- Des drones pour repérer les tagueurs de train
La Deutsche Bahn déployera prochainement des drônes silenceux, qui auront pour mission de prévenir les actes de vandalisme sur ses trains et ses lieux.
Les drônes seront presque silencieux, équipés de trackers GPS, mais aussi de détecteurs infrarouges, qui aideront à repérer les contrevenants. Ils seront en mesure de voler à une altitude de 150 mètres, d’atteindre une vitesse de 53 km/h, et de tenir une surveillance 80 minutes consécutives.
On peut renvoyer à "La théorie du drone" de Grégoire Chamayou, quoique je trouve bien naïve et dangereuse sa recherche de responsabilité dans ces pures évolutions techniques.
l'usage de technologie à dimension militaire , confirme la stupide déclaration de guerre aux grapheurs que faisait déjà la loi sur la sécurité intérieure (LSI ) de sarkozy . ils prennent un an de taule et plus de 100 000 euros d'amende , les futurs Titien , les vélasquez , les Picasso d'aujourd'hui et de demain . ne les cherchez pas dans les académie d'état , mais plutôt du côté de ceux qui n'ont connus partout que l'hostilité et la persécution . taguer sur du "roulant " (camions , caravanes ) c'est un rite d'initiation , et le train reste et restera le must du roulant . ici comme partout la police nationale se charge de vous faire entrer dans sa carte postales : les murs doivent rester propre , tout doit disparaitre , et attention aux traces de freins dans les chiotte !!
J'ai pas trop l'impression que Picasso ou Titien avaient besoin de taguer à tout va pour avoir du talent. Je ne vois d'ailleurs pas bien en quoi la majorité des tagueurs a un quelconque talent à part être démagogue, vouloir faire passer des guignols pour des génies et qui coûtent un bras à devoir nettoyer leurs pipis-cacas des murs qui n'intéressent quasiment personne.
le muralisme est aussi vieux que le monde et remonte certainement aux premiers rites chamaniques ... mais la guignolerie ( comme dans le théâtre de guignol et pas les guignols de l'info sur canal pute) ne me semble pas un motif suffisant pour envoyer des gens en prison mais me semble plutôt correspondre à un apprentissage informel de l'art et à une rencontre avec l'urbain , voir le périurbain . du bricolage , assez vite génial pour peu qu'on accepte de faire de la merde au début ... mais effectivement le bourgeois prends vite peur et à la vue du salopage en règle et voit poindre le l'effet de richesse négatif sur son petit patrimoine alors qu'il peut s'agir aussi d'une externalité positive , comme une devanture dessinée et colorée qui donnerai envie de vivre et provoquer des aventures
C'est un point de vue, mais si un jour je viens saloper ta caisse ou ta bicoque à coups de sprays colorés et festifs, rayer artistiquement tes vitres avec des bougies cassées de scooter, pas sûr que tu apprécies la perf quand même ce serait la libre expression de mon génie graphique.
Ceci dit, ça ne mérite pas l'amputage de membre ou la taule, mais tout de même de leur faire nettoyer les murs à l'huile de coude.
oui mais en général ce qui est "dégradé" c'est le mobilier urbain , rarement les biens privés . le point de vu de la victime est toujours le plus liberticide ... car on ne pense pas sous le coup de l'émotion , on peut tenir le même raisonnement avec la la peine de mort ... pour en voir toute l'absurdité .
les tig de nettoyages sont également la sanction la plus prononcée contre les grapheurs . je place pour ma part la guerre contre le graphe au même niveau que celle contre la drogue , le squat , les putes et l'affichage mural et la gentrification : une injonction à gommer son étrangetés sociale , liquider toute altérité ...
Au nom de l'altérité que de conneries racontées.
tu as peut être raison ...
A la limite, qu'ils taguent les affiches publicitaires ne me gêne pas, c'est du papier facile à enlever, sorte d'art éphémère.
Ce n'est vraiment pas le sujet et on a l'impression comme sur les sujets comme la théorie du genre d'un concours de connerie (c'est apparemment notre mode de pensée ordinaire, celui des discussions de bistrot).
Le sujet, ce sont les drones, qui ne se limitent pas au militaire mais envahissent d'abord la surveillance avant d'envahir notre ciel de drones commerciaux de livraison, etc. Certains pensent même que ce sera un secteur plus important que le numérique dans quelques années.
Pour les tagueurs, ils trouveront d'autres supports, je ne m'en fais pas pour eux dans l'immédiat, quand les drones se généraliseront, ce sera une autre histoire d'arriver à ne pas se faire prendre sous l'oeil de milliers de big brothers.
Il est certain que les tagueurs ont donné ce que la peinture a de plus actuelle mais, c'est comme partout, pour quelques véritables artistes, il y a des milliers de tâcherons qui font tâche et salopent tout. Les marxistes justifiaient la valeur des oeuvres d'art par leur rareté au regard de tout le travail dépensé par tous ceux qui laisseront un travail sans valeur. C'est en tout cas un processus qui a pas mal d'analogie avec une biologie qui lance au hasard une surabondance de vie pour que n'en survive que quelques uns, au petit bonheur la chance. Ce n'est même pas seulement qu'il y a les mauvais et les bons car, presque toujours avant d'être bon on est très mauvais (les premiers tableaux de Cézanne sont une horreur). Certes, les coûts de nettoyage sont lourds mais ils pourraient être prévus et automatisés, dans ses raturages même, c'est quand même un témoignage de la culture de notre temps. On n'a rien à faire d'un pays bien propre et aseptisé comme aiment bien les Allemands et les Suisses même si les dégradations sont insupportables et déprimantes (on a besoin de rénovation, de faire le ménage, d'effacer l'entropie des ans mais on a besoin aussi de vie, d'expression, de désordre), c'est une question de niveau de tolérance où les grands principes universels ne servent à rien.
Hum, en Suisse ça tague pas mal, j'ai vu les trains à Lucerne, en plus des vitres rayées à la céramique.
Ado je balançais des boules de papier mâché sur les vitres du lycée, ou des boules puantes dans les couloirs, très con, mais rigolo. Et je jouais de la guimbarde dans les couloirs quand viré des cours pour agitation intempestive, j'étais une peste mis sur "une liste noire au lycée" par le proviseur qui nous l'avait annoncé tel quel avec quelques copains et copines à peu près aussi agités, véridique... Bref, j'innovais dans les techniques de la déconnade farces et attrapes, et les autres suivaient avec plaisir. Le plus drôle est que j'ai eu le bac du premier coup, grâce à la philo, la bio et la physique-chimie, alors que j'étais refusé au redoublement en cas d'échec.