne font ici que pousser la logique jusqu'à l'absurde. Ces accusations sont d'ailleurs tout autant le fait d'une droite extrême, les islamistes notamment dénonçant le lien (indéniable) entre la libération de la femme et la pornographie ou la prostitution, mais il y a désormais un nombre incroyable d'anciens gauchistes ou de nouveaux anti-libéraux qui reprennent ces critiques rejetant d'un même geste permissivité et libéralisme économique. De façon un peu moins caricaturale, l'auteur d'un "Debord contre Debord" souvent réjouissant tente d'expliquer l'étonnant passage de la vulgate situationniste "de l'ultra-gauche à l'extrême droite" (p127), voire au simple conservatisme, par leur anti-communisme radical (au nom de conseils ouvriers mythiques). Seulement, il lui faut pour cela réhabiliter les staliniens français qui n'auraient pas été si méchants et assurément plus sociaux ! On a donc toute une série de renversements dialectiques que Michel Clouscard a été l'un des premiers à essayer de théoriser, voyant en Deleuze surtout, mais aussi Marcuse, Foucault, etc., le creuset d'un néo-fascisme dont ils prépareraient la venue, par leur irrationalisme ou bien en réaction à leurs visées transgressives. On pourrait ajouter que le pouvoir de l'argent peut apprendre à utiliser les techniques de guérilla et les stratégies minoritaires avec une efficacité sans commune mesure, mais le plus remarquable ici, c'est bien que ces analyses aient été écrites bien avant qu'il n'y ait des foucaldiens et des deleuziens libéraux voire franchement à droite.

La principale critique qu'on peut faire pourtant à cette critique de la critique, c'est d'être trop unilatérale et de manquer de dialectique, ce qui ne manque pas de sel pour quelqu'un comme Michel Clouscard qui se fait volontiers donneur de leçons sur ce point. Le problème est toujours le même, ces condamnations morales s'appuient sur des conceptions du monde soustraites à toute dialectique et critique, prenant la place de certitudes fondatrices au nom desquelles est dénoncée la fausseté radicale des autres idéologies. Pour Michel Clouscard, comme pour la plupart des communistes, c'est le communisme lui-même qui ne fait pas question, vérité révélée de la société sans classe malgré les démentis du réel et dont tout le reste est perversion. La vérité étant de notre côte depuis toujours, il devient impossible de reconnaître la part de vérité de l'idéologie adverse réduite à une pure illusion dans la confrontation entre amis et ennemis. Dès lors, la seule question qui se pose, c'est pourquoi donc les travailleurs ne comprennent pas où est leur intérêt ? Pourquoi la vérité ne leur apparaît-elle pas dans sa transparence ? ce qui est mis sur la toute puissance de l'idéologie (la fabrique du consentement) et surtout pas sur la faiblesse de l'alternative proposée, le dogme ne devant pas être changé d'un pouce ! Ce refus de la dialectique est théorisé de nos jours par Badiou comme "fidélité", et repris étonnamment par Zizek alors que ce n'est rien d'autre qu'un refus de l'histoire. Si on doit s'inscrire, en effet, dans le fil d'une tradition révolutionnaire, ce n'est évidemment pas sans ruptures ni reniements, ce qu'on appelle l'apprentissage historique qui se fait à partir d'expériences qu'il faut bien dire catastrophiques. Pour interpréter la libération du désir comme pure idéologie trompeuse, la répression des moeurs est d'abord déniée comme problème, ramenée à la structure productive dont le désir ne serait qu'un produit. Ce qui n'est certes pas sans pertinence mais on donne l'impression ainsi que la liberté n'a plus aucune valeur en elle-même, simple manifestation d'individualisme. On peut dire qu'on a affaire à un délire logique comme dans toute folie (collective ou non) qui l'amène par exemple à tout vouloir expliquer par le Plan Marshall, mais cela n'empêche pas qu'un délire se construit toujours sur un noyau de vérité, verbalisant souvent ainsi ce qui était censuré. Il faut bien dire que Deleuze me semble tout autant délirant à partir de l'Anti-Oedipe refoulant la dialectique du désir comme désir de désir, son succès ayant certainement des raisons sociologiques ou politiques, ce qui n'empêche pas que ce soit sans doute un moment nécessaire de la dialectique historique et qu'il n'y a aucun sens à vouloir le réduire à rien. On doit admettre d'ailleurs que même le fascisme ou le libéralisme ne peuvent être sans raisons, meilleure façon de ne pas y retomber naïvement, en reconnaissant ce qui a motivé l'adhésion des populations à ces idéologies barbares.

Quelle serait l'alternative, sinon d'aller directement au but comme s'il était immuable et qu'on savait très bien depuis toujours comment y arriver, la propriété collective des moyens de production étant supposée tout régler malgré ses échecs répétés ? Il faut souligner aussi que le livre étant écrit juste avant l'ère de l'information, ce qui pouvait sembler alors pur marché fictif du désir se révélera au contraire fondamental et ne relevant plus d'explications idéologiques ou fantasmatiques un peu trop simplistes, confirmant au contraire l'intégration du désir, de la consommation, au système de production dont les transformations sont déterminantes et non pas déterminées par une quelconque idéologie du désir ou critique artiste récupérée par le patronat ! Tout cela est de l'ordre du mythe alors que la causalité est bien matérielle (y compris le fait de donner une matérialité à l'immatériel par le numérique). C'est l'offre qui crée la demande (on ne peut vouloir un ordinateur avant qu'il n'existe, ce qui ne veut pas dire que ce soit un gadget). Il faut répéter que l'idéologie n'est pas une contrainte plaquée sur le réel de façon très néo-kantienne et manipulatrice mais un moment dialectique de la confrontation à une réalité en évolution et un élément essentiel d'un système de production qui s'impose par sa puissance productive. L'hégémonie ne dépend pas de la force de conviction mais de l'effectivité ("seule la vérité est révolutionnaire"). Le spectacle n'est pas tant un réel de substitution comme dans Matrix qu'un voile explicitement trompeur mettant en doute une réalité déjà vécue, véritable métaphysique critique en acte, idéalisme publicitaire qui en rajoute, voulant nous faire croire à une authenticité perdue pour mieux recouvrir le prosaïsme de la marchandise et de ses usages pratiques mais c'est croire un peu trop à la publicité que de croire qu'elle serait la cause de la société de consommation, manipulant les autres mais pas soi !

Une des choses les plus justes, dans son livre, c'est la réfutation faite par Michel Clouscard du freudo-marxisme (qui commence avec Reich mais se réfère beaucoup à Nietzsche) où Lacan aussi voyait une impasse totale, ne faisant "que redoubler la malédiction sur le sexe" (Télévision, p52). Si la psychanalyse permet tout au contraire de penser l'échec de la libération sexuelle ce n'est pas pour nier cependant sa nécessité contre la répression névrotique et l'univers morbide de la faute. Malgré sa tonalité dépressive, l'impasse du désir en apparaît dépouillée de son prétexte transgressif et de sa revendication hystérique, ce qui est tout de même un progrès quoiqu'en disent les psychanalystes réactionnaires qui croient devoir restaurer l'autorité du père et de la Loi, montrant ainsi les limites de leur propre analyse. On ne peut accepter aucun retour en arrière dans la levée des tabous religieux et le dépassement des préjugés moralistes ou normatifs. Il faut s'en persuader, prôner un désir retenu, c'est encore une injonction à la jouissance et pas très différent de vouloir laver encore plus blanc ! Il y a un aveuglement réciproque dans l'utopie libertaire et le fait d'accuser Mai 68 de tous nos maux alors qu'il faudrait admettre qu'une étape a été franchie avec la réalisation d'un rêve qui est en même temps sa déception. A nous de franchir le pas suivant et de renoncer à l'harmonie des désirs, pas de revenir à la répression et de vouloir rétablir l'ordre moral. Ne fallait-il donc pas contester le patriarcat, mettre un terme à la répression de l'homosexualité comme il faudrait arrêter une prohibition des drogues, fascisante et contre-productive ? Ne fallait-il pas combattre le stalinisme ni défendre les droits de l'homme ? On doit bien admettre cependant, en bonne dialectique, qu'on a participé ainsi à la victoire (provisoire) du capitalisme et de l'individualisme, ce contre quoi il nous faut désormais réagir en reprenant les luttes sociales sans rejoindre pour autant le camp des conservateurs ni des fascistes de tout poil. Il est assez effrayant de constater comme la moindre déviation de la pensée semble pouvoir faire basculer à droite les plus révolutionnaires, passant du communisme au communautarisme ou de la contestation de l'ordre établi à un prétendu ordre naturel sinon religieux. Il y a une indéniable proximité des extrêmes par l'imaginaire de l'insurrection et du sacrifice, du volontarisme et de l'unité supposée du peuple, par la fascination du coup de force et l'héroïsation de l'existence. S'il est un peu raide d'identifier le sexo-gauchisme au (néo)fascisme, on ne peut nier des passerelles mais, dans les faits, le néo-fascisme répressif se trouve au contraire du côté de ceux qui dénoncent la libération sexuelle...

Reste que la "critique artiste" centrée sur l'aliénation a bien des côtés élitistes, petits-bourgeois ou religieux, le snobisme de Nietzsche étant explicitement opposé au socialisme avec lequel on ne pourra le concilier. Là encore, il ne s'agit pas de nier la nécessité de lutter contre l'aliénation, dans le travail notamment, mais de remettre au premier plan la critique sociale, la réduction des inégalités au lieu de simples attitudes transgressives. On n'a pas tant besoin d'une critique "artiste" que d'une critique radicale qui s'attaque au coeur du système, au-delà de la répartition des revenus, prenne les questions à leur racine, qui n'est pas l'homme lui-même, encore moins ses représentations ou ses "valeurs", mais bien plutôt les processus matériels en cours, l'organisation de la production et de ses circuits. Ce n'est absolument pas une raison pour tomber, à l'instar de Clouscard, dans le moralisme et dogmatisme le plus simpliste. Comme Marx, mais contre les marxistes, on s'opposera donc à sa morale sommaire du "qui ne travaille pas ne mange pas" au profit de la formule de Prosper Enfantin "de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins", beaucoup plus adaptée au travail immatériel, travail choisi dont la condition est un revenu garanti qui ne profitera pas qu'à une jeunesse désoeuvrée mais bien à tous les travailleurs à condition qu'on ne s'en tienne pas au revenu garanti et qu'on ait bien toutes les institutions du travail autonome. Ce serait ne rien comprendre à l'ère de l'information que de réduire le revenu garanti à une revendication de gosses de riche qui n'en ont pas besoin et y sont le plus souvent opposés violemment, préférant la famille à l'Etat ! Du moins, la leçon à retenir, pour les pro-situs comme les fils de cadres qui se prétendent gauchistes, c'est de ne pas en rajouter dans l'extrémisme sans véritable égard pour les travailleurs mais aussi de prendre conscience à quel point les injonctions à la jouissance comme aux consommations transgressives peuvent n'être que l'identification au maître et la simple contre-partie de la plus-value (ce que tente de démontrer l'auteur, p38-39, par une segmentation de la consommation entre biens de subsistance, d'équipement, de standing et de luxe).

Dès le principe, la structure du désir est révélée : corollaire de la plus-value.

C'est la création de la latence qui caractérise le désir. Elle est non passage à l'acte toujours recommencé, le ressassement de l'impuissance. Le désir "cuit dans son jus". Aussi, la problématique de la jouissance est une problématique gauchiste. Celui-ci ne veut que la mort symbolique du père, car il en a trop besoin pour s'en défaire définitivement. Il veut un père suffisamment fort pour s'imposer au producteur et assez défait pour pouvoir lui soustraire la part de jouissance. Au père la honte de l'oppression, alors que le fils tire les marrons du feu. Le gauchiste doit procéder au détournement du profit sur le mode transgressif. p109

Le schizophrénisme ne fait que reprendre une proclamation idéologique apparue dès le commencement du capitalisme concurrentiel libéral : l'artiste, rendu fou par l'incompréhension de la société, est le seul contestataire légitime de l'ordre établi car, et c'est une autre caractéristique du néo-kantisme, lui seul participe au Noumène, lui seul est témoin d'un absolu qui transcende nos pauvres déterminations historiques, lui seul est témoin du désir originel.

Le schizophrénisme se révélerait alors dépouillement, exclusion des fonctions expressives de la réalité sociale, de toute sociabilité et même socialité. Il serait totale disponibilité au désir, à l'intentionnalité originelle. Il témoignerait de la vraie vie, alors que la survie ne serait que honteuse soumission de la personne politique.

Ce schizophrénisme n'est que revendication mondaine, stratégie de séduction, du névrosé qui s'affuble des stigmates de la schizophrénie. incapable de créer les formes esthétiques qu'il revendique, il s'installe dans l'anti-art, selon des styles, des manières qu'il propose comme le créativisme, la spontanéité jaillie des profondeurs que les gens de la survie ne peuvent comprendre !

Mais la prise du pouvoir politique révélera l'autre face du névrosé, qui jette le masque du schizophrène et révèle la paranoïa particulière aux exécutants et zélateurs de l'appareil d'Etat fasciste (ce parcours est celui de D'Annunzio à Mussolini). Le mondain, l'habile dragueur, se dévoile (cf. la vie de César).

Le schizophrénisme n'est que l'exploitation et la radicalisation du postulat de base du freudo-marxisme, postulat qui fonde l'individualisme. p160-162

L'authentique libération du désir sera tout d'abord la réappropriation par la classe ouvrière de sa production. p175

Sauf qu'il n'y a pas de "classe ouvrière" personnifiée, encore moins de société sans classe, reconstruisant immédiatement une classe bureaucratique. C'est le travailleur qui doit se réapproprier sa production dans un travail autonome, travail choisi et non plus forcé par contrainte financière, sans pouvoir rêver à un désir qui ne soit plus jaloux ni désir de l'Autre. En tout cas, alors que la nécessité va se faire de plus en plus sentir de remettre au premier plan les questions de survie et de production, il ne faudrait pas que ce soit au détriment d'une liberté qui nous est vitale mais en retrouvant une solidarité sociale tout aussi vitale, dialectique dans laquelle nous sommes embarqués d'une société d'individus confrontée aux conséquences globales de notre industrie sur notre écologie et qui n'a pas dit son dernier mot.

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103 réflexions au sujet de “Néo-fascisme et idéologie du désir”

  1. Encore une couche sur la légalisation, mais les libéraux sont parfois pas tout à fait bornés :
    http://www.lenouveleconomiste.fr/la...

    A croire que l'Amérique latine nous montre les problèmes et les issues, jamais parfaites, il faut dire qu'ils ont plus les mains dans le cambouis sanglant que nous autres développés proches du conservatisme de la sénilité sûre de ses recettes.

    La politique de Lula avec la Bolsa Familia semble montrer des pistes de revenus sociaux, même si la baisse de la pauvreté au Brésil a à voir aussi avec la croissance du pays.

    Sinon, la cécité du snobisme hautain d'une intelligentsia-aristo-artistico-intello-culturelle est souvent un problème.

  2. J'ai assisté à une conf de Badiou le 23 nov derneir à Citéphilo, ça m'a inspiré un petit billet intitulé:
    Liberté, égalité, océanité sous-titré L'enfer est pavé de bonnes intentions, mais le ciel est garni d'étoiles.
    Entre autres, je tente de situer nos aspirations idéologiques abstraites et notre monde concret.

    Pour que les souhaits de la conclusion sur le travail choisi et l'épanouissement de chacun qu'on ne peut qu'approuver, il faudrait que les modes de décision que nous nous choisissons évacuent tout sadisme ou sache s'en prémunir, bref une psychanalyse généralisée de tout prétendant à la décision!

  3. néofascisme et idéologie du désir. c'est sans doute le titre d'un hymne unanime pour la branchouille ( mots très connu de moi depuis plus 15 ans et que j'ai entendu prononcé dans les grands médias ( france television) il n'y a que quelques semaines pour la première fois . ) Moi c'est le cauchemard de ma vie de prolo dans les bas fond de la grande ville , petite abeille tout droit sortie de la ruche ! à toutes ces sales putes qui vous font un plaisir de vous petez au nez quand vous tendez la main d'amour et de compassion sur le spectre glacé de leur existance fantomatique à se stéréliser sous couvert de fiesta capitaliste à coup de vrais faux névrotiques dans nos démocratie post-moderne , et en plus ils sont toujours là pour dire que c'est vous qui puez la merde , sentant tout de suite qu'entre clochard et flic vous avez fait un choix mür, et donc que vous ête infréquentatble , pire, invisible . parfois on se cotoye , mais jamais vraiment sans se croise ,c'est qu'ils évoluent dans un monde parrllèle , inaccessible à part les trous de verre ( trop dangereux ) et j'en sort sans cesse avec de terribles monteé de haines, expert en inceste et je te dit qu'il y a plus d'un schlass qui va se prendre des coups ! je sort mon 6 coup , baing baing , moi aussi je peux faire parler la foule à distance!

    néofasciste et idéologie du désir , un déni sans fin sur nos véccus , les coup de cravache de la contre révolution administrés par une salope genre carla bruni dans les boite à partouze hipe de panam , la cervelle fracturé par un raille de coke , entre alain juppé et jean luc delarue ! grandeur et décadence , ! la vérité dans les catacombe et les sous terrains . sarko et le rap français je vous baise vous deux !

    néofascisme et idéologie du désir , comme une maladie sexuellement transmissible ( bien devant le SIDA) qui nous sépare . et sur la santé , je trouve que votre article , tout comme c'est bonne nouvelle de tunisie en sont des indices précieux .

    mille pardon de poliniser ainsi votre blog , mais le miel coule à flot et je ne peux pas vraiment fermer les vannes comme cela ! mais je suis tout songeur , car je viens de voir ma vérité stellaire , une étoile filante sur pellicule super 8 , c'est une histoire d'abeille :

    Bee Movie : Drôle d'abeille, un film d'animation qui raconte la vie d'une abeille fraîchement diplômée, connue sous le nom de Barry B. Benson, qui perd ses illusions à la perspective de n'avoir qu'un seul plan de carrière : fabriquer du miel...

    putain , wesh cousin ! l'envie de consacrer les 10 prochaines années de ma vie à connaitre les abeille et à comprendre réellement ce que veux dire poliniser , quand enfin savoir c'est pouvoir et pouvoir c'est savoir , comme des diagonales de sample pour illuminer nous soirées , comme un feu d'artifice en plein ciel d'hiver finisant !

    l'année sera belle et riche , malgré tout , alors bonne année à vous tous et merci de ne pas trop censurer ses propos d'une vérité qui se cherche dans mon squat cotorep du 2-4! il faut construire l'hacienda , la ruche !

    et sutrout , putain l'ami(e) , ce qui compte pour cette année c'est que t'es la Wipe !

  4. Je trouve que ce texte vient à point, qui propose la redécouverte de l’opposition entre une critique «artiste » (revendication de liberté) du système capitaliste, et sa critique «sociale » (revendication d’égalité), par retour à des ouvrages de Clouscard (dès 1973) et Boltanski (dès 1991) trop méconnus ou oubliés (?). A point pour quiconque espère une problématique restructuration de la gauche autour de propositions alternatives unitaires, donc susceptibles d’adhésion large, majoritaire.. Il me semble que les questions posées ici nous conduisent au cœur des conflits qui divisent les partis pris en économie politique : incapacité , ou refus, d’assumer par la dialectique (et d’autant moins qu’on s’en réclame !) la nature contradictoire du réel. Les deux revendications sont ainsi portées séparément par des groupes s’identifiant comme incompatibles entre eux. D’où la zizanie, voire l’exclusion, et pire encore…

    Suite à ce billet j’ai trouvé deux types de liens qui peuvent intéresser : les comptes rendus du travail de l’université populaire d’Avignon, cours de J.R. Alcaras (très bonne vulgarisation des concepts), « critique du libéralisme 1,2, 3
    http://www.upavignon.org/archive/te...

    http://www.google.fr/

    et un texte de Maurizio Lazzarato (« critique artiste » et emploi culturel)
    http://eipcp.net/transversal/0207/l...

    Pouvez-vous plus préciser par qui et quand a été créé, et repris ensuite, ce concept de « critique artiste » ?
    Merci, encore cette fois , pour votre apport.

  5. contre la critique artiste pour une critique pirate , la mere monte il est tant de prendre le large , les batailles risque de s'enchainer à un rythme soutenu , mais comme les tunisiens je pense que la victoire est proche , du moins dans l'ère mondiale de l'information . et ta mère les petits frimeurs , les idiots les vendu , les pédant les hautin , les hasbeen parano , sinon avec mes abeilles tueuse voilà ce que je fait te faire avec mon kong fu cognitif , en premiere ligne face à la baston de la grande histoire , et je te dis qu'expert en inceste et en gros con parano et en foule parao , y a plus d'un chlass qui va se prendre des coup de batte ! yvan brunet , bunker 33 qui t'attends salud le couteau entre les temps avec une cagoule et un canon , je suis pas ton porte feuille p'tite frappe , mon stylo saigne , j'ai crié sa race , respect à ceux qui ont cru qui ont vu et maintenat qui savent , diagnostic clinique approche transversalle , guerrilla pirate , squat cognitifs dns mon centre d'art cotorep du 2-4 , vous êtes tous invité , et je suis un hospitalier , , mon sens de l'accueil et de l'hospitalité à un sens clinique , .

  6. @pch : Clouscard ne parle pas de critique artiste mais d'idéologie du désir. C'est Boltanski qui a opposé "critique artiste" et "critique sociale" dans "Le nouvel esprit du capitalisme" en 1999, opposition très critiquable d'un point de vue marxiste mais qui recouvre du moins une réalité sociologique (ce qu'on appellera les "bobos").

    En fait, on peut dire qu'on la doit à Julien Coupat qui est remercié par Boltanski dans son livre et qui correspond effectivement à sa position, faisant à l'époque un doctorat sur les avant-gardes artistiques auxquelles il s'identifiait, aboutissant à la figure du "Bloom" complétement aliéné par le système et manipulé par les théories du management, véritable automate décervelé, où la question de l'inégalité est absente ou plutôt inégalité revendiquée du critique lui-même, supérieur à tous les autres rejetés hors de l'humanité.

    L'importance historique de Julien Coupat a été, en tout cas pour moi, de porter ces contradictions à l'absurde montrant l'impasse où il aboutit. En fait, on peut faire remonter l'opposition d'un marxisme vulgaire (égalitaire) et d'un marxisme critique de l'aliénation (et "libertaire") à Marx lui-même quand il dit qu'il n'est pas marxiste et dans la "critique du programme de Gotha" mais déjà dans "Misère de la philosophie". C'est Lukàcs qui a repris sa critique du fétichisme dans "Histoire et conscience de classe", puis l'école de Francfort qui va étendre l'aliénation à la rationalisation et la normalisation technique. Cependant, ce qui justifie l'expression de critique "artiste", c'est la reprise de cette tradition par Debord et les situationnistes dans la continuité de COBRA comme critique du spectacle et de la séparation (l'égalité, ici, c'est que l'art doit être fait par tous).

    Il serait difficile par contre d'appeler critique artiste la critique de Gorz de l'aliénation dans le travail que Boltanski assimile pourtant. Les "critiques de la valeur" ont l'avantage, malgré leur idéalisme, de rétablir qu'il ne s'agit pas tant d'une critique de l'aliénation individuelle que d'une critique radicale dépassant la question de la redistribution par la mise en cause du système de production dans son coeur (son productivisme).

    De mon point de vue, toutes ces théories pèchent par idéalisme au lieu de partir des transformations matérielles de la production. Idéalisme qu'on retrouve dans l'hypothèse que ce serait la critique artiste qui serait à l'origine des transformations du travail alors que c'est le travail immatériel qui exige autonomie et motivation à l'opposé du travail à la chaîne, du travail de force qui est un travail forcé. Si, comme dit Lacan, on ne peut critiquer sérieusement le capitalisme car on ne fait ainsi que le perfectionner, c'est beaucoup plus vrai pour la critique sociale puisque les luttes sociales, en obtenant la réduction des inégalités, ont profité au dynamisme de ce qu'on a appelé le compromis fordisme, alors que laissé à lui-même le capitalisme s'auto-détruit comme le montre une crise largement due au creusement des inégalités.

    Le danger actuel, c'est que les excès passés d'une critique artiste complétement inutile et déconnectée des problèmes effectifs ne mène à un recul de nos libertés au profit d'un égalitarisme plus nécessaire que jamais mais fortement tenté par le retour des idées fascisantes redevenues populaires et d'un dangereux volontarisme anti-libéral. Ce qui pourrait nous en protéger, ce sont des révolutions comme celle des Tunisiens qui mettent la liberté au premier plan dans le renversement d'une dictature mais il ne faut pas se réjouir trop vite car les difficultés qu'ils vont rencontrer devraient faire revenir les révolutionnaires à plus de modestie en revenant au réel des processus historiques dans toutes leurs contradictions, bien loin de tout romantisme révolutionnaire et de leurs rêves les plus fous.

  7. La Tunisie connaît la première révolution de l'année, qui n'est sans doute pas la dernière mais devrait montrer vite ses limites.

    Théoriquement l'adverbe est à la suite du premier verbe conjugué et non du verbe à l'infinitif le suivant. Ce n'est pas très élégant.

  8. On peut supposer que ce qui est trouvé inélégant ici, c'est de pointer les limites d'une révolution inespérée et tempérer un enthousiasme qui ne saurait suffire, malgré Badiou. Bien sûr, ce n'est en rien la désapprouver mais juste constater les obstacles qu'il faudra franchir et dont nous aussi nous devons prendre conscience. Ce n'est qu'un début...

  9. @J.S Berehn :

    Eh oui le français a ses règles, mais en allemand et en anglais, mais aussi en vieux françois, vous trouveriez des règles qui pour un français sont aussi à priori très peu élégantes, et pourtant il faut bien faire avec.

    Belle Marquise, vos beaux yeux, me font mourir d'amour, etc...

    Sinon la révolution tunisienne va être encore longue, les milices policières du vaincu ne s'avouent pas vaincues et ont encore des munitions.

  10. "Néofacisme et idéologie du désir"! Franchement Jean, tu crois quand même pas que c'est avec ce genre de titre rebutant que tu vas démarrer ta révolution autogestionnaire rurale? T'as un petit gars, Brunet je crois, qui te fais un signe parcequ'il essaie de faire un truc genre "coopérative communale", et toi tu trouves rien de mieux à lui dire que bof, que c'est trop ambitieux ou chais pas quoi. Dis donc, il est pas assez bien pour toi ce Brunet ou bien t'écris tes trucs super intello que pour te faire mousser?
    Zin Jean priez pour nous, mais pour le reste débrouillez vous.

  11. Oui, je ne suis qu'un écrivailleur et plus bon à rien d'autre surtout pas à démarrer une révolution. Je n'ai plus l'âge, place aux jeunes! Il n'y a pas de Dieu à prier, pas de réponse dans les cieux. Comme chacun, je ne fais que ce que je peux et j'essaie d'éclairer notre actualité avec mes pauvres moyens, si chacun prend sa part, ce ne sera déjà pas mal.

  12. @filantrop :

    Faut pas vous biler, J Zin n'est pas Dieu le père, mais il fait des réflexions utiles, informations de qualité, c'est il me semble son apport.

    Ni Brunet, que j'apprécie, ou vous mêmes n'êtes surpuissants, gonflés de vos désirs du mieux comme le crapaud qui s'enfle de la fumée.

  13. @Jean Zin :
    T'es mieux que ce que tu dis, bien trop modeste, ça change avec tous ceux qui s'la pète pour quedale.
    Pour moi, la surpuissance, vu que je suis né en 1932, c'est plus ça. Une petite partie de pêche de temps en temps et ça va bien.
    Y'a un truc que je comprends toujours pas. Les gens biens ne veulent jamais du pouvoir, y'a guère que les salauds et les cons qui en veulent, c'est pas d'aujourd'hui, y'a surement un truc à faire de ce côté là!

  14. @Filantrop :

    Ben c'est en fumant du shit que je me suis rendu compte que je n'étais pas grand chose et aussi beaucoup mieux que ce qu'il est édicté, une véritable révélation, une presque forme de libération, bien que pas complète, je l'avoue pitoyablement.

    Donc je nage aussi dans les caniveaux du quotidien.

  15. J'avais franchit tous les obstacles, mais rien n'y a fait, j'aurai du devenir capitaine d'industrie, mais mes tripes me disaient non.

    J'ai tout saboté avec élégance pour me faire vider de partout.

    C'est assez con, mais c'est assez simple à comprendre.

    Un truc me disait que non c'est non, nein ist nein, nicht.

  16. vous nous faite un faux proces juste un cas sauce sortie de la ruche , fils du béton dans son batiment squart cotorep du 2-4 au 12 rue versanne smart lab de mes songes , pour les caves enfumée d'un peuple d'ombre sombre héros de la nuit . moi je veille la nuit et fait des art plastique , sal petit trop du cul 300% cotorep qui dilape son aide sociale en production d'apparence plastique , je repeint des murs en période hivernale , dans des squats et des endroits hyper sales !!! mais c'est pas grave , juste deux où truc truc de bordeaux et d'aquitaine , passe temps pour l'art de ne presque rien faire , car ici c'est root banlieu verte guetho vermeil ici la loi c'est l'oie !!!! la ploucisation vaut la boboisation , comme la mondainisation si detestables des psy ECF , et ses salle fils de pute de chatenay à nante , salope de miech voilà ce que je vais te faire , et des coul de barre de fer histoire d'endormir JACQUE ALAIN MILLER à la cadence d'un cardio dans son guetho hotel neuilly passi , petit secte lucrative pour mondain en manque speed !

  17. @Filantrop : 1. Il y a effectivement une question du pouvoir dont on ne se débarrasse pas comme ça, par décision, comme le croient des libertaires écervelés. On a besoin d'un pouvoir positif pour des réalisations collectives (ce qui choquait Isabelle Stengers). Cela n'empêche pas que le pouvoir corrompt, nul ne gouverne innocemment et si tu fais de la politique la politique te fait. Cela fait longtemps que je suis persuadé qu'il ne faudrait pas donner le pouvoir à ceux qui le veulent, tous les Sarkozy, Copé, Royale, etc., mais dans le système actuel, c'est celui qui le veut le plus névrotiquement qui arrive au pouvoir. Une procédure possible serait un premier tour de vote libre sur celui qu'on voudrait élire au lieu que ce soient les "candidats" qui se présentent. Reste que la position de pouvoir ne me semble pas enviable et déteint forcément sur soi. On m'a souvent mis en position de pouvoir que j'ai toujours refusé. Il m'a toujours semblé évident que de toutes façons je n'aurais pu faire mieux que Voynet, par exemple, car c'est la situation (où je ne me serais pas mis) et le rapport de forces qui rendait inutile un écologiste au gouvernement, etc.

    2. Je ne fais pas de fausse modestie, je me crois facilement supérieur à n'importe quel intellectuel mais cela n'empêche pas que je connais trop bien mes limites, me corrigeant assez souvent pour savoir de source sûre que je peux dire pas mal de conneries. Il y a un malentendu car le fait que je couvre tout le champ du savoir peut faire croire que je suis un sage omniscient (véritable sujet-supposé-savoir) alors que moi cela me confronte constamment à mon ignorance. Je suis celui du fond de la classe qui ne comprend rien à ce qui est dit mais qui essaie d'en rendre compte quand même avec ses mots, en toute illégitimité. Le fait de refuser autant que possible toute position d'autorité n'est pas du tout une modestie pour moi mais au contraire le fruit d'une ambition plus haute car cela me semble la condition de la pensée qui s'enferme sinon dans son conformisme. Je n'en fais pas cependant une question de principe, il peut être nécessaire dans l'action commune d'assumer une position de leader. Pour moi c'est râpé (je ne le regrette pas) à cause d'une santé trop faiblarde. Je me couche à l'heure des réunions politiques. Je connais là aussi mes limites, il faudra faire sans moi ce que je n'aurais sûrement pas fait mieux. Je suis plus utile derrière un clavier.

    3. Brunet est loin d'être un inconnu. Cela fait un moment qu'il fait une propagande qu'on peut juger excessive pour le travail que je mène sur ce blog. Il avait même rédigé ma fiche sur Wikipédia ! (normalisée par d'autres depuis). Je dois dire que j'apprécie surtout chez lui ses affiches que j'ai utilisées plusieurs fois comme illustrations, les dernières me semblant encore mieux. Sinon je ne prétends pas me mêler de toutes les expérimentations alternatives qui se font sur tout le territoire, n'ayant aucun moyen de juger de situations locales, mais c'est assez différent de l'approche politique que je défends et qui est peut-être encore plus utopique ?

  18. Par rapport au pouvoir il y a un certain nombre d'alternatives. La séparation des pouvoirs, qu'il faudrait peut-être remettre au goût du jour, c'est déjà une chose intéressante avec l'objectif de limiter les conflits d'intérêt. Je pense à une articulation entre élection et tirage au sort pour désigner les personnes qui pourraient détenir le pouvoir. Le tirage au sort a, me semble-t-il, certaines vertus, même si il demande sans doute une adaptation des institutions.

  19. Oui, le tirage au sort fait partie des instruments nécessaires pour contrer les effets de pouvoir. Il faut savoir qu'on n'arrivera jamais à complétement contrer ces effets sans réduire le pouvoir à l'impuissance et qu'il faut utiliser tous les moyens à notre disposition. Rien de pire que de trop faire confiance au grand homme, à ses bonnes intentions supposées. Mieux vaut croire à ses mauvaises intentions ! Il ne faut pas non plus trop faire confiance aux procédures, l'usurpation étant toujours possible. Rien de neuf dans tout cela, des Grecs à Montesquieu, l'étonnant, c'est de l'oublier.

  20. je ne doute pas un instant que l'approche et l'issue qu'a su dégager le grit gorz et jean ici est sans doute la meilleure , c'est dans cette direction qu'il faut chercher . mais le hic , c'est que c'est difficile à démarer . nous on a compris que l'art illégitime des bas fonds de la grande ville , et le squat peuvent bien préparer le terrain , dans un premier moment fondateur et créatif ( résistance ) , une foi les territoire réchauffé on pourrait laisser agréablement le terrain à des types comme jean et sans doute d'autre que je ne connais pas encore sur le territoire de la caldéra et l'espace furieux européen .. c'est juste une histoire de temporalité qui nous distingue avec jean , après on est 300 % ok sur tous ces post et ici il n'y a rien à jeter sur les 800 articles et quelques 5 bouquin en teléchargement libre . mais jean est une has been , t'inquiète jean on s'accupe de tout , changer la déco érotiser le bazart , l'art de nos vies merde , même si l'objeictif c'est de changer le monde et pas seulement nous vie , comme dans la première période de l'IS et le temps le la belle amitié entre debord et yvan tchechglof ( ça aussi c'était des camarade putain wesh cousin !!!!. l'idée de construire l'hacienda vient de là . après on connais un peu mieux nos limites ( pas si facil que ça quand on n'est que trentenaire et un gos poupon un ado attardé de 33 ans, 300% cotorep . j'ai la santé physique et sexuelle d'émmanuel kant , je ne me paluche qu'une fois tous les 2 mois et juste pour avoir un peu l'impressin d'être normal . mais bon on à la wipe et on connais suffisament nos limite pour savoir qu'il faut aller au delà : comme ginsbourg, notre connerie et la décontration de l'intelligence , quant on fume nos jdose comme des fusée , fils du béton harracheur de bitume , famillié des ambiance de fin de république les 31 décembre , tricolore bolc béton un avertiisement à la nation et à la finance ! par millions france 2011, souligne en rouge toutes les raison qu'on a à vire le présent et l'histoire en train de se faire en rebellion ! . la tunisie nous montre le chemin !

  21. la wipe de ce début d'année pour moi , c'est ce fameux passage au nord d'oust de la géographie de la vraie vie ! debord l'avait bien vu les intuitions étaient les bonnes , quand mes éclairs de génie sur internet et dans la vrai vie éclair les 5 soleils de ta chambre cousin . ce qui à déclanché tout ça c'est triste , c'est la honte et la mhaine que déclanche pour moi la mort récente de mon cousin quentin briffouillière , suicidé comme malamé , pendu dans la grange de mon oncle ( champion olympique d'alltérophilie handisport) c'est trop jeune pour se suicider 23 ans , putain , quelle terrible gachit , c'est pour ça que je fait tout ça . je pleure mes mort et tous les suicidé de la terre et je ne cacherai pas ma honte mais irrait jusque sur l'espace publique pour honorer ce terrible prix du sang du sacrifice . la révolution est à ce prix , putain de chienne de vie quand même . très christique , trop dur .

  22. L'idéologie, mais aussi l'incompétence, on la voit aussi dans le domaine pharmaceutique :

    http://www.futura-sciences.com/fr/n...

    Pour anecdote, un médecin m'avait prescrit du médiator parce que j'avais pris un peu plus de poids qu'avant, aucune obésité pourtant, et j'avais rien demandé sur ce point.

    J'en ai pris une dizaine de pilules sur plusieurs jours, j'avais perdu complètement l'appétit. En plus comme j'avais le moral pas très haut, je m'étais cassé un pied et d'autres choses, il m'a ajouté du Cymbalta. J'ai cru que j'allais définitivement péter les plombs avec ce cocktail, comme jamais je l'aurai cru possible.

    Me rendant compte de la situation, j'ai tout arrêté.

    Ayant eu, lors de mon exercice professionnel dans l'industrie médicale en France, à me rendre compte de certaines graves anomalies de fabrication, j'ai pu aussi me rendre compte de l'inertie des autorités réglementaires, comme l'AFSSAPS et d'autres, malgré mes alertes émises en off vers un des directeurs de cette autorité, comme vers d'autres autorités judiciaires concernant mon domaine d'expertise.

    Ça n'a rien déclenché, l'inertie complète, autant pisser dans un violon. J'avais pourtant des documents, des rapports de mesures techniques, de la bibliographie médicale, pour preuve, plaidoirie et tout le toutim...

    Nichts !

  23. je viend à bordeaux II jours début février ( vers le 8 ou 10 , on se fait un kawa en ville aou à la fac de bordeaux II victoire , j'y ai ouvert un local à poubelle vers broca 3 un gros zdart au bout des levre ma belle et putain sa mere la réinsertion et pputain tje te garanti que t'aura la wipe sur les toits de la fac !

  24. mais je comprends tout à fait la réaction de jean , passé un certain age on a besoin de repère et d'un monde prore suffsament stable ( souvenirs ) ma propre mère me fait le même coup et j'ai cru de nombreuse fois qu'elle faisait la police que je me retrouverai à la rue ( au sens premier du terme !), alors qu'en fait elle protège son intimité et préfère voir les choses de loin , ne pas trop se faire envahir . c'est une très mauvaise collocatrice et sans doute pas une très bonne maman en faisant ça , mais bon après j'ai plus 5 ans et ne peut plus esperer la faire passer par le trou d'une aiguille avec mes facécie et mes périgrinations picturales ( des fièvres en grand nombre qui recouvre toute la maison dans différent collori , j'ai balancé sur les murs 25 litre de peinture et 5000 heure de taff ! mais elle détruit mon travail et il faudra sans doute que l'oisillon tombé du nid prenne son envole , les génération ne sont pas trop faite pour ce mélanger et à 30 ans d'écart c'est deux monde propre fovcément antithétique et qui ne parle plus la même langue ( hasbeen contre jeune hipe à la wipe qui fracasse sa race . voilà très clairement une limite incontournable , peut être celle qui va ruiner tout mes espoir qui sait . mais essayez , essayez toujours pour ne pas regretter , comme disait guillaume le taciturne !

  25. c'est d'ailleurs la peinture qui me pose le plus de soucis , j'ai faillit me retrouvé en taule un ans à cause d'un délit aggravé ( + de 30 M 2 dans ma cage d'escalier à bordeaux : j'étais en sous location et bouffait sans mutuelle grâce au pain de l'amitié de l'église saint vincent de paul une adresse que m'avait filé mon pote yvan , exilé chilien de 50 ballets et séropositif depuis 25 ans ( et gros fumeur de bédos !!!) j'ai joué au chat et à la souris avec les KISS Dé pendant six mois , la peur au ventre ( car pour moi la taule ça voulait dire la mort ( au sens premier du terme ) et ai développé une névrose traumatique , dont je sort à peine depuis un ans . très clairement et là je rejoint complètement jean: l'ennemi c'est moi c'est nous , pas sarko ou véronique dubeau valade . l'avenir dépend de ce que nous feront , il dépend de nos actes , car quand les maux ne mènent plus à l'action on écoute plus penser personne de peur de chopper une infection ! et si c'est trop fort pour tes tympans met un tampon !

  26. j'ai trouvé une nouvelle maison à 4 km sur le secteur de lanquais . la superficie , le terrain et les dépendance equine qu'il faut . et là je te dis que tu vas voir la guele du cirque à la gipsy bouglionne gruss ! une smart équitérapie pour tous ! quelqu'un à t'il 250 000 euros , pour ce jardin d'épicure ?

  27. l'ouverture afficielle de ce squart-coopérative cantonnale de couze/lalinde est prévu en mars , ce sera la crémaillère , et j'y travail . mais par ailleurs en tant que plasticien je me dois de mettre le truc sur orbite , notamment en faisant du net art ( ce que tu as du voir sur internet , et entendre aussi . pour le moment toutes ses publication cyber constituent une thèse au grand jeu ( la thèse plastique que je souhaite soutenir en septembre 2011 à l'université paris 8 ) et une thèse sur papier cogiteur qui est en faite mon facebook , et les diffents site de l'institut de recherche sociales de couze . je travail encore sur le lieu , et pas mal de truc à faire . ce n'est pas encore isolé et il me manque 500 euros pour hacheter des bottes de paille et isoler car pour l'instant c'est le groenland . voilà pourquoi je m'excite sur internet , histoire aussi de bien faire monter la sauce en aquitaine , qu'on m'en excuse , masi ça me semblait important de manifester d'une façon ou d'une autre un réelle désir de savoir et quelques aquintence avec des pensée transversale et complexes , comme au grit où celle de jean ici . mille pardon jean si tu trouve ma propagande excessive , mais ça me semble etre le moment où avec ça on peut tout bousculer pour que ça bascule et comme dit dissensus : " tout sauf rien à foutre !"quant les maux ne menne plus à l'action on écoute plus personne de peur de chopper un infection ! mais vous êtes tous invité à la crémaillere vous les lecteurs de jean ! histoire de faire un peu la teuf et sa mère à la réinsertion ! des bises

  28. je sait que je ne sui pas jean zin ou andré gorz , je n'ai passé trente ans à livre hégel lacan marx , ;;; hélas , je n'ai que 33 ans , ce qui à malgré tout quelques avantages , je ne suis pas un triste sire mais un type sympa hospitalier fetard , j'ai une tetête de punk . je pourrai proposer à jean qui habite à 80 km de chez moi de venir le chercher en voiture et l'amner à couze et bergerac pour faire de la télé avec clamens sur canal pourpre , mais hélas même si je peux lui faire rencontrer clamens , mon prof de philo de terminale , ami intime de rancière et simon charbonneau qui lui aussi c'est présenté au législatives en 1993 et à 60 ballet . mais je suis sur que jens , même si je l'héberge avec une connexion internet et une chambre douillette et particulière pour lui et sa meuf , il se fera un paisir de décliner l'invitation !!!!!! car il préfère vivre comme un hermite et ne pas sortir de chez lui , se que je comprend très bien ! même si je pourrait lui faire gagner un peu d'argent ( ça commence depuis le mois dernier je lui donne 15 euros par mois , comme je n'ai que 700 euros avec mon AAH ( je suis un type cotorepavec une santé fragile comme jean) je ne peux perso donner plus de 40 euros !!!! excus jean mais je ne peux pas plus !

  29. bon assez d'épendages perso pour moi . pour revenir à l'article j'ai tendance à penser que le hic , et c'est un pb philosophique de taille au regard du panoramo de la philosophie contemporaine où jean prends place , c'est pour le dire dans des terme que même le petit gars de la rue comprends , que hegel n'a pas enculé spinoza dans les ruelle d'amsterdam , et ensemble collé les affiches sur les murs ( ultimum barbarian de spino , , réconcilation de tous les pecno , pour hegel le christ de la philo) !

    à méditer . on pourrait croire que c'est anecdotique , mais en fait c'est central et c'est peut être un signe de plus mais ultra déterminant qui explique l'apathie révolutionnaire des trentes dernière merdeuses ! c'est là peut être que ce noue la sentence et le cri : idéologie du désir et néofascisme ! le seule à rester crédible c'est l'annimal politique , le pirate !

  30. Que dites-vous de si original ? Qu'avez-vous de notable ?
    Le Critical Art Ensemble, André Gorz, Toni Negri et j'en passe, n'ont eu de cesse de le répéter. Stiegler en constitue peut-être l'exemple le plus inquiétant. S'il fait de lucide critique sur la gestion des désirs et peur par la domination (notamment à travers sa critique de la télécratie), il conserve d'importantes croyances en l'information qui lui font tolérer aussi bien les nanotechnologies, que les O.G.M. L'excuse de la participation de l'information par des nouvelles techniques effaçant visiblement pour lui comme pour vous toutes les dépossessions matérielle de nos vies.

    Vous ne me semblez même pas échapper à la critique des néguentropistes, utopiste de la néguentropie, qui voient dans l'organisation et l'information, un échappatoire à l'entropie. Ils oublient simplement que la néguentropie est toujours locale, lié à un organisme organisant, alors que l'entropie est globale, et contient jusqu'à l'existence même de ces organismes. Donc qu'on n'y échappe pas.

    Cette impression d'une société informationnelle a été redoublée par l'importance accordée par certaines cultures à Internet.
    Internet et les informations que l'on y trouve, n'est pas inconditionné à la matière. Il en est même très dépendant. Et c'est bien parce que l'on a conscience de cette dépendance que sont nées des stratégies comme multiplier les copies d'un site sur différents serveurs (« faire des miroirs »). Cette pratique rencontre aussi des difficultés, dû aux législations locales. Plusieurs « miroirs » de WikiLeaks se sont vus interdit assez rapidement, d'autres vivote.
    Dans une certaine mesure ces stratégies sont payantes, il est difficile de tout contrôler à la fois. Les partisans de la société numérique, n'hésitent pas alors à vanter l'intelligence d'une population qui a su détourner à son profit une invention originellement militaire (Internet provient du projet militaire ArpaNet). Mais dans certains cas, elle se retourne contre les utilisateurs, qui se livre à l'autofichage-actualisé-en-permanence (réseau sociaux propriétaire) ou se font arrêter avant leur manifestations. C'est qu'à la transparence verticale, du bas d'une hiérarchie au profit du haut (comme le veux la logique du panoptique), s'est ajouté la transparence horizontale, qui non seulement annule toute intimité, mais en plus laisse la voie à la stratégie du plus fort quand aux informations qui sont diffusées. Si une information d'un groupe minoritaire apparaît, il ne manquera pas de se faire taper dessus.
    En fait l'intérêt politique corrosif d'Internet, n'a de sens que pour les bombes informationnelles, la révélation d'informations sur ceux qui dominent le monde par la force. Dans les autres cas, il s'avère plutôt dangereux pour les minorités.

    Vous prenez même le parti de l'élitisme en jargonnant à la gueule d'une population qui bien qu'elle soit concernée par la question de l'émancipation et de la révolte, en demeure par cette stratégie, exclue.

    Rien de nouveau sur le soleil, si ce n'est que ça ne mérite pas une fiche géante dans wikipedia, comme si il a allait rester quelque de tout cela. Ou même comme si avoir compris quelques pages abscons d'Hegel permettait d'avoir quelque originalité que ce soit.

  31. Une baisse de moral m'a tenu éloigné du net cette dernière semaine, aussi je ne suis guère d'humeur à vouloir me gonfler de ma propre quantité d'importance nulle mais je dois dire qu'arriver à se persuader soi-même que "toutes les dépossessions matérielles de nos vies" seraient imputables aux nanotechnologies aurait de quoi faire rire aux larmes si la miniaturisation aussi bien que les technologies de l'information n'étaient indispensables pour réduire notre impact entropique. Evidemment tous ces technophobes qui se dressent héroïquement contre la Technique comme contre le Diable ne servent à rien qu'à se faire peur et s'auto-admirer pour leur audace, ne ralentissant en rien une évolution technique dont nous sommes sujets, comme nous sommes sujets du savoir plus que son auteur. On peut, on doit s'opposer à des sociétés comme Monsanto, à des industries dangereuses, à des produits toxiques, on n'arrête pas l'histoire. Le monde ne se plie pas à nos caprices, il est le théâtre de forces matérielles avec lesquelles il faut composer et sur lesquelles le volontarisme ne peut que se cogner vainement alors qu'on a un devoir de résultat, on se fout des trop bonnes intentions et de nos fantasmes de toute puissance.

    La néguentropie, c'est la vie, qui n'est possible en effet que de vivre sur l'entropie solaire mais que de bêtises on peut dire sur le sujet ! On peut bien vouloir ne pas être élitistes, vouloir la science pour tous et la démocratisation du savoir, ce n'est pas si simple car il faut faire avec la bêtise, la folie, l'ignorance, l'appropriation du savoir exigeant une démarche individuelle. Il n'y a pas d'accès direct aux sciences. On ne peut dire que je n'essaie pas de rendre compte des sciences mais j'en éprouve d'autant plus la limite, essayant, à la mesure de mes moyens, de "nuire à la bêtise" plutôt que de flatter les préjugés du sens commun. Je n'exclue pas cependant la population de l'action politique qui reste cruciale dans les grands mouvements historique mais j'en reconnais là aussi les limites, qui crèvent les yeux, à l'opposé des illusions religieuses comme de l'enthousiasme des foules. En m'intéressant au cognitif comme aux sciences, cela m'a rendu sensible à notre rationalité limitée (si flagrante pour le climat ou l'économie) et donc au fait que la démocratie n'a pas une évidence immédiate mais exige un travail cognitif contrairement au populisme, aux théories de l'aliénation ou de la propagande.

    Bien sûr, si on croit que la vérité est simple, transparente, qu'elle nous a été révélée, foi qu'il suffit de partager pour faire tomber le complot qui nous manipulerait et nous délivrer de techniques nous coupant de la vraie vie, tout cela n'a aucun sens. Hegel est abscons et complétement inutile, illisible donc ne servant à rien (tout comme Einstein ou le chinois), la connerie étant toujours fière de son ignorance. Evidemment, moi, à côté, je ne peux être qu'encore plus insignifiant, cela ne fait aucun doute. Je suis persuadé cependant qu'on ne peut se passer de Hegel ni de sa dialectique, sauf à tomber dans les dangereuses inepties aussi bien technophobes que technophiles. Ce qui est insignifiant, c'est le manque de dialectique de jugements à l'emporte pièce alors que comprendre un peu mieux Hegel peut mener à de grands progrès.

    Je sais que ça peut énerver mais je n'ai effectivement absolument aucun titre à rien et si j'ai quand même une (petite) audience, c'est que mes textes ont intéressé des lecteurs de qualité, en premier lieu Jacques Robin et André Gorz, des revues, etc. Sinon, je ne suis rien, n'ayant aucune appartenance, n'occupant aucune place. Je ne revendique aucune originalité, seulement un travail de recherche, et me désole plutôt de n'être d'accord avec personne. Je suis hélas trop original dans mes analyses comme dans mes propositions même si j'essaie de l'être le moins possible. J'ai assez fait l'épreuve de l'incompréhension et me fait plutôt discret. Dire en quoi je peux me distinguer de tous les autres inutiles ne peut qu'être très réducteur, un peu comme des fiches techniques pour penseurs-minutes. Une telle candeur mérite cependant d'essayer d'y répondre.

    Par provocation je pourrais dire que j'ai révélé le secret de ce monde et de la vie, ce secret étant l'information. Rien de neuf, à première vue, tant de théories disent déjà à peu près la même chose. J'ai, quand même, sorti le concept d'information de la confusion où je l'avais trouvé, éclaircissant notamment son rôle néguentropique (car il n'y a pas que l'énergie solaire, il faut la mémoire informationnelle) et sa relation à l'écologie, donnant une formulation informationnelle de l'écologie (opposée notamment à l'écologie énergétique au nom d'un dualisme entre information et matériel).

    Ayant pris la question écologique très au sérieux, l'analyse de la nouvelle économie immatérielle et des transformations du travail à partir du caractère non-linéaire de l'information m'a permis de dégager les conditions matérielles d'une alternative au salariat productiviste, d'une relocalisation avec des dispositifs concrets faisant système : coopératives municipales, revenu garanti, monnaies locales (production, revenu, échange). Ces analyses assez peu partagées sont inévitablement proches d'autres malgré tout dès lors qu'ils travaillent sur le même domaine mais avec des différences importantes à chaque fois (avec Négri, Moulier-Boutang, même Gorz ou René Passet dont je suis le plus proche). Mon apport peut sembler mince, on n'avance que pas à pas, mais la différence d'une approche systémique par rapport à des expériences isolées me semble pouvoir être décisive.

    Si je ne suis pas le seul à avoir une conception matérialiste de l'histoire, qui est aussi une conception écologique, systémique, ce n'est pas si courant de nos jours et je me caractérise par une critique de l'idéalisme et de l'utopie au profit d'une pluralité des systèmes et de l'expression du négatif, tout en revalorisant les perspectives révolutionnaires à condition de tenir compte des échecs passés et des possibles effectifs. En tout cas, par rapport aux autres révolutionnaires et aux naïvetés des libertaires comme des étatistes, je me distingue nettement par une bien plus grande attention aux contradictions de la liberté, à sa dialectique et ses limites. Voilà, pas grand chose par rapport à ceux qui croient faire barrage à la technique avec leur corps, mais peut-être plus vital, passage de l'ère de l'entropie à l'ère de l'écologie...

  32. Concernant les nano-technologies, encore faudrait il savoir ce qu'on y met. Car la microbiologie tout autant que la chimie sont souvent inclues dans ce terme générique parfois compris d'une façon très vague.

    D'ailleurs, les technologies hard de l'informatique usent de ces types de connaissances, ces premières étant largement utilisées par les technoparanos pour contester l'outil qu'ils dont ils font usage pour leurs oukases.

    Se vouloir hors de la technique pour la contester, quand il le faut, n'est pas la meilleure position.

  33. la critiquue de la technique comme tu la fait l'ami est une impasse , il se trouve que j'ai grandi en pleine nature de 8 à 22 ans et j'ai eu une éducation entièrement négative . je sais ce que c'est que de mettre les mains dans le cambouie et le crotin de cheval , ( elevage de chien , mouton d'ouessan, chèvres naines du tibbet , conchon du vietnam ,anes , poney sheytland , fjord norvégien , ferme équestre chambre et table d'hote pour 16 personne en tourisme à la ferme , parc archéologique et musée du paléolithique dans l'ex ferme de mes parents . et putain certe c'est pratique de vivre au vert pour avoir la paix et la simplicité , mais putain c'est dure , et moi perso , même si j'habite encore à la campagne je suis bien content avoir des tracteur ( même des 60), des giro broyeurs , une tronçonneuse pour couper du bois , des sacs en plastiques pour rammasser les girolles et les cepes ou pour glaner , chataigne , figues , noix , prunes d'ante ! franchement tu sort d'où gars , d'une classe moyenne aisé dans une grande ville de france ? et tu crois qu'ellul debord ou krisis sont des génies ? hélas pour les 2 premier en 40 ans le génie est un peu fannés et krisis c'est comme tiqqun ou le comité invisible , juste des semi génies , tout à fait méprisable , même si il vaut mieux qu'ils fasse tiqqun que de pendre leur carte à l'ump ou au ps , comme les prédestinaient leurs origines sociales !!!!

    petit peigne fiotte de merde , franchement je dis ferme ta gueule ou sinon voilà ce que j'vais t'faire ! et quand les chtart t'questionnent ferme ta gueule balance pas , ou sinon tu trouvera toujours un de mes gars pour te planter dans la vraie vie ou sur internet !!!! c'est un hold up bucal qui représent citées et guethho , par les p'tit bobo abitués des fêtes capitaliste dans les zones rénovées et sécurisées de la grande ville , une fois tous dératisé asceptisé ! bien le bonsoir l'ami !!

    un hellter skelter comme un impact de bal , une époque opque avec un gout de capote ! vend de la coke avant de croire que la philosphie et la critique absurde de la technique rapporte !!!!

  34. une information absolument hilarante , le corsaire du concept et philosphe de salon à démondainiser et à déboboïser , medhi belaj kacem , franco tunisien vient d'entreprendre l'antipsychanalyse publique d'alain badiou et de la fac de paris ( sous les décombres de 40 ans de normalisation retrouver l'esprit de main ( et bein il y du courage le corsaire ) les paris sont ouvert si médhi gangne la partie c'est la question blanche à un smig par mois à couze saint : médhi belaj kacem aux espaces verts à couze et crois moi qu'avec moi comme diresteur technique il va couper du bois , ous sinon sa va déboiser !!!

    http://www.paris-philo.com/article-...

    ni voyez pas d'autres signe de bonne santé que le nectar et le miel d'une petite abeille tout droit sortie de la ruche ! ne collectionnez pas nos publications , le temps travaille contre vous !

  35. sinon premier coup de pression sur ma gueules les journalistes ( france 3 , sud ouest , me traitent comme indésirable , ma candidature au présidentielle de 2012 est trop hard core , mais putain je suis dans le vrai , et ces bastos me remontent comme une clé musicale qu'ils se barrent tous tous ces nouveaux chiens de garde !!!

  36. les chiens de gardent vieillent au grain , sac de riz à la main , kalachnikof à l'épaule !

    pourtant je disait des trucs géniaux dans cet article : sarko et ségos relèven du même pb antipsychiatrique , c'est l'histoire du ressentiment qui r...emonte à la petite enfence et qui arrive au sommet de l'état , et strauss kahn se demande si il va y aller ou pas seulement en fonction du simple fait de savoir si les pipes sont juteuse à l'élysée ( à entendre chirac oui !!! oui !!! et oui !!! et sur ce coup là il était très pote avec clinton pour ça !!) , j'en passe et des meilleur , hélas j'ai tout perdu , c'était juste un commentaire sur le profil de lisa hash ( j'avais trouvé le nom très inspirant ! mais finalement c'est la pire salope . heureusement pour elle qu'elle habite en alaska , sinon , si c'était bordeaux , je me ferai un plasir de la dézinguer en face à face à et pas seulement à distance !!

  37. à coup de canif , qar catholique ou pas , quand c'est police partout et justice nulle part , on applique tous plus ou moins la loi du talion , vendetta , vents d'état , comme dans le bocage normand a suivre jeanne favret saddaa, intifada verbale , à la vertigale de la diagonnale se sample pour illuminer nos soirée , telle un feu d'artifice en plein ciel d'hiver enfin finissant , le mois d emars , les marxien débarquent à lalinde et bergerac !!!!! et sur le canal pourpre , canal de la smart zone de mes songes , avec qui je nage dans l'eau bénite !!!!

    amour pour mes camades pirate , c'était ma synphonie pire , du mauvais cotés de la porte , du mauvais coté de la corde , , poésie hard core , le guethos défrise la grande arnaque , , guetho vermeil , banlieues vertes , couze saint front , smart lab de mes songes , smart politique , à coup de canif , et si taime pas mon hip hop , c'est que le boom bap mental de l'économie planétaire et du du grand land art parano , te monte à la tête , comme une sarkozite aigues , putain mec c'est toi qui fait la police et c'est pas ton métier , toi tu est retraité , hé p^épé il va falloir rétrocéder les clé , et c'est moi l'huissier ! votez pour moi aux présitentiels de 2012 et qu'on nique la police , putain c'est bon quand ça vient des tripe et du bad treap , les infra basses font trembler les mure , c'est wipe frere , un message à tous les révolutionnaire , d'europe , d'amérique , d'asie , d'afrique et de kinshssa , on à un trop haut taux de gars costaux , trop hors format trop pas cadré et la bande dans le son tu vois c'est trop , mais déranger le trouopeau , ce'st bon , c'est wpie frere à couze saint front il y a un centre de formation , vient je t'héberge !!!! rdv en mars , les marxien débarquent !!

  38. arriver à se persuader soi-même que "toutes les dépossessions matérielles de nos vies" seraient imputables aux nanotechnologies aurait de quoi faire rire aux larmes

    Vous avez gagné le droit de me relire. Peut-être votre cerveau de partisan parviendra-t'il à percevoir derrière les filtres émotionnels qui lui servent de raison ce que j'ai réellement dit.

    En revanche je perçois sans peine la fascination qu'a exercé la bacchanale der bacchantische Taumel de la Phénoménologie sur votre hégélianisme. Vous radotez avec Marx l'idée qu'Hegel aurait saisi l'expression abstraite, logique, spéculative du mouvement de l'histoire. Mais Hegel reste à un stade infra-critique dans la Phénoménologie (l'avez-vous seulement lu en Allemand ?). On retrouve donc chez vous la contradiction dialectique que l'on retrouve chez Hegel (en dehors d'une contestation de la dialectique en tant que mode calqué sur le fonctionnement du cerveau – qui en dit donc davantage sur le mode d'analyse du réel par le cerveau que sur le reél lui-même), qui devait signifier une rupture totale avec l'expérience spirituelle du passé, que la dialectique hégélienne voulait à la fois conserver et dépasser, selon le double sens d'aufheben.

    La technologie se caractérise par l’absence de choix, ne venez pas donc pas me reprocher de l'utiliser, y compris pour la critiquer. L’argumentaire habituel de la cohérence militante, où à la critique de l’outil (l’électricité nucléaire, la voiture, la nourriture industrielle, etc.) doit répondre le choix, sinon la volonté expresse, de s’en passer. la critique écologiste de l’informatique se concentre sur sa dimension matérielle comme elle le ferait avec n’importe quel autre appareil. L’impression que l’informatique « dématérialise » résulte d’un changement d’échelle (miniaturisation) combiné à une rematérialisation sous d’autres supports, auxquels on accède souvent à distance sur des serveurs (Voir Pascal Robert, « Critique de la dématérialisation »). Les problèmes écologiques que posent l’informatique sont si nombreux que, considérant la manière dont on a géré jusque là des machines moins récentes (comme l’automobile), on ne peut qu’être pessimiste : consommation de matières premières (eau pure, pétrole, etc.) nécessaires à la fabrication, consommation d’électricité croissante pour le fonctionnement, production de déchets toxiques en fin de vie. Aussi le monde sera entièrement ravagé sans que la religion écologique n'y puisse grand-chose.

    La pseudo-cohérence militante a ainsi beau jeu, ayant enfin refaçonné un monde à sa façon, de dénier l'usage de ce qu'ils ont tant fait, en l'acceptant, pour le rendre vital, de cette machinerie qui est le poumon de fer qui nous fait respirer tous ensemble. Une homme vivant seul et sans voiture à la campagne est aujourd'hui à peu près aussi mort qu'un indien Navajo devant les canons sudistes, bel exemple de logique militante - qui les aurait regarder se faire massacrer en croyant voir passer l'histoire. Et aujourd'hui l'hallucination hégélienne de voir passer sous sa fenêtre le Weltgeist à cheval, coiffé d'un bicorne et souffrant de malaises gastriques, est mise à la portée de n'importe quel téléspectateur niché dans son bloc d'habitation. Et même vos démons de la critique, ceux qui disent ce que vous ne voulez pas entendre en rejouant les combats d'arrière-gardes contre des dieux désuets (comme si toute critique de la technologie étant unilatéralement d'essence religieuse ; car c'est vous qui me faites rire aux larmes avec vos sottises), au volant de leur automobile, ceux-ci avec leur barrette de Lexomil dans le sang incarnent à leurs propres yeux cet Esprit du Monde durant qu'ils circulent sur l'autostrade entre les slogans idiots de l'aliénation et les architectures cubistes de la science-fiction devenue vraie. Où comme si la critique de la terre technique impliquait l'abandon de la critique de l'économie politique (seul un génie comme le vôtre peut se hisser à se genre d'ânerie sans doute).

    Mais vous avez gagné, de même que Jean Zin est « l'énigme résolue de toutes les constitutions » (puisque manifestant la modestie vous touche peu), de même Jean Zin a résolu « l'énigme de l'histoire ». Rideau.

  39. tu te trompe de cible l'ami. et que vaut une pensée sans émotion , t'inquiètes des émotions on en manque pas c'est aussi à partir de l'angoisse que fait saillie le réel, trop corticale ton rap trop abstrait idéaliste même , tu es dans ta bulle gars , le cerveau reptiliens c'est aussi un enjeu de civilisation , une biologie des passions !

    sincèrement la technique pour moi c'est pas la technologie , mais le comportement d'homme machines ( on l'est tous un peu ) qui par une raison simplifiante et la terreur et la délinquance émotionnelle nous arraisonnent au pétainisme ambiant et ce réjouid de bénifices programmés enfin garanti pas avance , alors que le devenir et très incertain et risqué ! c'est les TCC , c'est le management par la terreur , nous on est pas de se bord là ne nous fait pas ce procès gars !!! car c'est trop injuste !!!! notre puissance d'agir c'est justement notre faiblesse !

  40. "L’impression que l’informatique « dématérialise » résulte d’un changement d’échelle (miniaturisation) combiné à une rematérialisation sous d’autres supports, auxquels on accède souvent à distance sur des serveurs (Voir Pascal Robert, « Critique de la dématérialisation »). "

    Finalement vous êtes plus matérialiste que les matérialistes, dans la mesure où l'information ne peut se séparer selon vous du matériel, quoique l'on fasse. L'information n'étant d"après vous qu'une rematérialisation dissolutive submicronique sur d'autres supports, mais tout autant matériels.

    Et le langage, il est matériel ? Vous direz oui, car il y a des neurones pour ça.

    La dématérialisation, selon mon expérience, c'est l'accès à des informations pour un coût budgétaire de plus en plus faible, c'est déjà en soi un pas important, très matérialiste dans ses considérations.

    Pour un mathématicien, souvent ça ne nécessite qu'un bic et des feuilles de PQ., peu de matière en fait.

  41. Bruno Latour a raison de dire que l'économie de l'immatériel, c'est la matérialisation de l'immatériel car il n'y a pas d'immatériel sans matière. Il n'empêche que l'information ne se confond pas avec son support d'abord en ce qu'elle peut se communiquer, se transmettre, se reproduire mais aussi en ce qu'elle découpe le réel. Le mot n'est pas la chose mais un pointeur sur l'objet matériel (c'est beaucoup moins lourd!). Ce qu'on appelle l'immatériel, c'est de manipuler des signes plutôt que des choses, c'est si l'on veut, modéliser avant d'agir, ce qui économise, matériellement, énergétiquement, sur le processus aveugle d'essai-erreur, réduisant la part d'échec inévitable bien que l'information porte en elle la possibilité de tromper, de ne renvoyer à rien de réel, d'être fausse. La différence entre l'information et l'énergie n'est comprise par presque personne, différence entre l'esprit et la matière, la pensée et l'étendue. Soit on veut ramener la matière à l'information (quantique), soit on veut réduire l'information à sa matérialisation (l'esprit n'étant que l'envers des corps).

    On peut être aussi buté qu'on veut, on doit bien reconnaître que l'information c'est la vie (la reproduction) qui s'oppose à l'entropie jusqu'à coloniser toute la biosphère (grâce à l'énergie solaire qui serait dispersée pour rien sinon, c'est un gain net). L'évolution est un processus d'apprentissage et d'organisation (d'outillage dès les protéines), mémorisé par les gènes, puis le cerveau, puis par l'écriture, enfin par le numérique. L'information n'a rien de magique, elle ne supprime ni l'énergie, ni la matière mais elle en optimise l'usage (ce qui n'empêche pas "l'effet rebond"). L'important à comprendre c'est que sa logique est très différente de la logique des phénomènes physiques linéaires, énergétiques ou matériels. Ce qui change avec l'information, le langage, c'est la logique du vivant et de la production, c'est le travail qui est immatériel et n'est plus travail de force, etc., bien qu'il utilise encore de l'énergie et qu'il en résulte une production matérielle. Le monde de l'esprit prend le dessus sur les forces matérielles, c'est cela l'écologie qui est une activité incessante (un travail), comme l'homéostasie du vivant, c'est pour cela que l'ère de l'information est le passage de l'entropie à l'écologie, non que l'entropie disparaîtrait mais parce que les ressources de notre intelligence globale seraient tendues vers la conservation de nos conditions de vie et la reconstitution de notre milieu (passage des énergies fossiles aux énergies renouvelables, recyclage, etc.). Ce n'est pas gagné, comme notre survie est toujours menacée, cela doit du moins devenir notre objectif.

  42. "c'est que sa logique est très différente de la logique des phénomènes physiques linéaires, énergétiques ou matériel Uj s."

    Mais dans le domaine technique, il y a beaucoup de phénomènes non linéaires. Un nombre impressionnant en raison des incertitudes de mesure, de communication, de législations de tous ordres...

  43. Oui, il n'y a pas que l'information qui est non-linéaire mais l'information est toujours non-linéaire. Dans les années 70, le concept d'information n'étant bien décanté, on parlait d'énergie de commande opposée à l'énergie de puissance pour montrer qu'une infime énergie ouvrant un relais pouvait commander une puissance énergétique considérable sans aucune proportionnalité entre les 2 énergies.

  44. @Tafik : l'auteur du pamphlet est mort le 21 Août 2010, "Jaime Semprun a incarné le meilleur du post-situationnisme au travers de la critique sans concession – mais dans une langue superbe – des divers aspects d’une société industrielle en phase d’autodestruction : obsolescence, novlangue, déculturation"

    "Ainsi ne s'est-il jamais cru meilleur que les combats de son temps, et a-t-il su y participer pour les rendre meilleurs : il est donc forcément très mal vu des impuissants, des moralistes et des esthètes." (L'Abîme se repeuple, p. 17.)

  45. Jean-Pierre Dupuy peut bien expliquer la familiarité des Américains avec les sciences et techniques, qui est ancrée plutôt, me semble-t-il, dans la guerre de sécession qui a été la victoire de l'industrie sur l'esclavage ainsi que dans la supériorité militaire et commerciale que leur avance technologique leur donne.

    Il n'explique pas une technophobie qui n'est pas si française que ça et beaucoup plus récente que Sartre. Même chez les écologistes on trouvait jusqu'à un peu plus d'une dizaine d'années aucun technophobe ou presque (Ellul n'était pas à la mode, ni l'écologie profonde). Leur audience est bien plus grande aujourd'hui sans être considérable.

    Ce qu'on peut dire, plutôt, c'est qu'il y a peut-être une technophobie typiquement française ancrée dans l'art de vivre français et la nostalgie d'une gloire passée. Ce côté aristocratique et littéraire s'est illustré avec les "moralistes et les esthètes" de l'Encyclopédie des nuisances, se croyant supérieurs à leur temps, mais, plus ordinairement, c'est le déferlement des technologies numériques et le bouleversement de la production et de tous nos modes de vie sans aucun débouché politique qui focalise l'opposition contre une entité abstraite donnant l'illusion qu'on pourrait l'abattre comme d'autres croient au diable qu'on pourrait vaincre si on le voulait vraiment sans tenir compte des véritables processus matériels, de la dimension mondiale et du caractère historique des sciences et techniques, délire de toute puissance qui n'est que le symptôme de l'impuissance politique du moment et qu'un retour des véritables révolutions (pas si idéales qu'on le croit) devraient balayer (pas l'art de vivre qu'il faudrait préserver mais la vaine diabolisation de La Technique).

  46. Pour ma part professionnelle, internet a été une véritable révolution, une extension de mes moyens d'agir, en tous lieux, en tous points, je ne me suis pas privé de le faire à mon échelle, aboutissant à une échelle industrielle, malgré ma faiblesse.

    Cette possibilité de croiser les infos, de les transmettre, est assez incroyable parfois, si l'on sait l'expérimenter, là où je me situe.

    Concernant l'art de vivre, ancré dans l'histoire, il n'est pour moi pas question de le changer trop vite, l'histoire a fait ses sélections.

  47. Oui, les technophobes sont ceux qui ont raté le coche, souvent un peu trop âgés pour s'adapter aux nouvelles technologies et s'en faisant gloire. Moi, qui suis là-dedans depuis 1981, je n'ai qu'à m'en féliciter, et même à m'en émerveiller, sauf peut-être pour les commentaires qui sont souvent un peu lourds 😉

  48. Votre argumentaire s'auto-entretient en petit cercle avec votre fan club, c'est surtout cela que l'on peut déduire des discussions dans les commentaires. Il est d'ailleurs beaucoup plus facile de camper sur ses positions derrière un ordinateur que dans la réalité, un argument brisé étant dans la réalité à peu près indiscutable - sauf pour les caractériels, et il y en a beaucoup, chez qui la colère remplace la reconnaissance.

    Ce que l'on peut retenir de tout cela, c'est d'ajouter au compte de la virtualisation une dégradation des échanges humains. Plus faciles, plus nombreux et de moindre qualité.

    Vous feriez tout de même bien de réviser votre jugement sérieusement :
    "Oui, les technophobes sont ceux qui ont raté le coche, souvent un peu trop âgés pour s'adapter aux nouvelles technologies et s'en faisant gloire."

    Ce genre d'affirmation sociologique débile vous discrédite complètement. Sur ce, je vous laisse avec votre fan club, qui a l'air assez peu nombreux.

  49. Je suis d'accord sur le fait que la sociologie est insultante à nous objectiver (Bourdieu le soulignait) ainsi que sur le fait qu'il y a des vérités qu'on ne peut dire en face. Ce n'est donc pas un argument acceptable mais ce n'était pas du tout un argument, seulement une remarque adressée à un autre et qu'on peut trouver déplacée mais qui a forcément une part de vérité pour certains.

    Contrairement à d'autres je ne crains pas du tout de me discréditer, ne prétendant à rien, me faisant le plus discret possible et fuyant la vie de groupe (à la différence des technophobes qui sont un tout petit nombre qui se réchauffent en groupe pour se congratuler réciproquement de leur excellence. Moi, je ne fais pas partie des excellences et n'aurait guère de place dans leur humanité régénérée).

  50. "Ce que l'on peut retenir de tout cela, c'est d'ajouter au compte de la virtualisation une dégradation des échanges humains. Plus faciles, plus nombreux et de moindre qualité."

    Ce genre d'affirmation sociologique débile vous discrédite complètement aussi !!!

  51. Même s'il est particulièrement mal venu de mépriser les réseaux numériques au moment où ils sont censurés par les dictatures et où ils jouent un rôle essentiel dans les révolutions en cours, il ne faut pas pour autant nier les problèmes qu'ils peuvent poser, non seulement ce qu'on appelle les "liens faibles" mais surtout les trolls favorisés par l'anonymat de la plupart. Les commentaires sont quand même souvent désespérants. Il ne faut jamais nier les problèmes et on a besoin de critiquer les différentes techniques en évitant simplement un point de vue trop unilatéral. Il y a donc un apprentissage à faire des communications numériques avec leurs bons et leurs mauvais côtés, même s'il n'y a pas substitution du virtuel au réel comme on s'en affole exagérément (c'est effectivement de la très mauvaise sociologie). Simplement, il n'y a aucune raison de surévaluer nos échanges humains ordinaires de face à face qui ne sont pas du tout aussi idylliques qu'on le prétend, les moments de communication intense restant l'exception plus que la règle.

  52. @Jean> Je ne suis pas certain que le fait d'obliger à signer ses interventions évite vraiment le troll, ça rend juste des trolls nommés, en leur rattachant une réputation. Dans les échanges "réels" il y a aussi des trolls, il y en a même qui passent régulièrement à la télé, et personne ne leur demande leur carte d'identité pour autant (on peut même remarquer que les trolls sont plus difficiles à mettre en déroute dans une relation face à face que sur le web).

  53. Je découvre avec stupeur, qu'on cite ici un de mes textes concernant wikileaks, dont on extrait la critique que je fait sur l'idéologie de la société informationnelle et ce qu'elle permettrai de révolutionnaire. Je suis sur le cul ! (comme la plupart des lecteurs de ce blog je suppose).

    l'extrait de mon texte (apparament fait par Keroz, qui rajoute Florian - mon prénom - dans sa signature) ne s'adressait pas directement a vous, mais a des ventardise autour de wikileaks. Cependant j'assume la critique de la société informationelle que j'y exécute, et je reconnais, qu'elle s'applique aussi a vos écrits - dans mon esprit en tout cas, ceux qui faisait il y a un temps, l'éloge de la néguentropie.

    Passons.

    Je ne comprend pas pourquoi vous qualifier de technophobe des personnes qui critiquent certaines techniques, et non TOUTES les techniques.
    Le problème de votre position c'est qu'elle ne comprend pas que chaque nouvelle technique, n'est pas forcément bonne, elle peu aussi être mauvaise (mais pas forcément).

    Bref, c'est très linéaire comme vision, et comme il est très binaire de qualifier mes critiques de technophobes (ou celles de l'encyclopédie des nuisances).

    Un des arguments principaux que j'apporte dans le domaine est la critique de ce que j'appelle les moratoires invisibles. Organisé par les personnes qui distribuent les budgets aux scientifiques. Ce sont eux, qui organise les premiers et sans le dire des sélection dans les sciences (par la distribution du budget qu'ils organisent), et pas nous qui par la critique de qq.recherches seriont technophobes !

    SI vous ne comprenez pas que des techniques que nous ne sommes pas capables de construirent nous même pour répondre a nos besoins, constituent un problème politique parcequ'alors nous dépendont d'une élite et des choix politiques qu'elle a éxécuté pour organisé cette production, c'est que vous me décevez grandement. Je vous pense au-dessus de ça, et je suis sur que vous êtes capable de comprendre le problème.

    Imaginez vous en Zambie, qq.vous apporte les canalisations et l'eau potable pour répondre a votre besoin d'eau... un jour elle tombe en panne. Sur place vous n'avez rien pour réparer et leur technique obstrue maintenant votre accès a l'eau... vous devenez dépendant des producteurs de ces techniques pour boire tous les jours !
    Je ne suis pas contre l'accés a l'eau (ce serai stupide!) je dis qu'il y a différents moyens d'accéder au monde et que certains sont plus controlable par le premier venu, que d'autre qui nécessite des métaux rare et de l'expertise.

    Je sais que c'est un peu fait a la va vite dans un commentaire de bas de page, mais au moins vous voila avec qq.éléments de débat.

  54. Juste une précision supplémentaire : Je précise que je suis jeune (29 ans) et que j'ai eu une formation Technique. Notamment en INFORMATIQUE, avant de faire 5 ans de philo...
    Et que par conséquent si je parle de la technique et que j'en critique certaines, ce n'est pas par méconnaissance ou désintéret... mais bien au contraire, parceque j'ai vu et vois encore les problèmes que posent certaines d'entres-elles.
    Les autres philosophes que je connais ne parlent en général pas de la technique, et ne prennent pas des sujets comme j'ai fait sur les nanotechnologies... parceque leur culture initiale est littéraire. Il préfère étudier l'histoire de la philosophie, ou un auteur en particulier. Pour moi le champs était libre. Et c'est souvent comme ça pour les critiques de la techniques : il n'y a pas phobies, mais stricte connaissance des problèmes.

  55. Il ne devrait pas y avoir de malentendu sur le fait qu'on a besoin d'une critique des techniques. Il n'y a pas d'écologie sans critique des techniques, à condition qu'elles soient pertinentes et ne soient pas juste idéologiques, abstraites, vaines. J'ai été un des premiers à critiquer l'idéologie des réseaux et tout l'emballement sur l'intelligence collective, sans parler de l'industrie chimique, l'agriculture, etc. Je ne rejette pas du tout la critique, seulement la bêtise. J'appelle même anti-écologistes toutes les utopies rétrogrades qui déconsidèrent l'écologie, ce qui est inexcusable dans notre situation et dont s'emparent si facilement nos ennemis.

    J'encourage bien sûr aussi de s'intéresser aux sciences et techniques à condition de ne pas s'en tenir à une littérature de propagande ni croire aux romans de science-fiction qu'on nous raconte avec délectation. Il ne suffit pas de se vouloir un écologiste radical pour ne pas dire n'importe quoi. Il faut dire que les diagnostics sont loin d'être évidents. Ainsi, contre Cochet et son apocalypse-pétrole, j'ai soutenu depuis longtemps que notre problème n'était pas le pétrole mais le CO2 et qu'on ne manquait pas d'énergie ce que semblent confirmer les derniers développements. Pour les nanotechnologies mon désaccord est plus grave puisque je suis persuadé qu'on a besoin de cette miniaturisation pour des raisons écologiques même si cela n'a pas de sens de parler de "nanotechnologies". De toutes façons, il n'y a aucun moyen de s'opposer aux nanotechnologies pas plus qu'aux OGM comme technique, on peut juste refuser des produits, des ogm dans notre nourriture, on n'empêchera pas l'utilisation de bactéries modifiées pour produire diverses substances. La frontière entre critique de la technique et technophobie tient tout entière dans la croyance qu'on pourrait revenir en arrière, effacer un savoir. C'est une illusion complétement vaine dont l'évolution technique n'est en rien affectée, seule la crédibilité des écologistes est entamée. Refuser les nouvelles techniques est une attitude constante de l'humanité, ce n'est pas une attitude écologiste pour autant.

    Il est exact que j'identifie l'information à la néguentropie qui fait qu'on est là, qu'il y a du vivant qui grouille jusque dans les interstices les plus improbables. Il faudrait lire mon livre, "le monde de l'information", ce qui est beaucoup demander. Georgescu Roegen était un farouche critique de cette prétendue néguentropie de l'information mais, comme René Passet le souligne, sa bioéconomie est dépourvue de toute biologie. Nous ne devrions pas exister dans ce monde qui va à sa perte depuis toujours. La seule solution, c'est de décroître, de se faire tout petit, de disparaître ne pouvant que rajouter au malheur du monde. C'est la population qui est visée, toujours de trop. Pas besoin d'écologie pour cela ou un fou trouvera bien un virus qui nous décime. C'est pourtant un fait que la vie se développe et se reproduit grâce à l'information et que par notre action d'information nous pouvons améliorer les choses, éviter le pire, profiter du meilleur. Il faut penser concret. L'important, c'est l'alternative à laquelle on est mené ainsi et qui pourrait être le passage de l'entropie à l'écologie, pas une fois pour toute mais dans l'organisation collective du travail choisi.

    Je sais bien qu'il n'y a pas que des vieux technophobes (comme l'EdN), il y a des plus jeunes (comme PMO), on en a à EcoRev' et on peut dire que je l'étais moi-même à la période hippies. C'est sûrement un passage obligé vers la vérité des choses et un choix de vie tout-à-fait honorable mais qu'on ne peut imposer aux autres, comme la simplicité volontaire cesserait de l'être sur le champ. On ne peut confondre nos choix de vie et nos responsabilités historiques. Je vis dans une nature préservée et j'en connais le prix mais aussi les limites et les contraintes. Rien de mieux au fond pour voir les bons côtés de la technique, c'est pourquoi j'encourage les technophobes à vivre leur utopie, meilleure façon de revenir à un discours plus réaliste mais, je le redis,on a besoin de critiquer les techniques pour les améliorer et je ne vois pas pourquoi on ne serait pas d'accord sur des propositions concrètes bien étudiées.

    Tout cela est d'abord une question d'information, d'apprentissage, de savoir de quoi on parle au lieu de répéter des idéologies inébranlables. On ne peut tout aborder dans un commentaire mais le mythe d'une science prolétarienne a pris de l'eau, non la technique n'est pas surdéterminée par le capitalisme, c'est la technique qui surdétermine le reste. On peut juste accélérer des filières en investissant des sommes importantes mais il y a beaucoup d'illusions sur ce point. Non, on ne fait pas ce qu'on veut, on ne choisit pas les techniques de son temps, il faut en réduire les nuisances et les détourner vers nos objectifs, pas les nier abstraitement. On a une obligation de résultat, on ne peut pas se permettre de négliger les moyens à notre disposition, le numérique étant certainement le moyen le plus puissant.

  56. Ce qui m'étonne, c'est que des commentaires faits par des étudiants en philo ou en informatique puissent comporter tant de fautes de grammaire, bugs qui brouillent le sens. Bien qu'il m'arrive inévitablement d'en faire aussi.

    Mais il est vrai que la grammaire est une technologie assez précise, ciselée, mais aussi pas si inutile. J'ai un mal colossal à lire des textes truffés de ces trous de cohérence syntaxique qui m'obligent à reconstruire hypothétiquement un sens trop incertain.

    Comme quoi un langage informatique n'usurpe pas son appellation lorsqu'il défaille.

  57. @Jean Zin, je ne rentrerai pas plus sur les nanotechnologies car nous ouvririons un nouveau débat. Sachez seulement que plus petit ne signifie pas plus écologique. Surtout en informatique. Les écrans plat sont bien plus polluant que d'autres écrans, par ex. Industrial Ecology avait publié un article en Mars 2009 qui pointait que le gain écologique des nano était défaillant, a cause des outils de production même, nécessaire a leur réalisation (pas les nanos eux même).
    Je ne pense pas qu'on puisse revenir en arriève ou effacer un savoir ! Mais quand une pratique est mauvaise on fait de l'éthique ou de la politique et on en cherche ou met en place d'autres. Je ne dis rien de plus.

    Pour moi la simplicité volontaire ne suffit pas, et ce n'est pas pour rien si je participe au fachage de champs OGM. L'essence même de la politique c'est d'imposer entre autre des contraintes et facilité a une population donnée. Si vous vous y refuser, vous pouvez oubliez tout vos projet politique, a commencer par le revenue garanti ou l'espoir en un changement écologique. Chacun fera son mode de vie dans son coin = ce qu'il arrive aujourd'hui. Si monsieurs veut prendre 10 fois l'avion et qu'il a le pognon pour le faire, il le fait. Le libéralisme c'est ça. Et je suis sur qu'évidement je ne vous apprend rien dans ce domaine. Mais je ne vois pas pourquoi les questions politiques des techniques serait ignoré et ne concernerai que de la simplicité volontaire, la ou d'autres questions pourrait elle être politique.

    On se fait violer et tout ce que l'on devrait dire c'est : ben c'est cool, on va juste détourner le viol vers nos objectifs !
    Non mais franchement aller dire, a ceux qui extrait le Coltan pour notre informatique, qu'on va sagement détourner l'usage du numérique, mais surtout pas tenter de changer le système qui le rend nécessaire... a ceux qui extrait le néodyne dans les mines chinoises pour nos éoliennes qu'ils continuent de se faire exploiter parce que nous on va détourner le mauvais usage des éoliennes pour en faire un bon ! C'est un peu ridicule.

    @olaf, tu peux être étonné, mais j'ai des problèmes de dyslexie et d'hyper-activité. ça a rendu très difficile les études que j'ai faite, et je fais toujours des fautes d'orthographes, malgré les connaissances que je peux avoir sur tel ou tel sujet. Après je ne sais pas si l'on peu faire de mon cas une généralité a toutes celles et ceux qui sont passé-e-s par la philo ou l'information (ou les deux).

  58. Euh bon, je veux bien la dyslexie, je ne généralise pas non plus. Je ne veux pas normaliser à l'extrême, mais dans mon système cognitif le langage a une logique des relations de sens, et des dissens, ce dernier terme, après l'avoir extrait du français, que je n'ai trouvé qu'en allemand sous la forme de divergence, der Dissens.

  59. @olaf. Le langage fait malheureusement parti de ces sujets que je n'ai pas encore assez pris le temps de travailler. J'ai étudié les discussions pour les rentres moins violente, sans enlever la conflictualité ; critiqué la propagande ; mais pas encore assez aborder les autres questions. C'est très dommageable je sais. J'y viendrais bien un jour.

  60. Sans rire, ni être méchant, quelques remises à jour de grammaire seraient salutaires, sans êtres salvatrices.

    Savoir ce qu'est à peu près un sujet, un verbe, un COD, etc...c'est pas la mer à boire, et envisager de mettre la charrue après les bœufs non plus.

    Ceci dit, chacun sa façon...ou malfaçon.

  61. C'est n'importe quoi cette polémique sur la grammaire mais c'est aussi n'importe quoi les arguments contre les nanotechnologies et le numérique, arguments ressassés, toujours les mêmes comme les climato-sceptiques ont leurs marottes pourtant mille fois réfutées. C'est bien une question d'information déficiente. Comme disait Pascal, ce sont les demi-savants qui troublent le monde inutilement. Il faut donc continuer à étudier ces questions un peu plus sérieusement. Croire qu'on va supprimer le numérique à cause des terres rares est du délire (c'est d'ailleurs surtout pour les écrans et il y a d'autres technologies), ce qui n'empêche pas que leur exploitation pose des problèmes graves, cause des guerres, des morts, comme le diamant, le charbon, le pétrole, etc. Les USA qui avaient délaissé ce domaine vont s'y remettre et les nanotechnologies qui sont très diverses, évoluent beaucoup et ne sont certainement pas réductibles aux plus polluantes, permettent justement d'en économiser énormément. Je renvoie là-dessus à ma revue des sciences.

    Il est particulièrement débile de se prétendre écologiste et d'être contre les éoliennes alors qu'on a un problème vital qui ne se résoudra pas comme on pourrait en rêver au niveau mondial. Je n'aime pas trop les éoliennes mais l'urgence, c'est de développer les énergies renouvelables et le fait de pouvoir utiliser beaucoup moins de néodyme dans les aimants est crucial. On voit bien que cette écologie qui se croit radicale est en fait anti-écologiste, et c'est dramatique d'être irresponsable à ce point tout en ayant une si bonne conscience car on fauche les OGM en plein champ, ce qui est effectivement une action nécessaire celle-là dans notre contexte historique, mais certainement pas suffisante. C'est vouloir sauver son âme au prix de la fin du monde parce qu'on le voudrait conforme à ses rêves. Heureusement que ça reste confidentiel !

  62. oui moi aussi je suis complètement nul en syntaxe et orthographe , comme le jeune homme ci dessus . un traumatisme cranien à 3 ans m'as laisser un oeil quasiment aveugle et fait raté mon apprentissage au CP , il y a bien d'autres raisons à cela , c'est vrai que c'est la meilleure façon de passer pour un naze , milles pardon , c'est promis , le mois prochain je m'achete le bled et je potasse .

  63. Ce qui est n'importe quoi Jean Zin, c'est de se prétendre défenseur de l'écologie, alors que vous défendez le règne de l'expertise et de l'exploitation en cours !
    C'est comme la logique chinoise : si on exploite aujourd'hui, c'est pour moins exploiter demain et réaliser ainsi le communisme ! Non mais franchement.

    A expert, expert et demi. Il existe des éoliennes, non industrielle, l'association tripallium apprend notament aux personnes elle même a monter et utiliser leur propres éoliennes.

    Evidemment ça produit bcp moins ! ça on est au courant, mais le problème, de deux choses l'une, soit vous le pointer sur les gens, en exigeant d'eux comme ligne politique qu'ils passe aux renouvellable, soit votre ligne politique c'est la critique du système qui favorise et contraint aux consommations uniquement possible avec les production du système lui même.

    Pour ma part, je pratique la simplicité volontaire, et je ne dit pas au gens de faire comme moi (refusez la télévision, ne prennez que des douches etc...), parceque ce serai imposer mon mode de vie. Par contre je critique le système et les techniques qu'il met en place, parceque lui, il contraint tout le monde a vivre selon certains mode de vie.

  64. Jean Zin, le nouveau Pic de la Mirandole au chômedu. Sur tout ce que l'on peut savoir" et même un peu plus rajoutera Voltaire.

    C'est pathétique de voir un philosophe se gargariser sur sa propre connaissance.

    Mon pauvre ami, votre demi-science ne trouble guère que vous. Si votre science est si admirable, allez briguer un poste à l'ENS et arrêter de parasiter le système ! J'imagine assez que vous devez être invivable dans la vie courante ...

  65. Oui, je suis assez invivable et j'ai de la sympathie pour Pic de la Mirandole et sa promotion de la liberté comme dignité de l'homme. Ce n'est pas parce que je dénonce l'ignorance régnante que je me gargarise de mon savoir mais mon ambition est bien d'être ce qu'on appelait un honnête homme et de ne pas être trop irresponsable, car la question est bien celle des priorités : si on n'a pas les éoliennes on aura les gaz de schiste et le nucléaire. Il y a des urgences auxquelles il faut répondre et souvent, on n'a pas le choix. De même, la bonne stratégie n'est pas de se focaliser sur les consommations mais de changer la production en sortant du salariat productiviste et en relocalisant l'économie. Il est vrai que la précarité de ma position dans le refus de toute compromission est difficilement compréhensible mais peu importe ce qu'on pense de moi, là n'est pas la question, je me crois sûrement beaucoup moins bien que mes censeurs.

  66. Critiquer les éoliennes c'est accepter le gaz de schiste et le nucléaire... bravo, vous feriez un bon politicien. Dans le genre chantage et négociation !
    Pour ma part, je suis contre le gaz de schiste et le nucléaire, et je me contente de dire qu'on ne peu pas promouvoir l'éolien et les panneaux solaire a cause des exploitations que ça nécessite.
    Après je suis bien conscient que du seul point de vue écologique (et non social, sinon on prendrais en compte l'exploitation) les éoliennes et les panneaux solaire c'est mieux. Et je suis même partisans à titre personnel d'y passer plutot que de rester au nucléaire... mais pour moi ce n'est pas une posiiton politique, ce sont des choix personnel. Je nevois pas comment je peux défendre les conditions d'exploitation actuelle de ces moyens. Vous si. La différence est la, je pense.

    (je ne partage pas les insultes qu'on vous attribue, je trouve ces procédés inutile, ils n'apportent rien sur le plan strictement argumentatif).

  67. Moi je trouve au contraire que cela apporte beaucoup. En lisant le commentaire 83, j'ai été abasourdi cette sortie contre les demi-savants. Elle me fait repenser au pire du totalitarisme intellectuel. Seuls les savants détenteur de savoir ( en URSS c'était autour du Diamat) parlent vrai.

    Si je suis le seul à voir les germes du totalitarisme, je serai volontiers seul, s'il le faut, à m'élever contre l'interminable fascisme cognitif.

    Et lorsque je lis que certains idées on été mille fois réfutées sans prendre en compte qu'il existe aussi des réfutations toutes aussi solides de certaines de vos idées, on en tombe sur le cul ! La mauvaise foi règne par ici.

  68. @bug-in>D'une part les choix personnels n'en sont pas, elles s'articulent avec le reste de la société: on ne peut pas parler de l'éolienne par rapport à l'écologie si l'éolienne n'a pas été inventée et si l'écologie ne devient pas un sujet politique. Ce qui est intéressant ici c'est qu'il y a donc une diffusion d'une pensée, qui est celle de la responsabilité individuelle et de la discipline, qui s'accompagne souvent avec l'idée d'ascétisme et de rejet de toute dynamique collective.
    Ce qui vient à mon second point: les choix individuels (quand bien même il s'agirait d'une pensée collective) ne sont pas suffisants. J'ajoute que quand la politique commence à adopter un point de vue moral c'est souvent pour justifier une inaction, par exemple "valoriser le travail" pour Sarkozy sous-entend la valorisation morale et ça lui sert à lui retirer toute valeur effective. Il me semble nécessaire de rendre efficace l'écologie, et cela passe le dépassement de l'industrie et non son abandon pour des raisons mystiques.

  69. Votre sortie contre les "demi-savants" (sic) m'a travaillé, il faut bien l'avouer. Qui pourrait se vanter de ne pas avoir une "information déficiente", vous y compris ? Qui peut sérieusement se tenir debout en affirmant avoir une information exhaustive de la totalité ?

    Ensuite il y a le mot "information" qui a un fort relent de cybernétique indigeste. Lui avoir préféré le terme de "connaissance" aurait été plus humain et surtout beaucoup plus large. "L'information" est ce qui s'échange entre un émetteur-récepteur et un autre. La connaissance ne peut s'échanger que dans le monde sensible. Utiliser "information" pour parler, comme dans beaucoup de texte moderne du management, de l'apprentissage des hommes sous-tend donc une conception de l'homme déjà elle-même ravalée à une machine. Je ne dirai pas que vous le faite consciemment, votre "information" ne doit simplement pas être exhaustive vis-à-vis de vous même.

    
    

    J'ai ensuite pensé qu'il y a avait là une erreur de jugement évidente. Le problème de la compréhension du réel n'est pas seulement un problème d'"information", de connaissances pour utiliser mon vocabulaire, mais également un problème de hiérarchisation des connaissances et de hiérarchisation des facteurs d'influence. Ce qui vous semble prévaloir dans votre théorie sociale n'est évidemment que ce que vous connaissez le plus, le mieux ou ce qui est venu en premier avant la raideur. De la même manière que Zerzan s'est largement documenté sur les sociétés de chasseurs-cueilleurs.

    Il n'y a pas d'encyclopédisme, pas plus pour Pic de la Mirandole que pour Giacomo Leopardi ou pour vous. Le premier, assez imbu de lui-même en dépit de cet humanisme que vous lui prêter volontiers, ne l'a jamais su, le second l'a découvert pour lui-même. Mais il est vrai que lui n'entreprenait que de se changer lui-même.

    Je ne vais pas redire au sujet de "si on n'a pas les éoliennes on aura les gaz de schiste et le nucléaire" ce que bug-in a déjà dit, si ce n'est que ce genre de logique binaire est bien évidemment anti-dialectique.

    La relocalisation se fera d'elle-même, sous la contrainte historique de l'écroulement écologique et de l'épuisement des ressources, la sortie du salariat en revanche peut au mieux être une revendication révolutionnaire, car pour la réaliser il faudrait sans doute que les populations se ressaisissent de leurs vies.

    Pour les nanotechnologies, on sait que chaque génération technologique est écologiquement plus coûteuse que la précédente (le rapport entre un écran plat et un écran cathodique est de l'ordre de 120% de surcoût pour un produit identique en caractéristiques - taille de l'écran, résolution, colorimétrie, temps de latence, etc.). Il n'y a donc aucune chance pour que la technologie se dépasse elle-même (elle est auto-reproductive et unilatérale - non dialectique) dans une écologie post-industriel. C'est un rêve qui me semble dicter par la peur que chacun éprouve devant, justement, ce qui est irréversible.

    La frontière entre critique de la technique et technophobie tient tout entière dans la croyance qu'on pourrait revenir en arrière, effacer un savoir.

    A la bonheur ! Donc PMO, l'EDN, le Silence de Nanos, Lewis Mumford, Charbonneau, Anders, etc., etc., ne sont donc pas, selon votre propre définition, des "technophobes". Car aucun d'eux n'a jamais affirmé que l'on pouvait revenir en arrière (ni même ne le veut soi dit en passant) ou "effacer" un savoir. CQFD. Quoi qu'historiquement on doive pouvoir trouver quelques exemples de "techniques" perdues (déstruction d'une ville, d'une civilisation, etc.) puis retrouvées - ou non.

    Ropib parle d'un dépassement de l'industrie qui n'est bien évidemment qu'une formule rhétorique pure, car sa mise en pratique est évidemment inconcevable pratiquement et politiquement. On peut bien remplacer les usines géantes de l'aliénation capitaliste par de petites unités mobiles (atomiques au sens marxiste tiens) réparties en réseaux sur le territoire-monde, ce genre de conception n'est qu'un ultime déchet des décentralisations illusoires.

    J'avais beaucoup à dire sur ce qui s'est tramé dans ces commentaires. Certains éléments étant intellectuellement très dangereux.

  70. @Marc, mais c'est plus pour reprendre un fil précis :
    vous dites "la sortie du salariat en revanche peut au mieux être une revendication révolutionnaire, car pour la réaliser il faudrait sans doute que les populations se ressaisissent de leurs vies."
    Il me semble que souvent içi Jean Zin à du re-préciser qu'on ne pouvait espérer une sortie ni totale ni définitive du salariat, m'enfin : il faut bien se fixer des buts, ramassés dans une expression simple. Ici : "sortir du salariat" peut aussi signifier "ne pas raisonner tout le temps en terme de salaire mensuel contractualisé par un employeur régulier", ou "ne pas réfléchir avec le salariat pour base de réflexion permanente", "base depuis laquelle tout s'articule ou tout dérive". Il y aura longtemps encore du salariat, peut-être toujours d’ailleurs (dans 50 ans je suis mort). Sans chercher à savoir si la sortie du salariat tient de la révolution, il faut peut-être admettre que "les idées font leur chemin" (ce qui a été souvent répété içi également), (vous me direz : les mauvaises comme les bonnes font leur chemin).
    On rappelle encore que, içi, "sortir du salariat" veut dire entre autres : revenu d'existence, coopératives municipales, monnaies locales, qui peut-être viendront par approches successives ou comme vous dites par la force des choses (quand tout s'écroule il reste le local, et il ne reste que ça, c'est un peu ce que vous dites il me semble, mais enfin je dirais que ce n'est pas parce que aujourd’hui le global ne s'écroule pas (non non, on ne peut pas dire qu’il s’écroule) que la vie locale n'existe pas (la vie locale existe, elle est déjà là), savoir quelle est la qualité de ce local c'est peut-être ça le plus difficile)
    Ensuite : étant donné que beaucoup de salaires ne correspondent pas réellement au travail effectué (que ce soit à l'avantage du salarié ou à son désavantage), dans le sens ou le travail d'un salarié n'est pas comparable au travail d'un artisan par exemple (service unique, fabrication unique, etc... je me rappelle une approche récente du commentateur "p.ch" il y a quelques semaines : "retrouver entre l’artisan (= celui qui avait un savoir faire ) et ses commanditaires locaux ( qui en avaient d’ autres) plus véritablement la référence à la valeur d’usage de l’objet produit dans la définition du juste prix marchand"), c'est-à-dire que la valeur du temps passé par le salarié, quel que soit la qualité de ce temps vécu de travail, est sans fond véritable, si ce n'est celui, réel, des niveaux de vie, des traites à payer, de l'âge du capitaine...
    "la responsabilité de l'activité" se mesure comment en euros ?
    "le niveau de compétence, de diplôme" se mesure comment en euros ?
    La réalité que je ne peux que constater c’est que le travail n’est pas payé à une valeur réelle, par contre cette valeur doit être juste pour que le travail soit tenable, car derrière le travail c’est la vie qui est cachée. Il faut que la vie soit tenable. Nous vivons dans une société qui inverse les choses : si tu montes ton salon de coiffure tu dois payer d’abord les traites que te demande le système avant de te payer des salaires (seulement si tu as d’abord participé au système, la société est la cause de l’individu)… alors, alors, je divague et m’embrouille, mais : si l’on est pas réellement payé pour son travail (ses activités) parce qu’il n’y a pas d’équivalence véritable si ce n’est celle d’un comptage du coût de la vie standard (mais diable : celui qui est riche à une vie standard qui coute cher, salaud !)on peut se demander pourquoi on ne pourrait pas plus simplement avoir un salaire d'existence pour choisir ce qu'on peut faire de ce salaire, quitte à inverser les choses...

    S'emparer, se saisir, de sa vie ? voilà bien quelque chose d'impossible : "la vie, c'est ce qui nous arrive quand on fait autre chose".

  71. Je n'ai pas grand chose à dire sur la sortie du salariat, c'est en soi une vieille idée qui a eu bien des formulations différentes. Je laisse aux utopistes politiques le soin de leurs espérances. Lorsque j'écrivais "au mieux une revendication révolutionnaire", c'était assez par ironie. Les logiques revendicatives sont peut-être un bon moyen de fédérer l'apathie des populations, mais le principe révolutionnaire lui-même est évidemment non-revendicatif. Un peu sur la mode algérienne : "Vous ne pouvez pas nous tuer, nous sommes déjà morts." Ou encore : "Nous ne demandons rien, nous reprenons ce qui nous a toujours appartenu." Choses qui me semblent bien plus révolutionnaires que de mendier des droits sociaux en s'imaginant faire la révolution. Et je pense encore moins que nos sociétés n'ont besoin que d'ajustement pour devenir vivables et respirables. J'ai peu de goût pour le gauchisme.

    S'emparer de sa vie, ce sont des actes très élémentaires qui sont en réalité très difficiles et souvent rendus impossibles par la société existante. Evidemment je parlais de la vie concrète, pas de la vie philosophique.

  72. Imaginer un revenu d'existence n'a rien avoir avec le fait de mendier des droits sociaux, c'est simplement une hypothèse qui ne manque pas de toupet dans la société du travail.

    Ce n'est pas moi qui dit que la vie doit être respirable, c'est la société qui me suggère d'accéder à certains modes de vie qui peuvent s'avérer bien difficiles à soutenir et être une véritable extension du domaine des charges sociales...

    "Ah là là, la vie est bien compliquée, mais il y a toujours moyen de s'arranger" (dame souris, histoire qu'on lit aux enfants).

    Je ne comprends pas cette histoire de "gauchisme".

  73. Toujours ce grand débat entre désir (créativité) et réalité (vérité) !
    Sophistes (créativité) et Platoniciens (vérité) !
    Imagination (créativité) et concret (vérité) !
    Chamanisme (créativité) et rationalisme (vérité)
    La question reste où orientons nous nos désirs et que créent-ils dans la réalité ?
    Où se trouve notre responsabilité ? Y-en-a t-il ?
    La dialectique aide-t-elle dans ce cas là ? La libération de nos désir aide-t-elle plus ?
    Le chaos nous répondra si nous sommes en vie à ce moment... En attendant il faut choisir !
    Mais je perçoit dans l'anti-oedipe beaucoup de dialectique malgré la prétention de l'oeuvre et sa volonté libératrice ! Elle est juste interprétée de façon différente. Bien que l'optimisme de Deleuze et Guattari me rendent dubitatif.
    En attendant le concret c'est nous ici et maintenant !

  74. Non, je crois comme Socrate que les questions humaines sont surtout cognitives. Il y a des gens qui disent n'importe quoi et ne comprennent rien à rien nous emmenant sur des voies dangereuses et sans issues, très fiers d'eux et certains de détenir la vérité. L'existence universelle des religions le prouve assez mais cela va hélas bien au-delà la bêtise faisant partie de la dialectique cognitive.

    Pour juste éclairer le malentendu, je donne ici la pensée on ne peut plus classique de Pascal à laquelle je faisais référence, ce qui n'est pas dire que je l'approuve, il n'y a pas plus religieux borné et son pari est vraiment stupide mais le thème des demi-savants vient de là (qui le mène à justifier que le peuple s'occupe de divertissement plus que de poésie) :

    83-327 Le monde juge bien des choses, car il est dans l'ignorance naturelle qui est le vrai siège de l'homme. Les sciences ont deux extrémités qui se touchent, la première est la pure ignorance naturelle où se trouvent tous les hommes en naissant, l'autre extrémité est celle où arrivent les grandes âmes qui ayant parcouru tout ce que les hommes peuvent savoir trouvent qu'ils ne savent rien et se rencontrent en cette même ignorance d'où ils étaient partis, mais c'est une ignorance savante qui se connaît. Ceux d'entre-deux qui sont sortis de l'ignorance naturelle et n'ont pu arriver à l'autre, ont quelque teinture de cette science suffisante, et font les entendus. Ceux-là troublent le monde et jugent mal de tout.

    Le peuple et les habiles composent le train du monde; ceux-là le méprisent et sont méprisés. Ils jugent mal de toutes choses, et le monde en juge bien.

  75. @Baz
    Je voudrais apporter une autre réponse que celle donnée par Jean aux opposés que vous énoncez ( créativité- vérité). J'espère sans prétention:
    Le jugement esthétique dépend étroitement du plaisir que l’œuvre procure au spectateur. Mais inversement le plaisir ressenti est tributaire de l’éducation reçue, de principes acquis sur le beau et-ou le vrai dans tel groupe social ou à telle époque. Dans le plaisir originaire ( dans la mesure ou l’on pourrait se dévêtir du négatif dans l’acquis social,) il existe le ressenti d’une osmose ( du bien-être, du bonheur) entre un être-là de l'enfant et un monde autre tout autour, avec lequel il se pense ( mais , à ce niveau premier il se pèse, il se donne lui-même comme mesure) en pleine adéquation : plaisir et vérité ici coïncident.
    Un tel sentiment de communauté de destinée entre le spectateur et un état des choses semble bien signifier que le ressenti d’analogies formelles entre l’humain et les autres vivants fasse , à l’origine, vérité. Ainsi une constante aussi universelle que l’application aux êtres vivants d’un principe de développement selon le nombre d’or, et-ou d’autres lois effectives ( qui se vérifient par les mathématiques ou les sciences), manifeste bien l’existence d’un désir partagé d’harmonie avec le cosmos. Et la satisfaction ou non d’un tel désir est le moment fondateur de la vérité.
    On peut aussi constater que l’enfant humain commence ( au début, ou originairement ?) par être en communication sensible directe avec les informations perçues ou échangées avec le milieu dans lequel il est immergé ( sourires ou pleurs, exprimant bonheur ou malheur) Or cette communication gratuite continue dans les dessins non-figuratifs du jeune âge, révélateurs de fortes connotations psychologiques : créations libres de représentation, non –figuratives au sens de l’adulte , mais cependant expressives . Des créations vraies, car elles manifestent une capacité autonome de prendre un vrai plaisir dans l’ exercice spontané de sa créativité , dans l’exercice , par le jeune sujet,de sa propre réactivité sensible.
    Tout cela est trivial -qui apparaît aussi dans la capacité remarquable du jeune enfant à utiliser en artiste le logiciel « Paint » par exemple- et dure plus ou moins jusqu’à l’âge où maîtrisant suffisamment des vocabulaires, des nombres, une syntaxe, des grammaires, donc des facultés langagières exigeant l’ordre convenu par son groupe social, il perd le privilège d’estimer les choses au fur et à la mesure de sa propre expérience sensible, selon sa propre vérité..
    Si nous avons plaisir à rester un long temps en fascination devant un tableau de Rothko ou de Barnett Neumann, c’est qu’un charme nous tient qui n’a rien de magique. Sommes-nous pas dans un rapport -chamanisme -vérité? Mais ce charme donne à revivre cette condition première où notre chair sensible n’est pas soumise à une vérité du prédicat , de l’ordre convenu du langage, de l’image pour ce qu’elle représente au détriment de la présence. Couleurs et formes, comme à l’origine, pleines d’irrésolu, comme en mutation, rendent au spectateur la conscience de ses aptitudes oubliées d’appréciation sensible. Il s’agit alors plutôt des arts non-figuratifs. Dans les arts de l’image, il s’agirait plutôt de restitution ou rédemption par des déconstructions du construit du symbole ou de l’image, par son détournement , par l’assemblage de signifiants incompatibles avec le signifié, , du glissement de sens,etc. Mais sous réserve alors de répondre à un besoin véritablement ressenti : conscience du désenchantement du monde, de l’inauthenticité des objets, des sentiments, des modes de vie , des relations sociales.

    Car à défaut d’un vrai besoin ressenti,de produire un autre équilibre, ces formes ne donnent pas lieu à des créations : on retourne sa veste au lieu d’en changer.

  76. Définir la philosophie comme création de concepts est une imbécillité alors qu'effectivement c'est une recherche de la vérité, sinon cela n'aurait d'ailleurs aucun intérêt.

    L'intellectuel et le sensible ne sont pas si séparés qu'on le prétend. Il n'y a pas de vérité du corps, de prise directe avec le réel qui ne passerait pas par les autres et le langage. C'est pourquoi le désir de désir déconstruit toute la construction deleuzienne des flux. Ce qu'on prend pour authenticité n'est souvent qu'hystérie et identification au maître. Ce n'est pas pour rien qu'un grand artiste est considéré comme un maître mais un art qui n'aurait aucune vérité ne serait que vain formalisme. Tout comme l'individualisme est une idéologie collective, l'authenticité et la voix du corps sont pure idéologie, métaphysique du langage et de la publicité qui veut croire à son au-delà. Ceci dit on peut vivre très bien une ascèse du désir ou de sa libération comme une vie à la dure ou le dépouillement monastique qui ne sont tous qu'identification permettant de s'auto-admirer, de "donner sens à son existence" mais par une sorte de mensonge et de fausses croyances. La vérité est toujours plus compliquée, rebelle et pleine de surprise ne se laissant pas enfermer dans des oppositions simplistes. Certes le désir a besoin d'un objet et rien de pire que l'ennui qui est pourtant notre vérité première, celle du non-sens qu'il faut surmonter et non du sens auquel il faudrait se plier. Le problème, c'est qu'on a rien à opposer à celui qui prétend connaître la vraie vie et nous en dépossède du même geste, ensorcelant le désir d'autant plus hors d'atteinte. Le réel ne fait pas le poids face aux mots, ce qui n'empêche pas de s'y cogner irrémédiablement. Il ne faut jamais oublier qu'on parle, ce qui contamine tous nos plaisirs mais plus encore ce qu'on en dit, ce qu'on veut se faire croire, les histoires qu'on se raconte...

  77. Et bien voyez-vous, je n'ai pas le moindre "désir", ni le moindre "plaisir" à voir chaque jour davantage d'arabo-africano-musulmans, sur le sol européen. Absolument aucun.
    Je trouve au contraire cela très déplaisant, et très désagréable d'en avoir sous les yeux. Je n'ai absolument aucun "désir" de "vivrensemble", je n'ai que celui d'en voir le moins possible. Aucun désir d'aller vers ces Autres ni de mieux connaitre leur merveilleuse culture venue d'ailleurs supposée nous apporter la délivrance de notre "ethnocentrisme" blanc.
    Je ne vois pas que ça fasse de moi une libertarienne, ni une néo-fasciste.

  78. Qu'est-ce que c'est que cette saillie raciste insensée qui n'a effectivement rien du néo-fascisme et tout de l'ancien ? Il est bien sûr plus que normal de se définir contre les autres, d'avoir peur de ce qui ne nous est pas familier et de vouloir arrêter le cours du temps mais on peut raisonner nos instincts tribaux et il est tout aussi vain de vouloir arrêter l'immigration que le déferlement des techniques. Times they are a changing. Il faut s'adapter à un monde mouvant qui ne se plie pas à nos désirs, ce qui définit le totalitarisme et cause son échec tout comme sa barbarie. C'est la limite de la "réappropriation de sa vie" qui ne consiste pas à devenir le maître et décider de tout. Les immigrés ne nous demandent pas plus la permission que nous ne leur avons demandé la nôtre en les colonisant. Sans compter qu'une société vieillissante ne peut s'en passer, c'est la conséquence de processus matériels et d'une globalisation qui ne s'arrêtera pas, mélange inévitable des populations et des cultures (ce qui ne veut pas dire un multiculturalisme de communautés, encore moins qu'on puisse être submergés par les hordes d'étrangers, mais une dialectique où chacun évolue vers l'autre, qu'il le veuille ou non). On aura sans doute de plus en plus de Chinois aussi. Si les propositions que je fais pour une relocalisation donneraient sans doute une plus grande inertie à l'habitat, elles sont loin de rêves d'uniformité et d'utopies barbares.

    Moi, je suis petit-fils d'immigrés italiens dans la France d'après-guerre, je sais que ce n'est pas facile au début mais là où je vis, je suis un parigot qui ne s'intègre pas à une culture restée assez archaïque et qui peut être plus proche de la culture de certains immigrés que des français urbains.

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