Revue des sciences 11/10

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Revues : Pour la Science - La Recherche 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

Regarder longtemps et fixement, ensuite le texte en-dessous se déforme...

Même si nous venons de connaître la décennie la moins violente depuis 1840 et que les projections démographiques prévoient qu'on passe entre 2007 et 2060 de 86 à 114 inactifs pour 100 actifs, rien ne garantit que l'espérance de vie continue à progresser car la dégradation de nos conditions de vie est plus récente que les progrès de la médecine et de l'hygiène (sans parler des transformations du travail qui rendront ces prévisions obsolètes comme le montrent notamment ces liens sur l'autoproduction). Il apparaît ainsi que le cancer serait une maladie typiquement moderne, en tout cas l'espérance de vie semble bien marquer une pause dans les sociétés développés, sauf si l'écologie y remédie assez vite. Par contre Internet continue sa progression exponentielle, notamment en Asie et au Moyen-Orient. On attend 2 milliards d'internautes pour la fin de l'année. L'internet mobile explose. "Alors même que leurs foyers ne sont pas connectés au réseau électrique ou ne disposent pas de l’eau courante, l’accès à l'information prime sur le confort". Il n'y aurait d'ailleurs plus que 5% d'adresses IP disponibles. On ne se rend pas assez compte comme ce moment d'expansion accélérée est à la fois exceptionnel mais éphémère, précédant la fin de la croissance une fois tout le monde équipé. De plus, la réflexivité des données permettrait désormais d'automatiser la finance par exemple (on peut prévoir avec Twitter à 87,6% les cours des 6 prochains jours), ce qui devrait rendre les traders à peu près inutiles et les fortunes que s'arroge la finance reversées aux communs. Dans cette révolution technologique comme on n'en a jamais vu, il y a aussi une révolution géopolitique. On a laissé la Chine avoir le quasi monopole des terres rares utilisées intensivement pour les éoliennes ou le numérique, mais elle pourrait en bloquer l'approvisionnement, pour l'instant du Japon et peut-être des USA, manifestant sa puissance sur un terrain inattendu. Cela devrait mener à concevoir des alternatives (notamment avec des nanotechnologies comme le graphène) mais demandera 10 ans sans doute. Les inquiétudes sur le climat sont plus sérieuses, les hypothèses des climato-sceptiques étant réfutées une à une : c'est bien le CO2 le problème, les variations solaires étant plutôt surévaluées et 2010 l'année la plus chaude depuis 1880 ! La consommation d'énergie n'ayant pas baissé depuis 1970 aux USA, malgré l'amélioration de l'efficience énergétique (c'est l'effet rebond), notre seul espoir, c'est l'accélération des énergies renouvelables et donc l'augmentation des prix du pétrole... Sinon, la nocivité des antennes relais semble se confirmer mais cela n'empêche pas que, loin de se protéger des ondes, on risque de généraliser leur utilisation pour stimuler le cerveau notamment. Par ailleurs, les applications de contrôle par la pensée se multiplient de manière étonnante bien qu'encore balbutiantes.

C'est un mois très riche, impossible pour un seul homme de rendre compte de tout. On peut s'émerveiller à vouloir enregistrer les rêves, entendre pour voir, contrôler un robot par la pensée, voler en voiture, aller sur Mars sans retour, etc. Ce n'est sûrement pas l'essentiel, trop souvent frustrant en pratique. Je ne sais si je vais continuer encore longtemps à suivre au jour le jour l'actualité des sciences mais il faut bien dire que tout ce bric-à-brac répétitif a quand même une fonction irremplaçable pour nous guérir du scepticisme comme du dogmatisme, apprenant à vivre entre une efficience incontestable et la remise en cause constante de nos représentations et de nos préjugés, réfutant un grand nombre de nos certitudes les plus inquestionnées et de nos craintes aussi (pas toutes, hélas...). Le temps ici, n'est pas un long fleuve tranquille, ce n'est pas la flèche du temps imperturbable mais une lenteur insupportable de nos progrès traversée de surprenantes percées à partir desquelles plus rien ne sera comme avant, temps irréversible de la connaissance et de l'histoire, sans retour pensable à l'ignorance originelle, temps chaotique comme le temps de la météo bien loin du temps uniforme de la mécanique, temps imprévisible enfin, joyeuse incertitude de l'avenir sans laquelle il ne vaudrait pas la peine de vivre une vie déjà vécue. On aurait pu ajouter la question du temps de travail à l'ère du numérique, temps non-linéaire de l'information qui ne se mesure plus par sa durée et rend le salariat et la valeur-travail obsolètes... En tout cas, c'est bien le temps qui m'aura pris le plus de temps ce mois-ci !


Pour la Science no 397, Le temps est-il une illusion ?


Pour la Science

- Le temps est-il une illusion ?, p34

Dossier très fourni mais qui en fait un peu trop dans le sensationnel et les exagérations, la contrepartie, c'est que le lecteur est effectivement aguiché mais il ne faudrait pas que la vérité scientifique ait à en pâtir.

On retrouve, pour la physique, l'essentiel du dossier de La Recherche du mois de juin (intitulé, lui aussi, "Le temps n'existe pas" !). Les articles sont plus nombreux et plus fouillés, mais avec beaucoup plus de confusions, me semble-t-il, entre le temps comme catégorie de la pensée et sa mesure physique. Ainsi, Etienne Klein, p28, veut comparer la notion physique du temps comme succession temporelle avec les notions de présent, passé et avenir qui impliquent une subjectivité, une mémoire, un langage. Je lui avais déjà répondu que l'instant présent se définit physiquement par l'interaction, ce pourquoi la simultanéité n'a pas de sens physique, mais ce n'est pas du même ordre que la présence du monde au regard qui le constitue comme tel dans son moment historique.

Je ne mets pas en cause les 2 réponses données à cette question du temps, principalement par Carlo Rovelli, p50 : remplacer le temps universel par un rapport entre deux processus ou vitesses, et identifier le temps phénoménologique avec le temps thermodynamique qui oriente les processus irréversibles. Ce qui me semble consternant, c'est la discussion (pas nouvelle) sur la réversibilité et l'interprétation donnée de la thermodynamique. Bien sûr, c'est moi qui dois avoir tort mais je trouve ridicule qu'on prétende que le temps physique soit réversible, sous prétexte que les formules le sont, alors que Prigogine au moins en a montré les limites (voir Cosmopolitiques V d'Isabelle Stengers qui discute des pertes infinitésimales à chaque interaction et la sensibilité aux conditions initiales empêchant une totale réversibilité, ce qui peut avoir de grandes conséquences pour les systèmes dynamiques sensibles aux conditions initiales). D'autres ont montré que l'inversion du temps ne changeait rien, à part éventuellement le sens des vitesses mais pas le thermodynamisme lui-même, il n'y a pas passage du probable à l'improbable. L'image du film à l'envers est trompeuse, on ne remonte jamais le temps car l'irréversibilité est dans l'interaction elle-même, dans l'écart entre la cause et l'effet (décohérence, frottement, rayonnement). Cette confiance excessive dans la déraisonnable exactitude des mathématiques est de l'ordre de l'idéalisation qui bloque le raisonnement, élimine la physique sous sa mathématisation, mais on tombe carrément dans le contresens quand Carlo Rovelli interprète trop rapidement l'entropie comme manque d'information.

Si le seul véritable temps physique réside dans les phénomènes thermodynamiques, et si ces derniers ne sont qu'un effet des moyennes et de notre ignorance de ce qui se passe à l'échelle microscopique, il s'ensuit que l'impression du temps elle-même n'est due qu'à notre ignorance de la dynamique détaillée au niveau microscopique. Cette idée radicale est connue sous le nom de l'« hypothèse du temps thermique ».

Si cette vision des choses est correcte, le temps n’est, en somme, rien d’autre qu’un effet de notre ignorance de l’état microscopique des systèmes macroscopiques.

J'aime beaucoup Carlo Rovelli et, comme je l'ai dit, je pense qu'il a raison sur l'essentiel, sur le relativisme généralisé du temps et sur le fait que notre expérience du temps est largement thermodynamique mais il ne faudrait pas sous-estimer la causalité temporelle, la succession des causes qui est encore plus fondamentale, véritable essence du temps et de son irréversibilité (ce pourquoi il n'y a pas d'appareils qui inversent le temps malgré la démonstration que croit en faire Roger Balian avec les échos de spin, notamment pour les mêmes raisons qu'il n'y a pas de mouvement perpétuel). En tout cas, la thermodynamique prend une place prépondérante dans la physique. On peut d'autant plus regretter qu'elle soit toujours si mal comprise et ramenée à un phénomène subjectif alors que c'est un phénomène objectif bien que relatif au sujet, tout comme la vitesse qu'on ne considère pas comme subjective. Loin de tenir à notre manque d'information, l'entropie résulte plutôt de la loi des grands nombres et des probabilités selon une tautologie : qu'il est de plus en plus probable avec le temps qu'on atteigne l'état de plus grande probabilité si rien ne l'empêche. Certes, comme l'avait bien vu Maxwell, le niveau d'énergie disponible et la mesure de l'entropie d'un système dépendent de l'information qu'on en a et de nos capacités d'extraction. Certes, l'information peut nous permettre de contrer l'entropie localement comme le démon de Maxwell, mais surtout comme le fait constamment la vie ou notre travail dont c'est la fonction. Cela n'empêche pas le temps de couler et tous les autres processus de continuer, cela n'empêche pas l'entropie générale, le souffle du temps, la morsure de la mort, la puissance de dispersion, le temps de désintégration dont le caractère probabiliste ne signifie pas qu'il pourrait ne pas être mais seulement qu'il est probabiliste par essence, impliquant le hasard des grands nombres. Ce caractère probabiliste nous permet de l'inverser localement mais s'il faut à chaque fois une action informée pour protéger ou réparer une vie, une construction, une organisation, cela ne réduit en rien la dégradation générale de l'univers, là où nous n'avons pas de prise ! Il n'y a pas de temps absolu, seulement des processus individuels, il faut juste la possibilité de changer et de se mouvoir.


Un article d'Ariel Caticha vient justement d'être publié sur le temps entropique au niveau quantique, considéré comme une accumulation de changements.

Therefore the Schrödinger equation describes a conservative diffusion driven by the entropy of the hidden variables. Other attempts to derive quantum theory start from an underlying, perhaps stochastic, classical mechanics. The entropic dynamics approach is different in that it does not assume an underlying classical substrate.

Il ne se prononce pas sur un "temps physique" inaccessible car les lois physique ne sont pas les lois de la nature mais seulement ce qu'on peut en observer.


Ceci dit, l'entropie elle-même a besoin de l'espace et du temps. A température 0, il n'y a plus d'entropie, tout est figé. Il faut de l'agitation, des mouvements, de la vitesse, une énergie cinétique qui est relative mais a besoin d'espace vide et de temps de parcours pour se mélanger. On ne peut donc accepter de parler comme Marc Lachièze-Rey (p42) après bien d'autres d'un temps absolument nul comme on le prétend pour le photon. Ce ne serait vrai que si sa vitesse était infinie, sinon il y a toujours le temps de l'interaction et de la succession qui empêche que tout se passe en même temps (un peu comme les fermions empêchent que la matière se condense en un seul point). En fait il ne peut y avoir de temps sans espace qui sépare, qui éloigne, qui retarde l'annihilation, dont les interactions entre atomes et champs ont le temps d'être perturbés par d'autres interactions et de traverser une multitude d'événements, au point qu'on peut dire que le temps, c'est l'espace, la distance, la différance... Comme le dit Philippe Boulanger, p84, c'est la causalité elle-même qui implique une vitesse limite mais il faut ajouter que cela implique un espace et un temps non nuls.

Pour préserver le déroulement de la causalité, où la cause précède toujours l'effet, il fallait une vitesse limite et finie à tout phénomène (si la vitesse était infinie, la cause coïnciderait avec l'effet et n'en pourrait se distinguer). La vitesse limite de propagation de la cause fut, à défaut de plus vraisemblable, la vitesse des particules de masse nulle, sans inertie : les photons. Mais alors on ne pouvait ajouter de vitesse à cette vitesse, et les rapports des longueurs et du temps devaient être modifiés en conséquence. (p84)

L'article de Marie-Hélène Schune, p64, sur la violation de la symétrie CP est intéressant mais son rattachement au dossier est assez arbitraire, la violation de la symétrie temporelle étant seulement une conséquence supposée dont le sens n'est pas clair mais semble au contraire mettre en cause la réversibilité du temps, ce qui confirme plutôt l'existence d'un temps irréversible. Il est intéressant de savoir que la violation de la symétrie CP serait due à une sorte d'interférence entre les saveurs des quarks, ce qui réduit leur étrangeté, et qu'elle ne peut expliquer la dissymétrie entre matière et anti-matière. L'article serait donc plutôt là pour montrer que ce n'est pas de ce côté qu'il faut chercher ? Remarquons, qu'à l'origine, Dirac supposait que l'anti-matière remontait le temps alors que de nos jours on lui suppose uniquement une charge opposée.

En fait la meilleure démonstration que le temps n'existe pas comme dimension indépendante, ce sont "les paradoxes temporels", p84, c'est qu'on ne peut revenir en arrière, on ne peut remonter le temps qui n'a aucune autre substance que les changements matériels, les interactions et oscillations des champs. On peut à la limite "revenir sur ses pas" mais on ne peut arrêter ou inverser toutes les autres interactions qui ont leur temps propre. Le temps n'est pas du tout une dimension géométrique seulement une déformation géométrique en fonction des vitesses relatives. C'est pourquoi un temps négatif n'a pas plus de signification que la racine de -1, ce qui n'empêche pas de s'en servir dans certains calculs mais sans aller jusqu'à donner sens à une inversion de toutes les vitesses en même temps, sans aller s'imaginer que le passé présent à notre mémoire pourrait être retrouvé physiquement (la résurrection des corps). On peut toujours dire que si on allait plus vite que la lumière, on remonterait le temps, sauf que c'est pour cela qu'on ne peut pas aller plus vite que la lumière ! L'hypothèse d'une machine à remonter le temps est donc complètement absurde, comme les prétendus trous de ver, tout au plus un amusement qui permet de mieux comprendre la relativité, ce que semble admettre Paul Davies dans son article Peut-on créer une machine à remonter le temps, p88. On ne peut que voyager dans le futur, accélérer le temps mais il n'a qu'une seule direction au niveau physique, du passé vers le futur, même si nos projets déterminent le présent par le futur projeté grâce à l'information et la mémoire, avec le biologique l'entropie s'inverse, avec l'esprit le passé peut survivre, mais c'est une autre histoire...

La vitesse est une façon de faire un bond en avant dans le temps. La gravité en est une autre. Dans sa théorie de la relativité générale, Einstein prédit que la gravité ralentit le temps. Les pendules avancent plus vite dans l'espace qu'au sol.

On se rend compte, au moins, de la difficulté à penser le plus simple et le plus fondamental. L'article suivant d'Alain Riazuelo, p94, qui s'était fait connaître par ses représentations des trous noirs, relativise les mises en cause du temps en égrainant des temps astronomiques dont l'existence est moins facilement réfutable que les temps microscopiques sans aucun doute ! Même si le temps est relatif, prendre ces milliards d'années comme référence n'est pas très différent d'un temps universel ?

On aborde ensuite la biologie avec la question de l'horloge moléculaire, p102, permettant de dater approximativement les divergences entre espèces et qui devient moins grossière en se modulant en fonction du taux de reproduction et des mécanismes de réparation de l'ADN, complément indispensable à la paléontologie. On passe aux horloges biologiques, p108, réglant les cycles circadiens d'éveil et de sommeil tout comme le rythme des saisons entre beaucoup d'autres fonctions qui s'y greffent.

Le temps devient subjectif avec l'évaluation du temps, p116, puis les souvenirs qui perdent leur charge émotionnelle avec le temps (p122).

Ils ont aussi montré qu'on se souvient davantage des souvenirs d'événements agréables que des souvenirs désagréables, au bout de trois mois, mais que ce n'est plus le cas après 4,5 années. Pourquoi l'intensité émotionnelle d'un mauvais souvenir diminue-t-elle plus vite ? En fait, l'influence de l'événement désagréable serait moins importante que ce qu'on imagine au départ. On s'expose souvent à nos expériences vécues (en en parlant par exemple), et cette répétition augmenterait les évaluations positives : les expériences désagréables deviendraient progressivement neutres et moins intenses, et les événements agréables prendraient de l'importance.

Enfin, ce sont les conceptions du temps à travers les cultures, p128, qui achèvent le dossier avec la conception égyptienne du temps, p136, entre durée éternelle et temps cyclique où l'on peut retrouver une sorte de temps entropique ainsi que le vivant qui en triomphe avec le combat de Rê contre Apopis, de l'ordre contre le chaos destructeur. L'article précédent parle surtout des Amérindiens et de leur inadaptation au temps du travail alors que leur conception du temps est basée sur le retour à l'origine. Ces sociétés originaires ont leur régulation en elles-mêmes contrairement à nos économies développées, ce qui fait leur supériorité relative, du moins de celles qui ont survécu, et survivent encore. On peut trouver leur vie un peu trop idéalisée, escamotant notamment leur part de violence (La Recherche du mois parle, p23, de la découverte de massacres très violents dans le Colorado mais on sait bien qu'il y a beaucoup moins de morts violentes dans nos sociétés, guerres comprises). Pour ma part ce n'est pas une vie que je supporterais, mais il y a de quoi en séduire quelques uns, surtout des jeunes en bonne santé... Ce serait une erreur pourtant de penser que toutes les sociétés traditionnelles étaient aussi équilibrées, qu'on songe à l'Île de Pâques mais surtout au fait que les grands mammifères ont disparu partout où l'homme est arrivé (y compris en Amériques). Ce sont seulement les plus durables qui ont survécu jusqu'à nous et dont nous devrons effectivement adopter quelques principes d'équilibre.

Leur vertu maîtresse est la capacité d'adaptation, une aptitude qui leur a permis de répondre aux contraintes imposées par les transformations de l'environnement et la colonisation occidentale. On observe aussi dans ces sociétés communautaires une quête constante, à tous les niveaux de la culture, d'équilibre entre l'ensemble des composantes du monde : humaines et non humaines, conscientes et inconscientes, visibles et invisibles, vivantes et mortes… Ce souci traduit un mode d'être fondé sur des valeurs de respect, d'échange et de communication tant à l'égard des hommes qu'à celui de la nature. Il explique aussi pourquoi les Amérindiens perçoivent tout changement comme une menace.

Néanmoins, si de nombreux paysages, espèces et cultures ont disparu dans la tourmente coloniale, l'écrivain et philosophe américain Jamake Highwater conclut à l'échec du processus : « Curieusement, en dépit de toutes les techniques qui sont à notre disposition, à la fin de ce XXe siècle, pour rapetisser le monde, ces “primitifs” qu'on prétendait en voie de disparition sont toujours là et se multiplient non seulement en tant que producteurs de cultures et de styles de vie, mais en tant que source persistante d'influence sur la totalité des interactions de l'histoire humaine. Et, ce qui est très intéressant, cet impact n'est pas le résultat d'une volonté missionnaire ; il est, dans une large mesure, non intentionnel. »

L'une des critiques les plus sévères que l'on puisse faire au système dominant n'est-elle pas que, dans le même temps où les progrès de la médecine permettent une plus grande durée de la vie objective, les contraintes de la civilisation moderne provoquent un raccourcissement drastique du temps vécu ?

- L'ensemble de tous les ensembles, p146
Jean-Paul DELAHAYE

L'ensemble de tous les ensembles est généralement considéré comme un concept contradictoire. Il s'agit là d'une erreur, parmi les plus répandues au sujet des ensembles, que les logiciens dénoncent.

Il se déduit d'un théorème général démontré par Cantor qui indique que l'ensemble 3(E) des parties d'un ensemble E est toujours plus gros que l'ensemble E lui-même. Il existe ainsi un ensemble de « puissance » supérieure à celle de tout ensemble E donné : c'est l'ensemble des sous-ensembles de E. Appliqué à l'ensemble de tous les ensembles, le théorème de Cantor conduit à l'idée que celui-ci, puisqu'il contient toutes ses parties, est strictement plus gros que lui-même, ce qui est aussi absurde que 1 > 1.

L'astuce consiste essentiellement, comme souvent en mathématique, à redéfinir les propriétés d'un ensemble, par exemple en limitant sa taille ou en excluant qu'il puisse se contenir lui-même ou en exigeant qu'un élément ne puisse appartenir qu'à un ensemble plus grand que lui. Comme pour le paradoxe du menteur, il s'agit d'éviter de confondre énonciation et énoncé, le signifiant et le signifié, la carte et le territoire. On obtient ainsi une théorie plus consistante du fait qu'elle élimine le catalogue des catalogues qui se contiennent eux-mêmes.

La méthode adoptée par ZFC opère une distinction entre ensembles et regroupements (définis seulement par une propriété). Cette distinction interdit de considérer que certains regroupements simples et naturels sont d'authentiques ensembles... ce qui est étrange. En un mot, la solution exprimée dans ZFC apparaît comme une rustine : elle répare la théorie initiale de Cantor, mais elle lui enlève sa beauté et sa généralité. Elle en limite la puissance en interdisant en particulier de mentionner un ensemble universel contenant la totalité des ensembles ou de définir le nombre n comme le regroupement de tous les ensembles possédant n éléments, selon l'élégante idée de Cantor et de Frege.

L'article est un peu difficile à suivre parfois mais il m'a d'autant plus intéressé que mes réflexions adolescentes étaient parties de là, de l'inexistence de l'ensemble de tous les ensembles, la totalité des totalités ne pouvant exister, de quelque nom qu'on la nomme (Dieu, Être, Vie, le grand Tout, etc.) sinon en opposition à une autre totalité puisque n'existent que des différences, pour l'être parlant au moins. On peut en tirer notamment la conclusion que, s'il y a bien des totalités, il y a une pluralité de systèmes et pas de mégamachine, pas de système de tous les systèmes. C'est un peu éloigné du sujet mais, du moins, en liaison avec le dossier du mois, on peut signaler que pour Lukács, c'est l'instant qui nous rassemble et totalise nos différences par une juxtaposition spatiale dans une contemporanéité qui est justement mise en doute par la relativité mais aussi par Hegel qui, déjà post-moderne, pensait que devaient cohabiter différentes temporalités, tous les stades de l'apprentissage coexistants à un moment donné. A rebours de ce qu'on colporte, et contrairement à l'Etat universel et homogène de Kojève, Hegel ne pensait pas du tout qu'il pouvait y avoir un seul peuple, un seul esprit, un seul concept totalisant tout, car toujours travaillé par le négatif et la division. Il y a bien plusieurs totalités effectives dont on peut faire un ensemble unique mais de façon uniquement abstraite, sans pouvoir les totaliser réellement.

Rien n'est perdu dans le passé, car l'Idée est présente, l'Esprit immortel, c'est-à-dire qu'il n'est pas passé et qu'il n'est pas inexistant encore, mais il est maintenant essentiellement. C'est dire que la forme actuelle de l'esprit comprend en soi tous les degrés antérieurs. (Hegel, Philosophie de l'Histoire, p66)

- Perversité bancaire, p19
Ivar Ekeland

La frilosité des investisseurs est favorisée par de faibles taux d'intérêt qui seraient, en principe, favorables aux industries.

Les banques ont emprunté à la BCE pour plusieurs centaines de milliards. Où est cet argent maintenant ? Dans les entreprises, qui en ont besoin pour investir ? Vous n'y êtes pas. Chez les particuliers, pour relancer la consommation ? Encore moins. Il est retourné à la bce, où il est placé au jour le jour : au plus fort de la crise, les dépôts bancaires à la bce atteignaient 550 milliards. En d'autres termes, le plan de relance s'est traduit par un simple jeu d'écritures au sein de la bce. Tout le monde est content, les banquiers parce que la bce paye plus l'argent qu'ils lui rendent que l'argent qu'ils lui prennent, les gouvernements parce que les banquiers sont contents, et les citoyens parce qu'ils sont fiers de l'action énergique de leurs gouvernements.

- Le Botox rend idiot et inexpressif

En paralysant les muscles faciaux, cette substance modifie les émotions que l'on peut ressentir, par exemple, en lisant un texte.

Ils leur ont fait lire des textes suscitant des émotions négatives, et ont constaté qu'elles mettaient plus de temps à comprendre le sens des phrases. En outre, elles comprenaient entre cinq et dix pour cent de phrases en moins.

Cette expérience montre que les mouvements des muscles du visage servant à exprimer une émotion sont une aide pour identifier l'émotion correspondante, parce qu'on la reproduit de façon imperceptible. Des expériences d'imagerie cérébrale avaient déjà montré que l'injection de botox réduit l'activité de certaines zones du cerveau impliquées dans la perception des émotions, telles que l'amygdale cérébrale ou le cortex orbitofrontal.

Ce qui est fascinant, c'est la rétroaction de l'esprit et du corps, ce qui explique les "techniques du corps" des différentes sagesses mais réfute les délires des post-humanistes qui veulent nous améliorer sans imaginer tout ce que cela nous ferait perdre. C'est toujours la même erreur qui fait que la vie artificielle n'est pas la vie !



La Recherche no 446, Les 24 plus beaux défis de la science


- Les 24 plus beaux défis de la science, p37

La science aux extrêmes (LHC), L'infiniment petit, c'est grand comment ? (superposition quantique), Les tours géantes bravent le vent, Comment des plantes poussent sur un sol toxique (champignons), « La chirurgie ne laissera plus de cicatrice », Écrire par la pensée, La plus longue migration animale (la sterne), Le nombre qui les contient tous (nombre univers), Un chantier pharaonique pour sonder l'Univers (radiotélescope), Une résistance hors normes aux radiations (deinococcus radiodurans), Bientôt du sang artificiel, Le moment le plus chaud de l'Univers (RHIC), « Enterrer le dioxyde de carbone », Modifier le comportement de neurones par de la lumière, Un moteur à l'échelle de l'atome, Une planète très excentrique, Des animaux qui ne respirent pas (hydrogénosomes), Un milliard de milliards d'opérations par seconde, Des photons venus de très loin (sursauts gamma), Construire des cellules de toutes pièces, « Quand nous irons sur Mars », Filmer le mouvement des électrons, Quelles limites pour les records sportifs ?, Piloter ses rêves à sa guise, Réchauffement accéléré en Arctique

On ne s'appesantira pas sur ce dossier hétéroclite qui passe en revue pas mal de choses dont on avait déjà parlé.

Jean-Marc Lévy-Leblond a raison de réfuter, dans son livre "La Science et l'Art" (p87), la confusion entre la science et l'art justement, le beau et le vrai mais ce qu'on appelle "beau" en science, c'est souvent ce qui est simple, un peu comme le rasoir d'Occam dont on peut remarquer qu'il conduirait à préférer l'hypothèse que le soleil tourne autour de la terre, plutôt que supposer que non seulement la terre tourne sur elle-même mais qu'en plus, elle tourne autour du soleil. Cependant, il est tout aussi vrai que la théorie héliocentrique est plus simple pour représenter le mouvement des astres et plus belle que le système géocentrique de Ptolémée avec ses épicycles mais surtout, cette simplification révèle la force de gravitation en jeu, elle est incontestablement plus conforme à la physique. Ce n'est donc pas une question de beauté mais de justesse. L'élégance de la théorie n'a aucune valeur de preuve, la plupart des délires sont d'une logique implacable, mais une simplification des formules peut faire apparaître de nouvelles lois. On peut penser que l'état actuel de la théorie physique en quête d'unification vient d'une erreur de perspective comparable à celle de Ptolémée et qu'une théorie plus fondamentale en ferait apparaître la logique.

Le livre sur "Les marchands de doute", p88, est aussi intéressant montrant comment des officines se sont spécialisées dans la stratégie du doute pour désamorcer des mesures écologiques qui nuiraient à leurs clients industriels. Il n'y a pas que les climato-sceptiques qui sont financés par ces lobbies, les mêmes ayant contesté les méfaits du tabac, du DDT, du trou d'ozone, etc. En même temps, on peut se dire qu'il est légitime que des efforts à hauteur des conséquences financières soient déployés pour mettre à l'épreuve des connaissances nouvelles. La vérité n'est pas donnée, elle est difficile d'accès et contredit souvent nos savoirs surtout dans les domaines complexes de la vie. La limite, c'est la mauvaise foi à laquelle on est facilement porté alors qu'il y a des morts en jeu. Le principe de précaution devrait jouer en priorité contre les sceptiques même si on a besoin de scepticisme, il ne faut surtout pas se fier aux gens trop bien intentionnés mais pas se faire soudoyer non plus par des gens trop intéressés.




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- La physique et l'information

Une grande part de la physique est statistique (entropie, physique quantique) ce qui signifie qu'on ne décrit pas les lois de la nature mais la probabilité en fonction des informations en notre possession.

- Code quantique correcteur d'erreurs

L'article de Mikael Lassen et al. qui paraît dans Nature Photonics apporte un élément important pour ces technologies de l'information quantique car il procure une résistance face aux erreurs lors de la manipulation, la transmission ou le stockage de ces quanta d'information.

L'équipe danoise et ses collaborateurs belges et allemands ont en effet réalisé un code quantique correcteur d'erreurs qui, s'il est utilisé lors de la transmission par des photons, résiste à la perte de ceux-ci. L'information quantique est répartie en plusieurs faisceaux de lumière et peut être récupérée même suite à la perte des photons d'un de ces faisceaux.

Cette insensibilité est remarquable car les quanta d'information quantique sont réputés extrêmement fragiles: la perte d'un ou quelques photons, grains de lumière presque insaisissables, est en effet souvent inévitable.

- Des monopôles magnétiques

Alors qu’il existait des charges électriques élémentaires positives et négatives (donc des monopôles électriques), on ne rencontre ordinairement dans la nature que des dipôles magnétiques, comme les aimants.

Dirac découvre alors qu’il est tout à fait possible d’introduire des charges magnétiques élémentaires, mais uniquement si toutes les charges électriques sont des multiples entiers de la charge élémentaire de l’électron

Représentation schématique des monopôles magnétiques dans un réseau Kagomé de nano-aimants. Les flèches indiquent dans quelle direction les différents aimants sont attirés. Pointe de la flèche : pôle nord, bas de la flèche : pôle sud. Le pôle nord correspond à une charge magnétique positive et le pôle sud, à une charge négative. Situation initiale : tous les aimants sont aimantés dans la même direction, bien que d'orientations différentes.

En raison de la similitude avec la disposition des atomes d’oxygène et d’hydrogène dans la glace d’eau, on nomme cette structure une « glace de spin artificielle ».

Tout se passe alors comme si une paire de monopôles magnétiques effectifs prenait naissance dans ce matériau quasi bidimensionnel. On peut le comparer à une file de voitures également espacées, dans laquelle une place vacante a été laissée. Elle pourra être déplacée arbitrairement loin dans la file en bougeant les voitures.

Les deux monopôles restent toujours liés par un chemin unidimensionnel d’aimants sur lesquels le pôle nord de l’un de ces aimants touche le pôle sud du suivant pour former ainsi la corde de Dirac

- Dossier sur la matière noire et la fin de l'univers

- Observation de l'annihilation de la matière noire ?

- La voie lactée n'est pas courbe

Certains bras de notre galaxie ne sont pas courbes. C'est le cas de notre voie lactée.

- La physique relativiste du graphène

Une des propriétés du graphène, c'est que les électrons s'y déplacent à une vitesse relativiste proche de celle de la lumière, comme si les électrons n'avaient pas de masse. Une des hypothèses pour expliquer la masse étant l'existence de dimensions supplémentaires compactifiés, repliées sur elles-mêmes, on pourrait simuler leurs propriété en repliant simplement le graphène sur lui-même.

Je dois dire que je n'arrive pas à croire à ces théories mais il serait utile de pouvoir les tester. Cependant, il me semble que le résultat ne devrait pas être si diférent des nanotubes de carbone ?

Par ailleurs, les propriétés extraordinaires du graphène devraient être à l'origine d'une nouvelle électronique miniaturisée (une nano-électronique) d'autant plus qu'un seul transistor en graphènhe pourrait cumuler 3 différentes fonctions.

En changeant la tension appliquée sur une feuille de graphène en utilisant trois portes électriques, ils pourraient faire passer le graphène en trois modes différents: de type n (négatif), p-type (positif), et un mode où il a mené la charge positive et négative aussi. Ce transistor triple mode agit comme un amplificateur et peut être utilisé pour encoder un flux de données en changeant la fréquence et la phase d'un signal. Les changements de phase et de fréquence sont utilisés pour coder les données des appareils de télécommunications tels que les oreillettes Bluetooth et les étiquettes RFID.

- Un semi-conducteur organique, le rubrène, pour le photovoltaïque

Des physiciens américains ont découvert une nouvelle propriété du rubrène, un hydrocarbure aromatique semi-conducteur prometteur pour l’électronique de demain. Cette découverte laisse entrevoir de futures cellules photovoltaïques organiques efficaces et peu onéreuses.

Les chercheurs de l’université Rutgers ont en effet découvert que des excitons pouvaient voyager mille fois plus loin à l’intérieur du rubrène que ce que l’on imaginait.

Alors que dans tous les autres semi-conducteurs organiques, leur longueur de migration ne dépasse pas 20 nanomètres, elle est ici de quelques microns. C’est d’un ordre de grandeur comparable à ce que l’on observe dans le silicium et l’arséniure de gallium des cellules photovoltaïques habituelles !

Or, dans les semi-conducteurs organiques, ce sont ces excitons qui peuvent servir à la conversion de la lumière en courant électrique et ils doivent pour cela pouvoir se diffuser sur des distances assez grandes dans les matériaux pour permettre le transfert de charge.


- "Smart cut", la corrosion comme outil de découpe nanométrique

"Smart Cut": une corrosion sous contraintes (CSC) lente et progressive conduit à une séparation cristalline atomique de précision. Des couches cristallines avec une épaisseur d'environ 50 nm peuvent ainsi être séparées d'un wafer de silicium avec une précision atomique, après avoir été soumis à un faisceau d'hydrogène suivi d'un chauffage.

- De l'eau au pôle sud de la Lune ?

La carte montre les emplacements de plusieurs cratères d'impacts particulièrement froids qui sont de possibles pièges pour de la glace d'eau, ainsi que toute une gamme de composés couramment observés dans les comètes.

- Un voyage sans retour pour Mars en 2030 ?

D'après Worden, il serait bien de cibler les lunes de Mars en premier afin de réaliser depuis cette base l'exploration par des robots de la planète. On peut sérieusement envisager la présence d'humains sur les lunes de Mars à partir de 2030. Cette nouvelle vient suite à la conclusion d'une recherche : une mission aller simple vers Mars est techniquement faisable et serait moins cher que de prévoir un aller-retour.


Climat


Climat, écologie, énergies

- C'est bien le CO2 le problème principal

De tous les gaz à effet de serre présents dans l'atmosphère, le dioxyde de carbone est celui qui a le plus d'influence sur le climat.

La vapeur d'eau, par exemple, est un puissant gaz à effet de serre encore plus abondant dans l'atmosphère. Mais elle se condense et tombe de l'atmosphère, jouant ainsi un rôle différent du dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre ne se condensant pas tels que l'ozone, le méthane et les chlorofluorocarbones.

Les résultats confirment que le dioxyde de carbone est le plus influent des gaz à effet de serre et que son abondance détermine combien de vapeur d'eau contient l'atmosphère.


- Le rôle du soleil surestimé ?

L'étude sur 3 ans ne peut être concluante sur le long terme mais suggère qu'on pourrait avoir un minimum de Munder dans les prochaines années et donc des hivers très froids en Europe malgré le réchauffement global (et notamment du Groenland).

- L'énergie des éruptions solaires plus grande que prévue

"Les fluctuations naturelles de l'irradiance tendent à s'annuler, tandis que celles dues aux éruptions s'additionnent et s'amplifient". Les scientifiques ont ainsi obtenu un résultat surprenant: l'énergie totale émise par les éruptions est environ 100 fois supérieure à l'énergie émise dans le domaine des rayons X uniquement, révélant une contribution majeure de l'énergie émise dans le domaine visible et proche ultra-violet.

En permettant une quantification plus précise de l'énergie réellement émise par ces éruptions solaires, ces résultats, obtenus dans le cadre du projet européen SOTERIA, vont permettre d'améliorer les modèles théoriques actuels d'éruption. Ils permettront aussi d'évaluer le rôle de ces évènements dans la variation de l'irradiance solaire reçue par notre planète.

- La couche d’ozone ne résisterait pas à l’impact d’un astéroïde

Si un astéroïde de un kilomètre devait s’écraser dans un océan, il repousserait assez d’eau pour former un cratère temporaire d'environ 19 kilomètres de diamètre sur 5 kilomètres de profondeur. Il projetterait dans l’atmosphère des quantités phénoménales et engendrerait des vagues de plus de 150 mètres de hauteur.

Ce plongeon éjecterait dans l’atmosphère quelque 46 milliards de tonnes d’eau de mer ou de vapeur d’eau, dans une zone d’environ 1.000 kilomètres de large et sur plus de 150 kilomètres d’altitude. De quoi remplir 16 millions de piscines de taille olympique ! Une fois dans l'atmosphère, l'eau de mer et les composés qu’elle contient, comme le chlore et le brome, s’activeraient à détruire la couche d'ozone, concentrée dans la basse stratosphère (située entre environ 8 et 50 kilomètres d’altitude).

Si nos ancètres ont survécu, c'est sans doute qu'ils vivaient dans des terriers et étaient nocturnes.


- Une météorite de 10km de diamètre serait tombée en Australie, il y a 360 millions d'années

- La fonte de l'Articque irréversible

"Le retour aux conditions antérieures dans l'Arctique est presque impossible. Les températures record enregistrées dans l'Arctique canadien et au Groenland ainsi que le recul de la glace l'attestent".

"L'hiver 2009-2010 a démontré l'existence de relations entre le froid extrême dans les latitudes moyennes et les changements dans la circulation des vents dans l'Arctique".

Des capteurs portés par des narvals révèlent que le réchauffement de l'océan arctique aurait été sous-estimé d'1°C !

- Le vent souffle moins fort dans l’hémisphère Nord

L’analyse des tendances révèle un phénomène majeur: le vent a décliné sur la plupart des régions des latitudes tempérées des surfaces terrestres de l’hémisphère nord, une baisse de l’ordre de 10% en moyenne. L’étude révèle aussi que sur l’Asie, ce sont les vents modérés à forts qui ont décliné le plus rapidement.

L’étude tente également de comprendre la raison de ce déclin. En utilisant des simulations numériques effectuées au CEPMMT et au LSCE, des observations satellitaires et des radio-sondages, les auteurs montrent que cette baisse du vent peut s’expliquer par des changements dans la circulation générale de l’atmosphère depuis 30 ans, et surtout par l’augmentation de la végétation: les vagues de reforestation, par exemple en Sibérie, ont augmenté ce que les chercheurs appellent la "rugosité" du sol, c’est-à-dire la capacité des éléments de la surface du sol à freiner les vents.

- Pause dans l'évaporation

Depuis douze ans, l'évapotranspiration montre un net ralentissement au niveau mondial et cette tendance pourrait avoir un impact négatif sur les écosystèmes et les ressources en eau.

En fait le réchauffement devrait augmenter évaporation et précipitations mais depuis 1998, il y a un ralentissement sensible (peut-être influencé par l'activité solaire faible sur cette période ?).

- L'action de l'homme sur le cycle terrestre de l'azote

L'emploi d'engrais azotés dans le monde a augmenté de 800 pour cent entre les années 1960 et 2000, et l'azote qu'ils ont apporté a ensuite étouffé la vie aquatique et introduit des quantités significatives d'oxyde nitreux, un puissant gaz à effet de serre, dans l'atmosphère.

- Les prix agricoles à la hausse à cause du réchauffement

- Trop de photovoltaïque en Allemagne !

Entre 8 et 10 gigawatts de capacité solaire, ce qui équivaut à environ 10 centrales électriques au charbon de plantes, devraient être installés cette année .

Cela provoque une congestion du réseau en raison de toute cette énergie solaire.

Kohler recommande donc au gouvernement d'imposer un plafond de 1 GW par an.

- De l'électronique pour augmenter de 25% le photovoltaïque

- Une centrale solaire thermique de 1000 mégawatts aux USA

- Des éoliennes à pavillon très performantes

Avec ces Sterling Accelerator Turbines (SAT) de 20 à 30 MW, la compagnie proposerait deux fois plus (au bas mot) de capacité par turbine que la capacité actuelle pour la moitié du prix actuel (bien entendu) n'hésitant à claironner : "L'énergie renouvelable moins chère que n'importe laquelle des énergies fossiles".

- Mieux vaut plus de petites éoliennes verticales que de grandes éoliennes espacées

- TRIPODELEC : un générateur houlomoteur

Les centrales houlomotrices tripodes avec leur amusante forme de soucoupes volantes, se proposent d'exploiter ce mouvement de rotulage et de le transformer de manière simple en électricité. Elles exploitent trois actions énergétiques de l'onde de houle à chaque période. Elles captent à la fois le tangage et le roulis créés par la houle. Elles convertissent directement les oscillations verticales des flotteurs en une rotation continue de la génératrice électrique.

- Masdar : la construction commence

Cette ville "écologique" car alimentée en énergie renouvelable serait plutôt le cauchemar des écologistes...

- La Terre boule de neige aurait fertilisé l'océan en phosphore

La complexification de la vie après la glaciation presque totale de la planète entre 750 et 620 millions d'années (peut-être à cause de la production d'oxygène par les bactéries) aurait été favorisée par l'érosion des sols par les glaciers amenant de grandes quantité de phosphore dans l'océan, agissant comme un fertilisant (les engrais contiennent essentiellement du phosphore dont les ressources s'épuisent). Avec l'oxygène, plus le phosphore les conditions biologiques étaient optimales pour un développement de la vie une fois la fonte des glaces entamée, jusqu'aux organismes pluricellulaires caractérisant l'explosion du Cambrien qui commence vers 540 millions d'années.


Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- La vie sur Mars, en profondeur ?

Les indices montrant que de nombreuses régions martiennes ont potentiellement été habitables se multiplient. Dernier en date : la découverte de roches carbonatées provenant du sous-sol, qui suggère l'existence de niches biologiques dans les profondeurs de la planète.

Jusqu’à présent, les seules roches carbonatées découvertes ont été trouvées en surface. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Une équipe de chercheurs du Planetary Science Institute vient de découvrir ce type de roche au beau milieu d’un cratère de Syrtis Major. Les scientifiques ont utilisé les instruments de la sonde Mars Reconnaissance Orbiter et conclu que ces carbonates proviennent du sous-sol de la planète. Elles sont remontées à la surface à la suite de la formation de ce cratère. Lorsque la météorite est tombée sur la planète, elle a provoqué un trou et soulevé le sol sur plus de 6 kilomètres de profondeur.

L'intérêt de cette découverte est qu’elle suggère la présence, enfouie sous plusieurs kilomètres de lave, d’une couche globale de carbonates et donc peut-être d'un réseau d'anciennes sources hydrothermales. Autrement dit, une niche biologique, bien à l’abri de l’air ambiant, trop inhospitalier pour la vie.

Il y a mieux, le robot Spirit s'est embourbé dans un terrain humide prouvant cette fois la présence d'eau fondue !

- La vie créée par des étincelles dans la mer ?

- Des molécules prébiotiques dans l'atmosphère de Titan

Ces chercheurs ont découvert que les réactions chimiques à l’œuvre dans l’atmosphère de Titan génèrent des molécules organiques complexes comme des acides aminés et des bases nucléotidiques, qui sont les briques de base de la vie sur Terre. Les molécules découvertes sont les cinq bases nucléotidiques utilisées par toutes les formes de la vie sur Terre (cytosine, adénine, thymine, guanine et uracile) et deux petits acides aminés, la glycine et l'alanine.


- Bricolage de protéines au cours de l’évolution

En reconstituant une protéine ancestrale et ses transformations au cours du temps, des chercheurs révèlent comment l’évolution a « bricolé » pour produire des dizaines de protéines aux fonctions différentes.

Ce n'est pas une véritable découverte et c'est ce qui rend très difficile de faire de la biologie une science au-delà de la biochimie, la cellule étant un véritable bordel où les mécanismes se forment avec ce qu'il y a, les différentes dynamiques et les composants disponibles, sans plan préétabli (absence totale d'intervention divine et de design intelligent ou pas). Il n'y a pas que la pensée sauvage qui procède par bricolages, la vie ne procède pas autrement, sans souci de simplification ni d'esthétique à ce niveau, entassant les couches les unes sur les autres avec leur côté bancal et tout un arsenal pour corriger ses ratés.

- Un virus marin géant

Parasite d’une espèce de microzooplanton (Cafeteria roenbergensis), le plus grand virus marin jamais observé a été nommé CroV (Cafeteria roenbergensis virus). La taille de son génome est en effet impressionnante : son ADN double-brin est constitué de 730.000 paires de bases, soit plus que certaines bactéries.

La partie centrale du génome, selon les estimations des chercheurs de l'université du Nebraska, code pour 544 protéines. Des séquences régulatrices repérées sur l’ADN laissent penser que l’expression des protéines est très complexe car temporelle et adaptée au stade d’infection (précoce, tardif) de l’hôte.

Les gènes observés ressemblent fortement à une grande variété de protéines aux fonctions connues : des enzymes de réparation de l’ADN, des enzymes impliquées dans la dégradation des protéines, ou encore des facteurs importants pour la traduction des gènes.

D’autres géants du monde viral, que sont les Mimivirus, sont phylogénétiquement proches de Cafeteria roenbergensis dont ils partagent une homologie pour environ un tiers des gènes.

Ce qui est intéressant, c'est de comprendre l'intégration des virus à l'espèce qu'ils infectent et donc régulent (tous comme les bactéries de notre corps), les virus géants se caractérisant par une régulation fine qui tient compte de tout un ensemble de conditions, de cycles de développement, des ressources nutritionnelles, etc. Il faut savoir que les virus marins sont très importants, augmentant en nombre avec la profondeur et la rareté des nutriments.

- En images : 200 nouvelles espèces en Papouasie-Nouvelle Guinée

- Disparition des abeilles, nouvelle hypothèse

Ils viennent de trouver qu'il s'agit de l'association d'un champignon et d'un virus. Les deux travaillent ensemble pour s'attaquer au système digestif de ces insectes. Isolément, chacun serait relativement inoffensif : la combinaison s'avère mortelle.

Ce n'est pas la première fois qu'on fait ce genre d'hypothèse mais cette étude a été financée par Bayer et dernièrement ce sont plutôt les pesticides qui étaient sur la selette, participant au moins à l'affaiblissement du système immunitiare des abeilles. A suivre, donc...

- La biodiversité, une cause perdue

Voir aussi Futura-Sciences.

- Le cancer du poisson-zèbre proche de celui de l'homme

Le poisson-zèbre serait un meilleur modèle animal du cancer que la souris. Il développerait un nombre anormal de chromosomes dans les cellules tumorales, tout comme l’homme. Cette similarité pourrait permettre d’identifier de nouveaux gènes impliqués dans le cancer.

Pour aller plus loin sur la compréhension du cancer chez ce poisson, les chercheurs ont alors utilisé la technique de la puce d'hybridation génomique comparative. Elle consiste en la comparaison du nombre de chromosomes entre des cellules saines et des cellules cancéreuses et peut donc mettre en évidence une aneuploïdie. Grâce à l’hybridation de sondes fluorescentes, les couleurs de chaque région de chromosomes sont différentes en fonction du ratio. Si l’ADN est coloré en jaune, le ratio est égal à 1 et il n’y a donc pas d’aneuploïdie. Si l’ADN est coloré en vert ou en rouge, cela révèle soit une augmentation soit une diminution du nombre de chromosomes.

- Un singe sans nez

Une équipe internationale de primatologues a découvert une nouvelle espèce de singe dans le nord de la Birmanie.

Bien que l'espèce soit nouvelle pour la science, ce singe est bien connu de la population locale qui prétend qu’il est très facile à trouver quand il pleut : son nez retroussé l’expose à l’eau de pluie et le fait éternuer. Pour éviter ces désagréments les singes resteraient les jours de pluie la tête coincée entre les genoux.

- Des anthropoïdes d'Asie auraient colonisé l'Afrique, il y a 39 millions d'années

Des chercheurs du CNRS ont découvert, en Libye, des fossiles d'anthropoïdes vieux de 38 à 39 millions d'années. Ces fossiles appartiennent à trois groupes distincts, dont l'un serait celui de nos ancêtres les plus lointains.

L'apparition soudaine de plusieurs espèces d'anthropoïdes en Afrique alors qu'il n'y en avait pas avant, suggère qu'ils venaient d'ailleurs et sans doute d'Asie, à une époque où l'Afrique était insulaire et les nouveaux arrivants sans véritables rivaux. Ce ne sont donc pas seulement les hominidés (7 millions d'années) qui sont originaires d'Asie mais leurs ancêtres bien plus anciens à l'origine de la plupart des singes modernes (macaques, grands singes, etc.).

On peut voir une animation de la dérive des continents.

- De la farine bien avant le néolithique

Sur trois sites préhistoriques européens datant de 30.000 ans, de microscopiques résidus de plantes ont été découverts sur des outils de pierre. Riches en amidon, ces végétaux auraient été broyés, écrasés avec des pierres servant de pilon.

Les chercheurs ont découvert des grains d’amidon qui viendraient de tiges, de feuilles ou de racines de différentes plantes : graminées, fougères, massettes (ou quenouille) ou encore rubaniers.

En Israël, des chercheurs ont mis en évidence il y a quelques années sur le site d’Ohalo II des installations destinées à broyer et à cuire des céréales (orge et blé) datant de 23.000 ans avant notre ère. En Afrique, il y a 100.000 ans, des homininés auraient consommé une plante proche du sorgho.

- Le cerveau des femmes grossit après l'accouchement

Ce sont les mamans qui sont les plus "fans" de leurs bébés qui ont leur cerveau qui s'est étoffé le plus.

- Enregistrer les rêves

L'idée est de comparer les souvenirs donnés par les gens avec l'activité cérébrale. D'après les dernières recherches sur le sujet, certains neurones et cellules individuelles du cerveau sont reliées avec des objets ou concepts spécifiques. Par exemple, un neurone particulier s'active chez un volontaire lorsqu'il pense à Marylin Monroe. Il serait alors possible de créer une base de données des différents neurones et concepts/objets.

Par ailleurs, dormir permet de résoudre des problèmes, ce que j'avais constaté quand j'étais programmeur et qui faisait du sommeil un temps de travail productif...

- Entendre pour voir

Selon des chercheurs Canadiens, le cerveau est capable de déterminer la forme d'un objet simplement en traitant des sons codés spécialement, sans aucun apport visuel ou tactile.

Nous pouvons percevoir un objet polysensoriel comme une seule entité, car nous pouvons discerner des attributs équivalents avec différents sens. Les résultats de l'étude du Neuro confortent l'hypothèse voulant que notre perception d'un objet ou d'un événement cohérent se produise fondamentalement à un niveau abstrait au-delà des modes d'apport sensoriel dans lesquels il est présenté.

Cette nouvelle recherche livre de nouveaux enseignements sur la plasticité du cerveau et ouvre de nouvelles possibilités d’apprentissage et de découverte du monde pour les personnes aveugles ou ayant une déficience visuelle.


Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Un robot chirurgien

Pour des opérations de la prostate à la chaîne...

- L'hibernation en urgences

C’est l’Hopital général du Massachusetts de Boston qui compte ouvrir la voie, avec le lancement des premiers essais cliniques de biostase sur des sujets humains.

Le but du procédé est avant tout médical, imaginez pouvoir mettre l’état de santé d’un patient en ” pause ” le temps de lui prodiguer les soins nécessaires …

La technique est connue depuis quelques années déjà et souvent utilisée lors des transplantations cardiaques :

Une solution saline spécifique est injectée dans le corps de l’individu à traiter permettant de redescendre sa température globale à 10 °c. A cette température, le corps fonctionne au ralenti, l’ensemble des contractions musculaires sont ralenties ou deviennent inexistantes. On comprend dans ce cas précis l’intérêt de la technique pour manipuler un patient souffrant de trauma important ou le simple fait de respirer peut amener une aggravation majeure.

En théorie, notre corps n’est pas prévu pour survivre en dessous d’une température de 22 °C, le remplacement du sang du patient par la solution saline permettrait ainsi de faire gagner de 60 à 190 minutes d’espérance de vie supplémentaire à un patient mourant.

Pour ce faire, une pompe doit être reliée au système sanguin du sujet pour permettre le retrait du sang chaud de l’individu tout en injectant la solution froide assez rapidement.

La température du patient baisse alors de 2 °C par minute, permettant une hibernation presque immédiate du corps.

Habituellement, à température normale et lorsqu’il est privé d’oxygène, notre cerveau meurt en 4 à 5 minutes, les cellules se mettant à produire des toxines destructrices occasionnant des lésions irréversibles.

Le Froid permet de stopper l’action de ces cellules, et donc de maintenir l’intégrité des organes du corps.

Pendant la phase de Biostase, le corps ne produit aucun pouls, aucune pression sanguine, et aucune activité électrique cérébrale. Et aucun dysfonctionnement n’a jusqu’ici été trouvé sur les sujets animaux après une phase d’animation suspendue.

Le Dr Hasan Alam, à l’initiative de la recherche est tellement optimiste quant au succès de ses essais qu’il estime à 90 % le taux de réussite de la procédure sur des cas de trauma extrêmes (comme les accidentés de la route).

- Cellules souches : premier essai clinique contre la paralysie

- Leucine, valine et isoleucine pour vivre mieux et plus vieux

Ils ont pour point commun d’être des acides aminés essentiels, c'est-à-dire qu’ils ne sont pas synthétisés par l’organisme et doivent donc être apportés par la nourriture. De plus, ils sont ce que l’on appelle des acides aminés branchés (BCAA pour branched-chain amino acid), car ils possèdent un atome de carbone relié à deux autres atomes de carbone sur leur chaîne latérale.

Ils ont tout d’abord remarqué une augmentation de la biogenèse mitochondriale (impliquée dans la production d’énergie) et de l’expression de la protéine SIRT1 (connue pour son action antivieillissement et contre la maladie d'Alzheimer) dans les muscles squelettiques et cardiaques, mais pas dans le foie ni dans les tissus adipeux. Ces phénomènes étaient accompagnés d’une endurance physique améliorée.

De plus, les systèmes de défense contre le stress oxydatif (la voie NOS) étaient aussi plus actifs, si bien que la production des dangereux dérivés réactifs de l’oxygène (ROS) était diminuée.

- La protéine P11 en thérapie génique contre la dépression

"Sans protéine p11, les neurones, les cellules nerveuses, peuvent produire tous les récepteurs de sérotonine dont ils ont besoin mais ceux-là ne seront pas transportés à la surface de ces cellules".

Le Dr Kaplitt a inséré le gène produisant la protéine p11 dans le noyau accumbens du cerveau de souris en utilisant un virus comme vecteur.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Efficacité de la stimulation magnétique transcrânienne contre la dépression

La stimulation magnétique transcrânienne (TMS) n’est pas nouvelle. Cette méthode de traitement non invasive consiste en la stimulation de certaines zones du cerveau spécifiques, grâce à des impulsions magnétiques. Pour traiter la dépression, les impulsions sont spécifiquement induites sur le cortex préfrontal gauche, une zone du cerveau connue pour être liée à cette maladie. Cette zone, qui mature plus tardivement que le cortex préfrontal droit, est en effet liée au ressenti et à la gestion des émotions positives.

Les impulsions, de même intensité que le champ magnétique créé par une machine d’imagerie par résonance magnétique (IRM), traversent la boîte crânienne pour activer les neurones.

La TMS n’est pas efficace à 100 % mais permet néanmoins une amélioration à long terme de l’état d’une majorité de patients, si toutefois ces résultats initiaux sont confirmés. La TMS pourrait donc être généralisée, d’autant que les risques associés à ce traitement semblent faibles.

- Des chocs électriques améliorent la mémoire pendant 1 heure

Le fait de donner à un choc électrique permettrait de mieux retrouver la mémoire. Il s’agit d’une stimulation à certaines parties du cerveau et cela améliore la récupération de mémoire de 11 %.

Le courant utilisé est bien plus faible que les traitements de chocs électriques conventionnels.

- Une nouvelle substance pour retrouver la mémoire

Le médicament est destiné à inhiber la production de glucocorticoïdes, hormones de stress.

"Le plus surprenant, c'est que même une inhibition de courte durée a été en mesure d'inverser la perte de mémoire chez la souris âgée».

C'est une enzyme appelée déshydrogénase de type 11β-hydroxystéroïde 1 (11 β-HSD1) qui reproduit les récepteurs de l'hormone glucocorticoïde.

C'est à la fois une confirmation du rôle du stress dans la dégénérescence neurologique mais aussi de son caractère réversible.

- Du céleri contre la dégénérescence du cerveau

Le céleri contient de la lutéoline, une molécule qui, semble-t-il, est impliquée dans la diminution de l'inflammation du cerveau âgé et donc dans l'amélioration de ses capacités.

Le composé en question, la lutéoline (ou lutéolol) est une molécule de la famille des flavonoïdes, des métabolites secondaires des plantes correspondant à une sous-classe des polyphénols (qui sont eux contenus notamment dans le vin rouge et le thé vert). La lutéoline est connue pour avoir des actions antioxydantes, luttant contre le cancer. Son effet anti-inflammatoire a mené une équipe de recherche basée à l’université de l’Illinois à Urbana-Champaign à s’intéresser particulièrement à l’action de la lutéoline sur des cellules immunitaires particulières, la microglie.

Or, au cours du vieillissement, l’activité de la microglie se dérègle et synthétise de manière inappropriée des cytokines qui pourraient être à l’origine de maladies neurodégénératives.

Les cellules microgliales exposées à des molécules bactériennes (des lipopolysaccharides) produisent des cytokines capables de tuer les neurones. C’est là que l’action bénéfique de la lutéoline intervient : la molécule empêche la microglie de synthétiser les cytokines toxiques pour les neurones, ce qui sauve les cellules nerveuses.

- Marcher 10km/semaine empêche la dégénérescence du cerveau

- Applications médicales de la musique

Dossier très intéressant sur la musique, en particulier pour ses applications médicales dans le Parkinson ou l'hypertension.

- La protéine PER2 expliquerait les insomnies dues au Parkinson

- La DHEAS : un marqueur de bonne santé des riches et dominants

- L'estime de soi protège des maladies cardiaques et auto-immunes

- Des peptides contre le stress

Les chercheurs ont étudié l'action d'une préparation nootropique de semax (peptide synthétique, analogue à un fragment de l'hormone d'adrénocorticotropine) et de plusieurs autres peptides, contenant également des acides aminés (proline et glycine). Les physiologistes moscovites ont établi que de tels peptides (appelés glyprolines - du nom des acides aminés) font obstacle à la coagulation du sang et provoquent même la résorption de thromboses.

- La vitamine D contre la grippe

Une théorie propose depuis longtemps que le manque de vitamine D serait la cause principale de cette saisonnalité. En effet, nous produisons de la vitamine D lors de notre exposition au soleil. Des études ont montré par ailleurs que cette vitamine permet de renforcer nos défenses immunitaires.

Cette vitamine aurait notamment des propriétés anti-inflammatoires, réduisant les symptômes lors des virus.

Au bout de 4 mois, on a constaté 42 % de cas en moins de grippe qui avaient reçu le complément en vitamine D.

- Fin de carrière pour la pilule du désir féminin

Le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim abandonne le développement de sa molécule destinée à stimuler la libido des femmes, la flibansérine.

En juin 2010 un premier comité d’experts saisi par la FDA avait estimé que les effets secondaires indésirables de la flibansérine –fatigue, évanouissements, risque accru de dépression- dépassaient ses bénéfices. Fin août, la FDA a repris les conclusions du comité et refusé l’autorisation de mise sur le marché du médicament, explique le communiqué de la firme allemande.


- Le Bisphénol-A relié à la baisse de la fertilité masculine

- Du yaourt avec le brocoli

Le brocoli est une plante « miraculeuse » pour nos intestins. A condition de ne pas trop le cuire, ce végétal nous fournit du sulforaphane, un agent enzymatique anti-cancer puissant. Les chercheurs recommandent d'ailleurs au passage d'en manger plusieurs fois par semaine ; il faut en effet en manger beaucoup pour être certain qu'il exprime son potentiel

Le sulforaphane possède également des propriétés anti-inflammatoires. Les chercheurs pensent donc que deux méthodes sont possibles pour améliorer l'absorption dans nos intestins : une approche prébiotique ou probiotique (par exemple en mettant de la sauce à base de yogourt sur les brocolis).

- Trop de poisson nuit ?

L'administration à doses assez élevées de l'un des acides gras présents dans l'huile de poisson, et qui répond au doux nom de l'acide docosahexaénoïque, possède quelques risques. A la surprise des chercheurs, cet acide a créé de sévères coliques et même des cancers du côlon chez les souris de laboratoire ! Les chercheurs pensent donc qu'il existe une limite au bienfait de l'oméga 3 de l'huile de poisson, en particulier pour les personnes qui souffrent de conditions chroniques comme des maladies chroniques des intestins. Cet effet est d'autant plus surprenant que cet acide gras possède des propriétés anti-inflammatoires.

- L'aspirine contre le cancer du côlon

On sait déjà que l'aspirine est intéressante pour les patients à risque d'attaque cardiaque/infarctus. On voit maintenant que prendre régulièrement de l'aspirine à petites doses semble intéressant pour diminuer de manière significative le risque de cancer colorectal. On a découvert cela indirectement suite à une étude sur l'impact de la prise à long terme d'aspirine pour éviter le risque d'attaque cardiaque. Les volontaires prenaient de l'aspirine (1200 mg) quotidiennement ou un placebo durant 6 années. Le risque de développement de ce cancer a été diminué de 24 % et le risque d'en mourir de 35 % grâce à l'aspirine.

L'aspirine aurait cet effet en neutralisant certaines enzymes qui favorisent la poussée des tumeurs après leur apparition.

On vient d'ajouter que l'aspirine provoquerait surtout la mort des cellules souches qui accumulent des mutations et sont à l'origine de cancers.


- Cancer et pollution

"Nous avons découvert un lien entre le cancer du sein après la ménopause et l’exposition au dioxyde d’azote (NO2), qui est un "marqueur" de la pollution de l’air liée à la circulation routière", livre le Dr Mark Goldberg. "Sur l’île de Montréal, les niveaux de NO2 étaient compris entre 5 ppb et plus de 30 ppb. Nous avons constaté que le risque augmentait d’environ 25 % par tranche de cinq parties par milliard (ppb) de NO2. Cela signifie, en d’autres termes, que les femmes vivant dans les zones où la pollution de l’air était la plus élevée étaient près de deux fois plus susceptibles d’être atteintes d’un cancer du sein que celles qui vivaient dans les zones les moins polluées."

A noter que 1% des cancers du sein touchent les hommes.

- Le cancer, une maladie typiquement moderne ?

Des chercheurs ont regardé plus d'un millier de momies de l'ancienne Égypte et de l'Amérique du Sud. Ils n'ont trouvé que quelques cas de cancers dans le lot alors qu'actuellement, une personne sur trois meurt d'un cancer (les maladies cardiovasculaires devancent les cancers). Cette découverte semble suggérer que notre style de vie moderne accompagné des niveaux de pollution engendrés par l'industrie qui seraient les principaux responsables de l'épidémie de cancers.

C'est en effet depuis la révolution industrielle que nous avons vu les cas de cancers exploser, en particulier les cancers chez les enfants ; ce simple fait prouve que ce n'est pas l'allongement de la durée de la vie qui est le seul paramètre. C'est forcément, selon les auteurs, notre style de vie, notre alimentation et la pollution. Lorsque l'équipe a fouillé tout au long des archives historiques, ils ont vu les premiers cas de cancers signalés à partir du dix-septième siècle.

Ce qui est problématique, c'est que le cancer animal est assez fréquent. Les momies ne sont donc peut-être pas un échantillon représentatif, cela n'empêche pas que la pollution et le vieillissement en ont augmenté considérablement l'incidence.

- La FSH, un marqueur du cancer

C’est à l’intérieur des vaisseaux approvisionnant les cellules malignes qu’une équipe de l’INSERM dirigée par Nicolae Ghinea a découvert des récepteurs à la FSH qui ne devraient pas être là ! L’hormone folliculo stimulante ou FSH a en effet pour cible les organes reproducteurs humains : ovaires et testicules. Le récepteur de la FSH se trouve normalement localisé uniquement dans les cellules stimulées par la FSH.

Nicolae Ghinea et ses collaborateurs de l’Inserm ont étudié des biopsies prélevées chez 1336 patients atteints de cancer après une chirurgie. La présence du récepteur de la FSH « a été contrôlée dans 100% des tumeurs, ce qui est très prometteur » souligne le chercheur.

Les résultats obtenus, publiés dans le New England Journal of Medicine, démontrent la présence du récepteur dans la totalité des échantillons, quels que soient le type de cancer (prostate, sein, colon, pancréas, vessie, rein, poumon, foie, l’estomac, testicules, et ovaires) et le stade de la tumeur. De façon générale, les vaisseaux sanguins qui expriment le récepteur de la FSH se trouvent à la périphérie de la tumeur.

C'est quand même très étonnant et demande confirmation. Voir aussi Futura-Sciences.

- Les ultrasons pour soigner les os

Cette thérapie à base d’ultrasons a été testée sur des patients qui avaient des os fracturés qui avaient du mal à se réparer après plus de 4 mois. Le traitement se nomme LIPUS (low-intensity pulsed ultrasound) : il s’agit d’un petit émetteur qui est relié à un contrôleur. Les sessions étaient quotidiennes et duraient 20 minutes.

Les ultrasons favorisent l’action des ostéoblastes.

- Les pères obèses rendent leurs filles diabétiques

Dans les cellules du pancréas qui produisent l’insuline (ilots de Langherans), l’expression des gènes était modifiée chez les filles de rats trop nourris. Le cas des rejetons mâles n’a pas encore été étudié en détail.

Comme l’ADN lui-même n’a pas subi de changement, les chercheurs supposent que c’est un mécanisme épigénétique, qui ne modifie pas le gène lui-même mais des agents impliqués dans son expression, qui est en cause.

- L'amour est une drogue qui soulage de la douleur

L'effet obtenu avec un amoureux ou amoureuse est équivalent à ce que produit la morphine ou la cocaïne qui s'adressent tous deux au centre de récompense du cerveau et aux récepteurs à dopamine.

- Miroir, dis moi si je vais bien

“Le système mesure de légers changements de luminosité produits par la circulation sanguine dans les vaisseaux du visage. ” Le pouls, la respiration et la pression artérielle sont ainsi mesurés sans l’aide d’aucun capteur. Les données sont alors affichées sur le miroir dans lequel est placée la caméra.

- Un détecteur de stress

Ce nouveau dispositif développé par ''Affectiva' , basée à Waltham, Massachusetts, détecte et enregistre les signes physiologiques du stress et de l'excitation par la mesure de légères modifications électriques dans la peau.

C'est destiné aux autistes pour avertir leurs soignants des risques d'efondrement.


- Danger des diodes pour les yeux

Pour obtenir une lumière blanche, on couple une diode bleue, correspondant à des rayonnements de courtes longueurs d'ondes proches des ultra-violets, à un phosphore jaune. C'est "la technologie la plus simple et la moins coûteuse qui est utilisé dans 90% des cas"à expliqué M. Gombert.Or cette lumière bleue présente des risques notamment pour la rétine, plus sensible à la lumière violette-bleue, les différents pigments présents dans ses cellules pouvant induire une réaction à l'origine de lésions par stress oxydatif.Ce risque photochimique "résulte généralement d'expositions peu intenses répétées sur de longues durées", sans filtre, selon l'agence.

Cette lumière bleue a aussi des effets "aggravants" sur une pathologie fréquente avec l'âge, la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) et chez des personnes sensibles à la lumière du fait d'affections cutanées ou de traitements médicamenteux. L'alcoolisme chronique est aussi un risque.

Voir aussi Futura-Sciences.

- L'exposition aux antennes relais est mauvaise pour la santé

Des troubles du sommeil, des dépressions, des symptômes cérébraux, des problèmes articulaires, infections, problèmes de peau, problèmes cardio-vasculaires ainsi que des troubles des systèmes visuel et auditif et le tractus gastro-intestinal, une relation dose-réponse significative a été observée par rapport aux niveaux d'exposition déterminées objectivement.

- La médecine par webcam

Un décret vient d'autoriser les téléconsultations, ce qui permettrait aux personnes d’obtenir une expertise médicale sans sortir de chez eux.

Les téléconsultations par Internet ont notamment pour but de résoudre les problèmes de pénuries de médecins dans certaines régions ou de certaines spécialités, dans le souci d’une équité d'accès aux soins pour les patients. Les ordonnances pourront ensuite être envoyées par e-mail ou voie postale aux patients ou aux pharmaciens.


- Des chèvres OGM contre la malaria


Technologie


biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique

- Des vers à soie modifiés pour produire des fils d'araignée

Kraig Biocraft Laboratories a fabriqué des vers à soie génétiquement modifiés qui produisent des fibres incorporant des protéines de soie d'araignée. Les fibres obtenues sont beaucoup plus solides, plus souples et plus fines que la soie produite par les vers à soie normaux. La compagnie annonce qu'elle pense être en mesure de correspondre aux propriétés de la soie d'araignée dans les cinq ans.


- Les métalloenzymes artificielle

Leur structure est constituée d'un catalyseur inorganique inséré dans une structure protéique inactive. Chacun son rôle: le catalyseur inorganique dicte la nature de la réaction jouant le rôle du site actif de l'enzyme et l'échafaudage protéique contrôle la production de la forme d'intérêt du produit et l'efficacité de la réaction.

"Le plus extraordinaire pour nous autres chimistes, c'est qu'avec cette construction qui allie propriétés chimiques et biologiques nous avons pu voir toutes les étapes de cette réaction, ce qu'aucun chimiste n'avait réussi à faire !", s'enthousiasme Stéphane Ménage. "C'est une étape essentielle pour étudier comment fonctionne le site actif synthétisé chimiquement. On peut ensuite le moduler pour adapter sa structure aux performances recherchées".


- Nano Supermarket

Le Supermarché NANO présente des produits nanotechnologiques très spéculatifs qui pourraient atteindre les étagères dans les dix prochaines années: bonbons médicinaux, peinture murale interactive, un vin dont le goût peut être modifié avec des micro-ondes, un implant twitter et bien plus encore.

- Nanopropulsion électrochimique

Un nouveau mode de propulsion pour micro et nano-objets métalliques a été mis au point par des chercheurs de l'Institut des sciences moléculaires. Ce procédé s'appuie sur le concept original de l'électrochimie bipolaire: sous l'effet d'un champ électrique, une des extrémités d'un objet métallique croît tandis que l'autre extrémité se dissout. Grâce à cette auto-régénération permanente, des objets se déplacent à des vitesses de l'ordre d'une centaine de micromètres par seconde.

- Des métamatériaux qui s'auto-assemblent

Les métamatériaux fascinent par leurs propriétés optiques, permettant notamment de se rendre invisible à certaines ondes mais leur fabrication était prohibitive alors que l'auto-assemblage de ces structures répétitives pourrait les rendre accessibles à toutes sortes d'applications.

La technique est étonnamment simple. Il prennent une poignée de billes de polystyrène de quelques centaines de nanomètres de diamètre, et les répartissent sur une surface en or où ils s'auto-assemblent spontanément en un réseau hexagonal avec très peu de défauts quand il y en a.

Ce réseau sert ensuite de modèle pour le méta-matériau. Grâce à une série d'étapes dans lesquelles la surface est couverte de masques et ensuite gravée, l'équipe a créé une feuille mince composée d'or-d'oxyde de silicium-d'or, en sandwich. Cette feuille se trouve percée par un réseau hexagonal de trous qui correspondent à la position des billes de polystyrène.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Un microscope sans lentille à 1.50$

Ce capteur numérique, basé sur la microfluidique et relié à un mobile ou un portable, prend des clichés rapides et se caractérise par sa simplicité et son prix qui le rend abordable à tout le monde, notamment pour des diagnostics à distance.

La technique, basée sur de légères différences de pression, est appelée "subpixel resolving optofluidic microscope" (SROFM).

- Des papier-test électroniques

Cet ensemble de diodes rouges sur un morceau de papier peut être plié sans endommager l'électronique.

On peut aussi intégrer les leds dans des gants, etc.

- Des mémoires en nano-transistors d'oxyde de zinc|

- Des supercondensateurs abordables ?

Une forme de charbon actif synthétique permettrait d'avoir des supercondensateurs plus performants tout en coûtant moins cher que ceux faisant appel aux nanotechnologies. Cependant, l'enthousiasme est retombé la commercialisation de ces nouvelles technologies pourrait prendre des années, si d'autres ne se révèlent pas plus performantes...


- Un casque de vélo/air bag

En cas d'accident, il se déclenche en 0.1 seconde. Il couvre alors tant le crâne que la nuque (ce qu'un casque de vélo ne fait pas) dans l'éventualité d'un impact imminent.

- Un vélo valise

- Volvo met les batteries dans la carrosserie

- 600km en Audi A2 électrique

7 heures pour 600 km, voilà de quoi rassurer les plus sceptiques sur le rapport autonomie/performance, d’autant plus que les conditions météorologiques n’ont pas spécialement été en faveur du projet avec des températures très basses, obligeant les occupants du véhicule à une utilisation intensive du système de chauffage.


- Réduire la consommation en mode veille

Selon l’Agence internationale de l'énergie (AIE), les appareils électroniques représentent actuellement 15% de la consommation électrique des ménages, qui va doubler d’ici 2022 et tripler à l’horizon 2030 pour atteindre 1'700 térawatt-heures, soit l’équivalent de la consommation d’énergie totale de l’Union européenne en 2009.

L’énorme consommation des appareils en veille représente un immense gaspillage. Au sein de l’Union européenne, on estime qu’elle correspond déjà à quelque 10% de l’électricité utilisée dans les foyers et les bureaux des Etats membres. D’ici 2020 on prévoit qu’environ 4.6 milliards de dispositifs installés auront des modes veille/arrêt et, à défaut de mesures adéquates, la consommation d’électricité dans ces modes s’élèvera à 49 térawatt-heures par an, ce qui représente presque la consommation électrique combinée de l’Autriche, de la République tchèque et du Portugal.

«Notre vision consiste à partager ces recherches afin de permettre aux constructeurs de créer le Graal de l’électronique: un ordinateur dont la consommation énergétique est négligeable en mode veille, que nous appelons le PC zéro watt»

Le développement d’appareils innovants comme les transistors à forte pente sous seuil ("steep slope transistors", d’où le nom du projet) peut permettre une transition bien plus brève entre les modes "arrêt" et "marche" que ne l’autorise l’actuelle limite à 60mV/décade des transistors à effet de champ à grille métal-oxyde (MOSFETs) à température ambiante. En même temps, il permet de limiter les fuites sous le seuil et de faire baisser la tension d’exploitation. L’élaboration de transistors à forte pente sous seuil, économes en énergie et capables de fonctionner à une tension d’exploitation de moins de 0.5V, sera un facteur crucial pour la réussite du projet.

Ces mesures sont urgentes mais l'évaluation du bilan carbone d'internet est difficile, on ne souligne pas assez que la télévision y prend la plus grande part.

- Les progrès stupéfiants de l'interface cerveau/machine

Même les auteurs de science-fiction n'avaient pas imaginé qu'on puisse avoir une interface cerveau/machine non invasive dont les expériences sur les macaques montrent déjà tout le potentiel.

- Une télé qui diffuse des odeurs

Le principe serait d'utiliser une sorte d'imprimante à jet d'encre pouvant diffuser une trentaine d'odeurs en fonction de ce qui apparaît à l'écran.

- Un écran souple pour l'armée

- Le téléphone portable dans la peau

- Invention d'un portable qui se charge grâce à la chaleur

Patrick Hyland, designer britannique, a imaginé un concept de téléphone portable rechargeant ses batteries grâce à la chaleur. Présenté sur un téléphone Nokia nommé Nokia E-Cu (pour Environnement-Cuivre), il suffit de mettre le téléphone dans sa poche pour le charger à la chaleur de son corps.

Le Nokia E-Cu est doté d'une coque en cuivre qui intègre des récepteurs thermiques absorbant la chaleur et la transformant en énergie électrique grâce au thermogénérateur intégré. Un concept intéressant, permettant de rappeler que les chargeurs de téléphones usagés représentent pas moins de 51 000 tonnes de déchets chaque année, exceptés les gaz à effet de serre qui sont émis par l'électricité nécessaire pour recharger ces mobiles.

Notons que Nokia pert des parts de marché, surtout en Inde.


- Quand le son rend tout téléphone tactile

TouchDevice utilise le microphone intégré aux mobiles classiques pour interpréter les tapotements réalisés par un utilisateur sur son appareil en actions sur l'écran.

TouchDevice est un système qui utilise les signaux acoustiques produits lorsque l'utilisateur tapote son doigt contre l'écran pour recréer l'effet du tactile. Ainsi, l'utilisateur peut faire défiler un message, passer rapidement dessus ou en faire un panoramique. A l'image des smartphones, il a également la possibilité de dérouler le menu du mobile, y naviguer ou zoomer, sélectionner des icônes, des liens hypertexte, des photos etc. Techniquement, le système utilise le microphone déjà présent dans le téléphone et ne nécessite pas de matériel complémentaire. Si ce n'est un logiciel qu'il est nécessaire de télécharger. A chaque manipulation, il identifie un point de contact avec le doigt sur une surface d'environ un centimètre carré. Quand l'utilisateur appuie sur l'écran, cela émet un son dit "témoin" qui résonne à travers le dispositif. Une analyse minutieuse des motifs sonores est alors effectuée par le système pour identifier où et comment le téléphone a été touché.

- Des lunettes/écran reliées au téléphone

Docomo vient de présenter un écran intégré à un verre de lunette et relié à un mobile. But du jeu : montrer des informations en temps réel à la manière des afficheurs tête haute des avions de chasse.


- Des "réseaux cognitifs" pour les mobiles

Réseau capable de dégager plus d'espace libre en se réorganisant 33 fois par seconde en fonction du signal, sur un spectre large et dans un rayon de 2,5 miles.

- Le WiFi en P2P

L’alliance WiFi a défini ce nouveau standard de connexion en peer-to-peer directement entre appareils qui seront équipés de cette technologie. Vous pourrez ainsi “communiquer” entre appareils sans besoin de passer par un routeur et donc échanger directement des fichiers et profiter de la connexion 3G d’un des appareils par exemple.


- La télécommande Sony de la Google TV

Le prototype ci-dessus comporte un écran tactile et une série de zones sensibles à la pression. L’ensemble peut être étiré de 20% par rapport à sa taille initiale sans altération de sa performance.

Le président de BuzzFeed en a critiqué l'inutile complication...

- La télécommande Logitech de la Google TV

Appelé Revue, cet appareil permettant de transformer son téléviseur en véritable ordinateur sera proposé au prix de 300 dollars et associé à plusieurs accessoires (clavier, webcam, etc.).

- Les grands networks américains se dressent contre GoogleTV

Les chaînes de télévisions américaines ABC, CBS ou NBC Universal, ainsi que le service de vidéos en ligne Hulu, ont bloqué l'accès à leurs programmes depuis la nouvelle plateforme Google TV.

- Des Google cars qui se conduisent toutes seules

Dans le même genre, il y a aussi un convoi de trois camions guidé automatiquement par le véhicule de tête.

- Des pirates ont transféré 900 000 livres de Google Book dans InternetAchive

Une fois « libérés » dans Internet Archive, les livres sont placés sous le statut « Public Domain » qui permet tout type de réutilisation, y compris à des fins commerciales.

Voir l'open library d'Internet Archive avec plus d'1 million de livres (en anglais pour la plupart mais pas seulement).

- Twitter permet de prévoir l'évolution de la bourse à 87%

Les chercheurs ont utilisé deux logiciels : Opinion Finder, qui recense les messages « positifs » et « négatifs » sur Internet, et Google Profile of Mood States, dont l'approche est un peu plus subtile. Ce logiciel distingue en effet six états d'esprit différents, de « calme » à « heureux ».

Résultat : la proportion de messages exprimant le « calme » permettrait de prédire les mouvements du Dow Jones dans les deux ou six jours suivants, avec un degré d'exactitude de 87,6%.

Vous êtes perplexe ? Les trois chercheurs aussi. D'abord, ils se demandent pourquoi seul le « calme » permettrait de telles prédictions : les tweets exprimant le « bonheur » n'ont pas été suivis d'une envolée des cours à Wall Street.

C'est bien la preuve que les cours de la Bourse sont un bon indicateur de l'humeur du temps mais, si on peut ainsi prédire les cours de la Bourse en mesurant directement cette humeur, plus besoin de traders ou presque, il suffit de logiciels automatisés. Comme pour la noblesse avant 1789, c'est au moment où la finance est devenue inutile (les programmes font mieux) qu'elle prétend confisquer les richesses.

- Une voiture imprimée en 3D qui roule!

Voici Urbee, la première voiture imprimée en 3D. Et ce n’est pas qu’une simple maquette, elle roule!

Urbee est une voiture à deux places roulant pour l’instant à l’essence et à l’éthanol. Sa silhouette futuriste permet de minimiser la consommation de carburant du véhicule


- Les imprimantes 3D révolutionnent l'industrie du jouet

- Des caméras 3D

- Un robot en Lego qui construit des trucs en Lego

Le “MakerLegoBot” est réalisé à l’aide de 3 kits Lego Mindstorm NXT, 9 moteurs NXT supplémentaires et quelque 2400 briques.

Cela fait gadget mais donne quand même idée d'une autre sorte d'imprimante 3D qui manipulerait des "briques" (plus petites que le Lego) plutôt que des couches, ce qui est beaucoup plus rapide et pourrait compléter au moins les imprimantes 3D actuelles. Il y a bien sûr aussi la possibilité d'une machine qui se reproduit elle-même, mais l'intervention de l'homme reste indispensable, on n'est pas dans la science-fiction.

- Une robote qui chante et danse

Dans le même genre, il y a une chanteuse hologramme !

- Contrôler un robot par la pensée

- Des voitures domestiquées

La voiture animal domestique, la Meo, a été pensée pour être votre compagnon de tous les jours comme peut l’être un chien ou un chat. Les nouveautés commencent avec sa porte en façade qui se soulève. Votre siège est également supendu grâce à un champ électromagnétique. Et un écran LED invisible affichant de la 3D vient compléter le tableau (de bord). Un mode interactif permet à votre nouveau joujou de faire des mimiques et même de chanter (à la pervenche par exemple).


- La voiture volante sur nos routes

On en avait déjà parlé (c'est un avion à hélice qui roule plus qu'une voiture qui vole), mais elle arrive...

- Une voiture/ULM rustique

Cette voiture volante est beaucoup plus rustique, construite par un missionaire, elle s'envole grâce à un parachute genre parapente.

Cet hybride entre le buggy et l’ULM est animé par un 4 cylindres de Subaru développant 170 CV, permettant assez de poussées pour s’affranchir de la gravité et se laisser porter par sa voile.

Capable d’atteindre les 100km/h en 4 secondes, le Maverick s’envole grâce à sa voile de 6 mètres de large et ne nécessite que 90 mètres pour prendre son envol


- Un véhicule-fusée pour explorer les planètes

Ce véhicule tout-terrain (Space Hopper) est équipé de fusées pour sauter les obstacles.

- SpaceShipTwo en vol libre

Le vaisseau SpaceShipTwo a réalisé son premier vol libre avec un pilote et un copilote à son bord. Ce véhicule mis au point pour la compagnie Virgin Galactic est destiné à emmener des touristes pour un vol suborbital, à la limite de l’atmosphère terrestre.

Voir aussi Futura-Sciences. Ces appareils sont accusés de polluer la haute atmosphère, produisant beaucoup de poussières mais cela pourrait ralentir le réchauffement ?

- Un centre de recherche sur les tsunamis

Solus4 a proposé ce concept dans le cadre d’un concours de design pour un centre de recherche marine spécialisé en tsunamis qui serait situé à 140 mètres de la plage de Kuta.


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6 réflexions au sujet de “Revue des sciences 11/10”

  1. @ Le Botox rend idiot et inexpressif

    La relation entre corps et psychée :
    http://www.sergetribolet.com/video....

    D'un autre côté, les Bogdanoff, même botoxés ne sont si bêtes, malgré la polémique et leurs injections.

    Mais par ailleurs, une interrelation corps psyché n'est pas inutile, 116 ans au compteur parait il :

    http://www.youtube.com/watch?v=4PeZ...

    aussi

    http://www.youtube.com/watch?v=200d...

    Il y a un art de se mouvoir pas négligeable.

  2. Serge Tribolet nierait plutôt la relation entre corps et psyché, car il a une conception trop mécaniste du corps qui ne penserait pas comme s'il n'était pas lui-même relation à l'extériorité mais la présentation de la folie comme expérience mystique est intéressante bien qu'un peu trop complaisante. Il est certain que la folie est le propre de l'homme comme l'erreur ou le mensonge qui viennent du langage et de la possibilité de parler de ce qui n'existe pas, les fous ne disant pas n'importe quoi mais prenant au mot les folies du discours courant expriment les folies du moment. Il est intéressant aussi de se référer à Plotin pour faire de la conscience une dégradation de la pensée comme extériorité, mais c'est bien faire de la conscience une question (un manque d'information).

    La difficulté, c'est qu'on ne peut assimiler l'homme à un animal du fait qu'il parle mais c'est pourtant aussi un animal avec un corps qui (dé)forme sa pensée, donc après avoir affirmé la dignité de l'homme on peut y réintroduire sa biologie mais il faut passer par la négation avant la négation de la négation, il faut séparer l'esprit du corps avant de les relier à nouveau, le jeu entre les deux étant essentiel.

  3. On ne sait pas toujours tout de l'essentiel, et vice versa ne le sait de nous, mais je trouve les Bogdanoff sympathiques. Leur thèse est peut être par dessus la jambe, leurs doses d'hormones ou de botox aussi, mais ils ont leur rôle un peu alambiqué à tenir.

    Je ne suis pas sûr qu'ils ne se prennent trop au sérieux non plus.

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