Revue des sciences 04/10

Temps de lecture : 81 minutes

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Revues : Pour la Science - La Recherche - Sciences et Avenir - Science&Vie 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

Malgré la crise, qui manifeste bien que "la solidarité est un facteur de survie", on entre assez vite maintenant dans le XXIème siècle et l'après-pétrole. La production de carburant par des bactéries modifiées se banalise en effet, tout comme les systèmes de lecture des pensées ou de saisie avec le cerveau ! On peut aussi parler en silence, voir avec la langue, tirer son énergie de l'environnement... On n'en est pas encore aux villes sous-marines tout de même, mais on envisage d'utiliser des moustiques pour nous vacciner et Bill Gates va produire des micro-centrales nucléaires en série !

Un « hacker », licencié par son employeur, un concessionnaire automobile d’Austin, Texas, a décidé de se venger en mettant hors d’état de fonctionner une centaine de véhicules automobiles.

Il a pu faire ceci par Internet, en piratant le site web de son ancien employeur, le concessionnaire Texas Auto Center, et en tirant avantage de leur système Webtech Plus. Ce système permet précisément d’immobiliser à distance des véhicules, par exemple au cas où leurs propriétaires auraient du retard à payer les échéances de leur crédit-auto. Il s’agit d’un petit boitier noir installé à bord du véhicule et relié par réseau cellulaire à un site central, qui peut à tout moment et à distance, couper l’allumage, ou bien mettre en marche ad libitum le klaxon, pour rappeler aux mauvais payeurs, de manière sonore, leurs engagements.

On reparle beaucoup en ce moment de la durée de vie très limitée de nos sauvegardes sur CD ou DVD, problème sur lequel on avait déjà attiré l'attention en 2007. Toutes nos données pourraient disparaître, beaucoup plus vite qu'avec le papier. Il vaudrait mieux stocker ses données dans les nuages...

On peut se réjouir de l'interdiction du bisphénol A mais c'est hélas seulement pour les biberons, alors qu'on en est imprégné (canettes) ! L'effet des PCB est aussi sous-estimé. Par contre, selon Sciences et Avenir, l'interdiction de la pêche au Thon ne serait pas justifiée, seulement le respect des quotas de pêche !

On ne regrettera pas Siné Hebdo qui a cru bon, juste avant de se saborder, de rejoindre les négationnistes du réchauffements avec des arguments aussi légers que ceux d'Allègre, non que la catastrophe soit certaine mais on est loin d'avoir la preuve du contraire alors que la plupart des nouveaux éléments (Méthane, virus) vont dans le mauvais sens. Il faut bien tenir compte des faits et si les faits sont plus favorables, on s'en réjouira. Les modèles du GIEC sont certes très critiquables (je les ai toujours contestés), mais de sous-estimer les effets non linéaires et les risques bien réels d'emballement du climat ayant conduits dans le passé à des extinctions massives. Il ne s'agit pas de se faire peur mais de se donner une chance d'éviter le pire même s'il n'est pas certain. Ce sont donc des millions de morts (certes dans un avenir plus ou moins lointain) qui pourraient être imputés à ces irresponsables jusqu'à preuve du contraire qu'ils sont loin d'avoir apportée, seulement de leurs erreurs. Etant donnés les risques, malgré les incertitudes (une éruption volcanique pourrait tout changer), il ne faut rien faire qui puisse retarder une réaction vigoureuse, tout en intensifiant les recherches dont j'espèrerais bien qu'elles soient plus rassurantes mais ce n'est pas du tout le cas pour l'instant, c'est peu de le dire, à part le cycle solaire qui ne nous a donné qu'un tout petit répit car il semble bien que ce soit fini. Il ne faut pas confondre météo et climat, court terme et long terme, incertitude et ignorance...


Pour la Science no 390, D'autres lois pour d'autres univers


Pour la Science - Mieux prévoir El Nino, p11

La phase négative de ce dipôle est caractérisée par un océan Indien équatorial plus froid que la normale à l'Ouest (près des côtes Africaines) et plus chaud à l'Est (près des côtes indonésiennes et australiennes). Les chercheurs français et japonais ont découvert que cette phase négative, qui atteint son intensité maximale en octobre, précède de 14 mois le pic d'El Niño. Inversement, la phase positive du dipôle – anomalie chaude à l'Ouest, froide à l'Est – précède La Niña d'un intervalle de temps similaire.

La fin de la phase négative du dipôle indien, durant l'hiver boréal, entraînerait une brusque diminution des alizés dans le Pacifique central. Les eaux chaudes de surface accumulées à l'Ouest ne seraient plus retenues et s'écouleraient vers l'Est, prélude à El Niño.

- La vie est-elle possible dans d'autres univers ?, p35

Ce qu'il y a de nouveau ici, c'est de ne pas s'en tenir au point de vue anthropique de Leonard Susskind qui expliquait notre univers particulier, au milieu du "paysage cosmique", par le fait qu'on puisse y vivre. En effet, nous pourrions vivre dans plusieurs, ce qui ne contredit pas Susskind qui défend le point de vue anthropique faible, notamment pour la constante cosmologique qui se révèle finement ajustée, mais repose la question des autres constantes de notre univers que rien ne semble justifier dans la théorie.

En dehors du problème de la constante cosmologique, nos travaux mettent en doute l'utilité du raisonnement anthropique. Ils soulèvent également des questions. Par exemple, si la vie est vraiment possible dans un univers sans interaction faible, pourquoi notre Univers est-il doté de cette force ? Pour de nombreux physiciens des particules, dans un certain sens, l'interaction faible n'est pas assez faible : sa valeur semble trop élevée dans l'édifice du modèle standard. Certains théoriciens s'attendent ainsi à ce que l'interaction faible soit si faible dans la plupart des univers qu'elle en serait de facto absente.

En fin de compte, seule une connaissance plus profonde des mécanismes qui président à la genèse des univers peut répondre à de telles interrogations. Peut-être existe-il des principes physiques encore plus fondamentaux qui impliquent que la nature préfère certains jeux de lois physiques plutôt que d'autres ?

- La double vie de l'ATP, p64

La molécule d'atp, principale source d'énergie des organismes vivants, permet aussi aux cellules de communiquer. Ce double rôle ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.

Impossible de rendre compte de toutes les fonctions de l'ATP qui n'est donc pas seulement la source d'énergie de la cellule mais sert aussi de signal dans les communications entre cellules et même de neurotransmetteur. L'adénosine triphosphate (ATP) est impliquée dans les douleurs chroniques et l'inflammation (qu'on abordait le mois dernier par le biais des astrocytes) mais aussi dans la régulation cardiaque, les cancers, la digestion, etc. On ne devrait pas s'en étonner puisque, dans le numérique, c'est bien l'énergie (électrique) qui transmet l'information, ce qu'on appelle l'énergie de commande pour l'opposer à l'énergie puissance bien que ce soit parfois la puissance délivrée qui puisse servir d'information...

Les maladies du système digestif pourraient également être une indication thérapeutique. Plusieurs biologistes ont montré que l'atp émise par le système nerveux intestinal agit sur les récepteurs p2x et p2y des cellules de la paroi intestinale pour réguler les contractions rythmiques qui font progresser les aliments dans le tube digestif. En même temps, l'atp se lie aux récepteurs p2y des cellules du revêtement interne de la paroi intestinale et déclenche la sécrétion d'enzymes digestives. Des molécules bloquant ces récepteurs constitueraient des traitements potentiels du syndrome d'irritation intestinale et de sa forme la plus grave, la maladie de Crohn.

Qui plus est, l'atp semble être l'un des outils qu'utilise l'organisme contre les tumeurs cancéreuses. En 1983, Eliezer Rapaport, à l'Université de Boston, a décrit pour la première fois cet effet. D'autres l'ont retrouvé dans les cancers de la prostate, du sein, du côlon, de l'ovaire, de l'œsophage et du mélanome. L'atp extracellulaire agit en déclenchant le suicide des cellules cancéreuses et en favorisant leur différenciation, ce qui ralentit leur prolifération. Enfin, l'atp intervient aussi dans le contrôle de la sécrétion d'insuline par le pancréas, via l'activation de récepteurs p2.



La Recherche no 440, Cancer, la révolution


Certes, la cancérologie fait de grands progrès, l'espérance de vie des cancéreux augmente, les traitements sont plus personnalisés, mais leur coût est prohibitif et il est un peu prématuré de parler d'une révolution qui s'annonce pourtant depuis quelques temps et pourrait produire bientôt un saut qualitatif plus conséquent. C'est sur les causes environnementales qu'il faudrait agir. La révolution a surtout consisté ces dernières années à insister sur la nutrition et l'exercice pour se prémunir du cancer, ce qui se révèle effectivement très efficace.

- Une nouvelle cible pour contrôler la fertilité, p30

Des biologistes ont découvert le mécanisme qui permet aux spermatozoïdes humains de migrer jusqu'à l'ovule.

Pour migrer jusqu'à l'ovule, et tenter de le féconder, les spermatozoïdes humains doivent être activés dans l'appareil génital féminin. Cette activation nécessite la baisse de leur acidité interne via l'expulsion d'ions à travers la membrane.

L'ouverture du canal Hv1 est favorisée si les spermatozoïdes baignent dans un milieu basique, ce qui est le cas dans l'appareil génital féminin, alors que le milieu est acide dans les testicules. Une substance endocannabinoïde, l'anandamide, a également un effet positif. Elle appartient à la même famille que le composé actif de la marijuana (cannabis). Cela pourrait expliquer pourquoi la consommation de cette drogue diminue la fertilité masculine : elle activerait prématurément les spermatozoïdes. Elle diminuerait aussi la fertilité féminine, par modification de la concentration des endocannabinoïdes dans les voies génitales. Mais cela reste à démontrer. A l'inverse, le zinc, élément présent à des concentrations plus élevées dans l'appareil génital masculin que dans le féminin, bloque le fonctionnement du canal.

On espère ainsi trouver de nouveaux contraceptifs et traiter certaines infertilités masculines.


Sciences et Avenir no 758, Et si notre monde était né d'un trou noir


- La chaleur humaine en réseau

BodyWatt, une jeune start-up installée à Bouille-Abbesses, près de Marseille, a trouvé un moyen innovant pour affronter les pics de consommation électriques : un caisson qui convertit la chaleur humaine en électricité. Le procédé repose sur la récupération de l'énergie radiative du corps par un matériau absorbant à très haut rendement, le Labrax. Deux personnes peuvent prendre place dans l'enceinte. Les particuliers pourraient ainsi revendre leur surplus d'électricité à EDF. 20 000 de ces caissons suffiraient à remplacer une tranche de nucléaire.

C'est apparemment un poisson d'avril de la revue...


- Des robots-pixels volants

Des centaines de mini-robots hélicoptères coordonnés et contrôlés à distance composent les étonnantes images lumineuses et mobiles du projet Flyfire.

Il y a une vidéo.

- Est-il bon d'interdire le thon ?, p74

A contre-courant, l'article conteste l'utilité et l'urgence d'interdire la pêche au thon, celui-ci n'étant pas comparable aux espèces menacées étant donné son taux de reproduction et son aire de répartition. Il suffirait de respecter des quotas de pêche réduits.

« Le thon rouge n'est pas le panda des mers ! », s'agace Alain Fonteneau, de l'Institut de recherche pour le développement (IRD), las de l'alarmisme ambiant sur la disparition présumée de l'espèce. Sous la pression des ONG, l'Europe et les Etats-Unis se sont prononcés pour l'interdiction du commerce international de Thunnus thynnus, une mesure qui pourrait entrer en vigueur en mai 2011. Une décision excessive selon les chercheurs, qui plaidaient pour une gestion raisonnée des captures. « L'homme aurait du mal à éradiquer le thon rouge comme il l'a fait pour des animaux terrestres tels le dodo de l'île Maurice. L'océan est vaste et profond », poursuit Alain Fonteneau. « Une seule femelle mature peut pondre des dizaines de millions d'oeufs. On ne pourra jamais traquer jusqu'à la dernière larve », renchérit Jean Marc Fromentin, de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer).

Qu'on ne s'y trompe pas, les chercheurs ne nient pas les menaces qui pèsent sur le stock : « La pêche peut éroder le patrimoine génétique des populations qu'elle exploite et les rendre plus vulnérables aux variations de leur environnement », rappelle Jean-Marc Fromentin. Mais pour eux, le thon rouge de l'Atlantique, l'un des poissons les plus prisés et les plus chers au monde (jusqu'à 525 euros le kilo), aurait pu encore être pêché durablement, à condition de l'être de façon raisonnée. Les scientifiques ont des raisons d'être amers. Ignorés pendant des décennies par les pouvoir publics qui ont laissé piller les mers, ils assistent à la volte-face des Etats, soudainement sensibles aux arguments des ONG. Un revirement très politique.

Les thons rouges peuvent parcourir 7700 km en cinquante jours, à une vitesse moyenne de 6,4 km/h avec des pointes à 30 km/h. Ils migrent des zones de ponte - les eaux chaudes (plus de 22 °C) de la Méditerranée et du golfe du Mexique - vers leurs zones d'alimentation, comme les golfes du Maine et de Gascogne.

Pendant des années, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique, pourtant chargée de le préserver, a honteusement autorisé des quotas de pêche très supérieurs aux recommandations des chercheurs, alors que le braconnage explosait. Résultat : les stocks de la population de l'Atlantique Ouest se sont peu à peu évaporés et ceux de l'Atlantique Est et de la Méditerranée sont parmi les plus fragilisés au monde. Supportant plus de 90 % des prises, ils sont menacés d'effondrement, comme ceux de la morue de Terre-Neuve qui ne se sont jamais reconstitués malgré le moratoire sur la pêche en vigueur depuis 1995.

« La population de thons sauvages de l'Atlantique Est et de la Méditerranée n'est pas «petite», estime Jean-Marc Fromentin. En 2008, on estimait le nombre de recrues (juvéniles d'un an) à 2 à 3 millions d'individus. La biomasse reproductrice serait de 100 000 tonnes, soit environ 500 000 individus. »

- La solidarité est un facteur de survie, p106
Frans de Waal, L'âge de l'empathie, les liens qui libèrent

Il est assez incroyable qu'on ait besoin de rappeler ces évidences mais, ce que nous rappelle Frans de Waal, c'est qu'il était devenu presque impossible, il y a une vingtaine d'année, d'expliquer l'existence de la solidarité au nom d'une conception individualiste de l'évolution alors que ce sont les espèces qui sont sélectionnées plus que les individus, témoignant ainsi de l'influence néolibérale encore sensible aujourd'hui à propos de l'auto-organisation et donc du poids de l'idéologie dans la science, comme dans le développement du racisme biologique à partir de la fin du XIXème. J'ai souvent été effaré par ce genre de bêtise dans toutes les sciences mais il ne sert à rien de s'énerver car quelques dizaines d'années après on revient toujours sur ces délires (comme on a pu en connaître en mécanique quantique). C'est le privilège de la science.

Cette capacité à tendre une main secourable est préprogrammée en nous, car elle est essentielle à la survie. Nous pouvons bloquer cette réaction pour garder notre sang-froid, comme le font les chirurgiens par exemple, mais hormis un petit pourcentage d'humains qualifiés de psychopathes - personne n'est émotionnellement immunisé contre la situation d'autrui.

Il y a dix ans, on ne pouvait pas parler d'empathie animale. Il y a vingt ans, c'était l'empathie humaine qu'on ne pouvait évoquer, le sujet étant assimilé à la télépathie, l'astrologie ou que sais-je encore... Tout a changé depuis que les neurosciences ont démontré que le cerveau des émotions (amygdale, etc.) de l'homme et celui de l'animal sont très proches. Il est enfin possible de discuter d'empathie animale, même si cela fait encore débat. Une raison plus politique m'a aussi poussé à publier. Beaucoup de décideurs économiques croient encore qu'il faut structurer la société autour de la compétition car, selon eux, la nature s'est élaborée ainsi. Je veux montrer que c'est faux.

Egoïsme et compétition ont, bien sûr, joué un rôle dans l'évolution mais la solidarité est, aussi, un facteur de survie. Sinon, pourquoi aurait-elle produit des animaux extrêmement coopératifs comme nous, les loups, les éléphants ou les dauphins ? On ne peut pas conclure, en cette période de crise financière, que l'évolution naturelle fonctionne par l'élimination des plus faibles et que la société doit l'imiter.

Voir aussi, plus bas, la contagion de l'entraide.

Le site de Sciences et Avenir vient juste de changer !


Science&Vie no 1102, Les nouveaux monstres du cosmos


- Virus marins : le climat dépend peut-être d'eux, p97

On s'aperçoit de plus en plus que sans être vivants en eux-mêmes, les virus sont des éléments essentiels de la vie faisant partie intégrante des organismes qu'ils régulent, notamment les virus marins (16 millions dans une cuillère à café, ils tuent 20% de la biomasse par jour!) dont l'influence sur le climat pourrait être décisive. On est incapable encore de dire vraiment dans quelle mesure mais la mort de la biomasse marine libère dans l'atmosphère du diméthylsulfide (DMS) qui pourrait avoir un rôle dans la formation des nuages, ainsi que 100 millions à 1 milliard de tonnes de carbone dans les océans chaque jour...

Inconnus il y a 20 ans, les virus marins apparaissent aujourd'hui comme un rouage essentiel de la machinerie climatique. Car les plus petites entités biologiques de la planète sont aussi les plus nombreuses dans les océans. A ce titre, en infectant la vie marine, ces virus pourraient contrôler les échanges de CO2 entre l'atmosphère et l'océan.

- L'évolution de l'homme

Un site sur l'évolution.



Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- La fin des temps

Selon un des scénarios impliquant l'énergie noire, l'univers serait en expansion constante mais d'après Penrose, cela signifierait que les particules finiront par perdre leur masse et donc atteindre la vitesse de la lumière abolissant le temps lui-même avant un nouveau Big Bang...

According to the standard view, dark energy will lead the universe into an eternal accelerating expansion. Every bit of matter will eventually lose contact with every other bit. "It all just seemed unbelievably boring to me," Penrose says.

Then he found something interesting within it: at the very end of the universe, the only remaining particles will be massless. That means everything that exists will travel at the speed of light, making the flow of time meaningless. After a few mathematical manipulations of infinity, out popped a never-ending universe, where new big bangs are the inevitable result of a universe's demise. In Penrose's theory, one cosmos leads to another. "I used to call it a crazy scheme, but I'm starting to believe it now," he says.

Sinon il réfute la théorie des cordes à cause de ses dimensions supplémentaires absurdes de même que la théorie de l'inflation qui aurait amené en une fraction de seconde l'univers de l'infiniment petit à l'infiniment grand !

- Une naine orange devrait entrer en collision avec la Terre dans 1.5 millions d'années

Une étoile naine orange du nom de Gliese 710, serait en train de se diriger exactement dans la direction de notre système solaire. Cette étoile se situe actuellement dans le nuage d'Oort dans la lointaine banlieue de notre système solaire.

Pour l'astronome, les risques sont de 86 %, mais cela n'interviendrait pas avant 1.4 ou 1.5 million d'années environ.

- Des trous noirs en forme de tore ?

Selon la théorie des cordes les trous noirs pourraient prendre différentes formes dont celle d'anneaux, ce qui parait assez incompréhensible...

- La matière noire serait faite de trous noirs

Les trous noirs d'une masse intermédiaire de 10^6 à10^-8 masses solaires, incapables de créer des galaxies, pourraient constituer la masse manquante inobservable.

- Un trou noir transforme le coeur d'une galaxie

L'origine de ce vent est sans doute à rechercher dans l'action du trou noir central qui aspire une partie du gaz qu'il a chauffé et en éjecte une autre partie. Ce vent énergétique s'échappe dans un volume en forme de cône, balayant sur son passage la poussière et le gaz qu'il rencontre, l'équivalent en une année de plusieurs fois la masse du Soleil qui est ainsi emportée à plus de 3.000 années-lumière du trou noir.

La présence de ce vent empêche par la même occasion la formation de nouvelles étoiles


- La vie dans la nébuleuse d'Orion ?

Les astronomes ont finement analysé le spectre lumineux en provenance de la nébuleuse d'Orion. Ils y ont détecté toutes les traces de molécules chimiques qui forment la base de la vie : eau et méthanol en particulier.

Cette nébuleuse d'Orion est située à plus d'un millier d'années-lumière et fait une vingtaine d'années lumière de largeur. C'est l'“usine à étoiles” la plus proche de notre Terre.

- Le survol martien le plus précis à ce jour

- De nouvelles réserves de glace sur Mars

La sonde américaine MRO vient de découvrir de grandes quantités de glace sous la surface de la Planète rouge, cette fois loin des pôles.

Les dépôts glaciaires découverts s'étendent sur plusieurs centaines de kilomètres et leur épaisseur avoisine 1.000 mètres.

Cette fois, la colonisation est inévitable...


- Sur la Lune, il y a de l'eau aussi au pôle sud

Une analyse approfondie des données provenant du radar à synthèse d’ouverture de la Nasa installé à bord de la sonde lunaire indienne Chandrayaan-1 (mission terminée en août 2009), a permis de détecter des cratères emplis de glace au pôle nord de la Lune.

L'instrument Mini-Sar a découvert une quarantaine de petits cratères de 1,6 à 15 kilomètres de diamètre emplis de glace d'eau. Bien que la quantité demeure inconnue, puisqu'elle dépend de l'épaisseur de la glace dans chaque cratère, les mesures réalisées laissent à penser qu’il pourrait exister au moins 600 millions de mètres cubes d’eau gelée.

Situés au pôle nord, ces cratères sont invisibles depuis la Terre car à l’ombre du Soleil.

- Les géoneutrinos : une nouvelle fenêtre sur l'intérieur de la Terre !

Pour la première fois, le flux d’antineutrinos issu d'éléments radioactifs à l’intérieur de la Terre a été observé et mesuré. L'observation réfute la théorie du géo-réacteur de Marvin Herndon.

Des géoneutrinos ont enfin été observés sans ambiguïté et, de plus, il se confirme qu’une portion significative du flux de chaleur de la Terre doit bien être produite par la désintégration d’éléments radioactifs dans le manteau et la croûte. En revanche, le flux d’antineutrinos est trop faible pour être compatible avec la théorie du géo-réacteur de Marvin Herndon.

- Un signal transféré par ondes de spin

Un effet Hall de spin a d’abord été produit avec accumulation de particules de spins opposés au niveau des deux électrodes de platine. Ensuite, un basculement de spin au niveau d’une des électrodes a été transmis à l’autre. Il ne s’agit pas d’un transfert de spin, on n’est pas en présence d’un courant de spin entre les deux électrodes, mais il y a bel et bien eu transfert d’un signal.

La performance est intéressante car elle pourrait conduire à des dispositifs plus petits et moins gourmands en énergie dans le domaine de l’électronique de spin, la spintronique.


Climat


Climat, écologie, énergies

- La Terre boule de neige était presque entièrement gelée

Cette bande d'eau libre devait être bien étroite si l'on accepte les résultats de cette nouvelle étude. Une latitude 10° correspond à celle de la Guinée actuelle. Or les modèles climatiques, soulignent les auteurs, prédisent que, du fait de l'albédo de la neige, une couverture glaciaire s'étendant jusqu'à 30° de latitude conduirait à un refroidissement tel que l'océan finirait de se couvrir de glace jusqu'à l'équateur. « Nos résultats suggèrent fortement que la banquise pouvait se trouver à toutes les latitudes durant la glaciation sturtienne ».

D'après l'étude, cette glaciation du Sturtien a duré au moins cinq millions d'années. Toujours selon les auteurs, elle s'est peut-être terminée brutalement. En Alaska (donc à faible distance) se trouvent en effet des indices géologiques montrant qu'à une période proche de cette glaciation a eu lieu une intense activité volcanique.

- Inquiétante éruption volcanique en Islande

Mineure, cette éruption inquiète pourtant les géophysiciens qui craignent qu’elle n’annonce celle du volcan Katla, qui serait plus redoutable.

Certains géophysiciens soupçonnent que l’activité du volcan Katla soit étroitement corrélée à celle de l’Eyjafjöll. Le Katla est considéré comme l’un des volcans les plus dangereux d’Islande


- La bombe climatique du méthane amorcée ?

Contrairement à ce que l’on pensait, le pergélisol sous-marin n’est pas protégé du dégel par la mer. Des chercheurs américains viennent en effet de découvrir en Sibérie que de nombreuses fuites relâchent de grandes quantités de méthane dans l’atmosphère. Nul ne sait depuis quand ce puissant gaz à effet de serre s’échappe et si ce dégazage risque de provoquer un réchauffement brutal et dramatique du climat.

« Notre préoccupation, indique Natalia Shakhova, est que le pergélisol sous-marin a déjà montré des signes de déstabilisation. Si cette déstabilisation s’accroît, les émissions de méthane pourraient ne pas être de l’ordre du million de tonnes, mais être beaucoup plus importantes. »

« Le relargage dans l’atmosphère de seulement un pour cent du méthane supposé stocké dans les dépôts d’hydrate de faible profondeur pourrait multiplier l’effet actuel du méthane atmosphérique par trois ou quatre, ajoute-t-elle. Les conséquences climatiques d’un tel événement sont difficiles à prévoir. »

Voir aussi Pour la Science.

Peut-on empêcher le dégagement de méthane ? Une réponse consisterait à recueillir le méthane pour l'utiliser comme combustible. Malheureusement, sauf pour de petites communautés installées près de sources puissantes, capter le méthane de millions de lacs éparpillés sur de vastes territoires n'est pas économiquement viable.

Nous prédisons que si les émissions de carbone augmentent au rythme prévu, les lacs arctiques dégageront 100 à 200 millions de tonnes de méthane par an d'ici 2100, soit beaucoup plus que les 14 à 35 millions de tonnes actuels. Les émissions totales de toutes les sources mondiales réunies tournent autour de 550 millions de tonnes par an. Ainsi, le dégel du pergélisol, s'il reste incontrôlé, y ajouterait 20 à 40 pour cent et mènerait à l'augmentation supplémentaire de 0,32 °C de la température annuelle moyenne de la Terre déjà évoquée.

J'ai insisté plusieurs fois (l'hypothèse extrême, Quels risques climatiques majeurs ?, etc.) sur le risque de la bombe climatique avec la fonte du pergisol et des méthanes marins pas assez pris en compte dans les modèles du GIEC (effectivement critiquables mais de minimiser le réchauffement !). Les prévisions ne sont toujours pas plus fiables, trop linéaires et ne prenant donc pas en compte l'emballement. On constate juste que les émissions sont plus importantes que prévues...

- Les hydrates de méthane source d'énergie pour les 90 ans à venir ?

Cela pourrait représenter une source d'énergie principale pour les prochaines 90 années en Chine, car cette substance est très énergétique. Les Chinois ont en effet trouvé une très grande réserve en septembre dernier dans la province de Qinghai.


- Le pic de pétrole dans 4 ans ?

Les chercheurs sont ainsi arrivés à tenir compte des tendances des 47 pays qui produisent le plus de pétrole. D'après eux, les réserves mondiales de pétrole s'épuisent à la vitesse de 2.1% par an.

Pour l'Agence US de l'énergie, on y serait déjà (entre 2011 et 2015). Voir mon article : La transition énergétique.

- La délocalisation du CO2

La délocalisation des activités industrielles et le commerce mondial ont déplacé les émissions de CO2 hors des pays les plus riches. Une nouvelle étude chiffre cette externalisation, qui dépasse 50% des émissions de certains pays développés.

Il apparaissait déjà clairement que les émissions croissantes de la Chine ces dernières années étaient liées à l’export. Caldeira et Davis ont calculé que 22,5% des émissions de ce pays sont liées aux exportations (évaluation basée sur des chiffres de 2004).

Ils montrent que le poids d’un pays dans les émissions mondiales de CO2 ne peut pas être évalué en ne regardant que ce qui se passe à l’intérieur de ses frontières.

- Bill Gates se lance dans le nucléaire miniature

Associé à Toshiba, Bill Gates, dans le cadre de ses œuvres caritatives, annonce le développement d'un réacteur miniature fonctionnant à l'uranium appauvri et capable de fournir de l'électricité durant 60 ans.

Ce « réacteur à onde de combustion », TWR, en anglais (pour travelling-wave reactor), produirait de l'électricité durant une soixantaine d'années, voire plus. Sa taille serait réduite – quelques mètres de hauteur – et le réacteur ne nécessiterait aucun entretien. Une seule installation pourrait alimenter durant des décennies et à peu de frais un ou plusieurs villages ou quartiers.

Le principe d'un réacteur TWR est de brûler de l'uranium 238 (238U), c'est-à-dire l'isotope le plus répandu, qui constitue l'essentiel de l'uranium naturel et qui n'est pas fissile (on ne peut pas provoquer la fission de ses noyaux). Dans un réacteur nucléaire conventionnel (ou pour réaliser une bombe atomique de type A), le minerai doit être concentré en uranium 235, qui, lui, est fissile. C'est ce que l'on appelle l'enrichissement.

Il faut un peu d'uranium 235 au cœur d'un TWR pour amorcer la réaction en chaîne. Les neutrons libérés par ce matériau fissile atteignent l'uranium 238 et s'incorporent à ses noyaux, ce qui le transforme en plutonium 239. Ces atomes radioactifs finissent par émettre des neutrons quand leurs noyaux se cassent. Ces particules percutent de nouveaux atomes d'uranium 238 et la réaction continue au cœur du réacteur. Selon les concepteurs du principe, cette vague de combustion progresse lentement, à raison d'environ un centimètre par an. Initiée à une extrémité d'un bloc de soixante centimètres de longueur, elle mettra donc soixante ans à parvenir à l'autre bout. Ce bloc d'uranium « brûle comme une bougie » résument ses concepteurs. A la fin de l'utilisation, il reste au sein du bloc de l'uranium 238 et des matières fissiles, dont des transuraniens comme le plutonium.

Pour la mise au point, TerraPower parle des années 2020.

- Hybride fusion

Mixer fusion et fission pourrait être la solution.

Par ailleurs, les Russes développent une sécurité supplémentaire en cas d'accident, pour que le coeur s'enterre en cas de fusion.


- Energie des vagues, 1,2 gigaWatts en Ecosse

- Plus de 20% d'énergie renouvelables en 2020 en Europe

- Une centrale solaire de 143MW en Lorraine

Avec ce projet, la base aérienne de l’Otan de Toul-Rosières, près de Metz, désaffectée depuis 2004, va retrouver une utilité. Ses 143 mégawatts (MW) seront bientôt capables d’alimenter une ville de 62.000 habitants. Cette vaste centrale qui devrait s’achever en 2012 et 2013 est "à l’heure actuelle le plus grand projet au monde d'énergie solaire".


- Une tour du vent pour produire de l'électricité

La tour a une base hexagonale. Sa diagonale est de 25 m, sa hauteur d'une cinquantaine de mètres. Sa surface est constituée de portes qui ne s'ouvrent que vers l'intérieur: quand le vent souffle, il s'engouffre dans la tour mais ne peut ressortir qu'à la base de l'édifice vers lequel il est canalisé. Il entraîne alors une ou des turbine(s) qui produisent l'électricité. La forme hexagonale de la tour permet d'utiliser tous les vents, quelle que soit leur direction, d'où le nom de Wind Tower 360°.

Les promoteurs de ce projet font valoir plusieurs arguments qui prouveraient l'avantage de leur invention sur les éoliennes. D'une part, la tour peut collecter les vents dans toutes les directions, mais aussi sur toute sa hauteur (les éoliennes ne tirent profit du vent qu'au niveau de leurs pales). Par ailleurs, la localisation au sol des générateurs en facilite l'entretien. Ils sont également plus protégés de la foudre en cas d'orage. La puissance de l'installation devrait être de 5MW.

- Un gratte-ciel qui produit 8% de son énergie avec ses éoliennes

- Une toiture caméléon pour climatiser la maison

Une équipe de scientifiques américains vient de présenter un revêtement pour toiture capable d’adapter sa couleur à la température ambiante. Ce matériau intelligent à base... d’huile de friture peut ainsi emmagasiner la chaleur du soleil l’hiver et s’éclaircir l’été pour rafraîchir les maisons.

En effet, ce nouveau matériau tient cette capacité de changement de couleur au polymère à base d’huile organique qui remplace le bitume utilisé habituellement dans les shingles. Sans odeur et ininflammable, ce polymère de revêtement peut s’adapter aux conditions climatiques locales.

Selon Ben Wen, directeur du projet, ce shingle intelligent peut réduire, d’après les tests, la température de surface d’une toiture de 50 à 80% par temps chaud en réfléchissant les rayonnements solaires. A l’inverse, par temps frais elle peut augmenter cette température jusqu’à 80% en absorbant les rayons du soleil.


- Une photosynthèse artificielle pour les biocarburants

Des ingénieurs américains veulent imiter les végétaux et même faire mieux qu'eux en réalisant une photosynthèse artificielle très efficace, capable d'utiliser l'énergie solaire pour produire des biocarburants ou capter du carbone. Leur secret ? Une curieuse écume inspirée d'une grenouille, dans laquelle la photosynthèse se réalise en s’affranchissant de certaines contraintes des végétaux.

« L’avantage de notre système comparé aux plantes et aux algues est que toute l’énergie solaire capturée est convertie en sucres, alors que ces organismes doivent utiliser une grande partie de l’énergie pour leurs autres fonctions qui les maintiennent en vie et leur permettent de se reproduire, explique David Wendell. En outre, notre écume n’a pas besoin de sol, elle n’entre donc pas en concurrence avec la production de nourriture, et elle peut être utilisée dans un environnement très riche en carbone, comme les rejets d’une centrale à charbon, contrairement à un grand nombre de systèmes photosynthétiques naturels. »

Pour parvenir à ce tour de force biotechnologique, David Wendell, Jacob Todd et Dean Carlo Montemagno se sont inspirés du nid d’écume produit par une grenouille semi-tropicale. Ils ont ainsi pu concentrer des enzymes issues de végétaux, de bactéries et de champignons dans une structure, l’écume, très perméable à la lumière et l’air.

Ignorant les besoins vitaux des végétaux ainsi que leur inhibition par les fortes concentrations de CO2, la photosynthèse artificielle de cette écume affiche un rendement avoisinant les 96%.

La structure de cette écume, association de bulles transparentes et remplies d’air, assure aux associations enzymatiques et aux vésicules lipidiques concentrées dans des canaux microscopiques un large accès à la lumière et au dioxyde de carbone.

A l’origine, cette écume est produite pendant l’accouplement pour protéger les œufs de la déshydratation, des rayonnements nocifs du soleil, des variations de température et des pathogènes.

C'est à la mode, puisqu'on parlait de photosynthèse artificielle le mois dernier et qu'il y a d'autres nouveaux systèmes de catalyse ou de photo-catalyse, de même que des cyanobactéries produisant directement des acides gras.

- Des pneus produits avec des bactéries

Produits à près de 300 milliards d’unités par an, les pneus consomment de grandes quantités de pétrole pour leur fabrication.

Lors de la dernière réunion de l’American Chemical Society, Joseph McAuliffe a présenté ce nouveau procédé de production de bioisoprène à partir de biomasse avec sa chaîne de fermentation par bactéries modifiées, récupération et purification de l’isoprène.

L’isoprène est utilisé non seulement par l’industrie du pneumatique, mais aussi pour la production d’autres produits comme les élastomères, les adhésifs ou les gants chirurgicaux. La production actuelle d’isoprène pur dérivée du pétrole est de 780 millions de tonnes.


- Le biocarburant tiré du maïs conduirait à plus de gaz à effet de serre

En effet, les projections réalisées montrent que les bénéfices de l’éthanol à base de maïs seraient annulés par les émissions indirectes provoquées par le changement d’utilisation des sols.

La transformation des prairies et forêts en cultures provoquent des émissions indirectes de gaz à effet de serre qui doivent être intégrés au bilan carbone des biocarburants.

Par contre la transformation de cellulose en carburant devrait être plus favorable, notamment par catalyse pyrolytique ?


- Réduire la consommation de viande n'est pas la solution

Manger moins de viande ne permettra pas de réduire le réchauffement climatique, a affirmé lundi un expert américain de la qualité de l'air, estimant que les études prétendant le contraire détournent la société de la recherche de "vrais" moyens pour contrer ce phénomène.

"Produire moins de viande et de lait ne va qu'augmenter la famine dans les pays pauvres".

Une autre étude remet en cause le rapport de la FAO et relativise l'impact de l'élevage, mais elle a été financée par le lobby américain de la viande rouge... Il n'y a cependant pas que les gaz à effet de serre, la viande rouge consommant énormément de ressources. Il ne s'agit pas de ne plus manger de viande, l'élevage de poulets étant bien plus soutenable. Sinon, pour le poisson aussi, il faut manger les produits de saison.

Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- Découverte de la production d'oxygène par une bactérie anaéro

Une collaboration internationale de chercheurs, à laquelle participent le CEA, le CNRS et l'Université d'Evry-Val-d'Essonne, vient de montrer que la bactérie anaérobie Methylomirabilis oxyfera, que l'on pensait capable d'oxyder le méthane sans oxygène, non seulement en utilise bel et bien, mais surtout produit elle-même cet oxygène. Cette nouvelle voie de production d'oxygène pourrait être antérieure à l'apparition de la photosynthèse et éclaire d'un jour nouveau l'évolution des processus métaboliques autour de l'oxygène.

Selon les chercheurs, cette nouvelle voie de production d'oxygène pourrait avoir préexisté à l'apparition de la photosynthèse il y a plusieurs milliards d'années.

- Le contrôle du recyclage dans les cellules

Ces scientifiques ont identifié un mécanisme qui active un processus très important pour le fonctionnement adéquat et la survie des cellules de notre corps: la voie express de transport de "cargaison" vers et depuis la surface de la cellule.

Le Pr Peter McPherson, Ph. D., Brigitte Ritter, Ph. D., et leurs collègues ont découvert comment une molécule appelée Rab35, qui agit comme un commutateur, est mise en marche afin d'activer la voie de recyclage express – qui permet à la cargaison devant être recyclée vers la surface de la cellule d'être sélectionnée et transportée rapidement.

La molécule Rab35 est le commutateur pour la voie express ou de haute priorité de recyclage qui signale le retour rapide de la cargaison vers la membrane de la surface de la cellule. On sait que la Rab35 existe sous deux formes, en état "marche" (liée au GTP) ou "arrêt" (liée au GDP).

"Cette étude identifie une région particulière de la protéine Connecdenn liée aux vésicules, appelée domaine DENN, comme le "doigt" qui actionne le commutateur", explique le Pr McPherson. "Le domaine DENN se raccorde à la molécule Rab35 et par une activité enzymatique change l'état de Rab35 d'inactif à actif, actionnant ainsi le commutateur."

- Des plantes qui se clonent

Il ne s'agit pas d'OGM ici mais de plantes sélectionnées pour se cloner toutes seules selon un mécanisme archaïque. L'intérêt pour les paysans, serait de ne plus avoir à racheter des graines, un peu l'anti-Monsanto donc mais prudence quand même...

La zone bleutée indique la zone impliquée dans la production de gamètes perturbée en l’absence de l’expression du gène Argonaute 9. Sans la protéine Argonaute, la plante produit de manière asexuée des gamètes anormaux à 2n chromosomes.

Chez certaines plantes, comme le pissenlit ou le peuplier, un mécanisme de reproduction asexuée, l’apomixie, aboutit à la production d’un clone naturel qui dispose de toutes les caractéristiques du plant-mère.

L’apomixie est un mode de reproduction asexuée, sans méiose ni fécondation. Les espèces apomictiques peuvent ainsi produire des graines génétiquement identiques au plant-mère. Ce mécanisme existe chez 350 familles végétales environ mais est rare chez les plantes alimentaires. Rendre les végétaux cultivés apomictiques permettrait donc de ressemer d’une génération à l’autre les plants cultivés, sans risque de dégradation des caractéristiques génétiques initiales.

En se basant sur l’organisme modèle Arabidopsis thaliana, l’équipe de Jean-Philippe Vielle-Calzada a identifié plusieurs gènes impliqués dans la production de gamètes femelles. L’un d’entre eux a particulièrement retenu l’attention des chercheurs. Il s’agit du gène Argonaute 9. Les protéines de la famille Argonaute contrôlent en effet l’expression des gènes en coupant les ARN avant leur traduction en protéines.

L’étude de mutants dont ce gène était défectueux a montré que sans la protéine Argonaute 9, codée par le gène du même nom, l’ovule végétal ne produit plus un seul gamète femelle haploïde, mais plusieurs gamètes anormaux diploïdes. Ceux-ci n’ont donc pas subi de méiose.

Ce gène préviendrait donc l’apomixie chez les plantes à reproduction sexuée.

Le site du jardin des plantes a été amélioré.

- Le troisième sexe

Un système de reproduction inconnu jusqu'à ce jour chez une espèce proche de l'olivier, Phillyrea angustifolia L. vient d'être découvert. Ce système explique chez cette espèce la présence élevée d'individus mâles en mélange avec des hermaphrodites. Ces hermaphrodites dont les fleurs portent les organes mâles et femelles, se répartissent en deux groupes non distinguables morphologiquement. Les plantes de chaque groupe sont stériles entre elles mais sont complètement fertiles avec celles de l'autre groupe. Dans ces conditions, le pollen des hermaphrodites ne peut féconder qu'un individu sur deux. En revanche, le pollen des mâles peut féconder tous les hermaphrodites. Ainsi le désavantage subit par les mâles est immédiatement compensé.

Cette incompatibilité inter-hermaphrodites à deux groupes morphologiquement identiques est peut-être un mode de reproduction clé, à l'origine d'espèces à sexes séparés chez les plantes, via des systèmes de reproduction "intermédiaires".

- Rôle des transposons dans l'évolution des reptiles

«Etant donné leurs fonctions à la fois complexes et essentielles, les gènes Hox sont soumis à des règles très strictes. Ce qui, en principe, ne laisse que peu de latitude pour introduire des modifications drastiques», relève Nicolas Di-Poï, du Pôle de recherche national Frontiers in Genetics. Or, les biologistes ont constaté avec surprise que les segments de génome abritant les gènes Hox étaient bien plus longs chez les squamates que chez les autres reptiles. Ceci provient d’une invasion, massive et inattendue, de ces segments par des éléments d’ADN mobiles appelés transposons. Formés de séquences d’ADN capables de se déplacer de manière autonome dans le génome, présents chez tous les organismes vivants, ces «gènes sauteurs» sont considérés comme de véritables moteurs de l’évolution, leur mobilité étant source de mutations.

«Cette accumulation de transposons a vraisemblablement facilité les adaptations qui ont accompagné la transition morphologique entre le modèle ressemblant au lézard et celui du serpent, qui s’est fortement allongé».

- Les dinosaures sont plus anciens qu'on ne le pensait

Il ne s’agit pas d’un dinosaure, ni même d’un ancêtre des dinosaures. C’est une sorte de «proto-dinosaure». En tant que cousin proche, ce reptile (saurus en grec) baptisé du nom de Asilisaurus kongwe (de asili et kongwe qui signifient respectivement ancêtre ou fondation et ancien en swahili, une langue utilisée en Tanzanie) doit dériver d’un ancêtre commun aux dinosaures. Comme la divergence ayant conduit aux deux lignées doit être antérieure à 243 millions d’années, les chercheurs en déduisent que les dinosaures sont plus anciens qu’on ne le croyait jusqu’à aujourd’hui.

Asilisaurus kongwe étonne les paléontologues car s'il est bien un cousin proche des premiers dinosaures, on s’attendait à ce qu’il soit un carnivore bipède. Le squelette presque complet que l’on peut reconstituer à partir des os appartenant aux 14 individus en donne une toute autre image. Le petit animal, dont la taille ne dépassait pas 1 mètre et le poids 30 kg, était bien quadrupède et il se nourrissait peut-être de viande mais devait certainement manger des plantes. Il était donc omnivore ou herbivore.

Cela suggère une grande adaptabilité alimentaire de la lignée à l’origine de ces animaux, ce qui explique peut-être en partie leur grand succès évolutif.

Ce n'est pas vraiment nouveau mais il y a confirmation que c'est bien le volcanisme, il y a 200 millions d'années, qui a fait le succès des dinosaures, ce qui semble lié à une meilleure respiration alors que l'oxygène avait dramatiquement baissé. On a par ailleurs découvert un nouveau dinosaure en Thaïlande un autre aux USA.


- Les vieux albotros vont chercher leur nourriture plus loin

L'interprétation de cette étude ne me semble pas évidente qui montre que les vieux albatros n'ont pas de signes de vieillissement comme nous mais vont pêcher beaucoup plus loin, ce qui peut être interprété comme une façon de ne pas prélever la ressource des jeunes et d'éliminer les plus affaiblis? Plutôt que de considérer la baisse de performance comme un signe du vieillissement, cela pourrait renforcer plutôt l'hypothèse que le vieillissement n'est pas une fatalité entropique mais qu'il est génétiquement réglé pour optimiser la reproduction de l'espèce.

Les scientifiques ont ainsi découvert que les mâles âgés vont pêcher dans d'autres eaux que les mâles plus jeunes, et se montrent moins actifs à la surface de l'eau. Toutefois, aucun marqueur classique du vieillissement humain n'est altéré chez les "vieux" albatros.

Les chercheurs ont ainsi découvert que les albatros mâles les plus âgés se nourrissent dans des zones océaniques quelque peu différentes de celles des plus jeunes. Pour des raisons encore mystérieuses, pour se nourrir pendant la période d'incubation, ils effectuent de très longs périples à plus de 3 000 km du nid dans les eaux froides de l'Antarctique. Moins actifs à la surface de l'eau, ils reviennent à terre avec des taux d'hormones de stress élevés, ce qui suggère une baisse de la performance de recherche alimentaire.

- Un nouvel homo en Sibérie

Un type d'hominidé jusque là inconnu ayant vécu voici 40.000 ans en Sibérie a été identifié grâce à un peu d'ADN retrouvé dans un fragment d'os, révélant l'existence d'une lignée disparue d'ancêtres du genre humain.

Il faut remonter jusqu'à un million d'années dans le passé pour trouver un ancêtre commun à l'hominidé de Denisova, à l'homme moderne et à Néanderthal.

Il serait issu d'une migration de représentants du genre Homo hors du continent africain différente de celles effectuées par les ancêtres de Néanderthal, il y a 300.000 à 500.000 ans, et les hommes modernes, il y a 50.000 ans.

Il aurait pu, selon les chercheurs, côtoyer des hommes de Néanderthal qui, à la même époque, étaient "présents à moins de 100 km de la grotte Denisova dans les Monts Altaï" et des hommes modernes qui ont vécu dans l'Altaï depuis plus de 40.000 ans.

Voir aussi Futura-Sciences. En fait l'existence de plusieurs espèces semblait attestée par certains paléoanthropologues, notamment de "géants" tout comme l'homme de Florès a montré qu'il y avait aussi des "hobbits". Ce qu'on mettait exclusivement sur le compte du mythe pourrait se fonder sur une certaine réalité, montrant surtout à quel point on est encore très ignorants de notre véritable histoire.

- L’homme ne serait pas responsable du déclin du bœuf musqué

Le principe de l’étude est que la diversité génétique est liée à la taille des populations. Lorsque celle-ci diminue, il en est de même de la taille des populations. Les données sur les variations génétiques ont révélé une succession de baisses et de hausses depuis 60.000 ans, différentes des variations reconstruites pour le bison ou le mammouth.

Il est quand même difficile de disculper l'homme alors que la grande faune a disparu partout où l'homme est arrivé et qu'on sait qu'il pratiquait de massacres destructeurs (faisant tomber des troupeaux du haut de falaises en faisant des feux). Tout au plus peut-on dire qu'il n'est pas le seul responsable.


- Lecture des souvenirs dans l'hippocampe

Ce n'est pas une lecture dans les pensées, encore fantasmatique, mais il faut bien reconnaître que cela y ressemble : grâce à un scanner cérébral, des chercheurs ont pu déterminer quel petit film les volontaires étaient en train de se remémorer... L'expérience démontre que notre mémoire dite épisodique réside physiquement en un lieu précis, appelé hippocampe.

Des volontaires observaient sur un écran l'image en trois dimensions d'un lieu dans lequel ils pouvaient se déplacer tandis que le scanner scrutait le fonctionnement cérébral, en particulier au niveau de l'hippocampe, une région en forme de double corne (une à gauche et une à droite et dont on sait depuis longtemps qu'elle est impliquée dans la mémoire et dans les émotions). Dans une seconde phase, en analysant à nouveau l'activité cérébrale, les chercheurs pouvaient savoir quel endroit de cet espace virtuel regardait la personne.

La conclusion des chercheurs est que ces régions sont bien celles qui enregistrent les souvenirs de la mémoire épisodique.

- Les IRM pas si fiables que ça

Les résultats seraient difficilement reproductibles avec des différences pouvant atteindre 30%.

- La contagion de l'entraide

Une étude publiée dans PNAS montre que de simples actes de bonté, de générosité et de coopération peuvent se propager et faire boule de neige. Ce serait la première preuve qui démontrerait que l'entraide est contagieuse, les aidés ayant naturellement tendance à retourner la faveur à d'autres par la suite.

Ce n'est pas vraiment nouveau le circuit du don mais là, c'est un peu différent et montre, ce qui semble logique, que la manifestation de solidarité chez les autres renforce notre propre solidarité avec eux, de même que l'absence de réciprocité arrête rapidement les échanges, ce qui rend si difficile dans les périodes individualistes de faire preuve de générosité mais ce qui provoque aussi la dynamique des mouvements sociaux quand ils se reconstituent. Notre état normal est la générosité pour autant qu'il y ait réciprocité (boucle de rétroaction positive). Quand c'est la compétition de tous contre tous on parait juste stupide à ne pas être aussi agressif que les autres mais quand l'entraide se manifeste, ce sont les égoïstes qui sont montrés du doigt !

- La main invisible

C'est à la fois assez trivial et intéressant quand même : ceux qui appartiennent à de grands ensembles et des sociétés ouvertes, habitués à côtoyer des étrangers sont plus honnêtes avec les étrangers que ceux qui sont repliés sur leur petite communauté et traitent plus rarement avec des étrangers. Cela n'empêche pas que des paysans isolés respectaient les lois de l'hospitalité mais on a quand même ainsi la manifestation de la "main invisible" puisque rien n'oblige à être honnête avec un étranger, sauf que si on ne l'était pas, les grandes sociétés ne seraient tout simplement pas possibles. Il y a donc là une contrainte sociale invisible en même temps que très forte, tout ce qu'il y a de plus rationnelle y compris pour notre intérêt propre dès lors qu'il y a un tel différentiel entre les avantages qu'on tire de cette société ouverte et celui relativement négligeable qu'on obtiendrait à rompre les règles de savoir-vivre, de la réciprocité, de la civilité. On comprend que les droits de l'homme sont ceux des marchands car, c'est ce que disait Adam Smith, le boucher malhonnête ne reste pas longtemps boucher ! La contrainte que les grandes sociétés font peser sur les individus n'est pas une servitude volontaire mais une contrainte du champ, la culture, la civilisation étant une intériorisation des normes, ce qui remplace la force de contrainte extérieure par l'information interne, l'auto-nomie.

Les chercheurs ont découvert que la probabilité que les personnes soient honnêtes avec les autres augmentait avec leur degré d'implication dans des marchés ou une religion. Les gens des sociétés de grande taille punissaient plus souvent les joueurs qui n'étaient pas honnêtes.

- La pornographie diminue les crimes sexuels

En fait, c'est plutôt un style de vie stricte, répressif et religieux qui est corrélé avec la probabilité de perpétrer des crimes sexuels.

- C'est la mauvaise humeur qui a raison

Les gens qui sont mélancoliques ou “de mauvais poil” auraient un meilleur jugement et feraient davantage attention aux détails. Un professeur de psychologie australien a repris de nombreuses études durant lesquelles les chercheurs induisaient une bonne ou une mauvaise humeur chez des volontaires. La synthèse des résultats a montré que les candidats qui étaient de mauvaise humeur étaient plus susceptibles de faire attention à des détails et à effectuer moins d'erreurs de jugement ou à former de meilleurs arguments.

Ce n'est pas pour rien qu'on parle d'imbéciles heureux. Pour être joyeux, il faut être aveugle, croire à des conneries, être amoureux mais il y a toujours de bonnes raisons d'être réellement triste et de mauvaise humeur et c'est de ces tristes sires qu'on peut apprendre la triste réalité, pas des joyeux drilles. Par contre, on le sait, les optimistes sont en meilleure santé !

- Les animaux peuvent-ils se suicider

Un débat a été relance par Time magazine sur le suicide des animaux auquel New Scientist croit pouvoir répondre que c'est impossible car les animaux n'ont pas conscience d'eux-mêmes. Evidemment, pour les animaux c'est assez différent des hommes pour qui la cause du suicide est souvent reliée à l'idéal du moi, mais c'est faire cependant une énorme erreur de supposer que le suicide serait un choix volontaire conscient alors qu'il est plutôt déterminé hormonalement de la même façon que les animaux malades s'isolent pour mourir, effet dépressif qui est d'ailleurs relié à l'hibernation mais qui est largement déterminé biologiquement. Ainsi on a pu constater que le stress subi dans l'enfance favorisait la dépression chronique plus tard ainsi que l'asthme (par une production excessive de cytokines).

Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Des moustiques génétiquement modifiés pour nous vacciner

Des chercheurs japonais ont transformé des moustiques par génie génétique en seringues à vaccin (contre la leishmaniose - une maladie parasitaire). Selon une étude publiée dans Insect Molecular Biology, des souris piquées par ces moustiques auraient produit des anticorps contre le parasite. Il n'est pas encore certain que la réponse immunitaire ait été suffisamment forte pour protéger contre l'infection.

Plus besoin de l'accord des populations pour les vacciner ! Ce n'est pas une technique qui sera appliquée à court terme, en tout cas par les autorités, d'autant qu'on ne peut contrôler la quantité de piqûres par individu, mais qui sera sûrement utilisée un jour quelque part...

- Des cellules souches pour reconstruire une trachée

Une trachée prélevée sur un donneur est littéralement débarrassée de ses cellules et réduite à une simple structure sur laquelle sont déposée des cellules souches de la moelle osseuse du receveur.

Dans le cas de l’enfant, opéré à Londres (Great Ormond Street Hospital for Children), les cellules souches, enrichies de facteurs de croissance, ont été ajoutées à la trachée juste avant la greffe. Le développement des tissus doit donc se faire dans l’organisme de l’enfant. Celui-ci n’a pas besoin de suivre un traitement immunosuppresseur puisque ce sont ses propres cellules qui sont implantées.

- Des cellules souches pour retrouver la vue

Une équipe scientifique internationale conduite par le "Columbia University Medical Center" (New York) a restauré la vue chez des souris atteintes de rétinite pigmentaire, en remplaçant les cellules rétiniennes malades par des cellules souches embryonnaires. Cette technique pourrait conduire au développement d'un nouveau traitement de la rétinite pigmentaire ou de la dégénérescence maculaire liée à l'age (DMLA).

Ces résultats montrent ainsi que les cellules souches embryonnaires peuvent se différencier morphologiquement et fonctionnellement en cellules pseudo épithéliales pigmentaires de la rétine. Les résultats positifs ont montré que les photorécepteurs greffés survivaient, développaient des connexions neuronales et amélioraient la fonction visuelle.

- La tumeur trompe le système immunitaire en se déguisant en ganglion

«La tumeur trompe le corps en lui faisant penser qu’elle est un tissu sain», décrit Melody Swartz. Pour comprendre comment la maladie parvient à se faire tolérer par le système, elle et son équipe ont concentré leurs efforts sur une protéine naturellement présente dans les nœuds lymphatiques, qui sert à attirer les lymphocytes T et à les programmer pour assurer les fonctions immunitaires vitales. Les chercheurs ont découvert que certaines tumeurs étaient capables de secréter cette protéine, donnant à leur couche externe l’apparence d’un ganglion. En attirant et programmant ensuite les lymphocytes T comme le ferait un ganglion normal, elles se font reconnaître comme inoffensives par le système et se développent sans se faire détecter.

- Des nanoparticules contre le cancer

Des nanoparticules contenant de l'ARN ont été dotées d'un marqueur moléculaire à leur surface qui leur permet de se lier aux récepteurs spécifiques à la surface d'une cellule cancéreuse et de pénétrer ainsi dans la cellule pour y délivrer la molécule d'ARN destinée à désactiver les gènes cancéreux. On voit ici les nanoparticules à l'entrée (en haut) et à l'intérieur de la cellule (au milieu).

L’équipe de Mark Davis (Caltech, Pasadena, États-Unis) a créé des nanoparticules, composées de deux polymères et d’une protéine, qui sont injectées dans le sang des patients et qui véhiculent un ARN interférent spécialement conçu pour s’attaquer à un gène des cellules de mélanome malin.

Des biopsies ont été pratiquées sur trois des quinze patients qui participent à cet essai clinique pionnier aux États-Unis. Les analyses des cellules de mélanomes ont révélé que les nanoparticules ont bien atteint les cellules cibles et que plus la dose injectée était élevée, plus la quantité de petits ARNi présents dans le mélanome était importante.

Second élément crucial: les ARNi ont fait le travail que l’on attendait d’eux. Ces petits ARN double brin s’attaque à un autre ARN, dit messager, qui transporte les instructions indispensables à la cellule pour fabriquer une protéine à partir du code contenu par l’ADN. Les chercheurs ont justement retrouvé des fragments d’ARN messagers qui étaient coupés à l’endroit visé par l’ARN interférent.

Voir aussi Technology Review.

- Détécter un cancer de la prostate en 15mn

Cet appareil à base de tests microfluidiques mesure le niveau des PSA en 15mn seulement.

- Une lentille de contact pour contrôler le glaucome

Cette lentille mesure le diamètre de l'oeil et transmet le résultat par ondes à un récepteur externe qui donne l'alerte en cas de danger.

- Voir avec la langue

Les images captées par la caméra sont transformées en impulsions électriques. Tout comme l'aurait fait la rétine d'un œil en parfait état de fonctionnement. Ces impulsions passent par le câble et sont envoyées directement sur la langue : les nerfs de la langue sont alors excités et transmettent l'information au cerveau. C'est l'intensité de ces impulsions qui permettent à Craig Lundberg de « voir » le monde.

Voir aussi Futura-Sciences. On en avait parlé en 2007.

- La vitamine D protège mieux de la grippe que les anti-viraux

Par rapport à des enfants auxquels on a donné une dose de vitamine D pendant 3 mois avec une efficacité protectrice de 50%, l'anti-viral testé n'a eu lui qu'une efficacité de 8% ! Le manque de vitamine D pendant l'hiver pourrait donc faciliter l'infection mais attention, une hypervitaminose peut être dangereuse...


- La pilule aurait un effet bénéfique sur la santé

Une étude britannique menée durant près de 40 ans sur 46.000 femmes semble démontrer une réduction du risque de survenue de certains cancers chez les utilisatrices de la pilule, du moins chez celles qui ne fument pas.


- Une fabrique russe de nanomédicaments anticancéreux

La réalisation de ce projet en Russie permettra de créer des préparations anticancéreuses efficaces, d'un prix accessible, reposant sur le système d'acheminement "ciblé" sous la forme de liposomes, d'immunoliposomes et d'anticorps monoclanaux.

Les préparations liposomales se présentent sous la forme de vésicules d'environ 100 nanomètres faites d'une ou plusieurs couches de phospholipides contenant la molécule. Les liposomes quittent le système de circulation sanguine pour aller dans les tissus là où la perméabilité des vaisseaux sanguins est élevée, autrement dit dans les tumeurs malignes en développement.

Les immunoliposomes se distinguent par le fait qu'ils contiennent des anticorps capables de dévoiler les marquages moléculaires spécifiques à une tumeur (tumeur-antigènes associés).

Le troisième groupe de nanopréparations est constitué par des anticorps monoclanaux pour des antigènes tumoraux, anticorps liés à des substances détruisant les cellules tumorales.

- Nanomatériaux: l'Afsset prête à aller jusqu'à l'interdiction

L’Afsset déploie le principe de précaution sur la sphère de ces nouvelles technologies. Une prudence saluée par France Nature Environnement, dont la pilote du réseau santé environnement José Cambou déclare dans un communiqué que «l’actuel avis de l’Afsset et les recommandations qui y sont incluses ne font que conforter notre demande pour un moratoire partiel sur les nano-objets».

Une victoire pour les «anti-nano», qui se sont illustrés récemment lors du débat public sur les nanotechnologies? A moitié seulement: l’agence reste prudente car le risque ne peut pour l’instant pas être évalué faute de données suffisantes sur la nocivité des nanoparticules. Les nanomatériaux ne présentent toujours que des «risques potentiels».

C’est pour cette raison que le rapport pointe «l’urgence à faire progresser les connaissances sur les expositions et les dangers potentiels des nanomatériaux».

Technologie


biotechnologies, énergie, nanotechnologies, robotique, informatique

- Biohacking dans un garage

N'importe qui peut faire n'importe quoi, il y aura inévitablement des accidents...

- L'étiquetage RFID arrive

Ces étiquettes RFID en plastique sont le premier produit utilisant l'impression de nanotubes qui servent de transistor. Les coûts seraient suffisamment bas pour concurrencer les code-barres.

- Du coton électrique

Des scientifiques de divers pays ont collaboré pour développer, grâce aux nanotechnologies, une sorte de coton qui permet de transmettre l'électricité tout simplement. Quelques noeuds de coton réalisent un circuit complet. Le coton est équipé de nanoparticules conductives.


- De nouvelles batteries inflammables aux nanotubes de carbone

Recouverts d’une substance inflammable, des nanotubes de carbone produisent un puissant courant électrique lorsque l’on déclenche la combustion. Remarquablement efficace mais mal compris, ce procédé de conversion thermoélectrique pourrait déboucher sur des batteries de petites tailles conservant indéfiniment de l’énergie.

Dans le cas considéré par les chercheurs, et comme l’avait prévu Michael Strano sur le plan théorique, une onde de combustion générée le long des nanotubes doit s'accompagner d'un courant électrique de forte puissance. L’onde, en effet, pousse des électrons devant elle le long des nanotubes.

C’est effectivement ce que les physiciens ont observé en allumant la combustion à l’aide d’un laser ou d’une étincelle... mais l’ampleur du phénomène les a surpris. Le front de flamme, porté à une température de 3.000 kelvins (K), se déplaçait 10.000 fois plus vite que lors d’une combustion habituelle.

Comparativement à des modèles au lithium, des batteries utilisant ces nanotubes produiraient à poids égal 100 fois plus d’énergie. De plus, le stockage d’énergie serait beaucoup plus stable dans le temps.

Voir aussi Pour la Science.

- Une batterie lithium-polymère imprimée

Le prototype, présenté entre autres au salon de la batterie rechargeable qui s'est tenu du 3 au 5 mars 2010 à Tokyo, a les dimensions d'une feuille A6 (105 mm Ž 148 mm) et une épaisseur de 450 microns. Sa capacité initiale est de 45 mAh (valeur qui, selon le MIESC, peut être améliorée en optimisant la composition des matériaux qui constituent les électrodes). Quand la moitié de sa capacité est déchargée, sa tension est de 1,8 V.

- Se servir de la carrosserie comme batterie

Les chercheurs de l'Imperial College London et leurs partenaires européens, dont Volvo Car Corporation, mettent au point un prototype à partir d'un matériau composite permettant de stocker et de décharger de l'énergie électrique et étant assez solide et suffisamment léger pour pouvoir être utilisé comme pièce automobile. Les chercheurs s'attendent à ce que ce matériau soit utilisé pour la conception de véhicules hybrides thermique-électrique afin de les rendre plus légers, plus compacts et plus économes en énergie, permettant ainsi au conducteur de voyager sur de plus longues distances, sans besoin fréquent de recharge des batteries. Les chercheurs travaillant sur le projet estiment que ce matériau, breveté par l‘Imperial College London, pourrait éventuellement être utilisé comme boîtier d'objets de la vie quotidienne, tels que les téléphones portables et les ordinateurs qui n'auraient alors plus besoin de batterie. Cela rendrait de tels dispositifs plus petits, plus légers et encore plus faciles à transporter.

Il semble que ce soient des batteries/supercondensateurs à base de nanotubes de carbone, la nouveauté étant leur intégration à la carrosserie et pièces de structure réglant la question du poids en même temps que de la place. Un concept très intéressant donc mais qui doit faire ses preuves.

- Un train électrique sans rail alimenté par le sol

Il tire son énergie d'une ligne électrique enterrée sous la route mais il embarque aussi quelques batteries, qui lui confèrent une certaine autonomie. Ce curieux train, qui vient d'être inauguré dans la capitale de la Corée du Sud, représenterait-il un compromis astucieux pour des transports en commun urbains ? Oui, expliquent ses concepteurs, qui l'envisagent aussi pour les voitures particulières.

Pour les transports en commun, les avantages sont intéressants. Par rapport à un tramway classique, les travaux d'infrastructure sont considérablement allégés tandis que l'on gagne en souplesse. Il sera ainsi plus facile d'allonger ou de dévier une ligne existante. Des bus électriques pourraient ainsi desservir n'importe quel quartier d'une ville.

Selon les concepteurs, on peut imaginer que le système fournisse de l'électricité à des voitures électriques particulières, ce qui éviterait de les recharger à l'arrêt. L'idée de recharger des véhicules électriques en roulant n'est d'ailleurs pas nouvelle. « Deux centrales nucléaires, ou leurs équivalents, suffiraient alors pour faire rouler indéfiniment toutes les voitures de la Corée du Sud ».

- Un vélo électrique à pile à combustible existe

Une entreprise japonaise propose un vélo électrique sans batterie, alimenté par une pile à combustible que l'on recharge avec une cartouche fournissant de quoi rouler 45 kilomètres. Très tendance mais prix non communiqué. D'ailleurs l'engin n'est pas à vendre...

La pile conçue par Iwatani (d'un poids de 1,1 kilogramme) utilise un électrolyte solide en polymère. Parmi les nombreuses familles de piles à combustible, celle-ci, bien connue, est baptisée PEMFC (ou PEFC, Proton-Exchange Membrane Fuel, soit pile à combustible à membrane échangeuse de protons). L'électricité produite (sous 30 à 35 volts) charge une petite batterie au lithium-ion (de 4 ampères-heures) et alimente le moteur en 26 volts.

Signalons aussi qu'on peut produire de l'électricité avec des vélos d'appartement !


- Un vélo sans rayons

Ce prototype a été réalisé par John Villareal, un designer installé dans le Wisconsin (USA) : un vélo sans chaîne ni câbles ni rayons dans ses roues, le tout étant remplacé par des systèmes à base de pignons à entraînement direct.

- Une centrale hydroélectrique en sac à dos

Cette centrale autonome individuelle conçue par Bourne Energy pèse 14 kilogrammes et fournit une puissance de 500 watts une fois immergée. Son prix est estimé à 3.000 dollars (2.200 euros), une fois que la production de ce sac à dos sera lancée.

La version militaire, le BPP-2, produit quant à elle une puissance de 600 W pour seulement 11 kilogrammes. Tous les éléments de cette centrale hydroélectrique autonome, à savoir le générateur électrique, les senseurs, le système de refroidissement et celui de contrôle, tiennent dans un sac à dos à l’apparence de bouteille de plongée.


- L'énergie de l'environnement

Ce qui est fascinant, c'est la rapidité avec laquelle sortent des nouveaux générateurs d'électricité utilisant l'énergie ambiante que ce soit la chaleur, les vibrations, les mouvements, les ondes. Ici, le progrès est de générer de l'électricité avec des mouvements non-linéaires, pas seulement avec la résonance, grâce à des matériaux piézoélectriques

Des ingénieurs américains parviennent désormais à utiliser les vibrations les plus irrégulières, inaccessibles aux systèmes fonctionnant par résonance.

Appelés Parametric Frequency Increased Generators (PFIG), ces générateurs produisent d’après les tests un courant de 500 microwatts apte à alimenter une montre ou un pacemaker.

Trois prototypes ont été construits pour l’instant. Les deux premiers fonctionnent avec un système classique de bobine exposée à un champ magnétique variable. Le plus petit des trois (1 cm3) utilise quant à lui du matériel piézoélectrique.

- Baisser la consommation des microprocesseurs

En baissant le voltage et corrigeant les erreurs que cela produit, on ne consommerait que 37% des microprocesseurs classiques sans perte sensible de performance.


- FabFi: un réseau Wi-Fi construit avec des matériaux de récupération

Le laboratoire Bits and Atoms du MIT (Massachusetts Institute of Technology) a construit un réseau Wi-Fi pour relier plusieurs sites en Afghanistan à partir de matériel de récupération. Grâce à des planches de bois, du câble, une boîte en plastique et des bidons métalliques, ils construisent des antennes pour les routeurs Linksys WRT54GL qui utilisent OpenWRT Kamikaze.

- Des capteurs quantiques pour les téléphones portables

Une jeune société californienne, InVisage Technologies, prétend quadrupler la sensibilité à la lumière simplement en ajoutant une couche de « boîtes quantiques » sur un capteur CMos classique. L'innovation se destine notamment aux téléphones qui pourraient alors rivaliser en qualité d'images avec les appareils photo.

Les schémas montrent un élément du capteur correspondant à un pixel sur un capteur CMos (photo du haut), classique (schéma de gauche) ou comportant un QuantumFilm (à droite). Sur un capteur classique, la lumière doit traverser une partie du circuit (Metal 1 et Metal 2), dont les composants sont à peu près transparents. Une partie de la lumière est cependant absorbée avant d'atteindre la couche de silicium (Silicon). Le QuantumFilm, de très faible épaisseur, recueille la lumière sur toute la surface du pixel, supprimant pratiquement toute absorption. Les charges sont ensuite transférées au semi-conducteur.


- Concepts de mobiles

Des mobiles casques, pliables, en papier, etc.

A part ça le téléphone de Google est un flop total et Facebook vient de lui passer devant. Le tout début du déclin ?

- Parler en silence !

L'Institut de technologie de Karlsruhe a présenté son invention: un système de "son silencieux" permettant de capter les mouvements des lèvres afin de les retranscrire en texte ou en paroles.

Le principe est le suivant: des électrodes, collées sur la peau du visage, analysent les mouvements des muscles de la bouche, les traduisent en impulsions électriques qui sont par la suite retranscrites sous forme de texte ou par une voix artificielle. Ainsi, il devient possible de se faire entendre sans émettre de son. Cette technique pourrait être intégrée à terme aux téléphones portables, afin de mener une conversation discrètement.

- Composer un numéro avec le cerveau

Il faut que ce soit un numéro de votre carnet d'adresse, le casque reconnaissant que c'est le numéro à composer quand la photo de votre correspondant s'affiche. Il est un peu douteux qu'on fasse ainsi moins d'erreur qu'à la main comme le prétend NeuroPhone...

- Saisie avec le cerveau

Présenté au Cebit, Intendix de Guger Technologies (g*tec) permet de faire des saisies lettre par lettre avec le cerveau après 10mn d'entraînement.

9000$ quand même !


- Les consoles de jeux dans les nuages

OnLive, en développement depuis 8 ans, veut proposer des jeux sur demande en ligne. L'innovation est que le calcul n'est pas réalisé chez le consommateur final qui n'a finalement besoin que de bande passante. On lui envoie seulement de la vidéo (précalculée) et compressée.

De plus en plus de choses vont se faire dans les nuages, comme la gestion des réseaux WiFi.

- Les lunettes 3D en vente

A noter que la 3D peut rendre malade ceux qui ont une mauvaise vue.

- Un nouveau système d'affichage 3D sans lunettes

Le système est simple: l'écran sur lequel l'affichage en 3D stéréoscopique apparaît, est surmonté de deux caméras. Celles-ci captent la position et l'écartement des yeux de la personne présente devant elles, et analysent également leurs mouvements. Grâce à ces informations, l'écran affiche deux images adaptées permettant à l'utilisateur de visionner un contenu restitué en trois dimensions.

L'utilisateur ne se contente pas de visionner le contenu 3D, mais il peut également interagir avec les objets virtuels s'affichant en 3D à 20 centimètres de l'écran. Dans la démonstration, le jeu consiste à faire exploser des bulles en les pointant des doigts. L'utilisateur peut faire pivoter des objets en lévitation devant l'écran.

- La web-TV

Selon le New York Times, Google travaille actuellement avec Intel et Sony pour développer un système d'accès à Internet, qui serait soit intégré à un téléviseur, soit installé dans un boîtier. La société Logitech serait quant à elle chargée de fournir des périphériques, comme une télécommande équipée d'un clavier.

Le plus important sans doute, c'est de s'affranchir de l'ordinateur ou plutôt de diversifier les périphériques et pouvoir se connecter à n'importe quoi n'importe où en stockant les données dans les nuages ou sur son mobile.

- Apple compatible avec Kindle accède au catalogue Amazon

Après les PC sous Windows, puis l'iPhone et les BlackBerry, l'application Kindle est désormais disponible, en version bêta (test), pour les ordinateurs Mac d'Apple. Amazon cherche ainsi à étendre son application eBook à tous les supports, sans se limiter aux seuls clients de son appareil Kindle.

Dans un communiqué, Amazon indique que cette application sera « bientôt » disponible sur l'iPad, sans toutefois donner plus de détails. Cette tablette Internet qu'Apple commercialisera dès le mois d'avril se pose justement comme la future rivale de la liseuse Kindle que commercialise Amazon. L'iPad disposera de son propre service de livres électroniques, l'iBook Store.


- Des vidéos minute avec Stupeflix

Stupeflix, c’est la technologie la plus rapide au monde pour générer de la vidéo. Comment ça marche? Réunissez tout bêtement quelques photos, de la musique, et Stupeflix vous crée dans la minute une vidéo prête à être téléchargée ou partagée sur Youtube ou Facebook. D’accord, c’est exactement ce que font des applications telles que RockYou ou Slideshare. Et pourtant, dans son paradigme, Stupeflix est fondamentalement différent, et sa portée pourrait bien fortement impacter le Web.

Pour créer une vidéo, il suffit d’entrer quelques mots-clés. En moins d’une minute, Stupeflix récupère du contenu sur Twitter et Flickr et génère un slideshow vidéo bien ficelé qui affiche photos et tweets en rapport avec les mots-clés donnés.

Avec les robots journalistes, c'est une nouvelle automatisation de l'audiovisuel...

- Le déclin de Wikipédia

Conformément aux avertissements face à sa bureaucratisation, le nombre de contributeurs à Wikipédia s'effondre comme on l'a vu en décembre. La base est si importante qu'on n'imagine pas que ce soit sa fin, mais c'est du moins une nouvelle époque.

Le nombre de contributions est en baisse depuis fin 2007, et l’encyclopédie aurait perdu jusqu’à 50 000 éditeurs durant l’année 2009.

Tout d’abord, contribuer à Wikipedia est devenu de plus en plus compliqué, techniquement et socialement. Dans les premiers temps glorieux, il n’y avait que trois règles : NPOV (neutralité du point de vue), AGF (assume good faith), IAR (ignore all rules – just write). Au fur et a mesure de la croissance, de nombreuses nouvelles règles sont venues organiser la coopération (Andrew Lih en identifie 4 générations), si bien que débattre lors de conflits d’édition est devenu aussi compliqué que construire un argumentaire juridique. Parallèlement, la communauté est devenue moins ouverte : pour devenir administrateur, vous devez passer un certain nombre de questionnaires et de tests ; et les pratiques de deletionism (la suppression rapide d’articles jugés en dessous d’un certain standard) ont tendance à refroidir les bonnes volontés. Enfin, la complexité technique de l’édition s’est accrue, pour ressembler de plus en plus à du code, et de moins en moins à de l’écriture.

Le chercheur a dessiné deux grands scénarios d’évolution de Wikipédia. Soit celui d’un déclin en qualité, ou d’une vulnérabilité plus grande au spam, du fait d’un nombre insuffisant de gardiens et de correcteurs ; soit celui de la constitution d’une élite de contributeurs-réviseurs, relativement fermée, qui se traduirait à la fois par une augmentation de la qualité et une diminution de la réactivité.

- Les monnaies numériques

Il y évoque bien sûr de nombreux services, comme Twittpay, un service de micropaiement adapté à Twitter, qui vous permet d’envoyer un micro-paiement via un simple Tweet pour autant que vous soyez abonné au service. Square, le prometteur lecteur de carte de crédit qui se branche sur n’importe quel terminal, même mobile… Obopay, qui permet de transférer de l’argent d’un téléphone à un autre juste depuis son code PIN. Zong qui permet de donner son numéro de téléphone plutôt que son numéro de carte de crédit pour payer et d’être facturé de ses achats directement sur sur sa facture télécom, qui signe peut-être le retour du modèle du “kiosque”. GetGiving, une application mobile qui utilise PayPal pour permettre aux organismes de bienfaisance d’accepter des petits dons sans avoir à payer les frais exorbitants de transaction par carte de crédit. Ou encore le Ven, cette monnaie virtuelle développée par Hub Culture

Justement Visa lance un service concurrent de PayPal gratuit pour l'utilisateur, Rightcliq.

- Prédire le futur

Ce qui est intéressant, c'est de voir qu'on peut expliquer la plupart des décisions stratégiques impliquant un nombre limité d'acteurs par leurs intérêts et leur poids respectif. La méthode, qui dépend surtout de la fiabilité des données, produirait des prévisions fiables à 90%. Ainsi, on peut prévoir que le Pakistan ne va pas éliminer des terroristes qui justifient les sommes qu'il reçoit des USA !


- Un panorama de Paris

Des photographes ont mis en ligne la plus grande image panoramique jamais réalisée, baptisée Paris 26 Gigapixels. Cette photo de la capitale est constituée d'un assemblage de plus de 2.300 photos. Une prouesse technique pour découvrir Paris sous un angle inédit.


- La ferme de demain

La société texane Valcent (Etats-Unis) a développé une ferme d'agriculture hors-sol ou hydroponique où les plantes poussent sur des rangées pivotantes. Cette rotation permet de fournir aux cultures la lumière et les nutriments nécessaires.

Ce système d'empilements réduit considérablement le gaspillage d'eau

- Des villes sous-marines

Selon ces architectes, le futur est un monde où nous habiterons et où nous travaillerons sous l’eau. Nous récolterons l’énergie du soleil, du vent et des vagues pour générer de l’électricité.

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3 réflexions au sujet de “Revue des sciences 04/10”

  1. J'ai assisté aujourd'hui à la télé sur une chaine locale, ici à la Martinique, à un débat concernant les projets d'équipement de la Martinique en matière d'énergies renouvelables. C'était fait sous forme de plaidoirie des intervenants, des locaux, qui étaient remarquables par la connaissance du domaine et de ses difficultés particulières : choix des techniques et leur adaptation selon les emplacements choisis, prise en compte des nuisances selon les cas, évaluation de la maturité des techniques et des risques associés, type de financement, mutualisation, fiscalité selon la technique mise en place, possibilité d'interconnexion énergétique avec iles alentours...

    Ca fait un dossier complexe mais intéressant. Le fait qu'il s'agisse d'îles assez isolées cherchant des coopérations
    avec les îles alentours me parait un cas d'étude du développement économique qui tente d'aller vers les énergies diverses. La Martinique a une géographie complexe demandant de nombreuses techniques différentes, des arbitrages subtils. Un vrai laboratoire social, puisque de nombreux acteurs publics sont amenés à participer à cette élaboration. C'est dans ce débat télé que j'ai mieux compris la complexité de ce processus qui nécessite des gens assez forts
    par leur réflexion mais assez pédagogues pour exposer
    les problèmes à appréhender.

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