Le chemin parcouru…

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Des péripéties sans importance m'ont amené dernièrement à m'interroger sur mon travail passé. Si l'on est rarement son meilleur juge et que les procédures d'auto-évaluation sont parmi les plus humiliantes qui soient lorsqu'elles sont destinées à de quelconques autorités plus ou moins incompétentes, elles ne sont pas sans intérêt quand elles sont faites pour soi-même, pour mesurer le chemin parcouru et faire le bilan de ses propres recherches. Certes le résultat est bien maigre. Tout cela pourrait se résumer à un constat d'échec sur l'inutilité de ce que j'ai pu faire et la relative confidentialité de mon audience, même si la qualité de certains de mes lecteurs peut en compenser le nombre restreint !

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Jacques Robin, l’homme qui relie

Temps de lecture : 9 minutes

Jacques Robin, né le 31 août 1919 à Nantes, est mort le samedi 7 juillet au matin à Paris. Il était peu connu du grand public et pourtant il a marqué profondément la vie intellectuelle, rassemblant autour de lui les esprits les plus originaux de l'époque sur de fortes intuitions, en premier lieu le sentiment de mutation et même de rupture anthropologique provoquée par notre entrée dans l'ère de l'information.

Il avait des idées très claires sur ce qu'il fallait faire, bien que trop en avance sur son temps sans aucun doute, puisque c'était un des pionniers de l'écologie-politique, un des premiers à défendre la nécessité d'un "développement humain" et d'un revenu garanti ainsi que de monnaies sociales et d'une économie plurielle ("avec marché" et non pas "de marché"). Il a participé à la diffusion de la théorie de l'information, de la cybernétique et de la théorie des systèmes dont il a défendu une approche humaniste privilégiant l'autonomie. Enfin, toute sa vie, il a plaidé avec obstination pour une indispensable transversalité des sciences et des cultures, attentif à la complexité des interactions entre biologie, culture et techniques.

Il suffit de citer les noms de quelques uns de ceux qui participaient aux groupes de réflexion qu'il avait formés depuis 1966, à l'origine avec Henri Laborit et Edgar Morin : Henri Atlan, Jacques Attali, André Bourguignon, Robert Buron, Alain Caillé, Cornélius Castoriadis, Jean Chesneaux, Jean-Pierre Dupuy, André Leroi-Gourhan, Félix Guattari, André Gorz, Stéphane Hessel, René Passet, Armand Petitjean, Michel Rocard, Joël de Rosnay, Jacques Sauvan, Michel Serres, Roger Sue, Jacques Testart, Patrick Viveret, etc. (il faudrait en ajouter bien d'autres).

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La joyeuse incertitude de l’avenir !

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Le moment de vide qui précède une élection serait assez comparable à l'indétermination du vide quantique avant une mesure, selon l'image qu'en donne Gilles Cohen-Tannoudji. C'est le calme avant la tempête. Quand chacun retient son souffle, immobile et comme suspendu à la question, tout semble encore possible. Les sondages ont beau vendre largement la mèche, il leur arrive heureusement de se tromper, ce qui mène d'ailleurs certains à leur nier toute pertinence (dans une dénégation plus ou moins délirante de la réalité des rapports de force). Il est indéniable que les votes restent effectivement plus ou moins indéterminés et fluctuants avant l'ouverture des bureaux de vote, alors qu'une fois exprimés, c'est comme si les raisons qui nous ont mené à ce résultat existaient depuis toujours (la sociologie politique la plus concrète et matérielle, bien plus que l'idéologie de la liberté et des valeurs dont on voudrait se persuader).

De tout côté on nous promet rupture ou révolution ! Même si c'est un signe des temps, on ne sait si on doit en rire ou en pleurer, se replier sur soi ou prendre les jambes à son cou. Plutôt que de parler de politique et d'ajouter de la confusion à la confusion en ces temps d'incertitude et même d'angoisse du futur, on peut toujours essayer de se consoler en rappelant comme cette indétermination (relative) de l'avenir est malgré tout consubstantielle à notre liberté et même à notre simple intérêt pour la vie ! Le pire n'est pas toujours sûr, voilà qui suffirait à notre joie de n'avoir pas seulement des mauvaises nouvelles, du moment qu'on ne peut savoir vraiment de quoi demain sera fait. Bien sûr tout cela paraîtra un peu trop paradoxal ou sacrificiel, alors qu'on ne fait que rêver d'un bonheur sans fin. C'est donc ce qu'il faut essayer de montrer.

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Choix de textes (1981-2005)

Temps de lecture : 8 minutes

Ce blog prend la suite de mon ancien site (Ecologie révolutionnaire) créé en 1997 et qui n'a pas démérité mais qui commençait à être un peu trop fourni ! Cette fin d'année où l'on ressent plus qu'à aucun autre moment nos appartenances sociales et notre fragilité humaine, m'a poussé à tenter d'en faire le bilan, d'en donner une présentation sommaire qui fasse sens peut-être pour quelques-uns. Il est toujours difficile de juger de la valeur de ce qu'on fait et de faire un choix parmi ses propres textes, voici du moins une sorte de digest du chemin parcouru jusqu'ici.

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Première expérience

Temps de lecture : 7 minutes

Après une première expérience et la mise en place du blog, une première évaluation des bons et mauvais côtés du Blog ou de DotClear mais surtout l'occasion d'un petit bilan personnel.

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Les travaux et les jours

Temps de lecture : 5 minutes

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Après le travail acharné de l'été (jamais je n'avais tant écrit), après le temps pressé de la récolte et l'ivresse des vendanges, après le retour au monde un peu trop tourbillonnant et un peu avant de couper le bois pour l'hiver, je me trouve étrangement désoeuvré (ce qui est très inhabituel pour moi), profitant des dernières chaleurs d'un automne éblouissant ; temps suspendu, sous le signe de la Balance, en attendant toutes les catastrophes qu'on nous annonce (grippe aviaire, fin du pétrole, explosion du réchauffement climatique, disparition du champ magnétique, etc). On n'y coupera pas, il faut s'attendre au pire, notre monde est fini. N'est-il pas temps de s'enivrer ? Pour n'être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise...

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Passage au Blog !

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Après un faux départ au mois de juillet, je vais essayer de nouveau la migration au format Blog à partir du 20 octobre 2005.

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