Gérard Manset reste à peu près inconnu à la plupart, ce qui est bien étonnant tant il a fait de très grandes chansons (mais il y en a aussi pas mal de moins bonnes). Contrairement à ce qu'on s'imagine de nos jous, si on fuit les médias, les médias ne viennent pas à soi !
Il faut dire que, un peu comme Brel, il n'y a certes pas beaucoup de chansons gaies (seulement 2 sur 13 ici) mais de la bonne musique à découvrir pour ceux qui ne connaissent pas (et à écouter fort).
Liste :
J'ai passé un très bon moment avec cette sélection. C'est très poétique. Mais pas trop fort, c'est assez "prenant" comme ça. Le dernier titre est très beau.
J'ai publié cette liste car c'était ce que j'écoutais ces derniers mois mais c'est au moment de la publier que j'y ai ajouté le dernier morceau, que je ne connaissais pas avant et dont je n'étais pas trop sûr mais qui s'intègre très bien après l'orage précédent.
Je n'apprécie pas toutes les chansons de Manset qui sont trop souvent faits d'une voix chevrotante sur un fond sonore informe alors qu'il a un génie des orchestrations souvent, les morceaux choisis ici valant par leur musique autant que par leurs paroles.
Pour admirer quelqu'un, il n'est pas nécessaire d'admirer tout ce qu'il a fait, un chef d'oeuvre suffit, une chanson magnifique, et quand il y en a plusieurs... Celle qui a écrit la sublime chanson "mon amie la rose" reprise par Françoise Hardy, n'a pas besoin d'en écrire une autre, tout comme celui qui a écrit à la claire fontaine. Les chansons sont la chose la plus importante !
De bonnes chansons graves ou légères m'ont toujours accompagné. Et GM est vraiment un bel artiste, original, indépendant, créatif, Quel choc quand Animal on est mal est sorti en 68, on peut dire que ça tranchait !
Merci, je l'avais un peu oublié, du coup je récouterai sa discographie demain en bricolant.
Ah oui, la nuit porte conseil et m'est revenu à l'esprit cette anecdote à propos de Gérard Manset? C'était en 2006 et je rentrais en voiture de la dernière journée d'un audit informatique que j'avais mené auprès de la société Doux, donc de retour de Chateaulin vers Nantes mon domicile et siège de mon agence. Au bout d'une demi heure, fatigué de retourner dans ma tête les variables d'une affaire sans solutions, je mets la radio, une chaine d'état, et surprise, un morceau de G Manset que je ne connaissait pas. Ravi, je m'arrête à l'aire de repos qui se présente et c'était toute une émission avec lui à l'occasion de la sortie d'un nouveau CD "Obok". J'en étais resté à l'excellent "Lumière" et l'entendre en personne et sans doute en direct, m'a à la fois intéressé et ému. Surtout autant que la musique et le sens d'Obok, même si ma mémoire défaille un peu, il m'est resté une chose qu'il a dite alors, à savoir que dans les lieux où il était retourné à des années d'écart, partout les situations avaient empiré, partout. L'émission finie, j'ai repris ma route pour retrouver mon foyer et mes petites préoccupations.
Bonne Fet' Nat !
En 2006, je n'ai trouvé que cet interview sur Europe1 :
https://www.mixcloud.com/Atelier-Manset/interview-de-manset-par-fr%C3%A9d%C3%A9ric-taddei-emission-regarde-les-hommes-changer-30-mars-2006/
mais en fait, je suis mal à l'aise avec ses interviews et il y a une majorité de ses chansons que je n'aime pas. Il ne suffit pas que ce soient de beaux poèmes pour faire une chanson, il faut une identité musicale, un air qui se retient, ce qu'il sait faire à la perfection mais se laisse aller la plupart du temps à psalmodier ses textes, comme dans "l'enfant soldat" écouté dans l'interview et qu'il trouve parfait, moi pas... On comprend son absence des médias, il est impossible de parler de poésie, c'est trop profond, exposant au ridicule tout comme l'admiration un peu trop appuyée dans cette interview de 2017 :
https://www.franceculture.fr/emissions/chanson-boum/gerard-manset
J'en profite pour préciser que mon intérêt actuel pour Manset n'est pas sans rapport avec notre actualité intellectuelle et politique, le thème principal de Manset étant bien la déception, l'échec, la perte de sens, l'hypocrisie, l'inutile, et la blessure de ce fini d'y croire ce qui nous avait porté.