Retrouver un avenir commun

Temps de lecture : 6 minutes

Grève généraleLe moment est crucial. Jamais la situation n'avait été aussi favorable aux luttes sociales. C'est l'occasion ou jamais pour les salariés de se joindre au mouvement pour défendre leurs revendications, il n'y a pas de doute là-dessus. Et pourtant, il semble que les syndicats s'effraient de leur pouvoir et reculent devant l'appel à la grève générale. Il semble surtout que les salariés ne soient pas favorables encore au renversement du régime, rencontrant la limite du mouvement actuel, son absence de projet qui peut causer sa perte. L'abolition du CPE ne mérite pas une révolution à lui tout seul ! Si on fait une révolution, certes bien nécessaire, cela ne peut être pour revenir simplement au passé et un CDI de plus en plus théorique. Chacun sent bien confusément que c'est une chimère sous cette forme.

Pour sortir de la précarisation de nos vies, il faut une ambition plus positive et tournée vers l'avenir, une refondation des protections sociales centrées sur la personne et les nouvelles forces productives. Il faut profiter de la conjoncture pour adapter notre système social à l'ère qui s'ouvre devant nous, en développant notre autonomie plutôt qu'en rigidifiant les règles. Ce n'est pas la direction empruntée pour l'instant (on comprend pourquoi quand on impose la flexibilité sans la sécurité). Heureusement, cette fois nous avons le temps puisque le mouvement est fait semble-t-il pour durer maintenant, temps indispensable à la réflexion et l'élaboration collective.

Au-delà du changement de génération, il faut prendre la mesure de la rupture civilisationnelle que nous sommes en train de vivre sur plusieurs plans puisque nous entrons dans l'ère de l'information, de l'écologie et du développement humain, indissolublement liés et comme opposés point à point à l'ère de l'énergie, de l'industrie et de l'exploitation de la force de travail (bien sûr on n'en a pas fini encore!). Il faudrait comprendre, d'une part, ce qui relie la précarité de l'emploi à l'ère de l'information, et, d'autre part, qu'on ne peut revenir au plein emploi industriel ne serait-ce que pour des raisons écologiques, mais aussi parce que le travail s'est profondément transformé avec l'informatisation (du travail forcé à la valorisation de ses compétences) alors que les institutions actuelles datent de plus de 60 ans parfois ! Il faudrait que les étudiants étudient rapidement ces transformations pour ne pas se tromper d'avenir.

Pour ma part, les études que j'ai été amené à faire sur ces sujets m'ont convaincu que l'ère de l'information et de l'écologie étant aussi celle du développement humain (plus que la simple sécurité sociale), une indispensable sortie du productivisme salarial et de la précarité passe par un revenu garanti. Au-delà d'une sécurité contre la précarité de l'emploi et contrepartie de la flexibilité, il pourrait constituer en effet la base d'une production alternative relocalisée (avec des coopératives municipales et des monnaies locales, entre autres). Ce qui ne veut pas dire vivre en autarcie, ni ériger de nouvelles murailles de Chine, mais simplement prendre acte du fait que la très grande majorité de nos échanges quotidiens sont locaux et que notre qualité de vie comme la stabilité des emplois locaux dépend de la vitalité de notre milieu (les délocalisations sont très marginales, de même que les importations hors de l'Europe de l'ordre de 8%). Notre salut ne viendra pas des multinationales mais de nous-mêmes, ici et maintenant.

Ce n'est qu'un aspect de la question, tourné vers l'avenir et le développement humain (informatique, formation, culturel, etc.), mais il ne faut pas tomber dans des discours trop simplistes et trop généraliser. Il y a plusieurs secteurs qui ne répondent pas aux mêmes règles et protections (concurrentiel, fonctionnaires, associations, activités autonomes, insertion). Il ne s'agit pas de supprimer le marché mais d'en réduire l'extension, le totalitarisme, la tentation monopolistique ! Dans tous les cas il faut que soit assurée une continuité du revenu qui ne dépende pas de la famille, comme cela a tendance à le redevenir depuis quelques temps, renforçant les inégalités. La lutte contre la précarité commence par la lutte contre la précarité du revenu, même si elle ne doit pas s'arrêter là, mais c'est de là qu'on doit partir.

Il faudrait s'en persuader, il n'y a pas d'alternative à la précarisation et la dégradation de nos vies en dehors d'un revenu garanti et d'une relocalisation de l'économie permettant de construire une alternative au productivisme marchand en assurant les besoins de tous. J'ai conscience bien sûr de la faiblesse de cette position qui est loin d'être majoritaire dans l'opinion même si la question du revenu s'impose et insiste des retraites au revenu d'autonomie étudiant, aux chômeurs, aux intermittents, aux travailleurs pauvres... Ce n'est pas le seul remède à la précarité, mais il est vital. Il faudrait bien sûr que le mouvement s'empare de cette revendication et la transforme sans doute, que la négociation lui donne forme acceptable et finançable sans vouloir viser d'emblée une extension maximum.

En tout cas beaucoup dépend de la façon dont la lutte contre la précarité va s'étendre au-delà du CPE dans les jours à venir, dans quels termes et quelles revendications. Seul un mouvement de grande ampleur pourrait arriver à refonder les protections sociales sur la personne et la garantie d'un revenu pour réduire la précarité et retrouver un avenir personnel. Seul un mouvement de grande ampleur pourrait reconvertir l'économie et la relocaliser pour tenir compte des contraintes écologiques et de la sauvegarde de notre avenir mais, alors même qu'il est prêt d'éclater, il n'y aura pas de mouvement de grande ampleur sans un projet à la hauteur, sans retrouver un avenir commun. C'est à le construire que peut servir ce temps de réflexion, sur la précarité du travail et de l'existence, que nous laisse un pouvoir hautain qui n'est plus le nôtre (et si nous échouons, attention au contre-coup qui pourrait être violent et dévastateur).

774 vues

8 réflexions au sujet de “Retrouver un avenir commun”

  1. Courtes considérations sur sur le mouvement présent et son avenir

    Par Placo

    Voilà une semaine que des affrontements opposent des gentes déterminé- e-s aux forces casquées du gouvernement.

    Depuis la prise de la Sorbonne et son évacuation, les unes des journaux figent le mouvement « anti-cpe » dans une phase « violente », oeuvre de « casseurs » (uniquement des hommes bien entendu...).

    Depuis une semaine, je discute avec mes voisin-e-s du métro ou du RER, avec la plupart des employé-e-s assis-es derrière les caisses de supermarché, des conducteurs de transports en commun que j’utilise. J’ai toujours reçu du soutien envers la lutte que nous menons.

    Certes j’ai dû souvent expliquer l’usage spectaculaire du mot « casseurs » par les médias, expliquer qu’il s’agit bien de manifestant- e-s (et nombreu-ses-x de surcroît), qu’il n’y a rien de gratuit dans ces actes, qu’ils montrent juste la détermination d’un mouvement qui ne souhaite pas connaître les mêmes échecs que les précédents, qui vise à tout prix à éviter les mêmes erreurs.

    Que Villepin ne retire pas son texte, ni aujourd’hui, ni demain, ni dans une semaine, qu’il s’obstine, c’est ce que nous voulons tou-te- s : que la lutte perdure, que les discussions déjà amorcées se développent, s’amplifient... et que chacun prenne enfin position : pour ou contre le monde que l’on propose et que subissent les plus précaires, celleux qui n’en peuvent plus de leur boulot, de leur patron, de leur vie.

    Car nous sentons partout, dans l’air et dans les mots, un soutien, des questionnements, une envie que ça explose.

    Nous cherchons un lieu (ou plusieurs) qui puisse devenir un point de ralliement, un lieu de convergence où tou-te-s les grévistes, du public comme du privé, les précaires, les activistes et les autres pourraient se rencontrer, partager leurs expériences, leurs souffrances, leurs espoirs et repartir avec l’envie de continuer, de pousser plus loin le combat que nous avons commencé.

    Nous voulons la grève générale, que la machine s’arrête, que la routine soit cassée. Nous voyons déjà les sourires, la joie qui animent celleux qui en veulent à ce monde, celles qui sont déjà en lutte.

    Nous nous reconnaissons dans la rue sans nous connaître. Nous ne sommes plus des anonymes.

    Nous ne voulons pas de chefs, ni de porte-parole. Celleux qui existent, nous ne les reconnaissons pas. Que certain-e-s s’assoient à la table du gouvernement et illes seront désavoué-e-s. Nous n’avons rien à négocier et tout à prendre. Nous le savons maintenant plus que jamais.

    Chirac a été élu contre Le Pen, sa majorité s’est installée grâce à l’abstention de l’électorat de gauche.

    Les lois, les décrets, les ordonnances appliquées depuis sont illégitimes, comme les gouvernements qui se sont succédés.

    Tout est passé : des politiques qui s’attaquaient aux plus faibles, aux plus dominé-e-s (sans-papiers, chômeur-se-s, rmistes...), des lois qui, pourtant, avaient réussi à former contre elles de véritables mouvements (retraites, réforme Fillon...), des mesures policières « d’exception » qui sont devenues la règle.

    Nous avons vécu l’Etat d’urgence et la répression des émeutes d’Octobre-Novembre 2005. Passif-ve-s. Cela n’arrivera plus.

    Nous voulons faire plus qu’un « coup d’arrêt. » Nous critiquons ce monde et les valeurs, les évidences qu’il porte en lui. Nous critiquons l’Ecole et la formation, le salariat, la croissance et le « plein emploi », le progrès et son cortège de destruction. Nous critiquons les rôles que la société voudraient nous faire jouer : nous ne serons pas des cyniques sans pitié, des « gagnants » prêts à écraser les autres, des consommateurs passifs ou des esclaves.

    Nous ne combattons pas que la précarité, nous combattons l’exploitation et la soumission obligatoire. Nous savons qu’illes sont nombreu-ses-x celleux qui n’osent plus s’opposer. Et illes n’ont ni un CPE, ni un CNE, mais un CDI ou un contrat précaire.

    Nous combattons pour une dignité bafouée, piétinée sur l’autel de la compétition capitaliste.

    Voilà pourquoi les soutiens affluent, la colère mûrit et une grêve générale s’annonce (peut-être).

    Nous savons qu’il n’y a pas d’alternative à gauche pour 2007, que les urnes ne nous amèneront que de nouvelles déceptions, que tout est à faire ici et maintenant de manière autonome, sans compter ni sur les syndicats, ni sur les partis.

    Nous n’avons aucune confiance dans les médias et nous ferons tout pour mettre à nu les mensonges qu’ils répandent.

    C’est par les prises de parole, les inscriptions sur les murs et dans le métro, le bouche-à-oreille et les médias alternatifs que nous rétablierons la vérité, que nous créerons des liens, des connivences.

    Enfin, la lutte ne doit pas s’arrêter aujourd’hui pour une autre raison : les interpelé-e-s, les inculpé-e-s de ces derniers jours, de novembre, de tous les mouvements sociaux de ces dernières années ont besoin de notre soutien total pour qu’une amnistie soit possible.

    Nous ne lâcherons rien (ni personne) !

    Solidarité entre tou-te-s les insurgé-e-s quelque soit leurs modes d’action ou d’intervention !

    PS - Ce « nous » est celui de tou-te-s celleux qui se reconnaîtront dans ce texte et de celleux qui me l’ont inpiré... Vous pouvez en faire ce que vous voulez : tract, appel

  2. Bonjour,

    Les questions se posent effectivement dans ces termes :

    -quels seront les projets que, nous, qui ne sommes pas en accord avec la politique actuelle, aurons à proposer. Inévitablement si nous n'avons rien et si nous nous arrêtons uniquement sur la colère et la dérive qui sera largement exploitée par les média (violence, casseurs, etc). Ce sera notre perte et la plus grande. C'est la stratégie qui sera donc retenue à notre encontre, nous le savons ; encore faut-il le prendre en compte.

    -Ensuite, oui, une "révolution" ne peut pas se faire sur le seul retrait du "CPE" sinon ce serait potentiellement ridicule. Car le CNE est, sera toujours-là et aussi le CI-RMA, le contrat d'avenir, etc. La lutte contre le CPE ne doit pas s'arrêter à
    son seul statut car les autres contrats précaires sont toujours là et ne sont pas prêts de disparaître ni d'être enlevés.

    -Quant à la question du revenu garanti, c'est un des chemins envisageables...

  3. Bonjour.

    Nous arrivons en effet à un stade un crucial. Nous sommes au moment, à l'instant "T" où tout ce joue.

    Que voulons nous ?

    On peut dire sans trop se tromper, que l'on voudrait simplement du bonheur; du bonheur pour soi et pour les siens.

    Mais le bonheur pour soi n'est possible que par le bonheur des autres; si les autres sont malheureux alors ils en voudront à notre bonheur et ce sera encore et toujours "la guerre", la confontation.

    Il est tant maintenant de se reconnaître "soi" en l'autre. Car hormis nos apparences physiques ou culturelles, nous sommes tous tellement semblables, tellement vulnérables, tellement "petits".

    Nous sommes "petits" car nous sommes séparés, individuels, abrutis par nos préjugés, nos peurs et notre orgueil.

    Mais qui peut avoir l'arrogance de dire qu'il est "mieux" qu'un autre ?
    Qui de "Mouloud" l'éboueur ou de "Jean-charles" le médecin est le "meilleur" ?

    Tous les deux agissent pour le bien-être de la Communauté, non ?
    Merci à toi Mouloud, qui nettoie ma merde et évite les épidémies.
    Merci à toi Jean-charles qui me guéri.
    Merci à vous deux car j'ai tellement besoin de vous !

    Et moi, que puis je faire pour vous ?

    Que pouvons nous faire les uns pour les autres pour que chacun trouve sa part de bonheur ?
    Voila la seule vrai question.

    Le "revenu d'existence" est effectivement la premier pas à faire vers ce bonheur collectif.

    L'Egalité d'un revenu minimum pour tous, la Liberté de s'en suffire parce qu'il permet de vivre et non de survivre, la Liberté d'un travail choisi et volontaire pour celui qui veut plus nous apportera la Fraternité que sans osez le dire ou même sans en avoir conscience nous attendons tous, car la Fraternité, c'est la fin de toutes nos peurs.

  4. Le revenu minimum pour tous ferait briller d'éclat la France, au même titre que la révolution lui a donné le titre de "pays des droits de l'homme". En avons nous encore les moyens sans faire banque route?

    Et quel serait le prix? A l'heure ou nous payons encore le lourd tribu aux yeux du monde, pour porter ce "titre" de pays des drois de l'homme...

    Je m'égare, mais je suis bien sûr d'accord sur le fond, je m'interroge cependant sur la faisabilité d'une telle rupture. N'est ce pas un peu trop utopiste, trop philantropique? Face à une mondialisation qui atteint son troisième âge sans pour autant être affaiblie, j'aurai tendance à penser que nous ferions choux blanc.

    (Comme par hasard des militaires sont venu faire des exercices dans ma ville avant hier... comme pour rappeller que l'armée existe...)

    Soigner notre maladie passe par plusieurs étapes, la première étant de sortir le gouvernement de son nombrilisme et lui rappeller fermement que le peuple doit être écouté car lorsque les choses deviennent insupportables, c'est lui le pouvoir! La deuxième serait de reprendre conscience TOUS (patrons, ministres, salariés, étudiants) que la destinée de notre société n'est pas de vivre dans la misère, l'anxiété, la peur et la précarité mais dans le développement, le projet et la perspective pour tous. Ce n'est qu'une fois ces deux compresses apposées que la guérison pourrait commencer.

    Nos sociétés doivent être renationalisées autant que faire ce peut, nous n'avons que faire du déficit, les bénéfices qu'auraient engrangées ces sociétés auraient été suffisants pour nous sortir de bien des déboires et au lieu de cela ces bénéfices partent ailleurs! Ainsi notre état aura un réel controle des investissements et pourra agir dans l'interêt de son peuple!

    La recherche doit être relancée dans un esprit de propriété!

    La précarité DOIT avoir un coût pour les sociétés qui l'utilisent! tout comme l'interim inclue une prime de précarité de 10% du montant perçu en cas de non aboutissement à un CDI, et bien le CPE doit offrir des garanties substancielles aux salariés!

    On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre! Aujourd'hui les sociétés (souvent >200 salariés) payent des cabinets d'interim très cher et la compensation de précarité existe pour le salarié. Le CPE tue cette logique légitime de compensation par des fonds privés en diminuant et surtout en transferant cette dernière vers la contribution générale (c'est le citoyens qui paiera le locapass, les formation et les assedic).

    Cela fait le jeu des employeurs, je ne parle pas des honnêtes employeurs qui forment la majorité en nombre et qui n'en ferons pas des économies d'échelle, mais bel et bien des PDG payés rubis sur ongle pour être sans état d'âme et pour se comporter tel dark vador vis à vis de leur empereur (leur actionnaires). Ces PDG détiennent des pouvoirs énormes et sont capable de blesser des régions entières dans leur développement économique et social.

    Si le CPE passe, je vous le met dans le mille, le 1% de cotisation logement sera supprimé et les locapass proviendront exclusivement des cotisations des citoyens! Voila les pratiques d'un gouvernement de droite qui a carte blanche, cela ne peut continuer!

    La précarité, pourquoi pas si certains veulent la choisir, mais avec une compensation! On ne peut gagner sur les deux tableaux, il faut arrêter ces bricolages nauséabonds! Je ne suis pas contre les sociétés mais contre celels qui ont oublié leur rôle dans une société!

    C'est l'intérim qu'il faut institutionnaliser, cela ne s'appellera pas l'ANPE, car on y trouverait des rémunérations dignes, et des vraies compensation pour les emplois précaires et les métiers difficiles. Les réseaux de recrutement sont là, il suffit de reprendre leur travail et d'y ajouter des REGLES de compensation de rémunération qui soient justes et collectivement convenues!

    Les entreprises qui le souhaitent doivent s'adapter et FIDELISER leur employés, rémunerer de façon substancielle l'ancienneté (même les médailles du travail ne sont plus offertes aujourd'hui!), par exemple 100 euros d'augmentation mensuelle pour chaque année d'ancienneté et ce en plus des négociations sur objectifs!

    Les salariés doivent se voir offrir des actions mais pas seulement à la condition qu'ils en achètent, mais en fonction des performances de leurs services, ou bien des bénéfices de la société!

    Avec des éléments de la sorte, je suis convaincu que l'état d'esprit des salariés changerait, les entreprises y seraient bien plus gagnantes à moyen terme!

    Il faut en finir avec les golden hello démesurés et les parachutes dorés HORS NORMES!! Les salariés fidèles doivent aussi pouvoir recevoir quelques petits plus!

    Actuellement, on ne gère quasiment plus que les gens à la baguette et sans leur donner de gratification, cela doit être brisé!

    Un vrai système basé sur des perspectives d'EVOLUTIONS GARANTIES doit être mis en place et respécté! Appellez cela comme vous voudrez!

    Les entreprise qui embauchent les jeunes, ou bien forment des apprentis doivent être subventionnées, comme c'est déjà le cas d'ailleurs! Les investissement faits en France doivent être subvnetionnés, comme c'est déjà le cas... tiens dont?? Mais oui vous l'aurez compris, cela fait 25ans que seules les gros investisseurs sont aidés et le résultat on le connais! Ils prennent et il s'en vont!

    J'en passe, les idées ne manquent pas, mais il est évident qu'elles ne vont pas dans le sens de la pleine exportation de nos liquidités vers les pays d'asie...

    Nous jouons ici l'avenir de notre société, plus que jamais! Même les jeunes le comprennent sans même avoir le vécu personnel, d'autre s'en amusent avec naïveté et surtout par ras-le-bol, mais nous le savons tous de façon plus ou moins claire, plus ou moins consciente, si nous laissons faire ce processus, l'ultra libéralisation fera de nous des précaire d'ici 10ans, des gitans en roulotte, mobiles, corvéables et maléables à souhait... nous accrochant plus qu'à notre seule famille ou ce qu'il en restera.

  5. Une remarque que je me fais et qui me semble peu analysée : elle concerne la jeunesse des manifestants : des universités le mouvement est passé aux lycées tous fermés ici (49), et on voit maintenant des colléges s'y mettre.
    Bien sur, cela concerne "leur" avenir - et quand même le notre (les moins jeunes) aussi un peu. Mais cette remarque est vraie pour tous les sujets : énergie, environnement, santé.... les choix faits aujourd'hui s'imposeront probablement à eux pendant de longues années.
    Alors ? N'y aurait-il pas là un processus de délégation - les plus jeunes traduisants à leur façon - et avec l'appui de leurs ainés - tout ce que la génération précédente n'a pas réussi à faire bouger ?
    Dans tous les cas, je pense qu'on ne peut les laisser aller seuls au casse-pipe, qu'il convient de les soutenir et et de faire attention , au moment de la sortie , de ne pas trahir leurs espoirs.

  6. Commentaire pertinent. Je m'étais aussi fait la réflexion que c'est la première fois que les étudiants considèrent comme une nécessité le renforcement de leur mouvement par celui des lycéens. J'attribue cela au fait qu'il n'y a plus de coupure entre lycéens et étudiants, ceux-ci restant chez leur parent jusqu'à 30 ans parfois. Sinon les jeunes ont toujours été les militants des causes des adultes...

Laisser un commentaire