Revue des sciences août 2012

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Ne pas surestimer nos moyens

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Passée la période des élections et des espérances révolutionnaires les plus folles, nous voilà revenus au sol et la situation est encore plus catastrophique qu'on ne veut bien le dire. Tout semble perdu sur tous les fronts avec des marges de manoeuvres réduites à la portion congrue. Dream is over. Le plus grave, on ne le répétera jamais assez, ce sont les problèmes écologiques qui s'annoncent de plus en plus insolubles avec le développement des pays les plus peuplés (après Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud, qu'on désigne sous le nom de BRICS, voici venir les « Next eleven » dont l'économie décolle : Bangladesh, Égypte, Indonésie, Iran, Corée, Mexique, Nigeria, Pakistan, Philippines, Turquie, Vietnam...) alors qu'on se dirige vers un pic de population où la pression sur les ressources sera à son maximum. Dans l'immédiat, ce sont les problèmes économiques qui sont destinés à s'aggraver durablement en attendant le krach de la dette et le retour de l'inflation. La pression budgétaire se combine à la pression du développement des autres continents pour démanteler les protections sociales et mettre à mal notre "modèle européen".

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Jacques Robin, souvenirs mêlés

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A part mon intérêt pour les sciences et une interdisciplinarité qui s'exprimait déjà dans mon "Prêt-à-penser" de 1994, rien ne me destinait à m'intéresser au GRIT, un de ces rares think tank à la française que Jacques Robin avait fondé sous le nom de "groupe des dix" en 1966 avec Henri Laborit et Edgar Morin. J'étais dans un tout autre univers, plus préoccupé de Debord et Lacan, bien que prenant mes distances avec l'un comme avec l'autre, et plutôt entre Rimbaud et Brel. En tout cas cela me semblait bien trop biologisant, presque hors sujet. Ce en quoi je me trompais lourdement car la théorie de l'information et la théorie des systèmes qu'ils exploraient sont bien au coeur de notre époque.

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Passage (difficile) sous wordpress

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Mon blog, qui prenait la suite le 20/10/05 du site "Ecologie Révolutionnaire" créé en avril 1997 chez wanadoo.fr, était sous dotclear jusque là, d'abord chez jeanzin.free.fr puis jeanzin.fr.

Pour des raisons essentiellement techniques, on vient de passer très difficilement sous wordpress. J'utilise le thème par défaut (Twenty Eleven) avec un thème hérité (child) pour les modifications de présentation (css). Le plus débile, c'est qu'on soit obligé de modifier "functions.php" (notamment pour la pagination) ce qui est dangereux et peut tout bloquer. Ce qui est le plus débile dans wordpress en général, c'est l'éditeur visuel qui supprime les "<br>", ce qui pourrait se comprendre mais aussi les <br clear="all"> ce qui empêche toute mise en page ! On n'imagine pas une telle bêtise et fière de l'être avant d'utiliser ce qui est pourtant devenu un standard mondial [pour l'instant je m'en tire avec <div class="clear">&nbsp;</div> mais j'évite l'éditeur visuel]. On est tout autant estomaqué de voir qu'on nous impose un traitement des guillemets mal programmé qui donne des aberrations (heureusement on peut le déconnecter mais dans functions.php encore). Ce que je regrette le plus de Dotclear, c'est la syntaxe wiki (bien mieux que Markdown et beaucoup moins pénible que le html). Sinon, bien sûr, les compteurs des pages ont été remis à zéro à cette date.

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Revue des sciences juillet 2012

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Une seule solution, la fédération

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Il n'y a pas eu de miracle grec. En fait, hein, il n'y a jamais de miracle. On peut bien sûr trouver que notre chambre toute rose à nous est un véritable miracle dans une France rancie et xénophobe, mais c'est un tout petit miracle. On ne sent aucune velléité de mobilisations sociales capables d'en tirer parti comme en 1936. Pour la relance promise, il ne faut pas s'imaginer qu'elle puisse être à la hauteur alors que la crise est loin d'être finie, qu'elle n'est pas du tout limitée à la Grèce et que la pression des marchés risque de rogner encore des protections sociales pourtant de plus en plus vitales. Il y a bien eu quand même le miracle des révolutions arabes qui ont lancé un mouvement mondial d'agitation mais dont le résultat est bien éloigné, pour l'instant du moins, des espoirs les plus fous des révolutionnaires comme de ceux des démocraties occidentales...

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Pour une philosophie de l’information

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Il semble que la philosophie soit restée bloquée sur la question du langage sans arriver à intégrer la notion d'information sinon pour faire une critique superficielle de sa trivialité. C'est d'autant plus fâcheux qu'elle se trouve incapable dès lors de penser notre actualité qui est celle de l'ère de l'information, justement. Des actualités, il ne sera pas question ici pourtant, ni des journaux d'information ni même de la communication ou des réseaux, mais de considérations qui paraîtront beaucoup plus inactuelles sur le concept lui-même d'information tel qu'il s'est manifesté dans le numérique et l'informatisation du monde. Aussi bien les sciences que les modes de vie en ont été profondément affectés sans que cela ne semble avoir beaucoup préoccupé les philosophes, sinon pour de vaines condamnations morales tout-à-fait inutiles alors que ce sont ses catégories qui devraient en être bouleversées.

C'est ce qu'on va essayer de montrer par ce qui relie information et finalité tout comme ce qui sépare l'émetteur du récepteur, l'information du fait, le logiciel du matériel, dualisme fondamental du corps et de l'esprit qui nous coupe de la présence immédiate mais devrait permettre de fonder un véritable matérialisme spirituel. De quoi renouveler le sens de la vie comme incertitude de l'avenir sans laquelle il n'y a pas d'information qui vaille. Il serait téméraire de vouloir déduire de prémisses si générales des conclusions un tant soit peu politiques mais on pourrait tirer tout de même de cette base, qui semble si mince, une éthique de la réaction et de la correction de nos erreurs, en tout cas donner un nouvel éclairage à des questions plus anciennes.

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Revue des sciences 06/12

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Du revenu garanti aux coopératives municipales

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Pour publication, suite au colloque à Montreuil pour un revenu social, les 30 et 31 mars 2012 (où je n'étais pas) j'ai dû fusionner, et améliorer, les deux articles que je leur avais écrit (Un revenu pour travailler et Des coopératives municipales pour des travailleurs autonomes).

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Au-dessus du vide

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Je me suis demandé comment on pouvait souhaiter que les choses s'arrangent au mieux, à supposer même qu'on ait des dirigeants exceptionnels, mais de quelque façon que j'envisage la question, je ne vois que la nécessité de précipiter la chute au plus vite maintenant. Peut-être un manque d'imagination de ma part mais il y a de bonnes raisons de penser qu'on ne pourra pas s'en sortir sans passer par le défaut de paiement, des dévaluations massives et un retour de l'inflation, pas seulement pour les Grecs mais une bonne partie de l'Europe et les Etats-Unis au premier chef. C'est un peu répétitif de ma part mais il y a indéniablement encore un risque de krach de la dette, d'éclatement de l'Europe, de désordres monétaires et de tensions internationales. Il vaudrait mieux crever l'abcès que de faire inutilement durer le supplice.

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Prendre le parti pour le tout

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Les élections présidentielles, sont les élections les plus folles, celles qui donnent lieu régulièrement aux espoirs les plus démesurés. On nous promet de changer le monde tous les 5 ans avec force moyens de communication et foules rassemblées. Crise oblige, cette fois, plus que les autres, une bonne part de l'électorat a même cru que cette élection pourrait déboucher sur une véritable alternative et non sur une simple alternance. Même le président en place s'est cru obligé de jouer la rupture avec soi-même ! Or, ce qui frappe derrière le triomphe des discours qui prétendent se faire l'expression des désirs collectifs, c'est une forme partagée d'hallucination collective qui mène à s'illusionner sur une possible victoire en prenant la petite partie qu'on représente pour le tout d'un peuple fantasmé. Chacun parle au nom du peuple mais pas du même peuple à chaque fois...

Ce n'est pas parce qu'un président est élu avec un peu plus de 50% des voix qu'il n'y a pas presque une moitié de l'électorat qui n'en voulait pas et qui ne va pas disparaître soudain du paysage comme par enchantement. C'est ce qu'on ne veut pas reconnaître, l'existence des autres. Il est un fait qu'il y a des gens de droite et même des fachos comme il y a des staliniens à gauche, la diversité est infinie qu'on voudrait ramener à l'unité d'un peuple qui ne se soude pourtant que dans la guerre (si ce n'est le sport), n'ayant alors de commun que son ennemi (tout comme l'unité d'un parti se limite à son adversaire). Prétendre parler au nom du peuple, du prolétariat, des femmes, des écologistes, etc., est une imposture qui se dénonce d'elle-même la plupart du temps par les scores infinitésimaux de ceux qui y croient pourtant dur comme fer mais ce n'est guère différent quand c'est une majorité qui se prend pour la volonté générale. En soi, la démocratie majoritaire a quelque chose de totalitaire impliquant la domination d'une moitié de la population sur l'autre, ce à quoi on devrait opposer une démocratie des minorités plus juste dans la détermination d'un intérêt général moins partisan.

Il semble bien cependant qu'admettre cette diversité des opinions et des intérêts soit un peu trop difficile. Cela ne nous condamnerait-il pas à l'impuissance, à devoir toujours composer avec l'ennemi ? Impossible de s'y résoudre, ce serait accepter trop d'injustices et nous dépouiller de notre humanité même avec la liberté de choisir notre destin, ce serait la fin de nos rêves et de nos si belles utopies. Plutôt la guerre !

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Revue des sciences 05/12

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Des coopératives municipales pour des travailleurs autonomes

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Comme on le voit bien, colloque après colloque, il n'y a pas du tout d'unité du revenu garanti dont les différentes versions expriment toute une gamme de positions politiques différentes. C'est qu'on ne peut donner sens à un dispositif isolé qui dépend du rôle qu'on lui fait jouer dans l'organisation sociale. Cela peut aller de la simple mesure sociale, d'un palliatif du marché du travail assurant une consommation minimum, jusqu'à l'élément d'un nouveau système de production relocalisé qui change la façon de produire en donnant accès au travail choisi. C'est uniquement grâce à un ensemble de dispositifs faisant système (production, revenu, échange) qu'un revenu garanti permettrait de sortir du salariat capitaliste et de passer de la sécurité sociale au développement humain, mais surtout de la consommation à la production, de la valorisation des marchandises à celle des oeuvres (de l'avoir à l'être comme disent les publicitaires).

Dans cette optique, le revenu garanti constitue effectivement pour beaucoup la condition d'un travail autonome et du travail choisi, ce qui est bien dans ce cas un revenu pour travailler (et qui donc s'auto-finance en partie) même si on ne doit pas y être obligé du tout, condition de la liberté du travail (et de prendre le temps d'élaboration, de formation, d'expérimentation, de soins, etc., sans oublier le temps de vivre évidemment!). La difficulté, comme toujours, c'est de tabler sur la liberté individuelle plutôt que la contrainte mais s'il est exclu d'obliger quiconque à un travail autonome (ni à une quelconque contrepartie productive d'ailleurs), cela n'empêche pas de l'encourager, de le rendre possible, d'y inciter par toutes sortes de mesures.

Ce serait la fonction des "coopératives municipales" de fournir, quand c'est possible, les conditions matérielles et humaines du travail autonome permis par un revenu garanti, offrant ainsi à tous une alternative au marché du travail et à l'emploi salarié dans une entreprise marchande.

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Voilà le travail !

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Il est tragique de voir qu'on voudrait interdire les licenciements au moment où c'est le CDI qui va disparaître, ce qui n'est qu'un exemple de volontarisme aveugle ne pouvant que mener à l'échec par refus de s'adapter à un nouvel environnement. On ne fait certes pas ce qu'on veut, obligés de tenir compte de la réalité, notamment de l'évolution des rapports de force aussi bien que des nouvelles forces productives, ce qui ne veut pas dire qu'on ne pourrait rien faire du tout, encore moins qu'on devrait accepter sans rien dire son misérable sort. Tout au contraire, notre époque est pleine de promesses d'une vie meilleure, d'une "libération du travail" qui serait le passage du travail forcé au travail choisi, ce qui n'est pas rien ! Seulement, au lieu de saisir cette chance, on préfère caresser l'illusion d'un retour en arrière au nom d'un pouvoir politique très surévalué.

Le seul pouvoir du politique, c'est de tirer parti des potentialités du temps, de la « richesse des possibles » qui ne se confondent absolument pas avec toutes les rêveries qu'on a pu faire et qui n'ont jamais en rien changé le monde. En refusant de se tourner vers l'avenir et de nouveaux droits, on risque simplement de perdre tous nos droits sociaux acquis de haute lutte. Le diagnostic sur les transformations du travail à l'ère du numérique et toutes les possibilités que cela pourrait nous ouvrir est donc absolument essentiel pour abandonner les stratégies perdantes. Hélas, c'est complètement inaudible encore, on préfère les vieilles rengaines auxquelles on est habitué et qu'on se remémore avec émotion, mais les faits son têtus !

Dans ce contexte, il ne m'a pas semblé complètement inutile de rassembler un certain nombre de mes textes sur le travail pour qu'on prenne justement un peu plus le travail au sérieux, tel qu'il est aujourd'hui, et qu'on admette qu'il ne s'agit pas seulement d'avoir un travail et de perpétuer l'ancienne subordination salariale mais de se préoccuper du contenu du travail et de la liberté dans le travail (le travail d'un homme libre). Au lieu de se bercer de l'illusion d'une fin du travail ou cultiver au contraire la nostalgie de la société salariale sur laquelle on reste bloqué, il faudrait se rendre compte à quel point, pour une bonne part de la population, changer le travail changerait réellement la vie (sans parler de la relocalisation de l'économie et de la sortie du productivisme consumériste). C'est cela qui est à portée de notre main, ou plutôt qui est notre avenir, la sortie du capitalisme par le travail autonome et non pas le national-capitalisme à la mode. Ces transformations du travail qui changent notre vie, c'est au niveau local, dans notre vie la plus quotidienne qu'elles devront s'enraciner, et c'est là, dans notre rayon d'action, qu'on pourrait s'y mettre sans tarder.

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Revue des sciences 04/12

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Comment peut-on être de droite ?

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Il ne fait aucun doute pour moi, qu'être de droite, c'est être un salaud, égoïste et violent envers les autres, partisan du colonialisme, de l'esclavage, de l'extermination des pauvres, du rejet des immigrés, du mépris des faibles, de la dictature de l'argent, si ce n'est de la dictature tout court. On voit bien tous les thèmes défendus par la droite, de la sécurité ou la xénophobie à la défense des riches ou de la réussite individuelle, en tout cas de la culpabilisation des assistés, toute la barbarie humaine même bien refoulée. On sait que Sarkozy a bâti sa carrière sur le refus de s'excuser d'être de droite, légitimant au yeux de ses partisans soulagés les positions les plus immorales (sa réplique habituelle étant "on ne va pas se gêner !").

Un livre qui vient de paraître voudrait nous persuader que c'est une erreur de perspective de la gauche d'avoir une idée si négative des électeurs de droite, qui seraient eux, plus clairvoyants sur les gauchistes ! Certes, il n'est pas imaginable qu'il n'y ait une droite et une gauche mais il est assez ridicule de vouloir réduire cette division constitutive des démocraties à une question biologique entre réformateurs et conservateurs, refoulant les déterminations sociologiques beaucoup plus prégnantes. Qu'il y ait une droite raisonnable, pourquoi pas, celle que représenterait le prétendu "Parti Socialiste" par exemple serait encore acceptable, mais les droites actuelles ne semblent pas si bien intentionnées.

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Changer de système de vote

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La revue Pour la Science du mois d'avril a fait un dossier assez engagé sur les élections, que ce soit sur l'énergie, la sécurité ou la santé, ce qui est quand même assez étonnant pour cette version française de Scientific American. Le plus intéressant, qui m'a semblé mériter un article à part, c'est la proposition de 2 mathématiciens, Michel Balinski et Rida Laraki, reprise du rapport d’Olivier Ferrand pour Terra Nova "Réformer l’élection présidentielle, moderniser la démocratie", qui consisterait à remplacer le vote par une sorte de note attribuée aux candidats : Excellent, Très bien, Bien, Assez bien, Passable, Insuffisant, à Rejeter. Ne votez pas, jugez  ! La proposition est certes critiquable mais elle mérite assurément réflexion.

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New Age, le retour

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La mode est au revival de ce qu'on croyait enterré depuis longtemps, occasion de rappeler que rien ne se perd d'un passé qu'il ne suffit pas de refouler. Ainsi, il n'a pas suffi de la victoire de 1945 pour supprimer tous les fascistes, de même que l'écroulement de l'URSS n'a pas été la disparition de tous les communistes de la terre, même réduits à la portion congrue. Ce n'est pas seulement que ces idéologies survivent et reviennent nous hanter mais que les nazis et les staliniens sont encore parmi nous sous d'autres habits néolibéraux ou religieux. Cependant, l'histoire ne se répète pas et les idéologies comme les gens évoluent dans l'après-coup de l'expérience et la confrontation avec de nouveaux contextes. Les fascistes d'aujourd'hui ne sont pas aussi abjects que les fascistes d'hier, de même que les communistes qui restent ont beaucoup changé et perdu de leur assurance. Qu'on assiste à une résurgence du passé qui se donne en spectacle ne veut pas dire que ces idéologies tournées vers un temps révolu auraient un quelconque avenir en dépit du retour critique dont elles auraient été capables.

Le nouveau monde numérique dans lequel nous sommes entrés exige de toutes autres idéologies et même un complet renversement des valeurs par rapport au monde industriel qui s'achève. S'il faut absolument revenir en arrière pour trouver un appui historique, après le retour à la crise de 1929, à la Commune de 1871, voire à la Bastille de 1789, pourquoi pas revenir à 1967 dont le mouvement des occupations n'est pas si loin ? Là aussi, il ne faut pas s'attendre à devoir reprendre toutes les extravagances du New Age, le travail de l'histoire devant permettre de balayer ses naïvetés et ses outrances, mais c'est quand même plutôt dans ce sens qu'il faudrait aller plutôt qu'un retour au XIXè ou aux 30 glorieuses. Nous avons besoin de l'expression du nouvel esprit du monde, celui des pirates, de l'intelligence et du jeu, de nouvelles valeurs pour une ère nouvelle soucieuse des questions écologiques autant qu'éprise de liberté tout comme à l'époque psychédélique mais avec les réseaux numériques en plus.

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La crise et le déclin de l’Occident

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4 ans ! plus de 4 ans déjà que cette crise systémique a commencé et qu'on nous promet qu'on en voit la fin, qu'elle est déjà derrière nous, qu'elle est circonscrite alors qu'on attend toujours son dénouement qui tarde à venir pendant que les pays tombent un à un sous le poids de leur dette. Ce n'est pas fini et pourrait durer longtemps encore. Le temps de l'histoire est bien trop lent pour nos vies humaines, on se lasse vite de redire tout le temps la même chose. J'avais déjà averti qu'un pilotage à vue pouvait retarder assez longtemps les inévitables conséquences de cette crise : krach de la dette, effondrement du dollar et retour de l'inflation qui devraient inaugurer un nouveau cycle de Kondratieff (de croissance). Il faut dire que les moyens employés sont démesurés, se chiffrant en milliers de milliards, ce qui donne à chaque fois l'impression d'une situation maîtrisée alors qu'on se met dans une position très instable, comme en surfusion où le moindre incident déclenche une nouvelle crise encore plus grave ! C'est effectivement une caractéristique de ces crises systémiques, plus on les retarde et plus elles s'aggravent...

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Revue des sciences 03/12

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