- Réduire la consommation des centres de serveurs
Avec des dizaines de milliers d'unités de traitement et de stockage qui doivent être refroidies, environ la même quantité d'énergie est utilisée pour les équipements de refroidissement des centres de données ou pour leur alimentation.
L'indicateur de performance énergétique est le PUE (power-usage effectiveness), rapport entre l'énergie totale consommée par le centre et celle réclamée par les seuls systèmes informatiques. Un PUE idéal serait donc de 1, alors que la moyenne se situe entre 1,83 et 1,92.
Par exemple, sur un site, il peut être intéressant de faire baisser la fréquence des unités de traitement en fonctionnement. Sur un autre en revanche, l'approche optimale pourrait permettre de transférer la charge de travail d'un serveur à un autre et les faire tous fonctionner à 80 % de leurs capacités, plutôt que de faire fonctionner moins de serveurs à 100 %. De la même façon, avec la technologie adaptative, les serveurs sous-utilisés peuvent être mis hors tension de façon dynamique si nécessaire.
Améliorer l'efficacité énergétique des centres de données est une bonne chose pour l'environnement, mais apporte aussi des économies. Il faut savoir que le fonctionnement d'un tel centre peut coûter plus de dix millions d'euros par an rien qu’en électricité. Il n'est donc pas surprenant que les opérateurs de centres de données soient très intéressés par les travaux de l'équipe Games.
Ces économies d'énergie ne sont pas sans intérêt mais semblent très insuffisantes. On avait vu d'autres solutions qui semblent préférables comme d'alimenter ces plateformes avec des énergies renouvelables (le problème n'est pas l'énergie mais le CO2), d'utiliser la chaleur dégagée pour le chauffage des habitations, voire de situer les centres de données dans les régions les plus froides, mais surtout de décentraliser les serveurs pour ne pas avoir besoin de les refroidir. Ajoutons que posséder son propre mini-serveur chez soi a l'avantage de garder le contrôle de ses données tout en les laissant disponibles sur le réseau ce qui devrait intéresser à la fois les particuliers pour la confidentialité et les entreprises pour la sécurité. Les méga centres de donnée ne sont pas la panacée et disparaitront peut-être comme les dinosaures du cloud !