Prochaine glaciation dans 50 000 ans

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- Prochaine glaciation dans 50 000 ans
Didier Paillard, La Recherche, p38

Cet article a l'intérêt de lever une incroyable incertitude dont je m'étonnais en septembre 2012 sur la prochaine glaciation présentée alors comme imminente alors que, cette fois, ce sont mes propres conjectures quand j'avais fait des recherches sur le sujet qui sont confirmées sauf que ce n'est plus dans 30 000 ans mais dans 50 000 ans désormais qu'on devrait entrer dans une nouvelle période glaciaire (atténuée par nos émissions de CO2 qui persisteraient pendant une centaine de milliers d'années dans le réservoir océanique notamment, ce qui me semble très exagéré) alors que les périodes inter-glaciaires ne durent que 10 000 ans en moyenne.

Si l'on applique ces modèles au futur, on s'aperçoit que la configuration de l'orbite terrestre est actuellement un peu particulière. Son excentricité est en effet inhabituellement faible. Et elle le restera pendant près de 50 000 ans. Autrement dit, l'orbite terrestre est actuellement très proche d'un cercle, de sorte qu'il y a peu de différence entre le point de son orbite le plus proche du Soleil (la périhélie, au début du mois de janvier) et le point de son orbite le plus éloigné (l'aphélie, au début du mois de juillet).

Une situation similaire s'est produite il y a environ 400 000 ans : l'excentricité était trop faible pour engendrer une entrée en glaciation, et l'interglaciaire correspondant a duré 30 000 ans au lieu des 10 000 ans moyens. Aujourd'hui, la situation est encore plus marquée, car la prochaine configuration orbitale favorable à une entrée en glaciation - en terme de valeur de l'excentricité et de l'inclinaison de l'axe de rotation terrestre - sera dans 50 000 ans seulement.

Nous avons montré qu'au cours du prochain million d'années, il n'y aura pas de maximum glaciaire aussi intense que par le passé, quel que soit le scénorio retenu par le GIEC (...) Si l'on en croit ces modèles - qui ne prennent toutefois pas en compte l'influence possible de la fonte des calottes polaires -, non seulement nous sommes à l'abri de toute menace de glaciation pour les 50 000 ans à venir, mais les glaciations qui suivront seront moins intenses que celles que la Terre a connues dans le passé. Notre utilisation massive de combustibles fossiles a, elle, un impact à très long terme.

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