Revue des sciences 10/11

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Revues : Pour la Science - La Recherche 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

La nouvelle du mois, c'est bien sûr la possibilité (à confirmer) que des neutrinos énergétiques dépassent très légèrement la vitesse de la lumière. On attendait une révolution de la physique du LHC, et c'est d'une expérience apparemment beaucoup plus simple que la surprise est venue. Les progrès de l'étude du cerveau et de son interface avec le monde du numérique sont toujours aussi époustouflants même s'ils restent très primitifs. On ne peut dire que les nouvelles soient bonnes du côté du climat ni de l'explosion de la consommation d'énergies fossiles. On a beaucoup parlé aussi du risque de se prendre un satellite sur la tête dont on avait perdu le contrôle, mais, si le risque est assez faible effectivement qu'il tombe sur des terres habitées, cela n'empêche qu'avec leur multiplication, un jour une grande ville pourrait en faire les frais. La guerre des brevets devient de plus en plus absurde, Apple venant par exemple de déposer un brevet pour équiper les smartphones et tablettes d'alimentations solaires. Du coup, 180 juristes du monde entier se révoltent en montrant qu'on a piraté le droit de propriété intellectuelle. On le savait aussi, mais une étude montre qu'on peut nous espionner par internet, au moins notre mobilité et les transferts de fichier. Il faut s'y faire, internet est un espace public, la seule façon de se cacher est de ne pas l'utiliser ou de se servir de leurres. Certes, le contrôle d'internet et l'exploitation de nos données personnelles continuent à s'étendre (on prétend même prévoir les révolutions en analysant les messages twitter) mais pas sans rencontrer des contre-feux. La technologie ne nous assure d'aucune liberté, elle est simplement prise dans une course entre la constante pression de la mise sous contrôle de nouvelles plages de liberté et le développement de nouvelles potentialités ou de contournement de ces tentatives de contrôle, dans une fuite en avant où il semble que nos libertés dépendent d'une certaine avance technologique. Cela n'empêche pas que le télétravail décolle même si c'est avec pas mal de retard sur ce qu'on annonçait (voir aussi une étude sur le travail en 2030 mais, en attendant, on devrait avoir un chômage de masse sur la période 2012-2015 au moins).

Le vert est identique au bleu, c'est une illusion d'optique d'autant plus difficile à croire de les voir si différents que l'image est statique !


Pour la Science no 408, L'héritage de Galois


- Maladies mentales : les oubliées des pouvoirs publics

Plus de 30 pour cent de la population européenne souffrent d'une maladie touchant le cerveau. Il est temps de faire de la recherche sur le cerveau une priorité.

Quelles sont les principales pathologies identifiées ? Les troubles liés à l'anxiété (et avec elle les différents types de phobie) sont les plus fréquents (14 pour cent), puis viennent les insomnies qui touchent 7 pour cent de la population, la dépression grave (6,9 pour cent), les troubles psychosomatiques (6,3 pour cent), la dépendance à l'alcool et aux drogues (4 pour cent), les troubles de l'attention avec hyperactivité (5 pour cent de la classe d'âge la plus jeune) et les démences (1 pour cent des 60-65 ans et 30 pour cent des plus de 85 ans).

Il faudrait ajouter que le stress est cause de nombreuses maladies plus du tout mentales. Dans les 30% il y a un peu de tout (anxiété, insomnie, dépression, addictions, etc.) mais le plus effrayant, c'est le 30% de démences après 85 ans. C'est effectivement, une priorité sociale qui n'est pas assez prise en compte avec l'allongement de l'espérance de vie.

- Recycler le béton, p17

Les quantités de béton rejetées par les chantiers de démolition sont énormes. Seule la moitié environ de la masse de ces déchets est recyclée.

Le béton est, juste après l'eau, le matériau le plus consommé au monde. Chaque habitant de la planète en consomme en moyenne un mètre cube par an. Il est donc légitime de se poser la question du devenir de ce matériau arrivé en fin de vie. En France, les déchets du secteur du bâtiment et des travaux publics représentent près de 300 millions de tonnes par an, dont 36 pour cent sont des produits à base de béton, pour lesquels on estime que seule la moitié est recyclée.

Les premiers essais sur le recyclage des bétons ont débuté aux États-Unis et au Japon à la fin des années 1970. En France, ce n'est qu'à la fin des années 1980 qu'est née, en région parisienne, l'idée de transformer les blocs de béton en matériaux valorisables dans les travaux publics. Elle consiste à broyer le béton, comme on le ferait avec une roche, afin d'en extraire une grave (mélange de sables et de gravillons).

- Seuls dans l'Univers?, p54

Malgré la découverte de nombreuses planètes extrasolaires, l’existence d’une civilisation extraterrestre dans notre région de la Galaxie serait peu probable.

On ne va pas revenir sur tous les arguments avancés, confirmant ce que j'avais établi dans l'article de 2006 "Seuls sur la Terre ?", si la vie bactérienne doit être relativement courante dans l'univers les conditions d'une longue évolution le sont beaucoup moins. J'ai trouvé très pertinent qu'on retourne le "principe anthropique" (dans sa version forte, finaliste) en "principe misanthropique" étant donné le caractère exceptionnel des conditions terrestres et de l'histoire de notre planète. Le principe anthropique reste valable dans sa version faible (contingente) qui est une tautologie : nous sommes sur une planète qui permet notre existence !

Le « principe anthropique » est l’idée que les conditions dans l’Univers sont remarquablement bien ajustées pour que la vie émerge, puisque nous sommes là. Il me semble que l’on pourrait aussi énoncer un « principe misanthropique », stipulant que les environnements possibles dans l’Univers sont si vastes, variés et peu appropriés, au moins à un moment quelconque durant les trois ou quatre milliards d’années que met la vie intelligente à émerger, qu’il est peu vraisemblable que celle-ci se développe et se maintienne.

Ainsi, malgré le discours enthousiaste souvent tenu sur la vie extraterrestre, tout indique que nous sommes probablement seuls, isolés comme les habitants d’une île magnifique, mais éloignée de tout. Dans 100 générations, l’humanité n’aura sans doute toujours pas reçu de signaux cosmiques intelligents.

- Histoire de l'oeil, p32

L'histoire de l'apparition des yeux est fascinante à plus d'un titre. D'abord, il faut s'imaginer que le monde de la vie a été très longtemps aveugle, communiquant surtout par l'odorat et des hormones, c'est-à-dire par la chimie. L'apparition de l'oeil aussi bien chez les insectes que chez les vertébrés change complètement le théâtre de la vie et les rapports entre prédateur et proie. On n'est plus dans l'automatisme mais déjà dans le cognitif et la représentation de l'espace, l'environnement se se réduit plus à des saillances et des prégnances mais devient de plus en plus abstrait à mesure que la perception devient précise et donc objective. Cela ne fait que 500 millions d'années que la vie se trouve sous les regards et sort de l'obscurité, notre monde visible n'est donc pas si vieux. L'article par contre ne mentionne pas le fait que l'oeil de nombreuses espèces ne voit que les mouvements, ce qui réduit les capacités de représentation alors que la vibration de notre oeil permet de voir les choses immobiles, impliquant un saut cognitif.

L'autre intérêt de l'histoire de l'oeil, c'est de réfuter les théories créationnistes ou de l'auto-organisation qui voudraient en faire un miracle émergeant d'un seul coup, complexité irréductible ne pouvant pas être décomposée... On voit au contraire qu'on part d'un simple capteur lumineux ayant la fonction d'horloge circadienne (comme la glande pinéale, notre 3ème oeil) et qui se perfectionne petit à petit, améliorant les performances perceptives dans un temps relativement court de 100 millions d'années sous la pression sélective et en même temps que l'acquisition de la mobilité (les premiers animaux étaient semblables aux plantes, un peu comme les coraux).

Ce que montre aussi cette évolution, c'est que la fonction crée bien l'organe, malgré qu'on en ait, du moins qu'elle le perfectionne et améliore petit à petit ses performances (par contre perdre la fonction en vivant dans le noir, c'est perdre aussi la vue).

Enfin, la genèse de l'oeil dans l'embryon manifeste que l'ontogenèse récapitule presque toujours la phylogenèse, traces de notre histoire et d'une complexité qui se construit par paliers (par exemple en introduisant une interface entre capteur et neurone ou bien en ajoutant une couche à la cornée).

L'oeil donne ainsi un point de vue privilégié sur l'ensemble des mécanismes de l'évolution mais, si notre oeil remonte aux lamproies avant même les poissons à mâchoire, on apprend que l'oeil des céphalopodes (poulpes et calmars) serait supérieur au nôtre, ne possédant pas de point aveugle, entre autres.

- Le dernier grand réchauffement, p41

De nouveaux indices suggèrent que le plus brutal des réchauffements climatiques préhistoriques s’est fait à un rythme modéré comparé à celui que nous connaissons aujourd’hui.

Moi qui avais fini par me persuader que le pire n'était pas aussi sûr que je croyais, voilà qui ravive les craintes des hypothèses extrêmes que j'avais envisagées d'un emballement du réchauffement par fonte du pergisol et du méthane marin. Non seulement nous reproduirions l'enchaînement qui a conduit au maximum thermique du Paléocène-Eocène, il y a 56 millions d'années, mais à un rythme beaucoup plus rapide ne laissant aucune chance à l'adaptation des organismes. S'il faut mettre un bémol à ce catastrophisme, c'est parce que ce n'est quand même pas pour demain, que le passage aux énergies renouvelables est quand même plus que probable désormais et que nous ne sommes pas entièrement dépourvus de moyens d'action, mais on va avoir très chaud...

Ce qui est amusant, c'est que l'emballement climatique du Paléocène-Eocène aurait aussi commencé par le charbon, la séparation des continents et la remontée de lave brûlant les sédiments riches en carbone. Ensuite, la mer se serait acidifiée avant de libérer de grandes quantité de méthane bouillonnant tout comme la fonte des terres gelées. J'ai toujours été très étonné que le GIEC ne fasse pas mention de ce risque majeur, sans doute pour ne pas entamer sa crédibilité mais c'est bien ce risque pourtant qu'il faut absolument éviter, le reste étant beaucoup plus marginal, l'article ayant l'avantage de focaliser l'attention sur la vitesse du réchauffement plus que sur son amplitude (c'est bien là où la notion de délai de Bruno Villalba pourrait être utile), sauf que le délai pour arriver à ces extrémités dépasse largement le siècle et qu'il est bien difficile de se projeter si loin.

D’autres réactions en cascade ont sans doute participé au pic de réchauffement, libérant encore davantage de carbone des réservoirs de la terre ferme. Les sécheresses provoquées par le réchauffement dans de nombreuses régions, dont l’Ouest des États-Unis et l’Europe de l’Ouest, ont vraisemblablement exposé les forêts et les tourbières au dessèchement et, dans certains cas, à des incendies généralisés. Le dessèchement, la cuisson ou la combustion de tout matériau vivant ou riche en matière organique émet des gaz à effet de serre. Les feux couvant dans les tourbières et les veines de charbon, que l’on a parfois vu durer des siècles à l’époque moderne, ont pu entretenir un dégagement soutenu.

Finalement, le scénario qui correspond le mieux aux données récoltées sur le terrain suppose que, durant le maximum thermique de la limite Paléocène-Éocène, 3 000 à 10 000 gigatonnes de carbone se sont répandues dans l’atmosphère et l’océan, soit beaucoup plus que ce qu’ont pu fournir les volcans et les hydrates de méthane ; le pergélisol ou la tourbe et le charbon ont donc dû aussi jouer un rôle dans cette libération de carbone.

Cette estimation de la quantité de carbone dans l’atmosphère et les océans est parmi les plus élevées. Mais l’évaluation de la durée du dégagement de gaz est encore plus surprenante : d’après notre modèle, il se serait étalé sur environ 20 000 ans, une durée entre 2 et 20 fois plus longue que toutes les estimations précédentes. Cet étalement signifie que le dégagement gazeux s’est produit à une vitesse inférieure à deux gigatonnes de carbone par an, soit bien plus faible que la vitesse de dégagement des gaz à effet de serre dans l’atmosphère observée aujourd’hui : les concentrations de dioxyde de carbone augmentent probablement dix fois plus vite actuellement.

Le changement climatique actuel se produit à une vitesse folle. En quelques décennies, la déforestation, les automobiles et les centrales à charbon de la révolution industrielle ont augmenté de plus de 30 pour cent la quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère : aujourd’hui, chaque année, nous injectons neuf gigatonnes de carbone dans l’atmosphère. Selon les projections, qui prennent en compte l’accroissement de la population et l’industrialisation des pays en développement, cette quantité pourrait atteindre 25 gigatonnes par an avant l’épuisement de toutes les réserves de combustibles fossiles.

Là-dessus, NewScientist réclame, avec toute la candeur scientiste, tout le pouvoir aux ingénieurs qui savent très bien comment nous tirer d'affaire, et, il est un fait qu'on aurait les moyens de s'en sortir mais le facteur politique et humain est dénié ici tout-à-fait vainement (de l'ordre de l'incantation religieuse).

- Les robots font de la science, p68

Sous ce titre ronflant, ce n'est guère plus que l'automatisation d'expériences répétitives comme de chercher la fonction des gènes. Ce qui manque sans doute le plus à l'intelligence artificielle pour s'égaler à la nôtre, c'est la capacité d'abstraction et de généralisation, permettant non seulement d'apprendre mais d'apprendre à apprendre et ne pas limiter la recherche à l'épuisement d'une combinatoire, même améliorée pour tenir compte des coûts.

Notre robot, Adam, n’est pas un humanoïde ; c’est un laboratoire automatisé qui remplit un petit bureau. L’équipement comprend notamment un congélateur, trois robots pour manipuler les liquides, trois incubateurs, une centrifugeuse, et chaque composant est automatique. Adam a aussi un « cerveau » réalisant des calculs : c’est un ordinateur qui fait des raisonnements, contrôle les ordinateurs individuels actionnant le matériel, et compare les résultats des expériences à ceux prédits selon chaque hypothèse.

Adam réalise des expériences sur les mécanismes de croissance des microbes ; il sélectionne des souches microbiennes et des milieux de culture (des liquides nécessaires à leur développement), puis observe comment les souches se multiplient dans le milieu sur plusieurs jours. Le robot peut tester seul environ 1 000 combinaisons de souches et de milieux par jour. Nous avons conçu Adam afin qu’il étudie un domaine important de la biologie : la génomique fonctionnelle, à savoir les relations entre les gènes et leurs fonctions.

- Manger des microARN

Un microArn du riz passe indemne dans le sang après digestion avec, dans ce cas, une augmentation du cholestérol favorisant l'athérosclérose.

Ces résultats indiquent donc qu'outre de la matière, nous mangeons aussi de l'information. Ils constituent peut-être le premier exemple d'une série de microARN exogènes qui, ingérés, modifient notre métabolisme en influant sur l'expression de certains gènes.

Le fait que le matériel génétique ne soit pas digéré met en cause un peu plus les OGM.



La Recherche no 456, Origines de la vie


- 3 éléments clés pour la cellule primitive, p46

C'est un des articles les plus novateurs depuis longtemps sur l'origine de la vie. D'abord en supposant une étape avant le monde à ARN (difficile à synthétiser), un monde de peptides (chaînes d'acides aminés plus courtes que les protéines) se combinant ensuite avec des ARN. L'autre apport de la microbiologiste Lopez-Garcia, c'est de remarquer qu'on ne peut s'en tenir à l'origine informationnelle de la vie mais qu'il faut tout aussi nécessairement un mécanisme fournissant l'énergie, ce que les ARN ne peuvent faire. La vie serait donc la rencontre de l'information et de l'énergie, reste que l'essentiel c'est de pouvoir le reproduire, et donc bien l'information. Elle ajoute la membrane qui n'est sans doute pas aussi essentielle, la preuve étant qu'il y a des membranes différentes entres bactéries et archéobactéries par exemple. Des hypothèses récentes situent les tout débuts de la vie dans les pores de pierres ponces ou de cheminées sous-marines mais, dès qu'il y a reproduction, il faut effectivement une membrane, ce qui est bien une 3ème condition même un peu plus tardive.

Il est très pertinent de souligner les 3 origines différentes de 3 fonctions essentielles qui doivent être réunies de façon un peu miraculeuse pour engendrer la vie, sauf que c'est la reproduction qui en reproduit le secret et perpétue l'exception. Il est cependant essentiel de comprendre qu'il n'y a pas de génération spontanée mais que la vie doit être préparée par des stades précédents, prébiotiques, qu'on ne peut dire vivants et qui sont indéniablement rares. Il me semble qu'on se focalise pas assez l'attention sur les ribosomes, présent dans toute forme de vie et qui en sont sans doute l'élément le plus miraculeux dans son auto-organisation si fonctionnelle.

Voir ci-dessous, de nouvelles hypothèses qui permettraient de mieux dater l'apparition de la vie.

- Un nouveau modèle de ville durable, p60

L'objectif du projet européen SUME est de simuler le développement urbain pour en évaluer l'impact sur l'environnement. Dans ce modèle la ville est envisagée comme un écosystème et la simulation de croissance de 7 villes démontre que la compacité réduit la consommation d'énergie. Cela va dans le sens de mon récent article sur les villes vertes mais s'y ajoute la nécessité d'une diversité urbaine qui n'oblige pas à traverser toute la ville pour profiter de ses services, mêlant au contraire travail et habitations.

Nos résultats prouvent qu'une ville compacte, densément peuplée et présentant une grande mixité urbaine dépense beaucoup moins d'énergie qu'une ville étalée dans l'espace.

L'économie de l'espace est le principe de base suivant lequel les villes modernes doivent se développer. En effet, il a un impact sur tous les leviers du développement durable : non seulement la protection de l'environnement naturel, mais aussi la croissance économique et la cohésion sociale.

Cependant, en Chine, le développement des villes se fait au détriment des terres cultivables. Signalons aussi le projet de villes connectées avec un Urban OS destiné à gérer les villes à partir de capteurs.




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- Des neutrinos iraient plus vite que la lumière

Les scientifiques du CERN et du CNRS affirment avoir constaté que certaines particules subatomiques, des neutrinos, se déplaçaient plus vite que la lumière. Parties des laboratoires du CERN, près de Genève, elles sont arrivées au laboratoire de Gran Sasso, en Italie, 60 nanosecondes (60 milliardièmes de seconde) plus vite que la lumière ne l’aurait fait. La lumière qui va, rappelons-le, à 300.000 km par seconde. Autrement dit, “sur une course de fond de 730km, les neutrinos franchissent la ligne d’arrivée avec 20 mètres d’avance”, résume le CNRS.

Cela ne remet pas en cause la relativité, seulement le fait que la vitesse limite soit celle de la lumière, la vitesse des neutrinos n'étant qu'un tout petit peu plus rapides (6km/s de plus que les 299.792km/s de la lumière), le décalage mesuré n'étant que de 60 nanosecondes (60 milliardièmes de seconde) mais le fait que les neutrinos aient une (très petite) masse rend tout de même extraordinaire qu'ils puissent être plus rapides que la lumière et, ce qui pourrait être un équivalent de l'expérience de Michelson et Morley devrait révéler des propriétés fondamentales nouvelles (comme de nouvelles dimensions), à condition que l'expérience soit confirmée. Or, rien n'est moins sûr même si une étude de 2007 arrivait déjà aux mêmes conclusions mais c'est la science en train de se faire...

Luis Gonzalez-Mestres croit que cela pourrait confirmer ses hypothèses sur les superbradyons et un espace-temps spinoriel. Pour lui, l'invariance de Lorentz serait une propriété de la matière elle-même plus que de l'espace-temps, d'autres particules pouvant aller plus vite que la lumière. Il est cependant bien peu probable que les neutrinos aient un rapport avec ces théories, ne serait-ce que parce que leur vitesse n'est pas tellement supérieure à la vitesse de la lumière qui ne serait simplement pas tout-à-fait la vitesse limite et que, donc, contrairement à ce qu'on dit, le photon n'est pas hors du temps, la vitesse de la lumière n'abolit pas le temps, pas plus que l'espace (depuis Luis Gonzalez-Mestres pense qu'il y a une erreur de mesure et qu'on s'est trop emballé car cela entraînerait une violation de la conservation d'énergie).

Laurent Sacco présente d'autres théories prédisant la violation de l'invariance de Lorentz, dont celle d'Alan Kostelecký. L'intérêt de ce résultat, c'est bien de nous faire repenser la relativité et de repasser en revue les théories les plus exotiques ou marginales manifestant l'étendue de notre ignorance et la diversité des interprétations possibles de la relativité.

Voir aussi Le Figaro mais surtout l'étude elle-même et une page avec 9 articles scientifiques qui tentent d'évaluer l'expérience.

- L'espace orienté

L'expansion s'accélérerait plus dans la direction du nord, ce qui remet en cause le "principe cosmologique" selon lequel il n'y aurait pas de direction privilégiée et d'un espace complètement symétrique mais il suffirait que l'espace ne soit pas homogène pour donner ce type de résultat.

- Des champs magnétiques intenses peu après le Big Bang

D'intenses champs magnétiques ont probablement été générés dans l'Univers peu de temps après le Big Bang.

Un champ magnétique initialement faible a pu être amplifié par des mouvements turbulents, comme ceux présents à l'intérieur de la Terre et du Soleil, qui ont dû exister dans l'Univers primordial. "Selon nos simulations, cette turbulence produit une croissance exponentielle du champ magnétique".

Leurs simulations numériques tridimensionnelles révèlent comment les lignes de champ magnétique sont étirées, tordues et repliées par les "flots" turbulents. De la même façon que l'électricité génère un champ magnétique à travers le mouvement de particules chargées, les charges elles-mêmes sont soumises à une force lorsqu'elles se déplacent dans un champ magnétique. "L'interaction entre énergie turbulente, sorte d'énergie cinétique générée par la turbulence, et champ magnétique, peut amplifier un champ initialement faible et le convertir en un champ fort.

- Les ondes gravitationnelles pourraient expliquer la prétendue "matière noire"

Ce qu'on prend pour de la matière noire ne serait dû qu'à des déformations de l'espace-temps par les ondes gravitationnelles résidus du Big Bang qui ne sont pas uniformément distribuées et qui expliqueraient aussi bien ce qu'on prend pour une direction privilégiée de l'espace tout comme l'accélération de l'expansion. La découverte de Edmund Schluessel, c'est la prise en compte d'ondes gravitationnelles de bien plus grande ampleur qu'on ne le supposait jusqu'à maintenant et donc déformant notre perception de l'univers.

- La matière noire ne pourrait être constituée de bosons répulsifs

- Le rayonnement d'un trou noir

Des trous noirs supermassifs de plusieurs centaines de millions de masses solaires résident au centre de la plupart des galaxies massives. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, ils n'absorbent pas toute la matière (gaz et poussières) qui les entoure. Gaz et poussières chutent vers le trou noir en formant généralement un disque, en rotation autour de celui-ci. Cette chute s'accompagne de la libération d'une quantité prodigieuse de rayonnement, principalement ultraviolet et X. Cette émission est parfois si forte qu'elle arrive à repousser une partie de la matière loin du trou noir, sous la forme de vents pouvant atteindre des vitesses de plusieurs centaines de km/s.

Une équipe internationale d'astronomes, à laquelle participent deux chercheurs CNRS (1), vient de dévoiler de nouvelles données sur l'environnement immédiat d'un des plus brillants trous noirs supermassifs connus. Les scientifiques ont découvert l'existence d'une couronne de gaz très chaude, d'une dizaine de millions de degrés, gravitant à proximité de ce trou noir. Ils ont également mis en évidence la présence de vents puissants formés de nuages de gaz denses et froids, eux-mêmes pris dans un gaz plus diffus et plus chaud. Selon les astronomes, ces vents sont éjectés loin du trou noir et du centre de la galaxie à des vitesses dépassant les 700 km/s.

Ils ont également mis en évidence que la majorité du gaz présent dans ces vents provient de régions situées à 15 années-lumière environ du trou noir central. Ces vents sont constitués de nuages de gaz denses et froids, baignant dans un gaz plus diffus et plus chaud.

Je n'avais jamais bien compris pourquoi les trous noirs (les quasars) produisaient des jets de matière qui les rendent si lumineux et pas du tout noirs quand ils absorbent de la matière et ne sont pas dormants.

- L'impossible étoile

Elle serait âgée d’au moins 13 milliards d’années, ne contiendrait pas d’éléments lourds, ou presque... et elle n’aurait donc pas dû pouvoir se former.

Le calcium est le seul élément "lourd" découvert pour cette étoile.

La proportion de métaux dans SDSS J102915+172927 est en effet plus de vingt mille fois inférieure à celle du Soleil. Seul du calcium a pu être détecté, pas même du lithium. Avec 0,8 masse solaire, ces observations indiquent donc que cette étoile est très vieille, plus de 13 milliards d’années. C’est incontestablement l’une des plus vieilles étoiles de la Voie lactée et cette estimation est d’autant plus impressionnante que celle de l’âge de l’univers donnée par les mesures de WMap est de 13,7 milliards d’années.

Une étoile de si faible masse et avec une telle pauvreté en métaux n’aurait pas dû pouvoir se former !

Voir aussi Sciences et Avenir.

- Une Terre de rechange à 36 années lumières ?

Des chercheurs suisses (observatoire astronomique de Genève) ont découvert une planète qui serait selon eux la meilleure candidate pour héberger la vie. La planète porte le doux nom de HD 85512 b et tourne autour de l'étoile HD 85512. Elle n'est pas « très loin » (36 années-lumière). Elle est 3,6 fois plus lourde que la Terre et réalise une orbite complète autour de son « soleil » en 54 jours.

Il y en a d'autres ainsi qu'une Terre avec 2 soleils. Il y a aussi une naine rouge très proche (27 années lumières) qui se serait formée il y a 40 millions d'années.

- Le Système solaire aurait perdu une planète lors de sa formation

Selon un chercheur du Southwest Research Institute, dans le Colorado, notre Système solaire n’avait pas quatre mais cinq planètes géantes lorsqu’il s’est formé il y a plus de 4 milliards d’années. Sans cette cinquième planète éjectée par les perturbations gravitationnelles, Vénus et Mars auraient été détruites.


- L'atmosphère de Mars saturée de vapeur d'eau !

Une nouvelle analyse des données envoyées par le spectromètre SPICAM, à bord du satellite Mars Express de l'ESA, a révélé pour la première fois que l'atmosphère de la planète est sursaturée en vapeur d'eau. Cette découverte surprenante aux implications majeures pour la compréhension du cycle de l'eau martien ainsi que pour l'évolution de son atmosphère est présentée dans un article de Science du 29 septembre 2011.

L'atmosphère de Mars contient environ 10.000 fois moins de vapeur d'eau que celle de la Terre. Si elle se condensait à la surface, l'eau présente dans l'atmosphère martienne ne formerait qu'une couche de 10 micromètres (1/100e de mm) d'épaisseur sur toute la planète. Néanmoins, la vapeur d'eau est un gaz trace marqué par une très forte dynamique, s'avérant l'un des constituants atmosphériques de Mars les plus variables (localement, sa concentration peut varier d'un facteur supérieur à 1000 au cours de l'année).

L'atmosphère est ainsi dite "saturée", car elle ne peut contenir plus d'humidité à cette température et à cette pression.

- Les fusées réutilisables de SpaceX

- Les Chinois pensent à exploiter les composants des astéroïdes

Trois chercheurs du département d’ingénierie spatiale de Pékin ont poussé assez loin l’idée d’exploiter les ressources minérales des astéroïdes. Il suffirait d’en capturer un… L’idée peut paraître folle mais servirait aussi à apprendre comment dévier la trajectoire d’un corps par trop menaçant.

Hexi Baoyin, Yang Chen et Junfeng Li, du Beijing Institute of Technology, n’ont pas exploré cet aspect mais calculent tout de même qu'un astéroïde riche en métaux représenterait un trésor de 25.000 milliards de dollars… En spécialistes des trajectoires dans l’espace, ils ont cherché quels critères et quels moyens techniques il faudrait envisager pour exploiter des astéroïdes suffisamment riches en minéraux ou en métaux. Leur idée n’est pas de lancer une noria de vaisseaux spatiaux vers l’astéroïde lointain mais d’en envoyer un pour capturer cette manne céleste et en faire un compagnon de la Terre autour du Soleil.

C'est une idée qui paraît folle, consistant à dévier des astéroïdes pour les amener dans le sillage de la Terre afin de pouvoir exploiter ensuite leurs ressources minières. On est, heureusement, loin de la réalisation (et de toute rentabilité) mais on y arrivera un jour, occasion de montrer qu'il y a une source extérieure permettant de reconstituer nos stocks de matière première qui ne sont donc pas aussi limités et définitifs qu'on pouvait le croire.

Comme pour l'énergie solaire, notre planète ne peut être considérée comme un système fermé, recevant aussi de la matière de l'espace, certes en quantité très insuffisante mais qu'on peut augmenter artificiellement. Occasion de rappeler aussi que notre planète n'est pas si exceptionnelle que cela (même si elle l'est quand même), ayant reçu sa matière de l'espace, jusqu'aux composants de la vie et que donc on devrait pouvoir en trouver facilement dans tout l'espace, notamment l'espace proche.

Evidemment on imagine qu'un grain de sable suffirait pour provoquer ainsi une collision et qu'on se prenne l'astéroïde sur la tête, plus la science nous donne de puissance et plus sa puissance nous dépasse jusqu'à menacer notre existence même, bien plus qu'on a pu croire même avec la bombe atomique ou les centrales nucléaires. Cependant, on est de toutes façons menacé par des astéroïdes et cette puissance potentiellement mortelle pourrait aussi nous sauver la vie en détournant les plus dangereux...

- La Pangée se reforme

Ce n'est qu'un début et cela devrait prendre 250 millions d'années...

- Vers des supraconducteurs à température ambiante

On n'y est pas encore mais il y a une piste.

- Des rayons X pour graver des circuits supraconducteurs

D’après les travaux d’un groupe de chercheurs de l’université de Rome, « La Sapienza », on peut modifier à volonté l’état supraconducteur d’un cuprate à l'aide de rayons X. On devrait pouvoir ainsi graver des circuits supraconducteurs et les modifier à volonté.

Antonio Bianconi a découvert avec ses collègues que des faisceaux de rayons X adéquats pouvaient faire passer localement à l’état supraconducteur un cuprate contenant du lanthane, en contrôlant la position des atomes d’oxygène dopant.

En effet, on devrait pouvoir graver des circuits dans un état supraconducteur sur ce cuprate, comme si on utilisait un stylo. Surtout, il suffit d’un courant d’air chaud sur la surface du matériau pour le ramener à un état non supraconducteur et pouvoir à nouveau graver un autre circuit. Les physiciens envisagent de pouvoir construire plus facilement avec cette technique des superconducting quantum interference devices (Squid), ouvrant une nouvelle voie pour la fabrication d’ordinateurs quantiques.

- Les cuprates supraconducteurs alignent leurs électron avec un champ magnétique

En affaiblissant la supraconductivité avec un fort champ magnétique, les électrons d'un supraconducteur dit "à haute température" s'alignent en filaments linéaires.

Grâce à la technique de résonance magnétique nucléaire (3), les chercheurs ont sondé ce supraconducteur à l'échelle de l'atome et ont découvert que les électrons, sous ces champs intenses, tendent à s'ordonner en filaments rectilignes ou "stripes ".

Un tel alignement des charges n'a été observé jusqu'à présent que dans les matériaux non ou faiblement supraconducteurs, jamais chez des matériaux où la supraconductivité est robuste. Cette découverte permet de comprendre pourquoi: il faut qu'un fort champ magnétique affaiblisse la supraconductivité pour observer l'effet.

Voir aussi Futura-Sciences. On progresse dans la compréhension du phénomène. Il y a aussi une interview intéressante sur les supraconducteurs, notamment sur la lévitation qui ne repousse pas seulement les objets à 1 cm mais y reste accrochée, c'est ce qui est extraordinaire.

- Des capes d'invisibilité magnétique

Une fois qu'on a compris le truc, toutes les ondes y passent...

- Une nouvelle pièce maîtresse pour l'ordinateur quantique

Il s'agit d'une double boîte quantique emprisonnant deux électrons, dont l'orientation des spins — une propriété magnétique fondamentale — est sélectivement contrôlée par un microaimant.

"Nous avons réussi à préparer les électrons pour le calcul, à agir sélectivement sur l'orientation de leurs spins, à les coupler pour opérer l'algorithme choisi et finalement à lire le résultat, résume le professeur Pioro-Ladrière. C'est la première fois que le tout est combiné dans une seule expérience".

- Le premier ordinateur quantique complet

Même si ses performances restent modestes, c'est le premier ordinateur quantique respectant l'architecture de Von Neumann et utilisant la supraconductivité.

- Un nanomoteur électrique de 1 nanomètre

Des chimistes de l’université Tufts aux États-Unis ont annoncé avoir fabriqué le plus petit moteur moléculaire du monde mais ce n’est pas la première fois que l’on contrôle la rotation d’un objet de taille nanométrique.

En tout état de cause, des chimistes viennent d’annoncer dans une publication de Nature Nanotechnology (voir les liens au bas de l'article) avoir battu un record en fabriquant un nanomoteur électrique de seulement 1 nanomètre de diamètre. Le précédent record étant selon eux de 200 nanomètres. En réalité, un composant de nanomoteur d’une taille presque identique avait déjà été mis en rotation il y a quelques années. Il s’agissait là aussi d’une molécule pilotée par un microscope à effet tunnel.

En l’occurrence les chercheurs de la Tufts University‘s School of Arts and Sciences ont déposé une molécule de méthyl butyl sulfure sur une surface de cuivre conductrice. Chargée électriquement à l’aide de la pointe d’un microscope à effet tunnel, ils ont donc obtenu un ion pouvant être mis électriquement en rotation.

Afin de pouvoir l’observer et de contrôler cette rotation, il a fallu refroidir le nanomoteur à 5 kelvins. À des températures plus élevées, les mesures et le contrôle du moteur deviennent bien plus délicats.

Voir aussi Sciences et Avenir mais ce n'est pas vraiment nouveau.

- L'internet laser pour réduire à 5mn les communications avec Mars

Le nouveau système qui va être testé dans les prochaines années permettra d’accéder à Internet ultra haut-débit depuis l’autre bout de la galaxie. Avec les ondes radios traditionnelles, il faut 90 minutes pour qu’une image en haute-résolution nous parvienne depuis Mars. Avec ce nouveau système laser, il n’en faudra que 5.


Climat


Climat, écologie, énergies

- L'extinction du Permien-Trias expliqué par les trapps de Sibérie

Les chercheurs commencent par postuler qu’un morceau de croûte océanique subductée s’est retrouvé dans le panache mantellique. Constitué d’éclogite, ce morceau a conduit à un magma plus dense que celui qui se serait formé uniquement par fusion de la péridotite du manteau. La poussée d’Archimède du panache étant plus faible, cela aurait conduit à une élévation de la région des trapps moins importante. L’éclogite fondant à une température plus basse, il en aurait résulté une plus grande quantité de magma et donc de lave en surface que dans le cas d’un panache plus classique. Surtout, la croûte océanique étant riche en carbonates et halogènes, un dégazage là aussi plus important aurait été observé.

De façon intéressante, le modèle numérique utilisé par les chercheurs prédit une extinction importante avant le pic des éruptions en surface, en accord avec ce qui est observé.

Voir aussi l'article de Pour la Science.

- Le bilan impossible de la fonte de l'Arctique

L'article parle du fait que les terres libérés de glace et se couvrant d'herbe pourraient avoir un bilan CO2 positif mais insiste sur les incertitudes des modèles (qui ne prennent pas en compte le dégagement de méthane, ce qui est incompréhensible !!) et sur le lourd bilan négatif qui devrait précéder cette reconquête de la végétation. Il faudrait ajouter qu'on a déjà signalé à quel point la toundra qui s'étend produit des gaz à effet de serre mais la véritable bombe climatique, c'est bien la libération du méthane contenu dans le permafrost sans parler des méthanes marins...

- Fonte de la banquise : un record historique ?

- Le Mont-Blanc s'effrite de plus en plus

- La mer pourrait monter d'1 mètre d'ici 2100

La dernière époque interglaciaire, au cours de laquelle les coraux étudiés se sont formés, est la dernière période pendant laquelle les températures ont été aussi élevées qu’elles le sont à l’heure actuelle. Ce que sous-entendent alors les chercheurs, c’est qu’au rythme auquel l’atmosphère se réchauffe, le niveau de l’océan pourrait bien subir des oscillations aussi amples que celles qui ont sévi il y a environ 125.000 ans.

Grâce à cette nouvelle technique, ils ont mis en évidence des oscillations du niveau de la mer de plus ou moins 4 à 6 mètres.

Pour l’instant, le niveau de la mer monte d’à peu près 30 centimètres par siècle, mais ce rythme pourrait s’accélérer, surtout si le réchauffement climatique s’amplifie et entraîne avec lui la fonte des glaciers et des inlandsis. Certaines études estiment d’ailleurs que le niveau de la mer pourrait augmenter d’environ un mètre à l’horizon 2100.

- Une bactérie pathogène prolifère dans les mers qui se réchauffent

Une bactérie (Vibro Genus) qui se retrouve dans un tel milieu permettant sa prolifération pourrait créer des empoisonnements ; au programme, suite à des baignades, on verra donc de sérieuses gastroentérites, septicémies et choléra.

Par ailleurs les animaux marins se développent plus vites dans une mer plus chaude mais sont plus petits.

- La part chaotique de la variabilité océanique

Carte de l'océan mondial issue d'une simulation avec représentation explicite des tourbillons, indiquant (en %) la contribution de processus purement océaniques à la variation interannuelle du niveau des mers. Dans les régions les plus claires, la variabilité interannuelle atmosphérique n'a qu'un effet modéré sur la variabilité océanique dont l'origine est essentiellement intrinsèque. Les contours localisent les zones de forte variation interannuelle du niveau des mers.

- Les débuts de la géoingénierie

En fait, c'est un premier test de pulvérisation d'eau dans un tuyau d'1km de haut pour déterminer la faisabilité de l'injection de particules de soufre à haute altitude pour réduire le rayonnement solaire.

On s'en affole avec quelques raisons mais c'est ce que les volcans font depuis toujours, ayant réduit le réchauffement de ces dernières années et il devient peu probable qu'on y échappe. La chaîne de conséquences est pourtant mal connue et le procédé présente l'inconvénient de n'être pas réversible (quoique la protection ne dure guère que quelques années).

- Une éruption solaire pourrait perturber les satellites pendant 10 ans

Une éruption solaire de taille pourrait très bien provoquer un rayonnement persistent dans l'orbite basse. Cela enlèverait le plasma (des particules chargées) qui entoure normalement notre planète (à 4 fois notre diamètre terrestre).

La haute densité de ce plasma empêche habituellement la formation d'ondes électromagnétiques qui pourraient propulser des électrons à grande vitesse et en feraient une sorte de rayonnement nuisible pour l'électronique embarquée (étincelles garanties ainsi qu'usure prématurée).

En 2003, une éruption de taille importante avait chassé une partie de ce plasma. En 1859, ce qui s'est passé (et qui avait perturbé grandement le télégraphe) était la disparition temporaire mais complète de ce plasma.


- L'explosion de la consommation d'énergie

Malgré leur développement rapide, les renouvelables devraient plafonner à 15%. Ce n'est qu'une projection qui peut être modifiée par des politiques volontaristes.

Bien sûr les émissions de CO2 ont augmenté aussi et même plus que dans les 20 dernière années...

- Le scénario négaWatt 2011

Si nous n'agissons pas, la consommation d'énergie primaire selon le scénario nW 2006 sera de 3746 TWh en 2050. Sur ce montant, 64 % pourraient être évités : ce considérable "gisement de négaWatt" se réparti pour 14 % par des actions de sobriété et pour 50 % par une politique d'efficacité énergétique.

Les 36 % restant, soit 1336 TWh, sont produits par des renouvelables (26 %) et par des fossiles (10 %).

Je partage les critiques d'Olivier Daniélo, notamment sur l'importance donnée à la biomasse. En dehors de la concurrence avec la production de nourriture, la promotion du méthane comme énergie du futur est dangereuse, les inévitables fuites aggravant l'effet de serre et donnant des justifications à l'exploitation des gaz de schiste. J'avais moi-même soutenu que le méthanol était le meilleur candidat au remplacement du pétrole (d'autres tentent de transformer le méthane en éthylène) mais la décarbonification de l'énergie est une priorité. Il ne semble pas qu'il y ait d'autre solution que celle prônée par Lester R. Brown d'une mobilisation générale pour économiser l'énergie (isolation, transports en commun, etc.) et produire éoliennes ou panneaux voltaïques en masse. L’approfondissement de la crise et du chômage pourrait aider à ce véritable effort de guerre (pour éviter une vraie guerre).

- Les agrocarburants néfastes selon l'Agence Européenne de l'Environnement

À l’Union européenne, l'EEA somme notamment de revoir sa législation et ses objectifs afin que les cultures destinées à la production de carburant ne rentrent en conflit avec aucune autre. Elle encourage également la filière agrocarburant utilisant les déchets végétaux, à condition qu’ils ne soient pas utiles pour fertiliser les sols. Enfin, elle demande que les bilans carbone tiennent compte de ces paramètres.

- Du gasoil à partir de déchets végétaux

Des chercheurs américains explorent une piste prometteuse : faire travailler une bactérie et une levure pour leur faire synthétiser un substitut du gasoil.

En modifiant un champignon et une bactérie, ces chercheurs réussissent à produire des quantités importantes de bisabolane, un composé qui peut remplacer le gasoil.

- La fusion laser dans 10 ans ?

- L'homme le plus riche du Japon propose un plan pour libérer le pays des énergies sales et dangereuses grâce à l'éolien et la géothermie

Masayoshi Son, l'homme le plus riche du Japon et PDG de Sofbank, vient de créer la Japan Renewable Energy Foundation avec l'objectif de réunir 26 milliards de dollars et libèrer le pays des énergies sales (nucléaire et fossiles) grâce à un supergrid 100% EnR. Il a notamment souligné que l'éolien a un coût très compétitif: "Globally, wind power in particular has very good cost performance".

Le plan prévoit d'interconnecter les unités de production EnR de l'archipel japonais par une supergrid HVDC de 2000 km. L'idée est de connecter ensuite ce réseau à ceux de la Chine et de la Russie pour créer un méga-réseau pan-asiatique symbiotique de 36 000 km. Une coopération "source de paix".

- Et si nos voitures roulaient au nucléaire ?

Laser Power Systems, une entreprise américaine, travaille sur une turbine qui génère de l'électricité à partir d'atomes de thorium. Cette turbine pourrait être installée sur nos véhicules et remplacer à terme l'utilisation de carburant.

Utilisé en laser, il produit de la chaleur générant de la vapeur qui est utilisée dans un système fermé pour alimenter un générateur et enfin produire de l'électricité. Quand on évoque le nucléaire, beaucoup s'interrogent sur les risques encourus. D'après les chercheurs, le thorium serait quasiment inoffensif. Une simple feuille d'aluminium suffirait pour isoler ses faibles radiations.

Les chercheurs affirment qu'un gramme de thorium présente une capacité d'énergie identique à 28 500 litres d'essence. D'après leur calcul, 8 grammes de thorium pourraient suffire pour rouler 5 000 heures (ou 480 000 kilomètres environ). Une turbine de 250 KW pèse 225 Kg, et serait assez légère et petite pour loger sous le capot d'une voiture.

- Des voitures électriques alimentées par la route ?

Les voitures de l'avenir pourraient être alimentées par des chaussées électrifiées. Une telle technologie permettrait aux voitures électriques de se passer de batteries lourdes, qui ajoutent du poids au véhicule, augmentant ainsi l'énergie nécessaire pour la déplacer.

Le système transmettrait l'énergie électrique grâce à des ceintures en acier placée à l'intérieur de deux pneus et une plaque de métal dans la route.

Mais les pertes sont trop importantes (20%) sans parler du coût.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Des cellules solaires intégrées aux matériaux

Nicolas Malandain rappelle toutefois que ce procédé « impose une perte d’efficacité par rapport aux panneaux photovoltaïques. Ainsi, on ne peut pas produire de l’électricité, mais simplement rendre un système autonome ».

- De nouvelles batteries très économiques

- De l’hydrogène pur produit grâce à l'osmose inverse et à des bactéries

Un ou deux grains de sel seulement seraient suffisants pour provoquer l’électrolyse nécessaire à la production d'hydrogène pur par des cellules microbiennes issues des eaux usées ou de sous-produits organiques, sans qu'il soit besoin d’utiliser le réseau électrique ou de rejeter du CO2 dans l’atmosphère. Cela conduirait à avoir accès à une source inépuisable d’énergie et replace au premier plan une technologie marine renouvelable trop négligée : l’osmose inverse.


- Algues vertes: transformer une pollution en source d'énergie

Les algues vertes qui pourrissent sur les plages bretonnes deviennent une véritable menace sanitaire. Pour lutter en amont contre ce fléau, et éviter que le lisier pollue l'eau de ses nitrates, des agriculteurs bretons ont monté une usine de méthanisation.

La production attendue est de 13 millions de kWh d’électricité, de 4 millions de kWh de chaleur pour des serres voisines et 6000 tonnes d’engrais azotés secs.

- OWEL: le système houlomoteur en éventail

Par ailleurs on prévoit la production de 240 GW d'énergies marines dans le monde d'ici 2050.

- Du pétrole en Moselle ?

Le groupe australien Elixir Petroleum annonce une énorme découverte d'hydrocarbures en Moselle. Des réserves qui se placeraient à la troisième place mondiale, derrière l'Arabie saoudite et le Canada. "Peu crédible", selon le ministère de l'industrie.

Voir aussi Futura-Sciences. On annonce d'autres réserves potentielles au Québec et la production américaine devrait crever les plafonds en 2016. Un livre, justement, conteste le peak oil, tant de fois annoncé, persuadé qu'il y aura de nouvelles découvertes et que de nouvelles ressources seront exploitées avec la hausse des cours. Etant donnée la hausse prévisible de la consommation, on peut penser que c'est juste un report de quelques années sauf si les énergies renouvelables s'accéléraient considérablement...

- Google donne les chiffres de sa consommation d'électricité

C'est l'équivalent d'une ville de 200 000 habitants avec un quart de renouvelables mais bien loin des calculs fantaisistes qui avaient circulé (et que j'avais critiqué).

Voir, en français, Futura-Sciences.

- L'antarctique pollué par le plastique

Dans l’Antarctique, le nombre de particules plastiques varie entre 956 et 42.826 par kilomètre carré selon la Fondation Alaglita qui a effectué les analyses sur ces échantillons. Ce qui veut dire que l’ensemble de la planète est probablement contaminé par cette pollution.

- Le bilan écologique du livre

Si le numérique a bien un impact écologique, il est relativement moindre que celui du livre.

Plus de 63.600 livres sont parus en France en 2008. Si la lecture est un plaisir inoffensif, la fabrication des livres l'est moins pour l'environnement : consommation d'eau, d'énergie, abattage d'arbres...

Pour les livres, on va s’intéresser à chaque stade (de l’exploitation de la forêt jusqu’à leur mise au rebut) aux effets sur la biodiversité, sur le changement climatique et aux pollutions de l’eau, de l’air et du sol.

Le transport des livres est la phase qui a le plus d’impact sur l’environnement après la fabrication du papier.

- Le recyclage du papier réduirait les plantations d'arbre

L'analyse mathématique modélise le scénario d'un propriétaire terrien qui doit décider de l'usage de sa terre, c'est-à-dire s'il la reboisera après un abattage ou s'il la destinera à d'autres fonctions agricoles ou commerciales. Le recyclage devant mener à une réduction de la demande de bois, le prix du produit baissera et le propriétaire pourrait avoir avantage à consacrer l'espace libéré à un usage plus rentable. Le modèle prédit que cet effet conduira à long terme à un plus petit nombre d'arbres si aucune mesure compensatoire n'est arrêtée.

En fait, comme c'est la baisse supposée du prix du bois qui réduirait les replantations, il suffirait d'en augmenter le prix dans ce cas mais cela suppose surtout que la demande s'écroulerait ce qui n'est pas du tout sûr dans le contexte d'augmentation du prix de l'énergie.

- Des vêtements dépolluants

Un programme de recherche de l'université britannique de Sheffield, baptisé Catalyting clothing, a inventé des textures de tissus qui neutralisent les oxydes d'azotes (NOX), principales pollutions émises par les automobiles.


- Un imperméable pour récolter la pluie

Une petite soif ? Inutile de faire le déplacement pour vous rafraîchir. Cet imperméable du futur est capable de collecter l'eau de pluie et même de vous la servir avec une paille.


- Dans le monde, les ressources en eau sont suffisantes mais mal distribuées

Selon les experts, ces bassins procurent nettement assez d’eau pour subvenir aux besoins alimentaires, à ceux de l’industrie ou de l’hydroélectricité. Le problème n’est donc pas un manque de ressources, mais il est davantage d’ordre politique : la répartition d'eau se fait mal.

Alors que certaines études estiment que la pénurie d’eau touchera la moitié de la population en 2030, l’enjeu est de taille tant il engendre des conflits au sein des populations touchées.

Voir aussi Sciences&Avenir. Je répète souvent par provocation qu'il y a 2 choses dont on ne peut manquer, c'est l'énergie que nous prodigue en surabondance notre soleil, et l'eau dont notre Terre est recouverte presque aux trois quarts (71%). Il n'en reste pas moins vrai que nous manquons dramatiquement d'énergie et d'eau douce (moins de 3% de l'eau) mais, un peu comme les famines, les raisons en sont politiques plus que physiques.

- La fin des marronniers

Un prédateur agressif et une bactérie ravageuse, complices dans l'affaire, pourraient signer la disparition de nos marronniers, comme ce fut jadis le cas des ormes.


Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- Le Big Bang Biologique

C'est en fait plutôt de la physique puisque basé sur la production des constituants de la vie par les étoiles et leur dispersion dans tout l'univers permettant, si j'ai bien compris, de dater la possibilité d'émergence de la vie dans tout l'univers à une période réduite mais qui ne peut être celle indiquée de 2 à 8 millions d'années, milliards plutôt ?

Ajoutons qu'on a trouvé le précurseur de l'ATP dans des météorites.

- Nouvelle hypothèse sur l'origine de la vie et sa datation

Norm Sleep et ses collègues se sont plus particulièrement intéressés à la serpentinite formant les fumeurs blancs, dans lesquels des fluides alcalins auraient interagi avec de l’eau de mer plus acide en formant des pores dans la roche avoisinante. Celle-ci agit alors comme une sorte de percolateur, concentrant des substances chimiques prébiotiques et accroissant la probabilité d’apparition de l’ADN ou de l’ARN selon les chercheurs. En outre, les pores forment naturellement des cavités protectrices de ces acides nucléiques, comme le feraient des membranes cellulaires.

Pour que ce scénario soit plausible, il faut que l’eau des océans soit plus acide qu’elle ne l’est aujourd’hui. La différence de pH entre les fluides hydrothermaux et cette eau permet aussi une oxydation de la serpentinite libérant de l’hydrogène. En réagissant avec du dioxyde de carbone, du méthane se forme pouvant servir de source d’énergie pour des microbes.

La température de l’eau des océans ne doit pas être élevée. Il faut en outre que leur acidité soit au moins cent fois plus grande que ce que l’on connaît actuellement. Ainsi, cela n’est possible que pendant une période de temps de l’histoire géologique de la Terre durant laquelle ces deux conditions étaient réunies. Si donc la vie est apparue de cette façon, nous aurions là une estimation de sa date d’apparition car ces conditions n’ont existé simultanément que pendant quelques millions d’années selon les chercheurs.

Voir aussi Techno-Science. Une autre hypothèse étant les volcans de boue.

- Une vie métallique

C'est pour moi l'exemple des confusions sur la vie quand on la sépare de l'information. En fait Lee Cronin ne fait que produire des bulles à partir de "polyoxométallates", un peu comme Stéphane Leduc, mais il est bien incapable d'imaginer un processus reproducteur...

- Manipulation du génome d'une levure

La suppression de "l'ADN poubelle" et des gènes considérés comme non vitaux ainsi que leur reprogrammation devrait faire avancer nos connaissances. Entre autres, si "l'ADN poubelle" sert de régulation avec des ARN, on devrait en voir les conséquences.


- Comment les bactéries se déplacent en groupe

La bactérie Escherichia coli, que l'on retrouve dans les intestins de mammifères, est capable de nager en milieu liquide homogène. Son mouvement global consiste en une alternance de "runs", au cours desquels la bactérie se déplace en lignes droites, et de "tumbles", qui réorientent sa trajectoire de manière aléatoire. Escherichia coli est en outre une bactérie chimiotactique qui répond aux gradients de concentration de certaines molécules, nutritives par exemple, en allongeant ses phases de run pour se diriger préférentiellement vers la source de la substance convoitée. Par ailleurs, cette bactérie secrète des acides-aminés, qui se trouvent être des attractants pour les autres cellules présentes dans le milieu. En fait, c'est par le biais de ce couplage entre émission et détection d'attractants que les bactéries parviennent à communiquer entre elles.

L'une des manifestations spectaculaires de cet effet collectif est l'existence d'ondes de concentration caractérisées par une densité élevée en bactéries à certains endroits du milieu étudié. Dans des microcanaux, ces ondes peuvent se propager sur des distances de l'ordre du centimètre avec très peu de dispersion. Qualitativement, les bactéries consomment la substance nutritionnelle, ce qui crée un premier gradient qui les oblige à se déplacer vers des zones plus riches. En même temps, la sécrétion des chemoattractants maintient une onde bien définie plutôt qu'un front diffus.

C'est une preuve de plus qu'il n'y a pas de vie isolée et que nous appartenons toujours à un réseau d'informations.

- La biodiversité des forêts résulte d'une évolution à long terme

La position géographique et l'altitude auraient une influence moins grande qu'on le croit sur un facteur de diversité des espèces d'arbres.

Selon le professeur Vellend, l'étude renforce l'idée selon laquelle les processus évoluant sur une large échelle et une longue période ont plus d'influence que ceux qui interviennent à petite échelle. "Ça change la façon d'expliquer pourquoi il y a tant de diversité dans les tropiques. Les raisons expliquant cette diversité, on ne les comprend pas très bien mais on soupçonne qu'elles soient liées à des processus évolutifs ayant couru sur des millions d'années et non des facteurs écologiques locaux propres aux régions".

Il me semble très important de tenir compte de l'évolution à long terme et des corrections qu'elle apporte à l'évolution à court terme et ce qu'on appelle l'auto-organisation qui relève de l'immédiat.


- 4 évolutions indépendantes du système nerveux des mollusques

Dans l'arborescence traditionnelle, les escargots et les limaces (gastéropodes) sont plus étroitement liées aux poulpes, calmars, seiches et nautiles (céphalopodes), qui semble faire sens en termes de leur système nerveux: les deux groupes ont fortement centralisé du système nerveux par rapport aux autres mollusques et les invertébrés.

Dans l'arbre Kocot nouvelle famille, les escargots et les limaces s'asseoir à côté de palourdes, huîtres, moules et les pétoncles (bivalves), qui ont beaucoup plus simple le système nerveux. Le nouvel arbre génétique impose également des céphalopodes sur l'une des premières branches, ce qui signifie qu'ils ont évolué avant d'escargots, de limaces, les palourdes ou les huîtres.

Les quatre groupes qui ont évolué indépendamment centralisée du système nerveux incluent la pieuvre, un genre escargot d'eau douce appelé Helisoma, Tritonia - un genre de limaces de mer saisissante de couleur - et Dolabrifera, un autre genre de limaces de mer.

Une preuve que l'évolution ne va pas au hasard et que la centralisation des données s'impose matériellement (principe de moindre action?).


- L'immunité innée récompensée

Jules Hoffmann est distingué par le CNRS qui lui remet sa médaille d'or 2011.

Il est distingué pour ses travaux sur l'immunité innée de la mouche et qui ressemble à celle de l'être humain à la différence de l'immunité acquise et adaptative des mammifères, fondée entre autres sur la production d'anticorps..

Voir aussi Techno-Sciences.

- Un seul gène dicte le comportement suicidaire d'une chenille

Les chenilles du bombyx infectées par un virus montent mourir au sommet des arbres contrairement aux chenilles saines. Le gène viral responsable de ce comportement a été découvert.

Les chenilles de l’insecte infectées par un virus appelé baculovirus sont poussées à grimper au sommet des arbres pour y mourir, se liquéfier et répandre ainsi une pluie de particules virales infectieuses sur le feuillage sous-jacent. Les chenilles saines au contraire se cachent dans l’écorce ou le sol durant la journée pour éviter d’être mangées par les oiseaux.

Voir aussi Pour la Science. Le plus extraordinaire, ce n'est pas qu'un virus ou un parasite prennent le contrôle d'un insecte, chose connue, mais qu'un seul gène dicte un comportement suicidaire consistant à chercher la lumière au lieu de s'en cacher.

- Plus le génome est grand, moins il évolue

La taille du génome peut être très variable, ne reflétant pas forcément le degré de complexité mais, chez les vertébrés, il y aurait corrélation entre la taille du génome et la diminution de la diversité génétique tout comme la vitesse d'évolution.

Ce qu'on peut comprendre comme une plus grande difficulté de changer un élément dans un grand nombre ?

- Les mutations épigénétiques sont transitoires

Une partie des mutations génétiques qui apparaissent d'une génération à une autre ne s'inscrivent pas dans l'ADN mais autour. D'après une étude menée sur une plante, beaucoup de ces changements épigénétiques apparaissent et disparaissent rapidement... Ce qui relativiserait leur rôle dans l'évolution des êtres vivants.

Voir plus bas comme ces modifications épigénétiques pourraient expliquer schizophrénie et troubles bipolaires.

- Des oeufs de grenouilles pour déprogrammer des cellules

Transformer des cellules de peau de souris en cellules souches avec une efficacité réelle multipliée par plus de 100. Une équipe de recherche de l'Institut de génétique humaine de Montpellier du CNRS, à laquelle ont collaboré des chercheurs de l'INRA (1), vient d'y parvenir en couplant deux techniques: l'injection de quatre gènes bien spécifiques dans le noyau des cellules de peau de souris puis leur incubation dans un extrait d'œufs de grenouille Xénope.

Pour cela, Olivier Ganier chercheur au sein de cette équipe, a fait pénétrer dans des cellules de peau de souris le cocktail de quatre gènes mais aussi des extraits d'œufs de Xénope, une grenouille africaine bien connue des chercheurs. L'intérêt de ces œufs d'amphibiens réside dans la facilité à en obtenir de grandes quantités, au contraire des ovocytes de mammifères. Avec ces deux traitements, le noyau est doublement déprogrammé, même si ce n'est pas encore total. Autre avantage: l'extrait a permis de déprogrammer d'autres voies que, seul, le cocktail de gènes ne permet pas encore. Reste maintenant à identifier les composants présents dans les extraits d'œufs capables d'effacer l'identité des cellules différenciées.

- Les bactéries, nouvel outil de la cryptographie

Les chercheurs ont génétiquement modifié sept souches d’E. coli afin qu’elles produisent une protéine fluorescente qui donne des couleurs différentes sous certaines conditions lumineuses.

A partir de ces sept couleurs, les chercheurs ont construit un code : par exemple un point jaune et un point vert orange pour la lettre ‘h’, etc.. Les colonies de bactéries sont cultivées en ligne sur une plaque afin d’écrire le message. Ce schéma est imprimé sur un support de nitrocellulose qui fige l’organisation des bactéries. Cette ‘feuille’ peut être envoyée au destinataire qui peut remettre les colonies en culture dans un mélange nutritif à partir de la feuille et les soumettre au traitement qui les fera ‘luire’ et révéler le message. Ne reste plus qu’à le transcrire à partir de la clef de chiffrement.

Pour ajouter un niveau de sécurité supplémentaire, les chercheurs ont inséré des gènes de résistance à certains antibiotiques chez les bactéries porteuses du message. Il faut alors d’abord tuer les autres bactéries pour avoir le bon message.

L'intérêt semble limité...

- Une fleur qui plante ses graines dans la terre

Découverte par des botanistes amateurs dans la région de Bahia, au Brésil, Spigelia genuflexa était inconnue de la science. Sa particularité : elle plante elle-même ses graines, à l'instar de l'arachide.

Le nom d’espèce, « genuflexa », vient du fait que cette plante se penche vers la terre pour semer ses propres graines. On parle de plante géocarpe. Une fois que le fruit est formé, la tige qui le porte se courbe jusqu’à ce que le fruit entre en contact avec le substrat et dépose les graines encapsulées sur le sol, voire dans le sol quand celui-ci est très souple (quand il est recouvert de mousse par exemple). Si S. genuflexa est la seule espèce géocarpe de sa famille, il existe d’autres plantes qui partagent cette particularité. La plus connue d’entre elles est l’arachide.


- Des calmars bisexuels dans le noir

L'explication est un peu courte d'une vision incapable de distinguer entre les sexes comme si la vision était le seul organe sexuel et qu'il n'y avait pas de phéromones. On doit surtout en déduire que ce comportement n'a pas nuit à leur reproduction et qu'il n'y avait donc aucune pression sélective pour éliminer ce comportement, voire que la baisse des performances reproductives étaient un gage de longévité de l'espèce ? Ce genre de comportement se retrouve en effet dans 1000 espèces au moins, sans vivre dans le noir pour autant. Ce comportement serait typique des espèces du genre live fast and die young à la vie courte mais dévouées entièrement à la reproduction.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Les saumons sentent si un mammifère est un de leurs prédateurs

Ces saumons sont capables de faire cette nuance entre les mammifères, car ils peuvent distinguer ceux qui ont déjà mangé du saumon un peu auparavant... Des chercheurs de l'université Swansea ont ainsi remarqué que ce poisson peut « renifler » de loin une loutre ou un ours, par son alimentation antérieure.


- Des plumes de 80 millions d'années dans de l'ambre

Des restes très bien conservés de plumes datées de 80 millions d’années ont été découvertes au Canada. Certaines d’entre elles ont appartenu à des dinosaures, dit l’équipe qui vient d’en faire la description. D’autres ressemblent à celles des oiseaux plongeurs.

- Les oiseaux archaïques ont disparu avec les dinosaures

Les conclusions de Longrich et de son équipe sont claires : contrairement à certaines théories, les oiseaux archaïques ne se sont pas éteints progressivement au cours du Crétacé mais ont bien fait l’objet – au même titre que les dinosaures – d’une disparition brusque, conséquence d’un événement terrestre ou extraterrestre (ou les deux) catastrophique. Les quelques oiseaux modernes auraient, eux, survécu à cette catastrophe et seraient à l’origine de la diversité de l’avifaune actuelle.


- L'ancêtre tibétain des rhinocéros laineux

L’un des plus vieux fossiles connus de rhinocéros laineux a été découvert au Tibet. C’est de ces montagnes de la chaîne himalayenne que serait originaire cet animal disparu, ancien contemporain du mammouth laineux.

- Les dauphins et la mort

Une mère dauphin essaye d'aider son bébé mort à respirer 2 jours durant alors qu'un animal malade est entouré pendant son agonie mais abandonné dès qu'il est mort. Voir là dedans une conscience de la mort est osé. Il semble certain que les animaux font la différence entre vivant et mort mais comme pour les chimpanzés, on a plutôt l'impression d'une négation de la mort lorsqu'une mère ne peut se débarrasser de son enfant mort.


- Un phoque roux rejeté par les siens

Il était laissé tout seul par la troupe de phoques, comme s'il était trop laid pour eux.

- Une chatte kelptomane

Un drôle de message a fait son apparition sur le site de la commune de Bogis-Bossey. «Un gentil matou adorant les chaussures, et désirant les offrir à sa maîtresse, a décidé d’aller les voler directement chez les habitants du village. Cela pourrait être amusant, s’il n’y en avait pas 2 grands sacs pleins.

- Les singes raisonnent par analogies

En fait, ce qui m'étonne, c'est qu'on puisse croire que les animaux, pas seulement les singes, ne raisonneraient pas par analogie alors que c'est la base de l'apprentissage, du système cognitif et même du système immunitaire...

- Des orangs-outans fumeurs de cigarettes

Les orangs-outans ont tendance à singer les Hommes, même quand il s'agit d'adopter de mauvaises habitudes. Des individus en captivité dans un zoo ont en effet été filmés en train de fumer des cigarettes distribuées par les passants...

On avait déjà vu qu'un chimpanzé fumait des joints...

- Un australopithèque à la main aussi habile que la nôtre

Son nom de baptême est Australopithecus sediba mais on pourrait le surnommer Australopithecus mosaïcus, tant son squelette est un étonnant mélange de caractères primitifs –proches des grands singes et des australopithèques- et évolués, qui le rapprochent de la lignée des Homo. Australopithecus sediba aurait été très habile de ses mains et il serait bien placé pour prétendre au titre d’ancêtre d’Homo erectus !

Cet australopithèque dont les fossiles ont été retrouvés dans la grotte de Malapa, en Afrique du Sud, vivait il y a plus de 1,9 million d’années.

Australopithecus sediba est plus jeune que Lucy (Australopithecus afarensis) d’au moins un million d’années et il est contemporain des tous premiers représentants du genre Homo. Le plus ancien serait Homo habilis, l’homme habile, le premier connu pour son outillage. Mais la main d’A. sediba jette le trouble. D’après Lee Berger et ses collègues, l’hominidé de Malapa avait une pince très précise entre son pouce et son index (sans utiliser la paume). En effet son pouce est relativement long par rapport à ses doigts, et bien musclé, ce qui lui aurait permis une manipulation des objets compatible avec la fabrication d’outils, affirment les paléoanthropologues. Pour l’instant aucun outil n’a été retrouvé mais les fouilles se poursuivent à Malapa.

Le poignet d’A. sediba est plus proche de celui de l’homme moderne que le poignet d’Homo habilis, selon les chercheurs. Cependant sa main possède aussi des caractères archaïques, comme cette flexion permettant de grimper facilement aux arbres. La mosaïque de caractères est encore plus frappante pour le pied, dont le talon est étroit comme chez les grands singes mais qui aurait une voûte plantaire et un tendon d’Achille plus proche de celui des Homo bipèdes. La démarche d’A. sediba sur deux pieds était sans doute différente de ce que l’on connaît jusqu’à présent.

D’après Berger et ses collègues, A. sediba pourrait bien être l’ancêtre d’Homo erectus, remettant en question le statut d’Homo habilis.

C'est donc encore un bouleversement de notre généalogie, de plus en plus buissonnante, en ses prémices au moins, mais ce qui est aussi remarquable, c'est que le bassin des femmes se serait agrandi avant que le cerveau ne se développe et que la tête grossisse, ce qui semble d'ailleurs on ne peut plus logique puisque sans cela un plus gros cerveau aurait empêché l'accouchement.

Voir aussi Futura-Sciences et Pour la Science. On a découvert aussi un grand singe de 20 millions d'années (voir aussi Futura-Sciences).

- C'est pour courir que l'homme a perdus ses poils

Ce ne serait pas à cause des parasites mais bien pour évacuer la chaleur que l'homme a perdu ses poils (et acquis la capacité de se refroidir par la sueur), hypothèse déjà connue et simplement confirmée.

- Les plus vieux outils des Hominidés

La fabrication des premiers outils remonte à l’époque de l’Oldowayen qui s’étend de -2,6 millions d’années à -1,7 million d’années environ, selon les connaissances actuelles. Ces premiers outils étaient relativement rudimentaires. On parle, pour cette époque, d’industrie à galets aménagés, désignant ainsi des galets plus ou moins tranchants grossièrement modifiés par frappes contre une grosse pierre.

C’est à la suite de cette époque (vers -1,6 million d’années) que sont apparus les premiers outils élaborés. Ce sont des pierres en forme de goutte d’eau, plus tranchantes, facilement manipulables et plus soigneusement choisies. Ces outils marquent le début de l’époque acheuléenne qui a pris fin il y a environ 100.000 ans.

Les fouilles sur les couches sédimentaires du lac Turkana, au nord-ouest du Kenya (près des frontières éthiopienne et soudanaise), ont déterré des outils acheuléens datant de 1,76 million d’années, avançant ainsi le début de cette période du Paléolithique inférieur de près de 200.000 ans.

Mais ce n’est pas tout. Sur le site archéologique du lac Turkana, des outils perfectionnés de la période acheuléenne étaient mêlés à des outils rudimentaires de type oldowayen. Ce qui suggère que les deux cultures ont coexisté pendant plusieurs années.

Une observation curieuse a étonné les chercheurs : les migrants vers l'Asie et l'Europe n'ont pas emporté les meilleurs outils... En effet, les Hominidés émigrés d’Afrique étaient équipés d’outils de type oldowayen, peu perfectionnés, comme en témoignent les vestiges retrouvés en Géorgie, qui datent de 1,7 million d’années.

- Les deux vagues de colonisation de l'Asie

L'étude du génome des Arborigènes montre qu'il sont les plus vieux descendants de la première migration hors Afrique (entre 75 000 et 62 000 ans) alors que Chinois et Européens seraient issus d'une deuxième migration entre 38 000 et 25 000 ans. Il se pourrait cependant que les deux migrations soient originaires du Moyen-Orient (de l'Anatolie plus précisément, au moins pour la deuxième vague).


- L'apport génétique de Neandertal

C'est la confirmation de séquences génétiques hérités de Neandertal (ou plutôt de l'homme de Denisova qui en était proche) et qui auraient peu évoluées depuis. Elles concerneraient le système immunitaire, ce qui était probable, et les os (plus courts que les Africains).

De un à quatre pour cent de notre génome proviendraient des Néandertaliens. En outre, de quatre à six pour cent de l'ADN de certaines populations asiatiques, dont les Mélanésiens, proviendraient de l'homme de Denisova, un hominidé très proche de Néandertal et qui a évolué en Asie centrale.

Ces taux sont relativement faibles et montrent que les croisements ont été plutôt rares. Mais étant donné la faible taille des populations à cette époque, les chercheurs estiment qu'il suffirait de 2 Néandertaliennes dans un groupe de 100 Homo sapiens pour laisser une trace dans le génome si l'apport génétique confère des avantages. Les apports positifs mis au jour jusqu'à maintenant touchent entre autres le système immunitaire et le développement des os.

Le fait qu'on n'ait pas trouvé de trace de Neandertal dans l'ADN mitochondrial ne plaide pas pour cette hypothèse mais plutôt pour un père neandertal et une mère sapiens, de même qu'il ne faut pas exagérer des croisements qui ont été très rares et localisés au Moyen-Orient (dans l'état actuel des connaissances), la barrière des espèces existant sans doute sauf exceptions.

- Les Denisoviens avaient déjà conquis toute la Terre

Les Denisoviens, nouveaux venus de la paléoanthropologie dont nous avons 5% du génome et qui seraient intermédiaires entre Neandertal et nous, viendraient peut-être du sud-est asiatique d'où ils auraient conquis un vaste espace jusqu'à la Sibérie faisant preuve d'une adaptabilité qu'on n'attribuait qu'à l'homme moderne. Notre (pré)histoire se complique donc encore un peu...

- La langue paternelle

Ce n'est pas forcément une loi générale mais, par exemple, les Vikings islandais qui ont enlevé des femmes britanniques ont imposé leur langage, ce qui se retrouverait ailleurs, la langue maternelle étant donc plutôt la langue paternelle...

- Les bébés de deux ans comprennent la grammaire

Des psychologues anglais viennent de montrer que des bébés de deux ans seulement sont capables de comprendre des phrases complexes avant même de savoir les parler. Les phrases soumises étaient du type « sujet-verbe-complément ».

- L'orgasme féminin différent de l'orgasme masculin

Ce sont des études douteuses à base de questionnaire donnés à des jumeaux mais qui semblent établir à la fois que l'orgasme est déterminé génétiquement mais aussi que ce n'est pas le même gène entre hommes et femmes.

Pour moi, il semble évident que l'orgasme est adaptatif favorisant la reproduction des femmes qui aiment faire l'amour mais le fait que ce soit si variable montre cependant que ce n'est pas non plus une condition nécessaire, l'absence de jouissance pouvant être valorisé par ceux qui voulaient s'assurer de leur descendance. Ce n'est d'ailleurs pas une spécificité humaine que l'orgasme féminin qui se retrouve dans de nombreuses autres espèces et que nous partageons en tout cas avec le bonobos.

- L'astrologie confirmée ?

Le moment de l'année lorsque bébé naît pourrait donner une indication sur la future profession de l'adulte à venir. Statistiquement parlant, il existerait une corrélation entre la naissance à un certain mois et de nombreuses caractéristiques comme l'intelligence ou la longévité. Ainsi, on a découvert qu'un enfant né en décembre a plus de probabilités de devenir dentiste. Celui dont l'anniversaire tombe en janvier pourrait bien devenir ... recouvreur de dettes.

Celui né en février serait plutôt un artiste et ceux de mars des pilotes. Avril et mai : rien de particulier. L'été fait diminuer les chances que l'enfant soit docteur, dentiste ou célèbre joueur de football . Il semble a priori difficile de donner une explication rationnelle à cette relation (les astrologues se réjouissent...), mais des problèmes de santé spécifiques sont plus scientifiques.

Or, les bébés de printemps ont plus de risques de schizophrénie ou d'Alzheimer, d'asthme ou d'autisme. Ils seraient aussi moins intelligents en moyenne. Tout cela aurait un lien avec l'exposition au soleil durant la grossesse. L'exposition produit de la vitamine D. Si on manque de vitamine D au début de sa vie, on part défavorisé pour le restant de sa vie.

Le système éducatif joue également, par exemple un enfant né en janvier qui commence l'école aura 6 mois de maturité en plus que son voisin né en juillet, ce qui à cet âge peut avoir une influence importante sur les performances scolaires et les aptitudes physiques.

- Reconstitution de ce que voit le cerveau

C'est un peu trompeur car fait à partir d'une base de donnée de vidéos et des IRM correspondant mais tout de même bluffant car, si le résultat est loin d'être parfait, ce n'est pas du tout n'importe quoi et devrait s'améliorer à l'avenir...

Voir aussi Techno-Sciences ou Sciences&Avenir. Signalons aussi une histoire du cerveau, mais en anglais, qui débute avec les éponges et la communication entre cellules par le GABA.

- Un rat avec une partie de cerveau électronique

Ce cerveau synthétique peut remplacer des régions lésées du cerveau. Récemment on a réussi à recréer un souvenir électroniquement, on s'approche donc d'une interface entre le cerveau et le numérique, avec le mythique téléchargement du cerveau mais on en est très loin encore (la quantité à sauvegarder serait beaucoup trop délirante).


- Un virus qui rend dominant

C'est en accélérant les transmissions électriques dans le cortex préfrontal (mPFC) grâce à un virus qu'une souris devient dominante alors que si on baisse ces performances avec un autre virus, elle devient soumise.

- Localisation du conformisme et de la pensée de groupe

- Des caméras de surveillance qui détectent les menteurs

Pour construire ces caméras, les chercheurs ont travaillé avec les services de douanes britanniques et celles-ci devraient être testées dans un aéroport britannique dès cette année, lors des entretiens d'immigration.

Le système détecte les changements physiques qui accompagnent les émotions, telles que les mouvements des yeux, de lèvres et la dilatation des pupilles. L'appareil repère également des changements invisibles à l'oeil nu, comme le gonflement des vaisseaux sanguins.

"Dans une situation de stress élevé, nous pourrions obtenir un taux de réussite encore plus élevé, peut-être même une précision allant jusqu'à 90%" ajoute l'un des scientifiques. Et contrairement aux détecteurs de mensonge traditionnels, celui-ci est beaucoup plus discret.

- Mentir serait moins facile sous stimulation magnétique

Pas très concluant...

- Un casque électrique pour mieux apprendre

Une nouvelle étude anglaise (université d'Oxford) montre que l'application de petits courants électriques appliqués sur des régions bien définies du cerveau peut en accroître l'activité et faire que l'apprentissage en devienne plus facile.

Voir aussi The Telegraph.

- Ce sont les ondes lentes qui impriment les habitudes

- Le QI diminué par les maladies infectieuses

Pour les chercheurs, c'est très clair : l'exposition aux maladies infectieuses est la cause primaire de la variation globale de l'intelligence humaine. Les états américains qui ont les QI moyens les plus bas sont « curieusement » les endroits qui ont de bien plus forts niveaux de maladies infectieuses que les états qui ont de faibles niveaux de ces maladies.

La nourriture est sûrement un facteur important aussi.

- Les variations de l'humeur selon twitter

Principale conclusion : les gens présentent des rythmes similaires de leur humeur malgré des cultures, des lieux et des religions très différents. Leur analyse montre que les gens sont plutôt positifs les week-ends et en début de journée. En général, indiquent les chercheurs, les personnes se réveillent de bonne humeur puis cela se détériore lentement au fil de la journée, ce qui correspond aux effets du sommeil et des rythmes circadiens.

Les week-ends, cette bonne humeur matinale est retardée de deux heures, ce qui suggère un réveil plus tardif ces jours-là. Ce résultat est même confirmé par les messages des Emirats Arabes Unis où les gens travaillent du dimanche au jeudi. Les chercheurs ont utilisé un programme courant d'analyse de texte connu sous le nom de Linguistic Inquiry and Word Count pour traiter les centaines de millions de messages et y discerner les affects positifs (enthousiasme, joie, entrain, vivacité, etc.) ou négatifs (détresse, peur, colère, culpabilité, dégoût, etc.) exprimés.

- Une robe vieille de 5900 ans découverte en Arménie

Une chaussure en cuir présentée comme la plus vieille du monde (5500 ans) et le plus ancien vignoble (remontant à 6100 ans) avaient précédemment été découverts au même endroit.

C'est très intéressant car on se situerait avant le "déluge" ayant inondé les basses plaines, aux débuts de la civilisation juste avant Sumer.

- Une tombe de la dynastie Zhou (700 BC)

Dans la fosse principale, on a retrouvé cinq chars et douze chevaux. La présence de pièces de poteries, d'armes métalliques et de messages inscrits témoigne d'une certaine notoriété d'un fonctionnaire de cette dynastie enterré avec ces chars et ces chevaux à Luoyang.

- Les rouleaux de la mer Morte sont enfin en ligne

Il en aura fallu du temps ! Ce n'est pas parce qu'ils sont en ligne pourtant que la foi des croyants devrait en être ébranlée, la capacité d'aveuglement de l'humanité en général et des croyants en particulier étant infinie (comme disait Ernest Renan "La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini" en ce bas monde).

Je considère cependant que l'étude de l'histoire des religions est le préalable indispensable pour comprendre l'esprit humain et comment il sort difficilement de l'obscurantisme, n'arrivant pas à se résoudre à la conscience de sa propre mort ainsi qu'au non sens du monde alors que c'est bien ce non sens originaire qui donne un sens irremplaçable à notre existence et notre action historique. On ne peut faire l'histoire des religions et y croire encore (sauf à ignorer les faits et la plier à sa propagande comme le cardinal Poupon), mais on ne peut ignorer tout ce qu'elles ont apporté de subtilités logiques et ce qu'elles manifestent de nos espoirs comme de nos craintes. Surtout, il faudrait comprendre que "Dieu est inconscient", comme disait Lacan, l'Autre à qui on s'adresse (par la prière) se manifestant par son absence même.

Le plus curieux, c'est de constater que la détermination principale des religions est toujours politique, depuis les égyptiens au moins (l'invention de la religion juive par Josias puis Ezdras, du catholicisme par Constantin et Eusèbe de Césarée, etc.), alors même que le politique ne peut en faire ce qu'il veut et doit se plier à son discours donnant une nécessaire cohérence d'ensemble à l'ordre établi. On constate aussi que, tout comme le marxisme, des religions révolutionnaires au départ (comme une partie des sources de la religion juive) sont récupérées ensuite au service d'un nouveau pouvoir (alliance du sabre et du goupillon).

- De mystérieux dessins sur le sol

Les gigantesques dessins qui furent gravés dans le passé sur le sol désertique du Pérou sont aujourd'hui mondialement connus sous le nom de lignes de Nazca. Des milliers de tracés semblables ont été découverts depuis peu au Moyen-Orient grâce à un scientifique d'une université australienne qui utilisa la photographie aérienne ainsi que les satellites lors de ses recherches. Ces mystérieuses "roues de pierre" dont l'ancienneté remonte à 2.000 ans, repérées en 1927 par un pilote d'avion, apparaissent aujourd'hui dans toute leur ampleur.

Cela fait penser aux crop circles mais pourrait être des vestiges architecturaux ?


Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Un vaccin contre le cancer du poumon

Les autorités médicales de Cuba ont lancé les ventes du premier vaccin thérapeutique contre le cancer du poumon : CimaVax-EGF. Ce vaccin est le résultat de 25 années de recherches par des spécialistes de La Havane. L'ingrédient actif est fondé sur une protéine qui est présente lorsque le cancer est incontrôlé. Ce vaccin pourrait convertir le cancer en une maladie chronique, gérable, grâce à la génération d'anticorps qui luttent contre ces protéines qui font proliférer les cellules cancéreuses. Cette thérapie est particulièrement adaptée pour les patients qui ont un cancer du poumon avancé (étape 3 ou 4).


- Une leucémie vaincue par un virus du sida inactivé

"Nous avons prélevé près d'un milliard de ses lymphocites T (globules blancs qui participent à la défense immunitaire du corps contre le cancer du sang) puis les avons mis en contact avec un virus du sida inactivé, qui les a transformés pour combattre efficacement le cancer, et nous les avons réintroduits dans le sang du patient."

D'abord il ne s'est rien passé. Mais après dix jours "William Ludwig est devenu un biréacteur", explique Carl June. Des frissons puis des tremblements. Une température en forte hausse et une tension artérielle en chute libre. Une situation si "inquiétante" pour les médecins que la famille de l'ex-policier a été réunie à son chevet. Les chercheurs se sont rendu compte après que ces symptômes grippaux extrêmement forts, dus à la production de cytokines par les lymphocytes T, n'étaient que le signe d'une âpre bataille contre le cancer. Quelques semaines ont passé et les effets du traitement ont disparu et, avec eux, la leucémie. Plus aucune trace du cancer dans son sang ou sa moelle osseuse et les ganglions lymphatiques se sont envolés. Les chercheurs ont estimé que près d'un kilo de cellules cancéreuses avaient été tuées par le traitement.

- Le SIDA vaincu par des lymphocites T modifiés

En retirant des lymphocites T le récepteur CD4 qui sert au virus pour entrer dans les cellules, on protègerait de la maladie en empêchant le virus de se reproduire.

- Des gamers contre le VIH

En seulement trois semaines des joueurs ont ligne ont déchiffré la structure d'une protéine clé dans le développement du VIH et qui déconcertait les scientifiques depuis des années.

Crâce au jeu Foldit, des joueurs en ligne ont pu en seulement trois semaines produire le premier modèle précis de la structure cristalline de M-PMV, une protéase rétrovirale du VIH.

Foldit est un jeu développé par les chercheurs de l’Université de Washington qui consiste à résoudre des problèmes spatiaux en trois dimensions correspondant à la façon dont les protéines se plient suivant les séquences d’acides aminés. Les joueurs ne sont généralement pas des biologistes, ils s’appuient sur un raisonnement spatial pour prédire la structure des protéines en trois dimensions.

L’étude révèle que les joueurs ont été en mesure de générer des modèles de qualité suffisante pour représenter les détails de cette enzyme impliquée dans la traduction des protéines. « Les humains ont des compétences de raisonnement spatial que ne peuvent pas encore égaler les ordinateurs » a déclaré Seth Cooper, concepteur de Foldit.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Des la chimiothérapie à la demande

Cet implant mesure le niveau d'oxygène dans le sang et délivre les substances anti-cancéreuses quand il baisse.

- Cancer du sein : une hausse de 260 % de nouveaux cas depuis 1980

À partir des registres du cancer, des chercheurs ont évalué l'augmentation des cas de cancers du sein comparés à 1980 et ont annoncé une hausse de 260 %. Malgré des décès moins nombreux en proportion, grâce au dépistage, l'incidence du cancer du sein augmente toujours.

Le BPA (ci-dessous) pourrait avoir un rôle en tant qu’œstrogène synthétique.

- Bisphénol A : les effets à faibles doses officiellement reconnus

Administré à des souris à faibles doses, le BPA altère la fertilité et la production des spermatozoïdes. Autres risques constatés chez les rongeurs : cancérisation des cellules mammaires, diminution de la fertilité et de la fécondité, développement de lésions précancéreuses de la prostate chez les mâles, puberté précoce des femelles après exposition prénatale, malformation des ovaires, altération du cycle menstruel.

Voir aussi Futura-Sciences. Depuis le temps qu'on le dit...

- La résistance à la malaria reliée aux cancer de la vessie et de la prostate

Les maladies génétiques sont rarement sans cause et peuvent être reliés à l'histoire, ainsi les esclaves noirs qui survivaient à la traversée de l'Atlantique étaient ceux qui retenaient le plus l'eau, ce qui donne aux noirs américains une prédisposition à l'hypertension. C'est aussi pour cela qu'on ne peut avoir un génome idéal.

- Une protéine ancestrale de marsupiaux se révèle un super-antibiotique

- Un gel pour réparer les caries

Le peptide P11-4 a la propriété de s'autoassembler en fibres. Lorsqu'on en met sur une dent cariée, elle s'infiltre dans les micropores causés par l'acidité bactérienne et y forme spontanément des fibres sur lesquelles le calcium vient se fixer. La dent se rebouche naturellement sans fraise et sans douleur (mais pas de commercialisation avant 3 ans).

- De la colle pour remplacer les sutures

- Des vaisseaux sanguins fabriqués par... une imprimante 3D !

La fabrication d'organes artificiels en laboratoire se heurtait jusqu'à présent à un obstacle de taille : comment fabriquer les vaisseaux ultra-fins permettant de les vasculariser ? Une équipe de l'Institut Fraunhofer, en Allemagne, semble avoir trouvé une solution en utilisant une imprimante 3D.

Pour atteindre un degré de finesse suffisant, les chercheurs se sont appuyés sur une technologie appelée photopolymérisation. Ils ont utilisé un photoinitiateur, qui, excité par un laser, va initier la polymérisation du matériau (technologie de l'absorption à deux photons), qui devient extrêmement plastique et malléable.

Les chercheurs de l'Institut de Fraunhofer ont donc combiné cette technique de photopolymérisation à l'impression 3D : des faisceaux lasers très intenses ont été braqués sur les "cartouches" de l'imprimante afin de stimuler la polymérisation de la matrice tissulaire des futurs vaisseaux (l'"encre" de l'imprimante, contenant un photoinitiateur).

Afin d'éviter le rejet lors d'une éventuelle greffe, les scientifiques ont intégré à la matrice tissulaire des biomolécules modifiées de l'hôte. Une fois le vaisseau formé, ils ont recouvert sa paroi de biomolécules anticoagulantes, afin d'éviter que les composants du sang ne s'y collent.

- L'auto-transfusion

Pour la première fois, un patient a reçu des globules rouges créés en laboratoire à partir de ses propres cellules souches.

Voir aussi Techno-Science et Sciences et Avenir et Pour la Science.

- Créer des cellules pancréatiques productrices d'insuline

- Le colon trie les bactéries un peu comme le thymus

En passant par le colon les bactéries apprennent à ne pas attaquer l'intestin.

- Pourquoi les nanotubes pénètrent dans les cellules

D’après les chercheurs, leurs travaux utilisant des nanotubes, des nanofils d'or, des cellules de foie de souris et des cellules mésothéliales humaines montrent que ces objets se présentent perpendiculairement à la surface des cellules dans 90 % des cas. Ce faisant, la forme arrondie de leurs sommets, d’un diamètre de 10 à 100 nanomètres, trompe la cellule qui réagit comme si elle était en présence d’une nanoparticule sphérique. Quelques minutes après le début de l’endocytose (absorption d'un corps étranger par la membrane cellulaire), la cellule détecte l'erreur et lance des signaux d’alerte qui se traduisent par une réaction inflammatoire. Mais il est trop tard.

En revanche, si le sommet arrondi d'un nanotube de carbone est coupé (ce qui signifie que le tube est ouvert et creux), le tube n’entre pas dans la cellule. Il s'agit là une propriété importante à connaître si l’on veut se servir de nanotubes de carbone pour certains traitements médicaux en nanomédecine, tout en éliminant certains effets indésirables.

- Les nanoparticules d'oxyde de titane produisent des lésions cérébrales chez les poissons

Les truites exposées à des nanoparticules d'oxyde de titane (largement utilisées comme agent blanchissant dans de nombreux produits comme les peintures ou certains produits de soins cosmétiques) subissent des lésions cérébrales.

« On ne sait pas encore si ces effets sont causés par des nanoparticules pénétrant dans le cerveau ou s’il s’agit d’un effet secondaire chimique lié à ces particules » explique le professeur Richard Handy, chercheur principal de l’étude.

Selon les chercheurs, les lésions cérébrales et neuronales observées ressemblent à celles étudiées sur des poissons empoisonnés par du mercure.

- Les benzodiazépines favorisent l'Alzheimer

Les premiers résultats d'une étude française qui estime que la consommation chronique d'anxiolytiques et de somnifères augmente le risque d’entrée dans la maladie d'Alzheimer. Chaque année, en France, 16.000 à 31.000 cas d'Alzheimer seraient ainsi attribuables à ces traitements par benzodiazépines.

D’un côté, notre pays fait une consommation délirante de benzodiazépines, de l’autre, nous savons que prendre ces traitements favorise l’entrée dans l’une des pires maladies qui soit. Cette affaire est une vraie bombe

Ces conclusions sont contestées par Futura-Sciences. Ce pourrait être en effet la dépression associée qui serait reliée à l'Alzheimer plus que le traitement. Pour le psychiatre Patrick Lemoine, ce serait l'aggravation de l'apnée du sommeil qui serait en cause. On avait vu cependant que les anticholinergiques (certains antihistaminiques, antidépresseurs, etc.) et même le sel favorisent la dégénérescence neuronale.

- Vitamine B6, B12 et acide folique (B9) contre Alzheimer

Il faudrait cependant mesurer avant le niveau de vitamines B mais des doses élevées devraient être données à ceux qui en manquent. La bière étant assez riche en vitamine B, cela pourrait être une raison de sa consommation (un peu comme le vin qui ralentit aussi le vieillissement).

Par ailleurs, il y a confirmation des bienfaits de l'alcool à doses modérées (2 verres par jour), y compris contre l'asthme, tout comme des méfaits de consommations excessives.

- Le rôle de SIR2 dans la longévité

- La protéine Tbf1 contrôlerait les télomères

- Gilenya, la pilule contre les poussées de sclérose en plaques

- Le taux de BDNF mesure la vulnérabilité à la dépression

Un stress intense provoque chez la moitié des souris une baisse du taux de BDNF (Brain-derived neurotrophic factor) qui les prédispose à la dépression, ce qu'un test sanguin pourrait détecter. On savait déjà que la dépression se caractérisait pas une perte de neurones ou plutôt une moins grande production de nouveaux neurones dans l'hippocampe.

Voir aussi Futura-Sciences.


- Si on baille, c'est que le cerveau chauffe trop

C'est pourquoi on baillerait plus en hiver ! C'est quand on est au chaud que le cerveau s'endort et quand on s'endort la température du corps est au plus haut (Science&Vie dit exactement le contraire p126, le sommeil étant lié à la baisse de température entre 22H et 23H).

Voir aussi Techno-Sciences.

- L'état de conscience minimale n'exclut pas le rêve

Un patient en état de conscience minimale reste capable de rêver pendant son sommeil.

L'EEG à haute densité a révélé que l'activité électrique du cerveau différait très peu entre le sommeil et l'éveil chez les patients en état végétatif. En revanche, le sommeil des patients en état de conscience minimale présentait des caractéristiques très proches du sommeil normal chez le sujet sain. Il est apparu que ces patients produisaient du sommeil lent et du sommeil paradoxal, lequel est le support de l'activité onirique.

L'étude publiée dans Brain met en lumière une relation entre l'électrophysiologie du sommeil et le degré de conscience chez les patients sévèrement cérébrolésés.

- Les ''Near-Death Experiences'' provoqués par la sérotonine

Du moins on a mesuré juste avant la mort un niveau de sérotonine qui triplait pour des rats dont on avait provoqué une overdose d'anesthésiques.

On ne peut dire que l'expérience soit vraiment concluante mais il est bien sûr possible que la libération massive de sérotonine en soit la cause. En effet, de nombreuses drogues psychédéliques pouvant reproduire le même genre d'expérience agissent sur des récepteurs à sérotonine. On peut penser cependant qu'il y a aussi libération d'autres hormones comme les endomorphines car on est frappé lorsqu'on voit certains animaux s'abandonner complètement une fois dans la gueule de leur prédateur, comme s'ils ne ressentaient plus aucune douleur. Les raisons évolutionnistes restent obscures mais les expériences de mort imminente semblent avoir toutes les caractéristiques d'une overdose de morphine avec la déconnexion des perceptions extérieures et un détachement du désir comme de toute pression sociale, une disparition des réflexes de survie qui fait de la mort un accomplissement. C'est un cadeau de la vie de nous faire une mort si douce mais que tous ne connaissent pas hélas, se débattant jusqu'au bout dans une terrible souffrance.

- 38,2% d'Européens ont des troubles psychiques

Anxiété, dépression, dépendance, insomnie, démence… Les troubles du cerveau et les maladies mentales affectent chaque année 38,2% des Européens, soit près de 165 millions de personnes.

D’après cette étude, les maladies les plus fréquentes sont les troubles de l’anxiété (14%), l’insomnie (7%), la dépression majeure (6,9%) et les troubles somatiques, souvent liés à un état anxieux ou dépressif (6,3%). Vient ensuite la dépendance à l’alcool ou à une drogue. Le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité touche 5% des jeunes. La démence affecte principalement les plus de 85 ans (30%).

Cet amalgame est très critiqué. Voir plus haut Pour la Science.

- Les enfants de mères déprimés plus stressés

Les scientifiques ont étudié le cerveau d'enfants de 10 ans dont la mère a présenté des symptômes de dépression au cours de sa vie et ont découvert que la taille des amygdales de ces enfants, la région du cerveau liée aux réactions émotionnelles, était plus grande.

Des résultats similaires ont été observés dans le cerveau d'enfants qui ont vécu dans un orphelinat avant d'être adoptés. L'attention personnalisée portée aux besoins des enfants pourrait être un facteur clé. "D'autres études ont démontré que les mères qui se sentent déprimées sont moins sensibles aux besoins de leur enfant et sont plus retirées et désengagées".

De fait, des études réalisées sur d'autres mammifères, comme les primates, montrent que c'est immédiatement après la naissance que les amygdales se développent le plus rapidement.

Les chercheurs ont noté que le niveau de glucocorticoïdes chez les enfants de mères déprimées qui ont participé à cette étude augmentait notablement lorsqu'ils étaient confrontés à des situations inhabituelles, signe d'une réactivité accrue au stress chez ces enfants.

- Schizophrénie et trouble bipolaire causés par l'épigénétique

Une étude sur des jumeaux semble montrer que schizophrénie et trouble bipolaire seraient causés par des modifications épigénétiques acquises (et non innée), une méthylation du gène ST6GALNAC1, ce qui aurait pour effet d'ajouter un sucre au protéine, diminuant leur efficacité. Le gène ZNF659 serait surméthylé dans la schizophrénie et sousméthylé dans le trouble bipolaire.

- Des jeux vidéo contre la schizophrénie

- Un Electro-EncephaloGramme sur un smartphone

- C'est le manque de sucre qui rend accroc à la nourriture

On avait vu que le manque de sel mobilisait les mêmes mécanismes que le manque de drogue mais c'est la même chose pour la manque de glucose qui réduit nos capacités de self-control, un peu comme si, passé un certain seuil, le corps ne faisait plus confiance au cerveau pour assurer sa survie alors que c'est plutôt le cerveau qui a besoin de glucose pour assurer sa fonction inhibitrice. En tout cas, pour rester mince, il faut maintenir un bon niveau de glucose, c'est-à-dire en mangeant des fruits et légumes ou des sucres lents (pâtes). Quand on a une petite faim, mieux vaut manger une pomme que résister vainement jusqu'à acheter une sucrerie.

Par contre, on sait que le sucre est une drogue addictive très dangereuse responsable de l'obésité comme du diabète.

- Pas besoin de suppléments avec une nourriture variée

Depuis quelques années, des aliments riches en antioxydants suscitent un certain engouement. Or, une étude de l'UdeS menée auprès de personnes âgées conclut qu'il n'est pas nécessaire de se gaver de petits fruits, de thé vert ou de suppléments: une alimentation variée et comptant plusieurs fruits et légumes communs permet aux aînés de trouver les antioxydants potentiellement bénéfiques à leur santé.

Ce qu'on peut reprocher à ces études, c'est d'être trop générales car tout dépend de l'état de santé mais ils insistent avec raison sur le fait qu'il ne faut pas trop d'anti-oxydants qui sont utiles (découverte relativement récente), c'est un excès de radicaux libres qu'il faut éviter en prenant une nourriture variée à base de fruits et légumes, en général suffisante mais comme on a vu juste avant, il peut y avoir des déficits à corriger (les vitamines B vues plus haut), l'essentiel serait de généraliser la mesure des niveaux de vitamines.

- Le chocolat aussi bon que l'exercice physique

C'est un peu mensonger et juste une confirmation des bienfaits du chocolat (à condition qu'il y ait le moins possible de gras quand même).

Les chercheurs se sont en réalité concentrés sur une partie de nos cellules : les mitochondries (nos « centrales énergétiques cellulaires »). Ils ont remarqué qu'un composé issu de plantes et que l'on trouve dans le chocolat (noir), l'épicatéchine, semble stimuler les mêmes réponses musculaires qu'une activité vigoureuse.

Cette découverte peut aider à réduire la déperdition de muscles avec l'âge ; les mitochondries décroissent normalement et malheureusement pour nous avec l'âge. Remarque : on a aussi remarqué que les souris qui faisaient du sport ET mangeaient du chocolat obtenaient les meilleures performances.

- Travailler debout à son ordinateur

Après les open spaces, c’est au tour des «bureaux debout» d’envahir les lieux de travail de la Silicon Valley. Et bon nombre d’employés de Google, Facebook s’y mettent. Ils ne reviendraient en arrière pour rien au monde: «énergisant, plus confortable», et surtout meilleures pour la santé que de rester assis sur son fauteuil toute la journée. C’est après la publication d'études montrant les effets nocifs de la position assise que bon nombre d’employés du siège de Facebook à Palo Alto en ont fait la demande.

Il se pourrait pourtant qu'à l'origine, l'étude montrant la dangerosité du travail assis soit un hoax dans le sens qu'elle ne concernait pas les travailleurs mais les personnes âgées à la retraite et plutôt assises devant la télé. Cependant, il est certain qu'il vaut mieux ne pas rester assis trop longtemps mais rester debout tout le temps n'est sans doute pas beaucoup mieux...

- Une pilule anti-rides

Cette fois, le traitement semble vraiment efficace reconstituant le collagène qui manque lorsque le niveau d'oestrogène baisse.

- Un implant dans l'oeil à la place des lunettes

C'est une opération avec un laser, uniquement pour les presbytes et ça coûte 4000£.


Technologie


biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique

- Le Graphène : 100 fois plus rapide que la Fibre Optique

Actuellement ce matériau offre seulement une vitesse de connexion de 10 GB/S. Cependant, les chercheurs ont trouvé un moyen d’augmenter cette capacité par 20 soit 200 GB/S, ceci en combinant les nanostructures de graphène métallique. Ainsi, cela augmente la capacité de lumière que peut générer cette communication optique.

«Un tel équipement comme le graphène peut être incroyablement rapide, des dizaines et potentiellement des centaines de fois plus rapide que le taux de vitesse internet le plus performant actuellement. Cela est dû à la nature unique des électrons dans le graphène, leurs grandes mobilités et leurs vitesses »

- Des mémoires flash en graphène

La capacité des mémoires serait augmentée et la consommation baissée.

- Les premiers câbles électriques en nanotubes

On avait parlé du projet de remplacer tous les câbles en cuivre par des nanotubes de carbone qui ne dissipent par l'énergie en chaleur mais ce serait la première fois qu'on aurait une méthode de fabrication opérationnelle de câbles électriques en nanotubes de carbone (qui ne s'oxyde pas).


- Des microprocesseurs consommant 20 fois moins

Pour parvenir à ces performances, Intel compte sur la prochaine génération de processeurs bâtis sur l’architecture Ivy Bridge, gravés en 22 nanomètres et dont les transistors sont construits en trois dimensions, selon un procédé dénommé Tri-Gate. Ces circuits commenceront leur commercialisation en 2012.

- Un tout petit PC (à 100$ quand même)

- Des lunettes à sous-titre pour les sourds

Sony UK teste en ce moment un prototype de lunettes capables d'afficher les sous-titres d'une vidéo. Ce système se destine en priorité aux personnes sourdes ou malentendantes.

Pour afficher le texte correspondant à l'image, les verres analysent la bande son et convertit le discours en texte, comme le font certains logiciels.

- Les écrans flexibles arrivent

- Un casque video 3D présenté par Sony

Le fabriquant annonce un rendu comparable à celui obtenu en regardant un écran de vingt mètres de diagonale avec un recul de vingt mètres. Le HMZ-T1 sera commercialisé au japon dès le 11 novembre pour environ 60 000 yens, soit environ 550 euros. Il devrait arriver en france vers la mi-décembre au tarif de 799 €.

- Des pico-projecteurs interactifs

Le brevet « Projected display shared workspaces » d’Apple concernait un pico-projecteur capable de relier deux appareils distincts via les images projetées. En bref, imaginez 2 appareils côte à côte, chaque appareil est équipé d’un picoprojecteur qui projette ce qu’on peut voir sur leurs écrans. Vous pouvez interagir avec les images projetées comme sur un écran tactile, et en plus vous pouvez déplacer un élément se trouvant sur une des projections vers l’autre comme par magie.

Le brevet « Combined Surface User Interface » de Microsoft est très similaire à celui d’Apple. Saut qu’il se sert d’une technologie existante. Vous avez peut-être déjà vu des images immenses projetées par plusieurs vidéoprojecteurs qui permet de créer une seule image à partir de plusieurs. Le brevet de Microsoft est simplement une version réduite de cette technologie et elle permet de créer un espace de travail plus grand. Les appareils interagissent les uns avec les autres, assemblent leurs zones de projections et se partagent les données pour créer une seule interface utilisateur.

Seulement le brevet de Microsoft a été déposé le 3 février 2010 alors que celui d’Apple a été déposé le 11 février 2010. Qui a copié qui ?

- Une interface tactile qui déborde l'écran

Il s'agit de pouvoir commander un appareil (smartphone ou tablette) en dehors de l'écran grâce à des caméras. C'est donc plutôt une commande gestuelle qui sait interpréter les gestes comme des pressions sur l'écran mais permet aussi de contrôler un élément représenté, comme un avion, avec un objet réel (un avion miniature). Ce n'est qu'un prototype de recherche.


Ceci dit, on va pouvoir jouer sur son iPad avec une petite voiture...

- Une imprimante tactile

Ce n'est qu'un projet de nouvelles imprimantes tactiles permettant de contrôler l'impression directement sur l'écran de l'imprimante en se connectant à un ordinateur ou une webcam.


- Un scanner 3D à 400$

Numériser un objet en 3D nécessite généralement un coûteux équipement professionnel. HP a mis au point un scanner 3D particulièrement abordable (pour la catégorie).

Le TopShot Laserjet Pro M275 effectue six prises de vue d’un objet et compile le tout en une seule image 3D, qui peut ensuite être transmise sans fil.


- KinectFusion transforme le kinect en scanner 3D

- Un interface pour dessiner en 3D

- Le Laser pour remplacer l’éclairage à LEDs sur les BMW

Le rayon des lasers promet d’être deux fois plus efficace que celui des LEDs et peut être jusqu’à 1000 fois plus puissant.

Son utilisation permettra de consommer moins d’énergie.

BMW précise que le type de laser utilisé n’est en rien dangereux pour l’humain et notamment pour sa vue. Le Laser n’est en fait pas émis directement mais est converti en une lumière blanche.

Par ailleurs, la tendance actuelle est de connecter les voitures à internet.

- Un laser de 137km de portée

Il est 800 fois plus lumineux que la luminosité ambiante sut Terre. Et le S3 Krypton offre une portée record de 137 km. Bien entendu, il peut se se révéler dangereux pour l’être humain mais aussi pour les pilotes d’avions qui croiseraient son faisceau.

Il est décliné en plusieurs versions suivant la puissance du laser : 999$ pour la version 1000mW, 499$ pour la version 500mW et 299$ pour la version 300mW.

- Un tank qui apparaît comme une voiture en infra-rouge

Nouveau procédé de camouflage.

- Un petit robot qui fait le triathlon

Le petit robot japonais va pratiquer la natation, le cyclisme et la course à pied pendant sept jours à partir du 24 octobre. Il sera seul en piste, puisque les épreuves pour les humains auront lieu début octobre.

Monsieur Evolta (son surnom) devra parcourir 230 km au total, et comme sa taille est dix fois plus petite que celle d'un humain, il aura dix fois plus de temps pour venir à bout du triathlon.

Il a déjà grimpé 457 mètres de corde pour parvenir au sommet du Grand Canyon et parcouru à pied les 500 km séparant Tokyo de Kyoto, ancienne capitale du Japon. Le robot chevauchera un vélo (avec des stabilisateurs) spécialement créé pour l'occasion pendant l'épreuve de cyclisme, et il bénéficiera d'un autre accessoire spécial pour l'aider à nager.

- C'est un robot qui portera la flamme olympique

C'est paraît-il en l'honneur d'Alan Turing, persécuté pourtant par les britanniques pour son homosexualité alors qu'il avait aidé à gagner la guerre en décodant les messages allemands chiffrés avec leur machine enigma...

- L'état de l'art des robots multi-agents

- Un robot pour garder les plantes au soleil

- Concevoir sa maison avec WikiHouse

- Le gratte-ciel le plus vert au monde ?

L’ensemble sera 100% autonome avec zéro émission de CO2 et intègrera des forets verticales. Ce sera aussi le plus haut batiment du centre de Taiwan avec près de 120 mètres de haut.


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23 réflexions au sujet de “Revue des sciences 10/11”

  1. J'ai un bureau motorisé, je peux régler la hauteur et travailler debout ou assis, il doit bien peser plusieurs centaines de kilos, c'est allemand...

    Un de mes collègues californien, 38 ans, atteint de sciatique suite à une mauvaise manœuvre pour rattraper sa fillette qui partait courir sur la route, ne pouvait plus travailler que debout, jusqu'à ce qu'il soit opéré en neuro pour retirer le morceau qui irritait le nerf. J'avais imaginé un bureau debout où l'on puisse marcher sur un tapis roulant, le hamster dans sa roue, en quelque sorte...

  2. Je suis en constante confrontation à des brevets, c'est en partie mon gagne pain, j'en ai déposés quelques un, mais c'est surtout mes recherches en liberté d'exploitation qui font le buzz.

    Là j'y gagne rien, à part mon salaire, pas si mauvais, mais je gagne la satisfaction de montrer qu'on peut faire.

    Le droit de la PI est devenu sclérosé, c'est encore pire aux USA, et les examinateurs de l'oeb en ont ras le bol de cette dérive du droit PI.

  3. J'essaie ici de ne pas encourager la bêtise. L'article sur le genre et les généralisations de Cyrulnik ont soulevé l'indignation avec raison quoique ce ne soit guère avec finesse, jusqu'à se croire obligé de dénier le rôle des hormones. Il semble toujours aussi difficile de partager nature et culture dans la confusion entre biologie et norme, entre la vie dans son infinie diversité et l'universel uniforme.

  4. Non, pas de quoi en faire un fromage sans doute et la négation des hormones, c'est bien sûr du côté des critiques de Cyrulnik qui en fait au contraire un déterminant un peu trop univoque mais il y a bien trop de simplismes de généralisations hâtives et de chiffres faux, on est plus proche de la conversation de bistrot.

    Il y a certes parmi les adeptes de la théorie du genre des pervers qui nient la différence sexuelle mais il y a aussi parmi les opposants à la théorie du genre des pervers polymorphes qui nient aussi la différence sexuelle dans la crainte que des théories puissent l'effacer et provoquer un effondrement symbolique. La "normalité", c'est la bisexualité et c'est le langage qui force le trait dans sa manie classificatoire trop unilatérale.

    Ce que j'aimais bien chez Cyrulnik, c'est l'équilibre qu'il cherchait entre le biologique et le symbolique, mais là, il l'a perdu et le gars d'Atlantico cherche à l'évidence des baffes avec sa beaufitude.

  5. Lorsque je constate avec quelle facilité vous "normativisez" les modèles biologiques du système de récompense en extrapolant la multivocité d'une pseudo-neutralité (du plaisir), je m'inquiète durement de vos qualités d'analyse dans des domaines où je suis moins vigile. Vous ne semblez même pas avoir lu Petrovic ou Amzallag.

    "C'était le commencement de quelque chose de nouveau : une sorte de biologie normative qui ordonnait à la nature de se comporter en conformité avec les modèles. " Petrovic M. G., L'explication dans les sciences du vivant.

    Et si donc, chez des analystes un peu plus attentifs, on trouve encore le conditionnel requis ( "...ne serait plus..."), on voit que vous ne vous embarrassez plus de détails pour peindre, façon Bounan, votre fou portrait de l'essence de l'homme, qui n'aurait pourtant pas de nature.

    Quand on en est arrivé là, il n'y a plus qu'un pas à faire.

  6. Si c'était un peu mieux argumenté, cela pourrait être intéressant, on ne sait jamais, mais pour l'instant on est plutôt dans le contre-sens patent même si je suis bien d'accord sur le portrait de l'homme en fou quoique très loin d'un Bounan.

    Je ne prétends à aucune autorité en quelque domaine où je m'aventure. Il y a quand même une subtilité qu'il faudrait comprendre : c'est ce qui nous fait hommes, d'être parlants, qui est culture opposée à toute nature (au même titre que d'hypothétiques extra-terrestres), ce qui n'empêche pas que nous ayons, en tant qu'espèce, une nature biologique et un corps hormonal (en général réprimés par la culture et le spirituel).

  7. Je suis probablement un beauf, indécrottable, car je ne vois rien dans l'article qui mérite indignation. Quant aux conversations de bistrot, c'est peut être ce qu'il me manque, je n'y suis jamais, du fait de mon manque de maîtrise de l'allemand, que je ne supporte pas le bruit et qu'au bout de 2 bières mon estomac se porte mal.

  8. Ah oui, au fait, depuis que je bosse, c'est tous les matins que je croise des ouvriers, c'était bonjour en France, c'est guten Tag en DE. Tous les matins je traverse des ateliers, où ça soude, ça découpe, ça assemble...ça visse...on me dit guten Morgen, je réponds ebenso.

    C'est mon côté idiot rue de la sardine et bleu de travail.

  9. La droite commence à se rendre compte de tout le bénéfice qu'elle pourrait tirer d'un revenu d'existence, version de droite du revenu garanti, la version de gauche n'ayant pas assez de partisans mais vouloir préserver le salariat, c'est se tromper de guerre et surtout laisser tant de monde sur le côté, c'est pourtant la seule voie de la gôche aujourd'hui. Même les Verts qui ont le revenu garanti dans leur programme se gardent bien de le mettre trop en avant. On aura donc un revenu d'existence de droite, très insuffisant, et il faudra se battre pour qu'il soit plus décent !

    Sinon, j'annonçais moi aussi la fin du salariat, ce qu'on m'a reproché (comme si j'y étais pour quoi que ce soit), mais par le statut d'auto-entrepreneur :
    http://jeanzin.fr/20...

  10. Je suis d'accord sur le fait qu'on juge un régime à la façon dont il traite les plus faibles, c'est le principe du développement humain d'Amartya Sen et des institutions de l'autonomie. Dans un tout autre sens j'ai écrit un "puissance de la faiblesse" à propos du GRIT. Je pourrais renvoyer aussi à mon texte sur Gilgamesh où c'est le deuil et la perte qui nous humanisent mais il faut se méfier des positions trop unilatérales. Il ne faut sûrement pas ne s'occuper que des plus faibles mais s'assurer aussi d'un fonctionnement d'ensemble, même s'il faut s'assurer que les plus faibles en profitent en priorité. J'essaie de montrer qu'on doit avoir une pensée systémique (pensée globale) et une pluralité des systèmes (économie plurielle) plutôt que des principes trop unilatéraux.

    Je focalise l'attention sur les dispositifs concrets qui seuls donnent la mesure de notre marge de manoeuvre qui n'est pas si grande. Dans ma critique du Plan B de Mr Brown j'en déplorais le manque d'ambition mais devant l'urgence et l'évidence que rien n'a été fait, il devient la seule chose qui reste à faire sauf à s'imaginer une conversion de la terre entière aux valeurs humanistes qui sont les nôtres. Il faut essayer d'aller au maximum des possibilités de l'époque mais pas les surévaluer. La question qui se pose, là, c'est celle des perspectives de ce qui se dessine mondialement d'un "mouvement des indignés" qui reste très minoritaire et désorienté mais, boosté par la crise, représente une force qui peut déboucher sur des évolutions positives, donner au moins des directions à suivre.

    C'est par contre une bêtise de prétendre que le riz serait plus évolué que nous d'avoir plus de gènes ce qui n'est qu'un manque de compacité, sans compter que le prétendu ADN poubelle n'en est pas, participant à la régulation de l'expression des gènes au moins, le nombre des gènes eux-mêmes (des protéines produites) n'étant pas tellement significatif au regard du "programme" qui détermine leur expression.

  11. Le plan B de Lester Brown étant fermé aux commentaires, je vais en faire un ici sur le fond politique, je vous cite:
    "... pas facile de trouver la bonne mesure pour construire, dans le sillage d'André Gorz, une écologie politique émancipatrice qui ne soit pas une pure utopie mais épouse la richesse des possibles et tire parti des opportunités du moment et des nouvelles technologies pour sortir du productivisme salarial. Ce n'est pas un supplément d'âme ni une compromission avec le système mais la condition pour s'en sortir. Au lieu de se contenter d'une réorientation de l'économie, dans le contexte d'une rupture technologique majeure comme celle que nous connaissons, on doit impérativement viser la transformation d'un système de production relocalisé qui sera à la fois plus adapté au devenir immatériel de l'économie et absolument nécessaire à l'écologie locale pour équilibrer la globalisation et développer des circuits courts. C'est l'écologie-politique de l'avenir qu'il nous faut construire, pas celle des mondes industriel ou agricole qui font un retour remarqué mais temporaire sans doute et qui n'arrêtera pas leur déclin (de 80% à moins de 10% des emplois pour l'agriculture, et l'industrie suit !)."

    Je vous propose un chemin politique différent mais qui peut rejoindre le vôtre par bien des aspects. Ce que je propose de remettre au centre ou à la place hiérarchique la plus haute de nos choix collectifs, c'est la place que nous faisons à chacun de nous pour faire pièce à la lutte des places. C'est une démarche politique d'écologie sociale. Contrairement à la plupart des philosophies politiques qui s'occupent des inévitables exclus de leur système qu'après coup, je propose que la place du faible soit pensée en premier. Les structures et les institutions sont en premier lieu indispensable pour les moins autonomes. Les plus autonomes peuvent s'en passer, ou presque. C'est tout le sens profond de l'état providence participatif et des propositions qui jalonnent mon blog.
    Si on peut comprendre que le riz qui compte plus de 50 000 gènes est d'un certain point de vue plus avancé que nous qui n'en comptons qu'un peu moins de 30 000, alors on peut comprendre que mettre le faible et la faiblesse au centre de notre pensée politique peut être plus satisfaisant que d'y placer la force et la perfection, aussi bien sur un plan social, humain qu'économique. Je prends, par exemple, appui sur le témoignage d'Alexandre Jollien dans son "Éloge de la faiblesse" qui n'est pas, loin s'en faut un éloge de la médiocrité, pour valider ma démarche, pour démontrer qu'il ne s'agit en aucun cas d'une démarche d'infirmière ou de bisounours.

  12. En politique comme en économie, on a souvent tendance à négliger l’histoire et ses contraintes. Du point de vue épistémologique, il est fantastique d’imaginer qu’on peut créer un monde nouveau en s’affranchissant de ce qu’il y avait avant et en l’ignorant, selon le principe de la révolution marxiste, du grand soir, etc. Or c’est faux, on ne peut s’affranchir de notre histoire. On peut la modifier, mais pas s’en abstraire.
    http://www.lenouveleconomiste.fr/cu...

  13. Je suis bien sûr d'accord mais il y a quand même eu des révolutions qui du passé ont fait table rase, que ce soit la Révolution française ou russe. Ce qui est étrange, c'est de voir la religion orthodoxe resurgir après sa quasi disparition pendant toute l'ère soviétique. On ne peut cependant prendre argument de l'ancienneté du patriarcat pour le restaurer. Il n'y a bien sûr jamais de "table rase" mais ce qui est encore plus absurde, c'est ce qu'on prétend y mettre à la place au nom de trop bonnes intentions qui ignorent les réalités matérielles. Par contre des technologies nouvelles peuvent entièrement reconfigurer notre monde et nous faire changer d'histoire (comme on change d'entreprise).

    Sinon, l'interview de Pascal Picq est intéressant, à la fois sur le blocage français d'une élite installée et la mécompréhension du darwinisme par le management qui devrait privilégier la diversité et l'adaptabilité sur la sélection des meilleurs et l’élimination des moins bons.

    On ne peut rester cependant enfermé dans le cadre de l'entreprise et du management (bien que celui-ci soit une des causes principales du développement), on peut se soustraire à la concurrence dans un travail choisi autonome et plus créatif que dans les grandes organisations.

    @Michel MARTIN : Axel Kahn est sympathique mais je crois qu'il a décroché de l'activité scientifique pour se consacrer à la gestion, en tout cas, l'argument du nombre des gènes qui a eu son heure de gloire n'est plus utilisé désormais, sauf pour les organismes les plus simples. C'est un peu comme si on mesurait le niveau de développement d'un système à la paperasse qu'il produit, critère pertinent dans les premiers stades mais qui devient ensuite contre-productif. Je trouve un peu ridicule les positions dogmatiques voulant nier les différences en rabaissant l'humanité au niveau des plantes voire des bactéries.

    Il n'y a pas à chercher bien loin pour montrer que la faiblesse de l'homme, sa néoténie, son éternelle enfance sont liés à son intelligence et sa force effective qui le met au sommet de la pyramide alimentaire et lui assure sa domination sur le monde alors qu'il n'a pas la force du gorille, pas la vitesse d'un guépard ni les défenses de l'éléphant. C'est parce qu'il doit construire son foyer qu'il peut se protéger de tout côté et traverser les environnements les plus divers. Bien avant le management et le néolibéralisme, c'est l'erreur de Spencer et de l'hitlérisme d'interpréter la sélection naturelle comme une sélection du plus fort alors que c'est le plus adaptable, le plus solidaire et le plus intelligent qui gagne à la fin, sur le long terme, sinon nous ne serions pas si chétifs. Les mastodontes peuvent dominer longtemps mais lorsqu'ils s'effondrent, toute une petite faune leur survit. Ce qui manque toujours, c'est les différentes temporalités qu'on voudrait ramener à une éternité monotone.

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