Le nihilisme de Nietzsche

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J'ai toujours trouvé le comble du paradoxe les libertaires se réclamant de Nietzsche, l'expurgeant de tout ce qui a mené les Nazis à s'en réclamer, ce qui n'est quand même pas rien. On peut toujours dire que les penseurs ne sont pas responsables de leurs partisans ni des conséquences de leur pensée, mais c'est un peu léger, tout comme ceux qui ne veulent pas penser le rapport de la philosophie de Heidegger au nazisme, ce qui est encore plus incroyable. Il ne s'agit pas de s'ériger en procureur et renvoyer leurs oeuvres au néant, comme le font trop de critiques superficielles, mais au contraire de relier profondément ce qu'elles peuvent avoir de séduction mais aussi de vérité, tout est là, avec leurs conséquences désastreuses. C'est la même chose pour Marx. On a beau répéter que les régimes marxistes n'avaient rien à voir avec Marx, il y a forcément un rapport, et au lieu de croire pouvoir choisir ce qu'on accepte ou non, il faut comprendre la logique menant à l'inacceptable. En fait, ce que les errements politiques des philosophes depuis Platon illustrent, c'est non seulement qu'ils ne valent pas mieux que les autres sur ce plan mais, pire, que le Bien est l'origine du Mal souvent, comme la folie est un excès de logique. Non seulement la philosophie promet plus qu'elle ne peut tenir mais souvent elle égare tout autant que les religions, que ce soit sur sa prétendue sagesse ou sur la liberté.

On comprend bien ce que Nietzsche peut avoir de séduisant, surtout pour des adolescents qui doivent s'affirmer. D'abord, il est simple (simpliste) et c'est incontestablement un grand écrivain qui nous communique son exaltation en nous encourageant à prendre notre indépendance et renverser les idoles. Sortir de la religion pour un fils de pasteur, ce n'est pas rien (et le poussera vers la paranoïa). Cela en fait donc le philosophe de la mort de Dieu, de son absence et de valeurs ayant ainsi perdu leur fondement, nécessité de s'inventer de nouveaux principes de vie. C'est cette réitération du moment sceptique, réveil du sommeil dogmatique, réaffirmation de l'ignorance, réactivation du doute, qui en fait l'importance dans l'histoire de la philosophie. Si Dieu est mort tout est permis, s'imaginent les croyants, alors qu'il montre que cela nous rend surtout responsables de nos valeurs et de nos vies.

Pas étonnant jusque là que les libertaires y voient un allié mais son erreur est d'en faire un enjeu individuel - il n'y aurait pas d'autre fondement que Dieu ou l'individu - ce qui fait que ça se complique ensuite avec un snobisme élitiste assez ridicule, et qui commence avec l'extraordinaire retournement voulant faire de la morale la dictature des faibles et des dominés alors qu'elle est plutôt au service des propriétaires et des dominants ! Ils nous le répètent sans cesse, les riches sont persécutés par les pauvres ! Derrière une salutaire critique de l'hypocrisie morale et de l'insupportable moraline (critique initiée par les "moralistes français" comme La Rochefoucauld), il y a quand même là de quoi justifier, comme jamais depuis Aristote, inégalités et domination, même déguisées en méritocratie et dépassement de soi. De plus, cette dénonciation d'une morale trompeuse la réduit abusivement à ce qui nous empêcherait de jouir et bride notre instinct ou volonté de puissance.

L'amusant, c'est de constater que son rejet de l'idéal et de la morale ne fera qu'aboutir à un autre idéal, une autre morale négatrice. En effet, derrière la dévalorisation de toutes les valeurs dont il est l'aboutissement, le nihilisme se dévoilait comme la négation de la vie au nom de l'idéal (platonicien) ou de valeurs supérieures, comme si elles n'étaient qu'un obstacle à une affirmation positive de la vie, à laquelle il suffirait de laisser libre cours. C'est bien sûr une illusion dogmatique, et, l'inversion des valeurs au profit de la vie ne se résumera finalement qu'à tout réduire à des valeurs (qui valent pour la volonté - de puissance) et n'en garder que la supériorité, l'effort pour se dépasser qui ne prend sens qu'à pouvoir regarder les autres de haut. Du coup, il ne fait que répéter la promesse du crucifié (auquel il s'identifie à la fin) en reconstituant un idéal de vie héroïque qui transfigurerait l'existence, ce qui dévalorise tout autant la vraie vie, vie quotidienne renvoyée au néant, dans un nihilisme encore plus radical sous ses apparences hédonistes d'une vie débordante (d'ailleurs un fragment de 1887 le confirme : "Je n’ai osé que récemment m’avouer qu’au fond, j’ai toujours été nihiliste"). On peut opposer à cet idéal héroïque inatteignable, la simple beauté du geste quotidien, dans son humanité, qui suffit à donner sens et valeur à nos vies.

L'apport philosophique de Nietzsche me semble assez mince même si certains en font le premier philosophe de la modernité et de l'ère du soupçon. Le soupçon sur la vérité n'était pas vraiment nouveau et qu'il n'y ait que des représentations est déjà chez les stoïciens. Certes, il radicalisera cette critique de la vérité (ramenée à une valeur comme les autres et une simple interprétation ou vérité alternative au service de la volonté de puissance). Qu'il engage à la généalogie de ces représentations serait incontestablement de bonne méthode, sauf que la sienne est complètement imaginaire, purement réactive ! Son perspectivisme, qui nous enferme dans notre subjectivité, l'inscrit sinon dans une ligne qui va de Kant (voire de Nicolas de Cues ou des monades de Leibniz) à l'intentionalité de Husserl, en passant par Schopenhauer, mais négligeant trop sa validation pratique et, pour le reste, son athéisme le fera essentiellement revenir à Spinoza et sa conception de l'être comme expression d'une essence originelle (deviens ce que tu es) sur le modèle du développement et de la croissance des différentes espèces vivantes. La volonté de puissance en est directement issue (même si elle semble déborder le conatus), puissance qui passe à l'acte et joie résultant de son accroissement de puissance (Spinoza parlait lui de passage d'une moindre perfection à une perfection plus grande), ce qu'il voudrait faire passer parfois pour un pur don, sans négatif ni rien prendre à personne (comme est supposée la création artistique), chacun se développant dans sa bulle selon sa propre loi, alors que cela aboutit à la domination des plus forts et l'élimination des ratés... Cette volonté de volonté, qui se réduit à se vouloir soi-même, serait pourtant plus déterminée (génétiquement) que libre, Nietzsche adhérant au déterminisme intégral de Spinoza. Tout est joué d'avance, jusqu'à imaginer, à cause de ce déterminisme implacable, un éternel retour du même (un peu comme chez les stoïciens) assez cauchemardesque.

Il y a malgré tout une absence flagrante, c'est celle du Dieu de Spinoza qui restait la finalité et le couronnement de l'Ethique, son propre perspectivisme rejetant une connaissance du troisième genre qui donnerait un point de vue totalisant en surplomb, hors du monde. En contrepartie de l'inexistence de Dieu, c'est du coup l'humanité de l'homme sans dieu, dont Pascal avait montré toute la misère, qui est en question, ce qui devrait nous distinguer malgré tout de la machine comme des animaux. En effet, jusqu'à Schelling, notre humanité pouvait se définir simplement par le fait que nous ayons l'idée de Dieu. Déjà, les philosophes des lumières en essayant de définir l'humanité de l'homme en dehors de la théologie auront tendance à la réserver à une élite (eux-mêmes). En tout cas, sa confrontation avec cette question constitue tout l'intérêt de Nietzsche pour l'histoire de la philosophie, mais sa conception tronquée de l'homme (du surhomme) aura eu des conséquences on ne peut plus funestes. Dans le fond, le destin de l'homme n'est pas tellement différent pour lui que pour les premiers philo-sophes grecs (pré-chrétiens), nous engageant à l'excellence et à se dépasser (vivre en immortel en se sachant mortel). La différence n'est cependant pas mineure puisque, même s'il récuse l'individualisme (trop démocratique) au profit de la hiérarchie et de l'eugénisme de l'espèce ("la véritable philanthropie exige le sacrifice pour le bien de l'espèce"), il isole malgré tout l'individu de la cité et le réduit au subjectif, remplaçant les vertus civiques par ce qu'il appelle "le grand style" (qui se la pète) et l'ivresse de se sentir supérieur.

Il ne fait qu'en rajouter dans l'emphase en parlant de surhomme, afin de pouvoir se glorifier lui-même en crachant sur les faibles, lui le grand malade, mais il n'est pas le seul à prétendre annoncer un homme nouveau comme le marxisme le fera, sauf bien sûr que ce n'est pas du tout le même ! A la base, il y a cette idée qu'en l'absence de Dieu nous devons trouver en nous-mêmes le fondement de notre existence, en être responsables, choisir notre vie et nos valeurs, devenir cause de soi enfin. En fait, c'est une idée folle de croire qu'on trouve en soi ses propres ressources alors que nous sommes plutôt l'expression de notre temps et de notre groupe. Ainsi, les "esprits libres" ne font souvent qu'adhérer à la mode critique du moment - quand ils ne tombent pas dans les théories du complot et autres délires. La prétention de penser par soi-même, voire contre soi-même (nos préjugés et traditions), n'a pas grand sens et ne nous découvre pas dans son évidence la réalité qui nous était voilée mais débouche plutôt sur des pensées stéréotypées, réactionnelles, et simplement d'autres préjugés. Vouloir penser par soi-même est d'une si grande prétention que cela mène facilement au délire des grandeurs - assumé explicitement par Nietzsche et dont personne n'est tout-à-fait dépourvu sans doute dès lors qu'il pense et juge mais dont le caractère pathologique est manifeste (difficilement refoulé par ses admirateurs). Ce subjectivisme n'est pourtant qu'un effet dogmatique d'une fausse évidence, celle de la volonté individuelle, quand il n'y a que sens communs (pluriels).

Il faut souligner comme ce prétendu fondement sur soi-même du sens, en l'absence d'un garant divin, est en fait remplacé immédiatement par le mythe de l'éternel retour qui lui donne un fondement extérieur objectif, tout comme la volonté de puissance à laquelle chacun devrait se soumettre (c'est même ce qu'est supposé le surhomme d'épouser sa volonté de puissance). L'éternel retour du même n'est pas très différent du meilleur des mondes possible ou d'affirmer que le réel est rationnel. Si on n'accepte pas ces professions de foi de spinozisme fataliste nous enfermant dans le devenir de l'Être, ce qui peut donner sens à l'existence au contraire serait notre réaction contre la mort qui menace et le cours du temps, notre résistance à l'entropie qui gagnera toujours à la fin - car ce n'est pas parce l'univers n'a pas de sens que nos actes n'en ont pas. Ce n'est certes pas satisfaisant pour l'esprit. On cherche à remplacer le dieu par un fondement aussi totalisant et universel, alors que c'est véritablement son absence qui donne sens à notre liberté et notre existence qu'on ne peut réduire à une vie déjà vécue.

La séduction exercée par Nietzsche sur les libertaires (notamment sur Deleuze et Foucault) est indéniable. Il n'est pas sûr que ce ne soit pas un peu la séduction du mal mais on n'est pas si loin pourtant du développement personnel actuel quand il nous engage à transfigurer notre existence, lui donner plus d'intensité, faire de nous des hommes forts, des winners, des guerriers (il y en a qui ont bien retenu la leçon). Ainsi, ce qui donnerait valeur à l'existence ne serait que de se sentir supérieur, y compris par sa poésie ? On parlera du libre développement de nos facultés ou d'un épanouissement individuel pour ce qui n'est que désir de reconnaissance et narcissisme. Il suffit certes de se poser la question de notre existence pour se demander quelle vie nous semble désirable, quel est le mieux que nous puissions espérer pour nous y consacrer, mais comme "la vraie vie est absente", il est tentant de suivre les gourous ou frimeurs qui nous égarent en nous promettant d'y remédier. On fait du saut à l'élastique mais rien de plus intense que de mettre sa vie en jeu dans un combat guerrier ! Ce qui est à mettre en cause, c'est cette injonction à jouir sans temps morts et ce souci de soi un peu trop exclusif, nouvelle normativité qui préfigure l'existentialisme et qui ne le cède pas dans son nihilisme à la condamnation morale de la vie réelle et de la masse aliénée.

Je vous enseigne le Surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé.

On peut toujours argumenter que la supériorité visée par Nietzsche est le contraire de ce qu'en ont fait ses épigones, qu'il aurait eu le nazisme en horreur (aussi bien les antisémites que les Allemands), cela n'empêche pas qu'il visait bien une race supérieure et que tout le reste en découle. On ne peut censurer son darwinisme et son eugénisme dont se réclameront les nazis sous prétexte qu'ils n'apparaîtraient que dans les fragments posthumes, ce qui est faux (cf. l'Antéchrist : "Périssent les faibles et les ratés", ou Ecce homo : "destruction impitoyable de tout ce qui représente des éléments dégénérés et parasitaires", etc). En effet, la supériorité revendiquée ne va pas sans l'infériorisation des autres, ce qu'il exprimait très clairement dans son soutien à l'esclavage au moment de la guerre de sécession. Même s'il a récusé la réduction par ses lecteurs de sa philosophie au darwinisme, il en adopte plus que le vocabulaire. Au lieu donc de vouloir le défendre par sa hauteur de vue et ses pures intentions dénuées de toute cruauté, comme ceux qui voudraient un nazisme sans les camps ou un communisme sans dictature, c'est son projet darwinien d'une race supérieure qu'il faut critiquer et abandonner. Si l'évolution nous mène bien au surhomme, ce sera celui du transhumanisme et d'une plus grande domestication de l'homme plutôt que de la transvaluation des valeurs ou de la superbe brute blonde (qui serait une régression) ! Devenir les meilleurs dans un domaine ou se libérer de quelques illusions ne nous fait pas accéder à une supériorité de l'existence mais juste, éventuellement, à la reconnaissance de notre valeur pour nos projets communs. Par contre, une société de maîtres ne connaît pas de véritable reconnaissance. La dialectique hégélienne aboutit plutôt à la revanche de l'esclave et une réconciliation finale qui ne peut être qu'une reconnaissance incorporant le négatif (le grand pardon), reconnaissance entre pauvres pêcheurs qui n'atteignent pas à la perfection, où le négatif est reconnu, dans sa nécessité, sans être valorisé outre mesure.

A la morale culpabilisatrice de l'esclave, Nietzsche a voulu substituer une morale de maître et à l'interdit une idéologie de la liberté trompeuse. Dans la réalité, l'esclave libéré n'a pas la vie facile pour autant et l'athée n'est pas épargné par les idéologies de substitution. Au lieu de l'accès à une jouissance originelle, la perte de nos illusions a plus de chances de décevoir nos espérances. Mais si l'émancipation ne débouche pas sur le bonheur, l'Être, l'utopie, la vérité, à quoi bon se libérer ? C'est pourtant ce qu'on doit affirmer, contre tous les prophètes d'un homme nouveau : la nécessité de la liberté sans les promesses de la libération. On peut d'ailleurs être tout-à-fait libre à notre époque plus qu'une autre, malgré tout ce qu'on raconte (je l'illustre d'une certaine façon), mais, surtout, notre réalité contemporaine n'est pas celle d'un retour aux sociétés disciplinaires et théocratiques, plutôt celle de l'autonomie subie et d'une perte de sens - qui ne peut se trouver que dans notre devenir commun et non en nous-mêmes.

En tout cas, malgré ses grandes envolées, le snobisme de Nietzsche ne nous sera d'aucun secours pour affronter les limites de l'émancipation (qui sont notre actualité) sans donc remettre en question l'émancipation elle-même, mais en la projetant dans notre monde commun qui lui donne un contenu. Il ne faut renier ni l'existence individuelle, la précieuse liberté de chacun, ni la dimension sociale de l'être parlant (de la langue et du sens commun) qui ne croit pouvoir s'en abstraire qu'à se persuader de sa supériorité sur les autres. Au lieu d'une liberté se contemplant dans sa vacuité, nous sommes requis par les urgences écologiques et sociales, avec les autres, dans l'action, car il n'est pas question d'amor fati, d'accepter le monde tel qu'il est sans rien faire, encore moins de le célébrer dans sa folie et ses injustices. Où il ne s'agit plus vraiment de choisir sa petite vie (sans vraiment le pouvoir) ni de se torturer pour savoir sur quoi s'appuyer en dehors de la religion et de la loi du Père déficiente, mais de sauver ce qui peut l'être et se mesurer aux forces sociales et matérielles qui menacent nos conditions de vie, en se mettant au service de la finalité commune. Tout le reste n'est que nihilisme.

Là aussi on aurait tort de se croire supérieurs par notre lucidité et se prendre pour des héros alors qu'on reste si ignorants, et d'abord du champ politique. La connerie des autres ne nous exempt pas hélas de notre propre connerie. Ce n'est pas drôle et ne veut pas dire qu'il n'y aurait pas de vérités mais que c'est pour cela que, ce dont nous avons besoin, c'est des petites mains de la science pour évaluer la situation et pouvoir éviter le pire, besoin d'une trop rare intelligence collective plus que de grands discours et de certitudes inébranlables. Il faut penser collectif, les bonnes intentions ne suffisent pas, ni l'ardeur du combat, mais se jugent au résultat.

Voir aussi : "Généalogie de la morale, de Nietzsche à Lévinas".


Dans son petit livre sur Nietzsche, Deleuze termine son interprétation imaginaire de sa philosophie par ces dénégations massives :

Nous, lecteurs de Nietzsche, devons éviter quatre contresens possibles : 1° sur la volonté de puissance (croire que la volonté de puissance signifie "désir de dominer" ou "vouloir la puissance") [même si la volonté de puissance est volonté de volonté, c'est tout de même en ce sens de vouloir la puissance que Nietzsche l'utilise souvent, parlant de "soif de pouvoir" et même de "sublime méchanceté"] ; 2° sur les forts et les faibles (croire que les plus "puissants", dans un régime social, sont par là même des "forts") [c'est pourtant contre les plus puissants, pas contre les artistes, que les esclaves et les "ratés" sont supposés nourrir leur ressentiment] ; 3° sur l'éternel Retour (croire qu'il s'agit d'une vieille idée, empruntée aux Grecs, aux Indous, aux Babyloniens... ; croire qu'il s'agit d'un cycle, ou d'un retour du Même, d'un retour au même) [c'est pourtant ce qui fait craindre à Nietzsche un retour de sa soeur et de sa mère comme de toute la mesquinerie du monde, sans compter que l'éternel retour du même est bien basé sur un déterminisme intégral reproduisant l'identique au bout d'un temps infini, assurant que nous reviendrons éternellement, l'idée d'une sélection l'améliorant étant complètement inventée, Nietzsche précisant qu'il n'y a pas de progrès et que "cette doctrine est douce envers ceux qui n'ont pas foi en elle ; elle n'a ni enfer ni menaces"!] ; 4°sur les œuvres dernières (croire que ces œuvres sont excessives ou déjà disqualifiées par la folie) [il est absurde de dénier la paranoïa qui s'y étale de plus en plus et dont l'étiologie est transparente de se prendre pour le Dieu/Père qu'il a tué, l'exaltation illuminant certes le style comme d'autres fous littéraires].

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