- Une nouvelle source d'énergie dans les neurones
- Mémoire défaillante contre famine
- L'obsolescence programmée est-elle si répandue ?
- Human Brain Project : simuler le cerveau humain
- 5ème force et non-particules
- L'inertie viendrait de la dissymétrie de l'effet Casimir
- Des hommes sur Mars dès 2018 ?
- Des cristaux réactifs
- Les briques de base pour des nanostructures
- Mauritia, un ancien continent sous l'Île de la Réunion
- L'Arctique en déconfiture
- Ralentissement du tapis roulant océanique et de l'absorption du CO2
- La géoingénierie, c'est facile
- Lockheed Martin promet la fusion dans 10 ans
- Potentiel controversé de l'éolien
- 40 000 tonnes de harengs asphyxiés par un barrage
- Les proto-ARN ?
- Virus pélagiphages et bactéries marines
- L'ancêtre des insectes
- Les abeilles sensibles au champ électrique
- L'ancêtre des mammifères
- Les dauphins s'appellent par leur nom
- Voir la pensée d'une souris
- La part inconsciente de nos décisions
- Un gène du cerveau propre à l'homme
- Un gène du langage diffère chez l'homme et la femme
- L'origine de la musique
- Le corps nu devient support identitaire
- Les traditions locales plus importantes que les gènes
- Le mécanisme de réparation de l'ADN
- Cancers
- Helicobacter pylori contre l'obésité et le diabète
- Un lien entre Alzheimer et le diabète de type 2
- Une protéine qui bloque la formation de neurones freine le déclin cognitif
- Un patch électrique contre la dépression
- Le rhume lié à des télomères courts ?
- La dynamique d'une épidémie, du plus virulent au moins
- Des nanocapsules pour éliminer l'alcool du sang
- Un tatouage électronique pour surveiller la santé
- L'intelligence artificielle meilleure qu'un médecin
- L'impression de cellules souches en 3D
- Manipuler des animaux avec la lumière
- Smartclothes : des vêtements écran tactile
- Lunettes numériques
- Stylos numériques
- Montres numériques
- Un mini drone pour vous filmer partout
- Une aide à la conduite pour 150$
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Revues : Pour la Science - La Recherche Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie
C'est la dernière revue des sciences, sous cette forme du moins,car j'ai de plus en plus de mal à la faire et cela ne vaut pas vraiment le coup.
J'arrête donc [en fait la revue continuera sous une forme plus légère de liste de brèves]. Ce n'est pas que, cette fois encore, il manquerait de nouvelles surprenantes ou bouleversantes indispensables pour comprendre notre monde, c'est même un des problèmes de cette revue des sciences trop longue. Ce ne sont pas les revues d'ailleurs qui apportent de véritables nouveautés même si le numéro de La Recherche prolonge fort à propos mon dernier article sur les biais cognitifs (un de mes sujets de prédilection) et que Pour la Science complète cette exploration de notre cerveau par la tentative de sa simulation numérique qui se heurtera à la place du corps et de l'apprentissage dans la cognition. Le cerveau est en tout cas l'objet de toutes les attentions et le progrès de nos connaissances sur son fonctionnement est considérable à pouvoir visualiser l'activité des neurones mais il faut bien dire que ses mystères restent pour l'instant presque entiers. Les théories physiques continuent à nous étonner de l'hypothèse d'une 5ème force liée aux spins à la tentative de réduire l'inertie aux propriétés du vide et plus précisément à la dissymétrie de l'effet Casimir (la vitesse de la lumière elle-même serait déterminée par ces propriétés du vide). Sans aucun doute, les nouvelles les plus sensationnelles du mois sont plutôt l'annonce pour bientôt de ce qu'on croyait impossible avant longtemps : des hommes sur Mars dès 2018 et la fusion dans les 10 ans ! Ce n'est pas tous les jours non plus qu'on découvre un nouveau continent même si Mauritia se situerait à 10km sous la mer... En attendant, c'est toujours la panique pour le climat et la fonte accélérée de l'Arctique. C'est à peine une nouvelle depuis le temps qu'on en parle ici mais la bombe climatique des dégagements de méthane semble bien amorcée, ce qui est réellement catastrophique et devrait nous mobiliser tous. Le biais cognitif de l'optimisme raisonnable fait des ravages, nous menant à sous-estimer les risques climatiques alors qu'il serait déjà trop tard pour compter sur la révolution solaire. On nous assure malgré tout que la géoingénierie serait beaucoup plus facile qu'on ne croit mais les controverses sur le potentiel de l'éolien montrent bien la difficulté d'accorder nos violons sur la simple réalité, un peu comme pour le pic pétrolier ou la crise économique. Notre problème est avant tout cognitif comme je le répète sans cesse. A part ça, si l'hypothèse de proto-ARN tient vraiment la route, ce serait une grande avancée pour l'origine de la vie. Même si c'est moins neuf, je trouve important qu'on reconnaisse le rôle des virus dans la régulation des populations de bactéries océaniques (une pandémie foudroyante naturelle ou biosynthétique restant un autre sujet de panique justifiée). Nos origines restent aussi ténébreuses, tout comme l'art pariétal, mais que l'homme nu se soit couvert de signes dès qu'il a perdu ses poils semble la preuve d'une première émergence de la culture humaine et d'un art pictural dès les débuts du genre Homo.
Numérique
Le numérique n'a pas fini de nous envahir et transformer notre monde vécu à vitesse accélérée. Après les smartphones (qui devraient s'équiper de picoprojecteurs), maintenant, ce sont les montres et les lunettes, sinon les stylos, qui vont faire partie de notre équipement numérique (pour les vêtements intelligents, il faudra sans doute attendre un peu plus). Les interfaces gestuelles se multiplient (par exemple avec un brassard captant l'activité électrique des muscles) et devraient finir par s'imposer. On pourrait assister aussi à la fin des mots de passe, remplacés par la biométrie ou un support physique que ce soit une bague ou nos appareils électroniques (un peu comme au temps des dongles). Avec les télés intelligentes voire les robots de téléprésence, l'intégration sera achevée de tous nos périphériques numériques, reste la domotique qui fait une percée bien timide encore. Les mini-drones de surveillance équipés de caméra sont par contre déjà réalité avec de lourdes conséquences. Une autre tendance plus importante qu'il n'y paraît, c'est la généralisation de l'analyse prédictive, y compris pour déceler les prochaines faillites personnelles ! Cela va à l'évidence dans le sens d'une minimisation des "destructions créatives" mais aussi d'une société de contrôle. C'est un tout autre monde où, dans les hôpitaux, on sera accueilli par des robots à l'intelligence artificielle meilleure qu'un médecin pour nous orienter au plus vite, où l'on pourra même imprimer ses médicaments mais où un moteur de recherche spécial comme Riot peut vous suivre à la trace sur les réseaux (outil de cybersurveillance pour la défense nationale).
Des coordonnées aux photos, en passant par les vidéos et toutes les informations les plus privées qu'elles soient... Plus rien n'échappe à "Riot", le nouveau moteur de recherche qui espionne les comportements des internautes sur les réseaux sociaux. Plus encore, il est capable de prédire les déplacements futurs.
D'ailleurs, la seule originalité d'un nouveau moteur de recherche français Qwant, qui a fait un buzz disproportionné, consiste à compléter une recherche avec les commentaires de Twitter ou Facebook, ce qui peut s'avérer très embarrassant parfois. A part ça, il y a des révolutions plus fondamentales dont il est impossible d'évaluer la portée à leur avènement comme cette programmation systémique reliant données et finalité et exécutant plusieurs process en parallèle, ce qui permettrait d'éviter les crashs, sauf par manque de mémoire (voir aussi Gizmodo). Pour finir, voilà un exemple de traitement des données de masse sur les réseaux permettant de déterminer le degré de bonheur par les messages de Twitter, ici aux USA :
Les 5 Etats les plus heureux sont : Hawaii, Maine, Nevada, Utah, Vermont. Les plus tristes sont : Louisiane, Mississippi, Maryland, Delaware, Georgie.
On observe une forte corrélation du bonheur ou du malheur avec richesse ou pauvreté. Ce qui est conforme au premier temps du «paradoxe d'Easterlin» pour qui, dans un pays, le bonheur augmente d'abord avec le revenu. Au deuxième temps du paradoxe, même si la richesse personnelle continue d'augmenter, le bonheur a lui tendance à diminuer (aussi bien dans les pays développés qu'émergents). Cette méthode avait déjà montré le déclin du bonheur au cours de la période 2009-2011.
En se concentrant sur le point du milieu, on arrive à des déformations de visage stupéfiantes.
Pour la Science no 425, Les fractales lisses
- L'obsolescence programmée est-elle si répandue ?, p15
Notons qu'une stratégie d'obsolescence programmée serait risquée pour un industriel qui ne serait pas en situation de monopole ou qui n'aurait pas conclu une entente avec ses concurrents. En effet, les consommateurs pourraient se détourner d'un produit moins résistant que d'autres. La durée de vie pour laquelle les produits sont conçus devrait être systématiquement communiquée aux usagers. Une réglementation européenne l'impose déjà pour les lampes à basse consommation. Quoi qu'il en soit, pour atteindre un fonctionnement durable et répondre à la raréfaction des matières premières, on ne doit pas lutter seulement contre l'obsolescence programmée, mais aussi contre l'obsolescence en général. Or aujourd'hui, c'est l'inverse qui se produit dans les sociétés de consommation, avec une obsolescence qualifiée d'accélérée : le marketing et la publicité incitent les consommateurs à changer leurs équipements pour des seules raisons d'esthétique ou de fonctionnalités complémentaires, et les différents facteurs examinés précédemment font que l'obsolescence n'a jamais été aussi rapide. En outre, le souhait d'acheter le moins cher possible conduit souvent les consommateurs à acquérir des produits peu résistants. Le problème concerne donc l'ensemble des acteurs économiques, et en particulier les consommateurs. Sa résolution nécessitera un changement global de notre modèle de société. Le nouveau modèle ne devra plus être fondé uniquement sur la croissance de la production industrielle, mais plutôt sur le concept d'économie circulaire : il s'agit d'optimiser l'usage des matériaux à tous les stades de la vie des produits, par le biais de l'écoconception, de la réparation, de la réutilisation de certains composants, du recyclage, etc. Un tel modèle encouragerait moins l'obsolescence.
- Une nouvelle source d'énergie dans les neurones, p6
Les mitochondries ne seraient pas les seuls compartiments cellulaires à produire de l’énergie dans les neurones : de minuscules vésicules, les vésicules synaptiques, porteraient leur propre machinerie de production énergétique. Cela leur permettrait de se déplacer d’un bout à l’autre des axones, ces longs prolongements qui transmettent les signaux électriques entre neurones.
C’est la glycolyse à la surface des vésicules qui fournit l’énergie du transport, et non celle qui a lieu dans le cytoplasme.
- Mémoire défaillante contre famine, p8
Le cerveau contrôle la répartition des ressources dans l’organisme et, en cas de sous-alimentation, il restreint la consommation d’énergie des organes périphériques, afin de maintenir le fonctionnement des organes vitaux. Ce ne serait pas tout, chez la drosophile le cerveau se prive lui-même d’énergie en bloquant les mécanismes de mémorisation à long terme.
En privant les mouches de nourriture pendant 24 heures, on les empêche de mémoriser à long terme. En outre, si l’on force cette mémorisation en stimulant les deux paires de neurones, la mémoire à long terme est rétablie, mais les drosophiles vivent alors 30 pour cent de temps en moins ! Cela montre qu’elles ont manqué d’énergie.
- Human Brain Project : simuler le cerveau humain, p36
En fait, plus qu'une simulation du cerveau il faudrait parler d'une simulation de son développement embryologique, sinon on se heurte à la limitation de ne pouvoir se passer d'un long apprentissage pas plus que d'un corps et de ses mouvements déterminant ses représentations.
Certains considèrent que la modélisation du cerveau humain est un objectif hors d'atteinte. L'une de leurs principales objections consiste à dire qu'il est impossible de reproduire ce réseau de 100 000 milliards de connexions nerveuses, puisqu'il n'a jamais été complètement caractérisé. En cela, ils ont raison et c'est pourquoi nous ne le ferons pas. Nous ne définirons pas a priori la topologie des connexions dans notre modèle. Notre approche est de tenter de reproduire l'ensemble des règles qui sont à l'œuvre lors du développement embryonnaire du cerveau.
Pour tester la démarche, nous avons entrepris de construire un modèle unifié d'une structure cérébrale nommée colonne corticale. Schématiquement, c'est ce que l'on obtiendrait en enfonçant un minuscule emporte-pièce dans le cortex et en en retirant un cylindre de tissus d'environ un demi-millimètre de diamètre et de 1,5 millimètre de longueur. À l'intérieur de cette minicarotte de tissu, on trouverait un réseau extrêmement dense constitué de quelques dizaines de milliers de cellules.
En quelque sorte, une colonne corticale est au cerveau ce qu'un microprocesseur est à un ordinateur portable. Ces structures cérébrales sont tellement efficaces pour traiter les informations transmises par nos sens que, au cours de l'évolution, elles se sont multipliées dans le cerveau, jusqu'à ce qu'il ne reste plus d'espace libre dans la boîte crânienne. Le cortex a même dû se replier sur lui-même pour gagner de la place – d'où les circonvolutions caractéristiques du cerveau humain.
Une colonne corticale se compose de quelques centaines de types de neurones répartis en six couches distinctes. Les connexions neuronales entre la colonne et le reste du cerveau sont organisées différemment dans chaque couche. À l'aide de notre supercalculateur Blue Gene d'ibm, nous avons intégré les informations disponibles sur l'organisation de tous ces types de neurones dans chaque couche, jusqu'à pouvoir décrire une colonne corticale de rat nouveau-né. Nous avons aussi donné des instructions à l'ordinateur pour permettre aux neurones virtuels de se connecter comme le font les neurones réels. Il nous a fallu trois ans pour bâtir la structure du logiciel qui, à son tour, nous a permis de réaliser le premier modèle unifié de colonne.
À ce moment précis, nous disposions d'un modèle statique : l'équivalent d'une colonne corticale du cerveau d'une personne plongée dans le coma. Or nous voulions savoir si ce modèle pouvait se comporter comme une vraie colonne, même si elle était isolée du reste du cerveau. En 2008, nous avons stimulé notre colonne virtuelle au moyen d'une impulsion électrique. Les neurones ont alors commencé à communiquer. Des salves de potentiels d'action – les signaux électriques transmis d'un neurone à l'autre – se sont propagées dans la colonne, en oscillant entre les différentes couches, exactement comme dans un cerveau vivant. Nous n'avions pas programmé ce comportement dans le modèle : il est apparu spontanément en raison de la façon dont le circuit avait été construit.
Aussi ambitieux le projet Cerveau humain soit-il, une caractéristique essentielle manquera aux premières simulations de cerveau complet que l'on réalisera : elles ne pourront se développer comme le fait un enfant. À partir de la naissance, le cortex se forme suite à la prolifération, à la migration puis à l'élagage des neurones et d'un processus nommé plasticité cérébrale (remodelage des connexions entre neurones), qui dépend beaucoup des expériences vécues. Nos modèles de cerveau correspondront à un âge donné, mais il faudra concevoir un dispositif qui permette au modèle de se transformer en réaction aux stimulus extérieurs.
Une étape décisive consistera à connecter le cerveau virtuel à la représentation informatique virtuelle du corps et à le placer dans un environnement virtuel réaliste. Le simulateur pourra recevoir de l'information en provenance de l'environnement, et agir sur lui. Alors seulement, nous serons en mesure de lui enseigner certaines techniques et de vérifier s'il est « intelligent », ou d'identifier les fonctions cérébrales associées aux comportements que l'on qualifie d'intelligents.
La Recherche no 473, Comment notre cerveau décide
Le numéro est consacré à la cognition abordant les sujets de mon avant-dernier article sur les biais cognitifs ainsi que sur l'illusion de la fin de l'histoire (p26) sur laquelle j'insiste depuis longtemps ou sur l'optimisme qui nous aveugle (p44) notamment sur les prévisions de croissance (p82). Il y a aussi le compte rendu p62), qui complète bien le dossier, d'un livre sur l'analogie qui est à la base de la cognition malgré ses limites, ses amalgames et ses faux-semblants (superficialité et fauthenticité) mais encore plus de l'émotion et du réflexe, de la pensée rapide avant toute réflexion. On voit que notre esprit est construit sur des procédés assez frustres bien que très efficaces ordinairement mais qui ont besoin d'une sacrée correction pour se faire une représentation scientifique de la "réalité objective" assez éloignée de notre existence empirique (monde vécu) prise dans les discours.
On ne parlera pas ici du très complet dossier sur la géothermie qui en montre les atouts et les difficultés. On peut apprécier également l'anecdote sur Descartes renonçant à publier pour ne pas subir le sort de Galilée ou le dézingage de Bernard Debré presque traité de créationniste !
- Interview de Thomas Boraud, p38
Je trouve qu'il y a contresens entre le titre de l'article ou la présentation du dossier et ce que dit très justement Thomas Boraud de la conscience qui n'est mobilisée que pour les choix problématiques (la conscience est manque d'information comme disait Laborit). Rien là contre notre libre-arbitre avec l'absurdité d'un cerveau qui prendrait des décisions à notre place !!! On laisse nos pieds se diriger tout seul sans que ce soient eux qui nous dirigent ! Quand des décisions sont devenues automatiques, elles n'ont plus besoin d'être conscientes à chaque fois, seulement lorsqu'il y a de quoi y réfléchir à deux fois. Au contraire d'un rêve inconscient, la conscience n'est donc pas un flux comme le croyait Husserl mais une inhibition et une recherche orientée, intentionelle, active et non passive. C'est une disposition particulière qui s'identifie à la liberté comme exception à la règle, échappant aux déterminismes immédiats à ne pas savoir quoi faire...
En fait, il y a constamment une balance entre des choix conscients, pesés, qui demandent des ressources cognitives importantes, et des choix effectués de façon automatique.
La perception est une reconstruction : notre cerveau construit une réalité plus qu'il ne la perçoit. Comme cette reconstruction est forcément dépendante de notre état intérieur donc de nos émotions, perception et émotion sont difficilement dissociables (...) Pour la vision, la perception émotionnelle est d'une certaine façon plus rapide que la perception consciente.
A l'exception des réflexes dits "médullaires", c'est-à-dire gérés uniquement par la moelle épinière, les réflexes résultent effectivement d'une décision. Une décision le plus souvent inconsciente, mais une décision tout de même, ce qui explique qu'en s'entraînant on puisse les inhiber.
La prise de décision fait probablement intervenir le cortex, notamment préfrontal, et les structures sous-corticales : le thalamus, les noyaux gris centraux ou encore la substance noire, par l'intermédiaire de grandes boucles de contrôle et de rétrocontrôle qui activent certaines populations de neurones et en ihibent d'autres. Cela aboutit à la sélection d'une option et au rejet des autres.
S'il n'est pas indispensable à la prise de décision, le cortex est néanmoins très utile : il enrichit la capacité computationnelle, ce qui permet d'évaluer plus d'options, de donner plus de souplesse au traitement de l'information. On sait également qu'il joue un rôle essentiel pour la prise de décision dans un contexte social. Notre capacité à choisir en fonction des choix d'autrui, et à anticiper ces choix, implique des zones situées dans la partie la plus récente du cortex préfrontal, celle qui s'est développée uniquement chez l'Homo sapiens.
Le modèle "acteur-critique" postule que pour prendre des décisions, il faut deux entités : l'acteur et le critique. L'acteur choisit, prend les décisions. Le critique, lui, intervient à deux niveaux. En amont, il attribue une valeur à chaque option et la communique à l'acteur. En aval, il évalue les conséquences de l'action décidée par l'acteur, en comparant son effet espéré et son effet réel. cette évaluation s'appelle l'erreur de prédiction.
Le substrat biologique de l'erreur de prédiction (du processus critique) c'est la dopamine, produite par la substance noire, et l'on sait vers quelles structures celle-ci envoie des signaux.
Voir aussi, plus bas, "La part inconsciente de nos décisions".
Brèves et liens
Physique
cosmologie, astronomie, physique quantique, nanotechnologies
- 5ème force et non-particules
Une théorie récente postule l'existence de non-particules à la masse indéfinie avec des propriétés électro-magnétiques liées au spin et à plus longue portée (diminuant moins avec la distance) que la force électro-magnétique. Ces non-particules ne seraient pas observables au CERN mais en utilisant la Terre elle-même comme accélérateur on pourrait les découvrir. Les expériences sont pour l'instant négatives mais on espère améliorer la précision...
Voir aussi Futura-Sciences.
- L'inertie viendrait de la dissymétrie de l'effet Casimir
La cause de l'inertie serait les radiations Unruh. Un objet qui se déplace introduirait une dissymétrie de la pression de radiation qui augmente du côté où il se dirige, ce qui lui procurerait son inertie et permettrait d'expliquer l'expansion de l'univers sans énergie noire et le mouvement des galaxies sans matière noire.
Cela paraît assez proche du mécanisme de Higgs sauf qu'ici, le frein est constitué par la création de particules virtuelles dans le vide. Curieusement, une autre étude va un peu dans le même sens en déduisant la vitesse de la lumière dans le vide de l'interaction des photons avec les paires de fermions qui apparaissent et disparaissent constamment dans le vide, ce qui impliquerait de pouvoir mesurer une (très faible) fluctuation de cette vitesse de la lumière. Il me semble que cela devrait inciter à revenir aux formules de Maxwell où l'on n'a pas affaire à c/t mais bien à t/c, temps minimum d'interaction ? En tout cas, cette création aléatoire de paires de particule-antiparticule finit par donner une matérialité aux champs et à un vide qui n'est plus si vide tout en n'ayant pas les propriétés d'un éther matériel.
- Les dopants rendent directionnels le mouvement des électrons superconducteurs
Il ne suffit donc pas d'apporter des électrons en plus mais bien de modifier la structure électronique d'un matériau pour qu'il devienne supraconducteur, ce qui devrait mettre sur la voie d'un compréhension de ce phénomène et donc, peut-être, d'une supra-conductivité à "haute température".
- La supraconductivité en 2 dimensions
Avec des cuprates épais d'un seul atome, on observe des vagues d'électrons synchronisés à basse température (jusqu'à 100 Kelvin ou -173°C). Or, avec un supraconducteur à "haute température" qui ne marche pas au-delà de 39 Kelvin, il n'a été observé aucune vague. C'est donc un résultat négatif montrant qu'il ne devrait pas y avoir de rapport entre ces vagues dites charge-density waves (CDWs) mais il pourrait y avoir compétition entre supraconductivité et CDWs, empêcher ces vagues pouvant être un moyen de garder la supraconductivité à de plus hautes températures.
- Un article sur les monopôles magnétiques
- Les galaxies satellites d'Andromède confirme MOND
Pas besoin de matière noire pour cette théorie de la gravitation newtonienne modifiée qui stipule que lorsqu'elle devient faible la gravitation ne diminue plus comme le carré de la distance (une sorte de rigidité de l'espace-temps?). Comme cela n'explique cependant pas tout, MOND pourrait avoir raison sans que cela empêche d'exister une matière noire non encore détectée.
Ce serait la première fois qu'on assiste à la naissance d'un trou noir (à 26 000 années lumière). Par ailleurs un trou noir tourne (presque) à la vitesse de la lumière.
- La fin du monde dans 100 millions d'années
Des plaques qui s'enfoncent dans les profondeurs du manteau dans l'océan pacifique sud devrait provoquer l'explosion d'un supervolcan comparable à Yellowstone il y a 2 millions d'années et pourrait provoquer des extinctions massives...
Par ailleurs, il y a confirmation que la masse du boson de Higgs rend l'univers instable (voir aussi Techno-Science) nous promettant aussi une fin du monde dont on ne peut estimer la date puisque cela peut arriver n'importe quand d'ici quelques milliards d'années (mais on n'est toujours pas sûr que ce soit le boson de Higgs et la supersymétrie pourrait nous sauver) !
La destruction de notre Univers proviendra d'une petite bulle qui se créera ponctuellement, possédant un autre minimum de potentiel dans le champ de Higgs. Cette bulle se propagera en grossissant à la vitesse de la lumière, le champ de Higgs de notre Univers basculant progressivement vers ce nouveau minimum de potentiel. Ceci créera comme un Univers alternatif à l'intérieur de notre propre Univers qu'il finira par engloutir, comme dévoré de l'intérieur. Avec une vitesse d'expansion égale à la vitesse de la lumière, il ne sera pas possible de détecter la présence de cette bulle ni son approche.
- Des hommes sur Mars dès 2018 ?
Après Elon Musk, le fondateur de SpaceX qui veut établir une colonie sur Mars, c’est au tour du millionnaire Dennis Tito de faire le buzz sur Internet. Le premier touriste spatial à avoir séjourné une semaine à bord de la Station spatiale internationale n’a rien trouvé de mieux que de promettre un voyage à destination de Mars dès 2018.
Dennis Tito vient de créer une société baptisée Inspiration Mars Foundation, afin de réaliser une mission habitée sur Mars permettant de faire le voyage aller-retour vers la planète en seulement 501 jours. Le lancement est prévu en janvier 2018. Un projet très ambitieux si l'on constate que dix ans ont été nécessaires à SpaceX pour réussir le développement et le lancement d’une capsule vers l'ISS, et que la Nasa elle-même n'envisage pas de mission habitée avant 2030.
Un des problèmes de Mars, c'est la chute d'astéroïdes bien plus nombreux que sur la Terre, dont peut-être un en 2014 (même si ce n'est pas sûr du tout cette fois).
Il s'agit d'une grosse comète dont le noyau pourrait atteindre 50 km de diamètre. Si cet astre chevelu venait à percuter la planète Mars, il y creuserait un cratère de 500 km de diamètre.
- Une planète habitable à 13 années lumières ?
Ce n'est qu'un calcul de probabilité d'une très hypothétique planète habitable autour d'une naine rouge moins énergétique que notre soleil. De quoi malgré tout permettre d'évaluer les distances en jeu qui sont au-delà de ce qu'on peut atteindre mais pas au-delà de toute communication possible (tous les 26 ans quand même !).
Voir aussi Techno-Science. Pour l'instant, en tout cas, aucune terre habitable n'a donné signe de vie.
- Un nouveau modèle d'ordinateur quantique
- Ralentir la lumière pour accélérer les communications
Combinée avec des métamatériaux, cette lumière ralentie permettrait une opto-électronique très rapide.
Voir aussi Futura-Sciences. De quoi pouvoir observer des anomalies de l'ADN ou des protéines grâce à des défauts dans des diamants.
Voir aussi Gizmodo.
Le biophysicien Jérémie Palacci et Paul Chaikin, physicien, tous deux à l’Université de New York, dirige une équipe qui vient de mettre au point des particules synthétiques, des « cristaux vivants » (même si la frontière entre « vivant » et « actif » est confuse), qui se déplacent, se regroupent et se séparent lorsqu’elles sont exposées à une lumière bleue.
Ces petits cristaux sont en réalité des cubes d’hématite, un composé fait de fer et d’oxygène, entouré d’une sphère de polymère. Seul un coin du cube n’est pas protégé par le polymère. Exposé à certaines longueurs d’onde de la lumière bleue, l’hématite conduit l’électricité. Lorsque ces particules sont placées dans un bain de peroxyde d’hydrogène et exposées à cette lumière, de nombreuses réactions chimiques se déclenchent sur le coin non protégé.
La « magie » opère lorsque le peroxyde d’hydrogène disparaît, des forces aléatoires démolissent les cristaux, cristaux qui ensuite se reforment et le processus reprend inlassablement tant que la lumière bleue n’est pas éteinte.
- Un revêtement qui repousse l'eau et l'huile
Composé de nanoparticules, Ultra-Ever Dry à pulvériser ou à enduire forme une barrière d’air capable de repousser l’eau, les hydrocarbures et d’autres liquides. Selon le fabricant, le revêtement formé est fortement adhérant et résiste à l’abrasion.
- Contrôle nanométrique de l'électromagnétisme
Un champ électrique issu d'un cristal piézoélectrique permet de faire basculer le moment magnétique de nanoparticules à une échelle de 10nm.
- Les briques de base pour des nanostructures
Mirkin a construit grâce à de l'ADN plus de 200 structures cristallines différentes avec 17 arrangements de particules différentes, les nanoparticules constituant les "atomes" et l'ADN les "liens".
Il peut fabriquer ainsi de nouveaux matériaux et arrangements de particules en contrôlant la taille, la forme, le type et l'emplacement des nanoparticules au sein d'un réseau de particules donnée. Il a développé un ensemble de règles de conception qui lui permettent de contrôler presque toutes les propriétés d'un matériau.
- Mauritia, un ancien continent sous l'Île de la Réunion
Sous les eaux de l'Océan Indien, sous l'Ile de la Réunion et l'Ile Maurice, se trouverait un microcontinent préhistorique immergé. Baptisé Mauritia, ce microcontinent se serait détaché de l'actuelle Ile de Madagascar il y a environ 60 millions d'années. Selon la revue britannique Nature Geoscience qui rapporte la découverte scientifique, ce fragment de continent préhistorique aurait ensuite été submergé par les eaux et recouvert par de grandes quantités de lave issues des entrailles de la Terre.
C'est en étudiant le sable de plages de l'Ile Maurice que les chercheurs ont découvert des fragments d'un type de roche typique d'anciennes croutes continentales: des zircones (cristaux de silicates de zirconium). Or ces zircones sont bien plus anciennes que les plus anciennes roches de l'Ile Maurice, datant d'environ 8,9 millions d'années. Selon les explications de Bjørn Jamtveit, géologue de l'Université d'Oslo, ces vieux fragments de roche seraient remontés à la surface de la Terre depuis un ancien continent qui se serait retrouvé géologiquement sous l'Ile Maurice. C'est le volcanisme de la région qui aurait été le vecteur de la remonté des roches depuis les profondeurs du manteau terrestre, puis l'érosion aurait fini le travail, éparpillant des cristaux de zircones dans le sable de l'Ile Maurice.
Son histoire a été retracée au moyen de simulations numériques. Elle est complexe, mais peut être schématiquement résumée comme suit. Le microcontinent devait être âgé de deux milliards d’années lorsque l’Inde et Madagascar se séparèrent, voilà environ 90 millions d’années. Mauritia fut alors étiré et partagé entre ces deux masses (et leurs plaques lithosphériques respectives) en raison de la tectonique des plaques. Sa fragmentation et l’immersion des différents morceaux auraient débuté durant la formation du bassin de Mascareignes voilà 83,5 à 61 millions d’années, notamment à suite de l’apparition de plusieurs dorsales médio-océaniques. Des phénomènes magmatiques auraient en plus contribué à ensevelir les fragments sous d’épaisses couches de lave. Les Seychelles correspondraient, selon cette nouvelle théorie, au seul fragment du microcontinent qui n’a pas sombré.
C'est le même processus géologique ayant permis l'émergence du continent indien qui aurait détaché le microcontinent Mauritia de Madagascar, puis l'aurait fait couler en l'étirant et le désagrégeant.
Pourtant l'Île Maurice avant comme La Réunion depuis étaient des "points chauds" par où se déversait le magma depuis des fonds très profonds constituant des montagnes sous-marines de plusieurs kilomètres de haut. Ainsi, l’île Maurice se situerait environ 10 km au-dessus du morceau de croûte continentale qui a fourni les zircons. On se demande comment un tel effondrement peut avoir lieu.
Climat
Climat, énergies, écologie
- Le trou d’ozone responsable de la migration des vents au pôle sud
Dans l’hémisphère sud, le courant-jet migre vers le pôle, ce qui impacte le climat global. Il est suggéré depuis déjà quelques années que le trou de l’ozone et les gaz à effet de serre en sont responsables. Une étude a récemment prouvé que le principal coupable était l’appauvrissement de l’ozone en Antarctique.
Des preuves sur la façon dont les GES influencent les modifications du courant-jet ont été mises au jour aussi. Ils n’influencent pas directement le courant atmosphérique mais perturberaient plutôt la convection tropicale, ou le transfert vertical de chaleur dans les systèmes nuageux de grande échelle. Ce sont ces perturbations qui modifiraient le courant-jet.
- Le sol de l'Arctique rejette de grandes quantités de CO2
Le carbone emprisonné par le pergélisol en Arctique est de plus en plus mis au jour. D’après une étude récente, le carbone enfoui est extrêmement sensible au Soleil et libère une grande quantité de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Et plus rapidement qu’on le pensait.
En matière de réchauffement climatique, nous sommes à la toute veille d'un moment crucial. Si en effet, le climat global ne se réchauffe que de quelques dixièmes de degré, une grande région du pergélisol sibérien va commencer à fondre de manière incontrôlable. Résultat: un cercle vicieux où un gaz à très fort effet de serre, le méthane, va se retrouver dans l'atmosphère et réchauffer davantage le climat, donc libérer encore plus de méthane. La quantité de méthane libérée représentera l'équivalent de 160 à 190 milliards de tonnes de CO2. Ça a l'air très important, mais c'est en réalité assez faible comparé aux émissions humaines à venir...
Si ce pergélisol se réchauffe de trop, les microbes dans le sol vont commencer à « manger » le carbone et produire de la chaleur. Cela va réchauffer davantage de sols et libérer encore plus de gaz à effet de serre. En gros, une fois le processus démarré, rien ne l'arrêtera. C'est la première fois que l'on arrive à donner une indication de quand cela risque d'arriver.
Cela fait longtemps que j'en fais la principale menace qui était trop sous-estimée par le GIEC. Il semble bien que ce soit foutu...
- Prolifération d'algues avec la fonte de l'Arctique
La fonte exceptionnelle de l’Arctique en 2012 a provoqué une prolifération d’algues sous la glace, les Melosira arctica. Plus étonnant, ces algues sont rapidement tombées en profondeur, entraînant une vie florissante à 4.000 m de fond. C’est la première grande démonstration de l’impact direct du changement climatique sur l’écosystème.
La prolifération d’algues dans les fonds marins a attiré les animaux des abysses, tels que les concombres de mer et les ophiures. La vie était aussi florissante sous le couvert d'algues. La faible teneur en oxygène dans les sédiments indique que les bactéries ont décomposé les algues. En outre, les concombres de mer étaient plus grands que la moyenne et avaient des organes reproducteurs très développés. Signe qu’ils avaient mangé abondamment durant deux mois.
Ces algues ont grandi et rapidement chuté au fond, puisqu’ils n’ont trouvé que des algues d’un an.
La prolifération d’algues a entraîné 85 % du carbone vers les fonds marins, mais en même temps, elle a rendu le milieu anoxique.
- Ralentissement du tapis roulant océanique et de l'absorption du CO2
Ce tapis roulant est un ensemble de courants (dont fait partie le Gulf Stream) qui transporte en surface les eaux chaudes vers les hautes latitudes, et en profondeur les eaux froides vers le sud.
Le ralentissement du tapis roulant océanique observé au début des années 2000 fait partie d'une variabilité dont les cycles durent entre un an et plusieurs dizaines d’années.
De plus, dans un océan plus chaud, la circulation océanique est complètement modifiée.
- La géoingénierie, c'est facile
Il serait facile de réduire le réchauffement de moitié en dispersant à 20km d'altitude avec des jets supersoniques de fines gouttelettes d'acide sulfurique.
Selon les calculs de David Keith, si les opérations débutent en 2020, il faudrait 25.000 tonnes d'acide sulfurique pour réduire le réchauffement climatique de moitié. Une fois en route, l'injection d'acide sulfurique devrait se poursuivre sans interruption. En 2040, il faudrait environ 250.000 tonnes chaque année, pour un coût annuel de 700 millions de dollars.
Ceci dit, les bateaux ensemenceraient les océans sans le vouloir avec du fer comme on le préconisait pour une géoingénierie qui se ferait donc toute seule...
- La RTT pour réduire les émissions
Un centre de réflexion de Washington, le CEPR (Center for Economic and Policy Research), suggère que 0,5 % de réduction annuelle de la durée de la semaine de travail pourrait réduire de 8 à 22 % chacun des degrés supplémentaires que l'on s'attend à voir figurer dans les moyennes d'ici à 2100. Le CEPR a fondé sa réflexion sur le fait que la température globale va s'accroître de 0,75 à 2,34 degrés dans ce siècle et que ce processus est dû principalement à l'activité humaine.
- Lockheed Martin promet la fusion dans 10 ans
Utilisant une méthode de confinement du plasma avec rayonnement bêta énergétique, le constructeur d'avions militaires espère pouvoir produire un prototype d'ici 2017 et commercialiser en 2022 des réacteurs de fusion compacts pouvant être transportés par camion et capables d'alimenter 100 000 foyers.
La fusion par laser par contre ne marche pas comme prévue et aurait besoin de nouveaux types de cibles, d'une conception différente du laser (par exemple, en tirant un faisceau d'électrons à travers un mélange de krypton et de fluor produisant des impulsions laser d'une longueur d'onde plus courte) voire même de remplacer le laser avec des faisceaux d'ions lourds.
- Une utilisation non polluante du charbon
Il s'agirait de faire réagir le charbon avec l'oxyde de fer ce qui produirait du CO2 pur pouvant être recapturé et pas d'autre polluants comme les oxydes d'azote.
- Transformer le méthane en benzène
Une membrane en céramique permet de convertir plus facilement et à moindre prix le méthane en benzène qui peut être transformé ensuite en carburant (à 50$ le baril). Il faut quand même chauffer à 800°C mais cela rendrait rentable de récupérer le gaz perdu en torches.
- L'énergie osmotique boostée par les nanotubes
L'écoulement osmotique à travers des nanotubes de Bore-Azote permet de générer un courant électrique géant avec une efficacité plus de 1000 fois supérieure à celle atteinte jusqu'ici. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont développé un dispositif expérimental très original permettant, pour la première fois, d'étudier le transport osmotique des fluides à travers un nanotube unique.
Celui-ci est dû à l'importante charge négative que présentent les nanotubes de Bore-Azote à leur surface, charge qui attire les cations contenus dans l'eau salée. L'intensité du courant traversant le nanotube de Bore-Azote est de l'ordre du nanoampère, soit plus de mille fois celui produit par les autres méthodes cherchant à récupérer l'énergie osmotique.
Concentrée au niveau des embouchures des fleuves, la capacité théorique de l'énergie osmotique au niveau mondial serait d'au moins 1 Térawatt, soit l'équivalent de 1000 réacteurs nucléaires.
- L'éolien n'affectera pas le climat
Il y aurait assez d'énergie à prendre dans les vents pour que nous couvrions toute la demande énergétique mondiale, en théorie. Ce que deux équipes de chercheurs ont vérifié est que cela n'affecterait pas le climat.
Rajouter des éoliennes ralentit effectivement le vent. Au-delà d'une certaine (très grande) quantité d'éoliennes, on n'obtient plus d'électricité (on a « épuisé » le vent). Néanmoins, les simulations suggèrent que l'on peut en surface générer jusqu'à 400 térawatts et 1800 térawatts de plus en haute atmosphère. Le monde consomme actuellement 18 térawatts environ.
Il y avait effectivement des physiciens qui prétendaient qu'on allait tout bouleverser en mettant des éoliennes et même ralentir la Terre ! Il y a toujours des gens qui disent n'importe quoi (des scientifiques de l'époque des locomotives à vapeur avaient prétendu que le corps ne pourrait résister à des vitesses de 60 km/h et d'autres beaucoup plus récemment prétendaient qu'on ne pourrait rien tirer de l'énergie photo-voltaïque!).
- Le potentiel de l'éolien surévalué ?
A cause des perturbations et ralentissement du vent créé par les grandes éoliennes, les champs d'éolien géant n'auraient une productivité que de 0.5 à 1 Watts par m² au lieu de 2 à 7 Watts comme on le pensait. Du coup, et contrairement à la brève précédente, ce chercheur pense que si on atteint les 100 terawatts, les perturbations du climat pourraient être importantes.
Voir aussi Futura-Sciences.
- Les éoliennes offshore pourraient se casser sous l'effet des vagues
Le mât des éoliennes offshore pourrait se fatiguer bien plus rapidement qu’on le croit sous l’action du ringing. Ce phénomène physique non quantifiable pour le moment serait occasionné par le passage de vagues présentant des hauteurs et des périodes bien précises. Certaines fermes éoliennes pourraient ainsi devenir des ruines financières, selon un expert. Mais pour l'instant, de telles ruptures n'ont jamais été observées...
- L'éolien pourrait augmenter les émissions de CO2
En fait, c'est surtout leur implantation en Grande-Bretagne sur des tourbières, nécessitant des routes supplémentaires et des déplacements qui annuleraient le bilan carbone positif.
Selon le Conseil Mondial pour l’Energie Eolienne, l’éolien représente 282 GW de puissance installée (+ 19 % en 2012, soit 45 GW supplémentaires) au niveau mondial (dont 35 % en Europe et 2,5 % en France) et cette énergie renouvelable reste de loin la plus importante après l’énergie hydraulique (750 GW installés) mais loin devant le solaire qui vient seulement de passer la barre des 100 GW. A titre de comparaison, la puissance mondiale installée en nucléaire est de l’ordre de 370 GW.
- Le photovoltaïque transparent sur toutes les vitres
L'astuce est d'exploiter ultraviolet et infrarouge mais de laisser passer la lumière visible.
- Améliorer les supercondensateurs
En comparant deux carbones nanoporeux, ils ont pu ainsi mettre en avant que le supercondensateur comportant le carbone avec une structure la plus désordonnée offrait une meilleure capacité et une meilleure tolérance aux tensions les plus élevées. Ceci serait dû à une meilleure répartition des charges électroniques au contact des molécules de l'électrolyte.
- Des LEDs multicolores sans métaux lourds
Ce sont des nanocristaux de silicium qui remplacent les métaux lourds comme le cadmium dans ces LEDs.
- Microsoft apporte le WiFi solaire en Afrique
- Un miroir éclaire un village italien à l'ombre
Le problème se répète chaque année depuis des siècles. Plus aucun rayon de Soleil n’éclaire le village italien de Viganella durant 83 jours à partir de la mi-novembre. Une solution originale a cependant été trouvée par le maire de cette commune en 2006 : faire venir la lumière grâce à un miroir géant !
Le miroir-soleil de Viganella éclaire la place centrale du village au moins six heures par jour à la fin de l'automne et en hiver.
- 40 000 tonnes de harengs asphyxiés par un barrage
Le fjord Kolgrafafjörður, situé dans l’ouest de l’Islande, est recouvert de millions de poissons morts. Le 1er février, quelque 10.000 tonnes de harengs ont été asphyxiées. Elles viennent s’ajouter aux 30.000 tonnes déjà découvertes en décembre 2012.
La majorité des harengs sont morts asphyxiés. Dans l’eau de mer du fjord, l’oxygène manquait. La construction en décembre 2004 d’un pont pour passer d’une rive à l’autre est largement mise en cause. Si elle est pratique pour les habitants, cette structure resserre l’étau d’échange entre l’océan large et la baie. L’eau du fjord ne se renouvelle donc pas suffisamment. S’il n’y a pas de vent, elle stagne et le milieu devient anoxique.
- La poursuite de la pêche à la baleine par les japonais est absurde
C'est une toute petite industrie non rentable dont les consommateurs se détournent...
- Les vaches françaises émettent autant de gaz en un an que 15 millions de voitures !
L’Inra a conçu un régime alimentaire à base de lin pour réduire de 20 % le méthane émis par les vaches.
En théorie, si toutes les vaches françaises mangeaient du lin et rotaient 10 % de méthane en moins, l’économie serait de 2,6 millions de tonnes d’équivalent CO2 par an, soit ce qu’émet 1,5 million de voitures en un an.
- Manger moins de viande pour réduire les émissions d’oxyde d’azote
Les quantités d’azote rejetées dans l’environnement ont doublé en 100 ans. D’après le rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, 80 % des engrais sont utilisés pour le bétail. Réduire la consommation de viande devient un impératif.
Le rapport soutient un projet d’amélioration de 20 % d’efficacité de l’azote d’ici 2020 qui réduirait les émissions de dérivés azotés de 20 millions de tonnes par an. C’est l’objectif « 20:20 » pour 2020.
- La planète souffre d'une crise des engrais
L'azote et le phosphore, les deux engrais les plus utilisés dans le monde, sont à la fois trop consommés par endroits – engendrant des catastrophes environnementales – et mal répartis dans d'autres – faisant cruellement défaut dans les régions les plus pauvres. Ce sont les conclusions du Programme pour l'environnement des Nations unies (PNUE).
Depuis les années 1960, l'usage des engrais azotés a ainsi été multiplié par 9, tandis que ceux au phosphore ont triplé. D'ici à 2050, le recours aux engrais devraient encore augmenter de 40 à 50 %.
Surtout, l'utilisation de ces éléments nutritifs est des plus inefficaces à travers la planète. En moyenne, 80 % de l'azote et entre 25 et 75 % du phosphore consommés terminent dans l'environnement.
Le débat actuel se concentre sur le CO2, mais ce n'est qu'un aspect de changements plus globaux et complexes qui se produisent dans les cycles biochimiques mondiaux. Il est de plus en plus évident que l'altération des cycles de l'azote et du phosphore représente pour la planète un défi majeur qui n'a pas encore reçu assez d'attention
Résultat : le coût global des dommages causés par la pollution de l'azote à l'environnement, la santé et la biodiversité est estimé à entre 200 et 2 000 milliards de dollars par an. Une utilisation 20 % plus efficace des engrais azotés permettrait de réduire la consommation annuelle de 20 millions de tonnes et d'économiser 170 milliards de dollars par an d'ici la fin de la décennie, estiment les scientifiques.
La ville de Bordeaux avait invité les habitants à participer à la conception d'un "vélo urbain idéal" pouvant être utilisé en centre ville et même dans le centre ville historique où les zones pétonnières sont nombreuses. Le designer Philippe Starck a pris en considération les centaines de contributions déposées par les bordelais et a dessiné le "Pibal", un vélo-patinette dont le premier prototype a été présenté le 19 février 2013.
Biologie
évolution, génétique, éthologie, anthropologie, neurologie
L'ARN pourrait avoir été précédé de longs polymères d'analogues des nucléotides pouvant s'auto-assembler et composés d'acide cyanurique (CA) et de TAPAS, un dérivé de triaminopyrimidine (TAP). Les nucléotides actuels se seraient substitués petit à petit à ces premiers composants en profitant de leur structure. Cela reste très spéculatif.
- Des ARN chefs d'orchestre de l'épigénétique
Ce sont les piRNA (piwi-interacting RNA) qui dirigeraient l'expression ou le blocage des gènes, leur rôle ne se limitant pas au blocage des transposons comme on le pensait jusqu'ici.
- Virus pélagiphages et bactéries marines
Les bactéries SAR11 ont été découvertes en 1990. On se rendit alors compte que ces organismes représentent en nombre d'organismes 25 à 50 % des unicellulaires vivant dans les eaux salées du globe. Ils se nourrissent de matières organiques en suspension et, en retour, libèrent du dioxyde de carbone (CO2), de l’eau et des nutriments, lesquels permettent aux algues photosynthétiques de produire, estime-t-on, la moitié de l’oxygène libéré dans l’atmosphère quotidiennement par les océans.
Contrairement à ce qui a souvent été avancé, les SAR11 ne sont pas invulnérables, même si elles sont particulièrement abondantes et répandues. Leurs redoutables ennemis ont été baptisés pélagiphages, qui exterminent des millions de bactéries à chaque seconde,. Ce terme cache en réalité deux familles de virus : les podoviridés auxquels appartiennent HTVC011P, HTVC019P et HTVC010P, et les myoviridés qui incluent HTVC008M et sa structure caudale contractile.
Voir aussi Sur la toile. En fait, le nombre de virus serait d'autant plus grand qu'on est dans les profondeurs de l'océan avec une raréfaction des nutriments ce qui montre le rôle régulateur des virus dont on peut dire qu'il sont la partie externe des organismes. Contrairement à ce que dit la brève, ce n'est donc pas la capacité à muter des bactéries qui assure leur survie car cela devrait produire des bactéries résistantes aux virus mais c'est parce que les bactéries sans virus épuisent leur milieu qu'elles survivent moins bien que celles dont la densité est régulée. C'est un peu la même chose pour nous, plus la densité de population est grande et plus les virus peuvent décimer les populations (c'est un de nos plus grands risques).
- La photosynthèse depuis 3,8 milliards d'années
C'est des gisements de fer oxydé au Groenland qui suggèrent qu'une forme primitive de photosynthèse a existé presque en même temps que la vie et 370 millions avant les organismes produisant de l'oxygène.
- Une plante s'épanouit dans une bouteille fermée
David Latimer s’occupe un dimanche de Pâque en décidant de créer un jardin dans une bouteille. Il met une seule et unique plante dedans, une tradescantia. Et en 1972, il l’arrose une dernière fois, et rebouche la bouteille hermétiquement.
Pendant 40 ans, la plante a évolué sans aucune intervention humaine en créant son propre écosystème. En bref, la plante a réussi à recycler l’eau et les nutriments pour s’auto-alimenter.
Les Strashilidae sont des insectes de taille moyenne mais dont le mâle possède des pattes arrières démesurément élargies et munies d'une grosse épine, des expansions sur l'abdomen ressemblant à des branchies. Ils ne ressemblent à aucun insecte connu dans notre faune actuelle. Treize nouveaux spécimens de ce groupe (comprenant des individus ailés et des larves ainsi que deux couples de deux espèces différentes) ont été récemment découverts dans le gisement exceptionnel de Daohugou, en Mongolie intérieure chinoise. Ces nouveaux fossiles permettent aujourd'hui de comprendre la morphologie de ces insectes mais aussi leur biologie et leur mode de vie.
L'une des caractéristiques principales de la morphologie de ces insectes réside dans la persistance de branchies à l'état adulte et uniquement chez le mâle (caractère généralement existant seulement l'état de larve chez les insectes). Ce phénomène de rétention, à l'âge adulte, de caractères juvéniles est appelé pédomorphose (ou néoténie).La présence des branchies révèle le mode de vie aquatique et amphibie de ces insectes, ce qui n'avait jamais été suspecté.
Les scientifiques supposent également que les pattes des mâles, dont la morphologie est particulièrement remarquable, joueraient un rôle dans l'accouplement pour saisir les femelles et pour éventuellement servir à combattre d'autres mâles (sélection sexuelle). L'ensemble de ces caractéristiques a permis de montrer que ces insectes sont parmi les premiers Diptères (mouches et moustiques, etc.) à s'être différenciés.
- Les abeilles sensibles au champ électrique
Comme ils volent dans l'air, les abeilles - comme tous les insectes - acquièrent une charge électrique positive. Fleurs, d'autre part, sont mis à la terre et ont donc une charge négative.
Mais quand un champ de 30 volts - typique pour une fleur de 30 cm de haut - a été appliquée aux fleurs artificielles contenant du saccharose, l'équipe a constaté que les abeilles pouvaient détecter le champ de quelques centimètres et a visité les fleurs chargées 81 pour cent des le temps.
Le résultat suggère que les abeilles peuvent utiliser le champ électrique comme un indicateur de la présence de nourriture, un peu comme couleur et le parfum faire. En l'absence d'une charge, ils fourrage au hasard.
Quand une abeille visite une fleur qu'il transfère une partie de sa charge positive, progressivement changer de champ de la fleur. Avec des visites répétées, la charge peut modifier de façon significative, ce qui pourrait indiquer d'autres abeilles que l'approvisionnement en nectar a été diminué.
Voir aussi Futura-Sciences et Techno-Science. Du coup, il ne paraît pas si absurde que les champs électro-magnétiques perturbent les abeilles ?
- Les saumons guidés par l'intensité des champs magnétiques
Ces résultats suggèrent que les saumons ont la capacité de mémoriser l’intensité du champ de leur lieu d’éclosion. Des années plus tard, ils sont capables de s’orienter en recherchant le trajet le plus proche de cette signature. Il est bien connu que certains animaux utilisent leur magnétosensibilité pour s’orienter, les oiseaux migrateurs par exemple. Ils voyagent souvent en suivant l’axe nord-sud et utilisent cette aptitude sensorielle pour s’orienter.
Contrairement à ce qu'on croyait, notre ancêtre ne daterait pas d'avant la disparition des dinosaures (c'est contesté par certains).
Une analyse exhaustive, combinant information génomique et fossiles, suggère que notre ancêtre a vécu peu de temps après l'impact de l'astéroïde qui a balayé les dinosaures, il y a 66 millions années. Ses descendants se sont propagés rapidement dans le monde entier.
L'analyse génétique suggère que le dernier ancêtre commun était un petit insectivore pesant entre 6 et 245 grammes (!) qui grimpait aux arbres et avait une longue queue poilue.
Voir aussi Médiapart et Futura-Sciences. Il me semblait pourtant qu'on avait retrouvé des mammifères avec des restes de dinosaure dans leur estomac ?
- Les dauphins s'appellent par leur nom
Les dauphins savent reproduire le sifflement spécifique d’un congénère proche pour entrer en contact avec lui, un peu comme les humains s’appellent entre eux par leur nom.
Grâce à des souris modifiés pour que leurs neurones deviennent fluorescents, on peut savoir en visualisant leur activité dans l'hippocampe où la souris se situe. C'est sûrement un moyen de mieux comprendre le fonctionnement d'un cerveau.
- Des rats communiquent avec leur puce cérébrale
C'est quand même très primitif et consiste dans un simple on/off. Voir aussi Sciences et Avenir et Futura-Sciences.
- Disney filme l'adoption d'un orphelin par le mâle dominant
L’histoire, vraie, est aussi surprenante qu’émouvante. Un jeune chimpanzé orphelin – vedette du dernier documentaire de Disney - a bel et bien été adopté par un grand mâle dominant après la mort de sa mère.
D’abord bourrue, puis plus tendre, leur rencontre s’est déroulée sous les caméras des réalisateurs.
Ce geste altruiste est d’autant plus remarquable que les tests ADN ont montré que les deux singes n’avaient aucun lien de parenté.
- Nos circuits neuronaux diffèrent de ceux des singes
Notre cerveau et celui des singes sont très similaires au repos, alors qu'en regardant un film on voit deux réseaux bien spécifiques à nous, et un réseau spécifique aux singes. Les principales différences chez l'humain se situent en avant et en arrière du cortex.
- Un gène du cerveau propre à l'homme
Le gène miR-941, codant pour un microARN régulateur de gènes, serait apparu après la divergence entre le dernier ancêtre commun à l'Homme et au chimpanzé et se trouve ainsi être le propre de notre espèce.
Il pourrait être lié au fonctionnement cérébral car il est surexprimé dans deux régions du cerveau, connues pour participer à nos prises de décisions ou associées au langage. De plus, la délétion de la région chromosomique qui code pour miR-941 aboutit à un retard mental.
D'après les premiers éléments, il serait apparu entre -6 et -1 million d'années, depuis un fragment d'« ADN poubelle », et serait devenu opérationnel sur un très court laps de temps. Le nombre de copies serait très variable au sein de notre espèce, et celui-ci aurait commencé à diminuer depuis les migrations en dehors de l'Afrique. Le microARN jouerait un rôle dans la différenciation cellulaire : il est très présent dans les cellules souches pluripotentes avant que celles-ci ne se spécialisent, et disparaît après.
- Un gène du langage diffère chez l'homme et la femme
Le gène Foxp2, bien connu pour son rôle dans le langage, est exprimé davantage chez les petites filles que chez les garçons. En revanche, chez le rat, c’est l’inverse. Cette découverte justifie-t-elle pourquoi les femmes ont de meilleures aptitudes dans la communication que les hommes ? Peut-être partiellement, oui.
Ainsi, ces expériences démontrent que le gène est le plus actif dans les sexes les plus loquaces chez le rat et l’Homme.
Quand on peut penser que ce sont les filles qui sont avantagés, au moins on peut le dire ! En tout cas, cela ferait qu'elles parlent plus tôt. Cela renforce pour moi l'hypothèse de l'origine féminine (maternelle?) du langage, pour les commérages disent les mauvaises langues, ou les bavardages au coin du feu, mais sans doute plutôt à l'origine du récit et des histoires qu'on raconte aux enfants (non pas pour la chasse où une langue phonétique est bien plus opérationnelle). Cependant, on ne peut exclure que ce soient seulement les cris des filles ou garçons qui seraient différents...
- Le cerveau d'un foetus de 6 mois est déjà équipé pour le langage
Trois mois avant le terme de la grossesse, les fœtus disposent déjà de régions cérébrales spécialisées dédiées au langage, très semblables à celles retrouvées chez les adultes. Dès cet âge, ils distinguent les voix d’hommes et de femmes et différencient les syllabes. Une découverte qui plaide pour l’acquisition innée de la parole.
À ce stade de développement, le cerveau est immature puisque les neurones sont encore en train de migrer vers leur localisation définitive. Néanmoins, les premières connexions entre le cerveau et le monde extérieur se mettent en place, notamment celles permettant au fœtus d’entendre les sons, ce qui permet d’enregistrer les premières réponses cérébrales aux stimulations externes.
De plus, les ensembles ou réseaux de neurones impliqués chez le prématuré sont très proches de ceux décrits chez l’adulte dans le même type de tâche. Ils sont asymétriques et impliquent notamment les régions frontales. Comme chez l’adulte, la région frontale droite répond à la nouveauté, quel que soit le changement, alors que la région frontale gauche, ou région de Broca, ne répond qu’au changement de phonème.
L’organisation des aires cérébrales étant gouvernée par l’expression des gènes au cours du développement du fœtus, les auteurs suggèrent que l’apparition du langage est en grande partie influencée par la génétique et donc par des mécanismes innés.
En fait, tout dépend de ce qu'on appelle langage. Si, effectivement, on naît équipé de l'appareil sensoriel et phonatoire, cela ne signifie pas qu'on naît avec une grammaire (qui doit être apprise) ni avec un langage narratif mais seulement avec la capacité d'un langage phonétique, la structure narrative devant être apprise sans nécessiter forcément de changement génétique.
- Le langage entre chant des oiseaux et signaux des primates
Des chercheurs du MIT croient que le langage humain serait une combinaison du chant des oiseaux émotionnel et du lexique des signaux entre primates, ce qui me semble un peu débile. Je crois plutôt à un langage phonétique comparable au signal d'un primate puis au langage narratif détaché du son. Ce que je trouve incroyable dans ces "études scientifiques", c'est qu'ils ne comprennent rien du tout à l'émergence du récit qui n'existe ni chez les chimpanzés (qui miment quand même des histoires) ni chez les oiseaux bien sûr.
La musique relève de prédispositions biologiques dont la fonction primaire pourrait être la communication entre parents et enfants.
Phénomène universel peu étudié par l'anthropologie, la musique est de toutes les cultures et de toutes les époques, souligne l'étudiante. Les bébés y sont d'ailleurs extrêmement sensibles. Certains chercheurs disent même que les jeunes enfants auraient un sens musical inné très aiguisé. Ils percevraient de manière plus fine que les adultes les changements de hauteur, les pitchs, d'une mélodie.
Mais à quoi sert la musique ? "À communiquer d'abord, estime Gwénaëlle Journet. Cela se passe à différents niveaux, à commencer entre les parents et les enfants, ces derniers se sentant rassurés par le chant d'une berceuse par exemple qui aurait un effet sur leur développement cognitif et social." Les résultats de son analyse, qu'elle a confrontés aux données empiriques trouvées dans la littérature, semblent appuyer son hypothèse: la musique est un besoin naturel universel qui se serait transposé à la société et qui jouerait un rôle de cohésion au sein du groupe.
Que la dimension émotive des sons émis par des primates s'apparente ou non aux relations entre musique et émotions chez l'être humain, une chose est sure: l' "art de combiner des sons d'après des règles", comme le définit le dictionnaire, est propre à l'espèce humaine. Par ailleurs, les oiseaux ne sont pas "heureux" de gazouiller. Comme les primates, ils chantent pour des raisons précises de territoire ou de reproduction.
Au 19e siècle, Charles Darwin y a réfléchi durant une bonne partie de sa vie. "Selon lui, nos lointains ancêtres abordaient la musique comme une partie intégrante de la sélection sexuelle", indique la chercheuse. Le chant aurait été utilisé comme moyen de séduction par les premiers humains comme par les bêtes bien avant l'apparition du langage.
Il apparaît que la musique a joué un rôle important dans la relation parent-enfant au cours de l'évolution humaine, de même que dans la cohésion sociale, la coordination des activités et la formation de l'identité de groupe.
L'hypothèse que la chercheuse a privilégiée dans son mémoire est celle de la coévolution avec le langage: les deux facultés reposeraient sur un substrat biologique commun (canal vocal-auditif, communication, rythme, dimension émotive), mais qui a mené au développement de deux fonctions indépendantes l'une de l'autre.
Pour ma part, je pense que la musique n'est pas si ancienne mais date du langage narratif dont elle constituerait en quelque sorte l'envers. Il faut en effet que le son perde sa portée significative pour devenir pure émotion. Or le langage narratif peut-être limité à Sapiens n'aurait que 60 000 ans selon certaines études sur la langue mère.
- La part inconsciente de nos décisions
La recherche a montré que certaines parties du cerveau qui sont importantes pour la prise de décision restent éveillées même lorsque notre cerveau conscient se concentre sur une tâche différente, qui n'a rien à voir avec la décision à prendre ; un problème de mathématiques par exemple. Ce qui a vraiment surpris les chercheurs est que lorsqu'on demandait aux volontaires s'ils avaient « conscience » de ce qui se tramait dans leur cerveau en termes de prises de décisions : ils ont répondu qu'ils n'avaient rien « vu » venir.
L'équipe a démontré qu'une brève distraction (2 minutes) améliorait la qualité des décisions qui étaient demandées aux volontaires. Est-ce que la distraction était une opportunité pour le cerveau de se « poser » ? Ou, tout simplement, est-ce que le cerveau continue durant ces deux minutes de mieux estimer les décisions ? L'imagerie médicale fait pencher la balance vers cette deuxième hypothèse.
Il n'y a rien là qui devrait nous étonner car il faut bien que le cerveau calcule, cherche, traduise avant qu'on puisse être conscient du résultat de la même façon que le système de perception disparaît dans le perçu. S'encombrer du détail des opérations ne serait qu'augmenter le bruit. Comme le rappelle La Recherche plus haut, la conscience ne surgit que lorsqu'il y a besoin de réflexion et manque d'information (qu'on ne sait pas quoi faire). En tout cas, lorsqu'on trouve au petit matin la solution qu'on avait cherché en vain la veille, il est évident que le cerveau travaille même quand on ne le lui demande pas et qu'on n'est plus conscient, comme si le cerveau était un organe d'exploration et de résolution de problèmes cherchant en permanence à tester ou étendre ses connexions, gardant en tout cas la mémoire des problèmes jusqu'à leur résolution, apportant une intense satisfaction intellectuelle (bien connue des mathématiciens).
- Le corps nu devient support identitaire
Il y a 1,5 à 2 millions d'années, Homo ergaster ou Homo erectus a perdu ses poils et s'est mis à transpirer pour mieux évacuer la chaleur (seuls les cheveux restant indispensables quand on se tient debout). Dès ce moment, le corps est devenu un support de différenciation sexuelle ou tribale par le vêtements ou les peintures du corps (maquillage, tatouage, peintures de guerre ou rituelles). On pourrait y voir une origine très reculée du symbolisme et de la séparation entre nature et culture. Quand on a des poils comme un chimpanzé, le corps n'est pas un support d'identité. C'est très intéressant de mettre l'identité corporelle au fondement de notre humanité, mais cela reste quand même très spéculatif.
On a bien l'impression que la civilisation se caractérise par la perte de ces grimages du corps, remplacés presque entièrement par les habits. Si c'était une habitude si ancienne, cela n'a pas dû être sans conséquences sur notre identité devenue plus fluide déjà à pouvoir plus facilement changer d'habit que de corps ?
- Un gène fait suer plus les asiatiques
Facteur d'adaptation à la chaleur sans doute, là aussi.
- La plus vieille énigme de l'humanité
Jean-Jacques Lefrère et Bertrand David
Les auteurs ont fait le buzz, y compris dans la Grande librairie sur la 5. Leur idée, c'est d'expliquer les grottes par l'ombre portée, les ombres chinoises à partir de petites figurines à l'ombre des torches. Cela ne s'applique pas cependant aux grottes ouvertes, à l'art pariétal d'Australie par exemple mais pourrait expliquer une caractéristique des dessins des grottes d'épouser une surface non plane. Jean Clottes objecte que "cela va à l'encontre de la diversité des représentations. Deux bisons, deux lions ou deux chevaux ne sont jamais pareils, y compris dans la même grotte". En faire un culte des morts est aussi contestable. Les mains négatives plaident plutôt pour un contact avec l'autre monde (une initiation?) et des analogies avec le chamanisme restent très fortes. L'hypothèse suivante est plus convaincante.
- L’art rupestre paléolithique était-il aussi du cinéma ?
Près de 41 % des représentations pariétales peintes dans des grottes ornées, comme Lascaux ou Chauvet, exposeraient des mouvements. Plus surprenant : les techniques employées pour donner vie aux œuvres rupestres (images successives, surimposition) sont encore employées en cinématographie et dans la bande dessinée.
- Les traditions locales plus importantes que les gènes
Il suffit de lire les contes et légendes des divers pays pour se rendre compte de leurs ressemblances frappantes mais avec à chaque fois des variantes. C'est ce qui a permis à Wladimir Propp de dégager la "Morphologie du conte" bien avant que Claude Lévi-Strauss applique cette analyse structurale aux mythes et à leurs variations locales, opposant les populations voisines par des inversions de sens ou de symboles.
Cette fois, on a appliqué aux contes les méthodes de l'analyse génétique (ce que certains appellent des mèmes) pour montrer, entre autres, que les versions d'un conte ne dépendaient pas tant des populations, de leur génétique, mais de leur localisation. De quoi expliquer que des cultes préhistoriques perdurent en certains endroits mais aussi la force de séparation des frontières.
Des gens de différents groupes linguistiques - ou qui vivaient à des centaines de kilomètres de distance - sont plus susceptibles d'avoir des enfants l'un avec l'autre que d'échanger leur version de l'histoire !
"Deux versions française du conte recueillies à 100 km de distance diffèrent autant qu'une version française et allemande recueillies à 10 kilomètres de distance".
Les histoires traversent moins facilement les frontières que les gènes.
- Les mères accouchent-elles prématurément quand le père ne soutient pas ?
Une étude vient de conclure que lorsque les hommes sont peu présents au sein d'une communauté, les mères sont plus susceptibles d'accoucher prématurément.
- Interpréter les pleurs des bébés
Lorsque bébé garde les yeux fermés en pleurant, cela signifie qu'il ressent une douleur. Si les yeux restent ouverts et que le cri augmente progressivement, il s'agit de colère.
Lorsqu'ils sont en colère, la plupart des bébés gardent les yeux mi-clos, avec un regard vague et fixe. Leur bouche est ouverte ou entrouverte et l'intensité de leurs cris augmente progressivement.
Si le bébé a peur, il garde ses yeux grand ouverts avec un regard pénétrant. Il bouge la tête et la bascule en arrière. Ses cris présentent une tension graduelle jusqu'à devenir stridents.
Enfin lorsqu'il s'agit de douleur, les yeux de l'enfant restent continuellement fermés (s'il les ouvre, cela ne dure que très peu de temps). Une forte tension peut s'observer autour des yeux et sur le front. Ses sourcils sont froncés, le front plissé. Quant aux pleurs, ils démarrent avec une intensité maximale, immédiatement après le stimulus.
- Idées reçues sur la sexualité des hommes et des femmes
Est-ce que les femmes ont moins d'orgasmes que les hommes ? Oui, mais cette différence diminue grandement quand on prend en considération les relations sexuelles dans le cadre de relations durables et engagées, et il se pourrait qu'elle disparaisse tout à fait quand on considère les différentes pratiques sexuelles réalisées pendant cette vie commune.
"Je pense que la totalité des espèces ne pratiquent pas le sexe dans le but de se reproduire. Le principal objectif, c’est reconnaître l’autre. Toutes les activités qui le précèdent servent à obtenir un consentement mutuel. Il existe en réalité un tas de phénomènes liés à la sexualité dont l’objectif est d’apprivoiser l’autre, apprendre à le connaître afin d’accepter ce moment où chacun deviendra l’objet de l’autre".
C'est un peu idéaliste même si effectivement la communication, le jeu d'approche, la boucle de rétroaction positive sont essentiels mais, avec les chats par exemple, c'est assez violent, et visiblement sous l'impérieux besoin des hormones. Qu'il y ait une décharge de plaisir est indéniable, de même que le plaisir lui-même de désirer bien qu'il soit en même temps douleur et impatience.
Ces hommes ont des visages plus larges et moins hauts que la moyenne. Ils sont moins susceptibles de s'accorder avec la tendance actuelle de la société de condamner les préjugés racistes. Des études avaient montré que ce type de visage indiquait également des niveaux de testostérone plus élevés que la moyenne.
L'image ne correspond pas, le visage étant trop allongé...
Santé
génétique, traitements, nutrition, hygiène
- le mécanisme de réparation de l'ADN
Pour réparer les dommages de l'ADN, il faut à peu près une trentaine de protéines. Pour ce faire, les protéines vont éliminer une partie de l'ADN touché et le remplacer par des nucléotides intacts. Sachez que 2 protéines entrent en jeu afin de réparer les dommages: les protéines PARP-1 et le DDB2.
En théorie le rôle de gardien du génome joué par la protéine PARP-1 pourrait avoir des retombées cliniques, en stimulant cette protéine on pourrait accroître la protection contre les ultraviolets. Au contraire dans le cas d'un traitement anticancéreux on pourrait faire appel à des inhibiteurs de cette protéine afin d'améliorer l'efficacité des traitements. Ainsi, les inhibiteurs empêcheraient la réparation des dommages des cellules cancéreuses, cellules que le traitement contre le cancer tend à détruire.
On a aussi pu observer le mécanisme de transcription d'un gène en ARNm.
- Le rôle de la méthylation dans les cancers
Si les gènes sont mal méthylés, ils peuvent aboutir à un cancer. Ce changement chimique de génome se fait à partir de la méthylation de l'ADN par les enzymes TET. Ces derniers seront désormais des acteurs essentiels dans le cerveau, les cellules souches... ou encore le cancer.
En somme, c'est la protéine TET qui est capable de réguler l'action d'une protéine cellulaire clef ou l'OGT, en intervenant sur la mise en marche des gènes.
On n'arrête pas de faire des découvertes importantes qui sont juste la preuve qu'on ignore encore presque tout d'un fonctionnement très complexe où les facteurs déterminants sont innombrables.
- Une protéine favorisant l'autophagie
Ce peptide (Tat-bécline 1) correspond à une partie de la séquence d’une protéine humaine, la bécline 1. De précédentes études ont mis en avant son rôle clé dans le déclenchement d’un processus fondamental : l’autophagie. C’est le moyen utilisé par les cellules pour recycler leurs protéines et les autres molécules usagées afin de récupérer les briques nécessaires à l’élaboration de nouveaux composés. Pour ce faire, la cellule utilise des enzymes qui digèrent une partie du cytoplasme.
L’autophagie est nécessaire à l’équilibre de la cellule et à sa bonne santé. Certains troubles ou maladies, comme le vieillissement, les cancers, certaines pathologies neurologiques ou infectieuses sont parfois associées à un dérèglement de ce processus naturel. L’activité de la bécline 1 a également été montrée dans la protection contre les cancers du sein, du poumon ou des ovaires.
- Des nanoparticules d'or radioactives contre le cancer
Ce schéma montre la structure en couches des nanoparticules recouvertes d'or (en jaune) employées en radiothérapie. Au cœur (en vert) se trouve un composé contenant de l'actinium radioactif produisant des particules alpha (rayons α).
Les chercheurs ont eu l’idée d’utiliser cette stratégie du cheval de Troie pour faire pénétrer des nanosources de rayons alpha dans les cellules malades. Il suffisait de placer au cœur des nanoparticules d’or des substances contenant des noyaux d’actinium radioactifs.
- Un virus modifié s'attaque aux cellules cancéreuses
Un virus génétiquement modifié pour cibler les cellules tumorales vient de montrer qu’il augmentait significativement l’espérance de vie de patients en phase terminale du cancer du foie. Nommé Pexa-Vec et testé également pour d’autres cancers, il semblerait là encore plutôt efficace. Si tout se passe bien, il pourrait être proposé d’ici 5 ans.
Le gène codant pour une enzyme, la thymidine kinase, a été retiré du virus. Cette molécule permet habituellement au pathogène d'infecter les cellules en division, comme il en existe normalement dans l’organisme humain. Le fait de le retirer du génome limite fortement les effets secondaires, focalisant l’activité infectieuse du virus sur deux gènes exprimés par les cellules tumorales.
L’un d’eux favorise la multiplication cellulaire et la croissance de la tumeur. Le second permet de former de nouveaux vaisseaux sanguins venant alimenter la grosseur. En les éteignant, les scientifiques espéraient faire régresser le cancer… D’autre part, le génome a été complété par deux nouveaux gènes permettant de stimuler la réaction du système immunitaire face à la maladie.
Voir aussi Futura-Sciences.
- Un virus du poulet pour traiter le cancer de la prostate
Un virus légèrement modifié, à l’origine de la maladie de Newcastle chez les oiseaux, pourrait devenir un futur traitement contre le cancer de la prostate. Très spécifique, il détruit toutes ses cellules tumorales, même celles résistantes aux thérapies classiques, en épargnant les cellules saines et donc en limitant la gravité des effets secondaires.
Les chercheurs ont transformé la protéine F du virus afin de lui procurer une affinité pour une seule protéase particulière : l’antigène prostatique spécifique (ou PSA pour prostate-specific antigen), retrouvé uniquement à la surface des cellules de la prostate.
- Helicobacter pylori contre l'obésité et le diabète
Elle s’appelle Helicobacter pylori et colonise les estomacs humains depuis au moins 116.000 ans. Cette bactérie, retrouvée chez environ une personne sur deux, est même le principal microbe de notre flore intestinale. Elle est pourtant connue pour causer des gastroentérites, des ulcères de l’estomac voire de cancers de cet organe (elle pourrait avoir aussi un rôle dans le Parkinson selon certains).
En contrepartie, des études ont montré que ce micro-organisme limitait les risques d’apparitions de certains troubles de l’œsophage, d’asthmes ou d’allergies infantiles. D’autre part, sa population décroît depuis que l’obésité grimpe en flèche dans les pays développés. Y aurait-il un lien entre les deux événements ?
D’après les auteurs, le caractère bénéfique ou virulent de H. pylori dépendrait de l’interaction du patrimoine génétique de la bactérie avec le système immunitaire de l’hôte. Sa pathogénicité potentielle ne peut être l’explication à sa colonisation des estomacs humains car qu’elle possède ou non des gènes infectieux, elle se plaît autant dans nos entrailles. Les chercheurs suggèrent donc que les avantages qu’elle procure puissent être réellement importants pour notre santé.
Ces effets bénéfiques ne se limiteraient pas à l’estomac. Ils concerneraient, plus généralement, le métabolisme mais également certaines inflammations.
- Un médicament contre les aphtes fait reculer diabète et obésité
L’amlexanox, médicament prescrit aux États-Unis contre les aphtes ou au Japon contre l’asthme, pourrait détenir un autre pouvoir : celui de réduire le poids et de faire reculer le diabète sans manger moins ni courir plus.
Il semble que la molécule vienne inhiber un duo de gènes, nommés Ikk-epsilon et Tbk1. Tous deux semblent freiner le métabolisme. En les réduisant au silence, l’organisme dépense davantage d’énergie, qui s’évapore sous forme de chaleur.
- Les édulcorants favorisent le diabète
Pour les auteurs, la consommation de boissons contenant des édulcorants favoriserait « une appétence plus forte pour le sucre en général ». Sans compter que l’aspartame, un des principaux édulcorants utilisés aujourd’hui, induirait une augmentation de la glycémie, et de ce fait une hausse du taux d’insuline.
- Le stress favorise le diabète
- Un lien entre Alzheimer et le diabète de type 2
Les personnes atteintes de diabète de type 2 ont davantage de risques de développer la maladie d’Alzheimer. Des scientifiques israéliens viennent de démontrer que des protéines impliquées dans les deux pathologies interagissent fortement entre elles et pourraient expliquer le lien de cause à effet.
Dans le cas du diabète, c’est l’amyline (protéine endogène à effet hyperglycémiant) qui s’agrège au niveau du pancréas. Pour Alzheimer, ce sont les bêta-amyloïdes qui s’accumulent en plaques entre les neurones. Cependant, fait intéressant, ces deux peptides ont été retrouvés dans le pancréas des personnes diabétiques et leur présence semble coïncider avec la progression des maladies.
En combinant ressources informatiques et données expérimentales, ils ont établi qu’il existait des régions de haute affinité entre l’amyline et les bêta-amyloïdes. Ensemble, elles forment facilement des dimères (association de molécules identiques) polymorphes. Si, pour l’instant, l’effet de cette association sur l’organisme n’est pas connu, les auteurs supposent que cela pourrait être le lien entre les deux pathologies.
Désormais, ils souhaiteraient développer un médicament capable d’empêcher la liaison entre les deux amyloïdes.
Si on ne trouve pas de remède, il devrait y avoir 3 fois plus de maladies d'Alzheimer d'ici 2050 (voir aussi Futura-Sciences).
- Une protéine qui bloque la formation de neurones freine le déclin cognitif
Quand la protéine Dickkopf-1 est inhibée chez des souris génétiquement modifiées, les vieux rongeurs réussissent des tests cognitifs aussi bien que les plus jeunes. Ce qui est inhabituel. Cette molécule bloque la formation de nouveaux neurones.
Des mesures ont établis que les rongeurs génétiquement modifiés avaient en fin de vie, à deux ans, 80 % de neurones de plus que leurs congénères normaux du même âge. De plus, les connexions entre cellules nerveuses, les synapses, étaient de bien meilleure qualité. Ainsi, Dkk1 concourt bien au déclin cognitif.
- La vitamine B9 réduit les risques d'autisme
La prise de vitamine B9 (ou acide folique), avant et au début de la grossesse, permet de réduire de près de 40% le risque de développement de l'autisme chez le futur bébé.
Elle est indispensable à l'organisme et permet la synthèse de l'ADN et le processus de réparation. Cette vitamine est déjà recommandée pour éviter les malformations du système nerveux de l'embryon. Mais en plus, elle réduit le risque de survenance d'autisme chez le bébé à naître.
- 5 désordres mentaux attachés aux mêmes gènes
Des mutations affectant les flux d'ions calcium dans les neurones seraient communes à l'autisme, la schizophrénie, les troubles bipolaires, les dépressions majeures et le déficit d'attention avec hyperactivité. C'est une avancée vers le classement des maladies mentales par leurs causes biologiques plutôt que par leurs symptômes, ce qui devrait se généraliser grâce au traitement des Big Data (données en masse).
- Un patch électrique contre la dépression
Les scientifiques ont développé un patch électrique porté sur le front pendant le sommeil qui peuvent aider à traiter les patients souffrant de dépression.
Le dispositif, qui est similaire à un sparadrap au-dessus des sourcils, relié à une batterie par des fils, stimule les nerfs sous la peau associés à l'humeur.
Les essais de l'appareil, qui provoque une légère sensation de picotement, ont montré qu'il peut provoquer une amélioration de 50 pour cent des symptômes de personnes souffrant de dépression.
Il y a aussi un patch contre la migraine.
- Des prothèses neurales en graphène
La rigidité des électrodes implantées dans le cerveau est un problème qui serait résolu avec la souplesse du graphène. De plus l'interaction avec les fluides naturels du cerveau permettrait d'en faire des transistors.
- La testostérone contre la sclérose en plaque
Une étude française menée sur des souris montre que les androgènes contribuent à préserver la myéline, indispensable pour la circulation du message nerveux. Une nouvelle preuve d'une composante hormonale de la maladie.
On savait déjà que la maladie présentait une composante hormonale. En effet, les femmes sont deux fois plus atteintes que les hommes, bien que le pronostic soit moins bon pour le sexe masculin. De plus, il a été observé que les femmes enceintes atteintes de SEP se portent mieux durant leur grossesse lorsque leurs taux d’hormones sont élevés.
- Le rhume lié à des télomères courts ?
Dans cette expérience, les auteurs supposent sans le démontrer que les globules blancs avec les télomères les plus courts sont les premiers à devenir inefficaces et à mourir. Cela se traduit par un système immunitaire vieillissant, moins à même de lutter contre les infections, et dans ce cas de figure précis, contre l'inoculation du virus du rhume. Les cellules les plus précises pour prédire la sensibilité aux maladies seraient des lymphocytes T cytotoxiques dits CD8CD28-.
L'étude montre que l'effet de la taille des télomères dépend de l'âge. Entre 18 et 21 ans, on n'observe aucune différence. Il faut attendre l'âge de 22 ans pour que les écarts commencent à apparaître et à se creuser toujours un peu plus avec le vieillissement.
- La dynamique d'une épidémie, du plus virulent au moins
Les modèles théoriques indiquent que le début d'une épidémie se caractérise par le succès des souches les plus transmissibles et les plus virulentes, afin d'infecter un maximum d'hôtes sains, tandis que la fin de l'épidémie favorise les souches moins virulentes.
Les résultats obtenus valident les prédictions théoriques: la souche virulente l'emporte dans un premier temps, et cède sa place à la souche moins virulente en fin d'épidémie, lorsque le virus a tout intérêt à préserver le peu de véhicules sains (les hôtes, donc) qui subsistent.
La progression des virus et autres pathogènes ne va pas sans se heurter à la résistance des hôtes: destruction de l'intrus par le système immunitaire de l'hôte, ou, dans le cas de certaines bactéries, suicide destiné à éviter la contagion au reste de la population bactérienne. "Du point de vue de l'évolution, le suicide d'un individu n'a de sens que dans la mesure où il protège un groupe partageant les mêmes gènes".
Ces comportements suicidaires - aussi qualifiés d'altruistes - ne pourraient s'effectuer que dans un environnement spatialement structuré. "Un milieu où les bactéries ne bougent pas ou presque pas, par exemple un milieu visqueux, favorise la formation de clusters génétiquement homogènes, et donne tout son sens à une stratégie de défense altruiste".
- La solitude affaiblit le système immunitaire
On a par exemple vu que les solitaires avaient des signes plus élevés de réactivation des virus de l’herpès (qui sont souvent latents) et que cela produit davantage de protéines qui ont un lien avec l'inflammation.
Ces protéines qui signalent la présence d'inflammation (dont chroniques) ont un lien avec différentes pathologies comme le diabète de type 2, Alzheimer, l'arthrite ou les maladies coronariennes. La réactivation du virus de l'herpès a un lien avec le stress : la solitude serait donc associée à un stress, ainsi que tout le déclin qui accompagne le vieillissement.
- Une protéine de chameaux et lamas contre l'arthrite
L'anti-corps ALX-0061 fait sur le modèle d'une protéine des chameaux et lamas, bloque le récepteur de l'interleukine 6 (facteur d'inflammation).
- Du plastique biodégradable pour réparer plus vite les fractures
Un composé plastique inédit pourrait être l’avenir des thérapies osseuses. Solide, il permet de remplacer l’os cassé. Biocompatible, il laisse l’opportunité aux cellules souches de s’y fixer et de régénérer le tissu abîmé. Biodégradable, il disparaît avec le temps, permettant la régénération complète de l’os…
Il y a aussi la colle de moule qui pourrait être utilisé.
- Les dangers du BPA surestimés ?
Alors que toutes les recherches concluent aux dangers du bisphénol A pour la santé, ce travail soutient l’idée que les concentrations prises en compte sont très largement surestimées.
En effet, d’après ces chercheurs, entre 0,8 et 7 % de ces études sont réalisées à des doses réalistes, toutes les autres étant surestimées de 10 à plusieurs milliers de fois.
- L’Onu appelle à davantage de recherches sur les perturbateurs endocriniens
- Des nanocapsules pour éliminer l'alcool du sang
Les chercheurs ont réduit le taux d'alcoolémie de souris ivres en leur injectant des nanocapsules contenant des enzymes qui jouent un rôle dans le métabolisme de l'alcool.
Ce serait presque comme avoir des millions de cellules hépatiques à l'intérieur de l'estomac ou dans l'intestin, pour vous aider à digérer l'alcool.
Voir aussi Futura-Sciences. Il y a aussi une pilule qui réduit la dépendance à l'alcool en jouant sur les opioïdes.
- Un tatouage électronique pour surveiller la santé
Le banal tatouage en question est en effet bourré d’électronique, de capteurs qui peuvent surveiller vos paramètres de santé et les transmettre directement à votre médecin traitant lors du suivi d’un traitement ou au lendemain d’une opération chirurgicale. Ou encore lors d’entraînements sportifs.
On appelle ça l’électronique à même la peau. Le tatouage s’installe et s’enlève sans difficultés, transformant la peau en une surface connectée : l’internet du corps comme on parle de l’internet des objets...
Voir aussi Techno-Science. On pourrait s'en servir pour utiliser son corps comme télécommande !
- Argus II : les premiers yeux bioniques commercialisés
Voir aussi Futura-Sciences. Il y a déjà des systèmes un peu plus performants. Par ailleurs des prothèses pourraient nous faire percevoir les infra-rouges (voir aussi Internet Actu).
Contrôlé via une application iPad par un médecin, RP-VITA embarque tout le nécessaire pour effectuer un diagnostic complet. Il sera très utile pour surveiller activement les patients.
Il y a aussi des robots stérilisateurs.
- L'intelligence artificielle meilleure qu'un médecin
Deux informaticiens américains ont développé un robot nettement plus fort que les médecins pour diagnostiquer les maladies et proposer le traitement adéquat. L’intelligence artificielle fait un nouveau pas en avant.
Cet ordinateur combine désormais deux modèles théoriques lui permettant de faire des prévisions plutôt précises, appelés processus décisionnels markoviens et réseaux de décision dynamique. À partir de données cliniques, ces modèles statistiques permettent d'extraire les différentes pathologies possiblement liées aux symptômes. Quelques informations lui suffisent pour conclure sur la situation probable.
D’après les estimations des chercheurs, l’intelligence artificielle écrase l’intelligence humaine. Cette première s’est montrée 42 % plus pertinente dans le diagnostic et le traitement à suivre pour les patients.
Technologie
biotechnologies, informatique, robotique
Voir aussi d'autres conférences sur l'impression 3D.
- L'impression de cellules souches en 3D
Une équipe de l’Université d’Heriot-Way en Ecosse a chargé des cellules souches à la place de l’encre d’une imprimante 3D et en utilisant une valve, ils ont déposé des cellules vivantes de manière à former un motif spécifique. Chaque gouttelette ne contenait que 5 cellules ou moins. Pour produire un amas de cellules, l’équipe a donc d’abord déposé des cellules puis les a recouvertes d’une bio-encre sans cellule. Les cellules se sont alors regroupées à l’intérieur de cette mini-sphère. Et c’est la clé de leur réussite, car pour se reproduire les cellules ont besoin de conditions particulières. Et c’est aussi là que l’impression 3D est si importante pour les recherches sur les cellules souches.
Voir aussi Futura-Sciences et Sciences et Avenir. Il y a aussi BioCurious - un laboratoire communautaire de biologie - qui a conçu une imprimante qu'on peut faire soi-même pour 150$ et qui permet d’imprimer des cellules vivantes pour construire des structures tissulaires artificielles.
- Transformer une cellule souche en cellule différenciée
En confectionnant par électrofilage un film avec de longues fibres constituées de sucres qui imite les structures de l'organisme par ses propriétés à la fois chimiques et structurales, on pourrait orienter la différenciation des cellules souches en fonction des besoins (des tissus visés).
- Rendre la membrane des cellules conductrice pour les câbler
- Contrôler la formation de tissus avec la lumière
Un peu comme l'optogénétique, il faut d'abord des protéines modifiées qui réagissent à la lumière pour modifier les signalisations internes de la cellule afin, par exemple, de lier ou délier des cellules.
D'autres systèmes de biophotonique permettraient d'étudier des cellules vivantes.
- Manipuler des animaux avec la lumière
Cela me paraît assez horrible car cela revient à manipuler la douleur des animaux en leur faisant prendre de l'optovine qui se lie aux récepteurs de la douleur des neurones (contrairement à ce que prétendaient certains le mois dernier, les poissons ressentent bien la douleur!). Imaginez l'application à l'homme...
Des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont conçu un véritable circuit génétique. Pour ce faire, ils ont utilisé des enzymes pour altérer des séquences d’ADN agissant comme des portes logiques. Résultat des courses, un circuit cellulaire qui imite à la perfection nos circuits classiques à base de silicium, excepté qu’il possède sa propre mémoire.
Et quelle mémoire ! Chaque action, chaque modification du brin d’ADN, reste inscrite en mémoire pendant 90 générations et ce même si la batterie de la cellule venait à s’éteindre. Un tel circuit serait parfait dans tout appareil requérant une mémoire à long-terme.
- Smartclothes : des vêtements écran tactile
La société UnderArmour travaille sur cette technologie à l’instant même où j’écris. D’ailleurs cette société est à l’origine de l’Armour39. Il s’agit d’un système de surveillance des performances d’un athlète qui utilise un indicateur de performance prioritaire. En bref, l’indicateur donne une note de 1 à 10 des performances en se basant entre autres choses sur les calories brûlées, le rythme cardiaque, et les performances précédentes.
Pour capter toutes ces informations, l’Armour39 utilise un système de surveillance cardiaque et un « mouchard » pour compiler l’ensemble des infos collectées.
- La robe qui change de couleur au gré de votre excitation
Noire à l’origine, la robe va être capable de passer au blanc, dès lors que la personne qui la porte voit son excitation monter. Daan Roosegaarde, le designer à l’origine de la robe (et à la tête du Studio Roosegaarde) a voulu ici concilier la technologie et les diverses interactions autorisées par le corps. Composée partiellement de feuilles électroniques opaque, cette pièce intègre également des LED, du cuivre et quelques matériaux annexes.
Ces robes transformables n'ont rien de numérique mais, c'est juste pour le coup d'oeil :
- Fujifilm invente le haut-parleur flexible
Il s’agit d’un film combinant polymères et céramique piézoélectrique qui allie souplesse et dureté pour résonner comme la membrane d’un haut-parleur. On voit sur cette photo les diverses formes que le film peut prendre : un éventail, plié en origami, en cylindre déroulable ou en panneau ultra fin.
Dans le cas de la membrane créée par Fujifilm, le polymère devient visqueux lorsqu’il fonctionne dans la plage audible allant de 20Hz à 20 kHz et élastique lorsqu’on le plie. Pour restituer le son, Fujifilm a mélangé le polymère avec de la céramique piézoélectrique parcourue d’électrodes, le tout étant enrobé dans une couche protectrice. Ce mélange donne du polyfluorure de vinylidène.
Voir aussi Techno-Science.
- Un capteur d'image flexible et transparent
Le capteur est basé sur un film polymère connu comme un concentrateur luminescent (LC), qui est imprégné de minuscules particules fluorescentes qui absorbent une longueur d'onde très spécifique (bleu clair par exemple), puis réémettre à une longueur d'onde (lumière verte par exemple) . Une partie de la lumière réémise fluorescent est dispersé sur l'imageur, mais une partie de celui-ci se déplace dans tout l'intérieur de la pellicule sur les bords extérieurs, où des réseaux de capteurs optiques (de type sténopé 1D) captent la lumière. Un ordinateur combine ensuite les signaux pour créer une image en demi-teintes.
- A quoi serviront les Google glass
Dans une vidéo de démonstration, on peut découvrir l’interface et le système de contrôle des lunettes par commande vocale. En prononçant « OK Glass » suivi d’une commande spécifique, l’utilisateur peut prendre une photo et la partager, enregistrer une vidéo, envoyer un message vocal, enclencher un guidage pas à pas pour un itinéraire, lancer une recherche sur Google, traduire des mots ou encore diffuser ce qu’il voit en direct avec une conversation vidéo via Google+ Hangout. Les informations s’affichent en surimpression dans le coin supérieur droit des lunettes. Les Glass localisent l’utilisateur en permanence et affichent des informations contextuelles : heure, lieu, température, horaire d’un vol et porte d’embarquement quand la personne se trouve dans un aéroport.
- Des lunettes à réalité augmentée pour manipuler les objets en 3D
Dans ces bulles en relief figurent des actualités que l’utilisateur consulte en les faisant défiler avec la main. Les lunettes sont équipées de verres transparents de telle sorte que l’on peut se déplacer tout en étant immergé dans un environnement virtuel.
Ce modèle, vendu dans le commerce pour 600 euros, projette des images en 2D ou en 3D depuis les branches des lunettes sur les lentilles qui affichent une résolution de 960 x 540 pixels. Le verre transparent permet tout de même de voir l’environnement, ce qui facilite un usage nomade. Les lunettes Moverio se contrôlent avec un petit boîtier muni d’un pavé tactile.
Pour créer son application de réalité augmentée, Meta a modifié les lunettes en installant un capteur de mouvement sur la monture. Un logiciel de suivi des gestes permet de contrôler des objets virtuels du bout des doigts.
Il y a aussi Canon qui présente des lunettes à réalité augmentée appelée Mreal Mixed Reality.
Destinées aux sourds et aux malentendants, des lunettes, conçues par Sony Digital Cinema, affichent les sous-titres directement devant les yeux. Une version avec écouteurs sert à l'audiodescription, pour les aveugles. Elles sont actuellement expérimentées dans certaines salles de cinéma Gaumont et Pathé.
- Ivy Guide: invention d'un stylo traducteur
Nommé Ivy Guide mini-translator, ce dispositif est en fait un embout qui se fixe avec une attache flexible sur n'importe quel stylo ou crayon. En pressant un bouton, le dispositif se connecte au net via wifi pour traduire ce que vous survolerez dans la langue de votre choix, et ce grâce à un scanner intégré. Sa traduction sera instantanément projetée sur le papier. L'Ivy Guide peut se recharger via un port USB.
Il y a aussi un stylo qui détecte les fautes d'orthographe.
Voici un stylo à bille rechargeable conçu par une société allemande, qui a la particularité de vibrer dès qu'il détecte des fautes d'orthographe ou de grammaire. Destiné aux enfants, il vise l'amélioration de l'apprentissage de la langue.
Le stylo est composé de capteurs de mouvements et de pression, d'une batterie et d'un logiciel spécifique. Un module WiFi lui permet également de transférer les textes automatiquement numérisés vers un ordinateur. Enfin, il offre la possibilité d'écrire virtuellement "dans les airs", sans nécessité de support.
- Le stylo pour écrire en relief
Le stylo fonctionne avec le même type de plastique que celui employé pour les imprimantes 3D. Cette matière sort fondue de la pointe du 3Doodler; elle sèche presque instantanément à l'air libre. Résultat: on peut "dessiner" de vraies sculptures en relief: démonstration dans cette vidéo.
Voir aussi Gizmodo.
Apple planche sur un projet de montre équipée d’un écran incurvé épousant la forme du poignet. Pensée comme le compagnon d’un autre terminal sous iOS (iPhone, iPad), elle intègrerait l’assistant vocal Siri ainsi que de multiples capteurs destinés au sport, à la santé et même à la domotique. Cette iWatch pourrait sortir l’année prochaine.
Apple a breveté une technologie sans fil qui permettrait de recharger la batterie d’une montre dès qu’elle se trouverait dans le rayon d’action d’une station de charge.
Parmi les utilisations possibles : relayer un appel entrant, localiser le terminal, recueillir des données biométriques via des capteurs (accéléromètre, altimètre, boussole, thermomètre, etc.) pour des activités sportives ou des applications médicales, faire du paiement sans fil grâce à l’intégration d’une puce NFC (near field communication), servir de télécommande à un éventuel téléviseur Apple ou encore contrôler certaines fonctions domotiques.
Comme la SmartWatch de Sony pour smartphone Android, il s'agit d'un accessoire communiquant avec un appareil portable (typiquement un iPhone ou un iPad), en WiFi, Bluetooth ou tout autre protocole. Ce brevet décrit un «appareil vidéo» qui serait équipé d'une batterie, d'un connecteur, d'une antenne de communication sans fil et d'un circuit intégré pour l'écran flexible à l'interface tactile. Le document détaille plusieurs possibilités: un bracelet «slap» (très à la mode dans les années 1980) qui s'enroule sur lui-même autour du poignet d'une simple pression, ou bien un velcro voire un bouton-pression. Ce bracelet, qui pourrait aussi se porter autour de la jambe (la cheville logiquement), devra être fabriqué en matériaux résistants puisqu'il contiendra «de l'électronique de valeur». La batterie pourrait être complétée d'un capteur solaire ou fonctionner à l'énergie cinétique (des mouvements) pour se recharger. Du côté des fonctionnalités aussi, le brevet cite plusieurs usages: modifier l'ordre de passage des titres d'une liste de chansons, consulter ses derniers appels ou un plan du quartier et même répondre à des messages avec un écran virtuel.
Voir le croquis. Bruce Tognazzini en décrit bien l'enjeu (en anglais). Il y a aussi une montre Samsung (voir aussi Techno-Science). Avec montre et lunettes connectées en plus de la télé, des smartphones et tablettes, notre équipement va encore bien changer dans les années qui viennent.
- Un mini drone pour vous filmer partout
Ce minuscule quadricoptère réagit à la voix et, grâce à sa caméra embarquée, filme tout ce qu’il voit pour ensuite l’envoyer sur l’appareil Android ou iOS de son propriétaire.
On peut avoir différentes tailles de drone en fonction de la caméra embarquée. Le travail de pilotage des drones pourrait être confié à des accrocs des jeux vidéos.
- Un drone de surveillance à 20 000 pieds
Ce drone de l’agence pour les projets de recherche avancée de défense américaine est équipé d’une caméra hors norme capable de tout voir ou presque, à une altitude de 20 000 pieds.
« Autonomous Real-Time Ground Ubiquitous Surveillance Imaging System » (ARGUS) est un système d’imagerie en temps réel ultra-perfectionné. Ayant nécessité un budget de 18,5 millions de dollars, ARGUS peut se targuer de prendre des clichés à une altitude de 20 000 pieds, avec une résolution de 1,8 gigapixels. Autrement dit, il est capable de détecter un objet de 15 cm dans un rayon de 16km.
- Un papillon apprend les phéromones à un robot
Des chercheurs de l’université de Tokyo travaillent à la création d’un algorithme comportemental pour créer des robots capables de localiser des odeurs, pour repérer une fuite de gaz toxique par exemple. Ils ont fait appel... à un papillon de nuit pour piloter un petit robot afin d’étudier le mécanisme neuronal de son odorat lorsqu’il est stimulé par des phéromones femelles.
Des chercheurs du Research Center for Advanced Science and Technology de l’université de Tokyo au Japon ont choisi de s’inspirer directement de la nature pour créer un algorithme plus performant. Ils se sont servis d’un insecte, et spécifiquement d’un papillon de nuit (Bombyx mori), dont ils ont observé le comportement en le mettant aux commandes d’un robot miniature spécialement conçu. Ce spécimen a en effet la particularité de réagir de façon prédéterminée lorsqu’il sent les phéromones dégagées par une femelle de son espèce. Il effectue alors une danse nuptiale spécifique faite de lignes droites, de déplacements en zigzag et d’un tour à 360 degrés.
ma neuronal qui s’enclenche lorsque le papillon détecte les phéromones. « En créant un cerveau artificiel basé sur le comportement neuronal du papillon, nous espérons pouvoir l’implanter dans un robot mobile qui sera similaire au robot contrôlé par un insecte que nous avons développé pour cette étude ».
Le papillon est placé sur une balle de polystyrène reliée à un capteur optique. Dès que l’insecte fait un mouvement, la balle tourne et le capteur envoie l’information à un processeur embarqué qui calcule la trajectoire et contrôle les moteurs. Deux microventilateurs ont été installés à l’avant du robot afin de diriger les phéromones vers le papillon. Un séparateur installé entre les ventilateurs a pour fonction de répartir le flux d’air afin de provoquer un stimulus olfactif bilatéral. Il s’agit d’intensifier la chimiotaxie, le mécanisme comportemental qui se déclenche lorsque le papillon sent les phéromones, et qui le conduit à entamer cette danse nuptiale pour rejoindre la source.
L’insecte est le cerveau, tandis que le robot est le corps. Ainsi, en manipulant la relation entre l’insecte et les mouvements du robot, l’insecte expérimente des mouvements non intentionnels qui le dévient de la bonne trajectoire. Si le papillon est capable de corriger la trajectoire à partir de ces retours sensoriels, alors le robot serait en mesure d’identifier la source de la phéromone.
- Des robots guidés par phéromones
L’idée est encore très récente. La Navy, la Marine américaine, aimerait bien avoir à disposition de véritables colonies de robots semi-autonomes. Un « roi » serait contrôlé par un opérateur humain, tous les « ouvriers » suivraient en se basant sur des phéromones virtuelles émises par leur roi.
- RoboMe la téléprésence avec son iPhone
Ce robot est juché sur trois roues et sa tête est remplacée par un support dock pour iPhone ou iPod Touch.
Bien évidemment, il sera possible de se servir de ce robot comme d’un avatar (robot de télé-présence). La tête de votre correspondant prenant la place du visage, il pourra manipuler le robot à distance afin de vous suivre dans la maison par exemple. D’autres applications sont prévues pour traiter de la reconnaissance visuelle ou auditive.
- Une aide à la conduite pour 150$
Pas besoin de dépenser des sommes astronomiques pour espérer jouir d’une voiture en mesure de se conduire toute seule. Des chercheurs anglais travaillent actuellement sur une déclinaison de cette technologie, qui pourrait être accessible dès 150$. Autant dire une paille.
RobotCar, ce projet installé sur une Nissan Leaf, suit actuellement son petit bonhomme de chemin à l’université de Oxford. Usant d’une caméra stéréoscopique et de lasers, le kit coûterait actuellement 7 750$ à mettre en place, mais les chercheurs travaillant dessus espère pouvoir réduire son prix final à l’extrême. Les capteurs poseraient problème sur le coût, et le professeur Paul Newman, qui oeuvre sur ce projet, a confirmé au Telegraph qu’il serait possible, à terme, d’user de capteurs bon marché.
Par contre, inutile de vous attendre au grand luxe pour 150$ : la technologie devra être « éduquée », et vous devrez toujours conduire votre voiture. La RobotCar gardera simplement un oeil sur la route, et prendra le volant si besoin. Mais c’est déjà pas si mal !
- La première maison imprimée en 3D
L’architecte Janjaap Ruijssenaars d’Universe Architecture a présenté son projet de construction d’un bâtiment en forme de ruban de Möbius – un ruban enroulé sur lui-même qui ne possède qu’une seule face . En utilisant une imprimante 3D gigantesque, il compte réaliser un prototype d’architecture où l’enveloppe, la structure et l’intérieur du bâtiment ne font plus qu’un. Cependant, la maison ne pouvant être imprimée en un seul morceau, l'imprimante créera différents blocs creux de 6x9 m qui seront ensuite remplis de béton renforcé et de fibres avant d'être assemblés pour former le bâtiment final. Dans la « Maison paysage », en forme de ruban de Möbius, les planchers se transforment en plafonds, l'intérieur en extérieur, l’enveloppe en structure et vice versa à l'infini.
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Vraiment dommage pour cette fin de revue des sciences qui était pourtant passionnante. Il est vrai que bêtement je n'ai jamais pensé à vous faire un don, alors que ce boulot monstrueux et mon "abonnement", en quelques sortes, devraient m'obliger. C'est la preuve d'un manque de discipline de ma part que je ressens de manière générale. Je ne sais pas si c'est véritablement en jeu, et si ce serait un modèle économique viable (d'éventuels gros revenus n'attireraient-ils pas l’œil de la presse par exemple ?).
Pourquoi dites-vous que cette revue ne vaut pas le coup ?
J'ai pris un grand plaisir à faire cette revue des sciences mais dernièrement c'est devenu plus pénible et ça ne vaut pas le coup effectivement, son audience restant confidentielle. Il est certain que si elle avait plus de succès et me rapportait un peu (comme c'est arrivé mais assez rarement), cela pourrait justifier le travail assez considérable (ne tolérant aucun événement perturbant) mais c'est trop éphémère pour justifier que je bloque ainsi les fins de mois. Je ne crois pas que cela puisse être un modèle économique viable, sauf à trouver quelques mécènes mais cela reste trop aléatoire et je ne suis pas à vendre. Il faut croire que toutes ces années (depuis mars voire janvier 2006) n'ont pas trouvé leur public. J'en suis certainement étonné et déçu mais je ne regrette rien, l'ayant fait du mieux que je peux (et avec bien des défauts) pour moi d'abord. Cela m'a beaucoup appris (de mon ignorance) mais pour moi comme pour d'autres la vie devient plus difficile.
Depuis que j'ai trouvé votre blog j'essaye d'en faire de la pub. Si vos articles ne sont pas tous "neutres" (disons) j'insiste très fortement sur votre revue des sciences que je crois être sans égal (ma nature dubitative, et mon incertitude a priori, me laissent penser que je me trompe mais ça je le tais aux personnes à qui je parle de votre site). Je suis toujours déçu de constater que les gens de mon entourage, pourtant de formation scientifique la plupart, ne se rendent pas compte de la quantité de travail que cela représente. Bien souvent j'en arrive à me contenter de leur faire découvrir Pour la science et Cerveau & Psycho.
J'ai l'impression depuis peu, et peut-être à tort, de vous avoir trouver quelque public à partir de mes liens sur Google+... que pensez-vous des réseaux sociaux ? Je ne vous y ai pas trouvé. Encore une fois je trouve que vous méritez plus.
Le caractère récurrent de votre revue des sciences st contraignant, et vous avez une approche systématique... imaginons (je ne fais pas de promesse) que quelques uns de vos fidèles lecteurs vous envoient quelques morceaux d'analyse, fiches de lecture et autres liens, une collaboration serait-elle possible ? Google+ (je suis agréablement surpris de sa qualité, même si c'est encore un silo d'information) offre la possibilité de créer des communautés pour ce genre de choses, ça ne vous intéresse pas ?
Encore un commentaire qui s'est retrouvé dans les indésirables sans raisons évidentes !
On n'a jamais tout ce qu'on mérite et je n'y suis pas pour rien à m'isoler du monde, attitude suicidaire qui n'arrange certes pas la précarité de ma situation mais, non, je ne suis sur aucun réseau social, sans doute parce que je suis déjà un vieux con dépassé par ce que je ne connaissais pas avant et dont je ne vois pas l'utilité. Je m'y mettrais peut-être un jour. Pour l'instant je n'utilise ni twitter ni facebook (il y a une fiche à mon nom avec ma photo mais c'est une usurpation). Je ne suis que sur google+ mais inactif (de toutes façons c'était seulement pour la famille). Tout cela peut changer, notamment pour le domaine des sciences car pour le reste je ne m'intéresse qu'à écrire des textes trop longs pour les réseaux sociaux, avec des positions qui me sont très personnelles.
Je réfléchis pour l'instant à ce que je vais faire, non plus une revue mensuelle mais des brèves quotidiennes peut-être, pour autant que je puisse continuer à faire la veille scientifique qui est très lourde en elle-même et ne sois pas trop pris ailleurs. Dans un premier temps au moins je vais essayer de me passer des réseaux sociaux, on verra si c'est intéressant et ne prend pas trop de temps. Il n'est pas exclu de pouvoir accueillir dans ce cadre des contributions externes mais je ne promets rien. Je devrais faire les premiers essais de la nouvelle formule mercredi sans doute.
C'est vrai que twitter peut être très gourmand en temps. A mon avis c'est possible d'en faire un bon usage si on se limite dans ses "follows" (notamment si on évite de suivre les gens qui bavardent trop, qu'on ne fait pas de follow-back systématique et qu'on privilégie ceux qui font de la veille). Personnellement je l'utilise quasiment comme un agrégateur de flux. Enfin du moins j'essaie...
encore merci pour tout ce travail , toutes les bonnes choses ont une fin !! trop tard pour désamorcer la bombe climatique : tant pis , ou bon débarras ...
Reste la géoingénierie, il semble qu'on n'y échappera pas mais si on s'y prend trop tard on ne pourra endiguer l'emballement. C'est un peu bête de dire "bon débarras" comme Yves Paccalet alors que cela ne sera pas la disparition de l'humanité mais qu'on connaîtra (du moins certains) des années de chaleurs insupportables et de souffrances. Plutôt que de comparer cela à une mort subite qu'on peut trouver effectivement désirable, il faut le comparer à une longue agonie ou un accident nous laissant handicapé...
Je trouvais ça intéressant, mais c'est du boulot...
Sinon, pour les robots domestiques, c'est mon côté geek, j'ai un aspirateur robot qui ressemble à une petite soucoupe volante, ça me barbait de passer l'aspirateur, le fil qui s'emmêle...
Eh bien, ça fonctionne et rend le ménage presque ludique, le résultat est correct si on est pas maniaque de la propreté.
A propos de Mauritia, qu'est-ce qui justifie l'emploi du mot "continent" ? Il est sur une plaque indépendante ? Dans le langage courant, un continent est une "grande étendue de terre limitée par des océans" : alors, une "micro grande étendue de terre" ça fait oxymore...
C'est expliqué dans la brève. On devrait parler plutôt d'un ancien continent puisque c'était une terre émergée avant et qui s'est détachée de Madagascar. L'étonnant c'est d'avoir sombré à 10km sous le niveau de la mer par endroit mais comme il reste des îles et une croute terrestre épaisse on peut considérer que cela reste un continent unifiant des îles apparemment dispersées. C'est bien sûr limite (un peu comme de savoir si Pluton est une planète).
Pourquoi ne pas se limiter aux revues, justement ? Ça pourrait diminuer le travail nécessaire... Quit à simplement mettre des liens vers les brèves.
Sinon twitter se prête bien à la diffusion de brèves (avec commentaires succint).
Après je comprend votre décision d'arrêter...
Arf... je suis quand même pour les articles, et préfère me prendre par la main moi-même pour faire ma propre revue des sciences individuelle s'il faut vraiment choisir.
J'ai ajouté une nouvelle du jour à la brève sur l'inertie expliquée par l'effet Casimir car elle est très étonnante expliquant cette fois la vitesse de la lumière par les interactions avec les particules virtuelles dans le vide. Les deux études qui sortent coup sur coup donnent du vide une toute autre notion permettant de reformuler aussi bien l'inertie que la vitesse de la lumière. C'est ce qui doit nous rendre méfiant sur la validité de ces théories qui doivent être testées mais le changement de point de vue est déjà en lui-même intéressant, permettant de montrer comme des concepts peuvent changer radicalement de sens bien qu'au sujet de phénomènes qui restent absolument les mêmes. Ainsi, cela m'a suggéré l'hypothèse que ce serait le temps d'interaction qui constitue la limite (de la vitesse).
Dommage, je venais juste de m'abonner à ce fil mensuel... Je trouvais très stimulant ce tour d'horizon mensuel, en français !
Merci.
Un peu d'économie, concernant le "modèle" allemand actuel, ses défauts et qualités :
Nous ne nous attarderons pas ici sur les éléments biographiques, pour le moins intéressants, développés par l'auteur pour expliquer le parcours et les mesures prises par le chancelier Schröder au pouvoir de 1998 à 2005, notamment son rapport à l'argent et à la richesse. Nous nous concentrerons sur ses décisions politiques et leurs résultats pragmatiques.
http://www.nonfiction.fr/article-6386-petit_manuel_anti_idees_recues_a_propos_du_modele_allemand.htm
«La demande est énorme. Certes, ça concerne encore une minorité, mais une minorité prescriptive. Nous sommes actuellement dans un temps froid de l'histoire. Mais dans un temps chaud pendant lequel le peuple se met en mouvement, ce qui arrive régulièrement (1789, 1870, 1936), cette minorité tirera le mouvement. Il faut préparer ce moment par un travail d'éducation populaire.»
http://www.slate.fr/story/68185/salaire-vie-travail
Le problème, c'est que Friot dit beaucoup de bêtises. L'utopie qu'il défend et qui est celle des conventions collectives de l'après-guerre suppose qu'on peut identifier des compétences à un diplôme et son idée de nationaliser l'investissement fait l'impasse sur tout un tas de problèmes liés à l'étatisation faisant comme si notre information était parfaite et les décisions entièrement rationnelles. C'est bien qu'il montre qu'on ne peut se passer de revenu garanti mais on a besoin de travail autonome et non pas de travail administré. Cela ne sert à rien que je le dise, il est très populaire chez les syndicalistes communisants.
Je suis assez d'accord sur le fait qu'un diplôme ne garanti pas grand chose, pourtant j'en ai. La compétence et la passion de faire quelque chose sont un critère plus utile mais pas administratif. L'intérêt du revenu garanti, c'est d'être en capacité de dire merde à son employeur quand il nous fait un peu trop chier. Un contre pouvoir.
Concernant l'activité cérébrale, il me parait clair qu'elle ne relève pas d'un presse bouton. C'est bien ses égarements rêveurs qui lui fournissent sa puissance. D'où l'intérêt d'un revenu garanti permettant nos rêveries créatives et pas seulement indignées.
Deux petites corrections que j'ai vu (je n'ai pas la force bien que la volonté de lire l'ensemble de la news letter) à la 7 ème ligne du tout début "à propos DE...".
Il y avait aussi une faute sur le livre qui a fait un buzz sur l'analogie et les grottes mais je ne le retrouve... peut-être ais-je mal vu.
Amitiés
Benny
On n'est pas obligé de tout lire mais il n'y a pas de faute avec le "DE", par contre j'ai ajouté un espace qui manquait et retiré un "s" de trop. Il doit y en avoir bien d'autres...
à la recherche du tout début (comment notre cerveau décide) "et "F"authencité" (excuse moi ce n'était pas dans l'article sur le livre qui a fait un buzz...). Tiens bon.
Amitiés
fauthenticité n'est pas non plus une faute, c'est un néologisme pour dire fausse authenticité.
Vraiment dommage en effet que cette revue des sciences disparaisse. J'avais tant de plaisir à la retrouver à chaque début de mois...
Vous avez cependant vos raisons que je respecte et je continuerai malgré tout à consulter régulièrement vos autres articles, qui sont toujours aussi passionnants et pleins de bon sens.
Je continue néanmoins a penser que la faible audience de votre blog est tout simplement injuste.
Bien à vous,
Je m'ajoute aux nombreux commentaires qui disent que cette revue des sciences est formidable, et qu'il est bien dommage qu'elle s'arrête !