Revue des sciences 02/12

Temps de lecture : 114 minutes

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Revues : La Recherche - Pour la Science - Science&Vie 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

Impossible de parler de tout, même si Pour la Science m'a semblé très inintéressant et que la critique de Sciences et Avenir a fait l'objet d'un article séparé sur l'idéologisation de la science. La plus grande nouvelle du mois, si elle est confirmée, me semble l'annonce d'une prochaine glaciation qui ne change pas l'urgence de lutter contre un réchauffement trop rapide (notamment en réduisant les émissions de méthane) mais en fait une question plus immédiate qu'à long terme. Personne ne semble cependant reprendre cette nouvelle cruciale, considérée sans doute comme trop démobilisatrice ! Par contre, le fait que La Recherche sélectionne dans les grandes découvertes de 2011 le rôle du sang dans le vieillissement incite à en mesurer mieux toute l'importance. On sera plus critique sur l'attribution par Science&Vie de toutes sortes de maladies (Alzheimer, schizophrénie) à des virus ou des bactéries (Parkinson, autisme, dépression, AVC) bien qu'il y ait des études qui vont dans ce sens. Il n'est pas complètement anecdotique qu'un petit astéroïde ait failli toucher la Terre, occasion de rappeler que si la science nous menace de toutes sortes de façons, elle pourrait aussi nous sauver en évitant de telles collisions potentiellement dévastatrices. C'est bien là que vouloir laisser faire la nature n'a pas de sens.

Sans qu'on s'en rende compte, on change vraiment de monde avec des robots pilotés par la pensée ou la généralisation des Big Data ouvrant aux analyses prédictives. On peut s'en alarmer ou trouver au contraire qu'on accède à une dimension nouvelle de la réflexivité et de notre être au monde transformant en premier lieu le travail lui-même.

Cliquer sur l'image pour lire le graphique des tendances futures (travail jusqu'à plus de 70 ans, capteurs omniprésents, connectivité, etc.)

On voit que la fin du travail n'est pas d'actualité même avec la robotisation mais que la relocalisation des industries ne produira effectivement pas d'emploi au contraire de la construction et des services. La capacité du discours politique à se tromper et vivre dans le passé est étonnante. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas relocaliser car ce serait une erreur de prétendre que le numérique détruirait des emplois alors que ce sont bien les délocalisations et une balance commerciale déficitaire qui déséquilibrent le marché du travail. Même si la relocalisation ne reconstituera pas les emplois industriels perdus, cela devrait aider à améliorer la balance commerciale et donc la situation de l'emploi.

Ce qui est très étonnant aussi, et qui n'est pas sans conséquences sur les théories économiques dominantes et la crise que nous subissons, c'est l'impossibilité pour les anglo-saxons d'admettre que les rapports humains ne se réduisent pas à la compétition (depuis Spencer au moins), le registre de la charité n'étant pour eux qu'un forçage religieux. C'est sans doute à mettre en relation avec leurs structures familiales, notamment avec un héritage inégalitaire. Bien que Darwin avait déjà fait de la solidarité un facteur essentiel de notre humanité, il semble que les anglo-saxons découvrent seulement depuis la crise l'importance de l'empathie et de la coopération. Cette fois, c'est Richard Sennett avec son livre Together. D'autres travaux font de "l'attention partagée" la spécificité humaine ou plutôt de l'être parlant (cf. "L'animal que je ne suis plus", Etienne Bimbenet, on y reviendra). Ce n'est pas une raison pour surévaluer le travail de groupe ou la supposée intelligence collective par rapport à la véritable créativité solitaire.

Un des signes de notre transformation définitive en homo numericus, c'est sans doute que les SDF aussi ont des mobiles désormais, leur facilitant un peu la vie comme aux populations les plus pauvres du monde pour qui il est le seul accès au réseau. De quoi s'inquiéter de la viabilité de cette nouvelle espèce et de la soutenabilité de cet usage généralisé des appareils numériques (la télévision restant largement dominante). On pourrait s'en sortir de deux façons. D'abord, après la loi de Moore (le nombre de transistors dans les puces double tous les 2 ans), on observerait une nouvelle loi d'efficience énergétique ou Koomey’s Law : chaque année et demi, l'énergie nécessaire pour les applications numériques est divisée par 2. L'autre bonne nouvelle, c'est qu'on atteindrait un pic des objets, peut-être justement un effet d'appareils numériques omnipotents qui en remplacent plusieurs ? On devrait d'ailleurs bientôt faire à peu près tout avec des smartphones (commande universelle, paiements sans contact, identification, etc.). Cependant, un enjeu important serait de réduire l’obsolescence accélérée des appareils numérique, mais ce n'est pas encore pour demain... Ce qui arrive par contre, et deviendra vite envahissant, c'est l'internet des objets qui pourrait transformer les villes en organismes vivants. Pour cela il faut des capteurs standards utilisant les mêmes protocoles permettant de simplifier leur utilisation et le partage des données (devenues publiques). Certains, comme Stephen Wolfram, réclament aussi une extension ".data" pour l'internet des choses et le partage de données entre ordinateurs.

Il semblerait qu'on assiste à une considérable baisse du coût de l'innovation et du prototypage grâce à la combinaison de matériel libre (genre arduino), de logiciels libres et d'imprimantes 3D mais la lutte fait rage pour le contrôle d'internet et la protection des droits de propriété immatérielle, où l'on voit bien que la censure doit devenir totalitaire sinon elle ne fait que multiplier les parades et favoriser des sites marchands ou des arnaques comme Megaupload au lieu du partage P2P. En attendant, la fermeture du site a supprimé beaucoup de données précieuses, voire professionnelles (il n'y avait pas que les derniers films sortis). Les sommes gagnées par les escrocs montrent cependant qu'une offre légale gratuite serait plus adaptée et, du coup, la licence globale progresse un peu dans les esprits. Les Hackers ne restent pas inactifs qui lancent un ambitieux mais réalisable plan de petits satellites pour contourner la censure (voir aussi Techno-Science et Futura-Sciences), ce n'est quand même pas pour tout de suite. Par contre, la Pirate box faite pour surfer anonymement serait déjà opérationnelle (voir aussi quelques précautions à prendre). Ce n'est pas tout, avec Physibles The Pirate Bay se lance dans le P2P des objets. Cette section concerne les fichiers permettant d'imprimer des produits grâce aux imprimantes 3D et pourrait prendre beaucoup d'importance à l'avenir (notamment pour les pièces détachées). Saluons enfin contre une propriété intellectuelle de plus en plus absurde, la victoire de Kokopelli pour la liberté des semences. Tout n'est pas perdu !


La Recherche no 460, Les 10 découvertes de l'année 2011


La revue a sortie un numéro spécial le 15 janvier sur les 10 découvertes de l'année 2011 :

  1. Des superterres à perte de vue
  2. Des plantes sexuées qui produisent des clones
  3. Un essai clinique bouleverse les urgences en Afrique
  4. Les neutrinos en pleine transformation
  5. Un théâtre gaulois en Auvergne
  6. Le vieillissement est dans le sang
  7. Destruction record d’ozone en Arctique
  8. Des neurones contrôlés par la pensée
  9. Petits tuyaux entre bactéries
  10. Les nouvelles couleurs des dinosaures

En fait, il y en a 11 mais bizarrement, la dernière n'est pas numérotée, peut-être parce que c'était déjà "la méthode de l'année 2010", c'est l'optogénétique qui est effectivement une révolution pour l'étude du cerveau, mais pas seulement (endocrinologie, ophtalmologie, etc.), et dont on avait parlé presque tous les mois de 2011 (février, avril, mai, juin, juillet, août, septembre).

Pour les plantes qui se clonent, on en avait parlé en avril 2010. Pour les macaques apprenant à connecter un seul neurone à volonté, on en avait parlé en novembre 2011 bien que ne lui donnant sans doute pas assez d'importance car cela ouvre des perspectives nouvelles sur les capacités du neurobiofeedback.

Je n'avais pas non plus souligné assez l'importance de la découverte dont nous parlions en septembre 2011 du rôle du sang dans le vieillissement et sur lequel il vaut de revenir, d'autant qu'on vient d'apprendre que changer le sang améliorerait aussi la sclérose en plaque. Le sang se chargerait en effet de substances inflammatoires (cytokines, notamment l'éotaxine) responsables d'une bonne part des maladies dégénératives, notamment de la baisse de la neurogenèse et de la mémorisation. Le fait qu'il suffise de changer le sang pour retrouver sa jeunesse est une très grande découverte qui explique la pratique des sportifs (ou de Keith Richard et Johnny Halliday) de se faire changer le sang mais qui pourrait créer un marché du sang des jeunes assez effrayant (qu'on songe au pape Innocent VIII se faisant transfuser le sang de 3 jeunes gens) ! Il se pourrait cependant que donner son sang soit aussi bénéfique (pour le donneur, pas forcément pour le receveur s'il est plus jeune), ce qui justifierait les saignées des médecins de Molière. On peut espérer surtout qu'un inhibiteur de l'éotaxine soit un véritable élixir de jeunesse.


La Recherche no 461, La physique de l'invisible


On ne reprendra pas le dossier sur les capes d'invisibilité dont on a déjà parlé abondamment. Le "grand débat" sur la dépénalisation des drogues, p81, n'apporte rien de neuf non plus sinon que Jean Costentin fait parti de ces fous dangereux qu'il faudrait enfermer avec leur hygiénisme fascisant insensible aux dégâts de la prohibition comme les Islamistes les plus fanatiques, mais bien sûr, ce n'est pas lui qu'on enferme...

- Les mystérieuses origines des fossiles de Doushantuo

Ces fossiles chinois de 570 millions d'années seraient parmi les premiers organismes multicellulaires où des cellules se divisent à l'intérieur d'une membrane avant de s'éclater et se disséminer.

Même s'il s'agit d'unicellulaires, ils possèdent certains gènes très proches de ceux des animaux, et d'autres qui montrent des capacités à développer la multicellularité.

Une autre hypothèse dont on avait parlé en juillet et qui est détaillée plus bas, était des divisions cellulaires incomplètes laissant les cellules reliées entre elles, la différence ici étant que la multiplication des cellules se fait à l'intérieur d'une membrane et qu'elles se désolidarisent ensuite.

- Un gaz aide les bactéries à résister aux antibiotiques, p20

Le sulfure d'hydrogène ou hydrogène sulfuré est un gaz toxique qui a pu être la cause d'extinctions massives mais qui serait efficace contre les dysfonctionnements de la fonction érectile.

On vient de découvrir qu'il était un puissant anti-oxydant protégeant les bactéries qui le produisaient des antibiotiques qui agissent en attaquant les bactéries avec des radicaux libres se trouvant ainsi neutralisés.

- Des rizières plus écologiques, p21

En élevant des poissons dans les rizières on aurait besoin de 70% d'engrais en moins et 25% de pesticides. Leur urine permettrait de réduire l'apport d'engrais azotés mais le plus étonnant, c'est que les poissons élimineraient un quart des insectes en faisant bouger les tiges du riz, ce qui les ferait tomber dans l'eau !

- Pas d'origine unique pour l'agriculture, p22

L'agriculture a bien été inventée au Proche-Orient mais pas dans un endroit précis et très progressivement "sur une large zone atteignant le Levant sud, une grande partie de la Turquie et l'Iran. Ce processus s'est étalé sur des millénaires". Pour d'autres, l'Egypte et le Sahara pourraient avoir fait partie de cette agriculture primitive.

Les cultures expérimentales indiquent que des populations sans connaissances agricoles ont peu de chance d'arriver à domestiquer rapidement des plantes sauvages.

La création des plantes domestiques actuelles n'était donc probablement pas un but pour ces populations mais plutôt la conséquence inattendue de pratiques millénaires.

- Le cerveau se développe de manière synchrone à l'adolescence, p24

Cela montre qu'il y a bien une programmation de l'adolescence (avec une baisse de la mélatonine) mais le développement des filles est plus synchrone et harmonieux.

Ils ont notamment observé une forte corrélation entre la maturation des régions frontales et celles des régions temporales.

Chez les filles, le cortex préfrontal et le cortex préfrontal dorsolatéral, tous deux liés au contrôle cognitif et à la prise de décision, se développent en forte synchronie. Or, ce n'est pas le cas chez les garçons.

- Le prépuce, porte d'entrée du virus du sida, p56

Ce serait à cause même de sa richesse en cellules immunitaires que le virus du sida ferait du prépuce une cible de choix d'autant que la couche de kératine y serait trop faible pour lui faire barrière. Cela explique le fait que la circoncision réduit de 60% le risque d'être infecté.


Science&Vie no 1133, La faute aux microbes


Je ne suis pas sûr que le gros titre du mois améliore la réputation de Science&Vie mais, derrière le sensationnalisme et les raccourcis, il n'est pas sans intérêt de lister les signes d'une mise en cause d'agents infectieux dans toutes sortes de maladies dont les causes paraissent toutes autres. On avait d'ailleurs signalé ici ces hypothèses impliquant des virus, dans l'Alzheimer et les schizophrénies, ou bien des bactéries pour le Parkinson, l'autisme, la dépression, les AVC, sans les prendre trop au sérieux, le remède semblant dès lors si facile qu'on s'en serait déjà aperçu ? C'est malgré tout un facteur qu'il faut prendre en compte, qui a peut-être un rôle au moins dans certaines de ces maladies.

Ainsi, une femme enceinte qui a une banale grippe (ou une autre infection telle que la toxoplasmose) aurait plus de chance que son enfant soit autiste ou schizophrène à cause des cytokines inflammatoires.

L'hypothèse contradictoire avec la précédente d'une origine intestinale de l'autisme, qui était l'apanage de médecines alternatives paraissant un peu farfelues, est revenue à l'ordre du jour à cause d'une étude montrant que la flore intestinale des autistes était effectivement particulière, avec un excès de Clostridium tetani (voir plus bas). On a mis en cause aussi la bactérie Clostridium difficile dans le Parkinson (ou même la bactérie responsable des ulcères), un traitement par antibiotique ayant amélioré 7 patients (sur 8)... L'équilibre intestinal aurait aussi un rôle dans certaines dépressions.

Pour l'Alzheimer, les coupables sont légions puisque cela va des virus de l'herpès ou de l'hépatite C à la maladie de Lyme ou la syphilis. Enfin, un tiers des AVC pourrait venir d'une carie dentaire !

Tout cela est certes intéressant, de là à en faire les gros titres et annoncer des traitements par antibiotiques et probiotiques pour des maladies si graves...



Pour la Science no 412, Le temps universel


Pour la Science Ce numéro ne m'a guère intéressé. Un article sur le multivers, p50, enfonce des portes ouvertes sur le caractère très spéculatif de ces théories, seul l'article sur les conducteurs m'a paru justifier d'en rendre compte pour les ignorants comme moi...

- Les isolants de Mott, des conducteurs bloqués, p34

Certains conducteurs électriques deviennent isolants quand on modifie la pression ou la température.

Ces conducteurs, des métaux qui se muent en isolants, sont nommés isolants de Mott.

Pour bien saisir pourquoi, évoquons d’abord les principes de construction de ce pan si important de la physique des solides du XXe siècle qu’est la « théorie des bandes ».

Initialement, la théorie des bandes a été développée pour décrire les conducteurs métalliques. Dans ces matériaux, la fonction décrivant l’état quantique d’un électron mobile – la « fonction d’onde » ou l’« orbitale électronique » de cet électron – est délocalisée. Cela signifie que l’espace où peut se trouver un tel électron de conduction s’étend à tout le matériau : il n’est pas attaché à un atome particulier. En outre, dans un tel conducteur, la superposition des orbitales a pour résultat que les énergies possibles pour les électrons sont réparties en bandes permises, séparées par des bandes interdites. Ainsi, les électrons délocalisés ont non seulement leurs énergies dans la bande de conduction (la bande permise la plus haute dans l’échelle des énergies), mais ils sont aussi partagés entre un grand nombre des atomes du matériau.

Ces électrons se déplacent alors dans le matériau pratiquement comme s’ils y étaient libres, sans interagir avec les autres électrons : c’est pourquoi la théorie de Bloch porte le nom de modèle des électrons quasi libres.

Dans un métal non excité, l’énergie maximale des électrons est égale au « niveau de Fermi », un paramètre qui dépend du matériau et de la température.

Selon la théorie des bandes, la position du niveau de Fermi détermine la nature conductrice ou non du matériau. Si le niveau de Fermi se trouve au milieu d’une bande d’énergies permises, le matériau est un métal. Quand, au contraire, il se trouve dans une bande interdite, au-dessus de la dernière bande permise complètement occupée, le matériau est un isolant : aucun électron n’acquiert, sous l’influence d’un champ électrique ordinaire, assez d’énergie pour atteindre un niveau permis et ainsi se déplacer librement.

Si l’on suppose un matériau métallique au sein duquel des électrons de conduction sont quasi libres, son étirement, c’est-à-dire l’application d’une pression négative, écarte les atomes. Au-delà d’un certain étirement, les électrons ne peuvent plus passer facilement d’un atome à l’autre. Ils perdent leur mobilité et cessent d’interagir avec leurs semblables ; le système ressemble alors à un ensemble d’atomes isolés où chaque électron est localisé autour d’un atome, situation où le matériau est isolant.

Une autre façon simple de modifier l’interaction électronique est de diminuer la température. À très basse température, chaque électron localisé près d’un ion dispose de si peu d’énergie que la simple présence d’un autre électron sur un atome voisin suffit à le repousser et donc à le confiner sur son atome. Comme les pressions négatives, l’abaissement de la température peut donc transformer certains matériaux en isolants.

Or la plupart des physiciens pensent que la supraconductivité à haute température et la transition métal-isolant sont des phénomènes liés. L’étude de la transition métal-isolant éclairera donc peut-être le mécanisme complexe de la supraconductivité à haute température.

On sait que le principe opérationnel d’un transistor consiste à changer un canal conducteur en un canal isolant en fonction d’un certain potentiel électrique. Dans un transistor à transition de Mott, ce potentiel sert à créer des porteurs de charges dans le canal, qui suffisent pour doper l’isolant de Mott et le transformer en conducteur. Puisque les transistors sont à la base de tous nos dispositifs électroniques actuels, aurons-nous un jour des transistors à transition de Mott dans nos radios, nos voitures et nos portables ?




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- Une carte à grande échelle de la matière noire

Ces résultats confirment que la matière noire forme un squelette autour duquel s’organise la matière lumineuse et visible.

« Il est fascinant de pouvoir voir la matière noire en utilisant les distorsions de l’espace-temps. Savoir comment la matière noire est répartie est la toute première étape vers la compréhension de sa nature ».

Voir aussi Futura-Sciences.

- Des trous noirs sans singularité

Rien compris...

- Des trous noirs au LHC ne s'évaporant pas immédiatement

We investigate possible signatures of black hole events at the LHC in the hypothesis that such objects will not evaporate completely, but leave a stable remnant. For the purpose of defining a reference scenario, we have employed the publicly available Monte Carlo generator CHARYBDIS2, in which the remnant's behavior is mostly determined by kinematic constraints and conservation of some quantum numbers, such as the baryon charge. Our findings show that electrically neutral remnants are highly favored and a significantly larger amount of missing transverse momentum is to be expected with respect to the case of complete decay.

- L’Etna se réveille-t-il ?

Par contre la rumeur du réveil du supervolcan Laacher ne serait pas fondée (voir aussi Futura-Sciences). Occasion tout de même de rappeler qu'on n'est pas à l'abri d'éruptions cataclysmiques, raison de plus d'abandonner le nucléaire qui ne pourrait y résister. Il y a encore plus dangereux à côté de l'Etna avec les champs phlégréens. Il ne serait pas mal de mettre plus de moyens sur la prévision de ces catastrophes majeures capables de changer l'histoire et de reconfigurer les équilibres géopolitiques (déplaçant le coeur de l'Europe plus au nord bénéficiant du réchauffement).

- La plus grande extinction à cause des supervolcans

Il y a 250 millions d'années, des supervolcans en Sibérie ont rempli l'atmosphère de cendres et de pluies acides, faisant disparaître la couche d'ozone et empoisonnant l'océan avec du mercure. De quoi expliquer la crise de la fin du Permien.

Il y a 251 millions d'années, 70 pour cent des espèces terrestres et 95 pour cent des espèces marines ont brusquement disparu. Cette extinction de masse, dite crise Permien-Trias ou encore crise fini-permienne, est la plus grande connue.

Pareilles émissions ont entraîné des pluies très acides et ont contribué à un changement climatique. Or un réchauffement brutal était déjà enclenché par la libération d'énormes quantités de dioxyde de carbone, accompagnée d'émissions massives d'hydrocarbures halogénés, destructeurs de la couche d'ozone.

Ce n'est qu'une confirmation, on avait déjà parlé de ces traps de Sibérie, mais le processus est plus détaillé même si la cause de la disparition de 90% des espèces marines reste hypothétique (mercure, acidité, réchauffement?).

- Les quasi-cristaux sont-ils des extraterrestres?

Le seul quasi-cristal naturel trouvé dans un minerai serait… extraterrestre. Il se serait formé dans une météorite il y a plus de 4 milliards d’années, affirment des chercheurs.

Au lieu d’être réguliers et répétés de façon périodique comme dans les cristaux, les motifs d’un quasi-cristal sont certes réguliers mais se répètent sans périodicité, comme dans certaines mosaïques de l’islam médiéval, et l’ordre n’est préservé qu’à grande distance.

L’observation d’un motif quasi-cristallin dans l’échantillon de khatyrkite par Steinhardt et ses collègues fut la première confirmation que ces quasi-cristaux existaient à l’état naturel dans un minerai (l’article le décrivant fut publié dans Science en juin 2009). Même si des quasi-cristaux sont synthétisés en laboratoire, les conditions de formation de ce quasi-cristal naturel demeurent mystérieuses.

Steinhardt, Yao et Bindi apportent de nouveaux éléments sur ce quasi-cristal composé de fer, de cuivre et d’aluminium. Dans un article publié ce mardi, ils estiment qu’il s’est probablement formé en dehors de la Terre, par exemple sur une météorite, il y a 4,5 milliards d’années, aux origines du système solaire. Les chercheurs s’appuient en particulier sur l’analyse d’un fragment de stishovite de l’échantillon qui contient un grain du quasi-cristal. Or ce silicate ne se forme que dans des conditions de très fortes pressions et de très hautes températures (plus de 1500°), comparables à celles que l’on trouve dans les profondeurs du manteau terrestre.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Perturbation de la mesure dans les inégalités de Heisenberg

Article intéressant qui commence par réfuter l'interprétation originelle des inégalités de Heisenberg comme dues à la perturbation de la mesure pour rétablir qu'elles sont dues plutôt à la nature quantique fondamentalement probabiliste de la fonction d'onde, au fait que l'électron n'a pas réellement de position avant la mesure. C'est cette interprétation aujourd'hui classique qui est relativisée en réintroduisant la perturbation de la mesure.

Il faudrait ajouter que ces interprétations semblent contredites par les nouvelles méthodes permettant de visualiser le trajet de l'électron...

- Des quarks qui vont par quatre

Article intéressant de Laurent Sacco sur les quarks.

Deux hadrons récemment découverts avec l’accélérateur KEK japonais ne cadrent pas avec l’image simple de particules toujours composées de deux ou trois quarks. Ces hadrons exotiques pourraient être des états liés de deux mésons standards, à la façon des atomes dans une molécule ou encore des nucléons dans un noyau.

Les mésons sont constitués d'un quark et d'un antiquark alors que les baryons contiennent trois quarks. Les mésons exotiques découverts depuis quelques années contiendraient quatre quarks mais il semble plus naturel de les concevoir comme des états moléculaires liés de diquarks. On a représenté à gauche les états qui seraient construits avec des quarks charmés (c) et à droite ceux avec des quarks beaux (b).

- Des physiciens expérimentent l'invisibilité temporelle

L'expérience consistait à faire passer un rayon de lumière dans une fibre optique, produire un évènement dans la fibre capable d'altérer le rayon, et d'observer la sortie du rayon de la fibre et constater que celui-ci ne porte pas de trace de l'évènement. L'évènement a donc eu lieu sans détection future physique possible, et peut donc être qualifié d'évènement "invisible temporellement".

Par analogie, Robert Boyd et Zhimin Shi de l'Université de Rochester dans l'Etat de New York comparent le rayon initial vert à une file continue de véhicules sur une route encombrée et le rayon laser perturbateur à un train passant sur un passage à niveau coupant la route. Selon lui, le procédé consiste à modifier la vitesse des véhicules afin qu'il se créé un groupe de véhicules rapides qui peut franchir le passage à niveau avant l'arrivé du train, et l'autre groupe plus lent ne franchit le passage à niveau qu'une fois le train déjà passé. Ensuite on fait se rejoindre les deux groupes de véhicules pour reformer la file continue sur route encombrée initiale, ne laissant plus paraître qu'un train ait pu passer à un moment sur le passage à niveau. L'évènement passé "passage du train" devient donc invisible pour un observateur étudiant la file de véhicules dans le futur.

On en parlait déjà, sans bien comprendre, au mois d'août. Voir aussi Science et Avenir (en images) ou Futura-Sciences, beaucoup plus critique. Pourrait-on parler d'une "perte d'information" aussi insupportable à la physique quantique que la nature a horreur du vide ?

- Les transistors échappent encore aux effets quantiques

Contrairement à ce que prédisait Robert B. Laughlin, même à échelle nanométrique les propriétés électroniques restent inchangées et peu sensibles aux fluctuations quantiques.


- Un calcul quantique avec 84 qubits

Le calcul s'est fait en 270 millisecondes avec 28 qubits servant au calcul, les autres à la correction d'erreurs.

- Un ordinateur quantique aveugle à ses propres qubits

- La lumière pour servir de pompe sur des "Labs on a Chip"

La lumière modifie l'angle de mouillage des gouttes. Cet effet, connu sous le nom d'électromouillage, est la base de différents types de pompes électriques. Cela permet aussi une action à distance sur ces puces microfluidiques.


Climat


Climat, écologie, énergies

- Réchauffement : l’Homme retarde la prochaine glaciation

Ayant déjà 600 ans de retard, la prochaine glaciation devrait avoir lieu dans les mille prochaines années. Le conditionnel s'impose car les émissions de CO2 pourraient retarder le phénomène. C’est ce que révèle l’analyse de glaces vieilles de plus de 780.000 ans.

On peut s'étonner qu'on ne le découvre que maintenant mais cela change le regard sur le réchauffement, d'une part en le réduisant par la baisse de l'ensoleillement, d'autre part en le rendant souhaitable à plus long terme pour éviter la glaciation. Il n'empêche que pour l'instant le réchauffement est bien trop rapide, surtout en Arctique alors que du coup c'est l'action immédiate qui devient la plus importante.

Heureusement, pour l'instant, le Gulf Stream ne ralentit pas...

- La Sibérie a été le dernier refuge de la dernière glaciation

Bizarrement, alors que la dernière glaciation couvrait toute l'Europe, des parties de la Sibérie ou de l'Alaska étaient libres de glace et ont servi de refuge au grands mammifères, entre autres.


- Pour certains poissons, le CO2 rend fou

Notamment, il avait été remarqué qu’un poisson-clown (Amphiprion percula) élevé dans un milieu contenant beaucoup de dioxyde de carbone (des quantités prévues pour la fin du siècle, soit 900 µatm) avait tendance à se diriger vers un courant d’eau contenant de fortes odeurs de prédateurs, tandis que les témoins ayant grandi au sein d'un milieu normal (450 µatm) avaient tendance à éviter ce courant. Quant au poisson demoiselle (Neopomacentrus azysron), après quatre jours passés dans un milieu chargé en CO2, sa latéralisation était perturbée. En d'autres termes, il confond la droite et la gauche.

Tout se déroule au niveau des récepteurs GABAA, ces canaux ioniques intégrés à la membrane des neurones. La fixation de deux molécules de GABA (un neurotransmetteur) active le canal.

De fait, les canaux GABAA laissent passer les ions bicarbonates et chlorures lorsqu’ils sont activés. Cela a un effet inhibiteur car l’entrée des ions à l'intérieur de la cellule provoque son hyperpolarisation, ce qui complique la création d’un potentiel d’action (réponse à tout stimulus sensoriel).

Mais quand le poisson évolue au sein d'un milieu chargé en CO2, ce gaz s’accumule à l'intérieur de l’organisme. Afin d'éviter une acidose, des ions bicarbonate sont emmagasinés pour compenser l'acidité, ce qui perturbe l’action des canaux GABA, induisant l’effet inverse. Les ions bicarbonates et chlorures sortent de la cellule qui, du coup, s’excite facilement, induisant chez le poisson des comportements inhabituels. C’est également ce qui se produit chez les épileptiques.

- Réduire les émissions de méthane et de particules

L’approche de Shindell et ses collègues est différente mais complémentaire de celle qui consiste à réduire les émissions de gaz carbonique (CO2) pour combattre le réchauffement. Le premier objectif est ici de dépolluer l’air, la lutte contre le réchauffement apparaissant comme un bénéfice secondaire. L’intérêt d’une telle stratégie est qu’elle peut donner des résultats à relativement court terme, alors que la réduction des émissions de CO2 est un combat à très longue haleine.

D’après les calculs du groupe de chercheurs, l’application de 14 mesures pratiques pour réduire les émissions de méthane et de suies pourraient permettre de réduire le réchauffement climatique moyen d’un demi-degré d’ici 2050, ce qui est appréciable si l’on considère que le réchauffement cumulé jusqu’ici atteint 0,8°C.

Pour le méthane, les mesures retenues consistent à réduire les émissions dans les secteurs suivants:

  • l’exploitation des mines de charbon
  • la production de pétrole et de gaz
  • le transport du gaz naturel
  • le traitement des déchets ménagers
  • le traitement des eaux usées
  • l’utilisation du fumier dans l’agriculture
  • l’exploitation des rizières.

Concernant les suies, les mesures retenues par le groupe de chercheur sont de deux types. D’une part, des mesures techniques :

  • réduire les émissions des véhicules diesel
  • utiliser des poêles à biomasse à combustion propre
  • améliorer les fours à briques
  • réduire les émissions des fours à charbon.

D’autre part, trois mesures règlementaires :

  • interdire l’incinération de déchets agricole,
  • éliminer les véhicules qui émettent trop
  • généraliser les appareils de chauffage et de cuisson modernes.

C'est une piste très intéressante. Voire aussi Futura-Sciences.

- Le méthanol, carburant du futur ?

Grâce à l'énergie solaire, il serait possible de fabriquer du méthanol à partir de dioxyde de carbone qui pourrait ensuite être utilisé comme carburant pour l'automobile et l'aéronautique. Ce processus permettrait d'éviter le rejet du dioxyde de carbone dans l'atmosphère et ainsi de réduire l'impact sur le réchauffement climatique. La technologie existe déjà et une initiative de recherche nordique vient d'être lancée dont l'objectif est de rendre ce processus aussi bon marché que possible afin d'être utilisé à grande échelle.

C'est ce qu'on avait prévu en 2005 à EcoRev'.

- Du pétrole avec du charbon grâce au méthane à 600°C

- Même les énergies renouvelables pourraient affecter le climat

- Les grandes algues brunes pourraient fournir un agrocarburant

Un seul et unique organisme peut donc dégrader les algues brunes pour créer du biocarburant. À partir d’un kilogramme d’algues brunes sèches, le procédé permettrait d'obtenir 281 grammes d’éthanol. Ce rapport correspond à environ 80 % du rendement théorique maximum de ce qui peut être produit à partir de la quantité de sucres qu’abritent ces organismes.

Cette découverte est reconnue par la communauté scientifique mais certains spécialistes pensent qu’elle ne résout pas tout. En effet, la quantité d’algues à cultiver pour produire des quantités industrielles de carburant est conséquente et pose également de nombreux problèmes logistiques. Comment produire, récupérer puis transporter suffisamment d’algues ?

On pourrait aussi utiliser les micro-algues avec du nickel (imprégné dans de la zéolithe) comme catalyseur pour produire du propane.

- Des pompes houlomotrices

Il ne s'agit pas à proprement parler avec SEARASER d'un transformateur d'énergie des vagues en électricité au sens où nous avons l'habitude de l'entendre, mais tout simplement, d'une pompe à eau de mer reliée à une turbine qui produit de l'électricité onshore. C'est cette simplicité qui a séduit ceux qui commencent à faire grise mine devant la complexité et les coûts exorbitants des dispositifs houlomoteurs actuellement testés au Royaume-Uni.

- Un triangle capteur d'énergie des vagues

- Prototype de centrale nucléaire de 4ème génération

C'est une première mondiale: le Centre d'étude de l'énergie nucléaire (SCK•CEN) de Belgique a réussi à faire fonctionner un réacteur nucléaire au plomb piloté par un accélérateur de particules.

GUINEVERE se compose d'un réacteur entièrement constitué de combustible nucléaire et de plomb et d'un accélérateur de particules qui commande le réacteur. Il s'agit de la maquette d'un système piloté par accélérateur de particules appelé ADS (Accelerator Driven System). Les ADS sont facilement contrôlables et présentent une sûreté accrue. Ils possèdent en effet un cœur dit sous-critique: le réacteur d'un ADS a besoin d'une source externe de neutrons pour fonctionner, fournie par un accélérateur de particules. Ainsi, l'arrêt de l'accélérateur permet d'arrêter le réacteur.

Par ailleurs, contrairement aux réacteurs classiques, des systèmes tels que GUINEVERE produisent des neutrons rapides permettant la fission de certains déchets hautement radioactifs de longue vie en produits d'une radiotoxicité moindre.

GUINEVERE est une installation de recherche d'une puissance limitée, mais ce modèle de démonstration est d'une importance capitale pour la mise au point de procédures destinées à réguler et contrôler le fonctionnement de futurs réacteurs sous-critiques comme MYRRHA, qui sera opérationnel en 2023.

Voir aussi Futura-sciences. On en avait parlé en juillet 2010. Cela fait partie avec les centrales au thorium des alternatives beaucoup moins dangereuses que les centrales nucléaires actuelles faites pour produire du plutonium militaire.

- Petal solar light

Si elles sont exposées correctement durant la journée, elles s’allumeront alors automatiquement le soir venu et illumineront votre jardin ou bien votre balcon.


- Déposer des nanostructures avec un liquide pour des cellules moins chères

Remplacer le dépôt gazeux à chaud par un dépôt liquide à froid coûterait beaucoup moins cher et permettrait notamment d'avoir des panneaux photovoltaïques plus efficaces à moindre coût.

Ce nouveau procédé permet également d’utiliser facilement la technologie du silicium noir. Les liquides sont employés pour creuser de nombreux pores dans un feuillet de silicium en quelques minutes. Ces trous assurent une meilleure capture de la lumière. Le taux de réflexion peut descendre jusqu’à 1,5 %. Les nouvelles cellules photovoltaïques sont donc plus productives que les cellules classiques.

Le silicium noir a la particularité d’être sensible à un plus large spectre lumineux et à des rayons lumineux présentant de fortes incidences (comme ceux observés au lever et au coucher du Soleil). Les cellules photovoltaïques dotées de cette technologie produisent du courant durant une plus longue période de la journée.

Ces nouveaux procédés de fabrication de panneaux solaires devraient être commercialisés durant l’année 2012.

Voir aussi Futura-Sciences.

Par ailleurs le photovoltaïque à concentration atteint un rendement de 33,9% et de nouveaux alternateurs plus performants pourraient baisser le coût du photovoltaïque de 10%.

- Des batteries zinc-air très performantes

- Des batteries lithium-air 1000 fois plus puissantes ?

Le problème avec les batteries lithium-air jusqu'à maintenant, c'est qu'elles devenaient rapidement inutilisables, ceci parce que l'électrolyte s'oxydait. Après avoir étudié la réaction pas spectrographie de masse, on a cherché par modélisation informatique un autre électrolyte n'ayant pas cet inconvénient, ce qui rendrait ces super-batteries opérationnelles.

On peut donc donner crédit à ce que dit le secrétaire d’Etat américain à l’énergie, les prix des batteries devraient baisser de 90%.


- Un moteur dans chaque roue divise la consommation par 2

Une seule charge, la SIM-Lei peut parcourir plus de 330 kilomètres dans des conditions normales de trafic. Et à une vitesse moyenne de 100 km/h, SIM-Drive annonce une autonomie de 307 km.

On réduit ainsi les frottements qui absorberaient 1/3 de l'énergie.


- Des nanomatériaux thermoélectriques pour réfrigérer sans énergie

Une équipe de chercheurs en génie du Rensselaer Polytechnic Institute a développé une nouvelle méthode pour créer des nanomatériaux de pointe qui pourraient permettre de fabriquer des réfrigérateurs très efficaces et ne nécessitant aucun système de refroidissement de type fluide frigorigène!

L’équipe a démontré qu’il existait une autre manière de créer une toute nouvelle classe de matériaux nanostructurés thermoélectriques avec de très petites quantités de soufre…. c’est-à-dire à moindre coût.

Voir aussi Technology Review. On avait déjà parlé d'un gel remplaçant le réfrigérateur. En effet, non seulement les matériaux thermoélectriques peuvent convertir la chaleur en électricité mais aussi refroidir un microprocesseur par exemple.


- Greensystech rend les objets électroniques autonomes en énergie

De quoi supprimer les piles, faciliter la maintenance et donc faire des économies. « Beaucoup d’applications électroniques ne nécessitent pas beaucoup d’énergie. Dès lors, pour éliminer le remplacement des piles, la question à se poser est la suivante : comment trouver de l’énergie permanente à bas coût ? Tout simplement en puisant dans l’environnement direct de l’application. » Particularité de Greensystech : la start-up normande ne privilégie pas une technologie de récupération d’énergie par rapport à une autre. En fonction des spécifications de son client, elle va donc utiliser, au choix, la lumière, la chaleur ou les vibrations.

Pour l’instant, son marché de prédilection est plutôt la domotique où les applications sont souvent peu gourmandes en énergie et donc plus faciles à rendre autonomes.

- Smart ThinQ la domotique pour le réfrigérateur

Le Smart ThinQ intègre Smart Manager, Smart Diagnosis et Smart Access. Le premier fonctionne en association avec l'écran LCD d'un réfrigérateur ou d'un smartphone pour informer le propriétaire des contenus de son frigo et des dates de péremption des produits qui s'y trouvent. Le deuxième permet de chercher des solutions aux problèmes techniques potentiels et le troisième peut contrôler l'électroménager à distance.


- Des prises intelligentes

Concept aussi simple à comprendre qu’à installer : des prises intelligentes qui viennent se brancher entre la prise électrique et les appareils contrôlés.

« Nos packs se composent d’une solution online, d’une ou deux prises Ecowizz et d’une clé USB communicante explique Cyrille Lacroix, responsable communication de Geroco. Une fois les prises installées, l’utilisateur peut visualiser en ligne sa consommation instantanée, sa tendance de consommation de la semaine et même étudier spécifiquement la consommation des différents appareils connectés. »

« A travers la console d’administration de son compte, il est possible de programmer l’extinction automatique d’un équipement pendant la nuit. Comme par exemple sa box internet. De même, l’utilisateur peut paramétrer une coupe-veille qui va éteindre les appareils repérés en veille ».

Le Pack Ecowizz « deux prises » est vendu en ligne autour de 200 euros.

- Standardiser les capteurs

En utilisant des protocoles standards, cela permettrait à la fois de simplifier leur utilisation et le partage des données (devenues publiques).

Pour ajfisher, l'avenir de l'internet des objets est de proposer des "capteurs communs", des capteurs qui permettent d'obtenir des données en temps réel, depuis une multitude de capteurs relativement similaires dans leur conception avec une méthode d'acquisition d'accès aux données simples. Il est nécessaire d'avoir des capteurs communs pour assurer une meilleure comparaison des données entre capteurs. Le but n'est pas que ces réseaux de capteurs soient parfaits, mais qu'ils permettent d'enregistrer et comparer des données comparables d'une manière simple. Le but est de gagner en confiance, de devenir dispersable, d'être plus visible, entièrement ouvert et de pouvoir être mis à jour plus facilement.

- Conserver la biodiversité pour lutter contre la pauvreté

Une étude réalisée à l'échelle mondiale montre en effet que pour lutter contre la pauvreté, il faut maintenir la biodiversité. Les services écologiques apportés par la nature bénéficient particulièrement aux populations les plus pauvres.

Le maintien et la conservation des espaces fournissant des services exigent une intendance. Ils ont calculé que les coûts liés à ces missions sont plus de trois fois inférieurs aux bénéfices apportés pas les services. Ces coûts sont ensuite transférés à la population locale (sous forme de rémunération), ce qui constitue un bénéfice simultané pour les Hommes et la nature.

Voir EcoRev' no 38 "Quelle(s) valeur(s) pour la biodiversité ?".

- Un arbre pour rendre l'eau potable

L'arbre Moringa Oleifera pousse dans les régions tropicales et sert déjà pour la nourriture, la médecine traditionnelle ou comme combustible. La protéine de cet arbre est capable d'enlever les sédiments et extermine les microbes (le E.coli par exemple) lors du filtrage par le nouveau procédé inventé.

- Réduire de moitié le gaspillage alimentaire dans l'UE

Près 50 % d'aliments sains sont gaspillés chaque année dans l'UE, par les ménages, les supermarchés, les restaurants et la chaîne alimentaire, alors que 79 millions de citoyens vivent au dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l'aide alimentaire d'œuvres de charité. Dans une résolution le Parlement demande des mesures urgentes en vue de réduire de moitié les gaspillages alimentaires d'ici 2025 et d'améliorer l'accès aux aliments pour les personnes démunies.

Origine du gaspillage:
- ménages: 42 % (ici, le gaspillage peut être évité à 60%)
- industrie agroalimentaire: 39
%- détaillants: 5
%- secteur de la restauration: 14 %

Pour éviter que les denrées alimentaires ne soient proposées à la vente dans un délai trop proche de la date de péremption, ce qui augmente le risque de gaspillage, une double date de péremption pourrait être introduite pour indiquer la date limite de vente (date de commercialisation) et la date limite de consommation (date de consommation), précise la résolution.

Il y a aussi un rapport de la FAO (pdf).

- Déchets électroniques : l'Europe veut réduire le gâchis

- Un gaz mortel dans les voitures

C’est une affaire qui paraît incroyable. Au nom de l’écologie et de la lutte contre le réchauffement climatique, les Etats-Unis, le Japon et l’Europe ont homologué un nouveau gaz pour les climatisations des voitures. Un gaz qui comporte des risques mortels.

Il réduirait de 98% l’impact sur l’environnement et le réchauffement climatique. L’argument "vert" est de taille. Mais attention, ce nouveau gaz, désormais autorisé à circuler dans le système de climatisation des voitures, est potentiellement mortel ! Son nom, HFO-1234yf, un fluide frigorigène qui, en cas d’inflammation et de contact avec de l’eau, génère l’un des plus dangereux acides pour l’homme : l’acide fluoridrique.

Cet acide est indolore, et il s’attaque à la peau. Sans que vous ne vous en rendiez compte, il pénètre votre système nerveux, et vous mourrez en quelques jours dans d’atroces souffrance

- Les machines à laver polluent la mer

Les microplastiques s’observent dans toutes les mers du Globe. Une des plus grandes sources de pollution a été identifiée : nos machines à laver ! Chaque lavage d’un seul vêtement synthétique libérerait plusieurs centaines de fibres dans l’environnement.

Les morceaux de moins d’un millimètre, appelés microplastiques, sont facilement ingérables par des organismes marins et peuvent ainsi s’accumuler le long de la chaîne alimentaire. Les plastiques contiennent des stabilisants (tels que le plomb pour le PVC), des colorants ou des additifs.

Les microplastiques représenteraient environ 80 % de la pollution par les plastiques. L’étude de Mark Browne révèle que la majorité d’entre eux se composent principalement de fibres de polyester, d’acrylique et de polyamide (le nylon) en proportions variables.

- Des parcs flottants au large de nos villes

Il s’agit d’une tour à plusieurs étages, construite sur le même principe que les plateformes pétrolières. Ce parc flottant pourra accueillir des abeilles, des oiseaux, des chauves-souris et d’autres petits animaux qui auront ainsi un effet positif sur l’environnement alentour.

Le coût d’un Seat Tree est estimé à 4,5 millions de dollars, selon la profondeur de l’eau, et le transport des différentes pièces.


Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- La vie s'affranchit des lois physiques

Cet article de Stuart Kauffman réfute la possibilité d'appliquer des lois physiques à l'évolution. Il ne parle ni du fait que la vie surmonte l'entropie, ni d'information mais pourtant ne s'intéresse qu'aux "différences qui font la différence", définition de l'information pour Bateson. Il montre entre autres qu'on ne peut prévoir ce qui deviendra une nouvelle niche permise par "enablement" (habilitation), invention d'une nouvelle capacité, et qu'on pourrait caractériser la vie comme intégrant un "principe de non conservation", contrairement à la physique, principe de l'évolution (comme dit Michel Serres, notre pied a perdu sa capacité de préhension de même que notre bouche, on peut ajouter qu'on a perdu nos poils, notre odorat, etc.). Les moments de transition (critical transitions) peuvent être considérés comme l'équivalent des brisures de symétrie en physique...

On voit que ce théoricien de l'auto-organisation a du mal à quitter la physique car il n'intègre pas le concept d'information, d'une causalité qui part du résultat (par sélection après-coup), même s'il se rend bien compte que la causalité pĥysique est complètement impuissante à rendre compte des phénomènes biologiques.

- Pour le biochimiste Nick Lane, il n'y aurait pas de vie évoluée ailleurs

Si des bactéries procaryotes (sans noyaux) sont probables partout dans l'univers, le passage aux eucaryotes avec l'énergie produite par les mitochondries serait indispensable à une vie évoluée. Jusqu'ici on est d'accord mais ensuite il prétend que cet événement ne se serait produit qu'une seule fois en 4 milliards d'années, ce qui est contestable bien que possible. Si c'était le cas, étant donné l'âge de l'univers, nous pourrions bien être un cas unique (quoique ce ne soit pas obligatoire) mais il vaut quand même mieux prendre le chiffre d'1 milliard d'années entre les premiers procaryotes et les premiers eucaryotes pour ce qu'on en sait aujourd'hui. C'est déjà un chiffre très élevé ainsi que le temps qu'il a fallu pour venir jusqu'à nous et qui rend effectivement très peu probable qu'il y ait d'autres civilisations évoluées étant donné toutes les catastrophes cosmiques qui peuvent se produire en 4 milliards d'années et qui nous ont épargné jusque là (rayons gamma, etc.). Il est donc presque sûr qu'on est seuls dans notre espace de communication et d'exploration possible, un peu moins qu'on trouve des eucaryotes ailleurs mais cela reste peu probable.

- Les acides aminés L produisent des glucides D

Pourquoi la vie utilise uniquement des glucides de forme D plutôt que L et des acides aminés L plutôt que D ? Une équipe de chercheurs lève un coin de voile en démontrant que les acides aminés L catalysent la formation de glucides D…

En effet, des esters de (L)-leucine, (L)-alanine et de (L)-valine ont catalysé le développement de (D)-tétroses. Il s'agit d'un groupe de glucides auquel appartiennent le thréose et l'érythrose.

- Une méthode pour des membranes synthétiques

Mélangez de l'huile (en vert) et du détergent (en bleu). Ajoutez des ions de cuivre (Cu). Enfin, patientez 24 heures. Lorsque l’huile a disparu, c’est prêt !

L’huile et le détergent ont été mélangés au sein d’une émulsion aqueuse. Aucune réaction n’a été observée. Des ions de cuivre ont alors été ajoutés. Dès ce moment, des vésicules ont commencé à bourgeonner à la surface des gouttes d’huile. Vingt-quatre heures plus tard, l'huile avait disparu, totalement consommée pour former une membrane de synthèse autoassemblée.

Les auteurs précisent que cette réaction est totalement artificielle. Elle n’a pas d’équivalent biologique.

C'est juste la démonstration que c'est très facile quand les conditions sont remplies, qu'il y a là aucun miracle.

- Sous le fond des océans, la vie primitive

Sous le fond des océans, dans la partie hydratée de la croûte océanique, prospère un gigantesque écosystème, un des plus vastes de la planète et quasiment inconnu : c'est ce que révèle l'étude d'une équipe de chercheurs français de l’Institut de physique du Globe de Paris et italiens de l’université de Modena e Reggio Emilia. Cet écosystème géant joue sans doute un rôle important aujourd'hui et, de plus, aurait pu abriter les premières formes de vie.

Les roches du manteau terrestre, appelées péridotites, portées à l’affleurement au fond des océans par le jeu de la tectonique, constituent des environnements d’un intérêt majeur pour le cycle du carbone profond. Ces roches, instables en présence d’eau, ont la capacité remarquable de générer d’importantes quantités d’hydrogène par l’hydratation des silicates qui les constituent.

Cet hydrogène, en réduisant le CO2 provenant de l’eau de mer ou du manteau, peut conduire à la formation dite « abiotique » de méthane et d’hydrocarbures légers. Ces produits dérivés de l’hydratation des péridotites fourniraient, en outre, l’énergie métabolique nécessaire au développement de communautés microbiennes en profondeur, loin de toute source d’énergie photosynthétique.

Ces hydrogrenats semblent donc servir de substrat à des micro-organismes chimiolithoautotrophes qui utiliseraient les produits dérivés de la serpentinisation pour se développer. Le taux de maturation thermique de cette matière carbonée permet de déterminer le domaine de température (entre 80 et 100 °C) où a eu lieu le processus, soit une profondeur d’occurrence dans les deux premiers kilomètres de la lithosphère océanique serpentinisée.

Source naturelle d’énergie chimique, elle aurait pu fournir les premières voies biochimiques qui sous-tendent l’apparition et le développement d’écosystèmes microbiens.

Se pose alors la question du rôle de ces écosystèmes profonds dans la fixation du carbone, du taux de productivité primaire associé, et des facteurs physicochimiques qui limitent cette production.

- La vie en-dessous de zéro

Des bactéries arrivent à vivre et respirer avec des températures entre -33° et -5°C.

Cette étude peut avoir des répercussions sur la recherche de formes de vie sur d'autres planètes, à commencer par Mars évidemment, puisque les températures sont proches de celles que l'on a obtenu sur en laboratoire.

- La vie utiliserait l'oxygène depuis 2,9 milliards d'années

Il semblerait que les plus anciennes réactions biochimiques faisant intervenir l’utilisation de l’oxygène par un organisme vivant soient associées à la synthèse du pyridoxal. C’est l’une des trois formes de vitamine B6, avec la pyridoxamine et la pyridoxine.

Cela se serait produit il y a environ 2,9 milliards d’années de façon concomitante de l’apparition de protéines particulières, des enzymes, plus particulièrement ici des catalases à manganèse. Or, on sait que celles issues de bactéries ont pour rôle biologique de détruire le peroxyde d'hydrogène (l’eau oxygénée) en catalysant sa dismutation en oxygène et en eau.

Cela a conduit les chercheurs à l’hypothèse que la découverte de la respiration s’est faite au moment où du peroxyde d'hydrogène était abondant. Selon certains géochimistes, c’était bien le cas il y a 2,9 milliards d’années du fait de la présence importante de glaciers exposés au rayonnement solaire.

- Les débuts de l'endosymbiose

Mesodinium chamaeleon est un organisme unicellulaire qui abrite des algues photosynthétiques dont il tire parti quelque temps, avant de les digérer...


- Des images 3D des protéines grâce à l'holographie électronique

C'est le principal problème en biologie de reconstituer la forme des protéines à partir de leurs constituants. Là, il suffit de les voir !

- La bioluminescence sert à se faire manger

Ces bactéries bioluminescentes attirent ainsi l'attention des grands prédateurs. Elles sont consommées, mais survivent au parcours du système digestif. Elles peuvent ensuite être « larguées » avec les déjections bien plus loin en très peu de temps.

- L'intelligence des amibes collectives

Le petit nom scientifique en français de cette « bestiole » est Myxomycète. Il s'agit d'un conglomérat d'amibes : une seule cellule, mais avec de nombreux noyaux. Cela ressemble à une masse gélatineuse ou à de la mayonnaise. Cette « chose » s'avère être bien plus intelligente que l'on ne pourrait le penser. Des scientifiques japonais ont construit un petit labyrinthe pour ce « Minotaure miniature» et à une des sorties, un « repas » (des bactéries).

Figurez-vous que ce Myxomycète est capable d'optimiser le trajet pour atteindre la nourriture !

- L'origine des multicellulaires

Soixante jours après la première mise en culture, des amas de cellules ressemblant à des flocons de neige ont été analysés. Ils se composaient d'organismes restés unis à la suite de divisions et non d'êtres vivants aux origines diverses qui se sont simplement agrégés. Par conséquent, toutes les cellules appartenant à un groupe ont le même patrimoine génétique ; il n’y a donc pas de conflit d’intérêt à ce niveau-là.

Au-delà d’une taille critique, les colonies de levures se fractionnent pour donner naissance à des propagules, qui se chargent de la dissémination. Elles restent en lien avec la structure mère jusqu’à ce que des cellules d’attache, qui ne se reproduisent pas, meurent par apoptose. Elles peuvent modifier la vitesse à laquelle leur mort survient. Elles ont donc acquis une nouvelle fonction nécessaire à la vie de la colonie. Puisqu’il y a une collaboration entre des cellules (certaines d'entre elles ont changé de fonction pour le bien des autres) la structure en flocon de neige correspond à un organisme multicellulaire.

Ainsi, deux types de cellules sont observables, comme chez les végétaux et les animaux : les cellules germinales (impliquées dans la reproduction) et les cellules somatiques (rôle logistique en quelque sorte).

L’agrégation de cellules restant collées après divisions serait à l'origine de l'évolution des multicellulaires. Ce phénomène se serait déroulé au sein de 25 groupes différents

On en avait déjà parlé en juillet mais c'est un peu plus détaillé.


- Un animal-tulipe de 500 millions d'années

Il ressemble à une tulipe, mais ce n'en est pas une. Il ne s'agit d'ailleurs même pas d'une fleur : Siphusauctum gregarium est un animal qui vivait il y a 500 millions d'années et vient d'être découvert dans les fameux schistes de Burgess.

- Des rayons gamma responsables d'une extinction de masse il y a 440 millions d'années?

Ce n'est qu'une hypothèse statistique !

- Les dinosaures élevaient leurs petits dans des nids

Des nids datés de 190 millions d'années viennent d'être découverts.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Les ichtyosaures ont duré plus longtemps que prévu

Voir aussi Futura-Sciences.

- Des écarts de datation de 100 millions d'années

Par combinaison des données fossiles (comparaison morphologique) et des données génétiques (variation des gènes), les chercheurs sont arrivés à la conclusion que le groupe Nothofagus pourrait avoir un âge totalement différent, d'une expérience à une autre. En effet, pour certaines, le groupe comprenant toutes les espèces vivantes de Nothofagus pourrait ne dater que de 13 millions d'années, un âge relativement jeune à l'échelle des temps géologiques, ou remonter jusqu'à 113 millions d'années

Voir aussi Futura-Sciences.


- Une plante qui mange des vers

Des chercheurs ont trouvé une plante au Brésil qui utilise ses feuilles pour attraper des petits vers qui sont dans le sol.

En réalité, ce qui a d'abord surpris les chercheurs est le fait que la plante faisait pousser ses feuilles dans le sol (1,5 mm de largeur). Ils ont fini par comprendre que les feuilles pouvaient piéger les vers et produire une enzyme digestive pour aider les racines à absorber les nutriments.

Voir aussi Futura-Sciences.

- 46 espèces du Surinam

- 19 232 espèces découvertes en 2009

Plus de la moitié de ces nouvelles espèces sont des insectes.

- Les mouches se guident sur la polarisation de la lumière

Les drosophiles peuvent parcourir plusieurs kilomètres en ligne droite ! Grâce à quoi ? À la lumière polarisée du Soleil, comme le montrent les expériences de deux chercheurs américains. Une capacité commune à de nombreux insectes mais qui s'exprime de différentes manières.

On par ailleurs cartographié l'organisation 3D des chromosomes de la mouche.


- La disparition des abeilles expliquée ?

Pour la première fois, une mouche parasite Borealis Apocephalus a été observée sur des abeilles en Californie et au Dakota du Sud. Cette mouche dépose ses œufs dans l'abdomen d'une abeille et sept jours plus tard l'abeille meurt et les larves de mouches s’extraient de l’abeille par le thorax ou l’abdomen. Mais entretemps, et c’est sans doute le plus intéressant dans cette étude publiée dans PLoS One, le comportement de l’abeille est modifié.

«Quand nous avons observé que les abeilles infectées, nous avons constaté qu'elles se rassemblaient pour voler en cercle près des sources de lumière souvent sans aucune direction», a déclaré Andrew Core, auteur principal de l’étude. Les tests génétiques réalisées sur des ruches parasitées ont également montré que les abeilles et les mouches étaient souvent infectées par un virus qui déforment les ailes et un champignon appelé Nosema ceranae.

Pour les scientifiques, virus et champignons sont une des causes du syndrome de l’effondrement d’une colonie (Colony collapse disorder, CCD), un mal qui affectent les abeilles dans le monde et provoque la disparition de nombreuses ruches. Bien souvent, on retrouve autour de ces ruches des abeilles complétement désorientées aussi les auteurs s’interrogent sur le rôle de ce parasite dans ce syndrome.

Voir aussi Futura-Sciences mais il serait curieux que ce soit la cause d'un phénomène mondial qui semble plus en rapport avec les nouveaux pesticides affaiblissant le système immunitaire des abeilles.

- Le Boa relâche son étreinte quand le coeur de sa proie cesse de battre

Le boa constricteur mesure le rythme cardiaque de sa victime pour adapter la force de pression autour de son corps. L’arrêt des battements du cœur d’une proie est immédiatement suivi par un relâchement des efforts du serpent. Il dépense ainsi le moins d’énergie possible pour se nourrir et diminue son exposition à d'éventuels prédateurs.


- Le jardinier à nuque rose

Le jardinier à nuque rose - Ptilonorhynchus nuchalis ou Chlamydera nuchalis - fait partie de la famille des oiseaux à berceau (Ptilonorhynchidés), qui compte une vingtaine d’espèces vivant en Australie et en Nouvelle-Guinée. Pour attirer les femelles, ces oiseaux construisent une tonnelle, ou «berceau», qu’ils décorent avec des cailloux, des coquilles, des plumes, des baies, des fleurs, etc… Ces berceaux nuptiaux peuvent avoir l’aspect de véritables œuvres d’art.

Le berceau du jardinier à nuque rose a une allure plus spartiate. Il est constitué d’une allée rectiligne, longue d’une soixantaine de centimètres, délimitée par deux parois verticales faites de brindilles et de branchages, et ouverte à chaque extrêmité. Un tunnel à ciel ouvert, en somme. L’allée se prolonge à un bout par une sorte de cour, comme une terrasse. Allée et cour sont «pavées» de cailloux, coquillages, fragments d’os et autres matériaux similaires, le tout dans des tons gris-blanc assez ternes.

Mais l’important n’est pas la couleur, c’est la disposition particulière des 5000 à 12000 objets qui pavent la cour. Cette disposition ne doit rien au hasard, comme l’a découvert l’équipe du zoologue australien John Endler, de l’université Deakin: les oiseaux disposent systématiquement les plus gros cailloux et coquillages au fond de la cour et les plus petits sur le devant, à l’entrée du tunnel. Entre les deux, les jardiniers à nuque rose créent un «gradient» de taille, de sorte que la taille des objets augmente progressivement à mesure qu’on se déplace vers le fond de la cour.

Voir aussi Sciences et Avenir et Futura-Sciences.

- L'optogénétique sans fil

L'optogénétique consistant à contrôler des neurones par la lumière était une des technologies émergentes de l'année dernière permettant de nombreuses études nouvelles. Elle devient sans fil, donc pouvant s'appliquer à des souris laissées "libres" de leurs mouvements.


- Les souris chantent en ultrasons pour séduire

On savait en réalité depuis longtemps que les souris produisaient des ultrasons durant la parade amoureuses, mais on croyait que ce n'était que des petits cris. Des analyses spectrographiques plus poussées ont révélé que ces sons étaient complexes et pouvait véritablement être nommés chants. En fait, si l'on fait redescendre les fréquences pour les rendre audibles, la similitude avec les chants d'oiseaux est frappante.

- Des dauphins imitent le chant des baleines pendant la nuit

Dans un parc zoologique français, des dauphins profitent de la nuit pour répéter les sons qu'ils ont entendus dans la journée, comme le chant des baleines. Probablement une façon de faire travailler leur mémoire.

Le fait nouveau est que cette performance est accomplie plusieurs heures après avoir entendu le modèle. Que ce son soit reproduit dans un contexte complètement différent, la nuit, au calme, est également surprenant.

Car on sait que les dauphins sont capables d’imiter des bruits qu’ils viennent d’entendre. Mais ici, le chant des baleines a été reproduit plusieurs heures après l’écoute.

- Microcebus gerpi, un nouveau lémurien

Une nouvelle espèce de primate a été découverte sur l'île de Madagascar. Il ne s'agit pas d'un singe mais d'un petit lémurien de moins de 10 cm, baptisé Microcebus gerpi.

- Des singes rares, les langurs

Au Kalimantan, sur l'île indonésienne de Bornéo, des singes très rares, des langurs de Miller, ont été filmé par des caméras d'observations scientifiques. Une apparition inattendue.

Voir aussi Futura-Sciences qui précise que ce sont des Presbytis hosei canicrus et qu'ils ne se trouvaient pas dans leur milieu naturel.

- L'évolution du visage des primates

« Nous avons constaté que les espèces qui vivent en groupes importants ont des visages qui deviennent plus simples, plus clairs » écrivent les auteurs. « Nous pensons que c'est lié à leur capacité à communiquer en utilisant des expressions faciales. Un visage qui est plus clair pourrait permettre aux primates de transmettre plus facilement les expressions ».

Voire aussi Futura-Sciences.

- Des singes "chimériques" formés de 6 différents génomes !

Voir aussi Futura-Sciences.

- Le cerveau des grands singes est latéralisé, comme le nôtre

Des chercheurs du CNRS et du Muséum national d’histoire naturelle (Paris, France) ont étudié les cerveaux des grands singes et de plusieurs espèces fossiles apparentées au genre humain (des Australopithèques aux Néandertaliens). Ils ont utilisé des modèles «virtuels» en trois dimensions du crâne et de la cavité endocrânienne, réalisés grâce aux progrès de l’imagerie médicale. Le résultat des analyses montre que le cerveau de tous les grands singes et les cousins disparus de l’humanité présentent des asymétries de forme.

Ces résultats ont d’importantes implications sur la compréhension des capacités fonctionnelles des hommes préhistoriques et des autres espèces du genre Homo. Les paléontologues supposaient que certaines formes d’asymétrie occipitale et frontale était associées au langage. Mais, il est maintenant démontré que les grands singes ont aussi ce type d’asymétrie, bien qu’ayant des modalités de préférence manuelle différentes et ne disposant pas du langage articulé des Hommes.

Voir aussi Techno-Science. On est un peu étonné qu'on ne le découvre que maintenant grâce à l'imagerie 3D.

- Les capacités langagières des singes

Mémoire photographique, intentionnalité, conscience de l’autre, interprétation des émotions, mensonge, toutes ces capacités sous-jacentes au langage dont les définitions varient en fonction des spécialistes qui en brossent les contours, sont présentes chez les ‘singes parlants.

- Les chimpanzés apprendrait de leurs aînés les plantes médicinales

- Un chimpanzé qui fait du feu

Très étonnant même si c'est l'éthologue qui lui dit quoi faire et qu'un chien en serait capable s'il avait des mains mais qui prouve quand même que la maîtrise du feu (et la cuisine) pourrait remonter aux origines de l'humanité.

- Pas de différences entre Neandertal et nous ?

Ce n'est qu'une simulation informatique qui montre que même semblable à nous les interactions avec une population plus nombreuse aurait suffit à faire disparaître Neandertal sans avoir à supposer aucune capacité inférieure. Sauf qu'il faut pour cela ignorer les différences de développement cérébral au moins (des lobes frontaux), si ce n'est les différences culturelles (groupes étendus, art pariétal, etc.) et qu'il faudrait admettre qu'on n'aurait pas reconnu par leurs fossiles des croisement entre les 2 espèces (sans tenir compte du fait que n'ayant rien de commun dans l'ADN mitochondrial, on peut penser qu'au moins les femmes néandertal ne pouvaient accoucher d'un bâtard viable). Tout est possible mais nos données sont encore trop lacunaires et une simulation ne prouve rien...


- Le caractère visible par IRM

Il met en relation de grands profils d'activation du cerveau, et chacune des cinq grandes dimensions de la personnalité répertoriées : l'extraversion, le névrosisme ou instabilité émotionnelle, l'ouverture, l'agréabilité et le caractère consciencieux.

Les images cérébrales montrent que les extravertis ont une activité de repos naturellement élevée dans les aires dites paralimbiques et le gyrus fusiforme, des structures cérébrales impliquées dans la reconnaissance des visages et les différentes formes de plaisir. Cela explique pourquoi l'extraverti se met en avant en société, car il retrouve du plaisir à établir de nombreux contacts et se lasse facilement en l'absence de stimulations sociales.

Les névrotiques, ou instables émotionnels, ont une activité de repos élevée dans les zones préfrontales dorsomédianes, impliquées dans l'anxiété, l'auto-évaluation et la peur. Les personnes ouvertes (à la nouveauté, au changement, aux idées différentes) se reconnaissent à l'activité de leur cortex préfrontal dorsolatéral, associé à la flexibilité mentale, à l'imagination, la curiosité intellectuelle. Les personnes agréables se signalent par un cerveau très actif dans les aires dites extrastriées (voisines du cortex visuel) postéromédianes et sensorimotrices, dont l'action conjointe favorise les mécanismes d'empathie et d'attention sociale. Quant aux individus consciencieux, ils présentent une activité supérieure dans une partie du lobe temporal médian classiquement dévolue à la planification, l'organisation et la discipline.

On peut rapprocher ces biotypologies des caractères de René Le Senne combinant émotivité, activité et réactivité primaire ou secondaire (nerveux, sentimental, colérique, passionné, sanguin, flegmatique, amorphe, apathique).

- Le sommeil renforce les émotions négatives

Aller au lit en colère ou après un traumatisme ne ferait que les renforcer.

Voir aussi Futura-Sciences.

- La douleur se lit sur le visage

"L'intensité de la douleur peut être comparable au volume d'un son alors que sa dimension affective peut être comparée au caractère agréable ou désagréable du même son".

L'analyse des expressions montre que le conditionnement amplifiant la sensation de douleur amène les sujets à contracter davantage les muscles autour des yeux. L'amplification émotive de la douleur cause pour sa part une contraction des muscles des sourcils et des muscles produisant la ride de chaque côté des narines qui entraine l'élévation de la lèvre supérieure.


- Chez les femmes, le plaisir augmente avec l’âge

Avec une moyenne d’âge de 67 ans, 63 % de ces femmes sont aujourd’hui ménopausées. La moitié a eu un rapport intime dans les quatre semaines précédant le questionnaire. L’étude montre que 40 % des participantes n’ont jamais ou seulement très peu de désir sexuel, parmi lesquelles un tiers des femmes toujours actives sexuellement. Pour celles qui pratiquent encore régulièrement, elles sont 67 % à connaître l’orgasme à chaque fois ou presque. Cela concerne 47,5 % des dames du 4e âge. En revanche, les femmes les plus jeunes sont celles qui ont le plus de désir, mais cela ne va pas forcément de pair avec le plaisir puisqu’elles sont les plus insatisfaites.

- Les autres sont plus heureux que moi

On dit que c'est l'effet FaceBook car on fait bonne figure sur FaceBook, comme en public, mais cela a toujours été ainsi, les autres paraissant avoir une existence plus solide et substantielle que la nôtre, ce que Lacan expliquait par le stade du miroir où le corps morcelé ne s'unifie que par le regard de l'Autre mais qu'on peut expliquer par une sorte de politesse de la communication.

- L'argent fait vraiment le bonheur

D'autres études avaient montré que l'argent ne suffisait pas et qu'à partir d'un certain niveau il n'apportait aucun bonheur supplémentaire, ce que contredit cette étude pour qui 20% d'augmentation de revenu est toujours une aussi bonne nouvelle mais ce n'est qu'un bonheur transitoire sans doute...

- Mâcher du chewing-gum pourrait rendre plus intelligent !

Surtout pour les exercices de mémorisation. « Le bénéfice a perduré pendant 15 à 20 minutes. Pas plus », a souligné Serge Onyper. Selon lui, la mastication produirait un afflux de sang vers le cerveau, améliorant ainsi pendant cette courte période de temps, les capacités de mémorisation.

En revanche, il semble que le fait de mâcher pendant l’examen lui-même n’apporte aucun bénéfice. « Les ressources de l’organisme doivent en effet être partagées entre le processus de mastication et l’exercice cognitif ». En d’autres termes, on ne pourrait pas mâcher et penser de manière efficace en même temps !

- L'histoire de l'Europe modélisée

A partir des différences de culture (histoires, idées, modes) et des frontières naturelles, on pourrait rendre compte de l'évolution de l'Europe...

Les centres culturels excentrés comme Athènes ou Rome dureraient plus longtemps car ayant moins de capacité à se renouveler.

D'autres ont montré que les cartels étaient des phénomènes émergents.


Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Les pandémies suivent la Nina

La Niña altère les schémas migratoires des oiseaux. Cette perturbation pourrait alors aider au développement de nouveaux types de virus. Les pandémies sont le résultat de grandes modifications du génome du virus.

Les quatre pandémies mondiales ont été précédées par des températures en surface (de l'eau) en dessous de la normale. Cela va de pair avec les oscillations d'El Niño avec un cycle de deux à sept années. Ces modifications de temps ont un impact sur les contacts entre différentes espèces d'oiseaux , mais aussi avec d'autres animaux comme les porcs.

On attend toujours la grippe, cette année...

- Le séquençage de l'ADN en 2H à 1000$

Séquencer le génome d’un être humain en deux heures, de manière automatique et pour moins de mille euros : c’est possible avec Ion Proton.

Les échantillons d'ADN sont introduits dans une puce de 2,5 cm, puis dans le Ion Proton, à l'instar d'une carte SIM dans un téléphone portable, et deux heures plus tard, le code génétique peut être déchiffré dans sa totalité.


- Des chaperonnes contre les maladies dégénératives

Des chercheurs ont découvert neuf gènes et quelques dizaines de molécules capables de protéger la cellule contre les protéines défectueuses à l’origine d’environ 300 pathologies.

Alzheimer, Parkinson, scléroses, diabète de type 2… Les scientifiques estiment qu’environ 300 maladies sont dues à des protéines qui ne se replient pas comme il faudrait, ce qui change leur structure tridimensionnelle et les rend inefficaces. C’est pourtant le rôle des protéines chaperonnes de veiller à la bonne maturation, et donc à la bonne conformation spatiale, des peptides cellulaires.

9 gènes sont sortis du lot. Ils forment ensemble un réseau qui préserve la bonne santé des cellules. Parmi eux, cinq induisent la synthèse de protéines chaperonnes.

L'étude a révélé 7 classes de composants, rangés selon leur structure moléculaire, qui favorisent la synthèse de protéines chaperonnes efficaces. Ces molécules ont été appelées « régulateurs de protéostasie ».

Une protéine, l’immunophiline FKBP52, serait à la fois un marqueur de la maladie et un traitement potentiel.

- Ralentir le vieillissement avec des cellules souches

Des souris atteintes de progéria, une maladie qui accélère le vieillissement, ont vu leur espérance de vie multipliée par trois grâce à l’injection de cellules souches jeunes.

Ils ont injecté dans l’abdomen de rongeurs de 17 jours atteints de progéria des cellules souches provenant de jeunes individus non atteints de la pathologie. En moyenne, les souris malades vivent 21 jours, et les plus âgées ne dépassent pas les 28 jours, contre 800 en moyenne pour un individu sain.

Résultat : les souris traitées ont survécu jusqu’à l’âge de 66 jours, soit trois fois plus longtemps que leurs congénères n’ayant pas subi l’injection. De plus, ces rongeurs étaient globalement en meilleure santé. Leur croissance était normale et des examens ont montré l’émergence de nouveaux vaisseaux sanguins dans le cerveau et les muscles, alors que les cellules souches injectées n’étaient pas détectées dans ces tissus.

« Ceci nous amène à penser que les cellules saines sécrètent des substances qui corrigent les dysfonctionnements constatés dans les populations cellulaires originelles » résume Laura Niedernhofer, l’une des auteurs de l’étude. « Dans une expérience in vitro, nous avons placé des cellules souches jeunes à côté de cellules de progéria, mais sans qu'elles n'entrent en contact. Nous avons observé que les cellules malades ont récupéré leur fonctionnalité. »

Beaucoup plus louche, une équipe de l’Académie des sciences russe aurait découvert dans le sol gelé de Sibérie une bactérie, baptisée Bacillus F, qui, injectée à des souris, allongerait notablement la durée de vie. « Le métabolisme augmenterait de 20 à 30 % chez la souris ». Les souris auraient vécu « plus longtemps ». Conclusion : par une règle de trois, on obtient pour l’espèce humaine un allongement de la vie jusqu’à 140 ans. Mais d'où viendrait cet effet antivieillissement ? Il « concerne l'immunité et sa rapidité d'activation » affirme l'équipe russe. Mieux encore, l'alcool doublerait la durée de vie d'un ver ! Mais on a vu que rien ne vaut de remplacer son sang par celui d'un plus jeune...

- Les télomères bien reliés à la longévité

La longueur des télomères, petites structures protégeant les extrémités des chromosomes, indiquerait la longévité possible des animaux. C’est ce que confirme pour la première fois une étude menée durant plusieurs années sur des oiseaux diamants mandarins.

Le lien le plus fort a été observé 25 jours après la naissance des volatiles. À ce stade, la longueur des télomères semble un bon indicateur de la ligne de vie des diamants mandarins...

Ce n'est qu'une confirmation, qu'on ne peut extrapoler directement à l'homme bien qu'on ait vu qu'il y a un lien entre l'apparence jeune et la longueur des télomères.

Voir aussi Techno-Science ou en anglais.


- Le déclin cognitif commence à 45 ans

En 10 ans, les chercheurs ont fait passer trois fois des tests à ces volontaires, âgés au départ de 45 à 70 ans (5.198 hommes et 2.192 femmes) : tests de mémorisation, de raisonnement, de vocabulaire. Comme attendu, l’usage du vocabulaire ne décline pas. En revanche, pour la mémorisation et le raisonnement, les scores baissent dès la première tranche d’âge, 45-49 ans.

«On ne peut pas dire à partir de ces résultats que le déclin commence à 45 ans», précise Archana Singh-Manoux. « Il faut aussi voir que derrière les moyennes se cachent d’importantes disparités individuelles : pour un déclin de 4% dans une tranche d’âge, on en trouve certains qui ont une baisse de 0% de leurs capacités, d’autres de 8% ».

C'est bien aussi ce que j'avais constaté, plutôt vers 47-48 ans, à peu près à l'âge de la ménopause, en tout cas de la baisse de mélatonine et des hormones sexuelles (pas pour tous). Voir aussi Futura-Sciences.

- La ménopause liée au système immunitaire

- La perte de mémoire pourrait être due à des AVC silencieux

Des accidents vasculaires cérébraux (AVC) non détectés semblent être l'une des causes du déficit de mémoire, selon une étude américaine. Cela apporte une explication supplémentaire au déclin de certaines capacités cognitives. Et peut-être à la maladie d'Alzheimer...

Dans ce travail de recherche, les auteurs ont passé à l’IRM 658 sujets sains âgés de 79 ans en moyenne et les ont également soumis à des tests de mémoire, de langage, de vitesse de traitement de l’information et de perception visuelle. Parmi ces participants, 174 (soit 26 %) avaient des AVC silencieux.

Les facteurs de risques de ces AVC sont l’obésité accompagnée de son lot de maladies cardiovasculaires, ainsi que l’hypertension ou encore le cholestérol. Les dégâts qu’ils causent, même à petite échelle, sont irréversibles.

Cela pourrait être un argument contre la prise d'aspirine malgré tous ses bienfaits supposés contre le vieillissement ?


- Des psilocybes hallucinogènes contre la dépression ?

« les substances psychédéliques élargissent la conscience de sorte qu’il a souvent été supposé qu’elles agissaient en augmentant l’activité cérébrale mais étonnamment nous avons constaté que la psilocybine diminue l’activité des neurones dans les zones qui ont le plus de connexions avec d'autres domaines. Ces zones contraignent notre expérience du monde et permettent de le garder ordonné. Nous savons maintenant que la désactivation de ces régions conduit à un état dans lequel le monde est vécu comme étrange. »

« Des études précédentes ont suggéré que la psilocybine peut améliorer le sentiment de bien-être émotionnel et même réduire la dépression chez les personnes souffrant d'anxiété. Ceci est cohérent avec notre constatation selon laquelle la psilocybine diminue l'activité du cortex médial préfrontal, comme de nombreux traitements efficaces contre la dépression ».

Voir aussi Médiapart.

Plus simplement, manger du thon ou prendre de la vitamine D pourrait lutter contre la dépression.

- Les effets de la forme courte 5-HTTLPR

On savait que la forme courte de ce transporteur de la sérotonine prédisposait à la dépression et l'anxiété mais on apprend d'une part que les petits enfants porteurs de cette "anomalie" ne reconnaissent pas la peur sur les visages, d'autre part que l'activité de leur amygdale ne reflète pas forcément l'intensité de la peur, il y aurait ainsi chez eux dissociation entre le cerveau et le comportement...

Contrairement aux adultes, les enfants d'âge préscolaire porteurs de la version courte du gène ont du mal à reconnaître des visages épouvantés, ce qui n'est pas le cas avec d'autres émotions, comme la tristesse, la joie et la colère.

Selon certains scientifiques, la forme courte du gène 5-HTTLPR pourrait être associée à la dépression, au comportement suicidaire, à l'anxiété et à l'alcoolisme, mais ces hypothèses demeurent controversées. En revanche, un chercheur américain a démontré grâce à la neuro-imagerie que la version courte du gène influerait sur l'activité de l'amygdale chez l'adulte, cette structure du cerveau qui permet à l'humain de reconnaître le danger. Mais cette stimulation n'est pas nécessairement liée au comportement des individus étudiés.


- Stress dans l'enfance et psychopathologies

Le stress généré par des abus subis dans l'enfance induit une modification épigénétique du gène récepteur des glucocorticoïdes (NR3C1), appelée méthylation génétique par les scientifiques, qui agit sur l'axe hypothalamique-pituitaire-adrénal. Cet axe intervient dans le processus de gestion du stress et, lorsqu'il est altéré, perturbe la gestion du stress à l'âge adulte et peut entraîner le développement de psychopathologies telles que le trouble de la personnalité borderline. Les mécanismes de régulation du stress cérébral peuvent être perturbés de manière durable en cas de maltraitances répétées dans l'enfance.


- Les autistes ont des bactéries intestinales différentes

Les enfants autistes ont un type de bactéries dans les intestins que les enfants non autistes n'ont pas. On ne sait pas cette bactérie, Sutterella, est vraiment pathogène, même s'il y a des soupçons. Les problèmes de digestion des enfants autistes peuvent être importants et conduire à des problèmes de comportement. L'autisme lui-même est peu compris. Il faut des études complémentaires pour comprendre le rôle de cette bactérie.

C'est une théorie ancienne dont j'ai rendu compte il y a longtemps mais qui entre en contradiction avec les études génétiques qui font de l'autisme un problème de développement neurologique. Cependant, comme il y a plusieurs sortes d'autismes qui ne désignent qu'une classe de symptômes, il pourrait y avoir des cas dus à un dysfonctionnement intestinal et nutritionnel perturbant le système immunitaire et hormonal. Par ailleurs un poids faible à la naissance favoriserait l'autisme, ce qui pourrait être lié ?

- La schizophrénie due à une désynchronisation des horloges internes ?

Cela semble aussi douteux mais ce n'est pas non plus une hypothèse nouvelle. Il y aurait cependant cette fois des gènes prédisposant à la schizophrénie et qui affecteraient le rythme circadien.

On attribue aussi à cette désynchronisation le diabète ! (voir aussi Techno-Science).


- Les bienfaits de l'exercice : l'autophagie

« Ceux qui ne trouvent pas de temps pour faire de l'exercice devront en trouver pour être malades ! » disait Lord Stanley, comte de Derby.

L’exercice induit chez les rongeurs une fonction cellulaire appelée autophagie. Il s’agit d’un «système de recyclage» intracellulaire qui permet aux cellules d’assurer le maintien de l’homéostasie par l’élimination et le remplacement continuel des protéines et des organites non fonctionnels.

L'autophagie a été étudiée sur des modèles animaux et il semble que ce mécanisme ait une action contre diverses pathologies comme le cancer, le diabète ou même le vieillissement.

Ces études ont également identifié un gène BCL2 en tant que régulateur de l'autophagie induite par l'exercice et dont le déficit entraîne une résistance à l’insuline et plus grande sensibilité aux graisses.

On a d'ailleurs confirmation du fait que rester assis est très mauvais comme on l'a déjà vu.

- Réactiver la protéine P53 contre le cancer

Après un dommage sur l’ADN, Mdm2 est nécessaire pour activer p53 et cela peut se faire grâce à l’intervention de la protéine kinase ATM.

L’activation de Mdm2 est due à sa phosphorylation par la protéine kinase ATM, elle-même activée en cas de stress cellulaire. Cette phosphorylation de Mdm2 est cruciale pour passer d’un état de régulateur négatif à régulateur positif de p53 et favoriser ainsi son interaction avec l’ARNm de p53 pour induire sa traduction. Ceci conduit à une augmentation de la quantité de p53 dans la cellule.

- La bile contre le cancer

L’acide lithocholique, un composé de la bile, vient de révéler son pouvoir anticancéreux à des chercheurs canadiens. Non seulement il ne détruit que les cellules cancéreuses (contrairement à la chimiothérapie), mais en plus il inhibe la croissance et la prolifération de plusieurs types de tumeurs.

Les cellules cancéreuses présentent bien plus de récepteurs à l’acide lithocholique que les cellules saines. Ces récepteurs seraient en lien avec l’activité mitochondriale. Une stimulation trop forte conduirait alors à la désagrégation de la mitochondrie, entraînant avec elle dans la mort la cellule cancéreuse.

Parmi la cascade réactionnelle que l’acide lithocholique déclenche en s’arrimant aux cellules malades, les chercheurs ont constaté une forte inhibition de la synthèse de la caspase 1. Cette molécule, une protéase, est normalement impliquée dans la libération de cytokines. Ces messagers chimiques ont pour mission d’induire la croissance et la prolifération des cellules voisines dans les situations inflammatoires. En la privant d'un de ses acteurs de base, l’acide biliaire empêche donc la tumeur de se développer et de s’étendre à d’autres régions du corps. Un double effet protecteur contre le cancer.

- La metformine (anti-diabétique) contre le cancer

La metformine réduit le taux de mutation cellulaire et l'accumulation des dommages à l'ADN.

"Nous avons découvert que la metformine n'agit pas comme un antioxydant classique, indique le Dr. Ferbeyre. Elle semble prévenir de manière sélective la production de radicaux libres par les mitochondries altérées, comme celles qui se trouvent dans les cellules présentant des mutations oncogéniques."

- Des ondes contre le cancer

Des scientifiques ont utilisé des champs électromagnétiques de faible intensité pour traiter des patients atteints de cancer. Ces patients devaient avoir une antenne dans leur bouche. La thérapie était donnée trois fois par jour. Il y a eu un résultat positif sur l'allongement de la durée de survie, même si c'est un résultat préliminaire.

Notons que les champs utilisés sont 100 à 1000 fois inférieurs en intensité à ceux des téléphones portables.

- De l'extrait de pépins de raisin contre le cancer

Les cellules cancéreuses ont par définition une très grande vitesse de croissance et de reproduction. Si elles ne peuvent plus grandir rapidement, l' « incendie » s'éteint. Il faut donc des conditions qui permettent cette croissance rapide. Or, l'extrait de pépins de raisin fait justement que l'environnement devient défavorable à la croissance.

- Le cancer de la prostate favorisé par la viande rouge

L’étude révèle que la viande hachée ou transformée serait le principal coupable. Mais elle doit être bien cuite pour révéler son potentiel cancérigène. L’étude estime qu’une grosse consommation multiplierait les risques par 2, tandis qu’ils seraient 1,5 fois plus élevés pour les personnes en consommant en petites quantités. En revanche, aucun lien n’a pu être établi entre le bœuf haché consommé bleu ou à point et le cancer prostatique. La raison ? Les deux composés MelQx et diMelQx sont les principaux suspects. Ils apparaissent lorsque la viande noircit, et sont les seuls produits cancérigènes étudiés à varier en quantité selon le mode de cuisson.

Il y a aussi un profil génétique de la maladie (voir aussi Futura-Sciences).


- 3 parents pour une fécondation in vitro

Pour corriger des anomalies génétiques, on pourrait remplacer les gènes défectueux par ceux d'un autre donneur, ce qui fait 3 parents...

- Une ceinture échographique pour voir bébé en direct

- Un vaccin contre le Sida en test sur des singes

Le traitement le plus efficace est composé d’un adénovirus en premier traitement, suivi d’un poxvirus (virus à ADN de grande taille) génétiquement modifié pour la seconde injection. Dans ce cas de figure, seuls 12 % des macaques ont déclaré le Sida, tandis qu’ils étaient 75 % parmi les singes témoins.

D'autre part, un test salivaire serait presque aussi efficace qu'un test sanguin pour détecter la contamination par le VIH (voir aussi Futura-Sciences).

- Vaccin contre l’hépatite C avec un adénovirus du chimpanzé

Un vaccin contre l’hépatite C en début de phase clinique aurait montré des résultats prometteurs. La subtilité : il fait appel à un adénovirus de chimpanzé.

Les chercheurs ont émis l'hypothèse qu'utiliser un vecteur viral humain n'était pas la solution la plus adaptée. En effet, les Hommes ayant pour la plupart déjà été confrontés naturellement à ces virus, ils ont développé une immunité qui détruit ces éléments étrangers avant même que leur organisme n’ait le temps de développer une réponse immunitaire dirigée contre l'antigène cible du vaccin.

Dans cette expérience clinique de phase 1, ils ont donc injecté en guise de vaccin à des volontaires deux vecteurs viraux (un adénovirus humain rare et un adénovirus de chimpanzé) contre lesquels les sujets ne présentaient pas d'anticorps spécifiques. Ces virus avaient été conçus pour exprimer la protéine NS, un antigène du virus de l'hépatite C. Ils espéraient ainsi induire la synthèse de lymphocytes T spécifiques au VHC.

- Le tamiflu inefficace

À partir de 2007, des souches résistantes sont apparues; en 2009, toutes les souches de grippe saisonnière affichaient une résistance au tamiflu.

- Un ver pourrait aider à la reconstitution de poumons lésés

Le cycle de vie de l'Ancylostoma duodenale se réalise en plusieurs temps. Les œufs sont pondus dans l'intestin et évacués dans les selles de l'hôte. Les larves vont alors grandir, se déplacer et attendre qu'un nouvel hôte, un Homme obligatoirement, rentre en contact avec elles. Par la peau, elles vont pénétrer l'organisme, rejoindre la circulation sanguine et ressortir au niveau des poumons, en causant de gros dommages au passage. Elles remontent l'arbre bronchique jusqu'à la séparation entre les voies respiratoires et le tractus digestif. Elles descendent l'œsophage et l'estomac pour aller se fixer dans le bas du duodénum, dans l'intestin grêle. Les adultes s'y reproduisent et un nouveau cycle reprend.

Lors de son passage dans les poumons, le ver parasite induit chez les souris une réponse immunitaire forte au niveau des voies respiratoires, se manifestant surtout par un important pouvoir cicatrisant. « À ce titre, ces parasites ou du moins certaines de leurs molécules pourraient potentiellement être utilisés pour traiter des lésions aiguës du poumon »

- Le teflon affaiblit le système immunitaire

La réponse immunitaire déclenchée par un vaccin serait moins importante lorsque le sang contient beaucoup de composés perfluorés, des polluants fréquemment rencontrés, par exemple dans le Teflon des poêles antiadhésives.

Les composés perfluorés (PFC) n’auraient par exemple aucune raison de se retrouver au plus profond de nous-mêmes. Ils rentrent dans la composition des emballages alimentaires, des tissus imperméables ou dans les surfaces antiadhésives des poêles de cuisson. Pourtant, on en détecte chez la plupart des hommes et des animaux.

Ces produits se dégradent très lentement et restent incrustés dans les tissus organiques durant de longues années.

Constat : ceux qui présentaient des taux deux fois plus élevés de PFC comptaient également deux fois moins d’anticorps spécifiques aux maladies contre lesquelles ils étaient censés être immunisés.

- Une hormone pour brûler les graisses

Cette hormone nommée irisine serait liée à la lutte contre le froid agissant comme l'exercice physique, transformant la graisse en muscle, sans avoir à bouger. Il suffirait d'exposer les obèses au froid...

Voir aussi Futura-Sciences.


- Un régime riche en graisses et en sucres accélère la vidange de l'estomac

En fait ils disent "retarde le vieillissement du système nerveux entourant le tube digestif" mais cela veut dire qu'il y a accélération de la digestion, ce qui peut favoriser l'obésité.

« Nous montrons d’abord que les organes du tube digestif vieillissent différemment et qu’un régime gras et sucré retarde le vieillissement de l’estomac ».

« Tout se passe comme si l’estomac de ces souris restait bloqué à la période de l’adolescence, moment de la vie où la prise de nourriture est maximale. Cela pourrait être un facteur d’explication de l’obésité : avec une vidange gastrique accélérée (phénomène retrouvé chez les obèses) la sensation de satiété disparait plus rapidement et la faim revient ».

Voir aussi Futura-Sciences.

- Un arbre chinois contre l'alcool

Un extrait d'un arbre à raisin (Hovenia dulcis), le dihydromyricetine (DHM), permettrait à la fois d'être moins sou et de guérir de l'alcoolisme en bloquant le GABA (un peu comme le Bacoflène dont on parle tant?).

Il y a aussi la nociceptine, molécule antistress, qui bloquerait la protéine CRF (Corticotropin releasing factor) impliqée dans l'addiction.


- L'addiction à l'alcool à cause des endorphines

Jennifer Mitchell et ses collègues ont mesuré la quantité d'opioïdes libérée dans le cerveau d'un petit groupe de non buveurs et de gros buveurs sociaux avant et après consommation d'une boisson alcoolisée. Les gros buveurs rapportaient une plus grosse envie de boire après la première boisson.

En utilisant la tomographie par émission de positons, ou PET scan, les chercheurs ont découvert qu'une seule boisson suffisait à induire une plus grande libération d'opioïdes chez les gros buveurs dans deux centres de la récompense, le noyau accumbens et dans le cortex orbito-frontal.

- Hélios, la pilule intelligente pour ne plus oublier ses médicaments

Baptisée Hélios, cette technologie se compose d’un comprimé équipé d’un capteur pas plus gros qu’un grain de sable, d’un pansement muni d’un détecteur que l’on colle sur l’abdomen et d’une application pour téléphone. La liste et la posologie de chaque médicament spécifique au patient est alors intégrée dans le capteur.

Une fois la pilule avalée, les acides gastriques l’activent. Le cuivre et le magnésium insérés dans le capteur engendrent un petit courant électrique, dépendant des médicaments avalés au même moment. Ce courant transite par les tissus du corps et non par ondes, avant d’être réceptionné par le pansement collé à l’abdomen.

Ce détecteur est doté d’une autre fonction. Grâce à l’activité électrique du corps, il peut déterminer le rythme cardiaque. Les mouvements de la poitrine lui suffisent pour estimer le rythme respiratoire. Enfin l’accéléromètre dont il dispose évalue les mouvements corporels.

Toutes les informations sont alors envoyées sur un serveur accessible au personnel soignant, et visibles sur le téléphone mobile du patient.

Pour l’heure au moins, il ne s’agit pas d’un capteur unique ingéré une seule fois fournissant les informations tout au long de l’existence. À chaque fois que des médicaments sont pris, il faut au même moment avaler la pilule contenant le capteur adapté. Autrement dit, cela implique pour le patient de prendre à chaque fois une pilule supplémentaire pour s'assurer qu'il n'en a pas oublié une dans sa liste.

- Une pilule télécommandée pour filmer l’intérieur du corps

Glissée dans le corps, cette sorte de pilule équipée d’une caméra se pilote depuis l’extérieur pour visionner et soigner. Son moteur : le champ magnétique généré par un appareil IRM. L'appareil, cependant, n'a pas encore été testé en situation réelle.

Dotée d’une queue de 20 mm sur 5 en cuivre et en polymères flexibles, le microrobot nage à la vitesse de quelques millimètres par seconde grâce au champ magnétique généré par un appareil IRM. Ce champ magnétique engendre une vibration de la queue, et le bagage électronique inséré dans la capsule permet à un opérateur de manipuler l’engin.

Voir aussi Techno-Science.


- Encapsuler des molécules dans des sortes de virus artificiels

Les principaux nano-vecteurs de médicaments étudiés à ce jour sont des vésicules lipidiques ou "liposomes". Leurs analogues à base de polymères ou "polymersomes" ont été découverts il y a une dizaine d'années. Ils présentent plusieurs avantages: plus stables et plus imperméables que les liposomes, ils s'avèrent plus facilement "fonctionnalisables et modulables" (il est possible par exemple de synthétiser un polymère thermosensible ou bien capable de reconnaître certaines cellules, notamment tumorales). L'équipe coordonnée par Sébastien Lecommandoux conçoit depuis 10 ans des polymersomes "intelligents" à base de polypeptides dont les propriétés et structures sont analogues à celles des virus.

Pour aller plus loin dans le mimétisme et l'inspiration biologique, une étape devait être franchie: encapsuler ces polymersomes les uns dans les autres. Ce cloisonnement permet de mimer la structure d'une cellule, elle-même constituée de compartiments (des petites organelles1 internes, sièges de milliers d'interactions et de réactions quotidiennes) et d'un cytoplasme viscoélastique, lui conférant entre autres une certaine stabilité mécanique. Mais, former de manière contrôlée des polymersomes emboités les uns dans les autres s'avère complexe.

Les chercheurs sont parvenus à cette prouesse en utilisant une méthode d'émulsion/centrifugation originale, simple d'utilisation, peu coûteuse en temps et en produits, et surtout très efficace.


Technologie


biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique

- La MutMap les nouveaux OGM

Pour ne pas être accusés de manipulations génétiques et de faire des si décriés OGM, les Japonais ont trouvé la méthode : faire des mutations au hasard grâce à une substance mutagène, le méthanesulfonate éthyle, et sélectionner ensuite les organismes mutants dans une accélération de la sélection naturelle. Si on ne peut ainsi introduire dans la plante des gènes étrangers, on peut douter du bénéfice de travailler ainsi en aveugle, le principal reproche qu'on peut faire aux OGM s'appliquant tout autant ici : l'absence de recul temporel et la production de masse avant un lent acclimatement à l'environnement, renforçant le risque d'un accident majeur et de perturbation des milieux. Le recours au hasard ressemble au recours au marché pour ne pas être tenu pour responsable de mesures impopulaires mais qui introduit une instabilité supplémentaire. Des OGM mieux maîtrisés, mieux pensés, et mieux testés (plus longtemps) seraient bien préférables.

Les auteurs de l’étude ont lancé une expérience à grande échelle pour démontrer l’efficacité de leur méthode. Ils ont sélectionné des plants résistants au sel et les ont déjà implantés dans les rizières japonaises impactées par le tsunami survenu il y a moins d’un an. Environ 20.000 hectares de terres agricoles ont en effet été inondées par des eaux salées durant cette catastrophe.

- Ecouter les nano-bruits

Un million de fois plus sensible qu'une oreille humaine, ce microphone invisible à l'œil nu, formé par une particule d'or portée par des faisceaux laser, permettrait d’écouter les bruits émis par des cellules, des bactéries ou des virus. Les écouter donnerait accès à un univers sonore inconnu et offrir un nouveau moyen de les étudier.

Le son, lui, a besoin de matière pour se propager. Il provoque des déplacements d’avant en arrière des particules qu’il rencontre dans les milieux qu’il traverse. Pour détecter une onde sonore, il faut donc mesurer ces mouvements d’aller-retour, par exemple sur une particule d’or de 60 nm de diamètre maintenue dans une pince optique.

Voir aussi Techno-Science. On peut utiliser aussi le graphène. Une nouvelle discipline de nanoscopie acoustique pourrait donc voir le jour.


- Les nanotubes en grand format

- La nano-catalyse

Les chimistes des 19e et 20e siècles ont démontré que la catalyse s'effectuait à la surface des particules, et c'est en ce sens qu'ils les ont fragmentées encore plus afin d'en augmenter les apports bénéfiques.

Parmi les produits manufacturés, 90 % sont le résultat d'une catalyse. Il est donc essentiel d'avoir les outils nécessaires pour optimiser la fabrication de ces catalyseurs.


- Des vers à soie modifiés pour produire du fil d'araignée

Cela permettrait d'avoir une soie beaucoup plus solide.

Voir aussi Sciences et Avenir et Futura-Sciences.


- Des tissus tactiles

Ils ont mis au point un textile d’un genre nouveau, en partie composé de fibres d’un matériau polymère proche du Teflon, doté de propriétés conductrices. En le touchant ou en le pinçant, on peut déclencher une action, de la même manière que si on appuyait sur un bouton ou si on le tournait ou qu’on faisait glisser son doigt sur un écran tactile.

Techniquement, ce textile renferme un très fin fil de cuivre enroulé de films conducteurs et de films isolants.

- Des transistors en coton pour des vêtements intelligents

Grâce aux nanotechnologies, on peut rendre conductrices des fibres de coton et même en faire des transistors. Cette électronique organique devrait permettre dans un premier temps, par exemple, de fabriquer des vêtements fonctionnant comme des capteurs.


- Des nanotubes transistors de 9 nanomètres seulement

Cela permettrait de remplacer le silicium. On pourrait aussi avoir des transistors à un seul électron avec des boîtes quantiques. Une alternative serait la molybdénite.


- Des mémoires de 12 atomes seulement

Voir aussi Sciences et Avenir et Futura-Sciences.

Une électronique moléculaire se développe ainsi, avec des diodes et des transistors.

- Des circuits imprimés qui s'auto-réparent

Alors que les réparations des circuits imprimés devient de plus en plus difficile en raison de leur conception multicouches, les chercheurs Nancy Sottos et Scott White de l'université de l'Illinois viennent de mettre au point une technologie qui permettrait une réparation automatique sans nécessiter d'intervention humaine.

Cet exploit a été rendu possible à l'aide de microcapsules d'un diamètre de 10 micromètres contenant un matériau sous forme liquide aux propriétés conductrices qui se disperse au cœur du circuit imprimé. Si une brèche s'amorce et coupe la continuité électrique, les microcapsules s'assureront de la combler immédiatement, permettant au circuit de refonctionner de façon optimale.

Voir aussi Futura-Sciences.

- Une coque pour iPhone 4S dont la surface se répare automatiquement

Le constructeur Nissan a profité du salon de l'automobile de Dubaï pour offrir des coques pour iPhone d'un tout nouveau genre exploitant la peinture nommée Scratch Shield. Une peinture aux pouvoirs étonnants qui ne peut pas laisser indifférent, en effet, celle-ci a la particularité de réparer les micro-rayures qui pourraient être présentes, tant sur votre voiture que sur votre coque de téléphone.

La peinture possède une grande élasticité et une importante flexibilité pour une meilleure résistance aux rayures, elle est composée de polyrotaxane dont la structure chimique lui permet de revenir à sa forme d’origine en remplissant les sillons mettant ainsi fin aux égratignures. Selon la firme, Scratch Shield peut réparer des petites rayures en une heure!


- Un smartphone qui se configure avec des puces RFID

Par exemple, il suffit de laisser le badge idoine dans une voiture pour qu’aussitôt le téléphone affiche la fonction navigation avec GPS, ou, au choix, lise à voix haute les e-mails et SMS reçus. Dès que le téléphone est posé près du lit à proximité d’un autre badge, il passera en mode silencieux et en profite éventuellement pour activer le réveil ou couper Wi-Fi et Bluetooth. Et enfin, une fois au bureau, un autre jeton lance automatiquement un certain nombre d'applications.

- Une montre intelligente pour lire ses mails

- Girouette, le panneau de signalisation qui tweete

Il manquait à la ville numérique des panneaux directionnels communicants. C’est chose faite avec Girouette, le premier panneau mobile et autonome, directement relié à un flux di’nformations Twitter. Ce panneau géolocalise et relaie les messages envoyés à partir du réseau social, grâce à la contribution des internautes.

Directement connecté au réseau social Twitter via une borne Wi-Fi, un logiciel récolte les informations publiées par les utilisateurs avec un mot clé préalablement défini, comme par exemple #Girouette, les trie puis les diffuse.

- Lifebook, tout en un : téléphone, tablette, ordi

« Le Lifebook est un concept d’ordinateur portable basé sur le principe du « matériel partagé ». Actuellement nous utilisons des dispositifs séparés, nous n’exploitons donc pas au mieux notre hardware car beaucoup de fonctions et de données sont dupliquées. Par exemple, si j’ai mes chansons sur mon lecteur de musique, pourquoi dois-je bloquer la même quantité de stockage sur mon ordinateur. De même, si j’ai un processeur dans ma tablette, pourquoi ne peut-il pas également faire fonctionner ou assister mon ordinateur portable ? … »

- Une tablette à 100$

La tablette OLPC coûtera 100$, ce qui est un peu au-dessus des 75$ initialement prévus. Mais c’est quand même beaucoup moins que n’importe quelle autre tablette actuellement sur le marché.

Une autre caractéristique, c’est que la XO 3.0 pourra être rechargé avec une manivelle, vous avez 10 minutes d’énergie à chaque minute de travail. Ce système pourrait être installé sur tous nos gadgets.


- Faire des vidéos à 360°

La société Kogeto présente un accessoire qui, fixé sur un smartphone, permet de prendre des vidéos à 360 degrés.

Il s'agit d'un objectif en forme de mini girophare, baptisée "Dot" (comprenez "point"). Pour capturer une vidéo panoramique, il suffit de caler le Dot sur l'objectif d'un iPhone. Ensuite, l'application Looker interprète le flux et le transforme en vidéo dans laquelle l'utilisateur peut se retourner sans interrompre la lecture.

Ce périphérique est déjà commercialisé aux Etats-Unis depuis le mois d'octobre au tarif de 79 dollars.

- De la photo à l'impression 3D

L’appli iOS gratuite Sculpteo permet à quiconque de prendre une photo et d’obtenir une réalisation sur céramique du sujet ou de l’objet photographié.

La photo prise, il faut l’envoyer au Cloud Engine de Sculpteo qui transforme l’image (2D) en modèle 3D. Vous pouvez dès lors obtenir ce modèle et le retoucher à votre guise : changement de taille, de couleur, de forme…

Il est alors possible de le faire réaliser en céramique. Il vous en coûtera de 50$ à 450$.


- Ce casque est un PC !

Ce PC futuriste tourne sous Windows CE et il est entièrement contrôlé par les gestes et la voix.

Un accéléromètre interne contrôle le défilement avec le mouvement de la tête tandis que le dual-microphone annule le bruit ambiant. Juste en-dessous du champ de vision, il y a un écran 0,44’’ qui donne l’impression d’en faire 15’’. Les applications s’adressent pour les grandes entreprises qui pourraient l’utiliser pour la fabrication, la santé ou la sécurité.


- Intel fait des portables qui se commandent par le doigt, le geste ou la voix

- Gaze contrôle Windows 8 avec les yeux

Le capteur de mouvement des yeux de Tobii, appelé Gaze, se place sous l’écran.

Mise au point par la société suédoise Tobii, cette application Gaze suit le déplacement des yeux pour déclencher des actions. Cette interface prometteuse peut s'utiliser avec tout logiciel.

Pour naviguer dans une galerie de photos numériques, il suffira de regarder les clichés et d’en fixer un pour zoomer dessus. Le navigateur Internet adaptera le défilement vertical de la page au fil de la lecture. Etc.

« Avec Gaze, les personnages que vous croiserez dans un jeu pourront agir de façon plus réaliste. Un personnage timide pourra par exemple détourner le regard si vous le fixez attentivement. Ou à l’inverse, un personnage agressif soutiendra votre regard en signe de défi ».

Actuellement, Gaze est notamment utilisé par des cabinets d’analyse marketing qui s’en servent pour étudier le comportement des consommateurs en se basant sur ce qu’ils suivent à l’écran. Pour le moment, un module Gaze coûte 6.000 dollars (un peu plus de 4.700 euros).

- Kinect peut peser quelqu'un à distance

En analysant la forme d'une personne repérée par le boîtier Kinect, un algorithme mis au point par Eurecom, une école d’ingénieurs française peut estimer son poids.

Placé à une distance d’environ 2 mètres du capteur Kinect, le sujet doit d’abord lever les bras pour que l’appareil puisse prendre ses points de repères. En quelques secondes, l’algorithme travaille et livre son diagnostic avec une marge d’erreur d’environ 3 kg.

L’algorithme repose sur six mesures prises sur le corps par le capteur Kinect : hauteur, longueur et circonférences des bras, de la taille, des jambes et du cou. Il s’agit de mesures estimées qui sont ensuite comparées à la base de données anthropométriques.

On peut ainsi déterminer le poids des astronautes.

- Un écran 3D interactif qui montre des images différentes selon l'angle

- Un "hologramme tactile"


Vermeer: un hologramme 3D tactile par Techno-Science

Baptisé Vermeer, ce prototype fonctionne avec le même mécanisme que celui utilisé pour obtenir l'effet d'optique nommé mirascope. Un mirascope consiste à positionner deux miroirs paraboliques l'un sur l'autre, le miroir supérieur étant doté d'un trou en son centre. Les deux miroirs étant incurvés, dès que l'on place un élément dans la soucoupe que forme l'association des deux miroirs, l'objet donne l'impression de flotter au-dessus de l'orifice du miroir supérieur.

Les ingénieurs de Microsoft Research ont eu l'idée de placer un projecteur dans ce mirascope. Un hologramme est ainsi projeté au dessus de la soucoupe, présentant 192 angles de vue différents avec un taux de rafraîchissement de 15 images par seconde, soit une totalité de 2 880 images projetées par seconde. Le système peut alors projeter un hologramme dynamique qui donne une réelle impression de mouvement. L'utilisateur peut tourner autour d'une projection elle-même en mouvement sans nécessiter le port de lunettes.

Mais ce n'est pas tout: la véritable innovation de ce prototype réside dans le fait que cet hologramme a été rendu tactile grâce à une caméra capable de détecter les mouvements des doigts de l'utilisateur.


- Un écran tactile transparent

Le "Transparent Smart Window" de Samsung, c'est son nom, est un écran LCD complètement transparent. Les dalles sont dépourvues d'un système de rétro-éclairage et se servent de la lumière ambiante pour être visibles grâce à un procédé réflectif. Avec cette technologie, le blanc ne se voit pas (il est transparent) et seule la couleur peut réduire la transparence jusqu'à 5,8%. Cet écran est également tactile.

Il présente une diagonale de 46 pouces soit 117 cm et propose une définition HD (1366 x 768 pixels). Des fonctionnalités intéressantes sont proposées, comme un store virtuel ou encore une fonction permettant de flouter des parties de l'écran.

Voir aussi Futura-Sciences et Technology Review.

- Piloter un robot par la pensée

L’équipe Israélienne a placé un être humain dans un IRM. Cet IRM sert à percevoir les parties du cerveau qui s’animent quand le sujet pensait à une de ces 3 actions : aller tout droit, tourner à droite, tourner à gauche.

L’équipe française installée à Bézier avait un robot HOAP-3 muni de caméras pour que la personne se trouvant dans l’IRM puisse voir comment évoluait son avatar. Et ça a fonctionné ! Le robot était dirigé par la pensée. Un humain a interagi avec une machine par la pensée alors qu’elle se trouvait à plusieurs kilomètres de distance.

Les machines vont réaliser nos désirs sans même avoir besoin de les formuler ! Il est probable qu'avec l'entraînement, le robot devienne une extension du corps (comme une voiture qu'on finit par conduire sans plus y penser, c'est-à-dire en n'ayant plus à penser à la transformation de nos pensées en action).


- Le robot français e-Vigilante surveille vos locaux

Lorsque l’heure programmée est atteinte, le robot sort de sa base de recharge et entreprend sa ronde. Il se balade de façon entièrement automatique dans les locaux. Il peut prévenir un opérateur de sécurité d’un éventuel danger comme un début d’incendie ou une intrusion. Il sait également faire la différence entre une intrusion réelle et un rat qui se faufile parmi les cartons.

Lorsque l’e-Vigilante découvre une intrusion, il peut suivre discrètement l’intrus tout en donnant l’alerte à l’opérateur. Celui-ci peut prendre à tout moment le contrôle du robot et s’en servir de robot de télé-présence. L’e-Vigilante peut également émettre une alarme stridente et des flashs aveuglants pour faire fuir ceux qui sont entrés dans l’établissement.


- Discorobot, un robot jouet dansant

Le fabricant est vietnamien.

- Un robot à vélo

- Le Personal Rover, un Segway à quatre roues pour 1000$

Equipé de deux batons de ski – celui de gauche étant doté de l’accélérateur et du frein – le Personal Rover est un véhicule électrique unipersonnel unique en son genre. Visiblement très maniable, cet engin semble être issu d’un croisement entre un skateboard, une trottinette et une paire de ski.

Capable d’atteindre une vitesse de 25 km/h grâce à un moteur de 800 Watts, le Personal Rover affiche par ailleurs une autonomie de 19 km environ puisqu’il intègre 3 batteries 12Volts, rechargeables en 4 à 8 heures selon le fabricant.

Sa structure d’acier et d’aluminium supporte jusqu’à 100 kg, tandis que l’engin en pèse environ 40. Certes c’est un peu lourd mais lorsqu’il est à la verticale, le Personal Rover repose sur 2 des 4 roues, il peut donc être transporté aisément.


- PICAV, un mini 4x4 pour zone piétonne

Ce prototype de mini-véhicule électrique capable de passer sur des terrains irréguliers et de franchir des trottoirs, offre de nouvelles perspectives de déplacements en zone piétonne.

Le véhicule est automatiquement freiné s’il identifie un risque de collision avec un passant, un animal, un mur etc… Il dispose aussi de systèmes de communications (Wifi, 3G) lui donnant accès aux informations sur son environnement via internet.

Le pilotage s’effectue à partir d’une plaquette tactile dont l’interface s’adapte elle aussi aux desiderata de l’utilisateur. «Il pourra par exemple choisir une sorte de joystick virtuel ou des boutons, avec plus ou moins d’informations affichées, explique Clément Boussard, chercheur de l’Inria participant au projet. Lors d’une marche arrière, la tablette affiche aussi les images de la caméra de recul. Ainsi la personne, surtout si elle a quelques difficultés de mouvement, n’est pas obligée de tourner la tête pour surveiller sa manœuvre».

Il y a un autre article plus détaillé.

- L'hélicoptère personnel

Ce n'est qu'un concept...


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27 réflexions au sujet de “Revue des sciences 02/12”

  1. Sur les rizières écolo et les poissons. Pour faire encore diminuer la quantité d'insectes et limiter les insecticides, les grenouilles doivent apporter quelque chose. J'ai un bassin avec poissons et grenouilles et je n'ai jamais de moustiques par exemples, les poissons mangent les larves et les grenouilles se chargent des rescapés ou des pondeurs.

  2. Il n'est pas complètement anecdotique qu'un petit astéroïde ait failli toucher la Terre, occasion de rappeler que si la science nous menace de toutes sortes de façons, elle pourrait aussi nous sauver en évitant de telles collisions potentiellement dévastatrices. C'est bien là que vouloir laisser faire la nature n'a pas de sens.

    Une menace potentielle (voir virtuelle) ne fournit pas de légitimité à ce qui cause des menaces réelles.

  3. La vitamine D, témoignage.

    Il y a une dizaine d'années, j'ai attrapé une arythmie cardiaque type extrasystoles assez sévère (environ une pulsation sur 4) qui allait jusqu'à perturber mon sens de l'équilibre.
    Après trois années d'essais avec mon médecin traitant, il m'a prescrit de la vitamine D. Au bout de 15 jours, terminé, plus aucun extra-systole. Depuis, quand ça recommence (une fois tous les 3 ou 4 ans), j'achète une bouteille d'huile de foie de morue et j'en prends une cuillerée à café par jour. C'est efficace à 100% et l'huile de foie de morue est nettement moins amère que sa réputation, il suffit de la tenir au frigo et d'essuyer le goulot pour que l'huile ne s'oxyde pas. Un petit jus de citron par derrière permet même d'éliminer toute remontée d'huile!

    Il semblerait que dans mon cas, la vitamine D agisse favorablement sur mon économie en minéraux fondamentaux (Ca, Mg, Na, K). Le Mg serait en particulier fortement mobilisé par le stress.

  4. L'importance de la vitamine D n'a pas cessé d'être réévaluée ces dernières années intervenant dans un grand nombre de fonctions, et non seulement dans le rachitisme comme on le pensait majoritairement avant, son rôle étant reconnu dans les cancers, la sclérose en plaque, la dépression, etc. Ce n'est pas pour rien que notre peau a dû devenir blanche (voilà bien un domaine où il n'y a pas égalité entre les races en fonction du lieu), c'est que c'était vital. S'exposer au soleil au moins un quart d'heure par jour serait indispensable. On soupçonne que Mozart serait mort d'un manque de vitamine D car il travaillait la nuit et dormait le jour. Prendre de l'huile de foie de morue en hiver est un bon réflexe, d'autant qu'il y en a en gélules mais point trop n'en faut. On considérait jusqu'à ces dernières années qu'il était plus dangereux d'en prendre trop que d'en manquer et si on est revenu un peu sur ces appréhensions, c'est uniquement que le déficit en vitamine D s'avère aussi dangereux. L'exposition au soleil a l'avantage de ne risquer aucun surdosage. Vivement qu'on puisse doser facilement ses vitamines pour ne plus faire n'importe quoi et savoir quoi prendre et quand...

  5. @L'autre : Ce ne sont pas du tout des menaces virtuelles, les dinosaures qui ne volaient pas en ont été rayés de l'existence. La seule incertitude est sur la date et rien ne dit en effet que ce soit pour demain, mais rien ne dit le contraire non plus et se tenir prêt avec les outils à notre disposition n'est pas déraisonnable. Tant qu'une catastrophe n'aura pas été évitée grâce à ces dispositifs, cela ne peut absolument pas légitimer la science qui n'a pas besoin de légitimation pour éliminer toutes les sociétés "arriérées". C'est la continuation de l'évolution, ce qu'on peut appeler notre destin qui peut tout-à-fait nous précipiter à notre perte avant que de pouvoir nous sauver. J'ai souligné les incertitudes sur la théorie des trous noirs, dénoncés par le MIT lui-même et donc, même si c'est très très improbable, il ne serait pas complètement impossible que le LHC nous anéantisse ! Nous sommes incontestablement d'une espèce aventureuse qui n'hésite pas à risquer sa vie pour explorer d'autres mondes. Jusqu'à maintenant, cela a favorisé notre expansion mais nous avons effectivement désormais les moyens de nous détruire, qui sont aussi les moyens de nous sauver car tout est contradictoire de même que la notion de nature qui perd toute cohérence à y regarder de plus près, n'étant pas seulement forces de vie mais aussi forces de mort.

  6. Il est dit dans le billet de veiller à « ne pas surévaluer le travail de groupe ou la supposée intelligence collective par rapport à la véritable "création solitaire » (lien).
    Le travail en équipe m'a rarement convaincu. Je pense qu’on peut avec profit échanger sur un projet, et sur la manière de faire, mais pour passer à l'acte c'est chacun pour soi.
    On peut avec profit exécuter à plusieurs (multiplier les forces, et les points d'intervention) mais alors il faut un chef d'orchestre pour coordonner les gestes du collectif. Chacun à son poste sinon il y a des accidents. Il ne s’agit pas d’un pouvoir souverain, mais d'un coordinateur.
    Toutefois je partage la réserve de Luc Boltanski qui dit la même chose mais en partant de l’opposé: « Un révolté solitaire ne se peut distinguer d’un délinquant, ou d’un fou » et il justifie ainsi comme positive l’intégration à un parti politique , qui « a pour but la socialisation de la révolte », du « sens de l’injustice »... La prise de parti (l’adhésion à un groupe) est, je pense, positive seulement si on y pratique l’inverse du « parti pris » ! L’intelligence collective doit alors avoir pour finalité de « soutenir l’inventivité des gens et non de fournir un programme clef en main. » Plutôt que d’obéir à des règles, « réfléchir à ce qu’est une règle, ne pas lui obéir comme un enfant » dit Boltanski.

  7. En fait, je n'aime pas le mot "création" qui suggère qu'il s'agit d'invention alors qu'il s'agit plutôt d'étude, de travail, d'apprentissage qui est toujours individuel. Ce qui est insupportable dans la pensée de groupe, c'est sa fausseté, ce qui se partage, ce sont des clichés, des préjugés, pas des savoirs qui sont spécifiques à chacun. De même, je n'aime pas trop qu'on se fixe sur la révolte en elle-même, sans contenu, or ce qui nous divise ce sont les solutions, il ne suffit pas d'unir tous les révoltés de la Terre dans la haine du monde mais de s'unir dans une action commune. Je ne considère pas comme une vertu de se tenir à l'écart des luttes politiques de son temps, sauf si on n'y trouve plus sa place. Il y a des moments où l'on ne peut rien faire de bon, mais battre en retraite n'est pas s'avouer vaincu. La question de la vérité ne peut se réduire aux enjeux partisans et bouscule tous les principes mais c'est le réel qui tranche. Rien ne sert de s'engager dans un parti qui regarde en arrière et se paie de mots mais tout dépend des rapports de forces et des enjeux stratégiques du moment.

    Comme prévu, je regrette que les présidentielles focalisent l'attention dans une foire aux illusions sans intérêt, bloquant les mouvements sociaux.

  8. L'article mentionnant la nuisance des open space, qui sont devenus une religion et où l'on entasse les gens pour les inciter à "communiquer", est très utile pour dénoncer cette bêtise collectiviste.

    Pour ma part, c'est dans la solitude, et la rêverie parfois, que je trouve des solutions. Quelques réunions, pas plus de 5 ou 6 personnes qualifiées, et ensuite faire la synthèse en solitaire, au calme, puis revoir sa copie.

    Pas plus tard qu'hier, j'ai trouvé une très intéressante solution, c'est à force de potasser des documents, et des brevets qui m'obligent à slalomer pour m'en affranchir en faisant l'inverse de ce qui est connu, encore faut il voir ce qu'est la direction inverse...qui n'est pas autre chose, ni n'importe quoi.

    Une de mes solutions a il y a peu justement été balayée d'un revers de main lors d'une réunion avec des "huiles", qui pourtant n'ont apporté aucun argument valable et n'ont par ailleurs aucune expérience suffisante pour préjuger de ce que je proposais, ils n'ont même pas proposé de faire un début d'expérimentation pour évaluer le principe.

    Ca peut être ça le collectif, surtout quand la hiérarchie s'en mêle, un "killer idea".

  9. Bonne intervention d’Olaf ( comme d’habitude) ce rêveur solitaire au travail qui fournit l’occasion de rapprocher l’« élection présidentielle » ( le propos juste antérieur de Jean Zin) avec la situation de l’open space ( un article du billet) lequel vise malencontreusement l’ ouverture à la communication. C'est-à-dire au bavardage, avec plus d’espace à l’intrusion de l’erreur . Et ainsi moi-même, par distraction, dans l’open space de la communication sur un blog, j’ai transcrit faussement « créativité solitaire » en « création solitaire »( ce qui change tout le sens !) et c’est à la relecture solitaire que je vois mon erreur, lorsque Jean, un autre que moi, la reconduit. Quelle est la différence entre dire « créativité solitaire » ou « création dans la solitude » ? Olaf en montre la clef, par l’exemple concret de son attitude au travail.
    Le mot créativité (un néologisme moderne) visait à prolonger par un mot nouveau le concept moribond de « génie », et présuppose une aptitude à créer extérieure aux données empiriques. Au contraire il y a création, de fait, lorsqu’on est conduit a constater, après coup, qu’il conviendrait de modifier notre rapport aux données empiriques. Il y a apparition d’un inattendu. Je trouve que Boltanski a raison de poser la question d’une difficulté à socialiser la révolte. Grande question !

  10. Socialiser la révolte, c'est lui donner un débouché, pouvoir s'attaquer réellement à ce qui cause la révolte, sans cela, pas la peine de se regrouper, la révolte ne suffit pas, la prétendue soumission volontaire n'est qu'un manque d'alternative réel, la question reste bien en dernière instance cognitive, c'est-à-dire dans la reconnaissance des dynamiques matérielles effectives (ne pas lancer ses forces dans des combats perdus d'avance mais ouvrir des brèches).

  11. @pierre-jacques :

    "Le génie c'est 1% d'inspiration et 99% de transpiration"

    Edison a fait là un éloge de la sueur au travail, qui est la condition préalable à l'apparition du 1 % restant, la cerise sur le gâteau dont le ticket d'entrée est la partie immergée de l'iceberg.

    Mon grand père compositeur, travaillait nuit et jour, se levant la nuit pour noter une idée qui survenait, c'est ainsi qu'il a construit des œuvres, toujours sur la brèche, jamais sûr de lui.

    Alors qu'il était reconnu comme un maître de musique en France et à l'étranger. Distrait, il ne se souciait pas des honneurs officiels, il a d'ailleurs refusé la légion d'honneur. Il regardait ailleurs, préférant la campagne de province aux salons de Paris.

  12. Le photovoltaïque atteint un rendement de 33.9%

    Je suis toujours étonné de la précision de tels chiffres qui donnent une image erronée des faits par excès de précision. Deux chiffres significatifs, c'est déjà considérable pour exprimer le rendement PV, alors 3, ça devient ubuesque.

    C'est très courant avec les sondages sur n'importe quoi qui disent que 23.2% des Français pensent que....ça donne une impression de sérieux dans un premier temps, mais ensuite, c'est discréditant si on y réfléchit un peu. Le journalisme ne doit probablement pas comporter d'étude critique de la valeur statistique des informations pour relayer sans broncher de telles données.

  13. @Jean Zin :
    Oui, 33.9%, c'est certainement le résultat d'une mesure. J'ai l'habitude de former des jeunes à des techniques expérimentales et les premiers temps, la plupart communiquent leurs résultats avec une plein de chiffres que n'importe quelle calculette leur donne. Alors on passe un peu de temps à s'interroger sur la signification de ces chiffres en fonction des expérimentations effectuées. On arrive alors à ne plus garder que les chiffres significatifs. On sait ensuite que si on donne un résultat avec 1, deux ou 3 chiffres c'est qu'ils sont tous significatifs, ce qui enrichit les résultats et facilite en plus leur mémorisation. C'est quand même un peu dommage de donner un résultat avec plus de chiffres que nécessaire et ainsi, paradoxalement, de l'appauvrir.

  14. @Michel Martin :

    Ce qui manque, c'est idem lors des élections, c'est la marge d'incertitude, une mesure seulement nominale sans cette marge est amputée d'un chiffre important. Mais c'est plus compliqué d'évaluer cette marge d'imprécision statistique que de sortir une valeur moyenne.

    Même dans l'industrie certains l'oublient, d'où des déconvenues...

  15. "L'Allemagne est-elle menacée d'une épidémie de "burnout" ou surmenage? C'est ce que croient le gouvernement et les syndicats, qui s'alarment de ce phénomène susceptible d'enrayer la belle mécanique économique allemande."

    "IG Metall estime à 27 milliards d'euros par an le coût sanitaire du phénomène, et Mme von der Leyen à 8 à 10 milliards d'euros chaque année le manque à gagner pour les entreprises."

    http://www.liberation.fr/depeches/0...

  16. Concernant l'innovation, qui n'est que de l'amélioration, il m'est arrivé il y a 2 jours un truc amusant. Près de la machine à café, un collègue allemand me parle d'un bidule trop cher acheté ailleurs, je lui demande pourquoi la boite ne produit pas elle même le bidule, il me répond "il y a un brevet", ach so.

    Je prends 2 minutes, je vérifie sur le net, et je vois que le brevet est mort depuis 2 ans. En fait le brevet en question, n'a probablement jamais eu aucune valeur, car un brevet largement antérieur l'invalidait.

    Résultat plusieurs millions d'euros d'économies en perspective, pour la boite, mais aussi pour les clients. Encore plus si j'avais été là plus tôt pour démontrer l'inanité du brevet en question. Et pour cause, je connaissais parfaitement le brevet très antérieur, pour avoir fait des essais de laboratoire sur ses principes, et en avoir décortiqué tous les aspects, positifs ou problématiques.

    Personne ne s'était posé la question de la légitimité de ce brevet, je me la suis posée entre 2 portes, dans un couloir, et je l'ai remise en question avec succès.

    A quoi ça tient. En tous cas les processus de l'information, juridique y compris, sont très non linéaires.

  17. « Tout ceci mis bout à bout, écrit Kirsch, nous amène à la conclusion que la différence relativement faible entre médicaments et placebos pourrait ne pas correspondre du tout à un effet médicamenteux. Il s’agirait plutôt d’un effet placebo amélioré, produit par le fait que certains patients ont percé à jour le test en double aveugle, ayant fini par deviner s’ils avaient reçu un médicament ou un placebo. Si tel est le cas, il n’y a strictement aucun effet véritable lié à un antidépresseur. Plutôt que de comparer placebos et médicaments, nous avons comparé des placebos “normaux” avec des placebos “renforcés”. »

    http://colblog.blog.lemonde.fr/2012...

  18. L'article dit que l'effet placebo est important, mais il dit aussi qu'une molécule produisant un effet plus spécifique physiologique augmente l'effet placebo, effet renforcé, du fait de ressentir un accent prononcé. Ce qu'il dit aussi, c'est presque que peu importe la nature de l'effet spécifique catalytique surajouté, seulement il doit être dosé en fonction de l'intensité de l'état du patient.

    L'autre information, c'est que la gnosologie du DSM est en inflation de classifications qui relèvent des modes du moment des labos. Donc les diagnostics se superposent pour des prescriptions accumulatrices de molécules se compensant les unes les autres.

  19. Il n'y a rien de neuf, ce sont des critiques récurrentes qui ne sont pas sans raisons mais qui ont le défaut de tout constructivisme de n'y voir qu'arbitraire alors qu'il y a une dialectique avec le réel malgré ses excès. Il n'est pas absurde de cataloguer une maladie en fonction des remèdes mais il est certain qu'il y a des modes et que les visiteurs médicaux sont là pour pousser à la roue. Si l'effet placebo est toujours nécessaire pour guérir, un grand nombre de médicaments ont des effets biologiques. Les drogues ne sont pas des placebos, elles ont des effets réels. Je m'étais demandé moi aussi si le Prozac n'était pas qu'une construction publicitaire étant bien moins efficace que les autres anti-dépresseurs mais il s'avère qu'il a un effet sur la production de neurones après 3 semaines de traitement. En attendant, l'effet n'est que celui du placebo mais ce n'est pas forcément la fin de l'histoire.

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