- Une peinture qui perce les bactéries
- Les dangers des bouteilles en plastique
- Le cannabis contre le cancer
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Revues : La Recherche - Sciences et Avenir
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie
Ce mois-ci pas grand chose de nouveau dans les revues ce qui ne veut pas dire qu'il serait inutile qu'elles fassent le point sur quelques dossiers brûlants comme la disparition des abeilles (Pour la Science) qui a fait aussi l'objet d'une enquête sur Arte, mais il n'y a pas beaucoup de progrès depuis mon article de 2007 sur le sujet (La maladie de la disparition). De même pour les ondes électro-magnétiques (Sciences et Avenir), faisant état des études contradictoires sur le sujet, le caractère nocif semblant indéniable bien que difficile à établir de façon incontestable à cause de son niveau assez faible malgré tout. Il y a aussi Science&Vie qui fait un dossier sur le solaire, les progrès récents laissant espérer que le solaire puisse s'imposer rapidement désormais. Du côté du climat, cela ne s'arrange guère malgré le minimum solaire actuel, l'avenir est bien sombre. Pendant ce temps, la physique continue à nous faire rêver en donnant crédibilité à l'univers hologramme, appelant à une conversion de nos représentations du même ordre que la révolution copernicienne. La physique bouleverse complètement nos représentations alors que la biologie nous confronte à une complexité toujours plus grande qu'on ne croit. Ainsi, l'histoire de la vie se trouve beaucoup plus reliée à la tectonique des plaques, au volcanisme et aux éléments physiques ou chimiques (sans parler du climat) qu'on pouvait le supposer, mais la fin des dinosaures (sauf les oiseaux) ne pourrait être due uniquement à la chute d'une comète. De même, les bouteilles en plastique qu'on pensait inoffensives se révèlent des perturbatrices hormonales alors que le cannabis confirme ses propriétés thérapeutiques, en particulier anti-cancer. Enfin, les virus et bactéries faisant partie de notre organisme, on se demande comment on pourrait les combattre sans que cela ne se retourne contre nous ! C'est un peu comme les OGM qui se révèlent un fiasco à l'heure du bilan. Il ne faudrait pas faire la même chose avec les nanotubes de carbone et qu'ils se répandent avant d'en avoir neutralisé les risques cancérigènes. On peut s'inquiéter aussi du projet d'une centrale solaire spatiale pour 2016 qui semble bien hasardeuse. Finalement, cette revue des sciences devrait continuer semble-t-il...
La Recherche no 430, Bactéries, pourquoi elles sont indispensables
- Des cellules souches sans virus, p16
Une nouvelle méthode permet d'obtenir des cellules souches embryonnaires à partir de cellules adultes sans virus.
On savait déjà, depuis peu, reprogrammer grâce à un virus des cellules adultes pour qu'elles redeviennent des cellules souches embryonnaires mais la présence du virus perturbait le fonctionnement des cellules. Cette nouvelle technique, à base de plasmides, c'est-à-dire d'ADN circulaires ne s'insérant pas dans le génome, permet d'obtenir après quelques reproductions des cellules souches indemnes de tout virus contrairement aux méthodes précédentes. La qualité se paie cependant par une bien moins grande productivité.
- Stonehenge, d'abord un cimetière, p18
Les restes incinérés de près de 200 individus se trouvaient à l’intérieur d’une cinquantaine de trous disposés en cercle, le long du fossé extérieur.
Ces derniers viennent d’être datés : ils remontent au tout début de Stonehenge, en 3000 av. J.-C. « D’abord, les hommes de cette époque ont creusé les trous pour y enfouir les corps incinérés, explique Josh Pollard, de l’université de Bristol, qui participe au programme. Ensuite, ils ont déposé par-dessus une lourde pierre. » Enfin, un à cinq siècles plus tard, les pierres ont sans doute été déplacées au centre de Stonehenge, où elles sont toujours.
- Des tissus produisent de l'électricité, p24
Les pays en développement sont particulièrement intéressés, car leur réseau électrique est limité. « Le Haut-Commissariat aux réfugiés souhaiterait par exemple des tentes dont la toile produirait de l’électricité ».
La société Konarka est, semble-t-il, la première à concevoir un fil photovoltaïque réellement utilisable. L’une des électrodes est formée d’un fil d’acier recouvert d’un polymère photovoltaïque conçu par Alan Heeger. L’autre électrode, un fil d’argent, est mise au contact de la première. Des couches de polymères conducteurs permettent de transporter les charges électriques. L’ensemble est recouvert d’un polymère protecteur transparent.
La durée de vie de ces fils est estimée à cinq ans. Selon Yves Leterrier, « il ne fait aucun doute que des tissus photovoltaïques arriveront sur le marché ».
- Tromperie sur les batteries, p25
L'annonce du mois dernier était paraît-il trompeuse car la rapidité de charge ne dépend pas de la cathode mais du temps de la pénétration en profondeur.
Dans une batterie, ce sont les mouvements des ions sur plusieurs centimètres qui limitent le processus de charge et de décharge. De plus, si l'on charge trop vite, du lithium métallique peut se déposer à l'électrode négative (l'anode), et c'est l'explosion.
Il s'agit au moins d'une tromperie, et le MIT est coutumier du fait.
Il ne faut pas attendre de miracle dans ce domaine : pendant au moins 10 ans, les batteries auront une capacité limitée.
Quid de la batterie SCiB de Toshiba (Super Charge ion Battery) affichant des performances exceptionnelles ? Je dois dire que ce pessimisme m'étonne au vu des nouvelles de ces derniers mois dont je ne peux certes juger le sérieux mais peut-être faudra-t-il 10 ans pour que les supercondensateurs se répandent...
- Darwin antiraciste, p92
Il est paradoxal d'apprendre que Darwin a défendu la descendance du singe pour fonder l'unité de l'espèce contre tout racisme, qu'il avait en horreur, alors que le darwinisme a si souvent servi à justifier le racisme, en particulier nazi, mais aussi dans sa propre famille avec Francis Galton.
Sciences et Avenir no 747, Spécial Ondes
Le numéro n'étant pas encore en ligne au 2 mai, les liens seront mis plus tard car tout les numéros de Sciences et Avenir sont intégralement publiés sur leur site.
- Climat : les 10 signaux d'alerte, p14
Hydrates de méthanes, fonte de l'Arctique, fonte des glaciers, montée des mers, baisse de salinité, acidification de l'océan, avancée des saisons, sécheresses, Amazonie.
- Tout compte fait, Internet économise l'énergie, p34
Ce sont les conclusions du rapport du ministère de l'écologie que j'avais repris avec un peu plus de prudence dans "La révolution numérique est-elle soutenable?". Il faut dire qu'il s'agit seulement d'Internet ici, dont le bilan est beaucoup plus positif que l'ensemble du numérique (où la télévision prend le plus de place).
- Il y a 800 000 ans, l'homme était cannibale
Il serait sans doute plus exact de dire qu'il y avait déjà des cannibales, il y a 800 000 ans. En tout cas, Jean Guilaine a montré, au Collège de France, que les hommes se font la guerre depuis le paléolithique, bien avant l'agriculture, avec une mortalité supérieure à celle de nos guerres modernes. On le savait bien avec l'ethnographie témoignant de guerres permanentes entre tribus voisines. C'est du moins un rappel utile que, bien sûr, on ne vient pas d'une époque idéale et harmonieuse ("sans Etat") que nous n'aurions fait que détruire avec notre industrie mais nous sommes plutôt dans un progrès (difficile, imparfait, trop lent, contradictoire) de la civilisation, de la liberté et de la conscience de soi.
- Ondes, ce qu'il faut savoir, p46
Je ne peux que renvoyer au dossier puisque tout est en ligne. On verra les études et leurs limites. Il est impossible de prétendre qu'il n'y aurait aucun danger mais il faut avouer qu'il n'est pas assez important pour apparaître très nettement. De nombreux paramètres peuvent jouer, la puissance, la durée, la fréquence, la discontinuité, l'âge, des sensibilités particulières, etc. Il faut prendre ses précautions, éviter les abus, mais il n'y a pas de quoi paniquer pour autant ni prédire un cataclysme sanitaire.
- Les virus sont nos meilleurs ennemis, p75
La découverte de macrovirus plus gros que certaines bactéries pose la question de savoir si les virus sont vivants mais ce n'est sans doute pas la bonne question qui est plutôt celle des limites de l'organisme qui se révèlent très floues puisque l'organisme ne se réduit pas à son ADN mais que bactéries et virus y sont des composants essentiels, vitaux. Il est même probable que l'ADN soit d'origine viral du temps du monde à ARN. On peut, comme dans l'article, assimiler les virus à de simples vecteurs de l'information ("clé USB") entre cellules mais ce serait encore trop réducteur puisqu'ils participent aussi à la régulation des populations, pour ne pas épuiser les ressources, tout comme à la destruction des cellules cancéreuses dans le corps. En fait, non seulement l'ADN n'est pas plus vivant qu'un virus sans la mécanique cellulaire, mais la cellule n'est elle-même qu'un parasite de son environnement sans lequel elle ne peut vivre. Comme tout système d'information, on ne peut réduire la vie à l'individu quand elle est relation entre éléments, sexes, espèces, périodes (mémoire).
Les virus ont besoin de cellules pour survivre, de la même façon que nous avons besoin de la terre et de ses ressources. Nous sommes incapables de vivre en dehors de certaines conditions que notre planète nous apporte. En ce sens, nous sommes aussi des parasites.
Bien sûr, ce serait tomber au sophisme que de pousser l'analogie trop loin, car le virus n'est pas vivant, il fait partie de l'organisme ce qui est tout autre chose (il n'y a pas d'information en soi mais seulement pour quelqu'un), et les organismes ont beau être entièrement dépendants de leur environnement, cela n'empêche pas qu'ils gardent une part d'autonomie dans un système ouvert. En tout cas, les virus sont l'illustration que presque rien, une minuscule information virale, peut terrasser l'animal le plus puissant. Heureusement, comme tout parasite, il ne faut pas trop vite tuer la poule aux oeufs d'or, le virus tient à la vie lui aussi sans laquelle il n'est rien ! On peut néanmoins considérer que les élevages industriels sont des usines à virus, symptôme de la maltraitance animale, sorte de punition divine...
- L'Atlantide refait-elle surface ?, p80
L'Atlantide n'est qu'un mythe, une allégorie démonstrative, et on ne voit pas comment Platon aurait pu avoir connaissance de ce qui s'était produit 9 000 ans plus tôt, c'est-à-dire juste avant le néolithique et les débuts de la civilisation. Si l'Atlantide existait vraiment, si près de l'Espagne, elle devait être reliée aux grottes ornées de Lascaux et d'Altamira ainsi qu'aux villages troglodytes. En tout cas, il y avait bien une île émergée non loin des colonnes d'Hercules, ce qu'on appelle actuellement le banc Spartel et qui aurait été englouti par un tremblement de terre...
Il y a 19 000 ans, lors du dernier maximum glaciaire, le niveau de la mer était 135m plus bas qu'aujourd'hui. Il y a 14 000 ans, le réchauffement climatique a provoqué une lente montée des eaux, faisant passer le niveau à -100m. Cette remontée a été entrecoupée de périodes de débâcles glaciaires, un phénomène qui fait grimper très rapidement le niveau de l'eau et a englouti les îlots de faible altitude. C'est pendant la dernière d'entre elles que l'ïle Spartel a disparu à son tour. "Enfin, il y a 12 000 ans, un séisme est survenu à cet endroit. Ce tremblement de terre a été comparable en magnitude à celui qui a ravagé Lisbonne en 1755. Et il a été suivi de la même manière d'un tsunami. L'ïle s'est enfoncée brutalement de 10m".
Brèves et liens
Physique
cosmologie, astronomie, physique quantique
- Confirmation que l'univers est un hologramme ?
Construit près de Hanovre en Allemagne, l’instrument GEO600 est le fruit d’une collaboration anglo-germanique. GEO600 est un interféromètre optique par laser.
Les ondes gravitationnelles ont déjà été détectées en 1974 par l'observation du pulsar binaire PSR B1913+16. Les physiciens Russell Hulse et Joseph Hooton Taylor ont obtenu le prix Nobel pour cette découverte en 1993. Il reste néanmoins à observer directement ces ondes gravitationnelles sur Terre.
Craig Hogan, chercheur à la division astronomie et particules du Fermilab, pense avoir observé dans les données de GEO600 un "bruit" qui pourrait valider l’hypothèse selon laquelle notre univers est un univers holographique. Le principe holographique de Gerard 't Hooft et Leonard Susskind est une théorie liée à la gravitation quantique, elle propose entre autres que toute l'information contenue dans le volume d'espace peut être décrite par une théorie s’appliquant sur ses bords.
Nous serions donc dans un hologramme projeté a partir de l'intérieur d'une sphère de Sitter. Voir "La théorie holographique de la gravitation" (01/2006).
- Matière noire ou modification de la loi de gravitation ?
Un groupe d’astronomes pense avoir découvert une faille dans le modèle de la matière noire froide expliquant la formation des galaxies. Les dernières observations portant sur les galaxies naines en orbite autour de la Voie lactée ne pourraient s’expliquer qu’en abandonnant la théorie de la matière noire au profit d’une modification de la loi de la gravitation de Newton à grande échelle.
Cette théorie, plutôt que d'invoquer une matière noire de nature inconnue, introduit une modification de la loi de Newton de la gravitation à grande échelle, qui ne serait plus en 1/r2.
Certains astrophysiciens pensent même que tout le monde pourrait avoir raison. Pour certaines situations, seule la matière noire serait une explication satisfaisante mais dans d’autres des théories comme Mond montreraient leur pertinence.
- Cartographie des galaxies proches
Je suppose que si on est au centre c'est parce que c'est de là qu'on observe mais il est curieux qu'il y ait deux grands vides de chaque côté...
On peut faire en vidéo : un fantastique voyage intergalactique !. En fait on a surtout l'impression d'être dans un nuage de poussière, pas très fantastique...
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Climat
Climat, écologie, énergies
Notre étoile connaît une période de calme inégalée depuis près d’un siècle, selon des physiciens de la Nasa. Le signe de cette activité minimale est l’absence de taches sur le Soleil. En 2008 aucune tache n’a été observée pendant 266 jours, un record inégalé depuis 50 ans. Il faut remonter à l’année 1913, avec 311 jours sans une tache solaire, pour trouver un minimum solaire encore plus… minimal.
Le rayonnement solaire a diminué de 0,02% dans la lumière visible, de 6% dans certaines longueurs d’ondes. Avec 78 jours sans taches sur 90 écoulés, l’année 2009 s’annonce elle aussi en service minimum.
- La bombe climatique est amorcée !
« Je suis choquée, vraiment choquée », déclare Katey Walter, spécialiste de l’écologie à l’Université de l’Alaska à Fairbanks.« J’ai suis allée en Sibérie, il y a quelques semaines, et je suis maintenant de retour en Alaska. Le pergélisol est en train de fondre rapidement dans tout l’Arctique, des lacs se forment partout et le méthane en sort en bouillonnant. »
Ce qui est certain, c’est que l’Arctique se réchauffe plus vite que tout autre endroit sur Terre. Alors que la température mondiale moyenne a augmenté de moins de 1 ° C au cours des trois dernières décennies, le réchauffement de l’océan Arctique a été beaucoup plus important, de l’ordre de 3 ° C. Dans certaines zones où les glaces ont disparu, les températures ont augmenté de 5 ° C.
M. Schuur estime que 100 milliards de tonnes de carbone pourraient être libérés par le dégel au cours de ce siècle, selon les scénarios de base. Si ce dégazement se produisait sous forme de méthane, l’effet de réchauffement serait l’équivalent à 270 années d’émissions de dioxyde de carbone aux niveaux actuels. « C’est une sorte de bombe à retardement au ralenti », prévient-il.
L’est sibérien, dont le permafrost est vieux de 40 000 ans, est une région particulièrement sensible. Elle contient à elle seule 500 milliards de tonnes de carbone.
Voir aussi Sciences&Avenir. Même les forêts pourraient devenir émettrices au-delà de 2,5°C !
- Une hausse accélérée du niveau des océans "réelle possibilité" au 21ème siècle
Une étude scientifique sur les variations du niveau des océans lors de la dernière période inter-glaciaire avant la nôtre montre que la montée des eaux, due à la disparition des calottes glaciaires, a pu atteindre jusqu’à trois mètres en quelques décennies.
L’étude qui paraît jeudi dans la revue scientifique Nature, conclut qu’un tel scénario qui redessinerait entièrement les côtes, "est désormais une réelle possibilité dans les cent prochaines années", a déclaré le principal auteur, Paul Blanchon, géophysicien de l’Université nationale du Mexique.
Se servant comme repères des crêtes des récifs -les plus proches de la surface de l'eau-, les chercheurs ont identifié une hausse brutale des niveaux marins survenue il y a 121 000 ans.
«Nous parlons d'une élévation de trois mètres en 50 ans», a souligné M. Blanchon: «C'est la première preuve d'un changement rapide du niveau de la mer à cette époque».
Selon lui, seul l'effondrement des calottes glaciaires peut expliquer une telle hausse. Or la dernière période inter-glaciaire, quand le niveau des océans était de 6 m supérieur à celui d'aujourd'hui, était plus chaude que le monde d'aujourd'hui.
- Crue historique pour l'amazone
L’amazone, le plus grand fleuve du monde, a atteint un niveau d’eau jamais égalé annonce l’Institut pour la recherche et le développement (IRD). En cause les pluies exceptionnellement importantes dans toute la région nord du bassin amazonien depuis décembre 2008.
- La réduction du nickel volcanique aurait libéré l'oxygène de sa méthanisation
C'est la résolution de l'énigme posée par la découverte d'une vie plus ancienne qu'on ne croyait et d'une production d'oxygène antérieure à ce qu'on a appelé la grande oxygénation où la Terre s'est mise à rouiller ! Dans un premier temps le nickel venu des laves volcaniques aurait favorisé les organismes méthanogènes au détriment des algues productrices d'oxygène.
On savait déjà que le nickel, qui existe aujourd'hui encore sous forme de traces dans les océans, y était 400 fois plus abondant dans ceux de la Terre primitive. Or, les analyses des BIF ont montré que le taux de nickel a commencé à diminuer il y a 2,7 milliards d'années pour atteindre la moitié de la valeur de cette époque il y a 2,5 milliards d'années, précisément au moment de la Grande Oxydation, c'est-à-dire aussi lors du dégazage massif de l'oxygène des océans dans l'atmosphère.
Or, le méthane dissous dans l'océan, et surtout présent dans l’atmosphère devait réagir avec l'oxygène pour former du gaz carbonique et de la vapeur d'eau. On aurait donc là le moyen de réconcilier les données géochimiques indiquant une saturation de l'oxygène des océans, il y a plus de 3 milliards d'années, avec une absence de dégazage effectif dans l'atmosphère de la Terre.
De quoi rappeler que la menace d'une libération des méthanes marins n'aurait pas seulement pour résultat un réchauffement extrême mais aussi un appauvrissement de l'atmosphère en oxygène !
- Extinction du Permien: les lacs salés en cause?
On avait parlé de sulfure d'hydrogène, parmi les multiples causes de la plus grande extinction des espèces surtout marines. Les gaz halogénés des lacs salés pourraient avoir leur part. Je ne suis pas persuadé qu'on aille vers une désertification dans un premier temps où le réchauffement devrait augmenter évaporation et précipitations mais à plus long terme c'est effectivement le plus probable.
L’équipe menée par Ludwig Weissflog (Helmholtz Centre for environmental research-UFZ, Leipzig, Allemagne) a trouvé des micro-organismes capables de produire des gaz halogénés, c’est-à-dire contenant du fluor, du chlore, du brome ou de l’iode, dans les bassins salés actuels. Cette découverte fut à l’origine de l’élaboration d’une nouvelle théorie expliquant la crise du Permien : ces gaz volatils aux effets toxiques sur la flore environnante, auraient été à l’origine d’un changement majeur de la composition de l’atmosphère.
Les chercheurs ont estimé le taux de gaz halogénés volatils provenant du bassin du Zechstein, une mer intérieure (aujourd’hui disparue) de l’époque du Permien de près de 600.000 km² située au niveau de l’actuelle Europe du Nord. D’après leurs calculs basés sur des données des lacs salés actuels, près de 1,1 million de tonnes de chloroforme, 1,3 million de tonnes de trichloroéthène, 1,3 million de tonnes de tétrachloroéthène et 0,050 million de tonnes de méthylcholoroforme émanaient chaque année de cette immense mer. Une quantité largement suffisante pour causer des dommages irréversibles sur la flore de l’époque et changer la composition de l’atmosphère.
Le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) prévoit une accentuation de la désertification d’ici les prochaines années. L’apparition de lacs salés risque d’augmenter et les gaz halogénés formés au niveau de ces bassins pourraient avoir des effets plus importants que prévus sur le climat.
- Le conseiller scientifique d’Obama n’exclut pas le recours à la géo-ingénierie
Nous sommes sur une trajectoire menant aux 650 ppm de CO2, qui se traduiraient par une augmentation de température de 4°C. Les milieux scientifiques commencent à prendre peur que l’inaction des politiques sur le front du réchauffement climatique ne laisse bientôt plus d’autre choix que d’appuyer sur le bouton « panique », celui de la solution de dernier recours : la tentative d’intervenir sur le climat à l’échelle de la planète à l’aide des technologies dites de géo-ingénierie.
Bien que de telles interventions à l’échelle du globe puissent être risquées, le temps pourrait venir où elles seront considérées comme moins risquées que l’inaction.
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Biologie
évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie
- La vie aurait inventé la photosynthèse il y a 3,5 milliards d'années...
La photosynthèse serait apparue chez certains organismes primitifs entre 2.800 et -2.400 millions d’années si l’on en croit certaines archives géologiques terrestres. Mais certains la font remonter bien plus tôt en faisant l’hypothèse que les stromatolites que l’on retrouve dans des couches plus anciennes encore sont bien le produit d’une activité biologique. Actuellement, nous n’en sommes sûrs que pour ceux datant de -2.724 millions d’années mais des stromatolites existaient déjà sur Terre il y a 3,5 milliards d’années environ.
Quoiqu'il en soit, une certitude demeure, concernant les immenses dépôts de fer du bassin de Hamersley en Australie. Ils datent de l’époque du Sidérien alors que la surface des continents était devenue suffisamment importante pour que se forment des mers peu profondes entourées de grande plates-formes continentales. Les conditions étaient remplies pour que de grands tapis de bactéries construisent des stromatolites en quantités importantes et dégagent massivement de l’oxygène par photosynthèse.
Ce gaz corrosif a alors pu oxyder le fer en solution dans les océans et entraîner sa précipitation sous forme d’hydroxyde de fer, de carbonate de fer, de silicate ou de sulfures, selon des variations de l’acidité et du degré d’oxydoréduction de l’eau de mer.
C’est ce qu’on appelle la Grande oxydation ou la Catastrophe de l’oxygène.
Vers -1.900 millions d’années, la presque totalité du fer présent dans les océans avait précipité et il se retrouve aujourd’hui dans les grands gisements de minerai mondiaux tels que ceux de Hamersley. La production d’oxygène par les stromatolites ne s’est pas arrêtée pour autant et les océans ont commencé à relâcher ce gaz dans l’atmosphère, qui a atteint rapidement un taux de 15% de la valeur actuelle.
C’est du moins le scénario standard accepté par la communauté des géochimistes. Un groupe de géologues avec parmi eux le géochimiste Hiroshi Ohmoto de l’université de Penn State pense qu’il faut revoir cette hypothèse, comme ils viennent de l’expliquer dans un article de Nature Geoscience.
Ils se fondent sur les analyses récentes de dépôts de jaspe rouge trouvés dans la région du craton de Pilbara en Australie.
Parce qu'il est riche en hématite, un minéral composé d’oxyde de fer III de formule Fe2O3, on pensait que ce jaspe provenait d’une oxydation ultérieure des roches exposées à l'air libre ou au moins installées sous des couches d’eau peu profondes alors que l’atmosphère de la Terre était devenue riche en oxygène. Les roches de Pilbara datent en effet de -3,46 milliards d’années donc bien avant la Grande Oxydation.
Il se trouve qu'une observation au microscope électronique permet de savoir si l’on est en présence d’agrégats de petits grains d’hématite ou s’il s’agit de grands cristaux ayant précipité dans une eau riche en oxygène. La seconde hypothèse s’est révélée être la bonne et elle a des implications fascinantes...
Personne ne doute que les couches ont bien 3,46 milliards d’années. Cela implique donc, qu’à cette époque, elles se sont formées à partir du contact de fluides riches en fer et chauds avec de l’eau de mer chargée d’oxygène….et le tout à grande profondeur !
On ne peut alors que difficilement échapper à la conclusion que, non seulement les océans entiers de la planète étaient eux-mêmes riches en oxygène mais probablement aussi à saturation, ce qui implique un dégazage important et une atmosphère contenant de l’oxygène en grande quantité il y a 3,46 milliards d’années.
Voir, plus haut, le rôle du nickel dans la réduction de l'oxygène atmosphérique à cette époque d'activité volcanique intense.
- Au fond de l'océan, une archée repousse les limites de la vie
L'espèce découverte dans les échantillons d'Ashadze se fait remarquer par les conditions de vie qu'elle supporte, et même qu'elle réclame. L'équipe la classe parmi les Pyrococcus, des archées connues comme hyperthermophiles, vivant en général entre 70 et 100°C, et l'a dénommée Pyrococcus CH1. Les auteurs indiquent qu'elle vit dans une plage de températures entre 85 à 105°C. A 80°, la plupart des bactéries, des végétaux, des animaux et autres organismes unicellulaires commencent déjà à cuire. Pyrococcus CH1, elle, meurt de froid. La température à laquelle elle se sent le mieux serait de 98°C.
De façon exceptionnelle, cette archée a également besoin d'une pression énorme. Elle se divise normalement entre 500 et 1.200 bars (rappelons que la pression atmosphérique au niveau de la mer est d'environ 1 bar). D'après les auteurs, son optimum est de 520 bars. Pyrococcus CH1 est ce que l'on appelle un organisme barophile ou piézophile.
- Des bactéries ayant survécu plus d'1 million d'années relancent l'espoir de vie sur Mars
Des scientifiques ont mis au jour sous un glacier de l'Antarctique des bactéries qui avaient survécu au moins 1,5 million d'années sans oxygène ni lumière, dans une eau salée glaciale, révèle une étude parue jeudi. Cette découverte pourrait changer les perspectives de la recherche de la vie dans le système solaire.
Ces bactéries se sont développées en transformant en nutriments des composants de soufre et de fer abondant dans cette eau piégée sous le glacier Taylor à proximité du lac Bonney dans l'est de l'Antarctique.
"L'une des grandes questions posées par cette découverte consiste à savoir comment la vie a pu subsister et se développer sous 400 mètres de glace dans l'obscurité et le froid permanents pendant aussi longtemps".
Voir aussi Futura-Sciences.
- La Grande Biodiversification Ordovicienne
La première "explosion" de vie date du Cambrien (-542 à - 488 millions d'années), avec l'émergence des principaux embranchements animaux actuels qui vivaient essentiellement sur les fonds marins. Ce n'est que plus tard entre -489 à -443 millions d'années, à l'Ordovicien, que les océans se remplissent réellement de vie avec une multiplication exceptionnelle du nombre de familles et de genres d'organismes marins.
Les causes de cette expansion de la vie marine à l'Ordovicien sont multiples, mais un facteur essentiel aurait été l'augmentation des surfaces de plateformes continentales et des hauts niveaux marins qui ont favorisé le développement du plancton et de l'ensemble des organismes marins.
Ainsi à l'Ordovicien, pendant un intervalle relativement court de 25 millions d'années, la diversité des organismes marins a explosé pour atteindre un plateau (le "plateau Paléozoïque").
Les courbes de l'évolution du niveau marin montrent qu'à la fin de l'Ordovicien Moyen, le niveau marin a atteint son maximum, avec des estimations de plus de 200 mètres au-dessus des valeurs actuelles. Le nombre des continents, et leur position à la surface de la Terre ont fait que l'Ordovicien a été la période avec la plus grande étendue de plateformes tropicales, qui sont connues aujourd'hui comme les milieux les plus riches en biodiversité marine.
Les activités volcanique et tectonique soutenues pendant l'Ordovicien ont, de plus, probablement apporté les nutriments nécessaires dans les océans pour permettre le développement de la vie planctonique. La colonne d'eau s'est ainsi remplit de vie. Les premiers poissons sont apparus et les premiers céphalopodes pélagiques se sont diversifiés. A la fin de l'Ordovicien, des écosystèmes comparables à ceux qu'on connaît aujourd'hui étaient présents et le plateau de biodiversité du Paléozoïque était atteint.
- La chute d'une comète n'a pas causé la disparition des dinosaures
Une nouvelle étude des sédiments du fameux cratère du Yucatán vient mettre un bémol à cette théorie. Les traces de l’impact seraient antérieures de 300.000 ans à la disparition des dinosaures, selon Gerta Keller (Princeton University, USA) et Thierry Adatte (université de Lausanne, Suisse).
De plus les chercheurs n’ont pas trouvé de différence entre le nombre d’espèces présentes dans les couches antérieures et postérieures à l’impact : ils estiment donc que cet astéroïde n’aurait pas provoqué d’extinction majeure. D’autres événements géologiques ont pu provoquer un hiver brutal à la fin du Crétacé, suggère Keller.
- La transmission des caractères acquis
Il est pratiquement certain que des mécanismes épigénétiques sont à l'origine du développement des reines, chez les abeilles, lorsqu’elles sont nourries exclusivement avec de la gelée royale.
Ces modifications du phénotype (de l’aspect extérieur) peuvent parfois se transmettre de génération en génération alors qu’ils ne sont théoriquement pas « codés » au niveau de l’Adn. C’est par exemple le cas chez une variété de drosophile, la mouche du vinaigre, à yeux blancs. Si ses œufs sont brièvement exposés à une température de 37°c, au lieu de 25°c, les mouches éclosent plus tard avec des yeux rouges. Ces rejetons aux yeux rouges, lorsqu’ils sont croisés avec le phénotype « yeux blancs », sont capables de donner des descendants aux yeux rouges alors que selon les règles de la génétique il ne devrait y avoir que des insectes classiques aux yeux blancs.
Renato Paro, biologiste à l’Institut fédéral de technologie de Zurich, a longuement étudié ce phénomène sur plusieurs générations. Il a ainsi pu prouver que le gène responsable de la couleur des yeux était identique chez les parents à yeux blancs et la descendance à yeux rouges. C’est donc bien un mécanisme épigénétique qui intervient dans la coloration de l’œil. Ce qui signifie que lors de la formation des gamètes (les cellules reproductrices) certains marqueurs épigénétiques restent et sont transmis à la progéniture.
- Couleurs criantes et dangerosité
Des couleurs vives rendent plus visibles et donc signalent la dangerosité des animaux, protégeant du coup d'autres espèces voyantes mais inoffensives. Il faut toujours se méfier de ceux qui n'ont pas peur de se montrer. On comprend la logique darwinienne qui élimine ceux qui n'ont pas peur des animaux venimeux mais aussi les animaux venimeux qui ne montrent pas assez leur dangerosité. Ce ne sont bien sûr que des lois statistiques.
Les experts du York Center for Complex Systems Analysis (YCCSA) ont tenté d'expliquer pourquoi la plupart des animaux qui ont une défense anti-prédateurs, comme un dard ou un poison, ont tendance à être de couleur vive. Le mimétisme est une stratégie adaptative assez répandue dans la nature, de nombreuses espèces dépourvues de défense adoptent l’aspect extérieur des espèces venimeuses de sorte que les prédateurs ne peuvent faire le distinguo entre les proies dangereuses et inoffensives.
Une bonne chose pour les espèces sans défense qui peuvent ainsi freiner l’ardeur des prédateurs mais en revanche cette perte d’exclusivité dessert les vrais espèces armées qui n’ont aucun intérêt à voir leur aspect extérieur recopié. Les chercheurs de l’YCCSA suggèrent que ces dernières ont développé de vives couleurs pour justement éviter ce genre de procédés imitatifs. Le jaune fluo, le rouge vif et autres couleurs criardes présentent en effet un danger pour les proies sans défense, même si elles repoussent certains prédateurs, en augmentant leur détectabilité.
- Puijila, l'ancêtre à pattes du phoque
Il y a plus de vingt millions d'années, il vivait au bord de l'eau et devait se montrer excellent nageur.
- L'estomac collectif des fourmis
Chez les fourmis, la nourriture est ramenée au nid par seulement 10% des ses membres: les fourrageurs. La nourriture est ensuite régurgitée et partagée entre tous les membres de la colonie. Mais les besoins nutritionnels diffèrent entre les jeunes (larves) et les adultes.
Lorsque les larves sont présentes dans la colonie, les sources de nourriture protéinées, permettant aux larves d'assurer leur croissance, sont préférées. A l'inverse, lorsque les larves sont absentes, les fourmis privilégient la récolte de nourriture riche en sucres.
Ces chercheurs ont aussi observé que lorsque la nourriture était riche en protéine et pauvre en sucre, l'excès de protéines était rejeté à l'extérieur du nid. Les fourmis sont donc capables d'extraire le sucre de la nourriture et de régurgiter les protéines sous forme de boulettes. Néanmoins, malgré cette manipulation de la nourriture, les colonies élevées avec de la nourriture riche en protéines présentent une mortalité extrêmement élevée due à la toxicité des protéines et accusent des pertes allant jusqu'à 75% de la colonie. A titre de comparaison, des fourmis élevées avec de la nourriture moins protéinées perdent moins de 5% de leur effectif. Les scientifiques ont constaté que la mortalité des fourmis était moins importante dans les colonies avec larves. Ils ont démontré que dans ces colonies, les fourmis échappent en partie à l'effet toxique des protéines en confiant le travail de manipulation de la nourriture aux larves qui sont mieux équipées pour la digestion des protéines. Les chercheurs confirment aussi par cette étude l'effet hautement toxique pour la fourmi des nourritures riches en protéine, comme ils l'avaient déjà établi chez la drosophile.
Les mâles qui partagent le butin de leurs chasses avec les femelles s’accouplent davantage avec ces femelles que les autres mâles, ont en effet observé deux chercheurs de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutive (Leipzig, Allg).
L’hypothèse d’un échange «viande contre sexe» a été émise depuis longtemps par les spécialistes des grands singes pour expliquer pourquoi, après la chasse en groupe, certains chimpanzés partageaient leur viande avec des femelles qui n’avaient pas participé à la partie de chasse et sans pour autant obtenir de gratification immédiate.
Ces résultats sont une preuve de plus indiquant que les chimpanzés peuvent se projeter dans le futur et dans le passé et que cela influence leur comportement.
- Le goût sucré suffit à améliorer les performances
Ils ont montré que contrairement à l’eau, les deux sucres (glucose et maltodextrin) stimulent les mêmes zones du cerveau généralement associées à la récompense ou au plaisir. Ce résultat indique pourquoi les sportifs ont moins la perception de l’effort et peuvent supporter une plus grande charge physique durant les tests.
Ces résultats supportent l’hypothèse que ce ne sont pas les organes tels que les muscles ou les poumons qui limitent la performance mais uniquement le cerveau en fonction des données qu’il reçoit du corps. Donc stimuler le cerveau de cette manière peut entrainer un meilleur résultat sportif et donner un avantage par rapport à ces rivaux.
- L’hippocampe et la perception de l’incertitude
Le signal a une amplitude maximale lorsque l'incertitude d'obtenir une récompense avait elle aussi été maximale. C'est en quelque sorte un signal d'alerte qui permet au sujet d'augmenter sa vigilance et son attention.
L'hippocampe code donc par un signal transitoire, et a posteriori, la force du lien entre le stimulus (ici, la machine à sous) et l'événement qui lui est associé (ici, le gain). Elle se différencie des neurones dopaminergiques qui codent l'incertitude de cette association par un signal soutenu émis pendant l'attente de la récompense. A quoi peut bien servir ce signal ? Tout d'abord, il peut jouer un rôle complémentaire à celui des neurones dopaminergiques dans l'apprentissage associatif qui permet de relier un stimulus à un événement qui lui est associé (conséquence). Le signal d'incertitude émis par les neurones dopaminergiques faciliterait la motivation et l'exploration, tandis que celui de l'hippocampe pourrait diriger l'attention vers la conséquence de l'événement annoncé. Ce dernier permettrait ainsi, dans un processus de feed-back, la mise à jour de la force du lien entre stimulus et conséquence, et dans un second temps, l'adoption d'un comportement approprié à la situation.
- Le sommeil fait le ménage dans les méninges
En faisant le ménage dans les synapses –les jonctions entre les neurones- le sommeil aiderait le cerveau à être en meilleure forme pour continuer à apprendre, selon deux études.
Ces observations, publiées dans la revue Science (3 avril) confortent l’hypothèse de Tononi pour expliquer le sommeil : la théorie de l’homéostasie synaptique. Selon celle-ci, le cerveau est capable de réduire voire supprimer les connexions synaptiques superflues pour économiser de l’énergie et de l’espace dans la boîte crânienne lors de la phase de sommeil. Cela aurait pour effet d’améliorer les fonctions cognitives lors d’un apprentissage ou d’une mémorisation.
Cela fait longtemps que cela me paraît la fonction du sommeil !
Les auteurs concluent qu'à ce stade il existe déjà des rythmes cérébraux selon des cycles de 5 à 10 minutes, qui évoluent ensuite progressivement au fil du développement du cerveau. « Le sommeil n'évolue pas soudainement à partir d'un cerveau inerte. Le sommeil et ses états variables sont des processus activement régulés ».
Même les foetus rêvent, en tout cas celui du mouton à partir de 106 jours...
- L'homme de Florès n'était pas un crétin
Apparu il y a au moins 95.000 ans et disparu vers 17.000 ans avant le présent, bien après la disparition de l'Homme de Neandertal, l'Homme de Flores est désormais considéré comme la dernière espèce cousine de l'homme moderne. L'Homo sapiens (que nous sommes) a donc pu le rencontrer. Cependant, sur l'île de Flores, les premières traces humaines connues datent de 11.000 ans et la preuve n'est donc pas donnée.
Les petits hommes avaient pour habitude de commencer par débiter grossièrement les pierres hors de la caverne puis de ramener leurs ébauches à l'abri pour les travailler plus précisément avec un marteau et parfois en s'aidant d'une enclume.
Les chercheurs ont également étudié les outils réalisés par les humains (Homo sapiens, donc) qui ont occupé l'île après l'Homme de Flores. Selon eux, les similitudes sont très grandes. Ils décrivent une continuité dans la fabrication de ces objets en pierre entre la période de H. floresiensis et celle de H. sapiens.
Présents dans cette région bien avant l'homme moderne, qui n'y est arrivé qu'il y a 45.000 ans, les petits hommes ont manifestement commencé à fabriquer des outils avant l'arrivée de sapiens. Si l'un a copié sur l'autre, affirment les auteurs de l'étude, c'est notre espèce.
- La diversité des populations africaines
En tant que berceau de l'humanité, il est naturel que l'Afrique abrite la plus grande diversité génétique.
En analysant les différences génétiques entre plus de 3 000 individus répartis à travers l'Afrique et venant d'autres parties du monde, des chercheurs ont pu montrer comment les populations africaines actuelles avaient évolué à partir de 14 groupes humains ancestraux. Le résultat de leur recherche dévoile une énorme diversité génétique sur tout le continent.
En général, le tableau fourni par les données génétiques correspond bien avec ce que les chercheurs ont pu reconstituer en se fondant sur les types culturaux et linguistiques. Il en ressort que des populations de chasseurs-cueilleurs de régions variées, notamment les pygmées et les San dont la langue comporte des clics ainsi que d'autres populations d'Afrique de l'Est s'exprimant également avec des clics, ont des ancêtres communs.
Les généticiens de l'évolution pourraient aussi utiliser ces données pour répondre à des questions comme quand et où les hommes modernes sont apparus en Afrique et la taille de la population qui a migré hors de ce continent.
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Santé
génétique, traitements, nutrition, hygiène
- Une peinture qui perce les bactéries
Comme sous-produit de leur recherche portant sur des textiles anti-microbiens et même des tenues en Kevlar pour soldats en pleine guerre bactériologique, une groupe de chercheurs de l’université du Dakota du Sud vient de mette au point des peintures murales tueuses de microbes. Son large spectre la rendrait très utile pour lutter contre les infections nosocomiales.
Au MIT (Massachusetts Institute of Technology), une équipe a mis au point un polymère agissant mécaniquement, grâce à des micropointes perçant la membrane bactérienne, offrant l'avantage d'éviter l'apparition d'une résistance.
L'intérêt des N-Halamines est leur large spectre. En plus d’être efficace contre les champignons, les moisissures et les virus, les peintures incorporant des N-halamines viennent à bout de bactéries résistant à beaucoup d’antibiotiques, comme le célèbre staphylocoque doré, Staphylococcus aureus (MRSA), devenu au cours des ans un problème majeur.
Il semble difficile que des résistances apparaissent (une membrane plus résistante) mais pas impossible. Le danger n'en serait-il pas plus grand à la longue ? Le fait de tuer aussi des bactéries bénéfiques ne dégage-t-il pas le terrain pour d'autres agents pathogènes ?
- Faut-il bannir les bouteilles d'eau en plastique ?
Martin Wagner et Jörg Oehlman, de l'université Goethe, basée à Francfort, ont sélectionné vingt emballages en plastique d'eaux minérales vendues en Allemagne. Ils ont tous en commun de contenir du polyéthylène téréphthalate (PET). Ce plastique est présent également dans les bouteilles en plastique de boissons gazeuses, d'huile de cuisine et il tapisse aussi l'aluminium recouvrant l'intérieur des briques de boissons de plusieurs marques. Le PET assure à la fois «la transparence du plastique, sa résistance aux chocs, son faible poids et son imperméabilité à l'eau, aux gaz et aux arômes».
Le comportement des levures et des mollusques après un long séjour de près de deux mois dans l'eau n'est pas le même dans les vingt bouteilles en plastique de différents types et les bouteilles témoin en verre. Pas du tout, même. Dans douze d'entre elles, les chercheurs ont noté dans l'eau des bouteilles en plastique une activité hormonale deux fois plus élevée sur les levures. Les mollusques, qui se reproduisent par parthénogenèse (sans mâle), ont eu deux fois plus de petits escargots dans les bouteilles en plastiques à cause des hormones féminines. Ils ont noté aussi deux choses intéressantes : l'eau ayant séjourné dans les briques est plus polluée par ces perturbateurs. En revanche, l'eau des bouteilles en plastique réutilisables - conçues pour être plongées dans l'eau bouillante pour être désinfectées, pratique courante en Allemagne - est moins polluée que les autres dès la deuxième utilisation.
- Arrêter la vaccination de l'hépatite B serait plus dangereux que le sida
Il y a des arguments contre la vaccination, pouvant en particulier déclencher des scléroses en plaque (primum non nocere), mais la comparaison semble largement en faveur de la vaccination quand même...
Même dans les pays de faible endémie (comme la France, NDLR), le virus de l’hépatite B (VHB) est plus fréquent que celui du Sida (VIH). Il y a donc plus de risque d’y être exposé qu’au VIH. Or, rappelle l’OMS, « le virus de l’hépatite B est 50 à 100 fois plus infectieux que le VIH ».
En France : 1.500 décès par an et 300.000 porteurs chroniques.
"Le jour où la France décidait d’arrêter de vacciner dans ses écoles, nous lancions nos programmes de vaccination scolaire. Nous avons depuis assisté à un véritable effondrement du nombre des hépatites B aigües en Suisse. Dans les cantons où 60% des adolescents sont vaccinés celui-ci a reculé de 90%".
Il y a aussi une polémique sur le vaccin contre le cancer du col de l'utérus très contreversé surtout aux USA.
- Modification génétique d'un groupe sanguin: une première mondiale
Les chercheurs de l’Etablissement Français du Sang Alpes-Méditerranée ont réussi à modifier un groupe sanguin par manipulation génétique. Une avancée permettant à terme de produire des échantillons de référence de sang rare, indispensables pour les diagnostics transfusionnels.
- La multiplication des cellules souches
Une équipe de l'Institut de recherche en immunologie et cancérologie (IRIC) de l'Université de Montréal a réussi à produire en laboratoire une grande quantité de cellules souches à partir d'un nombre infime de cellules souches sanguines provenant de la moelle osseuse.
Pour produire de grandes quantités de cellules souches hématopoïétiques en laboratoire, l'équipe du Dr Sauvageau a identifié dix protéines parmi sept cents candidates. Ces dix protéines sont naturellement présentes à l'intérieur des cellules souches hématopoïétiques. Et les chercheurs peuvent se servir de chacune d'elles pour forcer ces cellules à se multiplier en laboratoire. "La prochaine étape consiste à vérifier si cela fonctionne aussi chez l'humain".
- La marijuana pourrait réduire la croissance des tumeurs
L'ingrédient actif dans la marijuana semble réduire la croissance des tumeurs, d'après les conclusions d'une étude menée par des chercheurs espagnols et rendue publique mercredi.
Ces chercheurs ont découvert que le fait de donner du tétrahydrocannabinol (THC) aux souris atteintes d'un cancer diminuait la croissance tumorale et tuait des cellules, dans le cadre d'un processus appelé autophagie.
"Nos conclusions sont que des doses sûres, thérapeutiquement efficaces de THC peuvent être administrées à des cancéreux", a déclaré Guillermo Velasco, de l'université Complutense à Madrid, et ses collègues, dans la dernière livraison de la revue médicale Journal of Clinical Investigation.
Le tétrahydrocannabinol est la molécule la plus connue qui compose le cannabis. Des recherches ont déjà montré son importance pour lutter contre la maladie d'Alzheimer.
La France est cependant très en retard sur le cannabis thérapeutique.
- La grippe pourrait affecter l'intelligence des foetus
Les chercheurs ont émis l’hypothèse que l’exposition prénatale au virus à l’origine de la grippe de Hong Kong est associée à des complications dans le développement cérébral du fœtus impliquant une diminution de son intelligence une fois adulte.
Ces conclusions peuvent être expliquées en partie par le fait que le virus peut directement interférer avec le développement cérébral du fœtus. Aussi, certaines souches de virus de la grippe dont celle de Hong Kong, peuvent traverser la barrière placentaire, passant de la mère à l’enfant et infecter son cerveau. Enfin une infection de la mère durant la grossesse peut avoir un effet sur le développement cérébral de son enfant à travers la forte réponse immunitaire maternelle, l’augmentation de la température de son corps ou encore à cause des médicaments utilisés pour le traitement.
- Traits de personnalité associés à la longévité des enfants de centenaires
Ce qu'on appelle traits de personnalité pourrait être lié à un équilibre hormonal.
Les auteurs concluent ici qu’ils se montrent plus extravertis et sont moins stressés, alors que les femmes sont plus aimables. En ce qui concerne les autres facteurs, les hommes sont dans la norme pour l’amabilité et les deux sexes sont aussi dans une fourchette normale pour ce qui est de l’attitude consciencieuse et l’ouverture d’esprit.
Les auteurs ont remarqué que les hommes et les femmes qui ont généralement une personnalité très différente, ont tendance à avoir un caractère plus similaire lorsqu’ils sont descendants de centenaires. Ceci indique que ces traits non dépendants du sexe sont importants pour un vieillissement en bonne santé et pour la longévité. Il semble donc qu’une forte extraversion et un faible risque de névrose confère à ces sujets un bénéfice sur la santé. Par exemple, ces individus auraient une plus grande capacité à gérer leur stress dans certaines situations et auraient une plus grande faculté à établir des amitiés et à être soucieux de leur bien-être que les autres
- Etre promu est mauvais pour la santé
Une promotion augmente le stress et diminue le temps disponible pour se soigner, ce qui peut se répercuter sur la santé...
- Des échographies par téléphone
Un petit appareil émetteur d'ultrasons, de la taille d'un gros stylo, peut réaliser une échographie et transmettre l'image par une connexion USB à un mobile ou un PDA. Loin du gadget, cet engin s'inscrit dans une voie de recherche qui vise à donner aux médecins la possibilité de réaliser en tout lieu ce genre d'examen, utile dans de nombreux cas.
Actuellement, l'appareil, qui est désormais commercialisable, devrait coûter aussi cher que la première version, connectable sur un ordinateur portable, à savoir 2.000 dollars. Mais l'équipe affirme pouvoir descendre à 200 dollars. L'engin pourrait alors être largement diffusé.
- Des ondes pourraient détruire des tissus
La résonance des ions calcium pourrait arrêter le débit sanguin dans les capillaires et provoquer la destruction de certains tissus. A confirmer quand même car les dommages ne sont pas tellement visibles jusqu'ici.
Voir le dossier de Sciences et Avenir.
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Technologie
biotechnologies, énergie, nanotechnologies, robotique, informatique
- OGM : rendements médiocres, impact sanitaire catastrophique...
Rendements médiocres aux Etats-Unis, impact sanitaire catastrophique en Argentine, interdiction du MON810 en Allemagne... Tout cela en 24 heures : un mardi noir pour les OGM. D'autant que ces révélations font suite à une longue série de mauvaises nouvelles.
Voir aussi Futura-Sciences et une synthèse sur les dangers des OGM.
- OGM : la menace des « super mauvaises herbes » s’amplifie
Cinq mille hectares de culture de soja transgénique ont été abandonnés par les agriculteurs en Géorgie, et 50.000 autres sont gravement menacés par une mauvaise herbe impossible à éliminer, tandis que le phénomène s'étend à d'autres états. La cause : un gène de résistance aux herbicides ayant apparemment fait le grand bond entre la graine qu’il est censé protéger et l’amarante, une plante à la fois indésirable et envahissante…
Selon un groupe de scientifiques du Center for Ecology and Hydrology, organisation britannique à Winfrith (Dorset), il y aurait bien eu fécondation croisée entre la plante OGM et certaines herbes indésirables, comme l’amarante. Bien que considéré comme très faible car n’ayant jamais été détecté lors d’essais, le risque ne serait cependant pas nul.
Pour Brian Johnson, généticien et chercheur britannique, spécialisé, entre autres, dans les problèmes liés à l’agriculture, la cause ne fait aucun doute. « Il n’est nécessaire que d’un seul évènement (croisement) réussi sur plusieurs millions de possibilités. Dès qu’elle est engendrée, la nouvelle plante est titulaire d’un avantage sélectif énorme, et elle se multiplie rapidement, martèle-t-il. L’herbicide puissant utilisé ici, à base de glyphosphate et d’ammonium, a exercé sur les plantes une pression énorme qui a encore accru la vitesse d’adaptation. »
- Des micro-robots de la taille d’une bactérie
Ils ressemblent à de minuscules tire-bouchons dotés d’une « tête » encore plus petite et se déplacent dans les milieux liquides à la façon des bactéries en utilisant leur flagelle. Ces ABF (Bacterial Artificial Flagella) sont l’œuvre du laboratoire Robotique et Systèmes intelligents de l’Ecole fédérale polytechnique de Zurich. Mesurant de 25 à 60 µm (micromètres), ils sont à peine plus gros que les bactéries flagellées observées dans la nature dont la taille varie entre 5 et 20 µm.
La « tête » du robot est elle constituée de chrome, de nickel et d'or, précisent les chercheurs zurichois. Le nickel étant légèrement magnétique, il est possible de déplacer le robot à l'aide d'un champ magnétique faible, ceci à une vitesse allant jusqu'à 20 micromètres par seconde. Les chercheurs espèrent rapidement arriver à une vitesse de plus de 100 µm/s. Avec le logiciel développé par le groupe, l'ABF peut être dirigé vers un objectif spécifique en faisant varier le champ magnétique dans lequel il évolue.
- Imprimer des supercondensateurs en nanotubes de carbone
Ce petit supercondensateur a été imprimé en pulvérisant des nanotubes de carbone sur du plastique recouvert ensuite d'un gel protecteur.
La nouveauté c'est surtout d'imprimer ce super condensateur avec les techniques de jet d'encre mais il faut encore augmenter la capacité pour pouvoir se passer de batterie sur les mobiles notamment.
- Des nanotubes pour les écrans tactiles
Actuellement, les écrans tactiles sont fabriqués avec des films transparents recouverts d’oxyde d'indium dopé à l'étain ou ITO (pour indium tin oxide). Mais ces films à l’ITO sont relativement fragiles et s’usent rapidement. La qualité des écrans tactiles se dégrade donc avec le temps.
On peut remplacer les ITO par des nanotubes de carbone transparents déposé 50 fois plus rapidement grâce à des solutions. Le matériau obtenu est remarquablement résistant et peut être plié et déformé un grand nombre de fois sans perdre ses propriétés. Contrairement aux ITO, même des coups de marteau n’abîment pas les écrans tactiles fabriqués à l’aide des nanotubes de carbone !
Devant le marché grandissant de ces dispositifs, les chercheurs de Unidym et de l’université Rice pensent que dans moins d’un an, les films transparents recouverts de nanotubes de 10 à 20 nanomètres de diamètre commenceront à envahir le marché des écrans tactiles. Cela ne devrait pas se limiter à ce type d’application, les cellules solaires et les LED ne devraient pas tarder à bénéficier elles aussi des percées dans la fabrication à l’échelle industrielle des films à nanotubes de carbone transparents.
Il reste un argument de poids à prendre en compte. On sait que les nanotubes de carbone présentent des risques de toxicité. Souhaitons que les industriels lancés dans cette entreprise sauront avoir la sagesse de prendre toutes les précautions nécessaires avant qu’il ne soit trop tard pour la santé humaine...
- Un panneau d’éclairage souple Oled, sans oxyde d'indium
Avec un rendement particulièrement prometteur, le procédé Oled attend toujours le développement d’un procédé de fabrication susceptible d’en réduire le coût. C’est chose faite avec cette innovation, dont le principe est de remplacer le coûteux oxyde d’indium par un polymère transparent au pouvoir conducteur élevé, Orgacon de son nom commercial (développé à l'origine pour protéger les films argentiques). Appliqué cette fois sur un substrat formé d’une simple feuille métallique, l’ensemble se présente sous une forme flexible.
Au cours d’une démonstration effectuée le 7 avril dernier dans les locaux d’Agfa à Mortsel, un panneau d’éclairage de 12 x 12 centimètres étonnamment souple a été présenté en fonctionnement. Sa fabrication, simplifiée par l’utilisation d’un procédé de photogravure compatible avec une production à bas coût, laisse prévoir une commercialisation à grande échelle à partir de 2011.
- Une centrale solaire spatiale en 2016
Une société américaine promet de réaliser une centrale solaire en orbite capable d'envoyer l'énergie au sol sous forme de puissantes émissions de micro-ondes. Un accord est déjà conclu avec une compagnie californienne de distribution d'électricité.
La transmission vers le sol devra se faire avec un faisceau concentré de micro-ondes, ce qui occasionnera des dangers sérieux pour les satellites en orbites basses, ainsi que les avions et autres volatils évoluant dans l'atmosphère. Au passage, les pertes d'énergie seront assez conséquentes. La station au sol, faute d'un faisceau très concentré (à moins de penser à un laser), devra être de grande taille. Enfin, un tel engin spatial constituerait une arme redoutable si le faisceau venait à être dévié, volontairement ou non, sur une zone peuplée d'êtres vivants, humains ou non.
- De la poudre d'aluminium pour améliorer l'électrolyse
Des chercheurs de la Pennsylvania State University et de la Commonwealth University viennent de trouver un nouveau procédé pour la production d’hydrogène. La production d’hydrogène est principalement basée sur l’électrolyse de l’eau et pour l’améliorer, les chercheurs y ont ajouté de l’aluminium.
Lorsqu’on trempe un métal dans de l’eau, les molécules d’eau se “collent” contre le métal (le mouillage) et sur toute la surface électrisée du métal, l’électrolyse atteint ainsi un plus grand nombre de molécules. Donc le fait d’ajouter un métal augmente la surface en contact avec les molécules d’où l’augmentation du rendement. Ce procédé permet dès lors de travailler avec des courants électriques plus faibles. D’où une diminution drastique du coût énergétique de ce procédé.
Voir un autre procédé d'électrolyse protonique sous pression à 200°.
- Abriter les tours du soleil l'été
En saison froide, le soleil participe au chauffage grâce aux surfaces vitrées. Mais la façade est recouverte, côté sud, par une résille métallique. Lorsque le soleil est bas sur l'horizon, ses rayons la traversent et pénètrent à l'intérieur de la tour mais les locaux restent à l'ombre quand le soleil est haut dans le ciel.
Des structures en polyéthylène permettent de conférer une rigidité de la structure en cas de tempête de sable. Elles supportent un tissu très résistant utilisé dans les toboggans de secours des avions. Sa face d'aluminium permet de réfléchir la lumière et donc de maintenir un abri frais la nuit. Mais la face interne du tissu se constitue d'un film photovoltaïque qui emmagasine la chaleur journalière et la restitue la nuit.
Le professeur Elias Sories du Centre de recherche et d'Innovation de l'université de Bolton (Angleterre) a élaboré un soutien-gorge révolutionnaire "Smart Bra" capable de détecter le début d'un cancer du sein.
Ce sous vêtement est doté d'antennes à micro-ondes. Elles sont très sensibles aux changements de température. En effet, les tissus précancéreux présentent une activité métabolique et une circulation vasculaire plus élevées que celles des tissus seins. Cela a pour conséquence d'augmenter la température autour de cette future tumeur. Les antennes envoient ensuite l'information, via des polymères conducteurs incorporés dans le vêtement, à une unité de contrôle qui déclenche ou non une alerte.
- Un nouveau papier électronique
Chaque hexagone contient un réservoir d'encre qui sort lorsqu'on y applique une tension électrique. L'avantage c'est qu'on a le même rendu que sur une feuille imprimée, avec un meilleur contraste que les autres papiers électroniques.
- L'écran qui s'éteint quand on n'est pas devant
C'est la mode actuelle, le début de l'énergie intelligente par détection de présence qui éteint l'écran (ou la télévision) quand plus personne ne regarde. C'est particulièrement utile pour les grands écrans comme celui-ci.
Le secret d’EcoView Sense, selon la dénomination adoptée par la firme, réside dans une fonction de mise en veille commandée par un capteur infrarouge, s’actionnant dès que plus aucune présence n’est détectée dans un rayon de 120 centimètres pendant 40 secondes. Afin d’éviter un fonctionnement incorrect ou anarchique, par exemple dans de petits bureaux, le système mémorise et contrôle les fluctuations des valeurs détectées. L’écran s’éteindra, ou plutôt se mettra ainsi en veille si les mouvements détectés se réduisent sous un niveau prédéterminé selon les circonstances.
Le Wazabee est un moniteur 19 pouces qui permet de voir en relief, sans lunettes.
Cette version se trouve déjà à 740 euros (HT), ce qui le réserve à un public de passionnés.
Ce moniteur est dit multi-utilisateurs. C'est à dire qu'on peut se placer à plusieurs devant et voir en 3D. Des modèles moins chers existeront prochainement pour un unique spectateur.
Cet écran s'adresse pour l'instant principalement aux joueurs. La faute au contenu. Les films doivent être tournés de manière spécifique, en doublant les caméras, pour que le rendu en relief soit possible. Ce qui est rare puisque coûteux et que le marché est restreint.
Autre mise en garde, ce moniteur ne peut faire office d'écran principal. Les filtres présents qui rendent possible la 3D sans lunettes font qu'une utilisation classique (bureautique ou autre) est très pénible voire impossible. Le Wazabee ne sert qu'en 3D. Il faut également un PC assez musclé, puisque celui-ci doit calculer des vues supplémentaires (5 dans ce cas présent) pour créer l'impression de relief.
Sur ce moniteur, il faut se placer selon certains angles pour que cela fonctionne parfaitement. Un décalage à gauche ou à droite et l'image se trouble, puis redevient nette lorsqu'on change de zone.
Premier angle de recherche intéressant : des filtres amovibles. C'est à dire la possibilité de fixer un filtre 3D sur un écran classique, pour une utilisation temporaire.
- Un disque optique holographique de 500 Go
L'inconvénient du procédé est son prix. Les disques utilisés par Inphase Technologies devraient coûter 180 dollars (soit environ 140 euros) et ne peuvent être enregistrés qu'une seule fois. Le procédé semble donc cantonné à l'archivage de données dans le domaine professionnel. Mais pendant ce temps, les Blu-Ray, qui existent en version réinscriptibles (BD-RE), voient leurs capacités augmenter grâce à la multiplication du nombre de couches, dont chacune contient 25 Go ou 33,3 Go, pour atteindre 50, 100 voire 200 Go. Avec seize couches, Pioneer est même parvenu à 400 Go.
General Electric (GE) vient à son tour d'annoncer un disque « micro-holographique » dont la capacité serait de 500 Go. GE fournit très peu de précisions sur la technique employée mais parle de « cuvettes de près de 1 micron ». L'annonce explique que la lecture requiert un lecteur « très similaire » à celui d'un DVD ou d'un Blu-Ray et semble promettre une compatibilité, au moins en lecture, avec les actuels CD, DVD et Blu-Ray. « Il sera possible de lire les disques micro-holographiques de GE à l'aide d'une optique similaire à celle des lecteurs de Blu-ray ordinaires » explique le communiqué de presse. Comme Inphase Technologies, GE prévoit une augmentation ultérieure de capacité, à 1 To.
- Des netbooks encore moins cher avec Android
Le système d'exploitation de Google, Android, destiné à l'origine aux mobiles permet à la firme chinoise Skytone de faire baisser encore le prix des netbooks à moins de 250$, illustrant encore une fois la convergence entre téléphone et PC.
- Skype sur iPhone, le mobile devient gratuit
Skype vient de lancer son application gratuite pour le iPhone. Utilisable uniquement sur une connexion WiFi, elle modifie radicalement le statut du gadget d’Apple. Comment expliquer l’arrivée de la téléphonie gratuite sur le iPhone ?
L’iPhone comme la grande majorité de ses rivaux ne sont pas de simples téléphones: ils sont, au contraire une nouvelle génération d’ordinateurs, à la fois portables et puissants, adaptés aux usages mobiles.
Mieux encore, ces véritables portables accentuent la convergence entre réseaux sociaux, gestion de données et de présence dans le “nuage” et la globalisation des échanges entre utilisateurs.
Dans ce sens, l’arrivée de Skype n’est qu’un premier signe d’une éventuelle convergence entre le réseau et le mobile. Mais au-delà de la téléphonie, cette convergence annonce une mutation importante: l’unicité et la simplicité d’accès, l’interopérabilité ouverte entre les plateformes et les services, l’harmonisation de l’expérience des utilisateurs à travers les multiples supports et, finalement, la maîtrise des coûts de cet accès universel.
- Authentification biométrique de l'oreille au téléphone
Une nouvelle méthode d'identification à distance pourrait être l'oreille, ou plus exactement le bruit produit par l'oreille. Les émissions otoacoustiques (otoacoustic emissions, OAE) sont des sons produits par les cellules ciliées externes dotées d'une mobilité spontanée, qui émettent une propagation vers l'oreille moyenne puis vers le conduit auditif externe, où elles peuvent être enregistrées grâce à un microphone super sensitive.
Si les émissions de l'oreille sont uniques, un nouveau procédé biométrique pourrait consister à produire par exemple au téléphone quelques clics dans l'oreille de la personne à authentifier et à l'autre extrémité de la ligne téléphonique le système pourrait reconnaître le son émis par l'oreille de l'interlocuteur comme une signature dynamique.
L'intérêt d'une telle authentification pourrait accroître la sécurité de certaines transactions: opérations bancaires, centres d'appel... Mais aussi réduire le besoin de chacun d'avoir à mémoriser de nombreux codes d'identification. Les appareils portables pourraient être sécurisés en n'étant utilisables que par leur propriétaire dûment authentifié. En cas de vol ils seraient inutilisables par toute autre personne.
- Attention au piratage des mobiles
En utilisant les procédures de configuration à distance, utilisables par les opérateurs, il est possible de prendre le contrôle d'un téléphone mobile et de récupérer toutes les informations transmises, comme un code confidentiel ou un numéro de carte bancaire.
Via un fichier texte, un opérateur peut en effet modifier des paramètres internes et même mettre à jour des logiciels système.
La fraude reste tout de même difficile car cette fameuse porte est maintenue fermée. Pour l'emprunter, l'opérateur doit demander à l'utilisateur d'indiquer le code PIN de l'appareil pour autoriser la configuration. Les trois Italiens n'y voient cependant pas un obstacle insurmontable. Un message truqué reprenant le logo de l'opérateur et parlant de « mise à jour du système » pourrait tromper plus d'un utilisateur.
- Un téléphone micro-projecteur
Ce téléphone Samsung déjà disponible en Corée ne sera disponible en Europe que cet été.
- Un programme pour lire sur les lèvres
Une dizaine de langues sont reconnues, français, chinois (mandarin, cantonais), italien, polonais, russe, allemand et arabe.
Taux réussite 100% après 30 secondes de vidéos. L’ordinateur analyse 45 points du visage, les lèvres, la mâchoire et même dans certains cas les sourcils.
Il faudra attendre au moins 18 mois pour les premières applications dit Stephen Cox qui imagine d’abord un logiciel pour les sourds. Il parle aussi de la lutte antiterroriste pour la police britannique, la possibilité de repérer un suspect dans la foule et de lire sur ses lèvres. Pour l’instant l’ordinateur est loin du compte son vocabulaire est encore limité.
- Amélioration des images par programme
- Nouveautés Google : recherche d'images et historique des actualités
En expérimentation et en version anglaise, deux nouveautés viennent d'être présentées par Google, à l'essai dans Google Labs. L'une sert à chercher des images ressemblant à un modèle (Similar Images) et l'autre à consulter les archives de certains magazines (Google News Timeline).
Google Similar Images est une étape dans l'amélioration de la recherche d'images. Actuellement, elle ne peut se faire que par mots clés et les possibilités sont assez limitées. Le principe de cette nouvelle fonction est de procéder par l'exemple et de désigner une image modèle puis de laisser le moteur de recherche en trouver des semblables.
- La bibliothèque numérique mondiale
Livres anciens. Quelques raretés mais ce n'est qu'un début...
Inaugurée à Paris, la BNM – Bibliothèque numérique mondiale –, réalisée par l'Unesco, est désormais accessible sur Internet. Elle met à la disposition de tous des documents rarissimes actuellement conservés dans des musées nationaux.
Pour faire des graphiques, convertir en pdf, envoyer des très gros fichiers, envoyer une lettre recommandé, envoyer un fax, prendre un email temporaire, choisir une date de réunion,
L’Institut de Design d’Umea en Suède a publié les travaux de ses étudiants en design d’interaction qui consistent en des pièces d’électroniques avec des histoires improbables, comme un ventilateur d’ordinateur capable de favoriser la pollinisation des plantes, un système pour paralyser nos robots organiques…
- Gadgets
Ce robot pour téléphone mobile sert à empêcher qu'on arrête la sonnerie de réveil en fuyant si on veut l'attrapper ! Il y a aussi un système pour contrôler un ordinateur avec les yeux, le reste est encore plus anecdotique...
Cet androïde aux formes volontairement caricaturales affiche une palette d’expressions impressionnantes, combinée à un flot de capteurs. Nexi repère les humains se trouvant en face de lui, en étudie le comportement et répond par une expression bien choisie. A terme, le but serait d’en faire une hôtesse d'accueil dans un environnement animé, comme un hôpital par exemple.
A Laval, comme chaque année, les Rencontres de la réalité virtuelle ont montré d'étonnantes réalisations, qui préfigurent des applications futures, dans le domaine du jeu, du travail, de la médecine et de l'aide handicapé.
Sony montrait par exemple sa technologie de vidéoprojection 4K et NVidia exposait sa fameuse technologie stéréoscopique.
Il faut saluer le travail des étudiants de l’université d’Auvergne qui nous ont présenté leur Catopsys project un système d’immersion murale panoramique à bas coût composé simplement d’un vidéoprojecteur grand public type, d’un miroir sphérique, d’une caméra et d’un capteur permettant d’adapter l’espace virtuel ou le panoramique à la position de l’utilisateur.
Le Haptic Radar, par exemple, permet à un travailleur d’anticiper des mouvements d'objets situés derrière lui. Il sera prévenu par des vibrations sur son front, ce qui peut augmenter considérablement la sécurité sur un chantier. L’utilisation principale concernerait les aveugles.
Voir un autre compte-rendu.
Entre le fauteuil roulant et le scooter ?
Plombé par un prix jugé excessif (7.000 euros…) pour ce que d’aucuns appelaient une trottinette améliorée, le Segway, cet étrange véhicule venant d’ailleurs, avec deux roues parallèles et sur lequel on se tient debout pour parcourir 10 kilomètres à 20 km/heure, n’a été vendu qu’à 350 exemplaires en France la première année. Son successeur changera-t-il la donne ?
Comme son petit frère, le félin est doté de deux grandes roues latérales et l'équilibre est assuré par l'électronique de bord. Mais c’est tout ce qu’il a en commun avec lui. Car cette fois, les deux passagers – il s’agit bien d’un biplace – sont confortablement assis, ce qui leur permet de franchir une distance de 40 à 56 kilomètres à une vitesse de 56 km/heure.
Le CSAIL a dévoilé son robot jardinier, un robot capable d’arroser, polliniser et récolter des cerises et des tomates. Images : http://web.mit.edu/newsoffice/2009/... L’histoire en détail : http://www.physorg.com/news15858724...
- Cultiver des plantes sur la Lune
"L'Oasis lunaire" (Lunar Oasis) est une serre ressemblant à une petite cloche tubulaire encastrée dans un trépied d'aluminium. Il s'agit de faire pousser une plante à la surface de la Lune où la force de la gravité est six fois moins puissante que sur la Terre.
Les représentants de Paragon ont indiqué que des tests de l'"Oasis lunaire" seront menés à partir de 2012. Lorsqu'elle décollera, la serre miniature emportera avec elle des graines de Brassica, une plante crucifère de la famille des choux de Bruxelles, et des choux.
Parce que cette plante est capable de germer et de fleurir en seulement 14 jours, ce cycle rapide est très pratique pour une expérience sur la Lune.
Le central park de Castro et son habillage vert des tours ne font guère illusions mais les autres projets sont bien pires. On parle de beauté, paraît-il... Le seul bon point, c'est de mettre l'accent sur les espaces verts" mais on est bien loin des transition towns !
Voir aussi techno-science.
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Pour le rêve, je constate pour moi que ça se produit sans que je ne contrôle rien, il se produit des scénari dont je ne comprends pas que mon cerveau puisse les produire. Il me semble qu'un autre ou des autres produisent ces rêves, bien que je pense être au centre de tout ça, celui qui a à en relater.
Une sorte de hub, où je me situe comme centre.
Si je pouvais brancher une clé USB, ça permettrait de revoir ce qui se passe. Le fait est que j'ai pris depuis quelques temps la mesure de ce qu'est le rêve et de sa force romanesque, à se demander si c'est moi qui rêve ou le monde qui rêve dans mes rêves.
Moi je rêve très peu et les rares fois où ça m'arrive (que je m'en souviens) c'est plutôt des cauchemars...
je suis encore sur le cul par rapport à ce délire sur le grand paris . 35 milliards , tout ça pour ça ! plus que le plan de renance de l'investissement .
pour le rêve j'ai l'impression qu'on rêve autant le monde que notre vie , avec un effet retard ( les souvenirs le passé) et un effet prémonitoire ( on rêve aussi l'à venir) . mais la présence dans les rêves est très étrange et je rejoind ce que dit olaf. ce que c'est que d'être pris dans le rêve d'un autre .
Ce que je voulais dire pour le rêve, c'est que ça m'arrive par périodes et que dans ces moments j'ai l'impression de vivre quelque chose, de rencontrer des gens que j'ai connu ou que je connais mais aussi des gens que je ne connais pas. D'explorer de nouveaux modes de pensée dont je n'aurai pas idée souvent en état d'éveil.
Comme si un scénario se faisait alors que je crois ne pas en être le producteur.
Des rêves désagréables ça m'arrive, pas vraiment des cauchemars, rarement.
Le fait est que j'ai toujours été un peu rêveur, sur la lune, et considéré comme tel, un atypique, on m'a dit extraterrestre, ce qui m'a étonné...alors que j'ai toujours essayé de camoufler cet aspect, on veut se, nous, socialiser, sans réel succès en fait.