Un stress intermittent produit plus de neurones

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- Un stress intermittent produit plus de neurones

FGF2

On savait déjà qu'un minimum de stress était bénéfique pour conserver des capacités qui s'usent si on ne s'en sert pas mais à condition de ne pas être constant (chronique) ne laissant pas le temps de recharger ses batteries. On sait désormais qu'un stress intense mais temporaire tient le cerveau en alerte et sécrète une hormone de croissance (FGF2) provoquant la production de nouveaux neurones alors qu'un stress chronique et un niveau trop longtemps élevé des hormones du stress finit par bloquer leur production (dépression qui pourrait être soignée par cette protéine FGF2).

Voir aussi Futura-Sciences.

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Le biais de l’optimisme

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- Le biais de l'optimisme

Ce n'est pas une découverte, juste un confirmation qu'on voit la vie en rose et qu'on a du mal à s'imaginer les malheurs qui nous attendent. Par contre, ce qui est intéressant, c'est qu'on est plus heureux à se rappeler ou de projeter un petit nombre d'événements heureux que beaucoup !

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Un labyrinthe virtuel infini

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- Un labyrinthe virtuel infini

Des chercheurs de l’université technique de Vienne (Autriche) ont élaboré une application de réalité virtuelle qui donne l’illusion de se promener dans un labyrinthe sans fin, alors que l’on tourne simplement en rond. Les pièces et les couloirs fictifs que voit la personne sont générés dynamiquement, de manière à correspondre à l’espace physique réel dans lequel elle évolue. Cette technique repose sur un algorithme nommé Flexible Spaces (espaces flexibles) qui organise l’environnement virtuel à la volée, à partir de paramètres aléatoires.

Les déplacements de l’utilisateur sont suivis par un logiciel de capture des mouvements (PhaseSpace Impulse) à partir de 52 caméras haute définition, qui délimitent une surface carrée de 83,5 m2.

Visites de musées virtuels, jeux vidéo, entraînements militaires, circuits touristiques, voici quelques applications potentielles.

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Cargoxpress, un porte-conteneurs à voile solaire

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- Cargoxpress, un porte-conteneurs à voile solaire

Cargoxpress, un porte-conteneurs côtier plus écologique

Avec sa surprenante « voile », un nouveau navire porte-conteneurs pourra bientôt augmenter son autonomie de 80 % grâce aux vents et au soleil.

Le Cargoxpress possèdera une coque de 84m de long en composite, des flans protégeant toute la cargaison, et un toit long d’environ 70 m monté sur des rails et disposant de 1.200 m2 de panneaux solaires en couche mince, dont la production d’énergie moyenne espérée est de 800 kWh par jour. Or, ce toit pourra être dressé à un angle de 85° et pivoter à 360°, tout en étant mobile d’avant en arrière sur le navire. Bref, il sera orientable pour capter au mieux le vent, à condition que les vagues ne dépassent pas 4 m de hauteur et que la vitesse du vent reste inférieure à 60 km/h.

Actuellement en construction, le Cargoxpress fonctionnera donc à l’électricité. Ses moteurs, d’une puissance totale de 1,2 MW, seront également alimentés par un groupe électrogène consommant du gaz naturel. L’autonomie du navire sera de 1.000 nautiques dans sa configuration de base. C’est pourquoi il est destiné à circuler entre des ports européens, voire à desservir plusieurs petits ports méditerranéens (par exemple au Liban, en Tunisie ou sur les îles grecques), et non à traverser l’Atlantique.

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Des nano-éponges pour absorber les toxines

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- Des nano-éponges pour absorber les toxines

Cette nano-éponge est capable d'absorber et neutraliser les toxines qui détruisent les cellules qu'elles pénètrent en les trouant, ce qui inclut les infections bactériennes à staphylocoque doré par exemple ainsi que les venins de serpent ou d'abeille.

Afin d'échapper au système immunitaire et rester en circulation dans le sang, les nano-éponges sont enveloppées dans des membranes cellulaires de globules rouges. Une seule membrane de globule rouge peut recouvrir de nombreuses nano-éponges qui sont 3000 fois plus petite qu'un globule rouge puisqu'elles ont un diamètre d'environ 85 nanomètres.

Ces nano-éponges ont une demi-vie de 40 heures dans les expériences sur la souris. Finalement, le foie métabolise en toute sécurité à la fois les nano-éponges et leurs toxines séquestrées, sans subir aucun dommage visible.

Voir aussi Futura-Sciences.

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Privilégier la réduction des autres gaz à effet de serre sur le CO2

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- Privilégier la réduction des autres gaz à effet de serre sur le CO2

L'étude se concentre sur l'élévation du niveau de la mer considérée comme la conséquence la plus grave du réchauffement et ne parle pas seulement de gaz (méthane, ozone, hydrofluorocarbones) mais aussi des particules de carbone ayant un effet de serre bien plus puissant que celui du CO2 quoique sur des durées beaucoup plus courtes et sur lesquels il serait plus facile d'avoir des résultats à court terme.

Voir aussi Futura-Sciences. On peut cependant douter de la diminution des émissions de méthane alors que c'est la débâcle pour le permafrost et que l'exploitation des nouvelles sources de méthane risquent plutôt de les augmenter considérablement...

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Une éolienne électrostatique sans parties mécaniques

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- Une éolienne électrostatique sans parties mécaniques

EWICON : une éolienne sans pales, sans mouvement et sans bruit

EWICON est une éolienne sans pales, sans turbine, et qui ne dispose d'aucune partie mobile, et donc ne produit aucun bruit. Elle est de ce fait parfaitement adaptée à une implantation dans les zones habitées.

Le projet actuel se base sur une structure d'acier inoxydable sur laquelle repose une série de tubes isolés placés à l’horizontale. Chaque tube contient plusieurs électrodes et canules, qui diffusent des particules d’eau chargées positivement dans l’air de façon continue.

À mesure que ces particules sont éloignées par le vent, le voltage de l’ensemble de l’éolienne change et amène à la création d’un courant électrique envoyé sur le réseau.

Les avantages sont nombreux puisque ce système n'utilise aucune pièce en mouvement, ne nuit pas aux oiseaux, possède un facteur d'usure limité, nécessite peu d'entretien, mais surtout, il ne fait presque aucun bruit et ne produit pas des ombres mouvantes désagréables. Des tests en laboratoire à l'université de Delft ont montré que l'Ewicon fournirait 1 à 2 MW de puissance pour une vitesse du vent de 10 m/s. Pourtant le rendement reste encore très bas. L'Ewicon utilise également trop d'eau et coûterait plus cher qu'une turbine éolienne. Les chercheurs font des essais à petite échelle, en mer ou avec de l'eau vaporisée des piscines et des serres.

Voir aussi Enerzine. On en parle depuis 2008 et c'est encore trop peu efficace mais on vient d'en installer deux prototypes et c'est une solution qui peut être préférable dans un certain nombre de situations.

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Les erreurs viennent d’informations imparfaites non de notre rationalité limitée

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- Les erreurs viennent d'informations imparfaites non de notre rationalité limitée

Cela ne s'applique sans doute qu'à un type de problème, il ne faut pas trop généraliser, mais dans ce cas, on a constaté que les erreurs venaient du bruit et non d'une mauvaise interprétation. Il est certain qu'avec une mauvaise information de départ, il n'y a pas besoin d'en rajouter pour se tromper.

A notre grande surprise, le processus mental interne était parfaitement correct. Toutes les imperfections venaient du bruit dans les processus sensoriels.

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Bientôt des supercondensateurs à la place des batteries

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- Bientôt des supercondensateurs à la place des batteries

Cela fait longtemps qu'on attendait d'avoir des supercondensateurs pouvant stocker suffisamment d'électricité pour remplacer les batteries, ce que ces chercheurs prétendent avec trouvé avec un oxyde de niobium (une terre rare). Ce n'est hélas pas pour tout de suite, il faudra attendre encore plusieurs années avant qu'on arrive à la commercialisation mais ce n'est qu'une question de temps.

Les chercheurs ont synthétisé un type d'oxyde de niobium qui a fait preuve d'une capacité de stockage importante grâce à ses propriété de "pseudocapacitance par intercalation", où les ions se placent dans l'oxyde de niobium un peu comme des grains de sable entre les cailloux.

Il y a aussi des micro-batteries lithium-ion très puissantes (plus que les supercondensateurs) qui seraient même capables de démarrer une voiture dont la batterie est à plat ! Ajoutons qu'on a transformé par "vulcanisation inverse" les très abondants résidus soufrés du raffinage en plastiques pouvant servir de batterie lithium-soufre (voir aussi Futura-Sciences). Un autre article recense quelques brèves sur le stockage de masse de l'électricité.

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La vie serait plus ancienne que la Terre

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- La vie serait plus ancienne que la Terre

OriginLifeUne extrapolation au vivant de la loi de Moore pour le numérique, constatant un doublement du nombre de transistors tous les 2 ans, établirait cette fois un doublement de la complexité biologique tous les 376 millions d'années. Si on tente de régresser à partir de ce rythme de complexification à l'origine de la vie, on trouverait 9,7 milliards d'années (±2,5), ce qui est le double de l'âge de la Terre (4,5).

On peut bien sûr penser avec quelques raisons que ces calculs sont n'importe quoi, de l'ordre de la numérologie, mais cela renforce malgré tout l'hypothèse de la panspermie, d'une vie qui vient de l'espace au moins pour ses composants, et qui sans doute aurait le même âge dans tout l'univers ? C'est une idée séduisante mais il reste malgré tout plus probable que les conditions de l'apparition de la vie se trouvent sur Terre, aux confins de volcans en éruption et de cheminées hydrothermales sous-marines, avec des pluies de météorites apportant effectivement les briques de base (voir La soupe primitive à l'origine de la vie).

Les résultats de cette étude ont été contestés par une autre montrant que la vie ne serait bien apparue qu'après la formation de la Terre.

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Le stockage par gravité et train électrique

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- Le stockage par gravité et train électrique

C'est une alternative aux STEP (Stations de Transfert d’Energie par Pompage/turbinage) considérées jusqu'ici comme la panacée mais qui restent des investissements lourds ne pouvant se faire partout et nécessitant de grandes quantité d'eau.

Le principe des centrales d'ARES reste le même d'un stockage par gravité mais cette fois ce seraient des charges lourdes (wagons) qui remontent une pente pour le stockage et la redescendent pour restituer l'énergie avec un rendement de 78% proche de celui des STEP mais pour un coût bien moindre.

On devrait donc voir ce système ce généraliser si on n'en trouve pas un meilleur encore (si le stockage gravitaire est le plus efficace, pourquoi ne pas enrouler avec les éoliennes un câble auquel un poids est suspendu ?).

- Un système de stockage par volant d'inertie


Ce projet financé par crowdcoursing (Kickstarter) et nommé Velkess (pour Very Large Kinetic Energy Storage System) repose sur le classique principe du volant d'inertie.

Il s'agit d'un rotor souple en « E-glass », une sorte de fibre de verre assez commune. L'avantage économique est que le système peut stocker 10 à 20 fois plus d'énergie par dollar que les autres systèmes du même type et serait aussi compétitif que le stockage à air ou l'énergie hydraulique.

Le rotor fonctionne dans le vide et perd par friction chaque jour environ 2 % de l'énergie stockée.

 

- Une batterie semi-liquide avec du polysulfure de lithium


Comme autre solution, chimique cette fois, pour le stockage à large échelle de l'électricité, notamment des énergies renouvelables intermittentes, il y aurait des batteries semi-liquides, bon marché et sans membrane, avec juste du polysulfure de lithium.

Sans parler des supercondensateurs, il y a donc abondance de solutions...

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Réduire la consommation des centres de serveurs

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- Réduire la consommation des centres de serveurs

Réduire la consommation des centres de serveurs

Avec des dizaines de milliers d'unités de traitement et de stockage qui doivent être refroidies, environ la même quantité d'énergie est utilisée pour les équipements de refroidissement des centres de données ou pour leur alimentation.

L'indicateur de performance énergétique est le PUE (power-usage effectiveness), rapport entre l'énergie totale consommée par le centre et celle réclamée par les seuls systèmes informatiques. Un PUE idéal serait donc de 1, alors que la moyenne se situe entre 1,83 et 1,92.

Par exemple, sur un site, il peut être intéressant de faire baisser la fréquence des unités de traitement en fonctionnement. Sur un autre en revanche, l'approche optimale pourrait permettre de transférer la charge de travail d'un serveur à un autre et les faire tous fonctionner à 80 % de leurs capacités, plutôt que de faire fonctionner moins de serveurs à 100 %. De la même façon, avec la technologie adaptative, les serveurs sous-utilisés peuvent être mis hors tension de façon dynamique si nécessaire.

Améliorer l'efficacité énergétique des centres de données est une bonne chose pour l'environnement, mais apporte aussi des économies. Il faut savoir que le fonctionnement d'un tel centre peut coûter plus de dix millions d'euros par an rien qu’en électricité. Il n'est donc pas surprenant que les opérateurs de centres de données soient très intéressés par les travaux de l'équipe Games.

Ces économies d'énergie ne sont pas sans intérêt mais semblent très insuffisantes. On avait vu d'autres solutions qui semblent préférables comme d'alimenter ces plateformes avec des énergies renouvelables (le problème n'est pas l'énergie mais le CO2), d'utiliser la chaleur dégagée pour le chauffage des habitations, voire de situer les centres de données dans les régions les plus froides, mais surtout de décentraliser les serveurs pour ne pas avoir besoin de les refroidir. Ajoutons que posséder son propre mini-serveur chez soi a l'avantage de garder le contrôle de ses données tout en les laissant disponibles sur le réseau ce qui devrait intéresser à la fois les particuliers pour la confidentialité et les entreprises pour la sécurité. Les méga centres de donnée ne sont pas la panacée et disparaitront peut-être comme les dinosaures du cloud !

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Ce sont les autres qui nous font vivre

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- Ce sont les autres qui nous font vivre

fourmis

L'étude tente de mesurer l'effet sur l'espérance de vie des interactions de groupe ou de leurs ruptures, aussi bien chez les fourmis, les mouches à fruits ou les humains ! On peut dire qu'il n'y a rien de vraiment nouveau mais il est toujours bon de rappeler comme l'individu dépend du groupe dans les espèces grégaires comme les cellules des organismes pluricellulaires.

Les auteurs mettent en effet sur le même plan la survie des organismes avec le phénomène de l'apoptose qui serait liée à la nécessité pour les cellules de recevoir en permanence un signal "Stay alive" de leurs voisins (ce qui est caractéristique pour les neurones notamment mais n'est pas la seule cause d'apoptose). Le raccourci est critiquable s'il fait croire à une identité des processus en jeu alors qu'on n'est plus du tout dans la même automaticité mais il donne un soubassement biologique à l'interprétation du suicide en terme d'anomie et manifeste à quel point nous n'avons pas en nous notre propre vitalité mais que ce sont les autres qui nous font vivre (ce qui est sans doute plus sensible quand on vit le plus souvent en ermite comme moi, ce qui ne veut d'ailleurs pas du tout dire sans interactions à l'ère du numérique).

On avait déjà rendu compte du fait que les gens en couple vivent plus vieux et que la solitude dégrade le système immunitaire mais il faudrait ajouter l'énergie que donne le fait d'être sur scène ou d'être un chef, c'est-à-dire soutenu par sa troupe et qui se mesure (chez les chimpanzés aussi) en niveaux de testostérone notamment (expliquant les frasques extravagantes de quelques politiques). Cependant, cette étude montre aussi qu'un groupe de 10 fourmis a une espérance de vie plus longue s'il n'y a pas de reine mais la comparaison ne peut se pousser trop loin sans tomber dans le ridicule. Ce genre d'étude a un côté comique indéniable et peut sembler complètement inutile mais pas tout-à-fait, occasion de réfléchir à notre grégarité en dehors même des institutions collectives, du langage commun, du sens commun et des grands récits qui nous rassemblent en masse.

A relier avec le fait qu'on se sent toujours sous le regard des autres.

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Faire migrer des cellules avec de la lumière

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- Faire migrer des cellules avec de la lumière

Faire migrer des cellules avec de la lumière

En introduisant des récepteurs photosensibles dans des cellules immunitaires, une équipe de recherche a réussi à faire migrer ces cellules grâce à la lumière.

Pour réaliser cette prouesse, les auteurs ont utilisé des récepteurs membranaires appelés opsines. Ces dernières sont présentes dans les cellules oculaires et forment une classe de protéines capables de réagir à l’énergie lumineuse. Elles font partie de la famille des récepteurs couplés aux protéines G. Les cellules immunitaires, quant à elles, possèdent des récepteurs de la même famille, leur permettant de sentir la présence d’agents infectieux et de se diriger dans leur direction. En remplaçant les récepteurs des globules blancs par des opsines, l’équipe a pu modifier le signal : les cellules immunitaires ne se déplacent plus vers un lieu infectieux, mais vers la lumière.

Et l’expérience ne s’arrête pas là, la lumière peut également diriger le mouvement de cellules nerveuses. Encore mieux : dans une étude complémentaire, la même équipe montre que d’autres processus cellulaires peuvent être contrôlés par la lumière. Les chercheurs sont en effet parvenus à faire pousser des ramifications cellulaires aux neurones en les éclairant !

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Le plaisir de la surprise dans la musique

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- Le plaisir de la surprise dans la musique

Une étude se propose d'expliquer pourquoi à certains égards la musique offre le même genre de plaisir qu'un bon thriller.

La musique semble satisfaire notre soif de stimulation mentale mais l'IRM montre que c'est la zone responsable de la sensation de "bonne surprise" qui est activée. "Nous faisons constamment des prédictions. Même si nous ne connaissons pas un morceau nous essayons toujours de prédire comment il devrait se dérouler".

Il peut paraître "surprenant" que les gens tirent profit d'avoir leurs attentes contredites. Mais ces résultats ne font que donner une base neuronale à ce qui est connu depuis des siècles. Dans le monde antique, les professeurs de rhétorique savaient bien qu'une façon de capter l'attention des gens consistait à créer des attentes, puis de les contrarier.

Meyer avait aussi déjà montré comment ce mécanisme d'espérance contrariée ne fonctionnait que lorsqu'on connaît le style de musique.

J'insiste souvent sur le lien de la musique avec le langage narratif, ce que cette étude semble confirmer, permettant de rapprocher la variation dans la musique de ce qu'on retrouve avec les contes et les mythes.

Au temps où j'étais à l'Ecole Freudienne, j'avais envoyé à Scilicet (qui ne l'a pas retenu) une théorie de la musique basée sur la nécessité de créer une loi pour la contredire mais à condition (quand la musique est bonne) de créer ainsi une autre loi, un autre rythme, devant lui-même être contredit, etc. Comme je dis souvent, il faut avoir des habitudes pour pouvoir en changer ! Le rôle de la syncope dans le jazz l'illustre à merveille (comme ma pratique de l'improvisation) mais ce plaisir purement musical n'est cependant pas le seul plaisir de la musique. Il y a aussi une musique romantique ou le blues dont la jouissance est plutôt dans l'histoire, l'expressivité, la compassion voire la complaisance dans le malheur, et qui ne déçoit pas du tout l'attente pas plus que l'énergie de certains rocks très carrés faits pour la danse. Sinon, il peut y avoir simplement l'opposition de mouvements rapides ou lents comme dans un concerto.

Cependant, lorsque ce n'est pas la musique d'un morceau qui étonne l'attente, c'est le morceau lui-même qui doit se distinguer des autres morceaux (ce pourquoi il ne suffit pas de faire de la bonne musique pour qu'elle soit marquante). On a là une bonne illustration de la dialectique historique, d'une ontologie formelle, ce qui donne existence à une musique ou une mode à un moment donné (c'est ce qui rapproche la musique comme art temporel de la mode).

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On se sent toujours sous le regard des autres

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- On se sent toujours sous le regard des autres

Feeling of being watched 'hardwired in brain' - Telegraph

Le sentiment que d'autres personnes vous regardent est codé en dur dans votre cerveau, même si personne ne vous verse la moindre attention.

Le sentiment que les autres nous regardent serait un mécanisme évolutif conçu pour nous garder en alerte et prêt pour l'interaction avant que cela n'arrive vraiment.

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Nos mains façonnées par les pierres taillées

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- Nos mains façonnées par les pierres taillées

outils_homo_erectus

Notre espèce s'adapte donc à ses outils dès l'origine (au moins depuis Homo Erectus). C'est surtout le poignet qui évolue en quelques centaines de milliers d'années pour pouvoir saisir plus fermement des petits objets.

Il y a environ 1,7 millions d'années, les outils de nos ancêtres sont passés de pierres basiques cognées ensembles à des pierres taillées servant de hachettes. La force et la dextérité nécessaire pour fabriquer et utiliser ces outils ont rapidement façonné nos mains telles qu'elles sont aujourd'hui - à en juger par un fossile de la plus ancienne main anatomiquement moderne connue.

Avant l'utilisation de ces haches en pierre taillée, nos ancêtres avaient des poignets primitifs, bons pour s'accrocher aux branches mais trop faibles pour saisir et manipuler des petits objets avec beaucoup de force.

Comme sur les os métacarpiens de l'homme, il a une petite bosse à sa base - la styloïde. Cette excroissance permet de stabiliser le poignet lorsque la main saisit de petits objets entre le pouce et les doigts. La datation aux isotopes a révélé que l'os aurait environ 1,4 millions d'années. Il est donc susceptible d'avoir appartenu à un Homo erectus.

Cela montre que les mains de nos ancêtres étaient déjà en train de prendre leur forme moderne il y a 1,4 millions d'années.

Une fois les caractéristiques importantes du poignet en place, il est devenu plus facile pour les hominidés de faire des outils plus petits et plus fins.

C'est la première preuve d'une évolution anatomique pour s'adapter à une nouvelle technique.

Par ailleurs, il semblerait que Australopithecus sediba, bien que proche de nos ancêtres, serait en fait remonté dans les arbres, entre 2 millions et 1,7 millions d'années (voir aussi Futura-Sciences). Il peut donc y avoir des évolutions régressives.

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Un système pour renforcer la mémorisation

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- Un système pour renforcer la mémorisation

Grâce à un dispositif relativement simple, un étudiant désireux d’apprendre toutes les dates importantes de la Révolution n’aurait qu’à se rendre au laboratoire, où l’on placerait sur son crâne des électrodes mesurant l’activité de son cerveau. Après avoir révisé sa leçon, il irait se coucher pendant que l’appareil commencerait à analyser l’activité de son cerveau. Dès que celui-ci repère un certain type d’ondes cérébrales qu’on appelle les ondes lentes, il envoie un petit signal sonore (un « bip » d’un vingtième de seconde) dans son oreille, exactement au moment où l’onde atteint son maximum, ayant pour effet de l’amplifier. Or, ces ondes lentes, on le sait depuis maintenant quelques années, correspondent à un processus d’apprentissage du cerveau, qui récapitule les informations mémorisées avant d’aller se coucher. L’étudiant se réveillerait donc, le lendemain matin, en ayant mieux retenu ce qu’il a appris la veille.

L’effet des ondes lentes sur la mémorisation est fascinant. Ces ondes cérébrales sont constituées de décharges particulières de millions de neurones, nommées fuseaux, qui augmentent et diminuent périodiquement au rythme d’une oscillation par seconde environ. Elles ont pour effet d’augmenter la quantité d’ions calcium dans les neurones, des atomes chargés électriquement qui favorisent le renforcement des synapses et donc la consolidation des circuits neuronaux associés aux informations fraîchement acquises.

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Retenir et restituer des photons avec des métamatériaux

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- Retenir et restituer des photons avec des métamatériaux

Trappedlight

Grâce à des métamatériaux en 3 couches, les ondes électro-magnétiques d'une fréquence précise sont absorbées par un condensateur qui peut les restituer ensuite en conservant leur direction et leur phase. Cette propriété pourrait être utilisée pour les ordinateurs quantiques ou des radars (car utilisant des micro-ondes).

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Le Sahara verdoyant s’est désertifié brutalement voilà 4.900 ans

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- Le Sahara verdoyant s'est désertifié brutalement voilà 4.900 ans

saharaQue le Sahara ait connu une époque verdoyante au début du néolithique n'a rien d'une nouvelle puisqu'on soupçonne même qu'il ait été son creuset, avec notamment les premières pratiques d'élevage. On progresse simplement dans la précision des datations et l'évaluation de la brutalité du phénomène mais cette datation ne rend pas crédible de lui attribuer un déploiement d'inventivité pour tenter d'y répondre alors qu'on se situe à un moment où l'agriculture a déjà un long passé. L'image d'un jardin d'Eden dont on aurait été brutalement chassé ne serait pourtant pas si fausse pour décrire ce changement climatique radical.

Le nord de l’Afrique émet chaque année plus d’un million de tonnes de poussières dans l’atmosphère, mais il n’en a pas toujours été de même. Nombre de ces particules minérales sont emportées vers l’Ouest, et voyagent alors au-dessus de l’Atlantique. Avec le temps, elles se déposent progressivement à la surface de cet océan, avant de couler. En d’autres termes, les sédiments marins renferment, au large de l’Afrique du Nord, de précieuses informations sur les flux de poussières sahariennes de ces derniers milliers d’années.

Or, l’importance de ces flux est directement proportionnelle à l’aridité de la région source, et donc à son climat.

La nature brutale des changements climatiques survenus dans le nord de l’Afrique a été confirmée. Toutes les régions composant cette zone géographique ont été touchées simultanément et avec la même importance, ce qui a permis une datation précise de la période humide africaine (à 200 ans près). Elle aurait ainsi débutée voilà 11.800 ans, et se serait terminée il y a 4.900 ans, en donnant naissance au Sahara tel que nous le connaissons.

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