La révolution avant la révolution, et après…

Temps de lecture : 15 minutes

La Révolution Française a servi de référence à toutes les révolutions suivantes, ce n'était pourtant pas du tout une révolution préméditée, conséquence plutôt d'une révolution déjà effectuée dans les esprits à l'époque des Lumières, d'une culture politique exprimée par les écrivains se substituant à la religion. Elle a pourtant bien servi de nouvel événement fondateur et de modèle aux révolutions futures dans sa prétention à reconstruire la société sur des bases entièrement rationnelles avec l'unification des mesures, de la langue, de l'école, des populations enfin.

Il y a toujours à apprendre des échecs de la Révolution dans sa tentative d'incarner par la Terreur la volonté générale et un usage déraisonnable de la raison, dérives dénoncées tout de suite par les réactionnaires comme Burke et que reproduiront peu ou prou la plupart des révolutions qui suivront. Ce sont ces mêmes dérives qui seront la cible des critiques du totalitarisme mais par d'anciens révolutionnaires cette fois. Il y a sans doute plus à apprendre encore de ce qui a précédé la Révolution, y trouvant là un débouché inespéré sans que ce soit toujours conscient, en empruntant des parcours improbables et sinueux, à l'opposé de toute stratégie préétablie, les plus conservateurs et fanatiques provoquant eux-mêmes leur perte.

Ainsi, j'ai trouvé assez comique le rôle attribué aux Jansénistes par Françoise Mélonio dans "Naissance et affirmation d'une culture nationale" (1998), illustrant parfaitement la dialectique hégélienne d'une liberté qui triomphe toujours de ses ennemis. C'est le conflit des dogmatismes qui les disqualifie et appelle leur dépassement. Les Jansénistes, dont Pascal a été le porte-parole dans ses Provinciales, étaient des sortes de protestants, du moins se référant eux aussi à Augustin et une grâce divine implacable nous laissant bien peu de libre-arbitre. On peut effectivement faire comme Guizot du protestantisme une des origines de la Révolution et du libre-examen qui a mené aux Lumières, mais c'est sans doute exagérer ce qu'on suppose de libre-examen au temps de Luther où les peuples épousent la religion du prince. À ce rythme on peut remonter au christianisme lui-même, dont la Révolution réaliserait les idéaux, et même au judaïsme originel qui était plus révolutionnaire qu'on ne croit avant de se convertir au veau d'or. Les causalités sont plus matérielles, notamment les débuts du capitalisme (à partir de 1746-1759 dans le textile remplaçant les étoffes indiennes, à partir de 1774 pour la libéralisation du commerce des grains, Adam Smith 1776), la transformation déjà effective de la société avec l'essor des sciences et techniques, de la physique de Newton à l'Encyclopédie, qui sont à l'évidence plus déterminants à cette date (sans parler de la révolution américaine) pour mettre en cause les anciens dogmes et fonder une nouvelle religion de la raison mettant tous ses espoirs dans l'éducation des populations. On verra que c'est bien malgré eux que les Jansénistes ont participé à discréditer l'Église en lui substituant le règne de l'opinion publique (bien avant les sondages et nos médias).

C'est au XVIIIè siècle seulement que le libre examen sort soudain "des écoles pour pénétrer dans la société et devenir la règle commune de l'intelligence", comme l'écrit Tocqueville. Le XVIIIè siècle se définit lui-même comme un "siècle critique", selon l'expression de Kant, en 1781, dans sa préface à la Critique de la raison pure. Après ce grand mouvement de délégitimation de la société hiérarchique, la Révolution puis l'Empire ont élaboré de grands projets culturels sans avoir le temps ni les moyens nécessaires pour les mettre en oeuvre ou en assurer la pérennité. Le siècle critique, le XVIIIè siècle, a donc pour "conclusion" un siècle civique qui se donne pour tâche particulière d' "éduquer la démocratie".

Pour qui cherche les origines culturelles de la Révolution et du XIXè siècle, il y a donc deux phénomènes majeurs à analyser : la sécularisation de la culture, et sa politisation ou, pour citer Tocqueville, "comment l'irréligion avait pu devenir une passion générale et dominante chez les Français du XVIIIè siècle, et quelle sorte d'influence cela eut sur le caractère de la Révolution" et "comment, vers le milieu du XVIIIè siècle, les hommes de lettres devinrent les principaux hommes politiques du pays et des effets qui en résultèrent".

On voit que la figure de l'intellectuel français, c'est-à-dire politique et critique, ne date pas de Zola ni de Sartre, se substituant au magistère catholique (on verra qu'on peut même remonter encore plus loin). On a quand même bien du mal à expliquer l'ampleur et la rapidité de la déchristianisation. La corruption de la cour et la vie scandaleuse de Louis XV (après-nous le déluge) en contraste avec les jansénistes qu'il poursuit de sa vindicte ? La marque de la désaffection pour la religion est particulièrement spectaculaire dans le domaine du livre de religion qui s'effondre entre 1720 et 1780, passant de 1/3 de la production à 10%. Les moeurs se relâchent, on fait moins dire de messes.

Contre toute attente, c'est de ce mouvement brutalement écrasé par la monarchie, le jansénisme, que naît le premier grand combat contre l'absolutisme et la papauté. Pour défendre la "Vérité" contre tous les pouvoirs humains, les jansénistes créent un embryon de parti moderne, vouée à la critique rationaliste de la monarchie. La doctrine en est diffusée par des milliers de brochures et par une presse "Les Nouvelles ecclésiastiques" qui, de 1728 à 1803, touche plusieurs milliers de lecteurs. Dans une nation privée de toute représentation politique, la religion devient le lieu où se dit la révolte : "Tout le public est janséniste sans savoir pourquoi".

De religieux, le mouvement janséniste se fait de plus en plus politique : pour défendre la toute-puissance de Dieu, le parti janséniste sape l'unité de l'Église et l'autorité du souverain. Antihumaniste, le jansénisme qui se répand parmi les parlementaires devient le fer de lance d'un libéralisme soucieux de limiter le pouvoir royal. Le parlement de Paris se pense comme un second Port-Royal chargé de conserver le dépôt des lois fondamentales contre l'emprise de la monarchie.

Ce qui singularise la France n'est pas tant les idées mêmes des philosophes, car les lumières ne sont pas évidemment circonscrites à la France, mais la réception très large que trouve la démarche critique dans l'opinion française. Tocqueville a vu dans cette diffusion des Lumières la source du radicalisme politique Français. En l'absence de représentation politique, les écrivains - romanciers, pamphlétaires, jurisconsultes - sont le substitut des politiciens. Ainsi "au-dessus de la société réelle... il se bâtissait peu à peu une société imaginaire dans laquelle tout paraissait simple et coordonné, uniforme, équitable et conforme à la raison. Graduellement l'imagination de la foule déserta la première, pour se retirer dans la seconde".

Des mémoires judiciaires sont des best-sellers qu'on s'arrache en échauffourées auprès des libraires. Les auteurs de mémoires judiciaires, comme les avocats - ce sont parfois les mêmes hommes -, transforment des affaires privées en affaires publiques, imposent la croyance à la dignité de l'homme ordinaire face à la Raison d'État ou à celle du plus fort; mieux, le récit de l'injustice subie par les victimes, empruntant au drame bourgeois l'art du tableau pathétique, crée un imaginaire politique stéréotypé et des émotions communes (...) Le "cri public" réclamant réparation pour les victimes est un cri d'indignation qui fait entrer en politique des foules réunies par les larmes versées et les constitue en tribunal de l'Opinion.

Si la Révolution a voulu introduire une rupture radicale, il est clair qu'elle n'a pas eu le temps d'opérer une mutation sociale et que cette rupture s'est principalement opérée dans l'ordre symbolique. La Révolution est un événement "philosophique", disait Lamartine. Plutôt un événement culturel : sa légende va hanter la mémoire des Français et cristalliser les conflits autour de la gestion de l'héritage (...) Les Allemands ont une philosophie mais les Français ont une révolution. Les Américains ont une constitution, les Français un État napoléonien assis sur la souveraineté populaire révolutionnaire. Les Anglais ont une industrie et une économie politique, les Français revendiquent la priorité dans la proclamation de l'égalité des droits. Choisir le politique contre l'ethnographique, le volontarisme civique contre la division sociale : telle est l'enjeu de la longue transition démocratique de 1815 à 1880. L'État se veut instituteur; le poète, le dramaturge, l'historien, le peintre, le critique littéraire se nomment pédagogues de la démocratie.

L'Europe a ses icônes, ses stéréotypes et ses grandes constructions intellectuelles qui ne s'arrêtent pas aux frontières. Les Français exportent leurs révolutions et leurs immortels principes mais ils importent la philosophie ou le droit germanique, l'économie politique anglaise, la politique américaine.

L'expérience américaine paraît trop strictement indigène : les républicains dénoncent l'individualisme d'une société protestante fédérale, commerciale et prônent dès 1835 dans l'Européen une république plus sociale et communautaire.

En détruisant l'ancienne société des ordres, la Révolution n'a laissé que des individus séparés, tandis que la société tombait en poussière. Au début des années 1820, les contre-révolutionnaires inventent un mot pour désigner ce mal : l'individualisme. Le mot est aussitôt adopté par les socialistes, les républicains et les libéraux comme Tocqueville.

L'individu ainsi isolé est renvoyé à son propre néant et à son "ennui" : "mal du siècle" et "spleen" sont des leitmotivs du discours politique et de la littérature, désignant à la fois les faillites historiques et les désastres intimes. Cette mélancolie moderne diffère de la mélancolie antique en ce qu'elle a toujours une dimension politique, qu'elle nait de l'effondrement soudain de tous les repères anciens (...) La glorieuse Révolution a laissé place à une société Tantale assoiffée du seul désir de paraître et de consommer. On trouve partout alors la dénonciation de la vanité sociale : chez Balzac comme chez Stendhal ou Tocqueville, etc. (...) Les écrivains de la seconde moitié du siècle souffrent plus encore de l'écart entre leur désir d'infini et la société marchande (...) L'ennui est donc à la fois une maladie de l'âme et un défaut de la vie publique; c'est le malaise d'une société tout agitée encore de passions révolutionnaires qui se résigne mal à la grisaille du monde des intérêts. Une crise de transition.

Si l'administration date en France de l'Empire, la politique parlementaire date de la monarchie. Droit d'initiative, responsabilité ministérielle, équilibre entre l'exécutif et le législatif, toutes ces inventions de 1814 sont léguées à la tradition républicaine qui les intègre dans son patrimoine en 1875.

On est passé de l'avant à l'après révolution mais cet héritage parlementaire des monarchies constitutionnelles est habituellement complètement occulté, mis sur le compte de révolutionnaires bien éloignés de cet équilibre des pouvoirs. Tout cela me semble éclairant notamment sur le fait que les forces réactionnaires participent au progrès de l'esprit mais aussi sur la permanence de certains traits spécifiquement français comme la figure de l'intellectuel ou une passion de l'égalité, héritée de l'absolutisme (tout comme dans l'Empire Romain nivelant les conditions), qui se combine pourtant avec un culte du chef et une lutte contre l'individualisme nous distinguant radicalement des Anglo-saxons. Bien des traits dont on accuse notre époque post-moderne se retrouvent déjà au XIXè, y compris le consumérisme et le sentiment d'un déclin bien réel par rapport à sa grandeur passée, notamment démographique et militaire. C'est aussi depuis ce temps que la fête prendra de l'importance comme célébration de l'égalité.

Malgré ces permanences apparentes, on voit avec la Révolution comme l'histoire se déploie dans toute une série de contradictions, à l'opposé d'un déroulement linéaire qui sera pourtant celui du récit national qu'on en fera dans nos écoles et qui est plutôt une entreprise réactionnaire (par rapport au récit marxiste par exemple) même si Victor Hugo ou Michelet lui donneront ses lettres de noblesse. Ce que tentera ce récit national, c'est en effet d'intégrer la révolution dans l'histoire monarchique (ce qui mènera notamment aux politiques de conservation du patrimoine) et de faire exister depuis les origines ("nos ancêtres les Gaulois") un peuple imaginaire qui a moins été l'acteur de la révolution pourtant que son produit. Il faut dire que, non seulement la France a toujours été une terre d'immigration (ou d'invasions barbares) mais qu'elle n'a été vraiment unifiée que par le chemin de fer, à partir de 1815. C'est à partir de là, de l'école républicaine et des guerres de masse que se forgera un sentiment national qui est somme toute très récent. Le livre parle peu de la guerre qui est pourtant le plus puissant des liens sociaux et facteur d'identification en opposition à l'ennemi mais cela peut se justifier car se limitant au XIXè. La guerre de 1870 ne peut se comparer à celle de 1914 avec son nationalisme exacerbé menant aux démocraties militaires fascistes se voulant, elles aussi, révolutionnaires !

L'histoire sert à trouver des précédents, voire des cycles, afin de pouvoir en éclairer le présent et je trouve toujours dommage qu'on ne fasse jamais mention, lorsqu'on étudie la Révolution, de mouvements "révolutionnaires" plus anciens comme celui de 989, dit de la paix de Dieu, bien que de nature plus religieuse mais qui mit un coup d'arrêt à l'arbitraire des seigneurs. Les grandes manifestations (reliques) et le rôle des clercs y avaient eu aussi un rôle décisif... avant le grand retournement de l'alliance du sabre et du goupillon menant au servage généralisé ! Il est difficile de faire la balance d'une continuité incontestable et de conditions historiques très éloignées des nôtres, précaution dont on ne s'embarrasse pas d'ordinaire lorsqu'on en fait une épopée où l'esprit cartésien de raison et de justice illumine le monde de ses idées claires et distinctes, patrie très catholique de l'universel (qui le devient à force de le vouloir ?).

Un dernier point me semble mériter d'être souligné, c'est la dimension politique de l'ennui romantique, ce qui rejoint le sens que pouvait donner Hegel à l'ennui et la frivolité. C'est intéressant justement parce que nous sortons de cet ennui en retrouvant l'action historique, au profit éventuellement d'un sentiment de terreur plutôt ou d'angoisse devant un avenir menaçant, bien plus que la nostalgie d'un temps héroïque. Je trouve aussi que la tradition marxiste néglige trop les rejetons du romantisme jusqu'à nos jours et ce qui lui a succédé, non seulement toute l'aventure de la poésie moderne jusqu'aux surréalistes et situationnistes mais, depuis, ce qu'on peut définir par une attitude rock trop méprisée alors que c'est une façon d'en renouveler profondément l'esprit, plus prolétaire (moins élitiste et avant-gardiste) mais moins politique aussi bien que gardant une dimension libertaire affirmée. C'est la version actuelle des fêtes et d'une égalité vécue mais intégrant beaucoup plus le négatif, sans espoir d'y échapper ni aucune nostalgie. La fin de l'utopie au profit de l'instant présent, ici et maintenant ?

1 719 vues

25 réflexions au sujet de “La révolution avant la révolution, et après…”

    • J'ai déjà fait état des enseignements qu'on peut tirer du cycle de Kondratieff d'une sortie de la crise par l'inflation et la régulation (et pas du tout la fin du capitalisme).

      Pour les révolutions, j'ai fait état aussi qu'il ne fallait pas trop en attendre (sinon de finir en césarisme). Il me semble qu'il y a besoin périodiquement de grands mouvements révolutionnaires quand même, ce qui vaut mieux que des guerres mais l'histoire nous fait craindre le pire, incontestablement (et le pire, c'est la guerre !).

      Il ne s'agit pas de prophétiser, plutôt de ne pas se faire trop d'illusions, se situer dans le cycle et le long terme, voir qu'il y a le potentiel d'un renouveau mais que ça ne se fera pas sans oppositions, etc. L'avenir reste absolument incertain (nous ne sommes pas à l'abri de diverses catastrophes ou épidémies) mais de nombreuses représentations de cet avenir sont complètement inadéquates.

      Ce qui m'a fait écrire ce billet, c'est surtout le fait qu'un mouvement religieux extrémiste ait pu être un vecteur de démocratie, ce qui peut donner de l'espoir aux pays arabes (de même que le temps qu'il a fallu pour installer la démocratie en France) bien que l'Iran démontrerait plutôt le contraire jusqu'ici mais, justement, il pourrait servir de repoussoir et la simple cohabitation entre sunnites et chiites instaurer la séparation entre religion et politique ?

  1. Les limites et principes du voyage que nous sommes amenés à faire dans notre vie , à l’université notamment, sont de plus en plus posées pour nous assigner à une vie amoindrie sans dialogue, sans surprise, sans rencontre, sans passion.

    En résumé, si l’université se targue et s’honore d’être laïque, et de transmettre une véritable culture au plus grand nombre , les gens du grenier au bien montré , au délà des ridicules critiques bourdieusiennes sur la reproduction sociale et l’accroissement des inégalités des chances de réussite sociale :
    Que la relation éducative s’y trouve standardisé, banalisé, uniformisée
    Qu’une véritable praxis ( logée au centre de la concaténation étudiant-chercheur-citoyen)s’y trouve privée de condition de possibilité
    Qu’entre le carrièrisme des profs et l’utilitarisme des étudiants , il n’y avait plus d’espace de temps et de désir , pour la création et la transmission d’une réelle culture , mise à par en marge de l’université , dans le cadre par exemple d’expériences comme celle du grenier,
    Que tout est fait pour aliéner l’étudiant à son désir , jamais élucidé , et conférer à son extériorité un poids indépassable.
    Qu’il s’agissait d’un espace temps qui dans sa majorité était débile stérile et malade , et que l’humour et la franche camaraderie étaient des bon moyens pour le saisir et le subvertir,
    Que les choses devaient être faites par les usagers du lieu , et qu’aucun pouvoir séparé du plus grand nombre de type oligarchique ne pouvait durablement les en empêcher
    Que néanmoins , toute volonté de vouloir changer quelque chose au cours pris par les chose était condamné d’avance et quand elle venait quand même à s’exprimer était sévèrement combattue et réprimée
    Qu’en dehors d’ une rupture radicale avec l’esprit du lieu et ses pratiques instituées , il n’y avait pas de salut.
    C’est pourquoi le grenier s’est lancé via de nombreuses enquètes et réseaux de camaraderie, :
    Dans une critique radicale de la non vie universitaire , des petites stratégie des uns et des autres , des mythes ridicule auquels beaucoup s’identifient encore , mais égelement dans une critique radicale des choses en rapport avec les grilles de lecture castoriadiennes et debordienne. Notamment un thème qui attira leur attention fut celui de l’état des savoirs enseignés face à la réalité du travail salarié. Ils ont montrés ici que la question de l’éducation et de la formation ne pouvait plus être traité séparément de la problèmatique du salariat et du précariat. Mais de manière plus générale , ils ont insisté sur le rapport que l’université entretenait avec son exterriorité (entreprise, état, économie , société civile ). Ils ont notamment tenter d’établir des liens entre leur mouvement et le mouvement des chomeur et précaire comme AC !. ils ont ensuite essayer d’élaborer un contre courant à l’université qui devait déboucher sur la création d’une université populaire , critique et autogérée : le projet bordeaux 2,5. c’est à dire d’un lieu, où a été dynamité dans la question du rapports au savoir, les différents univers de cohercition mentale des imaginations radicales et des bonnes volontés .
    Le grenier à été ce collectif informel d’anonyme qui à voulu redessiner le monde sensible de l’université de bordeaux II victoire , pour vivre enfin en accord avec ces désirs . faire de l’université un centre de création du vivant , un lieu de vie passible , et non l’antichambre d’une société parasitaire et marchande .
    Paix à leur âme.

    LE DISCOURS DE DELEUZE SUR LES SOCIETES DE CONTRÔLE
    Dans les sociétés de discipline, on n’arrêtait pas de recommencer (de l’école à la caserne, de la caserne à l’usine), tandis que dans les sociétés de contrôle on n’en finit jamais avec rien, l’entreprise, la formation, le service étant les états métastables et coexistants d’une même modulation, comme d’un déformateur universel. Kafka qui s’installait déjà à la charnière de deux types de société a décrit dans Le Procès les formes juridiques les plus redoutables : l’acquittement apparent des sociétés disciplinaires (entre deux enfermements), l’atermoiement illimité des sociétés de contrôle (en variation continue) sont deux modes de vie juridiques très différents, et si notre droit est hésitant, lui-même en crise, c’est parce que nous quittons l’un pour entrer dans l’autre. Les sociétés disciplinaires ont deux pôles : la signature qui indique l’individu, et le nombre ou numéro matricule qui indique sa position dans une masse. C’est que les discipline n’ont jamais vu d’incompatibilité entre les deux, et c’est en même temps que le pouvoir est massifiant et individuant, c’est-à-dire constitue en corps ceux sur lesquels il s’exerce et moule l’individualité de chaque membre du corps (Foucault voyait l’origine de ce double souci dans le pouvoir pastoral du prêtre - le troupeau et chacune des bêtes - mais le pouvoir civil allait se faire « pasteur » laïc à son tour avec d’autres moyens). Dans les sociétés de contrôle, au contraire, l’essentiel n’est plus une signature ni un nombre, mais un chiffre : le chiffre est un mot de passe, tandis que les sociétés disciplinaires sont réglées par des mots d’ordre (aussi bien du point de vue de l’intégration que de la résistance). Le langage numérique du contrôle est fait de chiffres, qui marquent l’accès à l’information, ou le rejet. On ne se trouve plus devant le couple masse-individu. Les individus sont devenus des « dividuels », et les masses, des échantillons, des données, des marchés ou des « banques ». C’est peut-être l’argent qui exprime le mieux la distinction des deux sociétés, puisque la discipline s’est toujours rapportée à des monnaies moulées qui renfermaient de l’or comme nombre étalon, tandis que le contrôle renvoie à des échanges flottants, modulations qui font intervenir comme chiffre un pourcentage de différentes monnaies échantillons. La vieille taupe monétaire est l’animal des milieux d’enfermement, mais le serpent est celui des sociétés de contrôle. Nous sommes passés d’un animal à l’autre, de la taupe au serpent, dans le régime où nous vivons, mais aussi dans notre manière de vivre et nos rapports avec autrui. L’homme des disciplines était un producteur discontinu d’énergie, mais l’homme du contrôle est plutôt ondulatoire, mis en orbite, sur faisceau continu. Partout le surf a déjà remplacé les vieux sports.
    Le maître des clés allias Mr Propre.

    passant à une ère du dialecte et du numérique , à l'époque de tous les dialectes quand la vie c'est clair c'est un putain de casse- tête !! N'hésitez pas à prendre le trottoir d'en face ! , où ça bricole dans la langue , intifada verbale et torture de pdg au pastis et en bande organisé comme notre ancien président Josie rieffer quand entre moi , manu et nico il a passer littéralement deux ans dans les gant ( nicolas audoire était prof de boxe dans un squat attenant à la coloc de la rue du petit goave le haut lieu du grenier à bordeaux pas très loin de la famille ponty ( les cultuvateur vers libourne et ailleurs !!) benoit enfanta une autre colocation monstrueuse , l'hotel particuliers bien au chaud dans la cave de terre battus une très bonne acoustique !

  2. occupy university c'est bientôt aussi ! la claque des indignés et des attérés à l'université et aux sciences humaines , et la claque de l'université pirate ( le grand jeu ) aux indignés à 33 BX et à la fac ! tous à la victoire , broca 3 nous voilà !! ghetto neurone , émeute idéologique , il faut bousculer pour que ça bascule ! un souffle de vie, pas un exemple , juste un trajet palpable , et de la poésie sur internet et dans la vraie vie ! hip hop des entrailles , on se sent chez nous partout où qu'on aille ! another world is possible !! don't beleave the hype ! et moi je rime comme un berreta quand eux veulent nous faire raquer les salles factures et nous exterminer comme des rats ! wesh la famille !! ma parole !! ivre de ciment et de formol ! on est tous des foules solitaire d’errances furieuses , et des groupuscule et quand on se croise et nos conjugaisons sont curieuses !! dans nos cœurs des soleils , dans nos têtes des orages ! on peut même tenter des copulations cognitives avec les libertaires , le hip hop , les alternatifs et la PHAGE !! sales cons de politicard et de marchés financiers , il faut mettre fin à la prise d'otage ! wesh , le prince noir , une putain d'étoile noire qui finiras peut être en bète de foire ! cirque punk, hip hop intellect , des géant au coeur d'enfant défoncés à la skunk ! salam bordeaux , salam à bientot , inchala les salauds ont les auras ! alors rdv bientot à la victoire ramène duvet matelas et guitares , t'inquiètes , y aura le teushi et les gros bras !! c'est un rencart bordelique , une invite à se croiser nous et nos carcasses de paumés errante sur goudron ou pavé !! demandons le maximum du possible !! on ne se bat pas contre des ectoplasmes on les écarte pour atteindre la cible !!

  3. Ce que Mélonio écrit (si j'ai bien compris) à propos de l'individu post-1789 du XIXe siècle

    (passage cité : "L'individu ainsi isolé est renvoyé à son propre néant et à son "ennui" : "mal du siècle" et "spleen" sont des leitmotivs du discours politique et de la littérature, désignant à la fois les faillites historiques et les désastres intimes. Cette mélancolie moderne diffère de la mélancolie antique en ce qu'elle a toujours une dimension politique, qu'elle nait de l'effondrement soudain de tous les repères anciens.")

    me fait énormément penser à ce qu'un Ehrenberg a pu écrire de l'individu post-1968 du XXe siècle dans "La fatigue d'être soi", par exemple...

    Coïncidence ? Effet de cycle ? Plagiat ? 🙂

    • C'est très proche et pourtant très différent. Il y a eu une dépression post-68 avec beaucoup de suicides chez les militants. C'est là qu'on pourrait parler d'une dimension politique de la mélancolie alors qu'avec Ehrenberg on est plutôt dans le culte de la performance et la fin de l'interdit qui fait passer de la névrose à la dépression par saturation ou épuisement mais sans aucun arrière plan politique chez lui, un peu comme chez Houellebecq. Les problèmes de l'individualisme commencent avec les débuts d'une société d'individus. En fait, on se rend compte que ça fait très années 1980 alors que le retour du politique date de 1995. On peut y voir donc des cycles, la coloration des états dépressifs variant selon les périodes. En même temps, il y a des continuités et des mouvements comme le romantisme peuvent avoir des prolongements jusqu'à nos jours, imprégnant la culture tout en s'adaptant aux modes du moment. On peut ne voir que ce qui est le même ou que ce qui diffère selon ce qu'on y cherche.

  4. Entendu à la radio, selon Max Eastman dans "les schémas moteurs du socialisme" (1930) il y aurait 3 raisons, difficilement compatibles, d'être révolutionnaire (communiste) : les rebelles, en lutte contre la domination, l'exploitation, l'aliénation (émancipation), la nostalgie de la totalité (communionisme, fraternité unie, sentiment océanique, moralisme, négation de l'individualisme), le désir d'un système de production plus rationnel (planification, productivisme, efficacité de l'organisation intelligente).

    Ces 3 aspirations que le marxisme unifiait sont bien dangereuses, illusoires et d'essence religieuse (même si on a raison de se révolter, qu'on a besoin de la solidarité des autres et d'une production efficace). S'il faut être révolutionnaire, c'est tout simplement qu'un monde est fini et qu'un nouveau monde doit naître, que la situation historique ouvre des potentialités à saisir et que la situation actuelle n'est plus viable.

  5. merci pour cet article précis et bien documenté c'est effectivement très instructif !!

    le souffle /flamme , comme un mot coup de poing , un grand jeu !! du très lourd : armée de l'ombre poseurs de bombes sauf les jours de chasse à la palombes ,après que Sarko ait enfermés nos rêves dans un sarkophage , le deuil du deuil nationale !! trajet stellaire , frénésie pirate ! depuis la crasse de mon bercail bronx intemporel !! jura éternel ! ressuscité dans un putain de tombeau ! comme Toutankhamon !! diadème hurlant sur le macadam et je remercie mon chien qui 'a passé le joint et qui m'assimile à une bombe impossible à désamorcer !! le missile est lancée !! dans la marre : le pavé ! quand les forces anti-émeutes essayent de dissoudre la meute !! inchalah les salauds on les aura !! et il ne faut pas douter un seul instant que même à notre insu on se hissera tout au sommet et qu'on fait sa mère à toutes les sommités et à la réinsertion !! ne doutons pas non plus que nous ferons reculer la barbarie et l'obscurantisme , mais aussi le repli sur soi ou le sectarisme !! pour lire dans tes pensée on te donne içi juste un prisme : et DES Kaléidoscopes !! et des micro et macro - scopes ! en scaphandre les jours de décembre à Bergerac et ailleurs !! quand toi l'ami(e) tu te met à pulser sur le petit crépitement d'étincelle électronique et le grouillement des nerfs !! le cul nu dans la nuit et le hooliganisme intellectuel de facebook et d'ailleurs : la ruse de la raison je vous le dis mes compagnons d’insurrections c'est que le non sens est premier , l'histoire avance par son mauvais côté , émerger c'est laisser choir ( nos bad treap et nos devoir) et rendez vous à l'hacienda , je viendrai t là spécialement pour te voir !! : une régression créatrice : un effondrement sémiotique , une émergence diffuse !! une révolution !! qu'il faille 10 ans pour cela ne doit pas nous faire reculer !! la ruse de la raison c'est finalement que la vérité triomphe à la fin car le langage qui est du domaine du jeu de mot c'est un effondrement sémiotique , comme dans Matrix et les dix dernières minutes de la trilogie , mais que devient l'élu à la fin ? juste un intellectuel de combat , la sentinelle n'es pas sous contrôle et se rebiffe contre la citadelle ! nous les petits biffins de la terre mère !!

  6. il me semble aussi que le spleen et l’ennui est pré-révolutionnaire , comme disait dissensus à bordeaux en 2005 "miser et se condamner au tout sauf rien à foutre , c'est faire le pari de l'insurrection et voir qu'un mouvement réellement intelligent peut en 5 semaines rayer d'un trait de plume tous les gouvernements d’Europe !!

    • Pour la plupart, la vie quotidienne est un bidouillage permanent laborieusement imaginatif avec les contraintes et minuscules opportunités du moment environnant, depuis la préhistoire. Il est assez douteux d'espérer qu'un humain providentiel va changer la donne du contexte d'un claquement de doigts.

      C'est un peu l'équivalent de l'enfant tout puissant en psychanalyse ou de la grenouille voulant être un bœuf.

      Les changements se font pas à pas, c'est plus de l'ordre de l'artisanat que celui de l'art fulgurant.

      • ça peut paraitre surprenant , mais, contrairement à ce qu'on pourrait penser , je suis entièrement d'accord , je tend avec les arts plastiques vers un petit artisanat laïc , contemporain et populaire !! car rien ne sert de réitérer le glorieux et florissant passé des anciens , mais il suffit surpasser l'intelligence des hommes de son présent ! quand les maux ne mènent plus à l'action on écoute plus penser personne de peur de chopper une infection !! tout se fait entre nos mains tremblantes et mal habile quand nous tournons en rond , le cul nu , dans la nuit et nous sommes dévorés par les flammes !!

  7. Il y a incontestablement besoin de rebelles, d'autant plus que la situation semble désespérante, oppressive et bloquée, ce n'est pourtant qu'une hygiène personnelle sans importance au niveau collectif la plupart du temps. Même si je n'ai jamais dédaigné la révolte quand elle était nécessaire je m'intéresse plus aux possibilités de révolution effective (pour tous) qu'à l'homme révolté qui s'auto-admire dans sa révolte contre le monde entier, figure élitiste et narcissique du héros. Si l'ennui est pré-révolutionnaire et le spleen post-révolutionnaire, c'est à cause du décalage réel entre les discours et les faits.

    En 2005, dissensus avait un excellent mot d'ordre avec "tout sauf rien à foutre" et portait une charge créative salutaire mais il est on ne peut plus faux "qu’un mouvement réellement intelligent peut en 5 semaines rayer d’un trait de plume tous les gouvernements d’Europe", là on est dans le délire à la Tiqqun. Je suis le contraire de ces crétins activistes et n'appelle certes pas à une insurrection qui ne mènerait à rien (ou à la dictature de ces illuminés). Une insurrection peut être nécessaire quand les conditions en sont réunies et ne se décrète pas mais ce n'est certes pas l'insurrection elle-même qui peut être porteuses de quoique ce soit, en dehors de l'enthousiasme des foules qu'on peut retrouver en bien d'autres occasions, ce sont les adaptations nécessaires des rapports sociaux à la transformation des forces productives. C'est bien moins drôle, beaucoup moins métaphysique ou religieux, sans aucun doute, mais beaucoup plus réel. L'important, ce sont les évolutions matérielles et techniques et pas du tout de s'échauffer la cervelle avec des contes pour enfant ou des prêches enflammés de quelque évangéliste, porteur de la bonne parole, celle qu'on veut entendre et qu'un bon acteur peut incarner devant nous mais qui n'a qu'un rapport éloigné avec notre condition terrestre.

    Il n'est pas impossible que tous les gouvernements d'Europe soient balayés par un grand mouvement européen. Ce serait une très bonne nouvelle pour une construction européenne enfin politique et non plus dirigée contre les peuples (les pauvres), mais si cette insurrection se produit, ce sera par la profondeur de la crise et pour renverser les politiques économiques (dévaluation, inflation), pas par romantisme révolutionnaire. Le scénario pourrait être plutôt d'un retour de l'extrême-droite et, peut-être, en réaction de nouvelles conquêtes sociales (faudra-t-il le payer d'années de Résistance?).

    On a besoin d'artistes authentiques, s'affrontant à la vérité de l'échec, pas de publicitaires faisant miroiter des mondes inconnus faits pour nous séduire et nous distraire. Plus on cultivera l'utopie, comme tous les pseudo-révolutionnaires nous y encouragent, plus on renforcera l'ordre établi. Il faudrait prendre la révolution beaucoup plus au sérieux (titre d'un texte en cours), les véritables potentialités du temps avec leurs limites et la part d'échec, au lieu de continuer à se raconter de belles histoires.

  8. oui !! ce petit con a encore oublié d'éteindre le robinet pendant qu'on balance par dessus le parapet de nos pensées : les lettres, les illusions et les peaux mortes !! mais aussi les macchabée du JT quand le "20 heures" ( dans cette société de leurres ) a un gout de taser!! et que dehors c'est les rats du sous sol qui grattent à la porte !et que les macchabée humant le parfum des fleurs reviennent à la vie , ! ! depuis le siphon de mes échecs et le typhon de mon esprit !! on reprends la partie d'échec !! et on tire la chasse : pour sauver les populations et pas les banquiers et les milliardaires !! on annule les dettes ! comme la nuit annule les dettes du jour !! un vent solaire une révolution magnétique et convulsive !! comme dans un état second !!! à l'ère du numérique où des fois la dialectique peut casser des briques !! et que tout est bon dans le cochon !!

  9. bien d'accord mais comment parler à la jeunesse ? mon truc qui est sans doute complétement inutile est une petite tentative , dans le style du temps présent et de robert walser .. un hip hop pour le peuple , un autre râtelier, un autre dialecte , pour nous tisser de nos désirs de parler et de vivre autre chose ... par impossible !! sans doute une révolution de pacotille mais il me semble , à tors où à raison que la jeunesse aime cela ?

  10. Moi, je trouve ça bizarre de vouloir parler à la jeunesse, encore plus de vouloir la séduire au même titre que la publicité. Pour ma part, je dis plutôt ce qu'on ne veut pas entendre et ce qui me rend insupportable à tous les militants les mieux intentionnés mais me semble la meilleure pédagogie et gage de réussite plus que de se battre contre des moulins ou de chauffer ses troupes pour les envoyer à l'abattoir.

    Bien sûr, j'encourage le rap revendicatif et j'invite à vivre autre chose, à sortir des sentiers tout tracés, à ne pas se laisser faire, et même à faire la révolution quand il le faudra. Je ne suis pas d'accord pour entretenir des illusions ni pour jouer le révolutionnaire professionnel ni le héros du peuple comme toutes les propagandes militaires y poussent la jeunesse. Il y a dans la situation de véritables potentialités révolutionnaires, qui ne sont pas du tout celles qu'imaginent les vieux communistes et militants syndicaux, pas plus que celles des religions ou intellectuels fumeux, et qui paraîtront bien décevantes à tous ces beaux esprits mais qui n'en sont pas moins réelles. Comme personne ne semble s'en apercevoir et préfère continuer à rêver dans la dénégation de tous les problèmes qui s'accumulent, je dois le rappeler sans arrêt et refuser de cautionner un romantisme révolutionnaire qui n'est pas de mise dans la situation.

    L'otium est une notion aristocratique que je crois préférable d'appeler le travail choisi dans sa version classe laborieuse, ce qui exclut le travail forcé mais fournit les moyens d'une activité autonome et les institutions qui la socialise. Pour ma part, je suis frappé comme je n'ai plus aucun temps de loisir comme j'en avais quand j'étais salarié, n'arrivant pas à fournir la demande. Cela ne ressemble pas du tout à l'otium, non, et heureusement, car j'ai connu aussi le vide du chômage et, après un temps de vacances et de rattrapage, il n'y a rien de pire.

    On a besoin d'une révolution poétique sans doute, d'une libération de la parole, mais pas de nouvelles illusions. On ne joue plus. Il va falloir réapprendre le sérieux de l'histoire.

  11. @Brunet, cri de révolte soumis?
    est-ce que ta préoccupation ce ne serait pas d'échapper et d'inciter à échapper à la tentation morbide de la perversité, c'est à dire à une tendance à ne voir dans l'autre qu'un objet, à le traiter comme un objet?
    Les occasions et les raisons d'y succomber sont nombreuses en cette période détraquée. Tenter de mettre "la main à la pâte" me semble une des meilleures façon d'y échapper.
    Il me semble que le Hip Hop sombre bien souvent dans un cri de révolte...soumis. En gros, je gueule contre le système, mais je me dirige quand même vers l'abattoir en succombant à la mentalité du complot.

  12. dissensus !! une montée de lait et de réel , un vortex cognitif !!! dans le le banquet des pirate , il suffit d'une étincelle pour redonner la palabre !! et vivre de chasse de pèche et de cueillette !! le feu sacré des banlieues !!

    !la bastos au gros porc de la part du ghetto quand les salauds veulent nous exterminer comme des blatte et achever leurs "Sarkozy" à tous les coins de rues :: **

    dream is over !! another world is possible !! don't beleave the hype

    ** !! négro !! écoute macaque , pour le système tu mérite que des claques et des coups de matraques !! putains laissez le singe tranquille baiser grailler fumer , jouer : laissez le tranquille choir et grimper à loisir dans l'arbre en s’accrochant branche par branche !!

  13. nous vivons dans le monde de l'esprit et de la mort et des sorts , il faut retourner pour cela les kabbale dans un nouvel esprit du monde celui qui bricole depuis longue date une autre civilisation , une révolution numérique en 117000 clics et t'inquiète c'est pas du toc ! et là je t'introduit direct dans la chose et un des cœurs de la pensée gorzienne , c'est que le non sens est premier , l'histoire avance par son mauvais côté , le sujet de l'histoire c'est le mauvais sujet ' et le sujet du langage et être parlant !!le pirate , le brigand !! on arpente les chemins ivres comme des arsouilles !! il faut électriser le lien entre ce qu'on vit et se qu'on pense pour sortir par la dissociation et la transe du marathonien en slam de fond , le géant au cœur d'enfant qui n'a jamais chez trop à sortir de sa folie et s'émanciper de sa femme , effectivement , un amour mais à 80 ans il formule le fait que sans elle depuis 50 ans ans rien ne fut possible et qu'avoue qu'il a été absent comme si il l'avait aimé mais qu'il s'était issé au sommet à son insu !! ces communications verbales on toujours été rares et discrètes ( il manifestait une grande sympathie à la fin de sa vie pour tiqqun , le confiant à jean zin la veille de son suicide on il ne cachait pas son voeux de partir et voyager loin !! dans le sillage du grit et d'edgard Morin et ses accent hypnotiques ET TRANSVERSAUX à la fin!! dans le hip hop cathédrale le tourbillon de son esprit triomphant sur ce vieux et précieux think tank à la française !le grit de jacques robin c'est eux qui m'ont passé le témoin des luttes révolutionnaire du passé !! on chante indépendance comme les grand père et on fait la nique à tous les cerbères , car il y a un espace à défendre entre la normalité et la démence ! comme une transe dissociée à l'adolescence ! hilare sur le toit du monde pour errer dans la rue ! les squats et l'orgie , émeute idéologique , la construction du monde se fait dans la tête des psychotique à l'ère 2.0 ou tu peux finir pour une simple lettre sur internet à l'HP sous HO !! 2.0 , wesh le cachot , le cul de basse fausse ! la France sécuritaire c'est encore plus pathétique que que les plaquette et les plaquettes de shite et des vapeurs de la "hagllraahh" coupée au fil à beurre ,jura éternel , Bronx intemporel , je te fait visiter le musée des horreur par mont et merveilles barbe naissante , créolité métissée FUMEURS DE JOINTS CORSéS l’âme écorchée et Hip Hopologie pirate et ma beauté , mon abeille qui a votée pour le chat Botté et mon bézo qu'a voté pour le clown bozo : ivre dans la composante du ghetto neurone qui reste pas sans mots , des maux sur les mots de la couleur pour tes douleurs et de bonnes vibrations pour tes membranes ! salam au plaisir , armée de l'ombre , poseur de bombes et les tristes cires , depuis le koung fu et le squat de mon esprit !!

    mais si nous vivons dans le monde de l'esprit , notre vie est aussi tissée de dispositifs matérielles qu'il faut radicalement réformer ! pour demander le maximum du possible le réformisme doit être radicale totalisant , molaire , par la raison examinatrice des lois mais il faut maintenir la révolution moléculaire pour bannir le sécuritaire de nos quartiers qui est bien une mollécullarisation de l'angoisse ( situations ) , un libéralisme existentielle hygiéniste et autoritaire une police de la pensée !! ne pas trop laisser la palabre et le sabbat aux mains des milliardaires et des puissants !!

Laisser un commentaire