Crise globale et alternatives locales

Temps de lecture : 12 minutes

Les dernières péripéties des créanciers européens pour s'assurer le remboursement de leur dette par une Grèce exsangue manifestent plusieurs évidences :

- D'abord que "la crise n'a pas encore eu lieu", qu'on ne fait que repousser mois après mois depuis 2008 par des mesures plus ou moins impressionnantes, mais qui devrait s'aggraver assez vite maintenant.

- Ensuite, qu'on ne fait à chaque fois que le minimum requis, même si ce minimum a pu être au début des sommes inimaginables, les dernières mesures étant notoirement insuffisantes, le défaut de paiement de la Grèce pouvant même avoir des effets systémiques, un peu comme la faillite de Lehman Brothers.

- Enfin que les décisions ne dépendent pas plus de nous qu'une déclaration de guerre, nous transformant en spectateurs plus qu'en acteurs de l'histoire.

La démocratie se réduit ici au fait que ceux qui prennent les décisions soient nos élus, mais ils s'enferment pendant des heures pour nous gratifier des conclusions de leur conclave sans que nous ayons notre mot à dire, ou plutôt sans que personne ne se soucie de ce qu'on peut en dire. Pas tout-à-fait, les discours dominants et des théories économiques (largement erronées) gardent une grande influence mais seulement en ce qu'ils s'incarnent dans des institutions.

Rien ne justifie ce directoire des 2 dirigeants des 2 pays les plus puissants, sauf le fait que ce ne sont pas eux qui décident mais uniquement la pression des faits dont ils ne sont que les interprètes plus ou moins mal inspirés. Certes, il ne manque pas d'intellectuels et d'économistes bien intentionnés pour dire ce qu'il faudrait faire, sauf qu'ils ne sont pas d'accord entre eux et n'ont aucun moyen d'imposer leur vue aux autres. La réalité est celle de rapports de forces et de la pression de l'urgence. Il faudrait certes convaincre le peuple allemand de se soulever pour aider la Grèce et construire l'Europe des peuples, comme on comptait sur le soulèvement des ouvriers allemands pour empêcher la guerre de 1914, mais voilà, on peut toujours attendre et espérer... L'intérêt de payer pour les autres n'est pas assez évident, de même qu'il n'est pas assez évident qu'on dépend les uns des autres avant de l'éprouver dans l'enchaînement des faits. Il n'y a donc personne aux commandes, il ne reste qu'à se laisser dicter par le marché, mois après mois, les mesures qu'imposent notre vie à crédit, sans jamais faire un pas de plus que ce qu'il faudrait (on a de grandes déclarations pour dire que ces mesures ne seront pas étendues à d'autres pays pourtant prêts à sombrer et ce qui va être pris pour un défaut de paiement devra mener très vite à de nouvelles mesures !).

La seule bonne solution pour sortir de la dépendance des marchés en réduisant la dette consisterait à augmenter assez fortement la fiscalité et donc la solidarité mais là aussi, comme par hasard, on n'obtient pas le soutien spontané de ceux qui refusent avec hargne de payer un peu plus comme on le voit aux USA où Barack Obama n'est vraiment pas à la hauteur d'un Roosevelt, qui, lui, avait réussi à les augmenter considérablement alors qu'ils étaient tombés juste avant 1929 au plus bas, tout-à-fait comme dans ces dernières années. Là encore, il ne sert à rien de le dire et se faire donneur de leçons à plus idiots que soi, il faut que les événements ne laissent pas le choix, tout comme une guerre qui a toujours été le moyen de subordonner l'économie à la politique.

C'est assez désespérant, mais on ne fait pas ce qu'on veut, on est bien obligé de tenir compte des rapports de force et plus le niveau est global, plus on perd toute prise sur des processus qui se font sans nous dans un jeu de puissances. La seule influence qu'on peut avoir, comme le réussit un peu Paul Jorion, c'est de répandre quelques idées justes comme l'interdiction des paris sur les prix (même s'il en a d'autres bien plus contestables) que la prochaine tempête pourrait imposer (dans le meilleur des cas!). Aucune démocratie là-dedans, tout au plus des intérêts qui se combattent, des experts qui débattent et l'urgence de faire face aux contraintes, à un réel dans toute sa sauvagerie, tout immatériel qu'il soit et spéculatif ! On n'est pas réduit pour autant à une complète impuissance mais la seule chose qu'on puisse faire dans ces cas là, tout comme dans une entreprise tiraillée entre différentes contraintes financières, c'est de faire grève pour obtenir des conditions plus vivables et profitables aux deux parties finalement, peser dans un rapport de force et manifester nos interdépendances. Même cette pourtant si nécessaire intervention des peuples semble assez illusoire pour l'instant car chacun a sa version de la grève générale plus ou moins révolutionnaire et de ses buts immédiats, ce qui rend très peu probable, en dehors de l'urgence là aussi, d'avoir une grève réellement massive et qui n'empire pas les choses. Si le peuple ne se manifeste pas, c'est pourtant bien lui qui sera le grand perdant quand les autres intérêts réclament leur dû sans voir plus loin que le bout de leur nez.

Lorsqu'on est dans une crise systémique de cette ampleur, il est évident que les solutions ne sont pas locales mais beaucoup moins que nous pourrions influer sur les façons de s'en sortir. Il y a le feu et c'est bien le système qui doit changer et s'adapter, mais pas pour une quelconque alternative à notre convenance, les événements ne nous laissant pas beaucoup le choix à ce niveau global, en dehors de mouvements de grève massifs, encore une fois. Il ne faut pas se raconter d'histoires. On se met facilement à la place d'un démiurge tout-puissant, si ce n'est à la tête d'un peuple uni derrière nous renversant toutes barrières mais ce ne sont que fantasmes à ce niveau planétaire. L'idée d'une démocratie mondiale relève du mirage au-delà de ce qu'en réalise déjà l'ONU et qui est souvent très positif mais qu'on peut difficilement appeler une véritable démocratie, en tout cas qui se passe bien de nous. Ce n'est pas qu'il n'y aurait rien à faire, mais pas en s'imaginant toucher directement le niveau global, et justement parce que le global nous échappe, se retourner plutôt vers le local pour atteindre des effets globaux à bien plus long terme tout en pouvant apporter des réponses immédiates aux graves perturbations auxquelles on doit s'attendre sur le plan monétaire notamment mais aussi sur le plan social, les solidarités devant être d'abord des solidarités de proximité et de face à face dans une communauté de vie.

Le véritable fondement de la démocratie se trouve au niveau local et c'est là que la démocratie devrait être revivifiée, constituant une nouvelle force fédérative qui vaudrait mieux que le régime des partis. Malgré de vaines nostalgies, même le niveau national est déjà monopolisé par une oligarchie. Il est certain qu'il n'y a pas, dans l'immédiat qui nous préoccupe, de "solutions locales pour un désordre global", pas plus qu'il n'y a de démocratie globale. Les problèmes globaux se règlent entre acteurs globaux pour sortir d'une crise dans laquelle tout le monde a beaucoup à perdre. Cela ne veut pas dire qu'il faudrait négliger la démocratie locale qui peut avoir une grande portée à condition de prendre en charge la relocalisation de son économie. Je soutiens avec André Gorz dans "Misères du présent, richesse du possible" qu'il n'y a que des alternatives locales à la globalisation marchande, ce qui ne veut absolument pas dire, répétons-le, que les problèmes globaux pourraient se régler immédiatement au niveau local, ni qu'il n'y aurait pas d'autres niveaux politiques à investir et sur lesquels peser, seulement que les expériences locales sont déterminantes sur le long terme. Il ne s'agit pas de tomber dans des utopies plus ou moins fumeuses mais de juger correctement de son rayon d'action et surtout qu'il n'y a pas d'autre façon de sortir de la tyrannie d'un système globalisé que de redonner tout son dynamisme à la vie locale.

Ce n'est pas la pente choisie habituellement, hélas. Même chez les écologistes, le localisme n'intéresse pas grand monde. On préfère l'Europe qui a certainement un grand rôle à jouer dans le domaine écologique mais qui ne peut changer fondamentalement le système et qui est au bord de l'explosion. Alors que nos affaires se traitent déjà à Bruxelles ou dans les Bourses mondiales, le bon niveau pour la plupart serait un retour à la Nation, occasion d'envolées métaphysiques sur le Peuple ou la République complétement mythifiés et d'enthousiasmes artificiels qui ne mènent à rien. C'est notamment le cas de Mélenchon qui propose un programme très séduisant, un socialisme qui aurait tiré la leçon de ses échecs, mais qu'on peut trouver un peu trop rétrograde et presque aussi vain que dangereux. Les marges de manoeuvres ne sont plus si grandes au niveau national, ce type de projet datant d'un monde qui avait encore des frontières et qu'on serait bien en peine de rétablir. S'il faut prendre en compte l'Europe, le numérique, le pétrole et toutes les interdépendances mondiales, ce n'est pas à ce niveau qu'on peut espérer une véritable alternative, tout au plus un rééquilibrage fiscal. Comme lorsqu'on lâche un barrage, l'ouverture des frontières produit une énergie colossale mais qui est bien perdue ensuite et qu'on aurait beaucoup de mal à reconstituer. Ce n'est pas impossible mais le prix humain en serait sans aucun doute exorbitant. Les nations ne sont pas mortes mais leur heure de gloire est bien passée qui était celle des massacres auxquelles elles se livraient régulièrement. La démocratie n'est pas liée à la nation, on peut dire que toutes les démocraties forment une seule et même nation. L'idée de la Nation comme entité supérieure nous dépossède autant de notre territoire que la globalisation même si on y gagne un code civil commun et une éducation nationale commune plutôt que des marchandises communes. Il y a beaucoup à conserver de tout cela mais l'étendue de la nation couvre une diversité de régions et de développements économiques ne nécessitant pas toutes les mêmes politiques. Il est d'ailleurs assez comique de voir, dans ma campagne, des voisins qui votent Front National alors qu'ils se plaignent surtout des Parisiens qui les envahissent comme s'ils étaient partout chez eux. Il y a bien complète erreur sur la Nation, mot qui semble abolir les différences mais qui n'est pas un territoire unifié, seulement une langue, des institutions, des histoires communes qui n'en font pas pour autant une culture véritablement unifiée.

Il ne s'agit pas de détruire la Nation ou ce qu'il en reste et qui peut perdurer longtemps encore, chaque niveau a sa pertinence en particulier dans l'organisation de la solidarité, mais on ne résoudra ni la crise écologique, ni la crise économique, ni la crise sociale par le haut, l'alternative ne peut venir que du bas, du local, du municipalisme, d'une écologie à la dimension de la commune. Plus le monde est troublé, plus il faut regarder à hauteur d'homme, avec nos voisins tels qu'ils sont et les moyens dont on dispose. L'aggravation de la crise devrait convaincre un certain nombre de municipalités de s'y mettre en catastrophe, au moins avec des ateliers municipaux et des monnaies locales. Là aussi, l'hypothèse que les choses s'arrangent par miracle empêche de ne rien faire sinon traîner en longueur. Il faut passer par le pire pour se résoudre au meilleur mais nous y serons peut-être forcés assez vite quand même, tout comme Sarkozy et Merkel...

1 466 vues

12 réflexions au sujet de “Crise globale et alternatives locales”

  1. L'euro unique est une aberration signalée par bon nombre d'économistes, de droite comme de gauche, de différentes nationalités, ou même libéraux comme Hayek. L'entreprise de son sauvetage perpétuel est un emplâtre sur une jambe de bois.

    Seule une monnaie commune, type bancor ou DTS, permettrait de redonner un sens et un second souffle à une coopération européenne.

    L'euro unique qui n'a même pas une langue commune ne fait qu'attiser les détestables tensions nationalistes.

    Les trop nombreux allemands ayant des très bas revenus ne voteront jamais pour un parti proposant de payer pour la Grèce qui a des problèmes de recouvrements fiscaux réels, sans compter des dépenses militaires exorbitantes qui ont probablement occasionné quelques rétro-commissions.

    Le plus inquiétant, c'est que nombre de grecs approuvent ces dépenses militaires en raison de quelques avions turcs violant l'espace aérien grec.
    Ils n'imaginent pas qu'en cas d'agression militaire réelle, l'OTAN et l'UE assureraient leur protection.

    La CC de Karlsruhe va aussi bientôt aussi s'exprimer.

    La proposition de Michel Martin concernant une TVA associée à un impôt négatif rendrait cet impôt progressif. Mais le PS n'en veut pas, ni les syndicats qui auraient trop à perdre dans l'affaire.

    Quant à Obama, je ne suis pas certain qu'il a autant de marges de manœuvres juridiques que Roosevelt en a eues.

    Il doit batailler au congrès contre les républicains et le tea party, ne serait ce que pour autoriser le plafond de la dette.

  2. Je n'ai pas bien vu l'intérêt de ce skytruth...

    Sinon, l'article n'est pas du tout sur la Grèce. Cela fait partie des avis complétement inutiles de donner toutes les raisons pour lesquelles la Grèce n'aurait pas dû entrer dans l'Euro. La sortie de l'Euro si elle se fait ne se fera comme le reste que sous la pression des événements mais ne serait pas une bonne nouvelle car les dégâts seraient assez élevés. On ne revient pas en arrière si facilement et la seule chose viable serait de recréer des monnaies nationales sans sortir de l'Euro. Je ne crois pas trop à ce scenario mais, l'essentiel, c'est qu'on est dans une accélération avec le défaut des USA pour le 2 août, qui sera peut-être évité mais qui a montré la fragilité de la prétendue hyperpuissance et se traduira dans sa capacité de crédit avec une série de réactions en chaîne catastrophiques.

    Un signe qui ne trompe pas, c'est l'énervement d'Olivier Pastré devant le pessimisme de ses collègues. Quand on a peur du pessimisme, c'est que les choses sont graves et prêtes à basculer. Pratiquer la pensée positive est déjà le signe de la dépression. Il était comique de l'entendre dire que ce serait grave seulement si les Chinois arrêtaient d'acheter du dollar mais une puissance qui ne tient plus qu'à un fil et au bon vouloir de sa concurrente est déjà foutue. On continuera sans doute à recoller les morceaux au fur et à mesure que ça va péter mais ça devrait tanguer pas mal, la Grèce qui n'est qu'un maillon faible sera oubliée dans les limbes et si ça ne se fait pas tout de suite, on aura l'Italie, l'Espagne, etc. Il ne s'agit pas de faire dans l'astrologie et de donner des dates, simplement de souligner que même si la crise est différée à chaque fois, elle reste menaçante obligeant à de gigantesques restructurations qui n'ont été obtenues la fois d'avant que par une guerre mondiale et ses immenses destructions, bouleversement dans lequel notre rôle est très limité, réduit à celui de petit soldat sauf à en profiter pour construire des alternatives locales.

    Il est sûr qu'Obama n'a pas une guerre aussi vitale que celle de 1940 pour augmenter l'impôt sur le revenu à 80% mais on y viendra de toutes façons et il a démontré au moins que la stratégie du consensus ne marche pas, n'étant pris que pour de la faiblesse. Il est sans doute plus difficile aussi de faire plier les puissants quand on n'est pas du sérail comme Roosevelt.

  3. "Cela fait partie des avis complétement inutiles de donner toutes les raisons pour lesquelles la Grèce n'aurait pas dû entrer dans l'Euro."

    Alors dans ce cas les économistes sont inutiles puisqu'ils revendiquent en général d'expliquer le passé, et les plus honnêtes savent qu'ils sont encore plus mauvais que les météorologues pour prédire l'avenir.

    Les adeptes de l'Euro unique prennent leurs désirs pour la réalité alors qu'il serait préférable de désirer la réalité.

  4. "Cela fait partie des avis complétement inutiles de donner toutes les raisons pour lesquelles la Grèce n'aurait pas dû entrer dans l'Euro."

    Ça commence à sérieusement gonfler les donneurs de leçons collection 68 qui injectent de ne pas en donner ...

    C'est vraiment l'impuissance qui se rêve puissance d'être impuissante.

    Il y là une vraie nécrose.

  5. Il faut se calmer. Il ne s'agit que d'un constat en liaison avec ce que dit le texte, qu'on n'a pas de prise sur ces processus (ni les économistes), cela ne veut pas dire qu'il serait inutile d'en faire l'histoire par exemple mais cela veut dire aussi que les causes particulières ne doivent pas camoufler les raisons plus générales.

  6. salut les ami(e)s , je vous souhaite de bonne vacances . merci pour ce petit texte très éclairant sur la situation générale . Effectivement cela laisse peu d'espoir , les prochains mois au JT s'annonce comme un horrible polar où on fur et à mesure que les macabés sorte du plaquard on découvre la sidérente et éffroyable vérité , sur le cul ! d'une crise de civilisation dont on aura jamais bien su distinguer tous les insoupçonnables recoins . on verra bien , c'est vrai on va morphler sans doute et certains même plus que d'autre , mais le pendant c'est que ce qu'on vie est si rare si exceptionnel que ça n'est pas non plus complètement sans intérêt. la bise , de couze .

  7. J'ai très peu de temps pour répondre aujourd'hui mais il y a sur ce site de nombreux textes sur l'alternative écologiste (même un [livre en pdf][2], après celui déjà publié sur l'écologie-politique à l'ère de l'information). Le résultat de mes recherches rejoint celles de Gorz pour proposer un système cohérent de relocalisation articulant revenu garanti, monnaies locales, coopératives municipales. Le revenu garanti est difficilement du ressort du local et devrait être au moins régional, au mieux national. Pour le reste, la viabilité financière passe par les monnaies locales, même s'il faut aussi un soutien municipal passant par les impôts, la viabilité économique dépend de la réussite des coopératives municipales qui est le plus difficile.

    Je ne crois pas au volontarisme, rien ne sert de forcer quand les temps ne sont pas mûrs et qu'il n'y a pas un large soutien de la population, on ne peut que déconsidérer ces idées par leur échec programmé. Cependant, on s'approche peut-être bien du moment où il faudra réagir vite comme l'Argentine quand l'argent vint à manquer. Il ne serait donc pas mauvais effectivement de populariser ces idées, qui ne sont pas de moi, dont je ne suis pas propriétaire et qui doivent être discutées localement, non pas entre experts mais entre vous.

    Il n'a sans doute jamais été aussi urgent de penser global et agir local. Il me semble que le mouvement des places ou des indignés comporte un esprit universel, global qui est notamment celui des réseaux numériques, il faudrait que cela n'exclue pas d'équilibrer cette globalisation par une nécessaire relocalisation et notamment des monnaies locales sans tomber dans le nationalisme ni le repli sur soi ou l'esprit de clocher. L'enjeu du moment est de combiner les deux : l'unification du monde achevé et la démocratie de face à face ainsi que l'économie de proximité. Ce n'est pas évident car les extrémismes poussent exclusivement d'un côté ou de l'autre.

    []: /wp-content/uploads/pdf/alterecolo.pdf

  8. Bonjour

    je crois qu'il faut travailler et même construire au niveau local.

    C'est à ce niveau que la déperdition d'énergie est la moins grande.

    Moi qui suit un ancien militant , le nombre de jeunes gens qualifiés qui travaillent a construire non pas une carrière mais un projet de vie (architectes, ingénieurs, dans une moindre mesure des médecins, etc..) me donne confiance. C'est vrai qu'à Saint Etienne, l'idée qu'il vaut mieux compter sur les énèrgies locales, sur les solidarités, que sur les politiques d'aménagement urbain visant à renforcer "l'attractivité du territoire" fait son bonhomme de chemin.

    Mais quels modèles économiques pour financer ces activités?

    Pourrait-il y avoir une espace sur ce site pour travailler la dessus ?

Laisser un commentaire