Il y a de fortes raisons de privilégier les approches politiques et collectives mais il se pourrait que ce soit un objectif plutôt qu'un préalable.
La conception systémique d'une véritable alternative combinant production, échanges et revenu a l'avantage de fixer un cap en montrant la cohérence entre revenu garanti, monnaies locales et coopératives municipales mais l'inconvénient d'apparaître irréalisable tout en même temps...
De même que la vie n'est pas apparue par une auto-organisation miraculeuse mais a été précédée de plusieurs étapes, il faut sûrement procéder très progressivement pour la relocalisation et la construction d'un système alternatif. Du coup, tout pourrait commencer par quelque chose d'on ne peut plus simple : un site d'échanges locaux.
C'est du moins, ce que j'ai retiré de la lecture d'un article d'InternetActu sur une bourse aux petits boulots qui me semblait pouvoir monter en gamme et passer des petits boulots aux auto-entrepreneurs, artisans, etc. Idée trop simple, sans aucun doute, et très ambivalente mais dont la simplicité même est un gage de faisabilité et de multiplication des expériences, ce qui est là aussi la méthode du vivant pour multiplier les chances de réussite.
La plupart du temps, cela ne devrait pas aller bien au-delà des Systèmes d'Echanges Locaux actuels mais sur le nombre, certains devraient pouvoir se municipaliser. Ce qui changerait radicalement la donne par rapport aux plateformes existantes, c'est de s'inscrire dans un projet alternatif cohérent, la création d'un site local n'étant pas du tout un but en soi mais l'engagement dans une stratégie beaucoup plus ambitieuse qui ne commence qu'au coup d'après.
Plutôt que de ne rien faire, je propose donc à l'expérimentation de commencer par la création d'un site d'échanges locaux pour y introduire ensuite une monnaie locale utilisée dans ces échanges de proximité puis regrouper les prestataires dans une coopérative municipale. La principale différence ici avec le SEL consiste à partir d'échanges monétaires ordinaires pour élargir sa base locale avant d'y introduire une monnaie complémentaire. La réussite de cette stratégie n'a rien de certaine mais me semble tout de même plus réaliste que de tout faire d'un seul coup. Il faut arriver à découpler les différents dispositifs sans casser la dynamique qui mène de l'un à l'autre. L'inconvénient, c'est que ça prend plus de temps et perd tout côté révolutionnaire, ou même politique, du moins en apparence mais ce serait déjà beaucoup mieux que rien et n'empêche pas de se battre sur d'autres fronts (notamment pour un revenu garanti suffisant permettant de ne pas avoir une vie trop indigne et d'accéder au travail autonome).
Même les mouvements révolutionnaires actuels ne laissent aucune chance à une alternative économique, la social-démocratie restant pour l'instant un horizon indépassable. Après avoir passé pas mal de temps à essayer de déterminer les conditions concrètes d'une alternative au productivisme capitaliste et d'une libération du travail à l'ère du numérique, il faut bien essayer de trouver une façon de les réaliser même si les voies de la transition sont inévitablement décevantes au début et peuvent être facilement récupérées. Il y a sans aucun doute d'autres manières de s'y prendre mais c'est la première fois que j'envisage un processus qui me paraît faisable sans attendre.
Il y a une autre idée à retenir dans l'article cité, qui est de mutualiser les prestations sociales, ce que font déjà en partie les mutuelles mais que le numérique permettrait de faire passer à une vitesse bien supérieure. Le soutien de certaines mutuelles pourrait d'ailleurs être aussi précieux que celui des municipalités dans toutes ces expériences et ne devrait pas être négligé même si beaucoup de mutuelles ont perdu complètement leur esprit initial.
De quoi envisager en tout cas ce qui pourrait être une véritable révolution par internet, dans un tout autre sens que les révolutions twitter et paradoxalement au service de la relocalisation. Cette nouvelle stratégie d'expérimentation à partir d'internet envisage le réseau numérique comme germe de l'alternative et non pas comme son expression ni simple média. Le réseau n'y constitue pas un objectif en soi alors que ce n'est qu'un simple moyen pour des mobilisations bien réelles et la municipalisation de ses services. A suivre...
La France a un problème étatiste et corporatiste, de défiance, ça ne va pas dans le sens d'une relocalisation non mafieuse :
http://www.cepremap.ens.fr/depot/op...
@olaf
c'est dejà plus loin que l'analyse c'est un fait visible.
le système local n'a plus de contre pouvoir, et il est le berceau des abus qui touchent dans la vie de tous les jours les citoyens bien plus que les décisions nationales.
le non cumul (si une personne à fait dans vie plus de 2 mandats d'un poste consécutif ou non... c'est terminé) et la proportionnelle est une urgence.
1er décret immédiat pour le prochain Président applicable dès la législative de 2012.
La défiance et l'anomie me semblent surtout le signe du besoin de refondation de la société et de ses institutions démocratiques et sociales. Certes en France étatisme et corporatisme sont prégnants mais on a depuis longtemps une domination des réseaux (des grandes écoles aux francs-maçons) dans la lignée des congrégations religieuses. Le passé se conserve toujours un peu.
Ce n'est pas parce que je crois la relocalisation indispensable que je crois que ce serait facile et sans problèmes. Je suis bien placé dans le Lot pour voir la force du clientélisme local, sauf dans les petites communes quand même. La première démocratie à regagner, c'est bien la démocratie locale.
En effet, relocaliser via l'Internet peut être un préalable avant un objectif collectif et politique. Cela permettrait de quitter très progressivement la mégamachine. Il est certain aussi que le réseau et Internet cela peut prendre du temps, mais des propositions concrètes comme le revenu garanti suffisant et l'accès au travail autonome sont essentielles.
Oui, mais il ne faut pas laisser ce créneau aux intérêts privés. Il faudrait occuper le terrain avec des perspectives plus progressistes.
Je pense que la relocalisation ne s'imposera vraiment que sous l'effet de la nécessité absolue de s'organiser localement ; tant qu'il restera des échapatoires la relocalisation n'apparaîtra qu'expérimentalement ; elle viendra avec d'autres boulversements comme un réaménagement de la notion de propriété privée : je ne conçois pas de relocalisation sans nouvelle répartition des terres .
La relocalisation peut aussi se préparer tout simplement par des actions de réflexion citoyenne ( à l'échelon local) sur l'évolution de la société . Internet comme source de réflexions et propositions alternatives permettant d'alimenter ces réflexions.
Elle se prépare aussi déjà d'une manière effective et vivante : des ruraux de départements peu propice à l'industrialisation de l'agriculture qui s'organisent déjà localement .
D'une manière où d'une autre les logiques de l'histoire à un moment ou l'autre s'imposent; avec aussi toujours des possibilités d'échec : il n'est pas du tout sûr que les choses se passent en douceur .
Je pense que quoiqu'il en soit on a néanmoins tout intérêt à diffuser d'une manière claire les pistes de solutions qui sont les nôtres en terme d'organisation de la société pour les années à venir même au risque de se tromper.
Je suis assez d'accord sauf qu'on peut dès maintenant utiliser internet pour autre chose que la réflexion en initiant des échanges locaux, voire en mettant en place une monnaie locale, ce qui permettrait d'avoir des outils prêts lorsque la situation sera plus tendue.
comme artisan musicien,compositeur de musiques,techniciens son, ces échanges locaux je les pratique depuis toujours,j'avoue que je ne vous saisis pas bien,des solutions claires pour l'organisation de notre société il y en a plein l'internet, et ailleurs avant l'internet, mais pour ce qui est de les mettre en œuvre..., ce que je constate c'est une dégradation,une démolition, de ces pratiques, la récupération et l'exploitation outrancière et pervers du bénévolat ,notamment dans le culturel, et dans le même temps (paradoxe?) une réception de plus en plus suspicieuse du gratuit , que je pratique, également depuis toujours, un peu plus que tout le monde, la situation, en tout cas vue d'ici, est plus que tendue, ne comptait pas sur moi pour monter vos meubles ikéa çà c'est sûr, le coup du petit boulot y' a plein d'agence qui s'ouvre par ici,une honte, du larbinage, pire, alors c'est quoi vos outils?,moi perso je suis coincé en ville quasi sans ressource et sans perspective, tentant désespérément de garder mon outil de travail qui a été celui de beaucoup dont je n'attend aucune reconnaissance ni quelconque monnaie,
Je n'ai bien sûr aucune baguette magique et si je me prenais pour le sauveur du monde je me répandrais sur toutes les tribunes. Je me contente d'essayer de tirer les leçons des expériences passées et d'évaluer les stratégies possibles dont je reconnais le côté décevant, leur seule valeur étant dans leur réussite pratique éventuelle, qui doit être validée par l'expérience, reprise par des collectifs locaux, et dont je ne suis pas plus persuadé qu'un autre mais qui me semblent, après de longues recherches rejoignant celles de Gorz, plus pertinentes que tous les projets de société bidons qu'on trouve un peu partout.
J'ai connu une longue période de survie difficile où je ne savais pas plus quoi faire, et surtout pas des petits boulots pour lesquels j'étais loin d'être doué mais on ne voulait même pas de moi... Je ne veux pas encourager les petits boulots, cela n'empêche pas qu'il y a des gens que ça arrange et qu'il y a donc de quoi en faire un site, l'intéressant étant de passer à la vitesse supérieure et, justement, de ne pas s'en tenir aux petits boulots mais de s'orienter vers la création d'une monnaie et d'une coopérative locale. C'est à la lecture de l'article cité que ce genre de site m'a paru une base possible pour la relocalisation. Je préférerais une équipe municipale qui se fasse élire sur ce programme pour le réaliser mais il m'a semblé qu'on pouvait essayer d'autres voies, plus faciles même si elles sont sans doute plus douteuses.
Les choses ne sont jamais univoques, ce n'est jamais un chemin de roses, tout se dégrade d'un côté mais tout se reconstruit de l'autre. Il y a quand même des moments où on morfle et ça ne va sûrement pas s'arranger rapidement...
Hors sujet
L'action EDF dévisse en bourse (perdant plus de 2 milliards d'euros de capitalisation) après un possible accord entre le ps et les verts sur un retrait progressif du nucléaire...
Pour moi c'est une date historique... c'est bien la première fois que les verts ont un effet réel sur "la secte nucléaire politico-industrielle Française". La finance commence à douter d'un avenir pour le nucléaire... tant mieux !
Reste qu'il faudra probablement à Hollande, trouver quelques explications a donner à Areva dont il doit bien avoir quelques financement directs ou occultes pour sa campagne.
Bravo à Eva Joly pour sa détermination sur l'affaire nucléaire.
Vous etes allé trop loin, ça s'est vu :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discus...
Modifiez au moins cet article pour que la ficelle soit un peu moins grosse. Là, il est évident que vous vous faites de la pub. C'est pitoyable.
Je trouve pitoyable de prétendre que je devrais modifier moi-même une fiche wikipédia sur moi, faites le vous-même, encore plus d'insinuer que j'en serais l'auteur et que je pourrais utiliser une adresse IP chinoise pour cela, en plus pour modifier faussement mon entrée au GRIT, c'est du délire et certes il faudrait absolument corriger, trouvant moi aussi ces exagérations ridicules mais tout autant que la réaction suscitée.
Tous mes travaux sont accessibles en ligne mais par contre je ne sais pas comment on a eu accès à un brouillon de cv que je retire immédiatement, n'ayant lui rien de public. Il y a une page bio où l'on peut tout savoir sur moi :
http://jeanzin.fr/ecorevo/perso/chrono.htm
@Jean Zin : une équipe municipale qui instaure l'autogestion, l'égalité des salaires(pour les activités des marchés extérieurs) ,instaure la valeur d'usage et éradique la propriété privé, assurant un logement adéquat pour chacun,supprime peu à peu l'argent ou une quelconque monnaie,instaurant d' autres type de relations au sein de sa municipalité, le gratuit étant bien sûr l'idée fondamentale, et surtout pas le travail comme pivot social,
Je ne suis pas d'accord et ne sais pas à quoi servent ces extrémismes purement verbaux dont j'essaie de me distinguer par des dispositifs praticables.
La gratuité est à défendre dans plusieurs domaines (numérique, biens communs) sans pouvoir être appliquée à tout. Je ne suis pas non plus pour l'égalité des salaires mais pour un salaire garanti suffisant (et un salaire maximum). Je crois enfin qu'il faut bien prendre le travail et l'organisation de la production comme pivot social même si l'enjeu est bien le travail choisi et qu'on ne doit donc plus être forcé de travailler, ce qui n'est pas la même chose que la fin du travail ou de l'argent. Les solutions trop simplistes ne sont pas des solutions du tout. Il ne suffit pas de se payer de mots ni de rêver à des rapports idylliques avec les autres mais de changer le travail pour changer la vie.
@Jean Zin : vos dispositifs praticables ont de quoi faire sourire, jusqu'ici c'est le flop, moi non plus je ne suis pas d'accord,et je serais bien tenté comme vous d'utiliser un ton insultant, extrémiste non et sûrement pas "purement verbaux" ce qui est une pure connerie, je ne me suis pas acoquiné avec de quelconque organisation au prétention gouvernemental dont je connais de longue date tout les aspects plus que douteux , dans mon activité d'artisan je pratique le prix libre, pour ce qui est de ma production, celle ci étant le fait d'une commande inscrit dans une relation , mes convictions m'ont évidemment conduit à la misère et à l'isolement, situation que je préfère à celle, d'esclave, de la plupart de mes contemporains, j'ai une position qui s'apparente à celle d'un anarchiste, et d'ailleurs parmi toutes vos connaissances et vos curiosités, que j'apprécie, il manque curieusement celle de la pensée et des théories anarchiste, je ne me paye nullement de mots, je serais tenté de dire contrairement à vous, je morfle merci; plus forcé de travailler ah bon c'est chouette et selon quel critère et qui me donnera la permission? , l'organisation de la production de quoi ?encore de la merde, je vous renvoi votre simpliste, je ne suis pas d'accord,et cela me conforte dans mon écart, avec vos gros mots destin et autre,je vous laisse à votre mission sous cloche verte, quand à vos soi disant désaccord avec Castoriadis je m'aperçois qu'ils sont aussi lié au vécue de vos connaissances fort assujetties, je n'ai pas votre plume et ma maladresse me désert bien sûr et je ne me fais aucune illusion sur des rapports idylliques, en regard de l’agressivité et de la bassesse qui s'exprime très vite ici comme ailleurs,et de la dégénérescence de notre espèce,
Le flop est incontestable pour l'instant et je suis moi-même dubitatif mais cela n'empêche pas que ces dispositifs sont plus praticables que la pure et simple suppression de l'argent ou une gratuité généralisée ou l'égalité des salaires (des salaires sans travail?). Ce n'est en rien insultant de constater que ce sont des mesures extrêmes, on ne peut plus simplistes et qui ne sont que des mots en dehors des conditions qui leur donneraient un début de concrétisation. Ce que je défends est assurément plus modeste et moins uniforme. Je défends la gratuité numérique et celle des biens communs mais ce n'est pas servir cette cause que de vouloir étendre la gratuité à tout.
Je suis moi-même assez doué pour me foutre dans la merde et m'isoler de tous, trop attaché à mon indépendance pour supporter une quelconque institution et refusant de me vendre à quiconque. Malgré mes tendances libertaires indéniables, je n'ai pas beaucoup de considération pour les penseurs anarchistes même si j'aime bien Kropotkine et Elisée Reclus. L'inspirateur des coopératives municipales est quand même un libertaire, Murray Bookchin, théoricien du municipalisme libertaire et pas assez connu en France. Pour la façon dont ça peut marcher, je renvoie aux textes sur le sujet mais il faut bien produire pour vivre et l'organisation de la production a pour objectif que chacun puisse choisir son travail (ou son "non travail" qui est quand même la plupart du temps productif). Le seul objectif, c'est d'étendre nos libertés, de les rendre moins coûteuses, de morfler moins.
Il est certain que les commentaires nous rappellent sans cesse la difficulté des rapports humains, tout comme les rapports de voisinage. Le conflit plus que l'harmonie est le père de toutes choses, comme disait Héraclite. Il est important de tenir compte des hommes tels qu'ils sont plutôt que d'imaginer un monde idyllique (où tout serait gratuit par exemple), c'est ce qui fait la difficulté d'une alternative au capitalisme et de son homo oeconomicus aussi unilatéral que l'homo sovieticus communiste. Plutôt que de passer d'un extrême à l'autre, il vaudrait mieux garder la bonne mesure et tenir compte de nos contradictions. Pour désespérer de l'humanité, il faut en avoir une vision fausse (qu'aviez-vous espéré ?). L'humanité progresse mais au pas lent de l'histoire. Il n'y a absolument pas de dégénérescence (dénoncée déjà par les Egyptiens, les Perses, etc.) mais les douloureuses contradictions entre les différentes faces de notre humanité, entre individu et communauté notamment, comme entre amour et haine.
soit,c'est effectivement à Bookchin auquel je pensais, et dont moi je retiens aussi la radicalité, mais à bien d'autre, à qui nous devons beaucoup, j'insiste sur le fait que la gratuité n'est pas comme vous dites une idée simpliste
http://www.lyber-eclat.net/lyber/sa...
pas plus que les ducats et les coquillages,bref, la difficulté des rapports de voisinage et lié au choix, la gratuité n'est pas une vision idyllique, les hommes je les fréquente merci,j'ai vécue en communauté en collectif j'ai été squatter et toujours actif dans ce domaine, la singularité du musicien c'est d'être transversal et notamment dans la fréquentation d'énormément de milieux différents( pour ma part en tout cas),une humanité existe hors de l'entreprise de rationalisation hystérique et du capital , pour le coup c'est vous qui faite preuve d'une vision de l'espèce humaine assez simpliste,nos contradictions? "la difficulté d'une alternative au capitalisme" non,"d'un extrême à l'autre" n'importe quoi, l'humanité progresse? pas de dégénérescence juste un peu plus de maladies neurologiques et autres...,bon certes ici pas de dialogue...,
et que pensez vous de paul Ariés ?
La gratuité n'est effectivement en rien une idée neuve, on ne compte plus les communautés chrétiennes ou alternatives ayant voulu se baser là-dessus. Le MAUSS s'est fait une spécialité de valoriser le don et la gratuité. Un des derniers messages qu'André Gorz a voulu nous faire passer juste avant de se suicider avec sa femme, c'est que sont but ultime était la gratuité totale, ce que je considère comme une aspiration métaphysique voire religieuse. Cela ne l'empêchait pas cependant de défendre dans l'immédiat des monnaies locales et de rejeter dans l'avenir lointain son utopie (que je ne crois pas du tout désirable pour ma part).
Je ne suis pas entièrement d'accord avec Jean-Louis Sagot-Duvauroux mais il distingue bien ce qui relève de la gratuité numérique (y compris la fausse gratuité) ou des biens communs, que je défends tout autant, mon livre étant lui-même disponible gratuitement en ligne ce qui n'est pas sans créer des problèmes avec les éditeurs, et une réduction de mes droits d'auteurs alors que je suis si précaire (je cherche vraiment les ennuis). J'essaie d'être précis au lieu de tomber dans les trop grandes généralités.
Bien sûr, vous avez le droit de penser ce que vous voulez mais c'est mon droit aussi de dire que ne pas se préoccuper de la production, c'est n'importe quoi. En tout cas, moi je défends une économie plurielle où la gratuité a sa place, y compris les services publics, mais tout comme l'artisanat, les échanges de proximités et les échanges marchands, loin de toute utopie uniforme et simpliste.
Vraiment je trouve comique qu'on parle de dégénérescence quand on voit la débilité des sociétés archaïques (leur violence, leur oppression, leurs préjugés, leurs interdits, etc.), dans lesquelles on peut ranger la France d'avant 1968. On a certes vécu une dégénérescence avec les années fric mais ce n'était que temporaire, tout comme les années folles, le règne de Louis XV, etc., et on repart ensuite plus intelligents qu'avant (plus intelligents qu'en Mai 68 notamment).
Enfin je trouve Paul Ariès absolument sans intérêt, complétement creux, mais là aussi je n'oblige personne à penser comme moi, je me contente de dire ce que je pense sur mon blog !
Oui, ça on a compris que vous maniez fort bien le principe de propriété numérique de votre blog et le principe de censure qui y est lié.
"Il y a même dans le communiqué final une allusion au « socle de protection sociale minimale », que tous les pays, y compris la Chine et l’Inde, s’engagent à mettre en place. Pour la première fois, souligne d’ailleurs le chef de l’Etat, il est déclaré que la protection sociale n’est pas un obstacle à la croissance."
http://www.marianne2.fr/hervenathan...
Même à droite, une forme de dialogique ago-antagoniste sociale et économique fait son chemin, certes lentement...sous la pression du temps des évènements.
Oui, l'histoire est bien trop lente pour nos vies humaines mais elle avance indubitablement (et non pas recule), d'abord dans les discours bien avant de s'incarner dans les faits, avec des hauts et des bas. On voit aussi que malgré ce qu'on peut considérer comme un sommet pour rien, en tout cas sans décisions à hauteur de l'enjeu, l'unification du monde s'accélère devant l'évidence des interdépendances mais la crise est loin d'être finie. Elle n'a été que retardée jusqu’à maintenant mais de plus en plus insoluble. D'autres accélérations devraient se produire. En tout cas on sait qu'on est dans une période historique où tout peut basculer à tout instant, loin du train train quotidien qui semble reprendre le dessus rapidement mais se heurte de plus en plus aux dures réalités.
@Tartiflade : Comme sur la plupart des blogs, les trolls sont effectivement censurés sur ce qui est bien mon blog où je fais ce qui me chante, y compris de fermer les commentaires quand il y en a trop (où que je n'ai pas le temps) et de les effacer quand ils sont sans intérêt, hors sujet, répétitifs ou bien sûr insultants. La fermeture définitive des commentaires n'est d 'ailleurs pas du tout exclue.
Dans votre cas, je n'avais que trop tardé et si j'ai laissé ce commentaire cette fois, c'est uniquement à titre informatif pour les nouveaux lecteurs. Oui, il y a de la censure ici, même si j'en use assez peu, du moins cela dépend des périodes. Il est bien sûr tout-à-fait légitime de me prendre en détestation et trouver ce que j'écris sans aucun intérêt mais on peut aller voir ailleurs si j'y suis.
Je ne me suis pas manifesté depuis longtemps dans vos commentaires, mais je vous lis toujours avec grand intérêt et je vous soutiens totalement dans votre gestion de votre blog.
Vous êtes chez vous et n'avez donc aucune retenu à avoir pour botter le cul de la racaille trollienne. Il ne manquerait plus que ça!
Ce serait dommage de fermer les commentaires qui vous permettent d'y répondre de façon intéressante.
Les commentaires sont parfois stupides, probablement les miens aussi, mais c'est la vie que de voir des pensées ankylosées, lentes à chauffer comme un diesel au démarrage.
Je n'ai pas dit que j'allais fermer les commentaires, seulement que ce n'était pas exclu (de toutes façons tout a une fin). Il est d'ailleurs probable que je les ferme quelques jours la semaine prochaine mais je les réouvrirais après.
Il est certain que parfois les commentaires peuvent apporter beaucoup mais ce n'est pas la majorité et cela prend beaucoup de temps. Ce sont quand même les textes qui sont plus intéressants, et qui restent, mais plusieurs m'ont effectivement témoigné qu'ils appréciaient mes réponses aux commentaires. Donc, tant qu'on peut, on continue...
Avec ce blog, vous faites un super boulot, pourquoi gaspillez-vous votre énergie à vous justifier auprès d'internautes complètement nazes... encore merci et bonne continuation
En effet Jean je trouve que les commentaires qui passent et auxquels tu réponds apportent souvent un éclairage intéressant au texte en répondant à des questionnements qui me viennent parfois à la lecture du texte. De plus j'ai cru remarquer que les commentaires d'un texte t'avaient parfois inspirés l'écriture d'un autre texte.
Désolé pour les répétitions, j'ai mal dormi... 😉
Je trouve également que vous faites un super boulot. Je partage avec vous l'idée que la gratuité ne peut pas être appliquée à tout. Et surtout qu'il s'agit d'une idée simpliste qui ne favorise pas l'émergence d'une pensée dialectique sur le rôle du travail et de son corollaire à savoir l'argent. Le travail conduit à réfléchir sur l'organisation de la production tandis que le revenu renvoie à la notion de satisfaction des besoins. Une réflexion sur le lien existant entre ces deux paramètres, travail-revenu, production-consommation, pourrait effectivement aboutir sur un projet de transformation de notre système socio-économique tel que vous nous le proposez par exemple avec votre kit de création de coopérative municipale par exemple que je trouve formidable
http://jeanzin.fr/20...
continuez votre travail de réflexion et surtout de propagateur d'idée bien au delà d'internet. Qui sait peut être que vos idées finiront par tomber dans l'oreille d'un élu qui décidera de les mettre en pratique ?
@babouza : mdr, pour ce qui est du simplisme...,sinon pour diversifier vos recherches(il me semble que vous en avez besoin)
http://interdits.net/interdits/inde...
entre autre; sans doute cela vous arrange de penser le gratuit comme simpliste, Marx aussi en parlait,sans doute simpliste lui aussi ..., rien ne sera possible sans une rectification des "visées" de la société humaine,
et aussi bien sûr,http://www.scribd.com/doc/73145387/J-L-Sagot-Duvauroux-De-la-gratuite@%5Bbabouza] :