Revue des sciences 04/12

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Revues : Pour la Science - La Recherche 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

La science a toujours quelque chose de subversif à contredire les évidences, elle étonne du moins, ce qui est pour Aristote le commencement de la philosophie. Pure spéculation sans doute, mais l'idée qu'un petit trou noir pourrait nous traverser sans se faire remarquer sinon par quelques tremblements de Terre est complètement contre-intuitive et nous montre à quel point nos représentations sont trompeuses (il faut dire qu'un trou noir est tout petit et passe à travers les atomes). La communication avec des neutrinos, est moins spectaculaire mais pourrait prendre de l'importance à l'avenir (notamment dans les communications sous-marines ou dans les mines) de même qu'une nouvelle spintronique prometteuse. Sur le climat, il nous faut réviser nos anciennes convictions puisque le petit âge glaciaire qui était réputé localisé à l'Europe et l'Amérique du Nord se révèle avoir été mondial (causé principalement par le volcanisme sans doute). Pour la démographie aussi, on est moins sûr du pic de population à 9 milliards. De nouvelles prévisions hésitent entre 3 scénarios pour 2100 avec 6,2, 10,1 ou 15,8 milliards d'humains. Sinon, devant l'échec de la limitation des rejets de CO2, on se rabat sur son stockage à grande échelle ou sur les émissions de méthane. Plus étonnant, bien qu'un peu inquiétant, la "fabrication de faux souvenirs" dans des cerveaux de souris, même si ce n'est pas la première fois et qu'on est encore très loin d'une transmission artificielle d'apprentissages. Un singe plus malin que les autres fait s'interroger sur son intelligence exceptionnelle, rapprochant un peu plus ce chimpanzé de nous. Il y a de quoi s'étonner d'autant plus que, de leur côté, le cerveau des gorilles aurait évolué indépendamment de nous mais un peu dans le même sens. Le fait que les neurones se croisent perpendiculairement comme la trame d'un tissus est aussi très nouveau (et comme toujours à prendre au conditionnel). Il y a des nouvelles dont il faut se méfier, surtout dans le champ de la santé, ici la cause d'Alzheimer, la fin du Sida ou l'anticancer miracle !

La vieillesse n'est pas dramatique pour tout le monde, certains s'en tirent mieux que d'autres et peuvent même y vivre la meilleure partie de leur vie car la vieillesse n'est pas un accident mais bien une adaptation évolutive. Cela n'empêche pas que le sang se dégrade et les capacités cérébrales diminuent avec l'âge, et souvent dès 45 ans malgré ce dont Sciences et Avenir voudrait nous convaincre, même s'il est vrai qu'on peut compenser par une meilleure réflexion et de plus grandes connaissances. C'est hélas un fait d'expérience que l'augmentation des fautes et maladresses avec le temps. Ce déclin cognitif est relativement compatible avec une intelligence croissante mais seulement jusqu'à un certain point et finit par affecter la personnalité elle-même. Un déclin cognitif pourrait-il se produire au niveau de l'humanité toute entière, comme le suggère Science&Vie ? Du fait que la population vieillit ou que la mémoire et l'intelligence sont désormais dans la machine ? Car, le paradoxe, c'est qu'on est avec le numérique dans une explosion de nos capacités cognitives mais plus collectivement qu'individuellement peut-être. En tout cas, la mesure du Q.I. plafonnerait pour la première fois dans un pays développé. Ce ne sont encore que 2 pays, quand même, la Norvège et le Danemark où des raisons locales pourraient jouer comme l'éducation ou les modifications de population, voire de la nourriture ou de l'ensoleillement. Jusque là et partout ailleurs, on enregistrait donc une progression constante, manifestant à quel point l'intelligence et l'humanisation sont des processus historiques externes à la génétique individuelle et même au cerveau. La culture est toujours hors de nous dès avant l'invention de l'écriture que Platon accusait déjà de gâter la mémoire. L'hypothèse d'un plafonnement de nos capacités cognitives est audacieuse, ayant bien besoin de confirmation, mais mérite incontestablement d'être prise en considération. Heureusement, les appareils numériques pourront y suppléer mais de quoi se rendre compte à quel point il était bien plus difficile d'inventer la roue à l'époque...

Il est un fait qu'on a changé complètement de monde dans un nombre d'années très restreint, nous transformant profondément. Ainsi, 21 % des Américains préfèrent encore vivre sans sexe que sans Internet durant une année et 73 % seraient prêts à arrêter l'alcool plutôt ! Cette dépendance d'appareils de communication n'est pas du même ordre que la dépendance technique, elle est plus humaine et plus vivante. Même si on trouve dans le petit livre Les dix commandements de l’ère numérique beaucoup de choses contestables, il est intéressant de souligner les analogies du numérique avec le vivant qui rend notre réaction décisive dans notre rapport à lui, un peu comme un chien ressemble à son maître : "soit vous créerez le logiciel, soit vous serez le logiciel. C’est aussi simple que ça : programmez ou vous serez programmés".

Ce court essai, très tonique, pointe ce que le numérique transforme malgré nous : notre rapport au temps, notre rapport à l’espace, notre rapport à la décision (“au royaume du numérique tout devient choix”), notre rapport à la complexité (le numérique simplifie le monde), à l’échelle (le numérique à tendance à tout mettre au même niveau), à soi et aux autres, notre rapport à la vérité (“le numérique favorise les faits au détriment de la fiction”), notre rapport au partage, et bien sûr notre rapport au but que poursuivent ceux qui développent la technologie.

Dans la même veine, Microsoft Lifebrowser produit un graph des événements de notre vie à partir des mails et photos. Plus intéressant, certains veulent développer un internet physique (Voir InternetActu) pour mieux transporter, manutentionner, entreposer, réaliser, approvisionner et utiliser les objets physiques à travers la planète... On n'arrête pas de le répéter, dans le numérique, les brevets sont contre-productifs pour les entreprises qui se protègent alors que l'open source et la coopération les avantage bien plus contrairement aux anciens réflexes. Il faut changer complètement de logiciel, changer les anciennes façons de penser dans ce nouveau monde. Il y a d'ailleurs un petit progrès qui pourrait donner au réseau une toute autre portée, c'est le WiFi en grandes ondes, grâce aux OAM (Orbital Angular Momentum) exploitant le moment angulaire, une révolution paraît-il, multipliant par 50 les capacités du sans fil. Plus modestement, les pirates box, qui sont des bornes wifi permettant de se connecter anonymement, se multiplient doucement. On ne sait si on est dans le pur fantasme mais, à défaut de satellites projetées déjà, The Pirate Bay pourrait utiliser des drones qui voleraient à quelques kilomètres d’altitude, constituant un proxy capable de redistribuer les données vers un data-center, alors très difficile à pister. Pas sûr que ce soit suffisant pour contrer le système de censure chinois en temps réel (mais ce n'est pas tellement mieux au Royaume-Uni ou ailleurs). La Chine vient en tout cas de bloquer le micro-bloging pour mettre un terme aux rumeurs suite au limogeage du trop maoïste Bo Xilai mais elle devrait devenir le premier consommateur de smartphones en 2012. Pour finir, donnons cet aperçu de Robin, un assistant vocal à la conduite dans un smartphone qui ne nous rendra sûrement pas plus intelligents :

La conductrice lui demande de trouver des parkings proches du café où elle souhaite se rendre. En quelques secondes, l'assistant vocal répond avoir trouvé plusieurs options et indique la distance qui sépare le parking le plus proche du café et son tarif horaire. La conductrice lui demande de réserver une place puis, se ravisant, se renseigne : « Combien ça coûte déjà ? ». Robin se souvient de ce qu’il a dit et répète le prix. « Y a-t-il quelque chose de moins cher ? » lui demande la jeune femme. Il s’exécute et trouve le parking le moins cher en ajoutant qu’il est probable qu’il soit très prisé. « Allons-y », lance la conductrice et Robin enclenche le guidage vocal...

Difficile à croire, mais toutes les sections grises des bandes sont de la même couleur, tant dans la colonne de gauche que dans celle de droite !

Voir canard ET lapin serait un test de créativité. Moi je vois d'abord le canard (en regardant par la gauche) puis le lapin. Une fois que j'ai vu le lapin j'ai du mal à revoir le canard sauf à regarder de nouveau par la gauche !


Pour la Science no 414, Objectif Mars


Pour la Science Aussi étonnant que cela puisse paraître, la version française de Scientific American fait campagne contre la droite semble-t-il, encourageant en tout cas l'esprit critique. Sans parler d'un article qui dénonce un monopole des semences menaçant la biodiversité, la revue consacre en effet tout un dossier aux élections. Le plus intéressant est celui qui propose de remplacer le vote par une note attribuée aux candidats et dont j'ai fait un billet séparé. Ensuite Benjamin Dessus (Global Chance) préconise une sortie du nucléaire par une politique d'économie d'énergie. Puis, Sébastian Roché remet en cause les politiques sécuritaires (vidéosurveillance et durcissement des peines complètement inefficaces) au profit de la police de proximité (mais aussi de "programmes cognitifs et comportementaux" plus contestables, en tout cas un accompagnement individualisé). Enfin, André Grimaldi et Olivier Lyon-Caen mettent en cause la dérive libérale et bureaucratique des hôpitaux ainsi que la baisse des remboursements et la privatisation.

A part ça, et l'abaque de Gerbert d'Aurillac qui m'a intéressée juste parce que c'est le pape, remarquable, de l'an mil, rien de notable, l'objectif Mars étant encore bien éloigné et pas au point, même à y ménager des étapes sur des astéroïdes.



La Recherche no 463, L'hérédité au-delà des gènes


Le dossier sur l'épigénétique n'apporte rien de nouveau qu'on n'ait déjà vu et si l'épigénétique, c'est-à-dire l'inactivation d'un gène par méthylation, a l'intérêt de réintroduire l'environnement dans l'expression génétique, il ne faut pas en faire trop comme si cela invalidait le rôle central des gènes ! Même si cette inactivation peut se transmettre lorsqu'elle touche les chromosomes reproducteurs, ces modifications restent "réversibles, instables et s'estompent avec le temps" (Jean Gayon). Rares sont les modifications épigénétiques qui dépassent la 3ème génération (la raison pour laquelle il n'y a pas de transmission des caractères acquis, c'est qu'il faudrait savoir comment les reproduire, alors qu'en partant d'erreurs au hasard dans le gène, mais reproductibles, il suffit que le résultat éventuellement positif soit sélectionné après-coup).

Andràs Pàldi souligne cependant avec raison que l'épigénétique est à la base de la différenciation cellulaire puisque toutes les cellules du corps ont le même ADN. L'épigénétique concerne donc plus largement le rôle de l'interaction entre gènes et environnement, ce qui a pris de l'importance depuis le séquençage de l'ADN avec bien moins de gènes qu'on ne le pensait, sans que cela puisse remettre en cause en quoi que ce soit le darwinisme ni donner des arguments aux interprétations religieuses (c'est plutôt l'ADN non codant qui est revalorisé dans son rôle régulateur).

Les exemples cités de transmissions épigénétiques sont ceux classiques du diabète de type 2 favorisé par la malnutrition des mères mais aussi, plus étonnant, la nourriture trop grasse des grand-pères au moment de la conception ! On parlait déjà de tout cela dans La Recherche, sous le nom de "nouveau darwinisme", en 2006. On n'a pas beaucoup évolué depuis, sinon qu'on a constaté que l'épigénétique pouvait aboutir dans certains cas à une séparation d'espèces.

  • L'homme de Denisova n'était pas noir, p22

On ne sait pas grand chose de cet homme dont on n'a qu'une phalange et une dent mais dont on aurait séquencé un ADN complet ! L'illustration ci-contre est très approximative (tout comme celle qu'on trouve d'une belle femme denisovienne). Une des seules choses qu'on pourrait dire pour l'instant, c'est que c'était un homme du nord même si on trouve trace de son génome jusqu'en Australie, Nouvelle-Guinée, Philippines, Polynésie, etc.

Nos résultats sont encore très préliminaires mais ils suggèrent que l'homme de Denisova avait la peau, les cheveux et les yeux clairs.

Etonnamment, il n'y a pas trace de génome dénisovien chez les populations chinoises ou mongoles actuelles qui vivent près de là où l'homme de Denisova a été trouvé. Toutefois, il n'est pas exclu qu'elles aient eu des ancêtres denisoviens.

En effet il ne resterait chez les Chinois qu'un gène denisovien appelé HLA et qui aurait une influence bénéfique sur le système immunitaire, ce qui l'aurait préservé alors que tous les autres disparaissaient sous le nombre. La toute nouvelle découverte, ci-dessous, semble le confirmer.


Cela fait longtemps que les Chinois ont reconnu une continuité entre des fossiles très archaïques et les chinois modernes. Ce fossile nouvellement analysé présente en tout cas des traits modernes avec des traits archaïques et pourrait être apparenté à l'homme de Denisova qui n'aurait disparu qu'après 11 500. Bien que leur hypothèse soit d'une "évolution parallèle" comme celle de Neandertal, cela renforce plutôt l'hypothèses de croisements entre espèces à différents stades d'évolution.

La représentation ci-dessous est aussi très approximative.

Voir aussi Futura-Sciences ou Sciences et Avenir.


  • Les premières huttes durables, il y a 20 000 ans, p23

Il s'agit de deux fosses ovales de 2 à 3 mètres de long, sans doute surmontées d'un toit de branchages.

Le site n'était sans doute pas occupé à l'année, mais les populations y revenaient probablement régulièrement. Elles y ont ainsi enfoui plusieurs objets de valeur, sans doute pour revenir les chercher plus tard. Il y a en particulier leurs outils de pierre taillée, et des restes de parures : trois tas de perles de coquillages, environ un millier au total, aux côtés de morceaux d'ocre. Et enfin les restes de ce qui semble avoir été un petit sac en peau de renard.

L'article prétend que ce serait le début de la sédentarité mais c'est douteux car ce n'était que des habitats temporaires même s'ils y revenaient tous les ans. C'est plutôt le début de l'architecture durable mais assez différent des premiers villages sédentaires (sans doute permis par l'abondance due au réchauffement de la fin de la dernière glaciation et qui devaient connaître les premiers silos à grain avant même leur mise en culture qui en a découlé naturellement lorsque les conditions climatiques seront moins favorables - refroidissement à cause d'un astéroïde ? - et qu'ils seront chassés de ce jardin d'éden).

Sinon, des abris durables ont existé depuis très longtemps sauf qu'ils n'étaient pas artificiels : ouverture de grottes ou véritables maisons troglodytes comme on en trouve près des Eyzies en Dordogne, par exemple la cité troglodytique de la Roque Saint Christophe utilisée depuis 60 000 ans déjà par Néandertal, la région dont Lascaux fait partie étant sûrement un centre civilisationnel, en tout cas très prisé, à ces époques si reculées et jusqu'à la fin de la glaciation sans doute.

  • L'invention des hiéroglyphes, p64

Ces étiquettes qui préfigurent les hiéroglyphes indiquent les domaines royaux qu'où provenaient les denrées stockées dans les jarres.

Cet article remet en cause l'influence de l'écriture sumérienne sur l'invention de l'écriture égyptienne qu'on pourrait dater désormais de 3250 av.J.C., du "roi Scorpion", et qui aurait très vite évoluée de simples étiquettes de provenance à un langage où les symboles pouvaient représenter un son aussi bien qu'un sens. S'il y a une origine distincte, sans aucun emprunt repérable ni système numérique commun, on ne peut exclure pour autant l'influence de l'idée d'écriture au moins mais on voit comme l'écriture est liée ici à la gestion administrative et comptable pour la constitution de stocks, en particulier ceux destinés à la tombe de celui qui n'avait pas encore le titre de Pharaon, alors qu'à Sumer, ce serait plutôt le commerce et les contrats qui ont devancé l'écriture, mais dans les deux cas l'écriture suppose un certain niveau de richesses. On voit aussi qu'on ne peut parler d'écriture qu'à partir du moment où les signes graphiques acquièrent une valeur phonétique.

L'écriture semble l'aboutissement d'un processus entamé 700 ou 800 ans plus tôt.

L'écriture émerge donc au sein de tout un ensemble de systèmes graphiques complexes existant à cette époque. En revanche, l'écriture est probablement le seul d'entre eux à avoir une dimension phonétique. Le système des hiéroglyphes paraît tout de suite très complet, pensé dans ses différents aspects et ses diverses implications.

La gestion administrative et comptable semble la motivation première de l'invention de l'écriture égyptienne.

A travers ces courtes mentions sur les étiquettes des jarres, nous voyons toute une société, hiérarchisée, organisée autour d'une personne de nature semi-divine, le roi.

Bien que cette écriture ne soit pas intuitive et doive s'apprendre, elle se répand avec une incroyable rapidité.

Très vite aussi un second usage de l'écriture apparaît : la commémoration.

Les possibilités "littéraires" de l'écriture, la notation de la parole n'apparaîtront que bien plus tard.

En tout cas, ce qui est certain, c'est que ces inscriptions sont très courtes, composées de quelques signes qui forment un ou deux mots. Pendant les siècles suivants, les inscriptions resteront d'ailleurs tout aussi laconiques. La phrase avec sujet, verbe et complément n'apparaîtra en effet que vers 2650 av.J.C.

C'est à la même époque qu'on a inventé la roue.

  • Des métaux lourds pour la chimie verte, p60

L'idée, c'est de cultiver des plantes "hyperaccumulatrices de métaux lourds" sur des friches industrielles polluées et de récupérer ensuite ces métaux lourds à partir des plantes pour s'en servir comme catalyseurs à un coût avantageux.

  • L'indice de bonheur chute le dimanche, p80

Ce sont à la fois ceux qui travaillent la semaine et ceux qui sont mariés, entre 45 et 65 ans, qui s'ennuient le plus le dimanche...

  • Portrait du scientifique en rebelle, p87
    Freeman Dyson

Si la science cesse d'être une révolte contre l'autorité, elle ne mérite pas les talents de nos enfants les plus brillants.

Je partage avec ce physicien la peur des biotechnologies mais lui, il s'imagine que le CO2 est bon pour la végétation alors qu'il me semble qu'on a montré qu'il y avait limitation des autres éléments nécessaires (nitrates, phosphates) et le réchauffement au-delà de 4°C est bien plus dévastateur. C'est quand même bien qu'on rappelle le caractère révolutionnaire de la science, comme je le disais de Carlo Rovelli qui revendique aussi, dans son dernier livre, une "science subversive".




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

Interview assez intéressant sur les diverses théories d'un boson de Higgs, lié aux diverses théories de grande unification, et leur compatibilité avec les résultats actuels. Il faudrait quand même remarquer que si le proton ne se désintègre pas (ce qui est assez étonnant), ce sont toutes les tentatives d'unification qui tombent à l'eau, pas seulement la merveilleuse SU(5), puisqu'unifier les forces impliquent qu'elles se transforment les unes dans les autres. Un dualisme serait plus robuste mais à chaque époque de la physique, on doit supposer qu'on a les moyens de savoir l'essence ultime des choses alors qu'il nous en manque les instruments. Impossible de deviner ce qu'il y a derrière la colline avant d'atteindre le sommet. Il se pourrait que la physique soit obligée encore quelque temps de rester dans des "théories effectives", limitées à un horizon, une gamme de phénomènes, une échelle spatio-temporelle, avant que de nouveaux instruments nous révèlent tout un pan caché de la physique des particules et des champs.

A noter qu'on entend de nouveau parler de Garrett Lisi (le physicien surfeur) qui produit une animation à laquelle je ne comprends rien mais qui illustrerait son hypothèse de grande unification à base de E8 (contredite cependant par la relativité selon certains).

Leurs constituants fondamentaux, quarks et gluons, nagent dans un bain chauffé à plus de mille milliards de degrés, soit dix mille fois la température du Soleil. Cette matière est dite "déconfinée" car la force transportée par les gluons, capable de "coller" les quarks, est très affaiblie dans un milieu où règne une température si élevée. Pendant les premières microsecondes qui ont suivi le big-bang, l'Univers fut certainement dans cet état, connu sous le nom de plasma de quarks et de gluons (PQG).

Depuis plus de vingt-cinq ans, les quarkonia (association d'un quark et de son antiquark) charmés, en particulier le J/ψ (prononcer "jipsi"), sont activement étudiés car leur taux de production a été proposé pour caractériser expérimentalement le PQG. Les quarkonia sont en effet très sensibles à la température du milieu produit par la collision d'ions lourds. Si la température est suffisamment élevée, une paire de quarks charmés initialement produite va se dissoudre dans le milieu ambiant sans former d'état lié: c'est ce qu'on appelle la suppression du J/ψ. Ainsi, plus le PQG est chaud, plus le taux de suppression du J/ψ est élevé.

Le taux de suppression du J/ψ au LHC est moins élevé que celui mesuré précédemment au Rhic et par NA50. Ce surprenant résultat pourrait être dû à un mécanisme de régénération des J/ψ dans le PQG: les quarks charmés seraient si nombreux qu'ils pourraient recréer des J/ψ par hasard, à la fin de la vie du plasma.

Ce qui est intéressant, c'est que les particules devraient s’annihiler avec leurs antiparticules et que c'est leur liaison avec d'autres particules lorsque l'énergie cinétique se réduit (refroidissement) qui l'empêche et fait qu'il y a quelque chose plutôt que rien.

La fonction d'onde de l'univers initial suffirait à expliquer l'expansion de l'univers.

Pour d'autres, l'expansion produirait des particules à partir du vide, ce qu'on pourrait tester.

Voir aussi Futura-Sciences.

La probabilité annoncée (1/625) n'est pas encore figée et le risque pourrait s'accroître dans les prochaines années.

Pour l'instant, les experts n'ont observé qu'une moitié de l'orbite de l'astéroïde. On en saura plus entre 2013 et 2016.

La NASA évalue pour l'instant à 19 000, les astéroïdes de taille moyenne (entre 100 mètres et 1 km de diamètre) dans une région de plusieurs centaines de millions de kilomètres autour de la Terre.

Voir aussi Futura-Sciences. Il y a un autre astéroïde qui passera à moins de 25 000km en février 2013.

Des chercheurs proposent d’envoyer un essaim de satellites équipés de laser. La matière vaporisée par leurs rayons concentrés fournirait l’impulsion nécessaire à une modification de trajectoire.

Deux chercheurs pensent que la technologie Maglev (train magnétique avec supraconducteurs) serait idéale. Ils ont baptisé ce système Startram. On peut voir ce dernier comme une sorte de catapulte électromagnétique mais qui coûterait 20 milliards de dollars et sa construction prendrait 10 années.

La même technologie est prévue ci-dessous pour relier Kiev à Pékin mais sans sortir du tube !

Des résultats d'expériences de collisions de protons seraient compatibles avec l'observation de trous noirs microscopiques s'évaporant dans un jet de leptons et photon mais leur masse ne pourrait être inférieure à 3.8 ou 5.3 TeV. Ils parlent aussi de "string balls" dont je ne sais rien (string ball is a highly excited long string which decays to standard model particles at the Hagedorn temperature with thermal spectrum).

L'auteur étudie les différentes théories sur la possible formation de trous noirs au LHC, ce qui lui semble probable mais ne pouvant selon lui présenter aucun danger sinon, par exemple, les étoiles à neutrons se transformeraient instantanément en trous noirs car produisant des collisions plus énergétiques, et donc sûrement des micro-trous noirs mais s'évaporant immédiatement. Pour avoir un trou noir stable, il faudrait l'effondrement d'une étoile massive (mais, bien sûr on n'en sait rien, en dehors de l'expérience tout n'est qu'hypothèse).

Selon l’article publié par les chercheurs sur arxiv, un minitrou noir de 1015 g traverserait la Terre en quelques minutes et n’aurait donc le temps de l’influencer que par son champ de gravitation. Ses forces de marée exciteraient certains modes de vibrations propres à notre planète (un peu comme les modes d'une cavité résonnante) et causeraient des ondes sismiques caractéristiques partout sur Terre. Mais la puissance des séismes produits serait d’une magnitude 4, ce qui est insuffisant pour vraiment causer des dégâts. Selon les physiciens, un tel événement ne pourrait se produire qu’une fois tous les 10 millions d’années en moyenne. Des minitrous noirs plus gros pourraient aussi simplement passer à proximité de la Terre et générer un signal sismique détectable mais cela ne se produirait que tous les 100.000 ans environ.

Une fois tous les 100 000 ans n'est pas une si faible probabilité mais tout cela reste très spéculatif, en dehors de toute expérience et dépend de nombreux facteurs (masse, vitesse, distance). C'est quand même une des nouvelles les plus étonnantes du mois, nous faisant prendre conscience qu'un trou noir est tout petit, bien plus que sa "surface", que le rayon de Schwarzschild de son influence gravitationnelle. Il reste quand même des forces obscures...

En étudiant comment les mécanismes biologiques de la photosynthèse ou de l'orientation par rapport aux champs magnétiques utilisent les propriétés quantiques, les chercheurs auraient découvert qu'en se situant juste dans la zone de transition critique entre la physique quantique ordinaire et ce qu'on appelle le chaos quantique, les états quantiques seraient préservés du phénomène de décohérence, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes.


Si les communications avec des neutrinos sont très lentes (non seulement les neutrinos ne vont pas plus vite que la lumière mais ils sont très difficiles à détecter), elles permettent de communiquer à travers la terre ou la mer et devraient se développer dans le futur (communication dans les mines ou avec des sous-marins par exemple).

Voir aussi Futura-Sciences.

Les scientifiques ont montré à l'aide de simulations, qu'il est possible de polariser le spin d'un faisceau d'électrons à travers des lentilles magnétiques, systèmes complexes de champs électriques et magnétiques. "Les calculs indiquent qu'au centre du faisceau il se produit un effet d'interférence capable d'aligner de façon contrôlée l'orientation des spins des électrons" assure Vincenzo Grillo. "Il n'existait pas, jusqu'à présent, de processus qui permettait de 'maîtriser' les spins initialement distribués de manière aléatoire."

Il semble que ce soit toute une nouvelle spintronique qui puisse en être dont il est difficile de savoir ce qu'elle nous apportera mais pourrait devenir aussi important que le laser ?

Le graphène moléculaire, comme l’appellent des physiciens du solide de l’université de Stanford dans un article de Nature, n’est pas vraiment du graphène et présente une propriété étonnante : il permet de manipuler des courants d’électrons comme s’ils avaient, au choix, une masse nulle ou pas, ou encore comme s'ils étaient plongés dans des champs magnétiques extraordinairement intenses.

L'équipe a déposé sur une couche de cuivre des molécules de monoxyde de carbone (CO) à l'aide d'un microscope à effet tunnel.

Il est possible de former de cette façon une sorte de pavage de la couche d’atomes de cuivre fort semblable au réseau régulier en nid d’abeille des atomes de carbone du graphène. Les molécules de CO repoussent les électrons libres à la surface du cuivre et les contraignent à se comporter de multiples façons que les chercheurs peuvent choisir.

En modifiant les caractéristiques du réseau de molécules, par exemple en introduisant des défauts ou des impuretés, il est possible de réaliser des équivalents du graphène dans lesquels les longueurs et les forces des liaisons carbone-carbone seraient modulables à volonté.


- Des ordinateurs quantiques topologiques avec des fermions de Majorana ?

Article intéressant de Laurent Sacco sur les fermions de Majorana qui sont des particules de spin demi-entier arbitraires, par exemple 3/2, comme pourrait l'être le neutralino mais dont un équivalent a été trouvé même si ce ne sont pas de vraies particules fondamentales mais des sortes d’excitations quantiques dans un solide se comportant comme des anyons et à partir desquelles on pourrait avoir des "ordinateurs quantiques topologiques" protégés de la décohérence par la topologie (des tresses quantiques).


Des physiciens du MIT ont pourtant réussi à mettre au point une diode LED qui a un rendement supérieur à 100 %. Ils veulent dire par là qu'ils arrivent à obtenir une puissance lumineuse de 69 picowatts en utilisant seulement 30 picowatts d'énergie électrique. Cela fait un rendement de (carrément) 230 % !

La diode LED puise dans un « réservoir » externe l'énergie supplémentaire : elle prend de la chaleur de son environnement.

L'astuce des chercheurs a été de remarquer que cela pourrait se passer si on applique des tensions de plus en plus petites : à chaque fois que la tension est réduite de moitié, la puissance (électrique) est divisée d'un facteur 4.

Wired en a parlé aussi.

Le principe est d'envoyer des photons, dont certains vont rebondir sur les parois et donc parcourir certaines distances plus ou moins longues et revenir ensuite vers l'appareil de détection. On peut trouver une analogie avec le sonar, sauf qu'il ne s'agit pas d'ondes sonores mais lumineuses. Selon le trajet parcouru, on peut retracer une image (approximative).


- Devenir invisible aux champs électromagnétiques

Ce dispositif d’invisibilité est constitué d’une couche supraconductrice qui repousse le champ magnétique. Elle permet de protéger l’objet placé dans le cylindre mais provoque une distorsion du champ –ce qui n’est pas très discret ! Pour contrecarrer cela, la couche externe est composée d’un matériau ferromagnétique (fer, nickel, chrome) qui attire le champ magnétique. La distorsion est ainsi compensée et l’invisibilité garantie.

Des Japonais avaient constaté que le vin avait la propriété de rendre certains matériaux supraconducteurs. Ce serait le Beaujolais le plus efficace, à base de Gamay, mais ce serait l'acide tartrique qu'il contient le véritable responsable de cet effet étonnant (et ce n'est pas un poisson d'avril).

Le coeur de ce nouveau béton développé par le COIN est un agrégat léger (qui peut être comparé à des boules d'argile expansé) qui remplace le sable et la pierre que l'on trouve dans le béton ordinaire. Il génère de très petites bulles d'air ordonnées, structurées en "nid d'abeille" et séparées par une paroi à haute résistance.

Ce béton léger peut se révéler très intéressant pour de nombreuses applications comme la création de ponts de grande longueur comme ceux construits pour les traversées maritimes mais aussi éventuellement pour la construction de nouveaux étages au sommet de bâtiments existants.



Climat


Climat, écologie, énergies

L'ikaïte, un minéral composé de carbonate de calcium et d'eau, se révèle très intéressant pour étudier les variations du climat. Grâce à cet outil, des scientifiques viennent de montrer que les variations climatiques du dernier millénaire auraient eu un impact jusqu'en Antarctique, alors qu'on pensait qu'elles n'avaient touché que l'hémisphère nord.

Il s’agit de l’ikaïte, ou carbonate de calcium hexahydraté (CaCO3-6H2O), un minéral aux propriétés peu communes : dans l’eau, il n’est stable qu’à des températures très froides. Et lorsqu’il se stabilise, il enferme des molécules d’eau au milieu de carbonate de calcium (CaCO3). En revanche, au-delà de 4 °C environ, il libère les molécules d’eau.

Et leurs résultats sont sensiblement en contradiction avec ce que les scientifiques pensaient concernant l’optimum climatique médiéval et le Petit Âge glaciaire qui a suivi. Jusqu'à présent, les données disponibles ne permettaient pas de dire que ces variations avaient été ressenties au-delà de l'Europe et de l'Amérique du Nord. Mais les analyses de l’ikaïte de l’Antarctique indiquent que le pôle Sud a également été affecté par ces événements.

C'était un des arguments contre Claude Allègre, le caractère local du petit âge glaciaire relié au minimum de Munder (absence de tâches solaires) sans variation importante de l'ensoleillement. Les dernières hypothèses mettant en cause des éruptions volcaniques supposent bien cependant que ce refroidissement devait être planétaire. L'influence des rayons cosmiques sur la circulation stratosphérique semble bien établie, il pourrait donc y avoir combinaison des deux phénomènes : un volcanisme planétaire et des modification de courants affectant l'Atlantique nord ?

Les courants océaniques profonds sont mis en mouvement par l’arrivée d’eau froide et dense à de grandes profondeurs, notamment aux pôles. Or, 8,2 millions de litres d’eau de fond de l’Antarctique disparaîtraient à chaque seconde depuis au moins trente ans. Reste à savoir si ce phénomène est cyclique ou pas...

L'épaisseur de la couche d'eau froide circulant sur le plancher océanique chute de manière importante à chaque seconde.

D'autres études ont déjà montré que les eaux profondes se réchauffaient progressivement et étaient de moins en moins salées. Ces nouveaux résultats traduisent ces deux découvertes d'une autre manière : les eaux de fond disparaissent. Quoi qu’il en soit, ce phénomène aurait déjà contribué à hauteur de 10 % à l’augmentation de la température des océans.

On peut voir aussi une animation avec les courants marins de la planète. Par ailleurs, la fonte des glaces arctique pourrait avoir atteint le point de non retour.

Le réchauffement climatique, en réduisant la banquise arctique, ouvre de nouvelles routes pour les bateaux mais aussi pour les câbles : trois liaisons en fibre optique seront déployées cet été à travers l'océan Arctique. Plus court de 8.000 km, le trajet de l'information entre Londres et Tokyo réduira le temps du voyage de 30 %. L'addition est salée mais l'un des arguments est d'augmenter la vitesse des transactions boursières où chaque milliseconde compte.

Les stations GPS installées sur l'île de Santorin, en Grèce, montrent que le volcan subit d'importantes déformations. Depuis environ un an, l'activité est plus intense sur ce supervolcan.

Depuis janvier 2011, une série de séismes a été enregistrée sur ce site, l’île de Santorin étant en fait les bords de la caldeira d’un supervolcan qui s’est effondré il y a 3.600 ans au cours d’une éruption majeure.

La chambre magmatique du volcan, son réservoir situé à 4 km de profondeur, est en train de se remplir. Cette chambre a enflé de 14 millions de mètres cubes depuis janvier 2011.

D’après une étude réalisée par des géologues français sur le supervolcan du Santorin, d’énormes quantités de magma ont rempli la chambre magmatique au cours des 100 années qui ont précédé l’éruption il y a plus de 3.500 ans.

Quand ce supervolcan qui a détruit la civilisation crétoise explosera, ce sera une catastrophe de très grande ampleur, pas seulement pour l'Europe du sud, et devrait, entre autres, faire chuter les températures...

Les modélisations ayant franchi le test éliminatoire prévoient une augmentation des températures de 1,4 à 3,0 °C d’ici 2050, par rapport à la période 1961-1990. Les valeurs les plus élevées sont supérieures de 0,5 à 0,75 °C à celles prédites dans le dernier rapport du Giec. Le réchauffement climatique pourrait donc être plus rapide que prévu.

Les dernières projections onusiennes sont assez différentes des précédentes qui plafonnaient à 9 milliards, hésitant cette fois entre 3 scénarios assez différents de 8,1 / 9,3 / 10,6 milliards pour 2050 et 6,2 / 10,1 / 15,8 milliards pour 2100.

Limiter la production de gaz à effet de serre ne suffira pas à réduire le réchauffement climatique, estiment certains, qui préconisent de capturer le gaz carbonique émis. Mais où le stocker ? Les couches aquifères salines sont de bonnes candidates mais leur potentiel reste controversé. Sur la base d'un nouveau modèle, une équipe américaine affirme que si l'injection de gaz liquéfié est parfaitement maîtrisé, cela permettrait de limiter le taux de CO2 au seuil actuel durant les 100 prochaines années.

D'autres proposent de réduire plutôt les émissions de méthane ou, carrément, de nous modifier génétiquement, notamment réduire notre taille, pour consommer moins d'énergie...

En tout cas, l'Union Européenne vient d'ouvrir un site d'adaptation au changement climatique.


- Le nucléaire continue à se développer surtout en Asie

La* World Nuclear Association* affirme ainsi que 60 réacteurs sont actuellement en construction dans le monde et 163 de plus sont à l'ordre du jour ou prévus. Quasiment aucun changement donc si l'on compare au sondage de 2011 qui avait paru un mois avant l'accident au Japon (62 réacteurs en construction et 156 prévus).

Si on pouvait ainsi récupérer toute cette énergie ? On n'en est pas là mais qui sait...

La compagnie espagnole AWS Truepower a révélé officiellement le démarrage de son projet de plate-forme multi-énergies offshore, appelée H2Ocean dans le courant du mois de janvier 2012.

Avec un miroir tournant de 3m (inspiré des télescopes) qui concentre la lumière sur des cellules photovoltaïques à 3 couches on obtiendrait un coût d'investissement de 1$ par Watt. Il faudrait 15km pour produire un gigawatt.

La machine porte le doux nom d'Hypérion. Elle bombarde des plaques de silicium de 3mm. Grâce à une mise au point précise, l'accumulation d'ions hydrogène se fait exactement à 20 micromètres de la surface. Un bras robotisé place les plaques dans une étuve où les ions se transforment en gaz. La pellicule de 20 micromètre se détache toute seule. Cette lame est doublée d'un renfort en métal. Le résultat est flexible mais solide.

Cette technique utilise moins de silicium, permet des gains considérables, malgré l'utilisation d'un accélérateur de particules. Jusqu'ici, les machines telles qu'Hypérion étaient trop onéreuses pour être des candidates à la découpe du silicium. C'est là que Twin Creeks a innové, en fabriquant elle-même sa machine optimisée pour cette opération.

Grâce à des nanocristaux, il suffit d'appliquer un courant sur la vitre pour bloquer les infrarouges ou les laisser passer s'il fait froid.

Un mélange de verre et de sels stockerait 3 fois plus de chaleur, jusqu'à 1200°C, faisant baisser le coût des centrales solaires thermiques.

Voir aussi Futura-Sciences.

Des chercheurs ont mis au point une cathode de batterie faite à partir de déchets de lignine issus de l'industrie du papier, ce qui pourrait conduire à des électrodes plus sûres et meilleur marché.

Les dérivés de la lignine se trouvent en abondance dans le liquide résiduel de la fabrication du papier. Et comme Milczarek et Inganäs le montrent dans leur étude, les qualités isolantes de ces dérivés ligneux peuvent être associées avec la conductivité du polypyrrole pour créer un matériau composite capable de retenir une charge électrique. Une classe de composés organiques connus sous le nom de quinone permet à ces dérivés de libérer un proton et de détenir une charge électrique. Le polypyrrole peut stocker ce proton extrait jusqu'à ce que la charge soit libérée et que le proton retourne au groupe quinone du dérivé de la lignine.

A rapprocher de l'utilisation de plantes hyperaccumulatrices de métaux lourds comme catalyseurs.

Chaque minute pédalée génère ainsi 375 minutes de lumière, un système bien plus efficace que l'énergie solaire, affirme l'entreprise rwandaise Nuru Energy, à l'origine de cette invention.

En utilisant une substance type bicarbonate de soude, la digestion des eaux usées par des microbes peut produire de l'énergie sous forme d'électricité annoncent des chercheurs.

Cette nouvelle méthode associe en fait deux types de technologie utilisée pour produire de l’électricité : une pile à bactéries et un système d'électrodialyse inversée. Deux procédés peu efficaces car ayant un rendement trop faible ou un coût de fabrication trop élevé. Mais « en les associant on peut surmonter les limitations des technologies individuelles » explique Bruce E. Logan, professeur en génie de l’environnement.

Les chercheurs ont combiné les deux approches pour fabriquer une pile microbienne à électro-dialyse inversée ou MRC qui produit nettement plus d'énergie que la pile à bactéries seule et exige relativement peu de membranes. Pour améliorer le rendement du système, ils ont remplacé l’eau de mer par une solution de bicarbonate d’ammonium ce qui réduit l’encrassement des membranes. Les auteurs rapportent que la technologie MRC a pu fournir 0,94 kilowattheure d'électricité par kilo de matière organique d'eau usée.

Voir aussi Futura-Sciences.

Ces dispositifs utilisent des bétalaïnes et des anthocyanes, des molécules naturels, responsables de la coloration de beaucoup de végétaux, et abondamment présent dans les oranges sanguines, les poires, les aubergines, les figues de barbarie et le raisin. Les rayons lumineux (l'énergie solaire) sont transmis aux électrons par les pigments naturels, à travers une série de processus chimico-physiques, visant à produire de l'électricité.

Actuellement le rendement énergétique de nos panneaux solaires est proche de 2%, cependant le dispositif montre une bonne stabilité thermique, et une efficacité constante, même en cas de condition d'ensoleillement critique.


- 2 millions de Français boivent de l'eau du robinet polluée

Ce n'est pas tant que ça, 97,5% de l'eau du robinet est de bonne qualité, mais je suis dans un des départements touchés.

Ce tricycle peut atteindre une vitesse maximum de 75km/h grâce à un moteur Crystalyte X5302 Brushless DC. Et il affiche 90 km d’autonomie grâce à ses batteries.

Il consommerait moins qu'un vélo électrique...

D'autres proposent un urbanisme P2P par densification des constructions existantes (construire une autre maison sur son terrain) plutôt que l'étalement urbain. On appelle cela BIMBY (Build In My BackYard).



Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

Cette étude met en évidence l'évidence même d'une consommation énergétique de la cellule pour tout traitement d'information, en particulier la liaison d'une molécule à son récepteur, ce qui rendrait toute perception de son environnement coûteux en énergie, ce pourquoi les spores et graines sont aveugles.


Les premières molécules de la vie se forment naturellement dans les comètes: c'est ce que suggèrent des travaux menés par une équipe franco-allemande.

Dans des conditions extrêmes semblables à celles de l'espace (-200°C et sous vide), les chercheurs ont condensé, sur un morceau solide de fluorure de magnésium (MgF2), des composés existant dans le milieu interstellaire: des molécules d'eau (H2O), d'ammoniac (NH3) et de méthanol (CH3OH). Cela, en irradiant le tout avec un rayonnement ultraviolet. Au bout de dix jours, ils ont obtenu quelques précieux microgrammes (10-6 grammes) de matière organique artificielle.

Grâce à leur technologie, les chimistes ont pu identifier vingt-six acides aminés dans la comète artificielle. Là où les précédentes expériences internationales avaient trouvé seulement trois acides aminés. Plus important, ils ont aussi découvert ce que personne n'avait observé avant eux: six acides diaminés, dont - surtout - la N-(2-Aminoethyl)glycine. Un résultat révolutionnaire. Car ce dernier composé pourrait être un des constituants majeurs de l'ancêtre de l'ADN terrestre: la molécule d'acide peptidique nucléique (APN).

Voir aussi Sciences et AVenir et Futura-Sciences. Les théories de panspermie ne sont pas nouvelles, cela fait longtemps qu'on a détecté dans les météorites les bases de la vie, ce n'est qu'une confirmation mais qui implique qu'il devrait y avoir beaucoup plus de similitudes qu'on croit avec la vie sur d'autres planètes.

Lord Howe Island Stick Insect hatching from Zoos Victoria on Vimeo.

Les phasmes sont des insectes herbivores qui prennent l'aspect de feuilles ou de brindilles.

Cette guêpe aux mandibules surdimensionnées mesure plus de 6 cm. Megalara garuda est originaire d'Indonésie.

C'est la combinaison des insecticides avec des parasites comme Nosema ceranae qui serait responsable de la mort des abeilles en masse. Cela avait déjà été établi, l'insecticide n'étant pas mortel en lui-même mais affaiblissant le système immunitaire devenu plus vulnérable aux maladies ordinaires des ruches. Cette étude montre que cette mortalité ne dépend pas de l'ordre de la contamination par un parasite d'abord puis par l'insecticide ou le contraire.

Voir aussi Sciences et Avenir.

Pour remplacer les abeilles décimés par nos insecticides...

La nouvelle risque de créer la polémique : une étude détaillée de Pikaia gracilens, un animal fossile découvert dans les célèbres schistes de Burgess, a révélé la présence d’une chorde, d’un tube nerveux dorsal creux et de nombreux myomères. Cet animal serait donc l’un des ancêtres les plus anciens des vertébrés.

Qu'ont en commun les poissons, les reptiles, les oiseaux et les mammifères ? Ce sont tous des vertébrés et donc des chordés. Plusieurs structures anatomiques propres distinguent cet embranchement des autres. La présence d’une chorde et d’un tube neural creux chez les embryons (en position dorsale) n’en représentent que deux parmi d’autres. La chorde est une tige flexible s’étendant sur toute la longueur de l’animal et située entre le tube digestif et le tube neural. Elle persiste chez les vertébrés primitifs tandis qu’elle est remplacée par un squelette articulé chez les autres.

Pikaia gracilens, d'abord décrite comme un ver ou une sangsue, pourrait jouer un rôle clé dans la compréhension de l’évolution des chordés. Elle correspondrait à notre ancêtre commun le plus éloigné.

La boîte à outil génétique nécessaire au développement du cerveau des vertébrés existe aussi chez les entéropneustes, de petits vers marins…sans cerveau.

Depuis quelques années, les neurologues ont identifié trois « centres de signalisation » chez les embryons de vertébrés qui régulent le développement du cerveau. N’en voyant pas de traces dans les codes génétiques d’autres animaux, ils avaient pensé que ces centres étaient des innovations clés apparues de novo chez cette lignée, auquel appartient l’humain. Dans la revue Nature, une étude publiée par le MBL met en évidence l’existence de centres de signalisation semblables chez un des animaux les plus éloignés de nous, le ver Saccoglossus kowalevskii, un hémichordé.

Longisquama insignis a vécu il y a 230 à 240 millions d'années et ses plumes viennent des mêmes gènes que ceux des dinosaures à plume.

Voir aussi Futura-Sciences.

Un groupe de mammifères, de petits rongeurs appelées multituberculés, a prospéré au cours des 20 derniers millions d'années de règne des dinosaures et a survécu à leur extinction, il y a 65 millions d'années.

Il y a 170 millions d'années, les multituberculés étaient de la taille d'une souris. Les plantes à fleurs sont apparues il y a environ 140 millions d'années et par la suite la taille du corps des multituberculés a augmenté, pour atteindre celle d'un castor.

L’équipe du prix Nobel Susumu Tonegawa, du Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis), a eu recours à une technique assez récente, l’optogénétique, pour "visualiser" l'enregistrement des souvenirs chez la souris et les manipuler.

Tonegawa et ses collègues ont placé des souris dans des nouvelles cages où elles recevaient des chocs électriques modérés au bout de quelques minutes. Ils ont identifié les neurones activés pendant ce choc et les ont rendus réactifs à la lumière. Ensuite, les souris étaient placées dans un environnement différent, ne leur rappelant pas la cage où elles avaient reçu le choc.

Cependant, lorsque les neurones ayant gravé le souvenir du choc ont été activés avec la lumière, les souris se sont figées. C’est la réaction qu’elles ont normalement lorsqu’elles retrouvent une cage dans laquelle elles ont reçu un choc électrique. Avec cette expérience les chercheurs montrent que le fait de stimuler certaines cellules de l’hippocampe suffit à faire revivre le souvenir.

En observant les neurones activés, les chercheurs ont pu mettre en évidence que seulement 2 % des cellules de l’hippocampe étaient impliqués.

L’équipe de Mark Mayford (Scripps Research Institute, SD, États-Unis) a utilisé une méthode différente pour mieux comprendre ce qui pouvait perturber la fabrication d’un souvenir. Ces chercheurs ont génétiquement modifié des souris pour qu’un médicament (la clozapine) puisse raviver artificiellement un souvenir.

Pour cette seconde expérience, les souris étaient d'abord placées dans une nouvelle cage, aux parois opaques et blanches. Le jour suivant, les rongeurs recevaient une injection de clozapine avant d’être mis dans une autre cage, avec une couleur et une odeur différente. Là, ils recevaient des chocs électriques modérés dans les pattes. Normalement, revoir cet environnement le jour suivant devait provoquer chez les souris une réaction immédiate de peur. Or ce ne fut pas le cas chez les souris ayant reçu le médicament. Les chercheurs en concluent que faire revivre le souvenir de la première cage au moment où les souris en découvraient une nouvelle a perturbé ce second apprentissage.

Pour Mark Mayford, cette découverte très importante suggère qu’il existe deux groupes différents de neurones encodant chaque mémoire, et qu’ils n’interfèrent pas l’un avec l’autre.

Voir aussi Futura-Sciences. Il y avait déjà eu une expérience de ce type, un téléchargement dans l'hippocampe.

Peu de temps après leur séparation 500 gènes des gorilles ont rapidement évolué, notamment ceux concernant l'audition et le développement du cerveau, un peu comme les humains ont évolué après leur séparation plus tardive d'avec les chimpanzés. On n'exclue pas non plus que des croisements aient eu lieu entre espèces divergentes longtemps après leur séparation compliquant la généalogie d'une lignée humaine buissonnante.

Voir aussi Techno-Sciences qui compare la divergence "entre les chimpanzés et les bonobos, et entre l'Homme moderne et l'homme de Néanderthal".

En réalité, 15% du génome humain se rapproche davantage de celui du gorille que de celui du chimpanzé.

Ce chimpanzé de 22 ans étonne les chercheurs par son intelligence sociale, préfigurant ce qu'on pu être nos ancêtres et révélant surtout la variabilité individuelle de l'intelligence des chimpanzés.

L'intelligence est d'abord relié aux relations sociales, même chez les humains où plus le cerveau est gros, plus on a d'amis ! C'est, en effet, un facteur très fort de sélection sexuelle plus encore que de survie (du moins avant l'avènement de la technique).

En bref, les femelles qui ont un haut statut « accordent leurs faveurs » à des femelles de bas statut pour asseoir leur dominance et les femelles de bas statut y trouvent un intérêt pour remonter dans la hiérarchie (un peu). Elles le font savoir en criant d'ailleurs (cris de copulation qui auraient évolué depuis le mécanisme de reproduction vers un mécanisme social).

Il y a donc bien une dimension sociale dans la copulation et dans les cris, la jouissance est déjà socialisée.

Les femelles sont plus attachés à l'attachement, au "care", chez nos cousins les plus proches, n'en déplaise aux féministes, ce qui expliquerait qu'ils parcourent de plus longues distances pour retrouver des "amis" blessés ou perdus.

Ceci dit, les chimpanzés dominants stoppent les bagarres régulièrement dans leur groupe pour avoir la paix (voir aussi Futura-Sciences), de là à parler de morale comme on le fait...


- SRY le gène de l'agressivité des mâles

Si les hommes sont plus agressifs que les femmes lorsqu’ils sont stressés, c’est à cause d’un gène nommé SRY. Connu pour son implication dans le développement des testicules pendant la période fœtale, des chercheurs viennent de montrer qu’il joue un rôle dans d’autres organes humains, y compris le cœur et le cerveau, deux des régions impliquées en cas de stress.

Sex-determining Region of Y chromosome. Voilà ce que signifient les trois lettres du nom du gène SRY. Ce fragment d’ADN, porté comme son nom l’indique par le chromosome Y (celui qui est spécifique aux mâles), a été identifié comme étant à l’origine du développement des testicules pendant la phase fœtale, organes produisant la testostérone qui oriente la différenciation sexuelle et crée des individus mâles.

Les chercheurs ont découvert que chez les femmes, les taux de catécholamines présentées en situation de stress sont moins élevés que chez les hommes. En contrepartie, elles sécrètent davantage d’œstrogènes et d’opiacés, inhibant l’agressivité. D’où vient alors cette différence ?

Cela suggère donc que SRY exerce un effet spécifique au genre masculin dans les tissus non testiculaires, et se trouve impliqué dans la régulation de la fonction cardiovasculaire et l’activité neurale, deux des acteurs majeurs de la réponse au stress. En favorisant la montée d’adrénaline, il modifie le comportement et peut pousser certains hommes à se montrer agressif.

Qu'est-ce qui a tué les grands mammifères depuis 100 000 ans ? Des scientifiques de l'université de Cambridge ont conclu que c'est une combinaison de deux facteurs principaux, les changements climatiques et l'action humaine, qui a eu raison de la majorité d'entre eux.

Cela n'empêche pas que la chute d'un astéroïde a joué un rôle aussi dans la disparition de mammouths comme on le voit ci-dessous. L'impact de l'homme est d'autant plus nocif qu'il aggrave des évolutions naturelles.

Voir aussi Futura-Sciences. En tout cas, en Australie, c'est bien l'homme le responsable de la disparition de la megafaune. Voir aussi The Telegraph.

Il y a 12.900 ans en Amérique du Nord, l’écosystème a brutalement changé, entraînant plusieurs extinctions. La plus célèbre est probablement celle des mammouths. Les causes de ces disparitions ne sont pas très claires mais il est tentant de les relier à un changement de climat global en liaison avec l’impact d’un astéroïde ou d’une comète. Bien moins spectaculaire que celui ayant causé la fameuse crise K-T, cet événement et ses conséquences auraient aussi accéléré la sédentarisation de l’Homme et la découverte de l’agriculture au Moyen-Orient, en réponse à un refroidissement du climat au Dryas récent.


- Les chiens, doués pour le langage ?

Daniela Ramos et Cesar Ades, de l'Université de São Paulo, ont entraîné une chienne de deux mois à identifier correctement une série d'objets, ainsi que deux actions (chercher, montrer du museau). Puis ils l'ont entraînée à réaliser des actions correspondant à l'association de certains de ces termes (chercher balle, montrer stylo). Enfin, ils lui ont proposé une phrase qu'elle n'avait jamais entendue (chercher stylo) : la chienne a correctement exécuté l'action attendue. Cette expérience montre que les chiens ont les capacités cérébrales (notamment la mémoire de travail) nécessaires pour combiner des noms d'objets et des actions de façon nouvelle. Sans pour autant égaler les dauphins, capables d'ajouter un troisième élément, par exemple de lieu.

Ce qui est intéressant, c'est qu'on avait déjà vu que les chiens étaient les seuls animaux qui comprenaient quand on montrait du doigt, contrairement même aux chimpanzés, geste de désignation qu'on peut relier au langage (nomination). La domestication aurait donc bien produit cette capacité de vivre dans un monde humain, monde de langage. Il ne lui manque que la parole !

On sait depuis peu que la principale caractéristique d'homo sapiens par rapport à Neandertal entre autres, c'est des groupes plus nombreux, avec plus de personnes âgées (de plus de 30 ans). La vieillesse est donc sans doute une condition de la culture. Le fait que les femmes vivent longtemps après avoir perdu leurs capacités reproductrices est une exception dans le règne animal, ce qui suggère que la vieillesse est génétiquement programmée au lieu de n'être qu'un effet du hasard ou plutôt d'une absence de sélection à ces âges jamais atteints ("Middle age is a controlled and preprogrammed process not of decline but of development"). Ce serait, au contraire un "sommet de l'évolution". Même le fait de grossir, de ne plus être séduisant, d'avoir les seins qui tombent, etc., serait programmé pour mieux remplir la fonction de grands-parents ou de durabilité.

Il est important pour les stratégies anti-vieillissement d'admettre que la vieillesse est un phénomène génétiquement programmé, comme je le soutenais déjà en 2007, mais, bien sûr, ce n'est pas pour rien que c'est au moment où les sociétés vieillissent qu'on découvre les vertus de la vieillesse et qu'on rappelle que ce sont les anciens qui ont toujours fait tourner le monde ! Il ne faut pas non plus exagérer, vieillir est aussi une perte de capacités et des maladies neurodégénératives qui vont dans le sens inverse, le biologique étant contradictoire, toujours en équilibre instable entre forces contraires. Pour Chet Sherwood même cet "amincissement cérébral pourrait être un avantage évolutif" du fait que le cerveau consomme au repos déjà 25% de l'énergie de l'organisme (Sciences et Avenir, p50). C'est quand même un peu douteux, surtout que c'est la mémoire qui est affectée et qu'on ne voit pas bien l'avantage évolutif de vieux sans mémoire. De plus la plupart des animaux vieillissent et perdent aussi la mémoire avec l'âge...

On nous affirme par ailleurs que plus on vieillit et plus on serait heureux mais cela dépend quand même de l'état de santé, en particulier de l'équilibre hormonale, les vieux atrabilaires ou aigris ne sont pas un mythe même s'ils ne sont peut-être pas une majorité. Cette sérénité viendrait surtout d'une baisse de la pression sociale et des attentes de la vie, alors qu'à 45 ans, au sommet de ses capacités, on serait le plus malheureux (sentiment de s'être trompé de route, charge trop lourde ou bien le sommet est jugé trop petit et le basculement dans le vieillissement nous panique ?).

Par ailleurs, contrairement aux idées reçues (qui correspondent à des réalités mais minoritaires, un peu comme les atrabilaires) plus on vieillit, mieux on dort...

Loin d'être un enchevêtrement de fils, les connexions du cerveau se révèlent plus comme des câbles qui se croisent à angle droit, comme dans la trame d'un tissu.

Voir aussi Futura-Sciences qui y voit une baisse de la complexité supposée du cerveau.

Flux d’information à l’intérieur du cerveau à l’éveil (gauche) et en sommeil lent (droite).

Lors du sommeil, l’organisme s’isole du monde extérieur même s’il en perçoit encore quelques signaux. Pourtant l’activité neuronale ne diminue pas pour autant. Et même durant le sommeil long profond les neurones restent toujours actifs.

"Pendant le sommeil, l’activité du cerveau semble s’organiser en une multitude de réseaux restreints, à l’intérieur desquels l’information s’échange autant, sinon plus qu’à l’éveil, alors que la communication entre ces réseaux diminue".

Voir aussi Futura-Sciences.

Il n’agit pas directement sur les neurones mais sur les cellules gliales, retrouvées uniquement dans le cerveau. En découle alors une diminution des connexions neuronales au niveau de l’hippocampe, le siège de la mémoire de travail.

Ce schéma récapitule le mécanisme d'action du cannabis sur la mémoire. Le cannabis, schématisé par le THC (en vert) arrive au niveau des cellules astrogliales de l'hippocampe et va se fixer à ses récepteurs CB1. Ces cellules envoient alors un neurotransmetteur, le glutamate, au niveau de la terminaison présynaptique des neurones. En réponse, on obtient une altération de la mémoire de travail. Le cannabis qui vient se fixer sur les récepteurs CB1 des neurones n'a quant à lui pas d'influence dans le processus de mémorisation.

On avait vu que les récepteurs cannabiniques du cerveau agiraient sur les neurones comme une rétroaction négative affaiblissant les signaux répétitifs. C'est donc un tout autre mécanisme qui expliquerait son influence sur la mémorisation, par l'intermédiaire inattendu des cellules gliages provoquant un affaiblissement des connexions neuronales, effet qu'on retrouve dans l'altération du développement neurologique de foetus ou avec des consommateurs réguliers depuis un très jeune âge.

Pourtant, il y avait une théorie qui me semblait assez convaincante mettant l'altération de la mémoire de travail sur le compte d'un effacement qui ne se ferait pas, laissant une trace qui aurait dû disparaître et qui crée du coup la surprise, faisant perdre le fil mais permettant aussi de prendre conscience de ce qu'on avait pensé avant, renforçant à la fois la réflexivité et la créativité. Ce n'est pas du tout ce que cette étude semble établir.

A noter que les gens distraits auraient plus de mémoire de travail.

La volonté ne fait rien à l'affaire, plus on veut se contrôler, plus on risque de céder en se focalisant sur l'interdit. Une seule solution se relaxer pour n'y plus penser.

En réalité, l'invention de la roue était beaucoup plus ingénieuse que l'on pourrait le croire. Il a fallu attendre l'an 3500 avant JC environ pour que quelqu'un finisse par l'inventer. On était en plein âge de bronze. Cela signifie que l'Homme était déjà capable de façonner du métal, de construire des canots et des bateaux à voile ou des instruments de musique à vent.

L'anthropologue David Anthony argumente que la roue en elle-même n'est pas une difficulté. C'est le couplage « axe + roue » qui a posé problème. On peut l'imaginer, mais la réaliser pour en faire quelque chose d'utile est une autre paire de manches. C'est peut-être pour cela que l'on retrouve des tonnes de « jouets » (peut-être plutôt des « maquettes ») d'animaux avec des roues et axes, même parfois dans des civilisations amérindiennes qui n'ont jamais utilisé la roue... Le faire à cette échelle est facile. A plus grande échelle, on butte sur une grosse difficulté : le frottement !

L'invention de la roue a dû se faire en Ukraine, au sein d'une culture nommée Cucuteni-Trypillia. On pense cela pour des raisons linguistiques, mais on ne peut en être certain. Les premières représentations de roues ont été trouvées près de là (en Pologne par ex) également. Certains spécialistes pensent toutefois que l'invention a mis du temps à germer, comme cela est illustré ci-dessus.



Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

On avait vu que changer le sang suffisait à rajeunir, ce qui avait été mis sur le compte de l'accumulation de protéines inflammatoires (cytokines) mais cela pourrait être dû à l'ADN dégradé des globules blancs.

Les chercheurs ont montré que des réarrangements importants étaient présents seulement dans le groupe des plus de 60 ans. Le plus courant est la disparition d'une partie de l'ADN (par exemple une partie d'un chromosome) dans certaines cellules sanguines. Il a été trouvé que des restructurations pouvaient être corrélées à une maladie du sang connue où la moelle épinière n'est plus en mesure de produire correctement de nouvelles cellules.

Du coup, la saignée ne serait pas un traitement efficace pour rajeunir ?

En 2009, il était apparu que la rapamycine, un médicament immunosuppresseur, est capable d'allonger la durée de vie des souris d'environ 15% chez les femelles et de 10% chez les mâles. Son mécanisme d'action est lié à l'inhibition de la protéine mTOR (mammalian Target Of Rapamycin, ou encore, cible de la rapamycine chez les mammifères). Le blocage de la voie mTOR est aussi connue pour prolonger la vie d’autres espèces : levures, mouches ou nématodes. Le médicament cause cependant de nombreux problèmes métaboliques chez les rongeurs comme une intolérance au glucose et une résistance à l'insuline.

Trois ans plus tard, des chercheurs du Whitehead Institute for Biomedical Research, à Cambridge (Etats-Unis), expliquent aujourd'hui dans la revue Science que le produit n'inhibe pas seulement une protéine kinase appelée mTORC1 pour produire ses effets sur la longévité mais qu'il brise aussi un complexe apparenté appelé mTORC2 et que mTORC2 est nécessaire à la régulation par l'insuline du métabolisme du glucose dans le foie.

D'autre part, les chercheurs ont également démontré que l’inhibition de mTORC1 est suffisante pour prolonger la durée de vie, indépendamment de changements dans le métabolisme du glucose.

Le problème réside dans le fait que le glutathion est difficilement assimilable par l'appareil digestif. La solution apportée par l'équipe de Robert Hromadka est d'intégrer la substance à des nano-fibres afin de permettre son absorption par l'intermédiaire des muqueuses de la cavité buccale. Ces nano-fibres, explique-t-il, ne sont pas fabriquées selon la technique traditionnelle de l'électrospinning, mais selon le principe de la centrifugation, qui rend la production plus rapide et moins coûteuse.

On note une possible corrélation entre la carence en glutathion et le vieillissement prématuré, l'apparition de taches sur la peau, la déclaration de diabètes ou de maladies pulmonaires ou gastro-intestinales, le syndrome de Parkinson, les crises spasmodiques, ou d'autres troubles. Les scientifiques étudiant le glutathion pensent également qu'il peut avoir des vertus en matière de protection contre les radiations ionisantes, et donc jouer un rôle important dans le cadre d'une chimiothérapie.

Les chercheurs pensent qu'une dégradation dans la communication entre les neurones du cerveau contribuerait à la perte de mémoire et au déclin cognitif qui s'observe chez les personnes atteintes de MA. Ils soupçonnent le FCN (facteur de croissance du tissu nerveux), une molécule qui génère des signaux préservant les neurones cholinergiques (sous-ensemble de cellules du cerveau particulièrement sensibles à la MA).

Le groupe a montré que l'administration à des rats adultes en santé d'un médicament qui bloque la maturation du FCN actif entraîne la perte d'unités fonctionnelles cholinergiques similaire à la perte constatée dans la MA, qui se traduit par un déficit cognitif. Par contre, lorsqu'on les traitait avec un médicament destiné à empêcher la dégradation du FCN actif, les contacts cholinergiques augmentaient nettement.

La vitamine K pourrait aussi être en cause, au moins dans la mémorisation. Il est quand même difficile de croire que les protéines Tau (qui se propagent tel un virus ne soient pas du tout en cause mais d'autres soulignent les ressemblances entre l'Alzheimer et un vieillissement normal du cerveau. Cette voie entièrement nouvelle suscite bien sûr beaucoup d'espoirs mais, prudence...

"Le problème originel n'est pas la phobie, comme on l'a longtemps cru, mais plutôt le doute obsessionnel".

"Ces individus ne s'appuient pas suffisamment sur leurs sens, estime M. O'Connor, qui est aussi chercheur au Département de psychiatrie de l'UdeM. Leur imagination l'emporte toujours sur leur perception. Une personne qui se demande toujours si la porte est bien verrouillée ne s'attardera pas à des détails concrets comme le bruit du loquet. Elle se fiera plutôt à un raisonnement ou une histoire interne. "Un ami n'a pas fermé sa porte à clé et s'est fait voler" en est un exemple. Avec notre thérapie, on invite les patients à se débarrasser de ces histoires internes."

En 10 étapes, le thérapeute amène peu à peu son client à distinguer le doute obsessionnel du doute normal, à reconnaître les arguments personnels qui justifient le doute et les compulsions, à construire une autre histoire s'appuyant sur la réalité et les sens, à comprendre que le doute est issu de son imagination couplée à un raisonnement obsessionnel.

On ne se prononcera pas sur l'efficacité de la thérapie (thérapie basée sur les inférences ou TBI) qui semble surévaluée mais l'obsession comme pathologie du récit pourrait effectivement s'opposer à l'hystérie comme pathologie de l'énonciation ? D'autres prétendent que certains TOC seraient d'origine bactérienne...

Un antibiotique donné contre l'acné (la minocycline) et possédant des propriétés anti-inflammatoires aurait amélioré l'état de schizophrènes et autres psychotiques, renforçant l'hypothèse d'une inflammation du cerveau à la base de ces psychoses (il y a cependant différents types de schizophrènes. L'inflammation a sûrement un rôle dans un petit nombre de cas tout comme dans l'Alzheimer).

Une seule prise de LSD conduirait un certain nombre d'alcooliques à se sortir de leur addiction.

Voir aussi New Scientist et Futura-Sciences.

Par ailleurs, le baclofène confirmerait son efficacité contre l'alcoolisme.


On n'y est pas encore mais une nouvelle stratégie permettant d'éliminer les rétrovirus silencieux combinée à un vaccin thérapeutique laisse envisager pour la première fois la possibilité de guérir vraiment du SIDA, ce qui serait une grande nouvelle pour la jeunesse, un retour à la libération sexuelle ? Ce n'est malheureusement pas encore pour tout de suite...


- Le gène qui rend la grippe mortelle

Pourquoi la grippe tue certains adultes pourtant en bonne santé et épargne les autres ? Cette question a enfin un début de réponse : les personnes portant un variant ineffectif du gène codant pour la protéine IFITM3 s’exposent à des symptômes sévères en cas d’infection. De quoi les rendre prioritaires à la vaccination et envisager un traitement contre la maladie.

D’autres facteurs peuvent rentrer en jeu. Parmi les signes inquiétants : un nez qui ne coule pas. Une étude très récente a mis en évidence que lors de la pandémie de grippe A H5N1, celle avec le taux de mortalité le plus élevé, les enfants âgés de moins de 5 ans qui devaient se moucher avaient 76 % de risques en moins de mourir.

Mieux comprendre les prédispositions à certaines maladies en regardant au microscope des milliards de composants du corps humain. Tel est l’objectif de la médecine génomique personnalisée. Le chercheur américain Michael Snyder a joué les cobayes : on a observé son ADN, son ARN, ses protéines et d’autres constituants pour constater presque en temps réel des changements métaboliques.

Quelque temps plus tard, il est de nouveau infecté, cette fois par un virus respiratoire syncytial, sans conséquence grave sur la santé. Pourtant, simultanément, les scientifiques remarquent une hausse de la glycémie. Un médecin finira même, pendant que l'étude était en cours, par le diagnostiquer diabétique. Une découverte intéressante pour Snyder, qui pense qu’il avait certes des prédispositions au diabète de type 2, mais que c’est l’infection qui a déclenché la maladie. Or, jamais dans la littérature scientifique un tel lien n'avait été établi.

On a vu plus haut que le diabète de type 2 peut résulter de la malnutrition de la mère mais là on ne parle que d'un événement déclenchant.

Une récente recherche a établi que l'incidence du cancer du cerveau est 1,8 fois plus élevée dans les pays où le parasite protozoaire Toxoplasma gondii est commun. C'est le cas du Brésil, de l'Argentine, de l'ex-Yougoslavie, de la France et de la Grande-Bretagne entre autres.

Le tiers de la population mondiale serait infectée par T. gondii, qui provoque chez son hôte la toxoplasmose, une maladie bénigne souvent asymptomatique. On peut être contaminé par le parasite en ingérant des matières fécales de félin - qui se retrouvent dans le sol et donc sur les légumes - ou en mangeant de la viande insuffisamment cuite.

Chez l'être humain, T. gondii se réfugie dans les tissus du cerveau et il y restera jusqu'à la mort de son hôte. "La plupart du temps, il demeure en dormance, mais à l'occasion il provoque l'inflammation des cellules et empêche la programmation naturelle de la mort cellulaire. Cela favorise indirectement l'évolution de cellules cancéreuses"

Depuis une quinzaine d'années, les biologistes évolutionnistes s'intéressent de près au cancer et apportent un point de vue différent, complémentaire de celui de la médecine traditionnelle: certains cancers trouvent leur source dans la génétique, mais on sous-estime grandement le rôle des parasites, que ce soit des virus, des bactéries, des métazoaires ou des protozoaires.

Il en existe plusieurs exemples, poursuit-il. C'est le virus du papillome humain qui est la cause d'une grande partie des cancers du col de l'utérus et les hépatites B et C peuvent évoluer en cancer du foie.

Ils exploreront aussi le lien entre T. gondii et la schizophrénie, de même que d'autres maladies mentales. "T. gondii est un habile manipulateur de comportement. Quelques études récentes font entrevoir des troubles du comportement chez les individus infectés, comme la schizophrénie et les hallucinations."

Par ailleurs la prise quotidienne d'aspirine protégerait bien du cancer (voire aussi Sciences et Avenir et Futura-Sciences).

J'ai été intéressé surtout par l'explication de la préférence des cellules cancéreuses pour la glycolyse ou fermentation, ainsi que par la production de l’acide gras synthase qui participe à la synthèse des phospholipides nécessaire à la constitution des membranes.

Un anticorps dirigé contre une protéine de membrane (CD47) exprimée par la plupart des cellules tumorales pourrait faire reculer, voire soigner, sept cancers différents, du sein à la prostate en passant par le foie et le cerveau.

Plus intéressant, le médicament anti-CD47 semble éviter la propagation de métastases à d’autres organes du corps.

De quoi susciter beaucoup d'espoirs mais qui sont le plus souvent déçus... Une autre piste intéressante, c'est un vaccin à base de cellules souches cancéreuses.


- La prostaglandine responsable de la calvitie

Cet appareil s’appelle le Tek Robotic Mobilization Device. C'est une sorte de Segway pour paralysés qui a été inventé par des scientifiques turques. Non seulement il aide les personnes à se déplacer, mais en plus, il les aide à se mettre debout tout seul, ce qui est important pour maintenir les fonctions vitales.



Technologie


biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique

C'est une application prévue de la nanotechnologie pouvant assembler des molécules atome par atome mais cette fois, ces molécules seraient produites par millions. De quoi accélérer le test de nouvelles molécules, de nouvelles combinaisons créées par ordinateur sans avoir besoin de trouver un processus chimique pour les produire.

Notamment pour suivre la température des aliments.

Sony vient de présenter le smartphone Xperia Sola doté d'une nouvelle technologie maison, baptisée « floating touch », qui permet de naviguer sans avoir besoin de toucher l'écran : un simple survol du doigt permet en effet de sélectionner un lien, par exemple, puis il suffit alors de toucher l'écran pour ouvrir la nouvelle page Internet. Selon Sony, cette technologie baptisée « floating touch » permettrait de réduire les erreurs de manipulation. « Vous n'ouvrirez plus jamais le mauvais lien par erreur »

L’écran intègre deux capteurs. Le premier, appelé autocapacitif, détecte le bout du doigt jusqu'à 2 centimètres. Pour cela, il génère un champ électrique suffisamment conséquent pour être modifié par la présence d’un doigt à distance.

Microsoft a mis au point IllumiShare, combinant caméras, projecteurs et logiciel VoIP type Skype.

Il ressemble à une lampe de bureau avec un gros abat-jour rectangulaire dans lequel sont logés une caméra et un vidéoprojecteur. La caméra filme la surface d’un bureau et transmet cette image au vidéoprojecteur du système IllumiShare d’une autre personne, et réciproquement. De cette manière, tout ce qui est placé sous l’œil de l’un des deux rectangles IllumiShare apparaît sur la surface du destinataire.

Dans une vidéo de démonstration, on voit deux petites filles connectées par vidéoconférence jouer aux cartes, dessiner ensemble en utilisant chacune leur feuille de papier et leurs feutres ou encore comparer des figurines en les mettant côte à côte.

L’écran de 6’’ est en plastique, ce qui lui permet de se plier à un angle de 40 degrés. Il est aussi plus fin (0,7mm) et plus léger (14 grammes) que l’écran en verre.

L’Office américain des brevets et des marques vient de délivrer à Nokia un brevet assez surprenant. Il explique la mise au point d’un tatouage faisant vibrer la peau lorsqu’il est sollicité par un appareil électronique sans fil, comme un téléphone mobile.

Muni d'un thermomètre, d'un capteur repérant tout mouvement ainsi que d'un moniteur indiquant la fréquence cardiaque, le tout inséré dans le tissu fait de fibres conductrices, le costume Exmobaby dresse un portrait de l'humeur du tout petit et informe les parents si l'enfant dort ou s'agite. La transmission de données peut s'effectuer une fois la minute par courriel ou texto.

Cette main robotisée imite la chaleur, la texture et l’adhérence d’une main humaine.

Elle permet UNIQUEMENT de donner quelques poignées de mains à ses collègues tout en restant tranquillement dans son appartement.

C'est un peu flippant...



- Ce gant décuple votre force

Le Human Grasp Assist device, ou K-glove, ou Robo-Glove (il va falloir qu’ils choisissent rapidement) utilise des capteurs de pression au bout des doigts pour fournir automatiquement une meilleure prise des objets lourds. Sans le gant, un astronaute ou un employé sur une chaine d’assemblage devrait exercer une pression de 7 à 9 kg pour maintenir l’outil dont il a besoin. En portant le gant, il devra exercer une pression de 3 à 4,5 kg. Ce qui permet de moins fatiguer, d’être plus rentable et donc de travailler plus.

Cet appareil permet de retourner les ondes sonores de façon directionnelle avec un effet d'écho de 0,2 secondes renvoyé à sa source, ce qui en général fait taire les bavards, surtout si ce délai est légèrement variable, de quoi faire taire ceux qui parlent dans un endroit où le silence est requis. Cela fait partie des étonnements du mois bien que cela n'aura sans doute jamais d'application !

La police y voit des grands avantages : une surveillance à moindre coût (une heure de vol d'hélicoptère coûte une petite fortune, surtout en maintenance). Elle va pouvoir regarder l'état du trafic, rechercher des personnes disparues ou surveiller des suspects.

Mais les hackers aussi lancent des drones, devenus à portée de tous.


- Un robot chien avec une tête d'iPhone pour 80$

L'astuce est que le corps de ce robot contient des muscles circulaires en alliage à mémoire de forme et d'un corps recouvert de poudre noire de platine.

Une réaction chimique intervient alors entre l'oxygène et l'hydrogène de l'eau et engendre de la chaleur. L'alliage à mémoire de forme réagit à cette chaleur en se contractant et éjectant par ce processus de l'eau vers l'arrière. Après cette contraction, l'alliage à mémoire de forme revient à sa taille initiale et le processus peut recommencer.

Voir aussi Futura-Sciences.

Il s'agit d'imiter le déplacement d'une éponge par exemple, dont les mouvements ne sont pas coordonnés centralement mais il semble que ce ne soit pas encore complètement au point.

Voir une vidéo.

Une compagnie américaine, ET3, tente de relancer avec des Chinois une vieille idée, celle des trains hypersoniques dans des tubes sous vide, des « vactrains ». Améliorés à l’aide d’aimants supraconducteurs, il suffirait d’une heure à l’un de ces trains pour rejoindre Pékin en partant de Kiev en Ukraine.

Par la conception même de ce moyen de transport, l’énergie électrique utilisée pour accélérer les navettes peut être en grande partie récupérée en convertissant l’énergie cinétique des capsules à nouveau en énergie électrique lors du freinage avant d’arriver à destination. Selon les chercheurs de ET3, ce mode de transport serait 50 fois moins coûteux en kWh que des voitures ou des trains électriques. Sans consommation de pétrole, il serait aussi plus écologique que l'avion. Enthousiastes, les auteurs estiment aussi que le coût de fabrication de leur vactrain serait du quart de celui d’une autoroute et d’un dixième de celui d’une voie ferrée à grande vitesse.

Avec la même technologie, on imaginait plus haut un canon pour lancer des fusées dans l'espace.


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9 réflexions au sujet de “Revue des sciences 04/12”

  1. "Difficile à croire, mais toutes les sections grises des bandes sont de la même couleur, tant dans la colonne de gauche que dans celle de droite !"

    J'ai vite trouvé le truc, la première vision est globale, puis latérale, ce qui donne à peu près le même résultat chez moi. Ensuite j'ai eu une vision verticale focalisée sur une colonne, puis sur l'autre, et les teintes sont devenues équivalentes. Il y a une intentionnalité préalable qui fait que c'est comme ci ou comme ça.

  2. Pour le lapin-canard, ce qui met le bazar, c'est les oreilles du lapin qui ont des extrémités à angles vifs, donc ça fait pencher la balance vers le canard. Mais c'est l'art du magicien que de faire balance sur les attractions visuelles et cognitives.

  3. Un interview intéressant sur l'archéologie de la France :
    http://sciences.blogs.liberation.fr...

    "Les hommes préhistoriques étaient des sauvages survivants péniblement en milieu hostile, les Gaulois n’étaient que des barbares que les Romains ont civilisés, les Barbares sont revenus au temps des invasions, le Moyen-Âge fut une longue nuit… L’archéologie des vingt dernières années prouve le contraire. Les hommes préhistoriques vivaient bien dans leur environnement et mangeaient mieux que nous, les Gaulois avaient des sociétés complexes, déjà urbaines avec des États et une économie monétaire, les invasions barbares n’ont jamais été cette vague destructrice, le Moyen-Âge a vu la première révolution industrielle…"

    On y reviendra dans la prochaine revue des sciences.

  4. A l'image de l'apprentissage de la lecture ou des mathématiques, celui du numérique constitue déjà une «fracture» dans la société française. Il ne s'agit pas d'un problème matériel, la plupart des familles et écoles étant équipées, mais de l'utilisation qui en est faite: les milieux aisés encadrent et surveillent leurs enfants. Les moins favorisés ont un usage plus ludique.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...

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