Première expérience

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Après une première expérience et la mise en place du blog, une première évaluation des bons et mauvais côtés du Blog ou de DotClear mais surtout l'occasion d'un petit bilan personnel.

Finalement, c'est un nouveau départ. Le passage au blog me permet de quitter Wanadoo et le site marxiens plus vite que prévu. C'est l'intérêt principal de repartir à zéro après plus de 8 ans et une trop grande accumulation de textes, occasion de faire le bilan et d'en offrir une meilleure lisibilité. L'organisation des liens en constitue l'essentiel. Un heureux effet de cette nouvelle présentation a été la mise en valeur du texte "l'improbable miracle d'exister" qui a connu un net regain d'intérêt depuis que rezo.net l'a ressorti. Je m'en réjouis car c'est un texte que j'aime beaucoup même s'il peut être sujet à tous les malentendus comme me le prouvent les réactions sur mon forum (très décevant en général). J'ai conscience d'être trop compliqué pour le grand nombre mais je ne suis qu'un petit blogueur, un bon blogueur j'espère, soucieux de comprendre plus que de convaincre, en espérant être utile à quelques uns, sans trop d'illusions, en espérant que d'autres feront mieux, iront plus loin...

Il se trouve qu'à regarder en arrière trois axes principaux se dégagent dans mes travaux. L'écologie-politique depuis 1992, le revenu garanti depuis 1997 et la théorie de l'information depuis 2002. Je ne sais exactement comment organiser leur coexistence et leurs interférences.

Du côté de l'écologie-politique le prochain EcoRev' s'annonce historique, le dernier sur l'énergie n'était pas mal du tout et mon petit livre sur "L'écologie-politique à l'ère de l'information" devrait sortir bientôt. Surtout le thème des coopératives municipales trouve des oreilles de plus en plus attentives même si cela paraît encore trop irréaliste. C'est du côté de Bordeaux qu'on me sollicite de toutes parts en ce moment. Les coopératives municipales intéressent quelques responsables de SEL mais les coopératives municipales ne sont pas les SEL. En tout cas c'est une proposition qui se renforce avec le temps articulée désormais avec des monnaies locales, même si on est loin de pouvoir espérer un début de réalisation à ce jour.

Le travail que j'avais fait sur le droit au revenu me donne une audience au-delà des écologistes. C'est un terrain que j'avais délaissé ces derniers temps mais que ma participation au groupe emploi du conseil scientifique d'ATTAC a relancé dernièrement, avec le texte précédent en particulier.

C'est ce qu'on peut appeler la "théorie de l'information" qui m'occupe la plupart du temps depuis que je suis entré au GRIT, ou plutôt depuis que je suis en contact avec Jacques Robin même si j'ai la (fausse) impression d'en avoir fait le tour. Les deux fleurons en sont "Le monde de l'information" et "L'improbable miracle d'exister" dont il est question plus haut. Reste l'intérêt pour les sciences et pour la veille scientifique et technologique qui m'amuse beaucoup et me dépayse des questions sociales.

Tout ceci se fait malgré tout au détriment d'un travail plus philosophique. On ne peut tout faire, c'est l'objection de Kojève à l'abolition de la division du travail ! (on ne peut être à la fois philosophe et homme d'action). Il n'empêche que tout cela est basé sur une tradition philosophique qui passe par Socrate, Aristote, Pascal, Hegel, Marx, Lukàcs, Debord, Kojève, Lacan pour aboutir aux limites du savoir, au savoir de l'ignorance (principe de précaution) qui n'est pas l'ignorance du savoir mais devoir d'information, d'enquête sur le réel, d'inquiétude. A vrai dire, je ne suis sûr de rien et surtout pas de détenir la vérité, je ne suis pas un expert (je sais trop tout ce que je ne sais pas) mais je sais que ce n'est pas affaire d'opinion et qu'il faut se confronter à la pratique, ne pas se contenter de la position de spectateur. D'une certaine façon il y a bien dépassement de la philosophie mais plutôt qu'un échec de la philosophie on devrait parler d'échec de la sagesse et de la pure théorie plutôt que du questionnement initial de la philo-sophie qui organise la contra-diction démocratique (à l'opposée de toute mystique de l'intelligence collective). Ainsi, j'oppose à une libération abstraite la construction concrète de l'autonomie avec tous ses ratés, avec la conscience du négatif. Il y a tout-de-même un projet (bien improbable encore) de philo en vidéo qui m'amuserait beaucoup.

A part ça, le moment de calme est bien terminé, je suis de nouveau débordé entre EcoRev', le GRIT, le courrier (répondre me prend trop de temps), mais c'est tout de même une période ensoleillée assez inespérée, au point qu'on peut craindre que ce ne soit pas une si bonne nouvelle à un peu plus long terme...

Sinon, j'en suis toujours à l'expérimentation pour le blog. J'essaie, avec mon fils, d'installer la possibilité d'afficher seulement le texte (version imprimable, absolument indispensable) mais cela ne marche pas pour l'instant et j'ai bien du mal à me faire à l'écriture en direct. J'écris très lentement en me reprenant sans cesse. Je me corrige à maintes reprises après publication, c'est ma façon de faire et de m'améliorer, d'en faire un instrument de réflexion, mais surtout j'ai perdu plusieurs fois ce que j'écrivais et j'ai crevé mon forfait d'heures... DotClear n'était sans doute pas un très bon choix l'organisation des php y est bien compliquée. Pour moi, il manque cette "version imprimable" ainsi que la possibilité de sauver en local avant envoi, sans compter le compteur que j'ai été trouver ailleurs, et puis le fait qu'on ne peut répondre à un commentaire est un peu gênant. Je vais sans doute continuer quand même mais tout est possible encore (tout arrêter, arrêter le blog, dotclear, le forum...).

S'il y a bien une chose qui ne change pas c'est que je ne sais toujours pas de quoi demain sera fait ni ce que je vais devenir ! Je vis au jour le jour essayant de faire au mieux, ce qui veut dire la plupart du temps de répondre à la demande, c'est que je ne suis toujours pas décidé sur ce que je pourrais faire de ma vie! C'est que j'ai cru à trop de promesses. C'est qu'il n'y a encore nulle espérance et rien d'autre à faire qu'à en retrouver des chemins qui ne soient pas trop égarés dans la richesse des possibles.

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