Revue des sciences 04/11

Temps de lecture : 81 minutes

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Revues : La Recherche - Sciences et Avenir 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

Rien d'intéressant dans les revues ce mois-ci dominé par le tremblement de terre et le tsunami du 11 mars qui s'est transformé en catastrophe nucléaire à Fukushima et dont le pire est sans doute à venir, peut-être du côté du Big One dans la région de Tokyo mais plus sûrement avec la fusion des réacteurs, manifestant non seulement les dangers du nucléaire mais aussi l'incompétence de ceux qui le gèrent (Tepco) ainsi que toute la distance qui sépare les promesses des technologies de la triste réalité et dont l'absence de tout robot, du moins jusqu'ici, dans un environnement où ils seraient indispensables est bien le plus étonnant alors que le Japon est à la pointe dans ce domaine et qu'ils sont au coeur de l'actualité ce mois-ci justement... C'est en tout cas la démonstration, encore une fois, qu'il faut la catastrophe pour qu'on se décide à prendre les mesures pour éviter qu'elle ne se reproduise en sortant du nucléaire (et encore, on voit avec la crise financière que 6 mois après il n'est plus question de rien remettre en cause!) alors qu'on sait maintenant assez précisément qu'on a les moyens de s'en passer et de passer aux énergies renouvelables en 20 à 30 ans.

En tout cas, les troubles se multiplient sur tous les fronts, signe que nous avons changé de monde. Une des caractéristiques de ce nouveau monde, c'est que le numérique est désormais partout. Il n'est plus réduit à l'ordinateur (qui passe sous les 150€) ni même à l'internet étant devenu "le soubassement de nos vies" et donc source de nouvelles catastrophes en cas de panne (provoquée par une éruption solaire de grande ampleur, par exemple). La course en avant est loin d'être finie : prochaine étape, après la 3D, l'hologramme ? Nous sommes devenus aussi tellement dépendants du GPS qu'une panne (ou un brouillage par quelque malfaisant) aurait certainement des conséquences catastrophiques ! Le mouvement étant mondial ne peut être arrêté et il a, bien sûr, beaucoup d'avantages mais, contrairement à ce qu'on croit, le futur géant du numérique et des sciences pourrait être l'Inde plutôt que la Chine. On ne s'attendait pas non plus, après des années de fondamentalisme, à ce que la religion recule dans les pays arabes, encore moins qu'elle soit en voie d'extinction dans 9 pays occidentaux, dont l'Irlande... Un autre signe qu'on change de monde, bien que pour l'instant les affaires continuent as usual, c'est que les anglo-saxons semblent découvrir enfin les vertus de la coopération et même l'existence de la société ! Ils sont quand même capables encore d'imaginer une démocratie où chaque électeur serait gouverné par le parti qu'il aurait choisi !!

Les sciences également devraient nous faire entrer dans un tout autre monde, mais ce n'est pas pour ce mois-ci, un des moins intéressants. On attend toujours du LHC un renouveau complet de la physique mais, pour l'instant, il n'a rien révélé encore, réfutant cependant déjà pas mal de spéculations théoriques comme la supersymétrie, ce qui n'empêche pas des physiciens de nous gratifier sans discontinuer d'hypothèses fantaisistes (Des bosons de Higgs voyageant dans le passé, la gravité qui aurait une préférence pour la gauche ou notre univers qui viendrait d'un trou noir intermédiaire, etc.). Cette revue un peu plus bâclée que d'habitude, prélude sans doute à une baisse d'activité du blog mais il y a quand même de la matière...


La Recherche no 451, Cellules souches


On ne retiendra du dossier sur les cellules souches que l'entretien avec Marc Peschanski (p48) qui préconise un changement d'échelle de la thérapie cellulaire grâce à des "banques de cellules" et des technologies robotisées passant à un niveau industriel. Le principe serait de ne plus utiliser les cellules souches du patient mais des cellules correspondant à son type "HLA" un peu comme les types sanguins, ce qui permet d'intervenir plus vite avec un risque de rejet limité. De plus cela permettrait de traiter les maladies génétiques et auto-immunes pour lesquelles on ne peut utiliser les cellules du patient.

Notre profil HLA qui est notre carte d'identité immunitaire, repose sur la présence à la surface de nos cellules, de marqueurs moléculaires - les antigènes. La diversité de ces marqueurs est limitée dans l'absolu, mais chaque individu a une combinaison qui lui est propre. Pour qu'une greffe soit bien acceptée, il faut que la combinaison du donneur et celle du receveur soit proches. L'idée est donc de construire une ou plusieurs banques internationales de cellules souches proposant un catalogue de combinaisons aussi diversifié que possible.

Signalons aussi, p68, les extraits du livre "Contes de la Lune" qui parle de la fiction inventée par Kepler afin d'imager la théorie de Copernic difficile à admettre pour ses contemporains par une "expérience de pensée" d'habitants de la Lune pour qui ce ne serait pas la Lune qui tourne autour de la Terre mais bien l'inverse.





Sciences et Avenir no 770, Le nucléaire en questions


Le dossier sur la physique (p44) paraît assez alléchant abordant la théorie holographique, la modification de la théorie gravitationnelle (MOND) et les univers multiples, mais les articles sont décevants par rapport aux comptes-rendus que j'en avais fait dans les liens que je donne.

Le plus intéressant, c'est Antonio Damasio qui nous entretient (p40) de ses dernières découvertes situant de façon surprenante notre conscience décisionnelle dans le tronc cérébral pourtant assez primitif, indiquant que cette conscience destinée à maintenir l'homéostasie existe depuis les reptiles (mais on peut la supposer chez les pieuvres au moins, sinon dans tout organisme vivant ?).

Pour prendre une image, le tronc cérébral n'est pas une voie rapide empruntée par un train à grande vitesse reliant le corps et le cerveau, mais une voie ponctuée de petites gares intermédiaires, dans lesquelles les passagers débarquent pour prendre un autre train et repartir dans une autre direction. Dans ces noyaux du tronc cérébral, il y a une transformation très complexe de l'information avec la possibilité de répondre à un stimulus et prendre des décisions. Il y a une capacité de raisonnement cruciale pour la survie. Une conscience, donc.

Pour maintenir l'homéostasie, le tronc cérébral établit des cartes, en fonction des données envoyées par le corps. Je propose l'hypothèse suivante : ces cartes génèrent des sentiments primordiaux comme le plaisir ou la douleur.

Il recule à imputer une conscience aux cellules, comme les amibes, qui doivent pourtant maintenir aussi leur homéostasie et réagir aux déséquilibres, car elles n'ont pas de système nerveux, ce qui est certes une grande différence mais à l'évidence la vie est un processus cognitif dès son plus bas niveau. Ce n'est bien sûr pas une conscience comparable à la nôtre, ce que nous appelons conscience (réflexive). On serait même plus proche de l'inconscient. Il distingue ainsi 3 stades de conscience :

Le premier est une conscience primaire née dans le tronc cérébral ou "protosoi". Ce protosoi génère des sentiments primordiaux qui renseignent en permanence sur l'état de notre corps. puis vient le "soi-noyau", une conscience sans mémoire qui perçoit les changements que subit le corps et met en oeuvre les moyens de s'y adapter. Enfin, vient le niveau le plus élevé, le "soi-autobiographique", produit par le cortex cérébral, qui confère aux animaux supérieurs la capacité de garder en mémoire les expériences passées mais aussi, pour les plus évolués, d'anticiper l'avenir.

En fait, je pense qu'il y a forcément une mémoire primitive aux niveaux inférieurs et qu'il faudrait ajouter un niveau supérieur avec le langage et le récit qui rend la mémoire explicite et décuple les possibilités de se projeter dans le futur (amplifiant notamment la souffrance comme il le souligne d'ailleurs). On peut rapprocher, en tout cas, ces 3 états de conscience à la trinité traditionnelle Akh, Ba, Ka (corps, âme, esprit).

Un article, p82, critique "l'eau Kangen", procédé de traitement de l'eau dont les bienfaits sont contestables. Ce qui m'étonne, c'est qu'ils prétendent que rendre l'eau alcaline ne servirait à rien, ce qui est pourtant la raison pour laquelle je bois de l'eau de Vichy !

La section "développement durable" est comique par ses pubs pour le chauffage électrique et surtout pour "du bio chez McDo" en vis-à-vis d'un article sur "Manger bio", p86 !

Ils signalent aussi, p31, des arbres en plastique qui recyclent le CO2 et rejettent de l'oxygène en utilisant l'énergie solaire et l'énergie de balançoires qui rendraient chaque Treepods aussi performant que 100 arbres tout en éclairant la nuit !!




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- Des bosons de Higgs voyageront-ils dans le passé au LHC ?

Tout cela est très spéculatif et bien peu probable mais pour ceux qui veulent rêver, l'article de Laurent Sacco est assez intéressant.

Schéma illustrant la théorie des bosons de Higgs massifs voyageant dans le temps. Le temps s'écoule de la gauche vers la droite et le diagramme d'espace-temps de notre membrane-univers est en jaune. Le diagramme espace-temps de la dimension spatiale compactifiée circulaire est en bleu. Les protons composés de trois quarks sont en mauve.


- Intriquer un photon et un cristal

Tandis qu'elle menait surtout des expériences mettant en jeu des intrications entre photons, c'est-à-dire entre des particules de lumière, l'équipe de physiciens du prof. Gisin vient de parvenir à intriquer un photon avec un cristal. Cet exploit, qui témoigne de la possibilité d'intriquer des objets plus solides et saisissables, a été réalisé à partir de la fabrication de deux photons intriqués. Il s'agit ensuite de les séparer et d'envoyer un de ces photons dans un cristal afin qu'il lui transmette son «état d'intrication».

- L'intrication vérifiée à 144km de distance

- L'ordinateur quantique prêt à simuler les phénomènes quantiques

Une équipe internationale de physiciens a trouvé un important algorithme manquant aux futurs ordinateurs quantiques: la version quantique de l'algorithme de Metropolis. Cette découverte, publiée dans la revue Nature, permettra aux futurs ordinateurs quantiques de simuler la nature ou encore l'évolution de systèmes quantiques avec bien plus de précision et plus efficacement qu'il ne sera jamais possible de le faire avec des ordinateurs conventionnels.

- Réfutation du théorème de Bell ?

Je ne sais pas ce que vaut cette réfutation par Joy Christian du théorème de Bell. C'est une page d'équations illisibles mais signalé par Technology Review. Si c'était vrai, ce serait de grande portée.

- Création de 18 atomes d'anti-hélium

- De futurs accélérateurs plus petits ?

Les accélérateurs de particules du futur pourraient ne mesurer que quelques centaines de mètres si l’on sait utiliser correctement la propagation d’ondes de plasma induites par laser. Un groupe de chercheurs vient de réussir à les simuler sur ordinateur en réduisant drastiquement le temps de calcul grâce à une astuce élégante : étudier le phénomène dans un référentiel se déplaçant à une vitesse proche de celle de la lumière.

- La nébuleuse du Crabe, un accélérateur de particules naturel

La nébuleuse du Crabe (située à 6 300 années-lumière) est le résidu de l'explosion d'une supernova qui s'est produite en 1054. Elle est observable avec une paire de jumelle et émet des rayons cosmiques presque exclusivement faits d'électrons indirectement accélérés par son pulsar - il s'agit d'une étoile à neutrons tournant sur elle-même trente fois par seconde et qui se trouve au cœur de la nébuleuse -. Sous l'effet de chocs violents, les électrons subissent une accélération et perdent leur énergie en tournant dans le champ magnétique de la nébuleuse. En septembre 2010, le satellite Fermi a observé trois flashes de rayons gamma provenant de la nébuleuse. Ces trois flashes, très courts et intenses, sont la signature d'électrons accélérés à une énergie qu'il faut mesurer en péta-électrons/volt, car elle est mille fois plus grande que les débauches énergétiques artificiellement provoquées dans le LHC.

Il s'agit d'électrons munis de l'énergie la plus élevée jamais observée dans une source cosmique, énergie correspondant du reste au seuil maximal que des électrons peuvent atteindre dans la nébuleuse. Ce qui fait dire à Roland Walter qu'"avec la nébuleuse du Crabe, on peut considérer que la nature a créé un "accélérateur parfait"".


- Notre univers viendrait d'un trou noir intermédiaire...

De seulement mille masses solaires ? Difficile à croire...

- La gravité aurait une préférence pour la gauche ?

- L'inhomogénéité de l'univers n'explique pas son expansion

En joignant ces mesures avec celles fournies par WMap 7, les chercheurs ont obtenu une équation décrivant le comportement de l’énergie noire incompatible avec son interprétation par l’hypothèse du vide minimal, ou pour le moins, sa formulation la plus simple avec un modèle de cosmologie relativiste inhomogène.

Nous ne sommes donc pas au centre d'une bulle de vide comme on a pu en faire l'hypothèse pour expliquer l'impression d'accélération de l'expansion.


- De l'eau sur Mars

- La face cachée de la Lune

- Un laser pour nettoyer l'espace

- La Terre dans toute sa gravité

C’est une autre façon de voir la Terre, du moins de la représenter : en tenant compte des variations fines de son champ gravitationnel. Ce nouveau géoïde est fourni par le satellite européen GOCE.

- Les plaques tectoniques du Japon

Notons que les volcans japonais pourraient se réveiller à cause des tremblements de terre.

- Un méga-tsunami dans l’Atlantique est possible

Le flanc ouest du volcan Cumbre Vieja est instable et pourrait, à la suite d’une future éruption, s’écrouler dans l’océan. Dans le pire des scénarios que ces deux chercheurs ont retenu, c’est un énorme morceau long de 25 km, large de 15 et épais de 1 400 mètres qui se détacherait, soit un total de 500 kilomètres cubes de terres et de roches.

Si cette chose tombe dans l’océan, le déplacement de la masse d’eau va créer un méga-tsunami. Leur modélisation montre qu’un dôme d’eau de 900 mètres de haut se forme.

L’étude montre que le sud de la Floride, Miami compris, serait noyé sous des vagues de 20 à 25 m !

- La fin du monde n'est pas pour demain

Alors que l'année 2012 approche à grands pas, et, avec elle, des prophéties de fin du monde, l'astrophysicien tchèque Martin Petrasek explique que celle-ci n'est pas pour demain. C'est également l'avis des frères Böhm, qui, procédant à de nouveaux calculs, ont déterminé que le calendrier maya ne s'arrêtait pas en 2012 comme on a l'habitude de le croire, mais en 2116.

L'étude de Martin Petrasek vient confirmer que les discours sur la fin du monde, la destruction de la planète, la disparition de la vie sur Terre, voire simplement de l'homme, sont très exagérés. On glisse trop facilement de la catastrophe de grande ampleur (qui peut aller jusqu'aux millions de morts) à la "fin du monde" ! Il faudrait, en fait pour cela au moins une collision avec un très gros astéroïde, même une guerre nucléaire totale aurait du mal à éradiquer toute l'espèce humaine, ne parlons pas de la vie elle-même qui résiste à tout. Il y a quand même un risque qu'il ne semble pas avoir pris en compte, les rayons gamma suite à l'explosion d'une géante rouge comme Betelgeuse (prévue pour "bientôt") mais il faudrait que ce soit beaucoup plus proche apparemment et, de toutes façons, la vie ne disparaîtrait pas complétement, ni même l'humanité (sous terre ou sous mer ?).

Les Mayas étaient obnubilés par les chiffres et les dates. Le problème réside dans le fait qu'ils utilisaient plusieurs calendriers. Leur calendrier religieux comportait 260 jours ; un autre de leurs calendrier en avait 365, et était employé principalement à des fins agricoles ; enfin, ils se servaient également d'un calendrier de neuf jours, qui correspond à peu près à notre semaine. Ils avaient, en outre, défini un cycle long de 1 872.000 jours.

Connaître la relation liant leur calendrier au nôtre permet de savoir quand était prévue, selon eux, la fin du monde, correspondant selon ses défenseurs à la fin de ce cycle. Cependant, cette relation se révèle très complexe à établir ; il faut s'appuyer sur des événements relatés et datés et par des sources chrétiennes, et par des sources mayas, tout en sachant quel calendrier maya a été utilisé pour la datation.

Les recherches de Vladimir et Bohumil Böhm les ont amenés à conclure que depuis cinquante ans, les rapports calculés entre notre calendrier et le calendrier maya étaient faussés. En effet, John Eric Sidney Thompson, archéologue et spécialiste de la culture maya de la première moitié du XXème siècle, avait déterminé cette relation sans tenir compte d'une interruption dans l'usage du calendrier maya due à l'occupation de deux cités-temples par des tribus mexicaines. C'est en rectifiant cette erreur que les frères Böhm, se basant sur un code maya conservé à la Bibliothèque universitaire saxonne de Dresde, ont découvert que les Mayas n'avaient pas prévu la fin de leur cycle pour 2012, mais pour 2116.


Climat


Climat, écologie, énergies

- Le caractère chaotique de la météo n'influence pas le climat

Oumarou Nikiema, dont les travaux ont été supervisés par le professeur et climatologue René Laprise, a publié dans la revue Climate Dynamics une formule qui décrit… l’imprévisible. C’est une avancée importante, car elle confirme la justesse des modèles actuels, notamment le modèle climatique régional établi par l’équipe du Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER) de l’UQAM, dont font partie Oumarou Nikiema et René Laprise. Ce modèle permet d’anticiper le climat en Amérique du Nord sur 30, 50 ou 100 ans.

Je ne sais pas s'il faut vraiment faire confiance à des mathématiques qui ne peuvent modéliser l'improbable, non seulement les fameux "cygnes noirs" mais tout simplement des événements rares comme des éruptions volcaniques cataclysmiques, etc.


- L'agriculture a changé le climat depuis 8000 ans

Rien de nouveau, seulement confirmation que, même si les hommes étaient peu nombreux, l'agriculture aurait empêché une nouvelle glaciation, notamment les rizières dégageant du méthane.

En fait, on avait vu que l'influence de l'homme sur le climat pourrait être plus ancienne avec l'extermination des grands mammifères qui auraient rendu les forêts impénétrables.


- Les oscillations rapides de Dansgaard-Oeschger

Ces oscillations de 1500 ans correspondraient au basculement entre deux équilibres climatiques en réponse à un forçage extérieur et pourraient avoir un effet déterminant sur le réchauffement actuel ?

- Perte d'ozone à cause du refroidissement de la stratosphère

L'effet de serre se traduit pas un refroidissement de la haute atmosphère ce qui détruirait l'ozone en particulier au-dessus de l'arctique.

D'après les mesures, à certaines altitudes, environ la moitié de l'ozone présent au-dessus de cette région a été détruit ces dernières semaines.


- Coup de froid en janvier

Le mois de Janvier 2011 est 0,24°C moins chaud que celui de janvier 2010 selon le GISS-Nasa.

L'analyse d'Olivier Daniélo me semble assez bonne même s'il n'est pas assez critique avec des climato-sceptiques comme Serge Galam qui dit pas mal de conneries. Il est certain qu'on en sait encore trop peu mais ce n'est pas une raison pour en tirer un peu trop précipitamment des conclusions hasardeuses.

- Les pôles fondent plus vite que prévu


Une nouvelle étude, basée sur des données satellitaires, affirme que la montée du niveau de la mer pourrait être plus importante que prévu.

Chaque année, la vitesse de fonte s'accroîtrait de 21,9 (+/- 1) milliards de tonnes par an au Groenland et de 14,5 (+/- 2) milliards de tonnes par an en Antarctique.

- L'océan serait un meilleur puits de carbone que prévu

Contrairement à leurs attentes, la pompe physique y serait en moyenne près de 100 fois plus importante que la voie biologique. En enfouissant les masses d'eau refroidies et enrichies en carbone, la circulation océanique joue donc, dans l'Atlantique Nord, un rôle crucial dans la séquestration en profondeur du carbone.

L'océan piège environ 30 % du gaz carbonique émis dans l'atmosphère par les activités humaines, ce qui fait de lui l'un des deux principaux puits de carbone, avec la biosphèreterrestre.

Ce rôle clé de la pompe physique en Atlantique Nord soulève de nombreuses interrogations: combien de temps le carbone transporté par la pompe physique va-t-il rester séquestré en profondeur avant d'être entraîné à nouveau vers la surface par le mécanisme inverse ? Est-ce que cette proportion entre pompe biologique et physique s'observe dans d'autres régions océaniques du globe ?

- Les dangers des gaz de schiste

- PNUE : passer aux renouvelables

Devant le développement accéléré des énergies renouvelables, il est bien difficile de comprendre les affirmations de Jean-Marc Jancovici qu'on n'aurait d'autres choix que le nucléaire. Cependant, il est vrai qu'on va avoir une transition difficile et que de toutes façons on va sûrement brûler tout le pétrole et le charbon disponible, plus ou moins rapidement, c'est tout...

- Un rapport danois montre comment faire

- L'industrie allemande des énergies renouvelables affirme qu'elle peut sans problème compenser la sortie du nucléaire

- 100% d'électricité renouvelable en Europe en 2050 est "tout à fait faisable" - Connie Hedegaard (commissaire européen au climat)

Il se pourrait cependant que les éoliennes (et même l'énergie des vagues) à grande échelle changent aussi le climat (voir la critique d'énergies de la mer).

- "Transports 2050": un plan ambitieux pour accroître la mobilité et réduire les émissions

La Commission européenne a adopté le 28 mars 2011 une stratégie globale («Transports 2050») visant à mettre en place un système de transport compétitif qui favorisera la mobilité, éliminera les principaux obstacles qui subsistent dans des domaines clés et alimentera la croissance et l'emploi. Par ailleurs, ces propositions réduiront considérablement la dépendance de l'Europe à l'égard des importations de pétrole et feront baisser de 60 % ses émissions de carbone liées aux transports d'ici à 2050.

Pour y parvenir, l'Europe devra transformer son système de transport actuel. Les principaux objectifs à atteindre d'ici à 2050 sont les suivants:

  • supprimer les véhicules à carburant traditionnel dans les villes;
  • porter à 40 % la part des carburants durables à faible teneur en carbone dans l'aviation et réduire d'au moins 40 % les émissions dues au transport maritime;
  • faire en sorte que 50 % du transport routier de passagers et de fret sur moyenne distance s'effectue par voie ferrée et par voie navigable;
  • obtenir, grâce à ces mesures notamment, une réduction de 60 % des émissions liées aux transports d'ici le milieu du siècle.

- L'Islande va exporter son électricité volcanique

- La crise nucléaire japonaise va provoquer un glissement de 260 milliards de dollars du nucléaire vers les énergies renouvelables et fossiles

- Gravity Power révolutionne le stockage par pompage-turbinage

Quelles différences avec le pompage-turbinage classique ?
1 - une grosse masse qui met l'eau sous pression, ce qui permet de stockger beaucoup d'énergie dans un espace réduit
2 - une technologie déployable partout, sous terre.

- Stocker l'électricité dans des champs électriques supra-conducteurs !?

Pas vraiment compris comment ça marche...


- IDEOL : un flotteur éolien qui limite l'effet de sillage aérodynamique

- Le solaire flottant

LSA utilise la technologie photovoltaïque traditionnelle de type CPV (Concentrated Photovoltaic) qui associe une lentille et une cellule photovoltaïque pour suivre la course du soleil toute au long de la journée, comme un tournesol. Faire flotter le LSA sur un support liquide réduirait le besoin de construire les coûteuses infrastructures nécessaires au sol destinées à les protéger des vents violents. Selon Phil Connor, les lentilles auraient la faculté de flotter même par très mauvais temps et l'eau aurait l'avantage de servir de liquide de refroidissement naturel, ce qui aurait pour effet d' augmenter leur efficacité et leur durée de vie.

- Un solaire thermique plus chaud et plus économique

- Refroidir avec la chaleur

Plus chers à l'achat mais utilisant beaucoup moins d'énergie et donc plus économes à l'utilisation ces systèmes à adsorption étaient trop gros mais leur miniaturisation pourrait les généraliser.


- Photovoltaïque pour la maison et la voiture

- Des leds moins chères

En utilisant du nitride de gallium sur du silicium, les coûts de lampes led pourraient baisser de 75%.

- L'agroécologie indispensable pour nourrir la planète

Développer l'agroécologie, méthode basée sur le renouvellement des sols en bannissant les engrais chimiques, peut permettre d'améliorer les rendements dans les régions les plus pauvres tout en étant plus adaptée au changement climatique, estime un rapport de l'ONU.

"La science dit aujourd'hui que les méthodes agroécologiques sont meilleures que l'utilisation d'engrais chimiques pour accroître la production agricole dans les régions où sévit la faim", affirme Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'ONU pour le droit à l'alimentation et auteur du rapport.

"A ce jour, les projets agroécologiques ont montré une augmentation moyenne des rendements de 80% dans 57 pays en développement, avec une augmentation moyenne de 116% pour tous les projets africains", affirme-t-il.

"Les principes de base de l'agroécologie comprennent le recyclage des nutriments et de l'énergie dans l'exploitation, plutôt que l'introduction d'apports extérieurs; l'intégration des cultures et du bétail; la diversification des espèces et des ressources génétiques dans l'écosystème agricole dans le temps et l'espace".

- "inFARMING": l'agriculture en ville

Un nouveau concept, connu sous le nom de "inFARMING", mis au point par l'Institut Fraunhofer UMSICHT, a pour objectif d'intégrer l'agriculture dans les zones urbaines. Les façades et les toitures dans les villes pourraient tenir lieu de surface agricole utile. Dans le centre d'innovation baptisé "inHaus" de Duisburg, l'Institut Fraunhofer UMSICHT s'est fixé l'objectif de créer un prototype, dans le but d'élaborer de nouveaux concepts pour le développement de l'agriculture intégrée sur les toits des bâtiments.

Un autre objectif des chercheurs est l'optimisation des procédés d'approvisionnement en eau et en énergie. Pour ce qui est de l'approvisionnement énergétique intégré, l'utilisation de chaleur résiduelle, d'énergie photovoltaïque ou de petites éoliennes sur les toits est envisageable. En ce qui concerne l'approvisionnement en eau, les circuits d'eau sont fermés et les eaux usées sont purifiées par les plantes et utilisées à nouveau.

Il y a aussi un appel à la création, à la préservation et à l’extension des ceintures vivrières autour des agglomérations.

- L'eau 1ère cause de mortalité

La Terre est la Planète bleue mais c’est pourtant l’eau qui manque le plus à l’Humanité. Avec 3,6 millions de morts par an, les maladies liées d’une manière ou d’une autre à l’insuffisance voire à l’absence d’eau potable constituent même la première cause de décès dans le monde. Diarrhée, choléra, paludisme, typhoïde, pour citer les maux les plus fréquents dus à l’eau insalubre, touchent d’abord les enfants : parmi ces 3,6 millions de victimes, 3 millions ont moins de 15 ans.

Précisément, 884 millions de personne n’ont tout simplement pas d’eau potable autour d’eux.

- Pénurie d'eau anticipée pour plus d'un milliard de gens en 2050

- Décontaminer l'eau des métaux lourds avec des peaux de banane

- 1ère bouteille plastique recyclable à 100% chez Pepsi

Ses bouteilles de boissons gazeuses seront désormais constituées uniquement de matériaux végétaux pouvant être renouvelés et recyclables à 100% (notamment les feuilles de maïs ainsi que l'écorce de conifères).


Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- Une nouvelle forme de vie ?

Ce ne sont peut-être que des virus géants comme le mimivirus mais non seulement ils ont un matériel génétique plus complet que les autres virus mais le fait que les gènes en soient très différenciés suggère une nouvelle branche du vivant, tout dépend de leur mode de reproduction...

Nous avons trouvé des formes très phylogénétiquement nouvelles de gènes marqueurs phylogénétiques dans des données métagénomiques.

A supposer qu'ils n'aient pas besoin d'infecter une cellule pour se reproduire, cela pourrait constituer l'ancêtre de la vie, d'une reproduction sans métabolisme ? C'est douteux mais une question qu'on peut se poser.


- Equilibre entre adaptation et inadaptation

Des organismes qui utilisent différentes stratégies d'utilisation de la nourriture sont affectées de manière différente par des mutations génétiques. Les adaptés et les non-adaptés peuvent coexister. Les adaptés utilisent assez bien la nourriture mais ils ne sont pas résilients aux mutations alors que les non-adaptés restent en place grâce à leur résilience aux mutations.

Si le taux de mutation est bas, les adaptés vont prendre le dessus, mais lorsque ce n'est pas le cas, la biodiversité émerge. Ceci explique ce qui a été obtenu avec des bactéries : le taux de mutation semblait suffisamment haut pour avoir une coexistence.

Ces études ne prennent pas en compte le long terme et la résistance aux "catastrophes" qui touchent surtout les "mieux adaptés".

- Expression aléatoire et régulation précise des gènes

Les chercheurs ont réussi à mesurer, en temps réel, comment des gènes individuels sont transcrits à partir de leur matrice d'ADN dans des cellules de peau de souris distinctes les unes des autres. Ils ont découvert que la quantité de mRNA produit lors des poussées, la durée des intervalles silencieux, ainsi que les rythmes de transition entre les phases ON et OFF de la transcription sont caractéristiques d'un gène donné. «Cette observation concilie le fait que des gènes peuvent être actifs de façon apparemment aléatoire et produire néanmoins une quantité d'ARN messager précise et spécifique lorsque le phénomène est mesuré dans une grande population de cellules».

Le concept d'une transcription de gènes sous forme de poussées fait à présent l'objet d'une attention considérable parmi les biologistes. En effet, l'aspect aléatoire inhérent à ce processus pourrait contribuer de façon significative à la diversité existant entre les cellules.

Il me semble que pour concilier aléatoire et précision il faudrait introduire la rétroaction.

- Une protection contre les mutations dues aux chocs thermiques

Le patrimoine génétique des organismes vivants est constitué en grande partie d'éléments mobiles appelés rétrotransposons. Formés de séquences d'ADN capables de se déplacer et de se multiplier de manière autonome dans le génome, ces «gènes sauteurs» sont apparentés aux rétrovirus et ont parasité les chromosomes des cellules-hôtes au cours de l'évolution. Divers mécanismes ont été mis au point au sein des cellules pour réprimer ces pensionnaires turbulents, en raison de leur potentiel mutagène. Les rétrotransposons sont ainsi maintenus inactifs, au cœur même de l'ADN, sans pouvoir se répliquer. Cependant, sous certaines conditions jusqu'alors inconnues, ceux-ci peuvent échapper au contrôle. Jerzy Paszkowski, professeur au Département de botanique et biologie végétale à l'Université de Genève (UNIGE), explique l'observation d'un tel phénomène: «Nous avons découvert que lorsque l'on soumet de jeunes pousses d'Arabidopsis, une plante utilisée comme organisme modèle, à un choc thermique, certains rétrotransposons deviennent actifs et se répliquent».

Le stress imposé, un choc thermique de 30 °C, permet de faire sauter un verrou de sécurité chez la plantule. Les généticiens n'ont toutefois observé aucune conséquence notoire au niveau des plantes elles-mêmes, ni parmi les représentants de leur descendance. Ils en ont déduit qu'il existe des mécanismes mis en place dans la cellule pour museler les rétrotransposons réactivés. Afin d'identifier ces garde-fous, les chercheurs ont testé divers mutants d'Arabidopsis. «Nous avons été surpris de constater que ce stress a eu des conséquences visibles chez certains mutants, mais uniquement à partir de la deuxième génération», relève Hervé Gaubert, membre du groupe. Les cellules de ces plantules sont porteuses d'une mutation, qui se traduit par l'absence de formation d'une classe de molécules appelées si-ARN. Ces dernières, qui sont de minuscules fragments d'ARN capables de réduire des gènes au silence, constituent le deuxième verrou de sécurité contre les rétrotransposons. «Lorsque la synthèse de si-ARN est compromise, les rétrotransposons formés en réponse au stress s'intègrent dans le génome des graines, lors de la formation des fleurs. Nous avons ainsi assisté en direct au mécanisme fascinant d'explosion des gènes sauteurs induit par une modification de l'environnement", explique Jerzy Paszkowski. Les résultats de l'étude permettent en outre d'assigner une nouvelle fonction aux si-ARN: celle de protection du génome lors des stress environnementaux. Et donc, celle de gardiens de la stabilité du patrimoine génétique.

- Confirmation de traces de bactéries dans une météorite ?

Je le signale mais ce n'est guère concluant ni vraiment nouveau.

- Voir des bactéries sans les dessécher grâce au graphène

- Les plumes des dinosaures dues à une période froide

- Le lapin géant des Baléares

Son poids aurait atteint 12 kilos. Cette découverte extraordinaire a eu lieu sur l'île de Minorque située dans l'archipel des Baléares, près du littoral de l'Espagne. Il y a plus de 3 millions d'années, ce lapin géant était présent en cette région.

- Les créatures des fonds arctiques

- Des millions d'araignées montent aux arbres au Pakistan

Suite aux inondations qui eurent lieu en ce pays à l'été 2010, l'eau tardant à se retirer, des millions d'araignées montèrent aux arbres et y tissèrent leurs toiles ainsi que des cocons autour des branches devenues prisonnières. Ce coin de pays est témoin d'un pareil phénomène pour une première fois.

- Menace contre tous les insectes pollinisateur (pas seulement les abeilles)

D'après un récent rapport des Nations Unies, la menace qui frappe les abeilles serait une menace plus générale pouvant toucher les insectes pollinisateurs dans leur ensemble, et donc l'approvisionnement en nourriture dans sa globalité.

Le déclin des plantes à fleurs, la croissance des parasites et, parallèlement, de l'usage des pesticides et de la pollution de l'air sont répertoriés parmi l'ensemble des 12 facteurs qui provoquent le déclin des colonies d'abeilles constatées aux États-Unis et en Europe en particulier (mais aussi en Chine, en Égypte ou en Amérique latine). Il n'y a pas de cause simple et directe, mais un ensemble de facteurs. Ce n'est donc que le haut de l'iceberg que nous constatons pour les abeilles : ces facteurs ont un gros impact sur tous les insectes qui sont vitaux pour la pollinisation.

- Une mésange qui a peur des prédateurs donne des oisillons aux ailes plus grandes

Une nouvelle étude réalisée sur la mésange charbonnière démontre que l’exposition des parents à un dangereux prédateur induit une modification de la croissance des oisillons. Résultat : ils sont plus petits mais obtiennent de plus grandes ailes... pour mieux s'échapper !


- Une albatros de 60 ans procrée toujours

Une albatros ayant atteint l'âge honorable de 60 ans, identifiée comme le plus vieil oiseau sauvage jamais aperçu aux États-Unis, a procréé de nouveau.

L'espérance de vie des albatros vivant dans cette région atteint les 30 ou 40 ans. Il est possible, selon les scientifiques, que d'autres albatros atteignent l'âge exceptionnel de Wisdom mais rien à ce jour ne peut le confirmer.


- L'empathie du poulet

L'empathie est la capacité à ressentir les sentiments et douleurs des autres. Il n'est pas impossible du tout qu'un animal comme le poulet en soit capable. Cette découverte, si elle est confirmée, va avoir des répercussions sur la manière dont on traite ces animaux.

- Des crocodiles oranges au fond des grottes

Découvertes quelques années auparavant par Marco Marti, médecin de brousse, les grottes d’Abanda sont perdues au cœur de la forêt tropicale humide. Les quatre cavités explorées ont une particularité : elles servent d’habitat à des crocodiles (Osteolaemus tetraspis) dont certains ont une couleur orange très surprenante.


- La thyroïde influe sur la perception des couleurs

Les cônes se distinguent par la présence de différentes molécules photoréceptrices (dites opsines) qui sont sensibles à des longueurs d’onde distinctes (dans l’UV/-leu et dans le vert chez les rongeurs). L’intégration du signal apporté par les hormones thyroïdiennes se caractérise alors par une activation des opsines sensibles au vert, mais par un arrêt de la synthèse des opsines sensibles à l’UV-bleu.

- Contrôler l'anxiété par la lumière

Grâce à l'optogénétique, on peut reprogrammer des neurones pour les contrôler par la lumière, méthode permettant de tester le rôle des neurones, en particulier dans l'amygdale où l'activation de certains neurones provoque ou annule l'anxiété.

- Un scanner portable pour rats

- La perte d'ADN nous a fait perdre les épines du pénis

Des morceaux d’ADN en moins expliqueraient en effet comment l’homme a perdu les épines qui équipent encore le pénis de nombreux mammifères, y compris des chimpanzés, au profit d’un membre lisse. Une autre perte aurait faciliter la croissance du cerveau humain.

Bejerano et Kingsley ont ainsi identifié des séquences génétiques perdues par Homo sapiens sapiens et conservées chez les grands singes et d’autres espèces de mammifères. Les 510 pertes identifiées sont quasiment toutes situées dans cette partie de l’ADN dite ‘poubelle’, celle qui ne permet pas de fabriquer des gènes mais qui influence leur fonctionnement.

Les deux chercheurs se sont concentrés sur deux régions, dont une située près d’un gène codant pour un récepteur aux androgènes. La perte d’un morceau d’ADN aurait entraîné la perte des vibrisses, ces poils sensibles appelés moustaches chez les chats, ainsi que les épines de kératine du pénis. Ces épines auraient pour fonction de nettoyer le sperme d’un autre mâle et de mieux s’accrocher à la femelle pendant l’acte de reproduction. Sa perte chez l’humain a été liée à l’évolution de l’espèce vers la monogamie.

Voir aussi Futura-Sciences. Ce serait surtout lié au fait que la sexualité ne soit plus saisonnière et serait un facteur d'allongement du temps de copulation. En fait il semblerait que, chez les chimpanzés (et les Bonobos) ce soient plutôt des poils et que chez certains hommes on en trouve encore des traces. On a perdu aussi l'os pénien, ce qui permettrait notamment de varier les positions...

- Carte interactive des tailles du pénis selon les pays

A mon avis, la taille du pénis est liée au volume des fesses des femmes : il est logique que, à des asiatiques très plates , correspondent des petits pénis et, qu’à des africaines au fessier épais, correspondent des pénis plutôt longs. En effet, les fesses sont un organe sexuel majeur. Je dis cela car à mon sens, les relations sexuelles se font fréquemment en position levrette. Par conséquent, l’épaisseur du fessier doit avoir une correspondance avec la taille de la verge.

Les données ne paraissent pas très fiables, la France étant au niveau des pays africains.


- Les phéromones humaines existent bien

Chez les mammifères, les phéromones sont captées par un circuit nerveux distinct du système olfactif appelé «organe voméronasal» (du nom latin de l'os qui sépare les deux narines, le vomer). Cet organe est composé de terminaisons nerveuses situées de part et d'autre de la cloison nasale et conduisant à un bulbe olfactif secondaire ou accessoire.

L'existence d'un OVN chez l'humain a été l'objet de controverses parce que les résultats des recherches se sont avérés contradictoires.

Le chercheur et son équipe, dirigée par la professeure Marilyn Jones-Gotman de l'Université McGill, ont fait respirer à des femmes hétérosexuelles des concentrés d'androstadiénone, soit l'une des principales molécules reconnue comme étant une phéromone humaine. Sécrétée par les glandes sudoripares des aisselles des hommes, l'androstadiénone influerait sur l'humeur, l'état psychophysiologique, le flot sanguin cérébral et le taux de cortisol des femmes, mais serait sans effet sur les hommes. Cette molécule a son équivalent féminin, l'estratétraénol, qui a une influence sur les hommes.

Dans une troisième expérience, les chercheurs ont recouru à la tomographie par émission de positrons pour observer l'effet de la phéromone dans le cerveau. L'imagerie cérébrale montre que l'hypothalamus est activé par l'androstadiénone, mais pas l'aire associée à la perception des odeurs dans le cortex orbitofrontal droit.

«Cela démontre que la zone voméronasale n'a pas de fonction chez les humains et que les phéromones sont sans doute captées par le système olfactif, déclare le chercheur. D'ailleurs, les terminaisons nerveuses de l'OVN ne se rendent pas au cerveau, sauf chez le foetus. Le système voméronasal humain ne serait donc qu'un vestige de ce qu'on trouve chez les autres mammifères.»

- Les neurones vont par groupes de 40 à 50

Ce seraient les briques du cerveau, suggérant qu'il s'agit à chaque fois de phénomènes de groupe, statistiques et donc plus robustes qu'un neurone isolé. Cette sorte de Lego semble montrer qu'il y a une sorte de précablage du cerveau dont la plasticité n'est donc pas aussi totale qu'on le disait.


- Un nouvel outil pour étudier le cerveau: l'optrode

Des chercheurs de l'Université Laval ont conçu une électrode qui permet d'étudier in vivo des neurones individuels du cerveau.

A la fois optique et électrique, cette "optrode" permet non seulement de savoir si un neurone est activé mais arrive aussi à le localiser. Cette électrode particulière contient un coeur creux et un coeur optique. Quand une solution d'électrolytes est placée dans le coeur creux, l'optrode fonctionne comme une électrode traditionnelle, grâce à laquelle on peut établir si un neurone transmet un influx nerveux suite à un stimulus donné. Le coeur optique sert, lui, à localiser le neurone.

- La chimie de notre cortex préfrontal nous différencie des chimpanzés

Nous aurions notamment moins de glutamate car sa rapidité d'action pour délivrer de l'énergie serait plus grande.

- Les 2 cerveaux

Jill Bolte Taylor, neurobiologiste renommée, est passée de l'autre côté du voile.

En 1996, à l'âge de 37 ans, elle vit un accident vasculaire cérébral grave (dû à la rupture d'un vaisseau sanguin dans le cerveau gauche) qu'elle a suivi consciente, ce qui lui a permis une nouvelle approche de la vie qu'elle raconte dans «Voyage au-delà de mon cerveau»?

- Nous adoptons les avis de notre groupe

Rien de nouveau mais certains dénient la pensée de groupe au nom de la communauté.

Imaginons que vous alliez au cinéma avec votre bande d'ami(e)s. A la sortie, toutes vos connaissances sont unanimes pour dire que le film était excellent. Au lieu d'admettre que vous vous êtes ennuyé, vous allez en général suivre le mouvement. Ce n'est pas un mensonge que vous faites : votre avis a réellement été modifié au sein de votre cerveau afin de se conformer à l'opinion de votre « cercle ».

On peut mettre aussi la synchronisation des traders sur le compte de cette tendance à l'imitation. Yaneer Bar-Yam y voit même la préfiguration des crises quand on s'éloigne du 50% pour privilégier la hausse ou la baisse sur une période de plusieurs années (sa théorie est cependant fausse en ce qu'il prétend que le phénomène n'a pas de causes externes résultant d'un emballement purement interne).

- La science montre que vous être stupides

L'article fait une synthèse des expériences qui montrent notre rationalité limitée, le rôle de l'émotion, le fait que les souvenirs sont recomposés et peuvent être effacés par l'anisomycine au moment où on tente de se les remémorer, que la certitude est un sentiment (trompeur).

Exactement comme un savoir précis peut venir sans aucune sensation de le connaître, le sentiment de savoir peut venir sans aucune connaissance. Burton a analysé les retranscriptions de personnes qui font l’expérience de révélations mystiques : « C’est si limpide ! Tout s’explique ! » – alors qu’ils sont incapables de rentrer dans les détails. L’extase religieuse imprègne une personne avec le sentiment qu’elle sait tout, absolument tout, malgré l’absence totale de faits précis auxquels rattacher leur sentiment. Les révélations mystiques sont indescriptibles, précisément parce qu’il n’y a rien à exploiter mis à part “l’univers” ou “l’entièreté”. Certains épileptiques, au premier stade d’une attaque, décrivent la même extase transcendantale. Vous pouvez faire cette expérience, vous aussi. Si un scientifique vous administrait un stimulus électrique sur votre lobe temporal, vous utiliseriez vous aussi la langue des prophètes.

Notre sensibilité à la sensation enivrante de savoir est la raison pour laquelle tous les humains sont atteints de ce que Burton appelle “une épidémie de certitudes”.

On peut penser que le sentiment de certitude vient seulement de l'inhibition de la critique, ce qu'on retrouve avec certaines drogues tout autant que dans la phase maniaque de la psychose maniaco-dépressive. Si tout devient simple, c'est uniquement qu'on ne se pose plus de questions et qu'on croit pouvoir tout expliquer par une causalité mythique (le diable, la technique, l'égoïsme, etc.).

- Le tirage au sort améliore la démocratie

C'est une conséquence du principe de Peter, vérifié récemment, mais qui était déjà connu des Grecs !

- Les anglo-saxons découvrent la coopération

C'est un peu ridicule mais les anglo-saxons, depuis Burke, De Foe, Malthus, Spencer, se croient obligés de nier l'intérêt de la coopération au profit de la compétition, de la lutte pour la vie, du gène égoïste, etc. Ils découvrent depuis peu la supériorité de la coopération pour la survie (devenue secret de notre succès), et même que la menace favorise la coopération ! Cela paraît incroyable de le découvrir seulement maintenant mais la nouvelle est reprises sur presque tous les sites scientifiques anglais du mois, signe qu'on a bien changé de temps et d'idéologie ! Si on ajoute à cela que les Anglais découvrent aussi que trop de flexibilité du travail tue l’économie et que les "droits des travailleurs sont bons pour l’innovation et l’économie du savoir"...

- Ce qui nous rend heureux

Ce n'est pas l'argent en tout cas. L'obsession du bonheur est agaçante mais il est intéressant de savoir que le bonheur commence à 50 ans (ménopause, démon de midi !), qu'il vaut mieux être marié et avoir des repas familiaux. Ces études statistiques sont à prendre pour ce qu'elles sont puisqu'elles vont jusqu'à incriminer le prénom : il vaudrait mieux s'appeller Judy ou Joshua (ou Stephanie, Linda, Pam) que Ben, Andrew ou Edward ! Les Marc et les Ruth souriraient plus que les Frank ou Pauline !! Corrélation n'est pas raison...

- La religion en voie d'extinction dans 9 pays

Australie, Autriche, Canada, République Tchèque, Finlande, Irlande, Pays-bas, Nouvelle-Zélande et Suisse.

Dans de nombreuses démocraties séculaires, il y a une tendance à ce que les gens s'identifient comme affiliés à aucune religion ; on a trouvé 40 % de gens aux Pays-bas et 60 % en République Tchèque. On a remarqué que dans tout les pays modélisés, les paramètres d'ajustement étaient similaires et donc qu'un même comportement général conduit aux mêmes mathématiques : la religion était en voie d'extinction.

Pour d'autres, c'est l'athéisme qui aurait atteint son pic à cause des migrations mais ce n'est sans doute qu'un effet local de l'immigration qui donne une vision déformante. L'article spécule sur le fait que la religion serait bonne pour la santé et le bonheur, ce qui est aussi contestable car si c'est bien une aide précieuse dans de nombreux cas, c'est aussi un facteur de culpabilité (l'univers morbide de la faute) et une étude (qui parait un peu stupide) prétend qu'on risque plus l'obésité à être croyant !

- Confirmation par la génétique de notre origine en Afrique du sud

Ce n'est pas vraiment nouveau mais la plus grande diversité génétique des populations d'Afrique du sud suggère que nos ancêtres viennent de là. Cependant, il est possible que ce soit juste un goulot d'étranglement comme une étude le suggérait il y a peu, lors d'une glaciation sévère.


- Des outils de pierre en Inde datés de plus d'1 million d'années

Ce type d'outil est apparu en Afrique il y a près de 1,5 million d'années et a dû ensuite se répandre dans toute l'Eurasie.

- Le feu utilisé après la colonisation de l'Europe

La maîtrise du feu ne daterait que de 400 000 ans et de Neandertal, donc bien après la colonisation de l'Europe par d'autres, ce qui est très douteux car il y a des traces antérieures mais sa généralisation ne daterait que de cette époque. Le feu et la cuisine n'auraient pas participé à l'augmentation de volume du cerveau ce qui est aussi difficile à croire (et que d'autres études démentent) pas plus qu'à nous permettre de résister au froid. Les hommes plus archaïques (jusqu'à 1,9 millions d'années) n'auraient utilisé que des feux naturels entretenus, ce qui n'est déjà pas si mal...

Non seulement ce travail pose la question de savoir comment les premiers Européens ont pu, sans la chaleur des flammes, affronter les hivers ainsi que les périodes glaciaires, mais il montre que c'est Néandertal et ses contemporains qui ont intégré le feu dans l'arsenal technologique de la lignée humaine. Les foyers leur servaient à se chauffer, à cuire leur nourriture, à avoir de la lumière une fois la nuit tombée, mais aussi à produire de nouveaux matériaux, comme des adhésifs nécessaires à coller des pierres taillées sur des manches. Une nouvelle preuve que l'homme de Néandertal, qui a disparu il y a 30000ans, était bien éloigné de l'image d'être archaïque qu'on lui a longtemps attribuée.

- Des pierres taillées vieilles de 13 200 à 15 500 ans en Amérique du Nord

Des chercheurs ont découvert au Texas des dizaines de milliers d’outils travaillés dans un site archéologique du Texas, Buttermilk Creek, proche de la ville d’Austin. Ces objets se trouvaient piégés dans une couche de terre épaisse de 20 cm directement située sous un assemblage de vestiges de culture Clovis. On supposait jusqu'alors que les hommes de Clovis, dont les outils se reconnaissent à leurs pointes « cannelées », étaient les premiers habitants de l'Amérique du Nord il y a environ 13 000 ans. Ces dernières années, des vestiges avaient toutefois suggéré l'existence de plusieurs cultures antérieures mais leur rareté faisait que la question était encore débattue.

- L'Altlantide en Espagne ?

Une ville de la côte de l'Espagne aurait subi un tsunami vers -600. La ville reconstruite ayant une organisation concentrique, cela suffit à la rapprocher de l'Atlantide...

Le site, une ville avec plusieurs cercles concentriques, a été découvert après 2 ans d’expériences exploratoires et de sondages géologiques, incluant des radars souterrains, du mapping numérique et « des technologies sous-marines ».

Pour convaincre les sceptiques, le chercheur en chef, Richard Freund de l’Université d’Hartford, désigne une série de monuments construit au centre de l’Espagne par des réfugiés du littoral qui auraient fui un ancien tsunami. Et affirme ainsi que ce sont des preuves qu’il s’agit de l’Atlantide.

Il y a une vidéo de National geographic.


- Représentation en Espagne de psilocybes il y a 6000 ans


Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Un mini IRM à 200$ !

Des chercheurs de Harvard et du MIT viennent de mettre au point un mini-IRM ne coûtant que 200 $ (150 €).

Cet appareil à 200 $ est une opportunité formidable notamment pour les pays en voie de développement. D’autant plus qu’il est pilotable à partir d’un smartphone sur lequel il sera possible de lire directement les résultats. Quand je parle d’IRM et que vous voyez la taille de la machine (toute petite), vous devez vous dire que ça ne doit pas être facile de rentrer tout un corps dedans. Certes. en fait, ce n’est pas un IRM mais une machine utilisant le même principe de résonance magnétique nucléaire (RMN) capable d’analyser des biopsies pour détecter d’éventuelles cellules cancéreuses. Je ne vous détaillerai pas comment l’engin fonctionne, je n’ai pas très bien compris moi-même….

Au-delà du prix, cette machine possède deux autres arguments très intéressants : les résultats sont disponibles sur l’ordinateur ou le smartphone en une heure, à comparer aux plusieurs jours nécessaires pour les dispositifs actuels. Par ailleurs, le taux de précision durant les premiers tests à atteint 96 % contre 84 % avec les systèmes classiques !

- L'analyse du sang par microfluidique

Baptisé Simbas, acronyme pour Self-powered Integrated Microfluidic Blood Analysis System, soit système d’analyse de sang microfluidique intégré autonome en énergie, le composant n’a pas besoin, comme son nom l’indique, d’être alimenté en énergie pour fonctionner.

- Libération téléguidée de médicaments

Ces microtransporteurs, appelés "Therapeutic Magnetic Micro Carriers (TMMC)" sont des particules de polymère biodégradable d'un diamètre de 50 micromètres, soit un peu plus mince qu'un cheveu. Une dose d'agent thérapeutique, la doxorubicine en l'occurrence, ainsi que des nanoparticules magnétiques y sont encapsulés. Ces dernières, agissant comme de minuscules aimants, permettent à un appareil d'imagerie par résonance magnétique adapté de guider les particules à l'intérieur des vaisseaux sanguins jusqu'à un organe ciblé. Durant les expériences, les particules injectées dans le système sanguin ont suivi un parcours contrôlé à l'intérieur de l'artère hépatique jusqu'à un des lobes du foie sélectionné préalablement, où le médicament a pu être libéré progressivement.

On pourrait utiliser aussi des bactéries pour délivrer des médicaments.

- Une nouvelle classe d'antibiotiques

Il s’agit d’un duo de gènes placés côte à côte (un opéron) qui codent l’un pour un poison (une toxine) et l’autre pour son antidote (une antitoxine). En temps normal, la synthèse de la toxine à l’intérieur de la cellule bactérienne n’a pas d’effet, si tant est que l’antitoxine (qui inhibe l’action de la toxine en la dégradant ou en empêchant sa production) est synthétisée simultanément. Mais dès que l’antitoxine ne peut plus être produite ou est dégradée, la toxine prend le dessus et provoque des dégâts si importants qu’ils entraînent la mort de la cellule.

Parmi de tels systèmes, le duo epsilon-zeta (appelé système PezAT pour Pneumococcal epsilon zeta Antitoxin Toxin) est présent chez de nombreuses bactéries pathogènes (streptocoques, entérocoques) impliquées dans les méningites ou les pneumonies.

Les chercheurs ont remarqué que l’induction de l’expression d’une protéine PezT légèrement mutée (tronquée des onze derniers acides aminés), de façon à la rendre moins toxique, induit un défaut de division cellulaire menant au bout d’une heure à une mort massive des bactéries. La forme des cellules en détresse ressemble fortement aux sphéroplastes, des cellules dépourvues de paroi cellulaire, observées lors de leur exposition à un antibiotique du type β-lactame (pénicilline, ampicilline…) qui inhibe la synthèse des peptidoglycanes (les éléments de base de la paroi cellulaire).


- Une protéine antivirale impliquée dans des cancers

Des chercheurs de l'Institut Pasteur, du CNRS et de l'Inserm ont démontré qu'une protéine cellulaire connue pour son activité antivirale, APOBEC3A, peut également avoir une activité mutagène sur l'ADN de cellules humaines. Cette découverte laisse penser que cette protéine joue un rôle dans la dégradation de l'ADN cellulaire qui survient en cas d'apoptose, la mort programmée de la cellule, et dans la genèse des cancers.

Les protéines cellulaires APOBEC3 sont connues pour leur activité antivirale. Ces protéines bloquent la réplication des virus en provoquant de nombreuses mutations, "mitraillant" ainsi le génome viral. Elles exercent cette action principalement sur les virus du SIDA, de l'hépatite B et les papillomavirus.

Les chercheurs ont montré que sous certaines conditions cellulaires, APOBEC3A dirige son activité mutagène contre l'ADN nucléaire et mitochondrial de sa propre cellule. Sachant que l'ADN mitochondrial est impliqué de façon directe dans l'apoptose, la mort programmée de la cellule, la mise en évidence de cette nouvelle cible pour APOBEC3A permet de l'impliquer dans ce phénomène.

De plus, des analyses plus approfondies avaient déjà montré que les mutations observées le plus fréquemment dans les cellules cancéreuses portent la même signature que celles effectuées par l'APOBEC3A sur l'ADN nucléaire. Ceci indique l'implication éventuelle de cette protéine dans les mécanismes liés à la genèse des cancers.

- Des spermatozoïdes fonctionnels obtenus in vitro

Pour la première fois, des scientifiques ont réussi à produire des spermatozoïdes in vitro. Pour l’instant, il ne s’agit que de spermatozoïdes de souris, mais si la technique s’étend à l’Homme, des espoirs sont permis pour le traitement de certaines causes d’infertilité masculine.


- Une plante servant de contraceptif masculin

Le gendarusse est une plante qui pousse en buisson dans les plaines de basse altitude. Elle peut atteindre deux mètres de haut. Sa tige est noire ou verte et ses feuilles d’un mauve brillant, tirant sur le marron. En Indonésie, elle est couramment utilisée, de manière empirique, dans les campagnes pour soigner les migraines, les rhumatismes et les douleurs. Et aux Philippines le jus de ses feuilles est administré pour combattre la toux et l’asthme. Mais elle a d’autres vertus.

Le principe actif du gendarusse, la gendarusine, possède en effet la particularité d’inhiber la hyaluronidase, une enzyme sécrétée par les spermatozoïdes. Cette enzyme intervient à un moment très précis : lorsque le spermatozoïde entre en contact avec l’ovule. Cette substance produite par le gamète a pour fonction de dissoudre la paroi de l’ovule. “Si l’activité de cette enzyme est inhibée, le spermatozoïde ne peut pas pénétrer dans l’ovule”, explique Bambang. En neutralisant l’activité de la hyaluronidase, le gendarusse fait donc office de contraceptif masculin.

En fait, les traditions de plusieurs ethnies de Papouasie autorisent la célébration de mariages, même si la dot requise n’a pas été rassemblée. A une condition : le mari n’a pas le droit de mettre sa femme enceinte tant que la somme exigée n’est pas réunie. Dans l’intervalle, c’est l’homme, et non la femme, qui utilise un contraceptif. “Pour empêcher qu’il y ait fécondation, le mari mange des feuilles de gendarusse”.

- Le safran aphrodisiaque et anti-cancer

Ce serait aussi un anti-dépresseur, voire un euphorisant mais il réduirait aussi le cholestérol, serait anti-oxydant et bon pour la vision (contre la dégénération maculaire).

- Les Français contaminés par les pesticides

Une des choses "amusantes", c'est que ceux qui consomment plus de poisson, ont plus de mercure, ce qui fait penser à l'empereur de Chine qui s'empoisonnait avec du mercure qu'il prenait pour un élixir d'immortalité !


- Un gène de longévité contre les huiles saturées

Un des facteurs du vieillissement se trouve corrélé directement avec la reproduction puisque la suppression des organes reproducteurs allonge la vie. C'est l'exemple d'une optimisation de la reproduction et de l'espèce qui se fait au détriment de l'individu (mais participe à la régulation du groupe, à l'équilibre entre générations). La reproduction a un coût à la fois énergétique et immunitaire car les cellules germinales sont très réactives et donc relativement toxiques et cancérigènes. L'étonnant, c'est qu'une bonne part du gain obtenu par l'inhibition de la reproduction concernerait la transformation des huiles saturées en huiles insaturées !

Depuis 1999, on sait que l'ablation de la lignée germinale, les cellules à l'origine des spermatozoïdes et des ovules, induit un accroissement substantiel de la longévité du ver nématode C. elegans.

Si certains gènes étaient déjà connus pour être associés à l'accroissement de la longévité des vers sans lignée germinale, l'équipe du Laboratoire de biologie moléculaire de la cellule (CNRS/Ecole normale supérieure de Lyon/Université Claude Bernard Lyon 1) menée par Hugo Aguilaniu a montré qu'il existe une voie parallèle impliquant le gène nhr-80. Celui-ci s'est révélé être un puissant gène de la longévité. Appelés aussi gérontogènes, ils sont impliqués dans de très nombreux processus liés notamment au métabolisme et à la résistance au stress. De ce fait, leur manipulation a de profondes conséquences sur la qualité du vieillissement.

Les chercheurs ont effectué un crible génétique sur des C. elegans dépourvus de lignée germinale et montré que les vers dont nhr-80 est muté ne voient pas leur longévité augmenter. En outre, ils ont observé qu'une surexpression du gène allonge encore plus leur vie: elle est 150% plus longue que celle de leurs congénères sauvages ! Cela démontre l'importance de nhr-80, qui code pour un récepteur nucléaire dont l'activation par une hormone encore inconnue enclenche l'expression ou la mise sous silence de centaines d'autres gènes.

Les chercheurs se sont alors demandé quels étaient les gènes les plus importants placés sous la tutelle de nhr-80. Ils ont ainsi trouvé le gène fat-6, cible de nhr-80, qui code pour une enzyme qui transforme un acide gras saturé (l'acide stéarique) en un acide gras insaturé (l'acide oléique, par ailleurs composant principal de l'huile d'olive). Cette "désaturation" des acides gras est fondamentale puisque les vers dépourvus de lignée germinale ne présentent plus aucun gain en longévité lorsqu'ils sont incapables de transformer l'acide stéarique en acide oléique à cause d'une mutation de leur gène fat-6. Reste à présent aux chercheurs à comprendre comment une augmentation du taux d'acide oléique induit une réponse adaptative débouchant sur une longévité accrue.

- Une protéine contre l'inflammation

La bio ingénierie a permis de fabriquer une molécule active contre les pathologies inflammatoires chez la souris.

Une protéine a été conçue pour réduire les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde chez la souris révèle une étude publiée dans Science. Cette molécule est l’œuvre d’une équipe internationale œuvrant au NYU Langone Medical Center. Il s’agit d’un dérivé du facteur de croissance de la progranuline, un facteur connu depuis longtemps pour jouer un rôle critique dans diverses maladies inflammatoires.

« Le développement de cette protéine élargit notre compréhension des mécanismes moléculaires qui déterminent les facteurs de croissance et les cytokines qui contrôlent le développement du cartilage et de l'arthrite », a déclaré Liu Chuan-ju, auteur principal du travail de recherche.

En utilisant des techniques de criblage, les chercheurs ont trouvé que la progranuline se fixe à une petite protéine inflammatoire, le récepteur du TNF (TNFR). Le fait d'administrer aux souris malades de la progranuline diminuait ou supprimait même la maladie. Puis l'équipe a pu déterminer quels fragments de la progranuline étaient nécessaires pour se lier au TNFR.

En combinant ces trois fragments, ils ont pu mettre au point une forme modifiée de progranuline qu'ils ont baptisée Atsttrin plus active que la progranuline naturelle pour supprimer la polyarthrite.

- Le TNF-kinoïde contre la maladie de Crohn

- Des inhibiteurs de caspase contre l'inflammation du cerveau

Une autre stratégie anti-inflammatoire contre l'Alzheimer et le Parkinson où l'inflammation joue un grand rôle.

Les chercheurs suggèrent que les microglies, qui sont des cellules immunitaires retrouvées dans le système nerveux, jouent un rôle majeur dans les maladies neurodégénératives. Une activation excessive de ces cellules dans le cerveau peut causer une inflammation résultant en la destruction des neurones. D'après les chercheurs, le blocage de ces enzymes, appelées caspases, diminuerait l'activation des microglies et donc l'inflammation du cerveau.

De nouveaux gènes de prédisposition seraient effectivement reliés à l'inflammation et au cholestérol.

- Alzheimer : la piste hépatique

Un simple colorant pourrait aider aussi...

- La thérapie génique contre le Parkinson

En injectant le gène d'une enzyme appelée GAD (glutamic acid decarboxylase) on augmente la production de GABA inhibiteur dont le déficit serait la cause de la maladie, la stimulation excessive étant la cause de la dégénérescence des neurones à dopamine.

On a, d'autre part, observé que le glutamate était secrété comme un deuxième canal de communication, plus rapide, par les neurones entre autres dopaminergiques (lié aux cellules gliales?).

- L'ibuprofène contre la maladie de Parkinson ?

Selon une étude menée par des chercheurs américains, l'ibuprofène (contenu dans l'Advil) pourrait jouer un rôle dans la prévention de la maladie de Parkinson. L'étude montre que des patients en ayant pris au moins deux fois par semaine avaient significativement moins de risque de contracter la maladie.

Les chercheurs ont ainsi montré que le risque de développer la maladie neurologique était réduit de près de 40 % chez les individus ayant pris de l'ibuprofène au moins deux fois par semaine.

Cela ne fait que confirmer le rôle de l'inflammation dans le déclenchement des maladies neuro-dégénératives. Le dérèglement du système immunitaire est indubitablement un facteur essentiel du vieillissement.

La Wii aiderait beaucoup les patients atteints du Parkinson.

- Des robots-kinés pour aider les victimes d’AVC

Grâce à ses articulations et à son moteur, il peut guider les bras des patients pour leur faire dessiner un huit, mouvement simple qui paraît pourtant très compliqué à des hémiplégiques.

D'autre part, le café pourrait prévenir les AVC (il réduirait les inflammations, le stress oxydatif et améliorerait la sensibilité à l’insuline).

- Un sonotone dans la bouche

La conduction osseuse n’est pas nouvelle et est déjà largement rependue dans les systèmes de casques auditifs, elle permet en outre de transmettre les ondes sonores sous forme de vibrations dans les os du crâne jusqu’à la cochlée , apportant une aide auditive performante aux personnes souffrant de déficiences.

Pas si étonnant si l'on sait que certains aveugles pourraient voir avec les oreilles ! Pour les autres, le kinect pourrait aider :

On envisage aussi d'utiliser Le Kinect pour détecter les maladies mentales !


Technologie


biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique

- Une chaîne d'assemblage de cellules

Ce sont des gouttelettes d'eau en suspension dans l'huile qui forment des membranes cellulaires en passant dans le canal d'une puce microfluidique. Ces "emballages" synthétiques, faisant entre 20 et 70 micromètres de diamètre, sont assez grands pour contenir l'ADN et toute la machinerie biochimique (ribosome, etc.) d'une cellule synthétique.


- Des carrosseries à base de fibres de bananes et d'ananas

Selon l'avis de scientifiques, des bananes et des ananas entreront dans la fabrication de voitures qui circuleront sur la voie publique d'ici deux ans. Au Brésil, les fibres de ces fruits seront employées dans la construction de carrosseries dotées d'une grande solidité et également de pièces pour les moteurs. On attribue d'étonnantes propriétés à cet alliage de fibres microscopiques de ces fruits et de plastique faisant actuellement l'objet de tests.

Ces matériaux offrent 30% plus de légèreté et trois à quatre fois plus de force qu'un simple plastique. Les fabricants visent la création de pare-chocs, de tableaux de bord ainsi que de panneaux latéraux faits de fines particules de fibres de fruits. Le poids des automobiles s'en trouvera réduit ce qui mènera à économiser le carburant. Certaines de ces fibres atteignent presque le même niveau de résistance que le composant des vestes anti-balles. Ce matériau offre la même imperméabilité que le plastique d'automobile ordinaire en rapport à l'eau, l'oxygène, la chaleur et l'essence.

- Solide comme de l’acier modelable comme du plastique

Une équipe de l’Université de Yale a mis au point un alliage présentant la solidité du métal et la souplesse du plastique.

Certains verres métalliques massifs (BMGS) peuvent être moulés par soufflage comme le plastique sans sacrifier la solidité ou la durabilité qu’offre de métal.

Ces BMGS sont des matériaux récents composés d’alliages de métaux dans lesquels les atomes sont disposés au hasard, par opposition à la structure cristalline dans les métaux ordinaires.

Le coût des matériaux est à peu près le même que l'acier haut de gamme, explique Jan Schroers, mais ils peuvent être traités au même prix avantageux que le plastique. Les alliages sont constitués de différents métaux, de zirconium, de nickel, de titane et de cuivre.

- Des boîtes quantiques construites à l'aide de fullerènes C60

Le graphène lui-même est très prometteur pour des transistors du futur, à la base d’une nanoélectronique encore à naître. Cependant, le graphène lui-même est initialement un très bon conducteur. Or, pour faire des nanotransistors, ceux-ci doivent utiliser des matériaux semi-conducteurs. On travaille donc sur le moyen de former de tels matériaux à partir du graphène.

Loh et ses collègues ont généré ces boîtes quantiques en décomposant du buckminsterfullerène à des températures élevées sur une surface métallique de ruthénium. Le métal agit comme un catalyseur et force les molécules de C60 à se décomposer en amas de carbone.

Ils ont compris qu’ils pouvaient contrôler la densité des amas de carbone et leur agrégation pour obtenir des structures hexagonales de tailles voulues. Surtout, les boîtes quantiques en graphène qu’ils ont obtenues se sont trouvées avoir un gap en énergie, caractéristique des semi-conducteurs, inversement proportionnel à la taille de ces boîtes. Ils avaient donc bien réussi à obtenir une nouvelle voie de synthèse pour la création de nanocomposants électroniques basés sur le graphène.


- Des images nanométriques avec la lumière ordinaire

Normalement on ne peut descendre en dessous de 200 nanomètres avec la lumière visible alors qu'on arrive à 97nm avec cette technique.

- Des mémoires basse consommation en nanotubes

Cela permettrait de n'avoir besoin de recharger son mobile qu'une fois par mois.

- Des processeurs multicoeurs capables de s’autoréparer

Ce processeur baptisé RFD pour Reconfigurable Fabric Device contient un composant qui teste en permanence le bon fonctionnement de ses cœurs et des liaisons de données qui les relient. Si un cœur ou une liaison s’avère défectueux, un gestionnaire de ressources lui aussi intégré dans le processeur réalloue les tâches qui étaient attribuées au cœur défectueux à un autre cœur.

Avec ce dispositif, un processeur multicœur peut continuer à fonctionner quand un ou plusieurs de ses cœurs tombent en panne. Et selon les chercheurs du groupement Crisp, cette réallocation dynamique des ressources ne se traduit pas systématiquement par une perte de performance.

Des industriels européens ont développé une architecture de processeur multicœur qui s’autodiagnostique et peut même s’autoréparer quand un de ses cœurs ou un de ses bus internes connaît une défaillance.

- Une peinture qui transforme les murs en interrupteur

Le designer français Nicolas Triboulot a inventé une peinture sensitive qui convertit la surface sur laquelle on l’applique en interrupteur invisible. Sa commercialisation est prévue cet été.

Comment ça marche ? « La peinture sert de relais invisible. Elle est fournie avec un boîtier électronique miniaturisé qui s’intègre discrètement dans le mur. Ce dernier détecte les contacts et commande l’appareil électrique associé ».

- Un antibuée permanent pour verres

Une équipe de chercheurs de l'Université Laval a mis au point un produit qui fera la joie de toutes les per­sonnes qui portent des lunet­tes. Un revêtement antibuée per­manent mettra fin aux désagréments vécus lors du passage du froid au chaud.

Le nouveau revêtement antibuée pourrait aussi être appliqué sur les pare-brises des voitures et les visiè­res protectrices des travailleurs et des sportifs, et tous les instruments d'optique dont les lentilles des caméras et appareils photo.

Le produit mis au point à Laval est un filet extrêmement mince, 30 nanomètres, qui empêche la formation de gouttelettes en permettant à l'eau de s'étaler uniformément, ce qui ne crée aucune obstruction à la transmission de la lumière.

- Watch Dv, la montre vidéo et audio

Avec sa caméra de 0,3 MP et son lecteur MP3, la Watch DV fait figure d'OVNI dans la scène des montres. Elle est pourvue d’un affichage LED et affiche l’heure grâce à une lumière bleue qui indique les heures et une lumière rouge désignant les minutes. L'objectif sur sa face permet de capturer des photos et des vidéos.

- Après la 3D, l'hologramme

En pratique, le système est simple : 3 projecteurs envoient une image différente sous 3 angles différents , le tout sur un rideau de fumée.

Lorsque le spectateur se déplace autour de l’image, son angle de vue perçoit alors l’une des nombreuses images projetées, donnant une impression de 3D à l’objet ou à l’animation.


- Vidéo : le futur de nos écrans portables

- L'écran tactile transparent 46" sans fil par Samsung

Qui ne rêverait pas de posséder un téléviseur sans le moindre fil qui traine? C'est le challenge que s'est lancé Samsung en présentant un prototype la semaine dernière au congrès CeBIT 2011, un grand écran tactile ACL transparent de 46 pouces d’une résolution 1080p, alimenté simplement par la lumière ambiante. Il suffit de l'équiper d'un transmetteur sans fil pour obtenir donc un écran qui fonctionne sans le moindre fil.

Il y a aussi un portable à écran transparent :

Cela devient une mode.

Et cette technologie n'est pas seulement plaisante à l'œil, elle est aussi plus écologique : un écran transparent consommerait 90% d'électricité de moins qu'une dalle LCD rétroéclairée classique. Ces qualités expliquent que ce genre d'écrans trouvera sans doute leur place dans le marché, intégrés à une pléthore de produits différents.

- Le curseur suit le regard

Réalisé en collaboration par les deux sociétés, d’une part le géant chinois Lenovo et d’autre part Tobii, ce laptop vous permet de diriger le pointeur en fixant l’endroit où vous désirez le déplacer à l’écran.

De même, grâce au suivi du regard des portables 3D sans lunettes n'imposent plus l'immobilité !


- L’evoMouse remplace la souris

Il suffit de poser l’evoMouse sur n’importe quelle surface et de vous servir de vos doigts comme si vous utilisiez un touchpad ou un écran tactile déporté.

Il convient alors de taper du doigt pour cliquer, de réaliser un mouvement plus complexe pour simuler le clic droit ou d’autres gestes multipoints reconnus par le dispositif en guise de raccourcis.


- Des ordinateurs réactifs inspirés de la robotique

C'est de la robotique que viendront de nouvelles interfaces homme-machine, estime Frédéric Kaplan, interrogé par Futura-Sciences. Selon lui, une nouvelle famille d’ordinateurs « robotisés » saura interagir avec nous dans notre environnement quotidien.

Il ne croit pas aux robots humanoïdes, je crois qu'il a tort même s'il y aura sans doute, comme maintenant, plus de robots qui ne sont pas anthropomorphes.


- Un téléphone androïde recouvert de peau pour garder le contact

Long d’environ 20 centimètres, Elfoid P1, c’est son nom, est un téléphone en forme d’être humain asexué ! Recouvert d’un gel de polyuréthane qui imite la peau, il offre pour l’instant des fonctions de communication voix basiques. Un haut-parleur est intégré dans la tête du petit androïde et une lumière implantée dans sa poitrine joue les indicateurs d’état. Rouge en veille, elle devient bleue lorsque le téléphone est allumé.

Mais les chercheurs comptent aller plus loin. Ils travaillent à intégrer des miniactuateurs et une caméra qui permettront de reproduire à distance les mouvements de tête de chaque interlocuteur ainsi que les pressions exercées sur la statuette.

- Prendre un robot par la main

Son principal intérêt, c'est qu'il ne serait pas cher, utilisant des composants standards, en plus d'être interactif et de pouvoir se prendre par la main et l'emmener avec soi.

- Des robots à la peau expressive

- Jazz Connect, la téléprésence d'un robot

Jazz Connect se promène dans les bureaux, dit bonjour, discute et s’intéresse aux documents qu’on lui montre. Loin de là, quelqu’un le pilote à l’aide d’une interface simple, visible à gauche et lancée par un navigateur Internet. C’est la téléprésence, presqu’aussi facile qu’un coup de fil.

Dans le même genre, on peut avoir une salle de classe sans prof.

- Un robot espion qui se cache des intrus

- Des robots hélicoptères pour assembler des structures

D'autres quadricoptères jouent à la balle.

- Un robot mouette géant hyper-réaliste

- Qi, le chargeur universel sans fil

Le salon CTIA Wireless a vu fleurir une multitude de systèmes sans fil, parfois innovants, connectant ensemble téléphones, téléviseurs, ordinateurs ou écran installé dans une voiture. On retiendra aussi l’apparition des chargeurs Qi, à induction, destinés aux téléphones mobiles.

Avec ces chargeurs sans fil, l'utilisateur pose simplement son appareil sur la plate-forme de recharge sans avoir à le brancher. Contrairement à d'autres grandes marques, comme Powermat ou LG avec son LG WCP-700 montré au CTIA Wireless, le chargeur à induction d'Energizer utilise une norme récente, appelée Qi (qu’il faut paraît-il prononcer « tchi », à la chinoise, donc).

- Des chargeurs sans fil pour voitures électriques en test chez Google

- Le tailleur sur mesure du futur

- Un vélo imprimé en 3D

Les vélos en aluminium sont déjà plutôt légers, mais EADS affirme que leur vélo en nylon, baptisé Airbik, est 65% plus léger encore.

- Un vélo sans rayons

- Un ballon-méduse télécommandé

- Le dernier TGV japonais

Développé par East Japan Railway Company et mis en service le 5 mars dernier, le Shinkansen Hayabusa est le tout dernier train à grande vitesse japonais. Ses 300 km/h -320 d'ici 2012- permettront de relier Tokyo à Aomori (Extrême nord du pays) en à peine plus de 3 heures contre 5h30 jusque-là.

C'était avant le tremblement de terre...

- Des villes flottantes

L'idée est un peu folle : sur une structure flottante circulaire de 3 kilomètres de diamètre, appelée cellule, est érigée une tour de 1.000 mètres de hauteur, s'évasant vers le haut pour former une sorte d'entonnoir de 1.000 mètres de diamètre.

Les cellules fonctionnent en autarcie sur l’océan, profitent de la chaleur de la région équatoriale et de la fraîcheur qui règne à un kilomètre d’altitude.

C'est dans cette partie supérieure que vit et travaille la majorité des 10.000 à 50.000 habitants, tandis que d'autres résident en bas, au niveau de l'océan. Là, juste au-dessus de l'eau, se trouvent des champs cultivés, des fermes d'élevage de poissons et des forêts. Dans la tour, des usines produisent les biens et la nourriture

On peut comparer avec les projets de stations spatiales de la NASA en 1970 :


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17 réflexions au sujet de “Revue des sciences 04/11”

  1. Je veux dire : bon l'industrie bon, c'est bien

    relocaliser, et libérer l'industrie, c'est bien, ca peut avoir ses limites

    Le partage des ressources

    Donc on vient forcément a une allocation universelle

    Mais, ca va être dur de l'obtenir

    je sais pas il faudra peut être des millions de mort pour que le ps comprennent comment fonctionne l'économie ( ou s'autorise a être de gauche ?) : en tout cas ce n'est pas encore ca d'après leur dernier torchon

  2. Oui, rien à espérer du PS mais les élections présidentielles vont boucher le paysage et monopoliser les faux débats jusque là. Le fait que Villepin ait repris l'idée d'un revenu universel est quand même le signe que l'idée s'impose malgré les résistance idéologiques qui restent très fortes à gauche. Si le FN reprend aussi l'idée (ce qui n'est pas impossible avec la préférence nationale), l'idée risque d'être encore plus grillée à gauche mais les Allemands pourraient s'y mettre et donner l'exemple ?

    Plus généralement, je me garde d'être trop optimiste et j'ai un peu de mal à croire à l'autarcie. Je ne crois pas qu'on va arrêter les flux, ni d'ailleurs qu'on va manquer d'énergie (sauf pendant la transition). La culture hydroponique est le type même de solution qui ne correspond pas du tout à ce que je peux désirer mais qui aura sans doute une utilité cruciale malgré tout (la majorité de la population est dans les villes), sans être pour autant "La" solution.

  3. Non bien sur l'hydroponie n'est pas LA solution ultime

    mais c'est peut être une valeur clés, meme si elle n'est mis en pratique que par une "minorité" assez grande pour donner l'exemple idéologique : une alternative concrète et visible imposant une valeur équivalente à la hauteur dans la société

  4. Les écologistes sont sur le terrain de la lutte contre les nuisances ce qu'étaient, sur celui des luttes ouvrières, les syndicalistes: des intermédiaires intéressés à conserver les contradictions dont ils assurent la régulation, des négociateurs voués au marchandage (la révision des normes et des taux de nocivité remplaçant les pourcentages des hausses de salaire), des défenseurs du quantitatif au moment où le calcul économique s'étend à de nouveaux domaines (l'air, l'eau, les embryons humains ou la sociabilité de synthèse); bref, les nouveaux courtiers d'un assujettissement a l'économie dont le prix doit maintenant intégrer le coût d'un "environnement de qualité".On voit déjà se mettre en place, cogérée par les experts "verts", une redistribution du territoire entre zones sacrifiées et zones protégées, une division spatiale qui réglera l'accès hiérarchisé à la marchandise-nature. Quant a la radioactivité, il y en aura pour tout le monde.

    Dire de la pratique des écologistes qu'elle est réformiste serait encore lui faire trop d'honneur, car elle s'inscrit directement et délibérement dans la logique de la domination capitaliste, qui étend sans cesse, par ses destructions mêmes, le terrain de son exercice. Dans cette production cyclique des maux et de leurs remèdes aggravants, l'écologisme n'aura été que l'armée de réserve d'une époque de bureaucratisation, ou la "rationalité" est toujours définie loin des individus concernés et de toute connaissance réaliste, avec les catastrophes renouvelées que cela implique.

  5. Il y a beaucoup à critiquer chez les écologistes, je l'ai fait constamment. L'apport d'André Gorz dans "leur écologie et la nôtre" était justement de politiser l'écologie-politique, d'y apporter la division entre la technocratie, d'un côté, et la critique du capitalisme de l'autre. Ce n'est pas un courant qui a beaucoup de succès mais que poursuit EcoRev'. La voie de l'alternative et de la relocalisation, de la réhabitation du territoire, est le contraire de l'écologisme, ne tombant pas sous ces critiques effectivement pertinentes mais qui n'annulent pas des problèmes écologiques très réels. Cela fait longtemps que je dis qu'il y a une nécessite d'une écologie de gauche, d'une gauche réellement écologisée mais on en est encore loin malgré les efforts du PC et du PG.

  6. Faites plaisir à votre intelligence, arrêtez de vous battre contre des caricatures de réactionnaire anti-science en soutane.

    Ou bien suivez quelques réunions d'éminents scientifiques qui prennent très au sérieux la dérive techno-scientifique. On passera les vieux cons à la retraite qui après avoir participé à ce qu'ils dénoncent se rachètent une conscience dans le citoyenisme impuissant.

    Il ne m'a pas échappé en revanche qu'en dehors des combats caricaturaux la dialectique ne cassait pas des briques par ici.

  7. C'est ce qu'il y a de formidable avec le nucléaire techno-scientifique, c'est qu'il a couvert de son ombre tout le futur envisageable (façon laboratoire mondial dont la terre serait la carpette).

    Au fait Olaf, l'auteur vous a répondu sur la page en question le 11 avril. Son texte commence comme ça:

    Des lecteurs auront peut-être été surpris de voir cette page changer de titre au fil des semaines. Initialement je j'avais intitulée "Il faut sortir de ce nucléaire-là". A cette époque j'avais encore l'illusion que des solutions pourraient émerger de technologies de pointe, comme la fusion aneutronique Bore 11 + Hydrogène 1.

    A bon entendeur ...

  8. @felix
    C’est bien d’avoir donné ce lien, qui montre à quel point l'appât du gain rend stupide: sachant que la région est soumise à des tsunamis, ne pas reculer sur les hauteurs proches les parties les plus vulnérables (ou garantes de la sécurité) d’une construction comme une centrale nucléaire, aussi soumise à un tel risque naturel local , afin que cela coûte moins cher. L’esprit scientifique et les connaissances technologies ne sont pas ainsi remises en cause, mais le système capitaliste qui livre la connaissance scientifique à l’inconscience collective de gros connards cupides et de consommateurs crétins!
    J'avais déjà constaté, au niveau de ma petite commune, que la connerie est imparable qui, juridiquement, ne constitue en rien un délit !
    Il est bien ici question de dialectique: comment dépasser la contradiction entre les niveaux extrêmes des connaissances rationnelles théoriques et de la connerie des applications ? Cette revue mensuelle m'intéresse en tant qu'elle montre clairement ce grand écart entre connaissance théorique réfutable et gadgets insipides en vue d'un fétichisme du marché libre

  9. Et qu'en concluez-vous ? Qu'il est plus probable de changer la nature acquise (restons circonspect sur la nature ontologique de l'être qui n'est pas si réductible) de l'être moderne (des sociaux-types, pour le dire façon sociologie classificatrice) ou de voir que la technologie par rétroaction engendre le sociaux-type dont elle a besoin pour se promouvoir en tant que logique corrélative et indépendante du modèle économique (l'économie soviétique ayant, dans sa course à la puissance, au moins aussi bien fait que l'économie capitaliste) ?

    Tiens mais d'ailleurs, c'est que je disais dans mon commentaire précédent : Le dommage n'est donc pas que les moyens les plus effectifs sont employés aux fins les moins souhaitables, mais que ces moyens gagnant chaque jour en effectivité et en démiurgie sont spécialement conçus à la fin la moins souhaitable : la reproduction et le continuel élargissement de la dépendance du genre humain à la vie mécanisée, jusqu'à rendre son règne définitif.

    Le plus dommageable, pour vous le traduire, n'est donc pas que les moyens les plus démiurgiques et efficients soient employés par des scélérats aux fins les moins souhaitables, mais que ces moyens gagnant chaque jour en effectivité et en démiurgie sont spécialement conçus à la fin la moins souhaitable.

    On ne peut pas ignorer la jouissance orgiaque de l'homme technologique par excellence, de l'ingénieur-scientifique. L'homme nietzschéen dans sa noirceur, celui dont l'hubris culmine dans l'essai nucléaire, qui est la jouissance technologique pure et que chacun peut expérimenter en mesurant la jouissance qu'offre la puissance technologique (du volant de la voiture à la recherche sur "google"). Il ne faut pas être philosophe pour voir dans la frénésie de la recherche techno-scientifique l'armement divin de la théologie chrétienne, le programme nietzschéen de donner à l'homme toute la puissance qu'il avait mis sur le nom de "dieu". Et le nucléaire, c'est évidemment le nouveau dieu d'une nouvelle caste dévoué à un dieu solaire enfin réel : le feu stellaire qui brûle dans le cœur d'un réacteur.

    Il pourrait paraître grossier d'assimiler des êtres si rationnels à de nouveaux moines en blouse blanche dont les paroles auraient remplacé celle des prêtres, etc pourtant notre sidération face au nucléaire caractérise tout d'une arme divine - sidération si fréquente au sujet du nucléaire. Le dieu chrétien est sidérant et transcendant dans le corpus chrétien.

    La vraie catastrophe n'est pas la panne de tel circuit de refroidissement mais l'existence d'une technologie aussi puissante que dangereuse, dont les ingénieurs, les politiques et les économistes de tous modèles ont tous intérêt direct ou indirect à minorer voire à dénier la dangerosité. La réalisation d'un mythe gréco-biblique (le dieu plutonien lâchant le feu sur les villes corrompues) obscurcit la réalité mortelle du nucléaire. Les technologies de mort, même maquillées en fée électricité, sont toujours totalitaires : comme l'est la jouissance technologique.

  10. Felix

    Sortir du nucléaire ne devrait pas poser trop de problèmes, vu que sa production annuelle mondiale représente 2% du total, du bruit de fond.

    Sinon le solaire ou l'éolien etc...ne sont pas très opérationnels et si ils produisent peu de CO2 consomment bien d'autres ressources limitées aussi, matériaux en tous genres, surfaces au sol, eau...

    Alors JP Petit dit avoir la soluce, plus de nucléaire, même fusion, quoique ce ne soit pas clair dans son texte puisqu'il laisse entendre que la Z machine fonctionne mais que les US gardent l'info brouillée, car il voudraient aussi se servir de ces recherches pour faire des armes dont on se demande ce qu'elle apporteraient de plus que celles actuelles, peut être des bombes vertes détruisant tout mais sans pollution radioactive ?

    Sinon vous faites preuve de beaucoup d'hubris dans vos imprécations contre un prétendu totalitarisme technique qui fait penser aux imprécateurs de l'inquisition contre ceux qui remettaient en cause les dogmes religieux.

    Sinon elle est où votre jouissance à vous, l'éructation des exorciseurs agitant leur crucifix post moderne ?

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