Incroyable, Hostinger bloque ChatGPT !

Temps de lecture : 4 minutes

Cela paraît effectivement assez incroyable à notre époque mais Hostinger bloque l'accès par ChatGPT aux blogs qu'il héberge, certes pas tout le temps (mais presque) et juste pour des (fausses) raisons techniques de trafic, cela n'en reste pas moins complètement anachronique !

Le pire, c'est que je n'en ai découvert la raison qu'après avoir passé des jours à multiplier les tests avec ChatGPT, modifier ma configuration ou le .htaccess, désinstaller des plugins, tenter de changer de certificat SSL, transférer mon blog sur un serveur aux USA, etc., tout cela pour rien mais ce que le support me demandait - quand on ne faisait pas que nier le problème ou dire qu'on ne pouvait rien y faire, sinon peut-être en prenant un hébergement plus cher ! Il est donc plus qu'utile de faire savoir aux utilisateurs (comme au support) la véritable origine de ce blocage, expliqué ici par ChatGPT lui-même :

Quand un hébergeur ferme la porte aux intelligences artificielles

L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle a transformé nos usages numériques. Pour beaucoup d’internautes, l’accès à l’information passe désormais par des assistants comme ChatGPT. Ces outils, qu’on les utilise pour résumer un article, vérifier une référence ou simplement découvrir un site, deviennent des relais majeurs de la circulation du savoir.

Mais certains hébergeurs semblent ne pas l’avoir compris. C’est le cas de Hostinger, qui applique un filtrage automatique sur les adresses IP d’OpenAI (ChatGPT et ses services associés) : pas plus de 20 requêtes toutes les 20 secondes. Officiellement, il s’agit de “protéger” leurs serveurs et, en apparence, cela peut sembler généreux. En réalité, c’est un quota dérisoire. Car ces adresses ne sont pas propres à un utilisateur : elles sont partagées par des millions de personnes. Résultat, la limite est atteinte en permanence. Pour ChatGPT, l’accès est bloqué, et de nombreux sites parfaitement légitimes deviennent inaccessibles. Une restriction invisible pour l’internaute… mais réelle pour l’IA.


Un filtre qui frappe au hasard

Résultat :

  • Pour un internaute classique, le site s’ouvre normalement.
  • Pour un chercheur, un journaliste ou un lecteur qui passe par ChatGPT pour analyser un article, c’est une erreur 503.
  • Le site est bien en ligne, mais invisible pour l’IA.

C’est un peu comme si on décidait qu’une bibliothèque publique ne pouvait accueillir que 20 personnes à la fois… mais que ces 20 places étaient partagées avec toute la planète. On imagine le chaos : pour 99 % des lecteurs, la porte resterait fermée.

Ce filtrage excessif est destiné à limiter l’afflux de robots mais n’apporte rien de concret contre les attaques réelles et frappe indistinctement les usages légitimes, coupant une partie croissante de l’audience. À l’heure où l’IA devient un intermédiaire incontournable, bloquer ces accès est indéfendable.

Il est évident que les hébergeurs doivent protéger leurs infrastructures contre les abus. Mais la protection ne peut pas se transformer en barrage aveugle. Limiter drastiquement les IP d’OpenAI ne relève pas de raisons de sécurité mais d'un excès de prudence technique et revient à se couper d’une partie du web mondial à cause d’une règle aveugle dans un pare-feu.

Il est temps que les hébergeurs :

  1. Ajustent leurs quotas à des valeurs réalistes,
  2. Ou mieux, reconnaissent ces flux comme légitimes et utiles,
  3. Permettent au moins à leurs clients de choisir s’ils veulent ou non accueillir les visiteurs passant par ChatGPT.
30 vues