Revue des sciences octobre 2012

Temps de lecture : 83 minutes

 

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Revues : Pour la Science - La Recherche - Sciences et Avenir
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

On n'a peut-être jamais été aussi désemparé mais on ne peut dire qu'on manque d'événements, c'est la suite qui est de plus en plus imprévisible alors qu'on ne fait à chaque fois que reculer l'échéance. Il ne manque pas non plus de découvertes importantes qui changent les perspectives. Une des choses les plus fascinantes, c'est qu'un simple changement de présentation des diagrammes quantiques permette de résoudre des problèmes incalculables avant et de changer nos représentations théoriques. On découvre aussi qu'une terre favorable a la vie est bien plus rare qu'on ne pensait car liée, en plus du reste, à des trous noirs assez exceptionnels. Par contre, s'il y a eu de la vie sur Mars, ce ne serait qu'après la Terre et non avant comme on le croyait jusqu'ici. Il est toujours aussi amusant de réécrire mois après mois notre préhistoire dont on ignore presque tout encore à ce qu'il semble. Cela fait resurgir cependant le concept de race génétique même si c'est dans un sens qu'on peut dire médical, très éloigné de tout racisme en fait culturel. Il faut distinguer les sciences de leur manipulation idéologique (prenant l'hypothèse pour certitude, la carte pour le territoire et le fait pour la norme). On a vu cependant, coup sur coup, 2 dérapages journalistiques à la une du Nouvel Obs et de ce qui est devenu son pseudopode désormais, Sciences et Avenir annonçant sans précaution dans un premier temps la preuve de la dangerosité des OGM et de façon très prématurée que l'Alzheimer serait une maladie infectieuse (ce qui est effectivement possible). Il est vrai qu'il est difficile de communiquer l'incertitude des savoirs, notamment en biologie mais pas seulement. On le savait déjà mais il se vérifie que la moitié des études médicales ou psychologiques ne sont pas reproductibles (voir aussi the Guardian). Il y a tout autant une grande distance entre une invention et un produit opérationnel. Ainsi, on attend toujours le décollage des voitures électriques qu'Obama prévoit pour 2015, avec la baisse du prix des batteries... Il y a de nombreux paramètres qui rentrent en compte mais le prix du pétrole devrait être le plus déterminant. Il semble qu'on pourrait miser sur la thermoélectricité qui est très prometteuse, un véritable miracle de transformer la chaleur en électricité, mais je dois dire que je n'y crois plus beaucoup, la bataille semble perdue à mesure que les délais se rapprochent. Même si la faible activité solaire nous promet des hivers froids en Europe (encore un sujet sur lequel il est difficile de communiquer), la fonte du pôle nord s'accélère, on exploite dans l'enthousiasme de nouveaux hydrocarbures, les Chinois - entre autres - devraient d'ici quelques années émettre autant de gaz à effet de serre par habitant que les anciens pays développés. Comment inverser la tendance et faire dévier de sa trajectoire le Titanic qui fonce sur l'obstacle ? A l'évidence, avec la crise, on a bien d'autres chats à fouetter...

Il est assez étonnant qu'on commence tout juste à comprendre le mécanisme de correction d'erreur de l'ADN et le rôle régulateur de ce qu'on appelait jusqu'ici l'ADN "poubelle". On est loin, là aussi, de comprendre le véritable fonctionnement de la vie, on n'en connaît que des bouts, sur quelques gènes bien identifiés. On pourrait ainsi reconstituer les grands traits d'un visage simplement avec son ADN (il n'y aurait que 5 gènes pour déterminer la forme du visage). On ne sait s'il faut s'effrayer d'arriver à une certaine manipulation des rêves chez le rat ou considérer qu'on a toujours essayé d'influer sur les rêves. Même si on reste à des niveaux très primaires, il est beaucoup plus troublant qu'on arrive à créer des souvenirs artificiels, et plus encore que des implants électroniques arrivent à réparer des fonctions déficientes du cerveau...

A part ça, du côté du numérique, les systèmes automatique de prises de vue ou d'écriture, notamment de morceaux de musique (par un “automatauteur”), brouillent la notion d'auteur et pourraient noyer les droits d'auteur sous le nombre, véritable déconstruction de l'auteur par la machine ! Par contre, on fait le constat que, pour l'instant, les présentiels se révèlent bien peu efficaces (il est difficile de suivre une conversation) mais beaucoup y travaillent, on finira bien par y arriver. C'est un peu comme les robots qui se font attendre mais commencent à pénétrer les foyers avec les aspirateurs et tondeuses automatiques. Un nouveau robot pour PME pourrait changer la donne ? Il faut bien dire qu'on n'y croyait pas lorsqu'on a commencé à parler de recharge par les ondes qui semblait bien peu économe et voilà que, selon Intel cela devrait se généraliser à partir de 2013 ! On aura au moins un chargeur universel avec la nouvelle norme USB-PD qui devrait aider à réduire les déchets électroniques qui deviennent un véritable problème même si commence à s'organiser le recyclage des smartphones. On est encore très loin de compte...



Pour la Science no 420, Les trous noirs


Pour la Science
L'intérêt principal de l'article sur les trous noirs est d'insister sur le caractère relativement exceptionnel de notre galaxie qui renforce le principe anthropique (nous ne sommes pas à un point quelconque de l'univers mais dans un endroit exceptionnellement favorable à une évolution longue). On notera aussi la description qui est donnée des trous noirs comme machine à produire de l'énergie et qui est bien différente de celle d'Alain Riazuelo qui prétend qu'on ne se rendrait même pas compte qu'on passe l'horizon d'un trou noir...

Aucun autre objet dans l'Univers ne convertit avec autant d'efficacité la matière en énergie. Aucun n'est capable d'expulser de la matière à une vitesse proche de celle de la lumière, sur des dizaines de milliers d'années-lumière. Et aucun n'engloutit avec autant de voracité la matière environnante, dans de ponctuels, mais pantagruéliques repas, plutôt que par un grignotage continu.

Le gaz qui tombe sur un trou noir n'a pas une fin tranquille. Il tourne en spirale à très haute vitesse en s'approchant de l'horizon des événements du trou noir (la frontière en deçà de laquelle même la lumière ne peut échapper à l'attraction gravitationnelle de l'astre), et décrit des boucles hyperrapides si le trou noir est lui-même en rotation. Lorsque le matériau qui tournoie rencontre autre chose en chemin, la collision libère une énorme énergie cinétique, convertie en particules accélérées et en rayonnement énergétique. S'ils sont engendrés bien avant l'horizon des événements, ces particules et ces photons peuvent échapper au trou noir et déferlent alors dans l'Univers. C'est un peu comme le bruit d'une baignoire qui se vide : une partie de l'énergie cinétique de rotation de l'eau qui s'engouffre dans la bonde est convertie en ondes sonores à cause des frottements. Ces ondes sonores, plus rapides que l'eau, s'échappent. Dans le cas d'un trou noir, l'énergie expulsée au cours de ces festins de gaz peut avoir des effets à l'échelle de la galaxie tout entière.

Dans certains cas, l'intense rayonnement ultraviolet et x émanant du disque d'accrétion des trous noirs peut chauffer des nuages de gaz environnants et les propulser vers l'extérieur. Ces « vents » balayent alors les régions de formation stellaire, à la façon de fronts chauds s'abattant sur un pays. On ne sait pas exactement comment cela influe sur la production d'étoiles, mais c'est une force puissante.

L'étude des grands relevés de galaxies indique que le cycle d'activité d'un trou noir supermassif est lié au profil de population stellaire de la galaxie qui l'abrite. Les processus qui alimentent en matière le trou noir central influent vraisemblablement sur le type d'étoiles qui peuplent la galaxie, et l'énergie dégagée par un trou noir durant son pic d'activité stimule l'évolution du contenu en étoiles de la galaxie. La population d'étoiles est un indicateur clef pour déterminer la nature d'un système galactique. Les étoiles peuvent être plus ou moins rouges ou bleues. Les étoiles bleues sont les étoiles les plus massives ; elles consomment leur combustible nucléaire à un rythme effréné dans une débauche d'énergie et meurent après quelques millions d'années seulement. Les étoiles rouges, à l'inverse, sont plus petites, moins lumineuses, et vivent au bas mot plusieurs milliards d'années.

Les galaxies rouges sont généralement des galaxies elliptiques, vieilles et massives, tandis que les galaxies plus bleues sont souvent des galaxies spirales, plus actives et plus modestes. Entre ces deux extrêmes, il existe une plage de transition, regroupant peut-être les galaxies dont les étoiles jeunes et bleues meurent et ne sont plus remplacées, entraînant ainsi un rougissement général de la population stellaire. De façon un peu ironique, les astronomes nomment cette zone intermédiaire la « vallée verte ».

Or les astronomes se sont récemment rendu compte que la Voie lactée est elle-même une de ces grandes galaxies de la vallée verte. Cela suggère que le trou noir central devrait avoir un cycle d'activité rapide, ce qui est une surprise. En effet, le trou noir de notre Galaxie ne semble pas particulièrement actif. Invisible, il trahit surtout sa présence par son attraction gravitationnelle, qui influe sur l'orbite des étoiles du noyau galactique. L'analyse de leurs trajectoires suggère que le trou noir central de la Voie lactée ne ferait que quatre millions de masses solaires. Un freluquet. Et pourtant, à en croire les observations des autres galaxies, ce devrait être l'un des plus actifs.

En 2010, une équipe de l'Université Harvard a annoncé la découverte d'une structure ténue, mais gigantesque, dans le rayonnement gamma provenant de l'intérieur de la galaxie. Cette structure ressemble à deux énormes bulles prenant naissance au cœur de la Voie lactée et s'étendant sur 25 000 années-lumière de part et d'autre du disque galactique. Ces bulles sont sans doute le reliquat de l'éjection de matière par le trou noir central il y a moins de 100 000 ans, lors d'un épisode d'intense activité et de croissance.

Un tel rayonnement peut avoir un effet délétère sur les organismes et même affecter la structure et la composition de l'atmosphère et des océans. Nous serions peut-être relativement épargnés à 25 000 années-lumière du centre galactique, mais si nous habitions plus près, cela serait une autre affaire. Le fait que nous n'habitions pas sur une planète plus centrale n'est peut-être pas une coïncidence. De même, nous ne devrions peut-être pas nous étonner de nous trouver ici maintenant, et non pas des milliards d'années plus tôt ou plus tard.

Ainsi, quelque part entre la région où les jeunes étoiles se forment à foison et celle où dorment les vieilles étoiles, il y a un endroit « juste comme il faut », suffisamment éloigné du centre galactique vieillissant, mais pas trop près des zones agitées de formation stellaire. Notre Système solaire s'y trouve.

- Boucles et arbres, à la recherche d'une nouvelle physique, p73

Extension du domaine de calculabilité et nouvelles symétries grâce à des représentations utilisant le principe d'unarité.

C'est assez fascinant et cela fait partie des surprises du mois, car, au départ, il ne s'agit que de substituts aux diagrammes de Feynman devenus illisibles à partir d'un certain niveau de complexité. La solution qui fait penser à la renormalisation, consiste à éliminer les particules virtuelles qui s'annulent mais surtout à utiliser le principe d'unarité qu'ils n'explicitent pas beaucoup (et rien sur le Net) sinon qu'il "exige que l'addition des probabilités de tous les résultats possibles donne 100%", ce qui signifie avoir une vision globale et non plus réductrice, ce qui change tout, en effet, notamment pour en dégager les symétries (1 se divise en 2). C'est une réduction de complexité qui permet de percevoir les grandes lignes et qu'on peut comparer avec un nouvel instrument (une sorte de "macroscope") donnant accès à de nouveaux phénomènes transformant notre vision du monde. Avec cela, ils rendent calculable ce qui ne l'était pas mais ils en tirent aussi des conséquences théoriques fondamentales, remettant en selle la supergravité notamment.

L'approche fondée sur l'unitarité est plus qu'une astuce de calcul. Elle suggère une vision radicalement nouvelle des théories des interactions entre particules, qui seraient gouvernées par des symétries cachées : une élégance insoupçonnée du modèle standard. En particulier, elle est à l'origine d'un étrange retournement de situation concernant les tentatives menées depuis des décennies pour unifier la théorie quantique et celle de la relativité générale d'Einstein en une théorie quantique de la gravitation.

La gravitation ressemble bien aux autres interactions, mais d'une façon inattendue : elle se comporte comme l'interaction forte, qui agit dans le noyau atomique et en lie les différents composants, mais en double exemplaire.

Dans le nouveau schéma, le graviton se comporte comme deux gluons agissant de conserve.

La clef du succès de la méthode d'unitarité est d'éviter l'utilisation directe de particules virtuelles, qui sont la principale raison pour laquelle les diagrammes de Feynman deviennent aussi compliqués. Ces particules ont des effets à la fois réels et fictifs. Par définition, les effets fictifs doivent s'annuler et disparaître dans le résultat final, si bien qu'ils constituent une sorte de bagage excédentaire dans les calculs.

Nous nous concentrons sur les propriétés qui régissent le processus dans son ensemble – l'unitarité et des symétries spéciales auxquelles la méthode d'unitarité donne la prééminence. Dans des cas particuliers, nous pouvons faire des prévisions théoriques avec une parfaite précision, ce qui aurait exigé un nombre infini de diagrammes avec la technique de Feynman.

La méthode d'unitarité a changé la donne et a remis en selle la supergravité. Des quantités qui semblaient vouées à être infinies se révèlent finies. Cela signifie que les fluctuations quantiques de l'espace et du temps sont beaucoup plus inoffensives dans le cadre de la supergravité qu'on ne le pensait.

Plus remarquable, trois gravitons interagissent exactement comme deux copies de trois gluons en interaction. Cette propriété de double exemplaire semble persister quel que soit le nombre de particules en interaction ou le nombre de boucles de particules virtuelles impliquées. Il reste à interpréter physiquement ce résultat mathématique et à vérifier s'il est toujours vrai. Pour l'instant, le point crucial est que la gravitation pourrait en fait ne pas être très différente des autres interactions fondamentales.

 

- Les langues du monde : un même débit d'information, p66

L'impression que les Espagnols parlent vite, par exemple, est fondée : en moyenne, ils prononcent 26 pour cent de syllabes en plus par seconde que les locuteurs de l'anglais et 50 pour cent de plus que ceux du chinois mandarin.

Nos résultats soulignent qu'il existe plusieurs profils de langues. Ainsi, le mandarin se fonde sur des syllabes denses en information (notamment grâce aux tons) transmises à un débit assez lent, tandis que l'espagnol utilise des syllabes moins denses en information, mais émises plus vite. Cependant, le fait qu'une langue soit plus rapide ou plus dense en information ne la rend pas plus efficace pour communiquer, puisque le débit d'information reste quasi constant.

 

Sinon, il y a des lunettes 3D à l'intérieur du numéro ! Enfin, juste la vieille technique inventée par Louis Ducos du Hauron à la fin du XIXè dite des anaglyphes avec des plastiques transparents rouges et bleu avec lesquelles on peut voir l'intérieur d'une fourmilière, ce qui est d'un intérêt somme toute limité. C'est un peu mieux quand on regarde la vidéo sur leur site, mais rien d'extraordinaire quand même.

A part ça, d'après Hervé This, p101, il suffirait de 5mn à la chaleur pour changer un vin...

 

- Rêvasser pour mémoriser

Si vous souhaitez mémoriser un texte ou un cours, accordez-vous une dizaine de minutes de repos éveillé juste après avoir travaillé, sans rien faire. Une étude de l’Université d’Édimbourg montre que la leçon sera mieux mémorisée. En revanche, si vous vous livrez à une autre activité mobilisant vos facultés mentales, par exemple des mots croisés, l’activité de l’esprit empêche la connaissance de s’ancrer dans vos neurones et la mémorisation sera moins efficace.

 


La Recherche no 468, Les nouvelles voies de l'immunité


Pas grand chose à dire sur le dossier sinon que la greffe de cellules de moelle osseuse du donneur, en plus de la greffe du rein qu'il a donné, permettrait d'éviter le rejet sans avoir besoin de traitement immunosuppresseur. Cela créerait, en effet, un "chimérisme hématopoïétique" (une partie des cellules sanguines produites par la moelle greffée sont identiques à celles du donneur).

- Les Bushmen, l'une des plus vieilles cultures du monde, p23

Les peuples San sont à l'honneur ce mois car leur culture a été reculée à plus de 40 000 ans et qu'on a étudié leur diversité génétique, ce qui en fait une des plus vieilles populations du monde.

Comme les San actuels, ils utilisaient des bâtons alourdis de pierres perforées pour déterrer des tubercules par exemple. Nous avons également identifié des perles faites à partir de coquillages et de coquilles d'oeuf d'autruche, mais aussi des poinçons et des pointes de flèches en os similaires à celles des San. Sur une pointe est gravée une spirale remplie d'ocre rouge, analogue aux signes que tracent les San pour reconnaître leurs flèches.

Un des objets retrouvé dans les fouilles n'a pas d'équivalent clair chez les San actuels : il s'agit d'un os de babouin sur le bord duquel ces hommes ont pratiqué des dizaines de petites encoches. Nous avons montré qu'ils les ont faites en plusieurs phases : il pourrait s'agir d'un système de notation.

- La diversité des univers, p66

Les extraits du livre de John D. Barrow, Le livre des univers, nous apprennent que l'inflation postulée au départ par Alan Guth en 1980 dans le cadre des théories de grande unification (GUT) est nécessaire pour nous débarrasser d'une multitude de monopôles magnétiques qui empêcheraient étoiles et galaxies de se former. Cela permettrait en effet de passer d'un univers initial qui aurait dû faire 1cm de diamètre sans inflation à un univers d'une taille de 10 puissance -25 cm, distance nécessaire pour que les photons puissent l'homogénéiser ! Tout cela paraît excessivement spéculatif.

Signalons enfin, l'Histoire du jardin potager de Florent Quellier où l'on apprend, entre autres, que le jardin potager se définit par sa clôture.

Murs, palissades, haies le protègent des intrusions et marquent la frontière entre le sauvage et le cultivé.

 


Sciences et Avenir no 788, Alzheimer


Sciences et Avenir est, depuis sont rachat par le Nouvel Obs, une revue de moins en moins scientifique et fiable, cédant au sensationnalisme. Le problème n'est pas de faire état de l'hypothèse infectieuse (ce que j'ai fait moi-même dès novembre 2011 et la "confirmation" en juillet), mais de faire comme si c'était une maladie contagieuse (cela pourrait cependant provoquer au moins des cas d'Alzheimer sporadiques) et surtout comme si c'était une vérité établie. En fait, c'est surtout que l'Alzheimer semble se propager à l'intérieur du cerveau comme une maladie à prion, mais cela reste à clarifier, notamment sur la cause initiale.

Signalons d'autres hypothèses, tout aussi douteuses pour l'instant : l'Alzheimer serait une défense contre le cancer (ce qui est improbable au vu de la longévité de ceux qui en sont atteints), ou un diabète de type 3 (comme on avait vu le mois dernier) ou une inflammation (à cause du sang) ou encore des virus de l'herpès, de l'hépatite C, de la maladie de Lyme ou même la syphilis...

Sinon, le fait pour les mères d'avoir eu des enfants mâles les protégerait grâce à l'ADN mâle qu'on trouve dans leur cerveau !

 



Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- La géométrie non-commutative revient dans la course

En août 2008, le grand mathématicien Alain Connes faisait état de son découragement face aux mesures faites au Tevatron, excluant une masse de 170 GeV pour le boson de Higgs. Ces mesures réfutaient apparemment sa théorie unitaire des forces de l’univers. Quatre ans plus tard, il prouve qu’elle est parfaitement compatible avec la valeur de 126 GeV du boson récemment observé au LHC, et qui semble bel et bien être la particule de Peter Higgs.

Depuis des années, le brillant mathématicien français lauréat de la médaille Fields de mathématique, Alain Connes, développait une théorie unifiée des forces de l’univers, capable non seulement de combiner les équations de la relativité générale d’Einstein avec celle du modèle standard des particules élémentaires, mais aussi d’expliquer l’origine du boson de Higgs. Il s’agissait d’une nouvelle version des théories de Kaluza-Klein faisant dériver la nature des forces du cosmos de la géométrie d’un espace-temps de dimension supérieure à 4. Mais alors que dans les théories de Kaluza-Klein classiques, sous-jacentes à la théorie des supercordes, les dimensions supplémentaires de l’espace sont sous forme d’objets géométriques continus (comme une sphère ou des tores en 7 dimensions), la théorie d’Alain Connes fait intervenir des espaces discrets.

Remarquablement, en introduisant deux espaces-temps constituant deux feuillets séparés par une distance non nulle, mais sans que de l’espace existe entre les deux, le champ de Higgs avec le mécanisme de Brout-Englert-Higgs donnant la masse des particules élémentaires du modèle standard, émergeait naturellement des équations, sans avoir besoin de postuler sa présence.

En examinant de nouveau le contenu en particules de sa théorie, Alain Connes a réalisé qu’il avait eu tort de négliger la présence potentielle d’un nouveau champ inclus dans les équations et pouvant se combiner à celui du boson de Higgs.

De façon spectaculaire, la prise en compte correcte de ce champ, sans postuler un nouvel élément étranger à sa théorie de départ, permet de faire baisser la masse du boson de Higgs. Elle est désormais compatible avec les 126 GeV du boson récemment découvert au LHC.

Une autre image qu'on donne d'une géométrie non-commutative, c'est le recto et verso d'une feuille.

- Ce ne serait pas le Higgs mais un méson

Il suffirait de mesurer à la fois le spin et la parité pour en être sûr. Les auteurs suggèrent que le Higgs aurait plutôt une masse de 750 GeV, masse inaccessible...

- Le temps minimal d'interactions quantiques

De même qu'il y a un quantum minimal d'énergie des interactions, il y a un temps minimal qui doit être pris en compte en particulier pour les calculs quantiques.

- Le principe d'incertitude n'est pas dû aux perturbations de la mesure

En réalité, même si la mesure était faite de manière très adroite pour perturber au minimum le système, on aura quand même cette incertitude (indétermination) sur l'une ou l'autre des variables position et vitesse.

Ils ont mesuré la polarisation (orientation du photon) et ont employé une méthode particulière nommée « mesure faible » qui mesure de manière indirecte un système quantique en analysant les interactions avec un autre système quantique. Pour le photon, les physiciens ont mesuré l'interaction entre la polarisation de la particule et sa position dans l'espace. Ils ont en fait réalisé de nombreuses « petites » mesures et établi ensuite une estimation statistique de la polarisation du photon. Ensuite, ils ont réalisé une mesure classique pour vérifier le résultat.

On le savait mais il fallait le démontrer...

- La gravitation plus complexe et chaotique que le chaos

Ce n'est pas si étonnant puisque l'un des plus anciens exemples de phénomènes chaotiques incalculables découvert par Henri Poincaré était le problème à 3 corps.

- La plus vieille galaxie a 10 milliards d'années

Il existe une galaxie si vieille, mais imposante et si bien formée, que, selon nos théories actuelles, elle ne peut tout bonnement pas exister... Une étude publiée dans Nature et réalisée grâce aux observations du télescope spatial Hubble de la Nasa, évoque en effet une galaxie qui aurait 10,7 milliards d'années.

Ce qui est intéressant, au-delà de cette énigme, c'est qu'il pourrait y avoir là les plus anciennes formes de vie de l'univers ?

- Ondes gravitationnelles : une nouvelle preuve grâce aux naines blanches

Une équipe d’astronomes a fourni une nouvelle preuve indirecte de l’existence des ondes gravitationnelles. Nul besoin d’étoiles à neutrons ni d’un radiotélescope : cette fois, un télescope classique et des naines blanches ont suffi...

En utilisant la même méthode que celle des vitesses radiales mise en œuvre pour détecter des exoplanètes, les chercheurs ont pu constater que depuis 2011 au moins, la période orbitale de l’étoile double SDSS J065133.338+284423.37 ne cessait de diminuer.

Comme il s’agit de deux naines blanches qui, bien qu’à une distance de l’ordre du tiers de la distance de la Terre à la Lune, ne sont pas connectées par un transfert de matière, cette diminution de la valeur de la période ne peut s’expliquer que par une perte d’énergie sous forme d’ondes gravitationnelles.

Comme "preuve", c'est un peu précipité, il vaudrait mieux dire qu'on a une hypothèse plausible !

- Curiosity découvre un ancien ruisseau martien

À gauche, les cailloux cimentés dans le substrat inspecté par la caméra Mastcam de Curiosity et, à droite, un ancien sédiment formé sur Terre au fond du lit d'une rivière. On y voit les cailloux, plus ou moins gros, qui ont été transportés et érodés par l'eau avant d'être inclus dans le sédiment.

- Des photons intriqués sans avoir coexistés

Il s'agit surtout de montrer que la non-localité est aussi temporelle.

Le rôle de la date et de l'ordre des mesures quantiques n'est pas seulement une question fondamentale de la mécanique quantique, mais reste très énigmatique. Toute partie d'un système quantique qui a terminé son évolution peut être mesuré immédiatement ou sauvegardé pour plus tard, sans affecter les résultats définitifs, indépendamment de l'évolution continuée du reste du système. En outre, la non-localité de la mécanique quantique, comme manifestée par l'enchevêtrement, ne s'applique pas seulement à des particules séparées spatialement, mais aussi à leur séparation temporelle. Ici nous démontrons ces principes en générant une paire de photons intriqués qui n'ont jamais coexisté.

Je dois dire que je n'ai pas bien compris cet enchevêtrement entre deux paires de photons séparés temporellement et dont on pourrait détecter le premier photon avant même que l'autre ait été créé...

- Utiliser la forme des photons

"Notre équipe de chercheurs a montré comment reproduire fidèlement le mode temporel d'un photon ultra court sur celui d'une impulsion lumineuse classique, afin de pouvoir le mesurer en détail avec des techniques standards. Pour le faire, nous avons utilisé un algorithme génétique, c'est-à-dire une procédure expérimental qui fait "évoluer" par des mutations et des reproductions un groupe aléatoire, dans le but qu'il s'adapte aux conditions environnementales à travers les générations successives"

"La technique permet de mesurer la forme d'un photon et ce également quand il prend simultanément plusieurs formes distinctes" ajoute le chercheurs. "Si on attribue aux différentes formes prises par les photons les lettres de l'alphabet, nous serons ensuite capable de lire non seulement ces lettres, mais également toutes leurs superpositions quantique. La possibilité d'utiliser un alphabet composé de beaucoup de lettres et de leurs superpositions cohérentes, pour la communication quantique, offrirait d'énormes avantages par rapport aux codes standards basés sur les "qubit", c'est-à-dire sur un "alphabet" à seulement deux états possibles de polarisations de la lumière.

- Une source de photons uniques

Les techniques de cryptographie quantique actuellement utilisées requièrent en effet un laser fortement atténué en tant que source de photons uniques. Même si cette option a déjà trouvé ses premières applications, elle comporte encore des inconvénients importants, par exemple le fait que ces photons soient libérés de façon assez aléatoire, de sorte que parfois plusieurs photons sont envoyés en même temps.

Les chercheurs ont intégré des nanostructures de matériau semi-conducteur dans des micro-résonateurs. Ces sources émettent en effet, avec une forte fiabilité, un seul photon pour chaque impulsion électrique. En mémorisant les informations dans la polarisation des photons, on peut ainsi générer une clé de cryptographie quantique.

 

- La fusion avec la Z machine en 2013 ?

Il s’agit de la Z machine du laboratoire Sandia qui a fait parler d’elle en atteignant de façon imprévue des températures de 2 milliards de degrés en 2006. Tout comme la fusion inertielle par laser, il s’agirait de comprimer une capsule de combustible, mais ici un cylindre, à l’aide d’impulsions magnétiques. On parle de magnetized liner inertial fusion (Maglif).

En 2010, une première simulation numérique avait établi la possibilité de récupérer un peu plus d’énergie que celle nécessaire à l’établissement de la fusion en comprimant de cette façon un cylindre de béryllium contenant un mélange de tritium et de deutérium. Environ 25 millions d’ampères devaient être injectés dans le cylindre pour produire le champ magnétique le faisant imploser de façon stable et homogène. Or, une simulation ultérieure a abouti à un résultat stupéfiant.

Si l’on arrivait à injecter un courant de 60 millions d’ampères de la même façon, un gain d’énergie supérieur à 1.000 serait obtenu. Une révolution énergétique sans précédent serait alors à portée de l’humanité.

Les chercheurs du laboratoire Sandia viennent de publier dans Physical Review Letters (PRL) un article révélant qu’une des trois étapes nécessaires pour atteindre ce but venait d’être accomplie. Un cylindre en béryllium a bien implosé de façon appropriée et conforme aux simulations.

En 2013, un second test avec du combustible à l’intérieur du cylindre sera effectué avec un préchauffage par laser. On saura alors si la première simulation de 2010 était juste.

Par contre, la fusion par laser aurait échoué.

- Des supraconducteurs à température ambiante

De la poudre de graphite trempée dans l'eau (ce qui ajouterait un atome d'hydrogène) filtrée et cuite à 100°C serait supraconductrice à température ambiante. Ce n'est qu'un effet de surface qui disparaît à la pression. On avait déjà vu qu'on pouvait obtenir ce type d'effet avec de l'alcool (du vin plutôt). Tout cela demande confirmation mais ouvre une nouvelle voie aux supraconducteurs à température ambiante, ce qui est déjà un grand progrès.

Voir aussi Futura-Sciences. Une autre expérience qui exploite l'effet de surface et ressemble encore plus à un gag, c'est qu'il suffirait de coller avec un ruban adhésif des semi-conducteurs et un cuprate pour induire l’état supraconducteur dans le semi-conducteur...

- Des supercondensateurs à l'encre de chine

- Les nanoparticules ne se comportent pas comme un corps noir

L'émission des radiations dépend de la taille de la particule, surtout lorsqu'elle est plus petite que la longueur d'onde. Il faudrait en tenir compte notamment pour le bilan radiatif des poussières dans la haute atmosphère.

- Effets d'entraînement cycliques dans les phénomènes chaotiques

Si l'amplitude chaotique est faible des effets d'entraînement produisent des phénomènes cycliques. Si les perturbations sont trop fortes ce ne serait pas le cas.

- Des gouttes d'eau entraînées par le son

Cette lévitation permettrait d'empêcher la cristallisation et de transformer une solution liquide en matière amorphe comme le verre ce qui permettrait notamment une meilleure absorption des médicaments.

- Réduire les frottements des disques durs avec de l'hélium

Hitachi Global Storage Technology (HGST) vient d'annoncer se lancer dès 2013 dans la production en série de disques durs étanches enfermant de l’hélium. Moins dense que l’air, ce gaz permettrait d’augmenter la capacité de stockage des plateaux et la précision des têtes tout en réduisant la consommation électrique du moteur.

Selon les ingénieurs de HGST, l’économie d'énergie pourrait aller jusqu'à 23 %. Dans une atmosphère d’hélium, le déplacement des têtes étant plus précis, il serait aussi possible d’augmenter la densité des disques de 40 % ! Enfin, l’espace qui sépare les différents plateaux peut être réduit pour en faire loger sept dans un châssis 3,5 pouces, contre cinq actuellement. Ainsi, les disques durs se verraient dotés d’une capacité de stockage pouvant atteindre les 6 To. Autre bénéfice, ils seraient plus silencieux et chaufferaient moins. Dans son communiqué de presse, HGST affirme même qu’un disque à l’hélium dégage 4 °C de moins qu’un modèle actuel. Enfin, toujours avec cette réduction de frottement, il est possible de faire tourner les plateaux plus rapidement et augmenter, de fait, les débits.

Voir aussi Techno-Science.

- Test d'une cape d'invisibilité anti-séisme

On avait déjà parlé du principe, voilà qu'on l'a testé.

Une masse de 20 tonnes sera lâchée d’une grue pour provoquer l’équivalent des vibrations d’un séisme. Au sol, une série d’éléments cylindriques verticaux joueront le rôle de plots.

- Rupture de la plaque indo-australienne

La plaque indo-australienne se déchire en deux. Cet événement géologique majeur, qui durera plusieurs millions d’années, nous a été rappelé par deux séismes particulièrement puissants et atypiques le 11 avril 2012. Ne cherchez pas, ils ont eu lieu en mer et n’ont pas causé de tsunami.

 

Climat


Climat, énergies, écologie

- Deux réchauffements dramatiques avant l'extinction des dinosaures

L'étude a mis en évidence non pas un refroidissement mais un réchauffement... et même deux ! De plus, ces deux événements climatiques coïncident avec deux des trois épisodes du volcanisme des Trapps du Deccan, et c'est lors du second réchauffement qu'est survenue une disparition massive des espèces animales qui peuplaient les fonds océaniques, principalement des mollusques. Nous sommes pourtant alors entre 300.000 et 200.000 ans avant la chute de l’astéroïde qui causera la perte des dinosaures. Il y aurait donc bien eu deux extinctions de masse rapprochées, du moins aux hautes latitudes.

Comment expliquer les réchauffements ? Lors des éruptions volcaniques du Deccan, dont la seconde a tout de même duré 100.000 ans, d’importantes quantités d’aérosols ont été projetées dans l’atmosphère. Ce phénomène contribue d'abord à refroidir le climat. Mais ces fines particules ne restent en suspension qu’une dizaine d’années, beaucoup moins longtemps que le CO2 et les autres gaz à effet de serre également libérés par les volcans. Ces émanations auraient donc provoqué, sur une période bien plus longue, un fort réchauffement climatique. Et la vie marine benthique n’aurait pas supporté le changement de climat.

- Un minimum solaire de plus en plus probable

Le cycle actuel aurait eu son maximum (au moins pour l'hémisphère nord du soleil) en juillet 2011 avec une dissymétrie de l'activité du sud qui pourrait annoncer un minimum de Maunder comparable à celui du petit âge glaciaire (sauf que s'y étaient ajoutés 4 éruptions volcaniques importantes et peut-être la reforestation ayant suivi l'extermination des indiens par les européens et leurs maladies).

Cela influerait sur le climat surtout par les modifications de la circulation des vents en haute atmosphère qui expliquerait les hivers plus froids en Europe notamment mais il y a plusieurs théories. La plupart mettent en cause les rayons cosmiques (protons) ou les UV (on en parlait déjà en 2010). D'autres mettent en cause la fonte de l'Arctique, notre contexte de réchauffement pouvant paradoxalement aggraver le refroidissement en hiver par blocage des vents marins.

Je ne comprends pas bien si une activité solaire intense renforce l'émission de rayons cosmiques ou au contraire les diminue par renforcement du champ magnétique, en tout cas les UV sont bien corrélés à l'activité solaire.

Le paradoxe difficile à expliquer, c'est qu'on irait vers une nouvelle glaciation à l'échelle des millénaires et vers un refroidissement de l'Europe au moins à l'échelle des quelques dizaines d'années qui viennent, ce qui n'empêche pas le réchauffement de prendre largement le dessus mais l'atténue juste un petit peu. On n'entend pratiquement personne là-dessus, en dehors de climatosceptiques pas du tout fiables.

- Le réchauffement accroît la biodiversité

Les chercheurs ont examiné le nombre de familles connues d'invertébrés marins et regardé les variations avec les modifications des températures en surface sur une échelle de temps de 540 millions d'années. On s'est ainsi aperçu que la biodiversité est relativement aussi importante que les températures sont élevées. Lorsque les températures descendent (progressivement), la biodiversité se réduit.

Les systèmes tropicaux actuels sont les plus riches en termes de biodiversité, tout le monde le sait. Si le climat se réchauffe, on peut s'attendre à voir ces écosystèmes se répandre.

Par le passé, les créations ont dépassé les destructions. Cela ne signifie pas que l'on peut extrapoler avec ce qui se passe actuellement. Tout est dans la vitesse de changement. Les nouvelles espèces ont besoin de temps pour murir et évoluer. Cela se fait sur des dizaines de milliers d'années au minimum.

- Plus de CO2 donc moins de nuages

D'après des chercheurs allemands et néerlandais, ce gaz à effet de serre fait que les plantes évaporent moins d'eau. Il en résulte alors que moins de nuages se forment et donc, fatalement, plus de lumière arrive sur notre sol (qui augmente alors la température globale...).

Le plus grand taux de CO2 fait que les stomates se ferment plus tôt, car les plantes peuvent assimiler plus vite le CO2 pour la photosynthèse. Cela a pour conséquence moins d'évaporation de vapeur d'eau et donc moins de nuages. Il se produit une sorte de boucle conséquente qui renforce la montée en température.

- Congeler le CO2 aux pôles


Il s'agirait de faire de la glace de CO2 en le portant à -140°. Cela ne semble guère raisonnable sauf à envoyer ces cubes de glace dans l'espace avec un canon magnétique ?

 

- Le trou dans la couche d'ozone résorbé dans 50 ans ?

Les actions entreprises pour préserver et même reconstituer la couche d’ozone donnent des résultats. D’ici 50 ans, le « trou » au-dessus de régions du globe pourrait être complètement résorbé. C’est le message qu’a fait passer le secrétaire général de l’Onu lors de la Journée internationale de l’ozone.

- Vers 10 milliards d'être humains ?

Si la peur de la surpopulation se maintient encore aujourd’hui, ce n’est désormais plus elle qui inquiète les démographes. La bombe P a été remplacée par la bombe V (pour vieillissement). En effet, au fur et à mesure que la transition démographique avance, que les protections sociales s’étendent et que les modes alimentaires changent, la durée de vie moyenne s’allonge, et les pyramides des âges se chargent dans les hauts et se dépeuplent dans les bas.

En fait, on avait vu qu'après avoir fixé le pic de la population à 9 milliards, les démographes préfèrent désormais 3 scénarios : 8,1 / 9,3 / 10,6 milliards pour 2050 et 6,2 / 10,1 / 15,8 milliards pour 210. L'augmentation de la population en Asie pourrait en effet être bien moindre que prévu ici.

- Les carnivores prospèrent dans les Alpes

Pour l'expert, il y a plusieurs raisons à ce phénomène. "La première est que ces animaux, sauf le renard, sont désormais protégés", dit-il. En outre, poursuit M. Schnidrig, "la forêt a regagné du terrain". Par ailleurs, les carnivores profitent de la présence d'une grande quantité de nourriture, comme le cerf, le chevreuil et le chamois, "qui se sont multipliés ces dernières années".

Le réchauffement climatique joue aussi un rôle en accroissant les chances de survie du chat sauvage en hiver et en favorisant l'arrivée du chacal.

 

- Des nano-velcros pour détecter les métaux lourds

Le nouveau système de détection, le nano-velcro, est composé de nanoparticules recouvertes de poils qui vont retenir les métaux lourds contenus dans l'eau. Certains métaux lourds tels que le mercure, le cadmium sont très dangereux pour la santé lorsqu'ils se retrouvent dans la chaine alimentaire. L'intérêt du nano-velcro est qu'il permet de détecter le méthylmercure à des concentrations infimes.

Le test de mesure est simple à mettre en œuvre, Il suffit de plonger dans l'eau une languette recouverte de nano-particules à poils. Quand une particule chargée positivement, comme le méthylmercure ou l'ion cadmium, se retrouve entre les poils des nanoparticules ces derniers se referment et emprisonnent le polluant. Il suffit ensuite d'un simple appareil de mesure électrique pour connaître le résultat car plus un nano-vectro a emprisonné de polluants plus il est conducteur.

Le système est fiable et permet une surveillance en continu des eaux. La fabrication d'une languette coûte entre cinq et dix euros et l'appareil de mesure revient à quelques milliers d'euros. De plus avec cette méthode il n'est plus nécessaire d'envoyer les prélèvements en laboratoire d'analyse, celle-ci peut être effectuée sur place.

Voir aussi Sciences et Avenir et Futura-Sciences.

- Un réfrigérateur à cases

Au lieu de la traditionnelle boîte, il est conçu d’une multitude d’hexagones, tous mobiles et indépendants.

L’idée est simple, il suffit de pousser la denrée dans une de ces alcôves pour que le système de refroidissement se mette en route. Il ne s’agit que d’une base, mais cela permet de visualiser l’ensemble de vos denrées en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire.

D’ailleurs, les compartiments vides ne fonctionnent pas, ce qui réduit considérablement le gaspillage d’énergie.

- Des maisons passives à 100 000€

- Repeindre son gazon en vert !

"L'eau est une ressource précieuse dont on doit user avec sagesse", affirme sentencieusement l'un de ces sites pour promouvoir la peinture verte, qui s'obtient en allongeant un concentré... avec de l'eau.

Déjà utilisé, aux Etats-Unis depuis des années, pour traiter des terrains de football ou des golfs, le procédé séduit aujourd'hui des particuliers, qui y voient une façon de valoriser leur maison, à laquelle la sécheresse donne triste mine. Il serait économique, selon les clients... cités par les fabricants : 190 euros pour 1 000 m2 traités.

- Les chalutages profonds ravagent les fonds marins

- Une explosion nucléaire sous-marine en 1953 soulève une montagne d'eau



Impressionnant.

- Des plateformes sur roue pour lancer les avions

Pas si bête...

 

Biologie


évolution, génétique, éthologie, anthropologie, neurologie

- Les prédictions de la panspermie vérifiées ?

L'hypothèse d'une vie venue du cosmos ainsi que les gènes eux-mêmes serait compatible avec les données de l'expérience et le séquençage de l'ADN. Pour ma part, si je suis convaincu que les éléments de la vie viennent de l'espace, je crois que la vie elle-même s'est constituée dans les océans.

- La vie sur Mars plus récente que sur Terre ?

Les argiles de Mars auraient une origine magmatique ce qui repousse l'époque d'une vie possible et réfute l'hypothèse plausible jusqu'ici d'une vie sur Terre venue de Mars, le contraire devenant plus probable (on n'apprendrait donc rien de la découverte d'une vie identique à la nôtre).

En effet, si la présence d'eau liquide aux alentours de -3 milliards d'années est avérée par les traces de rivières, lacs et cônes alluviaux, rien ne suggère qu'elle ait pu exister à des périodes aussi reculées que -4,5 ou -4,0 milliards d'années, comme on a pu le croire jusqu'à présent. La période de temps favorable à l'émergence de la vie sur Mars pourrait avoir été beaucoup plus courte que prévu.

Voir aussi Sciences et Avenir et Futura-Sciences.

 

- Le méthane martien n'est pas d'origine organique

Il y aurait cependant moins de chance qu'il y ait de la vie sur Mars si le méthane n'a pas une origine organique mais vient des tourbillons de sable...

Un processus électrostatique se manifesterait par des décharges au-dessus des surfaces glacées. Ces décharges pourraient ioniser les molécules de dioxyde de carbone et de molécules d'eau et cela formerait du méthane.

- Les virus géants sont d'anciennes cellules

Ce n'est qu'une confirmation et peut-être bien une raison d'en faire une quatrième branche du vivant, pas d'en faire des êtres vivants à part entière sous la forme de virus.

 

- Le mécanisme de correction d'erreur de l'ADN

Pour identifier et réparer ce type de dégâts, la cellule dispose de plusieurs systèmes, comme la "réparation transcriptionellement-couplée" (ou TCR pour Transcription-coupled repair system) dont le mécanisme d'action complexe reste encore aujourd'hui peu connu.

Une première protéine, l'ARN polymérase, parcourt normalement l'ADN sans encombre mais se trouve bloquée lorsqu'elle rencontre un dégât encombrant, (tel un train immobilisé sur les rails par une chute de pierres). Une deuxième protéine, Mfd, se fixe à l'ARN polymérase bloquée et la chasse du rail endommagé afin de pouvoir ensuite y diriger les autres protéines de réparation nécessaires à la réparation du dégât. Les mesures de vitesses de réaction ont permis de constater que Mfd agit particulièrement lentement sur l'ARN polymérase: elle fait bouger la polymérase en une vingtaine de secondes. De plus, Mfd déplace bien l'ARN polymérase bloquée mais reste elle-même ensuite associée à l'ADN pendant des temps longs (de l'ordre de cinq minutes), lui permettant de coordonner l'arrivée d'autres protéines de réparation au site lésé.

On peut dire que la correction d'erreur est à la base de la vie et de son évolution, c'est donc primordial.

- Le rôle régulateur de l'ADN "poubelle"

Seul 1,2% de notre ADN code des protéines, ce qu'on appelle les gènes. On savait déjà que le reste de l'ADN était transcrit en ARN même si ces ARN n'étaient pas transformées en protéine. On vient de découvrir que 19% de l'ADN produit des ARN qui servent de switch on/off pour des gènes. Cette partie de l'ADN pourrait expliquer certaines maladies, en tout cas elle témoigne de l'importance de la régulation de l'expression des gènes, qui n'est pas livrée à une pure sélection darwinienne mais intègre le résultat des sélections passées.

Tout cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de l'ADN poubelle, des anciens gènes désactivés, des recopies inutiles, etc. On peut penser qu'une partie de cet ADN non codant a une fonction "mécanique", notamment pour rapprocher différents gènes liés fonctionnellement. Ce qui semble confirmer l'existence de parties inutiles dans l'ADN, ce sont les vitesses de mutation bien plus grandes de ces zones indifférentes permettant justement d'estimer assez précisément les datations.

Voir aussi rdmag, Sciences et Avenir.

- Les boucles de l'ADN déterminent le sens de lecture

- Le stress, facteur héréditaire sur au moins trois générations

Le stress se transmettrait de façon héréditaire et non culturelle à ses descendants, et principalement de père en fille. C’est la conclusion d’une étude surprenante menée sur quatre générations de souris.

Ce n'est pas si nouveau que ça, on avait même parlé du mécanisme épigénétique.

- Les abeilles activent différents gènes selon leur tâche

Il y aurait jusqu'à 150 gènes méthylés ou déméthylés selon l'action entreprise. On ne comprend pas bien comment ça se passe mais c'est le même phénomène que dans la spécialisation des tissus (qui ne sont pas uniquement soumis à une sélection darwinienne comme le prétend Jean-Jacques Kupiec). Cela montre aussi que les comportements sont bien programmés. On peut penser que nous-mêmes changeons d'expression génétique quand on change d'activité, on change d'affect qui est puissance d'agir comme le disait Spinoza.

Voir aussi Futura-Sciences.

 

- Un insecte de 300 millions d'années

C'est en scannant aux rayons X un fossile trouvé dans le Massif Central en 2008, que des chercheurs de l'université de Manchester ont réussi à reproduire un modèle virtuel d'un insecte du paléozoïque (entre -543 et -250 millions d'années). Baptisé par les chercheurs Anebos phrixos (jeune et hérissé en grec), l'insecte, bien que ressemblant aux cafards de notre époque, fait partie d'une espèce et d'un genre inconnus.

- Pollia Condensata

- La mouche scorpion

La queue de la bestiole ne pique pas, il s’agit en réalité d’organes génitaux démesurés. Les mouches scorpions se nourrissent de cadavres d’insectes qu’elles déchirent avec leur mâchoire puissante.

- Un lézard qui crache du sang avec ses yeux



- Une souris africaine qui peut régénérer sa peau

Exploit unique dans le monde des mammifères : des souris africaines sont capables de perdre 60 % de la peau de leur dos pour échapper à leur prédateur et de la régénérer intégralement en un mois, sans aucune cicatrice.

Cette "Souris épineuse" (spiny mouse) est donc le seul mammifère à avoir cette capacité de régénération mais les muscles par contre ne se régénéreraient pas, c'est loin d'être comme les salamandres.

 

- Un nouveau singe très émouvant

- La ménopause des orques profite à ses vieux-fils

Les orques mâles vieux de plus de 30 ans auraient besoin de leurs mères pour survivre ! En aidant leurs fils, ces mamans tenteraient d’obtenir la plus grande descendance possible. Cette découverte expliquerait pourquoi elles vivent si longtemps après leur ménopause.

Les orques femelles peuvent espérer vivre durant 90 ans. Étonnamment, elles atteindraient la ménopause entre leur 30e et 50e année, signifiant ainsi qu’elles ne peuvent pas avoir de petits durant la majeure partie de leur existence. La longueur de cette période post-reproductive serait seulement battue par celle… de l’Homme. Du point de vue de l’évolution, cette caractéristique, en réalité présente chez trois espèces, le trio étant complété par la baleine-pilote, est difficile à expliquer.

Mais pourquoi privilégier les garçons et non les filles ? Tout simplement parce les mâles font des jeunes dans d’autres groupes ! Cette pratique permet d’améliorer la diffusion du patrimoine génétique et surtout de réduire la compétition pour l’accès à la nourriture au sein d’une même famille.

- La manipulation des rêves, une réalité chez le rat

Durant ces tests, l’activité de certains neurones caractéristiques de l’hippocampe, l’un des sièges de la mémoire et de l’orientation dans le cerveau, a été mesurée. On les appelle les cellules de lieu, car leur activation est maximale lorsque le sujet se situe dans un endroit précis. De cette façon, les chercheurs sont capables de déterminer lesquels sont spécifiquement activés lorsque leur animal est placé dans le labyrinthe, et quand il tourne vers la gauche ou vers la droite.

Lorsque la mesure des ondes cérébrales révélait que les rongeurs étaient en plein rêve et mémorisaient les apprentissages du jour, les scientifiques étaient en mesure de voir quand les animaux endormis s’imaginaient dans le labyrinthe par l’activation des cellules de lieu adaptées.

C’est alors que différents sons étaient joués aléatoirement, parmi lesquels les deux particuliers qui avaient dirigé les rats durant les entraînements. Seulement dans ces cas de figure, les neurones associés à la droite ou à la gauche s’activaient spécifiquement, selon le bon vouloir des expérimentateurs. En vrais maîtres d’orchestre, ces derniers incitaient les rats à se déplacer dans un sens plutôt que dans un autre au cours de leur rêve.

- Des souvenirs artificiels créés… en laboratoire

Des scientifiques ont recréé des souvenirs artificiels dans du tissu cérébral de rat, retenus pendant une dizaine de secondes.

Les auteurs ont prélevé des morceaux d'hippocampes de rongeurs et y ont placé des électrodes stimulatrices dans certains neurones très particuliers. L'excitation entraînait l'activation de tout un réseau de cellules nerveuses durant 10 à 15 secondes, caractéristique de la mémoire à court terme.

Physiologiquement, les scientifiques ont donc créé un souvenir transitoire à travers des connexions déjà établies.

Dans une seconde partie de l'expérience, le tissu cérébral a été de nouveau stimulé en plusieurs endroits selon un ordre bien précis. C'est alors que les scientifiques ont vérifié que la mémoire à court terme encodait l'information en se fiant à cet ordre de stimulation plutôt qu'au délai entre chacune d'elles.

- Le cerveau se construit par la forme des neurones

Les messages chimiques ne seraient pas nécessaires à la construction du cerveau mais seulement leur forme. De quoi simplifier énormément la compréhension du cerveau.

Sauf que la diversité génétique des neurones complexifie le problème...

- Un atlas 3D de l'expression des gènes dans le cerveau

L'expression du gène va du bleu (peu exprimé) à rouge (très actif).

 

- La néoténie, une question d'énergie

Il y aurait un maximum de consommation énergétique du bébé. Une fois qu'il dépasse ce maximum, il est « éjecté utéru-militari ».

C'est le cerveau qui consomme le plus. L'épuisement de la mère à la fin de la grossesse est donc programmé, si l'on peut dire, bien que toutes les mères n'aient pas le masque de grossesse quand elles accouchent.

 

- L'espèce humaine plus mélangée en Afrique du sud

Même si la variété génétique humaine est bien moindre que celle des chimpanzés par exemple et concerne surtout l'adaptation aux maladies locales, on avait déjà vu que le seul endroit au monde où l'on pouvait parler de races différenciées, c'est en Afrique, notre berceau originel où de longues périodes d'isolement avaient pu faire diverger les génomes alors que le reste de l'humanité, hors d'Afrique, est issu d'un même petit groupe, il y a seulement 60 000 à 70 000 ans. La diversité génétique est toujours bien plus grande lorsqu'on se rapproche du lieu d'origine d'une espèce. Cette diversité était la même avant l'émergence de Sapiens et l'on découvre, ce qui est logique, qu'il y a eu métissage avec les autres espèces humaines proches (qu'on doit bien appeler des races plutôt, dès lors que ce ne sont pas des espèces différentes puisqu'il y a interfécondité - ce qui est contesté avec Neandertal par exemple à cause de la grosseur de son cerveau).

On a donc bien une évolution buissonnante à l'intérieur de l'espèce homo. Cela remet en cause la théorie du "goulot d'étranglement", en Afrique au moins, réduisant nos ancêtres à un tout petit groupe de survivants et qui laissait supposer une catastrophe comme l'éruption du Mont Toba, il y a 72 000 ans, qui aurait éliminé tous les autres humains, ce qui semblait difficile à croire.

L'analyse du génome des Bushmen d'Afrique du sud, perpétuant la culture San montre des particularités locales qui témoignent d'un métissage en même temps que d'assez grandes différences entre des populations proches, ce qui confirme une tendance à ne pas trop se mélanger. Tout cela n'est pas vraiment une surprise dans le sens où ces populations se distinguent par leur "langue à clics" qui semble avoir gardé des caractère archaïques (avant le langage narratif ?).

Il se peut que nos ancêtres aient éliminé leurs concurrents dans une aire relativement rapprochée mais que plus on s'en éloignait et plus prévalaient le métissage avec les populations locales. Le remplacement des populations était d'autant moins indispensable pour une innovation purement culturelle comme le langage narratif. On date la culture moderne de 44 000 ans en Afrique du sud, et donc presque en même temps qu'en Europe, correspondant au temps de diffusion de l'innovation (depuis 60 000 ans ?).

Si l'Afrique du sud n'est pas à l'origine de la culture moderne, située plutôt en Afrique de l'ouest ou centrale, elle a été pionnière dans les cultures précédentes. Cela renforce l'intérêt de l'étude des caractères archaïques des populations San qu'on avait vu dans "Les dieux sont tombés sur la tête" (cf. plus-haut).

- La sortie d'Afrique grâce à la fertilité de l'Arabie

Ce qui aurait ouvert l'Afrique au reste du monde, c'est le changement climatique d'il y a 70 000 ans apportant des pluies dans la péninsule arabique et faisant reculer le désert, ouvrant ainsi la voie aux migrations vers l'Asie notamment. L'arrivée en Europe daterait de 55 000 ans bien qu'on n'ait aucune trace avant 45 000 ans. Certains parlent pourtant (ci-dessous) de 80 000 ans pour la sortie d'Afrique...

 

- Un Sapiens en Asie il y a 60 000 ans

La datation est incertaine et pourrait aller jusqu'à 63 000 ans, confirmant une sortie rapide d'Afrique après la révolution culturelle du langage narratif qu'on datait de 60 000 ans mais qui pourrait être un peu plus vieux (la sortie d'Afrique est datée par certains - notamment Pour la Science - de 80 000 ans et pourrait avoir précédé le langage narratif ?).

Ainsi, des Hommes aux caractères modernes auraient quitté l'Afrique il y a plus de 60 000 ans, en accord avec les données de la paléo-génétique. L'Homme de Tam Pa Ling d'anatomie résolument moderne découvert dans la partie continentale du Sud-Est asiatique est, par son ancienneté, un des ancêtres possibles des premiers australiens.

- Notre peau blanche est trop récente pour venir de Neandertal

Selon des comparaisons génétiques, les européens n'auraient eu la peau blanche que vers 11 000-19 000 ans, soit bien après la disparition de Neandertal. Voilà encore de quoi refroidir les partisans d'un croisement avec Neandertal qui pour sembler logique ne semble pas avoir été viable sauf très rares cas et ne pas nous avoir légué leur peau blanche adaptée aux pays du nord. On avait déjà signalé que les gènes n'étaient pas les mêmes, de même que pour les cheveux roux. Tout cela est très étonnant mais les convergences environnementales sont légions. S'il y a eu un croisement avec Neandertal, peut-être unique, c'est au Moyen-Orient où les hommes de Neandertal ne devaient pas être blancs comme en Europe.

 

- La momification en Amérique du sud, il y a 7000 ans

Dans ce qui est l'actuel Chili, des bandes de chasseurs-cueilleurs ont vécu le long de la côte de l'Atacama de 11 000 à 500 av. J.-C. Le peuple chinchorro n'a cependant commencé la momification artificielle de ses morts que vers 5 000 av. J.-C.

Leur analyse suggère le scénario suivant. Les Chinchorros ont tout d'abord été habitués à retrouver leurs défunts sous forme de momies, l'extrême aridité du désert de l'Atacama défavorisant en effet la décomposition des corps et conduisant à leur momification naturelle avec le temps. La momification artificielle est quant à elle apparue durant une période où l'eau douce était disponible en plus grande quantité le long de la côte Pacifique et où les ressources marines étaient plus abondantes. Cette amélioration des conditions environnementales a causé une augmentation de la population et donné un coup de fouet à l'émergence d'innovations culturelles. Les chercheurs émettent l'hypothèse que, dans ce contexte, l'augmentation des contacts entre les Chinchorros et les momies naturelles éparpillées çà et là dans le désert a créé les conditions favorables pour que les vivants manipulent les morts et inventent des pratiques funéraires complexes. Au fil des millénaires, les Chinchorros ont ainsi mis au point plusieurs techniques de momification dont celle dite des momies noires, qui passait par le démembrement et le réassemblage du corps après traitement, et celle dite des momies rouges où l'on éviscérait les cadavres grâce à des incisions.

- De la cire pour soigner une dent, il y a 6500 ans

- Le monothéisme d'Akhenaton, un effet de l'épilepsie ?

Plusieurs membre de sa famille dont son fils Toutankhamon seraient morts après une crise d'épilepsie. On sait que la lumière peut causer des crises d'épilepsies avec des expériences mystiques, ceci, expliquerait cela.

Je trouve cela comique car il y a bien d'autres façons d'avoir des expérience mystiques avec toutes sortes de drogues bien connues, dès ces temps-là. En plus, ce n'est pas vraiment le premier monothéisme, intégrant plutôt le culte solaire des Hittites, et ce qui a toujours motivé les monothéisme, c'est un empire rassemblant différents peuples et religions, ce qui était le cas du temps d'Akhenaton. Tout cela n'empêche pas que des crises d'épilepsies puissent avoir joué un rôle.

 

- Arégonde, reine des Francs et mère de Chilpéric Ier

La découverte en 1959 de la tombe de la reine Arégonde, morte à la fin du VIe siècle de notre ère, a été le point de départ d’une grande aventure scientifique qui touche aujourd’hui à son terme. De querelles de spécialistes en avancées technologiques, l’histoire de la mère de Chilpéric Ier s’est progressivement construite.

 

- Un même gène rend les femmes heureuses et les hommes agressifs

Un allèle particulier du gène Maoa (monoamine oxydase A) procurerait du bien-être chez la femme alors qu’il favoriserait l’agressivité chez l’homme.

Cet allèle avait déjà été surnommé par quelques scientifiques le « gène du guerrier » du fait de l’agressivité qu’il engendre. Il est également associé à l’alcoolisme et au comportement antisocial.

Ce gène code pour une enzyme qui découpe des neurotransmetteurs importants, comme la sérotonine et la dopamine. Or ces molécules contribuent au bonheur et sont même à la base de certains antidépresseurs. Cet allèle correspond à la forme la moins active, celle qui préserve davantage ces neurotransmetteurs de la famille des monoamines, leur permettant d’augmenter leur efficacité et d’améliorer le bien-être.

- Le sexe des rêves

Etre pourchassé dans ses rêves est le thème qui revient le plus souvent, peu importe le sexe. Les femmes sont toutefois plus nombreuses à se voir poursuivies, soit 83% contre 78% pour les hommes. Les rêves à contenu sexuel viennent en deuxième place mais, s'en étonnera-t-on?, ils arrivent au premier rang chez les hommes: 85% des répondants rapportent de tels rêves contre 73% des répondantes. Les rêves de chute occupent la troisième place, sans différence de sexe.

En outre, les femmes rêvent plus souvent qu'une personne vivante est morte, qu'elles échouent à un examen, qu'elles sont paralysées par la peur et elles sont plus souvent aux prises avec des insectes, des araignées et des serpents. Les hommes quant à eux sont plus nombreux à rêver qu'ils volent ou flottent dans les airs, qu'ils ont des pouvoirs magiques ou des facultés mentales supérieures, qu'ils assassinent quelqu'un, qu'ils voyagent vers d'autres planètes et rencontrent des extraterrestres !

"Les contenus négatifs sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes, en conclut Toré Nielsen. Cela concorde avec le fait que les femmes, surtout à l'adolescence, rapportent plus de cauchemars que les hommes."

Pour les deux sexes, c'est entre 20 et 30 ans que ces contenus négatifs sont les plus nombreux. "C'est aussi dans cette tranche d'âge que l'indice de bonheur est à son plus bas", note le chercheur.

- Les causes des homicides

Chaque année, 650 000 personnes meurent assassinées dans le monde. Mais alors que des pays connaissent des taux d'homicides très bas, d'autres ont des taux comparables à ceux qui existaient au Moyen Âge. En Colombie, en Côte-d'Ivoire et au Gabon par exemple, ces taux sont de 30 à 50 meurtres pour 100 000 habitants, alors que cette proportion ne dépasse pas 0,5 meurtre pour 100 000 habitants au Japon.

"On dit souvent que la mortalité due à la violence est en baisse constante et c'est vrai dans les pays industrialisés. Mais quand on sort du groupe des 40 ou 50 pays occidentaux qui disposent de données fiables sur le sujet et qui sont les plus étudiés, on a des surprises".

"Certains prétendent que c'est la pauvreté qui incite au meurtre, d'autres que c'est la disparité entre les riches et les pauvres. Moi, je penche plutôt pour l'écart", lance Marc Ouimet.

Quand tout le monde manque d'argent, note le criminologue, la violence peut être très faible; on le voit chez certains groupes aborigènes excessivement pauvres, où le taux d'homicides frise le zéro. Mais la répartition inégale de la richesse entre les différents groupes d'une société tend à augmenter le nombre d'actes violents.

L'étude exclut des homicides les morts à la guerre, ce qui explique qu'on puisse dire qu'il n'y avait pratiquement pas d'homicides dans les sociétés originaires alors qu'elles étaient tout le temps en guerre contre leurs voisines et qu'on a des traces de massacres dans la préhistoire. Il est difficile de savoir sur quelles données ils se fondent pour estimer les meurtres chez les aborigènes que leur cohésion préservait peut-être de cette violence mais on sait que dans nos sociétés, ce sont pourtant les meurtres en famille les plus nombreux...

- L'ennui comme défaut de désir et d'attention

Après avoir passé en revue de nombreuses études psychologiques et des neurosciences, on a défini l’ennui comme un « état aversif au désir qui rend incapable de s’impliquer dans une activité satisfaisante », état qui provient d’un échec d’un des réseaux cérébraux dédiés à l’attention. En d’autres termes, si vous avez du mal à garder votre attention sur de l’information interne, comme les pensées ou les sentiments, ou des stimuli extérieurs, quand vous êtes conscients que vous avez du mal à garder cette attention et que vous accusez votre environnement pour votre état, vous ressentez de l'ennui.

Il y a cependant une définition plus biologique de l'ennui qui se constate chez les animaux et qui consiste tout simplement en l'absence de stimuli externes ("l'ennui naquit de l'uniformité" comme disait Antoine Houdar de la Motte et Lacan rapprochera l'ennui de l'unarité). Heidegger faisait de l'ennui un des concepts fondamentaux de la métaphysique nous fermant au monde dans son indifférence mais nous faisant éprouver la durée comme telle, le contraire du projet qui nous mobilise, donc l'ennui est bien une absence de désir pour son environnement immédiat mais on ne peut dire que ce soit une absence de désir total car cela peut être un temps d'attente, dans une gare comme Heidegger en prend l'exemple, avec effectivement, rien qui ne nous attache à ce lieu sans que cela implique qu'on soit sans désir, notamment d'arriver ailleurs au plus vite. L'ennui est même souvent exacerbé par l'imagination du plaisir des autres et de ce qu'on rate. Quand l'absence de désir se fait plus radicale et que vraiment le désir nous manque, ce n'est déjà plus de l'ennui mais plutôt de l'angoisse, il me semble, le seul désir qui reste étant un désir suicidaire d'effacement d'un monde sans attraits, un être-pour-la-mort qui est le contraire de la peur de la mort. On ne donne pas assez d'importance à cet affect fondamental de l'ennui, non pas pour regretter les longues plages d'ennui de notre jeunesse comme les nouveaux réactionnaires, mais pour prendre la mesure de notre être-au-monde, ce qu'il doit au désir et à l'actualité dans ce qu'elle a de plus éphémère et distrayante, loin de toute sagesse. On peut considérer, en effet, la lucidité de l'ennui comme une pathologie alors que c'est normalement le désir qui est pathologique et nous aveugle !

- Des nanoparticules pour la bio-imagerie à travers les tissus

Une équipe de recherche internationale a créé des nanoparticules photoluminescentes qui brillent à travers plus de 3 cm de tissu biologique, ce qui en fait un outil prometteur pour la bio-imagerie.

Ces nanoparticules sont constituées d'un noyau nanocristallin comprenant du thulium, du sodium, de l'ytterbium et du fluor, le tout enfermé dans une coquille carrée en fluorure de calcium.

L'astuce, c'est ce qu'on appelle near-infrared-to-near-infrared up-conversion ("NIR-to-NIR"). Ces nanoparticules transforment en quelque sorte la chaleur en lumière, combinant deux photons infrarouges en un photon deux fois plus énergétique (enfin pas tout-à-fait).

 

Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Le maïs OGM de Monsanto cancérigène ?

En fait, le titre du Nouvel Obs était plutôt "Oui, les OGM sont des poisons", ce qui est une généralisation pour le moins hâtive. Certes l'étude en question n'est pas sans intérêt et il est sans doute nécessaire de faire de la pure communication, contre-propagande destinée à équilibrer la puissance de Monsanto, mais une revue scientifique ne peut dire n'importe quoi sans aucun recul critique. Certes, après avoir relayé tel quel l'article du Nouvel Obs, Sciences et Avenir a corrigé le tir ensuite mais a perdu d'autant plus de crédibilité que prétendre qu'Alzheimer est une maladie infectieuse était aussi prématuré, donnant là aussi dans un sensationnalisme mystificateur.

L'étude est intéressante en ce qu'elle plaide pour des essais à plus long terme (bien qu'il me semblait qu'il y en avait déjà eu avec des pommes de terre OGM donnant à peu près le même résultat - en fait il y a eu 24 essais à long terme, ce qui est insuffisant) mais, outre la mise en scène conspirationniste et la généralisation aux autres OGM, les photos de rats cancéreux sont plus que trompeuses, une véritable arnaque puisque c'est la race choisie qui est sujet à ces cancers héréditaires, notamment quand la nourriture est trop riche. Ce n'est pas une raison pour ignorer complètement l'étude mais il ne faut pas en faire trop quand même...

Les images de rats difformes, développant des tumeurs énormes, ne manqueront pas d'effrayer les lecteurs non avertis. Mais il faut savoir que c'est tout à fait normal chez l'espèce de rat de laboratoire choisie. En effet, les rats Sprague Dawley sélectionnés pour les études en laboratoire ont une espérance de vie moyenne de 25 mois, et tendent à développer des tumeurs spontanées en fin de vie. D'ailleurs l'article rapporte que 30 % des rats nourris au maïs non-OGM en ont développé aussi.

Voir aussi techno-science mais mieux vaut lire Jacques Testart, le problème des OGM ne se limitant pas aux questions de santé. L'agence européenne de sécurité alimentaire a fait une critique sévère de l'étude.

- Des nanochaînes pour détecter les métastases

- Des protéines pour bloquer des ARN fautifs

On utilise des RNA-binding proteins ou PPR afin de bloquer les ARN indésirables avant leur traduction en protéines.

- Calcul par ordinateur d'un substitut au BPA

Des chercheurs de l'Inserm et du CNRS à Montpellier ont étudié au niveau moléculaire les interactions entre le BPA, ses dérivés et le récepteur des estrogènes, une de ses principales cibles. Dans cette étude publiée dans PNAS, les chercheurs décrivent pour la première fois le mode d'action de ce composé à l'échelle moléculaire et présentent un outil bio-informatique capable à la fois de prédire son interaction avec le récepteur en 3D, et d'évaluer les liaisons de potentiels substituts à ce récepteur. Ces résultats permettront à terme d'orienter la synthèse de nouveaux composés conservant leurs caractéristiques industrielles mais dénués de propriétés hormonales.

Contrairement aux modèles théoriques conçus à partir de l'analogie avec la structure du récepteur en présence de l'estradiol, le résultat issu de l'analyse cristallographique a permis de visualiser en 3D les structures réelles, très précises du mode de liaison bisphénol-récepteur. A partir de ces résultats, les chercheurs ont développé un outil bio-informatique capable de prédire les interactions entre les bisphénols et leurs différents récepteurs cibles (récepteurs des estrogènes, des androgènes et le récepteur apparenté au récepteur des estrogènes gamma).

Voir aussi Futura-Sciences.

- Obésité, syndrome métabolique, la piste neurologique

Une équipe du laboratoire Biologie fonctionnelle adaptative (CNRS/Université Paris Diderot) vient d'identifier le rôle d'un groupe de neurones dans le cerveau (situés dans l'hypothalamus et produisant le neuropeptide AgRP) qui contrôle le destin des nutriments au niveau des organes comme le pancréas, le foie ou les muscles. Les chercheurs ont montré que des souris déficientes en neurones AgRP et nourries avec un régime normal, deviennent obèses. Par contre, lorsqu'on les nourrit avec un régime riche en gras (hyperlipidique), les animaux améliorent leur métabolisme au glucose. Ces expériences révèlent donc que les neurones AgRP, déjà connus pour contrôler la prise alimentaire, agissent également sur le partitionnement des aliments, notamment via leur action de "chef d'orchestre" auprès du pancréas, du foie et des différents types de muscles. La perte des neurones AgRP change la consigne au niveau central qui définit l'équilibre entre l'utilisation des sucres ou des lipides rendant alors l'animal mieux adapté à un régime gras.

Un déséquilibre dans la capacité du cerveau à coordonner ces tissus pourrait expliquer l'apparition simultanée de dysfonctionnements métaboliques au niveau de plusieurs organes, comme c'est le cas dans la mise en place du syndrome métabolique, à savoir l'ensemble des pathologies associées à l'obésité.

Voir aussi Futura-Sciences. On peut remonter plus haut, aux hormones (testostérone) ou neuromédiateurs (dopamine) mais dès qu'on est dans le psycho-somatique, on est dans une boucle.

- Le placebo libère le système immunitaire


Si j'ai bien compris, c'est la nécessité de ne pas gaspiller ses ressources qui empêcherait le système immunitaire de monter en puissance mais lorsqu'il est rassuré sur l'effort à fournir, sur le fait qu'on le soigne, il ne se retiendrait plus...

 

- L'ectasy détache des mauvaises émotions

De quoi utiliser le MDMA dans les traumatismes post-traumatiques.

Les Anglais on fait une émission qui a cartonné sur la prise de MDMA dans un hôpital.

- LSD, ectasy, psylocibe contre la dépression et la dépendance

- Guérir une forme d'autisme avec un seul gène

Des chercheurs suisses pensent qu’il est envisageable de « rebrancher » correctement le cerveau des personnes autistes en réactivant uniquement un gène, parlant ainsi d’une possible thérapie de la maladie.

L’expérience a été menée sur des souris génétiquement modifiées pour que les scientifiques aient le contrôle, comme avec un interrupteur marche-arrêt, sur l’expression d’un gène nommé Nlgn-3 (pour neurogiline-3). Impliqué dans l’établissement des synapses, il est muté et inactif dans certaines formes d’autisme.

Les auteurs ont d’abord éteint Nlgn-3 dans le cervelet de rongeurs, région du cerveau jouant notamment un rôle dans le comportement social. Conséquence sur les souris : la suractivation d’un récepteur au glutamate, un des principaux neurotransmetteurs, appelé mGluR1-alpha. Or, cette surexpression débouche sur des connexions synaptiques complètement erronées, bloquant les processus d’apprentissage et expliquant l’autisme.

Dans une seconde phase, l’interrupteur a été mis en mode « On », Nlgn-3 se trouvant ainsi activé. Très vite, les taux de mGluR1-alpha sont redevenus normaux et, plus fort encore, les synapses anormales ont régressé pour laisser place à un réseau bien câblé. Les défauts cérébraux ont ainsi pu être effacés.

 

- Une oreille cultivée dans le bras

Les médecins de l’Université Johns Hopkins ont littéralement cultivé une nouvelle oreille dans une patiente ! Pour ce faire, il lui ont implantée sur l’avant-bras avant de la greffer pour remplacer l'ancienne.

En 2008, Sherrie Walters a été diagnostiquée d’un cancer très agressif des cellules basales. La seule solution pour la sauver fut la résection d’une partie de son oreille, de son crâne et également l’ablation totale de son conduit auditif.

- Des implants électroniques qui se dissolvent ensuite

Ces implants biodégradables se dissolvent dans l'eau et sont éliminés après usage. Voir aussi Technology Review et New Scientist.

- Des implants réparent des fonctions déficientes du cerveau

On est désormais capable d'interpréter un signal reçu et de le réémettre à la place de neurones déficients même si c'est pour l'instant très ciblé et sur les singes seulement. On pourrait même améliorer nos décisions !

L’expérience fut la suivante : les chercheurs leur ont montré plusieurs fois une même image pour qu’ils puissent la retrouver parmi plusieurs.

Lorsqu’un singe reconnaît l’image, son cerveau émet des signaux électriques caractéristiques. Les scientifiques ont conçu un implant qui reproduit ces signaux. Une fois en place, celui-ci a considérablement augmenté leurs performances durant cette expérience.

Fiers de cette découverte, les chercheurs ont ensuite drogué leurs singes avec de la cocaïne et reproduit l’expérience. Résultat : malgré la drogue, les singes ont tous pu reconnaître la bonne image.

Voir aussi Technology Review.

 

 

 

- Une prothèse contrôlée par la pensée (EEG)

 

Technologie


biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique

- Des jeux en immersion totale chez soi

Un brevet déposé par Microsoft décrit un système capable de transformer une pièce entière en environnement de jeu 3D grâce à un système de projection qui étend l’affichage sur tous les murs. Cette interface vraiment immersive reposerait également sur le capteur de mouvements Kinect.

Une « expérience 3D immersive » qui se ferait via un écran 3D principal dont l’image serait projetée sur les murs par un projecteur compatible 3D. Le joueur devrait alors porter des lunettes 3D actives.

- Un tapis pour détecter les chutes ou les pas

Après les semelles biométriques, voici un tapis capable d'analyser les pas ou la chute d'un corps.

Voir aussi Futura-Sciences. Ceci dit, une caméra suffit pour reconnaître nos pas.

- Une nouvelle imprimante 3D plus performante

Pour 2200$, plus rapide, plus belle, plus performante mais elle n'est plus libre...

Capable d’imprimer des objets d’une dimension maximale de 28 x 15 x 15 cm, Replicator 2 vous sera livrée montée et avec l’application MakerWare.

La vidéo cible explicitement les ingénieurs et le prototypage car, on ne le dit pas assez, l'obstacle reste la maîtrise de la conception 3D à l'ordinateur, réduisant sinon l'intérêt de l'imprimante à la bibliothèque disponible qui pour l'instant est très réduite mais pourrait s'étendre à l'avenir aux pièces détachées par exemple.

- L'amour par téléphone

Hera et Zeus, tels sont leur petits noms ! L’homme insère son organe dans Zeus et le capteur de vitesse intégré envoie les informations en temps réel à Hera qui, lui, mime avec fidélité les mouvements de va-et-vient ! Mais Hera ne s’arrête pas là, un capteur de pression calcule les mouvements musculaires du vagin, informations sitôt transmises à Zeus qui s’adaptera grâce à sa pompe à air intégrée.

- Le robot-avatar smartphone à 100$

Helios utilise votre smartphone, ou plutôt votre smartphone utilise Helios. Le robot devient ainsi une base mouvante pour votre téléphone. Vos correspondants pourront piloter le petit robot pendant la conversation et ainsi suivre votre regard, un tableau noir ou bien les gens dans la rue.

 

- Rendre la téléprésence opérationnelle


Ce ne sont que quelques améliorations techniques qui sont surtout l'occasion de se rendre compte qu'on est dans la phase de développement. Les systèmes de téléprésence actuels sont trop lourds et pour tout dire presque inutilisables, mais lorsque cela sera au point, cela pourrait se généraliser, peut-être avec un smartphone comme ci-dessus. Il faudrait au moins que le robot puisse nous suivre et se tourner vers nous automatiquement. Comme pour les imprimantes 3D, la clef, c'est le logiciel maintenant.

 

- HSR, le robot d’aide à la personne de Toyota

Ramasser un objet au sol ou en hauteur, tirer les rideaux, apporter un objet, etc. autant de tâches que ce robot exécutera avec brio. Contrôlé par une tablette ou à distance par un membre de la famille ou un aide-soignant, HSR réagira à tous les ordres que l’on lui donnera. La tablette peut, de plus, être montée sur la tête du robot, permettant ainsi de jouer musique et vidéo ou d’établir des visioconférences.

 

- Le robot industriel d'avenir pour PME

Il ne coûte que 22 000$. Voir aussi Technology Review, New Scientist et Gizmodo.

- Un Robot pour faire les vendanges

VIN (pour Viticulture Intelligente Naturelle) possède un GPS dans la tête, deux bras, quatre roues, six caméras et une capacité de taille de 600 pieds de vigne par jour.

- Un bras robotisé gonflable

Ne pesant guère plus de 200 grammes, AIR, « Advanced Inflatable Robot » (« Robot Gonflable Avancé »), est pourtant capable de porter plusieurs fois son poids, soit une charge maximale de 1,4 kilogramme. une bouteille d’eau par exemple. Ce bras robotisé a été pensé et conçu par iRobot pour équiper un projet d’UGV, un véhicule autonome militaire.

 

- Une main robotisée pour déminer les bombes

Elle n'a que quatre doigts et se commande à distance à l’aide d’un gant interactif. La main Sandia Hand a été initialement développée pour servir dans les opération de désamorçage d’engins explosifs. Grâce à un système d’aimants, chacun de ses doigts est interchangeable et peut être remplacé par un outil afin d’accomplir des tâches spécifiques

Voir aussi Techno-Science.

 

- Une main robotisée capable de se réparer elle-même

- Une "voiture" 2 roue gyroscopique

Il semble impossible de faire tomber cette moto qui s'équilibre avec des poids mobiles (voir la vidéo).

- Des vitres pour le Twizy

Ce produit composé de deux parties (un cadre en métal et un matériau transparent et souple zippé au cadre) se fixe et se retire en moins de 5 minutes, sans outil. L’accessoire sera vendu 349 euros.

 

- Hiriko, la voiture 100 % électrique et… pliable

De prime abord, cette voiture paraît petite. Elle mesure en effet 2,6 m de long (pour une masse de 500 kg) et peut embarquer deux passagers. À l’arrêt, l’arrière du véhicule peut littéralement coulisser sous la partie avant, jusqu’à réduire la longueur de la voiture d’un mètre. L’engin mesure alors 1,6 m de long, il est en moyenne 3 fois plus petit qu’une berline. Deux choses surprennent en observant l’habitacle : l’unique portière est frontale (comme les "pots de yaourt" Isetta des années 1950).

C'est fait pour des services d'autolib.

 
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7 réflexions au sujet de “Revue des sciences octobre 2012”

  1. A t'on besoin du maïs OGM?
    Si on se réfère aux pratiques et aux résultats de l'agriculture durable à haut rendement, la réponse est non. Non seulement on n'en a pas besoin, mais les OGM développés sont même incompatibles avec les pratiques d'agriculture durable. Soit les OGM résistent aux herbicides, soit ils génèrent des substances insecticides ou herbicides. Or l'agriculture durable s'appuie justement sur ses alliés végétaux et microorganismes. Quand on voit ce qui se passe lors de fortes pluies avec la culture du maïs sur sol nu et qu'on sait que cette pratique demande 30 à 50% d'eau en plus que pour l'agriculture durable, on se dit que l'axe de mise au point des OGM n'est décidément pas le bon.

  2. A mesure que le temps passe la science-fiction semble de moins en moins fictive, l'etre humain pourra bien se passer d'humanité et se rapprocher de l'automate, deja que nous ne sommes pas loin d'être des cobayes pour certaines sociétés. Je ne sais pas ou passe l'émancipation la-dedans.
    Ca me fait penser a ces films ou les hommes sont gardes inconscients dans des cocons artificiels et leur bio-energie est pompée pour alimenter des robots....
    La course a la modernite ne semble pas pour autant s'arrêter, quand on sait que certains ont été a créer des guerres mondiales pour cela au XXeme siècle, il me semble nécessaire de s'interroger sur ce qui pourrait se passer si des resistances venaient a émerger. (Le mode de vie paysan par exemple se devait d'être détruit pour arriver a avoir des ouvriers et passe a des marches globalises)
    Maintenant le monde n'en est pas a imiter l'american way of life et cela peut justement représenter un danger. Cela dit moi aussi j'utilise internet donc un des outils parmi les plus sophistiques.....
    Bref l'écologie comme science des ecosystemes semble bien se rapprocher en cela de la cybernétique.... Si ce qui caracterise l'etre humain c'est de repousser les frontieres de la connaissance pas sur que se soit pour le meilleur bien que la modernite nous sera toujours présentée comme le must have, l'acces a l'extase.... en fait il me semble que plus ca va plus nous devenions technodependants, mediadependants mondialisationdependants, bref de moins en moins indépendants.... et bien sur il y en aura toujours pour nous dire que nous ne sommes pas assez libres que nous etions attaches a nos territoires pour devenir attaches au marche-monde.
    Il n'y a plus qu'a creer une nouvelle crise et de nouvelles guerres et le tour sera peut-être acheve avec le marche-galactique...... Et de l'animal au robot l'humanité aura passe le relais!

    • Je n'approuve pas du tout ces mouvements d'humeur qui ne correspondent pas à la réalité. La science-fiction ne se réalise jamais, cela reste de la fiction de mauvaise qualité en général car les choses se passent tout autrement et de façon beaucoup plus ambivalente. C'est même ce qu'on appelle l'histoire ce qui fait une si grande différence entre ce qui se passe et ce qu'on pouvait imaginer. Il faut aussi essayer de se faire une juste idée des temps passés, sans s'identifier aux plus grands artistes ou aristocrates et je trouve pour ma part qu'on n'a jamais été aussi émancipés et humains. Les populations ont toujours été des cobayes sans qu'on s'en émeuve comme aujourd'hui. J'ai adoré le premier Matrix (les autres étant du remplissage merdique) mais ce n'est qu'un fantasme, celui des machines à influencer de Tausk. Il n'y a aucun moyen pour le vivant de ne pas dépendre de son environnement mais nous n'avons jamais été aussi indépendants, je le répète, bien plus que dans les sociétés originaires nous assignant à une place. En même temps, il est vrai que nous allons à la catastrophe, que l'accumulation de connaissances ne nous donne pas le pouvoir de nous assagir et que l'avenir est toujours aussi incertain mais la vie n'a jamais été un long fleuve tranquille où se réalisaient tous nos rêves, entre famines, épidémies, guerres, toutes choses qui nous sont épargnées ici...

  3. euh aux dernières nouvelles en fait si il y aurait bien eu une hybridation assez majeure entre sapiens et néandertal. Quel est le rapport avec la couleur de la peau? Si on intègre 10% de néandertal "blanc" dans une population de sapiens noirs, ils ne vont pas devenir tous noirs d'un coup. Ce qui est intéressant c'est que c'est très récent finalement, qui sait ce que nous réserve l'avenir.

    • Il faut prendre avec des pincettes toutes les histoires qu'on raconte à partir de si peu de traces, histoire qui est réécrite tous les mois ou presque mais il n'y a pas eu d'hybridation "majeure" avec Neandertal, peut-être même unique, au Moyen-Orient, et sans transmission de gènes apparemment, ce qui est difficile à croire mais qui correspond aux analyses génétiques actuelles. Il y avait des théories logiques dès lors que Neandertal était blanc et roux qui concluaient qu'ils nous avaient légué ces caractères mais ce ne seraient pas les mêmes gènes. L'hypothèse comme quoi c'était d'avoir acquis cette peau blanche qui avait motivé la remontée vers le nord ne tient donc pas pour l'instant. Il est cependant difficile à croire que la peau blanche ait remplacé les peaux noires en 20 000 ans seulement.

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