Revenu garanti vs revenu de base (vidéo)

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Dans le cadre d'une vidéo intitulée "Un revenu pour la vie" (et qui a besoin d'être financée), Les Zooms Verts ont insisté pour venir me voir le 20 octobre dernier afin de filmer un échange avec Frédéric Bosqué sur les différences entre revenu garanti et revenu de base.

Je ne suis pas télégénique ni un bon orateur et ce n'est que l'enregistrement brut de la conversation, avec des longueurs et des raccourcis douteux, bref c'est un peu pénible et bien trop long mais il me semble que la discussion est assez éclairante sur le sujet, notamment par la différence des arguments mobilisés. On aborde aussi les questions du travail, du don, des coopératives municipales ou des monnaies locales ainsi que la nécessité que je défends d'une approche matérialiste et systémique, à l'opposé d'un volontarisme politique vanté de toutes parts mais qui n'est que le symptôme de notre impuissance. Curieux comme on se croit obligé de promettre le bonheur et de croire à des rêves alors qu'il ne s'agit que de faire face (difficilement) aux nécessités.

Il n'y a rien de nouveau dans mes arguments, sinon qu'à devoir préciser les différences avec le revenu de base, cela m'en éloigne un peu plus, non pas qu'il n'y ait pas besoin d'un revenu de base mais qu'il ne couvre qu'une part très faible du revenu garanti. En même temps je ne veux pas nuire à la campagne européenne pour un revenu de base et je suis de plus en plus persuadé qu'elle ne peut aboutir à rien si on n'en fait pas un revenu pour travailler au lieu de s'imaginer pouvoir financer un revenu pour ne pas travailler. Croire trouver une majorité pour cela, et des 2/3 en plus, ne semble pas raisonnable. De toutes façons, malgré le chômage de masse, la question n'est pas de se passer du travail mais des nouvelles conditions de production exigeant un travail autonome ainsi qu'un développement humain ancré dans l'économie locale. Définir le travail comme inversion de l'entropie a l'avantage d'en étendre la définition bien au-delà du travail salarié jusqu'aux activités créatives et de ne plus parler en termes de "besoins", impossibles à circonscrire, mais d'évolution (technique).

Nous ne nous connaissions pas et c'était une rencontre bien sympathique mais nous n'avons même pas bu un coup ensemble, tout de suite absorbés par la conversation (la casserole pour le thé est restée sur le feu tout ce temps!). On a eu beaucoup de chance avec un temps estival extraordinaire pour une fin d'octobre, ce qui nous a permis de faire la vidéo en extérieur. Ce n'est que dans les 10 dernières minutes qu'on peut voir un peu les alentours et quelques chats (à un moment on voit Frédéric Bosqué s'extasier à trouver trop mignons 2 tout petits chats qu'on ne voit pas, eux, mais qui étaient dans le mur de pierres sèches à nous regarder de leurs yeux étonnés).

Les quelques autres vidéos sont sur la page interventions publiques.

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