Les contradictions entre révolution et démocratie

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Lorsque j'annonçais le retour des révolutions et de l'inflation, cela ne paraissait guère crédible à l'époque, pas tellement plus que lorsque je soulignais l'année dernière la nécessité de l'intervention des peuples, tant s'imposait la certitude d'une fin de l'histoire où plus rien ne pouvait changer. Maintenant que ce sont devenus des faits incontestables, il convient de tempérer les illusions qu'ont pu faire naître les révolutions arabes et la perspective d'un effondrement du capitalisme bien peu probable (même si le pire est sans doute encore devant nous), en rappelant la dialectique bien connue des mouvements révolutionnaires suivis régulièrement par un retour à l'ordre souvent musclé.

Pour ne pas se tromper de stratégie, il faudrait prendre en compte à la fois ce que les soulèvements populaires peuvent avoir de nécessaires, y compris en démocratie quand elle devient trop oligarchique, et les limites que la démocratie peut mettre aux espérances révolutionnaires. On le sait depuis Mai68, rien de mieux que d'organiser des élections pour mettre fin à une révolution qui se retrouve (forcément) minoritaire. Ce sont les contradictions entre révolution et démocratie qu'il faut mesurer, en même temps que ce qui les rend inséparables : les démocraties se fondent sur des révolutions et s'y régénèrent périodiquement mais une révolution réellement démocratique empêchera toute dictature révolutionnaire, et même toute instauration d'une prétendue "démocratie directe". Il n'y aura jamais aucune majorité pour cela. Ce qu'on peut attendre d'une révolution, c'est autre chose, une réaffirmation des solidarités sociales, une réduction des inégalités et des institutions plus justes, mieux adaptées à notre temps.

On peut bien sûr rêver d'une révolution léniniste et d'un parti-Etat qui dirige l'économie et ferme les frontières. Cela implique de confisquer la démocratie et non seulement une dictature féroce mais une baisse drastique du "pouvoir d'achat" à laquelle il serait impossible de rallier une majorité de suffrages. On peut aussi perdre tout esprit critique au nom de l'enthousiasme révolutionnaire et d'une unité fantasmée du peuple, tout comme Foucault était tombé dans ce panneau avec la révolution iranienne, avant d'abandonner tout espoir révolutionnaire devant le désastre. On peut maudire, on peut gémir que s'exprimait pourtant là notre rêve de toujours et vouloir retrouver nos illusions premières. Il faudrait au contraire savoir à quoi s'en tenir, s'attendre au retour de bâton, à l'appel au rétablissement de l'ordre, à l'autorité (militaire), tout simplement pour assurer le redémarrage de l'économie, la circulation des flux d'un système de production qui nous est bien vital.

Serait-ce qu'on ne pourrait plus rien changer ? Non ! seulement qu'il faut tenir compte des réalités, de la nécessité d'assurer l'approvisionnement des populations et la bonne marche de la production qu'on ne peut chambouler instantanément du tout au tout (fantasme de toute-puissance). Certains regrettent le temps jadis où les révolutions communistes étaient pleines de promesses comme si on n'avait pu constater à quel point elles n'ont pas été tenues. Notre objectif ne peut être en aucun cas de reproduire ces dictatures bureaucratiques. Il faut considérer au contraire à quel point c'est une chance de venir après l'échec d'espérances révolutionnaires qui ne pouvaient être que trahies, seule chance d'avoir un peu plus de probabilité de réussite même s'il faut en rabattre sur des prétentions révolutionnaires qu'il faut bien appeler délirantes dans leurs dimensions "métaphysiques" ou religieuses et finalement totalitaires, voulant tout réduire à un autre système (passer du totalitarisme de marché à un totalitarisme étatique). Une des leçons de l'histoire et du progrès des sciences, c'est bien de devoir abandonner nos illusions à chaque fois dans la rencontre d'un réel qui résiste à nos préjugés mais ne nous empêche pas de progresser pas à pas.

A mesure même de notre impuissance à rien changer, on a voulu remplacer la nécessité qui provoque les révolutions par un désir de révolution jugé un peu trop manquant, jusqu'à se convaincre finalement qu'une révolution n'est pas vraiment désirable n'étant pas du tout une partie de plaisir en dehors des premiers jours de fraternisation. Là-dessus, le livre posthume de Daniel Bensaïd (Le Spectacle, stade ultime du fétichisme de la marchandise) est assez convainquant, du moins dans sa partie "critique de la critique", un peu comme Lukàcs, et pas du tout dans sa partie "dogmatique" sous-jacente, avec le rôle du parti et l'étatisation de l'économie dont il ne voit pas le caractère anti-démocratique dans l'illusion d'un pouvoir transparent. Il reprend cependant la plupart des mêmes analyses qu'on avait faites ici des positions pseudo-révolutionnaires (jeune Marx, Lukàcs, situationnistes, Marcuse, Deleuze, Foucault, Négri, Rancière, Badiou, Agamben, Tiqqun, etc.) dont il faut souligner à la fois les séductions et les impasses. Il est relativement nouveau qu'on s'attaque ainsi aux ambiguïtés du marxisme et des critiques de l'aliénation.

Une fois qu'on a réfuté toutes ces fausses conceptions, y compris l'archaïsme manifeste des trotskistes, que reste-t-il de l'espérance révolutionnaire ? On l'a dit, il y a encore beaucoup à en attendre, il est même crucial que l'intervention des peuples mette un terme à l'appétit de la finance comme de l'oligarchie régnante, tout autant que la grève se révèle bien souvent nécessaire pour rééquilibrer le rapport de force entre travail et capital. Il s'agit de concilier Castoriadis et Claude Lefort, ces frères ennemis qui se sont partagés les dépouilles du marxisme déjà. Le premier en s'attribuant la nécessité révolutionnaire comme auto-fondation, institution imaginaire de la société qui forge le mythe de son unité dans l'expression de sa solidarité et la fraternité du combat. Le second reprend la division de la société qui empêche toute véritable révolution démocratique, contrainte par ses oppositions qu'on ne peut supprimer (même à vouloir liquider ses opposants). La seule façon de s'en sortir, c'est de considérer comme moments distincts révolution et démocratie qui devraient alterner périodiquement afin de concilier la solidarité et l'individuation, l'intérêt général et la pluralité des systèmes (économie plurielle). Il vaudrait mieux le savoir et ne pas se tromper de tempo, confondre des régimes si opposés et sombrer dans le désespoir au retour à l'ordre.

On l'a dit, il y a une grande différence entre une révolution qu'on peut dire féodale, instituant une démocratie par le renversement du tyran et une révolution dans une démocratie déjà existante qui débouche soit sur une forme de dictature, supprimant la démocratie sous couvert de "pouvoir du peuple" et fermant les frontières dans une tentative désespérée de revenir à l'Etat-Nation, soit sur des élections honnêtes rarement favorables aux révolutionnaires, ce qui n'empêche pas cependant l'influence des idées révolutionnaires sur une plus longue période, menant à la création de nouvelles institutions. Malgré toutes nos défaites, et de sévères revers, ce sont malgré tout ces idées révolutionnaires qui gagnent du terrain sur le long terme même si on trouve que c'est avec une insupportable lenteur. Inutile de s'appesantir sur l'impuissance de la politique sous prétexte qu'on ne peut jamais faire ce qu'on veut !

Il ne s'agit pas de nier l'intérêt que peuvent avoir des nationalisations et un peu plus de protectionnisme mais, ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'une révolution ne peut changer de système de production sauf sur un mode étatique qui combine contrainte et baisse de productivité. Son espérance de vie dans un contexte globalisé serait très faible. On peut constituer par contre des entreprises publiques, sans remettre en cause le reste de l'économie, jouant de façon plus durable l'Etat contre le marché et le marché contre l'Etat (sans supprimer donc le capitalisme). Cela ne veut pas dire qu'on devrait renoncer à changer de système de production, simplement, ce n'est pas une révolution qui y suffira, ce n'est pas par une prise du pouvoir (top/down) d'entreprises existantes mais par des alternatives locales (bottom/up) et une fédération de communes qu'on pourra construire patiemment un nouveau système de production (plus écologique) dans une économie plurielle, avec une pluralité de systèmes comme cela existe depuis toujours : marchand, public, associatif, familial, auquel il faudra ajouter "local" désormais.

Des révolutions pourraient aider à l'essor d'alternatives locales, elles ne peuvent l'imposer, il y faut l'investissement concret des citoyens. Ce n'est pas du tout aussi simple que de prendre le pouvoir, supprimer les exploiteurs, l'appropriation collective, les conseils de travailleurs, etc. Contrairement au féodalisme, le capitalisme n'est pas le règne de la force ni de la prédation mais de la plus-value et de l'augmentation de la productivité constituant son dynamisme auto-entretenu. Il ne suffit pas de couper des têtes. Le problème, comme on a pu le voir avec Lip, c'est qu'il faut rester compétitif et pour cela investir, et il faut pour cela du capital ! La conclusion qu'on doit en tirer, dans le sillage d'André Gorz, c'est qu'on ne changera de système ni par la propriété étatique, ni par l'autogestion simplement, encore moins par la réduction du temps de travail mais bien par des alternatives locales et le travail autonome, passage du travail forcé au travail choisi. Les perspectives révolutionnaires sont loin d'être nulles (bien au-delà d'un Parti Socialiste qui ne mérite pas son nom), non seulement de renforcer la sécurité sociale et les services publics mais d'aller jusqu'au développement humain, qui commence par un revenu garanti qu'on ne peut pas laisser à la droite, avec l'extension de la gratuité des biens communs. Il y a aussi beaucoup de choses qu'on peut faire pour réduire les inégalités et domestiquer le capitalisme financier (interdiction des paris sur les prix, réglementation des stocks options, taxe sur les transactions financières, fiscalité redistributrice, etc.), la matière ne manque pas même si chaque mesure a un coût qu'il faut prendre en compte.

Il y a d'autres choses qu'on ne peut faire comme l'interdiction des licenciements ou même des délocalisations de multinationales, il faut pour cela changer d'employeur au moins (c'est le travail qu'il faut changer) ! De nombreuses mesures protectionnistes ou monétaires pourraient avoir un coût exorbitant, notre marge de manoeuvre étant loin d'être inexistante sans être si grande pour autant (c'est le tournant de 1983 que la gauche paye encore, assez justement). Ce n'est pas parce qu'une démocratie ne se fonde que sur elle-même, sans référence à une religion, une vérité révélée, qu'elle pourrait décider de tout, sans égard à la dure réalité. Il y a une transcendance dont on ne peut se débarrasser, celle du monde et d'un réel sur lequel on se cogne. Il ne s'agit jamais de décider de tout mais seulement de tirer parti des potentialités du moment. Il y a ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous : notre environnement historique, les rapports de force tout comme les contraintes écologiques, l'état des savoirs, les paradigmes à la mode. On ne peut tout changer (ni l'esprit des hommes, avec leur hùbris, ni l'évolution technique avec ses dangers), juste continuer le progrès social, suivre le sillon tracé par nos pères, certes toujours coincés par "le système", jetés dans une situation que nous n'avons pas choisie, pas plus que notre date de naissance, rançon de notre finitude ! D'être un roseau pensant ne nous permet pas de plier le réel à nos pensées, le "fétichisme" de l'argent s'impose inévitablement à nous comme la société sera toujours pour nous une dure réalité ne se conformant pas à nos désirs bien qu'elle soit notre oeuvre commune. Impossible de supprimer la dissymétrie entre l'individu et la masse où il se perd.

Il est certain que plus un régime est démocratique et moins il y a de changements possibles ; plus il y a de droits effectifs, moins il y en a à conquérir (les droits actuels pouvant s'opposer à de nouveaux droits). On peut même dire comme Marcuse que "la démocratie consolide la domination plus fermement que l'absolutisme" (L'homme unidimensionnel, p7). Aujourd'hui on parle de l'efficacité de la "gouvernance démocratique" pour contrôler les populations. C'est ce qui a fait parler un peu prématurément de fin de l'histoire qu'il faut comprendre dans un tout autre sens que celui d'un marxisme un peu trop messianique qui voudrait y voir la réalisation de l'essence humaine, l'éternité enfin trouvée. L'interprétation de René Passet qui assimile la fin de l'histoire à un état d'entropie maximale a sans doute une pertinence plus grande mais ne saurait être attribuée à Marx, ni à Engels comme il le fait. En tout cas, dès le moment où il n'y a plus de barrières à la globalisation et que tout se mélange, cela empêche forcément de changer radicalement une société d'individus libres, "atomisés", qui ne sont plus compartimentés ni en pays ni en castes. Il y a cependant au moins les revenus qui sont loin d'être égalisés et dont l'écart devrait pouvoir se réduire drastiquement. Non seulement on n'est donc pas tout-à-fait encore à la fin de l'histoire comme on se précipite à l'affirmer prématurément mais il reste encore à en prononcer l'après-coup, au moins, dont les effets devraient être à l'évidence révolutionnaires (Français encore un effort...).

L'époque peut être objectivement révolutionnaire, aucune chance d'aboutir si les conditions subjectives minimales ne sont pas remplies, en premier lieu de s'entendre sur ce qu'il faut faire, ce qui est loin d'être le cas. Au contraire, il semble que notre situation politique, avec une absence de pouvoir des Etats corsetés par l'Europe, favorise plutôt la fuite dans l'irrationnel et l'extrémisme verbal, chacun voulant surenchérir sur les autres, dans un négationnisme de l'histoire assez effarant, comme si on pouvait tout recommencer à zéro et du passé faire table rase, notamment des différents totalitarismes...

Les démagogues voudraient nous persuader que tout le monde a raison (contre les élites menteuses) alors qu'on voit bien qu'on n'arrête pas d'avoir tort tout le temps. On voudrait que tout le monde soit uni (le peuple) alors qu'on sait bien qu'on est divisé et qu'on se ferait battre aux élections. La démocratie n'est pas ce qu'on croit, ce n'est pas une mythique volonté générale mais un jeu de forces et d'alliances bloquant tout changement et se dégradant en oligarchie, les remèdes ne sont pas aussi simples qu'on le prétend, en avoir conscience étant un préalable, ne plus nier le problème devant l'évidence. On peut, bien sûr, améliorer les choses (mandat unique, tirage au sort, démocratie participative) sans prétendre tout régler (notamment le rôle des partis et des réseaux de pouvoir).

Au lieu de se donner des objectifs réalistes sur différentes temporalités, réformes démocratiques immédiates et transformation de la production sur le long terme à partir du local, on s'imagine hélas qu'il suffirait de se ranger dans un camp contre l'autre (les bons contre les méchants). La lutte des classes pour cela est bien trompeuse, en dehors des luttes syndicales évidemment, quand l'important, c'est d'abord d'avoir une stratégie réaliste pour un projet qui soit viable, pas seulement "radical" en paroles, ni qui retombe dans les mêmes erreurs. Il n'y a pas plus grande défaite de la pensée que de se réduire à l'opposition amis/ennemis qui nourrit toutes les propagandes, dogmatismes, terrorismes intellectuels typiques de cette pensée de groupe que n'affectionnent pas seulement les populistes les plus vindicatifs. S'il n'y avait que des exploiteurs à supprimer pour retrouver notre bien, on ne pourrait comprendre que ce ne soit déjà fait, sauf à prêter à la propagande le pouvoir de nous aveugler complétement et qui ne se vérifie que chez les militants justement ! Au lieu de se focaliser sur nos ennemis, il vaudrait beaucoup mieux arriver à nous entendre pour savoir quoi faire, ce que pourrait une révolution et ce qu'elle ne peut pas. La véritable raison de la faiblesse de la gauche, c'est la faiblesse de son projet, pas la force de nos adversaires. La révolution n'a pas besoin d'ennemis, on a besoin d'une révolution qui change la donne et remette les pendules à l'heure mais c'est moins une question de volonté ou de propagande que de justesse, d'intelligence collective, si difficile à construire, et plutôt que de croire au miracle de la spontanéité des masses et des communications numériques, il faudrait s'interroger plus sérieusement sur les objectifs concrets d'une révolution de nos institutions et les moyens de l'alternative, sans laisser la parole aux plus rétrogrades ni se croire obligé de défendre des positions indéfendables, ni laisser croire qu'on ne pourrait rien faire. Les enjeux sont importants, il ne faut céder ni sur la nécessité révolutionnaire, ni sur la démocratie.

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58 réflexions au sujet de “Les contradictions entre révolution et démocratie”

  1. Même ça "Contrairement au féodalisme, le capitalisme n'est pas le règne de la force ni de la prédation mais de la plus-value et de l'augmentation de la productivité constituant son dynamisme auto-entretenu" ne me paraît plus vrai. Vanté un système par son aspect performatif, efficace ou utile c'est oublier sa face violente, dominatrice, autoritaire. Le capitalisme est peut-être indéniable mais quand est-il de l'ultracapitalisme? La prédation existe qu'on le veuille ou non, ce qu'il faut c'est la rendre la plus diffuse, la plus inoffensive, la plus contrôlée possible.
    J'apprécie en tous cas que vous défendiez la nécessité de révolution même en régime démocratique. Quant aux conditions qui feraient "alterner périodiquement" révolution et démocratie"afin de concilier la solidarité et l'individuation, l'intérêt général et la pluralité des systèmes" je me demande ce qu'elles peuvent être différemment que celles réunies aujourd'hui.

  2. Après ce qu'on a appelé la seconde révolution française des années 1960 ayant vu un progrès considérable des droits, on était depuis les années 1980 dans une dissolution des solidarités qu'il faut refonder (par un revenu garanti entre autres), ce que les derniers mouvements sociaux ont été incapables de faire malgré leur puissance apparente. Il s'agit de refaire l'équivalent actualisé du programme du conseil national de la résistance.

    Il n'y a rien de vraiment neuf puisque je disais à peu près la même chose en 2002 avec Du bon usage des révolutions en régime démocratique mais j'essaie de parler de la réalité et de contester les visions délirantes (millénaristes) des révolutions, non pas de ce qu'on voudrait entendre.

    C'est bien parce qu'on entend un peu trop l'assimilation du capitalisme à la simple prédation que j'en souligne la fausseté qui apparaît très concrètement quand on doit gérer une entreprise soumise à la concurrence. Certes la finance détourne des masses énormes, confisque les profits, certes le capitalisme est prédateur mais s'il n'était que ça, ce serait facile. La force du capitalisme est son dynamisme et la baisse des prix (même recouverte par l'inflation apparente), l'augmentation de la productivité qui oblige à courir derrière lui. On a toujours tendance à simplifier et à prononcer sa mort prématurément (depuis ses origines).

  3. Il y a t'il croyez vous le temps pour que des gens puisse lire et comprendre un message de la taille d'un livre ?

    Le marketing révolutionnaire doit être de la publicité qui rabâche

    "Les enjeux sont importants, il ne faut céder ni sur la nécessité révolutionnaire, ni sur la démocratie."

    Ni sur la démocratie économique, le revenu citoyen et autre nominations

    ni sur la démocratie politique,

    ni sur le droit inaliénable de vivre, et d'être propriétaire inaliénable de ses informations, toute informations confondus

  4. Ni sur le 3eme champs de propriété : le bien commun est inaliénable et propriété dont les retombés économique doivent revenir à tous, comme pour le logiciel et matériel libre

  5. moi le préfet du 2-4 m'a dis de fermer ma gueule , à l'HP on calme les NRV et dans les squats la première chose que les kis D font c'est de bruler les bouquins et péter les ordinateurs . c'est là que tu ois vraiment la réalité de notre démocratie représentative , un fasisme déguisé une dicature bien camouflée , c'est un peu le véccu de la france invisible , qui commence à sortir du bois .... merci pour ce site et ses commentaires où, la philosophie est aussi affaire de responsabilité et de correspondance . les amis .... j'héberge et j'assaisonne pourpas cher , viens faire du narco-tourisme à couze saint front dans le 2 -4 et passe moi le feu s'teplais !!!!

  6. c'est quand l'exception deviens la règle et que la machine à entauler fonctionne à plein régime ( délire sécuritaire trentenaire) que la démocratie sous clé , devient dictatrure ( retour du spectaculaire concentré) . l'enfermement est riche d'enseignement , on y débusque la grande arnaque , quant le miroir aux alouettes se brise , et que le café et le tarpé , esquive le sortilège , la malédiction mortelle , la capture . ho c'est quand les kiss D et le préfet t'attrapent au lassot . mais moi je peux partir l'ame en paix car j'ai donné l'assaut . j'avais prévenu : si expulsion ??? baston !!! FRANCE 2011 ON FINIRa PAS LA TêTE DaNS L'éTAU OU LE CaNIVaU §§ ON LE Sait tous quau fond de l'enfer il y a du ciel bleu , un improbable miracle d'exister . on ne peut se fier qu'à la chance , aussi fragile que l'amour . bon chance à vous et bon vent donc ....

  7. C'est sûr que le capitalisme ne se réduit pas à la prédation, ce que je voulais pointer c'est qu'il n'en est pas indemne, contrairement à tout ce qui a pu être rabâché à ce sujet, et qu'il faut bien le dénoncer. Après existera t'il jamais un système indemne de toute prédation, c'est ce que l'on peut toujours espérer et chercher à construire.

  8. non non non je crois qu'il faut dire comme einstein, définissez moi ce que vous entendez par "x" ici le capitalisme

    non le capitalisme n'est pas que la prédation si l'on dit que tout travail mérite salaire et si il y a des contre pouvoir au pouvoir absolut de l'argent qui a tendance a s'accumuler et annihiler les autres forces, pourtant vivante de la société

    il n'y a pas que l'intéret économique pour décider sinon : vous pouvez dire adieu a toutes les ressources et a votre humanité et a votre vie

  9. mais une révolution où une intervention populaire a effectivement peut de chance d'être démocratique , , les pouvoirs populaires ( pas toujours très éclairés) me semblent parfois très loin de ce que vous pouvez soulever ici ( sur le plein politique au moins ) . ça crève l'écran souvent depuis quelques temps qu'on veut peut être passer d'un totalitarisme à l'autre . adresse à tous les petits mélanchons de l'hexagone ( qui ne sont pas les pire ) . le ressentiment dans l'histoire , vous avez fait un texte là dessus je crois me souvenir, ne dois pas y être pour rien .

  10. Le lien ne fonctionne pas si on n'est pas sur Facebook comme moi.

    On peut dire que tous les éléments prévus sont là désormais, non seulement l'inflation (qui commence seulement), l'irruption des jeunes générations, mais aussi la xénophobie, l'appel à un pouvoir autoritaire, la tentation du simplisme, etc. Il faut distinguer ce qui se produit dans le court terme et ce qui s'impose à plus long terme. Il reste possible que cela débouche, y compris en France, sur des mesures progressistes, ne serait-ce qu'en réaction à la montée du FN qui ne devrait pas pouvoir dépasser la barre des 50% mais devrait stimuler une gauche qui pourrait tirer finalement les marrons du feu. C'est là où la tradition révolutionnaire française pourrait être réactivée. Je ne dis pas que c'est gagné d'avance, il y faudra des mobilisations sociales comme en 1936 mais la crise pourrait s'aggraver brutalement avant 2012.

    Il faut toujours s'attendre à ce que les choses tournent mal mais cela n'implique jamais que ce soit définitif. Il faut apprendre à naviguer entre les gouttes et savoir faire le dos rond en attendant des jours meilleurs. Dans les moments révolutionnaires le pire et le meilleur sont souvent mêlés, alternant plus rapidement que dans les périodes stables. L'idée situationniste d'une révolution qui serait une fête est une bêtise même s'il y a de la fête en toute révolution (du moins avant la contre-révolution).

  11. Je me suis fendu d'un copier coller, il s'agit d'un des partis tunisiens qui ne me parait pas débile, bien qu'il s'agisse d'un pays à peine sorti de la dictature, entre temps ils ont cogité :

    orientations politiques Ettajdid
    par Rafik Baraket, mardi 19 avril 2011, 22:24

    La révolution tunisienne a ouvert à notre peuple des perspectives inespérées, inouïes. Des énergies insoupçonnées sont en train d’émerger de notre jeunesse et de toutes nos régions ; une volonté d’édifier une Tunisie nouvelle, libre et digne, espace de création et d’invention dans tous les domaines est en train de s’exprimer chaque jour avec plus d’éclat. Notre peuple est en train de prendre son destin en mains et de réaliser le rêve de ses générations précédentes. Nous sommes un peuple libre ; notre Révolution est l’objet d’admiration ; nous en sommes fiers. L’avenir est entre nos mains.

    Nous avons inauguré une nouvelle page de l’histoire. Notre Révolution est en train de faire tâche d’huile ; le monde arabe est sur le même chemin ; il brise ses chaînes. Solidarité ! Fraternité ! Hommage à tous nos martyrs !

    Le régime déchu nous a légué d’immenses injustices et une situation sociale dramatique qui ne peuvent disparaître du jour au lendemain. Nous sommes convaincus que notre peuple sera capable de les réparer avec détermination, abnégation et sagesse et nous sommes certains que, grâce aux libertés que nous avons conquises et à la démocratie que nous allons construire, nous allons développer nos potentialités, longtemps réprimées, et réaliser une croissance et undéveloppement sans précédent.

    Les objectifs et les orientations d’Ettajdid

    
    

    L’objectif ultime que vise Ettajdid est de fonder une Tunisie prospère au profit de tous ses citoyens, libre et démocratique, solidaire, régionalement et mondialement rayonnante.

    Notre modèle de développement économique, social et écologique se décline en six (6) orientations majeures :

    
    

    1.Répondre aux aspirations exprimées par la Révolution

     *
     La jeunesse, qui a été l’acteur de la révolution tunisienne, a consenti d’immenses sacrifices pour s’opposer à l’injustice, aux inégalités, à l’absence de perspective d’un travail décent, au mépris et au désespoir.
     1.1 Sortir les régions défavorisées de la misère et du sous-développement, leur donner des pouvoirs
     Notre fidélité aux martyrs de la Révolution signifie, d’abord, que toutes les régions défavorisées de notre pays doivent sortir de la misère et du sous-développement dans lesquels elles ont été plongées pendant des décennies.
     Un nouveau schéma national d’aménagement du territoire doit être très rapidement élaboré pour intégrer pleinement ces régions dans l’espace national et les doter des infrastructures et des équipements structurants (réseau routier et autoroutier, voies de chemin de fer, moyens de communication, pôles technologiques, zones d’activités industrielles et artisanales, …).
     Il convient également de relever leur niveau d’équipement public dans tous les domaines (éducation, santé, culture, sport, communications, …), à créer les conditions d’une vie urbaine conviviale, en équipant les villes et les villages de centres culturels polyvalents, d’espaces verts, de loisirs et de détente de qualité et à engager l’élaboration.
     Cette transformation implique une révision profonde du système politique, sadécentralisation, ce qui veut dire l’instauration d’une véritable démocratie locale et régionale. Toutes les entités locales et régionales doivent être gouvernées par des représentants élus et dotées de larges prérogatives et de moyens financiers à la hauteur de leurs missions.
     1.2 Répondre aux exigences immédiates de la jeunesse
     a)
     La fidélité à la Révolution veut dire également ouvrir de réelles perspectives à la jeunesse. Faire entendre sa voix en favorisant la création d’organisations de jeunesse indépendantes, et en la faisant participer à tous les centres de décision est une priorité.
     b) Emplois et traitement social du chômage
    
    
     La question de l’emploi est centrale, en particulier dans les régions défavorisées ; elle exige une approche multidimensionnelle.
     Elle passe par le rééquipement des régions, les recrutements dans l’Administration pour améliorer la qualité des services publics, les recrutements dans les nouvelles institutions décentralisées et dans les travaux et services d’utilité publique, tous ces recrutements devant se faire sur la base de critères préalablement définis en coopération avec les représentants des organisations d’usagers, des syndicats et des organisations de jeunesse. Elle s’étend à l’économie sociale et solidaire que la révolution démocratique va faire fleurir : associations, coopératives de services et de production, formes autogestionnaires, mutuelles, etc.
    
    
     Elle passe par le développement du secteur privé qui devra être à l’abri de la concurrence déloyale et de toute forme de corruption, et être encouragé par des mécanismes incitatifs et des actions économiques structurantes de l’Etat dans les secteurs stratégiques.
     Elle doit également trouver sa solution dans de nouvelles politiques actives de l’emploi permettant aux jeunes d’obtenir une formation complémentaire employante, des stages formateurs, un encadrement personnalisé, des financements appropriés et un accompagnement pour la réalisation de leurs projets d’investissement.
    
    
     L’accès aux emplois publics devra s’effectuer sur la base de critères de compétence, mais également prendre en considération la durée du chômage des demandeurs d’emploi et l’acuité de ce phénomène pour alléger le drame des jeunes issus des régions souffrant de chômage massif.
     En attendant que toute cette palette de création d’emplois donne tous ses fruits, tous les jeunes diplômés au chômage et en recherche avérée d’emploi depuis une année ou plus auront droit à un revenu minimum d’insertion et à l’accès gratuit (ou à un prix symbolique) aux soins de santé et aux transports publics.

    2. Assurer l’invulnérabilité et la souveraineté de la Tunisie

     *
     2.1Garantir la sécurité des personnes et des biens
     L’invulnérabilité et la souveraineté de la Tunisie impliquent la primauté de l’Etat et de la paix civile, la garantie de la sécurité des personnes et des biens ainsi que la prise de conscience que ce sont les jeunes et les régions défavorisées qui doivent bénéficier de la priorité absolue dans l’échelle des politiques économiques et sociales.
     2.2Mobiliser des moyens financiers important sans mettre en cause notre indépendance
     La réponse à l’ensemble des aspirations et des besoins exprimés avec force exigera, durant les deux ou trois années à venir, des moyens financiers importants, dépassant clairement les capacités budgétaires actuelles de notre pays. Le gouvernement démocratique ne pourra pas s’y soustraire. Il faudra, cependant, veiller à prémunir la Tunisie contre un endettement extérieur excessif et maintenir nos réserves en devises à un niveau suffisant pour protéger notre pays de toute dépendance extérieure et de toute atteinte à sa crédibilité financière internationale.
    
    

    3.Créer des richesses

     *
     3.1 Favoriser l’investissement
     a)Créer un nouveau climat de l’investissement
     La création de richesses nouvelles est la condition nécessaire à toute politique. Elle-même a pour préalable l’établissement d’un nouveau climat de l’investissement favorisant l’initiative privée nationale et internationale, et ce grâce à l’instauration de l’Etat impartial, au respect de la règle de droit, à une justice indépendante et prévisible et à un fonctionnement transparent de toutes les institutions du contrôle économique et financier et de lutte contre la corruption (Commissions des marchés, Cour des Comptes, Commission du Marché Financier,...).
     Sur cette base, et grâce à l’assainissement du secteur bancaire, il sera alors possible de développer un marché financier crédible, offrant des conditions de financement plus faciles et moins onéreuses à toutes les entreprises, notamment les petites et les moyennes.
     b) Générer une croissance forte, réduire significativement le chômage
     Sur cette base, il devient possible de rapprocher le taux d’investissement privé domestique, plafonné à 11 – 12 % au cours des deux dernières décennies, de son potentiel (20 %) dans un délai très bref (2013) et d’atteindre un taux global d’investissement de 30 à 35 %, ce qui permettrait rapidement à notre pays d’avoir une croissance économique proche de 10 % et deréduire son taux de chômage de manière spectaculaire.
     3.2 Fonder l’Etat national développementaliste et démocratique
     L ’Etat dont notre pays a besoin n’est pas un Etat inactif vis-à-vis des enjeux économiques ou, tout au mieux, croyant aux seuls mécanismes incitatifs, mais un Etat stratège, faisant prévaloir sa fonction régulatrice.
     L’Etat que nous défendons est un Etat national développementaliste et démocratique.
     a) Une Administration rénovée
     L’Administration, qui doit être rénovée, doit devenir une administration compétente et stratègepouvant concevoir et mettre en œuvre les politiques et les stratégies sectorielles déterminantes pour faire passer notre pays au stade d’économie émergente.
     b) Une stratégie de remontée dans la chaîne des valeurs dans tous les secteurs
     Dans l’industrie, il est nécessaire de remonter la chaîne des valeurs et de gagner encomplexité technologique, en mettant en coopération les entreprises, l’Administration et le système national de recherche-développement ;
     Dans les services, il faut concentrer nos efforts en vue de la conquête de segments des nouvelles technologies de l’information et de la communication à haute valeur ajoutée.
     Pour ces deux secteurs, nous appelons à une « Initiative nationale de développement technologique » et à la mise en place de mécanismes de financement en faveur de l’innovation et des petites et moyennes entreprises.
     Dans le tourisme: nous devons diversifier notre offre en mettant en valeur tous les patrimoines matériels et immatériels, culturels et naturels dans toutes les régions pour développer un tourisme durable, créateur d’emplois, générateur de développement économique et de promotion sociale à l’intérieur du pays et pas seulement dans les zones littorales ;
     Dans l’agriculture: il s’agit de valoriser notre production, aujourd’hui livrée à l’état brut et de promouvoir mondialement nos produits authentiques en dotant nos agriculteurs desorganisations professionnelles autonomes dont ils ont été longtemps privés et de produiresur place nos biens alimentaires stratégiques.
     3.3 Une mobilisation de nos compétences
     Ces défis peuvent être gagnés grâce aux compétences dont notre pays regorge aujourd’hui et grâce à la mobilisation de l’extraordinaire potentiel constitué par nos concitoyens hautement qualifiés résidant aujourd’hui à l’étranger, énergies qu’il faudra mettre toutes en synergie..
     3.4 Une intégration économique régionale
     Nous militons pour une intégration économique maghrébine et arabe fondée sur la libre circulation des personnes, des marchandises, des services et des capitaux ; une intégration qui nous permettra de peser collectivement sur la scène régionale et internationale, ce qui permettra à chacun de nos pays de gagner 2 points de croissance économique chaque année, surtout si nous parvenons ensemble à fonder avec l’Europe un projet euroméditerranéen novateur.
     4.Des services publics de qualité, accessibles à tous o
    
    
    
    
     L’éducation et la santé sont des biens publics fondamentaux dont l’Etat doit garantir la qualité et l’accessibilité à tous. La scolarisation étant obligatoire jusqu’à l’âge de seize (16) ans, toutes les interruptions avant l’accomplissement de l’école de base doivent être évitées en assurant aux élèves en difficulté un soutien adapté.
     La qualité des études et des diplômes doit être restaurée avec la participation des intéressés (enseignants, parents d’élèves et étudiants) et grâce à la formation des formateurs à tous les niveaux, en particulier à travers les Ecoles normales supérieures.
     La formation professionnelle devra devenir une voie gratifiante d’accès à l’emploi, et des passerelles devraient être ouvertes pour permettre à ceux qui la suivent de reprendre des études scolaires ou universitaires.
     La santé publique doit être mise à niveau dans toutes les régions ; elle doit être de qualité et être accessible à toutes les catégories sociales. De nouvelles sources de financement(contributives et fiscales) devront être mobilisées pour permettre la réussite de ce processus.
    
    

    5.Refonder notre modèle social

     *
     5.1 Les droits économiques et sociaux fondamentaux, des droits opposables
     Il est impératif que l’aspiration selon laquelle aucun Tunisien, aucune Tunisienne ne vivra privé de nourriture, de logement, d’éducation et de santé devra devenir réalité. A ce titre, nous militons pour que les droits à la santé, à l’éducation et au logement soient inclus comme droits constitutionnels et promulgués comme droits opposables.
     5.2 Une lutte sans merci contre la vulnérabilité et l’exclusion économiques
     L’Etat, en association avec les institutions de la société civile et politique, doit mettre en place unplan national de lutte contre la vulnérabilité et l’exclusion économiques, dont le suivi et l’évaluation périodique seront rendus publics.
     5.3 Une égalité entre les genres
     Le modèle social que nous défendons est celui de l’égalité. Nous militons pour la parité l’égalité hommes-femmes dans tous les domaines de la vie publique -politique, associative, syndicale et culturelle- et dans en matière de droit de la famille, nous militons pour l’application de toutes les conventions internationales pertinentes.
     En matière d’accès à l’emploi, nous lutterons contre toute forme de discrimination ou d’exclusion fondée sur le genre.
     Nous sommes résolus à lutter contre la violence exercée à l’encontre des femmes et à faire de la lutte contre ce fléau une cause nationale.
     5.4 Un réel dialogue social
     Aux intérêts corporatistes, doit se substituer un dialogue social fondé sur la reconnaissance des droits sociaux des travailleurs, la recherche de compétitivité devant être fondée, non sur la compression de leurs salaires et la fragilisation de leur statut, mais sur la construction derelations sociales solides et de coopération au sein de l’entreprise, respectueuses de la représentation et des droits des travailleurs, en particulier le droit syndical, et de la nécessité de la pérennité et du développement de l’entreprise.
     5.5 Une fiscalité plus efficace et plus juste
     La Révolution doit faire prendre conscience à tous les Tunisiens de la nécessité de la citoyenneté et des devoirs que celle-ci requiert vis-à-vis de la communauté.
     Le devoir fiscal doit être librement consenti et toutes les catégories sociales sans exception doivent être astreintes à la déclaration exacte de leurs revenus.
     L’Administration fiscale doit être dotée des moyens effectifs du contrôle.
     Une révision des taux d’imposition doit avoir lieu pour mettre un terme aux ponctions croissantes que subissent les salariés.
     6.Protéger l’environnement et le cadre de vie et préserver les ressources non renouvelables o
     Le modèle de développement dont notre pays a besoin doit être fondé sur la durabilité, c’est-à-dire respectueux de l’environnement et attaché à une exploitation rationnelle des ressources naturelles non renouvelables de manière à préserver ce capital naturel aux générations futures.
     Les grands défis environnementaux (désertification, érosion de la biodiversité, impacts négatifs des changements climatiques, catastrophes naturelles, …) doivent être pris en compte dans les programmes de développement économique et social de manière à envisager des modèles de développement moins gaspilleurs de ressources, plus efficaces et plus justes.
     Des changements dans les modes de production et d’exploitation doivent intervenir pour privilégier l’utilisation des énergies renouvelables (solaires, éoliennes, …) et dans les modes de consommation des citoyens, ces derniers devant être sensibilisés à travers une information fiable et transparente.
    
    
     7. Une culture au service de la démocratie et de la citoyenneté +
     La culture est au cœur de notre vision de l’avenir.
     Elle est l’un des socles de notre développement et un allié incontournable de notre démocratie naissante.
     Débattre de notre identité collective, de notre société et de sa diversité… ne peut se faire que par une révolution culturelle qui rompe avec les pratiques du passé et où les intellectuels, les créateurs et les artistes, à travers des organisations fortes et représentatives, jouent un rôle essentiel dans son élaboration et sa mise en œuvre.
     L’Etat, les collectivités décentralisées, dotées de nouvelles compétences, en partenariat avec les entreprises privées opérant dans le secteur, auront pour rôle d’assurer une tâche de service public culturel accessible à tous, partout sur le territoire national, y compris- et c’est essentiel- dans les régions qui en ont, jusqu’ici, privées.
     Il est nécessaire de protéger la liberté de création, de bannir la censure, de garantir le respect des droits d’auteur, de clarifier la décentralisation culturelle, d’investir dans les infrastructures dédiées à la culture, en particulier dans les villes et les quartiers les moins favorisés, de protéger notre patrimoine archéologique et historique, de consolider l’éducation artistique dans nos écoles, de bonifier les capacités créatrices chez les plus jeunes et de promouvoir l’industrie du livre et toutes les formes de création.
     Il est tout aussi important d’encourager le mécénat culturel et l’investissement privé au service d’une culture citoyenne et diversifiée.
     La politique culturelle ne doit plus continuer à être le parent pauvre du budget de l’Etat. Des efforts d’imagination doivent être déployés afin de trouver et de mobiliser différentes ressources pour financer efficacement la politique culturelle de l’Etat.
     8. Notre vision et notre contribution aux relations régionales et internationales #
     La Tunisie étant devenue un pays démocratique et ayant été l’initiateur de la révolution arabe, il lui incombe de jouer un rôle actif dans le concert des nations.
    
    
     Il lui faudra faire prévaloir dans toutes les instances régionales et internationales le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes –en particulier le droit du peuple palestinien à un Etat indépendant- ainsi que la nécessité du respect des droits humains partout dans le monde.
    
    
     Notre pays doit être l’avocat des causes justes et des défenseurs de la démocratie. La Tunisie sera une terre de culture et de création libre et féconde ; sa démocratie rayonnera sur l’ensemble du monde arabe. Avec l’Afrique, nous avons des rapports d’amitié. Il nous faudra les approfondir dans tous les domaines.
     Il est tout aussi impératif de réexaminer en profondeur la situation du paysage médiatique tunisien afin de doter notre pays de médias modernes, pluralistes et en harmonie avec les aspirations démocratique de notre peuple et les exigences de la révolution.
  12. Il y manque certainement des aspects, vous pourriez les contacter pour faire vos propositions. Why not, ils m'ont l'air assez ouverts.

  13. Ça me rassure ce que vous dites tous les deux. Et c'est exactement ce que je me disais. en France la contagion tunisienne a été stoppée ( moi sous ho , qui voulais dézinguer tous les petits ben Ali du camembert et du magret de canard , j'imagine que je n'était pas le seul à participer de ce remous et se trouble dans l'opinion , et MAM qui pointe maintenant à l'ANPE , pardon, pôle emploi ... ) . .

    "Faire le dos rond" c'était ma stratégie pour sortir le plus vite de ce piège ( qui calme bien son homme...) : L'HO à L'HP .

    2012 cristallise toutes les tensions, et on peut sans doute à s’attendre, même si rien de sûr à une précipitation ( la réaction chimique-visibilisation- et le gros temps , le temps fort ) .on va savoir qui va payer 30 ans de conneries et de vies à crédit , qui va payer l’arriéré de ces mensonges ?

    mais c’est saisissant ces projets des officiels tunisiens( ?) , il y a vraiment eu un soulèvement et de très bonnes choses sont sorties , , on ne lit pas encore ça dans les circulaires de l’administration française , où tous semblent s’essouffler comme des monstres froids à l’approche de la nuit , des tueurs obsessionnelles et méthodiques . Et en plus on pourrait croire qu’il y a de la fièvre et que ça pulse en Tunisie, on se croirait presque revenu en 81 à l’époque de Mitterrand . grand bien leur fasse . mais nous où peut bien nous amener un mouvement semblable dans les prochains mois où les prochaines années ?

    merci Olaf pour ce copier collé et merci jean pour ton dernier com et cet article .

  14. @olaf : Je ne crois pas que les révolutions ont besoins de conseillers, ni que je serais de bon conseil pour un pays que je ne connais pas. Pas de révolutionnaires professionnels. Ce sont aux gens à s'autogérer, mes textes étant accessibles à ceux qui s'y intéresseraient pour y puiser quelques idées.

  15. C'est sans doute mon tropisme universaliste qui m'a fait vous faire cette proposition.

    Moi non plus je connais peu la Tunisie, mais j'ai eu des copains tunisiens avec qui j'ai bien rigolé, c'est faible, je sais.

    Enfin, ça serait bien si il pouvaient faire mieux qu'ici...

  16. @Jean Zin :

    Concernant le FN, même Sapir en perd son latin, ce parti fait une mue difficile à cerner, il remet en cause bon nombre de dogmes. C'est sans doute le rôle historique des partis extrémistes. Je n'ai pas de pronostic à produire, mais le FN va faire des dégâts dans la doxa en cours.

  17. la révolution c'est l'abyme* la démocratie c'est la limite à ne pas franchir pour pouvoir au maximum vivre ensenble sans exclure qui que ce soit ?

    ( *est une certaine ivresse de l'histoire( ? sans parler de fêtes/carnavals ou de processions funèbres) et de son actualité , et d'une férocité aussi pleine d'archaïsmes et de régressions parfois créatrices , mais l'héroïsme des foules est un fait rare dans l'Histoire , mais qui n'est pas impossible dans l'histoire proche qu'il faut voir venir avec autant de jubilation que d'éffroie est s'écrier qu'on est là fidèle au poste , kalach en bandouillière , vipère au poing , hilare dans les sombres histoires de nos clochés , mon con !!! que nous aussi putain on a pris le maquis , quand bernard kouchner et rachida dati font le tapin et se maquillent , qu'on a une petite erection toute les nuits à pousser les porte de la coopérative , la ruche , mon joint mon kiff, ma douce , avec qui je nage dans l'eau bénite , bien caché au fond du paysage , et la douce musique de vos palabres raisonne en nous . )

    alors vaudrait-il peut être mieux de parler de toutes ces project d'autonomies , dont vous parler , et ces outils d'émancipation qui vont avec jusqu'à devenir faux monnaiyeur, comme des histoires qui se conjuguent au présent , entre vous moi , nous tous , tout un chacun sans distinction de fortune ou de sang . errants de froid comme des bohèmes matinales , des vagabonds efficaces , des harpenteurs du bitumes ivrent de ciment, putain c'est comme de la drogue douce à consommer sans ressentiment , étrangement calme comme dans l'attente d'un crime !

    que pensez vous des objecteurs de croissance qui se réunissent sur ces vieilles lunes commune aux votres, wesh les cousins et les gars tranquiles ?

  18. J'emmets ici une hypothèse : les révolutions sont souvent issues de revendications portées par la classe moyenne qui récupère au passage une partie de la classe populaire mécontente et partante à l'idée de pouvoir exprimer sa colère.

    Le problème c'est que les revendications universalistes, les belles valeurs humanistes de la classe moyenne qui pense les révolutions ne rencontrent pas les valeurs et les ancrages locaux des classes populaires.

    Lesquelles ne se retrouve pas pour une large part d'entre-elle dans les proclamations de la gauche, qu'elle soit molle ou plus radicale. Alors elles s'en vont grossir les rangs de l'abstention, voire ceux du front national. Ce qui leur vaudra de se faire traitées de gros cons de raciste par les bobos !

    Y'a comme un problème à vouloir faire la révolution soit disant au nom du peuple mais en fait en n'étant pas à l'écoute du peuple, voire carrément en le méprisant !!!...

  19. @brunet : Pourriez-vous préciser ce que vous entendez par ressentiment ... dans l'histoire !

    Pour ma part j'y vois un point de rhétorique destiné, en les rabaissant, en les culpabilisant, en les faisant passer pour des aigris, à faire fermer leur g... à ceux qui ne pensent pas comme les beaux parleurs qui professent des manifestes progressistes sans tenir compte des conditions de vie, de (re)sentir (tout ressenti n'est pas un ressentiment !) et de penser des classes populaires concernées (entre autres).

    Après il y a les conservateurs purs et durs, les convaincus. mais ils sont une minorité !

    J'ai toujours voter à gauche, mais plus ça va et moins je me reconnais dans son discours, trop universalo-humaniste et pas assez humain et pas assez proche à mon sens du quotidien des gens qui constituent une majorité silencieuse !

    Par ailleurs, il y a un autre problème avec la gauche (de gauche) : ce sont ses divisions en une multitude de chapelles qui vous coupent l'envie de croire dans le sens des responsabilités de ses (nombreux) dirigeants et dans leur réelle intention et capacité d'assumer le pouvoir.

    Leur incapacité à dépasser les clivages en une période de l'histoire que l'on dit grave annihile l'impact de leurs discours : ils ne sont pas crédibles ! Ils donnent l'impression de se soucier plus de leur nombril que du sort des populations à qui ils prétendent s'adresser !

    Les masses populaires se sentent sacrifiées, vouées aux taches subalternes ou à l'exclusion, servant de variables d'ajustement. Pourquoi voudriez-vous qu'elles se résignent sans bouger à leur sort de victime ?

    Cette remarque peut sembler simpliste et être taxée de populisme -- un autre mot pour disqualifier ! Pourtant je considère qu'elle est pertinente et qu'elle renvoie à des sentiments bien humains ! Des sentiments, pas forcément des ressentiments !

    C'est ce genre de repli, de désespoir que vous visez quand vous évoquez le ressentiment dans l'histoire ?

    Pour finir, ce texte de Jean Zin est beau, équilibré, intelligent. Mais je doute qu'il soit audible par les gens qui souffrent et subissent leur souffrance sans avoir la possibilité de prendre de la hauteur pour l'analyser et la resituer dans une perspective d'avenir ... Ils sont écrasés, submergés par le réel !

    C'est aussi cela la réalité avec laquelle les analystes doivent composer sous peine de passer en partie à côté du sujet, de faire un hors réel ! Et donc d'être surpris par les prochains développements de ce réel !

  20. @ Jean Zin
    J'ai bien aimé votre texte et je l'ai trouvé très juste. Je n'en dirais pas autant des commentaires des commentateurs qui squattent votre blog en permanence (à part celui de Pascal); ils vous décrédibilisent.
    Si c'est par des gens pareils que les analyses intelligentes que vous proposez doivent être un jour mises en pratique, ça présage mal de leur application, ce qui est tout à fait désolant.

    Olaf, c'est tout de même un type qui raisonne comme n'importe quel quadrasexiste socialiste promu par wikio:
    http://blog.plafonddeverre.fr/...

    Quand à l'autre énergumène sorti de sa communauté post-hippy avec 40 ans de retard qui ne sait pas faire deux phrases sans écrire "putain", avant de parler de sa douce... La douce en question est-elle une pute? ça lui fera sûrement plaisir... Il a la cervelle embrumée par son herbe.

    J'ai passé pas loin d'un an de ma vie dans une "communauté" de l'époque -pas en France- donc je sais de quoi je parle, le genre d'expérience que vous avez fait peu ou prou en Californie si j'ai bien compris, depuis le temps que je vous lis.

    Et la très nette impression que j'en retire, c'est que question misogynie de base il n'y a aucun changement en 40 ans.
    Je n'ai jamais pardonné le sexisme des cervelles embrumées au shit de ce temps là, et je ne pardonne pas davantage ceux de maintenant.

  21. Il est certain que les commentaires me gonflent la plupart du temps mais je ne trouve pas si dommageable qu'ils me décrédibilisent, ne redoutant rien tant que d'avoir une position d'autorité ou de leader et je trouve même avantageux qu'ils manifestent les limites d'une humanité qu'on idéalise trop souvent de façon assez délirante. Voir de la misogynie partout ne vaut guère mieux comme discours répétitif. Pour ma part, même si je ne supporte plus du tout les communautés étant devenu un ermite pathologique, j'ai adoré les freaks à la Cheech & Chong qui étaient plutôt désexualisés, les communautés que j'ai traversées étant à peu près toutes matriarcales.

    Pascal a bien sûr raison, ce sont toujours les pauvres les dindons de la farce de toutes les révolutions. Voir le lien que je donne dans le texte sur les mouvements révolutionnaires :
    http://jeanzin.fr/article...

    Bien sûr, c'est encore plus vrai quand c'est l'extrême-droite mais à l'extrême-gauche aussi les petits chefs sont de la classe moyenne (quand ils ne viennent pas de l'aristocratie comme Bakounine ou Kropotkine). La Révolution française a été faite par des "intellos précaires" déjà, les avocats pauvres comme Robespierre. C'est pour cela qu'il faut privilégier les mesures qui touchent les plus pauvres comme le revenu garanti.

    Pour "le ressentiment dans l'histoire", c'est un livre de Marc Ferro qui fait référence plutôt à la résurgence de sentiments nationalistes de vengeance après des défaites très anciennes parfois :
    http://jeanzin.fr/20...

    Il n'y a malheureusement pas le peuple d'un côté, doté de toutes les qualités, et les élites de l'autre mais si je ne cherche plus à être lu et compris, c'est que j'ai expérimenté à quel point ce que je dis ne peut pas être audible. Il faut se résoudre à ce que les idées les plus simplistes triomphent avant d'en essuyer l'échec cuisant (c'est comme cela que marche l'histoire). Seulement alors on pourra trouver dans mes analyses peut-être quelques indications pour s'en sortir...

  22. D'accord avec vous Jean Zin sur :
    - le Revenu d'existence (que j'appelle "REvenu Minimum pour une Existence DEcente" et que je fixe arbitrairement à 1000 € pour une personne célibataire vivant dans une petite ville de province (je conviens que cette exemple n'est certainement pas le plus représentatif de la population concernée). Dans mon modèle, il s'agit d'un dispositif de co-solidarité puisqu'il impliquerait de la part de ses bénéficiaires une demande préalable d'insertion dans le cadre de ce que je nomme (provisoirement) Activité Socialement Utile librement, à raison d'une vingtaine d'heures hebdomadaires choisie en collaboration avec les partenaires mandatés par la société. Il s'agit donc d'un contrat qui une fois convenu ouvrirait droit immédiatement à ce REMEDE pour une période de trois mois, renouvelable au-delà de ce délai dans la mesure où la personne s'acquitte de son engagement.
    Ce dispositif serait évolutif avec possibilité de changer d'activité et/ou de suivre une formation ; opportunités appréciées en fonction de l'évolution des capacités et des désirs de la personne. Bien sûr ce projet ce situe dans une perspective résolument humaniste de co-solidarité entre l'individu et la société. L'un et l'autre ont tant à s'apporter mutuellement dès lors qu'on veut bien se donner la peine d'envisager la situation sous le bon angle !

    - d'accord aussi pour refuser de béatifier le peuple et de démoniser les élites ! Cependant, toutes choses égales par ailleurs, à médiocrité morale égale par exemple, la condition de pauvre reste plus difficile à supporter existentiellement, a-fortiori si la pauvreté se double d'une misére socio-culturelle. Par ailleurs, la pénibilité d'une existence pauvre et précaire fragilise les individus et peut favoriser le repli sur soi et d'autres dégradations de l'esprit civique.

    Enfin, je pense effectivement que la pertinence de vos analyses leur donne une réelle force d'éclairage quant aux contraintes dont il faudrait essayer de tenir compte pour essayer de négocier l'avenir au mieux.
    Seulement, il faut avoir déjà pris de la hauteur pour apprécier la portée de l'ensemble. Pour l'instant, elles me semblent encore (un peu ?) en avance sur notre temps ... comme vous le faites remarquer vous-même dans votre sagesse 😉 !
    Mais elles sont les bienvenues car nous avons tous besoin d'éclaireurs pour nous aider à guider nos pas ... dans ce monde âpre et chahuté qui ressemble par certains aspects à une jungle !
    Et devenir à notre tour de modestes éclaireurs pour certainEs ... 🙂 Jusqu'à ce que les éclaireurs soient suffisamment nombreux pour que les changements aperçus dans un lointain incertain par quelques individus isolés, parfois esseulés, deviennent un jour réalité pour la masse d'entre-nous.

  23. @Floréale :

    C'est sûr qu'à vous lire on en ressort très édifié, avec la fixette obsessionnelle en boucle du type salauds de mecs, salauds d'arabes. Passionnante lecture...dont on a vite fait le tour, si vous êtes en charge de rehausser le ton de ce blog, ça promet.

    Au moins Brunet est drôle, vous êtes sinistre.

  24. @Pascal : Je suis farouchement opposé à ces "Activités Socialement Utiles", qui étaient d'ailleurs à peu près la position de Gorz avant de prendre conscience (dans "Misères du présent") à la fois que ce n'est pas praticable et que cela va contre le travail autonome. Si ce sont de vrais besoins, il faut en faire de vrais emplois, sinon ce sont juste des emplois au rabais et une forme d'esclavage surtout que 20h empêche largement de faire autre chose.

    La seule concession qu'on pourrait faire à ces exigences de conditionnalité, c'est l'inscription à une coopérative municipale sans aucune autre exigence qu'une présence peut-être à une AG mensuelle, mais surtout pas de travail forcé alors qu'il s'agit de donner les moyens du travail choisi et de la valorisation de ses compétences (qui ne sont pas les mêmes pour tout le monde).

    Inventer chacun son petit système est la meilleure garantie de n'arriver à rien. J'ai beaucoup étudié et écrit sur ces questions et je ne défends pas "mes idées" mais donne l'état de réflexion que j'ai trouvé (Gorz, Bookchin, etc.), ce pourquoi je ne vois pas l'intérêt de répondre aux invitations que je reçois sans arrêt chacun pouvant se les approprier en fonction des réalités locales sans égard à mes supposées capacités de conviction.

    Je ne vais sans doute plus avoir beaucoup de temps pour répondre aux commentaires pendant une dizaine de jours sans doute.

  25. @Floréale :

    Dis donc, espèce de débile mentale, concernant le lien que tu m'attribues :
    http://blog.plafonddeverre.fr/...

    Je ne suis pas l'auteur de ce com, olaf est un pseudo que d'autres peuvent utiliser, je n'ai pas de copyright dessus.

    Alors, je vais être vulgaire, mais tu commences à me faire chier à m'attribuer des textes que je n'ai pas écrit, même ça tu n'aurais pas pu l'imaginer.

  26. L'impression qui sort du paysage politico-médiatique est que la clique au pouvoir va s'y maintenir si effectivement des idées sexys soutenues par un discours cohérent ne sortent pas des cerveaux des "leaders" de la gauche. Mélenchon qui avait il y a peu mon assentiment me rebute presque aujourd'hui, pourtant il y a Généreux dans son sillage, il faudrait qu'il lui laisse la place, je ne sais pas...
    Il est bizarre quand même ce parti! une seule tête ne dépasse, comme au FN, ou au NPA!...Je me pose des question sur la stratégie du parti de gauche, "qu'ils s'en aillent tous" n'est pas un programme, juste une défaite...
    C'est comme si c'était le pouvoir qui apportait avec lui l'hégémonie culturelle en prime.Aurions-nous tous le cerveau embué?

  27. @Jean Zin :
    Jean que vous soyez farouchement opposé aux Activités Socialement utiles ou machins dans le genre ne me dérange pas 🙂 Pas plus que le fait que vous ne souhaitiez pas vous exprimer davantage sur le sujet pour les raisons que vous évoquez. Cependant, sauf avis contraire de votre part, je profite de cet espace d'expression pour poursuivre ma propre réflexion.

    En vertu d'un des principes que vous préconisez, à juste titre selon moi, il faut tenir compte du réel, de la réalité du terrain : ce n'est pas demain la veille que la population acceptera d'octroyer un revenu garanti d'un montant "correct" sans contrepartie : alors entre l'idéal et le possible, la sagesse recommande de chercher le compromis réalisable.

    J'ai personnellement été au RMI. J'ai connu la précarité. Et comme j'ai déjà eu l'occasion de l'exposer, je vis avec 1200 € environ. Je ne me plains pas. Mais je pense être autorisé à dire que je sais un peu de quoi je parle 🙂 Et j'aime bien que de temps en temps les intervenants dans les discussions précisent d'où ils parlent comme on dit !

    A titre personnel j'arrive à m'approprier intellectuellement dans ses grandes lignes le réel que je subis dans une large mesure. Mais encore une fois, ce n'est pas le cas de la majorité des précaires et des exclus qui dans ce cas subissent plus encore leurs conditions d'existence.

    Ceux qu'on entend sont ceux qui ont accès à la "parole" et aux moyens d'expression. Les autres sont psychologiquement écrasés et ressentent plus encore leur marginalisation comme un déclassement (les deux s'accentuent).

    De cela les travaux d'intellectuels ne rendent pas forcément compte dans les analyses qui y sont développées et les propositions qu'ils font n'en tiennent pas souvent compte.

    De ce point de vue, le travail accompli sous la direction de Pierre Bourdieu dans "La misère du monde", ou le cri d'indignation lancé par Viviane Forrester dans "L'horreur économique" allaient dans le sens que je souhaite : exprimer le vécu des indigents. Premièrement parce que c'est essentiel de se voir donner la parole à travers des intermédiaire qui la valorisent ; et deuxio parce que c'est important socialement pour rester au contact du réel que cette réalité ne soit pas cachée sous le tapis.

    Si je parle de ces situations difficiles, ce n'est pas pour faire dans le pathos, mais c'est parce que je m'en sens quelque part un peu le devoir sachant à quel point il est difficile à ces personnes non seulement de se faire entendre, mais plus encore de penser leur vécu.

    Dire ceci n'est pas leur faire injure. c'est seulement le constat fait à partir de ma propre expérience alors que si je peux me considérer entravé par certains aspects, du point de vue de la cogitation je m'estime pas trop mal pourvu.

    Ainsi, cette précision étant faite, je n'aurai pas à y revenir eutrement qu'en renvoyant vers ce commentaire.

    En ce qui concerne l'objection qui portent sur la pertinence des activités avec de vrais besoins qui permettraient à l'aune de ce critère d'en faire de vrais emplois, on sait il me semble qu'il existe des besoins non solvables.

    Et puis la notion de besoin est assez relative : entre le maçon et cireur de chaussures, la société peut plus facilement se passer de ce dernier !

    Ensuite, la notion de vrais emplois ne correspond pas, toujours selon moi, à la problématique de l'ensemble du public éligible à une telle mesure : entre le RMiste de longue durée, qui se sent abandonné et qui n'y croit plus, et le jeune plein de projets, il y a un sacré éventail de situations.

    Aussi, la formule à laquelle je pense inclut énormément de souplesse, permettant d'adapter les réponses et les parcours à la diversité psycho-sociologique des personnes. Le tout sur la base d'un semi-volontariat et d'une grande liberté de choix quant aux activités exercées, aux modalités d'exercice, et au rythme d'évolution. Quand j'étais au RMi avec 450 euros par mois j'aurais aimer profiter de telles solutions. j'en avais besoin. Et contrairement à vous, je pense qu'une vingtaine d'heures par semaine aménageables pour 1000 € par mois c'est un deal convenable. Ca laisse de la disponibilité pour se livrer à d'autres activités, plus conformes à ses aspirations personnelles.

    Voilà : le fil conducteur que je suis essaie de tenir compte pour y répondre des attentes, besoins, nécessités et restrictions qui peuvent être émis par les éventuels bénéficiaires ou par les citoyens électeurs.

    Comme vous le laissez entendre, donnant le temps aux utopies de venir à maturités ! Etape par étape ... 😉

  28. @Pascal :

    Je réponds à un de mes commentaires pour l'illustrer avec les résusltats d'un sondage concernant sur les préférences des ouvriers. Lu sur come4news

    "Le JDD publie ce jour un sondage Ifop/Paris Match/Europe 1, selon lequel : la présidente du Front National recueillerait 36% des suffrages… Alors que DSK se place second avec 17% et Nicolas Sarkozy troisième avec 15%. On observe qu’elle fait aussi bien que la somme des deux autres candidats ! On trouve ensuite Nicolas Hulot (9%) et Jean Louis Borloo (9%)… Ceux qui sont censé représenter la classe ouvrtière font un score minuscule … 2% pour Jean-Luc Mélenchon du Front de Gauche, 1% pour Olivier Besancenot du Nouveau parti anticapitaliste, 1% pour Nathalie Arthaud de Lutte ouvrière"

    Soit 5% au total, pour les trois principaux représentants de la gauche de gauche !!

  29. non , mais vous inquiétez pas j'arraite mes conneries , vous entendrez plus parler de moi . n'ayant que des imbécilités à soutenir pour le moment , je fuis l'écriture , pour l'image . ça fait un peu parti de mes pb de santé . là je suis en morceau de m'être cogner trop fort à certaines réalités ( comme essayer de construire une alternative locale dans mon bled du 2-4, mais pas que ) . à un des 4 peut être , vous pouvez respirer .... bon courage à vous tous pour l'à-venir ....

  30. "Quand à l'autre énergumène sorti de sa communauté post-hippy avec 40 ans de retard"

    non pas du tout juste sortie de 2 mois et demi de privation de liberté au pavillon aladin à l'hopital psychiatrique de montpon, sur décision du préfet .

    j'ai essayé de signalé qu'un lecteur de ce blog depuis quelques temps à été mis sous Hospitalisation d'office . ça ne me semblait pas sans intêret pour les autres qui lisent comme moi ce qu'écrit jean . et qui vivent à la même periode . au moins à raisonner comme un avertissement .

    j'arrête .

  31. Heureusement que Brunet veille. Ses coms sont bienvenus, bien plus que ceux de la folle du logis, qui se croit indispensable.

  32. Des deux côtés de l'invective il n'y a pourtant que des vies dévastées. C'est bien là qu'on aurait besoin d'un peu plus de fraternité si notre coeur ne s'était trop endurci, le mien le premier fuyant le monde livré aux charlatans du sentiment. Certains en payent plus que d'autres un prix exorbitant.

    On pourrait me croire mieux armé mais, j'ai témoigné sans relâche d'une précarité qui m'assiégeait de pensées suicidaires me laissant sans ressources jusqu'à ces dernières années qui m'ont laissé un répit qui pourrait finir bientôt. Plus de 10 ans de RMI, j'ai connu, incapable de me battre, de me vendre, de me soumettre. Je connais le besoin de ne pas rester inactif, exclu de tout, et je ne me contente pas de la revendication d'un revenu garanti, revendication de petits-bourgeois souvent, en tout cas de dominants n'ayant besoin de personne. Il ne faut pas laisser les pauvres isolés, ce pourquoi des coopératives municipales me semblent indispensables, un revenu garanti ne devant pas servir à ne rien faire mais à pouvoir choisir son travail (un vrai travail valorisé pas une simple corvée) : de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins.

    Certes, il faut être réaliste et peu importe ce que je peux penser du travail forcé, ce qui est le projet du gouvernement de faire travailler les pauvres pour rien, loin du tarif envisagé de 1000 euros, mais cela n'empêche pas que ce soit humiliant, infaisable et contre-productif quand il s'agit de valoriser les personnes, surtout pas de ne rien faire, mais je ne peux que renvoyer à mes textes sur le sujet, le caractère impensable d'une absence de contrepartie s'estompant malgré tout (il était aussi impensable en 1936 d'avoir des congés payés, payés à ne rien faire!).

    Il est un peu ridicule que la gauche n'ose pas aller aussi loin qu'un Villepin et s'il est bien compréhensible que les ouvriers se jettent dans les bras des démagos, ce n'est pas qu'il y a mieux à en attendre que d'une gauche molle et sans projet assez lamentable en effet et désertée par ceux qu'elle prétend défendre (mieux vaudrait effectivement Jacques Généreux qu'un Mélenchon qui se monte le bourrichon à s'y croire un peu trop). Comme je l'ai dit, rien d'autre à attendre que de se précipiter vers l'abîme avant de se rendre à la raison et corriger ses erreurs. Rien ne sert d'argumenter plus avant, ni d'appeler à une fraternité qui reviendra quand même au moins le temps d'un éclair quand l'orage se fera plus menaçant...

  33. @ Olaf
    sinistre comme la vie des femmes précaires n'ayant pour avenir que le minimum vieillesse, ce que est très largement dû à l'organisation patriarcale de la société.
    Que je me sois trompée d'Olaf soit, mais comme j'ai déjà été en désaccord avec vous à propos de condition féminine ici même, j'ai cru que c'était vous. Je me sens donc autorisée à conclure" si ce n'est toi c'est donc ton frère".

    Si je lis Jean Zin c'est parce que c'est une des rares personnes qui laissent entrevoir des solutions pour rendre vivable le monde où vivront mes enfants et petits-enfants.

    Et je ne leur souhaite pas de vivre dans un monde emmusulmané, entre autre, non.

  34. " si ce n'est toi c'est donc ton frère", joli procédé qui consiste à confisquer la parole de l'autre.

    Puisqu'on en est aux confidences, la précarité j'ai aussi connu, comme bien d'autres.

    Concernant l'islam, une lecture :

    "Allah n'y est pour rien"

    http://altermondyonne.canalblog.com...

  35. je suis à peu près sur qu'on se verait dans la vraie vie , on se trouverait sans doute très bien , on se reconnaitrait davantage ( sur le malaise et le charme aussi ), peut être . des vies dévastées , il y en a un paquet , partout où je regarde , je ne vois même que ça . lors de cette visite de courtoisie à l'hp , j'ai été saisi , de rencontrer , pour certains , des gens aussi sensés , et qui semble me correspondre , ayant véccu des trucs hard core dans le même style . on en est tous un peu là nous qui pourrions nous soulever , malade, agard , paumés, déconsidéré , trahit milles fois . même jean qui semble vivre comme un ermite à se réfugier dans la lecture et l'écriture ( grand bien lui fasse ) , a certainement souffère de n'avoir personne à qui parler , et temoigne un peu de ça .

  36. Brunet semble avoir la pêche malgré ses vicissitudes, tant mieux.

    Le Loup et l'Agneau, c'était donc la source, la raison du plus fort est toujours la meilleure, dommage que les plus dominés finissent parfois par adopter les méthodes de ceux qui les dominent. Syndrome de Stockholm.

  37. c'est comme l'histoire de mon père un truc qui t’arrive où tu maitrise rien et où la victime devient le boureau ! les salopes je les émascules comme un travle du brésil , et leur vie bascule sur un beat qui grézille .,, un petage de cable ou le préfet et sarko j'ai voulu lui mettre sa race . comme j'ai mis sa race à jean qui lui aussi à fait ça nique à la police et sa mère à la réinsertion . moi j'étais juste très NRV , et je vomissait ma bile sur internet , les vomissures noires et les convultion sous datura , les bouches sales et l'air méchant , inquiétant , menaçant , délit de salles gueule dans la vrai vie et sur internet , bon dieu on a quand même le droit d'êtres violant , intifada verbale , huld up bucal qui représente citées et guethos , dans l'arrière salle de ma demeure du deux . , si veut gars vient faire du n=sarko narko tourisme à couze la patrie du hard core du graphes et des bastonnades de fascho , la tête bien pris dans les carreaux de faïence ; ; JE PEINT , ? JE Médite , je fane , et les langues de vipère , je leur dis c'est mon territoire je suis pas qu'un salaud de pauvre ., casse toi salle pute , viens pas faire ta loi chez moi t'est pas le sherif du village !!, et deux soir sur deux les ami(e) s je met sa race , et les basses font bien trembler les murs , et les pupilles s'electrisent , les zigomatiques se coincennt . l'oeil se fixe , furieux et intense . putain ça pulse ici c'est la source bien vu gars ( olaf ach so !!! Ich bin rodolph!! et maintenat ce french kiss!!!). je veille sur ce qui me parait l'essencielle , ma maison , mon chez moi , même si moi aussi sur internet , je me branle !!! comme tous le monde !!!!.
    vous connaissez radiohead ?
    La fièvre noire
    on vit une époque où la connerie sans limite se porte en médaille , voir en drapeau tricolore, et nous tisse une camisole en guise d'étoile. alors c'est vrai qu'il faut savoir se protéger . moi aussi lorsque je suis arrivé chez ma mère , je ne voyais pas très bien que la campagne était un véritable trou noire où abondent les trisomiques , les débiles ,les cas socio, les nazes , les baltringues et autres arrièrés . il serait trop difficile , et encore un peu douloureux de faire l'inventaire de toutes les déconvenues , les mauvaises rencontres . mais ce qui nous fait bouger et nous renseigne , souvent , ce sont les coups de cravaches que l'on se prends en pleine tête , sans aucune sommation .
    avec l’exposition la fièvre noire , je me suis fait un peu ma petite catharsis , j'avais envie de me purger , mais de là à penser qu'il ne s'agisse seulement d'un signe de bonne santé , que ça ne préfigure pas quelque chose de pire , en fait je ne sait pas .
    moi aussi j'ai trop souvent l'impression d'avoir pas mal de merde dans la tête , et des fois je me sens un peu partir . mais bon je me dis , pour me rassurer , que ça doit être un sentiment très commun et qui doit passer le plus souvent inaperçu . comme une maladie du social honteuse , que notre aveuglement nous empêcherait de regarder en face : un mal dont il n'existerait pas de mots pour le nommer. et en même temps une terrible régression , vers tout un tas d'archaïsme primitifs .
    avec le culte de dieu cornu on remonte un peu jusqu'au paléolithique , en passer par le satanisme des lumières ( du 18ème ) . c'est un fait certain que j'habite dans une région , la vallée de la couze , très réputé pour son patrimoine paléolithique : les sociétés de chasseur cueilleurs vivaient effectivement assez nombreux dans cette petite vallées encaissée. il est bien probable que ceux qui ont fait , à la lumière des lampes à huile, lascaux , pèche merle ou chauvet devaient être très heureux de vivre dans une rapport de symbiose avec la nature , et de façon assez semblable que le foetus dans le ventre de ça mère . ils ont connu l'abondance du gibier notamment , bien qu'on y mourrait sans doute beaucoup plus facilement et plus tôt qu'aujourd'hui . je ne sais pas , comme certains l'affirment un peu vite et au mépris de tout progrès dans la conscience de soi , si c'étais un âge d'or . mais je sais seulement que de ce culte cavernicole du dieu cornu notamment nous en avons hérité par le satanisme , s’inspirant des « lumières » du 18ème, qui est repris par la culture underground actuel comme le sludge ,le doom en général, la noise rock et toutes ces résurgence du mouvement punk. c'est toujours avec un certain plaisir que je me souviens, à bordeaux , des soirées organisées par les potagers natures , du travail de communication musicale d'un yann saboya ( happy wizz, glen or glenda, chocolat billy ….)jusqu'à la transe , de la délectable et pulsative fêtes des opprimés aux concerts communautaires à prix libre qui se tramait dans l'ambiance enfumé de ces caves miteuses portées par un peuple d'ombre . il y a eu quelques belles rencontre aussi par là , malgré tout .
    le sabbat est bien une santé .
    la fièvre noire c’est un peu tout ça à la fois . une façon de parler sans vraiment parler , une drôle de rumination où au milieu du bruit assourdissant se détache à peine quelques phrases qui font saillie au dessus des décombres en essayant de pointer timidement un horizon tenant compte un peut des nouveauté de l’histoire récente

  38. D'une certaine façon, j'ai été encouragé dés le début, à mon grand étonnement, et par des gens assez reconnus mais dont le soutien m'a toujours déçu de sorte que, oui, je n'ai finalement personne à qui parler, surtout depuis la mort de Robin et Gorz. Je m'en suis fait une raison en m'adressant à tout le monde et personne avec ce blog dont la nullité ordinaire, pas toujours, des commentaires (que je coupe quand il y en a trop) n'est pas si différente des discussions intellectuelles en général, la connerie étant vraiment universelle (rien à attendre d'une libération de la parole). On est loin d'une vérité reconnue qu'il suffirait de communiquer et préciser quand chacun veut juste étaler ses "convictions", de sorte que non, ça ne me manque pas de parler pour ne rien dire préférant la compagnie de mes chats.

    Sinon cela m'a toujours étonné que, lorsque j'étais au troisième dessous, complétement désespéré et incapable de rien faire, certains célébraient mon énergie et ma passion insatiable ! On ne se voit pas mais il est vrai qu'on peut sembler increvable alors même qu'on a tant de mal à exister. Ce qui nous sauve, c'est ce qu'on produit et pour Yvan, c'est sans doute sa peinture d'affiches qui ne sont pas sans intérêt dans sa tentative désespérée et maladroite à leur garder un sens politique (dans l'esprit de "Présence Panchounette"). Ce pourquoi malgré tous les malentendus, j'ai utilisé plusieurs fois déjà ses illustrations. Cela n'empêche pas sa pratique politique d'être très délirante, confondue avec la performance artistique (rien à voir avec ce que je peux préconiser, ramené au semblant) et qu'il soit souvent envahissant ou insupportable mais comme, avec l'âge, je ne supporte rien ni personne et que je ne suis guère plus recommandable...

  39. oui vous avez tous ( olaf floréale , que j'embrasse, et jean pour finir , très juste) raison sur mon triste cas . peut être que la démcratie ça pourrait commencer par là , une études circonstancié des triste cas sauce et psy de la république française, il y a aussi de très belle tentatives à l'internationnal. curiosité anthropologique du moi de avril/mais 2011. t'inquite c'est de la bombe cousin ce kiff ( et j'assainonne le temps ordinaire pour pas chère ). persence panchounette est ce qu'on peut espérer de mieux dans l'art , même si j'en suis encore très loin étant comme jean completement isolé ( désaffilié suite à différents holocoste sociaux véccu la nuit ). et mettre des citations de jean zin ou heidegger sur sa vaicelle ou les murs de ces petits coins , à la limite c'est drôle ( de très mauvais gout) mais ça n'a rien de politique , comme ici on peut le concevoir : plus dans la micropolitique ( je sais j'ai 30 ans de retard) et l'ICI et MAINTENANT . je m'emploie à sans jeu de mots ... "crever l'écran de la présence , laissez advenir l'evenement dans toute son anormalité , et sa férocité .... ET Bon dieux , de bon dieu , sarko et le rap français je vous baise vous deux !!!!

    des bises mes p'tits choux !!!!
    amours pour mes camarades cyber !!!!

  40. bon ! j'arrête mes enfumages sur internet . il est clair que j'ai de gros pb de communication dans les relations distantes comme sur internet , le croyant obligé de rejoindre le troupeau , la brebis rebelle , le mouton noir sd sur le net . c'est juste que je ne peux me résoudre à dissocier ivresse et internet , et je n'écris que bouré et défonçer , et dernièrement , je me suis beaucoup défoncé , bien trop , la psychiatrie s'imposant au moins pendant quinze jours , mais pas deux mois et demi , et je te raconte pas la salle facture à la fin ( 400 euros, j'ai l'AAH ) . et du coup je n'ai fait que m'enballer . sa rejoind un peu ce que pênse jean de la psychanalyse ( petite secte lucrative pour mondain en manque de speed ! c'est un peu la phrase que j'ai eu fasse à ce médecin délirant et qui à fait que tout à basculé : sous HO à l'HP , alors que je demandait de me faire hospitalisé en HDT avec ma reum à la clinique horizon 3
    3 de cambes , clinique de postcure psychiatrique où j'ai mes habitudes , et là ils me connaissent très bien et je serait rester un mois max , bien pour me calmer et rentrer avannt la fin de prise en charge du forfait hospitalier qui plombe la facture de 13 euros 50 par jours , là bas les médecins voulaient me faire sortir au bout de quinze jours et la préfète à dit non mais 2 mois et demi et je n'ai pas eu le choix !!!!) .

    et maintenant voilà la salle facture , m'en branle j'irais pleurer au CCAS de mon canton . et cette salle facture d'une façon ou d'une autre j' lui f ' rais sa race !!! .

    se racisme anti pauvre , cette société de désaffilliers ces saloperies sécuritaire , ça devrait être les banalités de bases dans les cafés . on en est loin , voilà pourquoi il faut construire l'hacienda , le lieu où l'on sois sur de ce trouver , le club !!! à couze les murs crépitent de plaisir ici .

  41. AAAAAAAAAAAAAAAAAA
    AAAAAAAAAA
    ?////////////////////////?/?/?//////////////////?/?....§§§§§§§§??./
    ..//.
    ?

    le satanisme , le seule culte laïque que je connaissent , le club thérapeutique et caché dedans , dans les subtilitéq de la smart box , une pièce de 12m² où je m'enfume , de dors je lie , je médite , je peint , j'écris je photographe , section rémouleur des idées et farceur en vie meilleure, et épicier en vie quotidienne ( smart prod 100% légal , fait par des smart drog disigneur, très repectueux de la souiffrance humaine , mais à utiliser à très petites doses , 10 g font 15 jours , et seulement le soir ( je trouve le remère interressant , très proche du THc) ) je baise et je me branle sur internet , et parait -il que les filles du net sont les plus chouette ! ne sortez pas sans anti virus , fire wall ....

    aller je m'arrache . beaucoup de taffe envers cette nuit et des bises à ceux qui comme moi ne peuvent que vivre la nuit , et effectivement veiller au chevet l'esprit de résistance, qui mérite de reprendre des force avant la bataille ....

    comme des diagonales de samples pour illuminer nos soirées de pringtemps . et deutch orange mixte de champignon magique dans l'cornet) .

    http://french.shayanashop.com/Psych...

  42. @Jean Zin : Pourtant il n'y a pas si longtemps on trouvait des discussion très intéressantes sur votre blog, peut-être est-ce du aux sujets abordés? Ce blog est le seul à ma connaissance à toujours conclure un peu de la même manière: relocalisation, revenu garanti, etc... ce qui est votre droit le plus strict, et qui est somme toute logique puisque vous militez pour cela. Mais une fois que les visiteurs ont compris le message ou en sont rebutés, ils s'en vont vers d'autres lieux ou, et c'est plus heureux, partent tenter de mettre vos solutions en application ou tenter de le faire...

    A part ça, je rencontre beaucoup de "malade" mentaux dans mon travail, et certains d'entre-eux me paraissent vivre au paradis, ce qui pourrait être du au traitement des cachets me direz-vous, mais n'empêche ils sont pour beaucoup moins soucieux que moi qui le suis bien trop. On a peut-être trop tendance à idéaliser la vie des autres et vice-versa. On vis sur la même planète!...

  43. Oui, il y a eu, de rares fois où les discussions apportaient quelque chose mais c'est un cas général que les commentaires sont sans intérêt.

    Il est un peu réducteur de dire que je parle toujours de la même chose sous prétexte que les propositions alternatives que je défends sont effectivement toujours les mêmes mais j'aborde bien d'autres sujets philosophiques ou scientifiques. Ce que j'attends des commentaires, c'est d'ailleurs surtout de me signaler des erreurs ou des nouvelles qui m'auraient échappées.

    Sur le workfare que défendait Pascal, je signale cet article:
    http://www.article11.info/spip/Maud...

  44. Il y a plus grave que ce radotage insatiable. L'objet primaire d'une théorie révolutionnaire n'est qu'accessoirement de donner au monde une perspective analytique qui l'éclaire, aussi pertinente qu'on veuille bien la croire ; sans les médiations pratiques qui constituent le noyau historique du développement révolutionnaire une perspective analytique est une sécrétion intellectuelle, des château en Espagne comme chacun s'en fabrique à ses heures perdues.
    De ce point de vue-là, le radotage du triptyque relocalisation, revenu garanti et un soupçon de démocratique directe n'apporte aucune des médiations pratiques qui permettent de passer du réformisme attentif (façon je regarde passer l'histoire derrière l'écran de mon ordinateur) à la subversion des pouvoirs.

    Il est par exemple absolument ridicule d'affirmer qu'il n'y a « aucune chance d'aboutir si les conditions subjectives minimales ne sont pas remplies ». Ce sont-là des vœux pieux dont tout le monde se moque. Non seulement parce qu'il faudrait porter un regard sur l'étendu du désastre de la subjectivité moderne mais aussi parce qu'aucune médiation pratique n'éclaire comment passer d'un état de désastre subjectif à un état de conditions subjectives favorables. Et c'est bien normal : Jean Zin n'en sait rien.

    On en revient donc à Jaime Semprun, qui précisément diagnostiquait que personne n'est en mesure de sonder l'étendu du désastre subjectif de l'époque, qui fourni à la fois des conditions révolutionnaires et des individus absolument incapables de les exploiter. (L'abîme se repeuple)

    Encore un exemple. Il est inutile d'affirmer qu' « Au lieu de se donner des objectifs réalistes sur différentes temporalités, réformes démocratiques immédiates et transformation de la production sur le long terme à partir du local », quand on s'avère incapable d'indiquer les moments d'une dialectique quelconque qui permettent d'inscrire ces objectifs, par des médiations pratiques, dans la dynamique historique.

    Voilà donc pourquoi tout cela ne mène à rien. On pourrait dire un peu facilement que le désastre subjectif de l'époque frappe d'interdit toute construction collective. Mais encore une fois l'on aurait rien dit sur la manière de subvertir une conscience de l'époque à cet insondable désastre subjectif.

    Rien de révolutionnaire donc chez Jean Zin.

    Pour les commentaires inutiles, ce sont les miens. Il faut dire que ce qui n'abonde pas dans votre sens n'est manifestement que de la pipi de chat. Malheureusement le misanthrope méprisant armé de La vérité est un rôle déjà joué sur les tréteaux de l'histoire.

  45. moi il me semblait que j'avais trouver des information très pratique sur comment s'y prendre pour faire vraiment autrement dans les 3 wikis. mais à être trop isolé on ne peut rien en faire et le chantier est collosal et subjectivement c'est un sommeil de trente ans , cela impose de partir de très loin ( un réveil qui soit à la mesure du sommeil) et de tout dire ( même qu'il faut s'indigner ! ne pas se résigner , voilà le désastre ...).

    j'avais trouvé très juste le livre de koebel aux éditions du croquant : " le pouvoir local où la démocratie improbable ", qui résonne comme un avertissement . quand on veut monter un projet et qu'il faut en passer par les élus locaux , et que ce projet est trop atypique par rapport à se qui se monte dans les milieux associatifs , cela n'as strictement aucune chance d'aboutir . il y faudrait au moins des conjonctions rares , qui ne se sont pas encore produite , mais peut être qu'avec le désastre monétaire on y vient . mais même avec cela rien est gagné .

    là on en est juste à voir pour ce qu'il est possible de penser à dans quelle direction il faut chercher , et à discuter maladroitement de ces pistes . mais il suffit de sortir dechez soit et de voir la salle gueules de ces voisins ou des gens de sont quartier pour vite débander .

  46. comme alternative moi aussi sur le papier je ne trouve rien de mieux , mais c'est bien trop infaisable . j'espère qu'il y en aura pour me démentir .

  47. Un type d'organisation peu connu qui me semble intéressant, bien que le nom soit un peu pompeux, la sociocratie.
    Il me semble que c'est adaptable à une auto-organisation sans pour autant renoncer à tout moyen de prise de décision efficace.

  48. @Jean Zin :

    Je le reconnais, effectivement. Mais je ne suis pas très doué pour mettre à l''écrit ce que je pense, et en plus je partais au travail, alors, pas vraiment le temps d'arrondir les angles!
    Je ne voulais aucunement déprécier votre travail, et c'est vrai que je lis plus souvent les textes politiques, ceci explique cela...

  49. C'est lui faire trop d'honneur de lui laisser croire qu'il est le seul troll au monde sûr de détenir la vérité alors que c'est une race pléthorique témoignant de leur "désastre subjectif" mais il semble qu'on n'en ait qu'un à la fois à nous servir sa propagande et dès qu'on s'en croit délivré un (ou une) autre s'installe à demeure comme chez lui...

    @Michel MARTIN : Le consensus a bien des vertus, qui sont celles des palabres africaines mais c'est quand même un peu trop totalitaire à exclure le dissenssus. On imagine que celui qui ne se plie pas aux règles est vite éjecté. Il faut se rappeler que le vote était sous la monarchie un rite de soumission. J'approuve par contre le fait qu'il n'y ait pas de candidat, ce que j'aurais voulu que les écologistes appliquent : voter pour le plus compétent et non pour celui qui veut le poste mais il vaut mieux connaître ses divisions (cf Claude Lefort pas Carl Schmitt).

  50. Le nivellement par le bas des quasi tous radoteurs, une forme d'égalitarisme par le bas, en somme.

    J'avais découvert l'avantage de la répétition à 6 ans, si je me souviens bien, ou mal, la répétition d'un mot jusqu'à ce que tous ses sens se vident, le mot même disparaissait. Moins doué dès lors, je n'ai pas réussi à refaire aussi bien. Sans doute un des effets plus ou moins effectifs de la dévastation promise comme terre d'accueil...

    Sinon, les convictions sont celles de chacun qui a un marteau dans la poche et voit des clous partout, la réciproque est valable aussi. Parfois, on a aussi un tournevis en plus, alors on voit des vis et des clous.

    Même dans le travail valorisé il y a une part de corvée, entre autres celles qu'on s'impose inutilement et celles qu'on ne refuse pas, à tord, mais refuser c'est être prêt à dire ciao, à raison.

    Assez bizarrement, c'est dans une multinationale que je reçois un revenu conséquent presque garantit à ne presque rien faire. Le plus fort de l'histoire, c'est qu'occasionnellement, je trouve des trucs qui leur rapportent moult fois plus, rien à voir avec Ma finance pourtant, je ne perçois aucune rente d'un capital financier dont je serais possesseur, je suis juste là à faire parfois ce que peu d'autres font. Pourquoi, je ne sais pas, ou plutôt si, juste qu'il y a des points aveugles.

    C'est en cela que je trouve les positions de J Zin éclairantes, même si répétitives, mais l'art d'enseigner est la répétition disent certains, et que Deleuze n'avait pas dit grand chose de plus avec ses ritournelles qui déraillent dans l'accident.

  51. Je suis pour un égalitarisme par le bas au niveau cognitif car on est tous égaux dans la connerie même s'il y en a qui sont plus égaux que d'autres mais je ne vois pas d'élite plus intelligente que la moyenne avec tous ces radoteurs réactionnaires qui vont de Finkielkraut à l'Ecyclopédie des nuisances, en passant par tous les économistes, philosophes, scientifiques, etc. Ce n'est pas pour rien que je m'intéresse aux sciences, c'est parce qu'elles manifestent notre ignorance et la désorientation de la pensée, loin des prétentions de quelques métaphysiciens exaltés (ceci dit je prends du retard sur ma revue des sciences).

    Mon marteau à moi, c'est la dialectique que je trouve très intéressant de retrouver dans les différents domaines, en particulier en politique, dans l'histoire, le tout étant de ne pas l'appliquer mécaniquement en enfonçant le clou mais de tenter de la suivre à l'oeuvre dans l'événement lui-même, toujours surprenant.

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