Temps de lecture : 47 minutesLa vie, c'est apprendre à surmonter l'entropie pour éviter le pire et tirer parti de l'occasion.
Ce n'est pas la première fois que j'écris sur le sens de la vie et la trivialité des réponses que j'en donne paraîtra déplacée à tous les croyants comme à ceux qui voudraient rêver leur vie mais ce texte qui prolonge de l'entropie à l'écologie est le premier chapitre d'un livre sur la biologie et la vie comme évolution qui devait rassembler la matière des articles cités à la fin.
C'est de façon complétement inattendue que s'est imposé le thème de l'absence d'un dieu créateur pour comprendre les finalités biologiques, l'essence de la vie et de son autonomie évolutive, la neutralité scientifique n'étant pas tenable à propos de la différence entre une vie qui se construit pas à pas et une création par un supposé grand architecte.
On verra, en effet, que la vie se caractérise bien par sa vitalité qui est à la fois reproduction, sélection, évolution, régulation (boucle de rétroaction), exploration, adaptation, activité vitale constituant sa subjectivité, sa spontanéité, et qui s'oppose constamment aux forces de destruction entropiques grâce à l'information, la correction d'erreur et la mémoire, processus cognitif dès la première cellule introduisant la finalité dans la chaîne des causes, la difficulté étant de comprendre, hors de tout spiritualisme, le dualisme fondamental opposant la vie à la matière inerte, sa réactivité, son dynamisme propre, l'expérience du temps (de l'après-coup) et l'épreuve du réel permettant l'inversion des causes et de l'entropie jusqu'à se complexifier de façon inouïe et coloniser toute la biosphère.
Il y a, bien sûr, des conséquences politiques à en tirer à l'ère de l'information, de l'écologie et du développement humain.
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