- Un vaccin universel contre la grippe à base de nanoparticules
En fait, pour l'instant, le vaccin n'est pas vraiment universel, mais il pourrait le devenir.
La nanoparticule est créée à partir d’hémagglutinine, une protéine retrouvée à surface des virus de la grippe (le H utilisé pour dénommer les différentes souches - ici le H1), et de la ferritine, une protéine qui transporte le fer et qui possède la propriété de se regrouper spontanément en amas.
Ces polypeptides ont été fusionnés par autoassemblage, obtenant un cœur sphérique composé de 24 molécules de ferritine, duquel s’élèvent huit colonnes, chacune constituée de trois fragments particuliers d’hémagglutinine.
Ces nanoparticules déclenchent une production d’anticorps antigrippaux bien plus importante qu’avec les vaccins classiques, à base de virus entiers inactivés, chez deux modèles animaux. Cette réponse immunitaire est 34 fois plus intense chez les souris et 10 fois plus importante chez les furets.
Ce vaccin d’un genre nouveau a donc un large spectre d’action, mais n’est pas universel. Pour immuniser complètement un individu, il faudrait lui injecter des nanoparticules présentant des hémagglutinines H1 à H17. Les auteurs ont déjà conçu ces composés avec des hémagglutinines H2 et H3, ainsi que certaines luttant contre les virus de la grippe de type B, mais ils n’ont pas encore été testés.
Voir aussi Futura-Sciences. Par ailleurs on espère pouvoir faire un vaccin à très large spectre en ciblant un polymère (poly-N-acétyl glucosamine ou PNAG) commun à de nombreux agents infectieux (virus, bactéries, champignons).