Alors que la génération internet émerge à peine de son enfance et s'apprête à conquérir le monde pour le changer bien au-delà de ce qu'on imagine, la confusion est à son comble avec certaines critiques de la société voulant faire des nouvelles technologies l'origine de tous nos maux.
Les raisons de la colère certes ne manquent pas : arrogance de l'argent, inégalités qui se creusent, mépris des pauvres, perte des solidarités, précarisation du travail, conformisme réactionnaire, réflexes identitaires, libertés bafouées, flicage généralisé. On conviendra pourtant qu'il n'y a rien là-dedans qui permette d'accuser internet et les nouvelles technologies des malheurs du temps comme d'aucuns voudraient nous le faire croire. A l'évidence, ce ne sont pas du tout des processus obscurs ni le perfectionnement des techniques de contrôle et de surveillance qui sont en cause mais, tout au contraire, des politiques très précises et assez récentes même si elles nous sont devenues tellement banales et familières qu'on les dirait presque naturelles...
Ainsi, en dehors du contrôle social inquisitoire des rmistes, il n'y a pas que la lutte contre le terrorisme pour laquelle il semble que tout soit permis, plus ordinairement la répression des drogues (hors alcool!) se targue tout autant d'une bonne conscience impitoyable pour déclarer une guerre à la population aussi inutile et arbitraire que la prohibition américaine mais qui étend les pouvoirs de police, remplit nos prisons et touche surtout les jeunes issus de l'immigration et les milieux les plus défavorisés. Pire encore, il y a l'insupportable brutalité des rafles de sans-papiers, le rejet de l'étranger, sans compter le pillage de nos ressources, la destruction de nos conditions de vie, et j'en passe...
Si l'on n'a pas perdu le goût de la liberté et le sens de l'honneur, on a bien des raisons de se révolter contre ce qu'on peut considérer comme un retour en arrière barbare, contre ce que nos aînés avaient déjà combattu comme inacceptable, contre l'abandon des conquêtes des luttes ouvrières et de libertés durement acquises. Encore faudrait-il ne pas se tromper de combat. Il est crucial de comprendre à quel point il est absurde et dangereux de vouloir attribuer tous ces problèmes éminemment politiques à la technique elle-même, devenue force autonome conspirant à la fin de l'humanité et contre laquelle nous ne pourrions rien faire, un peu comme à d'autres époques on pouvait invoquer une dégénération de la race ou la colère des dieux ! C'est non seulement une grossière incompréhension d'une nécessaire critique de la technique et d'une alternative au système mais on ne peut être plus à côté de la plaque, erreur aussi bien tactique que stratégique dès lors que, loin de ces idéologies rétrogrades et apocalyptiques, c'est sur la génération internet, et nulle autre, qu'il faudra s'appuyer pour se sortir de là.
Il est certes toujours facile de dénigrer une culture émergente et de la juger à ses excès comme à ses plus mauvais représentants. On se souvient comme le rock ou le jazz, si ce n'est la BD ou le cinéma ont pu être méprisés à leurs débuts au nom d'une culture classique menacée et d'une panique ridicule (on nous promet depuis si longtemps une décadence irrémédiable et l'obsolescence de l'homme!). L'écologie aussi n'a pas manqué de détracteurs, identifiée aux écolos les plus folkloriques avant de s'imposer à tous. Ce sont les mêmes critiques éculées et vraiment consternantes que doit subir une génération internet accusée de toutes les régressions mais qui pourrait pourtant accéder bientôt au pouvoir de par toute la Terre, ouvrant une ère nouvelle pleine de promesses, quoiqu'on en dise et même si rien bien sûr n'est gagné d'avance puisque tout dépend de nous !
Il faut se garder évidemment de tout optimisme imbécile qui nous promettrait une intelligence collective introuvable - qu'il faudra construire pas à pas - ou je ne sais quel paradis dépourvu de contradictions, cela ne retire rien à la nécessité de changer le monde, avec les générations montantes et les moyens à notre disposition. C'est entendu, il serait tout-à-fait obscène d'accepter l'ordre du monde, toutes ses horreurs et ses injustices. Il serait irresponsable de ne pas admettre les risques de la techno-science et le négatif de notre industrie. Il serait stupide de ne pas adapter les rapports sociaux et notre système de production aux nouvelles forces productives et aux bouleversements considérables apportées par l'ère de l'information, de l'écologie et du développement humain. Il ne fait aucun doute qu'il faut que nous changions, et rapidement, pas seulement en corrigeant quelques excès, mais c'est bien la totalité qu'il faut transformer, changer de système !
Est-ce que pour autant cela voudrait dire que tout serait à rejeter de notre monde ? qu'il n'y a rien de bon, rien à sauver ? C'est en tout cas ce dont voudraient nous persuader de vieux grincheux dépassés ou quelques jeunes exaltés pour qui nous allons irrémédiablement à notre perte, de plus en plus séparés, aliénés, contrôlés, désinformés, dans un mouvement inexorable de l'histoire, devenue simple histoire de la technique et de notre dénaturation... La politique complètement disqualifiée, il ne resterait plus qu'à revenir en arrière, on ne sait comment, revenir aux anciennes traditions, avant le mobile, avant l'informatique, avant l'industrie, avant la science, avant la technique et, à l'extrême, pour éviter l'abêtissement retourner à l'animalité...
Il me faut l'avouer pourtant malgré tous les nostalgiques de temps passés un peu trop idéalisés, je suis bien de mon temps et ne pourrais en être d'un autre. Si j'ai maudit à en crever ce qui était sans doute une des époques les plus sombres de l'esprit, avec l'abandon des espoirs révolutionnaires et le retour affligeant d'une compétition où tous les coups sont permis, il n'est plus temps de geindre maintenant que se dessinent de nouvelles perspectives avec l'émergence de la génération internet, et bien qu'elle ait pu paraître si décevante jusque là. Il faut réaliser à quel point en effet ce n'est pas un phénomène local mais qui concerne le monde entier, en premier lieu les pays émergents qui semblent rattraper d'un coup leur retard technologique sur les économies développées beaucoup moins dynamiques... C'est le point le plus étonnant, encore trop méconnu et qui pourrait nous valoir quelques surprises. Ce ne sont pas nos vieux pays qui seront décisifs sur ce plan. En tout cas, un nouveau cycle de luttes et d'innovations s'annonce. Malgré la perte définitive d'un monde ancien qu'on voudrait vainement conserver, il y a bien là de quoi susciter un certain enthousiasme pour l'avenir et pour l'aventure qui s'ouvre devant nous, certes pleine de mille dangers mais qui, à cause de cela même, devra mobiliser tous nos talents et porter un peu plus haut notre humanité.
Non seulement on se trompe de colère en accusant, au lieu des politiques menées, des monstres abstraits tels que La Science, La Technique, Le Marché, Le Pouvoir, etc, mais, surtout, on se trompe d'échelle en imputant à l'histoire de l'humanité ce qui est tout au plus l'histoire des 30 dernières années, alors même que commence un nouveau cycle générationnel en même temps que nouveau cycle d'innovation. On avait cru être dans le temps de la fin (fin de l'histoire, fin de l'homme, fin du monde), nous voilà de nouveau dans celui des commencements et d'une nouvelle Renaissance qui attend son heure.
Il faut y insister, dans la confusion des esprits : si certaines technologies ne sont pas si mauvaises (homéotechniques, informationnelles, ouvertes), ce n'est pas que la technique serait bonne en soi, comme si le choix se limitait à être technophile ou technophobe, comme entre Dieu et Diable. La critique politique de la technique est absolument indispensable, mais en tant que spécifique et informée, débouchant sur des mesures concrètes. Par contre la critique globalisante de la technique ne sert à rien, nouvelle forme de diabolisation tout au plus. Le rôle de la pensée et du langage, c'est bien de faire la différence et trier le bon grain de l'ivraie, principe néguentropique du vivant. On peut certes écrire notre histoire comme celle de la chute d'un dieu qui sombre dans la matière, d'une perte du sens, d'un oubli de l'Etre, d'une déshumanisation, d'une perte de notre identité et de toutes nos libertés, en premier lieu notre liberté de penser qui ne brillait pourtant pas tant que cela dans les années 1930 (entre autres) ! Ce qui est sûr, c'est qu'on a peur de perdre notre humanité, si fragile et toujours à reconquérir comme si on pouvait vraiment changer notre condition humaine que ce soit pour un homme nouveau fantasmé ou la chute dans une bestialité dépourvue de toute pensée. La nostalgie de l'origine nous ramène sans aucun doute au paradis perdu de l'enfance mais peut-on en dire autant de l'humanité primitive ?
Peut-être. C'est assez indécidable. On dit que les peuples heureux n'ont pas d'histoire mais s'il y a eu histoire, c'est peut-être justement qu'on n'était pas si heureux que ça, pas tellement satisfaits de notre sort, déjà la tête dans les étoiles, dans le virtuel chamanique mais aussi dans les vendettas sans fin. C'est peut-être que le désir et le manque qui nous constituent ne datent pas d'hier ("D'abord se développa le désir, qui fut le premier germe de la pensée" affirment les Védas). Car on peut écrire l'histoire tout autrement, en faire un long apprentissage, leçons durement apprises de nos limites, libération des anciennes terreurs, luttes d'émancipation, progrès des sciences et des savoir-faire, autonomisation de l'individu, complexification des sociétés. Ce n'est pas pure illusion comme une critique post-moderne trop pressée voudrait nous en persuader. Nous devons certes affronter le négatif du progrès mais sans oublier le positif. De toutes façons, il n'y a pas de retour en arrière possible et notre espoir se tourne inévitablement vers l'avenir, non vers un passé révolu.
En tout cas, et quitte à faire scandale auprès des belles âmes, s'il y a un parti à prendre, je ne prends certes pas celui des tribus primitives mais bien celui de mon temps. On peut dire : parce qu'il n'y en a pas d'autre ! mais c'est surtout parce que je suis reconnaissant d'avoir connu tout ce que l'informatique et les réseaux nous ont permis de faire et ne pourrais plus m'en passer. Avec le virtuel, "tout s'est éloigné dans une représentation" pourrait-on répéter après Debord, mais s'il avait raison de dénoncer ainsi la publicité et le monde de la marchandise fait pour nous séduire et nous tromper, cela ne peut tenir lieu de proposition métaphysique car le monde de la représentation, de l'imagination, du virtuel (qui n'est pas "la société du spectacle") est bien ce qui nous caractérise comme être parlant. Ce qu'on nous décrit comme la déshumanisation du monde n'est rien que son devenir langage. Ainsi, la sorte d'abrutissement dont on accuse la fascination de l'écran ne se distingue guère, pour le chat qui me regarde d'un oeil inquiet, de l'absorption dans la lecture qu'on pouvait considérer déjà comme une forme d'autisme. L'écran comme le livre ne compte pas mais seulement son contenu. C'est un sophisme de prétendre qu'on serait plus ignorants que les illettrés ou que, sous prétexte qu'internet permet d'étaler toute la bêtise humaine, cela voudrait dire que les nouvelles technologies nous rendraient plus bêtes qu'avant. Simple erreur de perspective.
Mais venons en au fait, qui me semble massif : l'émergence d'une nouvelle humanité effectivement avec la génération internet, en tout cas d'une nouvelle façon d'être au monde où certains ne verront qu'une façon de perdre toute substance ou identité. Sans doute aurais-je pu m'en effrayer moi-même a priori, rien de plus "naturel" que la peur de l'inconnu. Pourtant, il ne fait désormais aucun doute pour moi, qui fait partie des mutants depuis bien longtemps déjà, qu'on ne pourra plus se passer d'internet, ni de l'informatique, ni de tout ce qui va avec. Cette mutation, en effet, consiste à franchir un nouveau stade cognitif dans le devenir langage de l'humanité, après le stade de l'écriture, puis du livre imprimé. Cela ne veut pas dire pour autant qu'il ne faudrait pas savoir débrancher de temps en temps, fermer le livre et se ressourcer dans une nature apaisée mais s'il faut laisser la part des corps c'est toujours au service de l'esprit, de nos désirs, de nos rêves, de mots surinvestis. Quoiqu'on puisse dire, je me sens plus à l'aise dans ce monde des mots que dans la rudesse de la nature qui a ses vertus (c'est là que je vis) mais dont je me protège plutôt, pour me réfugier dans le monde de l'esprit qui est vraiment le mien et que je partage avec tous, où qu'ils soient, en n'importe quel temps.
Selon une logique d'un simplisme désespérant, on voudrait nous faire croire qu'accepter le numérique nous ferait complices du système et nous condamnerait à devoir accepter le monde tel qu'il est, avec le capitalisme et l'exploitation, l'industrie et ses pollutions. A l'opposé, on peut raisonnablement penser, avec André Gorz, que l'économie cognitive et immatérielle, privilégiant la gratuité et la coopération des savoirs, se révèle assez peu compatible avec le capitalisme et sa loi de la valeur, poussant inévitablement à l'exode de la société salariale au profit du travail autonome et du développement humain. C'est un fait encore trop inaperçu bien qu'il se manifeste dans le travail quotidien mais les valeurs ont déjà été renversées, le monde a déjà changé du tout au tout !
Les vieux radoteurs, accrochés à des idéologies caduques et qui se verraient bien en modèles pour les générations futures, ne se rendent pas compte à quel point ils sont ringardisés par le monde qui vient. Ils s'imaginent avec terreur que ce serait le règne de l'ignorance, de la perte de notre culture et de tout ce qui a fait l'humanité jusqu'ici, c'est-à-dire jusqu'à eux ! C'est bien sûr l'impression superficielle que peut donner la massification de l'accès à l'écriture mais si la génération internet ne pourra pas se passer plus que les générations précédentes de tout le savoir accumulé par les siècles, elle en facilite l'accès au contraire ainsi qu'à une nouvelle dimension de l'esprit, celle d'une information globalisée. Ce n'est pas parce qu'on a pu en surestimer l'effet immédiat que cela ne produira pas des bouleversements profonds et durables.
On peut comprendre que certains préfèrent la vie au grand air des paysans, ou le contact artisanal de la matière, ou les grandes communautés industrielles, mais la plupart préféreront à coup sûr travailler sur ordinateur plutôt que de peiner à quelque travail de force (les ouvriers qu'on équipait d'ordinateurs m'en témoignaient leur reconnaissance). Il y a là très certainement une fracture entre générations d'un autre ordre que celle de la génération 68 qui pouvait s'imaginer qu'elle n'avait rien de commun avec la génération précédente, celle des nazis et des collaborateurs, faisant porter à leurs parents le poids de tous les péchés du monde. La fracture numérique est plus objective, liée effectivement cette fois à l'accélération des évolutions technologiques, mais elle a un pouvoir encore plus unifiant des pratiques pour les nouvelles générations mondialisées, comme si les différences entre pays étaient remplacées par des différences entre classes d'âge.
Il ne s'agit en aucun cas de nier les difficultés d'adaptation que cela peut poser. Je peux témoigner du véritable déchirement que j'ai ressenti à devoir abandonner l'écriture manuelle et le contact du papier, délaissant l'authenticité de l'expérience au profit de la vérité du contenu grâce au travail infini de corrections permis par les traitements de textes. Plus paradoxal encore, de nombreux pionniers de la programmation n'ont pu accepter la déqualification de leurs compétences avec la généralisation des "menus déroulants" et de la "programmation objet" devenue un véritable "cliquodrôme". Ce qu'on perdait dans cette démocratisation de l'informatique, c'est la maîtrise totale des programmes, du langage machine à l'interface utilisateur, ainsi qu'une bonne partie des performances, cela ne veut pas dire qu'on aurait eu raison d'en rester au stade artisanal, cela n'aurait eu aucun sens ! En fait c'est un peu comme lorsqu'on découvre la nouvelle version d'un logiciel qui nous était familier : dans un premier temps on ne s'y retrouve plus, on voit ce qu'on perd sans voir encore bien ce qu'on y gagne. Il est incontestable que, du fait même de la culture et de ses artifices, la nature perdue nous manque, mais on a tendance à l'idéaliser autant qu'un amour inaccessible. Rien de plus compréhensible que la nostalgie de la jeunesse et des temps passés, de l'odeur de la terre et des premiers printemps mais ce ne sont que des images embellies par la mémoire, ce ne sont que des mots...
Il faut être bien clair : ce n'est pas parce qu'il n'y a pas d'harmonie naturelle, pas de paradis originaire (ni futur) qui vaille que ce serait une raison pour accepter n'importe quoi et dénier la légitimité des forces de résistance à la dégradation de nos conditions de vie. La religion du progrès ou de l'adaptation à tout prix est aussi imbécile que le conservatisme le plus éculé. Rien de plus naturel que de vouloir préserver notre monde vécu dans ce qu'il a de familier, de goûter les produits authentiques, de vouloir donner chair à notre existence, de vouloir jouir de la vie enfin, si cela a un sens, à condition de ne pas s'enfermer dans une répétition aveugle aux nouvelles opportunités qui se découvrent tout au long de la vie. Si nous pouvons peser sur l'évolution, en dévier les trajectoires, nous ne pouvons arrêter le temps. Les générations passent et se succèdent comme feuilles d'automne, chacune s'appuyant sur les générations passées et bientôt recouverte par les suivantes.
La génération internet n'aura pas la tâche facile, c'est peu de le dire. Il n'y a rien de magique qui nous sauverait on ne sait comment dans les nouvelles technologies. Jamais l'humanité n'a été ainsi mise en question dans son être même, on est loin de pouvoir promettre un chemin pavé de roses mais, du moins, on pourra s'appuyer sur le fait que c'est la première génération véritablement mondialisée, interconnectée et disposant de la totalité du savoir accumulé par les siècles. Sinon, comme toujours, l'histoire, c'est faire des erreurs et en revenir. Les obstacles ne manqueront pas, les épreuves innombrables, bien loin des aimables sornettes sur l'auto-organisation dont on a vu vite fait toutes les limites. Notre destin, c'est de nous confronter à l'objet de notre désir, à notre liberté et à notre savoir, ce qui veut dire éprouver leurs contradictions, leurs limites, leurs illusions. Notre existence historique n'est que l'expérience de l'errance et de la déception (errare humanum est) qui permet d'avancer pas à pas (pas essais-erreurs). C'est le dur combat contre nous-mêmes et notre entêtement dans l'erreur que nous devons surmonter à chaque fois en corrigeant le tir in extremis (persevare diabolicum).
Tout n'est pas perdu, non. Des possibilités insoupçonnées nous attendent. Comme toute autre génération, avec nos propres moyens et face aux urgences du moment, il nous faudra reconnaître tous nos échecs pour les dépasser, sans rien lâcher pour autant ni renoncer à porter la flamme un peu plus haut. Toute vie est un combat perdu d'avance (l'amour maternel est une promesse que la vie ne peut pas tenir) mais rien n'est perdu de nos rêves. La mort gagne toujours à la fin mais la vie continue, et l'aventure humaine qui devra continuer à donner sens à notre humanité.
Il faut être absolument moderne.
Point de cantiques: tenir le pas gagné.[1]
Notes
[1] Rimbaud, Une saison en enfer.
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