Il n'y aurait pas grand chose à ajouter sur une crise qui s'aggrave comme prévue, sinon qu'on mésestime en général la capacité d'un "pilotage à vue" de faire durer des états instables. Il avait été démontré ainsi qu'on pouvait (théoriquement) contrôler des phénomènes chaotiques comme des ouragans avec de petites interventions bien ciblées à condition d'avoir une réactivité suffisante mais, bien sûr, plus la crise dure et plus un quelconque grain de sable peut tout gripper.
Or, on a de bonnes raisons de croire que ce grain de sable devrait être politique. Que ce soit du côté des USA ou de la désintégration de l'Euro (voire de la Chine?). En tout cas, la situation se détériore avec le temps faisant éclater la belle solidarité initiale face à la menace de crise systémique et laissant souffler ce qu'on doit bien appeler un vent de panique, sensible dans les commentaires de quelques analystes au moins.
L'épreuve d'une nouvelle crise systémique pourrait rappeler cette solidarité réelle qu'on voudrait oublier, comme notre appartenance à un système global où la chute de la Grèce entraînerait l'Allemagne avec elle et le reste du monde... C'est une illusion de croire que l'Allemagne pourrait se replier sur soi, perdant elle aussi une partie de sa souveraineté dans l'affaire, loin de la croyance qu'elle gagnerait un empire.
C'est la situation qui empire et devient de plus en plus dangereuse (politiquement), cela ne veut pas dire qu'on ne devra pas attendre longtemps encore son dénouement car si les événements s'accélèrent, on est quand même sur des mouvements de long terme où il faut compter en dizaines d'années. C'est ce que ne semblent pas prendre assez en compte les analystes les plus lucides sur le caractère inévitable d'une gigantesque destruction de dettes, sous-estimant un peu trop la capacité de réaction des institutions qui n'est pas encore tout-à-fait réduite à néant.
En tout cas, j'ai trouvé assez surprenant le tour dramatique des analyses de Slate, sans doute excessives mais qui manifestent bien l'ambiance de panique qui se répand. Si le fait de se résoudre enfin à l'inflation pour réduire les dettes paraît on ne peut plus raisonnable, c'est sans doute un peu tard déjà pour en maîtriser l'ampleur mais non seulement Nouriel Roubini et Ian Bremmer dressent un portrait très sombre d'une situation sans issue mais certains vont même jusqu'à parler d'une Troisième Guerre mondiale, pour l'instant plus qu'improbable pourtant.
Ce qui est vrai, c'est que l’analogie avec la crise de 1929 se confirme et que la période qui s'ouvre est celle des tensions internationales mais de même qu'on n'a pas réagi aussi mal qu'à l'époque pour résoudre la crise de liquidité, il est probable qu'on évitera là aussi le recours à la guerre. Aucune garantie cependant du côté des USA si des illuminés pires que Bush gagnaient la présidentielle car ils n'ont plus que la supériorité militaire pour maintenir leur puissance !
En tout cas, on n'est pas sorti de l'auberge, la situation continue de s'aggraver même si c'est à pas feutrés et encore à peine visible par chez nous. Les menaces s'amoncellent et s'il n'est pas tout à fait sûr que cela déchaîne des orages d'acier, c'est sans doute en grande partie grâce aux réseaux numériques unifiant le monde au même titre que la solidarité systémique des économies, beaucoup plus en tout cas que par la sagesse supposée de ceux qui nous gouvernent. Du moins on peut l'espérer même si les faits peuvent toujours le démentir assez vite.
Le pire n'est donc pas sûr, il reste cependant de l'ordre du probable, voire du nécessaire ! Nous sommes ballotés par la tempête sans prise sur ces forces quasi naturelles. On peut toujours faire des programmes, rêver vainement d'un autre monde, mais, il faut le répéter, l'évidence qui se manifeste de notre solidarité systémique dans la crise ne doit pas faire oublier le local d'où viendra la véritable solution et qui seul dépend de nous, même s'il faut pour cela y être aussi forcé par les faits et ne plus attendre le retour à l'ordre précédent d'un nouvel équilibre mondial ouvrant l'ère d'une paix perpétuelle...
La croissance est tirée par la science pour laquelle les fonctions exponentielles et logarithmiques en sont les principaux pilotes. Valeurs infinies dans un monde fini, elles orientent le progrès sur la base de ressources inépuisables en valeur et courbe positives.
Le monde des finances s’approprie le même modèle si bien que n’importe quelle valeur boursière se situe dans l’ensemble suivant : ] 0 ;+∞ [ *. Selon la définition même de l’infini, ce dernier est dans la division des grandeurs, l’infinité de la source, le temps infini, aucune limite en soi, comme la représentation de l'infini qui ne l'épuise pas lui-même ...
Cette définition subsiste partiellement mais c’est sans compter que l’Homme, et nécessairement la race humaine, ne sont pas infinis et que par conséquent toutes activités liées à son « évolution », son temps de vie à l’échelle planétaire, se basent sur une période belle et bien finie, orgueil mis à part, évidemment et dans un cadre de ressources bornées.
La notion de monnaie s’est donc basée sur l’infinité de croissance, l’infinité de richesses. Plus qu’une crise pétrolière, bancaire et de l’argent dette, l’Homme réalise seulement maintenant, l’épuisement possible des ressources et une finité évidente à l’échelle mondiale.
La crise actuelle est probablement la plus grave et la dernière de notre espèce dans un cadre monétaire. La pire sera à venir et engagera alors notre conscience : une crise morale induite par une crise des sciences qui, elle-même, nourrira une crise intellectuelle majeure.
Pensez à ces temps très proches où vous preniez alors de la cystéine pour calmer vos ballonnements du 1er de l’an, vos gavages alimentaires en communauté que le prétexte d’entrer dans une ère nouvelle, plus propice encore, vous en autorisait la folie. Oserez vous relater à vos enfants ces vieilles traditions alors qu’à l’autre bout du monde vous tuiez au nom de votre progrès communautaire mais également individualisme oblige : individuel ?
Si l’orgueil vous abandonne alors vous pleurerez peut-être. Mais vous qui majoritairement parlez souvent pour ne rien dire, entendrons nous seulement quelque chose lorsque vous sangloterez ? C’est cela le paradigme de la crise morale. C’est là pourtant, le prix à payer pour une véritable et inéluctable marche vers l’objection de conscience à l’injustice. Mais choisir ou subir, il est en fait, de fait, trop tard.
Des gens qui devinaient voire avalisaient ce développement, ont été pendant des années envoyés en hôpital psychiatrique avec des traitements de neuroleptiques supposés formater schizophrénie, paranoïas ou délires d’interprétation justifiés comme affectant le rapport du malade avec la réalité. De quelle réalité parle t’on ? Qu’avez-vous fait de ceux qui pensaient simplement différemment de vous et tentaient généreusement de vous éclairer ? Fort de votre nombre, vous parveniez même parfois à les convaincre de cette maladie que vous aviez inventée pour eux, les plongeant de force dans le garde-fou qui permettrait à votre système de perdurer sous le couvert social et bienveillant d’une affection longue durée. Avec la préméditation de l’inconscient collectif.
Nous pouvons donc conclure que l’Homo-industrialis a, entre autre, développé ces maladies pour défendre son progrès matériel et qu’il a, à ce titre, violé la dignité humaine, la liberté de pensée et de vivre y compris de sa descendance, se servant de ses intérêts de consommateurs comme d’un but suprême, me croirez-vous, déguisés en arme de destruction massive.
A vos miroirs … ou vos calculettes.
Je trouve assez comique ces vaines condamnations morales d'un monde qui ne nous convient pas et qu'on ne veut pas comprendre ni même transformer. Il faut s'y croire et croire qu'on détient la vérité au nom de ses convictions intimes. Il se trouve que nous vivons à cette époque-ci et que c'est là qu'il faut vivre (et que nous avons le choix de notre mode de vie, quoiqu'on dise, mais pas du mode de vie de la planète entière). Ce dont nous avons besoin, c'est de dispositifs pratiques, d'un système alternatif, pas de prophètes de malheurs. Ce dont nous avons besoin, c'est de réussir à tirer parti de la crise et de la transformer en opportunité.
Comment transformer quelque chose qu'on ne peut comprendre tout en cherchant des dispositifs pratiques qui ne permettraient que plus d'en perpétuer l'incompréhension ?
L'"alternatif", plutôt le compromis si je vous comprends bien, se construit sur des bases plurielles intégrant, ne vous en déplaise, ceux que vous désignez avec un vocabulaire qui n'engage que votre perception.
@Jean Zin : « Le pire n'est donc pas sûr, il reste cependant de l'ordre du probable, voire du nécessaire ! » : voilà qui est très schumpétérien, si l’on remplace « le pire » par « la dislocation de notre système » (ce que vous voulez dire, apparemment). Mais, d’accord avec vous : avant de devenir créatrice, la destruction devrait en effet provoquer quelques méchants dommages collatéraux (c’est bien parti, semble-t-il)…
Je suis effectivement schumpétérien (même si je pense que Schumpeter ne fait que prolonger Marx souvent) dès lors que je considère le cycle de Kondratieff comme principale explication de la crise mais si je suis "catastrophiste", c'est dans le sens précis qu'on ne peut rien faire en dehors de l'urgence, qu'il faut que le jeu s'arrête pour en changer les règles. Cependant, je me distingue de ceux qui prédisent l'effondrement du système tous les trimestres ou la fin du capitalisme, mésestimant ses ressources et sa capacité à rebondir dans les pires conditions. Je laisse ouverte la possibilité que la menace de la catastrophe suffise et qu'on recule à temps au bord du gouffre. Ce n'est peut-être pas le plus probable mais ce qu'on peut attendre de nos capacités cognitives malgré notre rationalité limitée. Personne n'a la capacité de changer le système mondial (pas seulement financier) en dehors d'un risque d'effondrement systémique manifestant notre solidarité effective (et nos capacités de communication) un peu comme la guerre. Sauf qu'il faut détruire les dettes, et qu'on ne le peut que par une hyperinflation sans doute, si ce n'est pas la guerre...
Sinon, il y a un temps où l'on peut s'abandonner à la détestation du monde, quand la canaille triomphe. C'est ce qui avait pu me faire paraître salutaire au tout début "l'encyclopédie des nuisances" avant de montrer toute l'inutilité de ces jérémiades, sinon leur caractère réactionnaire, mais quand les bases de la société tremblent, il n'est plus temps d'en rajouter sur la critique d'un monde que l'histoire a déjà condamné, c'est plutôt le moment de positiver, par force, et de se préparer à l'action, pas le moment de médire des révolutions arabes ou des indignés désemparés, mais d'essayer de pousser l'avantage et d'y trouver des débouchés (la crise nous donne le temps, par sa durée qui pousse cependant à l'extrémisme, c'est-à-dire à la violence et à l'échec).
Ce n'est pas qu'il serait facile de savoir quoi faire, ni qu'on pourrait agir dans l'immédiat. Il ne suffit pas de proclamer des programmes qui ne feraient même pas 1% des voix. Ce ne sont pas les programmes qui manquent, ni tous ceux qui sont persuadés de détenir la vérité, ne comprenant pas l'incompréhension qu'ils rencontrent ! Il faudrait d'abord admettre qu'on n'est pas d'accord entre nous sauf à se regrouper en sectes. Ce ne sont pas les programmes qui comptent mais les opportunités qui se présentent d'ouvrir une brèche, on n'a pas forcément besoin d'un général qui dirige l'assaut pour nous faire croire à l'impossible mais il faudrait plutôt être attentif à tirer parti de l'occasion quand elle se présente d'une mobilisation générale.
Il y a des progrès qu'on peut attendre du système lui-même par la pression des faits mais aussi de l'opinion publique à laquelle nous participons. De toutes façons, cela ne dépend pas de quelque idée de génie mais d'un rapport de forces dans lequel on se retrouve très minoritaire même à vouloir s'identifier au Peuple. La fausse monnaie chasse la bonne comme les démagogues chassent les bons politiques, mais c'est la réalité qu'il faut affronter, avec laquelle il faut composer par force, là aussi.
L'intérêt d'une mesure comme l'interdiction des paris sur les prix défendu par Paul Jorion est de sembler pouvoir être audible et s'imposer dans une période de crise systémique. C'est sa pertinence qui justifie qu'on la soutienne mais ce n'est qu'un changement minuscule, réduisant seulement l'instabilité et ne changeant guère le monde. Réclamer une augmentation des salaires est aussi justifié mais ne s'obtiendra que par des mobilisations sociales et, là encore, on ne peut dire que ce soit très révolutionnaire. Un revenu garanti serait déjà autrement révolutionnaire bien qu'il ne le soit pas tant que ça comme mesure isolée. Il n'y a pas de raison non plus de se monter le bourrichon sur une amélioration de la démocratie, notamment grâce au numérique qui ne peut aller très loin. Et cependant, il faut soutenir toutes ces avancées, en étant conscients qu'elles n'ont rien des utopies dont on peut rêver et d'un monde avec lequel on pourrait être réconcilié.
Notre véritable marge de liberté se situe dans notre rayon d'action, c'est-à-dire dans le local le plus souvent, ce qui n'a rien d'exaltant mais c'est le lieu d'une possible alternative à la globalisation marchande. Là aussi, il ne faut pas se faire d'illusions et prendre ses désirs pour la réalité, il ne sert à rien de forcer les choses sauf à en précipiter l'échec, il faut attendre que la situation soit mûre et ne nous laisse plus le choix. Il est bon cependant de réfléchir avant à ce qu'on pourrait faire le moment venu et commencer à en discuter avec nos voisins (pas seulement avec ceux de notre parti).
Ce n'est pas une attitude réformiste mais alternative de constituer un nouveau système de production relocalisé (même si c'est partiellement). Il n'y a là nul compromis sinon avec la réalité comme toute pratique. Il ne faudrait pas tant une conversion au marxisme, à l'écologie ou je ne sais quoi, que l'abandon des utopies plus ou moins totalitaires au profit de pratiques radicales, concrètes, locales, ce qui n'empêche pas la nécessité qu'elles fassent système pour constituer une alternative (et non un monde idéal).
En partie d'accord avec cette analyse bien que l'histoire n'ai rien condamné du tout bien au contraire. J'ai, dans l'objectif de reconstruire une solidarité-locale mis en place un projet que je suis prêt à vous soumettre pour que nous en discutions.
Il est sans prétention et mérite d'être amélioré, critiqué bien sur, si ce n'est : jeté dans votre corbeille s'il ne vous convient pas. Plus que d'un changement radical, je pense qu'il nous faut songer à un changement surprenant.
Merci de me communiquer votre mail, je vous enverrai le dossier en pièce jointe.
Voyez vous, je ne suis pas un prophète de malheurs bien au contraire. Je travaille depuis quelques années dans le sens inverse des foules tout simplement. Il s'agissait avec ma réponse de faire ce que nous n'avons jamais osé faire : condamner notre propre histoire, nos mensonges qui nous conduisent aujourd'hui précisément là où nous en sommes.
Si nous n'admettons pas nos erreurs, vous l'admettrez, nous referons les mêmes conneries. Les fondations, les fondements sont à repenser.
Il ne sert pas à grand chose de travailler contre les foules et il ne manque certes pas de condamnations de notre propre histoire, il y a pléthore de discours moralisateurs depuis l'origine. Pour repenser les fondements, il faudrait supposer qu'on en a les moyens. Il vaut mieux se mettre à l'écoute des autres et des potentialités de l'époque.
Je n'ai pas dit "contre" mais en "sens inverse". Je n'ai pas entendu +1 s'offusquer de l'arrivée de -1. Ils ont tellement bien composé qu'ils s'en sont trouvés des corollaires jusqu'à l'infini. Pas de Général, Jean nous sommes d'accord. A l'écoute des autres évidemment, mais vis versa. A ce sujet, le dossier part immédiatement à l'adresse que vous m'avez indiqué sur ma messagerie.
À propos de cycles et de Jorion, ce dernier n'y croit pas du tout (voir même trouve ça ridicule, une histoire de maths). C'est juste pour le signaler, je n'ai plus d'avis sur rien.
"Cependant, je me distingue de ceux qui prédisent l'effondrement du système tous les trimestres ou la fin du capitalisme, mésestimant ses ressources et sa capacité à rebondir dans les pires conditions."
Le blog de Jorion ressemble de plus en plus à un repère de chrétiens du premier siècle attendant l'apocalypse pour la demi-heure suivante (puis finalement celle d'après). Très pénible à suivre maintenant ; sur-fréquenté.
Si l'histoire des maths m'envoie au rang des ridicules, vous me voyez fort aise d'en porter le bonnet en fond de cours et de parvenir, n'en déplaise au professeur, à faire rire quelques camarades de classe envoyés au dernier rang. Les équations sont toutes petites lorsqu'elles sont vues de loin.
Je ne suis pas chrétien pour un sous, ni même sans d'ailleurs. Je ne suis rien mais tente humblement d'avoir un avis sur tout. Je rebondis à chaque fois de cette manière : l'autre me renvoyant à l'un et l'un à l'autre.
Vous avez l'écriture agile, une pertinence qui me plaît, mais comme nous tous un orgueil qui parfois nous échappe. Moi le premier. J'attends avec impatience votre avis sur ce que je vous ai envoyé par mail. Vous en avez un, j'en suis certain.
Je ne comprends pas bien et n'ai pas d'avis sur tout, notamment pas sur la création de sortes de prolongations des restaus du coeur qui ont leur utilité mais ne sauraient constituer des alternatives. Contrairement à pas mal de gens qui me sont proches, je ne suis pas tant que ça partisan du bénévolat, persuadé que les efforts et compétences de chacun méritent d'être valorisées (ce qui ne veut pas dire marchandisées). Je ne peux que répéter ce que j'ai trouvé après avoir pas mal étudié la question, des idées qui ne viennent pas de moi mais qui peuvent faire système : revenu garanti, monnaies locales, coopératives municipales, dont je fais une propagande modérée n'ayant simplement trouvé rien d'autre qui tienne le coup mais n'étant pas plus que ça persuadé qu'elles paraissent assez séduisantes pour obtenir un soutien populaire suffisant (sinon localement). Simplement toutes les autres propositions me semblent soit insuffisantes, soit infaisables.
Sinon, je sais bien que Paul Jorion refuse absolument l'idée de cycle, comme celle de valeur, cela fait partie des nombreux points qui nous opposent (son kantisme) mais n'empêchent pas que je trouve son rôle positif. Ce sont surtout les mathématiciens, en effet, qui voient des cycles qu'on trouve difficilement dans les chiffres bruts mais si les cycles ne suivent pas des lois rigides (comme en toute science humaine) et qu'il ne peuvent servir à des prédictions (ce n'est pas de l'astrologie, ce n'est pas la date qui compte mais les dynamiques en jeu), ne pas reconnaître leur existence, c'est ne rien comprendre et inventer de fausses causalités ou plutôt assimiler une cause locale aux causes globales (comme l'évolution de la démographie, le vieillissement d'une classe d'âge, etc.) alors que le krach s'explique par la bulle qui l'a précédé comme la dépression par la croissance précédente qui repart d'autant mieux qu'on a touché le fond. Annoncer la fin du capitalisme, c'est prendre ses désirs pour la réalité tout comme Staline qui ne voulait pas croire au social-traître Kondratieff désespérant le prolétariat international au moment où le capitalisme (le libéralisme pour Karl Polanyi) s'effondrait visiblement pour toujours avec une crise comme on n'en avait jamais vu ! Bien sûr, le cycle ne signifie pas qu'on revient à la situation antérieure, il y a à chaque fois des transformations profondes. Ceci dit, je ne pensais pas à Paul Jorion quand je parlais de ceux qui annoncent l'effondrement du système tous les trimestres mais à geab dont les analyses (pas les propositions) ne sont pourtant pas si mauvaises de ce qui devrait provoquer cet effondrement. Le danger de ces sites, comme celui de Paul Jorion, c'est d'être entre soi et de se faire croire qu'on est tous d'accord alors que ce ne sont que des échantillons pas du tout représentatifs. Je ne sais pas comment on peut supporter ce déluge de commentaires. Pour ma part je ferme les commentaires quand il y en a un peu trop (ce qui devient heureusement de plus en plus rare mais cela ne m'enchante guère que cet article ait été repris par AgoraVox par exemple). Tout cela n'empêche pas que je suis (de loin) le blog de Jorion où il y a de bonnes analyses souvent.
Un étudiant, à l'occasion d'une discussion entre copains s'étonnait du fait que les universitaires, les chercheurs, les étudiants en sciences eco et auitres n'éprouvent pas le besoin de se rencontrer dans les facs ou ailleurs, pour réfléchir, pour proposer des solutions aux élus locaux, aux asso, aux entreprises locales etc..et même pour mettre en oeuvre des choses.
Souhaitons qu'il soit contagieux !
Le blog de Jorion , agora vox et autres ont un intérêt incontestable
mais aussi une limite énorme : être entre soi comme le dit Jean mais aussi
être structurellement peu adaptés à la réflexion collective
pour moi deux formes d'action : au local
Mais aussi : création d'un Espace Public de Réflexion qui nourisse notre compréhension et "propose des solutions aux élus " Ce devrait être une revendication majeure pour 2012 ; espace ayant son siège sur TV public ,des "succursales " au local dans les municipalités;
"Stupid me" moi qui croyait que la troisième guerre mondiale avait déjà eu lieu et qui partage en cela la conviction du sous-commandant Marcos. Comme si la guerre froide n'avait été qu' une partie de plaisir?
Qu'un nouvel ordre mondial capitaliste émerge me semble parfaitement logique ce qui m'étonne ce n'est pas le manque d'alternatives je pense qu'elles existent vous en êtes aussi la démonstration mais plutôt leur manque de coalescence, c'est à croire que seul le capitalisme soit capable de s'aggréger alors qu'il n'est qu'un assemblage et donc lui-même hétérogène. En tous cas si panique il y a elle me semble ne toucher que la minorité intellectuelle et dirigeante, ce qui ne me semble pas manqué de piquants en soi. Je ne sais s'il s'agit d'une dialectique historique mais moi j'y vois une comme une ironie....
Après je partage votre analyse des réseaux numériques comme contre-poids à cette crise économique ce qui favorise ma pensée selon laquelle nous sommes déjà entrés dans une ère transhumaniste pour comme on dit le meilleur et le pire.
Merci de prendre connaissance de :
7 août 2011
Pour une Constitution mondiale abolissant les privileges
Anonyme
L’annulation du triple A des USA,preparant celui de la France de la Grande Bretagne et de la RFA,dans quelques jours, demontre que nous sommes entrés pleinement dans l’ere de l’abolition des priviléges.
L’effondrement des solutions institutionnelles ouvre un boulevard aux propositions alternatives,a conditions qu’elles ne soient pas censurées.......
.....
http://www.legrandsoir.info/pour-un...
http://didiercardon.pg37.over-blog....
Proposition collective "Pour un revenu de base inconditionnel" adressée à l'Assemblée Constituante genevoise :
http://www.revenudebase.ch/fr/node/...
Comme je l'ai dit, toutes les propositions de démocratisation doivent être soutenues mais il ne faut pas s’illusionner sur leur portée, ni sur ce qu'on pourra obtenir, ni surtout sur le fait qu'il y aurait des solutions acceptées par tous.
Il est normal de croire que les savants savent, que les experts disent la vérité, que les chercheurs devraient s'accorder sur les analyses et les solutions mais mon expérience est plutôt qu'il n'y a jamais de dialogue, que chacun reste toujours sur ses positions et défend des vérités irréconciliables (même quand ce sont les meilleurs amis du monde comme Malthus et Ricardo!). C'est un fait, la vérité n'est pas donnée, elle n'est pas transparente et n'est pas non plus l'évidence commune qu'il suffirait de réveiller pour éduquer le peuple ce dont la pensée de groupe donne l'illusion. Il y a différentes religions, différentes idéologies, différents partis, différentes conceptions de l'économie, la sociologie, l'écologie, etc. L'union se fait parfois, mode qui se propage soudain et qui peut provoquer des transformations propices mais ne sont rien d'autre que le produit d'un nouveau conformisme très transitoire. Il faut faire son deuil à la fois de professeurs nous faisant la leçon sur ce qu'il faut faire, tout comme de l'émergence spontanée d'un consensus à partir de la simple expression des citoyens (c'est même cet indécidable qui fait toute la valeur de la liberté).
Les choses sont simplement plus compliquées, comme le montrent les sciences qui avancent bien qu'étant en permanence divisées par des polémiques nécessaires et traversées par des théories on ne peut plus délirantes, on ne le sait pas assez, aveuglés par sa stupéfiante efficacité et ses progrès constants. Il y a des idées qui circulent, des chercheurs qui travaillent, des groupes organisés, des forces de propagande, l'évolution générale de la crise ou de l'économie, les réactions des autres pays, etc. La France est déjà très locale par rapport au monde global rempli d'intellectuels de toutes sortes qui discutent continument de tribunes en tribunes. Pour ma part, j'ai fait comme Gorz à essayer de recueillir ce qui se faisait de mieux comme alternatives, notamment en Amérique latine. Il n'y a pas beaucoup plus à espérer sinon de la dynamique des événements et des possibilités qui se dégagent au niveau local en fonction de la situation globale.
Le capitalisme ne s'est pas fait en un jour et il ne faut pas espérer que le peuple uni se lance dans une alternative alors qu'il y en a plusieurs dont aucune ne semble assez désirable. Non, on ne peut que se battre pied à pied pour faire pencher la balance de notre côté à mesure que l'adversaire perd sa crédibilité face à une situation qu'il ne sait plus maîtriser. Les bonnes idées se prouveront dans l'action et il n'est pas mauvais d'en faire le catalogue mais il ne faut jamais oublier la division de la société en classes aux intérêts divergents, tout comme en classes d'âge d'ailleurs.
Il faut essayer d'abolir les privilèges des plus riches et réduire les inégalités, cela ne fait pas une alternative ni ne supprime les classes sociales. Il ne suffit pas d’égrainer une série de purs souhaits sans aucun souci de financement ni de réalisme, ni de l'opinion des autres. Que le revenu garanti gagne des points est important mais il ne suffit pas non plus à une véritable alternative. Ma conviction à moi, que je suis seul à partager semble-t-il, c'est qu'il est aussi important d'y joindre des coopératives municipales et des monnaies locales mais aucune chance que ce soit une alternative crédible en dehors d'une crise monétaire comme celle que l'Argentine a connue et qui nous a précédé sur cette voie, rien à attendre de colloques d'intellectuels pour répandre ces idées que chacun met à sa sauce, ce qui ne fait pas un consensus, loin de là. Comme toujours, c'est l'expérience qui déterminera les bonnes théories et les projets viables.
Je suis d'accord avec l'idée que l'expérience est le meilleur moyen pour sélectionner ce qui peut marcher. J'ai personnellement ces dernières années (après avoir dépensé une énergie considérable en pur perte ), lancé, participé, accompagné, ou simplement observé des actions qui n'ont pas été totalement inutiles .
je cite (en toute modestie car ce n'est pas la lune : la construction de circuits courts ville campagne que les élus de notre agglo commencent à regarder un peu, des petits exemples d'agriculture urbaine dans lesquelles des habitants se sont implqués de manière durable (pour le moment..) une expérience de coopérative d"habitat passif. Il s' a'git c'est bien vrai de choses très locales portant néammoins des préoccupations assez larges .
mais c'est limité et tout est réversible. Mais ça redonne un peu le moral !
Ce n'était pas de la pure perte Raymond puisqu'elle n'ont pas été complètement inutiles. Certes le ratio entre énegie dépensée et résultat escompté n'est pas toujous atteint mais il s'agit, et ce n'est déjà pas si mal, d'envisager un chemin quitte à prolonger la crise en durée, laissant ainsi le temps à d'autres de rebondir encore.
Les mots se transforment alors finalement en action. Raymond, vous êtes contagieux et je vous en remercie.
Votre histoire de solution par l'inflation, ça consiste à faire payer à tout le monde plus cher pour tout ?
C'est un super programme, comme ça les étudiant(e)s pourront se prostituer davantage, les smicards manger davantage de pâte et les clochards avoir, enfin, de plus en plus de compagnie.
C'est avec des idées comme ça que vous prenez en compte la société dans vos théories flamboyantes ? Rien d'autre ? Pas une autre idée à soutenir qui sorte de cette caboche ?
Vous êtes bien gentil mais je ne suis pour rien dans le retour de l'inflation et ce n'est pas tant "mes idées" que celle de Keynes entre autres et surtout une simple constatation qui est celle du cycle de Kondratieff. Pour ce qui est de "mes idées" j'en ai donné un aperçu et il ne manque pas de textes où j'en parle.
On pourrait tout aussi bien m'accuser de vouloir la guerre mais si j'annonce depuis quelque temps le retour de l'inflation et des révolutions qui vont avec, c'est que cela correspond aux évolutions du passé et qu'on en a connu déjà les premiers signes, c'est même ce qui a vraiment déclenché la crise, notamment avec les émeutes de la faim.
Il y a donc bien des risques d'aggraver la misère avec l'inflation, du moins dans un premier temps, cela n'empêche que la lutte contre l'inflation est beaucoup plus favorable aux rentiers qu'aux actifs car ce qui manque dans votre présentation qu'affectionnent particulièrement les libéraux, c'est que les salaires aussi augmentent lorsqu'il y a de l'inflation et bien sûr pas seulement les prix, c'est ce qui permet de dévaloriser les dettes (mais aussi les retraites), dettes qu'il faut détruire ce qui ne peut se faire sans douleur (et encore une fois ce n'est en rien de ma faute), ce que Keynes appelait l'euthanasie des rentiers. Les périodes d'inflation comme les 30 glorieuses sont celles où il y a le plus de réduction des inégalités au contraire des périodes de dépression.
Bien sûr, on ne peut s'attendre à ce que les salaires augmentent tout seuls sauf les minimas indexés sur l'inflation, il y faut des mobilisations sociales mais justement, c'est ce que favorise l'inflation. En l'absence d'inflation, lorsque les prix baissent, il est difficile de contester l'efficience des marchés et surtout la misère devient un problème individuel (voire pathologique) alors que l'inflation subie par tous favorise des mobilisation pour augmenter tous les salaires. Ce n'est pas pour rien que les périodes de reprise de l'inflation sont les plus favorables aux révolutions.
Reste que ce n'est en rien une solution en soi, que tout cela reste à l'intérieur du système actuel et qu'il faut construire un système alternatif relocalisé avec un revenu garanti (indexé sur l'inflation) qui empêche justement le retour de la misère mais quand on veut uniquement revenir à l'état antérieur et préserver sa propre situation, on défend mordicus avec la BCE une lutte contre l'inflation qui augmente considérablement les inégalités et la misère.
Maintenant, je comprends que tout cela ne soit pas aussi évident que la propagande libérale et qu'il soit difficile de se le faire entrer dans la caboche, la difficulté à définir une position commune étant notre principale faiblesse bien plus que la force de l'ennemi. On préférera des solutions imaginaires et purement verbales sauf que l'inflation ne nous demandera pas notre avis et qu'il faudra bien faire avec.
L'Homme s'est mis sous la tutelle des chiffres, nous en avons de loin la démonstration. Vers l'infini et au-delà ?
Mais au fait, de quoi avons-nous besoin pour vivre ?
Moi je veux bien, c'est ce que l'on attend d'un théoricien, c'est qu'il donne des possibilités pratiques d'éviter le désastre social.
Je doute fortement que ma bourse soit indexée sur l'inflation ! Sans parler de l'inflation immobilière, qui absorbe déjà 80% de mes revenus.
Les solutions théoriquement jolies et pratiquement monstrueuses n'en sont pas. Autre chose, vite !
On peut difficilement me reprocher de ne pas donner des dispositifs pratiques pour construire concrètement un système alternatif relocalisé mais pour sauver le système actuel, je n'ai pas de solution et ne fais que constater le désastre qui a déjà eu lieu et dont j'ai déjà été victime (perdant mes revenus et me retrouvant au rmi). Je n'ai bien sûr absolument aucun pouvoir et on ne peut de toutes façons compter sur un sauveur suprême, le seul pouvoir de transformation, ce sont les mobilisations sociales et, justement, l'inflation favorise les mouvements sociaux de s'appliquer à tous alors que la baisse des prix qui est le premier argument du capitalisme industriel et salarial favorise l'individualisme des revendications.
Il se peut bien que votre "bourse" ne soit pas indexée sur l'inflation pour l'instant, c'est le cas de la majorité des salariés qui ont perdu cette indexation au profit d'augmentations individuelles et qu'il faudra regagner par des luttes mais l'expérience historique montre que c'est inévitable, les salaires sont indexés par nature sur le coût de la vie d'un côté et la concurrence internationale de l'autre mais l'inflation est mondiale (le développement des pays les plus peuplés entraîne une augmentation considérable des consommations de matières premières).
Annoncer la venue d'un nuage de crickets n'est pas vouloir affamer les populations, la seule chose que je peux faire devant le retour probable des émeutes de la faim, c'est d'inciter à soutenir ces révoltes, d'appeler à une mobilisation générale d'où le meilleur pourrait sortir après avoir du affronter le pire. Il ne sert à rien de dire ce qu'on voudrait entendre, la moindre des choses, c'est de partir des faits, dans leur monstruosité, ensuite tout dépend non de moi, mais de vous tous.
... de raison.
Et je cherche toujours Jean. Je cherche encore.
Dans 15 jours le système financier mondial est par terre, le CAc40 en dessous de 2700 points, les banques vidées.
Les politiques ne proposeront que le maintien, peut être par la force, de leurs positions.
La lutte ne sera pas la bonne solution mais la construction et l'execution de l'aternative ensemble sera notre unique salut. Il nous faudra chasser nos habitudes et notre endoctrinement pour batir une société simple plus humaine...
"Le bleu du ciel impitoyable, nous renvoie alors que la direction du repos de l'Homme, n'est finalement qu'un travail sur soi-même."
"Il nous faudra chasser nos habitudes... pour batir une société simple plus humaine..."
Si nous en sommes là c'est précisemment par notre faute à tous, la solution naîtra de ce constat.
La raison est notre seule bataille.
Même si la panique se vérifie et qu'on est bien dans le deuxième krach d'une crise en W, il ne faut quand même pas se faire trop d'illusions, ni sur l'effondrement du système (c'est le sujet de l'article) ni sur l'alternative et le "tous ensemble" qui est si difficile à obtenir, on le voit bien. Il n'y a pas de solution simple et unique, il faut se battre sur tous les fronts : la défense de nos liberté, la démocratisation, l’augmentation des salaires aussi bien que la sortie du salariat par la relocalisation de l'économie. Encore une fois, il n'y a plus qu'un seul monde mais c'est un monde pluriel et ce sont les événements qui ouvriront des potentialités inédites.
C'est la zone totale. Le total chaos.
Mais bon, on s'en sortira un peu.
La raison : l'ordre dans le chaos.
Je me demande si vous ne seriez pas Altermondiste Liberterre, promoteurs des 7 propositions que je joins ci-dessous, et que je vous invite à venir compléter du mieux possible (encore une histoire de tous ensemble on s'en sort mieux, avec plus de plaisir et moins de peine), via le site SPIP de la campagne http://farid2012.org.
Une candidature vigie, une candidature pirate dans le cadre des "Primaires citoyennes" du 9 octobre et au-delà... pour la démocratie directe.
A suivre...
Bien cordialement,
FARId
1 - Abrogation des lois racistes et sécuritaires.
Les principes fondamentaux de la devise Liberté-Egalité-Fraternité sont bafoués au quotidien et gravement mis en cause par l’arsenal des lois sécuritaires et racistes qui se multiplient. L’instauration d’une société de contrôle au bénéfice d’intérêts privés détourne l’Etat de ses missions. Il n’est plus au service des citoyens.
2 - Démocratie réelle : Une nouvelle constitution pour la démocratie écologique conviviale.
De l’Habéas Corpus à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948, du "contrat social" à la Vème République Française, "le coup d’état permanent" doit cesser. Pour un processus constituant en 2012 afin d’instaurer une démocratie sans hiérarchie. Vers la suppression des pouvoirs monarchiques du gouvernement et l’administration directe des institutions par les citoyennes et les citoyens.
3 - Drogues, sortir de la prohibition.
Pourquoi et comment sortir de l’hypocrisie de la prohibition des drogues ? La "guerre à la drogue" est coûteuse et inefficace, c’est une guerre contre les pauvres, la nature humaine et la biodiversité. Il devient urgent d’instaurer une forme de régulation de la production, de la distribution et de la consommation sur des bases pragmatiques et tolérantes du cannabis et d’autres psychotropes.
4 - Justice sociale, halte à la république immobilière.
La puissance publique au service des multinationales, lois protégeant les intérêts oligarchiques, justice à deux vitesses, ascenseur social bloqué, crise du logement, spéculation foncière et immobilière, il est urgent de rétablir un véritable état de droit.
5 - Nucléaire, stopper la folie !
Pour une sortie immédiate et sans condition du nucléaire civil et militaire, avec les alternatives gratuites et renouvelables garantissant l’autonomie et l’indépendance énergétique des citoyens, afin de lutter activement contre l’effet de serre et les dérèglements climatiques.
6 - Paix. Démilitarisation générale.
Abrogation de la Loi de Programmation Militaire, suppression des budgets consacrés à l’équipement qui ponctionnent aussi largement ceux de la recherche, et réorientation des moyens pour une politique de défense civile populaire et non-violente et la promotion de l’objection de conscience.
7 - Revenu universel citoyen, le droit de vivre.
Une allocation universelle garantissant plus qu’un simple droit à exister, le droit de vivre, sans la contrainte de se prostituer dans un travail aliénant.
Merci FARId pour ce rebond.
Plus que graver dans le marbre une nouvelle constitution, je pense qu'il est nécessaire de marquer les esprits et réveiller ce qui, finalement, sommeille en chacun de nous : Le meilleur, dont vous en faites une démonstration logique.
Plus qu'un Etat de Droit ou de Raison, je pense qu'il s'agit d'introduire la raison des peuples trop souvent qualifiée d'insensée voir d'incapable. La perte de sens des civilisations est aussi motivée par une classe dirigeante afin d'autoriser l'arrivée d'un Général qu'elle nommera elle-même la fois suivante. Stratégie dépourvue de raison allant jusqu'à brandir la pensée, dont chacun est doué, comme un épouvantail. Introduisant la peur, y compris de soi, de son accès à la raison ... Avons nous peur de nous ? Non, tout au plus nous promettrons nous d'être la vigie de nos sentiments et décisions introduisant autrui, que l'autre saura, chemin faisant, nous reconduire.
Cette démarche me semble aller au delà encore de vos propositions qui n'en deviennent alors pas moins, pour certaines, des conséquences.
Montrons alors que la raison est un droit que chacun est libre de s'approprier, comme une liberté offerte à tous de partager nos erreurs, nos doutes et de se construire sa "constitution" commune.
Et si nous devions nous résoudre à admettre qu'il faille un Général, il ne sera alors que celui de ceux qui n'ont pas compris ... Quoique.
Je suis toujours sidéré par la confiance excessive dans la raison comme si nous n'avions pas démontré constamment notre rationalité limitée, notamment avec les politiques de prohibition qui ont toujours eu un fort soutien populaire (moral et religieux) et comme si on était entre nous et qu'on ne devait pas faire avec les crétins du Tea Party ou du Front National, entre autres...
En tout cas, un des bons côtés de la crise, comme en 1933 avec la fin de la prohibition, c'est que la Grèce va décriminaliser l'usage des drogues (mais hélas pas légaliser laissant le trafic aux mafias...).
http://www.contrepoints.org/2011/08...
Une rationalité, Jean, qui, pour l'instant vous limite à qualifier d'autres, avec des termes agressifs et que la raison vous engagerait à considérer sous un angle plus nuancé.
Votre sidération, plutôt votre étonnement si je vous comprends bien, vous fait immédiatement saisir votre "calculette biologique" nous indiquant que notre cerveau possède des limites physiques. Pourtant l'organisation ne peut-elle pas les déjouer en positionnant le doute comme maître de pensées ?
Ainsi,comme base de départ, nous pourrions par exemple considérer que le carré est un cercle que le temps restreint, le cercle, un carré que le temps étire. Notre paturâge intellectuel se trouverait alors précisemment entre ces 2 lignes, impliquant, de fait, de multiples interprétations.
Notre champ décisionnel ne se concrétiserait alors que lorsque ces deux formes sont à l'équilibre parfait.
N'oublions pas aussi que la physique nous apprend qu'en appuyant fort d'un côté de la balance, cela ne fait que renvoyer l'autre plateau plus haut.
Pour rebondir sur cette base de départ, finalement introvertie, nous pourrions ensuite envisager de l'ouvrir et lui donner une dimension tangentielle commune. Chaque point de ce cercle serait alors autant d'ouvertures sur notre univers avec pour point d'ancrage : notre planète Terre.
Quoiqu'il en soit sans haine ni violence.
@Jean Zin : Je veux bien admettre que je n'ai pas le niveau intellectuel adéquat pour pousser la réflexion plus loin, encore que je puisse tout de même exprimer mon sentiment.
Personnellement, je pense que la rationalité et la raison ne sont pas du côté des prohibitionnistes : au contraire, ils veulent "dénaturer" l'être humain, ils veulent "réduire la nature"... Qu'y-a-t-il de rationnel dans la décision onusienne en 1998, de lancer "une décennie pour l'éradication ou la diminution significative de la production et de la consommation des drogues illicites" ? Qu'y-a-t-il de raisonnable dans la démarche de considérer qu'un être humain qui use de substances pour altérer sa conscience est soit un "malade" (à soigner), soit un délinquant/criminel (à punir) ?
Je ne vois là qu'une politique totalitaire, qui depuis un siècle s'est parée de belles idées morales, pour devenir une évidence aujourd'hui... à moins qu'à la faveur de cette crise économique et financière, on découvre enfin que "l'empereur est nu" et qu'on en retienne les leçons.
J’apprécie énormément votre modestie et j’espère votre sincérité nue. Pour ces raisons, je vous livre mon approche. Vous avez des compétences intellectuelles certaines puisque vous rebondissez sur le point n°3 de FARId qui effectivement me ferait apporter quelques nuances que je vais tenter du mieux possible de vous développer. Avant cela, vous me voyez contraint de vous parler de mon expérience qui ensuite m’autorisera à introduire mon ressentiment sur le pétard.
J'ai moi même consommé du cannabis. Mon objectif dans cette démarche fut, tout d’abord, d'accéder à mon propre bonheur en occupant des capteurs de plaisir, de confiance aussi, que la réalité ne m’offrait décidemment pas, puis au delà, de comprendre alors mon fonctionnement intellectuel et d'offrir, en soirée collective, quelques jonglages à mon environnement en tentant d’en assurer un spectacle rigolo.
Finalement le monde et mon expérience me faisaient de plus en plus souffrir. Puis les soirées se firent rares. La crise pointait son nez et je n’avais plus envie de rire, ni même d’occuper d’autres esprits sur les bancs de la distraction. Les gens ne voyaient rien venir et ne voulaient surtout pas voir. Chacun semblait organiser sa construction intellectuelle dans l’insouciance la plus totale, festoyant avec l’âge dans des cadres de plus en plus chics.
Le chômage me résolut alors à me trouver une raison sociale, une participation solidaire s’accommodant de solitude, finalement un travail d’introspection que j’espérai salutaire pour comprendre l’Homme : la direction du repos de l’Homme se révélant n’être finalement qu’un travail sur soi.
Vint alors une utilisation isolée du cannabis dans des proportions excessives poussant ma capacité de rebond et de compréhension dans ses retranchements jusqu'à ne fumer que cela toute la journée. Je cherchais au-delà de ma propre ivresse à deviner ce chaos ambiant, l’équation qui me permettrait inversement de mettre un terme à ce douloureux avenir qui se dessinait pour nos enfants du monde, trouver l’illogique dans l’humain, l’irrationalité partielle des sciences et donc d’une partie de la construction intellectuelle dominante. Calculatrice, stratège et orgueilleuse : fondamentaux historiques et actuels opposés à l’évolution humaine dans un cadre de paix et donc de prospérité comme m’invitant à découvrir mon approche, mes acquis mais aussi mes erreurs.
Notre construction intellectuelle est organisée par thème, par paquets de conscience. Chacun d’eux se composant de raisons concordantes avec d’autres lots mais aussi de faiblesses, de mensonges, d’arrogances voire d’inhumanités. L’objectif est alors de constituer intellectuellement un autre paquet avec ces éléments détestables et révéler ainsi son nom qui logiquement se cacherait derrière quelques faits abominables baignant dans le désordre le plus total. Un enfer surtout pour soi à l’étude de sa propre complexité et du cadre de vie qui parfois nous l‘impose. Malade me consolais-je et comment ne pas l’être dans un tel monde ?
La préoccupation suivante consiste à trouver, me rassurai-je aussi comme un jeu, le nom ou la valeur commune à ce lot détestable, et tenter d’en trouver un sens puis aussitôt lui trouver un équilibre avec ce qui, naturellement, si nous sommes encore humains devrait l’opposer à soi et sa nature profonde. Ce paquet n’est autre que : LE PROFIT. L’opération est délicate mais finalement donne un sens à la vie lorsque l’on admet chaque fois « je ne suis rien » et « je veux l’apprendre aux autres ».
La dernière étape nous engage à comparer son lot à notre environnement et en deviner un avenir commun. A ce moment précis, je suis tombé, tellement les combinaisons de profits m’apparurent nombreuses et les projets multiples, dans notre modèle de civilisation, persistaient. Je suis allé chez le psychiatre. J’ai alors arrêté le cannabis et décidé d’octroyer le choix de ma destinée à une conscience libre ouverte sur le bleu du ciel.
Puis devinant la logique implacable mais la tâche rude tant la majeure partie de notre planète est asservie au profit, j’ai fini par ouvrir une perspective salutaire commune pour nos civilisations dites développées avec la démonstration tangentielle qui précède comme un déploiement raisonné et perspectiviste, équilibrant ordre et chaos nés de d’une intention anonyme sans profit.
Pour conclure, Jean, vous avez raison de le rappeler, la consommation de cannabis évolue en période de crise, de désillusion voir d’inhumanité dans la mesure où si le monde ne nous ressemble plus, il ne nous aveugle plus matériellement non plus. Ainsi le refuge consiste, puisque nous n’y pouvons rien, à s'imaginer une autre réalité plus planante tant que les choses n’ont pas changées. Une objection de conscience à sa conscience en quelques sortes.
La première prohibition me semble donc être celle du PROFIT qui renverra alors les drogues en arrière plan et naturellement les relations entre Hommes et civilisations en premier.
En cas de panne de secteur (liquidités) qui pourrait quand même se produire, est-ce qu'on ne pourrait pas envisager un groupe monétaire de secours?
Savoir qu'on a un tel dispositif en réserve pourrait aider à réduire la panique.
Qui a peur ?
@FARId : La rationalité limitée, la bêtise et l'ignorance sont ce que nous partageons avec tous, la bêtise étant de se croire plus intelligent qu'on est mais c'est une bêtise constitutive. Plus on ne connaît rien à un domaine, plus on est persuadé de le connaître ou du moins du fait que c'est bien connu. Plus on étudie une question ou plus on est concerné, plus on découvre notre ignorance. C'est ce qu'on appelle l'ignorance docte et qui n'a pas la même assurance que l'ignorance crasse. Cela n'a rien à voir avec le scepticisme qui est un dogmatisme comme un autre dès lors qu'il ne se fonde pas sur des faits précis. Tout cela pour expliquer qu'on ne peut se fier à un triomphe de la raison qui ne s'impose qu'à la longue alors que les mensonges sont toujours plus séduisants dans l'immédiat. Je suis on ne peut plus d'accord sur le fait que la raison n'est pas du côté des prohibitionnistes qui en font une question de principe malgré la contre-productivité manifeste de ces politiques liberticides. Ce que je crains, c'est que cela ne suffise pas à convaincre tous les exaltés de l'ordre moral, des considérations financières devraient être plus décisives pour reconnaître l'échec total de la répression.
Sinon, je dois dire qu'un des bons côté de l'ivresse, c'est de ne pouvoir se prendre trop au sérieux, de toujours pouvoir être attribué à un esprit dérangé, intégrant sa propre critique. J'ai beaucoup plus peur de ceux qui prétendent avoir une "conscience libre ouverte" et voudraient apprendre aux autres à vivre. Il faut bien dire que la sortie de la drogue se fait souvent par une normalisation à outrance si ce n'est par la religion ou quelqu'autre délire, ce que je trouve plus détestable que la drogue elle-même qu'il faut apprendre à maîtriser, ce qui n'est certes guère facile que ce soit l'alcool, le jeu, l'amour, le sexe, le pouvoir, l'argent...
@Michel MARTIN : Je suis bien sûr d'accord sur la nécessité d'une monnaie de secours, mais je ne crois pas que cela puisse être une renaissance du Franc et plutôt une monnaie sociale comme le Sol. D'ailleurs, au moment de la création du Sol, j'avais déjà évoqué cette possibilité de palier à des désordres monétaires, notamment à cause du dollar mais aussi de politiques trop restrictives de la BCE. L'intérêt du Sol, c'est qu'il peut servir de monnaie locale immédiatement accessible et de monnaie d'échange à un niveau supérieur (régional, etc.) du fait de sa standardisation.
J'ai parlé de vent de panique juste avant que les bourses ne plongent mais la semaine dernière a bien été qualifiée de moment de panique par les commentateurs financiers. Aujourd'hui ça se calme mais pas pour longtemps.
"Apprendre aux autres à vivre" est pourtant mis en application dans l'éducation que nous donnons à nos enfants tout en leur rappelant que "nous ne sommes rien" ce qui les renvoient à la critique même des propos que nous leur livrons et également à leur propre interprétation. De l'intelligence dans la réserve en quelque sorte.
Si les drogues sont salutaires aux adultes pour ne pas se prendre au sérieux, qui s'occupera des enfants ? Devons-nous aussi les faire fumer ? Est-ce une bêtise ?
Tout au long de ces échanges, je n'ai pas une seule fois vu le mot "enfant" ou "éducation", est-ce un hasard ?
S'arrangé d'"un esprit dérangé" n'apporte pas d'ordre. A s'en contenter, quelle en serait la raison ?
Argent, SEL, SOL, or, dollars, titres, coquillages et autres valeurs n'effacent pas l'introspection nécessaire qui devient alors conséquente à des expériences déjà menées dans ces domaines et qui aujourd'hui semblent trouver un terme. Nous ne ferions qu'ajouter un accessoire d'un autre nom en guise d'échanges entre Hommes écartant, une fois de plus, la considération de notre propre nature et de notre environnement.
Une évolution de la pensée nous engage au delà de la notion du profitable à soi sans considération d'autrui. Comme une réflexion commune qui prendrait alors racines dans nos terres.
Il nous faut trouver de l'équitable pour tous, y compris pour les enfants de Somalie.
@kapi :
Les prêteurs ne sont pas au mieux et peuvent entraîner la panique dans le champ de la finance qui le communique au reste de la société via médias interposés.
Quant à l'activité, elle s'en trouve perturbée du fait de la perturbation du travail financier nécessaire.
@Jean Zin :
Oui, le SOL, j'aurais pu y penser vu que je suis . Je rajoute cette référence.
@kapi : La question des enfants m'a déjà été posée par Michel Martin justement mais invoquer l'éducation des enfants est presque toujours une façon d'infantiliser les adultes. Il ne fait aucun doute que les drogues pas plus que l'amour ni le sexe ne sont pour les enfants et depuis toujours le fait que les adultes fument et boivent n'a jamais permis aux enfants de le faire (pas plus que de conduire une voiture).
Par contre, impossible d'empêcher l'adolescence d'être l'âge du risque et des expériences plus ou moins heureuses. C'est bien l'adolescence qui prouve qu'on n'éduque pas ses enfants autant qu'on croit et, qu'en tout cas, on leur apprend d'autant moins à vivre qu'ils prennent en général le contre-pied de notre mode de vie, dont ils ont constaté l'échec, quand ils se mettent à parler en leur propre nom (d'avoir été élevé dans la religion n'a pas empêché que je devienne mécréant). Ce n'est d'ailleurs pas l'adolescence qui doute, elle tombe plutôt dans les certitudes absolues. L'humilité vient après, dans le meilleur des cas, qui empêche de se prendre comme exemple y compris pour ses propres enfants et de croire tout savoir sur des domaines qu'on n'a pas assez travaillé.
Ce qu'on peut faire de mieux, c'est de dire ce qu'on a appris de nos lectures comme de la vie, pas de se croire obligé d'incarner la loi ni s'imaginer avoir tout compris d'une histoire qui commence à peine. L’introspection ne vaut rien, ce n'est qu'une façon de se mentir et de s'aliéner complétement, que ce soit dans l'anéantissement bouddhiste ou l'examen de conscience religieux, il n'y a pas de transparence à soi. Ce que démontre l'expérience historique, c'est qu'il ne suffit pas de bons sentiments pour atteindre une supposée sagesse mais que l'enfer est pavé de bonnes intentions, le réel est retord, nous échappe, nous dément. Il ne se plie pas à nos 4 volontés ni à nos idéaux. C'est là où la psychanalyse est nécessaire pour déjouer le surmoi du moralisme comme de l'hygiénisme et dénoncer le narcissisme du moi idéal. L'esprit est totalitaire mais la réalité résiste et l'existence sera toujours de l'ordre de l'exception plus que de la règle ou de la nécessité.
A ce propos, pensez vous que le réglisse puisse t'être utile pour se laver les dents ?
Cela ne me semblerait pas extraordinaire qu'on enseigne l'usage de drogues (de connaissances?) dans les établissement scolaires. Dans un monde parallèle bien sûr, ne m'envoyez pas la police. Nous avons dans ce monde-ci omis de former des professeurs pour cette matière.
En 1972 je suis parti en Inde, en stop, avec dans mon sac une flûte traversière et 'L'Analyse Caractérielle' de Reich.
J'ai bien sûr trouvé mieux à faire, alors, que d'approfondir mes connaissances dans l'usage de ces outils.
Cela me relaxe bien aujourd'hui de relire ce qui tourne autour de Reich, la liberté sexuelle et les Trobriandais.
La liberté ne me semble être qu'un sous-groupe de la raison qui nous proscrit des limites aux idéologies et nécessairement leurs tentatives d’excès. La raison devient alors une limite absolue au chaos que le sous-groupe : liberté, décomplexée, pourrait engendrer.
Inversement je ne pense pas que la liberté puisse être élevée, en soi, en "maître absolu". A mon sens, cela devient alors une simplification de la complexité humaine, une réduction du tout comme de ses parties.
Comme une limite avouée, à notre pensée, de raisonner.
Modifications apportées car erreur :
La liberté ne me semble être qu'un sous-groupe de la raison qui, elle même, nous prescrit alors des limites aux idéologies et nécessairement à leurs tentatives d’excès. La raison devient alors une sécurité absolue au chaos cérébral que le sous-groupe : liberté, décomplexée, pourrait engendrer.
Inversement je ne pense pas que la liberté puisse être élevée, en soi, en "maître absolu". A mon sens, cela devient alors une simplification de la complexité humaine, une réduction du tout comme de ses parties.
Comme une limite avouée, à notre pensée, de raisonner.
Je rentre dans la période de la revue des sciences où je n'ai plus beaucoup de temps pour répondre aux courriers et aux commentaires mais la question de la liberté ne peut se traiter si rapidement. Bien sûr qu'une liberté sans limites n'a aucun sens. Libéraux et libertariens prouvent que ce n'est qu'une nouvelle tyrannie (le renard libre dans le poulailler libre) mais cela ne veut pas dire qu'il ne faudrait pas défendre nos libertés concrètes, au contraire, notamment les libertés individuelles qui n'empiètent pas sur les libertés des autres (tout ce qui concerne la sphère privée au moins).
La liberté c'est l'homme même et sans liberté pas besoin de raison mais si la vérité était donnée (révélée) il n'y aurait pas de liberté qui est liée à notre ignorance et l'imperfection de l'information. Il y a toute une dialectique entre notre rationalité limitée et une vie qui est un apprentissage sans fin. Politiquement il s'agit de passer des libertés formelles du libéralisme qui nous asservit à l'autonomie concrète des individus (qui est une production sociale), l'auto-nomie ne consistant pas à se livrer à l'arbitraire mais à se donner ses propres limites et donc avoir le choix. Je peux renvoyer à tout un tas de textes sur le sujet des "4 libertés" à "l'improbable miracle d'exister" ou "l'égalité, c'est la liberté", etc.
Les textes sur l'amour aussi sont des textes sur la liberté dans toutes ses contradictions. Sade et Reich montrent chacun à leur façon les impasses du libertinage ou d'une libération sexuelle qui tombe dans une normativité biologique délirante. Une lecture distraite peut mener certains à me prétendre "freudo-marxiste" alors que je me suis toujours opposé à ce sexo-gauchisme simplissime qui a pu se revendiquer ensuite de Foucault ou Deleuze, justement parce que je suis freudien et marxien. Sur ces sujets, Onfray ne dépasse pas une sorte de journalisme qui peut intéresser par les faits qu'il relate mais qui se ridiculise à prétendre par exemple qu'il n'y aurait rien à comprendre dans Lacan sous prétexte que lui et beaucoup d'autres n'y comprennent rien. C'est vraiment la bêtise triomphante au même titre que Schopenhauer disant la même chose de Hegel. C'est pourtant cette complexité dont on a besoin pour ne pas dire trop de bêtises sur ces questions, celles de notre liberté, de notre rapport à l'autre et de notre inconscience.
Prends soin de toi Jean
Je pense que l'économie n'échappe pas à la physique, bien que donnée virtuelle elle ce matérialise par les hommes.
Les craches boursier et les guerres sont des rééquilibrages de masse entre le virtuel et le réel.
Ceci jusqu'à ce qu'un brésilien un indien un chinois un français etc.. paie exactement la même valeur pour une certaine quantité de ressource.
Nous cherchons un retour à l'équilibre alors que nous sommes nourrie du déséquilibre.
Les hommes ont plus de besoins que l'univers a de ressources..il n'y a pas de solution autre que le sursis..n'est ce pas ça la vie.
Albertog
Tout me semble être affaire de référentiel. Les équilibrages, dont vous faites état, ne me semble répondre qu'aux raisons du plus fort qui alimentent celles du profitable à soi sans considération d'autrui.
Chacun se construit ses raisons de vivre et ne paie que ce que lui coûte son adaptation intellectuelle à un changement inéluctable. La variable vivante se nourrit, en effet, depuis toujours de mouvement, de perception et d’interprétation.
L'Univers me semble, bien au contraire, possèder ses ressources propres. Si vous aviez vu cette nuit comme les étoiles étaient belles ... de quoi faire de jolis rêves.
A défaut d’en voir toute la beauté, alors nous chercherons : "pourquoi, où et qu'est ce que la vie ?" et surtout ... "Combien ?"
Avec en recompense, je suis d'accord, un "sursis" en lieu et place de ... la Vie.
Je viens justement d'écrire un livre sur le sens de la vie où toutes ces questions sont discutées de l'entropie, de la lutte contre l'entropie et du déséquilibre vital. Notamment, je note à la fin que si l'unification du monde égalise les pays, il reste les différences de richesse à l'intérieur des nations à égaliser...
J'ai commencé à lire mais je trouve cela trop compliqué pour moi autant que pas assez simple.
Notre nature nous rappelle que le vertige n'a de sens que pour ceux qui regardent en bas.
Notre raison nous apprend aussi que certaines conséquences s'opèrent alors naturellement ...
Je reviens après une déconnexion paumée en Ardèche.
Beaux paysages et nuits étoilées.
Une vidéo intéressante, même si J Zin me rétorquera hormones :
http://www.youtube.com/watch?v=4tph...
Je prends mon temps pour la lecture..du sens de la vie
Vous parlez d'énergie et d'information comme deux faces de la même pièce voyageant ensemble.
Dans ma conception la pièce n'est que potentiel, seul l'interaction avec une autre pièce lui donne une énergie et une empreinte.
La première rencontre est binaire passant du rien à un, pas d'information sans mémoire.
La seconde rencontre sera une superposition des mémoires de la rencontre passée et là un flux de mémoires temporel subsiste entre les pièces et non sur ou dans les pièces.
De façon simplifiée nous sommes un effet de surface, effacer la mémoire d'un homme s'est effacer sa conscience, l'homme ne meurt pas quand son coeur est à zéro si le un suit, la conscience elle est un flux de mémoires permanentes où le zéro est une mort définitive.
Je continus ma lecture lente.. Albertog
L'intelligence est proportionnelle aux souvenirs, l'univers est l'objet le plus intelligent il se souvient de tout !
Pour les hommes qui ne s'inscrive pas dans l'infini le temps est compté et il le sera jusqu'au dernier souvenir..
Le choix et le libre arbitre sont issus de souvenir, la vie est un labyrinthe qui se révèle au fur et à mesure, un endroit où les mémoires traces des réseaux selon leur potentiel et leurs mémoires.
Des connexions des ponts des tunnels des accélérateurs des transistors etc..le monde des hommes est un circuit avec un flux de mémoires.
Les mémoires ce lisent toujours sur la surface d'un potentiel, c'est ainsi que je peux lire (mémorisé) des mémoires sur mon écran.
Le potentiel s'exprime quand la mémoire tranche ou flanche et par effet de levier beaucoup d'autres mémoires peuvent être affectés et donc de potentiel dégagé.
L'information n'est en soit que de l'information, il lui manque une déformation réalisé par une autre information ou par un apport de potentiel.
Le présent n'est pas un souvenir qu'on peut oublier puisqu'il en est aussi le théâtre.
Albertog
Alors remettons la Nature en scène.
L'écologie c'est la gestion des mémoires laissés dans la nature par l'activité des hommes, le PCB le CO2 la radio activté etc..
Ces traces sont des mémoires de notre activté, comment les hommes peuvent-ils croire que leur activté ne laisseras pas de trace..
L'adn porte en lui une mémoires d'étoile ce qui lui donne de la hauteur et une longueur d'avance.
Pour que les Hommes acceptent d'entretenir une activité "propre", symbiotique avec la Nature, il faut, me semble t'il, précisément qu'ils croient en leur mémoire d'étoile qui, plus que de la hauteur, leur impose alors le respect pour la Vie justement ailleurs at alors évidemment ici.
Y préfigure dans ce cas, le profitable à tous sans autre récompense, à ne rêver, qu'une planète sauvée.
Je crois que nous allons dans le mur entraînant la Vie avec nous, si nous ne cessons pas immédiatement de consommer une énergie autre que celle, que notre corps, est capable de développer. Cela redonnera un sens aux veillées nocturnes près d'un feu de bois l'hiver, comme à l'entraide, trop longtemps oubliée, envers les plus faibles mais aussi, à la vie comme à la mort sans trucages ni artifices.
Pour parler écologie, les hydroliennes ne sont, me semble t'il, qu'un autre moyen trouvé pour absorber des forces que développe la Nature précisément pour maintenir la Vie. Chacune de nos trouvailles puisent dans l'énergie des vents, des marées, des lumières, des atomes, de l'eau ou des hydrocarbres pour développer une énergie que l'homme brûle pour son confort mettant par là-même sa survie, à court terme, en jeu comme celle de sa descendance, en un mot de la Terre ...
La plus belle trace que l'Homme puisse laisser à ceux qui lui succèderont, serait alors son détachement de son instinct "moderniste" le liant à des activités déraisonnées, construites sur un bien-être virtuel qui ne fait d'ailleurs plus illusion.
Il ne tient qu'aux Hommes, seuls, de prendre cette longueur d'avance sans autre accessoire que leur volonté propre de se reconstruire et d'évoluer.
Nous ne "gérons" pas de déchets, nous nous déculpabilisons pour en produire d'autres ...
Tout ce qui se crée, se transforme et peut, de nouveau, renaître sur une certaine période.
Je ne suis pas partisan d'un retour au source, nous y retournerons qu'ont le veuillent ou non.
Il parait qu'avant c'était mieux mais cela n'est qu'une illusion de nos mémoires sélective.
Avant c'était pire avec moins de monde maintenant c'est un peu mieux mais avec beaucoup plus de monde !
Le temps est compté pour l'homme et la vie est un combat contre le temps.
Le retour n'existe pas il n'y a que des accélérations et des décélérations, déjà que l'arrêt est impossible.
Comment pensé l'idée d'humanité et celle de libre arbitre sans entré en contradiction, les hommes créature issu du chaos tout comme l'univers issu de rien n'ont aucun but ci ce n'est celui d'être une trace de leurs temps sur une plage de probabilité quantique..c'est à dire rien !
J'eus préféré le libellé suivant : " Il paraît qu'à un retour au source, nous y retournerons qu'on le veuille ou non. " Un optipessimisme qui nous engage autant à choisir de subir qu'à subir un choix.
Il ne devait pas s'agir, me semble t'il, de se battre contre l'Espace ou le Temps une énième fois, mais précisément, au contraire, d'apprendre à composer avec eux. Le bon sens ne semble pas appartenir à ce qui nous dirige actuellement.
Une "contradiction", dont vous faites état, qui n'a pourtant pas empêché les sciences de penser l'humanité sur les bases de son raisonnement puis de son arbitrage défiant ainsi toute opposition voire toute remise en question.
Une forme de terrorisme aussi et d'appel à l'au-delà pour confirmer son sens, qu'il convenait de réfléchir avant d'appuyer sur le gros bouton rouge. A moins que nous n'ayons été libérés de l'embarras du choix à un moment précis ?
Ce n'est pas à l'Homme de décider de son retour mais à l'avenir, la Vie de décider de lui. Quelle "belle contradiction" mathématique d'échapper au Temps alors même que nous pensions nous l'approprier. Une contradiction nulle puisqu'elle ne vaut Rien.
L'expression "probabilité quantique" m'a échappé. Je ne me sens pas suffisament expert pour en maîtriser le sens.
Comment vivre sans arrêter de se poser des questions ?
Tout ce qui est pensé puis inventé est-il le fruit d'une création raisonnée ?
il y a une source derrière nous et une autre devant et l'entre deux c'est la vie, retourner dans le ventre de sa mère ou le suicide sont des non choix des non êtres.
L'arbre de la connaissance est un choix entre l'être et le non être, le non choix/être réside dans son germe alors que le choix/être ce divise dans sa nécessité d'être.
il n'est plus nécessaire de tuer le père pour garantir d'être encore que cela reste à démontrer !
L'adolescent est l'exemple du rebelle en soif d'être..
Nous sommes tous une mémoires déformer de notre mère Lucie, elle est toujours là en nous comme un flux continu..
Peut être que pour le bien de l'humanité celle ci doit ce réduire de 80%, demander à un obèse de faire un régime pour s'adapter à son environnement.
Comment réguler les naissance sans perdre son humanité, en la réalisant dans un labo à l'insu de tous mais pour le bien de tous...!!!
L'ère des super héros commence, elle nous promet des belles peurs parce qu'une personne qui décide pour nous tous..!
Voila la conscience humaine effaçant toutes variations de son ensemble..
Je pense que l'humanité dans ses retranchement est aussi barbare qu'un animale soit disant non humain et inconscient..
"D'être une trace de leurs temps sur une plage de probabilité quantique"
Cette phrase image une plage de sable sur la quelle les hommes dessinent leurs mémoires et où les vagues du temps les déformes et les effaces, ces dessins n'ont pas d'énergie propre, ils l'utilisent le grain de sable comme une feuille blanche ou le poids des idées n'a pas d'unité de mesure.
Les mémoires échappent à la relativité générale de par son auto-organisation en mémoire de soi.
La raison de soi n'ai pas la raison de tout.
J'aurai préféré une démonstration du type :
"Le silence est d'or. Mais plus que des avoirs, ne vaut il pas mieux être ?"
A moins qu'avoir ne se cache derrière être ? Ou être derrière avoir ?
Tout cela ne peut aitre sans raison.
"Il n'y aurait pas grand chose à ajouter sur une crise qui s'aggrave comme prévue"
Pas de "e" a prévu.
Cette fois-ci, c'est la grande dégringolade et le pire est sérieusement envisagé, le tout étant de savoir comment on va réagir : par un renforcement de l'Euro et de l'intégration européenne ou par son explosion avec ses réactions en chaîne ? et ce n'est que la partie européenne de la crise, un phénomène très périphérique mais une fois la confiance perdue dans les politiques pour assurer la continuité économique (garants en dernier ressort), la panique deviendra inévitable...