La transition énergétique

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On n'a rien vu encore. La crise économique s'aggrave en devenant crise politique mais ce n'est pas notre seul problème, ni peut-être le pire car la crise énergétique va rapidement revenir sur le devant de la scène. En effet, le pic de la production pétrolière pourrait bien être atteint en 2014. Oui, dans 4 ans seulement, vous avez bien lu ! Ces annonces sont toujours sujettes à caution, très dépendantes du niveau des cours, mais justement la retombée de ce qu'on a pris pour une bulle du pétrole (à l'origine de l'écroulement financier) a découragé des investissements qui auraient pu exploiter d'autres sources et, c'est un fait, les capacités actuelles sont à leur maximum. On va donc se trouver avec des risques de pénurie sur une période de plus de 10 ans sans doute. Ce n'est pas la fin du pétrole, bien sûr, encore moins l'apocalypse mais juste le signe de la remontée des prix parallèlement à l'activité économique.

On pourrait s'en réjouir si ce qu'on risquait surtout, c'est que le charbon ne se substitue au pétrole ! De quoi nous sauver de la déflation au moins mais en nous enfonçant un peu plus dans la crise... sauf si on décidait de prendre la question énergétique au sérieux et qu'on s'engageait résolument dans la transition énergétique avec une véritable économie de guerre destinée à un basculement rapide vers les énergies renouvelables. C'est ce que proposait Lester Brown dans son "Plan B.", prenant modèle sur la reconversion industrielle opérée par les USA au début de la guerre de 1940 pour produire des avions en masse, ce qu'on pourrait faire pour produire des éoliennes en masse de la même façon sur quelques années. J'avais critiqué ces propositions comme trop éloignées d'un projet écologiste mais, dans le contexte actuel, cela vaudrait quand même mieux qu'une guerre ou de prendre le risque d'un nucléaire mal maîtrisé comme l'EPR, et, sur le court terme, il n'y a pas tellement mieux à faire.

Cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas faire des économies d'énergie une priorité mais qui n'empêchent pas l'effet rebond s'il n'y a pas d'énergies alternatives. On sera bien obligé de faire feu de tout bois dans la période de vaches maigres qui s'annonce, et même si à plus long terme l'énergie devrait être abondante puisqu'il y a plus de soleil qu'il ne nous en faut. Appeler à un capitalisme vert et la reconversion des industries automobiles en fabricants d'éolienne ou de panneaux photovoltaïque n'est pas non plus renoncer à sortir du capitalisme, ce qui prendra plus que quelques années. Il ne s'agit pas de faire de l'idéologie mais de bonne stratégie : puisque le système de production capitaliste existe, faisons lui produire ce dont nous avons besoin, et puisque l'alternative n'existe pas, construisons-la. Combiner alternative, économie d'énergie et capitalisme vert est incontournable dans cette période de transition.

Il y a le risque bien réel que ce soit la Chine qui rafle la mise, il n'est pas sûr que le secteur florissant jusqu'alors en Allemagne survive à la baisse des soutiens de l'Etat. Il est certain que, pour que ce soit viable, avec l'effet d'entraînement suffisant pour nous sortir à la fois de la crise économique et énergétique, il faudrait l'équivalent d'un effort de guerre et d'une mobilisation générale. Ce n'est peut-être pas la guerre elle-même qui est indispensable pour sortir des crises mais seulement le retour de l'intérêt collectif au-dessus des intérêts particuliers ?

Bien sûr, tout ceci est bien peu probable, du moins à l'heure actuelle. Si la perspective d'un pic de Hubbert si rapproché se confirme, la situation pourrait cependant radicalement changer et l'on reviendrait immédiatement à une gestion collective de la rareté des ressources. Même si c'est loin de ce qu'on pourrait rêver, c'est sans doute déjà une trop belle histoire de sortir de la crise par une mobilisation pour le climat et la transition énergétique en même temps qu'on commence à relocaliser l'économie. Mais les faits sont têtus, la montée des prix du pétrole inévitable et les risques climatiques démesurés (avec les dégagements de méthane qui s'accélèrent), même s'il n'y a pas encore de certitude à ce sujet. On n'agit certes que dans l'urgence, mais là, les urgences vont se faire sentir...

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28 réflexions au sujet de “La transition énergétique”

  1. Sous quelle forme installer des éoliennes ? Les déployer en vastes champs ainsi condamnés à la production agricole, ou bien selon le principe des scandinaves, les agriculteurs louant tel champ qui continue d’être en culture ? Même chose pour le solaire : multiplier les unités en utilisant les murs et toitures existant par ailleurs, ou bien concevoir des centrales étalées ? C’est à ce niveau des choix que se pose la compatibilité de la production capitaliste libérale avec l’écologie politique, semble –t-il ?

  2. Là encore, il n'y a pas de solution unique. Comme je dis, il faut "faire feu de tout bois". Pour ma part, je ne suis pas si favorable que ça à l'éolien, c'est seulement le plus rentable à court terme alors que le photovoltaïque est en plein développement mais les nouveaux produits plus efficaces commencent à peine à arriver (tout comme les nouvelles batteries/supercondensateurs). Comme on est dans l'urgence, ce ne sera sûrement pas optimum. Il vaudrait mieux mettre les éoliennes en mer et les panneaux photovoltaïques sur les toits (bien orientés) mais if faudra exploiter aussi les hydroliennes, la géothermie, etc. Il est plus facile de programmer des centrales mais on ferait mieux de faire un plan général d'équipement des particuliers plutôt que de laisser les commerciaux nous harceler actuellement pour nous équiper "gratuitement" de panneaux avec beaucoup de gâchis et à un coût exorbitant pour l'Etat.

  3. Comme je dis dans le texte les économies d'énergies sont essentielles mais je me suis rendu compte qu'elles ne servaient à rien s'il n'y avait pas d'énergies renouvelables, n'empêchant pas que tout le pétrole soit consommé jusqu'à la dernière goutte. La question n'est pas de consommer moins mais d'arrêter les hydrocarbures car on n'arrêtera pas de consommer de l'énergie. Les économies d'énergie sont le premier gisement, il ne faut donc pas les négliger dans cette période de transition mais pour arriver à se passer complètement du pétrole, pas seulement en réduire la consommation.

  4. La première priorité c'est l'isolation de l'habitat et les économies d'énergies sur tous les postes de consommation d'électricité. Ensuite, c'est le solaire thermique pour fournir le peu d'énergie nécessaire au chauffage et à l'eau chaude des logements isolés.
    Il reste à trouver des solutions fiables (même les jours brouillasseux et sans vent) pour produire de l'électricité.
    Enfin, il faut se désintoxiquer de notre addiction aux transports et à tout ce qu'on achète pour nourrir nos poubelles.

  5. Je ne détiens pas la vérité et cette nouvelle étude peut se tromper bien qu'elle semble avoir été faite très sérieusement. Tout ce que je peux dire, c'est qu'en suivant l'évolution des prévisions ces derniers temps, on a vu un retournement avec la crise qui a refait baisser les cours du pétrole et découragé à la fois des prospections couteuses et le développement des énergies renouvelables. Effectivement, il semblait avant qu'on n'aurait pas de pénurie car la consommation était (relativement) orientée à la baisse (la modération de la hausse) par la promotion des énergies alternatives et la lutte contre le réchauffement. Il y a théoriquement pas mal d'hydrocarbures à exploiter encore et le pic de Hubbert aurait pu être repoussé si les prix avaient continué à monter mais si on l'atteint dans 4 ans, c'est trop court et il y aura toute une période (je parle de 10 ans?) où les tensions seront élevées et qu'on pourrait utiliser à accélérer le passage aux énergies propres plutôt que d'attendre que des gisements plus couteux et polluants soient mis en exploitation. Donc le pétrole ne manque pas dans l'absolu mais dans le court terme du développement des pays les plus peuplés dont la consommation explose. Soit c'est encore plus la cata, soit c'est l'occasion de sortir plus rapidement de la dépendance pétrolière et de la crise.

    Je crois que c'est le passage industriel aux énergies renouvelables qui est la clef et la véritable priorité même par rapport aux économies d'énergie mais, une fois la transition enclenchée, les économies d'énergie devront être sollicitées au maximum car c'est le plus efficace à court terme et notre problème, c'est une course de vitesse, c'est de passer ce cap difficile pour déboucher le plus rapidement possible sur une économie sans énergies fossiles. En plus, c'est d'éviter une guerre toujours possible dans ces moments de crise où les gouvernements sont nerveux et sont tentés par le protectionnisme (voir EADS éliminé par les USA).

  6. Il semble que le capitalisme soit paradoxalement celui qui apportera éventuellement
    une solution par des investissements massifs vers les énergies renouvelables, mais attention
    aux bulles spéculatives sur les nouvelles énergies.

    Je bosse dans une multinationale familiale qui a grossit 16 fois en 30 ans, investit 4 milliards d’euros en 5 ans, 20% de son CA, et continue à ce rythme, la famille n’ayant pas de gros besoins type yachts ou avions privés, cette société s’autofinance ou a recours aux prêts bancaires mais pas à la bourse.

    Je rejoins Lordon quand il dit que la bourse est inutile et qu’on peut financer l’activité et l’innovation par autofinancement et prêts classiques. Ca limiterait la casse.

  7. Une économie de guerre c'est d'abord un rationnement règlementé ! Voilà qui collerait bien avec ce qu'il faudrait faire !

    Hélas, ce n'est pas une "économie de guerre" qui est annoncée. Je veux bien croire qu'il y aura une révolution copernicienne des investissements mais les rationnement seront sauvages et réservés aux pauvres puisque la pénurie se règlera par "le marché", autrement dit pas de problèmes à venir pour le plein des yatchs... Alors que d'autres redécouvriront la marche à pied pour aller au boulot 🙁

  8. @Croa :

    Salut Croa, je vais bosser à pied, je fais mes courses à pied, je me suis organisé pour faire tout ça à pied. Pourquoi ?
    Parce que marcher me parait mieux pour ma santé physique et mentale que d'utiliser ma voiture dont je me demande si je ne vais pas la vendre.

    Évidemment, je n'impose ça à personne, surtout pas à des handicapés physiques qui ne peuvent le faire.

    Les rationnements sauvages sont préconisés par le FMI, la finance, les écologistes avec majeur sur la couture du pantalon qui sont d'une façon complices de la tendance actuelle.

    Hulot ou Y Bertand en deviennent un problème tellement ils poussent à l'auto flagellation. Une nouvelle sorte de productivisme à l'envers, un néga-productivisme.

  9. @olaf :

    Idem pour moi Olaf.
    Je prends la bagnole pour joindre la ville où je bosse, et quand le temps me le permet, je me rends chez les clients à pied, mais en plus de la santé, c'est aussi l'économie d'argent que je vise. C'est pour ça que je me dis écolo par défaut... En cuisine aussi, ça revient moins cher de cuisiner ses plats que de consommer du tout préparé, mais le coût écologique est-il meilleur dans ce cas? Peut-être moins d'emballage, mais l'énergie pour la cuisson n'est-elle pas plus importante "décentralisé"? Les couches jetables ne sont pas très écologiques puisque non-biodégradables, mais combien d'eau et d'énergie pour laver les couches lavables?
    Pas facile d'évaluer "l'empreinte écologique" de nos comportements...
    Une chose qui serait bien quand même, c'est le développement des transports collectifs. A la campagne, pas moyen pour les ouvriers, employés, de se rendre en bus au boulot, il n'y en a pas!...

  10. J'ai suivi de loin de ma campagne allemande les élections régionales françaises, manifestement ça n'intéresse pas trop, l'échelon régional n'ayant pas de sens pour la plupart. N'étant qu'une dépendance de la politique européenne, soit un mille feuilles administratif. Sans doute des élections plus locales au niveau municipal pourraient intéresser plus...

  11. Sinon, rien à voir avec le sujet, mais je travaille sur les brevets, et je dois dire que des fois j'en perd mon latin sur le sens des mots tels qu'interprétés dans ce domaine, c'en est ubuesque parfois.

    Le langage et son interprétation mène à des contre sens de classification hallucinants parfois. Il y a une hyper logique qui exclue des évidences sémantiques, comme une sorte de refoulé de la logique de base. Et pourtant les types qui travaillent là dedans sont des extra terrestres parfois concernant leurs capacités de logique et de mémoire.

    Sinon concernant un des récents textes de Jean :
    http://www.marianne2.fr/Cessons-de-...

  12. Pour une fois, je trouve votre article légèrement à côté de la plaque. Déjà, vous confondez pic de pétrole et "risques de pénurie"... Que le pic de pétrole soit imminent ou déjà passé, cela n'est pas près de provoquer des pénuries, on en a (malheureusement) pour quelques dizaines d'années encore, d'autant plus que la montée inéluctable des cours du pétrole va rendre rentable l'exploitation des sables bitumineux ou autres pétroles encore plus sales...
    Pour le reste, votre triade "alternative, économie d'énergie et capitalisme vert " dénote d'une certaines naïveté... ou d'une méconnaissance de la situation globale. Naïveté car vous pensez vraiment "utiliser" le capitalisme pour produire les produits dont vous avez besoin? C'est bien plutôt le capitalisme "vert" qui va nous utiliser comme consommateurs "écologiquement consentants" d'un mode de production destructeur... Méconnaissance car vous pensez encore que les "économies d'énergie" vont changer quoi que ce soit? Au passage, ça fait très "années 70" et choc pétrolier de 1973... La réalité c'est que toutes les économies d'énergie ou autres "gains technologiques" sur les consommations seront gommés à la fois par l'accroissement de la population mondiale et son accès à notre contre-modèle de développement productiviste et consumériste.
    Comme il est moralement inconcevable de développer l'eugénisme ou de refuser aux chinois, aux indiens ou aux autres d'accéder à notre mode de vie, on se retrouve à consommer l'équivalent de plusieurs planètes pour satisfaire toute le monde... Et maintenant on fait quoi?

  13. Il y a bien risque de pénuries à court terme, non pas parce qu'il n'y aurait plus de pétrole mais parce que la demande va dépasser les capacités de production et avant que ces capacités augmentent il y aura sans doute une dizaine d'années difficiles dont il faudrait tirer parti plutôt que de subir. C'est ce que dit le billet et l'augmentation délirante de la consommation chinoise de pétrole en janvier ne fait que le confirmer. Je précise bien que les économies d'énergie ne servent à rien s'il n'y a pas de substitution par des énergies alternatives. Ce n'est certainement pas moi qui pourrait utiliser le capitalisme mais les gouvernements peuvent comprendre leur intérêt à mobiliser l'industrie sur cet objectif. Je ne suis pas vraiment optimiste, j'entrevois cette mince possibilité de sortir de la crise "par le haut", j'admets que ce n'est pas le plus probable...

  14. Je pense juste que les solutions qui s'inscrivent dans le système actuel, que ce soit pour l'amender, le corriger, le modifier, sont vouées à l'échec. Marxisme et capitalisme ont pour fondement commun le productivisme qui est au cœur de la destruction du Monde: toujours plus de produits, de consommation, de ressources, d'émissions, etc. En cela, je rejoins les objecteurs de croissance sur de nombreux points et je vous renvoie à leurs publications. Pour ce qui concerne la transition énergétique, sujet de l'article, il faut limiter drastiquement nos consommations (en occident), ce qui suppose de changer de modèle de société sauf à instituer un rationnement général que je ne souhaite pas. Les possibilités peuvent relever en partie de la gratuité de l'usage et de l'interdiction du mésusage, d'un revenu maximal et minimal, etc. Pour les autres pays, il faut accompagner leur développement et pour cela, partager les richesses qu'une minorité (dont nous faisons partie) s'approprie au détriment du reste du monde.
    Concernant le risque de pénurie de pétrole, c'est avant tout une stratégie des multinationales du pétrole pour maintenir les cours et les profits. En développant peu les capacités de raffinage, ils gardent les profits (Cf Total par exemple) et maintiennent l'illusion d'un pétrole rare... La réalité, c'est que le pic de pétrole décrit un plateau et que l'épuisement des ressources va être très long à atteindre.
    En outre, le lien offre/demande ne joue pas forcément dans le sens escompté. Sur ce sujet, je suis d'accord avec l'analyse de Richard Heinberg selon laquelle nous sommes entrés en récession permanente: à chaque redémarrage de l'économie, l'augmentation de la demande générera une hausse subite du cours du pétrole (comme en 2008) qui viendra anéantir la croissance, et donc fera baisser la demande provisoirement, puis les cours, jusqu'au prochain redémarrage et son plantage suivant! Dans ce paradigme, la vision catastrophiste de pénuries n'a pas lieu d'être dans un futur proche. Je vous invite à lire ou relire Richard Heinberg:
    http://carfree.free.fr//20...

  15. Parler, en tête d'article, de "risques de pénurie" de pétrole, ce n'est pas du catastrophisme? En tout cas, cela constitue une bonne accroche pour l'automobiliste moyen...
    Pour ce qui concerne la "naïveté", chacun voit midi à sa porte, je pense personnellement que la naïveté, c'est de penser qu'on pourra résoudre les problèmes posés pas le capitalisme avec les recettes du capitalisme...

  16. C'est incroyable de lire si mal alors que je précise bien les choses et que je préconise une sortie du capitalisme selon des procédures concrètes et pas juste de vagues déclarations mais sans m'imaginer qu'on changera tout en un claquement de doigts parce qu'on le veut bien !

  17. Bon, un dernier commentaire, après j'arrête car je sens bien qu'il y a malaise. Je dois donc vraiment être très con, car je ne comprends pas comment on peut "préconiser une sortie du capitalisme" tout en promouvant le "capitalisme vert"... Au nom du "principe de réalité"? Bon courage quand même...

  18. oui c'est sans doute vrai que la guerre au climat est encore un trop joli scénario. alors qu'on rentre pleinement dans la phase de dislocation géopolitique mondiale . je rejoins ce que tu disais sur les risques de conflits entre les américains et les chinois . et même à l'intérieure de l'europe où pour l'instant ce ne sont que des tensions économique ( avec l'allemagne , ...) . la situation est vraiment explosive et donne vraiment le vertige .

  19. Une nouvelle étude me semble confirmer l'article bien que leur conclusion soit qu'on ne pourra pas réduire les émissions de co2 car pour maintenir la croissance, il faudrait construire l'équivalent d'une centrale nucléaire par jour. C'est bien ce que pourrait faire une "économie de guerre" dédiée aux énergies renouvelables (et non au nucléaire). Bien sûr, c'est peu probable, pour l'instant on a plutôt l'impression d'aller au pire, ce qui n'a rien d'étonnant, hélas! Après des agitations aventureuses, il faudra bien revenir à la raison pourtant car le réel insiste malgré nos errements et finit toujours par s'imposer. Il faut attendre que la crise s'aggrave...

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