Newsletter 03/07

Temps de lecture : 54 minutes

Leonard de VinciRevue des sciences du mois de mars 2007

  • L'énergie sombre
  • Vieillir pour vivre vieux !
  • Les trous noirs au coeur de la physique
  • Les virus contre le cancer
  • Sensibilité aux champs magnétiques
  • L'expérience de Wheeler
  • Les risques d'amplification des changements climatiques
  • L'invasion des RFID

Ce mois-ci, nous allons aller vers le côté obscur de la science. Après avoir éprouvé les incertitudes du climat (ses risques d'emballement), le caractère flou et fluctuant des frontières entre niveaux de réalité, le fait que toutes les "théories effectives" sont strictement limitées à un horizon des phénomènes observés, après le mystère de l'émergence de comportements collectifs et de propriétés nouvelles qui ne sont pas réductibles à leurs constituants élémentaires, voilà qu'on s'interroge maintenant sur "l'énergie sombre" dont on ne sait rien, observée uniquement dans ses effets, comme on a pu déduire d'abord l'existence d'autres planètes de leur influence gravitationnelle.

Les trous noirs aussi prennent de plus en plus d'importance, véritable noeud de la physique actuelle où se rassemblent toutes les forces jusqu'à la création du monde et dont on peut espérer la résolution des dernières énigmes sur la topologie de l'univers, ses dimensions et la nature des "cordes" qui seraient à sa base. Par définition, les trous noirs non plus ne peuvent être observés mais contrairement à l'énergie noire qui est paradoxalement pur fait d'observation, ce sont d'abord des "objets théoriques" bien que, là aussi, l'étude de leurs effets au coeur des galaxies semble laisser peu de doutes désormais sur leur existence effective. Même si on en sait beaucoup plus sur les trous noirs, puisqu'il s'agit à la base d'une déduction théorique, la nature de ce qui se passe à l'intérieur reste complètement spéculative. La perspective de créer très bientôt des mini-trous noirs dans le nouvel accélérateur du CERN (le LHC qui sera inauguré en novembre) est donc d'autant plus excitante, tout en étant un peu effrayante aussi, étant donnée l'étendue des incertitudes sur le sujet et le caractère fondamental de ces recherches.

Pour de toutes autres raisons, on peut considérer que l'étude du vieillissement ou le rôle des virus dans la lutte contre le cancer (peut-être la découverte la plus importante du mois) font partie du côté sombre de la science, par la fragilité de nos connaissances, la multiplication de faux savoirs, et surtout par la présence de la mort au coeur du vivant, nourrissant des prétentions illusoires à l'immortalité... Enfin, l'invasion des RFID dans notre environnement, avant celle des robots, est bien une présence invisible qui peut être très inquiétante aussi, pour toutes sortes de raisons.

L'insistance sur la part obscure de la science ne doit pas mener pour autant à un nouvel obscurantisme ni à aucune contestation d'une science qui admet qu'elle reste hypothétique et toujours en devenir, contrairement aux croyances et aux délires qu'on y oppose. C'est un progrès décisif des sciences d'intégrer l'ignorance au coeur du savoir, la marge d'erreur des mesures, la part d'incertitude dans les calculs, de relativité de l'observateur et le poids du subjectif de nos fausses représentations ou de nos paradigmes trop souvent inadéquats, ainsi que le caractère dialectique de toute dynamique, et notamment de l'acquisition des connaissances où "le faux est un moment du vrai". Dans son humilité même et le savoir de ses limites, jamais science n'a été aussi précise, puissante, dangereuse... En attendant, la crise économique attendue depuis quelque temps déjà, mais dont la date de déclenchement était tout aussi impossible à déterminer à l'avance, semble bien avoir commencé? Attention aux secousses !


Pour la Science no 353, L'énergie sombre


Pour la Science

- Les effets pervers du libéralisme, p6
Optimiser mais pour qui ? Ivar Ekeland

Depuis l'origine (Burke, DeFoe, Mandeville, Malthus, Spencer) la pensée réactionnaire et libérale invoque les effets pervers des politiques sociales, qui existent effectivement et demandent des correctifs, une régulation "réactive", mais Ivar Ekeland raconte dans cet article désopilant les effets pervers de la libéralisation des autobus à Santiago du Chili. Certes les effets pervers du libéralisme ne sont pas une nouveauté, étudiés par de grands économistes, mais il est bon de les rappeler devant le dogmatisme béat de certains libéraux comme les Chicago's boys de Pinochet. Ni le tout Etat, ni le tout marché ne sont viables, il faut une économie mixte ou plutôt une économie plurielle adaptée à chaque situation.

Dans la logique néolibérale de l'ère Pinochet, les lignes d'autobus de Santiago furent privatisées : la qualité et l'efficacité du service en seraient améliorées, pensait-on, à un moindre coût pour le contribuable. On mit donc les lignes aux enchères et les acquéreurs se précipitèrent.

Après, c'est à se tordre car les compagnies se font concurrence sur les mêmes lignes, seulement là où la clientèle est la plus nombreuse, mais le service n'en est pas amélioré car pour arriver les premiers à une station où il y a beaucoup de clients, et ne pas se les faire prendre par les concurrents, les bus ne s'arrêtent plus quand il n'y a qu'une seule personne qui attend à l'arrêt du bus... Sur les lignes moins rentables, c'est autre chose : les bus ne partent que lorsqu'ils sont pleins et pour attirer les voyageurs des comparses s'installent dans les bus vides pour faire croire qu'ils vont partir bientôt ! La bureaucratie est certainement capable d'une telle inefficacité mais ce qui frappe ici c'est le caractère déloyal et sans complexe d'un marché déchaîné.

- Stériliser les éponges au micro-ondes, p28

Les éponges sont des nids à bactéries, ce qui n'est pas forcément mauvais car notre système immunitaire a besoin d'un milieu qui ne soit pas trop aseptisé mais, dans les hôpitaux par exemple, et lorsque les éponges ne comportent pas de fibres métalliques, on peut les stériliser en les mettant mouillées au micro-onde : 2mn suffisent pour 99% des bactéries, virus et autres micro-organismes pathogènes, alors qu'il en faut 4 pour détruire jusqu'aux spores des bactéries les plus résistantes.

- Les extraterrestres n'ont pas eu le temps d'arriver, p30

Rien de très nouveau mais confirmation de ce que je concluais dans "Seuls sur la Terre", R. Bjork a calculé que 8 sondes voyageant à 1/10è de la vitesse de la lumière mettraient près de 500 000 ans pour visiter les 400 000 étoiles les plus proches. "Il faudrait près de 10 milliards d'années pour visiter 4% des étoiles". Ce qui explique que même s'il existe d'autres (très rares) civilisations développées dans l'univers, les probabilités qu'on se rencontre sont quasi nulles...

- L'énergie sombre p37

A la fin du XIXè les physiciens[1] pouvaient penser tout savoir à quelques détails près (d'où sortiront la relativité et la physique quantique!) alors que jamais la physique n'avait manifesté autant d'ignorance qu'aujourd'hui, non seulement sur les constituants ultimes de la matières ou la topologie de l'univers mais sur l'existence d'une matière noire (qui constituerait 85% de la matière) et d'une énergie sombre (plus importante que toute la matière connue ou inconnue) dont on ne sait rien ou presque sinon qu'elle accélère l'expansion de l'univers ("Fluide mystérieux, nouveau champ de force, énergie du vide, composante géométrique intrinsèque de l'espace-temps", voire, pour certain, simple effet des neutrinos peut-être...). Il semble tout de même y avoir une contradiction entre faire de l'énergie sombre l'énergie du vide et d'en dresser des cartes ?

Pourquoi avons-nous mis si longtemps ? C'est seulement en 1998 que les astronomes ont découvert que près des trois quarts du contenu de l'Univers manquaient à l'inventaire. Une forme inconnue d'énergie répulsive, pratiquement impossible à détecter, baigne le cosmos et préside à son devenir : l'énergie sombre. Elle compte parmi les découvertes les plus importantes de la cosmologie du XXe siècle. Non seulement l'énergie sombre semble constituer l'essentiel de l'Univers, mais son existence, si elle se confirme, nécessitera l'élaboration de nouvelles théories physiques.

On parle d'énergie noire, ou sombre (à ne pas confondre avec la matière noire). Même en l'absence de matière, ce terme serait présent dans les équations; l'énergie sombre peut donc être associée au vide cosmologique.

L'enjeu apparaît pleinement quand on cherche à concilier la relativité générale avec les théories quantiques des champs. Dans un tel cadre, le "vide" devrait posséder une densité d'énergie non nulle. Problème : l'estimation de cette densité d'énergie donne une valeur quelque 120 ordres de grandeur trop élevée par rapport à celle de l'énergie sombre !

La piste de l'énergie du vide suggère l'existence d'un nouveau champ, qui, pour expliquer la pression négative, serait dans un état quantique comparable à ce que l'on nomme condensat de Bose-Einstein.

L'accélération de l'expansion empêchera la contraction et l'effondrement final de l'Univers sur lui-même (ou Big Crunch) (...) Mais elle n'est pas sans inconvénients (...) L'espace se vide. (...) Pire, si l'énergie sombre se renforçait à l'avenir, elle pourrait à terme déchirer les objets liés par la gravité - amas de galaxies, galaxies, voire planètes et, in fine, les atomes eux-mêmes.

- Les allergies alimentaires, p49

Au début des années 1980, les causes des allergies alimentaires pour l'adulte étaient le lait de vache, l'oeuf de poule, le poisson, les fruits de mer et le céleri. Quelques années plus tard, parmi 544 enfants, 5 allergènes étaient responsables de 78% des allergies alimentaires : l'oeuf (35,7%), l'arachide (23,6%), le lait de vache (8,3%), la moutarde (6%) et les poissons (4,3%). Un deuxième groupe d'aliments responsables de 11% des allergies alimentaires était constitué par la noisette, le kiwi, le blé, le boeuf, les pois et les lentilles. Un troisième groupe, représentant 7,9% des allergies, comportait déjà un allergène émergent : le sésame. Dans le quatrième groupe, responsable de 2,5% des cas, pointaient le lait de chèvre et l'escargot.

- Méthane, plantes et climat, p84

On l'avait déjà signalé mais les plantes vivantes produiraient du méthane, un gaz à effet de serre notoire (23 fois plus que le CO2 mais il dure bien moins longtemps). Cette découverte récente invite à revoir nos modèles du réchauffement climatique et de son contrôle mais ne remet pas en cause le rôle bénéfique du reboisement même s'il n'est pas tout-à-fait aussi positif qu'on l'a cru. A noter aussi que les hydrates de méthane marins sont stables depuis au moins 40 000 ans.

Les progrès en science sont parfois des remises en cause profondes de ce que l'on croyait établi. Ainsi, tous les manuels s'en font l'écho, le méthane, l'un des gaz à effet de serre, est uniquement produit par des bactéries anaérobies, c'est-à-dire celles qui prospèrent en l'absence d'oxygène. Pourtant, en 2005, nous avons montré que la végétation vivante émet elle aussi du méthane : les plantes fabriquent du méthane, et en grande quantité ! Comment une source aussi importante de méthane a-t-elle pu échapper pendant des dizaines d'années aux nombreux spécialistes qui étudient le méthane et réfléchissent au changement climatique ?

- Le nouvel inconscient, p103

Bien que ce livre de Lionel Naccache rate la spécificité de l'inconscient freudien il semble intéressant sur l'inconscient "cognitif", pré-conscient (même si ce n'est pas très clair) :

L. Naccache suggère de différencier quatre catégories d'inconscients. La première serait liée à la structure physique de l'inconscient constitué, comme on le sait, de cellules nerveuses reliées par de multiples connexions et plus ou moins activées. Les trois autres catégories font appel à des notions de représentation liée à l'activité électrique du réseau de neurones, de connexion entre neurones et d'amplification du signal électrique qui se propage dans le réseau. Ainsi, la deuxième catégorie d'inconscient serait représentée, mais non connectée (donc non amplifiable). La troisième catégorie serait représentée et connectée, mais non amplifiable. Enfin, la quatrième catégorie serait représentée, connectée et amplifiable (mais non amplifiée). Le conscient suivrait alors et serait représenté, connecté, amplifiable et surtout, contrairement à l'inconscient de quatrième catégorie, amplifié. C'est son amplification qui lui conférerait la propriété d'être conscient.

A signaler aussi :

  • La vie des fourmis, Laurent Keller et Élisabeth Gordon, Odile Jacob, 2006, 304 pages
  • Les indispensables de la mécanique quantique, Roland Omnès, Odile Jacob, 2006, 234 pages (dont Jean-Marc Levy-Leblond a beaucoup médit)
  • Des dons et des Dieux, Alain Testart, Errance, 2006, 160 pages
  • Encyclopédie de l'informatique et des systèmes d'information, Dirigé par Jacky Akota et Isabelle Comyn-Watiau, Vuibert, 2006, 1 941 pages

La Recherche no 406, Vieillir


La Recherche

- Eucaryotes et oxygène, p16

La découverte de nombreux composés contenant de l'oxygène, en particulier des protéines plus longues que celles des procaryotes, et qui sont à la base de la communication cellulaire à travers les membranes des cellules eucaryotes, renforce l'hypothèse (qui semble évidente mais qui est contestée par certains) que les cellules à noyau (eucaryotes) sont postérieures aux bactéries sans noyau (procaryotes) qui sont beaucoup plus simples et ne comportent pas ou peu de compartiments. L'oxygène aurait donc été un facteur décisif de diversification, de spécialisation et de complexification par la constitution de membranes internes évoluées (intelligentes!).

- Protéines différentes bien qu'ayant la même séquence, p18

Dans l'ADN, les acides aminés sont codés par trois nucléotides qui forment un codon. Différents codons peuvent cependant coder le même acide aminé. Lorsqu'une mutation des nucléotides ne change pas l'acide aminé produit on parle de "mutation silencieuse" (60% de notre variabilité génétique) mais on s'est aperçu que cela pouvait parfois altérer tout de même la forme de la protéine, bien qu'elle ait la même formule chimique, en modifiant simplement sa forme (les protéines sont des machines moléculaires dynamiques, comme des pompes, des ciseaux ou des filtres, dont la fonction mécanique dépend de la forme). Comment est-ce possible ? Ce serait parce que la traduction des 2 différents codons aboutissant au même acide aminé ne serait pas aussi rapide dans un cas que dans l'autre, ce qui suffirait à modifier la forme et donc la fonction ou du moins la fragilité de la protéine, sa durée de vie. Le dogme séquence-structure-fonction n'est pas vraiment remis en cause mais il est relativisé ou plutôt complexifié.

- Apprendre à évoluer, p23
Howard Gardner

Le théoricien des intelligences multiples étudie désormais comment changer les mentalités, autant dire la propagande ou la publicité même s'il est question surtout du management d'entreprise. Les théories cognitives aboutissent à des techniques de communication qui sont de véritables instruments de manipulation mais que ces techniciens vont complètement dénier : ils fournissent un service, une technique conforme à l'objectif affiché et leur client serait donc plus libre que celui qui entre en analyse par exemple. Dans ce cas, on tomberait sous la coupe de l'analyste, contrairement au technicien qui dénie toute forme de pouvoir, alors que l'analyse ce n'est rien d'autre que l'analyse du transfert justement, de l'analyste comme sujet-supposé-savoir, et, bien sûr, ce n'est pas l'analyste qui crée le transfert, il le met seulement en évidence pour le dissoudre. La psychanalyse est, par essence, une technique de dévoilement et donc de mise en cause de la manipulation elle-même au nom de la recherche de la vérité, ce qui certes complique un peu les choses et mène vers des terrains beaucoup moins assurés...

J'ai identifié 7 facteurs influençant le changement de mentalité : la raison, la recherche d'exemples convaincants, la résonance avec ceux qu'il s'agit de convaincre, les "redescriptions", les récompenses, les événements du monde réel et les résistances.

On peut donc distinguer, pour forcer la conviction, le dogmatisme théorique, l'analogie, l'imitation (ou la séduction), le poids de l'intérêt et des habitudes. Les "redescriptions" ou reformulations sont l'innovation de la liste et témoignent de notre inscription dans un discours, un grand récit (dont on ne peut se passer) et la capacité de réécrire constamment notre histoire, comme dans le régime soviétique éliminant d'anciens collaborateurs en disgrâce des photos officielles et des livres d'histoire (pour qui toute cette mise en scène ? interroge Zizek. Hé bien, ce serait donc simple hygiène mentale et la base de toute propagande ou manipulation des foules, le bouc émissaire étant l'exemple même d'une redescription d'un dysfonctionnement interne imputé à une cause extérieure). En tout cas, il faut retenir à quel point on est facilement manipulable, pour peu qu'on arrive à affaiblir nos résistances du moins...

Essayer de faire changer quelqu'un d'avis sans avoir compris l'origine de ses résistances ne sert à rien.

Ainsi, si on veut faire passer l'idée qu'une femme peut être présidente de la République en France en 2007, il ne suffit pas de répéter qu'elle en est capable. Il faut représenter cette idée de plusieurs manières : une photo montrant d'autres femmes actuellement au pouvoir ailleurs, une analyse sur le rôle des femmes dans la société française, un discours où la candidate entre en résonance avec les préoccupations des citoyens...

- Les gènes du cerveau, p23

Une cartographie du cerveau de la souris montre que 80% de ses gènes s'y expriment de façon différencié, ce qui relativise le caractère auto-organisé du cerveau car c'est une auto-organisation fortement contrainte par la génétique, à l'intérieur donc d'une organisation très élaborée et complexe, différenciant déjà toutes sortes de fonctions et de régulations.

- Des cellules maternelles dans le pancréas de l'enfant diabétique, p24

La découverte de ce "microchimérisme", comme on appelle le passage de la barrière placentaire, ici par des cellules du pancréas de la mère, et leur dissémination dans le foetus chez pas mal de diabétiques jeunes (type 1) est interprétée comme venant "au secours de la fonction endommagée". Il paraîtrait plus logique de penser que c'est cette contamination par les cellules pancréatiques de la mère qui perturbe le système immunitaire, le diabète de naissance étant une maladie autoimmune qui détruit les cellules pancréatiques productrices d'insuline...

A noter que le diabète des vieux (type 2) fait l'objet de pas mal de recherches aussi. La viande rouge est mise en cause à cause du fer héminique aggravant le stress oxydatif. 4 nouveaux gènes prédisposant au diabète de type 2 ont été identifiés. L'un d'eux, le gène d'une protéine transporteuse de zinc dans les cellules du pancréas sécrétrices de l'insuline, pourrait devenir une cible thérapeutique. Enfin, chrome + B8 seraient recommandés mais rien ne vaut l'exercice et de bons légumes !

Fonctions d'une mitochondrie dans un muscle par exemple :

- Vieillir pour vivre vieux !, p31

Pas d'autre solution que de vieillir pour vivre vieux car si le renouvellement cellulaire diminue avec l'âge, tenter d'enrayer ce phénomène serait multiplier les cancers à cause de la dégradation de l'ADN au cours du temps, en premier lieu celui de nos mitochondries semble-t-il. Tous les organismes vieillissent, y compris les bactéries, même si l'hydre d'eau douce semble immortelle (voir la mort au coeur de la vie), la longévité étant inévitablement en rapport inverse de la fécondité.

De fait, le processus de sénescence semble être un mécanisme de défense anticancer.

L'effet "vieillissement" de la sénescence, dont l'impact a lieu tard dans la vie, est donc contrebalancé par son effet de protection contre les tumeurs chez l'adulte jeune (...) elle a un effet positif chez les individus jeunes, négatif chez les individus âgés.

Certaines maladies, telles que les maladies de Parkinson et d'Alzheimer et différentes pathologies cardiaques, sont désormais associés à des défauts mitochondriaux.

La théorie la plus répandue actuellement, qui fait des radicaux libres produits par les mitochondries un des principaux responsables du vieillissement, serait, partiellement au moins, remise en cause. En effet, ce serait surtout l'altération de l'ADN mitochondrial, et donc le rendement des mitochondries, qui serait le principal responsable des maladies dégénératives, les antioxydants n'y pouvant rien hélas... Un tout autre traitement serait envisagé, issu d'un virus (phage T4), mais ce qu'on peut objecter à cet article, c'est que la consommation d'antioxydant se justifie surtout par les études épidémiologiques et non par la théorie qu'il croit réfuter ici. De même, les études démographiques montrent que l'environnement est plus déterminant que la génétique pour la longévité, même si la génétique vient juste après, surtout, pour les âges les plus avancés. Il y a même un côté comique à redécouvrir ces évidences...

Une trajectoire sociale défavorable diminue la durée de vie.

Le risque de mortalité est plus élevé que la moyenne chez ceux dont la trajectoire sociale est constamment défavorable, et encore plus chez ceux qui ont connu une trajectoire sociale descendante: le risque de mortalité est dans ce cas multiplié par 1,87 chez les hommes et 2,05 chez les femmes.

Les 4 mécanismes envisagés pour réduire le vieillissement à l'avenir sont :

  • Limiter le nombre de récepteurs de IGF-1, produits par l'hormone de croissance et conduisant à la croissance et au vieillissement des tissus (on peut prolonger de 25% la vie des rongeurs ainsi).
  • Prendre des antioxydants (contredisant l'article précédent!)
  • La restriction calorique ou l'activation du gène PNC1 qui élimine les nicotinamides, ce qui renforce Sir-2 et les histones qui protègent l'ADN en le rendant plus compact.
  • Agir sur les gènes suppresseurs de tumeurs (en multipliant les risque de cancers!)

Il semble pourtant bien que les mitochondries seraient la meilleure cible, les mitochondries présentent dans toutes les cellules produisent des réponses globales mais ce sont aussi, d'une certaine façon, les agents intérieur du contrôle par l'extérieur (symbiose avec une bactérie qui nous infecte mais nous fournit l'énergie!).


Sciences et Avenir no 721, Explorer les pôles


- Les odeurs sont des vibrations, p20

On pensait que le nez captait les odeurs chimiquement selon la forme des molécules, bien que cela ne collait pas tellement avec le fait que différentes substances ont la même odeur et que des molécules de forme identique pouvaient avoir des odeurs différentes. En fait les récepteurs du nez entreraient en résonance avec les molécules selon leurs vibrations :

Pour détecter cette fréquence, un électron - émis par la muqueuse par exemple - est envoyé sur la molécule comme une sonde. S'il possède exactement l'énergie de vibration de l'odorant, il va traverser cette molécule pour atteindre le récepteur, lequel activera les neurones. Selon les calculs des chercheurs, ce processus de nature quantique est assez rapide et intense pour être compatible avec les conditions biologiques.

- Les OGM ne tiennent pas leurs promesses, p30

C'est le temps des déceptions pour ceux qui ont misé sur les OGM, surtout en Chine et en Inde, la diminution attendue de l'utilisation de pesticides ne se vérifiant pas car l'élimination des chenilles par les OGM a simplement laissé place à un "ravageur secondaire" contre lequel il est encore plus difficile de lutter...

- Tout sur le chou, p38

J'avais signalé au mois de juillet que le choux pouvait bloquer la Thyroïde et provoquer un goitre bien que ce soit un des meilleurs aliments (antioxydant, anticancérigène, antiinflammatoire), ce qui confirmait qu'il n'y a pas d'aliment miracle et que seule une alimentation variée peut être recommandée, tout excès ayant des conséquences néfastes. La fiche santé de Sciences et Avenir consacrée au chou relativise ce risque, sans le nier, et répond à la question qui m'avait été posée mais à laquelle j'étais bien incapable de répondre, du nombre de portions raisonnables qu'on peut consommer :

Les crucifères renferment une substance, la goitrine, qui peut bloquer l'activité d'une enzyme responsable de la fixation de l'iode en entraîner des goitres. mais cela n'est vrai qu'en cas de carence marquée en iode, très rare en France. Rien à craindre pour sa thyroïde donc si l'on mange trois portions de choux par semaine.

Il ne faut tout de même pas en manger tous les jours car il y a malgré tout plus de goitres dans la région de Strasbourg qu'ailleurs... Sachez aussi qu'il est préférable de manger le choux cru, au pire cuit à la vapeur, car sinon la cuisson à l'eau détruit entre 66% et 90% de ses principes actifs et le micro-onde 74% à 97% ! Surgelé cela ne vaut pas mieux (60% à 80% de perte) car ils sont blanchis avant.

- Les trous noirs au coeur de la physique, p46

S'il n'y a pas vraiment de découvertes nouvelles sur les trous noirs, l'événement, c'est qu'ils passent du statut d'hypothèse à celle de réalité expérimentale non seulement en astrophysique mais possiblement dans le futur accélérateur du CERN qui doit être inauguré au mois de novembre. J'avais déjà parlé en 2005 de ce projet de produire des minis trous noirs avec le LHC ("Trous noirs dans le principe de précaution"). C'est un sujet qui divise les physiciens. Jean-Pierre Luminet est plus que dubitatif et réduit cela à une rumeur car, d'après lui il faudrait une énergie "un million de milliards de fois plus grande pour y parvenir"). Cependant certaines théories comme celle de Lisa Randall dont on parlait au mois d'août 2006 prétendent que ce serait possible en vertu d'une dimension supplémentaire ; qui serait ainsi prouvée en cas de production effective de minis trous noirs aux énergies que devrait atteindre le LHC. Etant donné le niveau d'incertitude, on veut bien croire que ces minis trous noirs s'évaporeront avant même qu'on puisse les voir... ou s'ils survivaient qu'ils feraient rapidement le vide autour d'eux et que "ce minuscule trou noir pourrait ainsi survivre des milliards d'années sans rien manger"... L'argument massue, c'est que de toutes façons, des collisions aussi énergétiques que celles qu'on pourra faire sont déjà monnaie courante dans la haute atmosphère où les rayons cosmiques "sont eux-mêmes susceptibles d'y former des mini-trous noirs à raison d'une centaine par an". Pour qu'il y ait un véritable trou noir il faudrait donc l'effondrement d'une étoile. On verra bien...

L'enjeu est de taille car les trous noirs concentrent toutes les lois de la physique, en particulier la relativité générale et la théorie quantique pourtant incompatibles jusqu'alors. Après avoir été un objet exotique et très marginal dont il semblait qu'on ne pouvait rien en dire, les trous noirs ont commencé à acquérir des propriétés de plus en plus précises. Il y a eu d'abord Hawking qui a doté les trous noirs d'un rayonnement thermodynamique paradoxal avec la définition même du trou noir mais qui en faisait dès lors un objet d'expérience possible (on pouvait mesurer sa température). Il établissait aussi qu'un trou noir n'a pas de cheveux ! Ce qui veut dire qu'il est lisse, il n'y a rien qui dépasse son rayon de Schwarzschild. Jusqu'à il y a peu, c'était malgré tout encore un objet de pensée. Ce n'est que très récemment que les preuves de l'existence de trous noirs au coeur des galaxies se sont multipliées jusqu'à les sortir de leur statut d'hypothèse pour commencer à en étudier les caractéristiques à partir de leur effet sur la matière environnante ou les sursauts gamma qu'ils émettent lors de leur formation par exemple. Plus hypothétique, Thibault Damour pense que les trous noirs chargés électriquement pourraient déstabiliser le vide alentour et créer des paires de particules électrons-positons par effet quantique, particules très énergétiques et donc potentiellement observables.

Nous n'avons toujours pas la preuve absolue que les trous noirs existent dans l'Univers, même s'il y a beaucoup d'évidences observationnelles de leur présence, notamment au centre des galaxies.

La surprise a été de constater que les trous noirs avaient une énergie cinétique du fait qu'ils tournent sur eux-mêmes plus ou moins rapidement (jusqu'à 1150 tours par seconde observé), et que cette énergie cinétique pouvait être utilisée pour prélever de l'énergie d'un trou noir. C'est la voie que voudraient explorer ceux qui croient possible la création expérimentale de trous noirs.

Il devient donc plausible que de tels trous noirs possèdent une quantité phénoménale d'énergie associée à leur rotation : cela en fait les plus grands réservoir d'énergie libre de l'Univers ! Car si le trou noir ne relâche jamais une particule ou un rayon, il peut en revanche céder de l'énergie au milieu extérieur.

Il serait possible de récupérer une partie de l'énergie cinétique d'un "trou noir-machine" en le freinant. Pour cela, il faudrait disposer d'un canon à particule (...) qui enverrait des particules selon un angle précis et en sens inverse de la rotation du trou noir. En le heurtant, chaque particule se scinderait et émettrait 2 sous-particules. La première viendrait frapper le trou noir en sens inverse et le freinerait. Il perdrait une miette de son énergie de rotation qui servirait à accélérer la deuxième sous-particule : elle serait éjectée loin du trou noir à une vitesse largement supérieure à celle impulsée à la particule de départ. Un tel processus permettrait de récupérer une part fabuleuse de l'énergie cinétique du trou noir.

La production d'énergie à partir d'un trou noir a déjà été envisagé et certains rêvent même de se servir des trous noirs pour y mettre nos déchets et en retirer de l'énergie, mais c'est de la pure science-fiction ! Une autre hypothèse semble s'imposer petit à petit, quoiqu'elle reste contestable elle aussi, c'est que les trous noirs seraient des créateurs d'univers, qu'ils ouvriraient sur d'autres dimensions pour lesquelles ils s'inverseraient en "fontaines blanches" qui ont toutes les caractéristiques de notre Big Bang. Il y aurait une sorte de rebond des cordes compressées au-delà de la longueur de Planck, mais le rebond ne se ferait pas dans le même univers. C'est difficile à admettre (il y aurait création constante d'univers) et ne semble pas compatible avec la théorie holographique qui réduit le trou noir à sa surface, mais il est déjà remarquable que ces hypothèses se renforcent avec le temps au lieu d'être abandonnées alors que c'est "l'une des spéculations les plus fantastiques de la science moderne".

Cela suggère que notre univers serait à l'intérieur de son rayon de Schwarzschild et que nous vivrions dans un trou noir gargantuesque.

Si tel était le cas, de la matière extérieure pourrait continuer à entrer dans le trou noir et il y aurait création de matière dans notre univers au cours du temps !

- Rayonnements cosmiques et nanotechnologies, p59

Plus l'altitude est élevée et plus il y a de rayonnement cosmique (10 fois plus à 2500m qu'au bord de la Mer). Or la miniaturisation des circuits électroniques les rend de plus en plus sensibles à ces perturbations.

Pour fonctionner, ces nanotechnologies manipulent des charges électrostatiques voisines du femto-coulomb. Or les rayonnements cosmiques, formés de protons solaires, de neutrons et d'ions lourds, déposent chaque seconde plusieurs dizaines de charges équivalentes dans l'épaisseur du silicium.

- La fin de la forêt africaine, p68

Ce n'est pas vraiment une nouvelle mais il y a d'autant plus lieu de s'inquiéter de la disparition des forêts africaines qui pourraient avoir disparu des plaines d'ici à 10 ans qu' "il faut 7 siècles pour régénérer une forêt primaire" ! On retiendra surtout la réfutation d'une exploitation qui se ferait au profit des Africains :

On aurait le droit de le couper si cela augmentait le niveau de vie des populations locales. or ce n'est pas le cas ! Une fois les compagnies passées, la forêt a disparu et, avec elle, la chasse, la cueillette, le bois de chauffage et de construction ! C'est la misère qui s'aggrave. Il ne faut pas se laisser berner par le discours des coupeurs de bois lorsqu'ils prétendent qu'ils font marcher l'économie locale alors qu'à terme, ils la détruisent !


Science et Vie no 406, Nucléaire ou charbon ?


- Sensibilité aux champs magnétiques

L'article insiste surtout sur la sensibilité des plantes aux champs magnétiques capables de stopper la croissance des plantes qui identifient les champs magnétiques à la lumière (qui est une onde électro-magnétique qui va du rouge au bleu) et donc s'arrêtent de croître lorsqu'elles se croient assez éclairées.

Les plantes croissent si elles sont soumises à une lumière bleue ou rouge, mais pas forcément à ces deux couleurs : certaines ont besoin du rouge pour pousser, d'autres du bleu.

C'est chose bien connue de ceux qui font de la culture d'intérieur mais la mise en évidence d'un récepteur spécifique du bleu, baptisé "cryptochrome" a permis de comprendre la sensibilité de ce récepteur aux autres champs magnétiques (ultra-violet, ondes radios), développé entre autres chez les oiseaux migrateurs pour s'orienter à partir du champ magnétique terrestre. Le cryptochrome est d'ailleurs une variation de la photolyase chargée de réparer l'ADN lésé par le rayonnement ultraviolet. Le plus intéressant est la découverte de son rôle dans les rythmes circadiens (alternance veille/sommeil) chez les insectes et les mammifères, ce qui serait possiblement à l'origine de la capacité des sourciers à détecter des eaux souterraines grâce aux changement de magnétisme causés par les points d'eau ! Cela reste très hypothétique, par contre on peut penser que les antenne-relais pourraient perturber le sommeil et la production de mélatonine, un peu comme si on n'éteignait jamais la lumière, expliquant les perturbations constatées, en particulier l'incidence sur les dépressions des personnes vivant à proximité de sources importantes de champs magnétiques. Les téléphones mobiles eux-mêmes ne devraient pas être concernés pour autant qu'on ne dort pas avec ! Tout cela reste à confirmer mais si les champs magnétiques ne provoquent pas de cancer et peuvent même réduire l'inflammation (sans qu'on sache trop bien pourquoi) ils peuvent du moins perturber nos cycles biologiques semble-t-il.


Brèves


Physique


- Explosion d'une étoile

- Test de la théorie des cordes

La théorie des cordes qui est surtout une généralisation mathématique très compliquée permettant d'unifier les forces physiques était accusée d'être purement spéculative sans aucun lien à l'expérience. Il est donc urgent qu'elle élabore des tests pour vérifier ses prévisions théoriques. On n'en est encore qu'aux premières tentatives, peu convaincantes, mais c'est un début.

- Choix retardé : quand la mécanique quantique "agit" sur le passé

Schéma de l'expérience de Wheeler. Au dernier moment on choisit soit un écran E soit deux télescopes T:

L'expérience, cruciale en effet, est rapportée de manière plus sobre sur http://www.techno-science.net (Onde ou particule ? Des précisions sur "l'expérience de Wheeler") alors que http://www.futura-sciences.com fait plus dans le sensationnel mais donne aussi plus d'explications théoriques. L'expérience consiste à déterminer le type de mesure des photons après leur émission pour constater que c'est au dernier moment, à la réception, que les photons se comportent comme une particule ou comme une onde. A priori, rien d'extraordinaire si on dit que le photon ne sait pas à l'avance ce qu'il va devenir. Heureusement, sinon il faudrait revoir la physique, supposer une communication immédiate, bien au-delà de la vitesse de la lumière (ce que certains appellent les "ondes guides" et ce qu'on peut interpréter plus simplement comme la topologie de l'univers). A l'inverse, on peut interpréter cette expérience comme une détermination du passé à partir du présent, ce qui semble bien délirant. Certes la mécanique quantique a toujours été très déroutante mais ses interprétations actuelles ont dissipé la plupart des paradoxes comme celui de la dualité onde/corpuscule qui n'a rien de commun avec les philosophies fumeuses qui s'en sont réclamées car il n'y a pas en même temps onde et corpuscule, il n'y a corpuscule qu'au moment de l'interaction, soumise à la quantification alors que les ondes remplissent l'espace. Mais c'est peut-être moi qui ne comprend pas bien, Wheeler est incontestablement un grand physicien, et il est toujours amusant d'éprouver quelques sensations fortes avec des hypothèses vertigineuses. C'est un peu comme se demander si Dieu existe, une autre réalité invisible, si nous ne serions pas qu'illusion, programmés par la Matrice ou le rêve d'un papillon...

C'est là que l'expérience devient stupéfiante. Bien qu'ayant dépassé les deux fentes, c'est le choix de l'observateur qui va déterminer dans le passé par quelle fente le photon a voyagé, par une ou par les deux en même temps ! Si vous vous sentez pris de vertige, tant mieux ! C'est le critère que Niels Bohr avait adopté pour déterminer si quelqu'un avait vraiment pris conscience de ce qu'est la mécanique quantique.

En répétant l'expérience de Wheeler c'est, cette fois-ci, au niveau des galaxies et à un milliard d'années dans le passé qu'un observateur humain va déterminer le chemin pris par un photon !

Plus fort encore, et toujours selon Wheeler. Si j'imagine qu'il y a une fonction d'onde de l'Univers, alors, peut être que ce qui a provoqué sa réduction, et la naissance de notre Univers classique à partir d'une « particule quantique » de la taille de la longueur de Planck il y a 13,7 milliards d'année, c'est justement le fait qu'il y aurait plus tard des systèmes classiques collecteurs d'informations, comme les êtres humains, et effectuant une observation sur celui-ci !

- Effet Hall quantique à température ambiante

L'effet Hall est ce qui permet de mesurer un champ magnétique par la tension qu'il produit perpendiculairement. L'effet Hall quantique entier est un multiple entier d'une constante faisant intervenir la charge électrique fondamentale et la constante de Planck et se manifeste vers 1,5° au-dessus du zéro absolu normalement mais, la nouvelle, c'est qu'on l'obtiendrait à température ambiante avec du graphène (nanotubes de carbone encore!).

Le potentiel des études du graphène dans des champs magnétiques intenses est énorme, certains envisagent même de simuler des processus à haute énergies comme l'évaporation des trous noirs grâce à lui !

- Découverte d'un vaste réservoir d'eau dans les entrailles de la Terre

L'eau est comme un lubrifiant, huilant constamment la machinerie de la convection du manteau qui gouverne la tectonique des plaques et cause le mouvement des continents à la surface de la Terre.

Regardez notre planète soeur, Vénus. Son intérieur est très chaud et sec, et Vénus n'a pas de tectonique des plaques. Toute l'eau s'est probablement évaporée, et sans eau pas de plaques.

- Rien ne peut interrompre les changements climatiques à court terme

Rien de neuf, hélas, et Sciences et Avenir précise même que l'homme a déréglé le climat pour des siècles...

Une élévation supplémentaire du niveau des mers due à la fonte des glaces polaires pourrait ajouter, d'ici à la fin du XXIe siècle, de 10 à 20 cm aux prévisions maximales (60 cm), et on ne peut pas exclure une élévation encore plus forte du niveau des mers à l'avenir".

- Les risques d'amplification des changements climatiques

On ne prend pas assez en compte les risques d'emballement qui existent vraiment pourtant, et vont bien au-delà des prévisions actuelles ! Il y a des phénomènes de renforcement, des effets de seuil, des cercles vicieux...

Lors des derniers 90 000 ans, des périodes chaudes et froides de quelques milliers d'années ont alterné, entraînant une modification de la circulation océanique globale. A l'aide d'indicateurs paléoclimatiques et paléo-océanographiques, des chercheurs du CEREGE (1) ont mis en évidence un mécanisme de rétroaction de la circulation océanique sur le climat, qui renforce le réchauffement ou le refroidissement. Ce mécanisme repose sur un lien étroit entre la circulation Atlantique Nord et l'hydrologie tropicale de l'Amérique centrale.

Aujourd'hui, le fait que le réchauffement climatique pourrait perturber le cycle de l'eau et induire un ralentissement de la circulation Atlantique Nord est un réel sujet d'inquiétude. Les données océanographiques des 50 dernières années suggèrent que des changements hydrographiques (température et salinité) ainsi qu'une diminution du flux d'eau transporté par certains courants marins, en surface et en profondeur, se sont déjà produits en Atlantique Nord. Le risque d'une variation encore plus importante de la circulation océanique à l'échelle de la fin du siècle, ou du début du siècle prochain, doit être pris au sérieux et étudié activement.

Biologie


- La piste de nos ancêtres dans nos intestins

En analysant la diversité génétique de la bactérie responsable de l'ulcère de l'estomac, des chercheurs ont pu retracer les migrations de nos ancêtres. Conclusion : nous sommes partis d'Afrique de l'Est il y a 58 000 ans.

L'étude pointe des populations particulières du sud de l'Afrique, qui n'auraient pas été concernées par cette migration. Il s'agit des pygmées et des bantous.

- Le métabolisme humain modélisé grâce à la Biologie des Systèmes

Des simulations pourront être faites sur l'action de médicaments ou sur la conséquence de modifications génétiques. Encore faut-il tester la fiabilité du modèle qui devra sans doute être affiné avec le temps.

- Guérir du cancer par le rhume (Les virus contre le cancer)
Courrier International numéro 851

Sans doute une des découvertes les plus importantes sous son air anodin. Dans les années 1890-1910, le Dr Wiliam Coley avait déduit, après avoir compilé les cas de guérisons de cancer dans les hôpitaux, que les fortes fièvres pouvaient guérir complètement d'un cancer avancé. Il avait mis au point les "toxines de Coley" qu'on administrait aux malades avec un taux de réussite important mais aussi des morts qui ont décondiséré le traitement (primum non nocere). Or, si la fièvre est effectivement bénéfique, il semblerait que le facteur principal de guérison ne serait pas la fièvre mais bien les virus. En effet les cellules cancéreuses ne peuvent se disséminer dans le corps qu'à inhiber le système immunitaire ce qui constitue une faiblesse face aux virus qui infectent donc en priorité ces cellules cancéreuses, dans lesquelles ils se reproduisent et qu'ils font éclater. Il vaudrait donc mieux être vraiment malade pas seulement avoir une bonne fièvre mais au-delà de la découverte médicale pour laquelle il n'est pas nécessaire d'attendre la mise au point d'un traitement, il suffit de tomber malade, ce qui est intéressant c'est de comprendre en quoi la maladie n'est pas un dysfonctionnement, elle est partie intégrante de la santé, façon d'utiliser l'ennemi extérieur pour éliminer l'ennemi intérieur, pour nettoyer le corps de ses déchets accumulés. On connaissait le rôle des virus dans la communication du code génétique, et même dans l'invention de l'ADN. On voit maintenant leur rôle dans la régulation des corps et l'équilibre immunitaire.

The Guardian explique que des scientifiques britanniques s'apprêtent à tester une nouvelle forme de traitement anticancéreux qui détruit les tumeurs en les infectant au moyen d'un virus similaire à celui du rhume.

Les virus anticancer exploitent la capacité des cellules cancéreuses à inhiber localement le système immunitaire.

Les virus qu'on arrive à faire entrer dans une tumeur s'y portent à merveille, car il n'y a pas de système immunitaire pour les empêcher de se répliquer.

Ils se répliquent, on en obtient 1 million dans chaque cellule. Celle-ci va alors éclater, les virus vont infecter des cellules voisines et le processus va se répéter.

Des études préliminaires menées sur des souris montrent que les virus agissent efficacement sur les tumeurs résistantes aux médicaments.

Une telle thérapie serait particulièrement utile pour les cancers secondaires, quand des métastases se disséminent dans l'organisme après l'apparition de la première tumeur.

Deux virus devraient être utilisés pour les premiers essais cliniques : l'adénovirus responsable du rhume et le virus de la vaccine (variole des vaches).

Pour des raisons de sécurité, ces deux virus seront inactivés afin d'être moins pathogènes lors des essais, mais le Pr Seymour espère à terme pouvoir utiliser des virus normaux.

- Le soleil est nécessaire pour le système immunitaire

Pas très nouveau mais le problème est de faire la balance entre trop d'exposition au soleil, responsable de l'augmentation des cancers de la peau, et trop peu au risque de dérégler notre équilibre immunitaire. Ainsi, la vitamine D, produite par le soleil sur la peau, serait essentielle pour lutter contre le cancer.

- Un médicament anti-paludisme sans brevet
Le Monde

Le libre dans les médicaments...'

L'ASAQ, un nouveau médicament contre le paludisme qui associe l'artésunate (AS) et l'amodiaquine (AQ), dont « le lancement sera annoncé le 1er mars », par l'Initiative Médicaments pour les maladies négligées (DNDI, Drugs for Neglected Diseases Initiative), en partenariat avec Sanofi-Aventis.

Vendu 1 dollar la boîte, commercialisé sans brevet, ce traitement échappe aux règles habituelles de l'industrie pharmaceutique.

Il est le résultat de la coopération entre ONG, fondations privées, universités publiques et agences de l'ONU.

- Dépendance aux opiacées et résistance au stress

Selon de nouveaux travaux de recherche menés en France, l'altération du mécanisme de réaction au stress du cerveau aggrave les symptômes de sevrage de drogue chez les souris, tandis qu'une hormone baptisée corticostérone les atténue.

Les scientifiques ont étudié le rôle d'une molécule appelée corticolibérine (CRF)

L'ajout de corticostérone dans l'eau de boisson des souris atténue les symptômes de sevrage chez celles qui sont dépourvues du récepteur CRF1 et rétablit les circuits de réaction au stress du cerveau.

- Les antidépresseurs pourraient affaiblir l'ossature chez les 50 ans et plus

Les antidépresseurs les plus prescrits à l'heure actuelle pourraient affaiblir l'ossature chez les patients dépressifs de plus de 50 ans qui en consomment sur une base quotidienne

Ces médicaments ont également pour effet de doubler le risque de chutes qui entraînent des fractures de l'avant-bras, de la cheville, du pied ou de la hanche. Ils ont notamment observé que la consommation quotidienne d'ISRS entraînait une réduction moyenne de 4 % de la densité osseuse des hanches et de 2,4 % de celle des vertèbres lombaires.

- La lavande provoquerait une poussée des seins chez l'adolecent et l'homme !

Très curieux ! Pour rappel, la gynécomastie est un développement excessif des seins chez l'homme (d'un seul côté ou des deux côtés, de façon symétrique ou non). Elle est très fréquente, en particulier à certaines périodes de la vie : chez le nouveau-né (60% des cas), puis au moment de la puberté (aussi 60% des cas) où elle disparaît généralement en moins de 2 ans. Chez l'homme adulte, la gynécomastie survient dans 30% des cas environ (jusqu'à 2/3 des cas après 70 ans). La lavande serait mise en cause...

- Prendre des vitamines A, E ou du bêta-carotène pourrait écourter la vie
Le Parisien du 28/02/07

Le Parisien indique en bref que selon une « analyse croisée » de 47 essais cliniques réalisés auprès de 180 938 participants, « la prise de vitamines A, E ou de bêta-carotène est liée à une augmentation de respectivement 16 %, 4 % et 7 % des risques de mortalité ».

Le journal précise qu'« en revanche, d'après cette enquête, il n'y a eu aucun accroissement de ce danger avec la vitamine C ».

Ce n'est pas tellement une découverte car on sait que les vitamines A ou E deviennent nocives et oxydantes au lieu d'être anti-oxydantes lorsqu'elles sont en excès. c'est pour cela qu'il faudrait un bilan vitaminique, comme le préconisaient Lucien Israël et Luc Montagnier en 2005, pour doser au mieux des suppléments qui peuvent être très bénéfiques aussi. Seulement, essayez de parler de bilan vitaminique à votre médecin ! moi je me suis fait jeter grave...

- Des médicaments dans l'eau du robinet
Le Quotidien du Pharmacien numéro 2466

Pas vraiment neuf, mais ça ne s'améliore pas et surtout il est bon de savoir ce qu'il y a dedans !

L'eau de votre robinet a un léger goût de bêtabloquant, de carbama-zépine ou d'Ains ? Ne vous étonnez pas.

Les stations d'épuration n'ont pas la capacité d'éliminer totalement les médicaments. Lors du traitement des eaux usées, il peut même se produire une transformation en métabolites actifs. Résultat, de nombreuses substances médicamenteuses se retrouvent dans la nature sans y avoir été invitées.

D'après une étude, les concentrations mesurées vont, selon les composés, les stations et les saisons, de quelques nanogrammes par litre à quelques dizaines de microgrammes par litre pour les eaux de rivière ou les eaux marines.

Les médicaments les plus souvent retrouvés sont des antibiotiques, des anticancéreux, des Ains, des bêta-bloquants, des antidépresseurs, des antiépileptiques, des hypolipémiants et des hormones naturelles et de synthèse.

Technologie


- Énergies renouvelables : place à la géothermie !

On peut noter que les techniques employées sont assez similaires à celles que demande l'extraction de pétrole et de gaz ; la demande croissante d'avancées technologiques dans ces deux domaines pourrait donc accélérer le développement de systèmes géothermiques améliorés.

Seule ombre au tableau, le rapport note également que les exigences en eau des centrales géothermiques peut poser problème, en particulier dans des régions arides. De plus, il n'exclut pas qu'il existe potentiellement un risque sismique qui doit être soigneusement surveillé et contrôlé.

- Bientôt des nanotubes pour dessaler l'eau de mer ?

Il n'y a guère que les nanotubes de carbones qui s'imposent pour l'instant dans les nanotechnologies mais le nombre d'applications est impressionnant. On n'en est qu'aux projets.

- L'air conditionné des voitures produit un gaz à effet de serre très puissant

Le HFC134a a un effet de serre 1000 fois plus puissant que le CO2 !

Même si les fabricants assurent que leurs systèmes sont conçus de façon à éviter toute fuite, sa concentration dans l'air a doublé entre 2001 et 2004. De plus, sachant que ce gaz a un effet de serre très important (1000 fois celui du CO2), il paraît crucial de suivre son évolution, même s'il n'est pas encore en quantité suffisante pour agir directement sur le réchauffement planétaire.

- La colonisation de l'espace par les femmes ?

On ne retiendra que ceci de cet article sur la possibilité de faire l'amour et de concevoir des enfants dans l'espace :

Chose curieuse, on constate que 80% des enfants d'astronautes sont des filles, toutes nations confondues. Et tout aussi curieusement, on peut noter que cette dichotomie se révèle identique pour les enfants des pilotes de chasse, qui attribuent cela au fait qu'ils traversent souvent de puissants faisceaux radar, et que les micro-ondes peuvent avoir un effet létal sur les spermatozoïdes mâles.

- Des robots mimétiques

Les "Claytronics", composée de modules appelés les Catoms (Claytronics Atoms) sont capables de s'auto-assembler pour prendre n'importe quelle forme, reproduisant même la couleur des objets !

Ce n'est pas encore au point mais d'ici 5 ans les modules pourraient descendre sous le millimètre de diamètre. La vidéo n'est que de la science-fiction encore...

- Des robots mous

Les robots du futur ne seront plus mécaniques mais plus souples et comportant des matériaux organiques. Les premiers essais miment des chenilles.

- Un robot-exo-squelette pour personnes âgées.

Le Japon et la Corée du Sud développent les robots pour personnes âgées. C'est l'avenir.

- De la poudre de RFID

Hitachi vient de présenter, il y a peu, sa nouvelle technologie RFID (Radio Frequency Identification) qui bat tous les records de miniaturisation avec ses 0,05x0,05 mm pour 0,005 mm d'épaisseur. Le précédent record était déjà détenu par Hitachi avec la mu-chip de 0,4x0,4 mm. La nouvelle puce est 64 fois plus petite que la mu-chip et un peu plus petite que le diamètre d'un cheveu humain.

Poudre de RFID comparée à un cheveux : rfid et cheveux

- L'invasion des RFID

Vers une traçabilité totale ! Ils arrivent, dans tous les domaines, et vont tout envahir rapidement. De quoi avoir peur mais si cela ne sera sans doute pas si terrible (impossible de gérer toutes ces informations), c'est malgré tout un nouveau monde, une autre façon de l'habiter ! Si ce n'est pas Big Brother qui nous regarde, ce sont mille yeux qui nous scrutent en permanence.

- En vidéo : le fauteuil roulant qui lit dans votre esprit

Les applications vont vite dans l'interface cerveau/machine, mais ce n'est qu'un projet encore.

- Au-delà de 6 megapixels, la qualité des photos baisse

Augmenter la pixellisation n'améliorerait pas forcément le rendu des images obtenues, mais pourrait au contraire, lorsque celle-ci est trop poussée, augmenter "le bruit d'image", c'est à dire les défauts parasites dégradant la qualité de l'image.

Augmenter le nombre de pixels d'une prise signifie donc que chaque capteur aura à gérer des pixels plus petits, et perdra un peu plus de lumière de la sorte. Cette légère différence entraînerait un manque de sensiblité des capteurs pour se déclencher, rendant plus difficile la distinction pour l'appareil entre le signal produit par la lumière et les parasites électroniques dans le capteur. Les images pourraient souffrir de tâches de couleur, de bords approximatifs, et les appareils ne fonctionneraient pas aussi bien dans les espaces mal éclairés.

- Un archivage pour les siècles des siècles !

Devant l'évolution constante des supports et des normes, le projet se forme de créer des archives incluant la méthode de déchiffrage pour être lu par les appareils du futur.

- Limites des moteurs de recherche sociaux

Après les premiers emballements sur les réseaux qui ont certes montré toute leur puissance, il faut se rendre compte de leurs limites, ne pouvant remplacer les robots ni les annuaires par exemple. Ce n'est qu'un canal de plus, avec ses qualités et ses défauts.

Au final, il est probable qu'un mix de recherche algorithmique et des différentes formes de recherche sociale nous donnera un système hybride, capable de véritablement satisfaire une large gamme d'exigences informationnelles.

Notes

[1] Lord Kelvin (1824-1907) déclarait en 1900 dans une conférence sur "Les nuages du XIXè siècle sur la théorie dynamique de la chaleur et de la lumière" : "Il n'y a plus rien de neuf à découvrir en physique maintenant ; tout ce qui reste c'est d'améliorer la précision des mesures." Il admettait cependant que "la beauté et la clarté de la théorie dynamique qui interprète la chaleur et la lumière comme des types de mouvement, est assombrie par deux nuages. Le premier vient de la théorie ondulatoire de la lumière, établie par Fresnel et Dr Thomas Young, qui pose la question : comment la Terre se déplace-t-elle dans un milieu élastique tel que l'éther lumineux ? Le second vient de la doctrine de diffusion de l'énergie de Maxwell-Boltzmann". Or, de l'échec de Michelson à mettre en évidence l'éther en mesurant une vitesse de la lumière différente quelque soit la vitesse, sortira la relativité avec la remise en cause de l'éther comme conséquence de la constante de la vitesse de la lumière, et de la catastrophe ultraviolette dans le rayonnement du corps noir sortiront les quanta avec toute la physique quantique, si éloignée de la mécanique de Newton !

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4 réflexions au sujet de “Newsletter 03/07”

  1. Il y a en ce moment un mini-krach boursier qui est parti de l'Asie. Pour l'instant ce n'est pas la catastrophe annoncée mais c'est tout de même le signe qu'on est rentré dans une phase de turbulences et de craintes qui devraient s'aggraver car les déséquilibres justifiant ce krach sont déjà anciens. J'en parlais il y a tout juste 1 an sur AgoraVox entre autres. Bien sûr il ne manque pas d'expert pour jurer qu'il ne se passera jamais rien, qu'il n'y a jamais eu de krachs et que de toutes façons maintenant il n'y en aura plus...

    Le déclencheur, c'est actuellement l'éclatement de la bulle immobilière américaine dont les répercussions financières risquent d'être catastrophiques mais c'est loin d'être le problème le plus grave, car une fois la confiance perdue dans l'économie américaine et le dollar il pourrait se produire une gigantesque redistribution des cartes où l'Europe pourrait d'ailleurs se trouver en position de force avec l'Euro se substituant au dollar comme monnaie de référence, et bien que la chute du dollar, c'est-à-dire la surévaluation de l'Euro, devrait se payer très cher en augmentation du chômage.

    Les USA sont en grande position de faiblesse militaire, financière, économique pour avoir outrepassés leurs limites, s'être laissés emportés par leur puissance comme Athènes avant de sombrer avec la guerre du Péloponèse ! Cela fait trop longtemps qu'ils vivent sur leur déficit et imposent leur hégémonie. Bush est ce que les Etats-Unis ont connu de pire depuis bien longtemps...

    Maintenant, ce n'est pas encore fait, ces phénomènes prennent parfois des années (personne n'a intérêt à la crise), parfois basculent en quelques jours ou quelques mois mais les déséquilibres sont là depuis longtemps qui ne font que se creuser ce qui mène inévitablement à une remise des compteurs à zéro, qui semble avoir commencée et ne s'arrêtera pas de si tôt, à ce qu'il me semble.

  2. rassurez moi ,
    mise à par une augmentation du chomage , ce n'est quand même pas la soupe populaire qui nous attend ? à vrai dire j'ai bien du mal à me projeter dans un scénario comme celui là .

    sinon en ce qui concerne le risque de diminution de la densité oseuse à cause d'un usage prolongé des antidépresseurs , il parrait qu'il y a un nouvel anti dépresseur qui j'espère sera bientôt mis sur le marché : le valdoxan (agomélatine) . il présente un certain nombre d'avantage , notemment pour le sommeil et la libido et justement l'ostéoporose il me semble . aux dernières nouvelles , hélas , les instences européennes chargées de donner l'autorisation de mise sur le marché auraient donné un avis défavorable . j'aimerai aussi savoir si vous avez des infos particulières concernant un autre antidepresseur potentiel l'URB597 qui agit en inhibant la recapture des endocanabinols du cerveau
    ( c'est notamment la démonstration faite des vertus antidépréssives du cannabis ) .

    bien à vous

  3. Je ne peux rassurer personne sinon sur le fait que je n'ai pas de boule de cristal et ne sais fichtrement rien de ce qui va se passer. La seule chose qu'on peut savoir c'est qu'il y a un déséquilibre qui doit passer par une rupture pour aboutir à un nouvel équilibre plus conforme aux réalités. On peut espérer que les conséquences en seront réduites mais il n'est pas du tout impossible que ça dégénère. En 1987 on n'avait rien vu ou presque, beaucoup dépend de la vitesse du basculement entre un équilibre et l'autre. L'hypothèse la plus probable est tout de même que ce sera un coup assez sérieux pour susciter une forte réaction qui pourrait être très bénéfique mais en général cela ne se passe jamais aussi bien qu'on peut l'espérer même si c'est rarement aussi terrible qu'on peut l'imaginer !

    J'ai signalé l'Agomélatine en mai 2006 :

    jeanzin.free.fr/...

    mais je n'en sais pas plus, de même pour l'URB597 que j'évoquais en février 2006 sans en dire grand chose et je n'en ai plus entendu parler depuis...

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