Legalize it

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Il n'y a pas d'exemple plus flagrant de l'échec d'une politique que la prohibition. On le sait au moins depuis que Roosewelt avait décidé, à peine élu, d'arrêter cette guerre insensée contre la population sur laquelle le crime et la corruption prospéraient ainsi que les tendances fascisantes de l'Etat. L'expérience historique n'empêche pas malgré tout une dénégation générale avec une obstination dans l'erreur qui en dit long sur notre rationalité limitée, sur la démagogie régnante et les tentatives folles de former un homme nouveau en dépit d'une anthropologie élémentaire. Le volontarisme est ici tout simplement criminel en plus d'être mensonger à s'acharner vainement contre un réel qui lui résiste.

La Californie va organiser un référendum sur la libéralisation de la Marijuana en novembre, ce qui pourrait entamer le diktat américain sur l'absurde répression des fumeurs de cannabis, mais ce n'est pas gagné et quand on voit l'état de guerre que la prohibition provoque au Mexique, il n'y a pas de quoi pavoiser sur nos capacités cognitives. On a l'esprit vraiment borné, en particulier à cause de nos hautes aspirations morales, aussi étonnant cela puisse paraître. C'est bien là qu'on peut constater à quel point l'enfer est pavé de bons sentiments et qu'on peut se faire avoir, en perdre tout sens critique, y perdre nos libertés enfin, pour la bonne cause évidemment...

Il y a bien sûr quelque chose de grand à combattre la drogue ou Le Mal en général, de quelque nom qu'on le désigne, l'important, c'est de se persuader d'être du bon côté, sans égard pour la réalité. La réalité, pourtant, c'est que le chanvre vaut mieux que l'alcool sur bien des points, beaucoup moins destructeur. On n'a aucun intérêt à favoriser l'alcoolisation de notre jeunesse dans des apéros géants trop arrosés. Il ne s'agit pas de nier que le chanvre soit une drogue en son genre mais d'une part, il reste la moins dangereuse, la plus "douce", et, d'autre part, sa répression n'est pas seulement inefficace mais complétement contre-productive. C'est une étude de l'OMS qui réaffirme la non-pertinence des politiques des drogues ("Les pays dotés d’une législation sévère à l’encontre des consommateurs n’enregistrent pas des taux de consommation inférieures à ceux des pays bénéficiant d’une législation plus libérale"). C'est le cas notamment pour la France qui a le plus grand nombre de consommateurs malgré les lois les plus répressives. On peut dire qu'à vouloir minoriser les adultes, on intoxique la jeunesse !

L'ignorance là aussi fait des ravages. Non seulement la répression la plus dure ne diminue pas la consommation ne faisant que renforcer les mafias, mais elle favorise la création de nouvelles molécules chimiques, non encore répertoriées ni donc interdites. Ainsi, on a signalé à l'UE 24 nouvelles drogues en 2009. Il va sans dire que des plantes utilisées et sélectionnées depuis des millénaires valent mieux que des produits chimiques inconnus. De plus, ce sont souvent des amphétamines dont les dangers sont bien plus importants que ceux du chanvre.

Rien de pire que les anges exterminateurs qui veulent éradiquer le mal de la nature humaine, sûrs de leur bon droit et sans égard aux résultats. On n'est pas encore vraiment sorti du totalitarisme comme on s'en glorifie un peu vite et, ce qui nous menace, ce ne sont pas d'hypothétiques techniques de contrôle plus ou moins exotiques dans un futur de science-fiction mais tous les pouvoirs donnés aujourd'hui à la police pour le contrôle effectif des populations, transformant une part significative de celles-ci simplement en hors-la-loi.

Il n'y a pas pire déni de justice que ces lois inapplicables à des masses trop importantes et qui donnent dès lors des pouvoirs arbitraires très étendus à la police ainsi qu'à une justice à la tête du client, pour faire l'exemple. Nos libertés sont bafouées par des lois iniques qui violent notre espace privé, fascisme rampant qui n'a rien d'imaginaire et gangrène la société par le développement d'une économie souterraine bien plus dangereuse que le chanvre. On ne voit pourtant pas tellement de défenseurs de la liberté sur ce terrain risqué, on préfère faire la belle âme et fumer son joint dans son coin, ou noyer son chagrin dans le vin. C'est pourtant sur ce terrain qu'il faudrait avoir le courage de raison garder, ce qui ne veut pas dire abandonner les politiques de réduction des risques et des consommations, au contraire, mais pas sans admettre le droit d'avoir recours à des modificateurs de l'humeur et le rôle anthropologique des drogues, comme l'alcool ou le chanvre, dans toutes les sociétés humaines, les fêtes, les mariages, etc. On ne pourra pas l'extirper du coeur de l'homme pour des raisons plus profondes que les plates évidences revendiquées par ceux qui croient devoir l'en délivrer. Non seulement il faut renoncer à l'éradication de toutes les drogues mais il faut reconnaître leurs fonctions récréatives ou médicales malgré la difficulté de les maîtriser. C'est d'ailleurs l'une de nos rares différences avec les autres singes, et qui tient sans doute au langage, en tout cas à notre intelligence, on est bien obligé de le reconnaître.

Dire la vérité même quand elle n'est pas ce qu'on pourrait rêver (à tort), n'est pas chose courante. C'est à cause de ces lâchetés quotidiennes qu'on peut grignoter nos libertés un peu plus chaque jour au nom d'un mensonge qu'on n'ose dénoncer. Mais le mensonge ne triomphe pas éternellement, il ne faut pas battre en retraite. On revient toujours au réel à un moment ou un autre, les bulles spéculatives finissent immanquablement par éclater. Il faudra bien arrêter le délire, arrêter la guerre à la population pour retrouver un peu plus de justice, de liberté et de raison dont nous aurons tant besoin pour faire face à la crise économique comme à la crise écologique en tenant compte de la complexité humaine dans sa diversité comme dans toutes ses contradictions.

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50 réflexions au sujet de “Legalize it”

  1. Bonjour,
    Depuis longtemps au service de l'Etat, votre réflexion m'a toujours passionné. Vous avez 50 ans d'avance. Il resterait à laisser l'imagination institutionnelle prendre le pouvoir. C'est pas gagné. Courage Monsieur. Un simple lecteur, capitaine aussi!
    Cordialement vôtre.
    JMP

  2. Moi ça fait plus de 10 ans que j'en parle ! Je n'aborde pas la question du cannabis thérapeutique car je parle surtout du scandale juridique et le cannabis thérapeutique bien qu'il soit une réalité est aussi un faux nez qui n'ose pas aborder la prohibition comme telle. Bien sûr c'est mieux que rien et j'en parle dans mes autres articles sur la question. Celui-ci n'est qu'un petit billet de circonstance, assez court...

    Sinon, j'ai parlé un peu de Tom Feiling (ainsi que de Ruwen Ogien, sur le même sujet) dans la revue des sciences d'octobre 2009.

  3. Ce qui me parait aussi assez discutable aussi concerne les contrôles routiers lors desquels un individu ayant consommé du cannabis quelques jours auparavant sera condamnable pour conduite sous empire du cannabis, car des traces sont encore présentes dans son organisme, alors que l'ivresse aura disparu depuis longtemps.

    A ce compte, on pourrait aussi contrôler le taux de diverses hormones d'un dépressif ou d'une personne ayant subit un choc émotionnel peu de temps avant sa conduite et le condamner pour conduire sous état de déficit hormonal inférieur à celui jugé nécessaire à la sécurité routière.

    Pour la répression, l'imagination des législateurs n'a pas de bornes. C'est là que le droit devient délirant.

    Sinon, je le replace là, l'étude d"un sociologue :
    http://colblog.blog.lemonde.fr/2010...

  4. Sinon, pour ce qui est de l'autonomie et de la virtuosité, je confirme qu'il faut pouvoir fuir ses maitres à tout moment.

    C'est un peu paradoxal par rapport à la localisation de l'économie qui serait nécessaire.

    Mais c'est en m'expatriant que j'ai trouvé le moyen de respirer et d'avoir de la reconnaissance et du succès.

    Simple effet de la liberté de circulation dont finalement peu usent.

    Léonard De Vinci était largement mobile d'ailleurs.

  5. oui il y a un combat à mener sur la prohibitions des drogues et la légalization des drogues douce . moi j'ai un plan . le new spice ( ça fait 10 fois l'effet de la marijuana et pour l'instant c'est légal . il faut ce battre pour que ça devienne un produit de santé remboursé par la sécu , c'est un produit phytiothérapique 100 % bio produit de l'herboristerie et de la chmie rganique ( pour les huiles essentielles qui imbibent les plantes ) . )

    je donne le lien et trouve sencation très bon . les autres aussi .

    http://www.happy-stuff.nl/french/sh...

  6. Tant mieux si des new spices arrivent, avec le phyto en prime.

    De toutes façons la prohibition est la pire des drogues, c'est la drogue de ceux qui s'imaginent tout connaitre, les pires, ceux qui prennent la parole et le pouvoir, grâce ou en dépit de leur ignorance. Merde aux cons qui se croient connaitre.

    Ces salopards de politiques, qui se croient nés de la cuisse de Jupiter, ces beaufs imbus de leur suffisance.

  7. oui on trouve des truc de malades sur happy stuff . en ce momennt je fume un vieux stock de sence vanilla et il vieillit bien l'enculé . l'impression de floter à deux mettre du sol , je me suis remis à jouer comme franck zappa et à hurler des insulte en suisse allemand le tout déguisé en femme ! j'hésite à le faire à poils à 8 h du mat , comme dans morning life . mais cette fumée est un cadeau des dieux : pour moi c'est miraculeux , plus de douleurs chronique à raison de deux petards bien corsée 3 fois par semaine + une nuit blanche à cramer un G dans la nuit pale de ma campagne . 10 x plus fort que la meilleure des ganja , c'est vraiment pas un truc de fainéant , que les petits branleur nihilistes et les grabatères laissent la place . et en plus ce produit c'est pas chère du tout : 1g = 6-7 euros et ça vaut dix g de shit .

    putain mais qu'est ce qu'on attend pour breveter cette prépartion à base de plantes enthéogènes et d'huille essentielles diverses et variées , c'est le combat de la décennie pour la santé , pour l'éducation à la santé et la politique de réduction des risques !

  8. mais c'est aussi clair qu'il faut parler de la prohibition . en janvier 2004 un ami c'est fait choppé dans la rue avec un joint : il a pris deux mois fermes à se faire sodomiser toute la journée par des prisonnier de droit commun !. mais plus que la prohibition il faut parler de la discrmination et du racisme qu 'il y a derrière : et l'invitation à gommer son étrangetée sociale : cette société est morte elle à perdu son sens de l'humour !

  9. et tout ce qui dépasse d'un millimetre , comme une cigarette un peu trop conique , est suspect et au final doit être combattu !

    le grand jeu des facho , c'est cette émission télé sur la une : le maillon faible ! il ne faut surtout pas être dépositaire du stigmate , du tout autre , tout autre dont les codes sont leurs outrages à tous ces petit blancs de merde qui ont du mal à niquer leur race !

  10. Fumer des joints ne rend manifestement pas encore intelligents.

    Allez les yéyés, retournez dans vos cabanes hippies des années 70. Il n'y a pas de vie sans drogue (le sucre par exemple est une drogue biologique "vitale", ce que n'est pas le cône de shit), mais enfin les terres arables que vous monopolisez pour fumer vos joints, on en a malheureusement besoin pour produire des choses utiles, surtout en Afghanistan où ils crèvent la dalle.

  11. Le sucre raffiné était effectivement considéré comme une drogue au début et vendu par les apothicaires.

    Fumer ne rend pas beaucoup plus intelligent qu'on l'était au départ, il n'y a pas de miracle, mais il faut se méfier de ceux qui ne fument ni ne boivent (comme Hitler et Sarkozy par exemple) n'ayant aucune distance avec eux-mêmes. Ce n'est pas sans raisons qu'à la campagne, on ne traitait pas avec celui qui ne buvait pas un coup avec vous !

    Un des premiers objectifs de la légalisation du chanvre, c'est de favoriser l'auto-production, comme il est toléré à la Réunion, sur le territoire de notre République si peu universelle, pour ce qu'on appelle le Zamal là-bas. Plus la peine dès lors d'engraisser les maffias et d'aller chercher en Afghanistan une herbe si commune et facile à cultiver, même en intérieur.

    C'est en légalisant qu'on délivre de la guerre le Mexique comme l'Afghanistan, pas le contraire, mais les choses ne sont pas ce qu'on souhaiterait (ni les commentaires...), les peuples ne sont pas comme on le voudrait, ils n'ont pas la même idée de l'utile que nos belles âmes, il faudrait changer de peuples et d'humanité même car ces gens sont trop méprisables mais on y a envoyé les armées les plus puissantes de la Terre et même les Talibans les plus rigoristes n'ont eu pour résultat que d'augmenter la production d'opium (ce qui est tout autre chose que le chanvre) après l'avoir fait baisser au moment de leur prise de pouvoir. Il faudrait donc être plus puissant que l'armée américaine et plus implacable encore que les Talibans, dans une montée aux extrêmes abominable ! Il est décidément bien difficile d'admettre la réalité, et le goût de la liberté s'est à l'évidence un peu trop perdu, il faut se réveiller, vive la vie dans ce qu'elle a de plus vivante (mieux vaut les babas des années 70 que le bling-bling d'aujourd'hui. Bien sûr, je critique les anciens babas, comme les anciens gauchistes, mais les vieux fumeurs de joints à la Cheech&Chong étaient des humains adorables qui valent bien mieux que des traders compulsifs et l'ivresse des marchés).

  12. moi j'ai vraiment du mal à concevoir ses postions anti drogués , c'est très très con ! sans m'en rendre compte je me rends compte que je ne fréquente que des drogués et je les préfére de loin , même si il sont un peu atypique , aux acloolos . plus loin je ne vois pas comment la société va repartir dans ce qu'elle a de meilleure sans drogue , malgré les abus et les risques . on a besoin de distance justement et d'ironie . bien sur que le rire des gens dans son cérasante majorité est bétifiant , mais ça n'empèche pas certains d'être géniales sOUS THC . et le cannabis à petite doses c'est très très bon pour kla santé et le moral . essayez vous verrez .

  13. mais merci pour cet article à cette date anniversaire ça tombe très bien . ça serait amusant de chiffrer ce que coute le totalitarisme policié cette façon imbécile de maintenir le désordre . car depuis janvier 2004 et LSQ de chevènement , LSI de sarkozy , PERBEN I et II et il y en a certainement eu depuis d'autres encore plus dégeulasse. depuis 2004 c'est le fscisme policier . sarkozy avant de devenir président était ministre de l'interieur ! moi je n'ose plus sortir ayant un peu une sale guele de keupon je me fais controlé systèmatiquement quand je vais en ville ( la dernière fois que je suis allé à bordeaux je n'ai pas eu le temps de faire 500 mètre en sortant de la gare qu'un tocard de la bac qui a trouvée que ma cigarette était suspecte s'était mis en tête de me faire un toucher rectal sur la voie publique ( sans blagues) . se sont mes hémoroïdes qui m'ont sauvées et mon donné la force de résister . il n'y a plus de limite à l'impunité et aux excactions de la police . devant cet age sombre légaliser c'est quand même promettre une météo un peu plus favorable aux jeunes aux drogués de toute sorte ! c'est bien salutaire . les chemins qui ne mènent nulle part doivent rester ouverts et pas fermés autoritairement . j'y vois un évènement philosophique tragique . car c'est aussi un peu par ce biais que la philosophie peut se réaliser , et c'est magique !

  14. dis donc et c'est toi qui nous traite de vieux babos , le type qui a écrit le texte que tu donne en lieu doit être un peu comme reich à la fin des années 50 plus du tout crédible à croire capter l'energie pusionnelle du soleil en se mettant une antenne télé dans le cul ( l'épisodes des extra terrestre et de la CIA était aussi particulièrement hilarant !) . oui pour les fachos dans ce style , c'est toujours au nom du bien qu'on fait les pires saloperie , le bien , c'est l'empire du bien , c'est la forme la plus exacerbée de l'agressitivé : balance ton adresse et je débarque dans l'heure avec ma chaine de vélo et ma patte et toi tu sera molesté dans ta rue petit guru de merde .

  15. @Jean :

    Bon, il fallait bien que vous interveniez...

    Il n'est pas ici fait l'apologie des drogues et encore moins de ses excès. La discussion concerne l'état des lieux constatable concernant la prohibition et la criminalisation des usagers.

    Les criminels ne sont pas seulement intrinsèquement criminels mais ils le sont aussi extrinsèquement.

    C'est pourquoi, les chakras et tout ce qui va avec me parait une forme de délire nombriliste paranoïaque de celui qui ordonne à l'humain d'être autre que ce qu'il est, c'est à dire avec tous ses dérapages, que les perfectionnistes et moralistes voudraient élaguer.
    Toujours à vouloir faire le ménage, à chasser la poussière gênante, Putzfrau en allemand.

    Alors que depuis au moins 3000 ans il n'y a zéro résultat de ce côté, à part fabriquer des files de sectaires décervelés habillés de blanc, ou d'orange, c'est selon ses gouts.

    Et vous vous prétendez Docteur en Physique, Thérapeute et tutti quanti. A quoi ça vous sert tout cet étalage de titres de compétences ?

    Moi aussi je vais vous montrer mes diplômes pour comparer qui a la plus grosse, enfin, les plus grands...

  16. Aucune drogue n'est sans dangers mais il me parait beaucoup moins dangereux de fumer de l'herbe que de s'imaginer "Apprendre à entendre la voix de notre Être intérieur", ce qui est le summum de la débilité mentale et du décervelage normalisateur (au nom de la liberté bien sûr!).

    Ce qui confirme que les prohibitionnistes sont vraiment des allumés tellement sûrs de détenir la vérité alors qu'ils témoignent d'une ignorance crasse et d'un dogmatisme imbécile, il y a de quoi être terrorisé à l'idée de tomber entre leurs mains pour nous remettre dans leur droit chemin.

  17. avec l'inversion dialectique bien connu dans le spectacle c'est la dialectique du sauveur et du fossoyeur qui s'en trouve renversée. le sauveur est le fossoyeur et le fossoyeur est le sauveur ! mais le sauveur n'est pas le fossoyeur , c'est là que reside la subtilité de la démonstration , car l'un et l'autre hapartiennes à des camps antagoniste qui se sont déclaré la guerre . c'est une nouveauté histoire de le reconnaitre et d'en prendre consiences et sciences qui alors ont raison de s'honorer d'être laïque ! et populaire !

  18. "Hallucinant. La réalité est là, mille fois pire que tout ce que je pouvais imaginer, pendant deux nuits je ne pourrai fermer l'oeil..."

    Relatif à l'expérience de J de Witasse, c'était un ami de la famille, je le considérais comme mon oncle :

    http://www.francaislibres.net/liste...

    Moi aussi, à 12 ans j'ai vu Nuit et brouillard, et je n'ai pas dormi durant 2 nuits, hanté par les cadavres poussés au bulldozer, cauchemar de découvrir la réelle brutalité du monde.

  19. Oui l'autre, Pascal. D'où l'importante de connaître ces raisons, et de t'enter d'y voir un peu plus clair dans les mécanismes qui poussent à se droguer, ce que cet article permet, certes d'une façon originale, mais avec efficacité.

  20. Pour ma part, je n'irais pas à une fête sans alcool, par exemple, et un monde sans drogues m'effraie plus qu'un monde avec, c'est-à-dire notre monde. Penser que les drogues seraient uniquement négatives et n'apporteraient rien à notre humanité est un préjugé courant mais évidemment faux, ce qui n'empêche qu'il y a de véritables dangers (comme avec tout véhicule), un combat avec l'ange qu'on n'est jamais sûr de gagner. La transmission d'un enseignement sur le sujet ne serait pas de trop. Ce n'est pas une question de produit car il n'y a pas que l'alcool ou même le chocolat, il y a aussi le travail, le jeu, l'argent, le pouvoir, l'amour qui peuvent nous rendre addicts, le pire étant de vivre sans passions. On voudrait bien dompter notre folie, notre inquiétude constitutive, c'est la folie ordinaire, celle de la normalisation, qui se croit identique à la réalité même, mais le surmoi devient plus tyrannique à mesure qu'il se renforce. Il ne manque pas de gens pour vouloir nous ôter nos libertés. Notre vie nous appartient et comme dit Rilke, nous allons avec ce risque (ce n'est pas une question d'énergies négatives qui nous tourbillonneraient autour !! Croire qu'il y aurait un état satisfaisant de normalité en prise direct avec le réel mène à de graves délires).

    J'avais mis dans le billet le lien vers l'article de 1999 "Pourquoi les drogues ?".

  21. Qui, avec une certaine connaissance de la fumette saurait nous renseigner sur l’origine de l’expression « rouler un chichon ». J’ai roulé étant jeune puis pendant 40 ans du tabac Gauloises gris ou bleu au départ par chicherie ( c’était le moins cher et le moins trafiqué) sans jamais aucun additif lors du roulage. Possible ainsi que le mot chichon soit un dérivé du latin ciccum = ( petit, sans épaisseur) en sous- entendant petite dose, ou papier très fin ? ( donc pas à la manière de Brunet qui pourrit régulièrement et à forte dose les commentaires de ce site )
    Plus élégants m’apparaissent, aujourd’hui que je ne fume plus (que très chichement, à l’occasion), les rapports possibles avec le volcan mexicain El Chichon , où encore mieux avec les artistes du mouvement hippie Cheech and Chong ?

  22. Seulement Sarkozy, comme George W. Bush, était et est un grand buveur d'alcool et consommateur notoire de drogue durant leurs jeunesses. Ce n'est qu'un des milliers de petits mensonges qu'on trouve sur votre site, M. Zin des Causses.

  23. Je ne suis pas un spécialiste de Sarkozy (ni de Georges Bush dont je n'ai pas parlé). Il se peut qu'au contraire de ce qu'on dit ils boivent encore et se droguent. Il semble tout de même que ce ne soit pas dans sa grande période de drogué que W. Bush a fait le plus de mal.

    Il est certain qu'il y a plein d'autres erreurs, que j'essaie de corriger, dans tous mes écrits, pas des mensonges mais je ne demande absolument pas à ce qu'on me croit sur parole, ni ne crois pouvoir convaincre quiconque. Je ne suis pas une autorité et cultive plutôt le sens critique. J'aimerais qu'il n'y ait pas beaucoup plus d'erreurs, de fantasmagories et de mensonges ailleurs...

  24. pour que je m'améliore j'aimerai savoir ce qui est pourri dans ce que j'ai écrit ( syntaxe et orthographe ? ) ou alors c'est carrément le projet de bifurcation vers l'esppace furieux et l'intension d'ensauvagement qui sont suspectes , dans ce cas ç'est ferme ta gueule et va te faire enculer toi qui ne dois pas beaucoup aimer la liberté . et qui mérite tout mon mépris .

  25. @ brunet
    Oui, c’est bien votre « projet d’espace furieux et d’ensauvagement » dont je déplore vivement que , faute de succès sur votre propre blog, vous avez l’insolence de le réaliser en parasite chez autre . Et il peut être déployé par vous d’autant plus précisément et malheureusement ici que ce lieu de culture critique (qu’entretient Jean Zin avec persévérance et pertinence) est un espace de liberté, totalement ouvert, donc aussi aux imbéciles, aux furieux, aux irrespectueux de tout acabit. Et c'est bien ainsi, en témoignage de l'humain sous toutes ses aspects

  26. Rien de pire que les anges exterminateurs qui veulent éradiquer le mal de la nature humaine, sûrs de leur bon droit et sans égard aux résultats. On n'est pas encore vraiment sorti du totalitarisme comme on s'en glorifie un peu vite et, ce qui nous menace, ce ne sont pas d'hypothétiques techniques de contrôle plus ou moins exotiques dans un futur de science-fiction mais tous les pouvoirs donnés aujourd'hui à la police pour le contrôle effectif des populations, transformant une part significative de celles-ci simplement en hors-la-loi.

    Il faut voir aussi (en France en tout cas) que cela permet de remplir les caisses, racket organisé légal ....

  27. Non, un des arguments des californiens pris sérieusement en compte dans le contexte actuel de faillite de l'Etat, c'est que cela rapporterait gros de légaliser en percevant une taxe comme sur le tabac. Bien sûr, l'argument financier ne peut intervenir qu'après le constat de l'échec total de la prohibition qui est patent en Californie notamment et contamine violemment le Mexique voisin mais je ne crois pas que la prohibition a une raison financière. Je crois beaucoup plus à son rôle de renforcement de l'Etat policier comme le terrorisme mais avec une bien plus grande extension.

  28. oui c'est un moyen de contrôle, je soulignais simplement le racket français ici.
    Amende pour contrôle positif (avec le coton tige)> 350€ en moyenne .. ça chiffre vite pour un délit, une infraction pour une bouffée 🙁

  29. 39. c'était pour le com 37 de Jean Z ^^

    Crois-tu Jean, qu'une hypothétique relance de leur économie, passerait par une pseudo légalisation (je dis pseudo, car encore "encadrée", qui dit légal dit aussi loi, beurk ! ^^) ?

  30. Je ne suis pas contre toute loi, ce qui n'est pas tenable. Même sur ce blog, il y a une loi, je ne laisse pas faire n'importe quoi, la loi est celle de la communication qui ne tolère pas trop de bruit, je suis pour la loi qui libère, celle qui limite le pouvoir des puissants et des violents, donne voix aux faibles et à la raison plus qu'aux grandes gueules. Je ne suis pas contre une loi qui garantit la qualité des produits et l'information du consommateur. La légalisation de l'auto-production n'implique aucune intervention de l'Etat. Je ne suis ni anarchiste, ni utopiste même si je suis un peu libertaire bien que pas du tout libertarien. L'autonomie individuelle est une construction sociale (les supports sociaux de l'individu).

    Je ne crois pas que la légalisation suffise à relancer une économie, elle peut seulement aider à financer les services sociaux. Cela aide quand même et ce n'est pas pour rien que la fin de la prohibition accompagnait le new deal. Pour ma part, je ne mets pas en avant l'argument financier, qui est un peu faux cul et vise un certain public, mais celui du droit, la prohibition étant destruction du droit et du citoyen. Nécessité pour la république d'intégrer le négatif.

  31. L'argument financier faux-cul et visant un certain public, oui c'est évident, mais dit ça à tous ceux qui passent à la caisse, ça fait mal, et surle nombre de pv, ça fait une jolie somme.

    L'argent, et c'est là où il me semble tu "oublies" que le mode capitaliste ne peut fonctionner que par et pour cet argent; Il est dans un cadre donné, et pour une partie de la population, un argument de droit ! La loi favorisant l'argent.
    Une loi qui libère, j'en serais ravi, mais lucidement, à l'heure actuelle, on n'en prend pas le chemin.

    Il n'y a pas de secret, nous sommes gouvernés par une mafia crapuleuse, qui prépare les lois, détient les banques, vote les lois. Mais bon je m'égare 🙂

  32. Il ne faut pas croire que les mafias ont tous les pouvoirs ni qu'il n'y a que de mauvaises lois. Il y a des lois qui nous protègent, conquises de haute lutte. Ce monde est le fruit de révolutions qui nous ont donné de nombreux droits.

    Cela n'empêche pas que les Etats sont les fondés de pouvoir de la finance dont ils dépendent et qu'il y a des lois iniques faites par les riches pour les riches mais là aussi, croire que la loi ou l'Etat ne sont que négatif est absurde. Il y a des lois qui libèrent tout comme il y a des lois qui asservissent, la réalité n'est jamais univoque mais ambiguë, contradictoire et il y a un sens à en appeler à une loi juste, contester une loi pour son arbitraire et son inconsistance. Pour cela il y a 2 armes, celle du nombre, de la politique, et celle de la raison, de l'argumentation juridique.

  33. Je souhaiterais que soit plus recentré le débat dans une problématique plus générale. L’Etat s’est toujours donné soit pour mission soit comme rôle de favoriser la santé publique. ( Difficile question que de prétendre imposer la bonne santé, ou d’être libre d’en disposer individuellement !) ,selon deux modes d’action : la régalienne police sanitaire et, avec le développement de l’esprit scientifique, la prise en compte de l’hygiène public .
    S’agissant ici de la liberté ou de la prohibition du joint de cannabis ou de drogues dites douces, il faudrait je pense partir de cette distinction des deux points de vue. Le point de vue de la police sanitaire relève d’une idéologie générale de prohibition et de répression, où l’on est obnubilé par la peur d’un effondrement de l’ordre établi. On adhère à toute une panoplie d’interdits, sur le thème de la dégénérescence morale ( pas de fumette, pas de branlette, etc…), qui servent à justifier la ségrégation sociale.

    Faute d’adopter eux mêmes une position hygiéniste c'est-à-dire plus scientifique sur leur pratique, les fumeurs de chichons et autres drogues dites douces clament l’innocuité de leur addiction. Même démarche que nier le réchauffement climatique lorsqu’on est productiviste sans prendre en compte les externalités négatives donc la pollution.

    C’est pourquoi, dans les commentaires on assiste plutôt à des différents sur l’acceptation ou non de l’interdit, (contre ou pour des lois morales, pour ou contre la fumette) sur l’acceptation ou le refus d’une police sanitaire ( critères policiers à admettre ou rejeter, sans nuances ). Plus dialectiquement, sur un site qui se réclame de l’écologie politique et de philosophie dialectique , on peut ( sans se faire condamner comme non fumeur) se poser la question de savoir où se situe pour chacun, en raison, la frontière entre mesure et démesure, et préconiser une bonne connaissance des causes, des effets, du comment et jusqu’où, de la consommation de drogue. Ecologiste on est, me semble -t-il, contre la prohibition et la pénalisation régalienne, pour la prévention des risques et le principe de précaution, l’éducation laïque ( sans référence au religieux) comme en beaucoup d’autres domaines.

  34. Bien sûr la question de la prohibition renvoie à ce que Foucault appelait le bio-pouvoir bien qu'il en a très peu parlé mais il me semble plus intéressant de prendre le problème par l'échec de ces politiques, par le réel qui témoigne d'une erreur anthropologique de l'ordre de la réduction de l'homme à l'homo oeconomicus ou l'homo sovieticus trop unilatéral. La politique ne peut changer l'homme malgré ce qu'on s'imagine en général et l'échec oblige à se confronter à nos contradictions, à l'impossible normalisation et à notre part maudite, notre insatisfaction constitutive, notre nature excessive et transgressive.

    J'ai abordé les raisons des drogues dans le texte "pourquoi les drogues ?" même s'il y aurait beaucoup à dire encore. Je n'ai jamais nié les dangers, ni les difficultés à maîtriser ses dépendances, c'est aussi compliqué que pour l'amour, mais c'est ça la vie et il y a des degrés de dangerosité entre les produits. La question de la limite se pose pour chacun tout le temps. Tous les fumeurs sont aussi des non-fumeurs dès lors qu'ils ne fument pas tout le temps, ni en n'importe quelle circonstance. Il ne s'agit pas d'inciter quiconque à se droguer, sauf les professionnels de l'esprit peut-être qui ne peuvent en ignorer l'expérience, pas plus que d'inciter à prendre sa bagnole et risquer un accident sinon pour aller d'un point à un autre. On ne peut imposer une norme extérieure car tous les gens et les situations sont différents, ce qui peut réussir à l'un sera désagréable pour d'autres, nous ne sommes pas tous des aventuriers, nous sommes divers mais le monde est encore à explorer sous toutes ses coutures, on peut juste limiter les risques. C'est une position écologiste mais le danger de certains écologistes, c'est de confondre public et privé (politiques de santé et hygiène privée) et surtout d'avoir une vision trop simpliste et idéalisée de la vie alors que ce qui fait que la vie artificielle n'est pas la vie, c'est que le vivant est insaisissable et changeant. Mon prochain texte concerne en grande partie ce sujet "le désir plus que la vie".

  35. Pour maitriser ses dépendances encore faut il y être personnellement confronté, à la notion même de dépendance, avec tous ses risques et dégâts collatéraux, là au moins il y a une connaissance de ce dont quoi on à affaire. C'est toujours préférable que d'être géré par des politiques ou autres qui sauraient mieux que nous de ce dont il s'agit, alors qu'ils n'en savent pas grand chose de plus. Ils ne sont qu'en position de tierce autorité symbolique, des fayots de l'électorat.

    Donc une certaine prévention, information, d'accord, mais imposer toute évitation du risque et de l'exploration, c'est à mourir d'ennui, la stérilisation à coup sûr, la mort du désir de l'inconnu programmée. La fin même de toute évolution possible, les hygiénistes l'auront décapitée.

  36. Les Tchèques sont à la pointe de la légalisation. Il faut dire que Václav Havel fumait lui-même, mais la tendance serait à en manger plus qu'à en fumer...

    Des pays qui, entre 1999 et 2004, avaient durci les sanctions, comme la Grande-Bretagne, la Grèce, la Slovaquie, la Lituanie et l’Allemagne, les allègent aujourd’hui. L'Espagne, la Belgique, l'Autriche, les Pays-Bas, certains cantons suisses et même l'Ukraine ont adopté des mesures proches de celles prises par la République tchèque.

  37. Les Californiens ont rejeté à 54% la proposition de légaliser la vente de cannabis. Cependant le Dakota du Sud (à 63%) a approuvé l'utilisation médical du cannabis, s'ajoutant donc aux quinze Etats ayant déjà légalisé son usage. Les résultats d'un référendum identique en Arizona affichait une très légère majorité favorable. D'où le slogan : « Yes we cannabis ! ».

    Décevant, surtout à cause de l'état de guerre au Mexique, mais il y a quand même 46% des votants californiens qui ont répondu oui, ce qui n'est pas rien et impensable il y a peu.

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