Revue des sciences juillet 2013

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Système solaire en mouvement dans l'espace

Pour une fois, et bien que la physique nous gratifie de nouveau de théories extravagantes où l'intrication acquiert un statut physique qui pourrait être assimilé à des trous de vers, il y a plus extravagant encore ! Nous entrons vraiment dans un monde de science-fiction même si c'est toujours très différent de ce qu'on avait imaginé, mais, qu'on en juge : on pourrait bientôt greffer une tête sur un autre corps (ce qu'on ne croyait pas du tout possible) et même, lire dans un cerveau au repos des pensées de la veille ! Il est vraiment très étonnant que ces nouvelles n'aient pas fait la une des journaux. Le dossier de La Recherche sur le cerveau donne l'occasion de revenir sur la (re)construction de la réalité et les biais cognitifs, notamment un optimisme démesuré et réellement constitutif bien que démenti par l'histoire. Le contrôle par la pensée va semble-t-il se généraliser (drones, prothèses, etc.) d'autant plus qu'il deviendrait assez vite naturel et automatique. Il est amusant d'apprendre que pour développer leur cerveau les premiers anthropoïdes mangeaient les cervelles de charognes en cassant leur crâne avec des pierres, ce que ne pouvaient pas les prédateurs. On a du mal à définir ce qui nous sépare des Chimpanzés et qui semble une multitude de petites différences dont plusieurs décisives, mais le fait de pouvoir lancer des pierres comme des armes pourrait avoir été déterminant. Sinon, après avoir découvert depuis peu l'existence de l'empathie et l'altruisme, chez les animaux comme chez l'homme, existence longtemps déniée par le darwinisme social, voilà que les Anglo-Saxons en viennent à découvrir la fausseté du dogme des années fric : Non, les entrepreneurs ne créent pas des entreprise pour l'argent mais pour être leur propre patron ou pour créer quelque chose, seuls 8% le font pour l'argent (heureusement, car ce n'est pas la meilleure méthode pour cela). Il est par contre quelque peu troublant de voir la grimace des bébés juste avant leur naissance, ce qui apparaît comme une souffrance, sans qu'on puisse en être sûr, dernière illusion de paradis perdu qui tombe...

Du côté du numérique, ce qui pourrait arriver plus vite qu'on ne pensait, en dehors des drones ou cafard robotisées, ce sont les voitures qui vont se garer toutes seules et les voitures connectées. Les imprimantes 3D devraient recevoir pour leur part une nouvelle impulsion avec l'intégration de l'impression 3D à Windows, ce qui en faciliterait grandement l'usage. On apprend aussi que Fleur Pellerin voudrait généraliser les fablabs. La manipulation des ondes sonores manifeste enfin des potentialités inouïes aussi bien pour le contrôle des ondes lumineuses que pour manipuler des nanoparticules, ouvrant un nouveau champ d'applications.

La forme actuelle de la revue des sciences n'est pas satisfaisante. Je vais revenir à quelque chose de plus proche de la formule précédente, pour autant que j'ai le temps, tout cela restant très précaire...

 

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9 réflexions au sujet de “Revue des sciences juillet 2013”

  1. Intéressant reportage sur la sociologie et l'histoire des drogues :

    Avec un chiffre d’affaires annuel de plus de 63 milliards de dollars, le marché de la drogue aux Etats-Unis ne cesse de croître. Si les pouvoirs publics, notamment depuis le mandat du président Nixon, tentent d’endiguer le phénomène, le trafic de drogue sur le sol américain reste difficile à juguler, notamment du fait de l’action des réseaux internationaux de narcotrafiquants. Pourtant, du Mexique aux quartiers du Bronx, la pierre angulaire du commerce de stupéfiants semble rester la même : la pauvreté, et les problèmes d’intégration qui s’ensuivent.

    http://future.arte.tv/fr/sujet/etats-unis-la-drogue-une-guerre-sans-fin

    • Le gars raconte bien les histoires mais tout ça pour dire de courir pieds nus...

      Comme toujours, pour donner cohérence à un récit, il faut oublier un certain nombre de faits mais il est vrai que l'homme est optimisé pour la course d'endurance et que le fait de suer est un avantage décisif. Il est vrai aussi qu'on a un comportement de meute mais de là à croire que courir renforcerait l'altruisme, c'est un peu n'importe quoi.

      Par contre, le fait qu'on soit parmi les animaux qui peuvent faire les plus longues distances explique assez bien qu'on ait colonisé assez vite le monde entier.

    • La vidéo n'est pas disponible mais l'idée qu'on vienne des bords de l'eau me plait bien. D'abord, cela expliquerait mieux pourquoi on a perdu nos poils (ou plutôt qu'ils sont devenus très fins), l'eau étant la principale raison d'avoir la peau nue. Ensuite cela pourrait expliquer la bipédie pour évoluer parmi des rochers et sur les côtes, enfin il semble plus facile de trouver une ressource de protéine dans la mer ou les fleuves (saumons par exemple) plutôt que de chasser. Le problème, c'est ce qui rend cette hypothèse invérifiable sauf gros coup de chance, c'est la montée des eaux, les sites les plus anciens étant au fond des mers.

      En tout cas, on n'arrête pas de se poser la question de nos origines, question qui n'est pas du tout réglée encore, ne disposant que de traces lacunaires, de quoi faire jouer l'imaginaire (on voudrait bien être conforme à notre origine mais on ne sait pas ce qu'elle est, en constant changement!).

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