Revue des sciences 06/11

Temps de lecture : 102 minutes

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Revues : Pour la Science - La Recherche 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

Au pas lent de l'histoire, nous parvenons au coeur de la tourmente entre la crise qui repousse toujours l'échéance mais commence à soulever les populations, la catastrophe nucléaire qui est loin d'être finie, les émissions de CO2 et le réchauffement climatique qui s'accélèrent, sans parler du choc démographique (l'Inde vient de dépasser la Chine) et des tensions sur l'alimentation auxquelles il faudrait se préparer, tout cela avec un sentiment d'impuissance devant l'enchaînement des événements. La déclaration des prix Nobel n'y changera rien... C'est comme un test sur notre inhabileté fatale qui nous fait tomber de notre trône malgré toute notre science. Il n'est pas sûr pour autant qu'on se laisse complétement submerger, nos moyens n'étant pas inexistants, malgré leurs limites, mais ce ne sera pas sans dégâts, sans un coût qui apparaît exorbitant.

Alors que le mouvement espagnol est parti de l'opposition au contrôle d'internet, l'Australie abandonne le filtrage par souci d'économie, pour économiser 10 millions de dollars. En Europe, le coût pourrait monter à 140 millions d'euros ! Notons qu'une artiste, Nina Paley, promeut ce qu'elle appelle le ♡Copyheart (Copying is an act of love. Please copy). Sinon, l'évolution du numérique est toujours surprenante, suivant une sorte de dialectique. Ainsi, il est curieux de voir qu'on revient au "terminal", que les PC avaient détrôné, avec les Chromebooks destinés juste à se brancher sur le réseau et tout faire avec le navigateur, en mode "cloud" (tout étant stocké "dans les nuages" un peu comme avant dans l'ordinateur central). Le succès n'est pas du tout garanti, du moins à court terme, mais cela arrive au moment où IBM repasse devant Microsoft. Il est intéressant aussi de comprendre pourquoi la communication vidéo est sous-utilisée et réservée à des relations privilégiées alors que la science-fiction tenait pour évident sa généralisation. Sinon, une façon de réduire drastiquement les spams serait, paraît-il, de s'en prendre aux 3 seules banques (Azerbaïdjan, Danemark, Caraïbes) qui acceptent leurs paiements par carte. On ne compte plus les articles qui se multiplient sur les imprimantes 3D ou les Fab Labs et on peut parier que le paiement par smartphone, déjà courant au Japon surtout pour les banlieusards, devrait se généraliser assez rapidement tout comme sa fonction de télécommande domotique mais il devrait y avoir aussi de nouvelles pratiques permises par le passage prochain d'internet sur les ondes hertziennes utilisées pour la TV et qui seront accessibles de partout ou presque.

Les nouvelles du mois vont un peu dans tous les sens. On peut s'inquiéter du retour des races génétiques, bien que cela ne remette pas en cause l'unité de l'espèce humaine, et la perspective que nos voitures prennent nos habitudes, que toute notre vie soit quantifiée ou que bientôt chacun puisse envoyer un petit satellite laisse songeur. En tout cas, les progrès annoncés dans le photovoltaïque sont comme à chaque fois tonitruants et il semble qu'on s'approche vraiment maintenant d'un solaire concurrentiel à brève échéance (3 à 6 ans), ce qui devrait créer un marché assez gigantesque (et rendre obsolète le nucléaire devenu trop cher). On reparle de questions très controversées comme la mémoire de l'eau à propos du magnétisme des bactéries mais le plus étonnant peut-être, c'est de retrouver des gènes humains chez les chiens, démontrant le rôle des virus dans la communication génétique ! Enfin, il est sans doute important qu'on soit arrivé à établir que la conscience se signale bien par une réactivité top-down (et non par une simple émergence bottom-up).


Pour la Science no 404, L'anatomie du neutron


Pour la Science - L'anatomie du neutron, p30

Le neutron est plus structuré qu'on ne le pensait. Des collisions avec des électrons accélérés permettent d'étudier la répartition des quarks au sein de cette particule, et révèlent que ces charges ne sont pas distribuées uniformément.

Après l’hydrogène, le type d’atome le plus simple est l’hélium 3, l’un des isotopes de l’hélium ; il est constitué de deux électrons, deux protons et un neutron (deux isotopes ont le même nombre de protons, mais un nombre de neutrons différent). Sans le neutron, le noyau d’hélium 3 se désintégrerait sous l’effet de la répulsion électrostatique entre les deux protons de charge positive. En isolant les protons, les neutrons assurent la stabilité des noyaux des atomes.

Dans les années 1950, il était admis que les nucléons sont entourés d’un nuage de pions, sans cesse créés puis absorbés par les neutrons et les protons du noyau.

Les mésons (les particules de masses intermédiaires, tels les pions) sont formés d’une paire quark-antiquark (les antiquarks sont des particules d’anti-matière qui ont les mêmes propriétés que les quarks, telles que leur charge ou leur couleur, mais de signe opposé).

Des gluons participent à la cohésion des quarks, comme le font les pions pour les nucléons: ils sont une sorte de glu à quarks. À l’intérieur du nucléon existe une mer de quarks où se forment d’éphémères paires quark-antiquark.

Les quarks, comme les électrons, portent un spin. Cette propriété quantique fait ressembler ces particules à des balles en rotation autour de leur axe. Assimilons le quark à une boule de billard : lorsque celle-ci touche la bande, elle est déviée, et cette déviation dépend de l’effet (du spin) que l’on donne à la boule (au quark). Les mathématiques décrivant l’interaction de boules en rotation aident à décrire les particules dotées d’un spin. L’orientation du spin a son importance : les particules interagissent différemment selon les orientations de leurs spins.

L’orientation relative des spins des quarks du neutron influe sur leurs orbites : deux spins parallèles se repoussent, comme deux aimants.

Si la façon la plus simple d’associer un quark et un antiquark est de former un pion, ce n’est pas la seule. Lorsque les spins de la paire quark-antiquark sont alignés, ils forment une particule plus massive, un méson rhô ou un méson oméga, ou peut-être un méson plus exotique, tel le méson phi. Ainsi, il serait plus correct de parler d’un nuage de mésons, au lieu d’un nuage de pions, entourant le neutron.

Que se passe-t-il à l’intérieur du nuage, à une distance inférieure à un fermi, ce qui est normalement considéré comme la frontière d’un nucléon ? Le quark u semble plus près du centre, avec un rayon d’environ 0,35 fermi, et les quarks d en sont plus éloignés, à environ 0,5 fermi. On aboutit alors, par la transformée de Fourier du facteur de forme électrique, à une description du neutron considérée par certains physiciens comme notre meilleure représentation actuelle : un nuage de mésons, une surface de quarks d et un cœur de quark u.

À quoi ressemble un neutron ? Ce n’est pas un minuscule caillou inerte, il est dynamique, constamment en train d’éjecter et d’absorber des mésons de toutes sortes.

Le dynamisme des interactions semble bien refléter, et même peut-être expliquer, le caractère aléatoire de la physique quantique (comme la création de particules dans le vide), fluctuations quantiques bien réelles et non pas dues à notre ignorance mais à une instabilité fondamentale sur laquelle des stabilités atomiques se forment (il faut de l'énergie pour les défaire).

- Les surprises de l'évolution humaine, p38

La surprise, c'est qu'on revient de plus en plus à l'idée de races humaines à mesure qu'on met en doute qu'il y ait vraiment plusieurs espèces depuis l'Homo erectus, ce qui n'empêche pas des adaptations génétiques au climat comme à la nourriture ou aux maladies. Le fait qu'en dehors des maladies ou de la digestion du lait les évolutions soient très lentes milite en faveur de différences relativement mineures (en plus de la simple expérience de populations éloignées aux capacités identiques). Il faut dire aussi que la question des races est beaucoup moins tabou aux USA que dans les pays qui ont connu le nazisme.

De nouvelles analyses génétiques suggèrent que l'évolution récente de l'homme a suivi un cours plus lent que celui prévu par les biologistes.

En 2010, plusieurs études génétiques ont identifié des variants de gènes impliqués dans l’utilisation de l’oxygène. Ces variants, fréquents chez les Tibétains, mais rares dans les autres groupes humains, expliqueraient l’adaptation des pionniers aux rudes conditions du Plateau tibétain. C’est là un exemple spectaculaire d’une adaptation biologique rapide de l’homme à de nouvelles conditions environnementales, dans un passé récent. Une étude a estimé que l’un de ces variants s’est répandu chez près de 90 pour cent de la population tibétaine en moins de 3 000 ans – un très bref instant à l’échelle des temps de l’évolution.

Nos données suggèrent cependant que le scénario classique de la sélection naturelle, selon lequel une mutation avantageuse unique se répand rapidement dans une population donnée parce qu’elle est sélectionnée, a été peu fréquent au cours des 60 000 dernières années. Au lieu de cela, le changement évolutif semble exiger des pressions environnementales constantes durant des dizaines de milliers d’années. La plus grande partie des traces d’adaptation dans le génome s’y sont inscrites par le jeu de longs processus de sélection naturelle.

En théorie, un allèle utile peut être fixé en seulement quelques centaines d’années s’il confère un avantage très important, car la sélection naturelle le retient chez une plus grande proportion d’individus à chaque génération. Inversement, un allèle moins avantageux se répand en quelques dizaines de milliers d’années.

Le variant « peau claire » du gène slc24a5 est apparu dans la population ancestrale des Eurasiens occidentaux après qu’ils se sont séparés des ancêtres des Est-Asiatiques. Les Eurasiens l’ont ensuite disséminé dans leur région. Ainsi, la sélection naturelle a augmenté la fréquence de l’allèle du gène slc24a5, mais c’est l’histoire de la population qui a déterminé quelles populations ont ou non cet allèle aujourd’hui.

À la lumière de ces observations, nous pensons que les balayages sélectifs classiques, dans lesquels la sélection naturelle entraîne rapidement la fixation d’une nouvelle mutation avantageuse, sont apparus assez rarement depuis le début de la dispersion d’Homo sapiens à travers le monde. En général, la sélection agit peu sur les allèles individuels, elle les favorise lentement. En conséquence, la plupart des allèles subissant une pression de sélection n’atteignent une fréquence élevée que si cette pression persiste des dizaines de milliers d’années.

La plupart des caractères dépendent de plusieurs gènes et non d’un seul. Si les adaptations les mieux comprises résultent de changements dans un seul gène, la plupart sont sans doute polygéniques : elles proviennent de variants de centaines de gènes dont chacun a un effet modéré.

- Des hallucinogènes médicaments, p70

Les hallucinogènes, telle la psilocybine extraite de champignons, modifient l'humeur. Ils sont à nouveau étudiés chez l'homme, car ils pourraient diminuer l'anxiété ou soulager la douleur.

Nous avons examiné les participants 2 mois et 14 mois après l’administration de l’hallucinogène. Nous avons constaté que les sujets avaient plus confiance en eux, étaient plus satisfaits de leur vie, moins nerveux, toléraient davantage la frustration, et se sentaient globalement mieux.

En septembre 2010, des équipes du Centre médical Harbor-ucla en Californie ont évalué comment des traitements avec de la psilocybine diminuaient l’anxiété chez 12 patients atteints d’un cancer au stade terminal. Les résultats étaient encourageants : les patients étaient moins anxieux et de meilleure humeur, même plusieurs mois après la prise de psilocybine. Et ils avaient moins peur de mourir.

Après 40 ans de blackout, les recherches reprennent avec des utilisations proches de leurs utilisations traditionnelles, contre les fantômes de la dépression ou des névroses post-traumatique, pour des expériences mystiques facilitant les fins de vie ou délivrant de la dépendance. C'est la réhabilitation de Timothy Leary !

- À chacun son satellite, p76

Grâce à de minuscules satellites standardisés, les expériences spatiales sont à la portée des équipes de recherche les plus petites.

Déjà une vingtaine de ces mini satellites coûtant moins de 70 000 €, mise en orbite compris, ont été lancés. Les prix pourraient être divisés par 10 offrant la possibilité à des particuliers d'envoyer un satellite pour 7 000 € seulement !

Il y a même des projets de minitélescopes pour étudier les étoiles les plus brillantes en continu.



La Recherche no 453, Nucléaire&Risques naturels


- Frigo moléculaire, p14

Une molécule composée d'atomes de cuivre et de gadolium - un métal. Son pouvoir réfrigérant est lié à ses propriétés magnétiques. Quand on lui applique un champ magnétique de un Tesla, elle peut faire baisser la température d'un échantillon de 2 degrés.

- L'abandon du nucléaire va augmenter le CO2, p16

Sur le court terme, la fermeture de 7 centrales augmentera les émissions de l'Allemagne de 335 millions de tonnes au moins.

- Un bâtiment de 400m² il y a 11 000 ans, p24

C'est le premier des grands bâtiments aux murs en terre crue, à Wadi Faynan, au sud de la Jordanie. Il a une forma d'ellipse. De chaque côté des pilliers de bois portaient le toit. Autour de cette zone centrale se trouvaient des sortes de gradins, sur deux niveaux, décorés de motifs géométriques.

Il semble lié à l'agriculture car il y a 2 mortiers servant à broyer les plantes mais pouvait servir à des rituels.

- Les théories du tout




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- L'univers en 3D

- Théorie supersymétrique des multivers

Je suis très surpris que Leonard Susskind et Raphael Bousso défendent cette théorie qui me semble très délirante et qui viserait à identifier ce que Leonard Susskind appelle le "paysage cosmique", formé d'une multitudes d'univers différant par leurs constantes cosmologiques notamment, avec la théorie plus ancienne des univers multiples sensée rendre compte des superpositions quantiques par l'affirmation absurde (qui ne tient pas une seconde au niveau macroscopique) que toutes les possibilités seraient réalisées dans une multitude d'univers différents se démultipliant à chaque décohérence ! Si j'ai bien compris (pas du tout sûr) cela pourrait signifier que nous sommes le résultat de ces multiples univers où toutes les possibilités seraient réalisées, ne laissant finalement que celles qui sont viables et dans lesquels nous vivons ? Cela ne nous avance pas tellement, ne faisant que déplacer l'énigme...

- L'énergie noire est bien une constante cosmologique

Les oscillations acoustiques baryoniques (BAO pour baryon acoustic oscillations en anglais) dans l'univers primitif sont des ondes sonores qui se propageaient alors dans l'univers primitif, comme des vaguelettes dans un étang. Elles ont laissé des empreintes dans les fluctuations de températures du rayonnement traduisant des fluctuations de densité. Ces fluctuations ont évolué pour former aujourd’hui les murs et les vides observés dans la répartition des galaxies.

Avant la recombinaison s’étant produite 380.000 ans après le début de l’univers observable et au moins depuis la période de la nucléosynthèse primordiale, quelques minutes après le mythique temps de Planck, l’univers est un mélange de baryons couplés aux photons, baignant déjà dans la matière noire.

Les fluctuations de densité de la matière noire génèrent alors des ondes sonores sphériques s’éloignant à presque la moitié de la vitesse de la lumière des zones de surdensités de la matière noire. Au moment de la recombinaison, lorsque les premiers atomes neutres apparaissent, la lumière se découple de la matière baryonique et le front de ces ondes sonores poussé par le flux de photon se fige temporairement.

Il en résulte que des zones de surdensité de matière normale formant des coquilles (dont le diamètre est fixé par la vitesse des ondes sonores produites par les oscillations acoustiques) se forment dans le cosmos observable.

- Des petits trous noirs pourraient survivre au Big Crunch

L'hypothèse purement spéculative est intéressante en ce qu'elle permet d'envisager la possibilité de la présence d'objets pré-Big Bang dans notre univers, ce qui remet en cause nos conceptions de l'espace supposé créé par le Big Bang. On reviendrait à une notion d'espace euclidien, l'espace-temps n'étant plus que celui des champs et de leur déformation dans un espace euclidien plus large ?

- Des mini trous noirs pourraient former des atomes gravitationnels

C'est une théorie douteuse car on aurait déjà dû en détecter et les minis trous noirs sont supposés s'évaporer très vite mais, ce n'est pas sûr et ils pourraient donc capturer des particules sans les absorber, formant des atomes gravitationnels. Des théories plus anciennes, faisaient l'hypothèse que les particules seraient des trous noirs, ce qui est tout autre chose et beaucoup moins probable encore.

Par ailleurs, des mini trous noirs pourraient expliquer la matière noire.

- Vérification de l'effet d'entraînement des référentiels dans la relativité générale

Selon le principe d'équivalence de la relativité générale, un gyroscope en orbite autour de la Terre en rotation subira des modifications de la direction de son axe initialement pointé vers une étoile, comme s'il était dans un référentiel en rotation.

L'effet Einstein-De Sitter (en anglais geodetic precession) et l'effet Lense-Thirring, dit encore effet d'entraînement des référentiels (en anglais frame-dragging precession), sont présentés sur cette image d'artiste. Ils modifient lentement l'axe d'un gyroscope en orbite.


- Le graphène pourrait révéler la structure granulaire de l'espace-temps

La grille atomique du graphène pourrait ressembler à une réalité sous-jacente en treillis.

Le spin de l'électron pourrait s'expliquer par cette structure en treillis.

Cela n'a rien à voir mais une nouvelle méthode devrait permettre de produire plus facilement des nanofeuilles de graphène ou autres.

Une nouvelle méthode permettant de séparer les différentes couches d'un matériau donnant de fines nanofeuilles atomiques.

En utilisant une technique semblable à celle utilisée dans le nettoyage de bijoux, les scientifiques du CRANN ont fabriqué ces nanofeuilles à l'aide de solvants communs et d'ultrasons. De faible coût, rapide et peu chère, cette méthode pourrait être appliquée à l'échelle industrielle. De toutes les applications possibles de ces nouveaux nanomatériaux, la plus prometteuse semble être les matériaux thermoélectriques. Ces matériaux peuvent générer de l'électricité à partir de la chaleur perdue.

L'équipe du professeur Coleman a également créé de nouveaux nanomatériaux ayant des propriétés chimiques et électroniques inhabituelles tels que le nitrure de bore, le bisulfure de molybdène, le tellure de bismuth. Ces matériaux devraient pouvoir être utilisés pour la nouvelle génération de systèmes de stockage de l'énergie, les super-condensateurs.

- Tester la gravitation quantique avec des neutrons ultrafroids

La neutralité des neutrons devrait permettre de mesurer la gravitation très faible à ce niveau quantique et qui pourrait tester les théories comme MOND qui font l'hypothèse d'une modification à courte distance de l'attraction gravitationnelle.


- Un nouveau détecteur d'ondes gravitationnelles

On n'en a jamais détecté encore, c'est donc peut-être de l'argent dépensé pour rien (il semble que ce soit plus probant d'essayer dans l'espace). Je dois dire que j'ai tendance à penser que ce qu'on ne détecte pas n'existe pas, que ce soit l'éther, le boson de Higgs, les ondes gravitationnelles, les dimensions cachées, etc. Il est certain que l'avenir me démentira sur quelques point au moins, mais pour l'instant, je ne crois que ce que je vois !

Pour faire faire un pas de géant à la sensibilité de l’observatoire, les physiciens ont construit des interféromètres très longs (10 km contre 4 km pour Ligo ou 3 km pour Virgo). Ils ont également placés trois détecteurs au lieu d’un, d’où la forme en triangle. Enfin ils ont décidé d’enterrer le tout entre 100 et 200 mètres pour le mettre à l’abri de certaines perturbations sismiques. Avec cet instrument, les physiciens disposeront d’une gamme très large d’observation, avec des fréquences allant de 1 Hertz à 10 kHz. Ils espèrent non seulement détecter des ondes gravitationnelles mais identifier leur source (supernova, trous noirs en fusion, etc..).

Le coût d’ET, prévu pour 2025, est estimé à près de 800 millions d’euros. L’Union européenne finance une partie du projet, qui doit encore rassembler tous les fonds nécessaires à sa construction.

Voir aussi techno-science.

- LHC : un plasma ultradense créé avec des ions plomb

Les résultats de l'expérience ALICE ont apporté des éléments de preuve que la matière créée dans les collisions d'ions plomb est la plus dense jamais observée: sa température est plus de 100 000 fois supérieure à celle régnant à l'intérieur du Soleil t elle est plus dense que les étoiles à neutrons.

L'étouffement de jets, un phénomène que l'expérience ATLAS a été la première à observer l'an dernier, se produit lorsque des jets de particules formés dans une collision sont largement éliminés pendant qu'ils traversent la région turbulente du plasma.

On est à 2 doigts du trou noir !


- Découverte d'un boson Z' et d'une nouvelle force ?

Dans le détecteur, il se manifeste par la production de deux jets de hadrons (j j sur le diagramme de Feynman ci-dessus) avec un boson W se désintégrant en neutrinos et autre leptons chargés l. Les jets pourraient provenir de la désintégration d'un boson Z'. Les lettres u et d correspondent aux quarks et antiquarks (avec une barre horizontale sur la lettre) présents dans les protons et antiprotons des faisceaux en collision au Tevatron.

L’hypothèse la plus intéressante est qu’il s’agirait d’un boson Z', une particule que l’on trouve entre autres dans la théorie des supercordes. Certains théoriciens ont d’ailleurs déjà interprété ce signal dans le cadre de la théorie des D-branes avec une énergie de l’ordre du TeV. S’ils ont raison, il faudrait alors probablement s’attendre à la création de minitrous noirs au LHC.

Cette découverte a été démentie le mois d'après...

- L'électron serait rond

Je n'y comprends rien, je croyais que l'électron était une onde... Laurent Sacco a écrit un article intéressant, comme toujours, sur l'historique mais qui n'éclaire pas tellement la question.

- La vitesse de la lumière dans un champ magnétique dépend de sa direction

La lumière ne se propage pas à la même vitesse dans toutes les directions sous l'effet d'un champ électromagnétique. Cet effet contre intuitif, mais prédit par la théorie, vient pour la première fois d'être vérifié expérimentalement dans un gaz.

Pour les observer, des chercheurs du CNRS et de l'Université Paul Sabatier ont conçu une cavité optique dans laquelle les faisceaux lumineux traversent un dispositif comportant des aimants et des électrodes, qui permettent de générer des champs électrique et magnétique intenses (le champ magnétique appliqué est 20 000 fois plus élevé que celui de la Terre). Ils sont ainsi parvenus à montrer, pour la première fois expérimentalement, que la lumière ne se propage pas à la même vitesse selon qu'elle se dirige dans une direction ou bien en sens inverse, dans un gaz où règne un champ électromagnétique. La différence de vitesse mesurée est d'environ un milliardième de m/s (soit 10^-9 m/s, ce qui équivaut à 10^-18 fois la vitesse de la lumière). Cet écart infime, prédit par la théorie, est causé par les champs magnétique et électrique

Voir aussi Science et Avenir.


- Une planète habitable ?

Gliese 581d est située à seulement 20 années-lumière de la Terre, ce qui fait d'elle une de nos plus proches voisines hors du système solaire.

On savait déjà qu'il s'agit probablement d'une planète rocheuse, comme la Terre, environ deux fois plus grande et sept fois plus massive que celle-ci. Cependant, elle reçoit trois fois moins d'énergie de son étoile et il est fort probable que les forces de marées gravitationnelles ont bloqué la rotation de la planète sur elle-même, comme dans le cas de la Lune autour de la Terre. Une face de la planète serait donc en permanence exposée au rayonnement de l'étoile et l'autre perpétuellement dans l'obscurité. Dans ces conditions, on pouvait craindre que l'atmosphère et l'eau de la planète ne se condensent totalement côté nuit, interdisant l'existence d'un climat propice à l'eau liquide et à la vie.

A leur grande surprise, ils ont découvert que, dans le cas d'une atmosphère dense de dioxyde de carbon (un scénario très probable sur une aussi grande planète si on se base sur notre expérience dans le système solaire), Gliese 581d pouvait non seulement éviter la condensation de son atmosphère mais son climat pouvait aussi facilement être chaud au point de permettre la formation d'océans, de nuages et de pluie.

Si Gliese 581d se révélait effectivement habitable, ce serait un endroit bien étrange à visiter: son atmosphère dense et son épaisse couche nuageuse plongerait la surface dans une pénombre rougeâtre et la gravité y serait double de celle de la Terre.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Des planètes errantes sans étoile

Il y aurait 50% de plus de planètes solitaires qu'en orbite autour d'une étoile, ce qui ferait des centaines de milliards de planètes errantes dans la Voie lactée.

- Mars s'est formé beaucoup plus rapidement que la Terre

Contrairement à la Terre dont la formation a pris 50 à 100 millions d’années, la planète Mars s’est, elle, formée en seulement 2 à 4 millions d’années.

Les chercheurs ont pu calculer que Mars à atteint la moitié de sa taille actuelle en 1,8 millions d’années ou moins. Cette formation rapide explique sans doute la petite taille de la planète dont le diamètre est de 6800 kilomètres contre 12 700 pour la Terre.

« La Terre est faite d'embryons comme Mars, mais Mars est un embryon planétaire resté à l'écart, sans jamais entrer en collision avec d'autres embryons afin de constituer une planète semblable à la Terre »

Ce serait à cause de Jupiter qui aurait migré vers l'orbite de Mars avant de rejoindre son orbite actuelle, nettoyant la région de ses astéroïdes.

- Une mission Mars dans 20 ans

- Faire le tour de la Lune pour $150 millions

- Enorme astéroïde en direction de la terre

Un astéroïde de la dimension d'un porte-avion suivrait une trajectoire le menant en direction de notre planète. A l'automne prochain, il passera plus près de la Terre que ne le sera la Lune à ce moment précis. Le 8 novembre qui vient, cet astéroïde, baptisé YU55, sera vu dans le ciel à 325.000 kilomètres de la terre.

On ne craint donc rien, sauf collision qui dévierait sa trajectoire ?


- L'atmosphère s'est réchauffée au-dessus du Japon avec le tremblement de terre

En fait, ce serait l'émission de radon causé par la tension tellurique qui provoquerait ce réchauffement. On avait évoqué le caractère annonciateur de l'émission de radon lors du tremblement de terre d'Aquila en Italie, mais toute la profession était tombée sur le dos de celui qui l'avait prédit car, c'est toujours la même chose, on ne peut s'y fier complétement et une fois qu'on a évacué pour rien la population, on y réfléchit à deux fois ensuite...

- Prédire le danger d'un volcan en analysant sa lave

Un groupe de chercheurs britanniques et russe propose un modèle mathématique reliant les types et la taille des cristaux d'une lave refroidie à la taille de la chambre magmatique et de la cheminée d’un volcan. De quoi, sans doute, estimer la dangerosité d'un volcan actif. Le modèle a passé un bon test en donnant des prédictions en accord avec les observations du mont St Helens.

Il se trouve que le taux avec lequel des bulles de gaz et surtout des cristaux se forment et croissent dans du magma remontant vers la surface à partir d’une chambre magmatique dépend de la vitesse d’ascension du magma. Cette vitesse découle des caractéristiques de la « plomberie » du volcan, c'est-à-dire, par exemple, la taille et la profondeur de la chambre magmatique et le diamètre de la cheminée.

On pouvait donc soupçonner un lien entre ces dimensions et les caractéristiques et les tailles de certains cristaux trouvés dans une lave solidifiée en surface. Il semble que cela soit bien le cas.

- Une petite horloge atomique pour 1500$

- Un son directionnel

Une particule, ou un objet tel qu'une balle, peut être lancée d'un point à un autre suivant une trajectoire bien définie. A l'inverse, un son, qui est une onde acoustique, se propagera dans toutes les directions. Pourtant, les chercheurs de l'Université Technologique de Vienne ont pu proposer une méthode permettant de transmettre des ondes par un trajet direct.

La propagation des ondes dépend de nombreux paramètres, ce qui s'observe aisément dans une salle de concert où la forme et la texture des murs, par exemple, jouent un rôle prépondérant. Or, il est nécessaire de connaître la manière dont les ondes se diffusent dans un environnement donné afin de pouvoir mener à bien cette procédure. Expérimentalement, cette information peut être déterminée en envoyant et mesurant des signaux de test. La méthode proposée par les chercheurs permet alors de calculer la bonne combinaison de phases et d'amplitudes pour que l'onde, en-dehors de la trajectoire voulue, ait une amplitude quasi nulle.

Un peu décevant mais peut avoir des applications.


Climat


Climat, écologie, énergies

- Extinction d'une espèce sur 4 d'oiseaux nicheurs en France

Onze espèces d’oiseaux nicheurs sont classées «en danger critique d’extinction», 20 sont classées «En danger», selon les critères habituels de la Liste rouge de l’UICN. Le pingouin torda, qui en France n’est présent qu’en Bretagne, est ainsi en danger critique : de 500 couples en 1960, les effectifs ont dégringolé jusqu’à une trentaine de couples actuellement (2006).

Sont classés «vulnérables» le pic cendré ou le bouvreuil pivoine. Le premier a disparu d’Ile-de-France, se fait très rare en Bretagne et décline en Champagne-Ardennes. Le second était très commun (400.000 couples nicheurs dans les années 1990) mais sa population a baissé de 60% en 20 ans.

La réduction des habitats naturels est une cause majeure de déclin des populations d’oiseaux : assèchement des zones humides du littoral, disparition des bocages, diminution des prairies… Les oiseaux marins souffrent également de la pollution par les hydrocarbures, souligne le rapport .

- Le taux d'extinction des espèces surestimé ?

- Revoir la liste des espèces menacées

- Les Incas cultivaient le maïs, il y a 2700 ans

Il y a 2.700 ans un événement majeur entraîna des épisodes de sécheresse qui morcelèrent la forêt tropicale de l’Afrique occidentale et créèrent un climat plus humide et plus froid en Europe. Dans les Andes péruviennes ce changement de climat, qui survint entre deux épisodes de sécheresse, fut marqué par une période de réchauffement qui permit de cultiver le maïs à haute altitude.

Les données provenant de Marcacocha montrent qu’une série de périodes de sécheresse, associées à des phases de réchauffement ainsi qu’à des changements importants dans les sociétés précolombiennes, se produisirent à peu près tous les demi-millénaires à partir de 700 av. J.-C. Ces périodes sèches favorisèrent la culture du maïs à haute altitude. Mais à partir de 1100 après J.C. le réchauffement se stabilisa pendant au moins cinq siècles, ce qui permit à l’un des plus grands empires du monde de se développer : l’Empire inca, entre 1400 et 1533.


- Le rôle des rayons cosmiques dans la formation des nuages

Modulé par le champ magnétique du Soleil, le flux des rayons cosmiques galactiques a-t-il un impact sur le climat, via la formation de nuages modifiant l’albédo de notre planète ? Une expérience du Cern tente de le savoir. Une autre, menée au Danemark, montre déjà qu’un lien est effectivement possible...

Quels seraient les nuages dont la formation serait ainsi significativement pilotée par ce flux ? La question est d’importance car s’il s’agit de nuages de hautes ou de basses altitudes l’effet est soit de piéger du rayonnement issu du sol soit au contraire de réfléchir celui du Soleil. Une augmentation ou une diminution du flux de rayons cosmiques n’aura donc pas les mêmes effets selon que l'un ou l'autre de ces types de nuages est majoritairement affecté.

L'article de Laurent Sacco est intéressant, faisant le lien avec les chambres à bulles mais il faudrait ajouter que cette hypothèse des rayons cosmiques avait été avancée pour expliquer le "petit âge glaciaire" en Europe ainsi que l'optimum du Moyen-Âge en relation avec les tâches solaires sans que la variation de l'ensoleillement soit significative ni que cela influence la température globale. C'est ce que Claude Allègre ne veut pas comprendre, que les températures européennes ne reflètent pas le climat global. La question dès lors n'est peut-être pas le type de nuages mais le régime des vents, notamment entre l'équateur et les pôles, qui pourraient être perturbés par les rayons cosmiques.

- Les bactéries à l'origine de la grêle ?

La présence d’une concentration élevée de bactéries au cœur des grêlons suggère qu’elles seraient à l’origine de la grêle et peut-être d’autres phénomènes météorologiques.

Ce qui est intéressant, c'est que la vie influence directement la météo, renforçant l'hypothèse Gaïa d'une influence directe de la vie sur le climat (ce qui était déjà évident pour l'oxygène et le méthane notamment).

- La carte des déficits en eau depuis l’espace

L’identification de petites variations de la gravité terrestre permet de repérer et les endroits où les eaux souterraines sont menacées par une trop forte demande.

L’identification de petites variations de la gravité terrestre permet de repérer et les endroits où les eaux souterraines sont menacées par une trop forte demande.

- Emissions record de CO2 en 2010

Dans le détail, 44% des émissions de CO2 enregistrées l'an dernier proviennent du charbon, 36% du pétrole et 20% du gaz naturel.

En outre, 40% des émissions proviennent de pays riches de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dont l'AIE est le bras énergétique.

Mais ces mêmes Etats ne représentent que 25% de la hausse enregistrée entre 2009 et 2010, les émissions des pays émergents non membres de l'OCDE, et notamment de Chine et d'Inde, ayant augmenté beaucoup plus fortement.

Ces informations "constituent un revers sérieux pour nos espoirs de limiter la hausse de la température dans le monde à 2°C au maximum"


- Limiter le réchauffement à 1°C est impératif

La reconstitution paléoclimatique montre que la période interglaciaire la plus chaude n'était supérieure que de 1°C à celle de l'Holocène. La perspective de dépasser cette température ouvre sur l'inconnu avec des emballements probables. C'est malheureusement devenu inéluctable...

Sinon, l'accélération de la fonte de l'arctique est un facteur de panique supplémentaire mais ne devrait peut-être pas faire monter la mer autant qu'on le craint, du moins à court terme.

- Le réchauffement climatique pourrait ranimer la maladie du charbon

Le réchauffement climatique menace de provoquer le dégel des fosses arctiques dans lesquelles sont inhumés des animaux atteints de la maladie du charbon.

Non seulement le dégel du permafrost libère de grandes quantités de méthane, mais cela pourrait faire revenir d'anciennes épidémies.

- Les tornades aux USA causées par la Niña et non par le réchauffement

- Le réchauffement rend le nucléaire trop dangereux

Le changement climatique affectera le fonctionnement des centrales (sécheresses, inondations, etc.). De toutes façons, le renforcement de la sécurité après le Japon rend le nucléaire trop cher, du moins sous sa forme actuelle (les mini-réacteurs personnels défendus par Bill Gates notamment pourraient tirer leur épingle du jeu ?).


- Rapport du GIEC sur les ENR à l'horizon 2050

Le GIEC a publié un rapport sur les énergies renouvelables qui analyse 164 scénarios énergétiques possibles. La part des énergies renouvelables (biomasse, solaire, géothermie, hydraulique, énergie marine, éolien), qui représentent 13% de l'approvisionnement mondial en 2010 (contre 85 % pour les énergies fossiles), varie de 15% à 77% à l'horizon 2050.

- Le numérique essentiel pour le climat

- Le photovoltaïque et thermovoltaïque ultime

Le plus étonnant, c'est qu'on arrive maintenant à faire de l'électricité avec des collecteurs de chaleur, ce qui décuple les possibilités, permettant de réduire drastiquement l'entropie thermodynamique. Ce même système permettrait de convertir 95% de l'énergie lumineuse avec des feuilles souples !

Le dispositif mis au point par son équipe est constitué d'une feuille mince, où sont implantées de petites antennes appelées "Nantenna". Il est ainsi en mesure de recueillir la chaleur provenant des procédés industriels et de la convertir en électricité réutilisable. Leur ambition serait ensuite d'étendre ce concept à l'exposition directe du soleil, capable de collecter les rayons solaires dans les régions proches de l'infrarouge et optique du spectre solaire.

D'ici cinq ans, l'équipe de recherche pense qu'ils auront créé un produit qui complète les panneaux solaires photovoltaïques classiques. Parce qu'il s'agit d'un film souple, Patrick Pinhero estime que son dispositif pourrait être incorporé dans les structures de toit, ou être conçu sur mesure pour alimenter les véhicules.

- Dans 3 ans le solaire moins cher que les autres énergies selon General Electric

Le GIEC dit plutôt 6 ans mais la Suisse s'appuie sur cet argument pour abandonner le nucléaire. L'avenir solaire, c'est presque maintenant...

- Du solaire sur tous les toits du Japon

- Le projet de centrale solaire sur la Lune avance...

Cela semble à la fois fou et sans doute inutile mais ce projet dont on avait déjà parlé l'année dernière est quand même sérieusement étudié par une grande société japonaise...

- Eolien et solaire régressent en France

- Une pile solaire

- Cette mini pompe à chaleur peut durer 10 000 ans !

Concrètement, la nouvelle pompe à chaleur (PAC) est composée de nombreuses pompes miniatures aussi petites qu'un millimètre cube (1mm3). Aussi pour chauffer une maison entière, il faudra plusieurs milliers d'entre elles. Pour se faire, elles seront rassemblées dans des unités plus grandes qui pourront être hautes et minces, tout aussi bien que petites et larges.

"Les avantages de cette innovation résident non seulement dans les réglages de la taille et de la forme, mais aussi dans sa longévité par rapport aux PAC actuellement disponibles sur le marché. Elles sont aussi plus respectueuses de l'environnement".

"Les pompes à chaleur actuelles se détériorent progressivement après juste un an. Elles doivent faire l'objet d'inspection et les coûts de maintenance pour une pompe à chaleur air-air - en Norvège - s'élèvent à 1.500 NOK (soit 192,5 euros). Après dix à vingt ans de fonctionnement, certains composants majeurs céderont comme le compresseur par exemple".


- Stocker l'énergie éolienne (ou solaire) dans des ballons gonflés d'air sous la mer

- Système individuel d'énergie des vagues

Si le dispositif SQUID est ainsi appelé c'est qu'il a bel et bien l'apparence d'un calmar dont il s'inspire en particulier avec ses bras en formes de longs tentacules qu'il laisse traîner à la remorque. C'est un dispositif très simple, très peu encombrant, extrêmement aisé à mettre en place et qui produit très peu d'électricité : autrement dit un dispositif idéal pour un usage individuel, le premier dispositif d'énergie marine, à ma connaissance, possible à utiliser individuellement. Ce n'est pas rien ! surtout rapporté aux besoins des nombreuses communautés insulaires à travers le globe dépendantes d'énergies extrêmement onéreuses.

"Peu coûteux à construire il est aussi peu coûteux à déployer, exploiter et entretenir. C'est un dispositif idéal pour fournir de l'électricité à une maison individuelle, à des collectivités éloignées vivant à proximité de la mer, ou à tout autre utilisateur n'ayant pas accès au réseau électrique conventionnel tels que les fermes piscicoles par exemple".

- Transformer les résidus de la pêche en biocarburant

- Du biogaz avec les crottes de chien

Il faut dire que Buenos Aires possède un argument de taille : 1 chien pour 7,4 habitants, ce qui est bien au-dessus des recommandations de l'OMS (qui préconise au maximum 1 chien pour 10 habitants).

Passer de déjections canines à la libération de méthane demande plusieurs jours de macération. Dans un biodigesteur rempli de crottes et d'eau, on chauffe le mélange. Dans ces conditions, des bactéries anaérobies (qui n'ont pas besoin d'oxygène) vont décomposer le mélange et libérer du méthane.

Pour chaque kilo de crottes canines ont été extraits 55,58 grammes de biogaz.

- La pollution atmosphérique par l'acide isocyanique

- 50 idées pour une nouvelle ville

50 idées sous formes d'affiches pour la ville de demain, développé par un collectif d'architectes de New York intéressé à faire dialoguer le design et les citoyen

- Les toitures végétalisées améliorent l'efficacité énergétique

- Diminution drastique de la consommation d'énergie de climatisation : l'entrée de chaleur reliée au toit dans le bâtiment a été réduite de 99% sur le toit irrigué et 91% sur le toit non irrigué ;
- Gains en énergie de chauffage : les pertes de chaleur reliées au toit enregistrées sont de 38% et de 27% inférieures à un toit conventionnel ;
- Prolongation de la durée de vie des toitures : la température enregistrée sur la membrane d'étanchéité d'une toiture verte est beaucoup plus stable (77% et 66%) et la température maximale est réduite du quart (27% et 25%).

- Des Cybercars à La Rochelle

Depuis le 12 mai, les rochelais peuvent tester un nouveau moyen de transport en commun. Il s'agit de Cybercars, des véhicules électriques totalement automatisés. Après une première étape d'expérimentation en milieu fermé, ces minibus sans chauffeur ni volant sont actuellement en test grandeur nature pendant trois mois dans l'Avenue des Amériques (une voie fermée à la circulation automobile, mais très fréquentée par les piétons et cyclistes) gratuitement tous les jours de 13 à 18 heures.

Equipé de radars et scanners, il détecte et évite les obstacles et se localise en temps réel avec son GPS intégré. Il peut transporter jusqu'à 5 personnes.

Des bornes "CityMobil" ont été installées, permettant d'appeler le véhicule. Ensuite, tout fonctionne comme dans un ascenseur : il suffit de confirmer la destination souhaitée sur un écran et le Cybercar démarre.

- La Skyscraper competition

Des projets tous plus fous les uns que les autres mais qui changent des tours.

Celle-là est supposée capter la foudre, n'importe quoi !


Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- Les bactéries peuvent-elles engendrer des ondes magnétiques ?

Des recherches mathématiques menées par Allan Widom à la Northeastern University de Boston ont permis de mettre à jour un mécanisme éventuel qui permettrait à l'ADN bactérien de produire des signaux radioélectriques. Cette "preuve théorique" expliquerait les résultats obtenus en 2009 par le professeur Luc Montagnier, biologiste et virologue, co-lauréat du Prix Nobel pour la découverte du virus du VIH.

L'ADN bactérien forme souvent une boucle circulaire et le déplacement d'électrons libres autour de cette boucle pourrait produire différents niveaux d'énergie. Les fréquences de transition entre ces niveaux d'énergie, lorsque ceux-ci sont modélisés comme dans l'étude présente, montrent des signaux de radiodiffusion de 0,5, 1 et 1,5 kilohertz. Ces fréquences correspondent aux mêmes fréquences mesurées et publiées dans des études menées par Luc Montagnier en 2009.

L'une des plus grandes controverses du monde scientifique est initiée par un article publié par l'équipe du médecin et immunologiste Jacques Benveniste dans la revue Nature de juin 1988. L'étude publiée conclut que la dégranulation des basophiles a été activée grâce aux anticorps IgE alors que ces derniers sont dilués à tel point que statistiquement aucun n'est présent dans la solution: cette découverte est appelée "la mémoire de l'eau".

En 2009, Luc Montagnier publie lui aussi des articles concernant les propriétés de l'eau face à des molécules fortement diluées. Ainsi, il déclare qu'après filtration et donc élimination totale du pathogène (Mycoplasma pireus) présent dans le sang des patients atteints du SIDA, le mycoplasme réapparait une vingtaine de jours plus tard. Il attribue alors ces résultats à la mémoire de l'eau. En ce qui concerne la production d'ondes magnétiques par l'ADN, L. Montagnier affirme que l'ADN bactérien produit des changements structurels dans l'eau, qui persistent lors de dilutions élevées, et qui conduisent à des signaux électromagnétiques.

Le manque d'explications concernant la source exacte de ces signaux électromagnétiques de la part de Montagnier relance la controverse sur les travaux de Benveniste. Il s'exile alors en décembre 2010 à Shanghaï, à l'âge de 78 ans, afin de poursuivre ses recherches.

- Le déplacement des bactéries

Du fait de leur petite taille, les bactéries ont longtemps été considérées comme des compartiments simples et désordonnés, au sein desquels les interactions entre les complexes protéiques sont le résultat de phénomènes de diffusion passive. Cependant, l'émergence des techniques de biologie cellulaire à haute résolution a permis de mettre en évidence que les bactéries sont hautement architecturées et organisées par un cytosquelette complexe, réunissant actine, tubuline et filaments intermédiaires.

Grâce à une combinaison d'approches multidisciplinaires, mêlant pinces optiques, microfluidie, biologie cellulaire et génétique, ils ont identifié le moteur moléculaire qui énergise ce processus de motilité. Ce moteur (AglQRS), localisé dans la membrane interne de la bactérie, constitue un canal à protons qui utilise la force proton motrice pour transporter processivement des complexes de motilité en coopération avec le cytosquelette d'actine. L'attachement des complexes de motilité sur le substrat permet la propulsion du corps cellulaire.

- La torsion de l'ADN

Ils se sont servis de pinces optiques pour étirer une molécule d’ADN en la soumettant à différentes forces.

"Nous avons constaté que, de manière très surprenante, lorsque l'ADN s'étend, il se tord sur lui-même. Avec des forces faibles, il se tord dans le sens de la double hélice de l'ADN, mais à des forces d’intensité supérieures il se détord".

- Erreurs ou variation ?

Plus de 10 000 protéines ne correspondent pas à leur traduction normale mais se retrouvent chez d'autres, ce qui pourrait correspondre à une variabilité plus qu'à de simples erreurs, une importance plus grande donnée à l'aléatoire dans la transcription (avec sélection ensuite comme le suggère JJ Kupiec).

Voir aussi Pour la Science.


- Première observation directe d'une transcription génétique

Cette photo montre le processus de transcription génétique dans des levures unicellulaires. Les zones rouges révèlent les noyaux où la transcription est en train de s'accomplir et les cercles verts montrent le gène à la source de cette transcription.

"Plusieurs modèles possibles de régulation de la fréquence de transcription ont été proposés, mais nous avons pu voir que, au moins pour certains promoteurs, cette fréquence repose tout bonnement sur le nombre de facteurs de transcription présents dans le noyau".

Un facteur de transcription est une protéine qui se fixe sur le promoteur du gène, c'est-à-dire la séquence d'ADN précédant le gène et qui en détermine le niveau d'expression. L'initiation de la transcription apparait, selon cette étude, comme un fait aléatoire dépendant du succès des facteurs de transcription à se fixer sur les promoteurs.

- Séparer les chromosomes

- Vidéo d'un rejet de greffe

La visualisation 3D révolutionne la biologie en permettant de suivre les processus biologiques, comme on l'avait vu le mois dernier avec la localisation des chromosomes. Ce mois-ci, c'est le mécanisme du rejet de greffe qui a été visualisé.

- Différents types de cellules souches pour régénérer un membre

- Une cellule souche suffit à régénérer un ver

Si l'on ajoute le néoblaste, celui-ci colonise son hôte et, en sept semaines, le régénère entièrement : toutes les cellules de l'hôte sont peu à peu remplacées par des cellules différenciées issues du néoblaste injecté.

- Des doutes sur la date de l'origine de la vie

Certains indices retrouvés dans des roches du Groenland laissaient penser que la vie était déjà là il y a 3,8 milliards d’années au moins. En analysant des roches canadiennes, un groupe de chercheurs vient de jeter un pavé dans la mare. Les biosignatures éventuelles trouvées pourraient être postérieures à la formation de ces roches.

On sait que des stromatolites étaient bien d’origine biologique il y a 2,7 milliards d’années environ mais jusqu’à présent, les biosignatures les plus convaincantes de la présence de formes de vie sur Terre à des âges plus reculés provenaient de roches volcaniques et sédimentaires au Groenland, datées d’environ 3,8 milliards d’années.

C'est important car, plus la datation de la vie est ancienne, plus cela prouve qu'elle est inévitable dès que les conditions lui sont favorables. Ici, on perd une preuve mais on n'a pas pour autant la preuve que la vie n'existait pas en ce temps là.

- Les diatomées entre le végétal et l'animal

Les diatomées sont des microalgues unicellulaires entourées d'une carapace unique à base de silicium. Présentes dans tous les milieux aquatiques, elles constituent un élément majeur du phytoplancton et participent activement à la production de carbone et d'oxygène, composants chimiques indispensables à la vie. La photosynthèse des diatomées génère notamment un cinquième de l'oxygène que nous respirons.

On vient de découvrir que les diatomées utilisent le cycle de l'urée pour transformer les nutriments environnants dont il a besoin pour proliférer. En effet, les métabolites issus de ce processus ont été identifiés comme tout à fait essentiels au recyclage cellulaire du carbone et de l'azote et à la croissance des diatomées suite à une longue phase de carence nutritionnelle. Ceci explique d'ailleurs pourquoi les océans sont particulièrement riches en diatomées après les phénomènes d'upwelling, qui correspondent à la remontée des eaux profondes, riches en éléments nutritifs, à la surface.

Cette découverte est particulièrement étonnante car il était jusqu'à présent admis que le cycle de l'urée a émergé avec les métazoaires, groupe au sein duquel il a joué un rôle primordial dans l'apparition d'innovations physiologiques caractéristiques des vertébrés. La synthèse de l'urée a par exemple permis une osmorégulation (contrôle des minéraux et des sels dans le sang) rapide chez les animaux comme les requins, les raies et les poissons osseux, et la détoxication de l'ammoniac associée à une rétention d'eau chez les amphibiens et les mammifères. Ainsi, les chercheurs bouleversent nos acquis en démontrant que le cycle de l'urée serait en fait apparu des centaines de millions d'années avant les métazoaires.

- De l'oxygène dans la vase il y a 600 millions d'années

La faune d'Édiacara, au précambrien, étonnait par la présence des premiers animaux à une période où l'oxygène marin était 10 fois moindre qu'aujourd'hui, ce qui ne semblait pas possible mais les bactéries du sol auraient augmenté assez le niveau d'oxygène dans les fonds marins (multiplié par 4) pour permettre à des vers de se développer dans la vase avec assez d'énergie pour se mouvoir.


- Les premiers vertébrés sans mâchoires avec une langue dentée

Les conodontes avaient deux lèvres supérieures portant chacune une grande « dent », et une sorte de langue ornée d'un ensemble complexe de « dents » pointues ou en forme de peigne. Cette langue reposait sur un support cartilagineux et des muscles antagonistes permettaient de la déplacer d'avant en arrière (et vice versa) selon le principe d'une poulie.

Pour attraper leur nourriture les conodontes utilisaient leur langue et leurs lèvres. Deux paires de dents plus robustes, parfois similaires à des molaires, et placées au fond de la gorge, à l'entrée du pharynx, permettaient ensuite de découper ou de mâcher la nourriture. Cette façon si singulière de manger des conodontes est en fait très semblable à celle des lamproies actuelles.

- Les anomalocaridides ont survécu au Cambrien

En ces temps-là, il y a environ 540 à 500 millions d'années, les géants n’étaient pas bien effrayants. Les anomalocaridides (leur nom signifie étrange crevette), considérés comme les plus grands animaux de la période cambrienne -connue pour son explosion de biodiversité qui a vu l'apparition soudaine de tous les principaux groupes d'animaux actuels- mesuraient une soixantaine de centimètres, au plus.

On les croyait disparus à la fin du Cambrien, mais dans la revue Nature, une équipe internationale relate la découverte d’un fossile d’anomalocaridide géant : il mesure plus d’un mètre. Outre sa taille remarquable c’est surtout sa datation qui a interpellé les paléontologues. Il n’a pas vécu durant le Cambrien mais à l’Ordovicien, soit des millions d’années plus tard. Pas loin de trente millions d’années pour être plus précis.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Un cousin des serpents, il y a 47 millions d'années

L’analyse des squelettes révèle également que les serpents sont apparentés à certains lézards actuels comme le dragon de Komodo.

- Un serpent qui n'est qu'un lézard sans pattes

Cet animal vit sous la terre ce qui explique qu'il soit aveugle et démuni de pattes.

Remarquons que lorsqu'une fonction devient inutile, elle disparaît...

- Créatures des abysses

- Faire parler les poissons

« Le Gymno’Com analyse les signaux électriques et le comportement de certains poissons guyanais (L’Apteronotus albifrons dit « couteau ») et africains (Le Gnathonemus petersii dit « éléphant »). Ces analyses permettent de déclencher des messages vocaux de différents types : faim / stress, variation de température, conductivité satisfaisante, etc… Une trentaine de messages sont aujourd’hui disponible. »

Cela paraît très gadget mais je l'ai entendu à la radio et c'est très impressionnant même si la conversation est très limitée et vite lassante...

- Disparition des abeilles, retour de l'hypothèse des ondes

Un expert des abeilles, Daniel Favre, a réalisé une expérience. Il a placé un téléphone portable sous la ruche et a enregistré avec minutie la réaction des insectes. D'après lui, en premier lieu, les abeilles savaient quand l'appareil émettait ou recevait des appels ; ces insectes produisaient alors des bruits aigus comme lorsqu'elles se rassemblent.

L'analyse a aussi conclu que les signaux téléphoniques déroutaient les abeilles qui commençaient à voler de manière chaotique avant de subitement décéder. Daniel Favre croit que les ondes des appareils portables et des antennes de relais pourraient contribuer au déclin constaté des abeilles et demande que davantage de recherches soient poursuivies pour en avoir le coeur net. Les autres experts pensent qu'il y a peu de preuves pour montrer que les téléphones portables représentent un danger pour les abeilles. Ils pensent qu'il s'agit davantage d'un problème de parasitisme. D'autres croient que la dernière génération de pesticides est derrière tout cela.

Rien de bien neuf par rapport aux études précédentes et donc peu concluant, comme je l'avais déjà établi en 2007, bien qu'il soit utile de continuer les recherches. L'hypothèse la plus en vogue actuellement, c'est la combinaison des nouveaux pesticides avec des parasites provoquant un effondrement du système immunitaire.

- Les capacités olfactives des mammifères ont dopé l’évolution du cerveau

Les chercheurs ont étudié les fossiles de deux mammifères, Morganuocodon et Hadrocodium, de la période Jurassique, âgés de 190 millions d’années. Ils ont pu reconstituer les structures osseuses fines du crâne et de la face grâce à un examen par scanner. Les images ainsi obtenues de l’endocrâne de ces animaux gros comme des musaraignes, considérés comme les ancêtres proches des mammifères actuels.

L’équipe a pu observer que ces cavités et les régions liées à l’odorat étaient très présentes chez les fossiles ainsi que les régions cérébrales chargées de traiter les informations olfactives. Ceci caractérise un sens de l’odorat bien développé chez les pré-mammifères. La comparaison des moulages avec ceux d’un autre groupe, les cynodontes (reptiles mammaliens) placés au tout début de chaîne évolutive qui a conduit aux mammifères, révèle que le cerveau de Morganuocodon et de Hadrocodium était près de 50% plus gros que celui des premiers précurseurs des mammifères.

- Réapparition du rat à crête rouge

- Les Caribous voient dans l'ultraviolet

Les caribous ont cette capacité de voir dans l'ultraviolet, car ce sont les rayons qui se réfléchissent sur la neige (et qui font que vous devez porter des lunettes de soleil en faisant du ski pour ne pas brûler votre cornée). Cela leur permet de survivre dans cet environnement en repérant plus facilement les prédateurs (loups surtout) et de repérer les vitales sources de nourriture.

- Des chimpanzés exterminent les singes Procolobus

On parle de génocide mais c'est plutôt de la surchasse décimant littéralement la population des Procolobus. Leur nombre ayant diminué de 90%, le festin est terminé, il a bien fallu changer ses mauvaises habitudes avant leur disparition totale.

- Des gènes humains trouvés chez les chiens

Les chercheurs ont eu la surprise de découvrir un nouveau groupe de matériel génétique chez les chiens qui ressemblent bien trop à ce que l'on voit chez les humains. On pense que ce groupe spécifique de rétrovirus aurait envahi le génome du chien « récemment ».

- Les derniers néandertaliens près du cercle polaire ?

Des vestiges retrouvés à proximité du cercle polaire arctique et caractéristiques de la culture moustérienne, viennent d'être datés d'il y a plus de 28 500 ans, soit plus de 8 000 ans après la disparition théorique de l'Homme de Néandertal.

Il paraît pourtant que son nez témoigne qu'il n'était pas adapté aux grands froids mais on en sait décidément de moins en moins...

Pour Ludovic Slimak, il ne faut pas chercher une raison unique à la disparition d’Homo neanderthalensis. « Il est plus que probable qu’il y ait eu des causes d’extinctions variée en fonction de la localisation des divers groupes de néandertaliens. »

Voir aussi techno-science.

- Le gène du risque de ceux qui ont quitté l'Afrique

Cette fois, c'est encore plus le retour du racisme (très critiqué par André Langaney dans Sciences et Avenir), de la supériorité des races blanches et jaunes sur les noirs, ainsi que de l'idéologie néolibérale des risquophiles. On pourrait tout aussi bien penser que ceux qui ont voulu explorer le monde étaient effectivement les plus aventureux. Ce serait une tautologie : ceux qui ont exploré le monde étaient les plus explorateurs ! Le type de gène DRD4 (récepteur de dopamine) pourrait en tout cas expliquer ainsi à la fois la domination du monde et le danger qu'on lui fait courir en soulignant, qu'effectivement, à part en Afrique (et en Inde?) partout où l'homme est arrivé, il a massacré tous les grands mammifères et bouleversé gravement les écosystèmes. Il est à noter que ce type de gène est associé aussi à l'hyperactivité avec déficit d'attention.

Il faut rappeler encore une fois la fragilité des théories sur nos origines construites avec des données trop lacunaires qu'on se presse à chaque fois d'interpréter de façon hâtive. Ainsi, le Sciences et Avenir du mois montre qu'on s'oriente plutôt désormais vers une plus grande complexité des mouvements de population avec un métissage généralisé puisqu'on retrouve une continuité de certains caractères des Homo erectus chinois ou berbère (et donc basques ?) jusqu'aux populations actuelles. Cependant, il n'en reste pas moins qu'il y a une grande unité génétique de l'humanité actuelle en dehors de l'Afrique. On peut donc penser que les populations archaïques ont été submergées par les populations modernes pour une raison ou une autre (vitamine D ?). En tout cas les études génétiques, tout comme l'épidémiologie, sont basées sur des statistiques trompeuses qui ne sont pas plus fiables que les théories physiques avant l'épreuve de l'expérimentation...

- La dominance vient du père

En fait, c'est plutôt la soumission qu'on hérite du père par le gène Grb10, celui de la mère n'étant pas exprimé dans le cerveau.

- La signature de la conscience ?

L'enregistrement des réponses électriques du cerveau à différentes tonalités (en utilisant l'électroencéphalographie à haute densité) a identifié une boucle de communication dans la matière grise nécessaire à la conscience humaine et permet de faire un meilleur diagnostic après un coma.

L'étude des patients apprend que les connexions descendantes ("top-down") sont critiques à l'émergence de la conscience. Cette boucle de rétroaction (flèche bleue) est préservée chez des patients en état de conscience minimale mais défaillante chez des patients inconscients (dits en "état végétatif").

"Notre étude suggère que pour être conscient, il faut des connexions descendantes ("top-down") complétant une boucle de rétroaction".

Pour Jean-Pierre Changeux et Stanislas Dehaene, la conscience se signale par un "embrasement" du cortex préfrontal, constituant un "espace de travail".

Lors du traitement conscient, vers 200 à 400 millisecondes après la présentation du mot, un vaste réseau cérébral qui inclut le cortex préfrontal est envahi par une onde électrique de grande ampleur. Selon les chercheurs, ce réseau se synchronise au cours de la prise de conscience grâce à des neurones richement interconnectés par le biais d'axones longs.

Ils défendent l'idée selon laquelle cet embrasement du réseau préfrontal et la synchronisation de l'activité des neurones dans ces territoires ne peuvent être déclenchés qu'une fois un seuil minimal d'activité atteint lors des étapes précédentes. La conscience correspondrait ainsi à la mise à disposition d'une information au sein d'un "espace de travail neuronal", qui permettrait au signal de gagner la mémoire à long terme.

- Comment les neurones mémorisent les souvenirs

Le cortex et l'hippocampe collaborent dès les premières phases de la mémorisation. L'hippo­campe enverrait des signaux à une portion antérieure du cortex (le cortex orbitofrontal), et y « marquerait » certains neurones afin d'établir des échanges d'information durables se traduisant par la fixation des souvenirs.

Le marquage – ou « étiquetage » – serait obtenu par une suite de réactions biochimiques : un neuromédiateur (le glutamate), puis des enzymes (les protéines kinases) grefferaient des groupes acétyle sur des protéines nommées histones, autour desquelles s'enroule la double hélice d'ADN. Ces modifications biochimiques modifient l'expression des gènes dans les neurones étiquetés, et conduisent au renforcement des synapses avec leurs voisins, voire à la formation de nouvelles synapses. Ainsi sont « rassemblées » par des connexions nouvelles des assemblées de neurones interagissant de façon privilégiée. De telles assemblées seraient la trace neuronale et dynamique des souvenirs.

Les réseaux corticaux sont constitués rapidement, dès les premières heures, au sein du cortex orbitofrontal. Dès que ces étiquettes sont créées, l'hippocampe sait établir à tout moment la connexion avec elles et peut les réactiver périodiquement pendant le sommeil, ce qui consolide les souvenirs. La période de consolidation du souvenir s'étend sur une période d'un mois chez le rat, parfois de plusieurs années chez l'homme.

La découverte du phénomène d'étiquetage neuronal a permis aux neurobiologistes d'augmenter la force des souvenirs chez des rats en leur administrant des composés qui renforcent la fixation des groupes acétyle sur les histones dans les neurones corticaux.

- Sommeil et mémoire : l'adénosine en cause

Chez tous les animaux, on a trouvé que le manque de sommeil accroît la présence d'un type d'adénosine dans le cerveau. Chez les humains, les concentrations élevées d'adénosine se trouvent dans une région du cerveau nommée l'hippocampe qui est associée avec le fonctionnement de la mémoire.

De plus en plus de preuves s'accumulent pour désigner l'adénosine comme source de nombreux problèmes liés au manque de sommeil : mémorisation plus difficile et problèmes d'attention. La caféine bloque les effets de l'adénosine, par exemple.

- Un médicament pour effacer les mauvais souvenirs

Se souvenir d'un événement désagréable tout en étant sous traitement avec le médicament metyrapone réduirait la capacité du cerveau de réenregistrer les émotions négatives qui vont avec ces souvenirs. Le médicament Metyrapone permet de décroître l'hormone de stress nommée cortisol (impliquée dans le souvenir).

Voir aussi techno-science. On a parlé plusieurs fois déjà de ces possibilités d'effacer la mémoire.

- Le lieu de l'angoisse

L'angoisse naîtrait dans des connexions microscopiques qui relient deux minuscules zones cérébrales.

Ces deux centres de régulation appartiennent à une structure cérébrale considérée comme un pivot des émotions : l'amygdale cérébrale. L'un, l'amygdale basolatérale, émet des projections ou axones, qui activent son partenaire, l'amygdale centrolatérale.

Ces connexions ont été examinées par une méthode optogénétique qui continue à montrer ses potentialités alors que cela ne fait que 2 mois qu'elle est née.

- S'indigner, signe de santé mentale

L'activisme en soi n'est pas une thérapie. Il serait plutôt le signe d'une bonne santé mentale. A contrario, l'inaction devant une menace globale serait inquiétante, car reflétant une certaine incapacité de réagir face aux difficultés du quotidien. Les jeunes qui ne se mobilisaient pas en 1985 révélaient en fait leur difficulté à traduire leur angoisse en actes, et cette difficulté devait affecter ultérieurement d'autres domaines de leur vie. Il n'est pas étonnant que, 20 ans plus tard, ils soient dans une situation mentale plus délicate.

Dès lors, l'indignation ou la protestation pourraient constituer un apprentissage. Une initiation à l'art de transformer son angoisse pour ne pas l'intérioriser, et chercher des solutions.

Il y a quand même des quérulents pour qui l'indignation est maladive, de même qu'il est évident que parmi les activistes certains sont bien cognés (militants embrigadés, hystériques ou paranoïaques) mais la passivité est signe de dépression et se répercute sur la santé. En fait, pour Debord ne pas rester spectateur est la condition de la vie, il faut être dans le mouvement pour le comprendre et ne pas délirer mais rester au plus près du quotidien, là où la pensée et la communication ont des enjeux pratiques.

- Les hommes cultivés sont plus heureux et en meilleure santé

C'est un peu des conneries, reflétant sans doute aussi la classe sociale mais devrait être plus pertinent quand on est à la retraite.

- La nostalgie rend heureux !

- Etre trop heureux fait mourir jeune...

- Une tribu en dehors du temps

Ils n'ont pas d'âge mais changent de nom quand ils deviennent adultes. Ils n'ont pas de nom pour l'année, ne se référant qu'aux événements, pas à leur datation.

- Les Inuits comptent en base 20

"Les Inuits ne sont pas les seuls à compter sur une base de 20; les Aztèques et les Mayas le faisaient aussi."

Des difficultés d'adapter l'enseignement des mathématiques à des cultures différentes. Par contre la géométrie serait universelle.

- Découverte de 17 pyramides en Egypte

Des nouvelles en provenance de la BBC font état de la découverte étonnante en Egypte de 17 pyramides, 3000 villages ainsi que de 1000 tombeaux. Cette identification fut possible suite à la prise d'images satellites en infrarouge récemment captées, laissant deviner des constructions ensevelies.

- Premières images de la chambre des secrets de la grande pyramide


Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Des cellules souches victimes de rejets immunitaires

Ces résultats surprenants sont issus d’une série d’expériences menées sur une lignée de souris, testées pour leur réaction immunitaire face à la transplantation de différents types de cellules souches, embryonnaires et induites, provenant de la même lignée. Cette expérience mime la transplantation de cellules souches d’un patient à lui-même, puisque les souris de cette lignée (C57BL/6 aussi appelée B6) possèdent la particularité d’être toutes dotées d’un patrimoine génétique presque identique.

L’insertion de cellules souches embryonnaires a induit chez ces souris la formation de tératomes, des tumeurs habituellement formées à partir de cellules germinales et dans lesquelles de nombreux types cellulaires se forment et se côtoient. Dans les travaux expérimentaux menés sur les cellules souches, les tératomes sont donc de bons indicateurs de la pluripotence des cellules. De plus, ils permettent ici de constater que le système immunitaire des rongeurs ne rejette pas les cellules souches embryonnaires introduites dans leur organisme.

En revanche, si des tératomes sont aussi observés chez les souris ayant reçu les cellules souches pluripotentes induites obtenues à partir de fibroblastes reprogrammés (par utilisation d’un vecteur rétroviral ou par épisome), ils sont quant à eux attaqués et rapidement détruits par le système immunitaire, en particulier par l’action de nombreux lymphocytes T. Ces cellules souches ne sont donc pas reconnues comme du « soi » par le système immunitaire des animaux, alors que leur patrimoine génétique est similaire !

Ceci peut s’expliquer par les fortes différences d’expression génique observées entre les cellules souches pluripotentes induites et les cellules souches embryonnaires. Parmi les gènes retrouvés dérégulés, Zg16 et Hormad1 sont fortement exprimés et pourraient être à l’origine de la non-tolérance du système immunitaire.

Mais on pourrait reprogrammer le corps pour éviter les rejets d'un organe.

- Des exosomes pour transporter des médicaments dans le cerveau

Il s'agit de sacs de lipides microscopiques, ou vésicules (de 40 à 100 nanomètres) assurant le trafic de diverses molécules à l'intérieur des neurones. On peut les remplir de diverses molécules thérapeutiques, et ils ont la taille requise pour traverser la barrière hématoencéphalique.

Les biologistes orientent la différenciation vers des cellules dendritiques immatures. Ils y introduisent le gène qui code une protéine chimérique, composée d'un peptide qui s'ancre dans la membrane lipidique de l'exosome, et d'un peptide qui se fixe préférentiellement dans le cerveau (et pas dans d'autres organes). Ensuite, les exosomes des cellules dendritiques immatures modifiées sont prélevés. Les biologistes y font pénétrer, au moyen de décharges électriques qui perméabilisent la membrane, de petits arn interférents. Enfin, ils injectent par voie intraveineuse les exosomes ainsi préparés, à la souris à partir de laquelle ils ont été obtenus, ce qui évite tout risque de rejet de ces particules par le système immunitaire.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Dendrimères: remède aux maladies inflammatoires chroniques ?

Vous avez dit dendrimères ? Derrière ce nom se cachent des molécules de synthèse à la forme d'un arbre dont les multiples propriétés sont étudiées par les chercheurs du monde entier.

L'injection intraveineuse de dendrimères supprime l'inflammation au niveau de l'articulation et empêche les phénomènes de destruction du cartilage et d'érosion osseuse dans deux modèles animaux qui miment la polyarthrite rhumatoïde humaine.

En bref, ces molécules interagissent avec des cellules impliquées dans les phénomènes d'inflammation: les monocytes-macrophages, qui ont la particularité de se différencier en ostéoclastes, cellules géantes qui dégradent l'os.

Voir aussi Futura-Sciences.

- L'inflammation des gencives cause de ruptures d'anévrisme

Les bactéries des gencives provoqueraient les caillots dans le sang.

- La vitamine D contre l'inflammation de la peau

L'AIM2 agit avec d'autres protéines pour former l'inflammasome. Ce dernier active alors l'interleukine 1 bêta, l'un des principaux acteurs de l'inflammation. Ce processus peut néanmoins être stoppé par la liaison à l'ADN d'un peptide antimicrobien appelé cathélicidine.

Il s'avère que la vitamine D détermine la production de cathélicidine dans la peau humaine et peut augmenter sa liaison à l'ADN. En élevant cette liaison, la vitamine D permet d'éviter l'augmentation en récepteur AIM2 et l'activation de l'inflammasome à l'origine de l'inflammation.

La vitamine D améliorerait aussi la fertilité et la mobilité des spermatozoïdes, son déficit expliquant la mauvaise qualité du sperme des Danois, entre autres mais on peut y voir une régulation des populations en fonction des ressources en poisson ou de la couleur de peau (améliorant la production de vitamine D malgré un soleil pâle).

- La vitamine D, meilleur remède contre le cancer ?

Dans sa clinique, il traite des patients atteints de mélanome, la forme la plus mortelle de cancer de la peau. La majorité de ses patients avaient un niveau trop faible de vitamine D.


- Un remède miracle contre le cancer de la prostate

Il faut se méfier de ces annonces de remède miracle, surtout quand on n'en est qu'à l'expérimentation animale, mais c'est quand même intéressant.

Une substance naturelle extraite d’un champignon, le polysaccharopeptide, semble parfaite pour le traitement précoce du cancer de la prostate, puisqu’elle permet d’inhiber à 100 % son développement chez la souris, sans aucun effet secondaire !

Il agirait directement sur les cellules souches du cancer de la prostate.

Le café serait lui aussi efficace (bien qu'à un moindre niveau) dans les cancers de la prostate et du sein (sans parler du diabète et du Parkinson), peut-être parce qu'il baisse le niveau de testostérone ?


- Des parabènes (oestrogènes) partout

À l’origine, les parabènes ont été choisis pour leur activité antimicrobienne qui leur permet de lutter contre les bactéries ou les champignons contaminants (éventuellement nocifs), mais aussi pour protéger les molécules actives de toute dégradation. Considérés comme de simples conservateurs, ils sont ainsi utilisés comme excipients dans les médicaments ou ajoutés dans des produits cosmétiques et alimentaires.

- De l'ADN fluorescent pour diagnostiquer le cancer

L’analyse de microgouttelettes de sang ou d’urine, pourrait révéler par fluorescence la présence d’ADN tumoral, et donc permettre de diagnostiquer simplement un cancer.

Voir aussi techno-science.


- Un vaccin pour un cancer

Ce vaccin pour le myélome multiple du plasma s'administre dès les premières phases pré-cancéreuses.

On espère aussi que la détection précoce des cancers permettra de les traiter de plus en plus avec des vaccins.


- Des protéines anti-grippe créées par ordinateur

Des biophysiciens ont créé artificiellement deux protéines capables de se fixer efficacement sur n'importe quel virus de la grippe.

Ils ont d'abord identifié les « points chauds » du domaine, c'est-à-dire les régions qui interagissent avec des acides aminés isolés : ils ont testé un par un divers acides aminés et conservé ceux qui se fixaient le plus favorablement (avec la meilleure énergie de liaison) sur le domaine des hémagglutinines. Puis ils ont cherché dans une banque de protéines celles possédant les acides aminés des points chauds et dont le repliement tridimensionnel serait le plus complémentaire de l'hémagglutinine (à la manière d'une clé dans une serrure).

En utilisant des programmes développés par une vingtaine d'équipes de recherche dans le monde et plus de 100 000 heures de calculs, les chercheurs ont résolu ce puzzle complexe et créé par ordinateur des protéines complètes capables d'interagir fortement et spécifiquement avec le domaine conservé des hémagglutinines.

Ensuite, par génie génétique, S. Fleishman et ses collègues ont fait produire ces protéines à la surface de levures (en introduisant dans leur génome les séquences d'ADN correspondant aux cyberprotéines obtenues par ces chercheurs). Ils en ont trouvé deux qui présentent une affinité de l'ordre du nanomolaire avec le domaine conservé des hémagglutinines : en d'autres termes, si l'on place un milliard de ces protéines en solution avec des hémagglutinines, seule une reste libre, les autres étant liées à une hémagglutinine. Ces deux protéines sont très proches de celles conçues par ordinateur, à quelques mutations près.

- Un gel préventif avec un ARN contre le SIDA

La molécule d'ARN chimérique est constituée d'un ARNsi qui cible l'extinction du gène du récepteur cellulaire CCR5, et d'un aptamère qui lui permet de se fixer spécifiquement au récepteur CD4.

Situés en surface des lymphocytes T ou des macrophages, CCR5 et CD4 (le récepteur principal) permettent l’accrochage du VIH puis son internalisation dans la cellule. CCR5 étant absolument nécessaire à l’entrée du virus dans les cellules cibles, l’extinction de son expression devait alors éviter toute infection. Seul problème, cette extinction peut nuire à l’organisme, puisque la protéine CCR5 a des fonctions immunitaires importantes autres que celles liées au virus du Sida.

Pour empêcher l’extinction de CCR5 dans toutes les cellules, les chercheurs ont eu l’idée de créer un ARNsi chimérique, dont la séquence homologue au gène CCR5 est liée à une sorte de clé moléculaire ne permettant l’entrée de l’ARNsi que dans les cellules susceptibles d’être infectées. Cette clé moléculaire est un aptamère, un morceau d’ARN dont la structure peut se fixer avec une grande affinité sur le récepteur CD4.


- Un vaccin contre le sida des singes efficaces à 50%

- Parkinson et ulcère reliés ?

Depuis les années 60, les médecins ont observé une corrélation entre les ulcères de l'estomac et la maladie de Parkinson. Plus récemment, les chercheurs ont montré que la bactérie était plus fréquemment retrouvée chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson et que ceux qui étaient traités contre l'infection par Helicobacter pylori avaient une légère amélioration de leur état de santé au contraire de ceux ne recevant pas de traitement anti-bactérien.

Les résultats montrent que l'infection par une des souches bactériennes entraine une réduction significative du taux de dopamine et de l'activité locomotrice des souris dès 3 à 5 mois, des symptômes habituellement retrouvés chez les individus souffrant de la maladie de Parkinson. De plus, cette diminution est encore plus marquée chez les souris âgées suggérant que le vieillissement augmente la susceptibilité de la maladie de Parkinson chez les souris comme chez les humains.

Des travaux chez certaines populations ayant un fort risque de développer une maladie proche de celle de Parkinson avaient déjà montrés qu'un composé ressemblant au cholestérol, et produit par la bactérie Helicobacter pylori, était neurotoxique et pouvait donc jouer un rôle dans cette maladie.

Ce n'est sûrement qu'un facteur aggravant, il est difficile à croire que ce soit la cause principale.

- L'alcool contre la démence

Une consommation modérée ferait baisser de plus de 30% les risques de démence ou d'Alzheimer.

- Un test de la DHEA pour l'Alzheimer

À l'aide d'un processus chimique appelé oxydation, les chercheurs ont réussi à favoriser la production de DHEA dans des prélèvements sanguins effectués chez des patients non atteints de la maladie d'Alzheimer. Cependant, l'oxydation du sang chez les patients atteints de la maladie n'a pas conduit à une augmentation de la DHEA.

"Il existe une nette corrélation entre l'incapacité à produire suffisamment de DHEA par oxydation dans le sang et le degré de détérioration cognitive des patients atteints de la maladie d'Alzheimer"

- La stimulation magnétique transcranienne contre l'Alzheimer

On en parlait le mois dernier. La technique devrait pouvoir s'appliquer aussi au Parkinson ? L'efficacité ne serait cependant pas garantie, retardant seulement la neurodégénérescence...


- Les ondes mauvaises pour le cerveau et la fertilité

Une conférence tenue en Turquie a rassemblé lundi des scientifiques internationaux dont les résultats semblent confirmer les risques pour la santé des téléphones portables.

Elévation du stress-oxydatif, de la perméabilité des cellules et de la barrière hémato-encéphalique, dommages à l'ADN des cellules (l'augmentation des risques de cancer étant beaucoup moins probant, leur nombre étant ridiculement faible, on est au niveau des risques du café, il est vraiment stupide de se focaliser sur cet unique risque!). Contrairement à ce qu'on raconte, on n'est encore que dans le principe de précaution, pas dans le risque avéré.

En fait, les mobiles augmenteraient la testostérone et diminueraient la fertilité.

Les ondes accroîtraient le nombre de cellules responsables de la production de testostérone dans les testicules, mais aussi baisserait une autre hormone produite dans l'hypophyse et bloquerait la conversion de la testostérone en une autre forme qui est censée stimuler la production de spermatozoïdes.

Même si les ondes (surtout les antennes relais) peuvent être nocives, par contre elles peuvent avoir aussi des applications thérapeutiques et dans les pays pauvres les mobiles sauvent des vies.

- Le WiFi interdit dans les écoles ?

L’Union Européenne considère que tous les réseaux sans fil peuvent être dangereux et veut les interdire dans et autour des écoles.

Cela concerne les téléphones portables, les téléphones sans fil, et le pire de tout, le WiFi.

- Gamma Knife, ou comment opérer le cerveau sans bistouri

Un appareil à rayons gamma permettant d’opérer le cerveau sans l’ouvrir a été inauguré à l’hôpital de la Pitié-Salpétrière. Gamma Knife est destiné à soigner, par « radiochirurgie stéréotaxique », de 400 à 700 patients chaque année.

Gamma Knife (ou « bistouri à rayons gamma » en français) se présente comme une machine creuse de 2 mètres de haut, pouvant diriger, avec une grande précision, de fortes doses de radiations sur la lésion cérébrale à cibler, tout en épargnant les structures saines voisines.

Pour les patients, elle nécessite la pose préalable sur l’os du crâne d’un cadre métallique contenant un boîtier de localisation, indiquant à l’appareil les repères spatiaux.

- Il faut traiter la douleur

Une fois les sujets traités, les chercheurs ont découvert une augmentation de l'épaisseur corticale dans des zones cérébrales spécifiques liées à la diminution de la douleur et au handicap physique. En outre, on a découvert que l'activité cérébrale anormale observée initialement pendant une tâche cognitive exigeant beaucoup d'attention était revenue à la normale après le traitement.

- Se croiser les bras pour moins souffrir

L'effet est faible bien que significatif, de seulement 3% !

- Les problèmes gastro-intestinaux dans l'enfance rendent dépressif adulte

- De l'ocytocine contre le baby blues

- Danger de rester assis plus de six heures au travail

Cette recherche mettant à contribution 125.000 personnes rapporte que les travailleurs dont la tâche s'effectue sans se lever de leur chaise durant six heures et plus obtiennent en résultat un taux de mortalité, atteignant 20% pour les hommes mais 40% pour les femmes, ce qui est supérieur à celui des gens travaillant en position assise durant moins de trois heures.

Un travailleur à un poste sédentaire depuis plus de dix années risque deux fois plus de souffrir un jour d'un cancer colorectal ou digestif. Des maladies tel que l'obésité ainsi que le diabète guettent ce type de travailleur dont la dépense d'énergie est inférieur à l'apport calorique.

(Il paraîtrait que ce serait un hoax car au départ l'étude ne portait pas sur le travail mais sur des personnes âgées qui restent assises devant leur télé, je ne peux bien sûr garantir les nouvelles que je ne fais que signaler, reste qu'il n'est pas bon de rester trop longtemps assis)

- Faire du sport ne compense pas le fait de rester assis !

- Des sprints de 30 secondes pour être en forme

- Pas d'aliment miracle mais une alimentation diversifiée

En 2010, près de 360.000 nouveaux cas de cancer ont été diagnostiqués en France. D’après l’ANSES, environ un tiers pourrait être évité dans les pays industrialisés grâce « à la prévention nutritionnelle ». Autrement dit, grâce à « une alimentation équilibrée et diversifiée », à base notamment « de fruits et de légumes ».

De plus, sans surprise, l’ANSES recommande « de limiter la consommation d’aliments à forte densité énergétique car ils favorisent le surpoids. Mais aussi la consommation de boissons alcoolisées et celle de viandes rouges, de charcuteries, de sel et d’aliments salés ».

Elle rappelle enfin qu’« une activité physique d’au moins 30 minutes par jour, cinq jours par semaine, permet de limiter la prise de poids et le risque d’apparition d’un cancer ».

Il y a quand même des fruits et légumes meilleurs que d'autres mais dont l'abus peut être préjudiciable, rien de mieux que de varier les plaisirs. S'il n'y a pas d'aliment-médicament, l'alimentation reste la 3ème médecine mais tout dépend de nos déficits, ainsi trop d'anti-oxydants peut être dangereux en désactivant nos fonctions internes ou les stratégies anti-bactériennes, par contre il peut être nécessaire d'en prendre pour tout un tas de problèmes comme le glaucome.

- Mieux vaut des fruits que des pastilles de vitamine C

Soit les fruits contiennent des facilitateurs, soit c'est la conformation trop régulière des produits chimiques qui en limite l'absorption ?

- Les bienfaits du lait de chèvre

- La médecine personnelle

On pourrait appeler "médecine réflexive" ce qu'ils appellent "science personnelle" et qui est basée sur l'auto-observation ou plutôt la collecte de données personnelles permettant de voir quand on maigrit, quand on grossit, quel traitement est efficace, etc. C'est très utile en médecine qui est loin d'être une science exacte et qui est le plus souvent très décevante mais ce n'est pas la garantie de faire mieux, le nombre de modes et de médecines alternatives inefficaces le montre trop bien. Les indicateurs "objectifs" peuvent être trompeurs dans ce domaine. C'est surtout l'effet des technologies numériques qui apportent une plus grande réflexivité mais implique une "quantification de soi" qu'on peut trouver envahissante, tout comme la manie de l'évaluation appliquée à tout.

Signalons que l'article prétend que le meilleur truc pour maigrir, c'est de boire de l'eau sucré un peu avant le repas (on avait vu que le café avec de l'aspirine était pas mal aussi mais avec du sucre?).

- Un tshirt qui mesure les temps de sommeil

Pour 100$ on pourra savoir la durée des différentes phases du sommeil qu'on sous-évalue souvent par rapport aux moments d'insomnie.

- Des nanoparticules dans les vêtements contre les bactéries résistantes

Ces scientifiques et ingénieurs travaillent au développement de cette nouvelle technologie depuis 2008, qui consiste à incruster, dans des textiles, des nanoparticules, disponibles dans le commerce ou développées dans les laboratoires, qui sont efficaces contre la bactérie SARM et d'autres superbactéries. Le procédé qui a été breveté permet de s'assurer que les nanoparticules adhèrent fermement aux textiles. Ces textiles sont réutilisables par les hôpitaux. Les chercheurs espèrent que ces tissus serviront à la fabrication de draps, housses de coussins, blouses d'infirmières etc.

- Un nano-biomatériau favorise la régénération des tissus osseux

- Imprimer la peau sur les plaies

- Des rustines en nanotubes pour réparer le coeur

- Un robot pratique l’ablation d’un utérus !

Piloté par des chirurgiens, un robot a pour la première fois réalisé une ablation de l’utérus par voie vaginale. Malgré la réussite de l’opération et la sécurité apparente de la technique pour les patientes, le prix de la machine – plus d’un million d’euros – risque de freiner sa généralisation.

Le robot chirurgien, Da Vinci S, est constitué de gauche à droite d'une console de commande, de plusieurs bras articulés dotés de pinces, et d'une colonne d'endoscopie.

- Remplacer une main paralysée par une prothèse bionique

A la surface de cette prothèse dont le fabricant est la compagnie allemande Otto Bock se retrouvent six capteurs qui repèrent les signaux neuronaux au niveau de l'avant-bras. Ces signaux sont dirigés par le cerveau pour y effectuer un contrôle des gestes. Le chirurgien viennois Oscar Aszmann procéda à l'opération l'an dernier sur ce jeune homme qui peut aujourd'hui, avec une main de synthèse, accomplir différentes tâches dont celle de dénouer ses chaussures.

Une autre victime, d'un accident de moto cette fois, s'apprête à recevoir une prothèse de ce type en choisissant d'être libéré du poids d'un membre ne répondant plus aux commandes de son cerveau. Ces jeunes accidentés parlent de ce choix en terme de libération.

- Un aveugle qui "voit" en faisant des clics

Impressionnant, il fait du vélo presque comme s'il voyait, ce sont d'ailleurs les aires visuelles qui traitent l'écho ! Voir la vidéo que je n'arrive pas à intégrer...

Daniel Kish est aveugle, mais il est maintenant mondialement connu pour se repérer spatialement en prononçant des sons de « clics » avec sa bouche pour écouter les échos émis ensuite par les objets de l'environnement. Ce dernier est aveugle depuis l'âge de 13 mois.

Par ailleurs, un système dont on avait déjà parlé, permettrait aux aveugles de voir avec la langue.

- Une brosse à dent solaire sans dentifrice

Lorsque le manche absorbe la lumière, explique son fabricant, la brosse émet des électrons qui réagissent à l'acide de la bouche, ce qui ferait tomber la plaque dentaire. Bientôt commercialisée (environ 40 euros).


Technologie


biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique

- Un gel qui absorbe les particules radioactives

La pâte bleue DeconGel est fabriquée à Hawaï. Il s’agit d’un liquide qui peut être peint ou vaporisé sur une surface contaminée. Elle durcit et piège les métaux lourds, les particules radioactives et plus encore. Mieux, elle peut se peler facilement. La société Skai Ventures fabrique le gel et en envoie au Japon pour montrer leur engagement.

Avant que le gel n’arrive, les ouvriers étaient littéralement en train de frotter les immeubles en utilisant du savon et de l’eau. Maintenant, ils peuvent tout peindre en bleu, peler les bâtiments, et avancer. Le DeconGel est toujours radioactif et doit être stocké.


- Ces rideaux annulent les sons extérieurs et les remixent

FutureAcoustic, les designers derrières cette « architecture acoustique adaptable » utilise des capteurs pour détecter le bruit ambiant qui remplit la pièce où se trouvent les rideaux, et transforme ce son ambiant en une musique que vous avez envie d’écouter.

- Quand le vêtement fait « Bloom » !

Le concept derrière le projet est assez simple, c’est la métaphore de l’éclosion d’une fleur qui est utilisée pour transmettre la sensation du toucher physique. Les capteurs (de pression) sont placés sur les épaules et le dos. Ainsi, lorsque le contact est une caresse, une accolade, la fleur s’ouvre. Lorsqu’il s’agit d’un geste brusque, la fleur se referme.

- Une voiture qui prend vos habitudes

Le système proposé par Ford s'appuie sur un enregistrement méthodique des déplacements du véhicule et d'une analyse effectuée en ligne sur les ordinateurs de Google grâce à une API baptisée Google Prediction disponible pour les développeurs de logiciels.

« Mon maître vient d’ouvrir ma porte. Il est 7 heures. Nous ne sommes ni un samedi ni un dimanche ni un jour férié. Cela doit être pour aller au travail. Je vais lui afficher tout de suite les conditions de circulation sur mon écran de bord et attendre qu’il me confirme mon intuition. Si j’ai raison, je vais commencer à rouler en utilisant le moteur thermique pour charger mes batteries afin de pouvoir faire les derniers kilomètres en électrique puisque la zone autour de son bureau est interdite aux moteurs à explosion. » Ainsi réfléchira la voiture hybride du futur quand son propriétaire ouvrira la porte, si l’on en croit les idées de Ford.

Voir aussi techno-science. Ford veut aussi prendre le pouls du conducteur pour prévenir un malaise...

- Une TV qui vous regarde et s'adapte au spectateur

La caméra évalue l'intérêt du spectateur pour le programme et délivre des informations en conséquence mais surtout des publicités. On ne voit pas bien l'intérêt, à part éteindre l'écran quand il n'y a personne devant...

- Android @Home: Google veut tout contrôler chez vous

Android est désormais destiné à contrôler tous les appareils de la maison par WiFi à partir d'un mobile.

Android @ Home consistera en une série de bibliothèques open source que les développeurs pourront utiliser pour créer des applis de domotique sur la plateforme Android. Tout appareil branché à un récepteur Android @ Home pourra fonctionner avec l’API de domotique Android.

En complément, ADK, transforme tous les objets en accessoires Android. A part ça, c'est le vrai départ du paiement par mobile avec Google Wallet.

De son côté Microsoft envisage de se servir du corps comme antenne pour contrôler la domotique avec nos gestes...

- Des ampoules qu'on allume avec son smartphone

La technologie d'éclairage, baptisée GreenChip, permet à chaque ampoule d'être pilotée à distance depuis un ordinateur, tablette ou smartphone.

Dans la solution présentée, chaque ampoule est équipée d'une puce électronique, d'un contrôleur avec émetteur radio, et d'un contrôleur à très basse consommation qui fonctionne en état de veille. Ce dernier permet de rester à l'écoute des commandes envoyées, tout en consommant très peu (10 miliwatts). De plus, chaque puce électronique possède sa propre adresse IP (compatibles IPv4 et IPv6), ce qui permet de les contrôler individuellement à distance.

- Les écrans QLed

Un écran QLed, à boîtes quantiques, vient d’être présenté par l’entreprise QD Vision. Plus économes en électricité que les Led et Oled actuelles, et offrant un meilleur contraste et une luminosité plus forte, ces afficheurs, dont la fabrication ne serait pas très coûteuse, s’approchent de la commercialisation.

Comme les Oled, elles ne nécessitent pas de filtres colorés ni de fond lumineux, les inconvénients majeurs des Led, qui grèvent les performances en qualités d’affichage et en appétit électrique. Dans tous les autres compartiments du jeu, les QLed feraient mieux que les Oled : consommation électrique moindre, couleurs plus saturées, facilité de réalisation d’écrans souples et coût de fabrication plus faible.


- Paperphone, ou comment un écran souple sert d’interface à un mobile

Un laboratoire canadien propose d’utiliser les écrans souples comme une interface : quelques mouvements de torsion déclenchent des commandes simples.

L'écran souple est loin d'être une nouveauté mais sur le Paperphone cette souplesse sert à quelque chose : tordre l'afficheur sert à tourner les pages, à envoyer un e-mail ou à choisir une option dans un menu.

- Un smartphone pliant

Après l’écran souple ou enroulable, voici l’affichage rigide mais pliable. Protégé par une lame de verre, ce prototype, de type Amoled, montré par Samsung se plie selon une ligne très fine, avec un rayon de seulement un millimètre.


- Un notebook pliant

- PC, tablette, smartphone, tout en un

En fait le Bento Book seul ne sert à rien sans sa tablette ou le portable puisqu'il ne contient rien d'autre qu'un écran exactement comme un dock pour iPod.

La tablette se retrouve donc en tant que clavier tandis que le portable fait figure de trackpad. Mais la tablette se trouve être multifonction, et devient une tablette graphique, un clavier de piano ou toute autre application qui pourrait utiliser l'écran de 15 pouces comme une aide visuelle complémentaire.

Ce n'est qu'un concept et une tablette ne remplace quand même pas un véritable clavier...

- Un smartphone dans une tablette

Pour en savoir un peu plus.

- Le son pour recharger un smartphone

La voix, la musique ou même le bruit ambiant seraient à même de charger la batterie du téléphone. Cela paraît incroyable mais le son est finalement une énergie mécanique ou du moins elle se propage en faisant vibrer l’air et cette vibration est une forme d’énergie. Les basses fréquences seraient les plus efficaces pour charger la batterie.


- Mini ordinateur Linux/Android

Tout ce qu'il faut pour un ordinateur sur une prise mais trop cher (249$).

- Un PC à 17€ dans une boîte d’allumettes

C’est ce qu’est parvenu à réaliser un développeur anglais, David Braben : il propose un prototype d’ordinateur gros comme une clé USB, Rasberry Pi, qui pourrait être vendu à moins de 20 euros. Cet ordinateur, relativement basique, contient une puce ARM 11 cadencée à 700 MHz, 120 Mo de RAM et fonctionne des logiciels libres (Ubuntu, KOffice et Python). On devra y adjoindre un écran (par le port composite ou HDMI), un clavier, une souris et un éventuel modem.

- Les transistors "3D" d’Intel

Ils équiperont bientôt les puces Ivy Bridge, explique Intel en montrant des transistors d’un nouveau genre, sculptés en trois dimensions pour de meilleures performances sur des puces gravées plus finement que les processeurs actuels.

« La plus grande évolution de l’architecture des processeurs depuis cinquante ans », « une annonce historique », « révolutionnaire ». Intel n’y va pas de main morte quand il annonce cette nouvelle famille de transistors, baptisés Tri-Gate, c’est-à-dire « trois portes ». Elle apporte de meilleures performances, « un gain de 32 % », explique le fabricant, en particulier en basse tension, ce qui se traduit par un encombrement plus faible, une vitesse maximale accrue et une réduction de la consommation électrique.

- Microsoft met le bureau en 3D ?

- Transformer les photos en modèle 3D

- Une mini imprimante 3D

Son rayon est d’un vingtième de millimètre, ce qui lui offre une précision bien supérieure aux imprimantes 3D de grande taille, et lui évitera en partie les processus de ponçage ou en tout cas devrait le limiter mais elle devrait se révéler utile justement dans la création d’outils ou d’accessoires de précision.

Vendue 1700$, le prix reste attractif pour le grand public.

- L'impression 3D dans l'aviation

On gagnerait en poids sur les pièces complexes.

Ce mois, il y a pléthore d'articles sur les imprimantes 3D et les nouveaux "bricoleurs":

- Une imprimante 3D pour faire des clefs

- Fabulous Fab(Labs)

- 20 recommandations pour accompagner la révolution de la fabrication personnelle

- 20 commandements pour une société autofabriquée

- Imprimantes 3D et copyright

- Le mouvement des "Makers" (I)

- Le mouvement des "Makers" (II)

- Un robot qui dessine vos photos

Grâce à la magie de l’Arduino, la machine à dessiner est capable de reproduire à la demande vos images en format JPEG sous forme de dessin (robot-)manuel.

Cela peut prendre des semaines ou des mois pour terminer l’image, et chaque fois qu’une image identique est dessinée elle sera complètement différente grâce à une composante aléatoire dans le code qui rend la machine à dessiner de Harvey Moon beaucoup plus intéressante.

Voir la vidéo, mais, vu la lenteur, ce serait bien plus rapide de faire la transformation de la photo en traits sur ordinateur et de l'imprimer...


- Comment augmenter les objets physiques avec une projection d’informations ?

L’installation qui en résulte nous montre un petit anneau de lumière sur une table. Quand un objet est placé dans cet anneau, il se développe pour afficher les informations pertinentes sur cet objet en particulier.

- Un snowboard avec affichage à encre électronique

- Un quadri-copter minimal

Voir aussi Gizmodo.

- Un robot grimpeur au drôle de look

- Un robot fonctionnel et abordable

Dotée d’un écran tactile, de caméras et de microphones, Luna est capable de réagir et de répondre, et de recevoir des ordres via Wi-Fi si nécessaire. Elle sera bientôt commercialisée à un prix indiqué comme “abordable”.


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- Un béton translucide mélangé à des fibres optiques


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42 réflexions au sujet de “Revue des sciences 06/11”

  1. Un expert des abeilles, Daniel Favre, a réalisé une expérience. Il a placé un téléphone portable sous la ruche et a enregistré avec minutie la réaction des insectes. D'après lui, en premier lieu, les abeilles savaient quand l'appareil émettait ou recevait des appels ; ces insectes produisaient alors des bruits aigus comme lorsqu'elles se rassemblent.

    L'analyse a aussi conclu que les signaux téléphoniques déroutaient les abeilles qui commençaient à voler de manière chaotique avant de subitement décéder.

    C'est donc peu concluant, comme je l'avais déjà conclu.

    J'ai pas bien compris là. Ca a pourtant l'air parfaitement concluant, puisque le mec a découvert que les abeilles meurent et présentent tout un tas de symptômes dès qu'un téléphone est placé sous la ruche.

    Bizarre votre conclusion...

  2. Le phénomène de décohérence semble beaucoup plus logique et correspondre à l'expérience.

    L'un n'empêche pas l'autre, seulement la décohérence n'explique pas que la réalité se fixe sur une seule issue possible aux mesures, elle ne fait que "cloisonner" les mondes possibles.

    Oui, mais c'est très délirant et basé sur rien. C'est de l'anti-science... C'est plutôt l'occasion de vérifier l'étendue de notre ignorance et le fait que les équations ne déterminent pas les interprétations qui sont aussi multiples que les univers...

    Je suis assez d'accord...

  3. Il est certain que c'est un peu laconique (j'ai un tout petit peu étoffé depuis, je suis encore dans la phase de mise au point de la revue) mais il faut aller lire les articles dont je ne donne que de courts extraits et le Daily Mail précise bien que c'est peu concluant.

    Surtout, ce sont des expériences qui avaient déjà été faites et les contre-arguments sont légions : il y a des abeilles qui vivent très bien près d'antennes relais ou de lignes THT alors que des abeilles meurent en masse dans des endroits sans téléphones mobiles. Il est certain que les abeilles supportent mal qu'on leur mette un téléphone dans la ruche et il faut continuer les recherches (c'est pour cela que j'en parle, sinon je ne l'aurais pas mis) mais il ne faut pas se tromper sur les causes qui semblent être multiples (impliquant surtout la combinaison d'un parasite et du Round Up, renforcé par une perte de diversité génétique et de biodiversité). Cela fait longtemps qu'on est sur le problème et les derniers résultats semblaient assez solides, rejoignant l'analyse que j'avais faite en 2007 et dont j'avais donné le lien.

  4. A propos des multivers/mondes multiples : je n'en suis pas absolument sûr, mais je crois que l'assimilation des deux revient à affirmer qu'il existe une infinité d'univers quasiment identiques au notre, et chaque univers correspond à une issue possible lors d'une mesure (donc à un monde de l'interprétation multi-monde). Seulement nous ignorons dans quel univers nous nous trouvons. La réduction du paquet d'onde lors de la mesure reviens alors à nous localiser plus précisément dans les multivers (c'est à dire à éliminer un ensemble de possibilités).

    En gros, on remplace la superposition d'état par une ignorance de notre localisation cosmologique précise dans les multivers.

    Voir http://arxiv.org/abs/1008.1066

  5. Oui, mais c'est très délirant et basé sur rien. C'est de l'anti-science. Le phénomène de décohérence semble beaucoup plus logique et correspondre à l'expérience. Je crois par contre à la possibilité d'un très grand nombre d'univers mais il ne faut pas mélanger tout. Ceci dit je ne défends aucune certitude et suis complétement incompétent, Leonard Susskind étant un des plus grands physiciens mais Wheeler aussi n'hésitait pas à délirer, cela peut être utile mais tous les délires ne peuvent être vrais. C'est plutôt l'occasion de vérifier l'étendue de notre ignorance et le fait que les équations ne déterminent pas les interprétations qui sont aussi multiples que les univers...

  6. "Enfin, il est sans doute important qu'on soit arrivé à établir que la conscience se signale bien par une réactivité top-down (et non par une émergence bottom-up)."
    Est-ce que les faux gros yeux à la base des ailes de papillons dont le rôle est d'effrayer certains prédateurs pourraient être ausii une évolution top-down? Le papillon voit des gros yeux et perçoit leur caractère effrayant ce qui créé une légère pression génétique (c'est cet effet qu'il faut démontrer) qui fait qu'au bout de x générations, le papillon se retrouve doté de faux gros yeux très convaincants.

  7. Dés lors que la physique quantique manipule des probabilités, la décohérence semble découler de la réalisation d'une des possibilités, ce qu'on appelle l'effondrement de la fonction d'onde (comme un dé jeté actualise une seule possibilité). C'est comme le fait qu'un photon passe par les deux fentes de Young normalement, mais si on veut observer une fente, le photon ne passe plus par l'autre fente. Je compare cela à un tissu où la tension est répartie sur toute la surface mais qui ne craque qu'à un seul endroit.

  8. @Michel MARTIN : Non, la conscience n'a sans doute pas grand chose à voir dans l'affaire, seulement le hasard et la sélection. Du moins pour les papillons qui ne sont pas très évolués. Chez le Paon, il est beaucoup plus probable que la perception (plus que la conscience) soit intervenue par l'intermédiaire de la sélection sexuelle.

  9. @Jean Zin :
    D'accord sur le fait que la conscience n'ait pas grand chose à voir avec les yeux des papillons, mais pourquoi pas un circuit plus simple, une pseudo-conscience qui intègre des perceptions par les outils de perception quels qu'ils soient qui seraient ensuite transformés en légère pression génétique. Je ne crois pas que les faux yeux des ailes de papillons aient eu la moindre chance d'apparaître par le simple jeu de la combinaison du hasard et de la sélection, intuitivement c'est beaucoup trop précis et complexe.

  10. Depuis Max Born on interprète les fonctions d'onde comme des probabilités, ce qui n'empêche pas la dualité onde/particule et la matière d'être ondulatoire selon la formule de de Broglie, ce qu'on voit bien avec les condensats de Bose-Einstein. Certains comme Brian Greene semblent d'ailleurs penser que les interférences viennent des probabilités elles-mêmes, ce qui me semble douteux.

  11. @Michel MARTIN : La ressemblance avec des yeux est très primitive, ce n'est en rien une photographie, rien de précis. C'est là sans doute qu'il faudrait introduire l'auto-organisation chère à Atlan pour dessiner des motifs complexes où l'on peut voir des yeux comme on voit des figures dans les nuages. Il ne faut pas pour cela des processus très compliqués seulement chaotiques. L'important, c'est que cela procure un petit avantage sélectif. Il ne faudrait pas que ces pseudo-yeux effraient les partenaires mais pas besoin d'imaginer des circuits directs trop lamarckiens. Je ne croie pas du tout à la théorie d'Yves Coppens sur ce sujet, théorie qui sent effectivement le soufre ! S'il y a toute une série d'évolutions accélérées qui vont dans le même sens, c'est que la pression d'un changement climatique pousse fortement toute la faune dans la même direction.

  12. Il est plus juste de dire qu'on calcule les probabilités à partir du carré de l'amplitude de l'onde (mais l'onde a aussi une phase, son amplitude est un nombre complexe, d'où les interférences).

    La décohérence n'est QUE le déphasage des différents états superposés qui supprime les interférences entre les différents résultats possibles d'une mesure. Donc l'interprétation de la décohérence comme réalisation d'une unique possibilité ne coule pas de source.

    D'ailleurs la décohérence a été initialement introduite par Everett pour justifier l'interprétation multi-monde, dans laquelle toutes les possibilités se réalise. La décohérence joue alors le rôle de cloisonnement des mondes (un monde n'est pas mesurable depuis un autre parce que les interférences ont disparu) et permet ainsi de rendre compte du fait qu'il semble n'y avoir qu'un seul monde.

    Donc tout dépend de la façon dont on interprète la physique quantique.

  13. Le solaire pose un nombre incalculable de problèmes, notamment dans sa dépendance vis-à-vis des terres rares de la Chine. Cette dernière venant de "restructurer" la filière pour exercer un contrôle plus serré sur cette "clé" technologique, en d'autres termes pour voir si elle peut prendre le monde par les couilles.

    Les fours solaires semblent promis à un bien plus grand avenir. Le four solaire d'Odeillo dans les Pyrénées-Orientales atteint régulièrement des températures supérieures à 3500°C en quelques secondes, ce qui est largement suffisant non seulement pour créer de la vapeur d'eau et l'envoyer dans une turbine, mais également pour craquer l'eau, c'est-à-dire produire de l'hydrogène. Hydrogène que nous savons stocker et qui permettrait de produire de l'électricité lorsque le four n'en produit plus. Le craquage se produit entre 850°C et 2500°C.

    Or ces fours ne nécessitent pas de terres rares ni de matériaux rares.

    Bien évidemment les pouvoirs publics et l'EDF ont coulé le projet. La Centrale solaire Thémis a été fermée et les recherches sur la conversion de l’énergie solaire en électricité mises en sommeil. Le laboratoire du Grand Four Solaire d’Odeillo recentre son activité sur l’étude des matériaux et la mise au point de procédés industriels. Le laboratoire s’appelle alors IMP (Institut des Matériaux et Procédés).

  14. Les terres rares ne sont pas si rares, il faut juste reconstituer les filières qui ont été abandonnées à la Chine mais surtout les technologies photovoltaïques actuelles ont peu d'avenir. Il y a désormais pas mal de technologies solaires qui se passent de terres rares. Les fours solaires ont leur place (et je crois que la centrale Thémis va être ressuscitée) mais je ne crois pas à l'hydrogène, trop difficile à stocker. Il y aura plus sûrement du photovoltaïque un peu partout, la perspective d'utiliser la chaleur décuplant les possibilités (mais il y aura aussi l'électricité par le son, les vibrations, les mouvements, etc.). L'avenir est au "bouquet énergétique" faisant feu de tout bois mais où le solaire devrait se tailler la part du lion bien qu'il parte de très bas.

  15. J'avais signalé le rapport sur la page accueil. Ceci dit, ce n'est que l'évidence et tous ceux qui vivent de la lutte contre la drogue vont tout faire pour que ça continue, complices des mafias, malgré l'état de guerre au Mexique, voire à Sevran...

    http://www.lemonde.fr/societe/artic...

    Pour la fusion "froide" il est difficile de se prononcer, cela ne semble pas complétement impossible mais il faut attendre d'avoir une explication du phénomène.

    Pour l'hydrogène, ce n'est pas nouveau et pas très convaincant. A EcoRev' on défendait plutôt le méthanol pour stocker l'hydrogène mais il n'y a pas de solution vraiment satisfaisante. Il ne manque pas de systèmes pour stocker l'énergie solaire (comme les ballons d'air dont parle la revue) mais à chaque fois il y a des pertes, ce qui n'est pas très grave si on arrive à en produire assez.

  16. Article qui décrit les divers mécanismes de l'interdit mais aussi :

    "Le moteur est la police locale. Levine conclut des innombrables entretiens qu’il a menés que ces arrestations présentent certains avantages. J’en mentionnerai trois.

     Cela augmente radicalement les chiffres de la production. La police a besoin de ces chiffres élevés du fait de son style de management qui nécessite pareilles statistiques de « production » Cela fournit aux officiers de police des occasions précieuses d’heures supplémentaires, impliquant un travail relativement facile et sans risque. Arrêter, rédiger des rapports officiels, placer en garde-à-vue, juger, pénaliser et relâcher plus de trente mille utilisateurs de cannabis par an – sans parler de courir après les amendes – maintient occupés un nombre substantiel d’officiers de police, qui peuvent être facilement déployés ailleurs en cas de besoin. Disons-le ainsi : cela maintient un nombre important d’officiers en stand-by tout en évitant de les laisser se tourner les pouces sans générer aucune « production » mesurable 4."

    http://www.cedro-uva.org/lib/cohen....

  17. Très bon article. Il est certain que la prohibition introduit l'arbitraire policier dans la justice qui n'est donc plus juste mais uniquement policière, ce qui fait qu'il y a de puissants intérêts pour maintenir une prohibition pourtant contre-productive. Mais de l'autre côté, il est certain qu'une majorité soutient la diabolisation du cannabis, notamment les alcooliques qui minimisent ainsi leur addiction alors que l'alcool est incomparablement plus dangereux (mais sa prohibition tout aussi contre-productive). Cela m'a fait penser à l'histoire de cette Pakistanaise condamnée à mort pour blasphème parce qu'elle avait osé invoquer Mohamed pour se défendre d'avoir bu un verre d'eau, le dirigeant local qui l'avait défendu ayant été lui-même tué pour cela. Notre obscurantisme se veut plus civilisé mais n'est pas très différent. Prendre la mesure de ces comportements archaïques met un sérieux bémol aux rêves utopiques qu'on peut faire en même temps que cela démontre une nouvelle fois les ravages du volontarisme.

  18. Pourtant, il y a des économistes qui contestent la thèse de la légalisation, en considérant que ceux qui vivent du trafic reporteraient leurs activités sur d'autres trafics illégaux, personnellement ça ne me convainc pas, d'autant plus que les masses financières mobilisées par le trafic réinsérées dans la légalité pourraient permettre tout de même de réinsérer les dealers et aideraient l'économie à reprendre pied.

    Sinon, concernant le solaire, Areva s'y met :
    http://www.areva.com/FR/activites-4...

    Ca me rappelle un de mes anciens collègues qui s'était investi dans les fours solaires pour cuisiner dans les pays du sahel et éviter la désertification.

    Et aussi ma visite du four solaire de Font Romeu, il y a 15 ans en compagnie d'un de ses chercheurs, père d'un de mes amis, spécialiste des matériaux résistants aux hautes températures, comme les ceux des tuiles de la navette spatiale.

  19. Sinon concernant le trafic de drogues, je l'ai envisagé selon l'approche du système d'action concret de Crozier puisque j'avais suivi les cours d'un de ses chercheurs en sociologie, Philippe Bernoux, La sociologie des organisations, avec qui j'avais pu discuter pendant les cours.

  20. Prendre pour argument qu'il faut interdire un produit peu dangereux parce que le trafic se reporterait forcément sur plus dangereux est un argument vraiment stupide et que la réalité dément, du moins les volumes en jeu sont très loin d'être les mêmes. C'est même le contraire les petits trafics favorisant les gros (les armes, les drogues dures, etc.). Là encore l'exemple de la prohibition américaine est assez probant. Il ne faut certes pas attendre de la légalisation qu'elle supprime les mafias et tous les trafics mais avec une très nette baisse de niveau. On est là dans le pur sophisme tout comme pour "l'économie des quartiers", théorisation qui voudrait retourner l'échec d'une politique en réussite. Il faudrait certes favoriser la reconversion des dealers mais arrêter le déni. Je dis ça mais, malgré la multiplication actuelle des articles sur le sujet, je ne crois guère qu'on avance à court terme, on ne retourne pas une propagande de plus de 50 ans si facilement. Aux USA, il a fallu un homme comme Roosevelt pour mettre fin à la prohibition et on a vu qu'Obama était loin d'être aussi audacieux...

    Pour le solaire, il faut savoir que le CEA aussi se reconvertit dans les énergies renouvelables, signe que les nucléocrates savent bien que le nucléaire n'a pas d'avenir malgré les grands discours qui prétendent le contraire pour préserver la filière industrielle.

  21. Bien d'accord, et tout me laisse penser que le débat et les changements viendront des pays producteurs, comme on commence à le voir, qui remettent en cause la prohibition actuelle, à juste titre puisqu'ils en sont les premières victimes.

    Je suis d'ailleurs étonné que des économistes, pas totalement idiots non plus par ailleurs, essayent de retourner les faits.

    Sinon, je connais un peu le CEA pour avoir collaboré avec, c'est un organisme de recherche assez puissant qui appréhende beaucoup de domaines technologiques. Il parait logique qu'en coulisse il ne souhaite pas mettre tous ses oeux dans le même panier. Ses chercheurs et dirigeants réfléchissent un minimum quand même.

  22. la stratégie pour sortir de 50 ans de contre propagande sur le cannabis et les drogues en général n'est effectivement pas facile à trouver . ce n'est pas les études de toutes sortes qui manquent , ce n'est pas la réalité du traffic et des consommateurs , bien réels. ce n'est pas non plus le taff militant qui manque, comme le circ qui fait un travail remmarquable . mais tout le monde s'en branle , même les consommateurs eux même pour la majorité . c'est vrai que peut être avec toute cette littérature actuellement , cette actualité de ces questions , il pourrait au moins y avoir un débat nationnal . ça serait même pas mal de parler des drogues dans le cadre des questions de santé pûblique , et de plan de relance pour le capitalisme cognitif . comment déclarer la paix à la population

    il y a la question du cannabis thérapeutique , toujours au point mort .

    il y a le fait que le cannabis et les drogues concernent surtout les jeunes générations ( parler de ces questions c'est peut être les politiser )

    il y a des substitufs légaux en vente libre dans les smart shop , réalité qui explose littéralement dans tous les pays européen, même si on ne connais pas l'impact sur la santé des consommateurs avec ses nouveaux produits . c'est certainement un buisness très lucratif . et qu'on ne pourra arrêter comme cela. c'est tout de même amusant avec ses produits 100 % légaux de pouvoir sans attendre expérimenter la légalisation . mais impossible de trouver des articles en langue fraçaise sur ces produits ( qui sont en fait des drogues de synthèses pour la plus part , fait par des drogs diseigneur parfois peu scupuleux . moi je mise mes espoirs en matière de légalisation sur ces produits ( bien plus dangeureux que le cannabis et là c'est pas des pannacées phytothérapeutiques avec tous les effets positifs bien connus par rapport aux produits de synthèse . ).

    cela dis moi aussi je reste attéré par cet ribanbelle de sale cons qui soutiennent la prohibistion sans rien y comprendre : aller pépé ferme ta gueule et tire sur l'tarpé comme ça tu pourras vraiment en parler !

  23. Il est sans doute plus important qu'un ancien ministre de l'intérieur comme Daniel Vaillant en soit venu à prôner la légalisation mais le problème est surtout électoral, on ne change pas d'idéologie si facilement quand on a voulu effrayer les populations à outrance, l'électorat ne "comprendrait pas". On pourrait comparer à la peine de mort mais cela paraît beaucoup moins "moral". Un président fraîchement élu pourrait prendre le risque, la légalisation ayant le temps de montrer ses bienfaits mais ce n'est une priorité pour personne tant qu'on atteint pas les extrémités des narcos du Mexique.

  24. Cela m'a toujours étonné ce poncif de la drogue comme fuite de la réalité alors que pour les chamanes comme pour le mouvement psychédélique, c'est au contraire la confrontation à la réalité dans ce qu'elle a de plus réel.

    Il est vrai que certaines drogues sont indubitablement faites pour oublier, en premier lieu l'alcool, mais on peut le dire plus sûrement de nombreux divertissements (ou des mondes virtuels des jeux numériques).

    Ceci dit , le lien ne marche pas et ce n'est pas plus mal, ce site étant très délirant à se croire plus conscient que les autres, ce qui est à pleurer (comme quoi, il vaut mieux parfois prendre des drogues, au moins on sait qu'on délire!).

  25. Je trouve aussi débile cette dénonciation de la drogue comme fuite de la réalité, sous entendu que certains autorisés d'on ne sait quels milieux autorisés détiennent les clés de la réalité. C'est vraiment le niveau zéro de la réflexion. Mais très représentatif des tendances en cours, faisant appel tous azimuts à la méditation pour faire face à cette réalité.

    On est plus très loin d'une forme de dressage du biopsychique. Quelques glandus viennent nous dire la parole divine.

    Qu'est ce que c'est que méditer ?

  26. Ce qui est certain c'est que la perception a priori de la réalité par le complexe sensoriel relève d'un schème de maximisation des capacités de survie dans notre structure biologique.

    Nous percevons le réel sur ce mode afin d'y répondre et d'y survivre le plus efficacement possible ; en fonction du contexte de formation donné. La radioactivité échappe ainsi au champs sensoriels de la plupart des mammifères parce qu'elle n'a jamais fait parti du milieu dans lequel il a eu à survivre.

    Il faut bien admettre que la drogue, aussi attirante qu'on la veuille pour explorer les illusions du cerveau, rendre inadéquate la représentation du réel et son consommateur passablement désadapté à la réalité dans laquelle il a à survivre. Pour avoir côtoyé des drogués de tout en horizon en tant que stagiaire à l'HP au service des addictions, il n'y a rien de glorieux dans cette expérience de réalités diffractés et leur inadaptation à la réalité va de légère posture psychologique, qui les rend difficile à la relation sociale, à la dépendance physique profonde.

    C'est quelque chose dont j'ai beaucoup discuté avec divers psychiatres, pas franchement répressifs, mais l'expérience des drogues, si elle peut constituer un intérêt pour l'exploration du cerveau ou l'introspection curative dans un cadre thérapeutique, en psychologie, n'a strictement aucun intérêt à être systématisé.

  27. Je ne débattrai pas de savoir si une légalisation entraînerait une hausse ou une baisse de la consommation. Ce qui est certain et ce qu'il faut bien dire, c'est que cela n'a strictement aucun intérêt d'un point de vue philosophique, scientifique ou humain que des gens se droguent légalement ou illégalement.

    Ce ne sont pas les afficionados du fun qui fabriquent les théories psychiatriques sur les drogues psychédéliques et leurs effets cognitifs. Ce ne sont pas non plus les consommateurs baba cool qui font avancer les neuro-sciences. Bref je dois partir.

  28. La plupart des gens boivent de l'alcool et donc prennent des drogues dures dont on voit les ravages à l'HP. On ne peut absolument pas encourager les gens à boire même s'il y a des avantages pour la santé à doses modérées, c'est bien trop dangereux. Cela n'empêche pas de boire un coup si on le veut. De même, je n'encouragerais personne à prendre sa voiture, les risques sont mortels. C'est juste une question de dangereuse liberté (dont on peut réduire les risques).

    J'ajoute que, bien que ce soit universellement dénié, c'est un fait d'observation et d'une anthropologie minimale que les drogues font partie intégrante de la nature humaine et, bien que ce soit pour des raisons un peu différentes de celles de Platon, au début des Lois, qui voyait dans l'ivresse une épreuve de vérité (''in vino veritas''), je suis persuadé que les drogues sont indispensables à la philosophie comme à tous ceux qui travaillent sur l'esprit humain contrairement aux évidences de la bienséance utilitariste et du discours courant inquestionné. Il ne s'agit pas d'un plaisir coupable dont on pourrait se passer même si c'est difficile à maîtriser, le métier de vivre étant difficile à apprendre et plein de pièges.

  29. Les drogués sont loin d'être des philosophes, des consciences supérieurs. Quant à ceux qui "travaillent sur l'esprit humain", très peu peuvent réellement exploiter utilement les données issues de la prise de drogues psychédéliques.

    La réalité de la drogue récréative est assez vite la misère mentale, le délire paranoïde, la prostration (cannabis) ou la violence ( héroïne, alcool, cocaïne...), qui peut-être violence dépressive retournée.

    La drogue est une expérience, mais elle n'est pas plus indispensable à la rédaction des Châtiments ou aux peintures de Michel-Ange, que la mescaline à Sartre ou le café à Balzac. L'expérience est l'excuse de l'écriture (les Paradis artificiels de Baudelaire) non sa motivation. Baudelaire savait bien que le poète véritable n'a pas besoin de drogues pour trouver l'inspiration.

    Bref nous nous sommes bien éloignés de la réalité quotidienne de la drogue.

    Il s'agit bien sûr d'un plaisir dont on peut se passer. L'esprit a bien d'autres manières de créer des diffractions, des sauts de réalité cognitives.

  30. Tout ceci est incontestable, autant que les accidentés de la route. On peut juste regretter que le portrait des non-drogués soit légèrement idéalisé mais il ne s'agit pas d'inciter quiconque à se droguer. Ne pas vouloir tomber dans la drogue est un idéal légitime et une liberté fondamentale. Je ne prétends absolument pas qu'on devrait m'imiter, que je sois un modèle ni que mes valeurs devraient s'imposer à tous du moment qu'on ne tombe pas dans la prohibition avec tout son cortège de malheurs.

  31. Il me semble que les drogues sont là depuis belle lurette, interdites ou pas, ça ne change pas grand chose. La question, c'est ce qui amène à la toxicomanie, raisons biologiques, économiques, sociales etc...

    C'est ce type de questions et les réponses diverses qui peuvent limiter les dégâts tels la voie hôpital psychiatrique, dans le meilleur des cas, le suicide ou la prison.

    J'ai bien peur que ne prenions pas le chemin de ces questions pour l'instant.

    On est loin de considérations esthétisantes ou poétiques, comme il a été fait allusion trop souvent pour justifier l'emploi des drogues, en exhibant les génies dopés tout autant que certains sportifs ou traders.

    Non, la drogue c'est du quotidien, du trafic, des balles perdues, rien de reluisant, c'est sale, comme la vie l'est souvent, et pourtant, pas le choix, il faut faire avec.

    C'est un problème social, de la bassesse existentielle, mais pas policier.

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