Newsletter 01/07

Temps de lecture : 39 minutes

Leonard de VinciRevue des sciences du mois de janvier 2007

  • Un antidouleur dans la salive
  • L'île de Pâques détruite par les rats ?
  • Les neurones miroirs (et l'autisme)
  • Les gènes mobiles (ou "transposons")
  • Plus chaud, plus vite
  • Transcription de l'ADN
  • Fonction de la fièvre
  • Quitter le système solaire...
  • Dégagement de méthane marin
  • Le réchauffement ralentit l'activité biologique de l'océan !
  • Chute d'une météorite il y a 4000 ans (les plaies d'Egypte)
  • Un bras qui repousse (comme chez les tritons) ?
  • Le meilleur des vins rouges
  • La chimiothérapie attaque le cerveau
  • Alzheimer et stress
  • Les clefs du bonheur !!
  • Le culte du Python, il y a 70 000 ans !
  • Windows Vista vous espionne...

Le plus extraordinaire, ce mois-ci, c'est la perspective de retrouver la capacité de régénération de tous nos organes, comme le triton ! L'importance de la mobilité des gènes ("transposons") est aussi étonnante, bouleversant notre conception du "programme génétique". Par contre, il faut prendre avec précaution l'interprétation des "neurones miroirs" qui témoignent du moins de ce qui nous relie aux autres et à la biosphère. A part ça, on découvre que les rats pourraient être à l'origine de la fin de l'île de Pâques, pas seulement la folie des hommes donc, et la chute d'une météorite pourrait expliquer les "plaies d'Egypte", il y a 4000 ans ! Le culte du Python qui remonterait à 70 000 ans est très fascinant aussi. Par contre, du côté du climat, les nouvelles ne sont pas bonnes du tout, c'est le moins qu'on puisse dire, et, pendant ce temps là, Windows Vista aspire à généraliser la société de contrôle et des droits numériques...


Pour la Science no 351, L'île de Pâques


Pour la Science

- Incorrigible pessimisme, p6

Un article d'Ivar Ekeland tente d'expliquer le différentiel entre le rendement des obligations et celui des actions par le pessimisme naturel des investisseurs mais cette explication me semble bien légère. La véritable raison, c'est que le marché des actions n'est intéressant que lorsqu'on peut répartir le risque. Celui qui n'a pas beaucoup d'actions ou qui peut avoir besoin de les revendre rapidement ne peut se permettre de prendre le risque de tout perdre ou d'attendre 10 ans pour éponger les pertes éventuelles alors que, plus on est riche et plus on peut se fier aux statistiques et aux lois des grands nombres, effectivement largement en faveur des actions. L'illusion ici, c'est de croire à une concurrence libre et parfaite entre tous sans distinctions alors qu'il n'y a de concurrence qu'entre capitaux de même montant. Il n'y a pas de risquophiles et des risquophobes mais des barrières d'entrée pour accéder à des rentabilités supérieures selon la surface financière et le besoin de liquidités.

- Les singes préfèrent les vieilles, p17

L'idée qu'on devrait préférer "naturellement" les jeunes filles pour assurer notre reproduction est contredite par une étude de Martin Muller (Boston) qui montre que "les chimpanzés mâles s'accouplent davantage avec les femelles âgées".

Les femelles de chimpanzés de plus de 40 ans sont plus courtisées que les jeunes, âgées de 10 à 25 ans.

Il faut dire que, contrairement aux humains, les chimpanzés mâles "ne s'occupent pas des petits et les femelles n'auraient pas de ménopause"

Qui plus est, les femelles âgées auraient plus d'expérience pour élever les petits, ce qui favoriserait leur survie, et celles qui vivent longtemps auraient un meilleur patrimoine génétique.

- Un antidouleur dans la salive, p18

Découverte tout de même très étonnante : l'équipe de Catherine Rougeot de l'Institut Pasteur vient de découvrir dans la salive un équivalent de la morphine, l'opiorphine, 6 fois plus efficace même ! Elle agit en empêchant deux enzymes de dégrader les enképhalines naturelles.

Ces molécules, normalement détruites quelques secondes après leur synthèse, persistent alors plus longtemps et inhibent le signal de la douleur.

- L'île de Pâques détruite par les rats ? , p28

Il y a un déphasage temporel dans le fait de titrer sur l'île de Pâques à Noël mais il y a surtout un drôle d'effet à se rendre compte que le symbole que représentait l'Île de Pâques était bien loin de la réalité, comme tout mythe, même cette prétendue illustration d'une dévastation écologique suicidaire. La cause du désastre serait plutôt les rats se multipliant (jusqu'à 3 millions) et dévorant les noix des arbres, plus une sécheresse pluriannuelle. La chronologie en est complètement bouleversée.

Les premiers colons de Rapa Nui sont arrivés vers 1200. Puis leur nombre augmenta vite, peut-être 3% par an, un taux proche des taux de croissance d'autres populations polynésiennes passées du Pacifique (...) Dans le cas de Rapa Nui, un taux de croissance de 3% signifierait qu'une population initiale de 50 personnes dépasserait le millier au bout du siècle. Pendant ce temps, la population de rats polynésiens aurait explosé, de sorte que l'addition des dommages aux graines par les rats et de l'abattage d'arbres par les hommes aurait accéléré la déforestation. Au contraire de ce que veut le cliché, les Rapanui n'ont jamais vécu en harmonie avec leur environnement.

La disparition des habitants de l'île ne serait pourtant pas la conséquence d'un "écocide" mais plutôt d'un génocide et des maladies européennes comme pour les indiens d'Amérique !

Le pire se produisit quand des marchands d'esclaves péruviens s'emparèrent de 1000 à 2000 personnes, qu'ils vendirent comme serviteurs et comme esclaves agricoles à des latifundiaires. 90% de cet effectif étaient morts au bout de 2 ans quand l'évêque de Tahiti réussit à déclencher un scandale international. Une épidémie de variole éclata sur le navire dépêché par le Pérou pour ramener les survivants, de sorte que les 15 survivants finalement débarqués à Rapa Nui contaminèrent le reste de la population. Vers 1860, soit 138 ans après leurs premiers contacts avec les Européens, il restait 110 Rapanui.

C'est un génocide et non un écocide qui a causé la disparition des Rapanui, même si une catastrophe écologique a bien eu lieu sur Rapa Nui.

- Les neurones miroirs, p44

Quand nous utilisons l'expression "Je sais ce que tu ressens" pour manifester notre empathie, nous ne réalisons pas à quel point cette phrase est exacte !

L'article sur les "neurones miroirs" est couplé avec un autre sur l'autisme mais on peut le rapprocher aussi d'un encart, p7, sur "la morale en gènes". Il faut dire que, ce qu'on appelle morale, en théorie de l'évolution, c'est l'anti-darwinisme, l'anti-égoïsme, la coopération entre individus qui font partie d'un organisme, d'une organisation, d'une famille, d'une espèce, voire du monde du vivant, plutôt que d'être dans la compétition, la lutte pour la vie individuelle ou la volonté de puissance. Il faut d'ailleurs distinguer ce qui relève plus de la participation que de l'imitation, c'est à dire basé sur le partage du même langage, de la même information, et donc sur une communauté d'origine et de construction, ce qui implique des réactions identiques, une compréhension immédiate, à distinguer du sacrifice, de l'attachement, de la dépendance, voire de l'amour, qui sont programmés hormonalement et constituent une réponse plus spécifique.

L'insistance sur l'imitation est un peu outrée pour ce qui nous concerne, non que l'imitation n'ait pas une grande part dans nos comportements mais largement supplantée par l'apprentissage et le symbolique. Il n'y a pas seulement, dans notre cas, imitation immédiate, en miroir, mais dogmatisme du savoir et fanatisme des croyances. De même, les causes de l'autisme sont sans doute multiples, il doit même y avoir différents types d'autisme, et l'on ne peut le réduire à un dysfonctionnement des neurones miroirs. La part hormonale doit être plus décisive. Ce qui n'est pas contesté par les auteurs d'ailleurs :

Une autre approche thérapeutique consisterait à corriger les déséquilibres chimiques qui entravent le bon fonctionnement des neurones miroirs chez les personnes autistes. Nous pensons que des neuromodulateurs spécialisés augmenteraient l'activité des neurones miroirs impliqués dans les réponses émotionnelles (...) L'un de ces neuromodulateurs serait le MDMA, plus connu sous le nom d'ecstasy, dont on a montré qu'elle augmente la communication émotionnelle. Certaines substance de ce type pourraient peu-être soulager certains symptômes de l'autisme. Cependant, ce type de traitement n'apporterait probablement qu'un soulagement partiel, parce que d'autres symptômes de l'autisme ne semblent pas relever de l'hypothèse des neurones miroirs - par exemple les balancements répétitifs d'avant en arrière, l'évitement du contact visuel, l'hypersensibilité et l'aversion à certains sons.

Rappelons qu'une forme d'autisme léger (dite autisme Asperger) favoriserait un certain génie et que "les fortes fièvres soulagent parfois temporairement les symptômes de l'autisme". On peut rire du traitement préconisé, substitut à l'auto-stimulation : "lorsque le dispositif détecterait une augmentation de la vigilance autonome, il pourrait déclencher une veste comprimante qui appliquerait une pression rassurante en se resserrant doucement autour du corps de l'enfant" !

Reste qu'il est fondamental de reconnaître que les mêmes zones du cerveau s'activent lorsqu'on fait une action et lorsqu'on la regarde faire. C'est un mécanisme de base de la communication entre animaux et entre humains, de ce qu'on appelle "la théorie de l'esprit", c'est-à-dire de la représentation de l'esprit de l'autre, de son humeur et de son intentionalité ("décrypter les intentions d'autrui"), sans laquelle il ne peut y avoir de relation. On constate d'ailleurs que les espèces qui ont un gros cerveau sont des espèces sociales. Le cerveau sert d'abord à comprendre les autres, traiter l'information qu'il reçoit pour gèrer les relations sociales. On comprend bien ainsi le mécanisme de projection qui nous fait interpréter les actions des autres à l'aune de nos propres motivations mais aussi le fait que les émotions sont des mouvements du corps et que "l'affect est capacité d'agir" comme dit Spinoza.

En plus de permettre une compréhension des actions, des intentions et des émotions d'autrui, il serait une composante importante de la capacité des hommes à apprendre des tâches cognitives complexes, juste par observation.

Quel est le rôle de ce système dans le langage - l'une des capacités cognitives humaines les plus élaborées ? En effet, le système des neurones miroirs contient l'aire de Broca, un centre cortical fondamental pour le traitement du langage. Et si, comme le pensent certains linguistes, la communication humaine a commencé par une gestuelle faciale et manuelle, alors les neurones miroirs auraient pu jouer un rôle important dans l'évolution du langage. Le mécanisme des neurones miroirs résout deux problèmes fondamentaux de communication : la parité et la compréhension directe. La parité suppose que le sens du message soit le même pour l'expéditeur et pour le destinataire. La compréhension directe signifie qu'un accord préalable entre les individus n'est pas nécessaire pour qu'ils se comprennent. L'accord est inhérent à l'organisation neuronale de deux personnes. Les miroirs internes seraient donc ce qui permet à Jean et à Marie de se parler sans mots...

En fait, sans remettre en cause ce qui peut lier l?apprentissage du langage et l?imitation, il faut souligner qu?en insistant sur l?imitation on rate ainsi complètement la spécificité du langage humain, de sa double articulation qui sépare le sens du son, où le mot désigne l?absence et surtout où le sens se construit par division d?une totalité et non par agrégation d?éléments. C?est un saut entre deux ordres de réalités aussi éloignés que le monde quantique et le monde classique, même s?il faut bien passer de l?un à l?autre ! Au-delà de l?imitation il faudrait donc parler, pour les humains, d?identification et d?idéal du moi, ce qui est tout autre chose...

- Les gènes mobiles (ou "transposons")

transposons

La complexité des organismes pluricellulaires rend la plupart des mutations génétiques délétères, voire létales. On sait donc depuis quelque temps que leur capacité d'évolution relève le plus souvent d'un "bricolage génétique", c'est-à-dire de la réutilisation d'un matériel génétique préexistant (déjà testé avec succès). On avait déjà parlé au mois d'octobre des "pseudogènes" qui sont d'anciens gènes désactivés (comme celui qui permet la production de vitamine C) qui peuvent redevenir opérationnels, sorte de bibliothèque de fonctions inutilisées qu'une simple mutation peut réveiller pour répondre à de nouvelles contraintes environnementales. On a vu aussi le mois dernier que les virus ont une fonction essentielle dans la diffusion des gènes et leur incorporation dans l'ADN (qui a sans doute une origine virale). Avec les "transposons" on a affaire à une sorte de combinaison des deux : des gènes qui se répliquent et se déplacent dans le génome, un peu comme des virus. Ce qu'on a considéré un peu vite comme des "gènes égoïstes" ou de "l'ADN poubelle", constituent en fait des éléments évolutifs très importants (des "semences de l'évolution") puisqu'ils peuvent représenter 90% du génome de certaines espèces comme le blé, et presque la moitié de notre propre génome !

Il y a 2 types de transposons :

- classe I : ce sont des "rétrotransposons", proches des rétrovirus, qui sont transcrits en ARN puis en protéine (transcriptase inverse) qui copie l'ARN en ADN et l'insère dans le génome.

- classe II : ce sont des gènes qui produisent une protéine (la tranposase) "qui reconnaît les extrémités de l'élément, l'excise et l'insère ailleurs dans le génome", sans passer par l'ARN. Ce couper-coller aboutit parfois à une duplication, augmentant le nombre de copies du transposons, multiplication "virale" qui peut être explosive dans un premier temps avant de se réguler ou de disparaître.

On voit que le génome est beaucoup plus changeant qu'on ne le croyait et la position des gènes beaucoup plus mobile. "Le manuscrit génomique est réécrit en permanence". Cependant, plus les gènes sont vitaux et moins ils sont mobiles. On aurait là, peut-être une explication de la différenciation des cellules puisqu'un des principaux effets de cette migration des transposons est une modification de la forme de l'ADN, et donc des gènes exprimés et de ceux rendus inaccessibles (repliés) par l'hétérochromatine, les configurations qui correspondent aux contraintes locales faisant ensuite l'objet d'une sélection. On peut considérer les transposons dans de nombreux cas comme des suppresseurs de gènes puisqu'ils désactivent la plupart des gènes qu'ils intègrent (qu'ils infectent, coupent et désorganisent), c'est donc un outil de sélection et un facteur de simplification qui réduit les fonctions au minimum vital.

Il y a d'ailleurs deux systèmes de régulation des transposons : une régulation purement extérieure par sélection des cellules viables (la multiplication des transposons fragilisant le plus souvent l'organisme) ou une régulation interne, le transposons produisant un "répresseur" ("plus le nombre de copies est élevé, plus il y a de répresseur fabriqué et moins il y a de transposition").

Pour certains organismes, les transposons permettent d'allonger les télomères, qui sont les extrémités des chromosomes dont 70 paires de nucléotides sont éliminés à chaque recopie (division cellulaire), les transposons augmentant ainsi la durée de vie des cellules, leur nombre de divisions possibles. Pour d'autres, cela peut être un facteur de différenciation entre espèces par modification de la forme des chromosomes, ce qui peut affecter l'interfécondité. C'est aussi la cause de cancers et d'autre maladies comme l'hémophilie en perturbant des gènes essentiels comme le gène suppresseur de tumeurs ou celui de la coagulation du sang mais ils peuvent être utilisés aussi pour la thérapie génique. En tout cas cette mobilité du génome renforce le rôle de l'environnement et de la sélection des cellules dans l'organogénèse, très loin d'une programmation mécanique (et dont la programmation des robots autonomes devrait s'inspirer)...


La Recherche no 404, 1 an de science


La Recherche

- Plus chaud, plus vite, p14

Rien de rassurant dans le quatrième rapport du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) qui "pointe du doigt une plus grande sensibilité du climat au dioxyde de carbone".

Le réchauffement de la planète s'accélère (...) onze des douze dernières années se situent parmi les plus chaudes enregistrées depuis 1850...

Dans son rapport de 2001, le GIEC estimait qu'un doublement de la concentration de CO2 dans l'atmosphère par rapport à sa valeur préindustrielle conduirait à un réchauffement global d'au moins 1,5°C. En fait, il serait de 2°C minimum. Cette projection a été constamment revue à la hausse depuis 1995.

Voir aussi : Les experts du dernier rapport du GIEC sur le climat "jugent très improbable une augmentation inférieure à 1,5 degré et des hausses supérieures à 4,5 degrés « ne peuvent être exclues ». Les scientifiques ont aussi planché sur la montée du niveau des mers, inéluctable conséquence d?un réchauffement de l?atmosphère : entre 19 et 58 centimètres de plus en 2100".

La fiabilité des modèles n'est cependant pas aussi bonne que ne le prétend l'article et les chiffres retenus restent très bas par rapport aux risques réels, n'intégrant que l'effet direct du CO2 sans prendre en compte les effets annexes (libération du méthane marin, baisse de la productivité marine, voir les brèves). Il ne faut pas s'attacher à ces prévisions trop raisonnables mais au fait que les chiffres sont constamment revus à la hausse...

- Transcription de l'ADN, p17

Le mécanisme de transcription de l'ADN en ARN par l'ARN-polymérase, mécanisme de base du fonctionnement de la cellule et de la transcription de l'ADN en protéines fonctionnelles, n'est pas si facile pourtant.

Celle-ci se fixe sur l'ADN au niveau d'une séquence appelée promoteur (...) Toutefois, les débuts du processus sont difficiles : la transcription démarre puis avorte, et ce plusieurs fois de suite (...) Lors des tentatives avortées, elle ramène en son sein des boucles d'ADN déroulées, qui se retrouvent comprimées. Cette compression ne dure qu'un temps : le "ressort" finit par se détendre et libère de l'énergie.

Thermomètre - Fonction de la fièvre, p22

La fièvre accélère la réaction immunitaire, comme on s'en doutait...

La température semble en effet agir sur des cellules des vaisseaux. Ces dernières produisent des molécules adhérentes qui leur permettent d'agripper des globules blancs circulant, les lymphocytes. Ils sont alors dirigés vers les ganglions lymphatiques, lieu où le système immunitaire repère les globules blancs adéquats pour combattre un microbe. Sous une fièvre de 39,5°C, les lymphocytes sont ainsi deux fois plus nombreux à rejoindre les ganglions qu'à l'habitude.

En fait, la fièvre a bien d'autres vertus, y compris dans la guérison des cancers (voir les toxines de Coley). L'habitude est donc bien mauvaise de ne plus supporter aucune fièvre, en prenant immédiatement une aspirine ou un Doliprane (qui perturbe en plus la sérotonine...).


Brèves


Physique


- L'humanité devra quitter le système solaire pour survivre

On est aux confins du délire, de la pure spéculation au moins, sans doute nécessaire mais qui est bien téméraire...

"La survie de la race humaine sera menacée tant qu'elle restera concentrée dans sa totalité sur une seule planète. Des catastrophes comme une collision avec un astéroïde sont parfaitement capables de nous détruire tous sans laisser un seul survivant. Lorsque nous aurons pu créer des colonies autonomes dans l'espace lointain, notre devenir sera assuré. Mais des conditions similaires à celles que nous connaissons sur Terre n'existant nulle part dans notre Système solaire, il nous faudra nécessairement rejoindre une planète extrasolaire"

Stephen Hawking propose de développer l'idée de la déformation de l'espace qui permettrait, en théorie du moins, de se déplacer instantanément au point de destination quelle qu'en soit la distance. Cette théorie, dont l'étude n'en est qu'à peine à ses balbutiements, postule qu'un objet pourrait franchir des distances énormes en empruntant un raccourci entre deux points d'un espace courbe replié sur lui-même, ou en passant par un "trou de ver"

Nous pouvons approcher la vitesse de la lumière en utilisant l'énergie produite par l'annihilation de la matière et de l'antimatière", ajoute le professeur Hawking. "Ainsi, il sera possible de gagner l'astre le plus proche en six ans à peu près, mais pour l'équipage soumis aux effets de la théorie de la relativité, cette période paraîtra beaucoup plus courte".

trou de ver

Climat


- Du méthane à faible profondeur sous l?océan : une bombe à retardement ?

Près de l?île de Vancouver, des stocks d?hydrates de méthane ont été découverts à moins de cent mètres sous le fond de l?océan. Sources possibles d?énergies fossiles, ils sont aussi un risque de réchauffement brutal, mais sans doute pas à l?échelle des temps humains?

On accuse des dégagements brutaux de ce méthane caché d?avoir dans le passé provoqué des extinctions massives et des changements climatiques.

« Ce méthane peut être relâché rapidement, prévient Michael Riedel, mais pas à l?échelle d?une vie humaine, à l?échelle des temps géologiques. »

On fait tout pour nous rassurer mais si la catastrophe n'est pas le plus probable, il serait bien fou de s'en croire protégé alors que les sujet d'inquiétude se multiplient sur le front du climat, faisant craindre des réactions en chaîne dont il faudrait se prémunir un peu mieux !

- Le réchauffement ralentit l'activité biologique de l'océan (Le Monde 18/12/06)

"Il semble que le puits de carbone océanique (la capacité des océans à absorber du CO2) aille en se réduisant", juge ainsi M. Beaugrand.

Comment la biologie des océans va-t-elle globalement répondre au réchauffement ? Des chercheurs américains viennent d'apporter d'inquiétants éléments de réponse à cette question, en parvenant à corréler la productivité du phytoplancton avec la température des eaux de surface. Plus celle-ci est élevée, moins le plancton végétal prospère.

Entre 1999 et 2005, une fois achevées ces perturbations, l'activité planctonique suit une tendance globale à la baisse. Cette décrue est importante. Chaque année, l'océan a en moyenne absorbé 190 millions de tonnes (Mt) de carbone de moins que l'année précédente, soit environ 695 Mt de CO2 ; soit plus que les émissions annuelles de la France.

Pourquoi mettre en cause le réchauffement ? "L'augmentation des températures de surface de l'océan favorise un phénomène appelé "stratification" des eaux, explique Grégory Beaugrand (laboratoire écosystèmes littoraux et côtiers, CNRS). Ce phénomène entrave la remontée des sels nutritifs, nécessaires au développement du phytoplancton."

Pour les écosystèmes marins, l'effet de ces bouleversements sera considérable. D'autant que le phytoplancton subit d'autres stress dus au changement climatique. En particulier, l'acidification des océans (Le Monde du 19 juin), qui, d'ici à 2030, affectera la survie même de nombreuses espèces planctoniques dans certains bassins comme l'océan Austral.

C'est le premier acte du scénario catastrophe prédit au mois de novembre !

Biologie


- Les plaies d'Egypte expliquées par la chute d'une météorite il y a 4000 ans?

10 plaies

A l?époque des premières pyramides égyptiennes, un astéroïde ou une comète aurait touché la Terre du côté des îles Kerguelen, projetant partout sur la planète des matériaux incandescents et des restes d?organismes marins.

Quelque part dans l?océan Indien, du côté des îles Kerguelen. Cette origine supposée colle bien avec la découverte la plus étonnante : la présence dans cette « couche 4000 », comme elle l?appelle, de fossiles marins reconnus sans ambiguïté comme ceux d?animaux vivant dans les mers australes.

Si l?hypothèse se révèle exacte, elle obligera bien sûr à revisiter quelques grands mythes de l?humanité, comme l?Apocalypse ou le Déluge. Car les civilisations de époque, qui rassemblaient 30 millions de personnes, ont dû être frappés par cette pluie de matière brûlante, probablement suivi d?un voile noir persistant durant des mois?

- Plus belle la vie après une extinction massive ?

On sait bien que les extinctions massives ont été favorables à l'évolution puisqu'elles dégagent le terrain pour les organismes plus évolués et adaptables aux variations de l'environnement. Est-ce une raison pour souhaiter ces "destructions créatrices", pour souhaiter notre propre disparition ?

Qu?est-ce qui différencie les Dieux d?avec les hommes?
Les vagues innombrables, un flot éternel, passent devant ceux-là.
Nous, la vague nous engloutit, et nous sombrons.
(Goethe. Limites de l?humain)

A noter que si les extinctions massives dégagent le terrain pour des espèces plus complexes, elles favorisent en premier lieu la mobilité, de même qu'un réchauffement rapide risque d'être fatal aux coraux par exemple.

« Cet accroissement de la faune mobile a probablement conduit à une augmentation de la complexité des écosystèmes, explique Peter Wagner. Avec une mobilité plus grande et donc un métabolisme plus élevé, les interactions entre individus sont plus nombreuses. »

- Comment le triton régénère ses tissus

C'est le plus extraordinaire, suivi très vite d'une expérimentation prometteuse. On sait que le triton et la salamandre peuvent reconstituer un membre perdu, faculté que les autres animaux ont perdu depuis longtemps (sauf pour certains organes comme le foie et la peau par exemple) mais qu'on pourrait retrouver assez simplement semble-t-il. Il y a d'abord eu l'étude du phénomène :

L?équipe de la Recherche sur le c?ur et le poumon de l?Institut Max Planck a étudié de près le mécanisme de régénération du c?ur. Au niveau de la lésion, ce sont les cellules de cet organe qui prennent en charge la reconstruction du tissu. Elles commencent par se dédifférencier, ce qu?indique l?arrêt de production des protéines typiques des cellules musculaires et du muscle cardiaque en particulier, comme la myosine et les troponines. Ces cellules se divisent rapidement et se multiplient pour finalement se redifférencier en tissu cardiaque.

Après avoir prélevé des cellules au moment où elles viennent de se dédifférencier, les chercheurs de l?équipe ont remarqué l?abondance d?une protéine particulière, dite Phospho-H3, caractéristique d?une certaine phase du cycle de vie d?une cellule, appelé G2 (Growth 2), et qui suit la phase de duplication de l?ADN. Les auteurs en concluent que la régénération ne requiert pas la présence de cellules souches.

- Protéine Wnt: la régénération de membres humains bientôt possible ?

Très vite, des applications ont été tentés :

Les biologistes de l'Institut Salk de Californie et les chercheurs du Centre de Médecine Régénérative de Barcelone ont pu à l'aide d'une thérapie génique régénérer une extrémité sectionnée chez un poulet grâce à l'action d'une protéine, la Wnt. Face à cette incroyable expérience, on se demande si la régénération des organes humains sera possible dans le futur.

Si cela devait se confirmer, ce serait une bien meilleure voie que les membres artificiels d'un homme bionique !

Sans rapport avec ce qui précède, les informations télévisuelles ont fait état de dragonnes (dragons de Comodo) enfermées dans un zoo, ayant donné naissance à des mâles, en l'absence de tout rapport sexuel !

Santé


- Des duplications de gènes expliqueraient certaines maladies

Courrier International numéro 840

Cela pourrait avoir un rapport avec les transposons étudiés plus haut :

Courrier International publie un article de The Independent qui explique que « des chercheurs ont découvert, contre toute attente, que des milliers de gènes humains sont présents en plusieurs exemplaires dans l?ADN ».

« Plus que les mutations, le nombre de ces duplications expliquerait certaines maladies », indique le quotidien britannique.

The Independent se penche ainsi sur cette étude menée au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, notant que « nous n?avons pas seulement deux copies de chaque gène ? une de chaque parent ? mais plusieurs, et leur nombre peut varier d?une personne à l?autre ».

Le journal note que « ces découvertes ont été qualifiées de révolutionnaires par les plus grands experts », et cite notamment Charles Lee, responsable des recherches au Brigham and Women?s Hospital et à la Harvard Medical School, à Boston (Etats-Unis).

Le chercheur déclare ainsi que « plusieurs pathologies pourraient être dues à un changement survenu dans le nombre de copies de gènes. Nous en avons déjà déterminé 17 pour le seul système nerveux, dont la maladie de Parkinson et celle d?Alzheimer ».

- Prévention cardiovasculaire : tous les vins rouges n?ont pas le même effet

Madiran

Depuis que les américains ont introduit la notion de «french paradox», il y a quelques années, on a vu des centaines de chercheurs du monde entier se pencher sur les effets positifs d?une consommation modérée de vin rouge dans la prévention de maladies cardiovasculaires. Des études épidémiologiques, des analyses chimiques des polyphénols et des tanins présents dans les vins, des évaluations sur le degré d?alcool dans le rouge et les caractéristiques des aliments consommés avec? tout a été passé au crible ces dernières années par les chercheurs sachant chercher. Mais il manquait encore quelque chose : quels sont les vins les plus efficaces (origine, cépage) pour les personnes voulant protéger leur c?ur et leurs veines ? Nous avons désormais la réponse car une équipe de chercheurs britanniques vient de découvrir les deux régions du monde qui produisent les crus les plus protecteurs. Les résultats de leurs travaux viennent d?être publiés dans Nature. Tchin !

L?équipe coordonnée par le Dr Robert Corder du William Harvey Research Institute à Londres, a ainsi comparé différents cépages et AOC ; mais, auparavant, ils ont voulu savoir quels polyphénols assuraient une santé vasculaire. D?après leurs recherches c?étaient les procyanidines, présentes dans les vins rouges, qui étaient responsables de cette propriété protectrice. Mais nos chercheurs britanniques ne se sont pas contentés de cette trouvaille : ils ont voulu savoir quel cépage produisait le plus de procyanidines et ainsi déterminer d?où venaient les vins les plus «protecteurs». Après analyse d?échantillons provenant de plusieurs régions d?Europe les chercheurs britanniques ont constaté que les vins issus du cépage Tannat étaient les plus efficaces.

Pour ceux qui n?ont pas eu de cours d??nologie à la faculté de médecine, il faut savoir que ce cépage de probable origine béarnaise, est plus cultivé en Uruguay que dans le Sud-Ouest (Madiran notamment). Il se nomme aussi Harriague en Uruguay. Grappes cylindriques, compactes, avec des grains bleus-noirs à peau épaisse, colorées. C?est un cépage tardif et productif. Il aime les sols graveleux et sableux. À maturité, il donne des vins fruités (framboise), acides, charpentés. Il lui faut du temps pour s?assouplir, et selon les experts c?est le complice idéal du confit de canard.

Corder et coll. ont ainsi conclu que les vins rouges du sud-ouest de la France et de Sardaigne étaient les plus aptes à protéger le c?ur et les vaisseaux, car les procyanidines sont présentes en masse dans les vins issus de ces régions. Pour être plus précis, les chercheurs britanniques ont conclu que, en mettant en corrélation le contenu en procyanidines des différents crus et leur longévité, deux contrées se détachent : le département du Gers en France et la province du Nuoro en Sardaigne. Profitez-en, c?est la période des foires aux vins?

Dr Marco Dutra (Date de publication : 08-12-2006)

- Un virus qui combat le cancer

Des chercheurs de l'Université de Calgary ont découvert un virus qui combat le cancer, le VSV (Virus de la Stomatite Vésiculaire). Ce dernier peut enrayer la forme la plus maligne de cancer du cerveau chez les souris. L'équipe a également découvert que le virus peut être administré de façon intraveineuse et cibler les cellules tumorales envahissantes.

- Les téléphones portables ne provoquent pas de cancer

A prendre avec précaution car les ondes rendent les cellules plus perméables au moins, ce qui n'est pas bon du tout mais cela ne donne pas des cancers apparemment.

Il y a même des théories qui prétendent guérir du cancer par le magnétisme...

- La chimiothérapie attaque le cerveau

Selon plusieurs études parues ou à paraître dans les prochains jours, la chimiothérapie affaiblirait le cerveau.

Ces résultats remettent en cause la théorie de longue date selon laquelle les drogues chimiothérapeutiques ciblent uniquement les cellules en division rapide et épargnent les cellules quiescentes et matures.

- Alzheimer et stress

Ce n'est pas forcément très clair mais le stress pourrait avoir un rôle dans le déclenchement de la maladie d'Alzheimer.

Des études précédentes avaient montré que des substances appelées amyloïdes bêta (A-bêta) pouvaient s'accumuler et former des lésions cérébrales caractéristiques d'un Alzheimer. L'équipe de la CAS a découvert que les bêta2-AR pouvaient provoquer la formation de A-bêta par la stimulation de la gamma-sécrétase. Des expériences sur des souris ont montré que la formation de plaques amyloïdes était favorisée par un traitement à base de molécule agoniste du bêta2-AR (interagissant avec ce récepteur membranaire et l'activant) et réduite par un traitement à base de molécule antagoniste (interagissant mais bloquant son activité) qui pourraient ainsi entrer dans la composition de possibles traitements.

Enfin, puisque les bêta2-AR sont responsables de la communication entre cellules, leur activation par des facteurs extérieurs comme le stress peuvent aussi conduire à la formation de plaques amyloïdes puis à l'Alzheimer.

- Les clés du bonheur avec la psychologie positive !!

On est dans la méthode Coué, dans une pensée positive obnubilée par le bonheur et qui refuse de s'impliquer dans la vie avec son lot de défaites, barrière érigée contre l'extérieur. On peut très certainement améliorer dans une certaine mesure son propre bonheur, par la chimie, les exercices physiques ou les techniques mentales, mais cela paraît bien dérisoire car notre bonheur dépend des autres, c'est la suite logique de nos victoires comme le malheur nous accable dans la défaite. En fait, ce qui devrait être en question dans cette recherche du bonheur c'est plutôt le désir de reconnaissance de l'autre et l'identification à son bonheur supposé, forme de jalousie originaire derrière la fausse évidence de l'hygiénisme contemporain et de la société marchande qui nous vend du bonheur à grand renfort de publicité ("l'animal laborans, et non pas l'homme de métier, ni l'homme d'action, est le seul qui ait jamais demandé à être heureux" nous dit Arendt) . Sur ce sujet, on peut lire le dernier livre de Boris Cyrulnik.

Extrait du BE Etats-Unis N°58 - Ambassade de France aux Etats-Unis, le 05/12/2006 à 16h26

Les conseils pour devenir plus heureux ont été maintes et maintes fois le sujet principal de bien des livres, mais ces conseils sont généralement peu étayés d'arguments scientifiques.

Pourquoi? Beaucoup de chercheurs pensent que c'est une quête futile. Depuis des décennies, une théorie assez bien reçue est que le niveau de bonheur des personnes est fixé, comme un thermomètre qui ne change pas de température, et que les émotions de bonheur ou de tristesse liés aux grands évènements de la vie -décès, divorces, mariages- s'estomperont avec le temps. Les personnes s'adaptent.

Pourtant, certains psychologues refusent d'adhérer à cette théorie. La "psychologie positive" est un mouvement qui tente de changer le point de vue sur le bonheur. Le docteur Ed Diener de l'Université de l'Illinois, par exemple, explique que de récentes études à long terme révèlent que le bonheur n'est pas "figé" à un certain niveau, et même, serait plus "malléable" qu'on ne le pense généralement.

Les travaux de Martin Seligman de l'Université de Pennsylvanie et de ses collègues soutiennent cette hypothèse. Leur projet "Authentic Happiness", à travers le site web dédié à l'étude de la "psychologie positive", propose des exercices pour améliorer le sentiment de bonheur à long terme:

Les clefs du bonheur, c'est simple, c'est de se passer des autres :

  • à la fin de la journée, penser à trois choses qui se sont bien passés ce jour-là, l'idée étant de revaloriser la routine quotidienne ; (l'idée est de dévaloriser les choses qui ont de l'importance et de valoriser ce qui n'en a pas)
  • découvrir ses puissances personnelles, par exemple, l'humour ou l'intelligence, en complétant un questionnaire, en choisir les 5 plus fortes et chaque jour pendant une semaine, appliquer ces capacités dans la vie de tous les jours ; (l'idée est de remplacer le jugement des autres par le sien propre)
  • savourer les petites choses agréables de la vie ; (auto-suggestion, se regarder comme un autre)
  • écrire comment vous voulez qu'on se rappelle de vous ; (se juger soi-même)
  • pratiquer la gentillesse par hasard et sans arrière-pensées. (soyez spontanés !)

La véritable clef du bonheur, c'est de réussir ce qu'on fait, d'arriver à ses fins, d'obtenir ce qu'on veut (voir Aristote) ! Encore, est-ce toujours un bonheur provisoire, et, certes, il vaut mieux se donner des objectifs accessibles mais pas trop car le bonheur s'use et s'épuise dans une répétition trop routinière (loi de l'information) et la joie est à la mesure de la peine comme de la surprise, du passage de la limite.

Anthropologie


- La division sexuée du travail des hommes et des femmes a constitué un avantage sur le Néanderthal

Les hommes modernes se distinguent par leurs économies coopératives qui combinent le partage généralisé et la complémentarité des rôles pour des individus d?âges et de sexes différents. Cela aurait constitué un avantage sur l'homme de Néanderthal où la division sexuelle était moins affirmée.

- Un extraordinaire culte du Python il y a 70 000 ans

Une histoire fascinante du culte d'un python de pierre qui daterait de 70 000 ans, avec une cavité permettant au chaman de parler de l'intérieur du python sans qu'on le voit !

Technologies


- Stockage de l'hydrogène avec de l'éthylène

- Lorsque l'impression papier pourra s'auto-effacer

Parce qu'elle a découvert que l'utilisation du papier dans les bureaux a changé, une anthropologue du Centre de recherche de Xerox à Palo Alto a poussé une équipe de chimistes canadiens à mettre au point un papier auto-effaçable, dont le contenu imprimé s'efface au bout d'un jour, lui permettant d'être à nouveau imprimé. Le papier n'est plus considéré comme un support de stockage de l'information: il est devenu avant tout un moyen de partage, utilisé pour échanger, éditer ou réviser de l'information.

- Des robots autonomes en essaim

- Un robot nageant dans le corps

- Science et technologie dans 50 ans

Très décevant exercice de prospective : vie extra-terrestre, ordinateur quantique, contrôle du cerveau...

- Windows Vista nous espionne

Selon John Sullivan de la Free Software Foundation, les 'nouveautés' de Windows Vista sont des chevaux de Troie, comparables à de la contrebande, ces 'nouveautés' multiplient davantage les restrictions. Nous souhaitons mettre en avant la façon dont ils (Microsoft) travaillent, comment on peut leur résister et pourquoi les gens doivent s'en préoccuper".

La première technologie de Windows Vista visée par la Free Software Foundation est le "Trusted Computing". Elle permet de surveiller et limiter l'usage d'applications pour un utilisateur via des puces embarquées sur l'ordinateur et contrôlées par Vista, ce qui bien entendu va complètement à l'opposé de l'idéologie de la fondation.

Le site http://badvista.fsf.org/ s'en inquiète et selon certains, ce serait de toutes façons la dernière manifestation de l'hégémonie de Microsoft. Ce qui est certain c'est qu'on a changé de monde et que l'informatique et les réseaux ne sont plus une affaire privée mais publique et qu'on est passé d'une activité marginale à un phénomène de masse. Fini l'espace libertaire où tout était possible. On s'inquiète aussi désormais de la traçabilité du Net, du caractère public des forums et de l'impossibilité d'effacer les traces de nos interventions, permettant à quiconque de suivre notre parcours des années après...


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3 réflexions au sujet de “Newsletter 01/07”

  1. si l'implication des neurones miroirs est démontrée dans certains cas d'autismes, il aurait aussi une implication dans la névrose traumatique qui s'accompagne souvent d'un mutisme quasi complet et d'une incapacité à se representer soi et l'autre ; il y a par ailleurs dans la littérature une figure qui , tout en exprimant un profond devenir animal , n'a n'a pas de reflet , c'est celle du vampire qui est peutêtre la figure de ce monde qui s'éffondre. plus largement c'est la désempathie rampante qui affecte la plus part des rapports socio ( voisinage parenté travail ...)et notre rapport à la nature qui pouurait peutêtre (? ) rejoindre les rang des maldies ( comme les autres ? ) avec l'identification des neuromédiateurs concernés pur l'activation des neurones miroirs . je suis probablement en plein délire ! ! mais ont est peutêtre en train de faire une pas décisif dans la physiologie de la connaissance .

  2. Dans le registre transcription, des nouvelles fraîches de ce matin (publi dans PNAS) : http://www.le-doc.info/...

    Pour le problème de liens dans le haut du blog, il faut jouer avec le template de la manière suivante :


    <div id="top">
    &nbsp;
    </div>

    Entourer un div par un lien fonctionne très bien. le &nbsp; (espace insécable) est juste la par sécurité, certains navigateurs n'impriment pas les div sans contenu...

  3. Merci mais ça ne marchait pas mieux et c'était surtout Politique - Sciences - Philosophie qui ne marchait pas (sauf avec IE). On ne pouvait même pas sélectionner le texte dans cette zone !

    En fait c'était ma photo qui foutait la zone et désactivait les liens sur toute sa hauteur, selon sa position (seulement sous Mozilla) ! je m'en suis sorti simplement en mettant la photo avant le paragraphe "prelude" !
    Ceci dit, il vaudrait mieux me répondre avec :
    jeanzin.free.fr/...

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