Revue des sciences 07/10

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Revues : Pour la Science - La Recherche - Sciences et Avenir 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

Il est insupportable de voir des vidéos écolo-culpabilisatrices pleines d'erreurs et d'exagérations comme "Vivez, prospérez, consommez" qu'on a vu le 29 juin sur Arte, aussi consternant que toute propagande moralisatrice avec les poncifs du genre (la disparition de "toute vie"!) et aucune véritable alternative, tout serait une question individuelle, voire spirituelle ! Si c'est ça l'écologie (opinion largement partagée) on comprendrait presque Allègre qui a réussi à convaincre Hervé Le Bras et Jean-Paul Fitoussi de se compromettre dans sa nouvelle fondation dite «Ecologie d'avenir» (avec des ringard comme Ferry et surtout des grosses entreprises comme GDF, pour une croissance verte). Cela n'a paraît-il rien à voir avec une fondation climato-sceptique, on peut en douter avec quelques unes des entreprises impliquées. En attendant si les hivers risquent d'être plus froids, le nombre de jours de canicule devrait augmenter dramatiquement... De plus, il n'y a pas que la question du climat, l'excédent de nitrates semble encore plus insoluble s'il faut nourrir 9 milliards d'individus ! A part ça, pas grand chose. Il y a beaucoup de resucées de vieux problèmes (sang chaud des dinosaures, andropause, vin, café, radicaux libres). Les données sur lesquelles on a construit nos théories cosmologiques se révèlent pas assez fiables (il y a des époques où les bonnes théories ne peuvent pas être trouvées car les mesures sont fausses!). La notion de masse reste elle-même très incertaine. Heureusement que le LHC va bientôt nous éclairer un peu plus sur tout ça. On assiste à une véritable explosion des thérapies géniques et de la régénération d'organes avec des cellules souches, les premiers contraceptifs masculins arrivent. Il est plutôt réjouissant que Second Life soit en fin de vie, montrant qu'il ne faut pas trop extrapoler l'avenir des modes du moment. Une des plus grandes nouvelles, avec le rôle des pseudo-gènes et le caractère de moins en moins improbable de la vie, vient juste de tomber, c'est un recul considérable dans le temps des premiers organismes pluricellulaires. Alors que la crise s'aggrave, il n'est pas mauvais de comprendre comment les phénomènes économiques d'inflation ou de récession s'appliquent aussi à des monnaies complémentaires. La revue des sciences est un défi chaque mois, mais particulièrement difficile cette fois à cause de troubles musculo-squelettiques qui m'ont obligé à réduire l'allure, le résultat s'en ressent un peu !


Pour la Science no 393, Les classements sont-ils fiables


Pour la Science

- Economie des monnaies complémentaires, p15
Ivar Ekeland

Une heure de garde coûte un coupon. Quiconque fait garder ses enfants dépense des coupons, quiconque garde ceux des autres en gagne. Chaque couple qui entre dans la coopérative reçoit un capital initial de dix coupons, et vogue la galère !

Dans un article de 1978, les époux Sweeney décrivent la première crise que traversa la coopérative de baby-sitting de Capitol Hill : les gens ne sortaient plus. Dîners en ville et soirées au cinéma étaient délaissés au profit des soirées en famille. Ceux qui souhaitaient sortir furent rapidement bloqués, car il devenait très difficile de regagner des coupons une fois qu'on les avait dépensés. Il y eut des réunions pour dénoncer les comportements antisociaux de ceux qui regardaient la télévision au lieu d'aller au cinéma, et l'on vota des résolutions moralisatrices, exigeant par exemple que chaque couple sorte au moins une fois par semestre. Rien n'y fit, jusqu'au jour où l'on se rendit à l'évidence : le problème était économique, la coopérative était entrée en récession. Chaque couple avait des sorties prioritaires, pour lesquelles il voulait absolument être disponible. Comme il était difficile de regagner des coupons, il préférait économiser ceux qu'il avait plutôt que de les dépenser avant la date prévue et prendre le risque de ne pas pouvoir reconstituer son stock : si on veut être sûr de pouvoir sortir le samedi soir, il faut éviter de sortir le mardi.

Le diagnostic posé, le remède fut vite trouvé : on émit davantage de coupons (dix de plus à chacun), et la machine repartit. Les gens pouvaient sortir le mardi sans compromettre leurs chances de sortir le samedi. Tout fonctionna pour le mieux pendant deux ans, jusqu'au jour où l'on se rendit compte que, de nouveau, il devenait difficile de faire garder les enfants. Mais si l'effet était le même, la cause était inverse : les gens voulaient sortir, et leur portefeuille de coupons était bien garni, mais ils ne pouvaient pas les écouler. Bref, il y avait une carence de l'offre et non plus de la demande. C'est l'inflation : il faut retirer des coupons de la circulation.

- Un cerveau jamais au repos

Il est intéressant de savoir que l'imagerie cérébrale doit supprimer le "bruit de fond" du cerveau mais aussi que cette activité spontanée est essentielle à son entretien comme à sa réactivité (l'attention), la conscience pouvant être vue comme une suspension de cette activité de fond.

Le cerveau, même au repos, reste actif et dépense autant d'énergie que durant l'éveil.

Le réseau du mode par défaut synchroniserait les différentes aires cérébrales pour qu'elles soient prêtes à s'activer dès que le signal leur en est donné. Si le réseau du mode par défaut prépare le cerveau à passer d'un mode non conscient à une activité consciente, comprendre son fonctionnement devrait éclairer la nature de la conscience. En outre, les neuroscientifiques pensent que des anomalies de fonctionnement du réseau du mode par défaut seraient en cause dans diverses maladies mentales, telles la maladie d'Alzheimer ou la dépression.

Les neuroscientifiques qui font de l'imagerie cérébrale essaient de repérer les aires cérébrales associées à une perception ou à un comportement particulier. Pour ce faire, ils comparent l'activité cérébrale pendant deux expériences.

Pour mettre en évidence ces différences, on soustrait les pixels de l'image obtenue lors de la lecture muette de ceux de l'image correspondant à la lecture à voix haute ; les zones qui restent « allumées » après la soustraction sont interprétées comme étant celles de la lecture à voix haute. Cette procédure élimine l'activité intrinsèque du cerveau, c'est-à-dire l'activité de fond.

Il est tentant de comparer l'activité cérébrale à celle d'un orchestre symphonique, où la multitude des sons produits par tous les instruments jouant sur le même rythme se combinent en une mélodie. Les potentiels corticaux lents joueraient le rôle du chef d'orchestre. Ils coordonnent l'accès de chaque système cérébral aux souvenirs et aux informations nécessaires à la survie, au sein d'un environnement complexe qui change sans cesse.

L'activité intrinsèque du cerveau doit parfois s'éteindre pour que les informations sensorielles nouvelles ou inattendues (par exemple, quand vous vous souvenez soudain que vous deviez faire une course urgente avant de rentrer chez vous) issues de l'environnement soient traitées. L'activité interne – les potentiels corticaux lents – augmente dès que la vigilance décroît.

Une projection des aires cérébrales endommagées par la maladie d'Alzheimer reproduit la carte des aires qui constituent le réseau du mode par défaut.

- Réduire la pollution par l'azote

Les engrais azotés sont indispensables pour fertiliser les terres arables. Mais leur utilisation, en hausse partout dans le monde, pollue l'environnement et favorise certaines maladies.

Une synthèse de 2005 des Instituts américains de la santé suggère que les concentrations élevées de nitrates dans l’eau de boisson sont en partie responsables de pathologies, y compris de cancers.

L’équipe de Suzanne de la Monte, de l’Hôpital de Rhode Island, à Providence, a suggéré que l’excédent d’azote dans l’eau de boisson augmente le risque de maladie d’Alzheimer et de diabète de type 2.

L’agriculture dite de précision peut aussi être recommandée. L’engrais est appliqué au plus près des racines, et seulement durant les périodes de forte croissance. De même, on peut coupler la télédétection par satellite dans le proche infrarouge et la technique de géolocalisation gps ; tandis que la première signale les zones où les concentrations en certains composés biochimiques, dont l’azote, sont insuffisantes, la seconde permet de créer des cartes d’épandage. L’agriculteur peut ainsi appliquer les engrais en fonction des besoins des cultures au fil du temps.

Il existe des stratégies plus abordables et néanmoins efficaces. Plutôt que de laisser les champs à découvert pendant plusieurs mois, à la merci des eaux de lessivage, on peut ainsi planter des cultures dites couvre-sol ou de couverture (seigle, légumineuses, etc.), qui retiennent l’azote durant l’hiver. De même, maintenir une couverture végétale entre les rangs de cultures réduit les pertes d’azote de l’exploitation. Le simple fait d’appliquer l’engrais au printemps, juste avant de planter, plutôt qu’à l’automne, peut également réduire les quantités nécessaires.

Nous pouvons aussi changer nos méthodes de production de viande. La majeure partie de l’azote assimilé par les plantes cultivées finit dans la mangeoire des porcs, bœufs et volailles, et une fraction importante est rejetée sous forme d’urine et d’excréments. Diminuer la consommation globale de viande constituerait donc une première contribution à la réduction de la pollution azotée.

D’autres approches sont envisagées, tel un meilleur aménagement des zones agricoles. Les cultures proches de cours d’eau seraient bordées de zones humides tampons, permettant de réduire notablement les rejets d’azote dans les eaux de surface et les cours d’eau qui rejoignent le littoral.

Malheureusement, le problème de l’azote est encore plus difficile à résoudre que celui du carbone. On peut espérer produire un jour de l’énergie sans avoir recours aux combustibles fossiles émetteurs de gaz à effet de serre. En revanche, on ne pourra éviter de produire d’importantes quantités d’azote réactif si l’on veut nourrir la population mondiale.

- Les radars passifs, voir sans être vu

Les ingénieurs ont mis au point de nouveaux types de radars : dépourvus d'émetteur, ces dispositifs exploitent des sources d'ondes déjà présentes dans les environs. Ils sont notamment indétectables et peu coûteux.

C'est ingénieux, utilisant les ondes radio comme une source lumineuse (la lumière est une onde "électromagnétique" rayonnant dans le "visible", longueurs d'ondes entre infrarouge et ultraviolet).

Il est surtout intéressant de rapprocher cet article de celui d'histoire de science de La Recherche, p108, consacré aux anciennes théories de la vision supposant un rôle actif de l'oeil émettant des "rayons visuels" (ce que l'éblouissement contredisait pourtant). On a là, presque le modèle du radar, surtout dans la version du Timée de Platon. En fait, il n'était pas absurde du tout de donner un rôle à l'intentionalité (au regard) dans la constitution de l'objet mais on confondait perception et vision.

- L'ancêtre des pieuvres



La Recherche no 443, La nouvelle physiologie du goût


La découverte au Kenya de la consommation de poissons par des hominidés il y a 2 millions d'années pourrait avoir été une condition de l'augmentation du volume du cerveau (p24). Sur l'ADN de Néandertal, la revue incite à la prudence car il n'est pas complétement exclu que ce soit une contamination de l'ADN des chercheurs. Du supplément "inventons notre futur", je retiens ces critiques des plans d'urbanisme d'Alain Morcheoine (p13) :

La mixité fonctionnelle entre bâtiments d'habitation et bureau permet d'optimiser la consommation de chaleur et augmente la probabilité de trouver un emploi près de chez soi. Contre-exemple : construire un bâtiment à énergie positive au mauvais endroit peut induire une mobilité qui rend le solde énergétique négatif. d'ailleurs, les écoquartiers traitant correctement la mobilité sont très rares, certains n'ont même pas de boulanger !

- Les histones responsables du vieillissement de la mémoire, p26

Au fur et à mesure que nous vieillissons, des gènes indispensables à la mémorisation sont réduits au silence dans nos neurones. Responsable : les histones autour desquels l'ADN s'enroule.

En injectant une substance rétablissant l'acétylation (permettant de dérouler l'ADN) de l'histone H4, les performances cognitives de souris ont été améliorées.

- Tous dépendants au sucre ?, p70

Les effets du sucre ressemblent à ceux des drogues dures : chez l'homme sa consommation déclenche les circuits cérébraux du plaisir, et, chez le rat, son pouvoir attractif est plus fort que celui de la cocaïne.

- Chomsky : le langage sert d'abord à penser, p93

Le langage peut évidemment servir à la communication, tout comme les gestes ou la manière de s'habiller. Mais statistiquement parlant, et c'est ce qui est important, le langage est de manière écrasante beaucoup plus tuilisé pour penser, dans le cadre de notre dialogue interne. Si l'on prend au sérieux le concept de communication, il faut reconnaître que seule une petite partie de ce qui est externalisé sert réellement à la communication. sans entrer dans les détails, je pense qu'il y a des arguments sérieux pour soutenir que le langage est "conçu" pour penser, et que la possibilité d'externaliser cette pensée n'est que secondaire.

On peut tout-à-fait admettre que le langage serve surtout à penser mais cela ne veut pas dire qu'il serait conçu pour cela, étant évidemment conçu pour raconter des histoires (non pour communiquer) selon le schéma sujet/verbe/objet (le chat attrape la souris) schématisé par René Thom et l'intériorisation de l'Autre étant essentielle pour penser (pas de langage pour un enfant sauvage). L'hypothèse que le langage maternel soit une invention des femmes au foyer qui bavardent entre elles ou racontent des histoires aux enfants, et non des hommes à la chasse, est plus séduisante. Il est certain, qu'ensuite la réflexivité donné par le langage a constitué un avantage décisif.

Le langage est aussi vieux que la conscience, - le langage est la conscience réelle, pratique, existant aussi pour d'autres hommes, existant donc alors seulement pour moi-même aussi. (Marx, L'idéologie allemande)

- Plus de canicules

Les pays du sud de l'Europe, dont la France, connaîtront 13 jours de canicule par an entre 2021 et 2050 contre 2 en moyenne entre 1961 et 1990. Ce nombre pourrait monter jusqu'à 40 entre 2071 et 2100. (...) L'impact sur la santé des plus fragiles sera plus important, car le nombre de jours à plus de 35°C et de nuits à plus de 20°C doubleront entre 2021 et 2050 par rapport à la période 1961-1990.



Sciences et Avenir no 761, Les derniers jours des Templiers


- Le coton OGM génère une invasion de punaises, p28

En Chine le coton Bt génétiquement modifié pour résister à un ravageur a provoqué l'explosion d'un autre.

De ce point de vue, c'est réussi, les noctuelles ont disparu des champs... mais elles ont laissé place à un autre parasite auparavant minoritaire : une cousine de la punaise s'est multipliée au point de ravager les récoltes de coton, mais aussi les cultures environnantes de céréales et d'arbres fruitiers.


- Cocaïne et ecstasy mesurées dans les égouts parisiens, p37

L'analyse des égouts permet d'évaluer les consommations de drogue :

En croisant les données scientifiques et démographiques, elles correspondaient à une consommation de 645mg/jour en semaine pour 1000 jeunes adultes (de 15 à 44 ans) et de 979mg/jour les week-ends. Pour l'ecstasy, ces chiffres étaient de 7mg/jour en semaine et de 15mg/jour les week-ends. Recherchées également, les consommations d'autres amphétamines et de burprénorphine n'ont toutefois pas pu être évaluées en raison des très faibles quantités détectées.

Par contre, un article sur les eaux minérales (p42) met en garde contre les perturbateurs endocriniens, bisphénol A et phtalates, venant des bouteilles plastiques.

Le dossier sur les Templiers (p58) donne crédit à l'hypothèse que les Templiers adoraient le saint suaire, ce qui est plus que douteux...




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- WMap trop flou pour y voir matière noire ou énergie noire

Sans démontrer leur inexistence, les deux chercheurs pointent un biais possible dans les observations de WMap rendant moins solides, selon eux, les arguments que l’on tire du rayonnement fossile en faveur de leur présence dans l'Univers.

Les deux chercheurs affirment que les instruments de WMap déforment davantage qu’on ne le pensait les images du rayonnement fossile et que les incertitudes sur les mesures qui en découlent ne permettent plus de faire pencher la balance nettement en faveur du fameux modèle de concordance, le modèle LambdaCDM, combinant matière noire, énergie noire et matière baryonique.

Selon eux, on pourrait être contraint d’en revenir à un modèle d’Univers beaucoup plus classique, celui d’Einstein-de Sitter, plat et dominé par de la matière ordinaire sans constante cosmologique.

- Les neutrinos ont bien une masse

J'avoue que je ne comprends pas pourquoi il faudrait avoir une masse pour qu'une particule se transforme dans une autre. La définition de la masse reste très fluctuante elle aussi...

L'expérience Opera, acronyme de « Oscillation project with emulsion tracking apparatus » a pour objectif de fabriquer un faisceau de milliards de milliards de neutrinos muons sur le site du Cern, à Genève. Envoyer le tout sous la croûte terrestre pendant 732 km jusqu'à un détecteur du laboratoire du Gran Sasso, au centre de l'Italie.

Au bout du voyage, le faisceau de neutrinos muons frappe les milliers de feuilles de plomb qui constituent le détecteur. S'en suivent des cascades de réactions entre particules, formant tout ce qu'on attend logiquement à partir de neutrinos muons. Mais les chercheurs traquaient en fait une exception, juste une toute petite, parmi ces milliards de particules : la preuve que parmi les neutrinos muons se cachait… un neutrino tau.

Quel effet aurait cette découverte ? Elle montrerait que sur le parcours entre Genève et le Gran Sasso, il se produit un événement dont on se doute mais qui n'a pas encore été prouvé : une oscillation du neutrino. C'est-à-dire une transformation spontanée du neutrino muonique en neutrino tauique. Si l'échange est possible, on aura la certitude : le neutrino a une masse. Car aucune particule de masse nulle ne peut se transformer spontanément en une autre.

La réponse est venue le 31 mai dernier. Dans un communiqué de presse, l'équipe internationale menant le projet Opera annonce avoir détecté, pour la première fois, la trace d'un neutrino tauique. Avec 98% de probabilité. Or ce neutrino ne pouvait venir que d'un neutrino muon issu du faisceau genevois.

Les neutrinos sont donc capables d'osciller. Ils ont donc une masse.

D'autre part, l'analyse des données cosmologiques suggère que la somme des masses des trois neutrinos était inférieure à 0,28 eV, c'est-à-dire au moins trois milliards de fois plus faible que la masse d'un atome d'hydrogène.

- Différence entre masse inertielle et gravitationnelle

Je n'ai pas bien compris, sinon que dans certaines circonstances, au niveau quantique, il peut y avoir de grandes différence entre inertie et gravitation qui sont identiques pour Einstein et la relativité générale.

- Mesurer la gravité quantique avec des condensats en chute libre

Grâce à une tour de 146 mètres de haut, construite à l’université de Brême, ils ont lâché à moult reprises une catapulte contenant un nuage d’atomes refroidis et piégés dans un champ magnétique. Ces atomes, formant un objet physique bien particulier appelé condensat de Bose-Einstein, ont ainsi expérimenté quelques secondes de microgravité. L’objectif de cette manipulation inédite? Se donner les moyens d’étudier la gravité dans le monde de la mécanique quantique.

Il faut encore sophistiquer les opérations pour pouvoir tester le principe d’équivalence dans ces conditions.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Une nouvelle preuve du caractère quantique du monde

- Mesure des fluctuations du vide cosmique

Les chercheurs sont tout de même parvenus à évaluer la magnitude de ce que l'on appelle la dimension extérieure de la turbulence. Celle-ci est de l'ordre de 0,03 parsec.

Nous ne pouvons que donner une évaluation de la répartition des "perturbations cosmiques" selon leur grandeur, poursuit le scientifique. Notamment, le spectre de cette turbulence peut être mesuré en observant la modification des paramètres des ondes radio qui pénètrent dans le plasma interstellaire. Parmi les meilleures sources de ces ondes radio figurent les pulsars: ils envoient des impulsions radio qui peuvent être facilement enregistrées sur Terre à l'aide de radiotélescopes.

- Un téléscope pour éviter que le ciel ne nous tombe sur la tête

Conçu pour surveiller le ciel, cet instrument est censé débusquer la totalité des astéroïdes risquant d'entrer en collision avec la Terre.

PS1 n'est cependant qu'un démonstrateur qui préfigure PS4, un télescope similaire mais aux performances quatre fois supérieures.


- Un trou dans la Lune

- Un bazooka électromagnétique

Ce sont les Français qui ont mis au point cette nouvelle arme basée sur la technique de retournement temporel des ondes acoustiques, découverte par Mathias Fink, grâce au miroir à retournement temporel et qui amplifie 10 000 fois un signal.

- Le capitalisme spatial décolle

SpaceX veut rendre l’accès à l’espace beaucoup moins cher qu’il ne l’est aujourd’hui. A l’image, décollage du premier Falcon-9, le 4 juin 2010.

Après le tir du lanceur Falcon 9, l'entreprise Space X a gagné la confiance de la clientèle potentielle et engrange une série de contrats, comme la future constellation Iridium Next.


Climat


Climat, écologie, énergies

- Des hivers froids et neigeux à cause du réchauffement !

Cela concerne l'Europe, l'Asie de l'Est et le Nord-Est américain.

La perte rapide de glace des océans est un des principaux responsables des modifications climatiques durant les années à venir.

Parmi ces facteurs qui interagissent, on note la variabilité naturelle, la perte de la réflexion de la glace, le stockage de la chaleur par les océans ainsi que la modification des courants aériens.

On a eu un hiver exceptionnellement froid en 2009 et 2010 dans les régions précitées et c'est en réalité en relation avec des processus qui ont lieu dans l'Arctique qui se réchauffe actuellement deux fois plus rapidement que le reste de la planète.


- Une bonne présentation de la modélisation du climat

Il y a une grande différence entre les changements forcés par l'énergie solaire et ceux liés aux émissions de CO2. Les changements dans la stratosphère s’effectuent en tandem avec la basse atmosphère pour les variations solaires, alors qu’ils sont opposés pour le CO2.

- Pas de réchauffement de l'antarctique cette année

La modification des températures dans l'Antarctique ne s'opère pas de manière régulière. Alors que dans l'Antarctique oriental, par exemple, la température s'est quelque peu réchauffée au cours des dernières décennies, dans sa partie occidentale, au contraire, elle s'est nettement refroidie.

- Le basculement du monde

Pour reconstituer le climat du passé, il faut tenir compte du basculement de l'axe de la Terre sous l'effet du déplacement des plaques terrestres qui modifient la répartition des masses, expliquant notamment la "grande dérive du pôle de rotation" observée pour les derniers 120 millions d'années.

- La vitrification des déchets nucléaires

Elle permet de "piéger" les radionucléides dans du verre mis en fusion dans un creuset métallique chauffé par induction . Le verre ainsi obtenu est ensuite coulé dans un conteneur métallique. Une fois solidifié, le verre constitue un matériau de confinement extrêmement efficace sur de très longues durées, compatible avec un éventuel stockage géologique.

- Les réserves d'hydrocarbures de l'océan

L'académicien Alexeï Kantorovitch a communiqué pour la première fois les estimations de la Section sibérienne de l'ASR concernant le volume d'hydrocarbures contenu dans l'océan mondial.

Océan Pacifique: 10 milliards de tonnes de pétrole et environ 25.000 milliards de mètres cubes de gaz; océan Atlantique: 35 milliards de tonnes de pétrole et 65.000 milliards de mètres cubes de gaz; océan Indien: 40 milliards de tonnes de pétrole et 70.000 milliards de mètres cubes de gaz; océan Glacial Arctique: 90 milliards de tonnes de pétrole et 250.000 milliards de mètres cubes de gaz.

Tous ces chiffres sont impressionnants, mais l'on retiendra avant tout la part considérable qui revient à l'Arctique, avec 50% du pétrole océanique et près de 70% du gaz. L'académicien Kantorovitch a précisé qu'il s'agissait d'évaluations minimales et que celles-ci n'incluaient pas les énormes réserves d'hydrates de gaz de l'océan mondial.

- Un absorbeur de vagues de type plate-forme

Les premières de ces plates-formes devraient être déployées au dessus de fonds de 20 à 40 mètres. Chacun des absorbeurs produisant 500kW, l'idée est de les rassembler par rangées de 25 à 50 pour produire environ 12 MW à 24 MW. Quant au principe de fonctionnement, c'est un système essentiellement mécanique basé sur le mouvement imprimé par les vagues à une masse flottant à sa surface, mouvement qui finit par actionner une poulie couplée à un convertisseur.

- La fin de la bulle des éoliennes ?

Il est vrai que pour réduire les émissions de CO2, il existe d’autres moyens, beaucoup plus abordables. Mais on imagine mal un ministre poser devant des panneaux d’isolation thermiques (100 fois moins cher que l’éolien par tonne de CO2 évitée), des chaudières à condensation (7 fois moins chères) ou des pompes géothermales (2 fois moins chères).

Cet article intéressant néglige la baisse du prix du pétrole dans les raisons de la chute du marché qui n'est pas une bonne chose même si l'éolien n'est pas la meilleure solution, car toutes les énergies renouvelables doivent être encouragées au maximum. Ainsi, le photovoltaïque est hors de prix actuellement mais cela n'empêche pas que c'est l'avenir et qu'il faut encourager la filière. De même, s'il est vrai que l'isolation et les économies d'énergie sont le gisement le plus important et le moins coûteux, son efficacité dépend malgré tout de sources d'énergies alternatives sinon l'effet rebond annule les réductions de consommation. Mauvaise nouvelle en tout cas de l'arrêt des subventions aux énergies renouvelables par l'Espagne...

- Des climatiseurs économisant 90% d'électricité

Une méthode appelée refroidissement indirect par évaporation divise deux courants d'air, séparés par une membrane en polymère. En faisant passer de l'eau dans l'un de ces courants d'air on le rend plus frais et plus humide, l'air frais refroidit la membrane, ce qui refroidit du coup l'air de l'autre côté sans avoir besoin d'y ajouter de l'eau.

Mais l'air ne pouvant contenir qu'une quantité limitée de vapeur d'eau, dans les climats humides, l'effet est limité. Avec une température de 32 º C à Houston le refroidissement par évaporation ne peut abaisser la température qu'à 27 º C environ. Idéalement, pour avoir un bâtiment confortable, un climatiseur doit refroidir l'air à 13 ou 16 º C.

NREL résout le problème d'humidité en ajoutant une autre étape, l'utilisation d'un matériau connu comme un déshydratant qui absorbe l'humidité. NREL utilise un dessicant liquide, une solution sirupeuse de chlorure de lithium ou le chlorure de calcium, d'environ 44 pour cent en volume de sel. Dans cette configuration, une autre membrane sépare le déshydratant de l'air qui transite par un canal. La membrane en polymère a des pores d'environ 1 à 3 micromètres de diamètre, assez grands pour que la vapeur d'eau la traverse facilement tandis que le liquide salé reste en place. La membrane est également recouverte de téflon pour repousser l'eau liquide. Le déshydratant retire l'humidité de l'air, laissant un air sec et chaud. Puis c'est le retour au refroidissement par évaporation indirecte: dans un second canal, l'eau s'évapore pour refroidir un courant d'air secondaire, qui à son tour refroidit le premier, produisant à la sortie un air frais et sec.

- Une maison à énergie positive

Une originalité de cette maison espagnole en bois à énergie positive, c'est de combiner photovoltaïque et solaire thermique.

L’autonomie énergétique de cette maison est assurée en grande partie par un capteur solaire cylindro-parabolique sur le toit. Un panneau photovoltaïque est refroidi par l’eau qui coule dans le foyer qui est chauffée au contact du capteur. Le système imaginé produit donc de l’électricité et de l’eau chaude en même temps.

Tout ce système génère 1200 KWH d’électricité, soit environ 40% des besoins de la maison.

- Des tuiles solaires

- Industrialisation des cellules solaires en plastique

- Le chinois Suntech amène le coût du photovoltaïque à celui de l'électricité

- Un dirigeable à énergie solaire

- Un bandeau solaire géant autour de la Lune

Le concept est simple : une ceinture de panneaux solaires ferait le tour de la Lune au niveau de son équateur (soit une longueur de 11 000km environ). L’énergie générée est convertie en micro-ondes ou en rayons lasers qui sont renvoyés en direction de la Terre à l’aide d’une antenne d’une vingtaine de kilomètre de diamètre. A la réception, sur Terre, les rayonnements sont convertis en énergie.

Ce n'est pas pour demain et pas sûr qu'on en ait besoin après-demain...

- Les jardins sur les toits de Montréal

À Montréal, les habitants investissent les toits bétonnés pour construire des serres, faire pousser des plantes potagères, tropicales ou médicinales. Une effervescence qui permet de développer des projets sociaux, éducatifs ou scientifiques, et de se réapproprier l’espace urbain.

- Les avions font neiger

Les avions pourraient dans certaines conditions affecter l'équilibre thermodynamique des nuages même à basse altitude. Le phénomène est celui à l'origine des traînées de condensation, ces formations nuageuses qui naissent en bout d'ailes, en bout de pales ou en sortie des réacteurs quand l'air se détend brusquement, faisant chuter sa température, qui peut alors descendre en dessous du point de rosée.

Ces traînées se forment généralement à très haute altitude par une température extérieure de -40°C. L'air doit être humide et contenir des gouttes d'eau encore liquides par le phénomène de la surfusion. Un choc, une baisse de température, un cristal de glace, une particule de poussière voire des bactéries peut alors provoquer brusquement une prise en glace de l'ensemble des gouttes en suspension.

Selon Andrew Heymsfield et ses collègues, la même cause peut survenir à température plus haute, jusqu'à -10°C. Quand l'avion traverse un altocumulus par exemple, et si certaines conditions sont réunies, les gouttes d'eau en surfusion se condensent en cristaux de neige et tombent. Dans la zone du nuage ainsi affectée par le passage de l'avion, l'eau liquide en suspension se raréfie. Un grand morceau d'altocumulus disparaît, remplacé par un trou de ciel bleu... C'est le principe utilisé pour faire pleuvoir ou neiger en ensemençant un nuage avec des particules de matière (iodure d'argent en général). Un avion peut donc involontairement faire de même. Si la température extérieure est suffisamment élevée, la neige peut fondre avant d'arriver au sol, se vaporiser et former un nouveau nuage, juste sous le trou.

Voilà l'explication des images de holes punch clouds et voilà pourquoi il peut neiger derrière un avion en montée.

Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- Les pseudogènes régulateurs

Alors que personne ne les pensait actifs, les pseudogènes, sous forme d’ARN, peuvent séquestrer les miRNA grâce à leur séquence suffisamment proche du gène normalement ciblé. L’ARN messager provenant du « vrai gène » est donc protégé et peut être exprimé.

Schéma montrant le mécanisme de la régulation par les pseudogènes. A gauche, l'ARN du pseudogène PTENP1 séquestre les différents miRNA, qui ne pourront plus dégrader l'ARN messager du gène fonctionnel PTEN. A droite, les différentes séquences des miRNA impliqués, et leur complémentarité avec PTENP1 et PTEN.

Ainsi, ces pseudogènes entrent en compétition avec les gènes fonctionnels pour l'interaction avec les miRNA : les chercheurs les ont surnommés competitive endogenous RNA ou ceRNA. Si ces pseudogènes sont capables de réguler l'expression du génome, c’est toute la biologie qu’il faut repenser !

- Le film du début de la transcription de l'ADN

Des chercheurs de l'Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et cellulaire (CNRS / Inserm / Université de Strasbourg) sont parvenus à séquencer "image par image" l'initiation de la transcription de l'ADN, c'est-à-dire la copie de l'ADN en ARN.

La structure du facteur de transcription TFIID obtenue après analyse d'image est représentée en jaune sur un fond d'image de cryomicroscopie électronique montrant les molécules hydratées congelée en gris sombre. L'activateur de transcription Rap1 (rouge) interagit avec le facteur TFIIA (bleu) et contribue à former une boucle d'ADN (vert).

L'équipe de Patrick Schultz s'intéresse à une protéine complexe, plateforme d'assemblage dans la phase d'initiation de la transcription: le facteur TFIID. En effet, sous l'impulsion de l'activateur Rap1 fixé en amont du gène à transcrire, il est attiré et se lie à l'ADN. Combiné à un autre facteur, TFIIA, il change de conformation et permet à l'ARN polymérase d'initier la transcription. L'originalité de ce mécanisme repose sur la formation d'une boucle d'ADN qui permet de positionner l'ARN polymérase à l'endroit exact où débute la séquence du gène à transcrire.

- Les bases de la vie plus faciles à produire qu'on ne croyait

Des chercheurs du Georgia Institute of Technology et de l’Université de Rome, La Sapienza, ont découvert que l’influence du rayonnement UV du jeune Soleil pourrait avoir favorisé la synthèse difficile de la guanine, une des bases azotées fondamentales de l’ARN et de l'ADN.

On savait que la molécule de formamide (H2NCOH) particulièrement stable, réactive et peu volatile si on la compare à l’eau, peut servir de point de départ à des réactions de chimie prébiotique conduisant aux bases de l’ARN. Ainsi, il suffit de chauffer à 160°C le formamide en présence de certains catalyseurs minéraux assez communs pour obtenir adénine, cytosine et uracile en quantités importantes. Ce n’était pas le cas de la guanine qui n’est alors produite qu’à l’état de traces.

Mais si l'on ajoute des photons UV, la quantité de guanine obtenue est multipliée par un facteur 15. Le résultat est d’autant plus remarquable qu’il n’a nécessité aucun matériel compliqué mais une simple source de rayonnement ultraviolet à la longueur d’onde de 254 nanomètres et un réacteur chimique. En outre, de la guanine, l’adénine et une autre molécule, l’hypoxanthine peuvent ainsi être obtenues à plus basses températures et même en l’absence de catalyseurs minéraux. C’est ainsi que Nicholas Hud et Thomas Orlando ont obtenu des résultats simplement en chauffant le formamide à 130 °C et en présence d’UV.

Ce résultat a conduit les chercheurs à penser que des mares chaudes contenant de petites quantités de formamide, et qui pouvaient avoir existé sur la Terre primitive, auraient été de bons endroits pour la synthèse des bases de l’ARN. Pendant les périodes chaudes et sèches, l'évaporation de l'eau pourrait avoir donné lieu à des solutions concentrées de formamide avec des minéraux recouverts de formamide, le tout exposé aux UV du Soleil sur une Terre qui, de plus, ne possédait pas encore de couche d’ozone protectrice contre les ultraviolets.

Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont conduit des expériences supplémentaires avec des solutions de formamide et de l'eau chauffées à 100°C . Ils ont confirmé que cela pourrait donner lieu à des solutions de formamide capables de produire les composés chimiques trouvés dans leurs expériences antérieures.

Mares chaudes ou cheminées thermiques ?

- La vie sur Mars et sur Titan

Le rover Spirit a découvert des roches carbonatées sur Mars, une denrée très recherchée: ce n'est pas encore un coin de paradis mais le signe que des conditions favorables à la vie ont existé.

Ces découvertes ne sont qu’une étape. Il reste à découvrir l’ampleur des formations de carbonates sur Mars. Pour l’instant leur étendue est modeste et ne témoigne pas de la présence passée d’un vaste océan sur la planète Mars, comme l’ont proposé certains scientifiques.

Il y aurait quand même eu de grandes mers.

Le bassin d'Hellas est de 2000 km de large et 8 km de profondeur. Ce bassin est en réalité un cratère suite à un gigantesque impact : c'est la plus grande structure de ce type sur Mars.

Deux anomalies dans l’atmosphère de cette lune de Saturne pourraient indiquer l’existence d’un phénomène biologique affirment des astronomes dans deux articles parus simultanément.

Pas d’acétylène et de l’hydrogène qui disparaît près de la surface…ces deux particularités révélées par la sonde Cassini ont mis en émoi le (tout petit) monde des astrobiologistes. Elles pourraient en effet révéler l’existence d’une forme de vie sur Titan, le plus grand satellite de Saturne. Bien différente de celle qui existe sur Terre, il s’agirait de microbes exotiques avec un métabolisme basé sur le méthane.

Ces microbes respireraient non pas de l’oxygène mais de l’hydrogène et tireraient une grande partie de leur énergie de la consommation de molécules d’acétylène. Cela se traduirait par un manque d'acétylène sur Titan et un appauvrissement de la couche d'hydrogène près de la surface de la lune, où les microbes pourraient vivre, précisaient-ils.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Des organismes pluricellulaires de plus de 2 milliards d'années

La découverte au Gabon de plus de 250 fossiles en excellent état de conservation apporte, pour la première fois, la preuve de l'existence d'organismes pluricellulaires il y a 2,1 milliards d'années. Une avancée capitale: jusqu'à présent, les premières formes de vie complexe (dotée de plusieurs cellules) remontaient à 600 millions d'années environ. De formes et de dimensions diverses, ces nouveaux fossiles supposent une origine de la vie organisée et complexe beaucoup plus précoce que celle admise jusqu'à aujourd'hui. Ils révisent ainsi nos connaissances actuelles sur l'apparition de la vie.

Les premières traces de vie sont apparues il y a environ trois milliards et demi d'années: il s'agissait d'organismes procaryotes, c'est-à-dire privés de noyau. Autre événement majeur dans l'histoire de la vie, "l'explosion cambrienne", autour de 600 millions d'années, marque la prolifération du nombre d'espèces vivantes, accompagnée d'une hausse subite de la concentration en oxygène dans l'atmosphère. Mais que se passe-t-il entre 3,5 milliards et 600 millions d'années ? Sur cette période appelée le Protérozoïque, les scientifiques disposent de très peu d'informations. Or, c'est au cours de cette époque cruciale que la vie se diversifie.

- Une cellule en 3D

Une vidéo d'une reconstruction en 3D d'une spore de levure à partir d'un ensemble d'images 2D obtenues par une méthode tomographique montrant le noyau (orange), le réticulum endoplasmique (en vert), une vacuole (blanc), les mitochondries (bleu) et des granules (bleu clair).

Cette performance a été réalisée grâce à une nouvelle technique du nom de microscopie par diffraction cohérente de rayons X.

- Des monstres marins préhistoriques au sang chaud

Les reptiles marins qui régnaient dans les océans, tandis que les dinosaures vivaient sur les continents, étaient-ils des animaux à sang chaud? Oui, selon des chercheurs français.

Ils en déduisent que les ichtyosaures et les plésiosaures étaient sans doute capables de maintenir une température corporelle stable, d’environ 35°C, et même de produire de la chaleur en interne, comme aujourd’hui le thon ou le grand requin blanc.

Voir aussi techno-science et Futura-Science mais cela doit faire 10 fois qu'on nous prouve que les dinosaures étaient des animaux à sang chaud !

- Les chimpanzés en guerre s'en prennent aux petits

En général, les attaques ont lieu à la “frontière” d'un territoire du groupe. Un des incidents a permis de voir un groupe de mâles en patrouille attaquer des femelles et leurs petits. Un des petits a été arraché à sa mère et l'autre a été frappé durement. Les petits sont probablement attaqués en priorité, car il s'agit de cibles faciles.

Le point le plus intéressant et rapide à relever, paradoxalement, concerne en réalité surtout le haut niveau de coopération dans le groupe de singes lors de l'attaque.

- Kadanuumuu, ancêtre de Lucy, marchait sur deux jambes

Il y a 3,6 millions d'années, quatre cent mille ans avant Lucy, un représentant de la même espèce, Austrolopithecus afarensis, était déjà complètement bipède. C'est ce que révèle un squelette partiel, baptisé Kadanuumuu et découvert en Ethiopie.

- La plus vieille chaussure

La plus ancienne chaussure de cuir connue a été découverte dans une grotte en Arménie, près de la frontière avec la Turquie et l’Iran. Exceptionnellement bien conservée, lacée et fourrée d’herbe, cette chaussure ne fait pas son âge : elle a 5.500 ans, soit mille de plus que la grande pyramide de Gizeh (et 300 ans de plus que la chaussure en cuir d’Ötzi, l’homme retrouvé prisonnier d’un glacier alpin). Elle date du chalcolithique, ou âge du cuivre.

- La chronologie égyptienne affinée au carbone 14

L’Ancien Empire aurait donc commencé entre 2691 et 2625 avant notre ère, avec le roi Djoser, qui fit construire la pyramide à degrés de Saqqarah (photo ci-contre, crédit Anita Quiles). Le Nouvel Empire aurait lui débuté entre 1570 et 1544 avant notre ère –des dates un peu antérieures à ce que d’autres études ont proposé.

Des incertitudes demeurent aussi sur la date de l’éruption du Santorin, le fameux volcan de la mer Égée qui détruisit l’île de Théra. Elle se serait produite il y a environ 1.500 ans avant notre ère. Était-ce avant ou après le début du Nouvel Empire? Les interprétations diffèrent selon les méthodes de datations. Or l’événement a de conséquences majeures sur les relations entre les Égyptiens et les Minoens.

- Les Chachapoyas, le peuple des nuages

Selon les dernières données, les Chachapoyas se seraient développés entre le IXe et le XVe siècle de notre ère, époque à laquelle ils sont conquis par les Incas.

Longtemps, l’existence de cette population est restée dissimulée dans les replis brumeux de l’histoire. A l’abri de hautes falaises, dans les forêts d’altitude, à plus de 3.000 mètres, là où s’entrelacent dans d’épais brouillards laiteux lianes, broméliacées et rares orchidées. Son nom lui vient des Incas, les grands maîtres du Tawantinsuyo – l’empire des Quatre Quarts – qui, au XVe siècle, la baptisèrent du vocable quechua «Chacha puyu», qui se transformera plus tard en Chachapoyas, «le peuple des Nuages»

Ce n'est qu'à la fin du vingtième siècle que, peu à peu, sont mises à jour les vertigineuses nécropoles de cette culture oubliée. Tel ces sépultures en chullpas, maisons funéraires accrochées à la falaise.

- Le rêve sert à la résolution de problèmes

Pour Barett, le rêve est une manière différente de penser mais c'est une pensée véritable. Le rêve aurait, selon lui, deux objectifs parallèles : faire que le cerveau se “remette à zéro” et puisse résoudre des problèmes.

- Plus de stress à la maison qu'au travail !

Ils étaient 58 % à l'affirmer. Les patrons ont un score inférieur : 43 %. 18 % des femmes ont affirmé que leur partenaire de vie ajoutait beaucoup de stress à leur vie (12 % des hommes en comparaison).

Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Longueur des télomères et viabilité de l'embryon

De manière surprenante, les chercheurs ont réussi à montrer que la longueur des télomères n’est pas décroissante, mais qu’elle se régénère au cours du développement de l’embryon. Ainsi, la longueur des télomères diminue entre le stade oocyte (11,12 kilobases) et le stade de segmentation (8,43 kilobases) mais augmente au stade blastocyste (12,22 kilobases). D’autres méthodes de calcul de la longueur ont montré les mêmes tendances. Cette découverte est étonnante et les chercheurs ont d’ailleurs du mal à expliquer la logique de ce mécanisme.

Quoiqu’il en soit, les chercheurs ont maintenant des données chiffrées pour déterminer la longueur des télomères qui conduisent à un développement viable de l’embryon. Elles pourront peut-être permettre de prévoir la viabilité des embryons issus de fécondation in vitro, afin de sélectionner ceux qui ont le plus de chances de survivre in utero.

- Un génome pour 30$ ?

Ce n'est pas encore pour tout de suite mais la technique est basée sur un système microfluidique dans lequel sont injectés des réactifs, ici coloré en noir.

On injecte des gouttelettes contenant des brins d'ADN d'une séquence connue, étiquetées avec un code à barres optiques. Des morceaux de l'échantillon avec une séquence inconnue sont injectées ensuite dans les gouttelettes - si l'échantillon a une séquence complémentaire à celle du brin connu, les deux morceaux se lient, ce qui déclenche un changement de couleur.

- Diagnostic pour tous !

Un simple papier-test peut signaler des problèmes au foie en changeant de couleur quand on y met une goutte de sang. En haut, une concentration normale d'enzymes colore les points en bleu et jaune. Une concentration d'enzymes plus élevée, indiquant des lésions au foie, fait virer au rose les deux points du milieu.


- Les gènes des autismes

Cent soixante-dix-sept scientifiques, de 11 pays différents, ont participé à un vaste projet qui a permis de découvrir des mutations génétiques et de nouveaux gènes impliqués dans l’autisme.

Les scientifiques ont ainsi pu mettre en évidence des anomalies appelées « variations du nombre de copies » (SNV). « Nous avons été surpris par l’ampleur de ce phénomène » explique Catalina Betancur, chercheuse à l’unité mixte « Physiopathologie des maladies du système nerveux central » Inserm/CNRS. « Ces variations affectent des dizaines de gènes. Certains d’entre eux agissent au niveau des contacts entre les neurones (les synapses), tandis que d’autres sont impliqués dans la prolifération cellulaire ou encore la transmission de signaux intracellulaires. »

Il ne fait maintenant plus aucun doute que l’autisme a une origine largement génétique. D’ailleurs il ne faut pas considérer l’autisme comme une maladie mais plutôt comme la manifestation comportementale de plusieurs maladies génétiques différentes.

La connaissance de ces différentes variations va permettre d’identifier les voies biologiques liées à l’autisme ainsi que des cibles potentielles pour le développement de traitements originaux.

Mais il est important de dire aux familles que très bientôt ils pourront se rendre dans des centres qui pratiqueront ces analyses couramment. Tous les autistes devraient avoir un caryotype moléculaire permettant de déterminer les SNV afin de caractériser leur maladie.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Ipilimumab : un traitement prometteur du mélanome

Lorsqu’il est déjà présent à un stade avancé, le mélanome compte parmi les cancers les plus mortels. Une étude clinique a montré l’efficacité d’un nouveau traitement : l’Ipilimumab.

Ce traitement, injecté par intraveineuse, a pour cible le CTLA-4, une molécule qui ralentit le travail des cellules immunitaires dans le contrôle du cancer. Le produit en question, nommé Ipilimumab, est composé d’anticorps capables de bloquer l’action de CTLA-4 et donc de réactiver la défense immunitaire.

La nouveauté de ce traitement est qu’il ne s’attaque pas directement aux cellules cancéreuses, mais qu’il active la réponse immunitaire. C’est donc un grand pas effectué non seulement dans la lutte contre le mélanome, mais également dans la recherche en immunologie contre le cancer.

Néanmoins, le traitement ralentit la propagation de la maladie sans pour autant l’arrêter complétement. De plus, il est à noter que les effets secondaires du traitement peuvent être dangereux pour les patients, jusqu’à conduire à un décès prématuré.

- Progrès dans la stabilisation des cellules souches

Afin de parvenir à une meilleure prise en main des CSPi humaines, les chercheurs ont cherché une parade et pensent l'avoir trouvée. Leur méthode consiste à forcer l'expression de cinq gènes (Oct4, Sox2, Klf4, cMyc, et Nanog), ce qui rend les cellules souches sensibles au facteur de croissance LIF (leukemia inhibitory factor) utilisé dans la culture des CSE murines. Ainsi, l’association des 5 gènes et du LIF rend les cellules morphologiquement, biologiquement et fonctionnellement comparables aux cellules souches de souris. Ces cellules reprogrammées nommées CSPi hLR5 peuvent alors être facilement génétiquement modifiées pour créer des lignées de cellules souches stables faciles à étudier.

Niels Geijsen, professeur assistant au Harvard Medical School et responsable de ces travaux est confiant pour l’avenir des cellules souches : ces lignées cellulaires seront un outil précieux pour la « recherche future, le développement de médicaments et peut-être un jour pour les thérapies géniques basées sur les cellules souches ».

- Des cellules souches par virus ?

Un simple virus peut-il transformer des cellules en authentiques cellules souches ? Un résultat étonnant, et observé fortuitement, semble le prouver et les vérifications des chercheurs n'ont pas mis en évidence une erreur de manipulation. Pourtant, les scientifiques doutent toujours...

- Des cellules souches pour guérir les yeux brûlés

- Un foie cultivé en laboratoire

Des chercheurs ont réussi à fabriquer des foies de rats en laboratoire et à les greffer sur les rongeurs. Une première étape importante vers la création de greffons.

Uygun et son équipe ont commencé par ‘déconstruire’ un foie de rat afin de le reconstruire. Ils ont donc enlevé toutes les cellules du foie pour ne conserver qu’une enveloppe translucide et son réseau vasculaire.

Les chercheurs de Boston ont ensuite injecté différentes cellules hépatiques adultes dans la matrice pour reconstruire le foie. L’organe a été greffé sur les rats pour vérifier qu’il était opérationnel: de fait plusieurs fonctions se sont mises en route, pour une durée limitée à quelques heures.

Ces résultats, publiés dans la revue Nature Medicine, constituent une première étape. D’autres travaux sont nécessaires pour obtenir un organe capable de fonctionner longtemps et pour vérifier que le procédé utilisé est valable à l’échelle humaine.

On a reconstitué aussi des poumons.

- La régénération de la moelle épinière

Les neurones sont naturellement inhibés dans leur régénération par une molécule, du nom de MAG, qui agit en se fixant sur un type particulier de sucres, les sialoglycanes, situés à la surface des axones. Ce processus est important pour le système nerveux puisqu’il stabilise les connexions neuronales établies au cours du développement. Dans le cas de lésions de la moelle épinière, il faudrait pouvoir stopper l’action de la MAG pour activer la croissance axonale.

Or, la sialidase, une enzyme, a pour propriété de détacher spécifiquement les sialoglycanes de la surface des axones. Ainsi, MAG ne pourrait plus se fixer et la croissance de l’axone ne serait plus inhibée.

Des rats dont les lésions de la moelle épinière étaient suffisamment importantes pour causer la perte de la fonction des membres inférieurs ont été traités par l’injection continuelle de sialidase dans la colonne vertébrale au niveau des lésions pendant deux semaines. Trois semaines plus tard, les tests effectués sur ces rats ont montré des signes très encourageants.

L’injection de l’enzyme améliore la mobilité des membres inférieurs (15,6 contre 12,6 points BBS, échelle de mesure de la locomotion), la croissance des axones et la fonctionnalité du système nerveux, par rapport à l’injection d’eau saline.

- Des souris recouvrent la vue par thérapie génique

Les chercheurs ont réussi à réactiver les cônes permettant ainsi de restimuler les voies de transmission ON/OFF chez des souris atteintes de rétinite pigmentaire. Pour cela, ils ont introduit, via un vecteur de thérapie génique, une protéine capable de coupler la stimulation lumineuse à un transporteur ionique réintroduisant ainsi toute une cascade de phototransduction nécessaire à la vision. Les chercheurs ont ainsi recréé un véritable système photoélectrique biologique.

Voir aussi Futura-Sciences.

- La thérapie génique, nouvel espoir contre le sida (ou Futura-Sciences)

- Vers des traitements épigénétiques

- Un nouveau coeur artificiel

Ce cœur est fabriqué à partir de matériaux bio-synthétiques, conçus pour leur « hémocompatibilité ». Ils doivent en effet éviter les accidents thrombotiques, qui sont le risque majeur de complication lors d’implantations de cœurs artificiels. La prothèse pèse 900 grammes (plus lourd de 600 g que le cœur humain) et se compose de tous les éléments présents au sein de l’organe naturel : deux ventricules et deux oreillettes, quatre valves et un système de régulation. Ce cœur possède actuellement une autonomie de 4 à 5 heures, grâce à sa batterie rechargeable sur une simple prise de courant, voire sur un allume-cigare, mais pourrait se voir à terme doté d’une autonomie prolongée jusqu’à 12 heures.

Après la validation toujours attendue des tests précliniques sur des bovins, ce sont des patients dont le pronostic vital est engagé et qui n’ont plus d’autre alternative qui bénéficieront d’une tentative d’implantation, étape programmée pour 2011. Si ces résultats s’avèrent concluants, la commercialisation de ce cœur artificiel sera lancée et l’implantation sera proposée à des patients dont la greffe est moins urgente.


- Des anticorps en plastique

La toxine melittine, en pourpre dans ces images fluorescentes, se répand dans le corps d'une souris non traitées, en bas. La souris en haut a été traitée avec un anticorps artificiel qui se lie à la toxine et la fixe dans le foie. La propagation de la toxine dans le corps de la souris traitée est ainsi plus limitée, ce qui explique pourquoi il y a moins de pourpre dans cette image.


- Des nanoparticules contre la grippe

Les nanoparticules de dioxyde de titane détruisent le virus de la grippe. Ce processus peut être observé à l'aide d'un microscope électronique après 30 minutes d'incubation.

Il apparaît au microscope électronique qu'au bout d'une quinzaine de minutes, déjà, les nanoparticules s'agglutinent à la surface extérieure de l'enveloppe du virus et provoquent des déchirures. Au bout d'une demi-heure, les destructions s'intensifient, et au bout de 1 à 5 heures, les particules virales sont totalement détruites. Dans le champ de vision, il ne reste plus que des fragments de virus, avec des nanoparticules collées à eux. Il est vrai qu'à toutes les étapes, les chercheurs ont constaté qu'il subsistait certains virus qui n'étaient pas détruits.

Selon les chercheurs, la mort du virus intervient du fait de la destruction de son enveloppe. Les enveloppes des virus sont faites de lipoprotéines. C'est la raison pour laquelle il n'est pas exclu que les nanoparticules de dioxyde de titane puissent endommager également, dans le corps humain, les membranes cellulaires et même provoquer la mort de cellules. Cette circonstance doit naturellement être impérativement prise en compte lors de la mise au point de préparations médicamenteuses sur la base des nanoparticules. Mais les nanoparticules de dioxyde de titane pourront probablement être utilisées comme moyen de désinfection.

- Les radicaux libres luttent contre les infections

Ce n'est pas vraiment nouveau non plus, on savait déjà que les radicaux libres faisaient parti de l'arsenal immunitaire contre les intrus mais cela pourrait expliquer la dangerosité potentielle des anti-oxydants malgré leur utilité contre le vieillissement.

Ils expliquent comment la molécule NOX2, une enzyme qui génère une véritable explosion de radicaux libres, active des gènes et molécules de défense lorsque des virus envahissent les cellules pulmonaires.

« On associe souvent les radicaux libres à des molécules nocives contre lesquelles il importe de se prémunir en mangeant des fruits et légumes riches en antioxydants, c'est-à-dire des molécules qui peuvent les neutraliser. Il s'avère cependant que nos propres cellules produisent des radicaux libres lorsqu'elles sont envahies par des virus. Autrement dit, ces radicaux libres jouent un rôle essentiel dans la réponse immunitaire des cellules aux attaques virales ».

C’est en observant des cellules des voies respiratoires infectées que les chercheurs ont découvert qu'elles contiennent une enzyme nommée NOX2 qui arrache littéralement l'oxygène de l'air ambiant et le transforme en radicaux libres hautement réactifs. Mais au lieu de devenir destructeurs, ces radicaux libres réagissent avec d'autres molécules pour stimuler la production de molécules MAVS, protéines clés qui déclenchent une série de réactions chimiques qui activent les défenses antivirales de l’organisme.

NOX2 est d'ailleurs l'une des principales cibles des médicaments en cours de développement pour lutter contre les maladies inflammatoires. De fait, une enzyme apparentée, nommée NOX1, est ciblée dans les maladies inflammatoires de l'appareil digestif.

Voir aussi Techno-Science.

- Brocolis et choux de Bruxelles contre le cancer (entre autres)

Une nouvelle étude vient de confirmer les bienfaits des brocolis et des choux de Bruxelles. Ces deux crucifères, en effet, renferment une substance qui s’opposerait à la prolifération des cellules cancéreuses, l’indole-3-carbinol (I3C). A ce stade pourtant, les preuves n’ont été recueillies que sur des souris.

Des chercheurs de l’Université de Columbus, aux Etats-Unis, viennent en effet de montrer que l’I3C est capable de détruire une molécule absolument essentielle à la division et à la prolifération des cellules cancéreuses, la phosphatase Cdc25a.

Le Pr. Zou observe également, que « la phosphatase Cdc25A est également présente dans les cancers de la prostate, du foie, de l’œsophage et du colon. Mais aussi dans les lymphomes non-hodgkiniens et la maladie d’Alzheimer. »

Il ne faut quand même pas en abuser sous peine de goitre !

- Vin rouge et thé vert bénéfiques contre les cancers : c'est prouvé

Il n'y a pas de mois où une étude ne prouve (ou ne réfute plus rarement) les bienfaits du vin. Ici, on a prouvé que le vin et le thé vert ralentissaient le cancer de la prostate au moins.

La voie de signalisation cellulaire nommée SphK1/S1P est impliquée dans la formation et la progression du cancer de la prostate (mais aussi d’autres cancers), ainsi que dans la résistance de la tumeur aux traitements existants.

L’équipe a montré que les polyphénols provenant du thé vert (la polyphénone E) ou du vin (trans-resveratrol) freinait la progression des cellules cancéreuses à la fois in vitro et in vivo, en inhibant justement la voie de signalisation SphK1/S1P.

Il faudrait idéalement boire 3 à 4 tasses de thé par jour. Sinon, il y a confirmation du fait que le café protège de plusieurs cancers et que la caféine protègerait du diabète de type 2. On savait déjà que ça protégeait du Parkinson entre autres mais c'est très irritant pour l'oesophage et peut détraquer les intestins...

La consommation de café a permis d'empêcher que les souris aient de hauts niveaux de sucre dans le sang et a amélioré la sensibilité à l'insuline ; c'est une réduction du risque de diabète. Il y a de plus toute une cascade d'effets positifs dans le foie et concernant les « adipocytokines ».

Confirmation aussi du caractère bénéfique pour le coeur du régime méditerranéen et le resvératrol fait maigrir des lémuriens.

- Des électrodes dans le pancréas

Electrodes implantables (face et profil) insérées dans le pancréas pour traiter localement des tumeurs du pancréas. Quand un champ électrique est appliqué, les substances contenues dans le réservoir de l'électrode sont expulsées directement dans la tumeur.

- Les gros dépriment

Une toute nouvelle étude de l'université d'Alabama vient de confirmer qu'il existe un lien entre la dépression et le développement de l'obésité abdominale.

D'autres études semblent montrer que l'hormone du stress, le cortisol, est impliquée tant dans la dépression que dans l'obésité abdominale.

La question est de savoir si c'est parce qu'ils sont gros ou si c'est la baisse de testostérone, par exemple, qui fait grossir et déprimer...

- Tentative de définition de l'andropause

Cette étude essaie de donner une définition précise de l'andropause, dont l'existence est encore contestée par certains, mais elle semble minorer excessivement son importance puisque, selon eux, elle ne toucherait que 3% des hommes de 60 ans alors que le chiffre était avant de 23%, plus proche semble-t-il de la réalité (des diagnostics). Ce sont les formes les plus sévères qui sont évaluées ici (jusqu'à l'impossibilité de s'agenouiller !!!). Le niveau de testostérone total devraient être inférieur à 11 nanomoles par litre (ou 3.2 ng/ml mais les tests ne sont pas normalisés, c'est sans doute avec l'ECLIA), et celui de testostérone libre inférieur à 220 picomoles par litre (ou 64 pg/ml, avec le RIA c'est plutôt 31pm/l ?). Ces tentatives de normalisation sont Très critiquables si on les prend trop à la lettre, comme si à 1 chiffre près on était malade ou pas, mais ont l'avantage de mettre en évidence qu'il n'y a pas toujours de relation univoque entre la biochimie et les symptômes. C'est le principal résultat de l'étude : essayer de trouver un autre marqueur que la testostérone, mais c'est le vécu du patient qui compte (et la testostérone est bien le remède).

L’étude a été menée sur 3369 hommes âgés de 40 à 79 ans et provenant de 8 pays européens. Le but était d’identifier des signes de mal-être d’après les réponses des volontaires à un formulaire adapté sur leur vie sexuelle, leur santé physique et psychologique, et de corréler ces symptômes au taux réel de testostérone dans le sang.

Sur 32 symptômes explorés, seuls 9 ont été validés comme étant potentiellement la conséquence d’une baisse de testostérone. Parmi ceux-ci, trois symptômes d’ordre sexuel (baisse de la fréquence d’érection matinale, baisse du désir sexuel et problèmes d’érection), trois symptômes physiques (incapacité à effectuer certaines activités physiques comme courir, effectuer une marche de plus d’1 kilomètre, s’agenouiller), et trois symptômes psychologiques (perte d’énergie, tristesse et fatigue).

De plus, cette étude ne démontre pas le lien direct entre le taux de testostérone et les symptômes : des paramètres autres que le taux de testostérone pourraient en être la cause.

- Antilles : un insecticide augmente le risque de cancer de la prostate

Le chlordécone, insecticide utilisé jusqu’en 1993 dans les plantations de bananes de Guadeloupe et de Martinique, est lié à un risque accru de cancer de la prostate, conclut pour la première fois une étude de l’Inserm, Karuprostate.

Il y avait eu une polémique où l'académie des sciences s'était illustrée encore une fois par son scientisme. Voir aussi Futura-Sciences.

- La masturbation, le propre de l'homme

Les testicules emmagasinent environ 3 millions de spermatozoïdes par jour. Ceux-ci restent viables de 5 à 7 jours après leur production. La masturbation intervient pour remplacer le sperme vieilli par une relève plus fringante, expliquent les experts. Les nouveaux spermatozoïdes ont ainsi la meilleure chance de survie jusqu’à l’ovule.

Mais la nature ne nous a pas laissés les mains vides pour autant, soulève Jesse Bering dans le Scientific American. La capacité d’imaginer des scénarios dévergondés pour stimuler la masturbation reste une caractéristique unique à l’être humain, régénérescence des spermatozoïdes oblige. Les fonctions cognitives nécessaires à la création des fantaisies seraient d’ailleurs une innovation relativement récente, écrit le psychologue. Et sollicitées profusément, si l’on se fie encore une fois aux travaux des spécialistes anglais Baker et Bellis.

Les étudiants masculins étudiés se sont autosatisfaits jusqu’à l’éjaculation toutes les 72 heures, notent-ils dans leurs recherches. Et, dans la majorité des cas, la dernière masturbation dépasse rarement deux jours avant d'avoir une relation sexuelle avec un partenaire .

Il ressort qu’une majorité d’hommes et de femmes repassent leurs fantasmes en tête durant une séance sexuelle solo autant que dans une relation à deux.

Le journaliste cite une étude où l’on a questionné 141 femmes mariées pour connaître leurs fantasmes. Parmi les plus populaires, il y a l’idée d’être dominées ou maîtrisées, celle de s'imaginer accomplir un acte interdit ou particulièrement pervers. Les fantaisies préférées des hommes s'attachent particulièrement aux détails visuels et explicites de l’anatomie.

Cela pourrait être relié à la toxicomanie qui est aussi le propre de l'homme ?

- Les Indiens testent le Risug, contraceptif pour hommes

Cette injection contraceptive inhibe les capacités fonctionnelles du sperme, entraînant ainsi la stérilité de l'homme pendant quinze ans. Apres une injection dans les canaux déférents, les spermatozoïdes perdent en effet leurs fonctions reproductrices.

L'injection est effective dans les 72 heures, mais il est cependant recommandé de porter un préservatif dans les dix jours qui suivent la procédure. Risug est ainsi la contraception masculine la plus rapide, la vasectomie n'étant effective qu'après trois mois.

Autre nouveauté : cette méthode de contraception est réversible. A n'importe quel moment, le patient peut décider d'y mettre un terme. Deux méthodes de reversions ont été prouvées à ce jour :

* L'injection de bicarbonate de soude dilué dans l'eau dans les canaux déférents ;
* ou un massage avec des vibrations et un faible courant électrique.

Une étude a par ailleurs démontré qu'un homme sous Risug depuis un an et demi mettra trois à cinq mois à récupérer ses capacités génitales initiales.

Il y a aussi des Israéliens qui ont mis au point une pilule contraceptive pour homme qui bloque une protéine du sperme, à prendre 1 fois tous les 3 mois seulement, et qui pourrait être commercialisée dans 3 ans.

- La puberté des filles plus précoce à cause du Bisphénol A ?

On a découvert que l'âge moyen du développement de la poitrine est à 9 ans et 10 mois. C'est pratiquement un an de moins qu'en 1991 !

Le responsable de l'étude est inquiet devant ce constat. Un nombre important de composés chimiques sont soupçonnés d'interagir avec nos hormones et donc certains aspects de notre sexualité (Bisphénol A par exemple).

- L'âge de la ménopause dépend du taux d'AMH à 20 ans

Les femmes pourraient bientôt connaître l’âge de leur ménopause, à 4 mois près, grâce un test sanguin mis au point par une équipe de chercheurs iraniens.

Ils ont prédit grâce à ce modèle statistique l’âge de la ménopause de soixante-trois femmes, en moyenne à 4 mois près, et ont également conclu qu’un faible taux d’AMH (hormone anti-Müllérienne) à 20 ans conduisait à une ménopause précoce (40-45 ans) alors qu’un taux élevé au même âge se maintenant par la suite aboutit en général à une ménopause après 50 ans.

Voirt aussi Futura-Sciences qui est plus circonspect.


- L'ocytocyne rend agressif

Les chercheurs ont trouvé le même composé chimique dans le sang des soldats et chez les mamans. Les soldats sont donc capables de développer des liens extrêmement forts entre eux et devenir très agressifs envers les menaces extérieures.

Tout provient en réalité de l'hormone ocytocine qui est produite lors des moments de stress et lorsque les gens socialisent entre eux. L'ocytocine est pour cela surnommée l' "hormone de l'amour"...L'ocytocine est une épée à double tranchant toutefois : elle rend agressif pour tout ce qui a l'air de menacer les liens créés.

Je l'ai toujours dit, c'est l'amour qui rend égoïste et agressif, ce qui rend impossible de supprimer l'égoïsme du coeur de l'homme et rend si dangereux les appels à l'amour.

- Pas de douleur pour le foetus avant 24 semaines

D'après les chercheurs, les terminaisons nerveuses au sein du cerveau ne sont pas correctement formées pour un jeune foetus présent dans l'utérus de la mère.

Par ailleurs, on a découvert que le foetus est naturellement inconscient et sédaté dans l'utérus. Un anesthésique n'est donc pas nécessaire lors de l'avortement pour moins de 24 semaines.

- L'ophtalmologie par mobile

Une simple pièce en plastique, semblable à la lentille d'un microscope, permet de mesurer les problèmes de vue d'un utilisateur lorsqu'elle est appliquée sur l'écran de son téléphone portable. Au préalable, il est simplement nécessaire d'installer un logiciel sur le mobile. Une fois le programme lancé, le patient observe dans la lentille plusieurs lignes de différentes couleurs. Il presse les touches de son téléphone pour juxtaposer ces lignes et ces points. Ce faisant, il fournit au logiciel intégré à son téléphone les renseignements nécessaires pour évaluer l'état de sa vue.

L'utilisateur doit en effet se concentrer sur différents points, situés selon différents axes, expliquent les scientifiques. En effectuant huit fois l'exercice, les données transmises au système sont selon eux suffisantes pour établir avec précision la correction adéquate. "Plutôt que d'exiger de la personne qu'elle estime la distance entre deux points, comme c'est le cas dans les tests conventionnels, on attend d'elle qu'elle ajuste les points sur l'écran afin de rapprocher les lignes jusqu'à ce que celles-ci se chevauchent", précisent les chercheurs.

- Des verres progressifs électroniques

La société américaine PixelOptics a inventé des lunettes qui s'adaptent “électroniquement”. Ces lunettes sont en effet capables de modifier leur point de focalisation.

La particularité externe est le petit bouton situé sur le côté. Cela permet de sélectionner un des trois modes. La lentille a en réalité une couche de cristal liquide électroactif qui peut modifier son index de réfraction selon le courant électrique qui la traverse. En mode automatique, le point de focalisation se modifie de lui-même avec les mouvements de la tête du porteur. Un mode manuel permet de garder le même point de focalisation.

Technologie


biotechnologies, énergie, nanotechnologies, robotique, informatique

- Un gel refroidissant

Le concept du Bio Robot Refrigerator est plutôt simple. Globalement, tout repose sur un gel spécifique qui est capable de refroidir n’importe quel type d’aliment sans le salir. Il suffit ainsi de prendre une pomme, une dinde ou quelques bières et de les glisser dans ce fameux gel pour que le frigidaire s’occupe du reste. Point positif, ce frigidaire est censé fonctionner sans moteur, ce qui veut tout simplement dire qu’il prendrait nettement moins de place que nos frigos actuels.

Alors bon, autant dire que le Bio Robot Refrigerator ne sera sans doute jamais commercialisé et c’est quand même dommage

- Une batterie en pomme de terre

Dans le cas présent, la pomme de terre est bouillie pour augmenter son potentiel par un facteur dix. Des électrodes en zinc et en cuivre sont ensuite insérées dans la patate pour créer la batterie.

Les chercheurs affirment que les batteries peuvent ainsi tenir de quelques jours à quelques semaines, selon l’utilisation et les conditions environnementales.


- Des circuits nanométriques en graphène

Cette fois-ci, "la" nanotechnologie qui semblait pourtant bien lointaine devient vraiment opérationnelle avec l'utilisation des microscopes à force atomique chauffés à 150°C produits par IBM. La technologie n'est rentable que pour l'électronique, promettant des circuits beaucoup plus petits et rapides (mais il ne sera plus possible ensuite de faire plus petit).


- Un catalyseur en nanocouches économisant la matière

Les catalyseurs, autrement dit les substances accélératrices des transformations chimiques, constituent la base des technologies chimiques. Pour de nombreux processus, notamment lors du travail avec des substances organiques, les meilleurs catalyseurs se sont avérés être des métaux nobles, tels le palladium, le platine ou le ruthénium. C'est la raison pour laquelle les constructeurs ont toujours pour objectif d'économiser ces métaux.

Pour créer leur nouveau catalyseur, les chercheurs de l'Institut Troïtski ont utilisé l'effet du plasma en poudre. De petites poussières chargées, confinées par les parois d'un récipient, forment un nuage et lévitent, sans se toucher les unes les autres. Aussi est-il facile d'apposer sur elles un revêtement: il suffit de pulvériser dans ce récipient des atomes d'une substance pouvant se déposer. C'est ce qui a été réalisé par la méthode de pulvérisation magnétronique d'une cible métallique. Lors des expériences, un plasma en poudre a été créé à partir de particules d'oxyde d'aluminium et de dioxyde de silicium d'une taille de respectivement 9 et 8,5 mcm, et l'on a pulvérisé un matériau qui contenait du palladium. Au final, il s'est formé, sur les particules porteuses, un revêtement d'une épaisseur de 10 à 20 nm. De 5 à 17% de cette surface est occupée par des îlots de palladium d'un diamètre de 2 à 6 nm. Quant à la concentration de palladium dans le catalyseur, elle ne dépasse pas 0,8% d'atome. Ce catalyseur a parfaitement fonctionné lors d'une réaction de déshydratation du propane.

Cette technologie, sans égale au monde, permet non seulement d'obtenir de petites particules inertes avec un revêtement actif d'une épaisseur nanométrique à partir des substances les plus diverses, mais aussi de fabriquer à partir d'elles des membranes catalytiques avec des cavités de taille nanométrique. L'utilisation de telles membranes dans l'industrie chimique permet, dans bien des cas, de passer à des processus ininterrompus présentant plusieurs avantages: on évite des pertes de métal précieux, on diminue la quantité de déchets, et l'on n'est plus contraint de travailler avec des pressions élevées.

- Des circuits en nano-fils organiques

Des nanofils de molécules de métallo-phthalocyanines qui présentent un diamètre de 10 à 50 nanomètres seulement et une longueur pouvant atteindre jusqu’à 100 micromètres. Ce que ce nouveau procédé présente de particulier et d’inattendu c’est que, avec un contrôle précis de la température du substrat et de son traitement préalable ainsi que du flux de molécules, on obtient des nanofils possédant sur toute leur longueur une structure monocristalline d’une perfection jamais atteinte jusqu’ici.

Après les premiers examens au microscope électronique, il était clair pour Gröning que ce nouveau procédé ne fournissait pas seulement des nanofils utilisables pour les détecteurs de gaz envisagés mais aussi pour des circuits électroniques de nanofils pour des applications (opto)électroniques telles que des piles solaires, des transistors ou des diodes. Cela parce que ces divers types de nanofils peuvent se combiner à volonté entre eux pour créer des circuits aux propriétés les plus diverses, ainsi que l’on rapporté Gröning et son équipe dans un article publié la revue scientifique «Advanced Materials».

L’astuce utilisée pour cela: sur les nanofils élaborés sur la surface on dépose par pulvérisation cathodique dans une deuxième étape des particules d’argent; une cible dans ce cas un bloc d’argent – est bombardée à l’aide d’ions haute énergie, ce qui lui arrache des atomes d’argent qui passent alors dans la phase gazeuse et vont se déposer sur les nanofils. Ensuite, dans une dernière étape, les chercheurs de l’Empa font croître sur ce nanofil originel d’autres nanofils qui, de plus, sont reliés électriquement avec ce dernier grâce aux particules d’argent: et voilà créée la structure de base d’un circuit intégré à l’échelle nanométrique.

- Transmission sans fil alimentée par la chaleur

- Des hologrammes sensibles au toucher

Les images rendues sensibles par des ultrasons, il devient possible de les manipuler. Ce n'est pas vraiment comme toucher un objet mais on ne passe plus à traver l'image comme s'il n'y avait rien.

- Kinect : l'interface de Microsoft obéit au doigt, à l'œil et à la voix

« Vous êtes le joystick » explique en substance Microsoft, qui vient de présenter lors d'un vrai show une nouvelle interface issue du projet Natal et destinée à la XBox 360. Analyse de mouvements et reconnaissance vocale permettent de jouer avec son propre corps. Prix supposé : 150 dollars.

Première constatation : cette interface corporelle pourra suivre les mouvements de deux joueurs placés devant l'œil de la caméra, capable de repérer 48 points sur chaque personne pour en analyser les mouvements. L'engin travaillerait vite, captant trente images par secondes.

Lors de la présentation, de nombreux jeux ont été montrés, dont une série sur le sport. On pourra boxer et volleyer mais aussi danser, rafter, courir, faire du yoga ou piloter un karting. La date de sortie est annoncée : novembre 2010.

Sinon, pour 20$ on peut se passer de souris avec Mouseless grâce à une caméra à infra-rouge qui suit les déplacements de la main.

- Une lampe ordinateur

Nathan Linder, un étudiant du MIT, a transformé une lampe, un picoprojecteur, une webcam et un ordinateur en un assistant personnel robotisé. La LuminAR « voit » ce que vous faites grâce à sa webcam et augmente vos actions.

Par exemple, elle affiche des informations, comme des pages web, des vidéos,… via son picoprojecteur. Elle peut aussi lire et reconnaître vos gestes.

C'est le bureau qui devient écran et clavier.

- Une tablette à 75$

Le projet One Laptop per Child (OLPC) peine à réduire le prix de son portable (produit à seulement 2,5 millions d'exemplaires) en dessous de 180$ alors que l'objectif était de 100$, il serait plus facile de produire une tablette pour 75$.


- Un écran tactile sensible

Capable de mesurer la force exercée par le doigt, ce prototype qui vient d'être montré par Sony, ajoute une dimension supplémentaire à l'interface tactile. Il peut aussi répondre par une minuscule vibration, que le doigt, assure-t-on, peut ressentir.


- Toshiba Libretto W100 : deux écrans tactiles

Tablette pliable.

Il s'ouvre comme un livre et arbore deux écrans tactiles : le nouveau W100 vient s'ajouter à la gamme Libretto – des ultra-portables – mais sa commercialisation n'est pour l'instant prévue qu'au Japon.

- Sur Android, le GPS devient gratuit et la recherche se fait vocale

Google vient d'annoncer la sortie en France de deux innovations disponibles sur les smartphones sous Android : le logiciel de localisation Google Maps Navigation et la recherche vocale en français.

Autre avantage, ce système GPS avec connexion Internet permet de visualiser les rues en images grâce à Google Street View ou par vue satellite grâce aux clichés aériens disponible sur Google Earth. Le conducteur peut saisir l'adresse de sa destination avec les doigts ou bien se servir de la recherche vocale en la dictant à haute voix.

Il y a par contre des GPS qui projettent leur affichage sur le pare-brise. Sinon, Google, qui générerait 54 milliards de chiffrre d'affaire sur les USA et dont le navigateur vient de dépasser celui d'Apple, sort bientôt un concurrent de Facebook, Google me, et va bientôt s'intéresser à la musique mais Bing l'a devancé...

- Ubuntu se lance dans le marché des Tablet PC

Le but du développement est d'apporter de la rapidité et de la simplicité pour l'utilisateur lambda, ainsi que sur l'ajout de fonctionnalités de clavier à l'écran et de compatibilité avec le Multi-touch.

- IPFuck: la guerre HADOPI ne fait que commencer

Il s'agit d'un module complémentaire renvoyant aux sites visités 4 adresses IP au total, une appartenant à l'internaute, les trois autres générées aléatoirement.

- Wikileak, la dénonciation comme technologie

D’abord, l’idée que Wikileaks est un média qui repose sur une technologie propre et que les questions technologiques sont une préoccupation forte pour Julian Assange. Quand il poste une vidéo comme celle dont j’ai parlé plus haut, il veut être sûr qu’elle restera en ligne. Ce qui signifie que le site place ses contenus dans plus de vingt serveurs répartis dans le monde et utilise une centaine de noms de domaines. Pour définir le site, Assange parle d’un “système insensible à la censure, pour la fuite et l’analyse publique de longs documents intraçables”.

- Second life en fin de vie

Linden Lab, l'éditeur de Second Life, licencie 30 % de ses effectifs.

Ringardisé par le Web 2.0 et notamment les réseaux sociaux (MySpace d'abord, et Facebook ensuite), Linden Lab se trouve aujourd'hui dans l'obligation de se réinventer. Pour cela, elle compte lever la contrainte de télécharger une application pour se connecter à son service. Une version accessible par le biais d'un simple navigateur est ainsi en préparation.

La société peut encore compter sur quelques fidèles (1,4 million d'internautes se sont connectés à sa plate-forme au cours des deux derniers mois) mais il lui faut désormais retrouver une nouvelle dynamique, au risque de rejoindre le cimetière des veilles gloires du Web.

- Se couper du monde pour travailler

De nouveaux programmes sont destinés à nous isoler, en particulier du courrier, de Facebook et de Twitter afin de pouvoir se concentrer sur sa tâche sans être dérangé (Freedom, Isolator, LeechBlock, Menu Eclipse, Think and Turn Off the Lights, etc.). Rien de vraiment surprenant, sinon que l'économie de l'attention atteint ses limites.

- Une carte bancaire avec mini-écran et clavier numérique

Visa CodeSure est une carte Visa qui comporte un écran alphanumérique, un clavier de 12 touches et une pile intégrée à la carte permettant d'alimenter cet équipement.

Voici comment cette nouvelle solution fonctionne :

- Le propriétaire de la carte active le processus "Verified by Visa" en appuyant sur un bouton qui porte cette mention
- La personne saisit son code PIN sur le clavier de la carte
- Ensuite un mot de passe à usage unique apparait sur l'écran qui est utilisé pour s'authentifier comme propriétaire de la carte sur le site.

- Des robots qui s'auto-assemblent et volent

- Des robots qui jouent au ballon

- Une cabine d'isolation

L'Ovei est une bien étrange chose. C'est un siège fermé, complètement coupé du monde extérieur, dans lequel plusieurs utilisations sont possibles. C'est une capsule multimédia, dotée d'un siège confortable. A l'intérieur le son est optimisé et parfaitement spatialisé (jusque 4 enceintes) et grâce à l'écran intégré, c'est un espace parfaitement conçu pour le cinéma, le jeu vidéo ou l'écoute de musique. A partir de 2000 livres.

Il y a d'autres gadgets pour la maison du futur !

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16 réflexions au sujet de “Revue des sciences 07/10”

  1. J'ai un collègue obèse, très sympa, qui fait un régime courageux depuis plusieurs mois, à base de sortes de solutions nutritives, assez efficace d'ailleurs.

    Eh bien, il me semble que ce qui déprime ces personnes, outre les problèmes d'hormones et physiologiques, c'est aussi le regard de l'autre assez vache à leur égard, même si discret, ce regard n'en sue pas moins une once de mépris.

    Mais difficile de changer le regard d'autrui.

  2. Comme presque toujours avec le vivant, les causes sont circulaires. Il est exact que le fait d'être gros fait déprimer pour plusieurs raisons dont l'accumulation des graisses qui peuvent d'ailleurs aussi faire baisser la testostérone entre autres. Cela n'empêche pas que la baisse de la testostérone fait déprimer (enfin pas tout le monde) et que ça fait grossir comme la ménopause. L'illustration de mon article sur l'andropause et que j'ai mise juste en-dessous le visualise bien. Il est crucial en santé comme en politique de pouvoir distinguer la cause principale.

    On ne peut changer le regard des gens, effectivement. Ceci dit ce n'est pas forcément parce qu'on est gros qu'on est moche, c'est aussi une question d'esprit, d'ouverture. On peut être grosse et chiante ou grosse et appétissante. Il y a quand même là une limite aux revendications d'égalité et d'amour universel. J'ai compris l'impasse quand, à la fin des retombées de mai68 et du mouvement hippies, il y avait eu un manifeste des grosses qui se disaient victimes de discriminations comme les noirs. C'est on ne peut plus vrai mais bien difficile à dépasser. Quand j'étais en Californie, à Berkeley, il y avait eu des manifs pour se réapproprier un lopin de terre appelé "people's park" où on faisait des fêtes, quelques plantations (y compris des plants de marijuana). Il y avait aussi une balançoire et une toute jeune adolescente faisait de la balançoire nue sous une robe transparente. Tous les mecs étaient autour et les grosses étaient très en colère de cette concurrence déloyale. On pouvait dire que les mecs étaient des bêtes, pas très évolués, pas du tout émancipés. Il est quand même bien difficile d'aller contre notre nature qui revient vite au galop, il faudrait une contrainte absurde pour aller contre, il faudrait ne plus pouvoir être beau pour ne plus pouvoir être moche... C'est là qu'on voit que l'utopie hippies rencontre sa limite, la tromperie d'un amour universel sans rivalités jalouses. On n'est pas des anges et on a en nous une part de la cruauté de la nature en plus d'être capable de cruautés plus raffinées ! Il y a donc des raisons d'être déprimé, on ne survivrait pas si on y pensait tout le temps, si le corps ne devait ordinairement nous fournir sa dose d'anti-dépresseurs et nous faire voir la vie en rose, ce pourquoi la dépression est une maladie physiologique de ne plus remplir cette fonction vitale.

  3. Je dois dire que moi même, il m'est arrivé d'avoir un regard pas terrible, le temps d'un instant mais en m'en rendant compte, je me suis "raisonné". Effectivement, je trouve que des femmes au physique " généreux" peuvent dégager une forme de beauté. D'ailleurs, des sculpteurs ou peintres ne s'y sont pas trompés.

    Tout à fait d'accord sur le fait que l'on a des pulsions de tueur qui ne se manifestent pas clairement au quotidien, mais il suffit de certaines circonstances extrêmes pour les voir bouillir et devoir s'en rendre comte pour gérer le couvercle de la cocotte.

    Pour ce qui est des causes des difficultés de l'obésité, on peut toujours remonter très loin, dans le génome ou le temps aussi.

    Je verrai plus une approche selon les paramètres( curseurs ) principaux sur lesquels on peut agir, l'approche des matrices de Hadamard, dits plans Taguchi dans l'industrie, qui aussi prend en compte les effets d'interactions de paramètres.

    Sinon, une recherche sur les possibilités d'intelligence collective :
    http://www.lemonde.fr/technologies/...

  4. En fait ma remarque était beaucoup plus terre-à-terre que ça. Je me disais que le fait de déprimer pouvait pousser un certain nombre de personnes à manger plus qu'il ne faut, notamment de la nourriture grasse et sucrée, d'où une corrélation entre obésité et déprime. Bien sûr ça n'exclut pas un effet circulaire, en l'occurrence un cercle vicieux.

  5. Je suis très étonné qu'on puisse donner crédit aux pseudos explications morales de Dany-Robert Dufour comme bien d'autres actuellement où l'idéalisme est hégémonique. On nous explique que le capitalisme est une faute morale et que nous sommes possédés. 2 pater et 3 ave devraient nous délivrer du mal. C'est vraiment du délire, comme toujours à partir de faits réels mais en inversant leur causalité. Il est sûr que le lecteur se sent très intelligent à pouvoir jouer au non-dupe et le Dany-Robert Dufour apparaît comme vraiment sympa, un modèle d'humanité et un puits de science alors que c'est zéro.

    Que Pascal soit l'inventeur du capitalisme (ou Sade) est une ânerie qui devrait persuader au contraire qu'il n'y a pas eu d'inventeur du capitalisme et que rien n'aurait été changé sans Pascal (ni même sans doute sans les protestants), d'autant que le capitalisme industriel est d'abord anglais mais si on veut un inventeur du capitalisme on pourrait citer Thalès aussi bien qui a organisé la première spéculation sur les pressoirs d'olive ! Ce qui me frappe chez ces écrivaillons, c'est l'estime qu'ils ont d'eux-mêmes et qui se traduit par le fait qu'ils ont du style avec lequel ils peuvent dire à peu près n'importe quoi, le lecteur ou l'auditeur est pris sous le charme (c'est effectivement agréable, intéressant) et y crois volontiers jusqu'au moment où l'idée est soumise à contradiction, où l'on voit que ça ne tient pas une seconde ! L'idée, derrière, c'est une nature pervertie qui serait dans sa pureté originelle si quelqu'un quelque part ne l'avait rendue mauvaise. Il n'y aurait pas de surmoi, pas d'injonction de jouir, sans le capitalisme. De quoi éclater de rire, vraiment.

  6. En ce qui me concerne, je ne l'ai pas lu en prenant tout pour argent comptant, n'ai pas eu l'impression d'une révélation, ce sont les anecdotes et celles de son interprétation qui m'ont amusées.

    C'est une des énièmes historiques du capitalisme, après Weber ou d'autres. Effectivement, il y a eu au cours de l'histoire plutôt une évolution des modes du capitalisme, les banques Italiennes de renaissance et pourquoi pas Thalès, ou même avant.

    Mais c'est dans l'air du temps de dire à bas le capitalisme, ce qui n'est pas pourtant si simple.

  7. Le problème, c'est qu'à donner aux problèmes des causes imaginaires, on leur trouve des solutions tout aussi imaginaires (qui en plus sont forcément totalitaires si on s'avise de les mettre en pratique).

    Il est un peu ridicule de vouloir dénier au capitalisme sa formidable capacité productive, ce que Marx ne faisait pas, et nous faire croire qu'il n'a produit que des gadgets inutiles. Pour construire une alternative, il faut le prendre un peu plus au sérieux, écrire Le Capital par exemple, analyser les forces productives et les rapports de production qui en découlent. On peut penser aussi que les Lumières et les sciences ont eu plus d'importance que le protestantisme dans le développement de la mécanisation et de l'investissement.

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