- La biologie n'est pas de la chimie
- Mécanisme de rajeunissement des cellules
- Neandertal moins semblable qu'on ne le croyait ?
- Longueur de l'index et testostérone
- Fille-garçon : un cerveau différent
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Revues : Pour la Science - Sciences et Avenir - La Recherche - Science&Vie
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie
L’astronaute Tracy Caldwell Dyson profite de la vue depuis la coupole récemment ajoutée sur la Station Spatiale Internationale.
Alors que la crise s'approfondit sans qu'on en sente encore les effets, ce Noël sera celui du début de la 3D mais surtout celui des smartphones, des tablettes et du kinect (dont on a parlé l'année dernière, sous le nom de projet Natal, ainsi qu'en juillet). Même si la GoogleTV fait un flop retentissant, l'année prochaine devrait être celle de la convergence numérique (TV, PC, mobiles, tablettes) où le mobile est devenu central, extension de la personne. Il devrait y avoir émergence de normes (comme le WiFi direct) renforçant l'interopérabilité, l'interchangeabilité et la durabilité des périphériques. Les tablettes remplacent les netbooks (sauf en France ?) avec lesquels elles se combinent parfois mais une des conséquences, c'est de favoriser la lecture de textes plus longs bien que la lecture soit moins efficace que sur le papier. A signaler aussi que Jeffrey Cole prédit la fin de Facebook dans 5 ans et que la Chine a piraté l’internet pendant 18 minutes en avril dernier, détournant 15% du trafic ! La tempête soulevée par Wikileaks pourrait d'ailleurs accélérer le contrôle du réseau même s'ils ne mettent pas les documents à la disposition de tout le monde, comme ils l'avaient annoncé, ce qui n'empêche que d'autres projets concurrents pourraient être lancés bientôt fragilisant des Etats qui vont vouloir se défendre avec l'effet inverse que voulu (la liberté est pleine de contradictions).
Sinon, c'est un mois plutôt décevant, surtout pour les revues sur lesquels on passera rapidement. On nous annonce des hivers très froids sur l'Europe à cause d'une baisse de régime du soleil et de nouvelles pistes dans la lutte contre le vieillissement, mais tout cela exige confirmations. Les 2 domaines les plus impressionnants actuellement, sont ceux du contrôle par la pensée (ou d'autres paramètres biologiques sans passer par le langage) et les capacités prédictives des données de masse, ce qui dissipe l'illusion de l'individu, de sa prétendue liberté tellement surestimée, et fait poser la question à Frank Schirrmache : "Sommes-nous prêts à accepter de constater combien notre fonctionnement personnel est dépendant de notre environnement social ?". La vérité est toujours difficile à accepter mais il faudra bien s'y faire ! L'intervention de nos émotions devrait se généraliser aussi dans l'interface avec nos produits numériques, ce qui ne sera pas sans problèmes non plus si on ne peut plus cacher ses émotions !
Une impressionnante visite de Lascaux montre que nos ancêtres ne devaient pas être en reste avec ces spectacles en 3D et la manipulation de nos émotions, sans parler du contrôle magique par la pensée et la visualisation. Une chercheuse veut interpréter ces représentations comme une description des constellations stellaires, ce qui est douteux, mais il y a sûrement une histoire derrière qui nous est inaccessible (d'autres voudraient attribuer ces dessins à des autistes, ce qui semble d'autant plus douteux que la génétique semble rapprocher les autistes de Neandertal qui n'a pourtant produit aucun art, alors que l'influence des drogues et du chamanisme est avéré). En tout cas, Lascaux dépasse largement les autres grottes, véritable chef-d'oeuvre. Il y a bien eu un saut culturel à cette époque, sans doute parce que la glaciation avait densifié la population, repoussée sur ses marges, ce qui est le principal facteur d'évolution culturelle sur lequel on devrait pouvoir compter maintenant qu'on s'approche du pic de la population mondiale ?
A la différence des religions, les sciences sont souvent déceptives, la réalité n'étant jamais conforme à nos désirs et projections, mais il est amusant de voir pour une fois la biologie justifier les préjugés les plus éculés sur les hommes et les femmes contre le politiquement correct. On ne peut même plus être sûr qu'un préjugé soit faux ! D'un autre côté, on peut trouver que la religion nous traite plus en sujet que les sciences qui nous prennent en masse...
Futura-Sciences fait une série de vidéos sur 2057. A part le début, celle-ci est un peu débile à mon avis, surtout consacrée à l'holographie et la conduite automatique, mais on souligne avec raison qu'en 2057, on sera déjà en décroissance...
Pour la Science no 398, La vision aveugle
- La vision inconsciente des aveugles
Certaines personnes souffrant de cécité ont une « vision aveugle » : sans le savoir, elles se déplacent en évitant les obstacles. Une structure cérébrale participe à cette vision inconsciente.
Ce sont les aveugles neurologiques dont les yeux sont fonctionnels et qui ne voient rien consciemment mais agissent comme s'ils voyaient...
- Des canards au temps des dinosaures
On a longtemps pensé que les oiseaux modernes n'étaient apparus qu'après l'extinction des dinosaures, il y a 65 millions d'années. Leurs gènes et de nouveaux fossiles indiquent qu'ils étaient en fait contemporains des dinosaures.
Après plusieurs faux départs et échecs, une nouvelle génération de vaccins et de médicaments à base d’ADN nu est entrée dans la phase des essais cliniques.
Un grand nombre de traitements à base d’ADN sont plus avancés que les vaccins. À l’opposé des médicaments classiques, qui se présentent souvent sous forme de petites molécules, les thérapies à ADN apportent un gène pour traiter une maladie. Cependant, contrairement à la thérapie génique, le plasmide ne s’intègre pas de façon permanente dans le génome cellulaire du receveur, ni même ne persiste dans les cellules, ce qui évite des complications qui ont entravé les progrès des thérapies géniques reposant sur l'utilisation de rétrovirus (par exemple, parce qu’une séquence du vecteur s’intègre dans un gène important pour la cellule hôte, ou à proximité).
- Le lait pour ne pas sentir l'ail !
Rien de bien intéressant...
La Recherche no 447, Dieu et la science
Je ne peux pas dire que je trouve ça passionnant un dossier sur Dieu et la science motivé par les créationnistes, l'intelligent design mais aussi le dernier livre de Stephen Hawking qui prétend que la gravitation suffit à créer le monde, si ce n'est les frères Bogdanoff qui voient dans le fond diffus le visage de Dieu. La seule chose amusante, c'est que ce genre de faux débat se fait à fronts renversés car les croyants qui jouent Dieu contre la science ont perdu d'avance, devant finalement se plier aux faits en déconsidérant leurs croyances, alors que les scientifiques qui veulent séparer les sciences de la théologie en viennent à justifier comme légitimes des croyances extravagantes.
Les croyants sont pourtant bien la preuve de notre incroyable crédulité quand ils font une interprétation littérale de récits symboliques mais les sciences aussi témoignent de notre rationalité très limitée à devoir avancer (difficilement) pas à pas et se confronter à l'expérience, la "vision du monde" scientiste n'étant pas beaucoup plus légitime que les différentes religions à prétendre connaître le dernier mot de l'histoire alors que les sciences avancent par le doute et la réfutation de nos préjugés, y compris scientistes, y compris le politiquement correct, ne constituant pas un dogme mais un ensemble de formules efficaces dans une recherche en progrès (ni scepticisme, ni dogmatisme). Il est inévitable de faire un récit avec ces résultats scientifiques mais c'est comique dans le cas de la paléo-anthropologie notamment dont le récit change tous les mois ou presque ! La biologie est aussi incertaine. C'est plus rare avec la physique mais peut-être plus radical encore quand ça se produit.
On peut se réjouir, en tout cas, de voir Etienne Klein (qui publie "Discours sur l'origine de l'univers" chez Flammarion) réfuter que le Big Bang soit l'origine de l'univers, ce qui n'est pas nouveau pour moi mais n'est pas assez connu des physiciens eux-mêmes. Si la science ne peut répondre à la question pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien, la religion ne le peut non plus car pourquoi y aurait-t-il un Dieu plutôt que rien ? et s'il y a un dieu, quelques définitions qu'on lui donne, toutes différentes et incompatibles, il n'y a pas création à partir du néant, quelque soit le rôle qu'on voudrait lui donner (métaphore de la nomination qui fait exister les choses matérielles, leur donne sens). En tout cas, on ne trouve nulle trace de son intervention nulle part en dehors des livres et des croyants eux-mêmes. Non seulement on n'a pas besoin de l'hypothèse divine en Physique comme en Biologie mais son absence est désormais prouvée dans ces domaines malgré la présence insistante des dieux dans le monde humain. Rien ne sert de le dire, on ne prêche que des convertis, si les croyants étaient accessibles à la raison, on le saurait et il n'y aurait plus de religions si on n'avait tant besoin de croire à l'impossible et de conjurer notre mort... (en fait, il se pourrait que ce soit l'appartenance à un groupe qui soit déterminante, de façon assez semblable à un parti).
Il y a cependant une science des religions possible, une anthropologie des religions déconstruisant leurs généalogies en retrouvant leur sens ésotérique et historique sinon leurs supports neurologiques, psychanalytiques ou langagiers (récit commun, intériorisation de l'interlocuteur, etc.). Y insister, serait dresser tous les croyants contre une science qui n'y survivrait pas croient les scientifiques, hommes de peu de foi, préférant défendre une stricte laïcité puisque de grands scientifiques sont restés des croyants convaincus, voire mystiques. Seulement, les sciences ne peuvent pas plus mourir, malgré les tentations obscurantistes, qu'elles ne peuvent exclure une science des religions qui s'oppose frontalement aux religions ou du moins restitue leur dimension symbolique, leurs représentations imaginaires (fantasmatiques) et leur fonction sociale effective (politique). La science ne peut ignorer les religions, pas plus que la folie, sans mutiler nos conceptions de l'homme et de sa raison. On est bien obligé de réintégrer le fait religieux et dogmatique dans notre anthropologie et notre épistémologie, les religions s'adressant à nous et à notre liberté comme sujet du langage alors que les sciences nous traitent en objet mais toute religion doit bien admettre qu'il y en a d'autres et qu'aucune ne peut prétendre être la "vraie", remplissant simplement une fonction culturelle (cultuelle). Il n'y a donc pas de laïcité qui tienne, pas de trêve dans le combat des lumières contre l'obscurantisme. Seule la technique est laïque, pas la recherche de la vérité et la vérification des faits rebelle à tous les pouvoirs.
- Pas de bijoux pour Neandertal, p24
L'attribution de bijoux à Neandertal dans la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure viendrait d'un mélange de couches de terrain aux datations éloignées. Cependant, il semble qu'il y ait d'autres témoignage d'ornements utilisés par Neandertal ?
- Les lauréats du 7e Prix La Recherche
En santé humaine, est primé un travail sur des récepteurs cellulaires, armes contre le cancer (les "récepteurs à dépendance" TrkC destinés à déclencher l'apoptose de la cellule). En physique quantique, un générateur de nombres aléatoires (avec deux atomes d’Ytterbium). Et dans le domaine de la mobilité, des simulations calculant les mouvements optimaux de microrobots.
S’il existe déjà des microrobots de l’ordre du millimètre, « il va falloir patienter une quinzaine d’années pour en voir émerger d’autres 100 fois plus petits ».
Sciences et Avenir no 766, Pourquoi les émotions rendent plus intelligent
On sait au moins depuis les premiers travaux de Damasio que sans émotion il est impossible d'avoir une décision rationnelle. Ce n'est pas nouveau. La raison n'est rien sans l'émotion et le désir, l'intentionnalité, mais c'est malgré tout un facteur d'irrationalité, en particulier en politique qui manipule nos émotions. Aussi indispensables soient-elles à notre vie sociale, l'intelligence du coeur, l'enthousiasme des foules et l'hystérie du vécu brouillent le jugement plus qu'ils ne l'éclairent. Plutôt que de vouloir se reposer sur l'émotion et l'imitation, ou même prétendre les contrôler, il vaudrait mieux s'en méfier et admettre une rationalité décidément très limitée.
- Un homme moderne en Chine il y a 100 000 ans ?, p27
L'homme de Zhirendong aurait au moins 100 000 ans, combinant une mâchoire robuste archaïque avec un menton proéminent moderne. Cela contredirait le scenario de sortie d'Afrique il y a 70 000 ans mais rien n'empêche que d'autres migrations aient précédé sans autant de succès. A confirmer, tout de même.
- Bisphénol A : contamination par la peau, p39
Les papiers thermiques (reçus de cartes de paiement ou tickets de caisse) nous contamineraient par la peau...
Science&Vie no 1119, Le soleil en panne
Après une période sans tâche, on a cru plusieurs fois que le cycle solaire décennal repartait mais l'hypothèse se confirme d'un possible "minimum de Maunder" semblable à celui du petit âge glaciaire (1645-1715) ou un "minimum de Dalton" (1790-1830). Les conséquences pourraient être des hivers très froids en Europe mais pas un véritable ralentissement du réchauffement global qui sera plus accentué en Arctique à cause de changements dans les courants d'altitude. L'ensoleillement lui-même ne varierait que très peu atténuant le réchauffement de 0,1°C à 0,3°C sur 100 ans... Cela pourrait tout de même expliquer le plateau observé de 2002 à 2008. Les ultraviolets diminuent 4 à 6 fois plus, influençant la formation d'ozone dans la stratosphère. Les incertitudes restent très grandes, notre compréhension des cycles solaires étant très lacunaire. On peut avoir l'impression qu'on est encore un peu dans l'astrologie et tous ceux qui ne croient pas aux cycles se moqueront encore du fait qu'on ne peut jamais rien prévoir, ce qui n'empêche pas les cycles solaires d'exister...
Selon une autre étude, le soleil ne serait pas en cause mais seulement le réchauffement lui-même qui modifierait le régime des vents :
Les scientifiques ont concentré leurs études sur la mer de Barents-Kara au nord de la Norvège et de la Russie, où il a été possible d'observer une importante réduction des glaces au cours de l'hiver 2005-2006, qui fut très froid en Europe. Lorsque la glace disparaît de la surface des mers, ces dernières ont tendance à perdre beaucoup de chaleur dans l'atmosphère.
Le réchauffement de l'air au-dessus de la mer de Barents-Kara semble être à l'origine de vents d'hiver froids en Europe.
Pour Vladimir Petoukhov, les autres approches du sujet "hiver froid et réchauffement climatique", qui font référence à l'activité du soleil ou à la circulation du Gulf Stream, ont tendance à exagérer leurs effets.
- L'art rupestre le plus ancien en Australie ?, p104
Ce qui est embêtant, c'est que rien ne prouve que ce soient les plus anciennes représentations comme le prétend Science&Vie car on ne peut pas les dater ! C'est donc au moins prématuré. Ce qui est intéressant, c'est qu'il y ait une continuité jusqu'aux aborigènes dans la superposition de ces ombres d'hommes. On retrouve ces superpositions dans les grottes, notamment celle de Pech Merle où un cheval a été dessiné sur un poisson, suggérant que c'est l'acte de représentation qui compte, comme des ex voto, la peinture ayant une fonction magique d'invocation de même que les mains négatives servaient à la communication avec l'autre monde, le monde du rêve. Rien à voir tout de même ici avec Lascaux.
Brèves et liens
Physique
cosmologie, astronomie, physique quantique
- Des traces d'avant le Big Bang
Penrose fait partie de ces savants, comme Wheeler, qui n'hésitent pas à délirer mais dont il faut bien avouer que certains délires (pas tous!) se sont révélés très productifs. Cette fois on est sur le terrain des Frères Bogdanoff mais c'est nettement plus élaboré et surtout il y aurait une confirmation expérimentale, visible dans le "visage de Dieu" comme les jumeaux appellent le rayonnement fossile capté par WMap : des ondes gravitationnelles pré-Big Bang qui y auraient laissé leur marque (ce qui pourrait aussi être un défaut de l'instrument?). Le problème à résoudre pour un univers cyclique, c'est encore la thermodynamique qui interdit que l'entropie puisse diminuer et qu'il y ait donc des cycles comme pour le vivant, problème résolu ici par une perte masse qui annulerait le temps... Difficile à croire à cette astuce tirée par les cheveux mais l'article de Laurent Sacco est passionnant.
À gauche, un diagramme conforme d'espace-temps présente la transition entre deux éons. Avant le Big Bang, deux flashs puissants d'ondes gravitationnelles sont émis à deux moments différents par un amas de galaxies, au moment de la fusion violente de plusieurs trous noirs supermassifs. Les fronts d'ondes gravitationnelles de ces flashs se retrouveront sous forme de fluctuations thermiques primordiales dans le plasma post Big Bang, avant la surface de dernière diffusion (last scattering). Le fond diffus garde alors la trace de ces fronts d'ondes sous la forme de cercles dans les anisotropies primaires du rayonnement fossile, telles que les voit WMap sur la sphère céleste.
Selon Penrose, le fait que toutes les particules du cosmos se comportent alors comme des photons pourrait avoir une étrange conséquence. Tout comme les photons ne voient pas le temps passer, la géométrie de l’espace-temps de l’univers ne se « souviendrait » plus du temps qui s’écoule et seul compterait ce qu’on appelle la structure conforme de l’espace-temps.
La structure métrique (celle permettant de donner un sens à des intervalles de temps et d’espace différents) ne jouerait plus le premier rôle. Il serait alors possible de connecter l’espace-temps final infini avec celui d’une phase initiale d’expansion (pas nécessairement fini) et ceci sans avoir de problèmes liés à la singularité cosmologique initiale, qui normalement interdirait de le faire.
Notre univers serait donc cyclique, renaissant sans cesse pour une nouvelle aventure après une période que Penrose appelle un éon (aeon en anglais).
Les deux physiciens ont donc cherché des anomalies dans les fluctuations de températures du fond de rayonnement diffus enregistrées par WMap, anomalies se présentant sous la forme de cercles bien particuliers.
Bingo ! Si l’on en croit l'article des deux chercheurs, publié sur arxiv le 16 novembre dernier, ils ont bien trouvé ces anomalies.
- Le Big Bang aurait été liquide...
Quelques millionièmes de seconde après le Big Bang, l’univers était rempli par un liquide de quarks et de gluons, et non pas par un gaz, comme on le croyait il y a encore 5 ans.
On s’attendait à ce que la boule de feu entre en expansion de façon sphérique, comme un gaz. Ce gaz, plus de mille milliards de fois plus chaud que le cœur du Soleil, devait être un plasma de quarks et de gluons libres très denses. Ces conditions de température et de densité sont en effet nécessaires pour que ces particules ne forment plus des protons et des neutrons et soient libres de se déplacer pendant un bref instant avant de se lier à nouveau en hadrons.
Voir aussi Techno-Science notamment pour "l'étouffement des jets".
Depuis quelques jours au LHC, les ions de plomb avaient remplacé les protons. Les premières collisions se sont produites dimanche.
Il semble qu’il y ait bel et bien une connexion entre certaines prédictions issues des équations de la théorie des cordes, liant la formation d’un plasma de quark-gluons en QCD et l’évaporation d’un trou noir en théorie de la supergravité, dans un espace-temps Anti de Sitter en 10 dimensions.
Le LHC a produit aussi des atomes d'anti-hydrogène (voir Futura-Sciences).
- La gravité annulerait la charge électrique à des distances infimes
- Les trous noirs se fragmentent lors de leur formation
- Les étoiles s'éloignent du centre de notre galaxie
Plutôt que de tourner en cercles autour du centre de la Voie lactée, l'ensemble des étoiles de notre Galaxie adopte des trajectoires différentes, s'éloignant du centre galactique.
- D'étranges dunes noires sur Mars
Les étranges dunes de sable basaltique noir au fond du cratère Proctor avaient été découvertes par la sonde Mariner 9. Mars Reconnaissance Orbiter en a refait le portrait en haute résolution.
- Un condensat de Bose-Einstein avec des photons
Pour ce faire ils ont utilisé des miroirs hautement réfléchissants entre lesquels ils ont projeté en continu un faisceau de lumière. Il y avait entre les surfaces réfléchissantes des molécules de colorant dissoutes qui entraient régulièrement en collision avec les photons. Lors de ce processus les photons abandonnent ou reçoivent de petites quantités d'énergie. Ces interactions finissent par les refroidir à la température ambiante.
Puis les physiciens de Bonn ont augmenté la quantité de photons entre les deux miroirs en stimulant au laser la solution de colorant. Ils ont ainsi obtenu une concentration de corpuscules de lumière si forte que ceux-ci se sont condensés de manière à former un « superphoton ».
Ce condensat photonique de Bose-Einstein est une toute nouvelle source de lumière présentant les mêmes propriétés que le laser. Mais contrairement au laser il a un avantage de taille : « A l'heure actuelle nous ne sommes pas en mesure de fabriquer un laser qui produise de la lumière à ondes courtes –comme les UV par exemple- ou la lumière utilisée en radiographie ».
Disposer d’un laser à ondes courtes ouvre de nouvelles possibilités, en microélectronique notamment. Les puces sont par exemple sculptées avec un laser et plus sa longueur d’onde est petite et plus la gravure sera fine.
Voir aussi Futura-Sciences.
Selon Space Daily, la société soutenue par l’état russe compte construire et lancer dans l’espace une nacelle qui se retrouverait en orbite durant une quinzaine d’années, ferait le ménage , récupérerait tout ou partie de satellites (on parle de 600 satellites…) avant de retrouver le plancher des vaches toute seule comme une grande. Voilà pour la théorie. Côté pratique, wait and see.
Quant aux autres éléments non récupérés, ils seraient désaxés de leur orbite avant de brûler dans l’atmosphère ou finir leur course dans un océan.
Cette nacelle à propulsion nucléaire devrait être terminée vers 2020 et serait pleinement opérationnelle d’ici 2023 si tout se passe comme prévu.
Climat
Climat, écologie, énergies
- Le peak oil aurait été atteint en 2006 !
Nous avons déjà franchi le pic pétrolier, reconnaît l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La production de pétrole conventionnel a atteint son « pic historique » en 2006, elle ne le redépassera « jamais » : telle est la bombe lâchée – et aussitôt désamorcée – par l’AIE, l’organisme parisien chargé de conseiller les pays riches de l’OCDE.
Car il n’y a pas de crainte à avoir, rassure l’AIE : la mise en production de champs pétroliers déjà découverts ainsi que la découverte de nouveaux champs permettront de maintenir les extractions de pétrole conventionnel sur un « plateau ondulant » au moins jusqu’en 2035. La production de pétrole conventionnel n’augmentera certes donc plus. Mais grâce au développement de la production des pétroles non-conventionnels et à la liquéfaction du gaz naturel, l’offre mondiale de carburants liquides pourra continuer à croître, afin de satisfaire la demande.
Comme la demande devrait exploser avec le développement des pays les plus peuplés, les prix devraient augmenter rapidement si la production ne peut pas suivre, ce qui est une bonne nouvelle pour les énergies renouvelables mais comme je le disais dans "la transition énergétique", on risque d'avoir 10 ans difficiles...
- Les gaz à effet de serre peuvent bouleverser le climat durant 100 000 ans
« Les traces géologiques de l’événement qui s’est déroulé il y a 55 millions années, et des épisodes de réchauffement plus anciens, suggèrent que cet accroissement des gaz à effet de serre produits par les activités humaines est susceptible d’augmenter la température moyenne terrestre d’au moins 5 à 6°C, voire plus, et que le rétablissement du climat de la Terre en l’absence de mesures d’atténuation pourrait prendre 100 000 ans ou plus. Les modélisations numériques du système climatique confortent une telle interprétation. A la lumière des éléments présentés ici, il est raisonnable de conclure que la poursuite des émissions de grandes quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère au fil du temps pourrait s’avérer imprudente, aussi dérangeant soit ce constat. » Déclaration de la Société de Géologie de Londres.
Le vrai risque si on dépasse 4°C c'est un emballement qui nous emmènerait bien au-delà, comme lors du PETM, et serait vraiment mortifère. On peut compter sur l'inertie du climat pour que cela prenne du temps et penser que la géoingéniérie nous évitera ces extrémités mais il est bien fou de prendre ces risques.
- Record d'émission de CO2 en 2010
Après un record en 2009.
- L'influence des orages sur l'atmosphère sous-estimée
Les oxydes d'azote contenus dans l'atmosphère et dans l'enveloppe de gaz de la Terre exercent une sérieuse influence sur l'activité des organismes vivants. Dans la stratosphère (couche de l'atmosphère située à une altitude de 11 à 50 km de la Terre), ces gaz détruisent la couche d'ozone, qui protège la Terre du rayonnement ultraviolet. Dans la troposphère (couche inférieure de l'atmosphère), ces gaz peuvent, au contraire, agir avec d'autres gaz sur la formation de l'ozone. C'est également un effet indésirable, car l'ozone est toxique pour les organismes vivants. Le contrôle du niveau des oxydes d'azote constitue une tâche très importante. On estime que la majeure partie de l'oxyde d'azote qui arrive dans l'atmosphère provient de la pollution industrielle, mais une nouvelle étude montre que le rôle des orages ordinaires a peut-être été sous-évalué.
- Chine : de l'électricité avec le méthane des vaches
- Des serres aux abords des autoroutes
Biologie
évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie
- La biologie n'est pas de la chimie
Cela fait quelque temps que je contestais notamment Henri Atlan qui prétendait que la vie n'existait pas, qu'il n'y avait que de la chimie, ce à quoi je rétorquais qu'à partir du moment où l'on avait un phénomène de reproduction (dès l'ARN autocatalytique) et donc de sélection darwinienne, on n'était plus du tout dans la chimie, la sélection se faisant non pas sur la composition chimique des protéines, non pas sur ce qu'elles sont mais sur ce qu'elle font, leur action mécanique notamment mais plus globalement sur la viabilité et la reproductabilité. Il n'y a pas de vie sans monde où elle se déploie et peut évoluer, dont elle épouse les formes par internalisation de l'information. C'est bien parce qu'à partir de ce moment il y a inversion où c'est l'effet qui devient cause qu'on n'est plus dans la chimie mais dans le bricolage (combinatoire et réutilisation de l'existant). Cela devrait limiter les ambitions de la biologie à être une science déductive alors que les solutions trouvées dépendent du chemin parcouru, intégrant une bonne part de contingence et donnant une grande place au hasard (et la sélection après-coup). C'est ce qui me fait douter que les recherches d'Antoine Danchin qui supposent un savoir aux mécanismes biochimiques eux-mêmes puissent aboutir de trop minimiser l'interaction avec le milieu, la contrainte extérieure, l'après-coup de l'effet, ce qui est la tendance des laboratoires qui isolent leur objet et figent son évolution, cherchant dans la biochimie ce qui s'est imposé par la sélection.
Ici, c'est tout autre chose. Un physicien, Nigel Goldenfeld, et Carl Woes (à l'origine de la découverte des archées et de l'hypothèse d'un monde ARN) suggèrent plutôt que l'évolution est un phénomène de groupe plus qu'individuel, ce dont je suis persuadé depuis longtemps aussi. Je crois quand même, vu ce que j'ai dit avant, qu'une approche physique ne peut aller bien loin, la comparaison faite avec la supra-conduction étant trop grossière. Ils ont raison de pointer que les formes de vie existantes ne sont qu'une petite partie du paysage des possibles, ce qui limite l'intérêt des études génétiques, mais il n'est pas sûr que multiplier les dimensions (tout comme la théorie des cordes) fasse beaucoup avancer ne pouvant épuiser la question. L'approche statistique va par contre dans le bon sens, de même que le fait de se détourner des processus biochimiques pour partir de l'écologie des populations, mais ils ne tiennent pas compte de l'information en tant qu'elle vient de l'extérieur et forme le vivant qui en garde la mémoire.
Cette étude examine l'évolution comme un problème de mécanique statistique hors de l'équilibre, où les principales dynamiques sont collectives, comme en témoigne la pléthore d'éléments génétiques mobiles dont le rôle dans l'évolution a été révélée par les études génétiques. Nous discutons de la façon dont la physique de la matière condensée pourrait fournir une perspective utile en biologie évolutive, sur les défauts des conceptions actuelles de l'évolution, sur l'augmentation de la complexité et sur la nature éminemment auto-référentielle de la dynamique évolutive.
- Les premières membranes auraient été en argile ?
- Mécanisme de rajeunissement des cellules
Ils ont d'abord constaté que la lignée germinale (celle des gamètes) est oxydée, conntrairement à ce qui était admis. Mais surtout, ils ont montré que, à un stade précis de maturation des ovocytes, le taux d'oxydation diminuait soudainement.
Comment ? Grâce au protéasome, un complexe enzymatique qui dégrade les protéines inutiles. Au cours de la reproduction, il y aurait donc un « nettoyage » des cellules afin de les rajeunir pour faire des bébés jeunes et frais.
Ils ont d'abord confirmé que les protéines de cette cellule sont altérées par des composés carbonylés. Puis ils ont découvert que la quantité de protéines ainsi endommagées diminue brusquement dans l'ovocyte à la fin de sa maturation, au moment de la fécondation. Il semble que le début de la fécondation par un spermatozoïde envoie un signal à l'ovocyte qui déclenche le nettoyage de son cytoplasme, explique H. Aguilaniu. De plus, lorsque le fonctionnement du protéasome est inhibé de 10 à 20 pour cent par de petites molécules, ce ménage protéique ne se produit plus et la reproduction n'aboutit pas. On peut donc supposer que l'activation du protéasome est la cause du rajeunissement cellulaire de l'ovocyte. Cette activation serait elle-même sous le contrôle de gènes régulateurs qui s'exprimeraient sous l'effet de signaux intracellulaires, qu'il reste à identifier.
Voir aussi Sciences et Avenir. Plutôt que de prendre des anti-oxydants, il faudrait stimuler les mécanismes internes qui se chargent de cette désoxydation et du nettoyage de la cellule. C'est en tout cas différent du processus décrit par Jean-Claude Ameisen qui pensait que la régénération se faisait par accumulation des défauts dans une cellule mère qui engendrait une cellule fille vierge. On peut faire du jeune à partir du vieux ! Par ailleurs, des expériences sur les souris ont montré qu'en réactivant la télomérase (qui reconstitue les extrémités des chromosomes) les souris rajeunissaient, récupérant les fonctions perdues...
- Le mécanisme de synchronisation de l'horloge biologique avec le jour
Les rouages de ces horloges sont des gènes qui interagissent afin de moduler réciproquement leur activité: par exemple, un gène "A" produit des protéines qui activent un gène "B", qui produit à son tour des protéines qui quand elles sont actives, inactivent le gène "A", et ainsi de suite. L'activité de ces gènes oscille ainsi spontanément, avec une période proche des 24 heures. Dans la cellule, on peut ainsi avoir une indication de l'heure qu'il est en mesurant la concentration de ces protéines et donc leur activité.
Pour que cette oscillation biochimique soit calée sur le cycle jour/nuit, cela suppose que l'un des acteurs moléculaires, au moins, soit sensible à la lumière. Et ce d'autant plus que les moments clés que sont le lever du jour et la tombée de la nuit varient tout au long de l'année. Certaines protéines sont par exemple dégradées plus rapidement le soir, d'autres produites plus activement le matin. Or, l'éclairement solaire peut fluctuer fortement d'un jour à l'autre ou même dans une journée, en fonction de la couverture nuageuse. Ces variations devraient donc décaler l'horloge aléatoirement, la rendant inopérante...
L'étude montre que le couplage à la lumière n'est activé qu'à certaines heures bien précises de la journée. En dehors de ces moments, la lumière n'a pas d'effet sur la synthèse et la dégradation des protéines mesurées, et donc sur leurs concentrations car l'information sur la luminosité ne parvient pas jusqu'à l'oscillateur. Mais ce n'est pas tout ! Le moment où le couplage est activé, tout au moins lorsque l'horloge est à l'heure, coïncide avec une période d'insensibilité de l'oscillateur aux perturbations externes. Ce dernier peut en effet être comparé à une balançoire qui est animée d'un mouvement périodique. En fonction du moment où l'on pousse cette balançoire, l'action peut soit ralentir le mouvement, soit l'accélérer, soit être sans aucun effet.
- Des bactéries qui marchent au méthane
Des bactéries mangeuses de méthane ont été découvertes de manière inattendue à la source de Lost Hammer, sur l'île Axel Heiberg, dans le Nunavut. Mr. Lyle Whyte (microbiologiste de l'Université McGill qui pilote le projet), qui qualifie la source de Lost Hammer d'environnement le plus froid et salin qu'il ait jamais rencontré, y a découvert deux types de bactéries qui se nourrissent du méthane et ne respirent pas d'oxygène. Selon Dale Andersen (scientifique de l'Institut SETI, en Californie), cette découverte laisse croire que des bactéries analogues pourraient exister sur la planète rouge, étant donné les similitudes entre l'environnement martien et de l'Arctique canadien. En effet, des données récentes recueillies par la NASA indiquent qu'il existe des poches de méthane et d'eau gelée sur Mars, et que les températures y approchent celles relevées dans la source de Lost Hammer.
Les microorganismes qui consomment le méthane pourraient jouer un rôle particulier en réduisant les émissions de méthane et leur incidence sur le changement climatique, surtout si nous arrivons à en accentuer l'activité.
On a trouvé d'autres bactéries dans les fonds marins. Voir aussi Futura-Sciences. On en parlait déjà en juin.
- Extension du domaine du génome aux bactéries
La préférence sexuelle des mouches est influencée par leurs propres bactéries.
Une étude sur les drosophiles montre le rôle des bactéries intestinales... dans le comportement sexuel des mouches. Une pierre de plus pour la théorie selon laquelle l'entité subissant l'évolution ne serait pas l'organisme mais plutôt l'holobionte, c'est-à-dire l'ensemble hôte-microorganisme.
Ces résultats confortent la théorie de l’hologénome, décrite pour la première fois en 2008 par deux des auteurs de l’étude, Eugene Rosenberg et Ilana Zilber-Rosenberg. Cette théorie alternative de l’évolution considère que l’unité de sélection évolutive n’est pas l'individu isolé mais l'holobionte, c'est-à-dire l’animal ou la plante avec tous les microorganismes qui lui sont associés. L’hologénome représente l’ensemble des gènes appartenant à l’hôte et aux microorganismes.
Cette théorie est basée sur quatre généralisations :
- tous les animaux ou plantes établissent des relations avec des microorganismes ;
- les symbiontes sont transmis de générations en générations ;
- l’association entre l’hôte et le symbionte affecte l’interaction de l’holobionte avec son environnement ;
- les variations dans l’hologénome peuvent être apportées par un changement du génome de l’hôte ou du microorganisme ; sous un stress, la communauté microsymbiontique peut changer rapidement.
Evidemment, comme je le répète souvent, il faut étendre le génome aussi aux virus de l'espèce. Ce qui est nouveau ici, c'est le mot et la formulation plus que la constatation qui est très ancienne.
- La perforine, une protéine qui perce les cellules pour les tuer
La perforine, protéine essentielle au système immunitaire, est capable de percer des trous à la surface des cellules pour les tuer. Son mécanisme d'action qui était encore mal compris, vient d’être élucidé grâce aux travaux de deux équipes de recherche.
Des études menées sur les souris avaient d’ailleurs montré qu’une déficience en perforine menait à une suraccumulation de cellules cancéreuses, en particulier des leucémies. Chez l’homme, une grande partie des cas de lymphohistiocytoses hémophagocytaires, des maladies immunitaires sévères, sont liées à une mutation dans le gène de la perforine.
Pangolin, mammifère insectivore édenté dont le corps est recouvert d'écailles
- Des grenouilles colombiennes
- Immunité contre reproduction
Les résultats de cette étude révèlent que la population de mouflons a réussi à maintenir au cours du temps une balance entre ceux ayant les plus faibles et ceux avec les plus forts niveaux d’immunité et de fertilité. Les mouflons ayant le plus fort taux d’anticorps vivent le plus longtemps et ont de plus grandes capacités à survivre aux hivers les plus rudes. En revanche, ces derniers ont moins de descendants chaque automne par rapport aux autres mouflons. Les résultats montrent que les animaux avec les plus bas taux d’anticorps ont tendance à mourir plus tôt mais ont aussi plus de petits chaque année.
On peut penser que la cohabitation des deux logiques est plus robuste sur le long terme face aux aléas, la variabilité génétique étant un principe d'adaptation.
- Un rat à trompe pollinisateur
- Les origines asiatiques de la peste ?
Des reconstructions phylogénétiques ont permis de montrer que les souches chinoises sont les plus ancestrales et qu'elles présentent la plus forte diversité génétique. Ces résultats impliquent que la peste serait apparue en Chine il y a plus de 2600 ans. De cette région elle a ensuite essaimé vers l'Europe occidentale le long de la route de la soie (débutée il y a plus de 600 ans), vers l'Afrique (sans doute importée sur ce continent par le navigateur Zheng He au XVe siècle) et plus tardivement vers l'Amérique du Nord et Madagascar, à la fin du XIXe siècle.
Cela ne semble pas coller avec l'histoire puisque la peste est attestée en Egypte bien avant -712 où les rats ont contaminés les Assyriens assurant la victoire à Séthon représenté avec un rat dans la main. La thèse d'Eva Panagiotakopulu semblait plus crédible. "Ce serait une espèce de rat des champs sauvage égyptien qui aurait initialement hébergé Yersinia Pestis et qui aurait contaminé des rats domestiques eux mêmes venus d'Inde. Ce serait l'urbanisation précoce qui aurait amené la pullulation de ces derniers avec comme corollaire une promiscuité avec l'homme expliquant la transmission de la maladie à ceux ci".
Le fait de voir de la viande provoque un sentiment de non-agression qui pourrait être en lien avec les célébrations familiales des primates.
- Néandertal grandissait plus vite
Par rapport à nous Neandertal était plus précoce et plus actif mais sa vie était sans doute plus courte. Ce qui est un avantage de survie à court terme est un désavantage à plus long terme en réduisant la phase d'apprentissage, en particulier du langage, plus longue chez l'homme qu'on soupçonne de "néoténie" mais dont la faiblesse originaire s'est révélée une force pour le développement cognitif.
- Le cerveau de Neandertal plus proche du singe
Un des éléments clés de ces travaux, publiés dans le Journal of Human Evolution a été la reconstruction du crâne d’un nouveau-né de Neandertal, découvert en 1914 par une équipe d'archéologues français près de Moustier en Dordogne.
Il en ressort que le cerveau humain prend une forme plus arrondie, plus « globuleuse », tandis que celui de Neandertal reste plus allongé comme chez les autres ancêtres et cousins de l'homme dont le chimpanzé. Cela signifie sans doute que l’Homme de Neandertal avait un câblage neuronal différent du nôtre
On n'en finit pas de souffler le chaud et le froid sur ce qui nous rapproche ou nous distingue de Néandertal. On a même voulu nous faire croire qu'un chanteur de heavy metal était un homme de neandertal parce qu'on a retrouvé une séquence de neandertal dans son génome, comme tous les hommes hors d'Afrique semble-t-il. Les données sont contradictoires car une fosse commune où il jetait les morts il y a 500 000 ans suggère qu'il parlait déjà et utilisait des symboles, ce qui relativise nos différences, mais La recherche (p24) met en doute l'attribution de bijoux à Néandertal. Il se pourrait que ce soit un ensemble de petites différences qui aient suffi à nous assurer la suprématie, mais ce mois-ci la tendance est plutôt à considérer qu'on était très différents quand même. Comme pour les hommes et les femmes, il faut se méfier de notre volonté d'effacer des différences qui crèvent les yeux.
- Les longueurs de l'index et de l'annulaire dépendent de la testostérone
"L'exposition prénatale à la testostérone influence non seulement le développement du cerveau du fœtus, mais elle ralentit également la croissance de l'index par rapport aux quatre autres doigts sauf le pouce".
La longueur des doigts, modifiée par la testostérone, constitue une mesure pratique de l'exposition prénatale à l'hormone mâle. Dans le cadre de l'étude, la taille de l'index a été comparée à celle des autres doigts, ce qui a permis d'exprimer le rapport rel2. Les chercheurs ont ainsi découvert que les sujets dont l'indice rel2 est moins élevé ont davantage tendance à prendre des risques. Ces données ont été confirmées par une mesure supplémentaire, soit la différence entre la proportion de l'index et celle de l'annulaire.
- Les informaticiens ont l'annulaire plus long
Les performances d'un informaticien seraient reliées à la différence de longueur entre l'annulaire et l'index.
Selon Simon Baron-Cohen, spécialiste de l'empathie et de l'autisme, le cerveau humain aborde les êtres et le monde de deux façons : soit il fait preuve d'empathie pour autrui (approche humaine et affective), soit il cherche à comprendre comment fonctionne le monde (approche instrumentale et objective).
Il semble que les femmes aient dans leur ensemble un fonctionnement plus orienté vers l'empathie (partage émotionnel), et que les hommes sont plutôt orientés vers l'analyse des systèmes mécaniques (automobiles, téléviseurs, ordinateurs). Évidemment, chacun combine ces deux tendances dans des proportions variées, mais la seconde est généralement plus prononcée chez les hommes. Cette tendance est étroitement reliée à la concentration prénatale de testostérone.
On en avait parlé le mois dernier, c'est une piste qui se confirmerait donc : un petit index serait le signe d'un mâle dominant et d'un informaticien ! Il ne semble pas pourtant que les 2 soient très compatibles, sinon peut-être dans leur manque d'empathie, et il n'est pas clair si l'annulaire est plus long ou seulement l'index plus court quand le foetus a été exposé à des taux élevés de testostérone mais c'est amusant de voir tout ce qu'on tire de cette découverte statistique appliquée d'abord en paléoanthropologie.
Une étude américaine sur de jeunes hommes et femmes qui ont été adoptés alors qu'ils étaient enfants a permis de constater qu'ils étaient jusqu'à 4 fois plus susceptibles d'avoir eu des soucis avec la police si l'un des parents naturels avait eu des antécédents judiciaires.
Les gènes impliqués dans la violence et le comportement antisocial incorporent l'un nommé MAO-A qui fabrique une enzyme qui détruit les composés chimiques dans le cerveau qui ont un lien avec l'agression.
- Fille-garçon : un cerveau différent
Quand elles ont entre 9 et 22 ans, le cortex cérébral des filles s’épaissit dans les zones frontales (en blanc), et celui des garçons dans d’autres zones, notamment celles dédiées à la vision tridimensionnelle (en bleu).
L'étude de J. Giedd a en outre permis d'établir que le degré de maturation de ces zones dépend de l'action des hormones androgènes. Des variantes génétiques font intervenir deux types de récepteurs cérébraux des androgènes, c'est-à-dire deux molécules qui permettent aux androgènes d'agir sur le développement du cerveau. Les personnes ayant la version « à forte activité » présentent une maturation plus accentuée des zones cérébrales de la visualisation spatiale, et chez celles ayant la version « à faible activité », les zones cérébrales de contrôle émotionnel et de langage se développent davantage. L'action des hormones sur le cerveau est une réalité directement observable, et l'acquisition d'un « sexe » par le cerveau ne peut être mise entièrement sur le compte de l'éducation ou de la culture.
Voilà qui ne plaira pas aux filles. Les sciences n'ont décidément rien à voir avec le politiquement correct. La revendication d'égalité ne peut s'appuyer sur une égalité génétique, plutôt égalité malgré les différences qui justifie les mesures comme la parité. Bien sûr toutes ces études sur le cerveau sont grossières et réductrices, les formulations sont à nuancer, la part culturelle à distinguer de la biologie, mais on ne peut ignorer purement et simplement ces données. Ici, paradoxalement, l'observation scientifique valide ce qu'on prenait pour des préjugés du sens commun contre ce qui se croyait un point de vue supérieur, plus universel de nier les différences apparentes mais dénégation de la biologie la plus élémentaire et de la part des corps.
- Pas de repos pour le cerveau des femmes !
Les femmes parviennent souvent moins bien à se détendre complétement au point d’oublier tous les soucis du quotidien. Et pour cause, le cerveau féminin aurait une plus faible capacité à se reposer que celui des hommes. Une différence qui trouverait peut-être sa source dans le taux de testostérone.
Des images des zones cérébrales activées ont été obtenues alors qu’ils effectuaient des tâches nécessitant une grande concentration (une rotation mentale d’une figure à trois dimensions), ou entre deux exercices (repos). Les chercheurs s’attendaient à obtenir des différences significatives entre schizophrènes et personnes non malades. C'est bien ce qui a été observé mais, en prime, l'équipe a mis au jour une différence du fonctionnement du cerveau entre homme et femme.
En ce qui concerne les personnes non malades, les cortex pariétal et préfrontal latéral (qui appartiennent au réseau par défaut) sont mieux irrigués et donc activés de manière significative chez les hommes au moment de la tâche de rotation, mais pas chez les femmes. Au repos, le réseau par défaut est en revanche plus actif chez les femmes que chez les hommes.
Ces résultats indiquent que le cerveau féminin a une plus faible capacité à se reposer, comme si les femmes pensaient toujours à ce qu’elles venaient de faire ou à ce qu’elles allaient faire ultérieurement, alors que les hommes quant à eux semblent plus loin de ces préoccupations.
Étonnamment, ce constat est à l’opposé de celui mis en évidence chez les sujets schizophrènes. L’activité cérébrale des femmes malades ressemble davantage à celle des hommes sains, et inversement. De plus, alors que les hommes réussissent en général mieux que les femmes les tâches mentales tridimensionnelles, les femmes schizophrènes ont obtenu de meilleurs résultats que leurs comparses masculins.
La mesure du taux d’hormone masculine (la testostérone) pourrait peut-être expliquer ce phénomène. Les femmes schizophrènes ont un taux de testostérone plus élevé que les femmes saines, et les hommes schizophrène ont à l’inverse un taux plus faible que les hommes sains.
Lorsqu’une personne tombe amoureuse, pas moins de 12 régions du cerveau s'activent (impliquées dans l'émotion, la motivation, la récompense, la cognition sociale...) pour libérer des molécules chimiques euphorisantes comme la dopamine, l’ocytocine, l’adrénaline et la vasopressine. Tomber amoureux peut donc engendrer les mêmes effets que ceux produits par la cocaïne. On comprend alors mieux pourquoi une certaine dépendance peut s’établir entre les deux individus d’un couple amoureux.
Les couples qui viennent de tomber amoureux se caractérisent également par des taux sanguins de NGF (nerve growth factor) plus élevés que la moyenne d’après une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Pavie. Cette protéine produite par de nombreux types cellulaires, dont les cellules nerveuses, est impliquée dans des processus inflammatoires et allergiques mais serait donc aussi liée à l'amour.
Toutefois, les différents types d’amours ne sollicitent pas les mêmes zones du cerveau. Ainsi, dans le cas d’amour inconditionnel comme celui d’une mère pour son enfant, la perception de l'être aimé n’active pas les mêmes zones (substance grise périaqueducale, régions corticales impliquées dans la cognition ou l’émotion de haut niveau) que lors d'un amour passionnel.
- La lecture au détriment de la reconnaissance
En comparant l’activité cérébrale d’adultes analphabètes avec celle de personnes alphabétisées durant l’enfance ou à l’âge adulte ces chercheurs ont démontré l’emprise massive de la lecture sur les aires visuelles du cerveau ainsi que sur celles utilisées pour le langage parlé.
Un aperçu des vastes réseaux cérébraux dont l’activité augmente avec le score de lecture, en réponse à des phrases écrites. Dès qu’une personne sait lire, la réponse aux mots écrits augmente rapidement dans diverses aires visuelles, dont l’une est spécialisée dans l’analyse de la forme des lettres (graphe de droite). De plus, l’ensemble des régions de l’hémisphère gauche impliquées dans le traitement du langage parlé (médaillon) devient susceptible de s’activer également en réponse au langage écrit.
Au cours de l’apprentissage, la réponse aux visages diminue légèrement à mesure que la compétence de lecture augmente, et l’activation aux visages se déplace partiellement dans l’hémisphère droit. Le cortex visuel se réorganise donc, en partie, par compétition entre l’activité nouvelle de lecture et les activités plus anciennes de reconnaissance des visages et des objets.
Cela nous est tous arrivé : on revoit le visage de quelqu'un et on est incapable de voir où on l'avait déjà vu et "remettre un nom dessus". Ce visage est pourtant familier. Ne vous en voulez pas trop. Il est fort possible que ce soit vos capacités de lecture qui sont fautives.
Santé
génétique, traitements, nutrition, hygiène
- La retraite améliore la santé
Le passage à la retraite ne modifie pas la proportion de personnes atteintes de maladies chroniques. En revanche, les chercheurs observent une forte diminution de la fatigue physique et mentale ainsi qu’une baisse des symptômes dépressifs.
Des premiers résultats, publiés dans la revue Lancet l’année dernière, ont montré qu’hommes et femmes, toutes catégories socioprofessionnelles comprises, ressentaient une amélioration de leur état de santé une fois en retraite. De nouvelles données complètent maintenant ces résultats et démontrent une nette diminution de la fatigue physique et mentale ainsi qu’une baisse des symptômes dépressifs dès les premières années qui suivent le départ à la retraite.
En comparant l’état de santé de deux groupes : personnes souffrant de maladies chroniques (maladies cardiovasculaires, pulmonaires ou diabète) et personnes indemnes, il s’avère que la diminution de la fatigue et des symptômes dépressifs les années suivant le départ en retraite est plus forte dans le premier groupe.
Ces résultats montrent une amélioration de divers aspects de la santé liée à la cessation de l’exposition à des contraintes professionnelles. Ils attirent l’attention sur l’importance de l’amélioration des conditions de travail dans un contexte où la durée de vie professionnelle s’allongera.
Il y a pourtant des études qui montrent que ceux qui continuent à travailler vivent plus vieux en meilleure santé (ou c'est la santé qui explique le travail?). Il y a peut-être une différence entre l'effet à court terme (ici sur 7 ans) et celui à plus long terme. Il faut dire aussi que cette étude ne concerne qu'une entreprise particulière, EDF-GDF.
- Des médicaments anti-âge russes
L'académicien a déjà créé avec ses collègues la société Mitotekh, qui s'occupe d'élaborer des médicaments sur la base de l'antioxydant mitochondrial SkQ1, qu'il a découvert. Cette substance est capable de s'accumuler dans les centres énergétiques des cellules, les mitochondries, et de neutraliser les formes actives de combinaisons de l'oxygène, qui détruisent les tissus et sont responsables de nombreux types de changements dus à l'âge.
Les tests sur l'animal ont également donné toute une série d'indications sur l'effet des "ions Skoulatchev" (ou Skulachev) sur 27 signes de vieillissement, "des moins importants, tels le blanchiment des cheveux ou leur chute, à des signes beaucoup plus dangereux, tels que le vieillissement du système sanguin", ajoute l'académicien.
Cela semble peu fiable, surtout les "ions Skoulatchev" (Triphenylsulphonium chloride ?) dont la caractéristique est de pénétrer les membranes lipidiques des mitochondries et qui pourraient traiter le glaucome sous forme de gouttes oculaires ou avoir un effet systémique pris oralement....
- Contrôler son propre cerveau
Ce n'est qu'une extension du neurofeedback qui utilisait l'électroencéphalogramme alors que là, on utilise un scanner ce qui est plus précis et permet d'étendre le contrôle sur son propre cerveau, notamment pour les toxicomanes, les douleurs chroniques ou la dépression. C'est une sorte de méditation assistée par ordinateur où la pensée se prend comme objet, permettant de reprendre le contrôle dessus. Voir aussi Pour la Science.
- Un traitement pour l'Alzheimer
On annonce qu'un traitement existant serait efficace pour 42% des personnes atteintes, restaurant même leurs capacités de mémorisation (à confirmer).
Kiovig, ou Gammagard sont des produits déjà utilisés pour le traitement d'une variété de troubles du système immunitaire.
C'est un mélange d'anticorps dérivés du sang humain, qu'on appelle l'immunoglobuline et qui est injecté par voie intraveineuse une fois par quinzaine.
Il contiendrait des anticorps contre la protéine bêta-amyloïde responsable de l'Alzheimer.
Il y a une autre piste avec la catalase, une molécule anti-oxydante ainsi qu'un test prédictif d'Alzheimer dès 40 ans.
- Lien entre diabète et dépression
- Des cellules souches dans la graisse
Des chercheurs du CNRS ont mis en évidence, dans le tissu adipeux, l'existence de cellules souches similaires à celles de la moelle osseuse. Ces cellules sont capables de se différentier en mastocytes, des cellules immunitaires impliquées notamment dans les processus allergiques et la réponse à une inflammation.
Ces cellules souches, dites hématopoïétiques, ressemblent à celles présentes dans la moelle osseuse (où sont fabriquées l’ensemble des cellules composant le sang) mais possèdent tout de même des propriétés spécifiques comme une différentiation privilégiée en mastocytes, dans certaines conditions de culture.
Cela suggère que les cellules souches du tissu adipeux peuvent contribuer à la production de mastocytes dans les organes périphériques.
Enfin, il semble également que les mastocytes soient liés à l’obésité. Les souris dépourvues de mastocytes ne grossissent pas autant et pas de la même manière que celles qui en sont dotés.
On a, par ailleurs, trouvé un peptide contre l'obésité (GO-CoA-Tat), bloquant la ghréline, un peptide qui a été appelé "hormone de la faim".
- Du sang obtenu à partir de cellules de peau
Obtenir des cellules du sang à partir de cellules de la peau, c’est ce qu’ont réalisé des chercheurs canadiens. La technique, qui pourrait remplacer l’utilisation toujours peu au point des cellules souches, permettrait à terme de traiter les maladies du sang ou de créer du sang prêt à être transfusé…
La publication des travaux effectués par une équipe de l'université McMaster apporte une troisième méthode de reprogrammation cellulaire, qui semble efficace et moins dangereuse. Des fibroblastes humains ont pu être reprogrammés en cellules hématopoiétiques progénitrices et matures, grâce à leur culture en présence de cytokines et à l’introduction dans le génome cellulaire du gène oct4 à l’aide d’un lentivirus vecteur.
À l'inverse des cellules souches classiques, ces cellules ne montrent aucun signe d’évolution cancéreuse car elles ne se multiplient pas à l’infini.
- Des rétroviraux pour se protéger du SIDA ?
Voir aussi Futura-Sciences. On en a beaucoup parlé. La protection n'étant pas totale tout en étant assez exigeante, ce n'est qu'un complément qui ne remplace pas la capote. La prévention commencerait à faire reculer l'épidémie, du moins en Afrique car le nombre de malades soignés augmente encore chez nous.
Un vaccin permettrait d'empêcher les tumeurs cancéreuses de se protéger du système immunitaire.
Il y a aussi des recherches pour un vaccin contre le cancer du poumon.
Jusqu'à présent, on pensait qu'à partir du moment où le virus a pénétré une cellule, cette dernière était infectée et que le système immunitaire ne pouvait plus lutter contre le virus, sauf à détruire la cellule. Les anticorps n'étaient en effet capables d'agir qu'en dehors des cellules.
Les chercheurs de l'université de Cambridge viennent de démontrer le contraire: d'après leur étude, des anticorps seraient capables de profiter de l'introduction du virus dans la cellule pour y pénétrer en même temps. Il s'agit d'une protéine intracellulaire, appelée "TRIM21", qui pourrait permettre de tuer le virus à l'intérieur de la cellule avant qu'il ait le temps de se reproduire et se propager.
Ce ne serait peut-être pas une si bonne chose de ne plus avoir de rhume car il semble avoir un rôle dans l'élimination des cellules cancéreuses. Comme on l'a dit, les virus font partie de notre génome et s'en débarrasser n'est pas sans conséquences.
- Des amandes contre les virus
Les nutriments que l'on trouve dans la peau des amandes permettent d'améliorer significativement les défenses de notre système immunitaire. Ces nutriments accroissent la capacité de nos cellules sanguines à détecter les virus tout d'abord. Ensuite, ces nutriments accroissent la capacité de notre corps à empêcher les virus de se répliquer et de se propager plus loin.
Il ne faut pas toutefois manger des amandes dont la peau a été enlevée industriellement. Ce sont probablement les polyphénols contenus dans la peau des amandes qui renforcent nos défenses.
Des chercheurs ont découvert qu'un acide aminé nommé arginine est nécessaire pour que notre corps sache lorsqu'il est attaqué par un agent infectieux. Le travail de recherche est encore préliminaire, mais cette découverte aurait des implications pour les millions de personnes des pays du tiers-monde qui ne mangent pas suffisamment et correctement et qui peuvent par conséquent facilement tomber malades.
On va aussi mieux connaître le mécanisme impliqué dans l'inflammation chronique dont l'arthrite est un bon exemple. Ainsi, si l'on possède trop d'arginine, le corps a l'impression d'être constamment attaqué et se défend en permanence, éventuellement contre lui-même. On savait que l'arginine avait un rôle dans la défense du système immunitaire, mais pas à ce point !
J'ai moi-même pris pas mal d'arginine (du Sargenor), peut-être trop...
- Des omégas-3 en compléments alimentaires ? Inutiles !
Bien que réputés pour leurs effets bénéfiques contre les maladies cardiovasculaires, les omégas-3 seraient inutiles sous forme de compléments alimentaires. Une alimentation équilibrée est bien souvent la meilleure solution pour prendre soin de son corps… et de son cœur.
Derrière son effet bénéfique, les scientifiques ont découvert que la consommation d’alcool entraîne une inhibition de la protéine Notch connue pour influencer la croissance, la migration et la mort de certaines cellules composant la paroi des vaisseaux sanguins. Cette réduction de l’activité de Notch prévient l’accumulation de ces cellules au niveau de la paroi vasculaire et empêche donc le rétrécissement des vaisseaux qui mène généralement à une crise cardiaque ou à un accident vasculaire cérébral.
- Le cannabis inhibe le système immunitaire
Cela expliquerait l'intérêt du cannabis dans la sclérose en plaque et les autres maladies auto-immunes mais rendrait plus faibles les défenses contre le cancer et rendrait les traitements anti-cancéreux inefficaces si on fume du chanvre. Il faudrait sans doute relativiser en fonction des doses et rappeler que le cannabis protège aussi de certains cancers (cerveau, poumons) mais il était déjà avéré qu'à fortes doses il rendait plus sensible aux infections, en particulier la candidose (de même qu'il baisse la résistance au stress, mais c'est autre chose). Etant donnée la consommation massive, les effets ne sont tout de même pas si voyants comparés à l'alcool notamment mais l'utilisation du cannabis pour ceux qui ont le sida pourrait être remise en cause ?
La découverte, c'est qu'en activant leurs récepteurs cannabinoïdes, on stimulerait des cellules appelées MDSCs dont le rôle serait de bloquer le système immunitaire (en cas de brûlure?) et qui sont d'ailleurs en surnombre quand un cancer se développe grâce à l'interleukin-1 β (IL-1β) qui stimulerait aussi MDSCs.
- Augmenter l'endocannabis contre la douleur
Des biologistes de diverses universités (Californie, Matrid, Urbino en Italie, Géorgie) ont testé un composé nommé urb937. Ce composé présente l'avantage d'augmenter la concentration de l'anandamide (appelée aussi "N-arachidonoylethanolamide" ou "AEA"), un neurotransmetteur analogue du THC qui se trouve dans les organes des animaux et des humains (en particulier dans le cerveau), et présentant les mêmes effets que ce dernier.
L'utilisation du composé urb937 a été testée sur des souris, qui a priori ont semblé soulagées de la douleur dont elles souffraient après leur avoir injecté des substances irritantes dans la cavité abdominale.
On ne voit pas bien pourquoi l'effet serait très différent de celui du cannabis sinon qu'il serait peut-être plus ciblé. On a presque toujours intérêt à stimuler la production interne plutôt qu'un apport externe.
- Des antidouleurs pendant la gestation rendraient les mâles infertiles
Prendre des médicaments antidouleur comme le paracétamol, l’aspirine ou l’ibuprofène pendant la grossesse pourrait avoir des conséquences néfastes sur la fertilité des futurs garçons, suggère une étude. Des résultats qui appellent plus de recherches.
Son équipe a testé l’impact des trois molécules sur des testicules de rats fœtaux incubés en laboratoire. Au bout de 24 heures, la présence de faibles doses de paracétamol inhibe de moitié la production de testostérone.
On avait déjà cru en 2007 qu'on pourrait effacer la mémoire post-traumatique en bloquant une protéine « PKM-zeta », cette fois il s'agirait de bloquer une protéine produite par la peur (calcium-permeable AMPARs) grâce à une autre protéine (GluA1). On est plus dans la compréhension des mécanismes que dans les applications pour l'instant.
- Une puce dans vos médicaments
Le grand groupe pharmaceutique suisse Novartis AG (Basel) est en train de développer une pilule qui contient une micropuce. Ce groupe espère que l'Union Européenne approuve cette pilule avant 18 mois. La puce est en réalité activée par les acides de l'estomac et transmet ensuite l'information à un système fixé sur la peau du patient. L'information peut ensuite être transmise par Internet ou par le réseau cellulaire.
La puce est capable de contrôler de nombreux paramètres : battements de coeur, température corporelle et mouvements du corps par exemple.
- Rétine artificielle : des essais prometteurs
Encore un nouvel espoir pour les personnes atteintes de cécité : une puce implantée sous la rétine et dotée de photorécepteurs synthétiques permet à des patients greffés de repérer des objets, et même, pour l’un d’entre eux, de lire !
La puce est reliée à une batterie externe via un câble en silicone qui transperce l'œil.
- Epidémies provoquées par l'éclairage nocturne
Le fait d'assurer un éclairage à l'extérieur durant la nuit occasionne l'arrivée d'insectes pouvant transmettre des parasites aux humains. Ils citent en exemple la maladie de Chagas, disparue du Brésil depuis les années 70, qui réapparaît par période de façon différente qu'auparavant, dans des coins de pays où l'on a installé l'éclairage à l'électricité ou au pétrole depuis peu. Les parasites infectant les hommes se transmettent maintenant par de nouveaux insectes nocturnes attirés par la lumière.
On constate un risque de propagation accru hors des zones urbaines, récemment éclairées. Une maladie cutanée, la leishmaniose, se propage par de petits moucherons que la lumière attire.
On m'écrit que Charles Darwin serait mort de la maladie de Chagas contractée en Argentine par cet insecte, le Vinchuca.
- Une lumière à spectre étroit contre les bactéries
Cette technologie permet de décontaminer l'air et les surfaces exposées en les baignant dans une lumière à spectre étroit appelée lumière HINS.
Le système exploite un spectre étroit de la longueur d'onde de la lumière visible pour exciter les molécules contenues dans les bactéries qui produisent en réaction des espèces chimiques très réactives qui s’avèrent mortelles.
On a du mal à croire que ce serait sans aucun danger pour les humains. Voir aussi Techno-Science.
Il faut dire que même une petite lumière la nuit rend dépressif, un peu pour la même raison que le décalage horaire rend idiot...
- Nocivité des nanotechnologies
Il s'avère que les nanotubes annihilent la croissance des bactéries d'autant plus efficacement qu'ils ont été plus mal épurés, et que les bactéries sont insensibles aux fullerènes si ces derniers n'ont pas été modifiés par des groupes aminés.
L'étude au microscope a montré que les cellules de bactéries ayant incubé au contact de ces tubes ont diminué de taille (passant de 201 à 178 nm) et présentaient des fragments aplatis, libres d'un contenu cellulaire. Les auteurs pensent que les dégâts constatés sur les structures superficielles des bactéries sont liés davantage aux effets des impuretés (carbone amorphe, catalyseurs métalliques) qu'à l'action des tubes de carbone eux-mêmes. L'étude des nanotubes épurés a montré qu’eux aussi étaient entrés en contact avec la surface des cellules des bactéries, mais les chercheurs n'ont pas découvert de manière fiable une influence sur la viabilité des cultures.
Les fullerènes et leur modification carboxyle n'ont pas influé sur la viabilité ni sur la morphologie des bactéries, alors que les fullerènes modifiés par des groupes aminés (-NH2) interagissaient activement avec les bactéries et avaient un effet bactéricide marqué.
Technologie
biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique
1 - Le scan de codes-barres par téléphones mobiles 2 – Les clôtures géolocalisées 3 – L’analyse prédictive des comportements 4 – De l’hyper local à l’hyper personnel 5 – Le tri sélectif dynamique des contenus 6 – Le «search» devient personnel 7 – La réalité augmentée 8 – Les tablettes 9 – La télévision connectée 10 – suivre ses données biologiques
- L'internet des objets, les logiciels deviennent plus importants que les capteurs
- Des appareils qui réagissent en fonction de nos émotions
C'est par exemple l'enseignement à distance qui utilise des "détecteurs d'expression" pour mieux aider les élèves mais on peut penser que la prise en compte de nos émotions se généralise, étant partie intégrante de la communication. Le problème, c'est de garder le contrôle de l'expression de nos émotions comme dans la vie courante (en présence d'une belle femme par exemple). Ce qui est amusant, un peu comme les interfaces cerveau/machine, c'est de voir que ce qu'on considérait comme impossible il y a peu, la prise en compte de l'émotion par le numérique, se trouve soudain à portée de main. C'est aussi ce qui rend si vains les jugements sur une technique qui nous surprend toujours et se moque bien de savoir si on est technophile ou technophobe pour nous confronter à de nouvelles possibilités et de nouveaux dangers qui se découvrent à nous et qu'il faut affronter.
Des projets comme ceux-ci sont encore dans les laboratoires. Mais ils ne devraient pas y rester longtemps, parce que les gadgets d’aujourd’hui – en particulier les smartphones – sont pleins de technologies qui sont mures pour la détection des émotions : les capteurs de mouvement qui savent si vous êtes en train de courir à toutes jambes ou d’être tranquillement assis, ou le GPS qui peut dire si vous êtes dans votre bureau ou dans un bar.
Je prédis, conclut Clive Thompson, que nous verrons très vite apparaître toute une moisson de nouveaux services : des lecteurs MP3 qui adaptent leur playlist à votre humeur, des téléphones qui retiennent les textos si vous êtes dans une conversation en tête à tête particulièrement intense. Nos ordinateurs sont restés des robots trop longtemps ; il est temps qu’ils s’adoucissent.”
Il y a aussi des systèmes à base d'électroencéphalogramme servant à accélérer des recherches.
Le constructeur automobile Volkswagen annonce le développement de pare-brises capables d'éviter la formation de gel par des températures inférieures à 0°C. La clé de cette nouvelle solution technologique repose sur les nanotechnologies: les vitres sont revêtues d'une couche très fine et transparente d'oxyde d'étain-indium, dont les cristaux ralentissent le refroidissement du verre. Ainsi, l'eau ne se condense pas à la surface du pare-brise, qui reste donc sec, ce qui empêche par là-même la formation de glace.
Seul point négatif: l'oxyde d'étain perturbe la réception téléphonique, si bien qu'une antenne extérieure devient nécessaire pour téléphoner. Il en est de même pour la réception d'un signal GPS, nécessaire à la navigation assistée.
Voir aussi Futura-Sciences.
- Un nouveau système de refroidissement des processeurs
Nvidia a présenté sa prochaine génération de GPU qui sera la plus rapide, la plus silencieuse et la mieux tempérée de tous les temps.
D’après eux leur nouveau “système de chambre à vapeur” devrait non seulement refroidir le processeur mais aussi réduire d’environ sept décibels le bruit émis.
Voir aussi Techno-Science : En résumé, les progrès présentés ici portent sur trois points principaux: la vitesse de rafraîchissement de l'image, la taille de l'écran plus importante qu'auparavant, et un affichage à presque 360°.
- Ajuster l'effet 3D d'une télévision en suivant les mouvements du téléspectateur
La puce détermine la distance entre l'écran et le téléspectateur. Avec ce système, plusieurs applications pourront être mises en oeuvre afin que le téléspectateur voit son image personnalisée en fonction de l'endroit où il se trouve. L'ajustement principal réside dans la constitution de l'image 3D, qui évolue à chaque déplacement du téléspectateur devant son écran. Mais d'autres utilisations sont envisagées, comme la balance des hauts-parleurs gauche et droite.
- Les e-Books se mettent à la couleur
E-Ink, principal fabricant d’encre électronique, vient d’annoncer une technologie d’affichage en couleurs, baptisée Triton. Elle devrait être mise à profit par le Chinois Hanvon pour un e-Book commercialisé début 2011.
Le principe a un avantage énorme : une fois affichée, l’image n’a pas besoin de courant pour rester affichée, au contraire de celle d’un écran classique
« Les couleurs sont ternes, explique un journaliste du New York Times, comme si on regardait une photographie délavée par le temps. »
Voir aussi Techno-Sciences.
- Un portable modulaire et recyclable
Comme il est facilement démontable, on peut aussi séparer le clavier de l'écran.
- Manifeste pour le droit à réparer soi-même
Zéro fil et zéro pile pour le clavier Wireless Solar que va proposer Logitech pour 80 euros : il converse avec l’ordinateur par radio (de manière cryptée) et s’alimente grâce à la lumière.
- L'iPhone 5 pourrait squatter un mac automatiquement
Technologie sans fil à courte distance, le NFC a des similitudes avec le Bluetooth mais ses spécifications techniques sont différentes et ses applications également. On parle souvent de fonction porte monnaie électronique, mais Apple aurait pour ambition de l’utiliser pour autre chose. Il s’agirait de lui permettre d’interagir avec n’importe quel mac disposant de cette technologie. Vous approcheriez ainsi votre iPhone (la distance maximum ne doit pas dépasser 15 à 20cm), vos applis, vos settings et toutes vos données seraient alors téléchargées sur le mac que vous comptez utiliser. Vous pourriez ainsi utiliser ce mac comme s’il s’agissait du vôtre avec toutes vos données dont vous avez besoin. Mais dès que vous auriez terminé et que votre iPhone ne serait plus à portée du mac, la machine hôte retrouverait son état d’origine sans conserver vos données et fichiers personnels.
On peut penser que le WiFi P2P fera ça plus facilement (plus universellement), présageant en tout cas de la convergence mobile/pc/tv. Les premiers produits sortent, mais le WiFi serait mauvais pour les arbres trop près des bornes.
- Bientôt la reconnaissance faciale sur smartphone ?
Si des logiciels de reconnaissance faciale existent à ce jour, les supports utilisés étaient des ordinateurs portables, webcams ou encore la Xbox 360 (projet Kinect). Mais il s'agit d'une première sur téléphone mobile. De plus, les systèmes existants ne distinguent que des détails approximatifs sur le visage de l'utilisateur. Le logiciel ici présenté mesure jusqu'à 22 informations différentes lors de l'analyse du visage: la bouche, le nez, les yeux, ou encore la ligne mandibulaire (forme de la mâchoire inférieure) par exemple.
Le système analyse également la voix de l'utilisateur afin d'aider à l'identification. Lors de la première utilisation, le système propose à l'utilisateur de le "filmer" quelques temps afin de récolter un échantillon de voix de l'utilisateur dans une base de données, ainsi qu'une multitude de photos du visage, qui servira ensuite pour comparaison.
A terme, les mots de passe ou codes PIN (Personnal Identification Number) aujourd'hui utilisés pour se connecter à un site Web pourraient ainsi être remplacés par une reconnaissance faciale éventuellement couplée à de la reconnaissance vocale. Cette méthode permettrait d'accéder plus rapidement à des sites ou applications comme la messagerie, l'accès à la consultation de ses comptes bancaire, ou encore aux réseaux sociaux.
- Se faire espionner par son mobile
Une application pour suivre sa propre santé, mesurer son activité ou pour mettre sur facebook tout ce qu'on est en train de faire...
Ces minis relais de téléphonie mobile reliés à internet et appelés "femtocells" sont destinés à améliorer les communications des mobiles à l'intérieur des bâtiments.
- Recharger la batterie en transmettant des données
Aska Electron, une société japonaise, vient de montrer un prototype transmettant en même temps et sans contact de la puissance électrique et des données.
En haut, l'antenne, de forme carrée, transmet la puissance électrique par induction magnétique. Elle est identique pour l'émetteur et pour le récepteur. La pièce de 10 yens donne l'échelle : elle mesure 23 millimètres de diamètre. Les données sont transmises elles aussi par induction magnétique, à l'aide de la même antenne mais sur une fréquence plus élevée. En bas, le circuit de contrôle et de synchronisation de puissance par induction.
Pour le débit, Aska Electron annonce 120 Mbits par seconde (Mbps) et une compatibilité avec une liaison USB 2. Le fabricant espère atteindre un jour 480 Mbps. L’ensemble est de petite taille : l’épaisseur n’est que de 0,5 millimètre et l’électronique du contrôleur n’occupe que 3 millimètres carrés.
- La 3D sans lunettes avec un iPhone
Nommé i3DG Palm Top Theater, ce procédé consiste à diviser la vidéo en trois parties, et fixer trois miroirs sur l'écran : chaque miroir, orienté à 45° par rapport à l'écran, reflète la partie de l'image le concernant en prenant ainsi en charge une des trois profondeurs gérées, et donne un effet de relief à l'utilisateur.
- La réalité augmentée par des lunettes
Ces lunettes à 2000$ permettent de s'immerger dans des effets spéciaux éblouissants.
- blekko le wikipédia de la recherche
La version bêta de ce nouveau moteur de recherche enrichi par les utilisateurs vient d'être lancée alors même que le SearchWiki de Google a été aboandonné en début d'année.
Le nouveau wiki intègre réseaux sociaux, streaming, etc.
On peut voir aussi une maison intelligente. On remarque la profusion de câbles car le wifi est considéré comme pas assez fiable mais mieux vaudrait un peu moins de fiabilité et plus de simplicité d'installation.
- Des arbres qui éclairent la nuit
Quand des nanoparticules d’or ont été introduites dans des plants de bacopa caroliniana, la chlorophylle s’est mise à produire une lumière rouge.
Quand elle éclaire, la végétation lumineuse consomme plus de carbone dans l’atmosphère que la normale.
- Des routes qui produisent de l'électricité
"Nous avons des kilomètres et des kilomètres de routes en asphalte au travers le pays, et pendant l'été, elles absorbent énormément de chaleur, chauffant très fortement les routes", indique le professeur K. Wayne Lee, leader du projet. "Si nous parvenons à collecter cette chaleur, nous pouvons la réutiliser au quotidien, économiser les énergies fossiles, et réduire le réchauffement climatique".
- Tous les ''concept car'' les plus fous
Il y a une voiture qui se liquéfie, une autre qui se chiffonne, d'autres qu'on avait déjà vues. Pour un aperçu plus rapide, voir la galerie. Voir aussi cet autre article sur le salon de Los Angeles.
Au Salon de l’automobile de Los Angeles, le classique concours sur la voiture du futur avait cette année pour thème la légèreté. Les grands constructeurs ont joué le jeu et montré quelques concepts intéressants. Plusieurs ont mis à profit une idée qu’il faudrait peut-être creuser davantage : le moteur à air comprimé.
Chez Mercedes-Benz, le Biome est présenté comme la voiture écologique par excellence. Elle utilise par exemple l'énergie solaire pour produire un carburant. Conçu à partir de matériaux biodégradables, le Biome peut être transformé en compost après sa mise à la casse.
- 26 000 km avec une voiture de course électrique
La mission Racing Green Endurance' de l'Imperial College''Cette voiture rapide (elle peut atteindre 200 km/h et atteindre 100 km/h en 7 secondes), nommée SRZero a été construite par une équipe d'étudiants ingénieurs l'année dernière. La voiture a un rayon d'action de 400 km grâce à ses batteries lithium ion phosphate. Le trajet ne s'est pas effectué sans surprise, en particulier pour les batteries qui sont très sensibles au froid au démarrage. à Londres est partie d'Alaska en juillet et a traversé 14 pays pour rejoindre l'extrême sud du continent : Ushuaïa en Argentine.
Par contre la Nissan Leaf plafonne à 73 miles !
- 13000 km sans chauffeur et sans carburant
Sans l’aide d’aucun système de navigation par satellite, ni aucun humain derrière le volant, un van a parcouru près de 13 000 km de façon autonome.
Parti de Milan en Italie, le convoi composé de 4 véhicules est arrivé à l’exposition universelle qui l’attendait à Shanghai après un périple qui aura duré 3 mois et 9 jours.
Le véhicule complétement autonome était situé en seconde place d’un convoi de 4 vans, le véhicule de tête étant occasionnellement conduit par les chercheurs en cas de trafic important ou pour le passage des douanes .
Des panneaux solaires disposés sur le toit du véhicule permettent le fonctionnement de l’ensemble du système de positionnement, la motricité du véhicule étant fournie par un moteur électrique à même de le propulser à 60km/h et offrant une autonomie de 4h.
- Un aigle robot pour éloigner les oiseaux des aéroports
- Un robot pour laver les malades
- Un robot dans chaque jardin d'enfant coréen
Ce serait surtout pour apprendre les langues étrangères aux petits enfants.
- Des robots qui s'auto-assemblent en fonction de leur objectif
Les robots sont constitués de tubes cylindriques reliés par des articulations sphériques (des rotules). En fonction de la forme désirée ou d'autres paramètres extérieurs, les rotules s'activent automatiquement pour que le robot atteigne ses objectifs. Andreas Fischer, designer industriel et développeur du projet à l'Institut Fraunhofer IPA, explique que: "l'expression ‘avance de la façon la plus efficace sur une surface plate’ suffit comme commande initiale". Le robot décide ensuite avec quels éléments il va atteindre les objectifs. Le logiciel interne définit la forme des tubes, la position des moteurs et le chemin à parcourir.
Voir aussi Futura-Sciences.
- Un robot de cuisine à pédale
La NASA développe un avion supersonique pour passagers civils : il sera capable de voyager à cinq fois la vitesse du son. On pourra donc faire le tour du monde en quelques heures : de New York à Sidney en deux heures et demie.
- Un petit avion-mouette pour consommer moins
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Mouais... et comme par hasard, la photo présentant le robot de cuisine à pédale montre comme usager pour la démonstration...une femme.
Et ça naturellement, c'est pas culturel, c'est son cerveau qui la place d'emblée à la cuisine. Et après on dira que les femmes ont du mal à se reposer à cause de leur cerveau...
Oui, la division du travail ne date pas d'hier, c'est bien connu, et que de si anciennes spécialisations dans une espèce dimorphique aient fini par avoir une traduction génétique n'a rien d'étonnant. Les différences corporelles et biologiques entre les sexes ne font aucun doute. On ne peut partir d'un refoulement des faits. Je ne crois pas que le différentialisme nous fasse revenir au patriarcat qui est bien mort, ce qui est extraordinaire au point de vue de la génétique, mais l'égalité des sexes doit s'appuyer sur la reconnaissance des différences qui sont aussi des complémentarités.
Certes personne n'aime être assigné à un rôle, mais la détermination génétique ne nous y oblige pas, les changements de rôle se retrouvant dans la nature. On ne peut nier cependant qu'il y a eu une division sexuelle des tâches, qui n'a plus lieu d'être en dehors de la maternité mais qui bien sûr ne peut disparaître du jour au lendemain. On sort, difficilement, de l'obscurantisme et de l'animalité, nous sommes égaux comme sujets du langage mais nos corps, nos hormones et nos cerveaux sont différents.
En fait, l'idée que la domination de la femme soit la faute de l'homme ne tient pas la distance de millions d'années d'évolution de l'espèce. C'est à la base génétique, comme pour la plupart des singes, et c'est de cette détermination qu'il faut sortir mais pour cela, il vaut mieux la reconnaître pour la surmonter au lieu de vouloir l'effacer des mémoires.
En lien avec les articles sur l'art pariétal, je signale un article de Paul Tréhin sur le blog de Paul Jorion et dont le titre est "Les origines de l'art et de la culture: le rôle des individualités", dans lequel il développe une hypothèse proposant que le rôle culturel des personnes type autistes savant aurait pu être très grand.
J'en parle dans la revue et je donne le lien ! C'est une hypothèse que je trouve critiquable bien qu'il soit possible que des autistes aient été des artistes déjà à ces époques mais cela restreindrait trop une pratique que l'on retrouve un peu partout alors que des liens ont été établis avec les drogues, notamment pour les lignes de points qu'on retrouve dans la grotte de Pech Merle comme en Australie où le témoignage des aborigènes a permis d'en comprendre l'origine psychédélique.
Je ne pense pas que cette traduction génétique puisse être due exclusivement à la division du travail, qui est très effectivement très ancienne, mais davantage à un accès inégal à la nourriture et à sa répartition, autrement il serait bien étrange que non seulement le cerveau mais la taille moyenne et le poids connaissent un écart plus grand chez l'humain entre les sexes que chez les autres mammifères (et les animaux en général).
Et j'ai davantage tendance à penser que cet écart ne se soit pas joué sur des millions d'années mais sur un laps de temps beaucoup plus court, depuis l'apparition du Sapiens.
Sachant que la trace génétique mitochondriale est nettement plus ancienne que son équivalent masculin (en somme, les caractères du sapiens se seraient d'abord enracinés chez la femme quelques dizaines de millénaires avant l'homme), il me parait peu probable que cette différenciation de format tant du cerveau que de la taille soit apparue avant.
L'idée que la domination de la femme soit le fait (je n'utiliserais pas ici le terme de "faute" qui a une connotation trop moralisante, à mon sens) de l'homme ne tient effectivement pas la distance de millions d'années d'évolution de l'espèce, mais sur 60 000 ans elle la tient fort bien.
Et si l'on admet cette différence (comme elle semble parfaitement admissible puisque c'est un état de fait démontrable), alors il y aurait d'autres différences qu'il faudrait admettre parce qu'elle le sont tout autant (démontrables).
Je suis tombée là dessus récemment au cours de mes pérégrinations webesques:
http://intelligence.wikeo.be/dsfze....
ça tient la route tout autant que l'article que vous mentionnez sur la différence de cerveau fille/garçon, apparemment.
@Floréal :
Je ne vois pas bien le rapport avec les tests d'intelligences en fonction des "races", qui dénient la dimension culturelle mais ce n'est pas du même ordre que l'imagerie cérébrale beaucoup plus objective. Ceci dit, là aussi contre l'anti-racisme primaire, il est certain qu'il y a des différences génétiques bien que cela ne puisse définir une "race", il n'y a pas d'égalité génétique entre les individus, c'est même le principe de la reproduction sexuée.
Ceci dit, les études dont je rends compte sont beaucoup plus récentes et je ne prétends rien d'autre que d'en rendre compte, ce n'est en rien un point de vue personnel. Si des données viennent contredire ces conclusions, j'en rendrais compte tout autant. Il s'agit pas de défendre des convictions.
L'hypothèse que les différences morphologiques entre hommes et femmes tiendraient à la nourriture est farfelue. On retrouve un fort dimorphisme sexuel chez les australopithèques, comme chez les gorilles, moins chez les chimpanzés. La division sexuelle du travail remonte à très loin. En même temps, on pense que cette division du travail était moins marquée chez Neandertal, donc ce n'est pas universel.
Actuellement on peut penser que l'homme moderne hors Afrique est issu du croisement d'une femme sapiens et d'un neandertal. Je suis assez tenté par l'hypothèse d'une invention du langage maternel par les femmes. Leur rôle est sans doute plus important que celui des hommes dans la transmission de la culture et des religions. Cela n'empêche pas que la division du travail est très ancienne et inscrite dans les gènes, tout comme la consommation du lait qui date de moins de 10 000 ans et bien d'autres modifications génétiques plus récentes encore car il y a rétroaction des modes de vie sur la génétique (par exemple pour sélectionner l'intelligence requise). Tout cela reste sujet à caution (à confirmation). Il ne semble pas qu'on puisse mettre en cause les différences effectives entre les sexes, ni la domination masculine jusque très récemment mais sûrement dès avant le genre homo. Ce qui n'est pas une raison pour continuer mais c'est un progrès récent de la civilisation qui n'a pas touché encore le monde musulman par exemple. On peut dire que l'égalité homme femme a été démontrée dans les faits depuis que les femmes sont salariées, scientifiques, femmes d'affaire, présidentes, etc. Les différences génétiques ne sont donc pas si graves que ça !
Je rajoute, rapport à l'histoire de l'index, de la testostérone et des informaticiens qu'on avait fait un club d'informatique à Figeac en 1983 et qu'il y avait 20 gamins mais 1 seule fille, d'ailleurs très sympa, et que cela nous avait beaucoup troublés...
je découvre cette banque de donné fort intéressante .
ya pas de page lien /"miroir" facebook ?.
ma réaction pour les commentaire précèdent
amalgame péjoratif de l' intelligence ,
tout ca n'est que la résultante de la formation du cerveau de l'embryon jusqu'au "présent". la formation de base du fonctionnement est genetique ya pas de doute mais ensuite l'environnement ,les aquit divers comme les connaissance , les reflex conditionné, ,et la diversité de chaque experience et pour finir les fonction corporel (hormone,nutrition,...) influence toute a leur manière l'intelligence réel d'un individu quel que soit l'espèce animal du sujet.
tout est une question de survit le penchant a résoudre des problème (invention=imagination déductive des connaissance ) n'utilise pas la même intelligence que celle pour ce procurer des aliments et plusieurs domaine généralement regrouper en 4-5 catégorie les test sont prevue pour "analyser chaque domaine mais trés peu utiliser les corrélation et les implication de chacune d'elle pour une même "idée" .
ce sont les déclencheur de la plupart des évolution des espèce qu'il faut définir pour comprendre un temps soit peu la complexité de l'intelligence sous toute ces formes.
@ Olaf
Oui c'est étonnant, n'est-il pas?
Vous aurez remarqué comme moi que, s'il s'agit d'autre chose, les réactions ne se font pas attendre, comme la vôtre en est la preuve. Mais s'il s'agit des femmes, ça ne dérange nullement. C'est donné pour acquis, normal et ordinaire, sans ultérieurs questions ni approfondissements.
C'est tellement vérifiable depuis le néolithique et même très avant: de tous temps la femme est par excellence la "variable d'ajustement".
Et vous savez ce qu'elle vous dit, la "variable d'ajustement"?
Qu'une gross baff, vous la méritez bien.
Que voulez-vous, la "variable d'ajustement" est terre-à-terre et pense, comme Robert Merle, que l'Homme est un "primate parvenu", tandis que la Femme est une primate dominée par des cons, parvenue à rien parce que précisément, con elle l'est moins, étant davantage intéressée par la protection de l'espèce et sa continuation que par la domination d'icelle.
@ Jean Zin
"Je ne vois pas bien le rapport avec les tests d'intelligences en fonction des "races""
Je vous ai répondu en répondant au bon Olaf.
"L'hypothèse que les différences morphologiques entre hommes et femmes tiendraient à la nourriture est farfelue."
Non, je ne trouve pas que ça le soit. Je tiens pour concevable que, avant le processus de spéciation en tant que Sapiens, les femelles aient dû se garantir de la prédation des mâles, pour elles et leurs nourrissons.
Et je tiens pour tout autant concevable qu'après ce processus, survenu quelques dizaines de millénaires chez les femelles avant de le devenir chez les mâles, elles se soient regroupées pour se mieux défendre ainsi que leur progéniture et chasser les mâles intrusifs comme c'est le cas chez les chimpanzés, qu'elles aient éliminés les nouveaux nés qui leur semblaient difficilement viables (comme c'est le cas chez nombre de mammifères -les chattes abandonnent les moins viables de leur portée- et principalement les mâles -moins résistants y compris chez l'Homme; la mortalité infantile naturelle est supérieure chez le mâle-), et que la castration n'ait été non pas expérimentée d'abord chez les animaux domestiques comme le bœuf ou le mouton, mais d'abord sur l'homme pour en limiter l'agressivité prédatrice, et ensuite sur les animaux, vu les résultats probants (de là l'origine de la très ancienne pratique de la circoncision, souvenance rituelle du sacrifice des mâles retenus non conformes à la reproduction de par leur fragilité ou retenus dangereux pour leur excès d'agressivité; boulets pour le groupe ou menace pour sa survie). Un processus de sélection naturel tout ce qu'il y a de plus conforme à la théorie de l'évolution: les femelles ont conservé comme mâle reproducteur pour plusieurs femelles l'élément qui leur semblait le plus idoine. De là l'ultérieure apparition du sapiens masculin. Qui, à son tour se regroupant en caste de chasseurs formée de mâles dominants, a successivement renversé l'ordre des choses préexistant et instauré le patriarcat.
"Actuellement on peut penser que l'homme moderne hors Afrique est issu du croisement d'une femme sapiens et d'un neanderthal"
ça me parait sujet à caution, leur ADN semblant plus éloigné qu'on le le pensait. Cela aurait risqué de donner des individus incapables de se reproduire, comme les mulets.
"Je suis assez tenté par l'hypothèse d'une invention du langage maternel par les femmes."
Robert Merle dans "Un animal doué de raison", démontre ce processus avec une logique difficilement réfutable.
"ni la domination masculine jusque très récemment mais sûrement dès avant le genre homo"
Dans le cas, ni inconcevable ni improbable, où elle aurait existé dès avant, alors a fortiori les femelles avaient pour la survie même de l'espèce tout intérêt de mettre en acte des stratégies pour l'éliminer, et ce depuis fort longtemps, dès avant la spéciation en tant que sapiens, par instinct de conservation de l'espèce.
"Ce qui n'est pas une raison pour continuer mais c'est un progrès récent de la civilisation qui n'a pas touché encore le monde musulman par exemple."
Là je suis d'accord avec vous; ça ne l'a que très peu touché, fort marginalement, et très récemment.
Pour conclure, pour ce que vous disiez dans votre post précédent:
"Je ne crois pas que le différentialisme nous fasse revenir au patriarcat qui est bien mort, "
Je ne suis pas d'accord avec vous. Le différentialisme eswt une chose et le patriarcat une autre.
Et le patriarcat n'est pas mort. Non. Loin de là et peu s'en faut. Là dessus Christine Delphy (pour les thèses de laquelle je ne prête pas une allégeance inconditionnelle, contrairement à beaucoup) a raison: c'est la dernière trouvaille du patriarcat, que de faire croire qu'il n'est plus et que les femmes auraient conquis on ne sait quelle égalité pour mieux les dominer, et on le voit bien avec le backlash actuel qui nous ramène avant les années 70.
@Floréal :
Eh beh, en voilà une belle réaction à la truelle, ou pardon au rouleau à pâtisserie, au choix pour la matrone de service.
Les tous cons d'un côté et les largement moins connes de l'autre. Tuez les tous Dieu reconnaitra les siens.
C'est sûr qu'on a encore du souci à se faire pour améliorer le quotidien de tout(e) un(e) chacun(e), variable(s) d'ajustement(s). Le féminin sortant de sa parenthèse risque
de souffrir de celles qui sortent un peu trop leurs griffes émoussées par l'excès.
Du calme. Il vaudrait mieux arrêter là sinon je vais devoir encore fermer les commentaires. Je n'ai pas beaucoup de temps pour répondre, raison entre autres pour laquelle je ne veux absolument pas être sur Facebook. Je publie sur le net, je n'écris pas pour le net.
Je me garderais bien de toute certitude sur la paléoanthropologie et l'origine du langage dont j'ai souligné à quel point le récit change de mois en mois mais il n'est pas question de défendre une quelconque idéologie ici, seulement de rendre compte des résultats de la recherche au jour le jour.
Il ne faut pas être trop imaginatif, dès qu'on s'éloigne des faits on dit n'importe quoi, mêlant des temporalités très éloignées. Si j'ai parlé de l'hypothèse d'un croisement entre une ève sapiens et un neandertal, au moyen-orient il y a peut-être 60 000 ans ou un peu avant, c'est que c'était suggéré par la première étude génétique trouvant des bouts d'ADN de neandertal, ce qui n'est pas absolument sûr mais qui signifierait, étant donné qu'il n'y en a pas trace dans l'ADN des mitochondries, qu'il y aurait eu un seul croisement fécond avec un mâle neandertal (car il y a de fortes raisons de penser que les autres unions étaient stériles ou provoquaient la mort de la mère), à partir de quoi on peut fantasmer mais tout cela peut être remis en cause.
Il ne peut être question de ne donner à la femme qu'un rôle passif dans l'évolution, pas plus que dans le patriarcat. Il est certain que les femmes ont sélectionné les mâles qui leur plaisait (ceux qui savaient parler aux femmes?) ou assuraient la survie de leurs enfants. Le patriarcat n'est pas la faute des hommes qui héritent de leur rôle tout comme les femmes qui ont un rôle actif dans sa perpétuation. J'avais lu il y a une dizaine d'années une étude sur les femmes siciliennes qui montrait qu'elles élevaient leurs fils dans la valorisation du mâle et des valeurs patriarcales.
Si le patriarcat est mort, ce n'est pas vraiment à cause du féminisme qui n'a été ici qu'un accélérateur mais parce qu'il a perdu sa base matérielle. Quand je dis qu'il est mort, j'exagère car il est encore largement dominant et laissera sa trace très longtemps, je veux juste dire qu'il a perdu la partie et qu'il est sur le déclin (depuis très peu de temps). La situation des femmes est loin d'être satisfaisante mais elle a quand même énormément changé et change partout où l'économie se développe, à rythme accéléré (la baisse de la fécondité étant une condition préalable qui se réalise bien plus vite qu'on ne le pensait).
Sans vouloir trop polémiquer, il me semble qu'il y a juste une forme de féminisme pénible, parlant de la femme avec un f majuscule et du masculin humain avec un h minuscule.
Je trouve ce type de rhétorique totalement accablant et délirant,
alors qu'il y a bien autrement de quoi s'interroger sur le présent et le passé.
Perso, je m'en fous un peu de ces dérapages incontrôlés et plutôt infantiles. Ca m'amuserait presque, mais je ne suis pas certain qu'on ait encore le temps de s'amuser à raconter des billevesées frivoles pour faire sérieux.
Tout combat a ses dérives et bien sûr qu'il y a des féministes pénibles comme il y a des mecs lourds mais il y a des femmes qui sont dans des situations encore plus pénibles, il faut donc soutenir les féministes, ce que j'ai toujours fait sans me sentir obligé de supporter leurs discours culpabilisateurs et hystérisants, c'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles je préfère vivre seul mais l'autre raison, c'est que je supporte encore moins les mecs et leur frime voire leur violence... C'est la bêtise la chose du monde la mieux partagée (ce qu'on appelle le bon sens qui n'est que sens commun), c'est ce que les sciences nous apprennent à nous méfier assez de nos jugements pour devoir les vérifier dans les faits et complexifier des abstractions trop générales. La dialectique n'est rien d'autre.
Je voudrais tout de même faire placidement remarquer que je n'ai parlé nulle part de la femme avec un f majuscule et du masculin humain avec un h minuscule.
J'ai mis une majuscule parce que qu'on on dit en Français l' "Homme" pour dire l' "Humain" (or le féminin est le prototype de base de l'Humain, ce n'est pas la femme qui s'en est éloignée mais l'homme, qui en est un produit dérivé dans le cadre de l'évolution). Et uniquement pour cette raison.
Je sais par expérience que la parole féminine est systématiquement délégitimée et décrédibilisée par une infinité de moyens rhétoriques, taxée de "frivolité" ou autre selon le contexte.
Il ne me semble pourtant n'avoir rien dit de "frivole", loin de là. Certes, un post n'est pas une dissertation et je n'avais pas non plus l' intention d'en faire une.
Il n'y a de féminisme "acceptable" qu'un féminisme édulcoré vidé de son contenu et ne remettant rien en question. Toute autre forme de féminisme contestant quoi que ce soit est jugé "pénible".
Si donc ici quelqu'un a perçu mon discours "culpabilisateur" et "hystérisant" (la "frivolité" comme l' "hystérie" étant parmi les grands classiques de la rhétorique antiféministe), j'en suis bien désolée pour eux.
Je leur laisse la "sériosité" de l'académisme pompeux et pontifiant, et préfère me contenter d'un sérieux basique sans fioritures.
Ce que je disais était plus général mais surtout que toute parole devrait être décrédibilisée, y compris celle des autorités ou de nos prétendues élites. C'est le point de vue scientifique. Je ne demande pas du tout à être crédible moi qui n'ai absolument aucune légitimité et qui sais bien tout ce que j'ignore à vouloir couvrir tous les domaines du savoir. Les idéologies n'ont aucun intérêt, toutes délirantes, seules comptent les mesures concrètes pour apporter plus de liberté et de justice.
Sinon, on a toujours raison de s'insulter, c'est ce qu'on fait dans tous les couples, on a tous des tares même si ce ne sont pas les mêmes seulement il n'y a personne pour jeter la première pierre, ça ne va pas loin car on est tous au même point. Pas la peine de se la jouer. Il suffit de penser aux guerres de religion dont aucune n'était vraie, ou même à l'affrontement du fascisme et du communisme tous deux haïssables. Il n'y a pas la vérité d'un côté et l'erreur de l'autre mais des aveuglements réciproques.
Je trouve effectivement qu'il y a des injustices concernant particulièrement les femmes comme un salaire systématiquement inférieur, selon les statistiques, à compétences et travail égaux.
Maintenant, selon ce que j'ai pu lire au dessus, on retrouve un discours presque religieux, les vrais croyants à stigmates, se sanctifiant par le martyr, et les autres, les édulcorés, les tièdes, les jaunes, les traitres, les pires que les incroyants, le ver dans le fruit pur.
Chacun son fanatisme, Robespierre lui même avait ressenti le besoin de créer une religion après que l'église ait été abattue par la révolution.
Sinon, je trouve formidable ce les mecs avec leur frime et leur violence, mis tous dans le même sac, alors que les femmes ne seraient que paix et auréolées de bonté universelle, bien évidemment jamais agressives, ni voleuses, ni frimeuses, ni menteuses, il faudrait sortir un peu de chez soi, de sa solitude, de temps en temps, pour regarder le monde, ses acteurs et aussi ses actrices.
Ah mais c'est vrai, quand elles sont dans ce type d'attitudes, c'est la faute aux mecs, au complot de la phallocratie.
Quand on a besoin d'un Dieu ou d'une Déesse pour se véhiculer, alors il nous faut bien aussi se trouver un diable.
Oui, il y a même des filles qui violent des mecs. C'est quand même plus rare que l'inverse... C'est le problème de toute généralité mais s'il y a un domaine où les généralités statistiques s'appliquent, c'est bien la différence des sexes puisque c'est génétique et hormonal à la base, ce qui distingue la différence des sexes des autres différences et ce qui n'empêche pas les exceptions, ni les changements de rôle, ni l'hystérie masculine, ni la violence féminine. C'est toujours désagréable des détermination sociologiques ou génétiques, et jamais mécanique, seulement statistique, il n'empêche que c'est indéniable.
Je ne suis pas tendre avec la domination féminine que pas mal d'hommes subissent et que j'ai expérimenté pour ma part chez les psychanalystes comme chez les Verts et ce n'est pas mieux que la domination masculine. Ma solution n'est certainement pas généralisable, je ne me prends pas pour un modèle.
A vouloir montrer une femme pure et parfaite depuis une origine détournée, le féminisme devenant dans l'ordre d'un discours quasi biblique se trompe de route et de surplus ajoute une charge supplémentaire aux femmes tout en validant un discours autoritaire d'idéalisation en place depuis des siècles.
Stiegler :
http://vimeo.com/17209899
Françoise héritier a soutenu cette thèse de la nourriture pour expliquer une accentuation de la différence physique homme-femme, voilà ce qu'on peut lire et qui lui est attribué dans wikipedia:
Je trouve aussi que c'est farfelu. Je crois plus dans le rôle de la testostérone qui se retrouve chez la plupart des mammifères (peut-être tous). Un autre point, aujourd'hui on coupe les cornes des vaches pour qu'elles soient moins agressives entre elles quand elles sont élevées serrées en stabulation. Plus de cornes, plus d'agressivité. Transposition?!
Françoise Héritier est quelqu'un d'important qui dit beaucoup de choses intéressantes mais qui manifestement déborde là de son domaine et surtout ne comprend pas l'évolution qui ne fonctionne que dans l'après-coup de la sélection. Elle recherche une causalité, une intention là où il y a un résultat qui s'est révélé productif sur le plan de la reproduction. Elle montre qu'elle est anthropologue et non pas évolutionniste, cherchant une explication mythique, une cause à ce qui s'opère par pression du milieu qui sanctionne l'effet jusqu'à trouver une traduction génétique.
Ce n'est pas dire que la nourriture n'a pas un rôle dans le développement mais ce qui arrête plus sûrement la croissance des femmes, c'est la maternité précoce. Il est certain que le dimorphisme entre les hommes et les femmes tend à s'atténuer mais cela n'enlève rien au fait que les différences n'étaient pas culturelles avant, aux époques les plus reculées, et purement contingentes, mais ont été sélectionnées pour leur fonctionnalité (c'est la culture qui est contingente, elle-même sélectionnée après-coup, pas le résultat). C'est parce que le milieu a changé et que ce dimorphisme n'a plus lieu d'être sauf pour la reproduction elle-même qu'il tend à se réduire à cela, de même que la division du travail n'a plus lieu d'être dès lors que le travail n'est plus travail de force, ni chasse, ni guerre. Il n'y a effectivement pas une essence de l'homme ou de la femme plus ou moins déformées mais évolution historique, transformation technique et universalisation par le langage qui est négation du particulier.
Pour le peu que j'en ai lu, je crois qu'on peut en effet s'instruire beaucoup à lire F. Heritier.
Pour ce qui est de la sélection appliquée à l'humain, je ne crois pas qu'on puisse écarter le facteur culturel. La parole et les représentations vont de pair. La sélection fonctionnelle devra donc aussi tenir compte de la culture qui participe pleinement à l'économie, aux équilibres des groupes humains. Je ne vois pas comment on peut séparer contingence pures et culture pour les humains, aussi loin qu'on puisse remonter.
Je ne dis pas que la culture n'a aucune influence mais que sur des périodes de 10 000 ans et plus, c'est la viabilité qui est déterminante et sélectionne les cultures selon leurs performances et leur adaptation au milieu compétitif.
Oui, ce qui n'est pas viable disparaît sur une longue période. Mais il y a diverses combinaisons viables. A titre d'exemple, les diverses langues, toutes en partie intraduisibles, sont aussi efficaces les unes que les autres. Ceci dit, Françoise Héritier a en effet constaté que la domination masculine était universelle chez les humains.
@Jean Zin :
Je trouve étrange qu'un com, le 13, initialement sous le nom d'une femme se retrouve sous le nom de Jean Zin.
Ou alors j'ai la mémoire qui flanche.
Mais j'avais déjà trouvé curieux qu'une femme s'exprime au masculin, "je préfère vivre seul" par exemple.
J'ai peut être un sens trop aigu de la syntaxe.
C'est ma faute. Comme j'avais posté un commentaire pour "le travail fait la santé" reçu en privé car les commentaires étaient fermés, le commentaire suivant que j'ai envoyé ici s'est retrouvé avec le même nom (je croyais pourtant avoir vérifié!). Je n'ai rétabli mon nom que lorsque je m'en suis aperçu. désolé pour les confusions que cela a pu provoquer !
"Sinon, je trouve formidable ce les mecs avec leur frime et leur violence, mis tous dans le même sac, alors que les femmes ne seraient que paix et auréolées de bonté universelle, bien évidemment jamais agressives, ni voleuses, ni frimeuses, ni menteuses," (Olaf)
Trouver un poncif plus désolant de banalité, victimiste et infantile me semble vraiment difficile. D'autant que personne n'a parlé ni même suggéré cela auparavant et que c'est bien Olaf qui sort ça tout seul de sa cervelle comme un grand. Précisément lui qui parlait d'infantilisme avec tant de condescendance auparavant.
Révélateur, en psychanalyse, j'imagine.
Bine sûr que les femmes peuvent être violentes ou agressives. La question est qu'on trouve des excuses à la violence masculine, tandis que la violence chez une femme en fait un monstre sorti de son assignation à la douceur essentialiste qu'on lui prête. Dans le cas des viols c'est très net: Ah oui mais elle l'a provoqué, pauvre chou, il n'a pas pu se retenir. Elle l'avait bien cherché. D'ailleurs elle voulait être violée et finalement la victime n'est pas la violée mais le violeur.
Et voilà la "domination féminine", maintenant. Chez les Verts et chez les psychanalystes. Chez les premiers je ne sais pas, mais chez les seconds je trouve ça risible: on sait bien que ceux-ci sont bien plus attentifs à la parole masculine qu'à la parole féminine, et qu'ils ont bien plus de compréhension pour les hommes que pour les femmes, leur fonction sociale, dans les centres médicaux-sociaux etc, étant surtout de faire rentrer les femmes dans les rangs, le joug et le carcan de la domination masculine.
Pour un peu on croirait lire Sophie Torrent.
Les affres des "pauvres hommes" dans cette perspective ne m'émeut pas outre mesure, je dois dire.
Parce qu'enfin si je ne m'abuse, c'est bien une femme qui meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son compagnon et pas le contraire.
En outre, les 85 % de personnes sous le seuil de pauvreté, au SMIC, subissant le temps partiel , les retraites inférieures en moyenne de 30% à celles des hommes, sont des femmes. Par conséquent, la "domination féminine" là-dedans, j'ai franchement du mal à la voir.
De même que je ne la vois pas non plus dans 100 millions de femmes manquantes en Inde et en Chine par avortement sélectif à leur détriment, dans les meurtres de Ciudad Juarez et environs au Mexique, le sort des femmes d'Hassi Messaoud et autres contrées similaires, ni dans tous les gynécides de part le monde.
Je ne vois nulle part des éliminations d'hommes en masse par des femmes dans le monde.
Elle a bon dos, la "sélection naturelle" dans le cadre de la reproduction qui voudrait des femmes petites et de hommes grands! Parce que justement, les petites femmes courent beaucoup plus de risques à l'accouchement que les grandes, et l'on sait bien que là où il n'y a pas de contraception, l'accouchement est et reste la première cause de mortalité féminine.
Il n'est pas question de mettre sur le même plan la domination masculine, qui est structurelle, avec la domination féminine qui est ponctuelle. Il ne s'agit pas de faire peur avec une Big Mother castratrice mais seulement de dire que toute domination est insupportable. Même si c'est beaucoup plus marginal, il est ridicule de prétendre que ce serait bien fait pour les hommes qui la subissent sous prétexte que ça équilibrerait des millions d'années de souffrance, de même qu'il est ridicule de nier le rôle des femmes dans la perpétuation de la culture patriarcale à travers l'éducation des fils comme des filles (voir l'élimination des filles en tout cas la préférence pour les fils très "dominante"). La fascination de la force et du pouvoir n'est pas que masculine, ce n'est pas la faute de l'Homme mais de l'évolution culturelle où les hommes peuvent trouver invivable de jouer le rôle qu'on veut leur faire jouer (il y a une chanson que j'aime bien de San Severino, "Loulou ne vaut pas un clou" du pauvre mâle dépourvu d'agressivité).
Ceci dit, j'ai eu bien tort de parler des Verts et des psychanalystes d'un façon qui semblait faire des généralités alors que ce n'était que mes propres expériences. Il est certain que tous les groupes de psychanalystes ne sont pas féministes, il y a même tout un courant réactionnaire assez délirant de défense du patriarcat. Il se trouve que j'ai été mêlé à un groupe de psychanalystes en rébellion contre l'ECF (que j'avais quittée depuis sa fondation) et c'est bien la critique de la domination phallique disqualifiant les hommes a priori qui y favorisait une étonnante domination féminine qui m'avait frappé, même si cela n'avait rien de grave seulement qu'il y avait des choses qui ne pouvaient plus se dire. On peut même tout-à-fait soutenir que ça vaut mieux que la domination masculine. Pour ma part je préfère m'isoler car je ne supporte aucune domination mais on ne s'en débarrasse certes pas si facilement !
Pour les Verts aussi, on ne peut généraliser. C'est le parti où il y a le plus de femmes sans doute et c'est très bien. Le rôle des hommes y reste quand même dominant. Il serait déplacé d'en faire un reproche général. Je faisais seulement allusion au fait que j'y avais trouvé insupportable le recours au chantage affectif par exemple mais les défauts des hommes sont pires, c'est seulement que ceux qui prennent le pouvoir ne sont pas les meilleurs, ce sont ceux qui veulent le pouvoir alors que les meilleurs ne le veulent pas.
Cela n'a par contre aucun sens de s'en prendre à la sélection naturelle. Je répète qu'on ne sait pas grand chose mais, par exemple, une des explications données de la disparition de Neandertal, c'est une division du travail moins prononcée, les femmes participant notamment aux chasses contre les grands mammifères, ce qui était dangereux et pouvait réduire leur reproduction. Que répondre à un fait comme celui là s'il était avéré ? Cela n'a pas plus de sens de contester la domination masculine quand elle est basée sur la guerre omniprésente et la force brute. C'est parce qu'on est en paix que les femmes sont les égales des hommes. Avec les nouveaux moyens militaires les femmes peuvent d'ailleurs être autant des militaires que les hommes désormais. Ce sont ces réalités matérielles qui comptent pas les constructions idéologiques d'une vérité mythique. On surestime beaucoup trop l'importance de l'idéologie, des idées, de nos convictions qui pourraient changer le monde alors que l'idéologie a surtout une fonction d'aveuglement qui mène aux pires extrémités quand la seule chose à faire, serait de coller à la réalité, de s'adapter à un monde complétement bouleversé, de tirer parti des potentialités du moment et de la nouvelle donne où les femmes deviennent effectivement les égales des hommes quelques soient les résistances rencontrées et même si ça prend du temps (on n'efface pas d'un coup toute l'histoire antérieure).
"Dans le cas des viols c'est très net: Ah oui mais elle l'a provoqué, pauvre chou, il n'a pas pu se retenir. etc..."
Pour les poncifs, il y en a qui ne sont sont pas les derniers venus, ni pour la victimisation aussi, alors qu'il n'y aucune prétendue victimisation dans le constat que j'évoque.
Sauf qu'actuellement en France et dans bien d'autres pays, ca fait un bail que le viol est sanctionné sévèrement par la loi.
Et puis pour faire bonne mesure, terminer le com avec un zeste d'"imagination" psychanalytique.
La séance, je la règle par chèque ou par carte de crédit ?
Ce n'est malheureusement pas seulement un poncif mais une réalité, la condamnation du viol étant récente et les actions en justices relativement rares car traumatisantes. Là encore, cela fait très peu de temps que la gravité du viol est reconnu.
Voilà d'ailleurs un cas où la sélection naturelle est absolument immorale car il y a certainement un avantage génétique au viol, ce qui n'empêche pas qu'il n'a aucune excuse.
Il y a quand même une question de définition qui est d'actualité car on accuse de viol Julian Assange alors que ce qu'on lui reproche c'est "l'amour par surprise" au petit matin et sans préservatif (mais sans violence) avec une fille qui était dans son lit et avec laquelle il avait déjà couché ! Il n'y a qu'en Suède que c'est assimilé à un viol. Je suis pour ma part très opposé à ce que je considère comme une judiciarisation de la vie privée alors que le véritable viol est tellement plus grave.
Je dois être alors de très mauvaise foi, mais actuellement dans nos pays, je ne vois aucun discours officiel ou médiatique prenant la défense du viol, ni non plus parmi les gens que je rencontre. J'ai peut être de trop bonnes fréquentations...
Ceci dit, il est possible qu'il y a 50 ans c'était le cas, mais je n'étais pas là pour le constater.
ça me fait penser à Balkany qui disait à une télé américaine qu'il n'y avait plus de misère en France... C'est sûr que les riches sont plus sensibles aux problèmes des riches qu'à ceux des pauvres, de même que les hommes sont moins sensibles que les femmes aux problèmes qu'elles rencontrent quotidiennement, ce qui justifie l'existence de féministes et la parité dans les assemblées.
Je propose un petit texte sur le tableau de Magritte et la violence symbolique.
Là encore, j'ai du mal à comprendre, il y a un dialogue public actuel assez large qui reconnait les problèmes de la condition féminine, tout autant que l'existence de pauvres, ce qui montre qu'il y a des progrès à faire, mais sûrement pas qu'une évacuation absolue des problèmes et des discriminations est en place, par conséquent je ne vois pas bien ce que les inepties de Balkany viennent faire dans cette histoire.
D'autant plus qu'il y a dans mes relations proches des femmes, et pauvres, et aussi homosexuelles, avec lesquelles je m'entends très bien et dont je vois bien les difficultés.
C'est juste le fait de ne pas reconnaître que le viol pose encore des problèmes, y compris sur le fait qu'il n'est pas si simple de porter plainte et que la personne violée est elle-même soupçonnée.
C'est étrange de se voir attribuer des propos que l'on a pas tenus, comme celui que le viol ne serait pas un problème et que les victimes ne rencontreraient pas de difficultées en justice, qui de toute façon, c'est son rôle, soupçonne toujours les victimes, quelles qu'elles soient, avant de trancher et de rendre son jugement. C'est pour ca qu'il y a des instructions, des avocats, des contradictoires... c'est censé éviter les condamnations expéditives, en principe.
Il y a bien des lois interdisant le meurtre et bien d'autres choses, et pourtant ces actes aussi continuent à poser problème.
Si vous avez des idées pour améliorer le processus, elles seront bienvenues.
D'un autre côté, s'il y a plus de femmes chez les Verts qu'ailleurs, ce n'est certainement pas un hasard, c'est qu'elle s'y trouvent à leur place et que l'écologie, ça leur parle et les intéresse plus directement que d'autres arguments. Et l'écoféminisme est quelque chose de très actuel dans laquelle de plus en plus de femmes se reconnaissent à travers le monde.
Je ne nie le fait que des hommes, adultes, soient maltraités par des femmes (parce qu'en fait il s'agit plutôt de mineur-es, quant aux viols sur les garçons, mineurs ou non, c'est quasi exclusivement le fait d'hommes, adultes). C'est seulement très minoritaire et marginal et si l'on aborde le sujet de la violence masculine, on ne peut brandir comme Olaf le fait que la violence féminine existe, comme s'il y avait parité alors qu'on sait très bien que l'ampleur du phénomène concerne ultra-majoritairement et universellement des femmes.
Et je ne m'en prends pas à la sélection naturelle, ce serait absurde. Je disais seulement qu'elle "a bon dos", parce que je ne suis pas convaincue du tout que le cerveau et la taille moyenne des femmes ne serait déterminés "que" par celle-ci, mais qu'elle est "aussi" et certainement (et au moins autant) le résultat de la domination masculine, et donc en grande partie culturelle.
La division du travail, pour autant qu'on en sache, était de toutes façons moins prononcée au paléolithique supérieur qu'au néolithique. Que les femmes participaient à la chasse aux grands mammifères chez Néanderthal est probable, mais ça l'est tout autant chez le Sapiens, puisque tous les éléments valides d'une tribu devait y participer. On peut tout au plus hypothétiser que les femmes se spécialisent davantage dans les battues pour le petit gibier tandis que les hommes continuent à pratiquer la chasse au gros gibier, pour des raisons désormais davantage rituelles qu'alimentaires. On sait également que c'est avec le néolithique que les choses changent concernant la natalité qui explose parce que désormais l'Humain peut prévoir la nourriture sur le long terme et faire des provisions à partir des récoltes. L'agriculture, moins dure et moins violente que la chasse limite probablement la fréquence des fausses couches. Parallèlement, elle augmente aussi très vraisemblablement la mortalité féminine en couches plus rapprochées.
Quant au patriarcat proprement dit, tel que nous l'avons connu jusque très récemment et tel qu'il est encore universellement répandu, c'est durant le néolithique qu'il s'instaure de façon systématique, s'appuyant sur la domination masculine pré-existante.
Il semble bien que, pour qu'il s'installe, il faut que plusieurs conditions soient réunies: la domestication des animaux et l'apparition de l'agriculture, celle de la métallurgie, la sédentarisation. Tout cela présuppose une division efficace du travail entre le sexe. D'un point de vue productif, on pourrait dire que cette rationalisation du travail a comporté un progrès et une amélioration des conditions de vie de l'espèce.
Division du travail qui, aujourd'hui, n'a plus d'utilité, ni de raison d'être.
Il est vrai que c'est anecdotique mais on a parlé récemment de gangs féminins qui enlevaient des hommes au Zimbabwe pour les violer et récupérer leur sperme, les raisons ayant à voir avec la magie car les croyances ont un grand rôle, il n'y a pas de vérité pré-établie, pas de volonté manipulatrice mais une difficile sortie de l'obscurantisme et des religions.
Il est certain que le culturel s'ajoute au génétique et que l'environnement est aussi important que les gènes. La forme patriarcale que nous connaissons vient effectivement du néolithique dont l'explosion de la population a validé le modèle. La forme précédente témoigne aussi, sauf exceptions, une domination des hommes, parfois bien pire, certes sous une autre forme, plus anciennement ce serait l'oncle qui prendrait la fonction du maître, cela ne change pas fondamentalement l'inégalité de base qu'on retrouve chez la plupart des singes.
Je n'ai aucun avis personnel sur la question mais j'ai lu qu'on pensait que les femmes sapiens n'allaient pas à la chasse contrairement à Neandertal mais seulement à la cueillette (on a même mis le shopping féminin au compte de cette spécialisation dans la cueillette!). Avant le néolithique la reproduction était beaucoup plus aléatoire et les populations beaucoup plus dispersées, une différence à ce niveau pouvait mener à l'extinction.
Je suis d'accord sur l'importance de la domestication des animaux qui me semble à l'origine de la domination consciente (et aussi des religions car cela fait de nous des dieux pour les animaux). C'est la domestication qui permet de traiter d'autres hommes en animaux et perfectionner les méthodes de contrainte, renforçant sans doute la division entre les sexes (quoiqu'elle était déjà très marquée).
La métallurgie est un peu plus tardive. L'âge de fer a été un des âges les plus sombres, avec des guerres sans fin pour confisquer les richesses accumulées. A cette époque, il devait être loin d'être évident que c'était malgré tout une amélioration des conditions de vie ! On est loin d'une progression linéaire.
Encore une fois, je ne brandis rien du tout, aucun drapeau ou badge, c'est pourquoi faire cette sémantique au sécateur ?
Pour me clôturer dans un rôle que je ne revendique pas ?
Et je ne signifie pas plus qu'il y aurait une symétrie quantitative des exactions. C'est toujours comique de se voir mis en scène
à partir de ce que l'on a pas dit ou qu'on aurait dû dire, une demande d'être totalement exhaustif. Ça me fait penser, en droit, à devoir apporter l'inexistence d'une preuve, je pensais que seuls les juristes pouvaient en arriver là, mais preuve en est que ce privilège ne leur est pas réservé. Au moins il y a une forme d'égalité sur ce point.
C'est juste une question de formulation mais il ne faut pas s'en offusquer, le malentendu est la règle auquel il faut répondre même si on peut nourrir ainsi le malentendu.
Surtout sur internet (échanges entre pseudos), il ne faut pas le prendre trop personnellement et se dire qu'entre temps des choses sont dites qui peuvent être utiles.
Un livre vient de sortir au canada sur les pauvres hommes : Anthony Synnott, Re-Thinking Men: Heroes, Villains and Victims (Ashgate).
Je trouve assez comique cette victimisation de l'homme mais c'est uniquement pour rééquilibrer un discours féministe assez terroriste de l'autre côté de l'Atlantique. Il est vrai qu'il n'est pas facile d'être un homme et que la domination masculine se paie de morts et de suicides plus nombreux que les femmes mais il est douteux qu'on revienne à une héroïsation des hommes comme l'auteur le croit. Le rôle de la pilule est certainement déterminant mais les évolutions du travail sont au moins aussi importantes dans une égalité des sexes qui ne pourra plus être remise en cause sérieusement, même si les idéologies nostalgiques ne manqueront pas.
http://www.futura-sciences.com/fr/n...
La désinformation s'insinue tranquillement. Montrer par une étude que les compléments en acides gras omega3 ne guérissent pas de la fibrillation auriculaire puis généraliser leur inutilité à toute la sphère cardio-vasculaire, ce n'est pas sérieux. Mais le lecteur pressé qui lit juste le titre et pas l'article va gober, comme d'habitude.
Les études dans le domaine de la santé sont étonnamment peu fiables et contradictoires mais ce n'est pas la première qui établit une différence significative entre la prise de compléments alimentaires et le fait de manger du poisson. L'étude ne dit pas que les oméga3 sont inutiles, seulement l'huile de poisson. C'est un peu comme les vitamines qu'il vaut mieux obtenir par les fruits et légumes. C'est cela qu'il ne faut pas ignorer.
Il faut sinon avoir effectivement un regard critique sur cette étude comme sur tout le reste. Je ne cautionne bien évidemment aucune des brèves que je signale simplement comme pouvant intéresser (comme m'intéressant).
L'état de la recherche en France :
http://www.pluzz.fr/c-a-dire.html
Le bon lien :
http://www.france5.fr/c-a-dire/inde...