Pour la Science
Physique, espace, nanos
- Les extraterrestres ne pourraient pas décoller de leur planète trop grosse !
- Objectif 2030 pour Mars via la Lune
- La supraconductivité avec des paires de Cooper de spin 3/2
- L'intrication quantique macroscopique
- L'aimantation contrôlée par laser
Climat, écologie, énergie
- Le réchauffement causé par le trou d'ozone ?
- Produire des protéines et capter le CO2 avec des algues et de l'eucalyptus
- Les terres rares ne sont pas rares
- Des scientifiques créent par hasard une enzyme dévoreuse de plastique
- Des chenilles ravageuses et résistantes aux OGM s'hybrident
- Des abeilles solitaires pour polliniser les cultures
Biologie, préhistoire, cerveau
- Le système CRISPR-Cpf1 édite l'ADN en dehors des cellules
- Des bonobos partagent de la nourriture entre différents groupes
- La disparition des grands mammifères par Sapiens depuis 125 000 ans
- Sapiens en Arabie il y a 88 000 ans
- Des Amazoniens parlent à 20km avec leurs tambours
Santé
- Des cerveaux de cochons maintenus vivants en dehors du corps
- Les antidépresseurs anticholinergiques cause de la hausse des Alzheimers
- Le GBL, un solvant industriel qui se transforme en GHB est mortel mal dosé
- Un grain de beauté artificiel qui détecte précocement le cancer
Techno
- La reconnaissance faciale dans l'obscurité pour l'armée
- La Nasa étudie un avion qui passe le mur du son sans faire de bruit
Une des nouvelles les plus encourageantes, c'est une combinaison Algues, Bioénergie, Capture du C02 et Stockage qui serait capable de réduire le CO2 tout en nourrissant les populations. La découverte par hasard d'une enzyme dévoreuse de plastique suscite aussi pas mal d'espoirs (peut-être mal placés). Une autre nouvelle potentiellement très importante, c'est une possible baisse de la vente des smartphones qui annoncerait une saturation du marché ? Par contre un nouveau risque majeur inattendu viendrait de l'utilisation de l'IA par les militaires qui pourraient du coup déclencher plus facilement une guerre nucléaire, à ce qu'il paraît. De plus la surveillance s'intensifie, jusqu'à espionner l'état émotionnel des travailleurs. Le fait d'arriver à maintenir vivants des cerveaux (de cochons pour l'instant) en dehors du corps est aussi une nouvelle assez troublante. Plus amusant, l'hypothèse que des extraterrestres ne pourraient pas décoller de leurs planètes trop grosses ! et l'incroyable capacité des Amazoniens d'imiter leur langage avec leurs tambours...
Objectivement, ce qui devrait le plus nous préoccuper, c'est bien le risque d'effondrement écologique, de préserver nos conditions de vie et les richesses naturelles. Encore faut-il ne pas se tromper d'effondrement, ce qui ne fait qu'encourager la confusion. Il ne suffit pas de faire un concours d'exagérations au prétexte qu'un effondrement doit inévitablement se produire ! Les prophéties de fin du monde pour l'année prochaine à midi sont une vieille histoire.

Les progrès rapides de l'Intelligence Artificielle et de l'étude du cerveau posent à nouveaux frais la question de la conscience dont on voudrait doter les robots, imaginant le pire et mettant du coup en question notre identité humaine. C'est qu'il y a confusion entre différents niveaux de conscience. Il y a sans conteste une conscience qu'on peut dire animale ou cognitive, se distinguant de l'inconscience totale des automatismes ordinaires et impliquant une certaine conscience de soi, de sa position dans l'espace. On voit bien cependant que cela n'a rien à voir avec notre propre conscience qu'Alain assimilait à la conscience morale et qui est plus largement une conscience sociale et de notre responsabilité, ce qui constitue notre identité. Or, celle-ci n'est pas réductible au calcul ni à l'imitation mais implique le langage narratif, condition d'un monde commun, ainsi qu'un récit de soi, condition de l'individuation. On s'éloigne ainsi du cognitivisme comme de la crainte de pulsions maléfiques prêtées à tort aux machines pour retrouver les pulsions maléfiques des humains qui se racontent des histoires...
On est bien obligé de constater que notre monde a radicalement changé depuis quelques années, avec internet puis les mobiles, mais on n'a rien vu encore et, avec l'arrivée de l'Intelligence Artificielle, rien ne sera plus comme avant malgré toutes les résistances au changement qui détruit l'ordre ancien.
On a beaucoup parlé de la dernière découverte au Maroc de fossiles datés de 300 000 ans et attribués à des Homo sapiens archaïques dont le cerveau (et surtout le cervelet) est encore assez différent du nôtre. Cela donne un repère dans une évolution loin d'être achevée entre l'utilisation systématique du feu et de la cuisson nécessaire à un cerveau plus gros, autour de 400 000 ans, et nos ancêtres directs (l'Eve mitochondriale) datés génétiquement de 200 000 ans, en Afrique centrale - avec peut-être une origine plus ancienne en Afrique du Sud (aussi bien génétique que linguistique).
Il ne m'a pas semblé inutile de tenter une brève récapitulation à grands traits de l'histoire humaine d'un point de vue matérialiste, c'est-à-dire non pas tant de l'émergence de l'homme que de ce qui l'a modelé par la pression extérieure et nous a mené jusqu'ici où le règne de l'esprit reste celui de l'information et donc de l'extériorité. S'en tenir aux grandes lignes est certes trop simplificateur mais vaut toujours mieux que les récits mythiques encore plus simplistes qu'on s'en fait. De plus, cela permet de montrer comme on peut s'appuyer sur tout ce qu'on ignore pour réfuter les convictions idéalistes aussi bien que les constructions idéologiques genre "L'origine de la famille, de la propriété et de l'Etat" de Engels, sans aucun rapport avec la réalité.