- L'univers caché de la lumière noire
- Importance des mutations rares
- Le créationnisme, en astronomie aussi
- Anti-oxydants et oméga-3 n'existent pas !
- De l'ADN avec de l'arsenic ?
- Des souris qui chantent comme des oiseaux...
- Des souris nées de deux pères…
- Nouvelle espèce humaine Denisovienne, retour des races ?
- Une stimulation magnétique transcranienne inhibe les jugements moraux
- Les effets de la testostérone
- Les polluants organiques persistants diminuent le cortisol
- L'espérance de vie diminue aux Etats-Unis
- Une pilule de jeunesse pour le système immunitaire
- Aspirine pour tous ?
etc...
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Revues : Pour la Science - La Recherche
Brèves : Physique - Climat - Biologie - Santé - Technologie
Le retour relativement modéré du froid en hiver ne va pas aider la lutte contre le réchauffement alors qu'il fait des températures inhabituellement chaudes au Groenland et en arctique notamment, ce qui serait justement la cause de ces coups de froid ici. On est consterné de voir Vincent Courtillot placer sa camelote dans une émission scientifique de France-Inter sans trouver de répondant. Mathieu Vidard s'est attrapé depuis par une émission (du 6 janvier) montrant les similitudes entre les climato-sceptiques et ceux qui refusaient l'hypothèse que la cause du SIDA soit un rétrovirus. On peut s'étonner encore une fois du règne de l'ignorance sur les sujets les plus vitaux tellement en contraste avec nos moyens d'information (car on peut savoir!), de même que l'ignorance de politiques et polytechniciens sur ce qu'est la véritable recherche arrive à la tuer dans l'oeuf comme le démontre Philippe Even. Les créationnistes montrent bien notre capacité infinie à refuser la réalité en faisant preuve d'une étonnante créativité ! Il y a le même aveuglement chez les économistes. Malgré la difficulté d'en évaluer le degré de gravité qui dépend des réactions des gouvernements et des peuples, la crise devrait inévitablement s'approfondir avec le retour de l'inflation qui s'emballe (en commençant par la Chine) et touche déjà le pétrole, les matières premières, le blé, etc. Même dans le numérique, on ne parle plus de casser les prix mais d'augmenter les tarifs. Or la montée des taux d'intérêts va rendre le refinancement de Etats de plus en plus problématique.
Après ses retards à l'allumage, on peut espérer que l'année prochaine soit celle du LHC et d'un progrès radical d'une physique engluée depuis trop longtemps dans la spéculation, manifestant que toutes les hypothèses les plus délirantes doivent être testées, ce qui n'est guère rassurant pour la politique voulant expérimenter grandeur nature les pires outrances. On est dans un savoir mouvant où l'on nous promet depuis longtemps des pilules de jeunesse, on fait l'hypothèse d'univers parallèles invisibles, etc. Pas mal de nouvelles du mois exigent confirmation, comme la bactérie à l'arsenic, ou bien laissent perplexe, comme les souris qui gazouillent comme des oiseaux ! Ce n'est sans doute pas un des meilleurs mois mais je crois que ce parcours dans les sciences est encore une fois très instructif malgré tout sur notre actualité. Notons que l'enthousiasme pour les nanotechnologies est un peu retombé au profit de technologies disponibles plus rapidement et moins coûteuses, ce qui n'empêche pas les nanoparticules d'intégrer de plus en plus de produits et, par exemple, les travaux sur le graphène d'être vraiment très prometteurs. L'année qui vient devrait être marquée par le véritable démarrage des interfaces gestuelles (Kinect) voire cérébrales ? Sans trop se mouiller, les prévisionnistes prédisent à l'horizon 2020 déséquilibres démographiques, tensions sur les ressources, émergence de l'Asie (la langue dominante sur internet sera le chinois dans 5 ans!), et toujours plus de connectivité. Internet va continuer à se développer tant que la population continuera à augmenter (on va passer les 7 milliards en 2011) mais on commence à envisager qu'il atteigne son pic d'utilisation (en dehors de l'internet des objets), ou plutôt un début de décroissance des nouveaux utilisateurs à partir de 2012. Couvrant désormais l'ensemble de la population, on peut dire qu'on entre vraiment dans la "société de l'information" avec l'analyse des données en masse, ce qui va de la consommation électrique, (voir le PowerMeter de Google) aux humeurs sociales, sorte de sondage ou d'espionnage de masse dont témoignent des applications comme Blue CRUSH ("criminal reduction utilizing statistical history") permettant de prévoir les risques de crime et de violence (heures et lieux où leur fréquence est la plus élevée) afin d'optimiser l'utilisation des forces de police. On apprend aussi que le FBI avait fait intégrer dans des logiciels libres de base (les systèmes unix OpenBSD et son Internet Protocol Security) de quoi espionner les machines qui les font tourner !
Il n'y a pas que sur les réseaux numériques, dont les capacités de détournement et de "fuites" sont cependant considérables, que nos libertés sont de plus en plus restreintes. Ainsi, malgré les scandales pharmaceutiques, il semble qu'il n'y avait rien de plus urgent pour une Europe de plus en plus absurde et inconsistante que d'interdire les plantes médicinales (après les graines Kokopelli et le purin d'orties), bien mauvais poisson d'avril 2011 (sans parler de l'absurde "libéralisation" de la distribution du courrier) ! Un documentaire animalier racoleur, "Belles et rebelles" de Laurent Frapat arriverait presque à nous convaincre que la nostalgie du paradis originaire n'est pas pur fantasme mais vient de la société bonobo dominée par les femelles où les conflits s'apaisent par la sexualité, la belle vie assurément mais est-ce vraiment la vie qu'on voudrait vivre ? Notre problème serait plutôt de sortir de l'ensorcellement des mots. En tout cas, il semble que les croisements avec Néandertal ou avec l'homme de Denisova, redonnent vie aux races humaines, espérons que ça ne serve pas à nouveau de prétendue caution scientifique à un racisme qui n'a rien à voir avec la biologie, plutôt affirmation identitaire, culturelle, car on ne veut pas être ramené à l'animal, jaloux de notre part divine qui n'est pourtant que langage sans égard aux corps.
Technology Review a rassemblé 70 bases de données mondiales : économiques, scientifiques, numériques (wikipédia, cyber-émotion, etc.).
Pour la Science no 399, La matière noire
- Comment sortir de la crise ?, p15
Ivar Ekeland
Plusieurs stratégies sont possibles pour restaurer la confiance et relancer les investissements ; mais le choix se fera au détriment de certaines classes de la population et en faveur d'autres.
L'article est assez décevant mais souligne bien que la question n'est pas technique car cela dépend d'un rapport de force, les choix faits entre rigueur et relance notamment ne bénéficiant pas à tout le monde (il n'est pas sûr cependant qu'on ait vraiment le choix, c'est le maillon faible qui lâche).
Qui a raison ? Tous les deux peut-être : il s'agit juste de savoir ce qu'on veut. Chacune de ces politiques favorisera certaines catégories, la première les rentiers et les financiers, la seconde les salariés et les industriels. Les choix de nos gouvernements révéleront (si ce n'est déjà fait) leurs préférences.
On doit surtout s'attendre à ce que le retour de l'inflation rende le refinancement des dettes impossibles ne laissant d'autre choix que l'intervention des peuples pour remettre les compteurs à zéro et les pendules à l'heure !
- L'univers caché de la lumière noire, p21
La matière noire pourrait manifester l'existence de matière et de lumière plus abondantes que la matière ordinaire, mais n'interagissant pas avec (sauf pour la gravitation), et donc d'un univers invisible bien qu'interpénétrant complétement le nôtre.
L’une de ces pistes met en jeu des particules qui interagissent encore moins avec la matière que les wimp (weakly interacting massive particles). Dans ce scenario, les wimp formées dans la première nanoseconde de l’histoire cosmique étaient peut-être instables. Elles se seraient désintégrées en particules de masse comparable, mais qui ne sont pas soumises à l’interaction faible : la gravité serait leur seul lien avec le reste de la matière. On les nomme les super-wimp.
Les super-wimp constituent peut-être la matière noire de l’Univers actuel. Dans ce cas, nous ne pourrons pas les observer directement. Cependant, nous pourrions déduire leur existence de leur influence sur la forme des galaxies. Lors de leur création, les super-wimp se seraient déplacées à une vitesse non négligeable par rapport à celle de la lumière. Elles auraient alors mis longtemps à s’immobiliser, retardant d’autant la formation des galaxies – qui nécessite dans un premier temps l’apparition de concentrations de matière noire. Ce délai aurait laissé moins de temps à la matière pour s’agréger au centre des galaxies avant que l’expansion cosmique ne la dilue. La densité au centre des halos de matière noire devrait donc révéler s’ils sont constitués de wimp ou de super-wimp. De plus, la désintégration des wimp en super-wimp aurait dû produire des photons ou des électrons, qui auraient détruit une partie des noyaux atomiques légers en les percutant. De fait, on dispose d’indications que l’Univers contient moins de lithium qu’attendu, et l’hypothèse des super-wimp est l’une des explications possibles de ce désaccord.
Le scenario des super-wimp inspire également de nouvelles expériences d’observation. Par exemple, les wimp n’étaient pas nécessairement « noires » au départ : elles portaient peut-être une charge électrique. Elles se seraient désintégrées si rapidement en super-wimp que cette charge éventuelle n’aurait pas affecté l’évolution du cosmos ; en revanche, elle les rendrait très voyantes si le collisionneur lhc parvenait à en créer. Avec la même charge qu’un électron, mais une masse 100 000 fois supérieure, une telle particule laisserait des traces spectaculaires de son passage dans les détecteurs !
Ces modèles prédisent que la matière noire pourrait être sujette à une interaction faible cachée ou, plus étonnamment, à une version cachée de l’électromagnétisme, ce qui signifie que la matière noire pourrait émettre de la « lumière noire ».
Des interactions noires permettraient également aux particules de matière noire d’échanger de l’énergie et de la quantité de mouvement, processus qui tendrait à homogénéiser les halos et les conduirait à adopter une forme sphérique (alors que l’interaction avec la matière baryonique tendrait à les aplatir).
La densité de l’énergie sombre est environ le triple de celle de la matière noire. Mais pourquoi pas mille ou un million de fois plus ? Cette coïncidence dans les ordres de grandeur pourrait s’expliquer si la matière noire entraînait d’une façon ou d’une autre l’émergence de l’énergie sombre.
Des modèles récents autorisent, voire imposent, que l’énergie sombre exerce sur la matière noire une force différente de celle qu’elle exerce sur la matière ordinaire. Sous l’influence de cette force, la matière noire aurait tendance à s’éloigner de la matière ordinaire avec laquelle elle est mêlée.
- Génome et médecine : la révolution retardée, p36
Dix ans après le séquençage du génome humain, la médecine personnalisée promise se fait attendre. Les biologistes sont aujourd'hui divisés sur la raison de ce retard et sur l'orientation des recherches à venir.
Beaucoup de remises en causes sont nécessaires. D'abord de la conception mécanique et simpliste des gènes, au profit d'un fonctionnement en réseau, mais aussi du rôle déterminant de l'ADN poubelle produisant des ARN régulateurs même s'ils ne sont pas transcrits en protéine. Il y a enfin la transmission épigénétique qui se confirme (par exemple du père aux souriceaux en fonction du régime alimentaire paternel sur l’expression de 445 gènes de sa progéniture). Une nouvelle idée intéressante, c'est la piste des "variations rares", moins rares dans leur diversité que les mutations pathologiques répertoriées.
L’idée principale de son hypothèse est la suivante : les variations génétiques ayant des effets importants sur la maladie ont tendance à être rares, alors que les variations fréquentes exercent presque toujours des effets négligeables ou neutres.
Selon eux, la plupart de ces maladies sont « hétérogènes », c’est-à-dire que de nombreuses mutations différentes dans un grand nombre de gènes distincts peuvent provoquer la même maladie ; par ailleurs, la majorité des mutations ayant un impact élevé sont rares.
On sait aujourd’hui que les vastes domaines de l’adn qui ne codent pas de protéines, autrefois écartés comme adn « poubelle », dissimulent d’importantes régions régulatrices. Certaines séquences d’adn produisent de petits fragments d’arn capables d’interférer avec l’expression des gènes, par exemple. De plus, des « balises » chimiques présentes sur l’adn et qui ne modifient pas la séquence (balises dites épigénétiques) influent sur l’expression des gènes et peuvent être modulées par des facteurs environnementaux au cours d’une vie. L’adn ainsi balisé peut même se transmettre à la descendance.
En d’autres termes, la définition même d’un gène est tributaire de multiples niveaux de complexité. Ce que l’on supposait être une relation simple, à sens unique et de point à point entre les gènes et les caractères, est devenu un « problème génotype-phénotype », où la connaissance de la séquence codant telle protéine ne suffit plus à expliquer l’expression d’un caractère.
Voir aussi le projet modENCODE (pour "model organism Encyclopedia of DNA Elements") étudiant le nématode et la mouche du vinaigre, ce qui a mis en évidence notamment des "cibles hautement occupées" (ou HOT pour Highly Occupied Targets) où plus de 15 facteurs de transcription différents sont fixés à l'ADN.
- Les signaux non verbaux de la communication, p44
Divers signaux sociaux – par exemple les mimiques, les intonations ou la fluidité du discours – participent à la création des liens sociaux et à la persuasion. Ils favorisent la cohésion du groupe et la prise de décision.
Nos recherches suggèrent que le comportement des individus dépend bien plus de leur réseau social qu'on ne l'imagine. L'immersion dans le réseau social environnant est une caractéristique de tout être humain. Les réflexes inconscients de coordination sociale permettent aux hommes de fusionner en groupes différents selon le problème rencontré. Et, en retour, ces groupes influent sur les activités et les façons de se comporter de tout un chacun.
En outre, plusieurs études montrent que les personnes intégrées dans des groupes de semblables sont plus heureuses, résilientes et satisfaites. Le style de signalisation du connecteur charismatique serait le facteur le plus important pour favoriser le succès d’un groupe, en créant une humeur positive contagieuse, en augmentant la confiance en soi et dans les individus du groupe, et en encourageant une meilleure participation de chacun.
Ce n'est pas vraiment nouveau mais c'est ce qui manque aux interfaces numériques et qui devrait être intégré à l'avenir (grâce à Kinect?), les gestes et les émotions participant pleinement à la communication.
- Le créationnisme, en astronomie aussi, p80
La Terre au centre de l'Univers, une conception aberrante au XXIe siècle ? Pas pour les mouvements créationnistes, qui s'acharnent à nier les acquis de l'astronomie en conflit avec leurs convictions religieuses.
A priori, le sujet n'a pas tellement d'intérêt, d'autant plus qu'on en avait déjà parlé le mois dernier, mais c'est plus surprenant qu'on ne s'imagine, manifestant la capacité infinie à réinterpréter n'importe quoi à sa sauce, même ce qui semble le plus contraire à ce qu'on veut prouver. Par exemple, des fondamentalistes chrétiens ont pu revendiquer l'expérience de Michelson et Morley à l'origine de la relativité pour prouver que la Terre est immobile (et la relativité fausse). Il faut à chaque fois se focaliser sur un seul élément valant comme preuve. Ce phénomène de "dissonance cognitive" est bien connu mais on ne peut nier la nécessité pour les croyants de contester la science s'ils refusent une lecture symbolique des récits cosmologiques religieux et veulent s'en tenir à une lecture littérale absurde. C'est la simple vérification des faits qui est incompatible avec des croyances religieuses névrotiques mais les stratégies mises en oeuvre se retrouvent par exemple chez les climato-sceptiques, prenant appui sur l'incertitude (immense) pour défendre leurs propres certitudes (mal fondées), remplaçant la recherche par le dogme (car ce n'est pas la critique, nécessaire, qui est fautive, c'est le refus d'admettre la critique de ses propres préjugés sur un mode paranoïaque souvent). Les croyants prennent appui sur le fait que la science n'est pas un dogme mais un savoir en progrès pour prétendre que leur croyance dogmatique pourrait être tout aussi vraie, comme si on ne savait très bien comment leur dogme s'est formé historiquement (politiquement) tout comme la prodigieuse puissance des sciences et techniques prouve assez qu'elles ne sont pas imaginaires mais construites pas à pas, par essais erreurs, en contredisant ses représentations préalables dans l'expérience du réel.
Mais ce qui frappe le plus quand on étudie ces mouvements, c’est la façon dont ils utilisent à leur profit la moindre interrogation de la science actuelle. Dès qu’apparaît une hypothèse ou une observation qui semble aller à l’encontre de la théorie communément admise (telle que le Big Bang en astronomie), dès que plusieurs interprétations existent pour expliquer un phénomène, dès que les scientifiques sont en débat sur un point, les créationnistes exploitent cette discorde pour appuyer leurs thèses. Pourtant, cette discorde apparente ne fait que refléter la façon dont, depuis bien longtemps, la science fonctionne et progresse.
- Anti-oxydants et oméga-3 n'existent pas !, p101
Ou plutôt, il ne faut pas trop généraliser ni prendre une corrélation pour une cause.
La croyance en la vertu des simples est... simpliste. Le chou chinois contient des antioxydants... mauvais pour la santé !
Les fruits et les légumes contiennent certes des composés phénoliques, tels les pigments bleus des mûres, myrtilles, les pigments rouges des fraises, framboises, etc. Oui, bien des composés phénoliques sont antioxydants... Mais pourquoi seraient-ils bénéfiques ? Les chimistes savent se méfier de cette classe, trop hétérogène pour être parfaitement honnête. Par exemple, les urushiols sont des polyphénols toxiques présents dans les plantes de la famille des Anacardiacées. D'ailleurs, pourquoi les composés phénoliques des plantes seraient-ils bénéfiques ? La vogue naturaliste fait oublier que la plupart des végétaux ne sont pas comestibles !
Une certaine publicité simplificatrice laisse croire que les huiles et graisses contiennent des « acides gras » et que certains de ces derniers sont particulièrement bons pour la santé. Or huiles et graisses ne contiennent pas plus d'acides gras que l'eau ne contient de dihydrogène et de dioxygène. L'eau est faite d'atomes d'oxygène et d'hydrogène, mais ces atomes ont une tout autre organisation que dans les molécules d'oxygène et d'hydrogène gazeux. De même, l'huile n'est pas composée d'acides gras, mais de molécules de triglycérides, assemblages de parties de trois acides gras et d'une partie de glycérol – des assemblages qui ont des propriétés chimiques bien différentes des composés initiaux.
Ce qui est exact, c'est que la digestion décompose les triglycérides, et que les acides gras libérés sont parfois « insaturés », avec des doubles liaisons entre des atomes de carbone. D'où les notations d'oméga-3 ou oméga-6, selon la position des doubles liaisons. Ces divers acides gras ont des effets physiologiques différents selon les tissus, et, comme pour les polyphénols, il serait très hasardeux de déclarer qu'ils sont bons pour la santé, même s'ils ont des actions bénéfiques sur des tissus particuliers (et en doses appropriées). Les acides gras de type oméga-3 semblent associés à un risque réduit de maladies cardio-vasculaires, et les acides gras de type oméga-6 ont d'autres intérêts... mais méfions-nous des corrélations : ce ne sont pas des causalités !
Salutaire mise au point d'Hervé This, en écho aux études montrant que les suppléments n'apportent pas les bénéfices escomptés (du moins cela dépend des cas).
Voir aussi, ci-dessous, "Plus de radicaux libres pour vivre plus longtemps ?".
La Recherche no 448, Les 10 découvertes de l'année
- Les 10 découvertes de l'année
1. Des fossiles vieux de 2,1 milliards d’années - 2. Les lasers traquent les mouvements des électrons - 3. Dépendance et plasticité cérébrale - 4. Neandertal parmi nos ancêtres - 5. L'océan perd sa chlorophylle - 6. Une bactérie au génome synthétique - 7. le proton plus petit que prévu - 8. Les cellules adultes reprogrammées - 9. Les premières molécules froides - 10. Thérapie génique pour une maladie du sang
On ne va pas s'apesantir sur des découvertes dont on a déjà parlé, ni sur les inévitables palmarès de fin d'année, sinon pour s'étonner de certains choix (2 et 3 surtout) et rappeler que la présence de traces de Neandertal dans notre génome reste à confirmer, de même que les "bactéries synthétiques" ne sont que des reproductions, à quelque chose près, de bactéries à partir de bactéries, seule la vie donnant naissance à la vie encore.
On apprend, dans le courrier, p6, que la probabilité que des sursauts gamma éradiquent presque toute vie sur la Terre se situe entre 40% et 63% sur un milliard d'années, ce qui se serait produit peut-être il y a 400 millions d'années... (c'est un des facteurs limitant de l'évolution sur les autres planètes, notre banlieue céleste étant exceptionnellement calme)
- 1,8 milliards d'individus dans la classe moyenne, p100
François Bourguignon relativise ce chiffre car si on prend pour niveau minimum de dépenses quotidiennes 20 dollars au lieu de 10, le chiffre tombe à 1,1 milliards, éliminant une bonne part de l'Asie.
Ces chiffres témoignent cependant d'un impressionnant décollage à partir de 2006, confirmation selon moi que la crise de 2007/2008 est bien une conséquence du développement des pays les plus peuplés bousculant les équilibres (et relançant l'inflation par le pétrole et le blé notamment). L'hypothèse d'une disparition de la classe moyenne n'est donc pas vérifiée au niveau mondial bien qu'il y ait une tendance récente à l'augmentation des écarts entre riches et pauvres (à la prolétarisation de nouvelles couches de la population), ce qu'on avait déjà connu juste avant 1929 et qui ne dure jamais très longtemps avant de provoquer une crise.
- Neandertal victime du soleil, p122
Selon une étude portant sur l'inversion du champ magnétique, il y a 40 000 ans, la réduction du champ magnétique aurait augmenté les rayons cosmiques (particules) dont il nous protège normalement, détruisant la couche d'ozone. L'homme de Neandertal n'aurait pas supporté l'augmentation des ultraviolets. Cela semble douteux mais on pourrait tout-à-fait imaginer que Neandertal nous ait donné la peau blanche nécessaire pour vivre loin des tropiques mais qu'il aurait été lui-même dépourvu de la capacité de bronzer pour se protéger du soleil ?
Par contre, il n'aurait pas été seulement carnivore comme on le croyait, la disparition des grands mammifères n'aurait donc pas été la cause de sa disparition ?
Brèves et liens
Physique
cosmologie, astronomie, physique quantique
Une déception pour les théoriciens des minis trous noirs. Il faut peut-être des énergies supérieures mais peut-être que les trous noirs n'existent même pas...
- L'univers à l'intérieur d'un trou noir
Cette théorie, dont on avait parlé au mois d'août, fait partie des articles de l'année primés par Technoloy Review. En intégrant le spin à la relativité générale, cela permettrait de montrer comment des univers se créent dans les trous noirs, les fermions (de spin 1/2) se repoussant à courte distance (à cause de ce qu'il appelle leur "torsion") dans une sorte de Big Bang ou fontaine blanche dont serait issu notre univers. On évite ainsi la "singularité" avec tous ses infinis absurdes, tout en expliquant l'inflation initiale. Le plus intéressant, c'est qu'on pourrait tester cette théorie en détectant la rotation du trou noir dans lequel nous serions...
Il y a des commentaires très violents contre cette théorie. Pour ma part, ce qui me semble ne pas aller, c'est qu'un trou noir n'est pas un événement ponctuel, comme une collision de membranes par exemple ou le supposé Big Bang, il est toujours en formation. Il y aurait donc création de matière dans le nouvel univers à mesure que de la matière tomberait dans le trou noir, sorte de porte du temps vers d'autres univers, trou de vers plutôt, mais qu'advient-il lors de l'évaporation du trou noir ?
- Des traces de collisions avec d'autres univers ?
On peut se demander si on n'interprète pas des données trop ténues et bruitées mais après Penrose qui voyait dans le fond cosmologique les traces d'ondes gravitationnelles d'univers antérieurs, d'autres chercheurs interprètent des cercles concentriques comme la trace de collisions avec d'autres univers. C'est sans doute prématuré mais on devrait beaucoup apprendre de ce signal qui nous parvient du fond des âges...
- Une nouvelle physique dans de nouvelles dimensions
Je n'ai pas compris grand chose mais une dimension supplémentaire permettrait d'expliquer l'intrication quantique, à l'image d'un noeud borroméen.
- Le degré d'incertitude détermine le degré de non-localité
C'est assez douteux mais pour Jonathan Oppenheim and Stephanie Wehner, dans The Uncertainty Principle Determines the Nonlocality of Quantum Mechanics, la non-localité serait en fait une question de théorie de l'information plus qu'un principe physique, ce que les expériences d'Aspect me semblent contredire ?
In fact, the link between uncertainty and nonlocality holds for all physical theories. More specifically, the degree of nonlocality of any theory is determined by two factors: the strength of the uncertainty principle and the strength of a property called “steering,” which determines which states can be prepared at one location given a measurement at another.
- La gravité comme entropie ou information
Ces théories, qu'on avait abordées en septembre, d'une gravité émergeant de l'entropie ou de l'information quantique ont été sélectionnées aussi par Technology Review parmi les plus significatives de l'année 2010. Science&Vie avait attiré l'attention notamment sur la gravité entropique d'Erik Verlinde dont je critiquais déjà les confusions sur l'information. C'est, en effet, presque un gag, un sommet de confusionnisme qui fait de l'entropie une perte d'information sous prétexte que l'information est pour nous le contraire de l'entropie en nous permettant d'agir. On peut penser plutôt que la gravité structure l'espace, qu'elle amplifie les fluctuations, tout le contraire de l'entropie (c'est même pour cela qu'elle pourrait être créateur de monde, dans des trous noirs par exemple). Ce sont les notions les plus basiques qui sont les plus mal comprises faisant l'objet d'infimes glissements sémantiques qui mènent à des conclusions absurdes. Du coup on peut mobiliser les plus hautes intelligences pour discuter du sexe des anges...
- Des température négatives (en-dessous du zéro absolu)
Impossible d'aller au-dessous du zéro absolu correspondant au minimum d'entropie où tout est figé. Ce qu'on appelle température négative, c'est quand un apport d'énergie diminue l'entropie au lieu de l'augmenter, quand un système à haute énergie est plus ordonné qu'à basse énergie (ce qui est le cas du noyau de l'atome). C'est un cas particulier de l'inversion d'entropie (ou néguentropie) qu'on retrouve sous d'autres formes dans le vivant ou la technique mais l'analogie avec la température est tirée par les cheveux car si on tend toujours à la dispersion et l'homogénéisation, la création d'ordre est beaucoup plus arbitraire que la baisse de températures et n'est plus du tout statistique (loi des grands nombres) mais ponctuelle (quand on refroidit, ralentit, un atome avec un laser).
- Une phase exotique sur une puce atomique
Ils ont élaboré un dispositif ingénieux permettant de produire des isolants topologiques en manipulant des atomes froids placés sur une puce. Celle-ci contient de nombreux fils électriques créant des champs magnétiques complexes, qui à leur tour confinent et dirigent le mouvement des atomes. En contrôlant ces champs magnétiques, sur base de méthodes expérimentales développées par I. Spielman au NIST, ces auteurs montrent que le système atomique peut entrer dans une phase topologique caractérisée par l'effet Hall quantique de spin. Les auteurs proposent également une méthode efficace pour détecter les courants de spin qui émergent dans ce nouveau contexte.
- Supraconductivité : et voilà de nouvelles paires de Cooper
Plusieurs avancées sur la supraconductivité qui semblent aller dans le même sens.
La supraconductivité ordinaire s’explique bien grâce aux paires de Cooper, de moment cinétique nul, formées à partir de deux électrons. Pour la première fois, des paires de Cooper de moment cinétique non nul ont été observées, ouvrant peut-être la voie pour de nouveaux dispositifs supraconducteurs.
- Le magnétisme : une clé pour les supraconducteurs atypiques
Les supraconducteurs non conventionnels, parmi lesquels on trouve les supraconducteurs à hautes températures critiques, ne sont pas décrits par la fameuse théorie BCS pour la supraconductivité. De nouvelles études montrent qu’au moins pour certains d’entre eux, leur supraconductivité est due à des forces magnétiques entre électrons.
On avait des raisons de penser que les paires de Cooper dans ce type de supraconducteur étaient formées par des interactions magnétiques entre les électrons, et non plus par des interactions entre des électrons et des phonons. Comme on pense depuis quelque temps que dans le cas de la supraconduction à haute température, le magnétisme jouerait un rôle, il apparaît normal de reconsidérer le cas de CeCu2Si2 à la lumière des progrès théoriques et expérimentaux depuis 1979.
En l'occurrence, et comme il est exposé dans un article publié par Nature, les chercheurs ont bel et bien obtenu une signature d'excitation d'ondes de spin, et pas d'ondes sonores, avec CeCu2Si2. Cette signature apparaît au voisinage d'un point critique quantique, lié à la phase antiferromagnétique de ce supraconducteur à fermions lourds. Ce sont donc bien des forces magnétiques qui expliquent l'existence de ce supraconducteur non conventionnel, le premier du genre que l'on a découvert.
Il y a justement une nouvelle théorie de la supraconductivité comme oscillation des électrons.
- La supraconductivité grâce à des nano-boucles de courant
Pour expliquer ce phénomène de la supraconductivité à haute température, les physiciens doivent parvenir à élucider le comportement particulier de ces matériaux qui, avant de devenir supraconducteurs, passent par une phase totalement inédite. Au cours de cette phase intermédiaire, appelée phase de "pseudo-gap", apparaissent des propriétés électroniques anormales, qui ne correspondent pas au comportement des métaux conventionnels.
Plusieurs modèles théoriques ont été proposés pour décrire cette phase de pseudo-gap. L'un d'entre eux, celui du professeur C.M. Varma, de l'Université de Riverside (Californie), postule l'existence d'un ordre caché d'où émergerait l'état supraconducteur de la matière: en dessous d'une certaine température, apparaîtrait un nouvel état de la matière dans lequel des boucles microscopiques de courant électrique se formeraient de manière spontanée. La phase de pseudo-gap résulterait de l'apparition de ces nano-boucles de courant.
En effet, pour la première fois, l'équipe a pu ainsi observer une excitation magnétique insoupçonnée, présentant une très faible dispersion et n'existant exclusivement que dans la phase de pseudo-gap. Ce comportement est celui attendu lorsqu'on postule l'existence de nano-boucles de courant. Après la mise en évidence d'un ordre magnétique dans la phase pseudo-gap en 2006, l'observation de ses excitations magnétiques renforce donc la théorie d'une origine magnétique de la supraconductivité à haute température.
- Une étonnante méthode géométrique de multiplication
On trace 3 lignes pour le chiffre 3 et parallèlement en dessous autant de lignes que le chiffre suivant, etc. Pour l'autre chiffre à multiplier on fait la même chose avec des lignes perpendiculaires en partant de la droite et en comptant les intersections selon cette méthode japonaise, on trouve le résultat !
Climat
Climat, écologie, énergies
- Des nuages bas plus rares accélèrent le réchauffement
Plus la mer est chaude, moins il y a de nuages bas, plus le réchauffement devrait se situer dans la fourchette supérieure (4°C au moins). Voir aussi CyberPresse.
- Des millions de morts chaque année à partir de 2030
Ces chiffres sont sujets à caution mais valent mieux que le haussement d'épaule des climato-sceptiques qui pourraient être criminels à vouloir des certitudes pour agir. Ce n'est pas une joute entre scientifiques de bonne compagnie ni entre petits égos, il y aura des morts, le principe de précaution devant s'appliquer à l'évidence ici malgré les incertitudes.
A partir de 2030, un million de morts sera causé chaque année en raison du changement climatique. Ce n'est pas tout. Les dégâts occasionnés se chiffreront à 15 milliards de dollars. Bien évidemment, ce sont les pays les plus pauvres (plus d'une cinquantaine d'entre eux) qui seront les plus touchés par la misère, mais les États-Unis seront les plus affectés financièrement dans l'absolu (mais pas par « tête de pipe »). Parmi les pays qui seront sérieusement touchés, on retrouve l'Inde.
- Le réchauffement libère les produits toxiques des glaciers
Ces glaces qui fondent relâchent dans l'atmosphère tous les polluants qu'ils ont accumulés. Ces polluants que l'on nomme les « polluants organiques persistants » qui s'accumulent petit à petit dans notre corps jusqu'à ce que ce dernier, pour une raison ou une autre, cède quelque part et déclenche un cancer.
Il s'agit de l'alerte donnée par une nouvelle étude internationale (qui sera publiée en janvier) et qui établit le lien entre le changement climatique et les polluants persistants d'origine humaine. Parmi ce genre de polluant, on retrouve le très toxique DDT (interdit pour les récoltes mais pas pour éradiquer certains insectes, dont les moustiques lors des épidémies de malaria...) et des composés chimiques comme les PCB qui étaient très utilisés dans les composants électriques et qui causent cancers et infertilités.
Voir plus bas, la dangerosité de ces "pop".
- Tchernobyl aurait fait finalement près d'un million de morts
En septembre 2005, un colloque de l'OMS avait abouti à un chiffre extravagant démontrant la mainmise du lobby nucléaire: il n'y aurait eu que 4000 morts liés à la catastrophe de Tchernobyl. Une position qui avait été dénoncée comme «négationniste» par les associations de défense de l'environnement. Vu le tollé, l'OMS avait ensuite quadruplé ces estimations, sans fournir d'explication à ce sujet. Le chiffre «officiel» est donc aujourd'hui de 16 000 décès.
Bien loin des chiffres réels, les travaux sur le terrain menés en Ukraine – lieu de la catastrophe–, en Biélorussie et en Russie – pays qui ont subi de plein fouet le retombées radioactives – donnent des chiffres beaucoup plus élevés: entre 600 000 et 900 000 vies perdues.
Si l'on considère uniquement les liquidateurs, cette «chair à neutrons» utilisée pour déblayer les décombres de la centrale, on compte d'ores et déjà près des 125 000 morts (sur les 830 000 personnes mobilisées).
- Pic pétrolier : le dessous des cartes (Arte)
- Eolien offshore en Chine : bilan 2010
83 parcs éoliens offshore sont planifiés au large de la Chine représentant la bagatelle de quelque 50.000 MW (50 GW) ! C'est impressionnant mais ce n'est cependant qu'une petite partie des 375 GW que la Chine a l'intention de développer dans le domaine de l'éolien onshore et offshore d'ici 2020. L'investissement consacré à cet effort, qui place le pays au rang de n°1 mondial dans le domaine des énergies renouvelables, toutes catégories confondues, sera de 620 milliards de dollars (chiffes Pews Charitable Trust-G20/Décembre 2010). L'éolien offshore et onshore représente actuellement 50% des investissements de l'ensemble du secteur des énergies renouvelables en Chine.
- Des éoliennes piézoélectriques
Ces tiges font de l'électricité en bougeant.
Une solution serait aussi des micro-éoliennes pour tous.
- De l'acide formique plutôt que l'hydrogène ?
«Imaginez par exemple que vous ayez des cellules solaires sur votre toit, explique Gabor Laurenczy, professeur au Laboratoire de chimie organométallique et médicinale et chef de Groupe de catalyse pour l’énergie et l’environnement. Par mauvais temps ou durant la nuit, votre pile d’acide formique vous restitue le trop-plein d’énergie accumulé quand le soleil brillait.» Dans une telle configuration, le procédé permet de restituer plus de 60% de l’énergie électrique de départ.
Cette solution est extrêmement sûre. L’acide formique libère de manière continue de très petites quantités d’hydrogène, «juste ce dont vous avez besoin sur le moment pour votre consommation électrique», relève le chercheur.
Autre avantage par rapport au stockage conventionnel, le procédé permet de stocker presque le double d’énergie à volume égal. En effet, un litre d’acide formique contient plus de 53 grammes d’hydrogène, contre à peine 28 grammes pour un même volume d’hydrogène pur pressurisé à 350 bars.
Enfin, les chercheurs ont travaillé sur un procédé de catalyse basé sur le fer – un métal facilement disponible et peu coûteux, en comparaison des métaux "nobles" comme le platine ou le ruthénium. Comme dans toutes catalyses, aucune matière n’est dégradée pendant le processus.
- Amélioration du bilan énergétique de l'alcool végétal
La solution alternative actuellement à l'étude est la séparation par pervaporation (vaporisation par passage à travers une membrane) à travers une membrane en gomme de silicium incrustée ou non de poudre de silicalite. Cette méthode permet d'obtenir une solution concentrée à 37% (gomme non incrustée) ou 53% (gomme incrustée) à partir d'une solution à 1%. La solution est de nouveau pervaporée jusqu'à obtention d'une solution fortement concentrée de butanol. Or, lorsque la concentration du butanol est inférieure à 80%, la solution se sépare naturellement en deux phases liquides superposées, l'une (inférieure) contenant 8% de butanol, l'autre (supérieure) 80% de butanol. Ces deux phases doivent donc être traitées différemment, ce qui complique le procédé.
Pour résoudre ce problème, l'AIST a développé une nouvelle membrane de séparation en silicalite enrobée de gomme de silicium qui permet d'obtenir dès la première étape une solution concentrée à 82%, en une seule phase. L'énergie totale nécessaire à la production de butanol pure est donc réduite à 4,3 MJ/kg de butanol (13% du pouvoir calorifique du butanol), ce qui représente une réduction de 50% et 70% par rapport aux procédés qui utilisent respectivement une gomme de silicium incrustée et non incrustée de poudre de silicalite.
Ces travaux ont permis de rendre caduques les hypothèses classiques d'équilibre entre la parcelle et l'atmosphère ou de perte systématique et progressive du C dans le sol, mais aussi de quantifier quelques résultats importants et de donner des pistes de gestion pour re-stocker du C dans les sols agricoles.
Ainsi, concernant les échanges de CO2 avec l'atmosphère sur un pas de temps annuel, si certaines cultures peuvent en absorber, comme le blé, d'autres tendent à en émettre, comme le tournesol, en grande partie à cause de différences dans la longueur de leur saison de croissance. En outre, une culture absorbe plus ou moins de CO2 en fonction de sa localisation géographique (variation dans la durée de la période de croissance), mais aussi et surtout en fonction du mode de gestion utilisé.
Concernant le bilan de C, celui-ci peut donc être très différent selon la culture ou le mode de gestion. Ainsi, la parcelle peut correspondre à un léger puits ou à une source importante de C selon que l'on apporte ou non des engrais organiques ou encore que l'on exporte seulement le grain (exploitation céréalière qui laisse la biomasse aérienne sur place et l'intègre par la suite dans le sol) ou toute la biomasse aérienne (cas du maïs ensilage dont toutes les parties aériennes sont utilisée pour l'alimentation du bétail).
- La désalinisation compétitive
Il y a 2 choses dont on ne devrait jamais manquer (sinon on ne serait pas là) : l'énergie (qui nous vient du soleil) et l'eau abondante des océans. Le progrès de l'osmose inverse rend désormais accessible à tous les peuples côtiers une eau potable moins chère que de l'amener de loin.
- Des livraisons par "pneumatique"
Transporter les produits alimentaires à l’aide d’un immense réseau souterrain de tubes, à l’image des « pneumatiques » d’antan, mais sans air comprimé : c’est l’idée très sérieusement développée par les tenants du Foodtubes Project. À gagner : d’énormes économies d’argent, de liberté de circulation et d’émissions de gaz à effet de serre.
Un centre commercial est connecté à des pipelines transportant des conteneurs (en vert), de 2 mètres par 1 mètre, propulsés par induction magnétique (les zones rouges). 45 de ces colis transportent autant qu'un camion de 44 tonnes et pèse un cinquantième de son poids. S'il était déployé à l'échelle du Royaume-Uni, un tel réseau ferait économiser 5 milliards de litres de carburant par an.
Le projet Foodtubes ne pousse pas ses tubes jusque dans les appartements. Ces réseaux relieraient les producteurs, les grossistes, les distributeurs et les usines de recyclage. À l’échelle d’un pays, on trouverait quatre types de réseau selon la densité de population : milieux urbain et « urbain dense », campagne et vastes régions très peu peuplées. En ville, le réseau typique compterait 150 kilomètres de tuyaux qui aboutiraient à environ 400 terminaux, répartis dans les magasins et les supermarchés, voire dans les écoles et les entreprises.
Plusieurs tailles de conteneurs (dénommées « capsules ») serviraient à différentes catégories de produits. Les plus grands mesureraient deux mètres de longueur pour un mètre de diamètre. Ils ne seraient pas poussés par de l’air comprimé, comme les antiques pneumatiques, mais progresseraient grâce un moteur à induction linéaire.
Biologie
évolution, génétique, biodiversité, éthologie, anthropologie, neurologie
- De l'ADN avec de l'arsenic à la place du phosphore
La NASA en a fait un énorme buzz, parlant de vie extra-terrestre ce qui est faux puisque c'est une bactérie trouvée dans le lac Mono, en Californie. On parle d'une nouvelle forme de vie alors que c'est uniquement qu'à vivre dans un milieu salé et chargé d'arsenic, l'arsenic aurait remplacé le phosphore dans la cellule confirmant une hypothèse basée sur le fait que l'arsenic et le phosphore sont voisins dans le tableau périodique des éléments. Cela resterait une importante découverte, en particulier pour la recherche de vies extra-terrestres, si c'était confirmé mais l'annonce est prématurée car des tests manquent alors que la viabilité de liaisons arsenic a été mise en doute comme trop fragiles et que les bactéries en causes sont trop proches de bactéries bien connues pour avoir un fonctionnement si différent (voir Philippe Marlière).
Le phosphore est utilisé pour la constitution de l’ADN et de l’ARN, supports de l’information génétique au sein des cellules vivantes. C’est également un élément constituant l’ATP, molécule indispensable permettant l’apport en énergie des cellules. L’arsenic est un poison pour la plupart des êtres vivants car sa constitution lui permet de prendre la place du phosphore dans l’organisme, engendrant un grave malfonctionnement des cellules.
Voir aussi Techno-Sciences.
- Des gènes vieux de 3 milliards d’années
Plus d'un quart de nos gènes seraient vieux de trois milliards d'années. Ce constat révélé par une étude génomique globale de la vie, confirme également le rôle des organismes de l'époque dans l'accumulation de l'oxygène de l'atmosphère.
En essayant de reconstituer l’histoire évolutive de la vie, les chercheurs ont remarqué une évolution des génomes très rapide au cours de l’éon Archéen (-3,8 à -2,5 milliards d’années). C’est au cours de cette époque, surnommée « expansion archéenne » par les auteurs de l’article publié dans Nature, que 27 % des gènes modernes existant actuellement seraient apparus. Plus d’un quart de nos gènes auraient donc l’âge canonique de près de trois milliards d’années !
Et là n’est pas leur seule particularité : ils auraient également modifié la chimie de la Terre, rien que ça ! En effet, l’analyse fonctionnelle des gènes apparus il y a 3,3 milliards d'années suggère qu’ils codent préférentiellement pour des protéines de la voie du transport transmembranaire des électrons. Or de telles protéines permettent le mécanisme de photosynthèse, une des sources principales d’énergie des organismes actuels tirée des rayons du soleil, mécanisme qui rejette de l’oxygène dans l’atmosphère.
L’apparition de ces gènes a sans doute favorisé la période de la Grande Oxydation (-2,5 milliards d’années), où l’oxygène s’est progressivement accumulé dans l’atmosphère.
- L'action d'un gène dépend de l'environnement
Une étude sur la levure a permis de montrer que l’environnement jouerait un rôle fondamental et imprévisible sur la physiologie, variable en fonction des gènes associés. Extrapolée à l’homme, cette étude complexifie un peu plus le rôle des gènes considérés comme des facteurs de risque.
Malgré la présence des mêmes allèles ou au sein d’un même fond génétique, le sucre peut à lui seul modifier le catabolisme et favoriser ou altérer la sporulation. Réciproquement, un même sucre peut provoquer en fonction des allèles ou dans deux souches différentes des effets opposés.
- La peau de l'éponge condition des organes
La découverte d’une proto-peau chez les organismes les plus primitifs, les éponges, indique que la séparation entre milieu interne et environnement est une clé de l’évolution des animaux multicellulaires.
Les éponges ont été les premiers animaux multicellulaires à apparaître et à évoluer, cette découverte signifie donc que toute forme de vie complexe dispose d'une peau. Sally Leys estime l'organe vital, car il permet d’isoler l’intérieur des animaux de leur environnement. En conséquence, les cellules peuvent envoyer des signaux chimiques l’une à l'autre sans interférence, ouvrant ainsi la voie à l’apparition des organes complexes.
- Koreacératops, un nouveau dinosaure
Selon le profil laissé sur la pierre, ce dinosaure aurait une tête à l’allure de perroquet, une queue formant un éventail dont il devait se servir pour nager et sa longueur se comparerait à la taille d’un homme petit. Les chercheurs estiment que cet animal pouvait se mouvoir en courant avec ses pattes arrières et partir à la chasse d’animaux vivant dans l’eau une partie de ses journées. La longueur du dinosaure fossilisé est de 1,67 mètres et on évalue son poids à 45 kilos.
- Diaporama des espèces découvertes en 2010
- Un poisson qui retient son souffle toute la journée !
Jusqu'à présent, les chercheurs pensaient qu’aucun poisson ne pouvait survivre dans un tel environnement grouillant de méduses où la boue et les sédiments contiennent des concentrations toxiques de sulfure d'hydrogène, et où à 20 mètres de fond l’eau est à peu près dépourvue d'oxygène. Mais le gobie s’est révélé particulièrement adaptable face à ce milieu pourtant très inhospitalier. « Le gobie nage dans les fonds hypoxique la journée où il retient son souffle tout en mangeant de la boue. La nuit, il nage vers la surface pour évacuer sa dette en oxygène et digérer sa nourriture ».
- Deux espèces d'éléphants en Afrique
Des analyses génétiques détaillées prouvent que deux espèces différentes d’éléphants peuplent l’Afrique depuis des millions d’années. Il convient de distinguer désormais l’éléphant de savane Loxodonta africana et l’éléphant des forêts Loxodonta cyclotis.
Sur un plan anatomique les deux espèces apparaissent légèrement différentes. L'éléphant de savane a une hauteur au garrot moyenne de 3,5 mètres, alors que l'éléphant de forêt a une hauteur au garrot moyenne de 2,5 mètres. L'éléphant de savane pèse entre six et sept tonnes, soit environ le double du poids de l'éléphant de forêt.
Ce qui est très étonnant, c'est qu'on ne s'en aperçoive que maintenant !
On avait déjà vu qu'il y avait une différence entre la droite et la gauche, d'un côté on est plus méfiant, de l'autre on mange plus volontiers. On retrouverait cette différence dans les conséquences psychologiques d'une manipulation d'un poulain à sa naissance selon qu'on le prend par la gauche ou par la droite !
Leurs résultats montrent que les animaux manipulés à leur naissance sur le côté droit évitent davantage le contact avec l'homme que ceux qui sont stimulés à gauche ou pas du tout.
Désormais, les scientifiques vont s'intéresser à cette sensibilité unilatérale chez les nouveau-nés dans les maternités, avec pour objectif in fine l'amélioration des soins néonataux chez l'homme et donc du bien-être des tout-petits.
- La mélanopsine : un pigment photorécepteur
Les « cellules ganglionnaires de la rétine contenant de la mélanopsine » ou mRGCs (pour melanopsin-containing retinal ganglion cells) sont connues depuis 2000. Les mRGCs sont, on le savait, sensibles à la lumière grâce à leur pigment photorécepteur, la mélanopsine. Ces cellules sont peu nombreuses (moins de 2.000 cellules chez la souris alors qu’on compte des centaines de milliers de cônes et de bâtonnets), situées dans les couches inférieures de la rétine et ont une sensibilité limitée à la lumière.
Ce sont donc des photorécepteurs, qui n’avaient alors pour rôle connu que de permettre la régulation de la contraction de la pupille en fonction de l’intensité lumineuse, mais aussi de réguler le cycle de sommeil journalier en envoyant des informations à l’horloge biologique située au croisement des deux nerfs optiques. Un rôle dans des actions qui sont réalisées de manière totalement inconsciente.
Mais voilà que coup sur coup deux articles ont été publiés cette année, indiquant que ces cellules avaient également un rôle dans le système visuel conscient.
- Des souris qui chantent comme des oiseaux...
À l’Université d’Osaka, l’équipe de Takeshi Yagi a annoncé un étonnant résultat : des souris qui chantent à la manière des oiseaux. C’est le fruit inattendu de leur « Projet de souris évoluée » (Evolved Mouse Project), consistant à observer ce qu’il advenait d’une lignée de souris génétiquement modifiées dont le taux de mutations est plus élevé que la moyenne.
On peut écouter leur "chant".
- Des souris nées de deux pères…
Des souriceaux mâles et femelles issus d’une manipulation compliquée portent le matériel génétique de deux pères. En fait, il faut trois mâles, dont un embryon, et trois femelles, dont une mère porteuse… Des applications sont imaginables, mais à long terme, dans le domaine de l’élevage mais aussi, chez les humains, dans celui de la procréation assistée et, peut-être, pour les couples homosexuels…
Schéma de l’expérience conduisant au croisement de deux mâles (Father #1 et Father #2). Les cellules de l’embryon du Père 1 sont récupérées pour être transformées en cellules souches pluripotentes (XY ES cells). Seules sont conservées les cellules anormales qui ne possèdent pas de chromosome Y. Ces XO ES cells sont injectées dans un blastocyste femelle (XX), qui se développe jusqu’à devenir une souris femelle chimérique (female chimera). Celle-ci est croisée (le grand X) avec un mâle normal (Father #2). On obtient des souriceaux mâles et femelles (sons et daughters) de formule XY pour les mâles et XX ou XO pour les femelles. Génétiquement, cette descendance est fille des deux pères. La couleur bleue indique un phénotype mâle et le rose un phénotype femelle.
- Les chimpanzés femelles jouent-elles à la poupée ?
En 14 ans de surveillance patiente, une équipe de chercheurs américains a acquis la conviction que chez les chimpanzés, les jeunes femelles aiment jouer à la poupée avec des bouts de bois.
Cela paraît tiré par les cheveux d'identifier un bout de bois avec une poupée ainsi que d'en conclure que les filles jouent à la poupée et les garçons aux petites voitures (ce qui est vrai), mais c'est une étude longue et minutieuse...
- Homo sapiens a-t-il 400.000 ans ?
En Israël, des archéologues ont découvert huit dents semblant appartenir à Homo sapiens dans une couche datée de 200.000 à 400.000 ans. Or, les plus anciens fossiles humains retrouvés jusqu’ici datent de 200.000 ans et se trouvent en Afrique de l’Est...
Elles pourraient en effet tout aussi bien provenir d’ancêtres de notre espèce, voire d’une lignée particulière de néandertaliens, comme l’a souligné Rolf Quam, l’un des co-auteurs de l’article scientifique, ajoutant que cette région, à la frontière de l’Afrique et si proche de l’Europe, a vu passer durant de très longues périodes les migrations de la famille humaine.
- Nouvelle espèce humaine Denisovienne, retour des races ?
Le séquençage du génome d'un ancêtre vieux d'environ 40.000 ans, découvert en Sibérie, confirme que cet individu appartient à une famille d'Homo encore inconnue, ni Neandertal ni Sapiens. On ne connait pourtant de lui qu'une molaire et une phalange.
La comparaison du génome de cette ancienne habitante de la Sibérie –car il s’agit d’une femme- avec celui des autres Homo révèle qu’elle partage un ancêtre commun avec les Néandertaliens. Cependant, contrairement à ces derniers, les Denisoviens n’ont pas laissé de traces de leurs gènes chez les actuels habitants de l’Eurasie. Pour compliquer un peu plus le tableau, l’étude suggère que les seuls héritiers des Denisoviens seraient les Mélanésiens: en effet les anciens sibériens partagent un nombre important de variations génétiques avec les actuels habitants de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Cette découverte incite également à regarder de plus près des crânes d’homininés découverts en Chine –comme le crâne de Dali âgé d’environ 200.000 ans.
Voir aussi Futura-Sciences.
En effet, les dents des Hominidés de Denisova font penser à celles de Homo habilis et Homo erectus. Mais selon leur ADN ils proviendraient d’un ancêtre commun aux Néandertaliens qui aurait quitté l’Afrique il y a entre 300.000 et 400.000 ans, engendrant les Néandertaliens en Europe et les Denisoviens dans la région de l'Altaï (voir schéma ci-dessous). Plus tard, au contact des hommes modernes sortis d’Afrique il y a entre 70.000 et 80.000 ans, un métissage aurait laissé la trace génétique aujourd’hui retrouvée chez les Mélanésiens.
Surtout, le fait que les Denisoviens ont été découverts dans le sud de la Sibérie, mais ont contribué au matériel génétique des populations humaines modernes en Asie du Sud, suggère que leur population pourrait avoir été très répandue en Asie au cours de la fin du Pléistocène.
Il semble qu'on reconstitue des races humaines, heureusement à l'époque où la communication généralisée manifeste que ces différences génétiques n'affectent pas fondamentalement l'universalité de l'être parlant, de même que des extra-terrestres pourvus d'un langage ne seraient guère différents de nous. La différence entre les sexes sera probablement toujours plus grande qu'entre les différentes espèces humaines (bien que les différences sexuelles ne soient pas si grandes), de même que la variabilité d'une population est plus grande que ce qui la différencie d'une autre population (la différenciation du vivant sur Terre est sans doute supérieure à ce qui le différencierait d'une vie extra-terrestre ?).
- Google Body Browser : naviguez dans le corps humain
Le Body Browser de Google est une anatomie humaine en 3D que vous pouvez explorer: squelette, muscles, systèmes circulatoire et nerveux. A l’heure actuelle, le Body Browser est encore confiné aux labos de Google et nécessite l’emploi d’un navigateur web avec support WebGL (Chrome beta ou Firefox 4.0b1).
- L'apprentissage de la langue maternelle liée à la voix de la mère
La voix d'une mère activera de préférence les parties du cerveau responsables de l'apprentissage linguistique. Les signaux cérébraux révèlent que, bien que les nouveau-nés réagissent effectivement à la voix d'autres femmes, ces sons n'activent que les parties du cerveau responsables de la reconnaissance de la voix.
Le langage bloquerait la créativité, ce qui semble paradoxal sinon que le langage se confond avec la norme et la mémoire ici.
- Le cerveau se développe jusqu'à presque 40 ans
Il y a quelques années encore, on croyait fermement que le cerveau humain arrêtait de se développer à la fin de l'enfance. En réalité, de nombreuses régions continuent de se développer durant plusieurs décennies. Le développement le plus tardif concernerait la région du cerveau nommée cortex préfrontal, qui est impliquée dans la prise de décisions, la planification et l'inhibition des comportements sociaux inappropriés, l'empathie, etc.
L'illustration par une photo de "40 ans toujours puceau" met un doute sur ce développement du cerveau...
- Une stimulation magnétique transcranienne inhibe les jugements moraux
Lorsqu'une courte impulsion magnétique (500 ms : stimulation magnétique transcranienne) est placée sur le bon endroit du cerveau, les volontaires ne se sont plus fondés sur leur jugement moral, mais sur le résultat.
Cela signifie qu'après impulsion magnétique, les personnes sont incapables de prendre des décisions morales qui demandent de comprendre les intentions des autres. La région du cerveau qui piloterait notre morale serait celle atteinte par l'impulsion et nommée carrefour tempo-parietal.
La stimulation magnétique transcranienne est pourtant utilisée contre la dépression ou le parkinson...
- Les effets de la testostérone
On se rend compte depuis peu de l'étendue des effets de la testostérone, jusque dans la longueur relative des doigts, mais pas encore assez sans doute, trop réduite à son rôle sexuel, agressif, dominant, risqué en oubliant son rôle dans l'inflammation, le moral, la confiance, l'énergie, la musculation, les poils et cheveux, etc. Les conséquences de la baisse de testostérone sur la santé lors de l'andropause restent très sous-estimées. A priori, on pourrait douter qu'une molécule puisse avoir des effets aussi déterminants sur une si grande complexité biologique et sociale, c'est pourtant ce que démontrent les drogues depuis toujours. La complexité n'exclue pas le simple, voire elle l'exige pour être fonctionnelle. En même temps les répercussions du niveau de testostérone peuvent être assez complexes et différenciées selon les personnes, pas aussi stéréotypées que l'agressivité ou le désir sexuel (entre autres, on peut se servir de la testostérone comme contraceptif masculin bloquant la production de spermatozoïdes).
Il faut ajouter une étude de février qui montre que la prise de testostérone réduit la capacité d'une personne à deviner les pensées des autres et donc son empathie. C'est un phénomène sans doute dû à l'augmentation du niveau de dopamine. Le rapprochement avec l'autisme est douteux mais pourrait expliquer que ce soit à 60 ans que l'empathie soit la plus grande, à cause de la baisse de testostérone avec l'âge. En tout cas, il est certain qu'avec plus de testostérone on est moins hésitant et précautionneux, plus décidé et moins soucieux des autres, c'est la détermination hormonale qui prend le dessus sur la réflexion, un peu comme dans les accès maniaques bien qu'à un moindre degré normalement. On comprend aussi pourquoi les larmes font baisser la testostérone.
Beaucoup de gens refusent ce déterminisme biologique, voulant s'attribuer tous leurs mérites en accablant les autres de toutes leurs faiblesses, attitude essentiellement religieuse. C'est pourtant un fait, il n'y a pas d'égalité biologique et génétique, pas plus que d'égalité sociale et nous sommes déterminés par à peu près tout, ce qui n'empêche pas une égalité de droit et une marge de liberté qu'on ne doit pas surestimer mais essayer d'étendre au contraire. C'est dans le domaine sexuel qu'il est le plus absurde de vouloir nier la détermination hormonale, comme si l'amour d'un homme pour une femme tenait uniquement à l'attirance des caractères et à l'altérité des formes (c'est "le mot sans la chose"). Qui veut faire l'ange fait la bête ! La prise de testostérone par une femme, relatée par Beatriz Preciado dans "Testo Junkie", est révélatrice à cet égard de la différence sexuelle hormonale.
Il ne s'agit pas de tomber dans le biologisme car il y a d'autres déterminations que biologiques auxquelles s'ajoutent des normes sociales (culturelles, économiques, techniques, etc.) ou des contraintes extérieures. On suit des modes, on célèbre des fêtes, on fait groupe, etc. Les déterminations biologiques ne sont presque jamais mécaniques et plutôt statistiques. Ainsi, un pied est à l'évidence fait pour marcher, il a sa finalité en lui, forgée par la sélection, cela n'empêche pas de jouer au ballon avec, voire même de peindre avec les pieds... En tout cas, ce ne sont pas les pieds qui nous diront où aller. On sait à quel point le scientisme biologisant peut nous traiter en bétail mais les sciences restent toujours aussi insupportables pour les religions comme pour le politiquement correct.
- Testostérone et parasites intestinaux
Plus les mâles dominants ont de testostérone, plus ils ont de parasites intestinaux car la testostérone réduit la réponse du système immunitaire, ce qui peut aussi avoir des avantages en cas de maladies auto-immunes.
Je trouve assez comique cette victimisation de l'homme mais c'est uniquement pour rééquilibrer un discours féministe assez terroriste de l'autre côté de l'Atlantique. Il est vrai qu'il n'est pas facile d'être un homme et que la domination masculine se paie de morts et de suicides plus nombreux que les femmes mais il est douteux qu'on revienne à une héroïsation des hommes en dehors de la guerre et du terrorisme. Le rôle de la pilule est certainement déterminant mais les évolutions du travail sont au moins aussi importantes dans une égalité des sexes qui ne pourra plus être remise en cause sérieusement, même si les idéologies nostalgiques ne manqueront pas.
"Sois un homme, un vrai!". Voilà une expression particulièrement connotée dans notre société selon Anthony Synnott, professeur au Département de sociologie et d'anthropologie de l'Université Concordia et auteur de Re-Thinking Men: Heroes, Villains and Victims (Ashgate).
L'ouvrage d'Anthony Synnott se penche également sur les disparités entre les taux de mortalité masculins et féminins, dont les statistiques sont particulièrement convaincantes: les deux-tiers des décès accidentels mettent en cause des hommes, que ce soit au travail, en voiture, en bicyclette ou en traversant la rue (73 % des victimes d'homicides, 77 % des cas de suicide et plus de 90 % des accidentés du travail). La proportion des hommes sans abri, toxicomanes ou incarcérés est également sans commune mesure avec celle des femmes.
Santé
génétique, traitements, nutrition, hygiène
- Analyser son ADN en quelques heures
Cela fait un moment qu'on parle du séquencage pour tous mais cette machine arrive sur le marché au coût de 50 000$, sa puce électronique n'ayant besoin que de quelques heures (au lieu de plusieurs semaines) pour faire un séquençage complet.
- Effets sur l'ADN des ondes TeraHertz qui nous déshabillent
Si ces ondes utilisés dans les aéroports pour nous déshabiller ne pénètrent pas la peau, elles perturbent l'ADN par résonance en ouvrant la double hélice. Il ne faut donc pas abuser de ces ondes même si elles sont moins dangereuses que les rayons X.
C'est un article de 2009 mais déterré par Technology Review pour sa popularité.
- Les polluants organiques persistants diminuent le cortisol
Les POP (PCB, dioxines, fluranes, DDT…) sont répandus dans la nature et tous les animaux et les humains y sont exposés quotidiennement, principalement par la nourriture.
L'exposition aux PCB dans la vie du fœtus a entraîné des changements dans l'épaisseur du cortex surrénalien et dans sa capacité à produire l'hormone de stress, le cortisol.
Elle révèle que l'exposition aux PCB pendant la vie fœtale et la période d'allaitement a modifié les niveaux de cortisol dans le sang des fœtus et des animaux adultes. Cela indique que l'exposition au cours de ces premières étapes de la vie peut avoir des conséquences à long terme. Ses résultats sont importants parce modifier l'équilibre du cortisol en début de vie peut conduire à une prédisposition à développer plusieurs maladies à l'âge adulte, comme le diabète et les pathologies cardiovasculaires.
Au niveau cellulaire, ce sont les hormones glucocorticoïdes que notre corps produit qui ont un impact. Des niveaux élevés de ces hormones conduisent au diabète, à l'hypertension, à la baisse de la testostérone, aux pertes de mémoire ou à un faible système immunitaire.
Le meilleur remède serait les relations sociales, à condition qu'elles ne soient pas trop stressantes... La sociabilité serait elle-même reliée à la taille de l'amygdale ! qui déterminerait aussi si l'on est de droite ou de gauche !
- L'espérance de vie diminue aux Etats-Unis
Les Américains nés en 2008 vivront 77,8 ans en moyenne, en recul d'un mois. C'est une rupture avec des décennies de hausse continue.
Voir aussi Techno-Science. A mettre sur le compte de la nouvelle pauvreté et de l'immigration ou de la pollution et de l'obésité ?
Une étude qui s'arrête en 2005 était plus optimiste mais sous-estime les facteurs environnementaux :
Dans un article paru en 2002 dans la revue Science, James Oeppen et James Vaupel, observant que les records d'espérance de vie avaient progressé linéairement depuis 1841 au rythme constant de 3 mois par an, en concluaient qu'il y avait toute raison de croire que cela continuerait encore longtemps. Un réexamen critique des données et une vue plus longue sur le passé indiquent, au contraire, que les rythmes de croissance de l'espérance de vie ont varié avec le temps, au fur et à mesure que les ressorts essentiels du progrès sanitaire ont eux-mêmes changé. En particulier, le rythme caractérisant l'étape la plus récente, la révolution cardiovasculaire, a été moins rapide que celui de la période précédente, celle de la victoire sur les maladies infectieuses. Plus l'espérance de vie augmente, plus sa progression exige un recul massif de la mortalité à des âges de plus en plus élevés. La suite dépendra d'innovations à venir dont on ne peut connaître aujourd'hui le rythme d'accomplissement. Une espérance de vie de 100 ans n'est certainement pas hors de portée mais nul ne peut encore dire à quelle échéance.
- Une pilule de jeunesse pour le système immunitaire
La lenalidomide est un dérivé de la thalidomide, ce qui n'est pas rassurant, mais elle pourrait renforcer le système immunitaire et diminuer l'inflammation, évitant de nombreuses complications. Peut-être pas l'elixir de jouvence mais sans doute très utile malgré tout.
Voir aussi Technology Review.
- Plus de radicaux libres pour vivre plus longtemps ?
Des chercheurs ont testé la théorie du vieillissement par les radicaux libres en créant des vers mutants présentant une production augmentée de radicaux libres et en leur prédisant une vie brève. Mais ces vers ont en fait vécu plus longtemps que les vers ordinaires! Qui plus est, leur longévité augmentée a pris fin lorsqu'on leur administra des antioxydants, par example de la vitamine C. Les chercheurs ont par la suite tenté d'imiter l'effet bénéfique apparent des radicaux libres en traitant des vers ordinaires au Paraquat, un herbicide qui entraîne l'augmentation de la production de radicaux libres. Le Paraquat est tellement toxique pour les humains et les animaux qu'il est proscrit en Union européenne et son usage est limité dans plusieurs autres endroits. À sa grande joie, le professeur Hekimi a découvert que les vers vivaient en fait plus longtemps après avoir été exposés au produit chimique.
Les vers génétiquement modifiés ont démontré que la production de radicaux libres peut contribuer à déclencher les mécanismes de protection et de réparation généraux des cellules. En d'autres mots, à certaines étapes de la vie, les radicaux libres peuvent contribuer à notre bien-être, malgré leur toxicité.
Cela peut étonner mais on savait déjà que le système immunitaire utilise les radicaux libres contre les envahisseurs et on a vu plus haut qu'on ne pouvait pas généraliser les bienfaits des anti-oxydants (promus par Henri Laborit mais il travaillait sur des plongeurs et les problèmes posés par l'oxygène qu'ils respiraient). Des études avaient déjà montré que la prise de supplément pouvait diminuer l'espérance de vie...
- Manger mieux pour vivre vieux
L’ « alimentation saine » était caractérisée par une prise relativement élevée de produits lactés peu gras, de céréales complètes, de volaille, de poisson, de légumes, avec une consommation modérée de viande, d’aliments frits, de sucreries, de boissons hautement caloriques et de matière grasse ajoutée. À l’inverse, la catégorie « produits lactés riches en graisses » correspond à une consommation élevée de produits de type crème glacée, fromage, lait entier, yaourts, avec peu d’apport en volaille, en produits lactés pauvres en graisses, en riz et en pâtes.
Le mode d’alimentation basé sur les produits lactés riches en graisses est associé à une augmentation du risque de décès au cours des 10 ans de l’étude de 40 % par rapport au groupe « alimentation saine ». Les gros consommateurs de sucreries, de gâteaux ou de beignets ne sont pas mieux lotis : le risque de mourir au cours de la décennie est pour eux 37 % plus élevé.
- Une farine d'algue OGM pour vacciner du paludisme
Des chercheurs issus de deux laboratoires lillois viennent de vacciner et de protéger des souris en leur faisant ingérer de l'amidon, issu d'une algue verte, modifiée génétiquement pour véhiculer des protéines vaccinales. Ces résultats très encourageants permettent d'envisager une vaccination simple et sécurisée des enfants dans les pays à risque.
Ils ont utilisé comme candidats vaccinaux des antigènes ayant déjà démontré leur efficacité lors de vaccinations "classiques". Ils ont fusionné ces antigènes à une enzyme (la GBSS) d'un grain d'amidon d'une algue verte, Chlamydomonas reinhardtii. Cette enzyme présente la particularité de fonctionner au cœur du grain d'amidon et d'être protégée contre la dégradation des autres enzymes. Les antigènes qui lui sont greffés bénéficient également de cette protection. Les chercheurs ont ainsi produit à l'intérieur des grains d'amidon plusieurs antigènes de Plasmodium, murin et humain. Ces grains ont été ingérés par des souris à qui l'on a inoculé le parasite. Les chercheurs ont montré qu'elles avaient été vaccinées par les grains d'amidon et qu'ils les protégeaient de manière significative contre l'infection.
L'amidon de végétaux comestibles pourrait être transformé de la même manière que l'amidon de l'algue Chlamydomonas reinhardti.
Voir aussi Futura-Sciences.
- Guérir du sida grâce à une greffe de moelle osseuse ?
Une greffe de moelle osseuse provenant d’un donneur résistant aurait permis de guérir un patient séropositif. Plus de trois ans après la greffe, aucune trace du virus n’est décelable.
La greffe de moelle osseuse est une opération lourde et dangereuse. Il n’est donc pas satisfaisant de risquer des vies pour un résultat qui n’est pas encore clairement établi comme positif.
En fait la disparition complète du virus est impossible à prouver.
De plus, "il existe déjà un médicament qui inhibe l’entrée du virus par CCR5, le Maraviroc. C’est un médicament supplémentaire qui est donné en complément à la trithérapie. La solution médicamenteuse où l’on bloque CCR5 tous les jours et où on peut interrompre le traitement pour lutter contre un autre virus me paraît plus raisonnable qu’un traitement irréversible".
- Contrôler la production des lymphocytes B
Le régulateur découvert par les chercheurs est le facteur de transcription Miz-1, nécessaire au bon développement et à la maturation des lymphocytes B dans la moelle osseuse. Ce processus de maturation a aussi besoin du facteur de croissance Interleukin-7 (IL-7), qui permet aux lymphocytes B de se développer en leur fournissant les signaux de survie requis.
"La percée importante de cette étude a été de découvrir que la voie de signalisation IL-7 utilise le facteur de transcription Miz-1 afin d'assurer autant la survie que la maturation des lymphocytes B. Notre projet de recherche confirme donc l'importance de cette voie de signalisation dans le développement des cellules produisant les anticorps. Notre prochaine étape sera d'étudier l'impact de Miz-1 sur le développement de la leucémie à lymphocytes B".
Plus simplement, on a découvert que la bactérie Clostridium induisait des taux élevés de cellules lymphocytes T régulateurs, ou Treg, permettant d'éviter la colite autoimmune et les allergies.
- Un vaccin contre les maladies auto-immunes ?
Habituellement, les NKT sont activés par des lipides qui leur sont présentés par des cellules présentatrices d’antigènes. Dans ce nouvel article, les chercheurs ont démontré qu’une molécule autre qu’un lipide peut également activer les NKT : il s’agit d’un peptide (un morceau de protéine) provenant du collagène de type II de souris.
Les recherches ont été effectuées chez des souris de huit à 14 semaines, qui ont reçu la vaccination, c'est à dire des injections de ce peptide. Dix à 13 jours plus tard, les chercheurs ont constaté une inhibition des lymphocytes T helper (Th1 et Th2) qui sont habituellement impliqués dans les réponses immunitaires cellulaires et humorales.
Les souris atteintes de la sclérose en plaque (démyélinisation du système nerveux central) ou de l’asthme (inflammation des voies aériennes par un antigène) sont moins atteints, indiquant que la vaccination n’est spécifique ni de l’antigène ni du tissu.
- La grippe protège de l'asthme
On a injecté aux souris qui venaient de naître la grippe A. Cela a eu pour effet de protéger les souris contre l'asthme une fois adulte. Il y aurait un lien avec les cellules lymphocytes NKT. Cela suggère que l'on pourrait développer des médicaments qui activent les NKT pour empêcher le développement de l'asthme.
- Voir à l'intérieur du corps humain... au vidéomicroscope !
La microscopie in vivo sera peut-être le nouveau joujou des chirurgiens pour observer les cellules et les molécules du corps humain en mouvement. Ne nécessitant pas de marquage, complémentaire de l’IRM, rapide, spécifique, l’avenir du microscope à « diffusion Raman stimulée » a semble-t-il un avenir tout tracé.
Il est ainsi possible de visualiser le sang qui coule dans les veines ou même le devenir d’un produit injecté. Il est également possible de récupérer la faible lumière des tissus épais et ainsi de voir à travers. Ce microscope pourrait rapidement être utilisé par les chirurgiens en pleine opération afin d’observer des molécules spécifiques. Pour observer à la loupe les tissus du patient, il ne sera alors plus nécessaire de réaliser des coupes histologiques qui demandent du temps, parfois précieux.
Jusqu'alors, ce chercheur s'était occupé de ce que l'on appelle les "autoondes" - des ondes qui semblent s'auto-entretenir, à l'image de celles qui se forment lorsque le front de l'onde donne l'impression de progresser tout seul, tel un incendie dans la steppe. Ces recherches lui ont permis de formuler l'hypothèse que le sang avait les propriétés d'une "autoonde", et de développer avec obstination son idée, bien que le lien entre un incendie de steppe et une thrombose ne soit pas, c'est le moins que l'on puisse dire, évident.
Pour réaliser un diagnostic précoce de la formation des thromboses, les spécialistes ont recréé en laboratoire les processus naturels de coagulation du sang. Ils ont, entre autres, élaboré un autre revêtement, semblable à la protéine qui provoque la formation des thromboses. Le diagnostic réalisé à l'aide de ce revêtement apparaît comme des plus simples à réaliser : une goutte de sang est placée sur une lamelle où doit se développer la thrombose. Selon la vitesse de son développement, sa taille, sa densité et d'autres paramètres, les scientifiques peuvent poser leur diagnostic. Le test dure une trentaine de minutes.
- Un intestin recréé en laboratoire
Les scientifiques sont partis de cellules pluripotentes, en théorie capables de générer toute sorte de tissu. Les deux grands types de cellules souches ont été utilisées : les cellules souches embryonnaires (ou CSE, naturellement pluripotentes puisque provenant d’embryons) et les cellules souches pluripotentes induites (ou CSPi, rendues pluripotentes grâce à des manipulations génétiques).
S’appuyant sur des données antérieures, les chercheurs ont reconstitué la chronologie de l’expression des différents facteurs de croissance au cours du développement embryonnaire. Ceux-ci ont des rôles précis à des moments clés, qui permettent un développement très organisé des tissus embryonnaires grâce à l'activation de l’expression de gènes spécifiques.
Ainsi, les cellules souches ont été mises pendant trois jours en présence d’activine A, une protéine impliquée dans le développement de l’endoderme. Ce feuillet embryonnaire donne progressivement naissance à une partie des organes internes dont l’intestin, par opposition à l’ectoderme et au mésoderme qui se différencient respectivement en tissus plus externes (peau, yeux…) ou médians (vaisseaux sanguins, os, muscles striés…).
Deux facteurs impliqués dans la différenciation de l’intestin postérieur (FGF4 et Wnt3) ont ensuite été inclus dans le milieu de culture des cellules pendant quatre jours, suffisamment pour que la couche cellulaire commence à s’enrouler spontanément pour former un tube creux. Pour favoriser les dernières étapes (croissance intestinale, morphogenèse et différenciation cellulaire), les tissus obtenus ont été placés sous l’influence de nouvelles hormones (EGF, noggin et R-spondin).
Il y a un peu plus d’un mois, le professeur Peter Rothwell de l'Université d'Oxford publiait dans la revue The lancet un article faisant état d’une réduction d’un tiers de la mortalité par cancer colorectal grâce à la prise quotidienne de 75 mg d’aspirine. Dans le même média, il publie cette fois une étude portant sur une plus grande variété de cancers : œsophage, poumons, pancréas…
Et là aussi les résultats sont probants. La consommation régulière et sur le long terme d’une petite quantité d’acide acetylsalicylique (la molécule de l’aspirine) semble diminuer la mortalité de plusieurs autres cancers jusqu’à 60% pour les cancers de l’œsophage pour une prise d’aspirine quotidienne pendant 20 ans.
Globalement, les patients qui prenaient de l’aspirine ont vu leur risque de décès par cancer diminuer de 21% au cours des essais. Une amélioration encore plus marquée est observée à cinq ans : moins 34% pour tous les cancers et moins 54% pour les cancers colorectaux. A 20 ans les bénéfices sont toujours présents mais varient grandement selon le type de cancer : 10% pour le cancer de la prostate, 30% pour le cancer du poumon, 40% pour le cancer colorectal et 60% pour les cancers de l'œsophage.
Les jeunes adultes n’ont pas d’intérêt à prendre de l’aspirine pour les auteurs il serait plus judicieux « de commencer le traitement entre 40 et 50 ans pour en tirer le maximum de bénéfices ».
Pourquoi cette molécule possède-t-elle de telles propriétés ? Il faut observer son action d’un point de vue moléculaire. L’aspirine est un inhibiteur irréversible des protéines COX, des enzymes faisant partie de la voie de biosynthèse des prostaglandines. Ces molécules sont impliquées à la fois dans la douleur, dans la réaction inflammatoire, la fièvre, la vasoconstriction et l’agrégation des plaquettes. L'inhibition de ces phénomènes permet de comprendre les multiples actions de l'aspirine, mais son effet anticancer n’est pas encore clairement établi d'un point de vue moléculaire.
Futura-Sciences, entre autres, attire l'attention sur les dangers de la prise d'aspirine mais c'est surtout les doses trop fortes, il est question ici de 75mg seulement.
- Pour ne pas souffrir, ne pas penser à la douleur
Grâce à l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, nous avons démontré que même si les adeptes de la méditation ont conscience de la douleur, cette sensation n'est pas traitée dans la zone du cerveau responsable de l'évaluation, du raisonnement ou de la formation de la mémoire. Nous pensons qu'ils ressentent bel et bien les sensations douloureuses, mais qu'ils abrègent le processus en s'empêchant d'interpréter ou d'étiqueter les différents stimuli comme douloureux."
Les adeptes les plus expérimentés de la méditation zen ont présenté des réponses plus basses à la douleur et une diminution de l'activité cérébrale dans les zones du cerveau responsables de la cognition, de l'émotion et de la mémoire (à savoir le cortex préfrontal, l'amygdale et l'hippocampe). Les chercheurs ont également observé une diminution de la communication entre la zone du cerveau qui ressent la douleur et le cortex préfrontal.
"Nos résultats ouvrent de nouvelles perspectives sur le fonctionnement du cerveau , explique Joshua Grant, auteur principal de l'étude et doctorant à l'Université de Montréal. Ces résultats remettent en question les concepts actuels du contrôle mental, censé s'obtenir par un effort ou une activité cognitive croissante. Nous pensons, à l'inverse, qu'il est possible d'autoréguler ces processus de manière plus passive en «neutralisant" les zones du cerveau qui, dans ce cas, sont normalement impliquées dans le traitement de la douleur."
Parmi les confirmations des techniques du corps bien connues, la respiration profonde contre le stress serait bien efficace. Sinon se relaxer demande beaucoup d'énergie pour inhiber nos pensées, ce qui nécessite d'alimenter les astrocytes !
Une femme d'âge moyen n'a absolument peur de rien. Elle a été atteinte d'une maladie génétique rare (Urbach-Wiethe). Cette maladie a détruit une petite partie du cerveau (qui a deux composantes) (voir dessin, parties en rouge) de son amygdale.
Comme 10% à 20% de la population, longtemps j'ai grincé des dents la nuit, les rabotant au désespoir de mon dentiste. Depuis, je crois que ça m'est passé mais c'est la première fois que j'entends le bruit horrible que ça fait ! On ne sait pas d'où ça vient mais il me semble que c'est lié au manque de dopamine, proche du symptôme des jambes sans repos.
- Longdaysin: une molécule miracle contre les décalages horaires ?
Une équipe de chercheurs issus de plusieurs centres de recherche de San Diego a récemment découvert une molécule ayant un effet spectaculaire sur l'horloge biologique. Baptisée "longdaysin" (qui pourrait se traduire par "longuejournéeine"), cette molécule a la propriété de ralentir de façon significative l'horloge biologique de larves de poissons zèbres, provoquant une extension de 10 heures de leur rythme circadien.
- Pertes de mémoire ou mélange de souvenirs ?
Les pertes de mémoire pourraient, au moins dans certains cas, être dues non pas à un déficit d'enregistrement de l'information, mais plutôt à un mélange d'anciens souvenirs. La découverte de ce mécanisme est un nouveau pas franchi dans la lutte contre les démences.
Une société pharmaceutique (Seek) a trouvé que la théobromine permettrait d'inhiber la sensibilité du nerf vague qui est une composante clé de la toux persistante. Or, On trouve beaucoup de théobromine dans le chocolat (noir). Le médicament est déjà vendu en Corée du Sud.
- Du vinaigre pour baisser le niveau de sucres et maigrir
Cela a notamment un fort intérêt pour lutter contre le risque de diabète. Une étude a aussi regardé les effets de repas très glycémiques chez les diabétiques, avec ou sans vinaigre. Il s'est avéré que ceux qui prenaient du vinaigre en même temps que leur repas avaient des niveaux de glucose dans le sang inférieur aux autres. Cela avait déjà été prouvé chez les personnes non diabétiques. On avait aussi regardé ce que cela donnait chez des souris qui avaient droit à des régimes très gras. L'acide acétique empêcherait donc l'accumulation de graisses dans le corps.
Plus on buvait de vinaigre, plus cela fonctionnait (attention quand même à ne pas descendre une bouteille par jour…), il n'y a pas de contre-indication et d'effet secondaire. Il faut juste le faire régulièrement.
Il y a quand même des contre-indications pour tous ceux qui ont déjà trop d'acidité, voire des ulcères, et sont sujets à des candidoses.
- Des probiotiques génétiquement modifiés pour maigrir
Des scientifiques de l’université Cork, en Irlande, ont conçu une souche de Lactobacillus qui produit une version d’une molécule CLA (Acide linoléique conjugué). Administrée à des souris, elle a provoqué une diminution de la masse grasse des rongeurs. Ce qui démontre que l'ingestion de bactéries vivantes peut influencer le métabolisme de sites distants dans le corps.
Le CLA est un acide gras dont un type, appelé t10, c12 CLA, a une action connue sur le métabolisme des graisses chez l’Homme et l’animal. Cependant, ce type de CLA n'est produit que par certaines bactéries, dont Propionibacterium acnes bactérie qui peut causer l’acné.
TriageBot sera un système de robots (assistant d’enregistrement, de surveillance et de triage des patients) additionné d’un système d’ordinateur superviseur.
Ces robots pourraient être capables de recueillir des informations médicales, de réaliser des mesures basiques, voire de poser un diagnostic. Ces capacités pourraient permettre de gagner du temps mais aussi d’éviter les erreurs médicales qui sont parfois dues au manque de temps du personnel.
En clair, un robot sera chargé de l’accueil des malades et prendra l’apparence d’une « borne munie d’un large écran interactif. Le patient pourra s’asseoir en face de l’écran, répondre à des questions simples ». Pour avoir une meilleure idée de l'état du patient, seront attachés à la borne « des sondes qui mesureront les signes vitaux comme le pouls, la pression sanguine, la saturation en oxygène du sang, le poids, etc. ».
Un autre robot sera chargé de la surveillance des patients. Celui-ci sera « un robot mobile capable d’observer et d’interagir avec les patients dans la salle d’attente. Une de ses fonctions sera d’observer continuellement les patients et de mesurer périodiquement les signes vitaux pour suivre l’état de santé des patients. » Enfin, l’assistant de triage sera probablement « un siège instrumentalisé dans la zone médicalisée, qui pourra continuellement effectuer des mesures diagnostiques ».
Technologie
biotechnologies, nanotechnologies, énergie, informatique, robotique
- Des cyanobactéries qui produisent de l'hydrogène
Des chercheurs ont découvert qu’une bactérie a la capacité de synthétiser du biohydrogène naturellement, en présence d’oxygène, et ce en grandes quantités.
En plus de la fixation du carbone, cette bactérie est également capable de fixer l’azote contenu dans l’air pour former de l’ammoniaque ou d’autres plus grosses molécules azotées. Ce mécanisme utilise de l’énergie stockée dans le glycogène et produit de l’hydrogène comme produit dérivé. Cyanothece 51142 n’est pas le premier organisme connu à produire de l’hydrogène, mais c'est bien le premier à pouvoir synthétiser de l’hydrogène dans un milieu oxygéné.
- Des bactéries qui réparent les murs
Une équipe d'étudiants en biochimie de l’université britannique de Newcastle a créé une pâte, nommée "BacillaFilla", capable de réparer les fissures qui apparaissent dans le béton.
Cette pâte contient un microbe qui secrète du calcaire lors de son contact avec du béton. Le microbe a également la particularité de mourir dès que la tâche est accomplie, ce qui résoud les éventuels problèmes de contamination.
Concrètement, cette colle différencie trois types de cellules: celles qui produisent du carbonate de calcium, celles qui se transforment en filaments afin d'agir comme des fibres, et enfin celles qui produisent la colle agissant comme agent de liaison. La colle sèche en agglomérant le carbonate de calcium secrété et les filaments.
- Une nanopoudre transparente et conductrice
L'Institut de chimie appliquée de Changchun de l'Académie Chinoise des Sciences (CAS), a mis au point un matériau à base de nanopoudre possédant une haute conductivité électrique : un oxyde de zinc dopé à l'aluminium (AZO). Ce matériau, breveté sous le nom "high conductivity aluminium doped zinc oxide nanoparticle", fait partie de la classe connue des oxydes transparents conducteurs dits TCO pour transparent conductive oxyde. Il combine ainsi les deux propriétés importantes de transparence et de conductivité, qui donne à cette classe de matériaux des applications privilégiées dans le domaine des écrans LCD ou des cellules solaires.
Le Prof Yang Xiaoniu, a révélé qu'il s'agissait d'un processus simple de préparation, à cycle court et faibles coûts.
- Un film polymère qui se courbe réversiblement sous l'effet de la lumière
Une équipe de l'Institut de Recherche en Physique et Chimie (Riken) a développé un film polymère qui se courbe de manière réversible sous l'effet de la lumière. Le matériau pourrait être utilisé dans la fabrication de muscles artificiels.
Le film est composé de brosses polymères agencées de manière parfaitement régulière. Une brosse polymère est un polymère dont la structure est constituée d'une chaîne principale à laquelle est rattachée une multitude de branches. Elle présente ainsi une forme cylindrique, similaire à une brosse pour laver les bouteilles. Dans les brosses produites par le Riken, les branches contiennent des molécules d'azobenzène, un composé connu pour sa capacité à changer de structure après l'absorption. C'est donc ce dernier qui est à l'origine de la particularité du film. Ainsi, dans les conditions expérimentales de l'étude, éclairé pendant 10 secondes par une lumière ultra-violette (360 nm), le film se courbe ; il retrouve sa structure initiale sous un éclairage à une lumière bleue (480 nm) pendant 8 secondes.
- Un caoutchouc en nanotubes élastique à toutes les températures
Ils viennent en effet de mettre au point un caoutchouc capable de résister à des températures extrèmes (entre -196 et 1 000°C).
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont créé des nanotubes de carbone en déposant des catalyseurs métalliques sur du silicium. En règle générale, de tels nanotubes prennent une forme droite, mais la densité des tubes a ici été réduite afin de générer un enchevêtrement de tubes. Ces nanotubes à double et à triple parois sont ainsi interconnectés entre eux, de manière totalement aléatoire. Le réseau de nanotubes obtenu compose le matériau résultant, baptisé CNT.
- Encore des supercondensateurs au graphène
Le graphène multiplie par 5 la capacité des supercondensateurs en augmentant la surface des électrodes.
- La scupture nanométrique par laser continu
Sculpter des blocs de matériaux à l’aide d’un laser à onde continue pour y créer des structures submicroniques en trois dimensions est une occupation courante pour les membres de la société Nanoscribe. La technique ne permet pas seulement de réaliser de saisissantes reproductions microscopiques, elle a des applications dans plusieurs domaines : en photonique (génération, transmission, traitement ou la conversion de signaux optiques), en microfluidique (manipulation des fluides dans des structures dont au moins l'une des dimensions caractéristiques est de l'ordre du micromètre) et même la biologie cellulaire.
Ce type de laser ne génère pas des impulsions optiques, comme les lasers femtosecondes déjà utilisés pour faire de la lithographie, mais délivre de la lumière laser en continu. Il se révèle plus approprié pour la stéréolithographie dans le micromonde à l’échelle industrielle. Certains se servent déjà de cette technique pour créer des métamatériaux et fabriquer différents dispositifs de camouflage et d’invisibilité.
- Une cape d'invisibilité sans métamatériaux
Avec du calcite on peut cacher des petits objets millimétriques à un large spectre lumineux, mieux que les tentatives faites avec des métamatériaux bien plus chers.
On peut d'ailleurs camoufler un objet avec des prismes en calcite, mais c'est plus de la physique amusante...
Grâce à des métamatériaux, on peut donner à un couloir l'apparence d'un miroir opaque qu'on peut donc traverser (j'aurais bien aimé trouvé une meilleure illustration!).
- Une caméra greffée derrière la tête !
Moins rapides que les mémoires en silicium mais beaucoup moins chères, ces mémoires en plastique imprimées vont se retrouver dans de nombreux objets (jouets, etc.) en 2011.
- Des micro-puces avec un modèle en plastique
"Lorsque nous chauffons des blocs de plastique constitués de deux différentes sortes de plastique assemblés, les molécules commencent par se séparer puis à s'auto-assembler naturellement", dit Buriak. Elle décrit l'auto-assemblage des molécules du copolymère en formation comme un processus naturel identique au processus d'assemblage des molécules d'ADN humain".
"Dans le cas de blocs de plastique copolymères chauffés, les molécules s'alignent spontanément et créent des lignes de taille nanométrique. Ces "lignes" peuvent servir de modèle pour des circuits imprimés complexes sur silicium, dans le but de fabriquer des puces informatiques". Le processus de production consisterait alors à placer des pistes nanométriques composées de métaux conducteurs le long des lignes de circuits gravés dans le modèle en plastique.
"Les industriels souhaitent un processus de fabrication qui soit moins onéreux que la photolithographie et plus rapide", dit Buriak. "Ils cherchent également un auto-assemblage qui puisse s'effectuer en moins de quatre minutes. Avec notre technique, nous produisons un modèle en une minute uniquement".
- L'interface gestuelle avec Kinect
De plus en plus loin des jeux de la XBox, d’ingénieux pirates lui trouvent d’autres fonctions. La plus sage est celle de la société allemande Evoluce, spécialisée dans les grandes surfaces tactiles, qui se sert de Kinect pour s’interfacer avec… Windows.
On peut s'en servir aussi pour commander un robot ou manipuler des radiographies.
- La traduction automatique des panneaux
Word Lens est un logiciel de réalité augmenté sur smartphone qui propose de traduire automatiquement les indications des panneaux, textes ou de toute autre forme de façon instantanée.
Il suffit de lancer le programme, de viser une phrase ou un mot, et il est ainsi automatiquement traduit, le texte traduit est aussitôt inclus dans l’image sur votre écran.
La base du logiciel est gratuite et déjà disponible sur iOS, elle comporte pour seul dictionnaire une fonction ” Reverse ” qui permet d’inverser l’ordre des lettres des mots perçus par l’iPhone ( Z6PO devient ainsi OP6Z), ainsi qu’un mode “Erase ” qui fait simplement disparaitre les textes … déjà bluffant en soit.
Les dictionnaires ( Anglais – Espagnol et Espagnol- Anglais ) sont eux facturés 3.99€ l’unité et sont les 2 seuls disponibles actuellement.
D'après le fondateur de Blekko, ancien de Google, il devient de plus en plus facile de concurrencer Google et d'indexer l'ensemble du web, d'autant plus qu'il semble plafonner. Blekko élimine le spam et tous les pièges à robots indexeurs mais ce qui m'a le plus intéressé, c'est bien la réduction des nouveaux sites qui montre qu'on s'approche de la saturation puis de la décroissance (il y a quand même de la marge avec quelques milliards de nouveaux internautes...).
- Couper la multiprise avec la touche veille
En plus du bloc d’alimentation, le système EcoTV dispose d’un module carré faisant office de récepteur infra rouge et ayant un contrôle total sur les prises “éco”.
La synchronisation de la télécommande avec le module est très simple, il suffit d’appuyer sur un bouton au dos du module puis de presser deux fois la touche de la télécommande que vous souhaitez lier à la fonction d’extinction (49€).
- SARTRE pour des voitures sans conducteur
La Commission Européenne finance un projet d’infrastructure pour des voitures capables de se conduire toutes seules: baptisé SARTRE (pour Safe Road Trains for the Environment), le système permettra à des voitures de voyager de manière autonome en convoi.
- Un véhicule tout terrain monté sur vis
Il passe partout mais détruit tout sur son passage avec sa vis géante qui lui sert de chenille...
Voir aussi 10 autres maisons extraordinaires.
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bon années à tous les habitués du lieu . j'ai une très bonne nouvelle , ( c'est un peu une new scientifique et aussi politique et culturelle , genre curiosité anthrologique et biochimique du mois de janvier 2011) . je viens de crer avec 7 autres personnes la premiere coopérative municipale de france . nous faison aussi smart sho , cybercafé , arthothéque , médiathèsque , restau pas chez , hotel de quetre sous pour 7 personnes ( à 7 euros la nuit ) un jardin arboré et un petit T3 avec garage et jardin bien situé champatre et discret dans mon squat cotorep du 2 4 en cours de finalisation . nos boit(e à outils sont prète , et- nos smart box aussi . l'avenir je vais te le dit il est smart ,
http://institut-de-recherches-socia...
Dans les énergies renouvelables, les technologies sont en pleine révolution et il probable que ceux qui se sont équipés les premiers n'auront pas fait les meilleurs choix. Le site ERM (énergies renouvelables de la mer) suit de près les évolutions.
En agriculture "durable" et rentable, des expériences de plus de 30 ans ont montré leur efficacité, en particulier à partir de l'expérience d'André Pochon et aussi celle de Pierre Rabhi. Il me semble que le nouveau président de la FNSEA serait plutôt côté agroindustrie et qu'il ne sera pas vraiment orienté pour réduire les cultures de Maïs et de l'ensilage, pas plus que de l'élevage intensif bovin, porcin et des volailles. Dommage, le potentiel agroécologique français me semble important, en liaison avec la gastronomie, le tourisme et la santé.
Réduction énergie et automobiles: puisque le covoiturage ne donne rien et que la plupart des autos ne sont occupées que par une ou deux personnes, pourquoi ne pas développer des automobiles à 2 places l'une devant l'autre? Quelques protos existent, la conso peut descendre autour de 1litre au 100. Le poids des véhicules peut considérablement être réduit avec l'utilisation des composites. Une société comme Hexcel s'oriente vers le marché auto après avoir colonisé le marché aéronautique. C'est d'autant plus intéressant que le Zinc, très largement employé pour réduire la corrosion des tôles acier, va manquer et qu'on ne sait pas ou peu le recycler parce qu'il part sous forme de sels dilués dans l'eau.
Je suis référencé sur le site des énergies de la mer où j'ai pris ce mois-ci les données de l'éolien marin chinois. Il est vrai que les nouveaux panneaux solaires notamment seront beaucoup moins chers et plus rentables.
La FAO a pris parti depuis plusieurs années pour le bio mais on ne passe pas instantanément d'une agriculture productiviste à une agriculture durable (avec des labourages moins profonds et moins d'adjuvants), d'autant que la FNSEA considérait les écologistes comme des ennemis!
Il y a des petites voitures qui sortent, parfois considérées comme des sortes de scooters mais c'est le prix qui est déterminant. La petite Tata est un peu de ce genre, avec cette fois un tout petit pris, mais son succès n'a pas grand chose d'écologique... La piste de la location (de petites voitures électriques) est prometteuse aussi.
@brunet : Le site est considéré comme porno !! C'est un projet alternatif très (trop) ambitieux mais bien intéressant. Tous mes voeux !
oui c'était un délire de plasticien à la base de créer des smarts box , petite boite astucieuse et élégante revant remplire différente fonction , surtout celle de débrider les possibles révolutionnaires ( je parle de micro révolution ici) de petites situations de face à face . et puis est venu l'idée de créer des smart box à taille humaine ou la vie humaine y est possible . de la l'idée d'amménager une maison ( le t3 de chez ma mère où j'habite , un 90 m ² avec garage et jardin . c'est un peu la quadrature du cercle cette histoire pour faire rentrer le maximum d'activités collectives dans une si petite surface sans que les gens est trop l'impression d'étouffer et sans les gens qui habite l'appart est l'impression de ne plus être chez eux . . le projet est en court de finalisation , je suis à 2 mois de conclure et 500 euros . patience ça vient . je ne suis pas sur que ce petit projet d'aménagement soit si probant que ça , l'avenir proche me le dira ; la coopérative en question sera de toute petite taille est en partie champètre , avec pas mal d'habitat légés dans le jardin . c'est en fait de l'épicurisme entendu comme philosophie de la propiété privé , peut être un moyen que commencer ces projets de coopératives , en les fragmentant en différent petits lieux qui peuvent fonctionner en réseau . sinon pas le moindre financement public pour le moment , payer quelques permanent ne serait pas du luxe , mais nous fait trop dépendre des pouvoirs publiques ( je veux rester chez moi et pas être chez le conseil général ou régionnal) , aussi on a pris le parti de miser sur le bénévolat et l'activisme . en faisant résidence "d'artistes " et hotel de 4 sous on espère succiter les vocations , mais rien n'est obligé tout ce fait en fonction de l'envie des uns et des autres . mais cela peut être un point ou la résistance des prochains mois et des prochaines années s'organise , se sera déjà pas si mal . pour l'instant ça fonctionne comme un squat , mais un squat cognitif , où l'essentiel c'est le desir de savoir et ces aléas , après c'est aussi un refuge , et un bunker .
pour l'aspirine il y a des cas où il est conseillé de ne pas en prendre : prise de certains antidepresseurs ( genre seroplex) , ....
le coup du vinaigre est interressant ( mais aussi pas forcément très bon pour le foie. et j'imagine aussi qu'en modifiant l'équilibre acido basique du tube digestif ( ?) ça peut avoir tout un tas de conséquence plus un moins importante sur la santé ( sur les population bactériennes du tube digestif) .
L'aspirine est à déconseiller pour les adolescents chez qui il peut provoquer des dégâts neurologiques (rare quand même), ainsi que pour les ulcères mais je répète que les doses conseillées ici sont très faibles.
Le vinaigre est certainement à prendre avec précaution, pas seulement pour les ulcéreux. Chez moi, ça provoque des candidoses mais cela doit marcher pour pas mal de gens quand même à condition là aussi de ne pas forcer sur les doses.
Conséquence de l'utilisation des téléphones portables et des ordinateurs, de plus en plus de jeunes Chinois oublient comment écrire à la main les caractères. Un phénomène massif qui inquiète la Chine, « civilisation de l'écrit ».
L'écriture chinoise ne sera peut-être plus utilisée pour la majorité des échanges, mais elle restera utilisée par une minorité car elle a des qualités autres que techniques, notamment le fait d'entretenir la mémoire.
Le problème avec toutes ces technologies qu'on nous présente comme des progrès, c'est qu'elles ne sont que des prothèses qui n'ont jamais amélioré la qualité de la communication ou de la production intellectuelle humaine. Pire, l'humanité perd sa mémoire. Et les anciens mondialistes, assis sur les ruines de l'histoire, s'en réjouissent dans leur décomposition intellectuelle.
Je ne suis pas tout à fait d'accord.
Les logiciels de l'écrit apportent une forme d'approche très utile.
Maintenant, personne n'empêche de pratiquer la calligraphie ou la peinture qui ont aussi leurs richesses cognitives.
Sous prétexte que de nouvelles formes de rédaction étoufferaient les anciennes, il faudrait imposer le prima des anciennes formes...