La fin du capitalisme, vraiment ?

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La situation est grave et c'est loin d'être fini mais il faut d'autant plus raison garder : toute réussite dépend de la justesse de l'analyse. Suite à l'avalanche d'articles qui annoncent la fin du capitalisme, l'interview d'Immanuel Wallerstein dans Le Monde du 11 octobre, titré justement "Le capitalisme touche à sa fin", me fournit l'occasion de préciser brièvement pourquoi il ne faut pas faire preuve de trop de précipitation en l'affaire, ni prendre un peu trop ses désirs pour la réalité...

J'aime beaucoup Immanuel Wallerstein, qui n'est pas responsable du titre sans doute et avec qui je partage le souci du temps long (Braudel) ainsi que des cycles mais là, il se pourrait qu'il se laisse emporter par le court terme. Si je suis d'accord avec lui que nous sortons du capitalisme, il ne me semble pas que cela puisse être de façon aussi immédiate que certains se l'imaginent, dans un lendemain de crise. D'ailleurs comparer notre moment historique avec la fin du féodalisme qui a pris plus de 2 siècles, voilà qui n'a rien à voir avec les 30 prochaines années, même si on peut admettre que l'histoire s'accélère. On serait plutôt dans un cycle libéralisme -> totalitarisme -> socialdémocratie -> néolibéralisme -> antilibéralisme ou écologie ?

De plus, de façon assez orthodoxe d'ailleurs d'un point de vue marxiste, Wallerstein semble prédire la fin du capitalisme par épuisement des capacités de profit (baisse tendancielle du taux de profit), alors que les cycles démontrent que ça repart toujours : Kondratieff, cité par Wallerstein, a été justement envoyé en Sibérie parce qu'il ne voyait dans 1929 qu'une crise cyclique du système et non pas son effondrement final ! Pour moi, comme pour Gorz, la sortie du capitalisme est plutôt liée à l'économie immatérielle, ce qui est tout autre chose, transformant complètement le travail (c'est le travail qui devient immatériel plus que les produits) et se situant dans un temps long qui n'implique pas l'effondrement immédiat du capitalisme industriel mais seulement son déclin relatif, très loin de pouvoir dire qu'il touche à sa fin...

Il ne s'agit pas de ce qu'on peut souhaiter mais de la réalité internationale. Ceci dit il y en a d'autres qui fustigent ces déclarations prophétiques mais qui s'imaginent qu'il n'y a eu qu'un incident technique mal géré et que presque rien ne changera, ce qui est tout aussi idiot ! C'est entre ces deux extrêmes qu'il faudrait se tenir. Je pense qu'il y aura une récession (relativement courte espérons le, pas si sûr) mais aussi des révolutions sans doute, un renversement du rapport de force entre capital et travail, une refondation de nos institutions au moins, avec l'émergence d'une économie immatérielle hors salariat, le déclin du dollar roi et de l'hégémonie américaine enfin, une nouvelle "Grande Transformation" (Polanyi), un capitalisme plus régulé donc mais pas encore sa fin.

A noter que Wallerstein imagine que les USA pourraient être le lieu où le conflit sera le plus aigu puisqu'il pense possible une révolte armée ! Hypothèse audacieuse et bien peu probable mais si la révolution américaine était alors victorieuse cela leur redonnerait sans doute un rôle de leadership, il faut donc être prudent quand on parle de la fin de l'Empire américain dont commence seulement le déclin, sous la forme actuelle.

A plus forte raison pour le capitalisme mondial qui a encore de beaux jours devant lui, même s'il devra être mieux encadré comme au temps des 30 glorieuses et s'intégrer dans une économie mixte (ou économie plurielle). Il dépend beaucoup de nous d'accélérer son déclin, mais cela ne se fera pas tout seul, ni ne nous tombera tout cuit dans le bec. Il ne suffira pas de tout nationaliser sans rien changer au système ni laisser de place au travail autonome de plus en plus répandu pourtant. Il ne sert à rien de se faire des illusions quand, ce qu'il faut, c'est profiter des opportunités historiques ouvertes par la crise pour donner forme à un système alternatif qui ne se construira pas en un jour ! Plutôt que d'attendre un miracle il faut s'y mettre dès maintenant à partir du local et de villes franches protégées de la mondialisation marchande par des monnaies locales, entre autres (voir La reconstruction du monde). La crise peut faire qu'on soit obligé de s'y mettre (comme en Argentine) et réclamer un revenu garanti pour tous afin d'éviter un effondrement général de la demande et de toute l'économie mais il ne faut pas s'imaginer en avoir fini pour toujours avec le capitalisme...

La crise la plus récente similaire à celle d'aujourd'hui est l'effondrement du système féodal en Europe, entre les milieux du XVe et du XVIe siècle, et son remplacement par le système capitaliste. Cette période, qui culmine avec les guerres de religion, voit s'effondrer l'emprise des autorités royales, seigneuriales et religieuses sur les plus riches communautés paysannes et sur les villes. C'est là que se construisent, par tâtonnements successifs et de façon inconsciente, des solutions inattendues dont le succès finira par "faire système" en s'étendant peu à peu, sous la forme du capitalisme.

En attendant, les conséquences politiques de la crise actuelle seront énormes, dans la mesure où les maîtres du système vont tenter de trouver des boucs émissaires à l'effondrement de leur hégémonie. Je pense que la moitié du peuple américain n'acceptera pas ce qui est en train de se passer. Les conflits internes vont donc s'exacerber aux Etats-Unis, qui sont en passe de devenir le pays du monde le plus instable politiquement. Et n'oubliez pas que nous, les Américains, nous sommes tous armés... (Immanuel Wallerstein)

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19 réflexions au sujet de “La fin du capitalisme, vraiment ?”

  1. Dans cette crise une monnaie va payer, car actuellement il y a un jeu de vases communicantes entre les différentes zones économies qui va vite se transformer en une patate chaude. et le dernier à avoir cette patate chaude sera le perdant. Je miserais sur la zone euro. Le capitalisme ne disparaitra pas. Et Mc Cain sera président. 😉

  2. J'aurais même dit, mais c'est un peu naïf, que le féodalisme n'en finit pas de finir... en fait c'est ma vision du capitalisme justement: simplement avec la Nation et l'industrie le territoire n'est plus considéré comme un capital. Mais bon j'avoue n'y rien connaître.

    Je suis en tous cas bien d'accord sur le fait que le capitalisme ne va pas finir tout de suite. En fait je pense qu'il y a quelque chose de fondamental chez l'homme qui fait qu'il veut capitaliser. Maintenant ce n'est pas quelque chose de négatif puisqu'on essaye aussi de capitaliser notre vécu, notre savoir... et parfois, bizarrement, ça prend la forme du partage. Je pense que le capitalisme ne peut pas être dépassé par un contre-capitalisme mais par une intégration à sa juste dimension. En fait le souci dans notre société c'est que l'on considère le capital comme seule mesure de l'activité sociale. Cette crise nous montre, par exemple, que même sans capital engagé dans telle ou telle entreprise l'Etat (en l'occurrence, parce que celui-ci est délégué à la gestion de l'interdépendance de notre société) possède des responsabilités envers celles-ci.

    Enfin bon je pense comme vous que la société de l'immatériel peut changer des choses, pour moi parce que l'exploitation de l'information c'est avant tout la faire circuler alors qu'actuellement, je crois, nous restons dans l'exploitation de la rareté.

  3. À mon avis, vous vous trompez sur un point essentiel: la production immatérielle. En effet, nous assistons à une explosion de la production matérielle: toutes les actions immatérielles qui, il n'y a pas encore longtemps, ne demandaient beaucoup plus qu'un cerveau bien rempli exigent aujourd'hui une grande dépense d'appareils et d'énergie.

    Si vous regardez autour de vous, les objets associés à l'échange de données immatérielles explosent en nombre et variété: gsm, iphone, pda, computers, ekcetera. L'économie des services n'est qu'un allongement de la chaîne de production, depuis l'extraction de l'énergie et des produits de base jusqu'aux actions nécessaires à notre survie et à notre reproduction. Un peu comme les hipermarchés exigent une énorme expansion de l'automobile et du réseau routier pour remplir le même pannier du ménage.

    Et là, nous avons une limite bien définie, comme vous le savez: la finitude de la planète. Bon, je m'arrête là. Je ne voudrais pas accaparer votre temps. De plus, écrire en français me demande trop d'efforts.

  4. J'aime bien l'article de Wallerstein même si je reste sceptique comme vous tous sur la fin du capitalisme par chute du taux de profit. Je n'ai d'ailleurs pas perçu que Wallerstein en était convaincu au moment où il en vient à parler de Schumpeter.

    Oui il faut organiser la sortie. J'ai tendance à penser comme Wallerstein que les états-uniens feront une nouvelle révolution intérieure. Il faut souhaiter que Obama, s'il est élu, soit amené à en percevoir le «risque» et participe de l'avancée des forces les plus susceptibles de l'orienter vers un réformisme radical et pacifique, toutes ces forces urbaines qui veulent réorganiser les villes autour d'une relocalsation et la soutenabilité écologique.

    Il y a tout un réseau d'organisation de cette relocalisation qui se met effectivement en place, à distance de la politique fédéral et de la plupart des états.

    L'Europe peut aussi faire ce choix.

  5. Il y a tout de même un truc qui a changé depuis 29, c'est qu'ils n'ont plus le monopole de la parole. On ne fera croire à personne, par exemple que ce qui arrive est de la faute des juifs. En 29 «crise de surproduction» (tu parles !) en 2008 crise «systémique» (mais surtout ne pas entrer dans le détail !)... Grâce à l'Internet (truc incontrôlable) enfin le pot aux rose :
    http://www.dailymotion.com/playl...

  6. Effectivement, le féodalisme n'est pas mort, surtout dans nos régions reculées, mais le capitalisme n'est pas la capitalisation, c'est un système de production basé sur l'investissement industriel et le salariat. Ne croyez pas la vidéo idiote sur l'argent dette (effectivement l'argent est une dette et toute société, même la plus primitive, est basée sur la dette). Lisez plutôt "La dynamique du capitalisme" de Braudel, pour ne pas parler de Keynes ou du Capital de K. Marx !

    J'ai rajouté dans l'article lui-même que ce n'est pas tant les produits qui deviennent immatériels que le travail lui-même qui n'est plus "force de travail" mesurable par le temps. Pour le reste voir "L'écologie-politique à l'ère de l'information".

  7. Bonjour Monsieur,

    merci pour le titre de votre article
    à lire les articles qui parlent de la fin du capitalisme, cela me fait penser à la chute du mur de Berlin en 1989
    Des gens avaient alors parlé de la fin de l'histoire

    d'autres devins éclairés avaient prédit la fin des religions, voire la fin de dieu

    avant de pleurer la fin du capitalisme j'attends donc de recevoir le faire-part de l'enterrement ; j'ai mis de côté mon plus beau complet gris pour l'occasion

  8. Enfin une analyse clairvoyante qui ne soit ni teinté d'un optimisme béat ni d'un pessimisme pathologique. Je crois effectivement que cette crise représente une opportunité historique pour renverser la vapeur et faire advenir une alternative au capitalisme. Cependant, cette alternative dépend de la capacité de nos concitoyens à agir dans ce sens. La construction d'une gauche antiproductiviste anticapitaliste et radicalement écologique devient urgente. C'est à nous d'agir, vite, très vite.

  9. J'ai du mal à comprendre l'expression "économie immatérielle" car pour moi, ce qu'on mange, l'eau qu'on boit, le toit qu'on met sur sa tête, les vêtements qui nous protègent du froid ne seront jamais immatériels.

    Or c'est bien sur tout ça qu'il convient de reconstruire l'économie si on veut en finir avec un système financier tellement fictif et tellement immatériel que des milliards peuvent (dit-on???) disparaître comme une simple bulle de savon.

    Bien sûr, la circulation du savoir sur internet, malgré les efforts pour en tirer du fric, restera très immatérielle et peu contrôlable.

    N'oublions cependant pas que les ordinateurs, les serveurs, les réseaux, ne sont pas de purs esprits, les petits chinois (chargés de les démonter quand ils deviennent prématurément obsolètes) en savent quelque chose, eux qui s'empoisonnent tous les jours avec des métaux lourds diablement matériels.

    Ce serait bien que tu précises ce que tu entends par économie immatérielle, car je ne te fais pas l'injure de penser que tu ignores tout ça, par contre pour des naïfs comme moi, la formulation me semble porter beaucoup de risques de confusion.

  10. Je ne sais pas comment je dois le dire, je n'arrête pas de le répéter, l'économie immatérielle c'est surtout le travail qui devient immatériel. Un ordinateur ou un téléphone mobile sont des objets bien matériels mais leur valeur ajoutée est à plus de 90% immatérielle. Ce sont les transformations du travail qui sont essentielles et qui expliquent une bonne partie des délocalisations de la production industrielle. Je ne peux que conseiller le livre de Gorz "L'immatériel" (sauf que la première édition n'est sans doute plus disponible et que la nouvelle qu'il avait mise à jour juste avant sa mort n'est peut être pas encore sortie?).

  11. Le système alternatif dont vous parlez Monsieur Zin doit être un système mixte qui intègre les différences entre les hommes. Le capitalisme actuel met sur un piedéstal les héritiers, le commerce et l'industrie puis la consommation.

    Nous devons devenir plus sages et mettre à fin l'ère du pouvoir représentatif, celui-ci doit appartenir réellement au peuple. Voter n'est pas un pouvoir assez puissant pour nous accorder plus de liberté.

    Le capitalisme a du chemin devant lui. Je suis de votre avis. Un capitalisme régulé nous amènera-t-il vers moins d'inégalité ? Notre première mission est de nous éduquer aux savoirs, synonymes de liberté et de plus d'égalité.

  12. Oui, le capitalisme régulé réduit énormément les inégalités, il suffit de voir la différence entre avant 1929 et après, ou, en sens inverse entre les 30 glorieuses keynésiennes et les 30 piteuses néolibérales. Les inégalités ne sont en rien une fatalité mais les périodes de croissance et d'inflation sont plus favorables aux syndicats que les périodes de dépression et de chômage. Sinon, je défends bien une économie plurielle mais surtout des dispositifs concrets qui développement l'autonomie et n'interdisent rien à personne, très loin des utopies autoritaires qui voudraient abolir toute aliénation et nous faire entrer dans un paradis insensé. Il faut rien lâcher mais aller au maximum des possibilités de l'époque sans s'illusionner, ce qui ne peut que conduire à l'échec. Toujours reconnaître ses erreurs mais pour les corriger pas pour renoncer à progresser sur la voie de la liberté de l'égalité et de la fraternité (même si on n'ose plus prononcer ce mot depuis que l'autre madone a fait son cirque avec et qu'il ne faut pas oublier la lutte des classes trop réelle d'être celle des riches contre les pauvres).

  13. Les marchés sur-réagissent toujours puisqu'ils surenchérissent, mais ils ne font là que refléter non seulement le caractère excessif des mouvements de foule mais au fond de toute émotion. On en fait toujours un peu trop, histoire de marquer le coup sous un mode plus ou moins maniaco-dépressif. Il est donc difficile de ne pas être le jouet de ses émotions et des fluctuations de l'opinion, de garder la tête froide, d'autant que cela ne sert pas à grand chose puisqu'on ne peut avoir raison contre le marché pas plus qu'on ne peut résister à la foule. En fait, pour ne pas suivre le mouvement il faut être pas mal allumé en général, s'imaginer détenir une vérité divine indifférente aux événements. En effet, qui donc suis-je moi pour donner mon avis ? Comment donc pourrais-je connaître le futur ? Impossible bien sûr, on ne peut faire que des conjonctures qui peuvent toujours être contredites par les faits mais qui sont plus ou moins probables. Ainsi, la probabilité qu'un déséquilibre ne puisse durer trop longtemps est très grande selon la loi de l'entropie, même si on peut retarder le moment de vérité avec toutes les ressources de notre imagination.

    Tout cela pour dire que, sans pouvoir en être absolument certain, il ne faut pas se fier à la remontée actuelle qui signe tout juste la fin de la panique bancaire alors que la crise dépasse largement les banques. Même si notre situation n'est pas celle de 1929 et qu'on devrait mieux s'en sortir car nous sommes en période de croissance (Brésil, Inde, Chine), il y a quand même de nombreux points communs et il ne faut pas s'imaginer que tout s'est joué le jeudi noir, le processus a été long avec pas mal de remontées trompeuses.

    Voilà ce que j'écrivais hier :

    En fait malgré, ou à cause, de la hausse actuelle, il me paraît inévitable que ça rechute assez vite, en particulier à cause des CDS (Credit Default Swap). Ce qu'on appelle la psychologie des marchés n'a pas grand chose à voir avec la psychologie mais il est naturel qu'une "bonne nouvelle" fasse monter les cours, jusqu'à ce qu'on réalise que le problème ne se limite pas aux banques et qu'on s'inquiète de l'énormité des montants injectés. Il ne faut pas oublier le caractère fractal des cours. Il est énervant de voir ceux qui n'ont rien vu venir prétendre que personne ne pouvait prévoir cette crise alors que nous étions un certain nombre à pointer des déséquilibres évidemment intenables. Ce sont les mêmes idiots qui vont dire que le dollar ne devrait pas chuter malgré les énormes déficits accumulés alors que des économistes comme Jacques Sapir prédisent logiquement un réajustement brutal. Le seul reproche qu'on peut faire à ces économistes plus clairvoyants, c'est d'annoncer la crise un peu trop à l'avance, tout comme le New York Times s'était déconsidéré en 1929 de l'avoir annoncée de façon répétée aux premiers soubresauts de la Bourse mais il ne s'agit pas d'astrologie, seulement de constater que le marché doit revenir à la réalité ! C'est la question de la vérité qui est en jeu et des histoires qu'on nous raconte. Il ne faut pas sous-estimer l'inertie sociale, les modes idéologiques et la pensée de groupe dans leur capacité de retarder la prise de conscience devenue inévitable. En tout cas on doit se rendre à l'évidence que l'argent est un bien public et une création purement sociale, donc éminemment politique.

    Ajoutons que si la sortie de crise prive le capitalisme des facilités de profits uniquement financiers, il faudra qu'il affronte la question de l'économie immatérielle à laquelle il est complètement inadapté que ce soit pour la mesure de la valeur et des salaires (plus par le temps de travail) ou face à la gratuité numérique.

  14. Oui, je crois qu'on a passé un cap et que nous sommes entrés dans une ère nouvelle, avec comme toujours le risque de tomber dans l'erreur inverse. Il faut compter sur la créativité du mouvement parce que l'état de la gauche, de ses archaïsmes et de ses ridicules propositions est tout-à-fait désespérant que ce soit le PS, le PC, le NPA, les Verts, que des ringards complètement out, comme en 1968 d'ailleurs. C'est loin d'être gagné mais on a changé d'atmosphère et il y a plusieurs renversements de rapports de force. La période qui s'ouvre n'est certes pas sans dangers, ça va tanguer, mais elle n'est pas sans promesses de renouveau non plus. Il ne fait pas de doute qu'il faudra se mobiliser pour repenser l'avenir. Nous sommes dans l'événement, suspendus à la suite de l'histoire.

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