Quelques réflexions rapides sur les perspectives du mouvement en cours
Rien de plus bienvenu que d'exiger une démocratie réelle à la place d'une démocratie formelle de plus en plus vidée de sa substance mais il faudrait bien comprendre pourquoi le droit de vote ne suffit pas à définir un régime démocratique, ce qui peut paraître étonnant, tout de même, du moins quand les élections ne font pas l'objet de falsifications patentes.
On fait appel en général à une supposée "servitude volontaire" assez imbécile, donnant l'illusion qu'il suffirait d'éclairer le peuple de nos lumières pour qu'il suive la voie lumineuse de l'émancipation (la nôtre bien sûr). C'est tout autre chose et un peu plus compliqué, d'une part du fait que la vérité n'est pas donnée (on a toujours moins raison qu'on ne croit et on ne pense pas tous pareil, loin de là) mais surtout parce que le vote est avant tout un rapport de force, ce qui est beaucoup trop dénié alors que sous la monarchie, voter était ouvertement un rite de soumission.
Les critiques de la démocratie et notamment des régimes parlementaristes ne sont pas nouvelles, ayant même été très à la mode entre les deux guerres mondiales, que ce soit dans la version communiste ou fasciste au nom d'une unité du peuple fantasmée. On sait que, dès l'origine, Platon dénonçait les risques ostensibles de démagogie et de populisme de ce que Churchill appelait le pire des régimes à l'exception de tous les autres... Ce n'est pas un problème qu'on découvre, toutes sortes de solutions ayant été déjà expérimentées. Il ne faut pas s'imaginer découvrir la Lune mais tenir compte des échecs passés et des limites de pays dont le caractère démocratique semble bien pouvoir être donné en modèle pourtant, comme la Suisse.
Marx voyait dans les droits du citoyen dépourvu de tout, plutôt les droits de la marchandise et la condition du salariat, d'un travailleur "libre" de vendre sa force de travail mais surtout qui y est obligé par manque de ressources et de moyens de production. La "démocratie réelle" pour les marxistes, consiste donc d'abord dans l'existence de droits sociaux et des moyens concrets de vivre, ce qui est indéniable (l'égalité, c'est la liberté). Le "droit à l'existence" doit faire partie des revendications du mouvement (revenu de base et droit au logement au moins) mais cela ne saurait se substituer aux procédures démocratiques et à l'expression citoyenne comme dans les régimes communistes réprimant toute dissidence. Certes, le mot d'ordre affiché était bien celui d'une démocratie directe, de "conseils ouvriers", d'une république des conseils sensée être à l'opposé du parlemantaro-capitalisme mais qui était encore pire. On a vu à quel point l'affirmation "tout le pouvoir aux soviets" n'était qu'une propagande de façade, par force peut-on dire, car cela ne signifie qu'une dénégation de l'inévitable organisation des pouvoirs, d'autant plus si on prétend diriger l'économie (qu'il vaudrait mieux relocaliser qu'étatiser).
Le régime représentatif s'est imposé d'être plus effectif qu'une apparence de démocratie directe trop facilement manipulée mais Robert Michels dénonçait déjà en 1914 la coupure entre le peuple et les élus devenus une élite selon ce qu'il appelait "la loi d'airain de l'oligarchie" et qui s'appliquait aux différents partis autant qu'au pouvoir, en même temps que sa bureaucratisation. La ploutocratie aussi faisait déjà l'objet d'attaques continuelles. On peut dire qu'on avait été prévenu !
Pourtant, et malgré Mai68, je dois dire que je gardais comme la plupart des gens une relative confiance dans les élections avant d'en faire l'expérience et de connaître la vie de parti. En effet, les Verts du coin avaient absolument tenu à me présenter aux élections législatives malgré mes réticences, mais ce fut l'occasion pour moi de constater à quel point c'était une mascarade, ne pouvant jouer à armes égales, la question des moyens étant primordiale pour se faire entendre, beaucoup plus qu'on ne croit. Mon score fut, très logiquement, infinitésimal mais cela m'a fait comprendre du moins que l'essentiel dans ces élections, ce n'était pas les idées, ni mêmes les hommes mais le réseau, souvent pratiquement mafieux ou plutôt féodal car ces réseaux, tissés au long du temps, sont des réseaux d'intérêts et de petits services entretenant de solides fidélités. C'est ce qui fait qu'on élit toujours les mêmes. Il y a souvent au moins deux réseaux qui s'affrontent et qu'on dit de droite ou de gauche (sans qu'on voie bien souvent ce qu'il y a de gauche !) mais l'essentiel, c'est de se rendre compte à quel point la démocratie "représentative" (plutôt "compétitive") n'est pas une démocratie d'opinions mais de rapports de force entre réseaux, entre classes, entre populations. C'est véritablement la lutte des places ! Non seulement on régresse ainsi aux comportements tribaux si ce n'est à la corruption institutionnalisée mais ces rapports de force sont, en tout cas, un facteur d'immobilisme et d'impuissance.
La situation est assez générale pour se retrouver chez les meilleurs, peut-on penser, et, pour ce que j'en ai pu connaître, même chez les Verts qui affichent pourtant une exigence de démocratie maximale mais qui se réduit finalement à un jeu de tendances et de répartition des postes... Tout ceci m'a fait quitter les Verts dès la fin de mes mandats, après avoir présidé à l'introduction du revenu garanti dans leur programme (mais sans que cette revendication ait été vraiment mise en avant depuis). Il faut dire qu'à l'époque, les Verts n'étaient absolument pas révolutionnaires ni alternatifs, très fiers de n'être que des gestionnaires aspirant au pouvoir derrière une rhétorique qui restait pourtant relativement radicale voire gauchiste pour certains. Hélas, la logique des courants menant à des votes idéologiques irresponsables sera une des causes de l'échec de la conférence de La Haye sur le climat, échec que les Anglais imputeront à Voynet avec quelque raison et qui était d'une telle gravité à mes yeux que je les ai quitté en les traitant de "groupuscule inutile et dangereux". Ils ne se sont pas beaucoup arrangés depuis mais n'y peuvent sans doute pas grand chose ! C'est un parti d'élus, les partis servant uniquement aux élections...
Il ne faudrait donc pas se faire trop d'illusions sur l'instauration d'une démocratie réelle, ce qui ne veut pas dire y renoncer mais il serait bon du moins de souligner comme l'intérêt de la prise de parole et des places publiques par les "indignés" tient en grande partie à leur "apolitisme" au sens de l'absence de partis et groupes organisés. C'est la condition d'une véritable liberté d'expression mais il faut s'attendre qu'avec le temps les groupes s'organisent pour manipuler le mouvement, un peu comme les militants du parti communiste ont pu truquer les élections d'ATTAC, affectant gravement l'organisation. Il sera très difficile de l'éviter sur le long terme, la menace devant se renforcer à mesure que le mouvement prend de l'ampleur et devient un enjeu important.
Il faut souligner aussi comme la non violence est la condition d'une libération de la parole et de la sympathie des populations. C'est ce qui a été déterminant dans les révolutions arabes, malgré les morts. La tentation de la violence est donc absolument à surmonter, même après des provocations policières. Non seulement avec la violence on se met sur le terrain de l'ennemi, incomparablement mieux équipé et contre lequel on ne peut que perdre, mais, de plus, lorsque les armes parlent, plus personne d'autre n'a la parole. Dans nos sociétés médiatiques, la non violence désarme (relativement) les forces de répression. C'est une imbécillité de croire qu'il faut être violent pour être radical alors que c'est le meilleur moyen pour discréditer un mouvement et le fusiller, rendu tout simplement impossible.
Il n'est pas sûr qu'il soit suffisant de vouloir bannir les organisations pour s'en débarrasser mais il est assez clair que le seul niveau où une démocratie peut être effective, c'est le niveau local, une "démocratie de face à face" comme dit Murray Bookchin qu'il ne serait pas mauvais de remettre à la mode. C'est bien au niveau des communes qu'il faut se rassembler et s'organiser, non pas des partis. Si j'adhère à son municipalisme libertaire, instrument d'une relocalisation de l'économie, c'est quand même avec un peu plus de méfiance que lui sur le fait que cela n'empêche pas la confiscation de la démocratie par quelques notables locaux usant de clientélisme. Une structure fédérale basée sur des communes et des coordinations est certainement ce qu'on peut faire de plus démocratique mais le nombre de niveaux risque là encore de nourrir une nouvelle oligarchie et de laisser sans prise sur les décisions du pouvoir central.
Il y aura donc toujours besoin de grandes mobilisations nationales (voire européennes). C'est prendre la question de la "démocratie réelle" par l'autre bout cette fois, non plus du vote mais de l'action citoyenne qui en corrige les dérives. Il s'agit de rappeler à l'existence la réalité de nos vies, se manifester comme vivant et montrer le caractère collectif des souffrances individuelles. Ce droit de manifestation est plutôt de l'ordre de la grève, d'une pression directe exercée sur le pouvoir et qui d'ailleurs ne prend tout son sens qu'à se coupler avec une grève générale. Occuper une place ou une usine, c'est un peu la même chose.
Pour les formalistes de la démocratie, ces mouvements sociaux sont illégitimes de ne pas passer par le vote (vote qui effectivement le plus souvent ne confirme pas leur caractère majoritaire malgré le soutien de "l'opinion"). Pourtant, ces mouvements de grève et de protestation sont absolument indispensables notamment dans l'impasse actuelle de pays ruinés par la crise et le retournement du cycle économique (pas seulement dans l'immobilier). Comme je le disais dans "l'intervention des peuples", il y a besoin d'une pression populaire pour équilibrer la pression de la finance car les dirigeants ne font pas du tout ce qu'ils veulent. Leur marge de manoeuvre est très faible, dépendant complétement des banquiers (entre autres). D'une certaine façon, les manifestations populaires les aident et peuvent seules sortir de l'impasse d'exigences irréalistes. J'en ai fait l'expérience en entreprise : rien de tel qu'une grève pour que la banque accepte un échelonnement des dettes et relâche une pression insoutenable.
Si les Grecs arrêtaient le pays, refusant de payer la crise, les Allemands (et leurs banques) comprendraient vite ce qu'ils ont à perdre dans l'affaire et se feraient beaucoup plus conciliants au lieu de prendre le risque d'une crise majeure. De même, de fortes mobilisations nationales peuvent seules obtenir d'arrêter les expulsions de logement en Espagne alors qu'un gouvernement est lié par des contrats qu'il ne peut pas remettre en cause si facilement. Il s'agit bien là aussi de démocratie réelle, mais de la part qui dépend de l'action des citoyens, de leur engagement en chair et en os. Un tel mouvement de grande ampleur peut faire passer toute une série de mesures impossibles sinon (comme un revenu de base?). Il faut savoir que ce n'est pas instaurer pour autant une démocratie réelle préservée de toute dérive alors qu'il y aura toujours besoin, régulièrement, de mobilisations populaires, de moments révolutionnaires comme maintenant, afin de remettre les pendules à l'heure, changer les règles et débloquer des situations intenables. Cette fois-ci, le rapport de force n'est plus entre partis, ni entre réseaux, mais entre le pouvoir et ceux qui le subissent.
Comme toujours, la seule chose qui unit vraiment un peuple malgré toutes ses différences, c'est d'avoir un ennemi commun mais cela n'empêche pas d'en profiter pour essayer de voir tout ce qui nous rassemble et tout ce qu'on peut changer ensemble (le "programme de la résistance"). C'est la grande différence de la France avec la Grèce et l'Espagne, de ne pas s'affronter à un ennemi extérieur, ce qui laisse peu de chance au mouvement de prendre ici pour l'instant et de surmonter les divisions partisanes. En Mai68, la seule chose qui unissait le mouvement, c'était la répression, les manifs pour "libérer nos camarades", ce qui suffisait malgré les petites guéguerres groupusculaires, pour produire tous les effets qu'on sait, jusqu'à la grève générale. On oublie beaucoup trop que, ce qui a permis la Commune de Paris, c'était que les ennemis étaient à la porte. Pour l'instant la pression de la finance ne se fait pas vraiment sentir. C'est par électoralisme et pure idéologie qu'on s'en prend à ceux qui touchent le RSA ou qu'on réduit le nombre des fonctionnaires, pas sous prétexte de rigueur financière. L'ennemi n'est pas encore désigné aux yeux de tous. Cela ne devrait pas trop tarder mais, du coup, les Grecs et les Espagnols nous devancent sur ce chemin, explorant les potentialités de l'époque en même temps que les limites de ce qu'on peut faire.
« Les jardins de la communauté vertueuse » rapproche la nécessité de la société ?
La communauté est la gestion agricole d'une superficie déterminé comme are. Elle existe suivant deux gros axe qui sont la brousse et la savane. Ces deux axes ne sont pas en conflit mais bien complémentaire. Les pensées de Pascal Blaise ne sont pas si mystérieuse. C'est la différence primordial qu'il existe entre la même pensée de la même personne qui a le ventre vide ou plein. C'est simplement la considération de la communauté par la société. L'application du pentacle entre graine, mise en terre, irrigation, récolte, semences n'est pas une étude supérieur mais quelconque. La contemplation est la résultante de la diversité des repas, du champ de nos mémoires que sont les oiseaux à la surface de la terre, le nécromancia. Puis surtout la contemplation est démocratie au seins des diversités.
La théologie ou diversité religieuse vient avant tout au départ d'une pensée émise sur un idole qui réalisé comme prière en masse peux servir d'égrégore. Les religieux ont besoin de la communauté alors que le contraire n'est pas certitude, création de l'ordre autarcie. Aujourd'hui ou le marché premiers n'a jamais spéculé autant sur la nutrition. Et les religieux milité contre le multiculturel qu'est le carnaval de Rio, mélange. Puis que les universitaires du « je ne comprends pas » réalise que leur années d'étude ce n'est pas à la communauté alimentaire de les payer. C'est donc par spéculation politique que la barbarie des chefs d'état considèrent les dynasties et coule les armateurs. Enfin c'est le religieux qui affame le peuple pour remplir la maison de Dieu.
La religion créa la communauté par la pensée du califat, pensée indestructible. La médina est le centre social, le califat sont les jardins vertueux, les émirats sont les denrées rares, sucre sel et huile. Puis le commerce apparu puis les vivres remplirent les bateaux et les cultures se mélangèrent. L'arrivé du zéro le sumérien facilita l'échange, puis vint le capital par l'individualité création des banques. Plus aucune intégrité que des individualités de faux prophètes en blanchiment d'argent, et une économie fabricante de crises pour besoin spéculatif argumentation du travail de la banque. De l'école supérieur du commerce à l'école supérieur de l'économie, c'est du délire. Et maintenant les procédures de défenses des spéculatifs par la justice, alors je me demande où un grossistes peux demander justice. Enfin qu'est devenu la justice si elle défend l'individualité par le capital. C'est juste comment faire de l'homme un esclave du système dynastique, la société. Qu'est ce que le progrès si ce n'est l'abolition de la société actuel pour maintient du capital par le nerf de l'économie qu'est la guerre. Et maintenant allé me dire que la conscience n'est pas universel. Vu que les hectolitres d'eau filtré seront les tonnes des récoltes. Dendrologie science des druides, filtrations des sels par la forêt, uni vers le sel …
Bisous Bruno
PS : étude de l'art par l'are le rubicond fleuve de Fleurance entre la foret et la plaine, désolé Philippe Pasqua !!!
Comment parler de démocratie concrète sans parler d'Auguste COMTE et d'Alain TOURAINE? Ces deux auteurs soulignent l'importance de la mise en synergie des individus et de la société d'une façon opérationnelle, pas sous forme de voeux pieux. Ils ne soutiennent pas l'illusion de la main invisible sociale qui ferait que l'individualisme serait automatiquement performant collectivement. Auguste COMTE est un démocrate ni ni, ni autocratie, ni démocratie anarchique (celle que nous vivons et qui atteint son paroxisme aujourd'hui).
L'autocratie, c'est ferme ta g.., la démocratie anachique c'est cause toujours, est-ce que la sociocratie d'Auguste pourrait faire mieux?
Sauf qu'il y a des rapports de force et que toute procédure (étant toujours procédure de soumission) a tendance à se bureaucratiser et à être détourné par une nouvelle oligarchie qui se l'accapare. De plus, il y a des rapports de force avec l'extérieur que des procédures démocratiques ne suffisent pas à renverser, il y faut des mobilisations en chair et en os (ça vaut mieux que des guerres).
Edgar Morin me semble très semblable à Auguste Comte sur bien des points, qui sont ceux que je critique justement, mais cela n'empêche pas qu'il y a des choses à prendre chez l'un comme chez l'autre.
"toute procédure (étant toujours procédure de soumission) a tendance à se bureaucratiser " Certes, ce danger est permanent, mais est-ce une loi absolue ? Il y a aussi une procédure possible d'acquiescement, après débat en réciprocité, à un compromis toujours provisoire . Dans ac-quiescer il y a quiétude, repos, et dans pro-visoire il y a anticipation. La contradiction est donc permanente, elle ne s’apaisera jamais ! Bonne raison de refuser la violence, car utiliser la violence, c’est refuser la dialectique au sein de toute différend. Mais il est vrai que voter c’est accepter notre soumission ! On l’oublie trop facilement… Ce que dit avec une grande force de persuasion ce jeune exclu, par cette parole : « Nos rêves ne tiennent pas dans vos urnes ! ». Parole d’oracle ! Il y en a de temps en temps. Il faudrait les écouter…
Oui, je ne dis pas qu'il ne faut pas de procédures ni qu'il ne faut pas voter (quoique j'avais bien aimé lorsque le mouvement des chômeurs a Jussieu avait banni le vote des AG et je n'ai plus voté qu'au moment du referendum contre la constitution européenne libérale) mais seulement que ça ne suffit pas et qu'il ne faut pas subir passivement une démocratie formelle. Il y a en général une dégénérescence qui prend un certain temps où l'on passe d'une démocratie vivante (au sortir des révolutions ou avec les résistants) à une démocratie confisquée par les arrivistes, les pros (les élites), tous ceux qui ne sont là que pour le pouvoir et l'argent. On sait que si j'ai parlé du retour des révolutions, c'est que je pense que c'est cyclique et lié aux nouvelles générations mais, bien sûr, sans procédures et sans votes on n'arriverait à rien du tout.
qu'est ce qui est important ?
Qu'est ce qui est la clé du changement ?
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Quand vous trouverez normal que tout le monde puisse vivre libre alors la société sera changé et en paix mais pour y arriver
il faut de la conscience d'une autonomie matérielle ( et immatérielle )
Vous voyez ca existe : ca peut encore être amélioré et automatisé pour produire tout vos légumes dans l'équivalent de deux réfrigérateurs ( et sans aucune action de votre part )
SI il faut nommer les choses pour en prendre conscience
alors : pourquoi pas : micro food factory
@Mad Hatter
À lire: AUTARCYCLE, par Alan no Land.
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@Mad Hatter : J'ajouterai que si nous aspirons à la liberté individuelle, alors chaque individu est en droit de réclamer sa part de territoire et le respect de son mode de vie. Le partage du territoire est intimement lié au partage monétaire.
Voir: AUTARCYCLE, par Alan no Land, maintenant disponible en ligne: http://www.lulu.com/product/couvert...
La vidéo suivante me semble en rapport aussi bien avec le billet précédent qu'avec le billet actuel. Je l'ai donc suivie avec un grand intérêt:
http://www.universcience-vod.fr/me...
Le lien n'était pas bon, je l'ai corrigé mais ça marche mal et le rapport avec cet article est ténu, par contre, ce qui est amusant, c'est que c'est à partir de cette vidéo et des critiques que j'en avais faites à Joël de Rosnay qu'il m'avait poussé à écrire un livre sur la vie...
la Grece en vraie revolte/revolution,commence a remettre les pendules a l’heure
La totalité des sommes transférées à l’étranger représente probablement plus que les 344 milliards d’euros de la dette grecque. Cette dernière pose d’insolubles problèmes à la troïka dépêchée par Bruxelles afin d’évaluer la situation à la veille d’échéances cruciales.`
... Le FMI vient de faire connaître, à la veille du week-end prolongé, son refus de verser sa quotepart de 3,3 milliards d’euros à la Grèce au mois de juin. Il attend des garanties d’un remboursement de ces sommes.
Le Premier ministre grec, Georges Papandréou, affirmait il y a 48 heures que si 12 milliards d’euros n’étaient pas débloqués au plus vite, la Grèce sera en faillite dès juillet prochain.
Et de préciser “qu’aucun salaire, aucune retraite et aucune obligation de l’Etat ne pourront plus être payés”. C’est le classique défaut de paiement que tous les marchés redoutent – et l’éventualité que tous les sherpas de l’économie européenne écartent catégoriquement....
http://la-chronique-agora.com/grece...
Rumeurs de coup d’etat militaire en Grece :
CIA Warns Of A Greek Military Coup, Rebellion, If Austerity Intensifies
Submitted by Tyler Durden on 05/30/2011 10:30 -0400
Turkish daily Hurriyet, which paraphrases German Bild, which in turn references a CIA report, warns that Greece could face a military coup if the "tough austerity measures and the dire situation" escalate any further. On the other hand, one can avoid this belabored hypertextual chain and simply look at what happens practically every day on Syntagma square where yet again we are witnessing record numbers of people protest against what everyone now realizes is a dead end regime (luckily, in a peaceful manner, for now).
More Captain Obviousness (thank you Grant Williams) from Hurriyet: "According to the CIA report, ongoing street protests in crisis-hit Greece could turn into escalated violence and a rebellion and the Greek government could lose control, said Bild. The newspaper said the CIA report talks of a possible military coup if the situation becomes more serious and uncontrolled."......
http://www.zerohedge.com/article/ci...
J'ai du mal à croire à un coup d'Etat militaire dans l'Europe actuelle même si ce n'est pas complétement impossible au cas où la situation deviendrait trop chaotique.
Il y a quelque chose de pathétique a voir les Allemands s'acharner sur la bête jusqu'à ce qu'elle meure alors qu'ils ont tout à perdre si la Grèce fait défaut. Dans ces situations, c'est le faible qui peut faire chanter le fort, la stratégie du fou étant plus efficace que la négociation quand on n'a plus aucun moyens.
Je n'ai pas l'impression que la situation soit encore vraiment révolutionnaire (je suis peut-être mal renseigné) et les vacances d'été sont peu favorables aux mouvements sociaux. Pourtant, l'avantage, c'est qu'il n'y a pas besoin de croire à une alternative cette fois, il suffirait de faire une vraie grève générale (bloquer les touristes?) pour refuser d'être trop pressurisé. Il n'y en aura d'ailleurs peut-être pas besoin car si la Grèce se trouve vraiment en défaut de paiement, les Allemands se porteront garants comme ils le font toujours au dernier moment pour éviter le pire... La question générale d'une autre Europe et d'une sortie du néolibéralisme restera posée dans les années à venir car on a vraiment changé d'époque.
moi je vois dans mon trou de 800 habitants , la démocratie de face à face est impossible . on est bien ici dans ce que vous décriver , la démocratie locale d'apparence organisé e réseaux maffieux voir féodaux . même 68 n'a pas eu lieu ici . et ça ne dérange vraiment personne . à part moi , on m'a d'ailleurs fait comprendre que c'était moi le pb . dans ces endroits où un mouvement citoyen n'aura jamais lieu , il me semble qu'une réforme de la justice s'impose . criminaliser fortement ces pratiques qui confisquent la démocratie et quand quelqu'un viens rompre la loi du silence , ne pas lui faire comprendre quand on est procureur que c'est lui le problème . la police n"as pas du tout comme prirorité de sauvegarder la démocratie et d'enquèter sur ces pratiques . qui sont effectivement monnaie courante .
en tout cas il nme semble que c'est l'entrée en piste des resaux numérique ces mouvements sociao en espagne ( on en mesure aussi toutes les limites ) on en parlait un peu , comme d'un fantôme , maintenant on commence avoir une idée de ce que ça peut donner. il y a quand même de bonne chose , sur l'autonomie du mouvement pour le lancement , par rapport aux syndicats et aux partis politiques ..
sur la violence par contre je ne suis pas du tout d'accord . surtout a revenir à une démocratie de face à face il y a une violence drôle , ironique même qui participant de cette internationnale de la loufoquerie ( avec entre autre les blacks bloks , les entarteurs , des types comme présence panchounette .... ) pouvant vraiment frapper les esprits , et faire sens par des positions tranchées polémique . le rituel des coups de baton et en général la violence stupide et gratuite ( comme dans un match de rugby) est un détonateur d'humour parfois étonnant , histoire de tordre le coup à tout un tas de féerie que l'on peut se raconter sur soi ( c'est d'ailleurs peut être cela le syndrome du bon élève). et qui s'évaporent comme par magie dans un eclat de rire encore plus dévastateur . la violence est humaine , de tout temps et partout on s'est foutu sur la gueule , d'une façon où d'une autre . c'est aussi une force parfois d'être imprévisible , et de destabiliser l'ennemi sur ces positions en faisant de la guerrila loufoque , farces en tout genres , cannular de mauvais gouts . au diable ce sale monde et son cortege de peigne fiotte et autres pisse froids , qu'on sauve au moins l'humour .
moi je suis clairement du côté des agité et de ceux qui ont une fièvre impossible à négocier et l'envie d'en découdre . ça viens du fond des ages , de la soul , de la sorcellerie et autre bizarrerie historique intifada verbale hold up bucal , squat cognitif , émeute idéologique de tous les vandale loufoque d'hier et d"'aujourd'hui . car il y a pire que la conjonction de toutes les crises du monde , , celui ^d'avoir perdu tout sens de l'humour .
moi je parle de la violence qui ouvre un processus ( démocratique ) parfois catastrophique , par celle qui le ponctue . sont compter qu'en matière de violence ce n'est pas nous qui avons ouvert les hostilité et qu'on en a pris la dans la gueule pendant 30 ans , que nos rêves ils les ont tous niquer sans exception , je prefère dire que je serait aussi du côté de ceux qui viendront demander des comptes , sur la période 2001 - 2012, car trop c'est trop , pas de justice pas de paix . d'ailleurs construire une paix durable c'est aussi prendre la mesure de la violence et de la haine qui souvent nous habite nous qui pour beaucoup d'entre nous avons morphlé encore plus que les autres .
Il n'est pas question de prétendre que la violence ne fait pas partie de notre monde et de la nature humaine. J'ai comme tout le monde des envies de meurtre contre pas mal de salauds qui nous gouvernent, sauf que c'est eux qui ont le monopole de la violence et que céder à une violence pourtant légitime ne peut que mener à la défaite devant plus fort que nous.
Ce n'est pas dire que la non-violence soit facile ni qu'elle évite des répressions meurtrières, on le voit en Syrie mais le nombre de morts est malgré tout très inférieur à celui de la lutte armée. C'est la même chose pour les Palestiniens dont la violence bien compréhensible n'a mené à rien qu'à empirer leur situation alors que des soldats israéliens qui tirent sur des gamins désarmés fait beaucoup plus pour déconsidérer leur gouvernement d'extrême-droite.
Ce n'est pas dire non plus qu'on pourrait éviter toute violence (même Gandhi ne le prétendait pas), notamment lorsque notre existence est niée ou qu'il faut s'opposer à une usurpation quelconque, violence de plus basse intensité et surtout symbolique (médiatique) qui n'a rien à voir avec une prise des armes où, comme je le répète souvent (tout comme Chomsky), lorsque les armes parlent plus personne d'autre n'a la parole, confisquée par la branche militaire, avec en plus la certitude d'être écrasé et de donner des pouvoir exorbitants à la police. Le minimum de la stratégie, c'est de ne pas céder à ses pulsions immédiates...
Je signale que je viens de rajouter un dernier paragraphe pour montrer que la situation n'est pas la même en Grèce ou en Espagne et en France où les chances que le mouvement prenne sont très minces tant que la crise ne s'aggrave pas (ce qui est toujours possible mais difficile de dire quand, l'élection présidentielle étant ici plutôt un obstacle).
La démocratie n'est pas qu'un rapport de force sinon elle n'est pas.
L'idéal démocratique est justement le dépassement du rapport de force au profit de la raison et de l'intérêt général.
Il est bien évident que raison et intérêt général vont contre égoisme ,intérêt particulier ; et qu'en ce sens la démocratie apporte le glaive et rentre de plain pied dans le rapport de force ; mais à sa manière et selon son principe : raison et intérêt général ; sinon elle n'est plus et s'efface au profit de la lutte des classes ou castes ou autres.
Elle doit au beau milieu du raport de force montrer un autre chemin.
Certes la démocratie est toujours battue d'avance et s'épuise à montrer ce qui n'est pas .
Mais elle montre pourtant la seule voie réaliste de sortie d'un rapport de force qui s'est aujourd'hui retourné contre l'ensemble des partis en présence.
@Di Girolamo :
Et si la démocratie, telle que nous la pratiquons, générait elle-même la domination de l'égoisme et de l'intérêt particulier? C'est en tout cas ce qu'Auguste Comte avait pressenti quand il parle de démocratie anarchique, et c'est bien ce que nous observons. Voilà ce qu'il disait en 1852 dans son catéchisme positiviste:
"Nous venons donc ouvertement délivrer l'Occident d'une démocratie anarchique et d'une aristocratie rétrograde, pour constituer, autant que possible, une vraie sociocratie, qui fasse sagement concourir à la commune régénération toutes les forces humaines, toujours appliquées chacune suivant sa nature. En effet, nous, sociocrates, ne sommes pas davantage démocrates qu'aristocrates. A nos yeux, la respectable masse de ces deux partis opposés représente empiriquement, d'une part la solidarité, de l'autre la continuité, entre lesquelles le positivisme établit profondément une subordination nécessaire, remplaçant enfin leur déplorable antagonisme"
Il faut distinguer l'idéal de la réalité et les principes de la pratique. Ceci dit, on ne peut effectivement pas réduire la démocratie aux rapports de force même s'ils y sont dominants, surtout pour l'élection de "représentants", cela n'enlève pas l'autre caractéristique de la démocratie d'être le régime de la parole publique, des discours politiques et des débats contradictoires (un peu comme la justice).
Il n'y a pas là non plus à faire état d'une naïveté excessive, comme Habermas et sa théorie de l'agir communicationnel, comme si les communicants ne détournaient pas le débat démocratique comme autrefois les sophistes. Cependant, conformément à ce que Hegel appelait la ruse de la raison, il est certain que les intérêts particuliers qui font main basse sur le pouvoir sont malgré tout obligés de passer par le discours et de justifier leurs actions en camouflant leur égoïsme sous l'apparence de l'intérêt général, ce qui finalement fini par rationaliser leur gouvernement (mais parfois après bien des déboires, voire des massacres, les fascismes notamment ayant gardé les apparences démocratiques des élections). Ce n'est donc pas unilatéral mais il vaut mieux être conscient de ces contradictions plutôt que de s'imaginer une unité mythique réalisée.
Ainsi, ce n'est pas parce qu'on se constitue en AG à quelques centaines qu'on représenterait la voix du peuple. Tout est plus compliqué. Je plaide depuis longtemps de mon côté pour une "démocratie cognitive" mais qui reste aussi assez mythique et dont l'intérêt est surtout de pointer tout ce qui nous en sépare. Il faut répéter que la démocratie est le pire des régimes à l'exclusion de tout autre mais ce n'est certainement pas l'utopie rêvée qu'on nous présente. Les élections présidentielles seront encore une fois l'occasion de vérifier à quel point c'est une mascarade...
Il faut ajouter qu'il y a des moments où la démocratie est plus effective qu'à d'autres. Ainsi, au sortir des révolutions ou de la résistance, on a plus souvent des élus honnêtes représentant leurs électeurs alors qu'avec le temps ce sont les arrivistes qui prennent les places et une élite coupée du peuple qui se professionnalise (c'est la loi d'airain de l'oligarchie). Le caractère oligarchique et ploutocratique de la démocratie est particulièrement évident aux USA, sauf que la démocratie locale y est plus effective que chez nous.
@Jean Zin :
Sans parler d'unité mythique qui renvoie plus à la meute ou au communautarisme, se contenter d'instruire avec les outils de la raison, tout en ne pratiquant pas et en ne formant pas aux réalités collectives, c'est un peu comme croire dans le mythe de la main démocratique invisible, mais sur le plan social. On imagine que la raison va suffire pour former réellement un citoyen libre dont la collection va pouvoir former une démocratie. C'est ignorer le poids des mécanismes de groupe, la peur de se faire exclure, l'arriviste qui en rajoute une couche en instrumentalisant le client, le concurrent, l'étranger, l'assisté... pour monter sur la plus haute place. Au bout, des citoyens incapables de déjouer les ruses des pires des prétendants à leur tête, isolés, manipulables à souhait.
Je pense que l'action politique majeure ( à promotionner et mettre en oeuvre )
consisterait :
1 à bien définir ce qu'est le débat public ; je ne dis pas débat mais débat public , c'est à dire une pratique institutionalisée permettant aux citoyens et à leurs représentant de comprendre la société et de faire émerger son projet .
2 à organiser et mettre en place ce débat au sein de la vie civique ( lui consacrer temps et moyens )
Le débat c'est à dire la démocratie est incompatible avec certains modes d'organisation de la société ; le fait même de le revendiquer et le mettre en oeuvre est une contestation radicale de l'organisation actuelle de la société .
C'est ainsi par exemple qu'une société de masse avec suppression des échelons locaux est totalement incompatible avec la démocratie qui ne peut vivre que dans un monde global /local ,fait de diversités et non uniformisé ; la démocratie est un anti système .
On ne peut séparer forme et fond , matière et esprit ; la structuration actuelle de la société est par essence anti démocratique ; et donc anti sociale , anti écologique ; déhumanisante .
Aucun candidat , aucun programme ne peut changer cela ; il me semble donc , tout en restant éveillé sur ses limites , que la seule action politique à promotionner serait de conditioner le droit de vote au droit de participation ; d'aménager la vie civique pour que les citoyens puissent réfléchir sur les grands thèmes transversaux concernant l'aménagement et le développement du territoire .
Il faudrait profiter de la présidentielle 2012 pour faire passer cette revendication qui n'est qu'une mise en pratique concrète de l'exercice de la souveraineté populaire auquel doit veiller le président ; ce dernier ne devant pas gouverner mais garantir la pratique de cet exercice.
Il y a de nombreuses procédures pour améliorer la démocratie (plafonnement des dépenses, mandat unique, tirage au sort, démocratie participative, etc.), rien qui ne soit autre chose qu'une amélioration aux marges ne pouvant changer fondamentalement les choses. Il faut être conscient des difficultés à chaque fois pour espérer les dépasser et éviter l'usurpation d'une procédure par un groupe de pression. J'ai trouvé très mauvais le texte publié par Médiapart pour "une société des citoyens" qui plaide pour une sorte de gouvernement par sondages...
Bien sûr que la "ruse de la raison" n'a rien d'un idéal, ce n'est qu'un pis aller, un peu comme la sélection darwinienne sur le long terme qui ne donne plus l'avantage au plus fort mais au plus raisonnable. L'idée d'une démocratie cognitive, c'est d'arriver à faire un peu mieux (indispensable pour les questions écologiques). Pour Aristote comme pour John-Stuart Mill, la démocratie elle-même est de l'ordre du pis aller du fait qu'il y a de l'indécidable, que la vérité n'est pas donnée de façon dogmatique ni détenue par des experts.
Je crois cependant qu'on a besoin régulièrement de reconstituer une "unité du peuple" pour changer les institutions. J'insiste depuis longtemps sur le fait qu'il faut concilier les frères ennemis Castoriadis et Lefort, ou plutôt qu'ils constituent des moments distincts mais tout aussi importants de la démocratie, le moment révolutionnaire (comme dans les révolutions scientifiques) et le fonctionnement normal des institutions (comme la science normale). Il est aussi dangereux de croire à une unité du peuple permanente, niant nos divisions, qu'il est nécessaire de s'unir devant les dangers communs et faire bloc face à l'ennemi.
Comme je le dis dans le dernier paragraphe rajouté, il ne peut y avoir d'unité d'un peuple que dans l'opposition à un ennemi extérieur . C'est la fonction des guerres jusqu'alors dont l'absence est une des causes de désagrégation de la société (bien qu'on soit en guerre actuellement mais ce qui compte, c'est la mobilisation générale). L'opposition au FMI pourrait s'y substituer mais pour l'instant on ne peut dire que ça va bien loin. En tout cas, si les mouvements révolutionnaires peuvent remplacer avantageusement les guerres, ce qui fait les grandes mobilisations, c'est un mot d'ordre minimal pour défendre un martyr, exiger la chute du tyran, refuser le diktat des marché financiers et non pas un programme détaillé constitué après-coup à partir de l'unité des manifestants. En l'absence d'un ennemi clairement identifié, on voit que les tentatives de suivre les Espagnols ne donnent rien ici, laissant la place à des illuminés ou des manipulateurs comme à toutes les critiques groupusculaires empêchant de s'unir et donc d'avoir un poids quelconque. Il faut vraiment être au bord du gouffre, avoir les troupes ennemis aux portes de Paris ou quelque catastrophe naturelle pour dépasser nos divisions et soulever un "peuple", de même qu'il faut une crise systémique pour pouvoir réguler un tant soit peu le système financier. La "stratégie du choc" est le seul moyen de changer les règles, ce que les néolibéraux ont bien compris mais que les révolutionnaires avaient toujours dit.
@Di Girolamo :
Bon, d'accord, on débat de tout, peut-être après une petite séance de formation aux enjeux (démocratie participative), et après, on décide (démocratie délibérative), à la majorité, par consentement ...?
Comment fonctionne la légitimité?
Comment définit-on les périmètres des débats? Parce que s'il faut que chacun débatte de tout, on va peut-être vite se lasser? Quel lien établit-on entre les décisions ainsi prises collectivement et les conséquences de ces décisions? En clair, est-ce qu'on décide pour les autres ou plutôt dans un cadre où on est directement concernés?
Combien de personnes pour une réunion de débat et de décision?
@Jean Zin :
"Pas de vérité détenue par des experts" dans le domaine politique, oui, sinon ce n'est pas de la politique (choix collectifs).
Entre les chocs (révolutions) et l'adaptation permanente (réformisme), bien des transformations sociales se font sans vraiment de volonté (l'effet d'internet par exemple).
Ce que je voudrais pointer, c'est que la mécanique d'adaptation pourrait quand même être plus performante si la cohérence de l'ensemble décision/action/évaluation était plus fiabilisé. Qu'on puisse mieux dire ce qu'on fait et faire ce qu'on dit. Le poids de l'électoralisme perturbe beaucoup l'évaluation des actions en regard des décisions. C'est un des problèmes de la démocratie.
Le fait que les conséquences réelles des décisions touchent souvent peu les décideurs eux-même est un autre facteur d'incohérence. Quand on fume, il faut s'attendre à attraper le cancer des poumons (Nous n'échappons pas à l'effet de nos actes sur notre corps qui est un système) , alors qu'on peut décider d^'accroître le nombre d'annuités pour partir en retraite pour la majorité et rester soi-même en tant qu'élu soumis à un régime de retraite très avantageux etc...
D'abord bien avoir conscience que le net n'est pas le lieu idéal de débat : je vois très bien qu'on ne se comprend pas tous les trois et que la meilleure manière d'approfondir les choses est le débat direct avec présence physique des uns et des autres. Après quelques heures , quelques jours de débat vivant avec un interlocuteur on dépasse les aspects de non compréhension immédiat et on parveint à mieux cerner les convergences et différences : on se connait mieux .
Pour répondre à Michel Martin : "on débat de tout etc"
Il me semble que le cadre territorial , le périmètre d'un bassin de vie , d'un pays , avec comme objet la construction de l'avenir territorial (assez transversal pour parler de tout : énergie ,climat , habitat , transports , agriculture etc etc et assez global pour réfléchir au projet de société )
Est le cadre idéal de la démocratie participative . cette démocratie n'a aucunement besoin de légitimité : c'est la connaissance apportée par le débat qui permet de choisir et donc décider . La décisison restant entre les mains des élus qui eux sont légitimés par le vote .
Pas de démocratie participative sans démocratie représentative et vice et versa .
Le fait qu'il y ait débat amont et permanent change tout et impact à la fois les décisions des élus et les votes des citoyens ; parce que la connaissance est en soi productrice de transformation , de changement .
Quand on a longuement approfondi et débattu d'un sujet ,il est évident que cela va impacter fortement les choix . (décisions pour les uns , vote pour les autres)
Ensuite , pas de débat sans lien avec des actions possibles : un débat qui n'est pas ancré dans l'action publique , n'a pas de consistance et se rapproche plus du divertissement. C'est la raison pour laquelle , le débat autour des politiques territorriales est intéressant .
Par exemple un débat sur le gaz de schiste sans lien avec la question et sa résolution : comment allons nous organiser la société dans les années à venir en matière d'énergie ? Ou plus précisément comment allons nous organiser la société en tenant compte de la problématique de l'énergie ?
Est un débat fictif.
Bon! comme indiqué au départ trop long et compliqué de débattre par le net !
C'est donc sur les territoires qu'il faudrait parvenir à organiser le débat public ( le débat public n'étant pas un débat spécialisé mais simple et global , ce qui ne l'empêche pas au contraire de faire appel aux spécialistes au sein même de ce débat)
Je crois en la simplicité du débat et des choix de société ( pas en leur facilité!) le débat permet de sortir de la confusion des esprits
C'est vraiment de ce côté là qu'il faut creuser ; les choix de société sont assez simples ; c'est la multitude d'intérêts contradictoires , les visées de puissance et d'appropriation des richesses qui obscurcissent les choses.
@Di Girolamo :
Bah, ça avance quand même un peu, non? Je vous provoque un peu avec le "comment on fait" avec le lien démocratie participative/décision, et avec le lien décision/effets (qui est concerné par les décisions qui sont prises par les élus). C'est que ces points me paraissent très importants. En général, on a beaucoup de monde pour discuter de ce qu'il faudrait faire, mais bien peu pour évaluer ce qui a été fait et de l'impact. Réduire la distance des décideurs à l'impact de leurs décisions me semble aussi un point vraiment important.
Je suis bien d'accord que ce sont les visées de puissance et l'appropriation de richesses qui compliquent vraiment beaucoup les problèmes.
Un lien vers légifrance : loi d'aménagement du territoire : une avancée légale d'après moi complètement majeure et complètement ignorée : article 1 :"Les citoyens sont associés à son élaboration et à sa mise en oeuvre ainsi qu'à l'évaluation des projets qui en découlent."
http://www.legifrance.gouv.fr/affic...
Et des structures permettant cette participation ( les conseils locaux de développement ) :
http://www.pays-ardeche-verte.fr/co...
@Michel MARTIN :
"En général, on a beaucoup de monde pour discuter de ce qu'il faudrait faire". Hum... En général, tel n'est pas le cas à l'échelon local. En revanche, on a beaucoup de monde pour critiquer ce qui a été fait (ou pas) 🙂
@Magnus Pym :
Oui, bien vu. En fait on n'a pas grand monde pour discuter raisonnablement, c'est à dire avec des arguments et objections, aux bons endroits, ni pour ce qu'il faudrait faire, ni pour évaluer ce qui a été fait, mais il y a beaucoup de discussions de "couloir" ou de "comptoir".
Le problème est bien là : discussions de comptoir , militantisme sur le net et manifs ; ce qui en soi n'est pas négatif
mais personne là où ça se passe , là où les politiques se décident ; les conseils locaux de développement ( ce n'est pas rien l'aménagement et le développement du territoire !) sont complètement méconnus ,complètement sous investis par les citoyens ..Serait ce qu'il n'y a plus de citoyens ? Au sens de citoyens exerçant leur citoyenneté ;
J'en reviens à mon affirmation (que je vous remercie d'approuver ou critiquer ) que l'action politique majeure à promotioner ,mettre en oeuvre c'est la mise en place de la citoyenneté dans le cadre de ce type d'outils à caractère public.
@Di Girolamo :
Oui, d'accord, la mise en place pratique de la citoyenneté. On peut commencer par l'école qui apprend dans les livres à être citoyen et le contraire dans les faits, c'est à dire sous-citoyen inexistant soumis au gavage.
Suivre la piste de Kees Beoke ou Freinet ou...qui ont tenté d'être cohérent en mettant en place des pédagogies actives responsabilisantes, cotoyennisantes.
Un exemple de ce qui peut être fait localement, c'est celui de l'endroit où vit mon père. Il a un forage de nappe phréatique dans son jardin, avec le temps lui et moi avions découvert un certain nombre de problèmes liés à la carrière d'à côté qui perturbait ces nappes.
Une association loi 1901 a été créée et a fait pression sur le maire, le préfet et la société exploitant la carrière. Les agriculteurs du coin se sont associés à l'association que dirigeait mon père. Moi je faisais des recherches sur internet pour apporter les arguments et autres informations.
Le résultat est positif, des solutions ont été trouvées, et la société exploitante de la carrière s'est montrée coopérative.
Évidemment ça ne remet pas tout en cause, mais ça améliore des choses sur le plan local.
"La vie oscille entre contours et détails."
Joyce Carol Oates
Un texte intéressant d'anarchistes madrilènes sur les limites du mouvement et les difficultés rencontrées :
http://oclibertaire.free.fr/spip.ph...
Je ne suis certes pas anarchiste mais quand même largement libertaire et ceux là sont assez intelligents mais contrairement à eux et malgré le reflux actuel, je pense qu'on peut dire que la révolution a commencé, que ce n'est qu'un début et qu'il y aura des suites, la situation devant s'aggraver.