Revue des sciences 05/10

Temps de lecture : 80 minutes

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Revues : Pour la Science 
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie

Rien de très intéressant dans les revues ce mois-ci, par contre il y a des brèves qui valent le détour. D'abord le fait qu'un mouvement d'amas de galaxie semble attiré par une masse énorme au-delà de notre horizon cosmique, possiblement par un autre univers ? L'hypothèse d'une "matière miroir" qui constituerait la matière noire c'est aussi comme un autre univers avec lequel nous cohabiterions tout en interagissant très peu avec. Sinon, la riposte des climatologue est salutaire, permettant de remettre les pendules à l'heure ! On ne peut dire qu'il n'y a pas d'issue, toutes les études montrent qu'on peut passer au renouvelable. Le solaire continue sa percée inexorable avec son lot mensuel de progrès décisifs, on serait presque blasé. En paléoanthropologie, le plus étonnant, c'est la remise en cause du fait qu'il n'y aurait pas eu de croisement avec Néandertal. Ce n'est pas une affaire réglée dans ce domaine encore bien incertain. Sinon, on vient de trouver un nouveau chaînon manquant entre Australopithèque et Homo. Par contre, ce n'est en rien une découverte que les singes ou les éléphants ont du mal à se séparer des morts. Ce qui est nouveau, c'est l'interprétation tendancieuse qui en est faite et qu'on peut trouver contestable, cela n'empêche pas de s'émouvoir des preuves d'amour des mammifères, loutres comme chimpanzés. Il y a 2 surprises de taille dans le domaine de la santé. D'abord que le Prozac pourrait avoir une efficacité redoutable contre certains cancers (ainsi que le lait maternel). Ensuite que les fruits et légumes n'auraient pas les effets escomptés par contre, dans la protection du cancer du moins car cela pourrait protéger de l'Alzheimer, entre autres. Il est aussi surprenant que le café décaféiné protège du Parkinson et pas la caféine seule. Pour tout cela, il faut attendre confirmation. Occasion de rappeler que je ne fais que rassembler des découvertes qui me semblent significatives mais dont je ne peux absolument pas garantir la valeur. Les technologies apportent toujours leur part de folie et de rêve. Les progrès dans le stockage de l'électricité, cette fois dans des supercondensateurs en film mince complètent les progrès dans le photovoltaïque mais l'électricité est de plus en plus prélevée sur l'environnement, ici sur le mouvement ou la pression. Je dois dire que ce qui m'a le plus soufflé, c'est ce qui constitue sans doute le début de "la" nanotechnologie supposée manipuler la matière atome par atome et que je ne croyais pas possible avant longtemps. Certes, on n'en est pas à reconstruire la matière atome par atome, mais il est maintenant à la portée de n'importe quelle entreprise de sculpter la matière atome par atome ou presque. Avec le déferlement des nanotechnologies et l'énergie gratuite, on entre insensiblement dans un autre monde (monde en 3D avec plein de robots et d'objets communicants !), y compris sur les plans économique et géopolitique. Pour les nouveaux pays émergents qui n'ont pas eu le temps de s'endetter, il semble que la crise soit terminée si l'on en croit l'explosion des ventes de PC au 1er trimestre, où la part de l'Asie semble nous reléguer à la part congrue. L'économie devient asiatique, ou plutôt, ce sont les pays les plus peuplés qui dominent désormais les marchés (des mobiles notamment) et nous rejettent à la périphérie...


Pour la Science no 391, La naissance violente des continents


Pour la Science

- La faillite nous voilà..., p17

Ivar Ekeland montre que la Grèce aurait tout intérêt à "faire faillite" comme l'Argentine, c'est-à-dire restructurer sa dette, mais cela rejaillirait sur la crédibilité de l'Euro. La Grèce aurait encore plus intérêt à quitter l'Euro pour pouvoir dévaluer mais c'est presque impossible étant donné les interdépendances. C'est plutôt la fin de l'Euro tel qu'il existait jusque là (soit l'éclatement, soit le renforcement). Si cela fait baisser l'Euro, ce ne serait pas si mal. On peut imaginer cependant que cela affecte le dollar en retour qui est bien plus fragile dans le contexte actuel et pourrait baisser beaucoup plus. La question est de savoir si les émergents pourraient résister à une crise du dollar et de ce qui reste la première économie du monde.

- Les réseaux contre la pauvreté, p18

Jeffrey Sachs montre l'impact de la multiplication des mobiles en Afrique sur la santé notamment.

Dans ce village, depuis 2006, un système reposant sur le téléphone mobile a diminué la mortalité des femmes en couches. Des travailleurs médicaux et sociaux ayant reçu une formation de base, ainsi qu'une sage-femme expérimentée, un ambulancier et le personnel d'un hôpital disposent de téléphones mobiles pour se coordonner. De plus en plus de naissances se font à l'hôpital, distant de 15 kilomètres, plutôt qu'à domicile ; en cas de complications, la famille peut contacter rapidement l'ambulancier et la mère est transportée en urgence.

Au Kenya, dans un autre village du millénaire, Sauri, les travailleurs médicaux utilisent des systèmes informatiques pour surveiller l'épidémie de paludisme. Jusqu'alors, les personnes fiévreuses devaient marcher jusqu'à l'hôpital ou y être transportées, souvent sur des kilomètres. Là, elles recevaient une ordonnance si l'analyse de sang confirmait l'infection. Les centres sanitaires étant peu nombreux, les microscopes et les techniciens sachant analyser un frottis sanguin étant encore plus rares, les cas de paludisme non traités progressaient.

Aujourd'hui, les travailleurs médicaux rendent visite régulièrement aux familles afin de repérer les personnes fiévreuses. Ils effectuent rapidement un test à partir d'une goutte de sang puis envoient de leur téléphone mobile un message résumant les résultats. Quelques secondes après, une réponse automatique leur indique le traitement que doit suivre le patient.

En Inde, les paysans pourront bientôt saisir les données de leur exploitation pour obtenir des conseils sur les besoins des sols, le calendrier de plantation annuel, les prévisions météorologiques, ou les prix du marché. Les services de paiement par téléphonie mobile seront disponibles dans les régions les plus reculées.


- Terahertz et sécurité aérienne, p22

Une intéressante mise au point dans le courrier des lecteurs sur les nouveaux scanners corporels qui dénudent les voyageurs pour détecter d'éventuelles armes ou objets illégaux mais ces ondes terahertz ne pénétrant pas la peau (ni l'eau), il suffit de mettre un objet dans sa bouche ou de le recouvrir de peau pour qu'il soit invisible...


- L'origine violente des continents, p28

Le bombardement d'astéroïdes a culminé il y a environ 3,9 milliards d'années, mais l'étude des cratères lunaires indique que des impacts majeurs se sont poursuivis jusqu'à environ 3,2 milliards d'années.

A. Glikson a noté que l'âge de certains impacts coïncide avec la formation d'une grande quantité de rochers angulaires, parmi lesquels des blocs allant jusqu'à 250 mètres de diamètre dans les roches de Pilbara. Des blocs aussi désordonnés sont le résultat de l'élévation, puis de l'effondrement de la surface terrestre le long des failles majeures de la région. De fait, d'intenses épisodes sismiques seraient l'un des effets les plus immédiats de l'impact d'un gros astéroïde.

De toute évidence, les impacts du début de l'Archéen n'ont pas laissé la planète de marbre. D'après la distribution des sphérules et d'autres comparaisons avec les éjectas d'impacts plus récents, D. Lowe et G. Byerly ont estimé que les astéroïdes étaient gigantesques : entre 20 et 50 kilomètres de diamètre. Pour comparaison, les meilleures estimations suggèrent que la taille de l'astéroïde qui aurait éradiqué les dinosaures ne dépassait pas 15 kilomètres. Étant donné cette taille, A. Glikson émet l'hypothèse que ces astéroïdes ont joué un rôle dans la formation des continents.

La force des impacts aurait entraîné un soulèvement massif des continents naissants et l'intrusion de magmas granitiques, témoignant de l'origine violente de certaines parties de la croûte continentale. Mais par quel mécanisme les impacts ont-ils engendré la formation de ce nouveau magma ? Réponse : ces cataclysmes auraient modifié les structures convectives au sein du manteau, déclenchant la formation de nouveaux panaches qui sont venus chauffer la croûte par-dessous, engendrant ainsi les massifs granitiques continentaux.

D'autre part, les astéroïdes pourraient avoir apporté l'eau et même la vie sur les planètes.

- De l'harmonie musicale à l'émotion

Pour susciter tension, soulagement, joie ou mélancolie, un accord de trois notes suffit. Pourquoi sommes-nous si sensibles à l'harmonie musicale ? L'analyse des différents facteurs d'émotion identifiés dans un accord suggère une explication... biologique.

Il est intéressant de montrer l'universalité de l'émotion musicale malgré les différences culturelles, ainsi que de voir le déplacement produit par le passage de 2 notes (grégorien) à 3 (Renaissance) et le rôle des harmoniques dans la dissonance mais l'explication éthologique me semble un peu douteuse.

Pourquoi certains accords ont-ils une résonance stable – résolue –, et procurent- ils un sentiment de complétude musicale – d’aboutissement –, tandis que d’autres nous laissent en suspens, dans l’attente d’une résolution vers un accord stable?

Cependant, une triade ne se résume pas à sa dissonance ou à sa consonance ; certains accords consonants n’en sont pas moins perçus comme non résolus. C’est pourquoi nous avons développé un modèle acoustique de la perception de l’harmonie en termes de position relative des trois notes. En particulier, nous avons identifié deux qualités – que nous nommons la tension et la valence –, qui, ensemble, expliquent la perception de «stabilité» et en quoi les accords majeurs diffèrent des accords mineurs sur le plan acoustique. À partir de ce modèle, nous émettrons des hypothèses sur les raisons de leurs connotations émotionnelles différentes.

Les petits intervalles (environ un demi-ton) sont les plus dissonants, tandis que les très petits intervalles (1/10e de demi-ton) ou les intervalles plus grands (supérieurs à trois demi-tons) sont plutôt consonants.

Les accords majeurs et mineurs sont généralement décrits comme stables, fermes et résolus ; d'autres accords de trois notes, même ceux qui ne contiennent pas d'intervalle de un ou deux demi-tons (intervalles qui procurent la plus forte dissonance), sont entendus comme non résolus, tendus. Une étude publiée en 1986 par Linda Roberts, des Laboratoires Bell, a montré que ces perceptions se retrouvent tant chez les musiciens que chez les non-musiciens.

En 1957, le psychologue américain Leonard Meyer a suggéré qu'une tension émerge de certains accords lorsque leurs deux intervalles sont égaux : lorsqu'un accord ou une courte mélodie de trois notes contiennent des intervalles de la même taille (en demi-tons), l'accent tonal devient ambigu et la musique revêt un caractère non résolu. En d'autres termes, l'auditeur perçoit une tension parce que, les notes étant également espacées, la tonalité de leur assemblage n'est pas claire.

Ainsi, « l'instabilité » harmonique totale des triades est une conséquence de deux facteurs acoustiques indépendants : la dissonance de l'intervalle et la tension de la triade.

Or, à partir d'une triade dont les deux intervalles sont égaux (triade qui, nous l'avons vu, crée une tension), il n'existe que deux façons de réduire la tension : soit on rend l'intervalle inférieur plus grand que l'intervalle supérieur, auquel cas l'accord se résout en une triade majeure, soit on le rend plus petit, ce qui correspond à un accord mineur. Ainsi, non seulement la tension, mais la direction du mouvement qui réduit cette tension, interviennent dans notre perception de l'harmonie.

Maintenant que nous avons un modèle de la façon dont un auditeur identifie le mode majeur ou mineur d'un accord, nous pouvons faire encore un pas et spéculer sur les raisons pour lesquelles la valence acoustique contient aussi une valence émotionnelle. Nous proposons que le symbolisme émotionnel des accords majeurs et mineurs a une base biologique. Dans tout le règne animal, les vocalisations descendantes sont utilisées pour signaler la force sociale, l'agressivité ou la dominance. De même, les vocalisations ascendantes dénotent la faiblesse sociale, la défaite ou la soumission.

Un code de fréquence similaire, quoique atténué, existe dans les intonations de la parole humaine : une inflexion montante dénote en général l'interrogation, la politesse ou la déférence, tandis qu'une inflexion descendante signale les ordres, les affirmations ou la dominance.

- Confidentialité et Internet quantique, p60

L'objet principal de cet article, c'est la possibilité étrange de faire des "requêtes quantiques" qui restent confidentielles et que le moteur de recherche n'aurait pas besoin d'interpréter pour y répondre à condition d'adopter un nouveau type de stockage mémoire. Les moteurs de recherche ne pourraient donc conserver aucune information sur la requête alors que c'est sa matière première. Il faudrait alors que la requête quantique soit payante.

Un ordinateur quantique abouti nécessiterait des centaines, voire des milliers, de bits quantiques, et cela ne se fera probablement pas avant plusieurs décennies, même en version expérimentale. Par chance, dans l'optique de requêtes quantiques à caractère personnel, une trentaine de bits devraient suffire : bien codée, une requête de 30 bits peut extraire une réponse dans une base de données contenant plus d'un milliard d'entrées. De tels « microprocesseurs quantiques » à 30 bits pourraient également être disponibles d'ici cinq à dix ans.

L'idée est d'aiguiller les bits d'adresse le long des mêmes branches d'arbre que vont devoir suivre les données, plutôt qu'à travers des lignes d'adressage séparées. Comme les bits d'adresse passent séquentiellement à travers le réseau, nous appelons cela une mémoire vive en « brigade de seaux » (de l'anglais bucket brigade).

Le gain est remarquable : une mémoire vive à brigade de seaux ayant un milliard d'emplacements de mémoire actionne 30 commutateurs pour chaque requête, par opposition au milliard de commutateurs actionnés pour chaque requête dans une mémoire ram classique. Et les avantages de l'architecture en brigade de seaux, en termes à la fois de taux d'erreurs et d'économies d'énergie, augmentent exponentiellement avec le nombre de bits.

Mais le concept en brigade de seaux serait crucial pour les requêtes quantiques, parce que son architecture peut tolérer un taux d'erreurs d'un pour 30, plutôt que de un pour un milliard. Le matériau à mémoire pour une ram quantique pourrait être un support physique classique. Par exemple, les données pourraient être stockées dans des milliards de minuscules miroirs, comme ceux qui forment la surface d'un cd classique. La partie véritablement quantique de la ram quantique est le réseau de commutation, qui pourrait être construit à partir de commutateurs dont chacun est capable d'aiguiller les bits quantiques le long des deux branches à la fois. De tels commutateurs quantiques existent déjà et atteignent des taux d'erreurs suffisamment faibles pour construire une ram quantique dotée d'un milliard d'emplacements de mémoire, ou davantage.

- Splendeur et décadence des nanobactéries, p74

La déception fut grande quand, en 2008, les structures que l'on prenait pour des vestiges des toutes premières formes de vie se révélèrent n'être que des assemblages inertes de molécules. Mais les nanobactéries n'avaient pas livré tous leurs secrets...

La taille des bactéries est de l'ordre de quelques dizaines de micromètres (un micromètre vaut 10–6 mètre, soit environ le centième de l'épaisseur d'un cheveu) ; les fossiles étudiés par R. Folk sont de 5 à 100 fois plus petits, allant de 10 à 200 nanomètres (un nanomètre vaut 0,001 micromètre).

De fait, toutes les nanoparticules de type nanobactérie que nous avons pu assembler à partir du sang ou d'autres fluides corporels présentent une composition chimique simple et prévisible, cohérente avec les matériaux disponibles dans le milieu environnant. Il nous est même possible d'élaborer des nanoparticules de composition prédéterminée en modifiant la composition du milieu. Nous avons ainsi produit une famille entière de complexes d'ions, que nous avons nommés bions. De toutes les formes et de toutes les tailles, ces bions, comme les nanobactéries, ressemblent à s'y méprendre à des formes de vie.

Approcherions-nous la façon dont la vie a émergé sur Terre il y a des milliards d'années ? On peut imaginer que, par un processus d'autoréplication similaire à la croissance des nanoparticules, des minéraux associés à de petites molécules organiques aient formé les premiers blocs constitutifs de la vie et trouvé un moyen de se perpétuer. De tels complexes minéralo-organiques auraient pu protéger et compartimenter les premiers processus liés à la vie ; ils auraient aussi pu constituer les centres catalytiques nécessaires à l'initiation des processus de vie eux-mêmes. Ainsi, bien qu'elles ne soient pas vivantes, les nanobactéries nous conduiront peut-être aux sources de la vie elle-même.

Conclusion très contestable car la vie, c'est la reproduction et l'évolution qui sont absents des "nanobactéries". On pense plutôt que la vie est née dans les pores des cheminées hydrothermales mais, comme on a cru les nanobactéries vivantes, on voudrait garder un lien à la vie de ces structures trop petites pour abriter un ribosome.




Brèves et liens



Physique


cosmologie, astronomie, physique quantique

- L'attraction d'un autre univers ?

L'analyse de 1400 amas de galaxies confirme l'observation en 2008 par Alexander Kashlinksy d'un "courant noir" (Dark Flow) dans les données Wmap qui semble emporter des amas de galaxie à 3,6 millions km/h vers une grande masse qui se trouve au-delà de l'horizon cosmologique (limité aux 13 milliards d'années-lumières depuis le Big Bang alors que l'univers devrait s'étendre sur 50 milliards d'années-lumières au moins). Cela pourrait aussi bien être l'attraction d'un autre univers, car quelle raison qu'une telle masse déséquilibre un univers supposé homogène ?

- La matière noire, une "matière miroir"

Il semblerait qu'on pourrait expliquer la matière noire détectée par une "matière miroir" qui semble différente des particules supersymétriques, leur caractéritique étant seulement une hélicité ou une parité inverse des particules ordinaires ce qui les aménerait à interagir très faiblement avec leur équivalent miroir alors qu'elles interagissent entre elles de la même façon. Ce serait une conséquence de la violation de la parité spatiale P, conjuguée à la charge C (CP). L'hypothèse de l'existence de particules miroir rétablirait la symétrie entre la gauche et à droite.

- Des électrons à masse négative

Remarquablement, de même que de la lumière ne se déplace pas à la même vitesse dans un milieu d’indice n que dans le vide, tout se passe comme si la masse « effective » des électrons changeait en fonction de la nature du cristal considéré, en raison de l'existence de ces ondes de Bloch. Dans certains cas, elle peut même apparaître comme négative.

Sous l’action d’une impulsion électrique brève de 30x10^6 V/m, afin de ne pas endommager le matériau, les chercheurs ont d’abord constaté qu’en 100 femtosecondes la vitesse acquise par les électrons dans le semi-conducteur atteignait les 4x10^6 km/h. Ces particules stoppaient ensuite avant de repartir en arrière, tout comme ils le feraient si leur masse effective devenait négative.

D’après les chercheurs, ce phénomène pourrait ouvrir la porte à de nouvelles réalisations dans le domaine de la micro-électronique.

- Vers une nouvelle génération de transistors

Proposée dans les années 1990, la spintronique n'a cependant jamais dépassé le stade expérimental, car les états de spins sont difficiles à stabiliser dans un même état et à mesurer. Les chercheurs du LASMEA proposent de pallier ces problèmes en utilisant non plus des spins d'électrons, mais des spins de polaritons à excitons. Les polaritons à excitons sont des quasi-particules issues du couplage d'un photon, particule de lumière, et d'une paire de deux charges opposées (un électron et un "trou"). À l'aide de calculs et d'une simulation fondés tant sur la théorie que sur l'étude expérimentale des polaritons, Robert Johne et ses collègues ont montré d'une part que le spin du polariton à exciton a des propriétés similaires au spin de l'électron et, d'autre part, qu'il est possible de construire un transistor à polaritons inspiré de celui issu de la spintronique.

Dans le transistor à spin électronique, l'état du spin des électrons est modulé par le champ magnétique créé par le mouvement des électrons. Dans le transistor à spin polaritonique modélisé par les chercheurs clermontois, les polaritons sont confinés spatialement sous la forme d'un condensat de Bose-Einstein : à une température suffisamment basse, ils se condensent dans un nouvel état de la matière où ils sont tous dans leur état quantique de plus basse énergie. Ce condensat crée un champ magnétique qui agit sur l'état de spin des polaritons et que l'on peut moduler : selon le champ, les spins seront dans un état ou dans l'autre, à l'instar du transistor classique soumis au courant d'entrée.

Les transistors à polaritons présenteraient de surcroît un avantage de taille : la nature hybride des polaritons à excitons. L'information est rapidement transmise par la lumière via des fibres optiques, tout en étant modulable à tout moment en agissant sur les excitons – conditions qui ne sont pas réunies dans des systèmes tout-optique ou tout-électronique.

- Un voile solaire pour nettoyer l'orbite terrestre

Cubsail, une voile solaire développée par le Centre spatial de l’Université de Surrey, pourrait à l’avenir être utilisée pour désorbiter les satellites en fin de vie, notamment ceux évoluant en orbite basse. Financée par Astrium, cette initiative est une des solutions pour se débarrasser à peu de frais de ces reliques encombrantes.

Il faut savoir que pendant une partie de l'orbite, le vent solaire pousse, et à d'autres moments freine. Si on veut augmenter la vitesse d’un satellite propulsé par une voile solaire, on la met en travers du lit du vent quand le vent solaire la pousse et on la met en drapeau pour éviter de trop freiner. Si on veut freiner le satellite, on fait l’inverse.

- Un vidéo sur les ondes gravitationnelles

En fait, tout comme le Higgs, les ondes gravitationnelles brillent surtout par leur absence...

Climat


Climat, écologie, énergies

- La riposte des climatologues

Une très utile réfutation des erreurs d'Allègre et Courtillot. C'est quand même mieux que de devoir le faire soi-même. Cela ne veut pas dire qu'on devrait faire confiance aux modèles actuels mais que les modèles qu'on y oppose sont beaucoup moins fiables (voir "Complexification des modèles et simplification de la réalité").


A signaler aussi la très intéressante Petite histoire climatique de la réflexivité environnementale où l'on voit que le souci de la modification du climat est très ancienne et que la sociologie a été créée contre la théorie des climats. Il y a donc une vieille opposition entre une partie des socialistes et les environnementalistes (détermination sociologique contre détermination naturelle).

On peut déplorer quand même que le réchauffement soit devenu un péché alors que l'enjeu est politique et dépend très peu de l'action individuelle malgré ce qu'on nous serine. Il risque d'être très difficile d'échapper à la culpabilisation, ce n'est pas une raison pour nier les problèmes écologiques mais il faudrait rester dans le cercle de la raison, de la politique et pas de la morale !

- Réchauffement : 150 000 décès/an pour l'OMS

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que, dans les pays à faible revenu, près de 150 000 décès sont imputables chaque année principalement aux effets préjudiciables du changement climatique, essentiellement en raison des dégâts que subissent les cultures et de la malnutrition, des inondations, des maladies diarrhéiques et du paludisme.

Ces chiffres doivent être pris avec prudence. Ce sont les chiffres de la pauvreté, d'une capacité faible d'adaptation et dépendent beaucoup des régions, le chiffrage est sujet à caution (comme d'autres évaluations de l'OMS se sont révélées plus qu'exagérées). C'est malgré tout une bonne chose de soulever la question pour rappeler qu'on ne discute pas du sexe des anges, ce n'est pas le narcissisme de M. Allègre qui est en question mais des vies humaines par millions sans doute, à échéance plus ou moins longue et malgré les haussement d'épaules des négationnistes qui n'ont aucun élément pour assurer que ne se reproduira pas ce qui s'est produit lors de tels épisodes dans le passé. L'âpreté des débats tient à ce que c'est une question de vie ou de mort. Non pas de disparition de l'espèce humaine comme certains se laissent aller à le suggérer, il ne faut pas pousser mais un emballement du réchauffement par libération des méthanes marins pourrait provoquer de gros dégâts, en particulier un empoisonnement de l'atmosphère. C'est une hypothèse extrême mais c'est le risque qu'il ne faut pas prendre.

- Le mois de mars 2010 a été le plus chaud de l'histoire

Le suivi de la température combinée des océans et des terres montre que mars 2010 a été le mois le plus chaud depuis que les données météorologiques sont enregistrées, notamment depuis 1880.

- Les éruptions de volcan diminuent le co2

Si l'on ne peut pas quantifier l'effet, on sait quand même que les cendres du volcan vont fertiliser les océans avec du fer. Cela va favoriser la vie marine comme les plantes microscopiques (Phytoplancton) ; sans fer, la croissance n'est pas possible. L'abondance de phytoplanctons divers profitera aux petits animaux marins qui s'en nourrissent. Ce phytoplancton consomme par ailleurs du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère ; ce gaz permet de produire de l'énergie. Des études avaient montré que les éruptions de volcans font décroître le niveau de CO2 de l'atmosphère pour cette raison.

C'est quand même douteux, du moins cela dépend des éruptions car les volcans peuvent aussi dégager beaucoup de co2, il me semble. Les déjections de baleine permettraient aussi de fertiliser l'océan mais cela doit rester infinitésimal...

Voir aussi Futura-Sciences. Les éruptions renforcent la probabilité d'hivers froids.

- Soleil faible, hivers froids en Europe

L'hiver très froid que l'Europe vient de connaître serait lié à une activité solaire très calme, analysent des chercheurs. Ainsi, malgré une hausse globale des températures, l'Europe pourrait encore se geler au cours des prochains hivers...

Les méandres du jet stream de l’hémisphère nord. En bleu figurent les masses d’air froides et en orange les masses chaudes. En cas de blocage du jet stream (c), celui-ci adopte un parcours en « S » qui permet aux masses d’air froides de descendre.

Les chercheurs ont établi une corrélation entre les variations de l’activité du Soleil et les températures hivernales en Angleterre: lorsque l’activité solaire est faible, la température moyenne de l’hiver perd un demi-degré Celsius.

Au niveau de la troposphère (jusqu’à 12 km), où se situent l’essentiel des phénomènes météorologiques, c’est une perturbation de la route du courant-jet (ou jet stream) qui est en cause. Lorsque ce tube d’air très rapide qui circule au sommet de la troposphère est dévié, il bloque les vents d’ouest, doux et maritimes, au-dessus de l’océan Atlantique. Ce sont alors des vents d’est, venant des régions arctiques, qui soufflent sur l’Europe.

La relation entre l’activité solaire et les modifications du courant-jet se joue dans la stratosphère (entre 12 et 50 km d’altitude). Le Soleil influence les températures et les vents de cette couche atmosphérique supérieure via ses radiations UV. Les UV entraînent la formation d’ozone qui réchauffe la stratosphère. Reste à comprendre comme ces phénomènes stratosphériques peuvent modifier de façon aussi importante ce qui passe en-dessous, dans la troposphère.

- Le trou d'ozone préserve la couche de glace de l'Antarctique

La situation est paradoxale: dans le contexte d'un réchauffement climatique global, la quantité de glace sur les rives de l'Antarctique augmente. Cela s'explique par l'influence du trou d'ozone situé à proximité du Pôle Sud.

La baisse de la concentration d'ozone au-dessus du Pôle Sud conduit à un refroidissement des couches supérieures de l'atmosphère et, au final, à un renforcement du tourbillon circumpolaire - les vents soufflant le long du littoral de l'Antarctique. Ces vents protègent l'Antarctique de l'action de l'air environnant, plus chaud.

C'est ce mécanisme, selon Alexandre Klepikov, qui explique en partie la destruction anormalement rapide du glacier Larsen, sur le plateau continental: les vents, qui se sont renforcés, ont pu franchir les sommets de la péninsule antarctique et apporter au final, de l'air chaud à ce glacier.

- Une comète aurait créé un mini âge glaciaire, il y a 20 000 ans

Une comète serait entrée dans notre système solaire il y a 20 à 30 mille ans. Elle se serait désintégrée et aurait projeté de nombreux débris dans l’atmosphère de la Terre il y a environ 11 mille ans.

Ces chutes de débris auraient causé de nombreux incendies géants et fait disparaître de plus d’une trentaine d’espèces de mammifères en Amérique du Nord. L’atmosphère se serait chargée en fumées et en cendres ; ce phénomène aurait bloqué les rayons du soleil et fait chuter la température de 8°C durant un millier d’années. Certaines cultures humaines ont dû disparaître à cette époque également.

On avait déjà parlé de cette hypothèse, notamment en relation avec l'extinction de Néandertal (non à cause du froid mais d'une moindre capacité d'adaptation à des changements brusques et répétés), ainsi qu'avec la disparition de la grande faune en Amérique du Nord.

- Il ne faut pas compter sur la géoingénérie

Exit donc les projets d’extraction du CO2 atmosphérique à grande échelle (CDR, pour Carbon Dioxide Removal) et de modification des apports du rayonnement solaire (SRM, pour Solar Radiation Management). Il n’est plus question de projets pharaoniques de fertilisation des océans ni de transformation des déserts en forêts pour capturer le carbone atmosphérique. Exclues aussi les coûteuses alternatives de l’injection de soufre dans l’atmosphère ou du placement de miroirs dans l’espace pour intercepter les rayons du Soleil.


- Le solaire pour tous

Les problèmes des cellules solaires à colorant ou piles solaires (sans silicium) qui limitaient leur diffusion seraient résolus :

La plupart des matériaux utilisés pour fabriquer cette pile sont peu chers, faciles à fabriquer et flexibles, ce qui permet de les intégrer sur toutes sortes d'objets ou de matériaux. En théorie la pile solaire Graetzel est très intéressante. Malheureusement, malgré la qualité conceptuelle de cette pile, des problèmes majeurs empêchent encore sa commercialisation à grande échelle:

- l'électrolyte est: (1) très corrosif, ce qui entraîne une carence de durabilité, (2) très coloré, ce qui empêche la lumière de passer efficacement et (3) limite le photo-voltage à 0,7 volts;

- la cathode est couverte de platine, un matériau cher, non-transparent et rare.

Les solutions :

- pour l'électrolyte, la création en laboratoire de toutes nouvelles molécules. Le liquide ou gel qui en résulte est transparent, non-corrosif et permet d'augmenter le photo-voltage, ce qui améliore le rendement et la stabilité de la pile;

- et le remplacement du platine par le sulfure de cobalt pour la production de la cathode. Ce matériau est beaucoup moins onéreux que le platine. Il est également plus performant, plus stable et plus facile à produire en laboratoire.

Aussitôt publiées dans les revues JACS et Nature Chemistry, ces propositions ont suscité l'enthousiasme des milieux scientifiques

Signalons aussi que des métamatériaux pourraient améliorer la performance des cellules solaires, indépendamment de la polarisation de la lumière.

- Europe - 2050, 100 % d'énergies renouvelables ?

D'après un rapport de PricewaterhouseCoopers LLP, l'Europe serait bien placée pour tirer parti de nombreuses ressources naturelles afin de satisfaire ses besoins en énergie. Elle pourrait potentiellement atteindre 100 % d'énergies renouvelables en 2050 :

  1. Potentiel de concentration solaire dans le Sud et en Afrique du Nord
  2. Capacités hydrauliques en Scandinavie et dans les Alpes
  3. Fermes d'éoliennes sur terre et en offshore, dans la Baltique et la Mer du Nord
  4. Potentiel en centrales marémotrices
  5. Génération d'énergie grâce à la biomasse

- Parcs éoliens : les smart grids pour optimiser la production

Le plus gros problème de l’énergie éolienne est en passe d’être résolu grâce aux réseaux intelligents. Une équipe de chercheurs américains vient en effet de démontrer que l’intégration des éoliennes dans une smart grid assure une production électrique continue aux fluctuations lissées. Cependant, l'effet est maximum lorsque les implantations d'éoliennes se font dans une logique de réseau.

L’éolien offshore possède le potentiel énergétique pour alimenter cinq fois la consommation mondiale électrique actuelle, avec l'avantage d'émissions de dioxyde de carbone voisines de zéro.

Le principe est de relier ces éoliennes, soumises à un même instant à des conditions météorologiques différentes, au sein d’un réseau électrique intelligent, appelé aussi smart grid, capable de lisser les variations de production et de stocker les surplus.

A partir des données météorologiques de 11 sites offshores, ils viennent de démontrer qu’un réseau intelligent théorique d’éoliennes situées sur ces sites aurait produit de l’électricité de manière continue pendant cinq ans, avec des variations de production réduites.

- Les 10 plus gros projets d'énergie renouvelable au monde

- Les leçons d'une tour à énergie positive

Edifiée en 2009 à Dijon, la tour Elithis se voulait un bâtiment à énergie positive à destination des PME. Sept millions d’euros, deux années de recherche et des techniques innovantes devaient lui permettre de produire plus d’énergie qu’elle n’en consommait. Malgré des performances énergétiques remarquables, l'objectif n'a pas été atteint. La faute aux serveurs informatiques... et aux êtres humains, qui veulent travailler au chaud.

Les concepteurs reconnaissent avoir sous-estimé les besoins des serveurs informatiques, de même que ceux des pompes et systèmes auxiliaires qui ont consommé 2,6 kWhep/m2/an contre 1,1 prévu.

L’autre poste qui s’est révélé plus énergivore que prévu est celui du chauffage. Les usagers ont en effet estimé que la température initiale de 20°C était inconfortable. L’augmentation de 2°C qui a été choisie a triplé la consommation de la chaudière à bois.

Deux curiosités sont apparues : 50% de la consommation de l’éclairage ne sont dus qu’à 7% des surfaces (parking, escaliers et hall d’entrée), tandis que les escaliers, dont l’usage a été privilégié, consomment plus que l’ascenseur à cause de l’éclairage lors des déplacements sur plusieurs étages.

- Semer des plantes sauvages en ville

La guerilla gardening, cette pratique du jardinage clandestin pour rappeler le rôle et la présence de la nature en ville, est à l’honneur en Ile-de-France. Le projet de l’association Laissons pousser ! prend en effet racine avec le soutien de l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France (Natureparif) qui encourage les citoyens à réintroduire la nature dans les villes.

C’est ainsi que depuis le 13 avril 2010 une quinzaine de collectivités d’Ile-de-France distribuent gratuitement des sachets de graines et autorise le public à semer et à planter dans des espaces publics identifiés. Ronds-points, pieds d’arbres ou encore terrains vagues deviennent la cible des citoyens-jardiniers qui peuvent les ensemencer des 17 plantes sauvages contenues dans leurs sachets.

Biologie


évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie

- Le rôle du NER dans la transcription de l'ADN

L'ADN endommagé à la suite d'une attaque par des agents chimiques ou physiques (irradiation UV, etc.), acquiert une forme particulière reconnue par le complexe NER. Lorsque ce dernier se met en marche, il permet d'éliminer et de remplacer le fragment endommagé d'ADN par un fragment sain.

Tout au long de la vie, des mécanismes de réparation de l'ADN sont mis en œuvre lors d'agression (irradiation UV, etc.) pour protéger notre patrimoine génétique. Ce rôle est assuré par le complexe NER. Le rôle de NER va cependant bien au-delà de la réparation de l'ADN: il assure la régulation de la transcription.

Les différents acteurs du complexe NER régulent la transcription des gènes en ARN. Chacun de ces acteurs serait impliqué dans les mécanismes de modification de la chromatine pour rendre le site de départ de la synthèse de l'ARN propice à la transcription. En l'absence de ces facteurs, la transcription sera très peu opérationnelle.

Grâce à cette découverte, les maladies pour lesquelles l'altération des mécanismes de réparation de l'ADN avait été mise en évidence sont dorénavant mieux connues. C'est le cas de la "maladie des enfants de la lune".

Elle représente également un grand pas dans la compréhension des mécanismes dits "épigénétiques", qui régulent l'expression des gènes et font en sorte que ces derniers ne s'expriment qu'au bon endroit et au bon moment."

Il y a une vidéo permettant de voir la réparation en direct d'un ADN endommagé.

- Des organismes multicellulaires sans oxygène

Jusqu’ici, les biologistes pensaient que seuls quelques virus et microorganismes unicellulaires étaient capables de vivre sans oxygène. Mais trois nouvelles espèces d’animaux pluricellulaires découvertes dans des sédiments méditerranéens remettent cela en cause.

Ces organismes ne sont pas équipés de mitochondrie, un organite qui utilise l’oxygène pour fournir de l’énergie à sa cellule. A la place, ces loricifères possèdent des organites semblables à ceux de certains organismes unicellulaires qui produisent de l’énergie sans oxygène.


- La régénération de la tête d'un ver

Des scientifiques de l'Université de Nottingham ont découvert le gène qui permet à un ver de régénérer sa tête et son cerveau !

Les vers planaires ont une étonnante capacité : ils sont capables de reconstituer, après amputation, des parties de leur corps y compris les plus importantes : la tête et le cerveau. Ces créatures étranges contiennent des cellules souches adultes qui ne cessent de se diviser et peuvent se transformer en tous les types de cellules manquantes. Ils possèdent également un jeu de gènes capables de veiller à ce que cette repousse ait lieu dans le bon sens et que tout les pièces se retrouvent à leur bonne place et taille.

La clé de cette étonnante capacité : un gène appelé Smed-prep.

- Les araignées mâles sont mangées quand ils fécondent une étrangère

Les femelles ont la fâcheuse manie de tenir un chronomètre et dévorer le mâle si l'accouplement dure ... plus de 10 secondes.

Des expériences ont été menées : le mâle était en présence d'une “soeur” ou d'une araignée étrangère. En cas d'accouplement avec une “soeur”, l'accouplement était très bref et le mâle survivait. C'était le contraire en cas d'accouplement avec une araignée étrangère : le mâle finissait mangé, mais “heureux” d'avoir diffusé ses gènes de manière efficace. La publication précise que seules des araignées vierges ont été utilisées lors de l'expérience...


- Le monstre des mers qui menace l'Australie

Fishzilla, tel qu’il a été baptisé, est un poisson qui vit en principe dans les eaux douces tropicales. La mâchoire spectaculaire de ce «poisson à tête de serpent» lui permet même de bouffer du rongeur, de l’oiseau ou du serpent, une fois hissé sur la terre ferme. Il peut dépasser le mètre de long, peut survivre trois jours hors de l’eau, et se déplacer à la manière d’un serpent pour s’approcher de ses proies. Et, bien évidemment, on ne lui connait pas de prédateur dans les écosystèmes australiens!

L’Australie est aussi sous la menace d’un autre prédateur alien à nageoires, la perche grimpeuse (qui est plutôt un gourami d’ailleurs). Un poisson qui lui aussi peut vivre de longues heures en dehors de l’eau, le temps de se trouver de nouveaux espaces d’eau douce ou de se nourrir, et peut grimper dans des arbustes!

- Deux mètres et deux pénis pour un nouveau lézard

Contrairement à son cousin de Komodo, Varanus bitatawa n’est pas carnivore. Il se nourrit de fruits, ce qui donne une saveur sucrée à sa viande, apparemment. Ce grand varan au corps bleu-noir tacheté de jaune possède un double pénis, appelé hémipénis. Les reptiles qui disposent de cet organe les utilisent en alternance lors de la reproduction.


- Pas de transformation personnelle chez les animaux

Il y a une distribution gaussienne de certains traits de personnalité car ce qui est un avantage à court terme peut être un désavantage à long terme. Ainsi les virtuoses du pistolet ne faisaient pas de vieux os dans le Far West. C'est vrai semble-t-il pour les chiens aussi qui vivent plus vieux quand ils sont plus gentils ! Il semble cependant que ce ne soit pas un trait systémique (relatif), ce qui est étonnant (car il faut un loup alpha et un loup omega). La personnalité, c'est pour la vie, c'est biologique. Cela n'empêche pas le dressage.

Hardi, timide, agressif ou docile, un trait de caractère dominant aurait pour caractéristique d’être constant dans le temps. Ainsi, lorsque l’environnement ou la situation change, l’animal le plus agressif demeure toujours plus agressif que les autres membres de son clan.

Ainsi, la femelle écureuil plus agressive est performante lorsqu’il y a abondance des ressources. Mais si la disponibilité de cônes d’épinettes, sa source principale de nourriture, venait à manquer, ce trait de caractère lui nuirait. En effet, les femelles moins agressives tireraient mieux leur épine du jeu. Les individus moins agressifs et plus généralistes s’adapteraient plus facilement à la crise. La raison du plus fort – ou, dans ce cas-là, du plus agressif — ne sera donc pas forcément la meilleure.

La reproduction du mouflon le prouve encore. Si les mâles les plus agressifs et fringants parviennent à se reproduire assez tôt – la maturité sexuelle s’établit à 4 ou 5 ans pour les mouflons — les plus dociles auront une bien meilleure longévité de reproduction. « Les plus agressifs auront une vie intense, mais vivront moins longtemps. »

Les moins agressifs, quant à eux, vivront plus longtemps et deviendront les gros mâles dominants mâtures aux cornes volumineuses dont les femelles sont friandes.

- Deux loutres meurent de vieillesse ensemble

Deux vieilles loutres asiatiques d’un zoo situé en Nouvelle-Zélande étaient amies depuis 15 ans. Ces animaux vivaient ensemble en permanence et sont morts à une heure d’intervalle ! Les loutres se nommaient Daz et Chip. La première loutre est morte d’un arrêt cardiaque. On pense que la deuxième est en quelque sorte morte de chagrin (par arrêt cardiaque aussi). Normalement, la durée de vie des loutres est de 14 ans. On pense que c’est d’avoir de la compagnie qui a permis à ces animaux de vivre 19 et 16 ans.

La vidéo montre comme elles se tenaient la main de leur vivant, vie un peu triste sans doute pour une loutre dans un trop petit bassin, mais émouvant quand même...

- Les chimpanzés et la mort

Deux études publiées lundi 26 avril font la même obervation : ces primates adoptent une attitude particulière quand la mort survient. Et certains ont un comportement comparable à celui des humains au contact d’un moribond.

Elizabeth Lonsdorf du zoo de Chicago précise, sur le site Sciences News, que dans la nature, les chimpanzés réagissent de manière très variée face à la mort d’un proche. “Les chimpanzés vieux et malades trouvent souvent un coin à l’abri où ils pourront mourir seuls”, explique-t-elle. Pour James Anderson, interrogé par l’Agence France presse, l’expérience prouve que les chimpanzés “sont bien conscients de la mort et probablement de manière beaucoup plus développée qu’on ne le soupçonnait”.

Je trouve cette conclusion contestable. On avait vu que pas mal d'animaux se cachent pour mourir ou quand ils sont malades afin de ne pas contaminer le groupe, sans en avoir conscience pour autant, mécanisme génétique semblable à la dépression ou à l'hibernation. On a plutôt l'impression que les chimpanzés dénient la mort ! Ces manifestations d'amour sont toujours émouvantes que nous partageons avec les mammifères au moins.

- Le chaînon manquant

Un squelette d’"enfant" vieux de deux millions d’années a été retrouvé en Afrique du Sud. Après analyse, on a compris qu’il s’agissait d’une nouvelle espèce à l’état intermédiaire entre nos lointains ancêtres apparentés aux singes et l’homme moderne.

Cette découverte fut extraordinaire pour les spécialistes car le squelette est complet et non pas fragmenté. On va mieux comprendre grâce à lui comment on est passé de l’Australopithèque (3.9 millions d’années) aux Homos Abilis (2.5 millions d’années).

Voir Médiapart, Sciences et Avenir, Techno-Sciences.

- Avons-nous dans nos cellules des gènes de Néandertaliens ?

Les chercheurs ont examiné l’ADN de 1.983 personnes réparties sur toute la planète et, selon eux, leurs résultats indiquent deux périodes de croisement entre les deux types d’hommes, l’une en Europe et l’autre en Asie.

Au total, l'étude a porté sur certaines parties du génome de 99 groupes de populations en Amérique, Océanie, Europe, Asie et Afrique. Plus précisément, les chercheurs ont analysé 600 séquences microsatellites, des marqueurs génétiques bien connus servant par exemple à identifier un individu en médecine légale et qui permettent de dresser des arbres phylogénétiques.

Des variations inattendues ont été trouvées parmi ces microsatellites. Quelque chose s’est passé dans les populations méditerranéennes il y a 60.000 ans et dans les populations de l’Est de l’Asie il y a 45.000 ans, mais rien au niveau des populations africaines...

La meilleur façon d’expliquer ces variations est celle d'un métissage entre sapiens et neanderthalensis. Il aurait eu lieu deux fois... Le premier épisode aurait laissé ses traces dans les populations ayant migré en Europe, Amérique du nord et Asie. Le second, intervenu plus tard, aurait concerné les populations qui ont ensuite migré en Océanie.

Le génome de Neandertal a plus de similitudes avec les hommes actuels vivants hors d’Afrique, constatent les chercheurs. Ils suggèrent donc que les croisements entre les premiers hommes modernes et les néandertaliens ont eu lieu il y a longtemps, après avoir quitté l’Afrique mais avant de se disperser en Europe et en Asie. C’est au Moyen-Orient, il y a 50.000 à 100.000 ans, que les deux branches humaines se seraient mélangées, avancent les chercheurs. Et non pas plus récemment en Europe.

La paléoanthropologie est une des sciences où une nouvelle découverte peut tout bouleverser (contrairement à la Physique et bien d'autres sciences). Cela n'expliquerait pas cependant la "disparition" des néandertaliens car les croisements se seraient produits au moyen orient. L'étude des mitochondries avait conclu à l'absence de croisement, sans doute parce que les croisements n'étaient viables que dans un sens : un homme néandertal avec une ève africaine ? Il se pourrait alors que Néandertal nous ait fait profiter de la blancheur de sa peau, voire des cheveux roux ? Sinon, les croisements ont dû être d'autant plus rares que même les agriculteurs ne se sont pas mélangés avec les chasseurs cueilleurs, la différence de langue suffisant même souvent à empêcher les mélanges !

- Les performances aux jeux vidéos liées à la taille du striatum

Leurs résultats obtenus par imagerie médicale montrent que certaines performances cognitives peuvent être corrélées avec la taille du striatum qui est situé sous le cortex. Les bonnes performances aux jeux vidéo seraient donc dues en partie à la "taille" du cerveau et non à l'entraînement.

- Pas d'excuses pour les hommes

Lorsqu'une femme reçoit des excuses de la part de son compagnon, suite à une conduite blessante de sa part, cela permettrait sûrement de soulager son coeur. C'est le contraire par contre pour les hommes : des excuses ne font que conforter la culpabilité !

On a constaté que la pression diastolique des femmes retrouvait la normale 20 % plus vite avec une excuse. Les hommes, eux, avaient besoin de 20 % de temps en plus après une excuse...

- L'idéologie individualiste des dominants

Si le groupe dominant est une « collection » d’individus qui se pensent et sont considérés comme « des personnalités qui n’ont pas besoin du groupe pour se définir », le groupe dominé fonctionne comme un « agrégat », où se fondent au contraire les identités personnelles, qui sont assimilées au groupe même dont elles sont les membres interchangeables.

Ainsi, les membres du groupe dominant vont se montrer fondamentalement individualistes et essentialistes : ils doivent leur position à leurs qualités personnelles, qu’elles soient morales ou intellectuelles, et sont convaincus d’être des personnalités uniques, alors même qu’un observateur extérieur perçoit sans mal leurs ressemblances et tout ce qu’ils doivent à leurs réseaux sociaux (voir par exemple, en sociologie, les analyses de la grande bourgeoisie faites par Pinçon et Pinçon-Charlot).

Ces manières de lire la réalité sont des « mythes légitimateurs », qui participent à la justification et donc au maintien des inégalités sociales, notamment au racisme ou au sexisme.

On voit que l'individualisme et l'universalisme sont des idéologies des classes dominantes mais il faut ajouter qu'elles entrent en résonance avec l'individualisation effective, due notamment à la différenciation des compétences, comme avec ce que la science peut avoir d'universel et semble donc s'imposer par les faits eux-même et par le système productif. On trouvait les mêmes mécanismes dans le colonialisme mais aussi au Moyen-âge dans l'élévation des exigences religieuses qui excluaient de fait les pauvres du salut. C'est ce que j'ai appelé le racisme anti-pauvres.

Santé


génétique, traitements, nutrition, hygiène

- Le virus de l'herpès intègre notre génome

Certains bébés (environ 1% des américains) naissent avec le matériel génétique de ce virus dans chaque cellule de leur organisme.

HHV-6 est un virus qu’on retrouve chez plus de 85% des individus dès leur enfance et qui persiste de manière latente (avec des réactivations périodiques) dans l’organisme tout au long de la vie et qui n’est jamais totalement éliminé par le système immunitaire. Ce virus est principalement responsable de la roséole infantile bénigne chez les enfants mais peut aussi participer au syndrome de fatigue chronique, de certaines maladies auto-immunes ou cancers et peut jouer un rôle dans les pneumopathies chez les patients immunodéprimés ou encore dans les hépatites aigües. Les scientifiques ont montré que HHV-6 avait la capacité d’intégrer son ADN dans les chromosomes des individus infectés et plus particulièrement dans la partie terminale appelée télomères. C’est la principale caractéristique de HHV-6, le différenciant des autres virus de la famille herpès qui persiste de manière latente dans les cellules mais sous une forme circulaire sans jamais s’intégrer aux chromosomes. Enfin les auteurs de l’étude ont montré que ce virus intégré pouvait être réactivé pour former à nouveau des particules infectieuses.

- Empêcher les épidémies mondiales

Il serait bien plus rentable d'arrêter les épidémies dans leur foyer d'origine, ce qui veut dire les pays pauvres les plus peuplés, accélérant leur intégration à la civilisation modiale.

Une grande diversité de mammifères et d'oiseaux locaux dans une région donnée, une importante population humaine ainsi qu'un contrôle inefficace des maladies donnent lieu à une prévalence élevée de la maladie. Le climat joue également un rôle de premier plan lorsqu'il s'agit de déterminer le nombre de maladies, mais cette donnée ne permet pas pour autant d'indiquer le nombre de personnes qui en seront atteintes.

La recherche indique que les efforts à cet effet devraient être déployés dans des pays comptant de vastes populations, ce qui est notamment le cas de l'Inde et du Pakistan, ainsi que dans les régions où pratiquement aucun investissement n'est consenti aux soins de santé, ce qui est notamment le cas à Madagascar et dans la majeure partie de l'Afrique orientale.

- Des électrodes à même le cerveau

Réalisées en silicium sur un support souple biodégradable, ces électrodes peuvent s'appliquer sur le cœur ou sur le cerveau pour stimuler l'organe ou, au contraire, pour réaliser des mesures plus précises. De l'électrocardiographie au traitement de l'épilepsie, les applications potentielles ne manquent pas.

Au lieu d'électrodes métalliques reliées individuellement à des fils, Brian Litt et ses collègues ont réalisé un support souple sur lequel ont été imprimés des composants électroniques. Très fin, ce support peut être appliqué sur un organe, dont il épouse parfaitement la forme. Réalisé en soie biodégradable, il finit par disparaître et seules restent les minuscules électrodes, fixées à même la surface de l'organe. Les auteurs parlent désormais de bio-interface.

La précision des mesures que l'on pourrait réaliser est très supérieure à celle d'une électroencéphalographie classique. De plus, l'activité du cerveau peut être suivie sur une très longue période puisque ce réseau d'électrodes, biocompatible, peut rester à demeure ou au moins très longtemps.


- Les risques suicidaires dans le cerveau ?

A prendre avec précaution, ce n'est peut-être qu'un biais statistique mais avec une nouvelle technique d'EEG, permettant une localisation dans le cerveau ainsi que la visualisation des variations d'intensité, semble établir une corrélation entre une dépression bien localisée de l'activité et les pensées suicidaires de ceux qui prennent des antidépresseurs.

L'image montre l'activité cérébrale mesurée à l'aide d'un EEG "quantitatif" (en bleu une diminution de l'activité, en rouge une augmentation). Les patients qui ont des pensées suicidaires, tout au long d'une étude de huit semaines, ont montré une baisse six fois plus grande de l'activité cérébrale dans les 48 heures du début du traitement (en haut) comparé aux patients qui ne présentent aucune augmentation des pensées suicidaires (en bas).

- Une nouvelle molécule contre la dépression

Une équipe de l’EPFL, pilotée par Carmen Sandi, responsable du Laboratoire de génétique comportementale de l’EPFL, a découvert l’impact d’une molécule protectrice, la MIF (Macrophage migration inhibitory factor) sur l’état anxieux et/ou dépressif du rat.

Première surprise: la découverte de sa présence en grande quantité dans les cellules souches de l’hippocampe, une zone clef pour la formation de la mémoire et l’un des sièges pour la genèse de nouveaux neurones. Or des recherches ont montré que la neurogenèse serait un facteur important dans la diminution de l’anxiété: de longues périodes de stress la réduisent alors que la prise d’antidépresseurs augmente sa production. Pour comprendre l’impact de la MIF, l’équipe a utilisé des approches génétiques (annulation du gène) et pharmaceutiques (traitement avec un antagoniste de la molécule) pour l’éliminer ou la réactiver. Résultat: son absence génère une augmentation des comportements anxieux et dépressifs, inhibe la neurogenèse normale et l’augmentation de neurogenèse induite par des antidépresseurs. «Cette découverte indique que la MIF est potentiellement significative pour le traitement dans le déficit de neurogenèse, de même que les problèmes liés à l’anxiété, la dépression ou la cognition»

Par ailleurs il semblerait que la consommation de chocolat soit corrélée à la dépression qu'il est effectivement sensé soulager, illustration d'une causalité circulaire.

- Le Prozac contre le cancer

La fluoxetine (Prozac) provoquerait l'apoptose (mort des cellules) des cellules cancéreuses.

Le Prozac pourrait surtout intervenir lors des “pauses” entre les traitements de chimiothérapie (pauses nécessaires, car le traitement est très puissant).

Cela pourrait renforcer l'hypothèse que la dépression favoriserait le cancer ?


- Un traitement génique supprime des tumeurs en 10 jours

En utilisant la protéine "Transferrine" qui transporte le fer pour insérer des gènes dans les cellules cancéreuses, des tumeurs ont complètement disparues en 10 jours seulement !

- Une substance anti-cancer dans le lait maternel

Des patients atteints d'un cancer à la vessie ont été traités avec la substance en question et ont excrété des cellules cancéreuses mortes dans l'urine.

Cette substance a été nommée HAMLET : Human Alpha-lactalbumin Made LEthal to Tumour cells et ne tue que les cellules cancéreuses, laissant les cellules normales intactes.


- Cancers : manger fruits et légumes n'aide pas vraiment

Des chercheurs américains ont analysé les données diététiques de plus de 400 000 hommes et femmes. On a trouvé qu'une association assez faible entre la consommation de fruits et légumes et une réduction du risque de cancer. On suppose généralement qu'un régime très riche en fruits et légumes est capable de réduire le risque de développer un cancer. C'est ce genre d'argument qui motive l'affichage de la publicité « Manger cinq légumes et fruits par jour ». Le souci est que de nombreuses études ne semblent pas confirmer cette relation. Si manger des fruits et légumes permet de réduire un peu le risque (les femmes ont une diminution un peu plus nette du risque avec la consommation de légumes), cela reste très modeste de manière générale.

On a noté une diminution du risque pour les buveurs d'alcool et seulement pour les cancers associés à cette consommation ou au tabagisme. Il faut aussi faire remarquer que les populations qui mangent beaucoup de fruits et légumes sont aussi plus susceptibles de ne pas fumer, de faire du sport, etc. Il faut noter que la consommation de fruits et de légumes diminue bel et bien les maladies cardiovasculaires.

Ce serait donc un biais statistique, le fait de manger des fruits et légumes seraient le signe d'une vie saine mais il ne suffit pas de manger des fruits et légumes pour avoir une vie saine... Prudence quand même car de nombreuses études ont semblé montrer le contraire et il y a des avantages pour pas mal d'autres maladies !

- L'alimentation contre Alzheimer

Il faudrait idéalement que ce régime alimentaire soit riche en huile d'olive, noix, poisson, poulet et certains fruits et végétaux.

Il faut éviter de trop consommer d'acides gras saturés comme dans la viande rouge et le beurre et privilégier les omégas 3 et6, les vitamines E et B12.

On a par ailleurs confirmation du caractère anti-inflammatoire de l'huile d'olive permettant de réduire l'obésité et le syndrome métabolique.

- Le café décaféiné contre Parkinson

L'épidémiologie montre que la consommation de café et de tabac protège du Parkinson mais ce n'est ni la caféine, ni la nicotine qui sont bénéfiques, le café décaféiné protégeant les neurones dopaminergiques alors que la caféine seule (ou la nicotine) n'ont aucun effet.

Par ailleurs la protéine GRK6 permettrait d'améliorer le traitement avec la L-Dopa en adaptant le nombre de récepteurs à la quantité de dopamine présente dans la synapse.

- L'alcool fait vieillir

Des chercheurs italiens (Université de Milan) ont regardé de près les télomères de 250 volontaires qui buvaient plus de quatre boissons alcoolisées par jour. On a bien vérifié la réduction de la longueur des télomères chez eux ; cela atteignait parfois la moitié par rapport à la normale !

L'alcool provoque du stress et de l'inflammation au niveau des télomères. Ces télomères terminent les brins d'ADN un peu comme les capuchons de nos lacets de chaussures... Avec le temps, ces télomères se raccourcissent progressivement. Lorsqu'ils sont trop endommagés, la cellule finit par mourir. On sait que le raccourcissement des télomères est corrélé avec le risque de cancer par ailleurs.

Mais les sodas aussi, à cause des phosphates, entre autres, le Cola ajoutant en plus le mauvais cholestérol...


- Le vin rouge contre les attaques cérébrales

L'étude a été réalisé sur des souris : les chercheurs provoquaient un caillot volontairement qui allait couper l'alimentation en sang. Les souris qui avaient préventivement ingéré du resvératrol souffraient de bien moins de dégâts au cerveau.

- Du thé vert contre le glaucome

Des chercheurs ont confirmé que la substance trouvée dans le thé vert est capable de pénétrer dans les tissus de l'oeil. Le thé vert est donc un antioxydant efficace. Le nouveau compte-rendu démontre comment la lentille, la rétine et d'autres tissus de l'oeil absorbe ces substances. Les flavonoïdes de type catéchine (catéchol) rejoignent donc la famille des substances à ingérer pour protéger l'oeil : vitamine C, vitamine E, et autres lutéines. Les effets de la catéchine sur le stress oxydatif des cellules de l'oeil pourrait ainsi durer une vingtaine d'heures en tout.

- Les sushis difficiles à digérer, sauf pour les Japonais

Le porphyrane, un polymère de sucre présent dans les parois d'une algue rouge utilisée notamment pour préparer les sushis, est dégradé spécifiquement par une enzyme appelée porphyranase. Cette nouvelle activité enzymatique a été identifiée chez les bactéries marines, et, de manière surprenante, au sein de bactéries peuplant les intestins des Japonais. Les scientifiques du CNRS et de l'UPMC expliquent cette découverte par un transfert de gènes entre bactéries, qui aurait permis à la microflore des Japonais d'acquérir toute la "machinerie" pour consommer l'algue entourant les sushis.

Cela signifie que la nutrition, avec le temps, peut rendre possible les transferts latéraux de gènes du bol alimentaire vers les bactéries commensales de l’Homme. Une possibilité qui prend tout son sens lorsqu’on parle des organismes OGM. Il existe un risque que la consommation régulière et prolongée dans le temps de ce type d’aliment puisse entraîner des transferts de gènes modifiés vers les bactéries commensales. Rien n’est certain mais nous avons prouvé qu’un tel transfert est possible. (Sciences et Avenir).

- Shampoing et détergents rendraient l’eau potable cancérigène

Des études ont démontré que lorsque des eaux usées sont traitées dans une station d’épuration et de potabilisation des eaux, des molécules cancérigènes peuvent se former et contaminer les eaux potables. Il se pourrait les précurseurs chimiques de ces molécules proviennent de produits domestiques comme les détergents et les shampoings.

Les expériences actuelles suggèrent que des nitrosamines, et en particulier le NDMA (N-Nitrosodiméthylamine), se forment lorsque les amines quaternaires (4 chaînes carbonées reliées à un atome d’azote) des eaux usées réagissent avec les molécules de chloramine utilisées pour désinfecter l’eau.

Des nitrosamines, molécules classées comme substances cancérigènes par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), se retrouvent donc dans le réseau d’eau potable issue des centres de potabilisation. Pour l’instant, aucune quantification de cette substance n’a été réalisée, mais le rendement de la réaction chimique qui en est à l’origine est faible.


- Le danger des OGM à la 3ème génération

Ainsi, à la troisième génération, les hamsters qui, pour les besoins de l'étude ont eu dans leur menu une part importante de soja OGM, n'étaient plus capables de se reproduire... Mais une autre surprise de taille a été observée : certains de ces hamsters issus de la troisième génération se sont retrouvés avec des poils... dans la bouche, un phénomène d'une extrême rareté.

- Le danger sous-estimé des faibles doses de rayonnement

Les chercheurs ont étudié les conséquences de la radiothérapie (thérapie par rayons) sur des malades atteints d'un cancer de la prostate. Les travaux ont été menés en coopération avec le GSI (Centre de recherche sur les rayons lourds) de Darmstadt (Allemagne). Lors d'une irradiation thérapeutique des cellules, le sang des patients a été soumis à l'action de faibles doses de radiation. Chez les malades ayant subi une thérapie par les rayons, on a observé, même un an après, un nombre de perturbations chromosomiques dans les lymphocytes supérieur de 5 à 6 fois à la normale. Ce qui signifie que les conséquences de l'effet des faibles doses de radiation se conservent sur plusieurs générations de cellules.

Des nanoparticules enduites de mélanine permettraient de protéger la moelle osseuse des radiations.

- Les nanotubes favorisent la production de Lymphocytes T

C'est considéré comme une nouvelle positive pour les nanotubes mais cela montre surtout qu'ils perturbent notre métabolisme.

La raison semble être résider dans la structure géométrique de la surface des nanotubes, notamment ses défauts. Elle favorise une forte concentration des antigènes associés à ces lymphocytes, ce qui, à son tour, provoque une augmentation du rythme de production de ces cellules. Le phénomène était déjà connu avec des substrats en polystyrène recouverts de ces antigènes, mais il est ici beaucoup plus efficace.

Reste que les nanotubes présents dans le sang en culture peuvent créer des problèmes, comme des embolies, si le sang était réinjecté tel quel au patient. Les chercheurs travaillent donc sur le moyen d’éliminer ces nanotubes. S’ils réussissent, alors seulement cette technique pourrait être considérée comme une avancée dans le domaine de l’immunothérapie adoptive anti-tumorale.

- Les mères doivent faire de l'exercice pour diminuer le poids de leur bébé

Plusieurs études épidémiologiques ont conclu à une importance de l’environnement du fœtus in utero dans la détermination de son état de santé après la naissance. En particulier, un plus gros bébé à la naissance aura plus de risque de souffrir ensuite d’obésité pendant l’enfance. D’autre part, il est maintenant bien documenté le rôle bénéfique de l’exercice physique régulier sur la sensibilité de l’organisme à l’insuline, et donc une diminution du risque d’obésité chez les personnes en bonne santé. Or, la femme enceinte, dans les dernières semaines avant l’accouchement, devient résistante à l’insuline. Ce phénomène naturel a pour but de préserver principalement les sucres et les graisses indispensables à l’enfant pour sa croissance.

Les bébés sont en moyenne 143 grammes plus légers que leurs homologues nés de femmes qui n’ont pas fait de sport durant leur grossesse. Cette réduction du poids semble être liée à la diminution de certains facteurs de croissance chez le bébé (IGF-I et IGF-II) induit par l’exercice physique de la mère. Il apparait donc que l’exercice physique de la femme enceinte ait un impact sur le poids du bébé qui pourrait réduire sensiblement le risque d’obésité durant l’enfance.

Technologie


biotechnologies, énergie, nanotechnologies, robotique, informatique

- Les 10 technologies émergentes pour 2010

Ce sont des technologies qui proposent de résoudre un défi important et persistant rappelle l’éditorialiste, à l’image des anticorps à double action qui promettent une avancée significative dans le traitement du cancer. Des technologies qui transcendent les limites des technologies actuelles, comme les technologies photovoltaïques qui tirent parti de plasmons qui optimisent l’oscillation des électrons dans la propagation des ondes électromagnétiques. Pour capter l’énergie solaire, nous pouvons utiliser soit des cellules photovoltaïques (à base de cristaux de silicium) qui sont très couteuses à produire, soit des cellules solaires à base de semi-conducteurs, qui sont encore peu efficaces. Les plasmons pourraient nous permettre de construire des cellules capables d’emmagasiner l’énergie solaire de manière efficace et peu coûteuse. Ou encore comme le combustible solaire : des micro-organismes qui utilisent la lumière solaire pour convertir le dioxyde de carbone directement en énergie, sans nécessiter de passer par la production de biomasse. Ou encore ce béton vert qui absorbe plus de gaz carbonique qu’il n’en relâche durant sa fabrication, très couteuse justement en dioxyde de carbone. Ou enfin les “cellules souches ingénieuses” imaginées notamment par James Thomson de Cellular Dynamics, des cellules souches capables de se développer avec n’importe quel type de cellule du corps humain (on parle de cellules souches pluripotentes induites) qui n’ont donc pas besoin de tissus embryonnaires pour être produites.

La Technology Review distingue également l’électronique implantable, c’est-à-dire des dispositifs médicaux optiques et électroniques qui s’implantent sur la peau et qui agissent comme un dispositif pharmacologique pour délivrer et mesurer des données de santé. Ces dispositifs permettraient de mieux suivre des maladies chroniques ou les séquelles d’une opération chirurgicale par exemple.

- Les débuts de "la" nanotechnologie

Ce qui serait "la" nanotechnologie, c'est la construction atome par atome qui relève encore du fantasme (ou plutôt du laboratoire) mais cette machine IBM offre du moins la possibilité de retirer atome par atome et de dessiner ou sculpter à l'échelle de 15 nanomètres pour un prix de 10% du coût de la lithographie (100.000$ quand même) avec une machine qui tient sur une table. 1000 cartes du monde comme celle-ci peuvent tenir sur un grain de sel.

Les chercheurs d'IBM ont inventé un outil de fabrication relativement simple capable de créer de façon fiable et à faible coût des motifs aussi petits que 15 nanomètres.

Le nouvel instrument est un descendant du microscope à effet tunnel (STM) inventé par les scientifiques d'IBM Zurich dans les années 1980. That microscope made it possible, for the first time, to image and manipulate atoms. Ce microscope rend possible, pour la première fois, la manipulation d'atomes. Le nouvel instrument utilise une pointe de silicium extrêmement petite qui balaye rapidement la surface du substrat. La pointe est semblable à celles utilisées en microscopie à force atomique (ou AFM: une émanation de la STM qui a été inventé en 1986), lui permettant d'appliquer des forces de l'ordre du nanonewton sur la surface. Mais contrairement à l'AFM, la pointe est chauffée.

A l'endroit il touche le substrat, l'énergie thermique à la pointe est suffisante pour rompre les liaisons faibles au sein du matériau.

Il est également relativement rapide. Du fait que la pointe peut écrire chaque "pixel" en quelques microsecondes, le scan du substrat peut se faire très rapidement. La carte du monde, par exemple, qui consiste en 500.000 pixels, n'a pris que deux minutes à être dessinée.

- De l'encre RFID

Somark permet de "tatouer" un animal avec une encre RFID dite biocompatible et qui peut être détectée à plus d'1 mètre.

- Une armure en coton

Ils ont réussi à accroître la dureté d'un simple T-shirt en mélangeant le coton avec du bore. Le bore est le troisième élément terrestre sur le plan de la dureté. On obtient de cette manière un T-shirt qui reste souple et léger, mais très résistant ; le bore est utilisé dans les blindages des chars.

Le T-shirt a été découpé en lamelles puis ces dernières ont été plongées dans la solution contenant du bore. On a chauffé par la suite ces bandes de tissu. La chaleur a converti les fibres de coton en fibres de carbone. On obtient des nanofibres.


- De l'électricité avec des algues photosynthétiques

Pour ce faire, il a fallu réaliser un petit exploit : plonger des électrodes en or à l'intérieur même des chloroplastes. C’est précisément dans ces organites (équivalents des organes pour une cellule) que les photons sont captés par les cellules, leur énergie étant convertie en courant d'électrons.

Les courants extraits par les chercheurs de chacune des cellules sont bien sûr très faibles, de l’ordre de un pico-ampère, soit un millionième de millionième d’ampère. Il faudrait mille milliards de cellules pour produire en une heure l’énergie stockée dans une seule pile AA standard. En outre, les électrodes menacent l’intégrité des cellules vivantes qui meurent assez vite et il faudrait mettre au point des électrodes moins létales.

Toutefois, la méthode pourrait être prometteuse car l’efficacité du processus de conversion de l’énergie solaire est déjà de 20 % dans les expériences menées et les chercheurs estiment qu’il n’y a pas de raison qu’il soit impossible d'atteindre des rendements proches de 100 %.

- Un film tactile qui produit sa propre électricité

Ce sont des films transparents constitués de nanotiges piézoélectriques prises en sandwich entre des électrodes de graphène. La puissance générée serait suffisante pour l'affichage et les fonctions minimales d'un mobile tactile.

D'autres mécanismes piézoélectriques risquent de se généraliser, dans les chaussures par exemple.


- Des supercondensateurs en film mince

Non seulement ces petits supercondensateurs de 50 micromètres pourraient être intégrés dans des puces RFID, etc., mais en plus, leur intégration dans les cellules photovoltaïques pourrait servir de stockage temporaire sans avoir besoin de batteries.

Un peu comme le fait de se servir de la carrosserie des voitures pour stocker l'électricité, on règle ainsi la question de l'encombrement des supercondensateurs.

- Les nouvelles lampes LED

40$ quand même (mais supposé durer très longtemps).

- Land Glider, véhicule électrique de Nissan

Il y a bien 4 roues mais la largeur ne représente que la moitié de celle d’une berline familiale. L’idée est de pouvoir circuler en ville facilement. La particularité de cet engin est de pouvoir se pencher dans les virages avec une inclinaison calculée selon la vitesse et le virage.

La « voiture » est équipée d’un système d’évitement de collision : des capteurs repèrent les autres véhicules proches. Le Land Glider est une 4 roues motrices. Des batteries au lithium-ion propulsent l’engin. Le passager doit s’asseoir derrière le pilote.

- Le train chinois à sustentation magnétique pouvant atteindre 500 km/h

Le train rapide à sustentation magnétique possède certaines caractéristiques d'un avion, et devrait être mis en service pendant l'Exposition Universelle de Shanghai, qui va commencer en mai.

Selon le rapport, le train est également énergétiquement efficace. En roulant à une vitesse de 400 km/h, il ne consomme que la moitié de l'énergie consommée par une berline et un tiers de l'énergie consommée par un avion.

- Voir la nuit

Les chercheurs ont adapté une technologie utilisée dans les écrans plats et ont créé ainsi un film très fin qui permet de convertir la lumière infrarouge en lumière visible. Cette technologie très bon marché pourrait équiper les futurs téléphones portables, mais aussi des lunettes de vue ou encore des pare-brise de voitures.


- Commander son mobile sans le toucher

C'est la caméra qui interprète les mouvements du doigt.

- Sharp présente un petit écran offrant la 3D sans lunettes

Pour profiter au mieux de la 3D sur cet écran LCD tactile de 3,4" (résolution de 480x854 pixels), il faut se tenir bien en face à environ 30 cm de distance, sans quoi la perception de la 3D s'estompe. La technologie utilisée ne permet à ce jour de produire que de petits écrans, de 12,7 cm de diagonale tout au plus.

Trois principaux marchés sont visés: les smartphones, les écrans embarqués et les consoles de jeux portables. La production devrait débuter en septembre prochain.


Selon Technoly Review la 3D sur mobile devrait se généraliser rapidement car la technologie est surtout efficace pour les petits écrans personnels.

- Google Earth View

Google Map et Google Earth se prennent la main, et le résultat se nomme Google Earth View.

Le déplacement en 3D total caractéristique de Google Earth est désormais possible à même votre navigateur internet.

A la première utilisation, le navigateur demandera l'installation d'un plug-in. Ce plug-in, relativement gourmand en ressources, est pour le moment disponible pour les systèmes d'exploitation Windows (2000, XP, Vista et 7) et Mac OS X (version 10.4 et suivantes). Les navigateurs pris en charge sont évidemment Google Chrome, mais également Internet Explorer (version 7 ou supérieure et 32 bits), Firefox (2.0 ou plus), Safari (3.1 minimum), et Flock (version 1 et suivantes).

- SeedFuck contre Hadopi

Ce n'est pas vraiment un outil anti-hadopi sauf qu'il va brouiller les identités en créant de fausses adresses IP. Un billet suivant essaie de dissiper les fausses interprétations qui en ont été faites.


- Une interface à base d'EEG

À partir de ça, on peut très bien imaginer des interfaces de contrôle, des équalizer mentaux, des oeuvres numériques comme des outils techniques assistés par… votre cerveau ?

- Une vidéo sur les fablabs en Hollande

Voir aussi une vidéo sur la révolution numérique en Afrique.

- Assistance musculaire pour 2012

En moyenne, cette combinaison d'assistance musculaire permet de réduire l'effort physique de 62 %. Cette combinaison pourrait être utile aux industries qui veulent soulager les efforts de leurs ouvriers. Lorsque l'on plie les genoux, cette combinaison permet de réduire l'activité musculaire de moitié par exemple. Le “Robosuit” devrait arriver sur le marché japonais dès 2012 au prix de 8500 euros environ. Ce prix pourrait être diminué de moitié en cas de grande production.

- Un ventilateur volant

C'est présenté comme le premier système de ce genre opérationnel mais ce sont 2 gros ventilateurs qui permettent de voler à 97km/h pendant 30mn (avec un bruit d'enfer). Attention au vent et ça coûte quand même 10 000$ !


- 8.6 millions de robots...

- Matilda, le robot qui s'intéresse aux personnes âgées

Présenté en Australie, ce petit robot, fruit de longues recherches, interprète les expressions du visage, pose des questions, tente de comprendre les réponses et sait même faire un câlin quand il sent un coup de blues chez son protégé.

Matilda est un PaPeRo, un terme forgé chez Nec, pour Partner Personal Robot, robot compagnon personnel.

Matilda voit, écoute et parle. Elle analyse aussi et est capable de lire les expressions du visage. Ses logiciels repèrent ainsi la gaîté, la tristesse ou la colère de la personne ainsi assistée. Elle peut alors réagir, faire une plaisanterie, dire quelque chose de gentil ou même s'approcher pour un câlin. Selon Rajiv Khosla, l'analyse de la parole va plus loin qu'un simple repérage des mots. « Matilda peut poser une question et, si elle détecte une réponse négative traduisant une anxiété, elle en prend note et peux répondre"Ne soyez pas anxieux, je veux juste vous aider". » Plus pragmatique, elle peut aussi rappeler l'heure des médicaments, se connecter à Internet, payer des factures ou appeler des proches par téléphone.

- Robot sous-marin écologique de la NASA

Le SOLO-TREC (Sounding Oceanographic Lagrangrian Observer Thermal RECharging), est un véhicule autonome qui utilise un moyen original pour se propulser. Il utilise en effet les gradients de température selon la profondeur.

Le robot comprend des tubes externes qui contiennent une matière capable de changer de phase selon la température. C'est ainsi que le robot extrait de l'énergie des différences de température de l'eau.


- La vie en 2020

- Des radars routiers dans l'espace

Le système SpeedSpike est testé dans deux lieux de Londres et fonctionne un peu différemment des radars traditionnels : des caméras au sol sont assistés par des satellites qui sont capables de calculer votre vitesse moyenne entre deux points. Avant, on freinait quand on voyait le radar, puis on accélérait de nouveau. Maintenant, on ralentira entre deux point d’une ville avant d’accélérer de nouveau.


- Une navette spatiale sans pilote

Ce drone spatial, conçu par Boeing, ressemble à une navette spatiale miniature. Long de 8,9 mètres pour une envergure de 4,5 m, il diffère des Discovery et autre Atlantis sur de nombreux points. Même si sa façon de voler est similaire aux navettes, l’X-37B a besoin d’un lanceur pour rejoindre l’espace mais, des panneaux solaires lui permettent de rester plusieurs mois en orbite contre seulement 2 semaines pour la navette.


- Un avion-voilier

- Un robot-bouche qui chante ! (gag !)

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3 réflexions au sujet de “Revue des sciences 05/10”

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