- Homo heidelbergensis ancêtre de Néandertal et Sapiens ?
- Pas de langue universelle mais une origine commune
- 11 milliards en 2050 ?
etc.
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Revues : Pour la Science - La Recherche - Science&Vie
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie
Une des nouvelles du mois qui m'a paru la plus significative, c'est que les enfants vont pouvoir choisir leur sexe avant la puberté ! On s'y habituera... De toutes façons, on oublie vite, ou plutôt le principe de l'information, c'est qu'une information répétée n'en est plus une, raison pour laquelle la catastrophe japonaise semble s'estomper alors qu'on est loin d'en avoir fini avec des réacteurs nucléaires toujours hors contrôle et que rien ne dit qu'on ne craindrait plus un nouveau tremblement de terre de grande ampleur, notamment près de Tokyo, c'est même une certitude, seule la date est incertaine... On a appris tardivement que le Tsunami japonais a pu atteindre 37 mètres de haut localement ! D'autant plus inimaginables que des modèles prétendaient que l'endroit était relativement sûr en référence aux tremblements de terre précédents (plus modérés sauf celui de 869 très semblable à celui-ci et peut-être celui de 1611). Les forces de la nature nous dépassent toujours malgré toute notre science, on ne peut raisonner en probabilités. Quand les risques sont immenses, il faut juste prévoir le pire scenario, mais comme avec la crise, plus le temps passe et moins on en tient compte. J'ai trouvé intéressant une théorie boursière de propagation de "l'onde de choc" s'amortissant avec le temps et se produisant avec un décalage temporel le long d'une chaîne de production. On retrouve ce type de propagation dans toute une gamme de phénomènes très éloignés de la Bourse mais connaissant ces effets retard dus à des différences de réactivité. Ce qui est curieux avec la Bourse, c'est que normalement le retard augmente avec la taille alors qu'avec les systèmes boursiers automatisés, c'est l'inverse qui se produit, plus l'entreprise est petite (moins elle est visible) plus la répercussion sera tardive.
Bien que tout semble continuer comme avant, il est de plus en plus clair qu'on change réellement d'époque et d'idéologies. Dans son dernier livre Jeremy Rifkin croit pouvoir annoncer l'âge de l'empathie. C'est en tout cas l'époque du relationnel en génétique aussi, de l'interactome après le génome comme en biologie et neurosciences. L'économie devrait en tenir compte aussi. On discute pour savoir si on doit nommer anthropocène notre ère géologique succédant à l'holocène qui se confond à peu près avec le néolithique et n'a pas beaucoup plus de 10 000 ans, mais il faudra passer très vite à l'ère de l'écologie qui est celle de l'ère de l'information. Le temps s'accélère et avec les imprimantes 3D on peut même dire que “nous quittons l’ère de l’information pour celle du matériau”, des matériaux, oui, mais informés et adaptables, l'ère de l'information n'étant que l'ère de la matérialisation de l'immatériel, sa numérisation :
Certes, on est encore dans la préhistoire de l'ère de l'information, avec des lois archaïques comme l'Hadopi, où le blocage des sites est devenu une activité florissante. Si le Colonel Kadhafi a coupé l'internet et les réseaux cellulaires cependant les rebelles les ont rétablis assez rapidement. C'est une autre preuve de la bêtise humaine qu'on se pose des questions comme de savoir si des robots ayant une intelligence artificielle supérieure à la nôtre seraient un danger avec une conception de l'intelligence complétement idiote (incapable de prendre en compte les conséquences de ses actes), alors qu'on peut craindre dès maintenant les effets de manipulations de données qui nous dépassent et de temps de réactions trop rapides de nos machines. En attendant, on s'interroge toujours sur le langage qui nous spécifie et reste encore hors de portée de l'intelligence artificielle, mais les limites de notre rationalité sont malgré tout manifestes, non seulement dans la maîtrise du nucléaire mais dans l'aveuglement qui nous fait vouloir brûler les hydrocarbures jusqu'à la dernière goutte même les gaz de schiste si polluants, en déniant, on ne sait pourquoi, qu'on puisse passer aux énergies renouvelables qui démontrent pourtant tout leur potentiel désormais...
Pour la Science no 403, Fluides et turbulences
- Turbulences sur les équations des fluides, p26
La turbulence des fluides est un phénomène mal compris. Cette incompréhension reflète les difficultés que posent les équations de Navier-Stokes, tant sur le plan de leur analyse mathématique que sur celui de leur simulation numérique.
On ne rentrera pas dans le détail mais il est intéressant de noter notre incapacité à résoudre les équations d'écoulement des fluides bien qu'on utilise couramment des approximations opérationnelles et malgré le prix du millénaire d'1 million de dollars offert pour sa résolution (comme pour la conjecture de Poincaré résolue par Perelman, cf. ci-dessous). C'est sans doute dû aux phénomènes non-linéaires et chaotiques des turbulences, un peu comme en économie. Occasion encore de prendre la mesure de notre ignorance et de ce qui sépare physique et mathématique, réalité et modèles. Comme dit Gilles Godefroy (p102), "Rien n'est fini. Nous n'en sommes qu'au début des mathématiques"...
- Les pollueurs ne sont pas les payeurs, p19
Ivar Ekeland
Ce n'est pas la première fois qu'Ivar Ekeland dénonce l'irresponsabilité des sociétés par action mais cette irresponsabilité est d'autant plus absurde pour des sociétés comme TEPCO devant s'engager sur des centaines d'années. Certes Tchernobyl était propriété d'Etat mais cela prouve simplement que toute production nucléaire est sous la responsabilité de l'Etat (de même que, dès lors qu'un risque systémique est obligatoirement compensé par l'Etat sa privatisation est absurde). Il plaide pour des organismes indépendants de contrôle mais c'est la technique qui est trop dangereuse...
Certes, on peut poursuivre la société, et la faire condamner, mais elle ne pourra donner que ce qu'elle a. Au pire, elle se met en faillite, les créanciers se payent sur les actifs et il faudra trouver (et payer) quelqu'un d'autre pour gérer les suites de la catastrophe.
- Comment les enfants apprennent leur langue maternelle, p42
Les enfants comprennent la structure grammaticale de leur langue maternelle bien plus tôt qu'on ne le pensait, avant même de faire des phrases. Ils s'en serviraient pour apprendre le sens de mots nouveaux.
Le langage est-il inné ? De la naissance à l’âge de trois ans en moyenne, les bébés apprennent, apparemment sans effort, une ou plusieurs langues maternelles. De nombreux arguments suggèrent que cette capacité fait partie du bagage génétique des êtres humains. Tout d’abord, tous les hommes parlent, quels que soient leur culture et leur pays d’origine : on n’a pas trouvé de groupe humain, si reculé soit-il, qui n’ait de langage. Ensuite, toutes les tentatives d’apprendre une langue à d’autres espèces animales, même très évoluées, ont été un échec : les chimpanzés ou les dauphins apprennent un vocabulaire de plusieurs centaines de mots (contre environ 50 000 pour un être humain), mais ne peuvent jamais combiner des mots pour former des phrases.
Qui plus est, l’apprentissage d’une langue ne dépend pas de l’intelligence ; certains enfants naissent avec une difficulté spécifique du langage (ils sont « dysphasiques »), alors que leur intelligence est normale. Et d'autres enfants souffrent d'un retard de développement important, mais ont un langage quasi normal. Enfin, si des enfants naissent dans un environnement linguiste appauvri (les sourds par exemple), ils reconstruisent spontanément la complexité naturelle des langues.
Cependant, toute langue doit être apprise, elle n'est pas innée, seulement la capacité de parler mais l'étude de l'acquisition du langage suggère que la syntaxe y a un rôle primordial même si ce sont d'abord les phonèmes (dès avant la naissance), puis les mots (12 mois), puis les phrase (18 mois) qui sont maîtrisés avant la grammaire (3 ans) et l'écriture (4-5 ans). On a du mal à penser que tout cela ne viendrait que de "la capacité d'effectuer des calculs récursifs, ou encore celle de coopérer et de vouloir spontanément transmettre de l'information à ses congénères" comme certains le prétendent. L'existence d'aires du cerveau spécialisées (sauf pour l'écriture), plaide en faveur de capacités spécifiques, pas seulement de phonation (aire de Broca).
- La production des mots, p50
Les mots sur le bout de la langue et les lapsus éclairent la façon dont le cerveau choisit le mot juste selon la situation.
Dans le flux d'une conversation ordinaire, la première préoccupation du locuteur est de décider ce qu'il veut dire. Cette activité porte sur les idées et le contenu des propos, pas sur les mots qui servent à les exprimer.
La plupart du temps, dans une conversation quotidienne, la sélection de mots suit de façon automatique la sélection de l'idée (...) De même, les verbes se conjuguent tous seuls, et les accords en genre et en nombre.
La mémoire lexicale, ou mémoire des mots, et la mémoire sémantique, ou mémoire du sens des mots et des connaissances, sont souvent décrites comme des réseaux interconnectés. Le fait de penser à une chose dont on veut parler active en mémoire les nombreux mots qui serviraient à exprimer ce message.
En fait, on pense avec des mots (le dialogue intérieur), on est même parlé plus qu'on ne parle (la conversation tourne à la ritournelle comme les discours au dogmatisme). On joue toujours un rôle, on incarne un personnage, on occupe une position, on respecte l'ordre du discours dans lequel on s'inscrit. Lacan disait que "Dans le langage, notre message nous vient de l'Autre, sous une forme inversée". Dans ce cadre l'authenticité est de l'ordre de l'hystérisation, de l'identification, du semblant. Quand on écrit, c'est très différent, là on choisit ses mots, on cherche le mot juste qu'on ne trouve pas, ce qui est curieux comme le mot sur le bout de la langue qu'on sait connaître mais qu'on ne retrouve pas sans que ce soit toujours pour des raisons freudiennes (surtout avec l'âge), c'est même le contraire de l'inconscient qui consiste plutôt à ignorer ce qu'on sait. La façon de chercher renseigne cependant sur la structuration de la mémoire linguistique (par le contexte, le son ou le sens). Parfois, c'est même quand on arrête de chercher qu'on trouve !
L'article suivant montre l'importance de l'intonation pour le sens de mots comme "enfin" ou bien un simple "oui" plus ou moins franc, ce que cherchent d'ailleurs à recréer les émoticons qui servent à éviter les malentendus, la dimension émotionnelle étant partie intégrante de la communication (le sujet de l'énonciation détermine le sens de l'énoncé).
Voir aussi, le bilinguisme favorise la flexibilité cognitive et, dans les brèves, pas de langue universelle mais une origine commune.
- Les victimes du changement climatique, p70
L'article tente d'évaluer les risques climatiques de "migrations humaines d'une ampleur sans précédent" à cause des inondations, de la montée des mers, des sécheresses et tempêtes tropicales. Pour certains, c'est du catastrophisme gratuit, juste fait pour nous effrayer avec des hordes d'immigrants dépenaillés. C'est pourtant un véritable risque même s'il me semble impossible de l'évaluer, pas plus que de prévoir les climats régionaux.
Un tout récent rapport conclut à une possible montée des eaux de 1,6 mètres en 2100, ce qui bien supérieur aux prévisions antérieurs et considéré comme pur catastrophisme par les mêmes climato-sceptiques.
- La localisation des chromosomes, p76
L'imagerie 3D a permis de voir l'organisation spatiale des chromosomes dont la localisation se révèle essentielle, la présence sur les bords du noyau entraînant notamment leur inactivation.
Dans les globules blancs humains, par exemple, le chromosome 18 se serre en général contre la paroi externe du noyau, tandis que le chromosome 19 reste au centre ; le chromosome 7, quant à lui, occupe une zone intermédiaire. Dans cette organisation spatiale sectorisée, chaque chromosome a un ensemble de voisins, généralement les mêmes d'une cellule à l'autre pour un type cellulaire donné. Dans les globules blancs de souris, par exemple, nous avons observé que le chromosome 12 se regroupe souvent avec les chromosomes 14 et 15.
Ces positions ne sont cependant pas immuables : elles varient selon les types cellulaires, comme au cours du développement ou d'une maladie.
Ces diverses expériences suggèrent que les gènes situés à la périphérie du noyau sont souvent inactifs (...) la périphérie du noyau est tapissée d'hétérochromatine (...) L'hétérochromatine est une forme de chromatine à enroulement particulièrement serré - un arrangement qui empêche en général les protéines "lisant" les gènes d'y accéder.
La région centrale du noyau, quant à elle, pourrait favoriser l'activation rapide des gènes : elle contient des amas de protéines agglomérées, nommés usines de transcription.
Contrairement aux cellules différenciées, les cellules souches embryonnaires ne présentent pas de régions d'hétérochromatine.
L'apparition de lamines au cours du développement embryonnaire permet aux cellules d'inactiver les gènes dont l'activité n'est plus nécessaire, en les repoussant à la périphérie.
Le positionnement dans le noyau relève de l'auto-organisation (...) Dans un tel système, le déplacement du gène de la périphérie vers le centre du noyau s'effectue sans l'aide d'une machinerie de transport : il n'est mû que par l'activité du gène lui-même (...) bien que la position d'un gène dans le noyau ne soit pas aléatoire, le mode de déplacement qui l'y conduit l'est peut-être.
Des anomalies de positionnement se retrouvent dans des cancers mais ce pourrait être à cause de l'expression anormale de gènes plutôt qu'une cause. En tout cas on est dans une vision un peu plus systémique que la génétique réductionniste, avec l'avantage d'un effet à partir du résultat, d'un renforcement typique du vivant et qui devrait être l'effet de la sélection darwinienne comme le suggère Jean-Jacques Kupiec.
Jean-Paul Delahaye présente toute une série de dessins impossibles comme ceux d'Escher mais je ne vois pas ce qu'ils ont d'infini sinon de n'avoir pas de bord. Il faut regarder de près pour en saisir la tromperie.
Les infinis impossibles de Jos Leys (voir gallerie). Obtenus en pavant le plan par un motif impossible répété dans deux directions, ces dessins infinis impossibles créent l’étrange impression d’un espace tridimensionnel et pourtant sans véritable profondeur.
- Le mollusque aux yeux de pierre
Ce chiton (l’avant de l'animal est à droite) vit à 15 mètres de profondeur, près de l’île Whidbey, dans l’État de Washington, au Nord-Ouest des États-Unis.
Ce mollusque marin est doté d'yeux dont les lentilles sont constituées d'une roche, l'aragonite.
Les chitons seraient apparus sur Terre il y a plus de 500 millions d'années. Toutefois, les fossiles de ces organismes attestant l'acquisition d'yeux n'ont pas plus de 25 millions d'années.
- Faites l'amour, pas la guerre
Ce n'est pas une découverte, les Bonobos l'ayant compris depuis longtemps sinon la reine offerte au héros en fureur dont parle Dumézil mais, suite au mois dernier, les expériences d'optogénétique ont permis de localiser les "neurones de la violence" et de constater que le désir sexuel les inhibait bien.
Un millimètre cube de violence absolue... Dans une subdivision très réduite d'un centre cérébral nommé hypothalamus, ont été identifiés des neurones qui provoquent l'agression aveugle, dirigée aussi bien contre des congénères que contre des objets.
Les neuroscientifiques ont voulu tester une hypothèse : les neurones de la violence pourraient-ils être neutralisés par ceux de l'activité sexuelle ? Les uns et les autres se concentrent en effet dans l'hypothalamus ventromédian. L'équipe a observé que lorsqu'un rat mâle est mis en présence d'une femelle et commence sa cour, la photoactivation de ses neurones de la violence ne provoque une agression que dans 80 pour cent des cas (contre 100 pour cent en l'absence de parade amoureuse) ; puis, au moment du coït, la photoactivation ne provoque une agression de la femelle que dans 30 pour cent des cas. Pendant l'amour, le rat s'adoucit.
Ainsi, l'activité sexuelle et l'agression semblent mettre en jeu des réseaux de neurones voisins et en partie intriqués, mais qui s'inhibent. Peut-être parce que la reproduction est liée, chez la plupart des espèces animales, à la fois au combat contre d'éventuels rivaux, et à une inhibition de la violence pour ne pas menacer le but de la procréation : la progéniture.
La Recherche no 452, Mars, sur les traces de la vie
A signaler la parution le 5 mai d'un dossier spécial sur "La théorie du tout".
- Un biface en Inde il y a 1,5 millions d'années, p22
Le biface constitue une évolution technique majeure datée de 1,6 millions d'années en Afrique et de seulement 600 000 ans en Europe et en Asie avec Homo heidelbergensis (voir plus bas) croyait-on mais la découverte au sud de l'Inde de bifaces datés de 1,5 millions d'années remet complétement en cause ce schéma jusqu'à la possibilité que l'origine en soit asiatique !
La paléoanthropologie donne sans cesse l'impression de régresser, d'en savoir de moins en moins à mesure que les découvertes ruinent des récits trop simplistes basés sur des indices insuffisants. On peut toujours raconter des histoires avec n'importe quoi mais la réalité sur des millions d'années a été forcément plus complexe qu'on ne peut l'imaginer dans l'état actuel des données.
- La division sexuelle des tâches, p23
Des stries sur les dents d'une population de Pologne, il y a plus de 4000 ans témoignent de la spécialisation des femmes dans le tissage et la vannerie.
- La fécondité reste élevée en Egypte, p26
Ce graphique semble contredire l'article bien qu'on reste autour de 3 enfants par femme alors qu'on est à 2 en Tunisie, sous le seuil de remplacement.
De quoi relativiser tout de même les thèses d'Emmanuel Todd sur les révolutions arabes, non qu'il ait complétement tort mais il faut combiner ces explications avec une contagion qui s'étend au-delà de ces évolutions démographiques puisque la fécondité égyptienne aurait remontée depuis 1995 (au contraire du graphique ci-dessus), ce qu'on peut attribuer à l'interruption de l'émancipation féminine depuis cette date, confinant les femmes à la maison dans leur rôle de mère. Il semble malgré tout que les révolutions arabes sonnent leur sortie du patriarcat, irréversible désormais bien qu'avec un temps de retard...
- La Chine de plus en plus masculine en ville
On observe aussi une grande disparité entre la Chine traditionnelle - au centre et à l’est du pays - à la masculinisation élevée, et la périphérie où elle est moins forte, car les cultures y sont différentes.
- Le bilinguisme favorise la flexibilité cognitive, p56
En réduisant la force de l'habitude et une mémoire trop câblée, être bilingue rend les enfants plus précoces et améliore leurs performances cognitives.
Les études d'imagerie cérébrale ont montré que l'aire du cerveau impliquée dans cette capacité - le cortex préfrontal - était activée au moment où le bilingue passe d'une langue à l'autre. Or la flexibilité cognitive fait partie des fonctions exécutives qui permettent de garder en mémoire un objectif, d'agir pour atteindre cet objectif et d'ignorer les distractions qui pourraient empêcher de l'atteindre. des fonctions importantes pour réussir dans tous les domaines et tout au long de la vie, d'où l'intérêt de stimuler leur développement pendant l'enfance.
De plus, "en améliorant les fonctions exécutives, le bilinguisme est probablement aussi bénéfique pour d'autres capacités cognitives" comme la créativité artistique.
- Comment hibernent les ours sauvages, p59
J'ai été très étonné qu'ils puissent inactiver leur ribosome pendant l'hibernation, j'ai du mal à y croire...
- Enseigner, c'est d'abord transmettre son enthousiasme, p66
L'article n'est pas très intéressant mais le titre très juste !
- Bernard Stiegler : Refonder le progrès suppose un nouveau partage des savoirs
S'il fait une analyse historique relativement juste de l'accélération des techniques, il néglige comme beaucoup de technophobes (qu'il n'est pas) le fait que les critiques de la techniques ne datent pas du XXème siècle puisqu'on en trouve déjà chez les taoïstes (et que les effets dévastateurs de la technique commencent avec le feu, les guerres de l'âge du fer, l'irrigation qui sale les terres, etc.) ! Ce n'est donc pas l'accélération mais le changement qui désoriente toujours et il croit à cette fable d'un marketing tout puissant qui nous ferait gober n'importe quoi sans aucun rapport avec nos besoins "réels". Surtout, il prétend comme les psychanalystes réactionnaires éduquer le désir qu'il oppose à la pulsion, façon de ne pas avoir l'air moraliste tout en ayant un discours normatif d'éducation (par la famille, l'école, la propagande), un contre-marketing indispensable puisqu'il serait si puissant ! L'histoire devient une série de choix irrationnels et de tromperies délibérées au lieu de processus matériels. L'école de Francfort est devenue une vulgate assez délirante, au moins très exagérée et bien trop idéaliste...
- Gaz de schiste, une exploitation à risque
À ce risque de pollution souterraine se greffe un risque de pollution en surface. En effet, le fluide de fracturation remonte certes avec du gaz, mais aussi avec des éléments lessivés en sous-sol. « L’argile est composée de feuillets de silicates, explique Didier Bonijoly. À la surface de ces feuillets se trouvent des métaux comme le cuivre, le plomb ou le zinc. L’injection de fluides peut provoquer un détachement de ces éléments qui remontent avec le fluide à son retour. » En outre, l’eau remonte salée. « En précipitant sous l’effet de la pression, les particules solides et l’excès de sel peuvent diminuer la productivité, voire endommager le puits ».
Non seulement la fracturation hydraulique pollue la terre, consomme des quantités gigantesques d'eau et dévaste les paysages mais cela montre qu'on est décidé à consommer les hydrocarbures jusqu'à la dernière goutte, y compris donc, sans aucun doute, les hydrates de méthane marins. De quoi désespérer : rien ne sert décidément de vouloir réduire nos émissions de CO2...
Science&Vie no 1124, Einstein dépassé
Plusieurs choses bien intéressantes dans ce numéro.
- L'extincteur électrique, p50
Une flamme est constituée d'une "soupe" complexe faite d'ions, d'électrons, et de particules de carbone éjectées dans l'air. Lorsqu'elle est soumise à un champ électrique certains de ces éléments (notamment les particules de carbone) se chargent, ce qui accélère leur mouvement. Avec eux, l'air se déplace, ce qui déstabilise la flamme en la "soufflant" de l'intérieur.
Ce n'est pas encore opérationnel et nécessiterait une miniaturisation de systèmes loin d'être transportables.
- MOND contre Einstein, p56
Cette confirmation de la théorie MOND (Modified Newtonian Dynamics) dont parlait déjà Lee Smolin, rejoint l'article de V.V.Kiselev, S.A.Timofeev signalé dans les brèves du mois et qui montre la consistance de cette théorie mais qui n'est pas vraiment compatible avec la relativité générale...
Cette fois, c'est l'astronome Stacy McGaugh qui démontre l'inexistence de la matière noire par une relation simple (dite loi de Tully-Fisher) entre luminosité, masse et vitesse des étoiles à la puissance 4, relation vérifiée sur 47 galaxies de différentes sortes (pas seulement les galaxies spirales dont la loi était tirée) sans intervention de matière noire mais conformément à l'hypothèse de Mordehai Milgrom d'une gravitation qui n'est plus fonction du carré de la distance pour les faibles valeurs (moins de 10 puissance -10 m/s²).
En clair, selon MOND, la gravitation sur les bords des galaxies est plus forte que dans la théorie d'Einstein et cela suffit à ce que la loi de Tully-Fisher se vérifie naturellement.
On est peut-être à la veille d'une révolution majeure de la physique. Evidemment, cela ne peut remettre en cause complétement la relativité générale vérifiée tant de fois, ni le fait que la gravitation soit une accélération. Comme dit un astrophysicien "On ne peut mettre sur un pied d'égalité une simple loi avec le modèle standard de cosmologie qui, lui, est une théorie complète". Les nouvelles découvertes n'annulent jamais les anciennes mais constituent seulement des reformulations, comme avec les équations de Newton devenus une simple approximation de la relativité générale. Il faudra donc là aussi complexifier les formules plus que les réfuter mais cela peut changer par contre radicalement nos représentations et les perspectives de grande unification. Il se pourrait qu'une certaine rigidité de l'espace-temps réduise sa déformation pour les valeurs faibles ? Pour l'instant, la théorie alternative pourrait être celle de Jacob Bekenstein, dite TeVeS pour "Tenseur-Vecteur-Scalaire" bien qu'elle implique non pas de la matière noire mais des nuages d'hydrogène trop ténus pour être détectés...
- Le QI des bactéries, p72
Il est intéressant de se rendre compte du fait que la vie est un processus cognitif dès les bactéries dont on peut comparer les QI respectifs dans l'adaptation à leur environnement et la mise en oeuvre de stratégies collectives par échange d'informations. La plus intelligente serait Paenibacillus vortex !
Leur cerveau, c'est leur génome, c'est-à-dire les informations comprises dans leur ADN.
Cela montre aussi que la sélection est bien collective au moins autant qu'individuelle.
- L'horloge primitive, p104
On connaît bien les gènes d'horloge, dont le mécanisme est très simple puisque basé sur la production d'une protéine qui inhibe le gène qui l'a produite jusqu'à la désagrégation de la protéine dont le temps de vie constitue ainsi le battement d'horloge sur lequel de nombreux processus vont se greffer. Avant ce mécanisme, les péroxirédoxines, protéines protégeant du stress oxydatif, auraient constitué une horloge primitive au cycle de 24h et toujours actives (y compris dans les globules rouges) mais remontant à 2,3 milliards d'années et désactivant déjà les gènes de l'algue verte en l'absence de lumière.
- Boire avec modération, p122
Contrairement à ce que je croyais et que disent pas mal de médecines alternatives, il n'est pas bon de trop boire même de l'eau, ce qui favoriserait l'incontinence urinaire.
Il ne faut pas boire plus d'un litre et demi de boisson par jour, et ne pas se retenir d'aller aux toilettes.
Brèves et liens
Physique
cosmologie, astronomie, physique quantique
- Etude des traces pré-Big Bang
L'hypothèse avait déjà été envisagée par Penrose de cercles dans le fond diffus cosmologique comme trace d'interactions gravitationnelles pré-Big Bang. Cette étude montre quelles caractéristiques devraient avoir ces cercles pour résulter du pré-Big Bang et, dans ce cas, les différences qui pourraient permettre de déterminer quelle théorie est la bonne entre gravitation quantique à boucle, inflation, etc.
- Des planètes dans les trous noirs
Des planètes pourraient survivre à l'intérieur des trous noirs (derrière leur horizon), il suffit que la force centrifuge équilibre l'attraction gravitationnelle. Les orbites ne pourraient être conventionnelles à cause de la déformation de l'espace-temps mais la vie et même des civilisations avancées pourraient y survivre (un peu douteux quand même).
De nouvelles représentations de la collision de trous noirs (pas d'un très grand intérêt).
- Des trous noirs explosifs au LHC ?
Si des trous noirs sont formés dans le LHC avac un temps de vie suffisant, l'effet miroir pourrait se révéler explosif (si j'ai bien compris) bien que cela ne semble pas avoir d'autre conséquence que d'observer une amplification des champs ?
Très douteux mais un excès de photons à 115GeV fait croire à une possible détection du boson de Higgs dont la masse est attendu pour ce niveau d'énergie et qui pourrait se décomposer en 2 photons.
- Construction d'un système quantique aux propriétés modulables
Le principe de construction de ces atomes artificiels et le suivant: des atomes de Lithium portés à une température de moins de un millionième de degré au-dessus du zéro absolu sont emprisonnés dans un piège de quelques micromètres constitué d'un faisceau laser fortement focalisé. Ces atomes de Lithium jouent le rôle d'électrons pour la construction des atomes artificiels.
Un champ magnétique variable est alors superposé au faisceau laser les atomes de Lithium possédant un moment magnétique, ces derniers sont soumis à une force par laquelle le piège peut basculer et ainsi libérer des atomes de manière contrôlée.
Ainsi, les chercheurs sont parvenus à créer dans l'atome artificiel un effet comparable à la variation des charges électriques dans un véritable atome. Avec le haut degré de reproductibilité et la possibilité de modifier les propriétés des systèmes d'atomes artificiels, les expériences menées à Heidelberg ouvrent la porte vers la simulation d'un grand nombre de systèmes quantiques.
- La fusion sans émission de neutrons
Un noyau de bore bombardé par un proton à une énergie adéquate se désintègre en donnant trois noyaux d'hélium.
Malheureusement, il faut pour cela atteindre des températures de plusieurs milliards de degrés, bien plus élevées que ce que l’on fera avec ITER. De plus, les problèmes de confinement magnétique du plasma généré sont plus importants. Toujours est-il que les recherches continuent et que les physiciens étudient particulièrement la réaction de fusion du bore avec l’hydrogène.
On pourrait obtenir aussi une "fusion froide" par sonoluminescence. Il y a enfin des hackers qui tentent d'obtenir la fusion par confinement électrostatique...
- Un candidat pour la matière noire
Un boson de gauge qui n'interagirait pas avec les leptons mais uniquement avec les quarks produirait de nouvelles particules semblables à la matière noire.
- MOND contre la matière noire
Voir plus haut.
- Un flux d'électrons de 240 0000 km
Saturne est connectée électriquement à Encelade, un de ses satellites, pourtant distant de 240 milliers de kilomètres. Le flux d’électrons passant en permanence par ce lien s’écrase sur Saturne et y créé une aurore boréale mobile, de la taille de la Californie.
Les lignes de champ ne sont pas réellement visibles, mais elles peuvent être détectées par des capteurs détecteurs des protons et électrons atomiques qui se déplacent dans l'espace autour de la Terre.
- La Terre suivie de loin par un astéroïde
C’est un vieux compagnon de la Terre mais il vient juste d’être découvert : il s’agit de l’astéroïde 2010 SO16, qui suit le mouvement de notre planète depuis 250.000 ans, d’après deux astronomes de l’Observatoire d’Armagh, en Irlande du Nord.
Très étonnamment, cet astéroïde suit la même orbite circulaire que la Terre, alors que la plupart de ses congénères ont des orbites très excentriques (allongées). Cependant, pas de panique : aucune rencontre avec la Terre n’est prévue !
Il décrit presque le même trajet que la Terre autour du Soleil mais il reste toujours à bonne distance de la Terre (50 fois la distance Terre-Lune, soit plus de 19 millions de kilomètres). De notre point de vue, il semble donc dessiner un fer à cheval, qu’il met 175 ans à tracer d’un bout à l’autre.
Ce serait un reste de Lune.
- Des hommes sur Mars avec Space X dans 10 à 20 ans ?
- Le bruit renforcerait la mémoire des memristors
Les memristors, découverts en 2008, sont des résistances à mémoire (avec un cycle d'hystérésis) en fonction du courant qui les a traversés. Mémoires non volatiles, qui se conservent sans alimentation, elles sont faciles et peu chères à fabriquer mais on craignait qu'elles ne soient trop sensibles au bruit or on vient de découvrir que ce bruit ne les perturbait pas mais les renforçait plutôt.
Ce serait un phénomène similaire à la "résonance stochastique" qui ne répond qu'à certaines perturbations (comme les ponts) et qui serait proche du fonctionnement des neurones eux aussi soumis à des variations électriques aléatoires, un bruit de fond du cerveau qui serait donc indispensable pour renforcer ses connexions.
- Grigori Perelman sort de son silence...
Grigori Perelman, le génie russe des mathématiques qui a résolu la conjecture de Poincaré, a accordé sa première interview depuis un an pour expliquer pourquoi il a refusé un prix d'un million de dollars.
"Pourquoi ai-je mis tant d'années pour résoudre la conjecture de Poincaré? J'ai appris à détecter les vides. Avec mes collègues nous étudions les mécanismes visant à combler les vides sociaux et économiques. Les vides sont partout. On peut les détecter et cela donne beaucoup de possibilités… Je sais comment diriger l'Univers. Dites-moi alors, à quoi bon courir après un million de dollars?"
Climat
Climat, écologie, énergies
- Influence du climat sur la tectonique des plaques
Des chercheurs internationaux ont ainsi trouvé que le renforcement de la mousson en Inde a accéléré le mouvement de la plaque indienne sur les 10 derniers millions d'années par un facteur d'environ 20 %. La mousson accroît de 4 mètres environ les chutes de pluie dans le nord-est de l'Inde et cela accélère la vitesse de la plaque indienne de pratiquement un centimètre par an.
Beaucoup plus vite qu'on ne pensait le Gulf Stream refroidit à cause de la fonte des glaces et menace l'Europe d'un climat plus froid. Cela pourrait cependant être compensé par le renforcement d'un courant chaud venant de l'océan indien.
- Accident dans un puits de gaz de schiste
Des milliers de litres d'eaux usées de forage se sont échappés mercredi 20 avril d'un puits de gaz de schiste en Pennsylvanie à la suite d'une explosion, rapportent les autorités.
L'accident s'est produit pendant une opération de fracturation hydraulique, qui consiste à injecter de l'eau, du sable et des produits chimiques afin de briser les roches.
Les eaux usées ont commencé à jaillir du puits. Les habitants de Leroy Township, dans le comté de Bradford, ont été évacués
- Europe: progression de la part de l'énergie renouvelable
La part de l'énergie renouvelable a presque doublé, passant de 5% de la consommation intérieure brute d'énergie en 1999 à 9% en 2009, tandis que celle du gaz est passée de 22% à 24%. La part de l'énergie nucléaire est restée pratiquement stable à 14% au cours de cette période, tandis que celle du pétrole a diminué de 39% à 37% et celle des combustibles solides de 18% à 16%.
On est loin du compte sauf pour quelques pays où les énergies renouvelables sont déjà la principale énergie : Lettonie (36%), Suède (34%), Autriche (27%) et Finlande (23%)
- Google investit 168 millions de dollars dans l'énergie solaire
La société a choisi un parc de panneaux solaires dans le désert californien du Mojave, où elle n'investit pas moins de 168 millions de dollars. Cette centrale électrique, construite par la BrightSource Energy, serait l'une des plus importantes du monde. Sa construction a débuté en octobre dernier et devrait s'achever en 2013.
- Amélioration du rendement photovoltaïque de 50%
Tout est dans l'agencement, avec des miroirs.
- Le solaire thermique, simple et rentable
Pour répondre aux besoins en énergie thermique des pays « pauvres en dollars mais riches en soleil » tout en luttant contre la déforestation, le Solar Fire développe des concentrateurs solaires simples, efficaces et peu coûteux. L’originalité du projet étant de renforcer l’autonomie et la créativité dans la coopération Nord/Sud.
La concentration de la chaleur solaire s'avère aussi très rentable dans les industries (au moins dans le Sud).
- Fourmis et termites améliorent les rendements agricoles
Selon les auteurs australiens de cette étude, le retour à une agriculture privée d’insecticides, permettant aux insectes de transformer l’azote et de creuser la terre pour retenir l’eau, serait donc une bonne solution.
Si le labourage permet d’augmenter le rendement de 15 %, l'absence de traitement des parcelles aux insecticides a quant à lui accru le rendement de 36 % ! Ce chiffre est également corrélé à la présence d’un nombre plus important de « tunnels » liés à l’activité des insectes (0,7 contre 0,35 pour 100 centimètres carrés), mais aussi à une humidité plus importante à 50 centimètres sous la surface et à une teneur plus importante en azote minéral (NO3 ou NH4).
« Nous pensons qu’il y a deux principales raisons à l’augmentation du rendement dans les champs. Premièrement, les tunnels creusés par les fourmis et les termites laissent plus de pluie pénétrer dans le sol, où les plantes peuvent atteindre cette eau, ce qui réduit aussi l’évaporation et l’écoulement. Deuxièmement, les insectes augmentent la quantité d’azote du sol, probablement parce que les termites possèdent des bactéries intestinales qui fixent l’azote ».
- La canne à sucre refroidit le climat
- La première serre urbaine vient d'ouvrir
A Montréal, les Fermes Lufa ont ouvert en mars leur première serre commerciale urbaine : une ferme de 65 sur 45 mètres, installée au cœur de la ville, sur un toit qui va produire concombres et tomates. A l'intérieur, tout est automatisé, selon la luminosité, selon les besoins des légumes. On peut contrôler la température, les niveaux de lumière, l'humidité, le tout grâce à un système informatique.
"On n'a pas de transport, on n'a pas d'emballage, on n'a pas de réfrigération, en ayant des coûts moindres, surtout dans l'énergie, on est capables de compenser le coût de départ, qui est plus élevé".
La distribution, elle, est exclusivement locale. Les clients du quartier peuvent dire adieu aux salades flétries des supermarchés et se réjouir de la qualité des produits. Un petit panier de légumes pour une personne seule ou un couple coûte 22 dollars par semaine (15,4 euros).
- Plus de date de péremption pour ne plus jeter la nourriture
- Un nuage artificiel télécommandé sur un stade de foot au Qatar
La Fifa a décidé le 2 décembre 2010 que le Qatar accueillerait la Coupe du monde de football en 2022 face aux États-Unis, au Japon, à l'Australie et la Corée du Sud. Pour accueillir dignement l'événement, le Qatar mise donc sur un dispositif spécial, le nuage artificiel.
Le nuage entièrement composé de matériaux en carbone très léger pourra se déplacer grâce à une télécommande et sera alimenté par quatre moteurs solaires.
Biologie
évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie
- La vie aurait trouvé son origine dans un milieu chaud et acide
Des chercheurs ont réussi à ressusciter des enzymes ancestrales disparues depuis des milliards d’années ! Particulièrement bien adaptées à des conditions chaudes et acides, ces enzymes confirment que les océans de l'époque se sont progressivement rafraîchis jusqu'à aujourd'hui.
Ils se sont intéressés particulièrement aux thiorédoxines, des enzymes retrouvées dans tous les organismes des trois domaines de la vie (bactéries, archées et eucaryotes). Ces enzymes sont nécessaires à plusieurs niveaux du métabolisme cellulaire et agissent comme des antioxydants des protéines grâce à leurs résidus cystéines.
Une technique appelée « reconstruction ancestrale des séquences » a été utilisée. Pour cela, un arbre phylogénétique a été créé à partir des comparaisons des séquences de 200 thiorédoxines retrouvées chez des organismes contemporains, les séquences les plus semblables étant placées sur deux branches de l’arbre proches l’une de l’autre. En utilisant une méthode statistique et en faisant confiance à la probabilité la plus grande, les chercheurs ont obtenu des séquences de sept thiorédoxines ayant pu donner naissance, au fil du temps et de l’évolution (et donc de l’accumulation des mutations), aux thiorédoxines que l’on connaît à présent.
Grâce à la biologie moléculaire, les sept gènes obtenus sur le papier ont été synthétisés sous forme de molécules d’ADN, clonés dans des bactéries, et exprimés de façon à obtenir les protéines ancestrales. Les protéines purifiées ont ensuite pu être comparées à leurs homologues modernes, notamment en observant leur mécanisme d’action et leur résistance à différents facteurs physicochimiques.
Même si les thiorédoxines ont conservé un mécanisme moléculaire d’oxydoréduction semblable au fil des milliards d’années, elles ne possèdent pas les mêmes caractéristiques biochimiques. Ainsi, grâce à l’observation de chaque molécule unique (grâce à un microscope à force atomique), les chercheurs ont pu montrer que les enzymes les plus anciennes sont capables d’assurer leur fonction à des pH plus faibles. À l'aide d'un calorimètre différentiel à balayage, qui mesure la résistance à la température, ils ont également constaté que les protéines les plus ancestrales pouvaient supporter jusqu’à 32°C de plus que les enzymes apparues plus récemment.
On situe pour l'instant l'origine de la vie vers 3,8 milliards d'années. L'argile est-elle à l'origine de la chiralité du vivant ?. D'autres pensent que la vie est née dans la pierre ponce (voir aussi l'article plus tardif de Futura-Sciences). La vie serait apparue dans les pores de la pierre d'origine volcanique et flottant sur la mer. Elle permettrait de combiner l'azote et l'hydrogène, formant des acides aminées alors que les substances huileuses auraient pu pénétrer dans les pores pour constituer des membranes.
- Les premiers eucaryotes d'eau douce il y a 1 milliard d'années
Les cyanobactéries avaient non seulement précédé les cellules à noyau mais étaient nés dans l'eau douce avant de coloniser l'océan.
- Une protéine réparatrice débordée déclenche la mort de la cellule
La poly-ADP-ribose polymérase-1 (PARP-1) est une enzyme qui intervient tôt dans ce processus. En conditions normales, son rôle est positif puisqu'elle répare les bris dans les brins d'ADN. Par contre, lorsqu'un stress cause sa suractivation, cette enzyme peut littéralement se tuer à l'ouvrage, épuisant les réserves énergétiques d'ATP de la cellule et l'entraînant dans la mort.
Les chercheurs connaissaient déjà deux étapes clés de la mort cellulaire: la formation du polymère PAR, synthétisé par PARP-1, qui indique que le processus est enclenché, et la migration du facteur d'induction de l'apoptose (AIF) des mitochondries vers le noyau. L'AIF a deux fonctions connues dans la cellule: il intervient dans la production d'énergie dans les mitochondries ainsi que dans la dégradation de l'ADN dans le noyau.
Lorsqu'un stress cellulaire affectant l'ADN survient, la PARP-1 est suractivée et elle produit davantage de polymère PAR. Ce polymère sort du noyau et se rend jusqu'aux mitochondries où il se lie à l'AIF, provoquant sa libération des mitochondries et sa migration vers le noyau où il dégrade l'ADN. Les chercheurs ont montré qu'en induisant une mutation qui empêche la liaison entre les deux molécules, l'AIF n'est pas libéré par les mitochondries et il n'y a pas de mort cellulaire, même lorsque PARP-1 est suractivée.
- La transdifférenciation à la place de cellules souchs iPS
En inactivant spécifiquement certains gènes, les chercheurs ont cette fois-ci décrit différents états intermédiaires pour le mécanisme de transdifférenciation, et ce, malgré l'absence de division cellulaire. De plus, ils ont constaté que l'une de ses étapes inclut une dé-différenciation, sans pour autant passer par le stade cellule pluripotente. Ces résultats indiquent d'une part qu'il existerait un découplage entre dé-différenciation et multipotence in vivo et d'autre part, que le potentiel cellulaire est soumis à des processus de contrôle très stricts dans un contexte physiologique. Enfin, les scientifiques ont remarqué que, lorsque la cellule se dé-différencie et se redifférencie, elle passe par plusieurs stades semblables à ceux observés pendant le développement neural embryonnaire.
- La reproduction des dinosaures
Les paléontologues pensent que la majorité des dinosaures n'avaient pas de pénis à proprement parler mais plutôt, comme la plupart des oiseaux et des reptiles modernes, une unique cavité, le cloaque, au triple emploi : copulation, défection et miction. Si c'est bien le cas, la pénétration aurait pu avoir lieu quand la poche du mâle, remplie de sang, aurait gonflé dans la poche de la femelle. Cette opération aurait pu se révéler délicate voire périlleuse au vu de la taille des spécimens comparée à la taille de l'orifice (une vingtaine de centimètres) et la présence d'une queue antérieure. Ce « baiser cloacal » d'à peine quelques secondes pour certains animaux aujourd'hui, aurait pu se réaliser dans l'eau ou dans la boue. Les dinosaures auraient alors profité du phénomène de flottaison pour pallier le délicat problème de l'accostage.
- Un fossile de mammifère géant (Baluchithère)
- De nouvelles espèces de crotales
- Les araignées-loups mâles mangent les femelles trop vieilles
C'est un exemple de la régulation de la durée de vie dans une espèce.
Des scientifiques ont fait la découverte, en Uruguay, d'araignées-loups mâles actives la nuit qui choisissent pour se nourrir les araignées femelles d'un âge plus avancé.
La rudesse du climat, la rareté des abris, la force des vents ainsi que la présence occasionnelle de proies auraient eu comme conséquence le changement de comportement de ce mâle araignée-loup qui s'en prend aux femelles ne représentant pour lui aucune attirance puisque plus âgées.
- La communication des fourmis plus complexe qu'on ne croyait
Les espèces de fourmis très sociales peuvent en réalité communiquer aux autres fourmis de la colonie des chiffres ainsi que réaliser des opérations arithmétiques simples. Pour déterminer les capacités de ces fourmis dans le domaine, les chercheurs ont réalisé des labyrinthes.
Les fourmis ne pouvaient a priori communiquer seulement que par des traces de phéromones. De toute manière, les fourmis ont montré qu'elles pouvaient utiliser des valeurs quantitatives et de faire passer le message.
- Les mécanismes de mémorisation à long terme
Grâce à une étude par imagerie cellulaire du niveau d'activité neuronale, couplée à une approche pharmacologique d'inactivation transitoire, les scientifiques ont d'abord mis en évidence le rôle crucial du cortex orbitofrontal dans le rappel d'informations anciennes (délai de 30 jours), mais pas récentes (délai de 1 jour). Ils ont ensuite montré que le stockage de la mémoire olfactive de nature associative dans cette région cérébrale s'accompagne de changements progressifs de l'architecture des réseaux neuronaux, comme l'augmentation du nombre d'épines dendritiques et la formation de nouvelles synapses. Par ailleurs, un dialogue entre l'hippocampe et le cortex orbitofrontal s'est révélé crucial dans les 15 jours (période précoce) qui suivent l'interaction sociale. Passé ce délai, l'inactivation tardive de l'hippocampe s'avère sans effet sur la performance lors du rappel à 30 jours. Parallèlement, l'inactivation chronique du cortex orbitofrontal au cours de la période précoce a entraîné les mêmes effets délétères à long terme sur les performances mnésiques et sur la plasticité structurale dans cette région. Ces résultats font ressortir l'importance d'une activité précoce conjointe de l'hippocampe et des régions corticales dans le processus de stabilisation des souvenirs à long terme.
- Contrôler la multiplication des neurones
Des chercheurs en médecine régénérative de Dresde (Saxe) ont créé un modèle expérimental permettant de forcer les neurones de mammifère à se multiplier de façon ciblée. Grâce à cette nouvelle méthode, les chercheurs peuvent activer ou désactiver la neurogénèse dans des cerveaux de mammifères adultes. Ils pourront ainsi étudier l'influence des cellules souches neurales sur les fonctions cognitives du cerveau.
En utilisant des vecteurs viraux, Federico Calegari et son équipe ont induit une surexpression des complexes protéiques cdk4 et cyclinD1 dans l'hippocampe de souris adultes, partie du cerveau très importante pour la consolidation des souvenirs, c'est-à-dire le transfert de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme. Cdk4 et cyclinD1 sont produits naturellement dans toutes les cellules et induisent une progression dans le cycle cellulaire et ainsi la division cellulaire. La surexpression de ces molécules dans l'hippocampe des souris a entraîné une augmentation de la production de cellules souches ainsi que, dans le même temps, une inhibition de la neurogénèse. En temps normal, chaque cellule souche se divise en deux autres, l'une restant à l'état de cellules souches, l'autre se différenciant. "A partir de la réserve augmentée de cellules souches, de nombreux neurones ont été formés après désactivation de la surexpression".
Ce modèle, qui permet d'activer ou de désactiver sur demande la surexpression de cdk4 et cyclinD1 de manière à obtenir plus de neurones ou plus de cellules souches, est un progrès important pour la recherche sur les cellules souches.
- Homo heidelbergensis ancêtre de Néandertal et Sapiens ?
Les résultats de cette comparaison à grande échelle montrent deux choses: d'une part que le crâne de Ceprano (daté de 400 000 ans), en se plaçant comme le fossile le plus archaïque de l'espèce Homo heidelbergensis, pourrait représenter un pont entre les fossiles du Pléistocène inférieur (de - 1,8 million d'années à - 780 000 ans) et ceux du Pléistocène moyen (de -780 000 à -130 000 ans) ; d'autre part qu'Homo heidelbergensis se serait répandu en Afrique et en Eurasie aux alentours de la limite entre le Pléistocène inférieur et moyen et serait le dernier ancêtre commun des hommes modernes et des Néandertaliens.
La date d'apparition de Neandertal est très incertaine. Si sa présence est avérée il y a 250 000 ans, certains parlent de 500 000 ans ! Le crâne de Ceprano plaide pour une date inférieure à 400 000 ans (même s'il peut y avoir cohabitation). Du coup, on peut appeller Homo heidelbergensis "Antecessor". Voir la brève suivante qui semble établir qu'il parlait déjà. L'étendue de notre ignorance est assez amusante sur ces questions controversées où notre passé est sans cesse réécrit de mois en mois (voir plus haut).
- L'origine du langage en afrique sub-saharienne
C'est là qu'il y aurait la plus grande diversité phonétique (et génétique), mais le Sahara lui-même pourrait être le lieu d'origine avant d'être un désert ? La méthode est contestable et les dates suggérés par "l'analyse génétique" (ou plutôt généalogique) sont encore plus hypothétiques, semblant bien trop récentes (entre 50 000 et 100 000 ans, un autre article dit 150 000 ans) ce qui voudrait dire, notamment, que Néandertal ne parlait pas (du moins pas le même type de langage) mais pourrait être dû plutôt au fameux goulot d'étranglement autour des 80 000 ans ? Il me semble aussi que le langage du peuple San (ou Bushmen) est très différencié avec ses « clicks ».
Rue89 a fait un article sur le sujet.
Notons qu'une brève plus récente relie notre latéralisation (qu'on ne retrouve pas chez les singes) au langage et montre qu'Homo heidelbergensis était droitier il y a 500 000 ans, ce qui supposerait qu'il parlait déjà (mais pas forcément le même type de langage).
Il y a un autre article de Rue89 qui montre l'échec à trouver des règles communes à toutes les langues, ce qui réfute la grammaire générative de Chomsky mais, s'il n'y a pas de grammaire type, il y a toujours une grammaire tout de même. Ce qui est universel, c'est la combinatoire et ce qu'on appelle la double articulation, les différents niveaux phonétique, lexical, textuel (les syllabes, le mot, la phrase). Ce qui est universel, c'est la constitution d'un sujet du langage et d'un réel classifié (procédant par divisions), les fonctions de la métaphore et de la métonymie, d'une représentation du monde qui elle aussi épuise toutes les combinaisons possibles, ce que Lévi-Strauss a montré avec les mythes et que Philippe Descola montre avec les "ontologies" des "arts primitifs" entre autres. Bien que traduire c'est trahir (traduttore traditore), car le découpage et le contexte diffèrent selon les cultures, il est remarquable que toute langue soit traduisible dans une autre.
En fait, selon Jean-Claude Milner (Introduction à une science du langage, 1990), la linguistique implique qu'on peut différencier une langue d'une non-langue (d'un code entre autres) ainsi qu'une langue d'une autre langue (ce sont des totalités distinctes) et qu'on puisse distinguer "termes" et "position", enfin qu'on puisse opposer nom propre (attaché à un être, singulier) et nom commun (indépendant, général) : "le terme linguistique n'a pas de nom propre" p332 !
Un spécialiste en démographie a un doute quant à la prédiction d'arriver à une stabilisation de 9 milliards environ. La prévision issue des Nations-Unies prévoit en effet d'arriver à 9,1 milliards en 2050 puis que l'on verra une stabilisation à 9,4 milliards en 2070. Pour ce démographe, on pourrait oublier un ou deux milliards au passage.
La prévision des Nations unies s'est par exemple fondée sur une décroissance d'après ce que l'on constatait comme évolution en termes de taux de fertilité. Ce taux est passé ainsi au Kenya de 8 dans les années 70 à 5 environ dans les années 90. Le problème est que cela n'évolue plus et cela n'avait pas été prévu par les Nations-Unies qui croyaient à une décroissance soutenue.
Certains pays qui ont un faible taux de natalité, comme en Europe, au Japon ou en Russie pensent à relancer la démographie par ailleurs, alors même que les gens vivent de plus en plus longtemps dans ces pays.
- La tristesse des femmes après l'amour
On le savait depuis longtemps : Post coitum, animal triste, mais pas encore pour les femmes...
Une petite étude auprès de 200 Australiennes a révélé quelque chose de curieux : une jeune femme sur trois aurait déjà eu un « coup de blues » après un rapport sexuel dans leur vie. Une femme sur 10 aurait cet effet fréquemment, voire systématiquement. Elles se sentent ainsi mélancoliques, au bord des larmes ou encore anxieuse ou irritable après l'acte d'amour.
Santé
génétique, traitements, nutrition, hygiène
- Evolution accélérée pour trouver de nouvelles protéines
La technique emploie des « phages » encore appelés « bactériophages », (des virus qui infectent spécifiquement les bactéries). 10 minutes suffisent à assurer leur cycle de multiplication, qui comprend l’entrée dans la bactérie, la synthèse des protéines virales et la production de virions. Dans ces conditions, 60 étapes d’évolution peuvent se produire en 24 heures !
Les bactéries (ovale jaune) sont infectées (infect) par des phages (bâtonnet gris) qui injectent leur génome (rouge et vert). Les protéines virales sont traduites (translate), et seules celles qui ont des propriétés intéressantes vont être sélectionnées (select) et donner naissance à des phages infectieux (mutate, propagate). Les autres phages sont éliminés (continuous outflow).
L’astuce est d’avoir lié l’activité désirée à la production d’une protéine nécessaire à la synthèse de phages infectieux. Autrement dit, seuls les phages ayant obtenu une mutation intéressante pourront à leur tour infecter de nouvelles bactéries.
Ce procédé complexe a pu générer des enzymes possédant de nouvelles propriétés, lors de 3 expériences séparées. 200 cycles d’évolution ont été accomplis en 8 jours seulement, alors qu’il aurait fallu des années de recherche pour y parvenir avec des méthodes conventionnelles.
- Forme des mitochondries et longévité
Le ver, qui a une durée de vie maximale d'environ 30 jours, est en effet capable de vivre jusqu'à 100 jours lorsque que l'on intervient génétiquement pour empêcher les mitochondries de fissionner, c'est a dire de prendre la forme de sphères.
Elles peuvent en effet fusionner pour prendre l'aspect de bâtonnets ou au contraire fissionner pour donner de petites sphères. Ces changements d'apparence mitochondriale sont sous le contrôle de gènes dont les mutations peuvent provoquer des maladies neurodégénératives, telles que la maladie de Parkinson. Posséder des mitochondries de la bonne forme semble donc primordial pour la santé et une bonne qualité de vie.
Une vidéo des mitochondries :
- Le rôle de la DHEA confirmé dans la longévité
8 gènes seraient en cause dans la diminution de production de DHEA avec l'âge.
- Pour vivre plus longtemps : respirez des oeufs pourris !
Ce gaz plonge les souris dans un état d’hibernation réversible et prolonge le temps de vie de certains vers.
Les chercheurs pensent maintenant que le H2S interviendrait dans la régulation de l’activité du gène appelé SIR-2.1 dont on sait qu’il peut influencer la longévité de nombreux autres organismes.
C'est quand même un gaz très dangereux, utilisé par les japonais pour se suicider et qui a causé des extinctions massives !
- Les ondes ont un effet sur les cellules
Cet article montre que les niveaux d'ondes auquel les mobiles exposent n'est pas sans effets mécaniques sur les cellules (pouvant les faire tourner). Le danger que cela représente n'est pas évident, je crois plus important le fait de rendre les membranes plus perméables, mais ce sont des effets plus réels que le risque de cancer et qui peuvent même être bénéfiques parfois mais qu'il faudrait mieux étudier.
- Les oméga-3 aggraveraient le cancer de la prostate
Les chercheurs ont ainsi pu suivre 3400 hommes dans une recherche contre le cancer. Les hommes qui avaient un des plus forts pourcentages d'un acide gras issu des omégas 3 (promouvant une moindre inflammation) dans le sang avaient 2,5 fois plus de risques de développer un cancer agressif de la prostate par rapport à ceux qui avaient les taux les plus faibles.
- L'inactivité physique renforce le risque de cancer de l'intestin
- Les ampoules basse-consommation seraient cancérigènes
- Un nez artificiel capable de sentir le cancer
Le professeur Hossam Haick et ses collègues de l’Institut de Technologie d’Israël sont parvenus à développer un nouveau capteur artificiel qui peut détecter dans l’haleine des patients la présence de molécules indiquant notamment un cancer du poumon ou du cerveau.
Baptisé NA-NOSE, l’abréviation de Nanoscale Artificial NOSE ou nez artificiel à échelle nanoscopique, l’appareil a correctement détecté les cancéreux parmi 87 volontaires.
- Un nouveau traitement anti-cancéreux bon pour les yeux aussi
Un nouveau traitement anticancéreux, basé sur l’utilisation d’anticorps, inhibe la synthèse de nouveaux vaisseaux sanguins et limite donc la croissance des tumeurs... luttant ainsi contre le développement de la DMLA !
Elles ont travaillé à partir du récepteur CD-160, récepteur des cellules endothéliales qui favorise l’angiogenèse (la formation de nouveaux vaisseaux sanguins) dans les tumeurs cancéreuses. Suite à leurs observations, les chercheurs ont développé un anticorps monoclonal spécifiquement dirigé contre ce récepteur.
Cette nouvelle thérapie est originale, car elle induit directement la mort des cellules qui tapissent les vaisseaux et sont en pleine prolifération, explique Philippe Le Bouteiller. Elle diffère des traitements antiangiogéniques actuellement utilisés, qui ciblent le facteur (de croissance vasculaire, NDLR) VEGF.
Voir aussi techno-science.
- Comme pour le sang, il y a un groupe intestinal
Les chercheurs, qui publient leur découverte dans la revue Nature, ont constaté que tous ces cas pouvaient être divisés en trois groupes ou entérotypes : Bacteroides, Prevotella ou Ruminococcus. Comme pour les groupes sanguins ces trois entérotypes sont indépendants de traits tels que l'âge, le sexe, l'origine ethnique ou l'indice de masse corporelle.
- La mélatonine contre l'obésité et les maladies cardiovasculaires
Des scientifiques de l'Université de Grenade ont démontré que la mélatonine, une hormone naturelle que secrète le propre corps, sert à contrôler le poids sans besoin de réduire l'ingestion d'aliments, et améliore le profil lipidique du sang en réduisant les triglycérides, en augmentant le cholestérol-HDL et en diminuant le cholestérol-LDL.
La mélatonine se trouve à petites doses dans certains fruits et légumes, comme la moutarde, les baies de Goji, les amandes et les graines de tournesol, le cardamome, le fenouil, le coriandre et les cerises, d'où leur consommation pourrait contribuer à contrôler le poids et à prévenir les maladies cardiovasculaires associées à l'obésité et à la dyslipidémie.
- Un traitement miracle contre l'obésité ?
La combinaison de deux médicaments (phentermine et topiramate) contre le diabète et les problèmes cardiaque s'est révélée très efficace dans la réduction du poids.
Des médicaments contre le diabète pourraient être utilisés aussi contre le cancer du sein !
- Pour maigrir manger des pommes
- La personnalité anorexique : un vide intérieur
La protéine TREK1 est composée d'une région ancrée dans la membrane plasmique du neurone, région qui constitue en fait le pore du canal ionique, et d'une région C-terminale (Ct) libre dans le milieu intracellulaire. Les scientifiques ont séparé le domaine Ct du reste de la protéine et l'ont coloré en vert avec une protéine fluorescente. En utilisant la fluorescence pour suivre la localisation de cette région protéique marquée et en appliquant le "voltage imposé" qui permet d'évaluer le courant passant au travers de TREK1, ils ont montré que lorsque le domaine Ct est fixé à la membrane, le canal s'ouvre davantage. A l'inverse, lorsque le domaine se dissocie de la membrane, le canal TREK1 tend à se fermer. La fluoxetine provoque en fait la dissociation du domaine Ct du canal ionique de la membrane cellulaire et empêche ainsi le passage d'ions potassium à travers celle-ci.
- Parkinson: reconstruction des circuits endommagés
La greffe intranigrale plutôt qu'intrastriatal semble présenter de nombreux avantages dans la maladie de Parkinson. En transplantant les neurones dopaminergiques dans la substance noire, les cellules pourraient rétablir la connectivité physiologique nigro-striatale et le greffon pourrait exercer une influence neurotrophique bénéfique sur les neurones endommagés ou encore intacts, au sein de la structure dégénérée. En effet, les chercheurs ont démontré chez le rongeur, modèle animal de la maladie de Parkinson, que les neurones transplantés dans la structure lésée parviennent à atteindre leur cible striatale, augmentent les niveaux de dopamine manquants et corrigent les déficits moteurs observés chez l'animal après la lésion.
Ces travaux sont à rapprocher d'autres résultats, obtenus dans un modèle de lésion du cortex où, la aussi, des neurones embryonnaires greffés au sein du cortex moteur lésé sont capables d'envoyer des axones à très longue distance et d'une manière physiologiquement appropriée, vers les structures cibles.
Par ailleurs, on a constaté qu'un effort cognitif intense créait immédiatement de la nouvelle matière grise même chez l'adulte.
- Stimulation du cerveau par ultrasons
Les ultrasons peuvent être focalisés sur 1 à 3cm3, donc de façon assez précise pour pouvoir servir de traitement et se substituer aux électrodes trop invasives (tout ce qu'on peut faire avec des électrodes peut être fait avec des ultrasons).
La stimulation magnétique transcrânienne est aussi efficace, contre la dépression notamment (une vidéo montre qu'on peut provoquer des rires) mais le matériel est trop imposant pour l'instant, obligeant à se déplacer à l'hôpital, ce qui en limite l'utilisation. On peut aussi se servir des ultrasons pour favoriser la pénétration de médicaments anticancer dans le cerveau. Cependant, il semble que le cerveau ait besoin de déconnecter régulièrement pour se "recharger", en dehors même des périodes de sommeil (quand on ne dort pas assez seulement ?).
Il y aurait aussi une spécificité des électroencéphalogrammes du sommeil pour chacun, se conservant à travers les âges et constituant donc une véritable signature génétique qu'on pourrait comparer aux empreintes digitales.
- Un modèle de la schizophrénie
Des chercheurs de l’institut Salk, en Californie, ont montré que les neurones cultivés à partir de cellules souches issues de patients schizophrènes se connectent moins facilement entre eux et que la loxapine, un traitement antipsychotique couramment utilisé pour traiter la schizophrénie, restaure la connectivité neuronale.
En outre, l’analyse des profils d'expression génique ont permis d’identifier près de 600 gènes dont l’activité est dérégulée dans ces neurones et 25 pour cent de ces gènes sont impliqués dans la schizophrénie.
Voir aussi La Recherche. A prendre avec précaution, ne serait-ce que parce qu'il y a plusieurs types de schizophrènes, maladie mal définie. Il y a même un certain nombre de schizophrènes vivant mieux qu'on ne croit !
Ces résultats sont malgré tout encourageants car ils présentent les cellules iPS comme un nouvel outil de modélisation des maladies mentales, à l’image de ce qui a été fait sur les maladies génétiques.
- Une cause génétique commune à l'autisme et l'épilepsie
Des chercheurs canadiens ont identifié un gène qui prédispose les gens à l'autisme et l'épilepsie : ce gène est nommé SYN1. Cela renforce l'hypothèse qu'une mauvaise régulation du fonctionnement synaptique en raison de cette mutation serait la cause des deux maladies.
Par ailleurs, il faut savoir qu'un tiers des personnes atteintes d'autisme souffrent aussi d'épilepsie. On ne connaissait pas bien la raison pour cette double atteinte. Ce gène serait en réalité crucial pour le développement de la membrane qui entoure les neurotransmetteurs.
On a par ailleurs montré que le cerveau des autistes est bel et bien distinct, mais, là aussi, il y a plusieurs types d'autisme...
Les autistes viennent au monde avec une sensibilité perceptuelle exceptionnelle qui les propulse parmi les êtres humains les plus aptes à saisir des structures ou régularités perceptives. Une habileté qui ne s'acquiert qu'au terme d'un long entraînement chez les personnes non autistes... lorsqu'elle ne va pas carrément au-delà de ce qu'un non-autiste surentrainé peut accomplir.
«Les régions temporale et occipitale du cerveau des autistes s'activent plus que chez les sujets non autistes quand on leur demande de regarder des formes, qu'il s'agisse de visages, d'objets ou de mots. Ces régions sont traditionnellement associées à la perception et à la reconnaissance des objets»
Ce phénomène laisse penser que les autistes traitent l'information visuelle de façon différente que le font les sujets non autistes. En plongeant dans les données recueillies auprès de 357 autistes et autant de non-autistes entre 1995 et 2009, les chercheurs ont constaté que les autistes utilisaient davantage les régions du cerveau liées à la perception visuelle que les non-autistes. À son avis, «l'autisme pourrait être décrit comme une supériorité perceptive plutôt que comme un déficit social».
Ce qui est contradictoire avec un défaut des membranes des neurones...
Le cannabis pourrait constituer un traitement de l'épilepsie (du moins le cannabidiol et un autre composant nommé GWP42006). Cependant, pour certains, le cannabis augmente au contraire les crises d'épilepsie.
Cela n'a rien à voir mais le chanvre pourrait décontaminer Fukushima par sa capacité à absorber radioactivité et métaux lourds...
- L'effet anti-douleur du cannabis relié aux récepteurs à glycine
Le fait que ce ne soient pas les récepteurs à cannabinoïdes qui soient analgésiques laisse espérer de nouveaux traitements sans effets psychédéliques.
- La psilocybine diminue irrigation et connections mais augmente la plasticité
Les champignons psychédéliques, proches de la sérotonine, pourraient être utiles dans la dépression et la fin de vie, stimulant la création de neurones et leur connectivité alors que, pendant l'expérience, l'irrigation du cerveau diminue ainsi que la connectivité.
- La sclérose en plaque ne serait pas une maladie auto-immune
Il pourrait s'agir plutôt d'un virus ? (sauf qu'une étude génétique plus tardive semble confirmer le lien avec le système immunitaire et la vitamine D).
- Un vaccin contre la grippe en spray nasal
- Un robot redonne des jambes aux paraplégiques
Ce robot, mis au point par la compagnie Argo Medical Technologies Ltd d'Israël, se met en marche grâce à des moteurs informatisés. La personne utilisatrice se maintiendra en position verticale sans une aide extérieure. Elle pourra éventuellement s'engager dans les escaliers seule. Une version de ce robot, qui s'utilisera plus aisément à domicile, sera mise sur le marché en cours d'année. Une montre insérée au poignet permettra de sélectionner une des différentes options tel que demeurer en position verticale, assise, s'activer pour monter un escalier ou simplement prendre une marche.
Le mouvement du corps qui se penche vers l'avant suffira à activer cet appareil et à lui à signaler sa volonté d'arrêter.
- Du miel contre les bactéries super-résistantes
- 50% des poulets en batteries, contaminés par des bactéries résistantes aux antibiotiques
- Des pesticides d'OGM détectés chez la mère et le foetus
Une nouvelle étude menée à l'Université de Sherbrooke démontre pour la première fois la présence de pesticides, connus pour fonctionner avec les cultures génétiquement modifiées, dans le sang de femmes enceintes, de foetus et de femmes non enceintes. Cette catégorie de pesticides désigne deux groupes : les herbicides à base de glyphosate ou de glufosinate et les insecticides comme la toxine Bt.
Par ailleurs, le rôle des herbicides cités est confirmé dans la disparition des abeilles lorsqu'elles sont infectées par des parasites, causant l'effondrement de leur système immunitaire (voir Science et Avenir du mois, p76).
- L’usine à fabriquer de la peau a commencé sa production
Sur la photo ci-dessus la matrice d’un système vasculaire sur lequel les cellules peuvent être cultivées.
Le concept remonte à 2009, date à laquelle le Fraunhofer Institute allemand posait les bases d’une future usine permettant de produire à bas coût et en masse de la peau humaine pour les tests cliniques et autres usages.
L’usine produira chaque mois 5.000 petits disques de peau humaine translucide de la taille d’une pièce de monnaie. Ces disques devraient être vendus aux alentours de 50 € l’unité.
Technologie
biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique
- Des structures 3D avec de l'ADN
Des chercheurs ont conçu une méthode permettant de modeler à l’échelle du nanomètre l’ADN pour construire des formes courbes en trois dimensions comme des beignets ou des flacons. Et ce n’est pas qu’une lubie de techniciens de laboratoire ! De telles formes pourront en effet avoir de nombreuses applications en ingénierie moléculaire aussi bien pour la fabrication de composants électroniques que la conception de nouveaux médicaments ou supports médicamenteux.
- Des micro-robots capables de s'auto-assembler
On espère construire ainsi des tissus biologiques.
- Des vaches OGM produisant du lait humain
300 vaches produisent du lait contenant la protéine humaine lysozyme.
- Du plastique écologique à base... de plumes de poulet !
Du fait de son bas prix et de son goût qui plaît à tous, le poulet est l’une des viandes les plus consommées dans le monde. Ce ne sont donc pas les plumes qui manquent ! Des scientifiques américains ont eu la bonne idée de valoriser ce déchet jusqu’à présent inutilisé, qui s’accumule à raison de plusieurs millions de tonnes par an. L’idée est plutôt originale et surtout très intéressante, puisqu’ils en ont fait… du plastique !
En l’occurrence, ils ont obtenu un polymère issu d’un mélange kératine/acrylate de méthyle, appelé feather-g-poly(methyl acrylate) ou plume-g-poly(acrylate de méthyle). Il possède apparemment d’excellentes propriétés thermoplastiques, meilleures que les matières fabriquées à partir de protéines de soja ou d’amidon. De plus, il s’agit du premier plastique à base de plume qui possède une bonne résistance à l’eau.
Il y a aussi un nouveau matériau à base de papier pour des châssis d'ordinateur biodégradables.
- Des nanobilles sur puce pour détecter des polluants
Une nouvelle génération de senseur intégré sur une puce pourrait à terme permettre de vérifier rapidement la qualité de l’eau ou de l'air, en détectant spécifiquement la présence de molécules dangereuses. Le prototype, qui a donné de bons résultats, pourrait se révéler utile dans de nombreux domaines.
Il utilise de nanoparticules (à l’échelle du nanomètre, c'est-à-dire un milliardième de mètre) constituées d’oxyde de fer ferromagnétique, couplées à des molécules biologiques. Si la présence des molécules biologiques permet de détecter avec précision et spécificité les molécules recherchées, la partie ferreuse des billes permet ensuite de transmettre l’information grâce à leur incorporation dans un circuit intégré.
Techniquement, la puce en question est construite en polydiméthylsiloxane (un polymère composé de silicium, de carbone, d’oxygène et d’hydrogène) et possède une zone capteur dotée de biotine. De leur côté, les billes sont couplées à de la streptavidine. Le couple biotine-streptavidine est couramment utilisé en expérimentation biochimique, car ces deux molécules forment l’interaction non covalente la plus stable connue grâce à la très haute affinité qu’elles ont l’une pour l’autre.
Ainsi, les billes magnétiques couplées à la streptavidine se retrouvent immobilisées sur la puce au niveau de la zone capteur par cette forte interaction, ce qui produit un signal électrique différent, facile à repérer face au bruit de fond.
- Maîtriser le diamètre des nanotubes
Le Lanréotide, un octapeptide cyclique analogue d'une hormone naturelle, la Somatostatine, est classiquement utilisé comme médicament. Composé de huit acides aminés, ce peptide possède la propriété de s'assembler dans l'eau en dimères, qui s'associent à leur tour pour former des nanotubes de diamètre défini.
En modifiant judicieusement l'un des acides aminés du Lanréotide, les chercheurs ont réussi à obtenir une gamme de 17 nanotubes parfaitement réguliers et de diamètres maîtrisés allant de 10 à 36 nm de diamètre.
L'utilisation en nanotechnologie de ces systèmes auto-assemblés biomimétiques s'appuie sur la possibilité de les utiliser comme moules. En effet, on trouve dans la nature de nombreux exemples dans lesquels des gabarits organiques sont utilisés pour contrôler la croissance de phases inorganiques (os, dent, carapaces, diatomées, etc.). Ainsi, en utilisant ces nanotubes de peptides comme des moules, les chercheurs ont montré qu'il est possible de maîtriser la production de nanotubes de silice de diamètre spécifique.
Il est plus fin que le papier, mais dix fois plus résistant que l'acier. Le papier graphène est constitué de graphite.
- Recharger sa batterie en 30 secondes
Grâce à des nanostructures ces nouvelles cathodes "poreuses" (une mousse de nickel) permettraient de recharger beaucoup plus rapidement nos batteries lithium-ion, de 30 secondes à 2 minutes. La fabrication en devrait être assez simple et peu coûteuse pour se généraliser mais on n'en est pas encore là.
- Progrès dans les couleurs des hologrammes
- Un défilé de mode avec des mannequins hologrammes
- Le premier portable 3D sans lunettes
Il sortirait en juillet pour un prix de 2000€.
- Une "moto" électrique pilotée par une tablette
- Des autolibs dont les smartphones sont la clef
Destinée à un service d'abonnement urbain d'auto-partage, cette voiture électrique démarre grâce à un smartphone qui sert de clé de contact.
D'une vitesse maximale de 110 km, la Modulgo se recharge par induction (sans contact) dans un parking spécial. Le logiciel du parking contrôle le stationnement, surveille la charge de la batterie et permet une gestion optimisée des véhicules.
- Recharger son mobile avec un film photovoltaïque sur l'écran
Cette technologie utilise un procédé lenticulaire qui intègre dans un film transparent des cellules solaires photovoltaïques. Épais de 100 microns (soit 0,1 mm) pour les supports nécessitant une souplesse et une finesse, il peut être appliqué sur de multiples objets (et peut alors atteindre l'épaisseur de 500 microns).
Le support mis en avant par la société est le téléphone portable: sa finesse permet de ne pas perturber le fonctionnement de la couche tactile, et ne présente aucune incidence sur la luminosité. L'application de ce film sur l'écran d'un mobile permet de recharger intégralement sa batterie en le laissant six heures à la lumière (il faut compter un peu plus de temps si le film est exposé à une lumière artificielle). Si ce n'est pas le cas en France, ce produit pourrait même se substituer complètement au chargeur dans les pays à fort ensoleillement.
- Trouver, avec le GPS de l'iPhone, l'imprimante la plus proche
Le fabricant d'électronique HP connecte les utilisateurs de smartphones à des imprimantes installées dans des halls d'hôtels et des boutiques FedEx grâce à une nouvelle application d'impression sans fil appelée HP ePrint Service.
L'appli connecte les utilisateurs d'iPhone à un réseau comprenant des milliers de postes d'impression HP ePrint situés partout dans le monde, ce qui leur permet d'imprimer e-mails, présentations, documents ou feuilles de route présents sur leur smartphone, qu'ils soient en voyage ou simplement loin de leur bureau. L'application localise par GPS le poste d'impression le plus proche ou propose d'en chercher soi-même parmi une liste de points publics.
- Composer un numéro par la pensée
- Un programme pour suivre une visage ou un objet
La reconnaissance de visage sera d'ailleurs intégrée à Windows 8. Il y a aussi un programme qui agrandit ce qu'on regarde sur l'écran...
Le Projecteur light Touch est capable de projeter un écran tactile sur n’importe quelle surface lisse.
On doit cette nouvelle technologie à SA Photonics qui a eu pour objectif de contenter 2 demandes des US Air Force : disposer d’un angle de vision plus large tout en conservant une haute résolution dans les images rendues.
Le champ de vision horizontal a ainsi été agrandi de 55 degrés , soit une vision sur 82.5 degrés ( 2 fois plus qu’un système de vision nocturne standard)
Le HRNVS (Hi-Res Night Vision System) propose pour ce faire plusieurs optiques couplées à un ordinateur capable de traiter les images en direct et de les restituer au travers de 2 écrans panoramiques positionnés devant les yeux de l’utilisateur .
- Un robot qui attrape les balles
- Un scooter sous-marin biplace
- Les gadgets de la maison du futur
Pour sa septième édition, Grand Designs Live présente les dernières technologies domestiques dans un environnement d'exposition spécifique baptisé "Maison du futur".
La télécommande Bathomatic prépare le bain à distance...
Il y a aussi des pots électroniques qui s'occupent tout seuls des fleurs (59€) !
Voir une vidéo sur les villes de demain mais, d'après Sciences et Avenir, les villes du futur devraient être en grande partie enterrées...
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A propos du petit calcul montrant qu'avec 3 enfants, la probabilité d'avoir un enfant mâle est de 88%. Il est possible que du fait du taux d'endogammie devenu relativement faible en l'Egypte, le fait d'avoir une descendance mâle reste importante.
de Courbage et Todd, la convergence vers 3 enfants est bien envisagée dans leur livre, dans le cas où un enfant mâle est "exigé" par le fond anthropologique. Il ya même unMerci pour le lien. Je suis tout à fait convaincu par les analyses d'Emmanuel Todd, depuis longtemps, je pense simplement qu'il ne faut pas en faire l'unique déterminant. Ainsi, il me semble que les faits démographiques pour être objectifs ne rendent pas compte de la synchronicité, la contagion d'un mouvement qui correspond assez bien avec la crise, les cycles de Kondratieff et des mutations profondes : géopolitiques, technologiques, idéologiques, etc. Le caractère générationnel est bien décisif, ce qui explique qu'il se soit déclenché là où les conditions objectives étaient le mieux remplies mais aussi qu'il se propage non seulement aux pays arabes mais d'une certaine façon au monde entier, jusqu'à la Chine pourtant loin d'être prête à une nouvelle révolution.
Ce qui semble presque une évidence aujourd'hui va pourtant à l'encontre de ce que prônait Condorcet et qui a formaté notre école en profondeur. Il dit qu'il serait dangereux de faire de l'enthousiasme le moteur de l'enseignement. Une vidéo de Catherine Kintzler et Un échange avec Catherine Kintzler qui connaît bien Condorcet.
Il faut dire que Condorcet épousait le désir de l'époque de se libérer du joug communautaire, principal siège de l'affectivité et de l'enthousiasme, et qu'il militait pour la libération de l'individu grâce à la raison.
Je me méfie moi aussi de l'enthousiasme surtout en politique, à l'opposé de Badiou qui en fait l'élément central alors que c'est un facteur d'aveuglement et de dogmatisme indéniable. Il faut souligner qu'ici on parlait d'enseignement dans la recherche, ce qui n'est pas la même chose que les apprentissages de base. Même dans le secondaire on peut avoir des profs qui transmettent leur enthousiasme, et ce, pour la vie, mais c'est certainement plus nécessaire dans la recherche elle-même, de nombreux prix Nobel ayant témoigné de s'être engagé dans une voie poussée par le désir de leur maître de recherche. Il faut en tout cas bien opposer l'enthousiasme par rapport à un dogme, une théorie, ce qui s'approche du fanatisme, et l'enthousiasme pour un problème, la recherche, l'excitation de la découverte et de l'hétérodoxie. Tout énoncé peut être compris de travers en dehors de son contexte...
@Jean Zin :
Globalement, je suis Condorcet dans sa conception de l'école, mais je trouve juste qu'il a poussé le bouchon un peu loin, ce que j'explique par le contexte de l'époque. On doit pouvoir réintégrer l'enthousiasme aujourd'hui, comme le suggère l'article que vous citez, qui rend l'apprentissage désirable, sans pour autant retomber dans le fanatisme, le dogme et la croyance sans preuve. Je me souviens que quand Allègre avait tenté de remettre l'élève au centre du système éducatif, c'est à dire une écoute, ce qui ne signifie pas obéir à l'élève, il y avait eu une levée de boucliers et il y en a encore.. Une part des argumentations contre l'élève au centre vient de cette confusion entre écouter et obéir, une autre pourraît venir d'une lecture de travers de Condorcet qui défend l'école comme creuset de la citoyenneté, c'est à dire la réflexion par soi-même, c'est à dire la formation de l'individu (très positif à son époque), alors que l'élève au centre est compris comme le sommum de la promotion de l'individualisme. Moi, ce que je lis entre les lignes, quand je vois les arguments contre l'élève au centre, c'est surtout la défense maladroite d'un pouvoir enseignant (je ne conteste pas le caractère indispensable de l'autorité du maître). Il me semble bien que ce soit encore un truc d'équilibre et de combinaison du "oui/non".
D'accord avec votre distinction entre les jeunes et les adultes, mais la composante "enthousiasme" me semble toujours efficace, c'est le côté "oui".
Les principes de la pédagogie sont ceux de l'Emile de Rousseau qui découlent de la critique de la scolastique par Descartes et la nécessité de s'approprier le savoir (tout savoir est savoir d'un sujet), cependant ce sont des principes aristocratiques qui sont contre-productifs et aggravent les inégalités quand ils sont appliqués à des enfants qui ne disposent pas d'un soutien familial.
Comme toujours, c'est l'extrémisme qui est dommageable dans l'application aveugles d'idéologies qui ont leur zone de pertinence. C'est aussi une question de moyens. En mettant énormément de moyens avec des classes très peu nombreuses une pédagogie basée sur l'intérêt de l'élève pourrait être efficace à tout âge. Je crois que c'est ce qui se fait en Finlande, considérée comme la meilleure école (ce qui n'empêche pas de voter pour les "vrais finlandais" ni que ce soit le record des violences faites aux femmes).
Le plus raisonnable me semble de faire avec ce qu'on a en différenciant les méthodes selon les situations. La lecture et l'écriture qui étaient les principaux apprentissages à l'époque de Condorcet s'accommodent mal d'approches ludiques, surtout si les parents sont illettrés, par contre la recherche de haut niveau et même simplement l'université s'accommodent mal de méthodes passives tel les professeurs qui lisent leur cours, répétant souvent les livres qu'ils ont écrit et qu'on peut lire tout seul. Il est dommage qu'on fasse du pédagogisme une question idéologique alors que cela devrait être une question pratique laissée à l'appréciation des professeurs en fonction de leurs classes.
Il est sûr qu'on n'aura aucun enthousiasme pour l'acquisition de savoir quand on n'en maîtrise pas les bases mais il est tout aussi sûr qu'on n'ira pas plus loin si l'enseignement ne nous a pas donné de désir de savoir et le plaisir d'apprendre pas seulement le travail répétitif de l'apprentissage par coeur (comme on apprend le Coran en se balançant à longueur de journée!). Si on peut introduire du plaisir dans le savoir, c'est un plus (les merveilleux professeurs d'histoire qui nous captivaient), sans en faire un but en soi dans les petites classes au risque de favoriser exclusivement les fils de bourgeois (et de professeurs). On juge un arbre à ses fruits (ceci dit, je n'y connais rien, n'ayant jamais enseigné, et mon désir de savoir précédait souvent le fait que la matière soit au programme, m'intéressant à la chimie en troisième et à la philo dès la seconde, alors que mes profs de physique m'en avaient dégoûté !).
Pas question ici de nier en quoi l’enthousiasme trouve des motivations dans la qualité de la relation maître élève. Mais les choses ont bien évolué depuis Condorcet : Plus déterminante, à chaque époque, me parait la qualité des outils cognitifs, plus ou moins stimulante pour l’imagination créatrice : avec l’imagerie 3D voici qu’une architecture dynamique
( un immeuble qui tourne sur lui-même) peut se concevoir en image, et relève encore moins de la pure spéculation dés lors que l’on peut non seulement le voir en animation 3D mais que l’imprimante 3D ambitionne la création de matériaux prenant modèle sur le vivant, dont les matériaux sont évolutifs. La technologie, voilà qui stimule notre enthousiasme ( et pas seulement des angoisses) de manière plus concrète que les théories pédagogiques ?
Intéressante, comme toujours, cette revue mensuelle des sciences
Je ne suis pas sûr que la 3D soit très utile pour l'enseignement ordinaire par contre, les ordinateurs sont très vite maîtrisés par les plus jeunes et c'est un très bon outil d'apprentissage du fait justement de l'absence de maître qui délivre des blocages relationnels. Le problème, c'est qu'on a du mal à persuader les "digital native" qu'on doit aussi apprendre à écrire à la main quand ils maîtrisent d'abord le clavier.
Il ne faut pas exagérer les vertus du numérique supposés résoudre tous les problèmes (notamment le projet OLPC) mais il y a indéniablement à utiliser ses potentialités avec le risque, là aussi, de privilégier ceux qui peuvent avoir un appareil à la maison et sans régler la question de la pédagogie qui reste entière devant s'adapter au terrain.
Je suis d'accord avec vos remarques. Mon propos était seulement d'insister ( sans annuler les remarques positives de Michel Martin, et les vôtres) sur le rôle primordial d' outils techniques nouveaux pour créer un enthousiasme de l'action ( mais aussi des angoisses). Dans la mesure où ils ne donnent pas à rêver l'impossible mais à entrevoir comme accessible ce qui était avant eux du domaine de l'improbable.
@Jean Zin
Enfin l'Emile de Rousseau n'est pas du tout opérationnel, c'est toujours l'idée de naturalité qu'il faut préserver contre les influences corruptrices. Il me semble que Rousseau a eu affaire à des gens qui ont tenté d'appliquer sa méthode et sont venus lui demander des comptes devant le résultat catastrophique obtenu (ce serait à étayer, c'est un vieux souvenir, mais c'est quand même probable).
Condorcet est nettement plus utilisable, il défend aussi la sanctuarisation de l'école, mais c'est pour former le citoyen. D'un certain côté il est bien opposé à Rousseau sur le plan de l'éducation. Rousseau est laxiste, Condorcet est autoritaire. Rousseau promeut l'enthousiasme, Condorcet le rejette à la marge, il l'assimile à un trait communautaire. De mon point de vue, les deux sont à marier
Sur Stiegler,
Pourquoi se poser la question de ce besoin de partage du savoir maintenant? Est-ce dû au fait qu'on découvre que notre milieux est fini et que notre culture (un mot cher à Stiegler) n'avait pas intégré cette donnée jusqu'ici? Est-ce qu'au fond, Stiegler propose des pistes pour la durabilité?
Stiegler fait référence à Fukushima pour montrer la nécessité d'un nouveau partage des savoirs qui lui semble nécessaire d'une part à cause de la complexité et de l'accélération des technologies devenues obscures mais surtout à cause de l'attitude purement consumériste supposée manipulée par le marketing. Il est certain que la situation n'est plus la même qu'au temps de Condorcet ou de Platon quand on pouvait retrouver chez l'esclave le savoir géométrique.
Sinon, je n'ai bien sûr pas identifié Rousseau et Condorcet mais opposés au contraire, le premier comme pédagogiste et le second comme pure transmission du savoir même s'il remet en cause l'argument d'autorité mais pas dans l'enseignement lui-même. Il est certainement plus utilisable que Rousseau, ne serait-ce qu'en admettant différents temps entre formation et citoyenneté, la question est celle du passage plus ou moins précoce de l'une à l'autre car les deux sont vrais qu'on ne peut juger sans connaître mais aussi qu'on doit s'approprier le savoir et qu'il faut comprendre (par soi-même) pas seulement apprendre.
9 fois sur 10 au moins, une fois les petits malentendus d'usage avec ce type d'échange, je constate qu'on est d'accord à un poil près. Je continues l'exploration de cette revue.
Peut-être faudrait-il signaler que l'H2S peut endormir définitivement à très faible dose (quelques ppm)!
Il en faut plus que ça me semble-t-il et il n'y a aucun risque à respirer des oeufs pourris mais je mets la précision que c'est un gaz dangereux, on ne sait jamais, je ne voudrais pas provoquer de décès !
Concernant le langage, on trouve une similarité en musique :
http://www.spst.org/semaineduson/ar...
Il y a beaucoup de parallèles entre la musique et les mathématiques, bien que l'on associe musique aux goûts, et que le lien ci dessus associe aussi à la culture, au travail...
Pas très étonnant que Perelman ait initialement envisagé la musique comme centre d'intérêt.
J'avais été surpris concernant un de mes développements de paillasse de labo de n'avoir jamais trouvé de réponse auprès de chercheurs du CNRS concernant un phénomène d'écoulement micro fluidique, empiriquement j'avais essayé diverses solutions, jamais trouvé la solution, encore moins d'explication théorique auprès des modélisateurs. Un mystère...
Mais Perelman avec son exemple concernant l'agriculture :
"Il s'avère que le ministère de l'Agriculture ne sert à rien. Il existe une formule."
illustre bien ce qui se passe en économie où finalement une minorité de chercheurs font de la modélisation selon l'héritage de Samuelson, d'où le chaos médiatique dans ce domaine de connaissance où beaucoup s'illusionnent et illusionnent dogmatiquement en réinventant le fil à couper le beurre concernant un domaine contre intuitif, comme la plupart du temps pour tous les domaines techniques, où l'on ne peut survoler les problèmes sans une rigueur de chaque détail.
Mais la phrase de Perelman est remarquable :
"Les vides sont partout. On peut les détecter et cela donne beaucoup de possibilités…"
@Jean Zin :
Il se trouve que j'ai travaillé quelques années avec du H2S. Les détecteurs bloquant l'installation déclanchaient vers 6 ppm.
Un extrait d'un texte de synthèse issu du ministère de l'environnement durable sur le sujet:
"Aux Etats-Unis, il existe également des valeurs guides de seuils d’expositions critiques, mises en
place par le National Research Council (1985) : les EEGL (Emergency Exposure Guidance
Level). Ces valeurs sont les suivantes :
EEGL (10 minutes) : 50 ppm
EEGL (24 heures) : 10 ppm"
Notre nez détecte mieux que le ppm, mais au-dessus de 150ppm on ne sent plus rien. Comme c'est un gaz lourd, des gens se sont asphyxiés dans des endroits marécageux en traversant des vallées ou le gaz peut s'accumuler par gravité. C'est quand même très exceptionnel.
@michel MARTIN
Vous écrivez" Condorcet est autoritaire, Rousseau est laxiste". J'ai toujours considéré que l'éducation autoritaire consiste à inculquer à l'enfant ce qu'il doit positivement faire, alors que la méthode de Rousseau consiste à donner à l'enfant l'occasion de faire lui-même l'expérience du négatif. Ce qui est beaucoup plus pertinent Je ne sais pas si Condorcet était "autoritaire". Mais comme enseignant je n'ai jamais confondu l'éducation selon Rousseau avec le laxisme, qui a consisté, bien après Rousseau, au XXème siècle, à supprimer les interdits.
@pch :
Comme le taulier de ce blog, je suis pour le développement des potentiels de chacun et pour les systèmes qui les favorisent au mieux (le tatonnement est de rigueur en cette matière). Mais vivre en société impose des interdits, au moins d'actions. Je vais passer par les contes de fées pour essayer de parler de cette question: les contes de fées n'apprennent pas aux enfants que les dragons existent, ils leur apprennent qu'on peut les vaincre. Traduction: l'éducation ne consiste pas à apprendre aux enfants que les pulsions existent, ils le savent déjà, elle leur apprend qu'on peut ne pas en être les esclaves. Rousseau est très laxiste sur ce point, sa conception de l'éducation conduit plutôt à former des adultes invivables esclaves de leurs pulsions (ou désirs, c'est la même chose à un poil près).
Sur un plan pratique, j'ai donné la plus grande liberté à mes pulsions sur un plan mental, mais je me réserve le droit de ne pas leur laisser les commandes de ce que je fais. J'ai pas toujours le dessus, mais jusqu'ici je n'ai encore tué personne :-)))
Je crois qu'il y a un malentendu sur ce que disait pch mais, pour ma part, je ne crois pas du tout à ces histoires de pulsions et d'interdits. Je crois au contraire que, s'il n'y a pas d'interdit rien n'est permis. Tout est une question de rapport à l'autre, ce qui est tout autre chose. L'idée qu'on aurait une nature sauvage qu'il faut dompter est un déni de notre désir de reconnaissance et notre caractère d'être social. On se rend compte au contraire que la plus grande sauvagerie est le fait des Etats même s'il y a effectivement quelques psychotiques et grands pervers qu'on peut donner en exemple pour justifier des politiques autoritaires et répressives qui favorisent au contraire la perversion (il y a plus de viols dans les sociétés répressives). Il faut être plus subtil, la question étant cognitive, en bon socratique, plus que morale. Pas de permissivité, ni de laxisme imbécile, juste la difficile vérité qui n'est pas faite pour nous faire plaisir.
@Jean Zin :
Permissivité ou laxisme et interdit peuvent aussi s'entendre sur un plan pratique et pas moral. C'est ce plan là que je retiens. C'est tout à fait compatible avec ce besoin de reconnaissance qui est du domaine de l'écoute (reconnaissance de la vérité) la plus fidèle possible, avec le moins de distorsion morale possible.
Si à l'occasion vous pouviez écrire un billet sur ce sujet qui comporte tant de confusion, je suis preneur.
Je ne sais si je me déciderais à en faire un billet mais il est vrai que les confusions sont universelles sur ce point. Je n'ai pas trop le temps là mais je citerais seulement Lacan disant, à l'encontre de Dostoïevski "si Dieu n'existe pas rien n'est permis" et une réflexion d'un camarade bon chrétien, quand j'étais lycéen, qui ne comprenait pas qu'avec les idées que j'avais je ne saute pas toutes les filles, car lui croyait que c'était sa croyance qui retenait ses pulsions. Moi, je ne croyais en rien mais cela ne m'empêchait pas d'être empoté avec les filles, car c'est ça la réalité, l'intersubjectivité (l'engagement, la jalousie, etc.) qui ne dépend pas d'un interdit mais d'un rapport à l'autre. Dans Télévision Lacan montre que l'interdit est une injonction à la jouissance au contraire de ce qu'on croit, sinon, c'est l'ennui. L'idée d'un dressage de l'humanité qu'on trouve dans toute utopie est non seulement insupportable mais fausse, ce qui nous domestique, c'est le regard de l'autre, son jugement, son désir.
Je propose de faire un tour sur le site « observatoire du laxisme a l’école », afin de ne plus faire de J.J.Rousseau le bouc émissaire du laxisme !
http://www.observatoire-laxisme-eco...
La situation dépeinte n’a plus rien à voir avec les thèses de Condorcet et Rousseau !
Si Gregory Perelman dit qu'il sait comment diriger l'univers, yaka bien se tenir parce qu'il a bien résolu la conjecture de Poincarré et c'était pas du pipeau
La seule question: quand va t'il se décider à prendre les commandes?:-)
@Michel MARTIN :
Maintenant qu'il sait qu'il peut et comment diriger l'univers, ça ne l'intéresse plus, tout comme les maths depuis qu'il a résolu la conjecture et qu'il lui a été proposé tous les prix ou médailles du domaine, donc il va aux champignons...
Les mathématiques sont sûrement la pensée de Dieu, seul point peut-être sur lequel je serais d'accord avec Badiou, leur universalité ne faisant pas de doute puisqu'elles ne font que tirer les conséquences de définitions, se situant entièrement du côté de l'intentionalité.
Elles font cependant, et pour cela, facilement délirer à se prendre pour la réalité. Il n'y a pas que les mathématiciens plus ou moins autistes, les économistes et les financiers sont pas mal dans le genre à croire maîtriser le réel avec leurs formules probabilistes. Ce qu'il y a de délirant chez Spinoza, c'est le côté grimoire mathématique alors que le contenu est assez raisonnable mais il ne faut jamais oublier que la folie est le plus souvent un excès de logique.
Pour mépriser les millions pas besoin de se prendre pour Dieu, il suffit d'être un minimum raisonnable (contrairement à la propagande néolibérale).
Il n'empêche que chercher les trous n'est sûrement pas un mauvais conseil...
Perelman a probablement un peu d'humour provocateur au second degré.
Pour ma part, n'ayant pas sa virtuosité calculatoire, je me contente de bricoler en me coupant les doigts, à l'occasion...et de faire des calculs ensuite pour comprendre comment je me les suis coupés.
L'un n'empêche pas l'autre.
Les excès de la logique, me paraissent plus faire partie d'une illogique.
En tant que bricoleur, je recommande cette vidéo :
http://www.dailymotion.com/video/xi...
Ça rejoint, une de mes quelques idées concernant du solaire assisté par une énergie conventionnelle en complément pour atteindre le seuil thermodynamique de transformation.
Sinon, il est assez drôle que Perelman se soit passionné pour les maths en se posant le problème de la marche sur l'eau de JC, comme quoi des questionnements absurdes motivent des vocations atteignant des résultats tangibles.
D'ailleurs, les maths utilisent souvent le raisonnement par l'absurde. Besoin de délirer pour se relire.
Mais je pense tout de même que bien des résultats mathématiques déductifs ou utilisant celles ci, comme dans le cas des matrices statistiques d'Hadamard, qui relèvent aussi de l'ordre empirique, montrent une contre intuitivité qui est un vrai problème cognitif. Ce qu'on imagine n'est pas vérifié. Je l'ai constaté souvent, et les maths m'ont aidé pour cela. Il ne s'agit pas d’intentionnalité dès lors, mais de comment traiter l'information qui s'impose par ce décodage statistique.
Par ailleurs, si les financiers ont mal utilisé les formules probabilistes, j'ai aussi constaté que les ingénieurs les ignorent carrément, tellement immergés dans un normalisme de la cote idéale évacuant tout le flou impressionniste de la réalité, quoiqu'ils en disent.
Curieux cette histoire de moteur surnuméraire qui multiplie l'énergie, je ne sais quoi en penser, cela parait trop beau et contraire aux lois de l'entropie...
Dire que les mathématiques relèvent de l'intentionalité ne signifie en aucun cas qu'elles seraient "intuitives", au contraire. On le voit bien dans le Ménon de Platon quand il apprend à l'esclave comment construire un carré qui soit le double du premier, ce qui ne se fait pas en doublant les côtés mais en prenant la diagonale. Ce que Platon appelle la "réminiscence" comme condition de l'apprentissage, c'est le fait qu'on doit bien admettre que le résultat était dans la définition initiale. On ne connaît pas les propriétés d'un triangle immédiatement mais elles découlent de la définition qu'on en a donné par ce qu'on appelle une démonstration consistant à déduire les conséquences des données initiales. C'est toute la différence avec les pratiques antiques avant les Grecs, les savoirs étant ramenés à des procédés, des trucs pratiques et non pas des démonstrations abstraites à partir du concept (c'est un peu là que nous ramène l'informatique qui est un bricolage et non pas une science). Il y a cependant une différence radicale entre les figures abstraites et la réalité concrète toujours plus rugueuse et aléatoire, c'est ce qui fait la différence entre mathématique et physique mais il est certain que la puissance des mathématiques peut fasciner et rendre fou (Cantor a succombé à l'idée trop folle des transfinis pourtant complétement acceptés désormais).
Sinon, il y a en Russie une tradition de mathématiciens mystiques.
Effectivement, le principe de ce moteur surnuméraire n'est pas très expliqué, d'où viendrait l'énergie ajoutée ?
@pch : En effet, édifiant, pch, je ne suis pas plus surpris que ça, après le film sur le bouquin de François Bégaudeau, "entre les murs". Rousseau et Dolto n'y sont sans doute pour rien, pas plus que les "déstructurator" Foucault et al... ça vient de plus loin, peut-être du progrès en action, qui sait?
Mes gamins sont aussi passés par des écoles de ce genre.
Le boulot de l'école, c'est surtout d'instruire et je sais pas pourquoi ça s'appelle l'éducation nationale?
Je crois qu'on a affaire à un déphasage entre l'école et l'extérieur. La sanctuarisation a du bon (par exemple, les machines automatiques à soda et sucreries ont pu être ôtées des cours d'écoles, certaines tentatives utilitaristes aussi), mais sans doute des limites.
@pch :
Je ne suis pas enseignant, mais j'ai été lycéen et puis étudiant, j'ai toujours trouvé que beaucoup de cours étaient assez stériles, recopier ce qu'écrivait le prof au tableau ou pire, en cours de droit à la fac, noter tout ce que disait le prof qui récitait son cours déjà écrit à qui il n'était pas venu l'idée qu'il aurait pu nous donner le polycopié, enfin le fichier word ou pdf. Alors c'est tout de même dommage qu'avec les nouvelles techno, on en était à gratter du papier à toute vitesse.
Utiliser aussi des vidéos que l'on peut se repasser pour les passages ardus d'une démonstration, ça aurait été pas mal aussi sans coûter grand chose et permettre au prof de se consacrer aux TP et aux questionnements individuels.
Sans faire table rase, il y a quand même moyen de faire évoluer l'enseignement.
Schéma du moteur
http://pesn.com/2011/04/30/9501820_...
http://pesn.com/2011/04/30/9501820_...
Utilise le flux magnétique d'aimant permanent, la définition du flux se rapproche aujourd'hui un peu du courant n'est ce pas jean ? Je ne valide pas que c'est un surnuméraire, il y a une entreprise japonaise qui fait des gros moteur, générateur etc, avec des centaines d'aimant ils ont un gain, sans que ce soit surnuméraire
Abstract : A permanent magnet device includes a permanent magnet having north and south pole faces with a first pole piece positioned adjacent one pole face thereof and a second pole piece positioned adjacent the other pole face thereof so as to create at least two potential magnetic flux paths. A first control coil is positioned along one flux path and a second control coil is positioned along the other flux path, each coil being connected to a control circuit for controlling the energization thereof. The control coils may be energized in a variety of ways to achieved desirable motive and static devices, including linear reciprocating devices, linear motion devices, rotary motion devices and power conversion.
peswiki.com//Directory:Joseph_Flynn%27s_Parallel_Path_technology
J'avais lu aussi au sujet d'ancien de la cia qui ont fait une entreprise autour d'un concept révolutionnaire mais il faut retrouver
@olaf
Bien d’accord avec vous. Le sujet est trop immense pour être développé ici ! Dans le cadre d’un commentaire de commentaire, le lien vers le cri obscène du jeune élève envers sa prof m’avait paru très révélateur du gouffre entre un jeune élève de l’ère d’internet et les normes et méthodes, inadaptées ou décalées, de l’Institution . Ce qui est sain c'est qu'élèves et prof principal ont ri du décalage entre la faute et sa sanction. pouvait-il en être autrement
@Mad Hatter :
Si c'est pas une fumisterie, alors c'est plutôt un gain de rendement énergétique, réduction entropique, ce qui ne serait pas si mal.
Le terme surnuméraire est très certainement une astuce marketing.
Il faut se méfier des brevets, certains décrivent des trucs complètement irréalisables, d'ailleurs Einstein avait remarqué le problème avec ceux qui promettent le mouvement perpétuel, petite pause professionnelle qui lui avait donné du temps pour réfléchir sur la relativité.
@Jean Zin :
"Sinon, il y a en Russie une tradition de mathématiciens mystiques."
Ça peut paraître inquiétant, mais le mysticisme me parait être une forme d'émulation de la pensée le cas échéant, comme pour les drogues, tout comme l'esthétique des solutions scientifiques. On ne sépare pas l'affect du rationnel sans stériliser.
La philo et la science se sont développées dans les communautés monastiques au moyen âge.
Ça n'empêche pas qu'il faut être un peu vigilant concernant la production effective de tout cela.
Pas vraiment d'accord pour le moyen âge mais il est certain qu'il faut presque toujours un grain de folie au départ pour être créatif. Ceux qui sont trop bien adaptés sont naturellement conformistes. Le désir vient du manque. On pardonne toujours aux créateurs leurs bizarreries (cela ne date pas d'hier, voir "L'homme de génie et la mélancolie" du pseudo-Aristote).
C'est aussi vrai pour les révolutionnaires qui sont forcément trop idéalistes au départ. Il est certain que moi-même j'ai été un révolutionnaire "mystique" quand j'étais jeune. On ne peut en rester là. La plupart du temps les anciens révolutionnaires deviennent réactionnaires à ne plus croire à leurs anciennes conneries alors qu'il faut au contraire en rabattre sur les prétentions délirantes sans passer à l'ennemi mais on ne peut reprocher aux jeunes un idéalisme qui semble constitutif de l'âge (c'est ce que disait Hitler, pour qui l'idéalisme c'est surtout de donner sa vie pour des idées). C'est pour cela que je ne peux dire trop de mal des décroissants ou même des partisans de Tiqqun...
Je dois être atypique, voire révolutionnaire ou extra terrestre, comme on me l'a dit souvent, dont une psychanalysée lacanienne, à ma grande surprise, mais je n'ai jamais vraiment cru les révolutionnaires, ni non plus les conservateurs, même étant adolescent.
Il m'est arrivé souvent de mettre plus ou moins le souk, quitte à prendre des risques, mais à titre personnel, parce que je trouvais que c'était nécessaire, que ça faisait sens, du moins le mien, et que je n'avais à attendre aucune autorisation autorisée, parce que des bornes avaient été dépassées.
Je suis semble t il et ai été reconnu comme créatif, tant mieux, mais si je le suis c'est pour tenter d'éviter l'ennui d'avoir à vivre, depuis l'enfance. On se distrait comme on peut.
@olaf :
Parlez-moi de votre mère...
Jean sort de sa réserve et nous donne conseil:
@Michel MARTIN :
"Parlez-moi de votre mère..."
Eh bé, comme vous y allez...
Elle se porte pas trop mal, malgré l'âge, et on essaye
de l'aider quand nécessaire, idem pour le père.
@olaf :
J'en suis ravi, contrairement au divan qui trouve que c'est un peu court!
Bonne fin de WE.
Navré pour le divan à qui je souhaite un bon WE aussi.
@Michel MARTIN :
Mais merci de m'avoir rappelé ma mère, anglaise d'origine, je l'ai appelé pour la fête des mères, et c'est zut, car vivant en Allemagne, j'ai confondu le Muttertag avec la fête française, le 8 et le 29 Mai. Je suis un peu distrait parfois.
L'Europe devrait harmoniser tout ça...on en perd son latin 😉
http://www.myspace.com/leparpaing/m...
géniales prod de pote de toulouse et tout flouze par ici , croisé au clan D ivre de ciment des quartiers rupins toulousiens , mix art miris et tous les gadjo quand tu nous tiens !!!!
et pour mon triste cas , les cyber potes du 4-6 et d'ailleurs dites moi le diagnostic et un p'tit pronostic et à votre bon coeurs , à la santé du con qui paye comme on dit , mais j'oscille entre vie thérapeutique et vie transgressive , une vieille histoire de divorce difficile de mes vieux , tuerie à la batte de baseball , crash d'un bohing 707 comme moïse au moment de sa professie , comme si t'étais la cible d'un DC 10, une vie de bohème voyou et du rap à la gorge rouge , la waouiiiiiippppppeeee du lundi soir demain c'est rendez vous psy .
domage qu'on ne puisse cepandant déposer ici des images dans les commes .... peut être pour le blogprochain ; cela est il un signe du temps ce changement si soudain ?
l'hacienda est peut être une smart box mais aussi un centre de don à l'étalage dans la galerie du prince noire , ce prince mis sous HO dans les cachots de la république française , demain je vote pou momo président , hamed se fache , il faut bien faire qu'elque chose et donner un job à momo , écoute le cri des pénitants leur reve d'liberté démenctiel , ivre dans la doucatre odeur de mort des sombres histoires de nos ruelles !!!
alors le diagnostique ? paraphrénie fantastique comme on me le disait ( felix) où schizophrenie paranoïde , délire chronique avec sentiment persécussion , mon coeur balance et moi je t'attend chez moi un zdart dans la face et un parfun de suicide qui flotte dans l'air, crépitant de plaisir dans l'arrière salle de ma deumeure on t'attends de pied ferme , maquisart dans la vraie vie , ma langue c'est ma terre , et comme j'aime mon pays , j'utilise sa monnaie .
http://www.myspace.com/ecorev/photo...
http://www.myspace.com/ecorev/video...
http://www.myspace.com/ecorev/music...
très bon ces nouvelles sur les schizophrènes , on vie mieux qu'on ne croit et 30 % des schizo ne le sont plus dix ans plus tard , . poser un diagnostic de schizophrenie ( et le rendre public) c'est être condamné à l'embarras le plus totale par la suite , pour le medecin psy comme pour le patient et les proches , alors qu'il y a une personne qui se cache dans la maladie , bio psycho socio écolo gie du maladie mentale est une science à inventer , comme la bioesthétique ( avec cette idée de plasticité ) . la thèse de la connectivité est interressant pour rendre mieux compte de la schizophrenie . il faut voir aussi le trauma et du coté d'une écologie du stress .
Je n'ai absolument aucune compétence en psychiatrie, pas plus que dans les autres sujets abordés par cette revue des sciences, mais comme il est précisé, il ne faut pas trop généraliser la causalité génétique des schizophrénies qui regroupent des dysfonctionnements très différents (tout comme pour l'autisme), avec des schizophrènes très malheureux et d'autres qui vivent plutôt bien.
Il semble, en tout cas, qu'il y a une certaine incompatibilité entre causalité génétique et traumatique (entre l'inné et l'acquis). Pour Lacan, les psychoses relèvent plutôt de ce qu'il appelait la "forclusion du nom du père" provoquant des difficultés avec la Loi comme rapport à l'autre et réciprocité, ce qui peut amener des problèmes avec les représentants de la loi et de l'autorité d'un autre ordre que la contestation politique. Bien sûr, la psychose tout comme le stress traumatique ont des répercussion neurologiques qui peuvent se compenser partiellement par des traitements chimiques mais qui ne guérissent pas d'une psychose. Contrairement à ce qu'on indique ici, pour de nombreux psychanalystes, dont Freud lui-même, la psychose ne serait pas guérissable, du moins par la psychanalyse, étant une structure profonde, correspondant pour Lacan à une confusion des dimensions Symbolique, Imaginaire et Réel à cause de l'absence d'un symptôme qui les attacherait plus fixement. La guérison semble du coup aussi impossible qu'avec des causes génétiques. Le fait qu'il y ait des folies transitoires semble contredire ces théories.
Ma propre expérience d'un burn out suivi d'une longue dépression me suggère qu'un dérèglement neurologique acquis (comme une grande fatigue d'ailleurs) s'amplifie et prend sens (s'emballe) quand il ne se prend plus pour un déséquilibre biologique mais peut l'attribuer à des causes extérieures, comme si la perception n'était pas faussée mais bien réelle, que les raisons de déprimer étaient bien objectives (un peu comme un drogué oubliant qu'il a pris de la drogue).
Il me semble que le trauma peut jouer un peu de la même façon comme excuse objective pour se dérober à la réciprocité amplifiant des déséquilibres neurologiques acquis. Il jouerait alors le rôle de symptôme permettant de reprendre pied dans du bien connu et ne serait pas dans ce cas un facteur de psychose mais plutôt de névrose post-traumatique. On peut y voir aussi un moyen de se protéger de la psychose, toutes les configurations sont possibles.
Ces questions font l'objet de querelles théologiques entre psychiatres car la difficulté, c'est qu'il faut tenir compte à la fois de la neurologie (de l'état maniaque ou confus à l'état dépressif), de la trajectoire relationnelle et de l'histoire qu'on raconte sur sa maladie, de la façon dont on y croit et des bénéfices secondaires qu'on en tire à prolonger une situation dont on peut ne pas vouloir sortir. Les injonctions à sortir de sa folie n'ont d'ailleurs aucun sens qu'un rappel à l'ordre culpabilisateur et aliénant quand la normalité n'a aucun sens et ne présente aucun avantage indiscutable. C'est en quoi la folie pose la question de la liberté humaine liée à sa raison sans laquelle aucune déraison n'est pensable.
Les psychiatres n'ont jamais été que de la flicaille à quelques exceptions près, c'est la fonction que le corps social leur assigne et dont il est si difficile de se défaire car les fous sont trop difficiles à supporter dans leur irresponsabilité à troubler l'ordre public. La folie des psychiatres, c'est de se croire normaux et d'être si content d'eux et de leur vie qu'ils veulent y amener leurs patients qui ont toutes les raisons de se dérober à cette soumission sans condition et l'identification au maître. On est là non seulement dans des questions politiques mais de l'actualité la plus brûlante avec la discussion de la loi sur l'hospitalisation d'office. J'ai déjà dit à plusieurs reprises que je refusais de valoriser la folie comme le faisait le courant anti-psychiatrique, mais cela n'empêche pas qu'on ne politise plus assez la psychiatrie, ramenée à la médicalisation alors qu'elle est liée à la démocratie (qui exige un citoyen raisonnable), à la société (comme le taux de suicide, la folie est reliée à l'anomie, au discours social dont elle exprime souvent les impasses), à la liberté et l'humanité enfin. Je trouve pour ma part significatif que la psychiatrie nous ait montré d'une certaine façon la voie avec l'ergothérapie qui n'a pas de bienfait que pour les fous mais relève bien de l'anthropologie. Les psychiatres (plus que les fous) pourraient être à l'avant-garde de la critique politique s'ils ne tenaient pas tant à leur statut de notables.
Même s'il y en a de plus fous que d'autres, qu'il y a des différences de structure qu'il faut prendre en compte, il vaudrait mieux admettre qu'on a tous un grain de folie, plus ou moins fous selon les moments, ce qui ne veut pas dire qu'il faudrait valoriser la folie par rapport à la raison, de même que reconnaître qu'on est tous très ignorants ne veut pas dire s'en satisfaire, seulement ne pas prétendre sortir complétement de la folie comme de l'ignorance (''On est si nécessairement fou que c'est être fou par un autre tour de folie que de ne pas l'être''), c'est se savoir semblables et faillibles, toujours capables de délirer et pas si sûr de soi. Dans ce cadre, la normalité est une folie comme une autre qui peut mener, on le voit en ce moment, à tuer toute sa famille : on devrait donc enfermer ceux qui sont trop normaux, présentant un danger pour la société !
On peut ajouter que cette folie normale se retrouve aussi bien du côté fasciste, du délire sécuritaire du Front National, que du côté gauchiste et utopiste idéalisant la communauté comme l'individu et ne pouvant intégrer la folie ni aucune perversion humaine mises sur le dos d'un système aliénant ou d'une mauvaise éducation (bon pour les camps de rééducation), sauf à faire du fou l'expression de la vérité, ce qui est tout aussi excessif et normalisateur.
Sinon, pour le nouveau site, ce sont des contraintes techniques qui obligent à changer. L'avantage, c'est de casser la routine mais je ne sais pas encore ce que je vais faire, si ce sera le même sur une autre base ou si je vais faire autre chose en utilisant les nouvelles fonctionnalités (ce qui exigerait plus de temps).
A ce sujet :
"Psychiatrie sous contrainte: une loi inique"
http://owni.fr/2011/05/10/itw-psych...
je ne suis pas loin de penser ce que vous dites , je pourrais même signer ce comme si j'avais pas tant de sales mots ( maux ) ! mais c'est quand les mots ne mennent plus à l'action qu'on écoute plus personne de peur de choper une infection ! et bon dieu de bon dieu , les vadérétro satanas en guise de nuit étoilés , voix lactée de mes insomnies , attent toi à c' que la norme, j'lui fasse un feast ! le shizo blasphème parfois il est satanique (le seule culte laïque que nous connaissons , le culte du dieu cornu) , alors cette vision théologique de la folie ne peux t'elle pas malgré tout encore rassemble toutes les chapelles ! la folie élevée au rang d'art martial et hérésie populaire contemporaine , manifestation d'un pittoresque superficiel , folklore vivant témoin des bas fonds de la grande ville , pitre, blasphémateurs, panchounets en tout genre , aisaisonneur du temps , harpenteur du bitume , rémouleur des idées !!! C'EST PAS ce que disait lacan sur le sinthome , cette fonction ( comme joyces ) de pouvoir recoller les morceaux ( imaginaire réell symbolique ? ( mais encore milles merci pour ce com , il m'éclair !!!)
AMOURS pour mes cyber potes
jamais trop de trop . mais n'hésitez pas à dérouler le fils de se com c'est vraiment passionnant .
Les psychiatres ne sont pas tous si épouvantables, celui que j'avais consulté était assez drôle, tendance Lacan, on papotait de tout et de rien, j'avais parfois l'impression qu'il n'écoutait pas, il faisait autre chose, un peu étrange pour moi, parfois farfelu.
En tous cas, je ne l'ai jamais trouvé prétentieux, un homme agréable qui me donnait même des tuyaux en informatique. C'est dire si la relation ne correspondait pas à ce que je m'attendais. C'est finalement le bon côté de l'histoire.
Oui, j'ai quelques copains psychiatres qui valent mieux que ça (bien que je ne les ai pas pratiqué comme psychiatres) mais ce n'est pas la majorité, il vaut mieux ne pas tomber dans les griffes de certains...