Une atmosphère de fin de monde…

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La grande ImplosionTout n'est pas toujours pareil et tous ceux qui se persuadent, libéraux en tête, que rien ne peut jamais leur arriver vont devoir se réveiller de leur sommeil dogmatique car nous vivons sans doute la fin d'un monde, celui du XXème siècle au moins et de la globalisation libérale, la fin du monde "moderne", et Gramsci le disait bien, c'est au moment où l'ancien se meurt et le nouveau ne parvient pas à voir le jour que surgissent des monstres.

L'hypothèse que le temps de demain sera identique à celui d'aujourd'hui est toujours, et de loin, l'hypothèse la plus probable, mais cela n'empêche pas le temps de changer, ni d'être le changement même... La stabilité ordinaire des échanges n'empêche pas les krachs de se produire après trop d'arrogances nourrissant des bulles spéculatives qui peuvent durer un moment mais finissent immanquablement par éclater. Les tensions s'exacerbent jusqu'au point de rupture.

Il semble que toute une série de fractures pourraient converger et se rejoindre pour faire de cette année l'année de tous les dangers, sous les plus mauvaises augures. Et si ce n'est pas cette année ce sera la suivante !

A quoi bon jouer les oiseaux de malheur ? Ne vaut-il pas mieux se taire quand tout semble perdu et qu'on ne peut plus y croire ? Les chances sont bien maigres de ne pas céder à la tentation du pire mais s'il faudrait en effet pouvoir se donner un objectif commun, défendre l'espérance dans une utopie collective, tirer parti des si considérables potentialités de l'époque, il faut bien constater que tout cela manque cruellement encore, n'emporte pas l'adhésion, et, si on veut avoir une chance de les surmonter, il faut reconnaître d'abord les causes de notre impuissance devant ces bouleversements considérables que nous devons subir dans les pires conditions.

Il n'y a pas seulement la destruction du code du travail presque achevée (du CNE au CPE), l'extension considérable d'une précarité invivable, le choc des générations qui s'amorce à peine, la guerre des religions qui n'est pas prête de s'éteindre, l'entrée dans l'ère de l'information comme ignorée de tous ! Il y a aussi la menace d'une nouvelle peste qui décime des populations devenues trop nombreuses, avant le déclenchement sans doute d'un nouveau déluge avec le réchauffement climatique ; et le plus extraordinaire c'est que nous continuons comme si de rien n'était, comme si on voulait brûler tout le pétrole qui nous reste jusqu'à sa dernière goutte et courir à notre perte ! Surtout ne rien changer, le nez dans le guidon ! Pas étonnant que le ciel nous tombe sur la tête.

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De la statistique à l’organisation sociale

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On ne peut considérer une société ou un marché comme une foule inorganisée d'individus isolés n'ayant aucun rapport entre eux. Dès lors les statistiques sont trompeuses en ne retenant que les effets globaux sans tenir compte des différenciations internes et de l'organisation sociale (ce qui, notamment, justifie la richesses des riches en accablant les pauvres responsables de leur pauvreté).

Il est aussi absurde de traiter statistiquement une société que les lettres d'un livre qui ne sont pas du tout distribuées au hasard ! Il faut au moins reconnaître que la société est divisée par la lutte des classes, mais aussi par toutes autres sortes de divisions (sexuelle, générationnelle, géographique, inclus/exclus, etc), ce que l'approfondissement par Maurice Halbwachs des causes du suicide permettait déjà d'établir contre Durkheim.

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Manifeste pour une écologie-politique

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Introduction du livre "L'écologie-politique à l'ère de l'information" (éditions è®e, 128 pages, 11 euros, dans toutes les bonnes librairies à partir du 20 janvier 2006!).
livre
Un spectre hante les cauchemars du monde marchand globalisé : le spectre de l'écologie. Toutes les puissances politiques, religieuses ou commerciales du vieux et du nouveau monde se sont groupées en une sainte alliance pour y faire allégeance, verbalement du moins, faisant étalage de sommets internationaux en conférences mondiales de leur souci constant des questions écologiques... tout en continuant, la plupart du temps, comme si de rien n'était !

Dans la plus grande confusion se mêlent développement durable, sauvegarde de la nature, crise de l'énergie et altermondialisme pour réduire l'écologie à une vague menace qui plane sur nos têtes tout en restant complètement inconsistante et insaisissable, tiraillée entre tendances contradictoires. Chacun semble persuadé de la nécessité d'une alternative écologiste sans avoir la moindre idée de la façon d'y parvenir, jusqu'à dénier son caractère politique et social pour se contenter d'un catastrophisme sans nuances, de bonnes intentions, de grandes déclarations et de petits gestes...

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Les limites de la décroissance (interview)

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La décroissance

1§ Quel regard portez-vous sur la popularité grandissante du mouvement pour la décroissance ? Avez-vous l'impression, comme certains, que la décroissance est en train de devenir un concept fédérateur au sein de la nébuleuse altermondialiste ?

Le mouvement pour la décroissance est d'abord le symptôme de la faillite des Verts qui ne portent plus aucun projet et qui se sont vidés de leurs militants écologistes en se transformant en parti d'élus à la remorque du PS. A l'évidence, cet écologisme de gestion n'est pas à la hauteur des défis que nous devons surmonter. Le mot d'ordre de la décroissance a le mérite d'introduire une rupture et de regrouper un grand nombre de militants écologistes plus ou moins radicaux. Il a surtout le mérite de réintroduire la question écologique dans le débat public. En même temps il a les défauts des slogans derrière lesquels on peut tout mettre. C'est effectivement un concept fédérateur qui arrive à regrouper des tendances très différentes malgré un nombre limité de militants pour l'instant.

Je ne crois pas que les altermondialistes soient vraiment séduits par la décroissance, mot d'ordre de riches, alors qu'ils seraient plus intéressés par la relocalisation de l'économie qui en est le véritable coeur. Je suis pour ma part assez critique sur la possibilité de faire de la décroissance une base politique sérieuse et je déplore une dimension moralisante beaucoup trop présente à mon goût alors qu'il s'agit d'organisation sociale. Je suis donc en désaccord avec une certaine idéologie de la décroissance, mais je me sens très proche de Serge Latouche à qui j'apporterais volontiers mon soutien. Simplement, je ne cherche pas comme lui à "décoloniser notre imaginaire" car ce n'est pas notre imaginaire qui est colonisé mais nos vies et il faudrait proposer des alternatives matérielles plutôt que des bons sentiments, question d'organisation collective encore, plus que d'état d'esprit.

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La reconstitution politique de l’Europe et la reprise des luttes idéologiques

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La loi du marchéOù l'on reparle de constitution européenne...

Après le temps de la bouderie et de la politique du pire, les gouvernements européens se décident enfin à remettre en chantier le "plan B" (rebaptisé "plan D" pour ne pas avoir l'air de se désavouer !), sur une base largement conforme à ce qu'on avait prévu (en particulier l'abandon de la IIIème partie) avec une possible innovation intéressante : un référendum européen pour le ratifier. On a donc bien eu raison de voter NON !

Seulement il ne faut pas rêver, cela ne veut pas dire que c'est gagné et que les libéraux s'avoueraient vaincus. Les déclarations actuelles sur la compétitivité de l'Europe pour justifier une nouvelle constitution montrent qu'ils n'ont rien compris et qu'ils ne sont pas du tout prêts à retirer du texte cette concurrence libre et non faussée complètement mythique et folle, contredisant le caractère politique d'une constitution qui rassemble des citoyens, non pas des clients, et prenant le contre-pied d'une nécessaire relocalisation de l'économie. Il nous faut donc reprendre la lutte, procéder à la reconstitution de nos forces après avoir dû tenir pendant des mois contre les railleries des partisans du OUI nous accusant de tous les échecs de l'Europe et du déclin de la France même! C'est aussi l'occasion d'approfondir la fracture idéologique qui s'est manifestée lors du référendum entre raison d'Etat et résistance sociale.

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Chavez et la révolution bolivarienne

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ChavezChavez et la révolution bolivarienne, Le Temps des cerises, 2005

Aussi étonnant que cela puisse paraitre, une révolution est en cours actuellement au Venezuela malgré le dénigrement systématique des médias. Certes, la figure d'Hugo Chávez est déroutante pour la gauche démocratique mais il a gagné toutes les élections et l'on se rend vite compte à quel point on ne peut appliquer nos catégories dans une situation si éloignée de la notre et juger avec nos critères cette bien curieuse révolution d'inspiration bolivarienne. Cela rend manifeste aussi qu'on ne peut avoir une vision idéalisée de la politique qui est un rapport de forces, une révolution a toujours des mauvais côtés, il ne s'agit jamais que de choisir le "bon côté" qui n'est souvent que le moins pire.

Mais Hugo Chávez est vraiment étonnant et pour l'instant il ne mériterait presque que des louanges même si on peut légitimement douter que cette période révolutionnaire basée sur la mobilisation des pauvres dure encore longtemps. Il a réformé la constitution, distribué des terres et scolarisé plus de 80% des enfants. C'est exactement ce qu'il fallait faire. On peut lui reprocher son imprévisibilité, son caractère de trublion qui effraie et dérange le jeu mais c'est grâce à cela qu'il a pu bouleverser le jeu diplomatique et redonner une impulsion au mouvement révolutionnaire dont Lula incarne plutôt l'échec.

Je ne parierais pas un Kopeck sur son avenir mais c'est l'illustration que l'histoire est faite de rencontres improbables. On hésite entre la prudence et l'enthousiasme. Rien n'est gagné encore mais il ne s'agit pas que de Chavez, avec les victoires électorales de la gauche sur tout le continent, il se pourrait bien que l'Amérique latine invente sous nos yeux un socialisme démocratique auquel on ne croyait plus, en démontrant qu'on peut avoir une politique révolutionnaire sans violences et sans renoncer ni à la démocratie, ni à réduire les inégalités.

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Les conditions sociales de l’individu et de l’économie

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Paradoxe de RobinsonLe paradoxe de Robinson, François Flahault, Mille et une nuits, 2005

Ce petit livre est absolument formidable dans sa façon de retourner les évidences sur lesquelles se fonde l'individualisme et dont il montre que les bases remontent au moins aux Grecs, à la République de Platon platement utilitaire et artificielle, assemblage d'individus existant en soi, comme en dehors de la société ! Hobbes partira des mêmes présupposés devant une guerre des religions qui défait le tissu social. De même Locke dans une Amérique immense et encore sauvage. La conception asiatique s'oppose depuis l'origine à cet individualisme occidental.

Tout ceci n'est pas très nouveau, qu'on songe à Lucien Goldmann pour qui "l'hypothèse du sujet individuel est une idéologie déformante, élaborée elle-même par un sujet collectif". La thèse d'une "économie des personnes" condition d'une économie des biens est finalement très proches de Polanyi (bizarrement non cité) mais ce qui est nouveau c'est l'assurance avec laquelle François Flahault affirme que nous vivons une "révolution des idées", de la conviction que l'individu précède la société au constat que la vie sociale est à la base du processus d'humanisation, elle précède l'émergence de l'individu.

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Les 7 principes de la désobéissance civile de Howard Zinn

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Je viens de découvrir ce texte sur Internet et je suis tellement en accord avec mon célèbre homonyme américain que je ne résiste pas à mettre sur mon blog cette version d'un vieux principe de Confucius et de Thoreau, "Lorsque la consigne est infâme, la désobéissance est un devoir". Confucius disait "Si un État est gouverné par les principes de la raison, pauvreté et misère sont des sujets de honte ; si un État n'est pas gouverné par les principes de la raison, richesses et honneurs sont des sujets de honte". C'est la parfaite illustration du principe hégélien de "la raison examinant les lois" et de la responsabilité politique de chacun.

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Kit de création d’une coopérative municipale

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Vous voulez créer une coopérative municipale dans votre commune et ne savez pas comment faire ? Tout dépend du contexte, des moyens, des rapports de force. Il y a tout à inventer, c'est une aventure collective mais on peut donner des exemples qui devront être adaptés aux réalités locales.

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Penser la révolution

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Pourquoi parler de révolution ? N'est-ce pas révolu, ringard ? N'est-ce pas la fin de l'histoire, le triomphe mondial du marché et du capitalisme depuis l'effondrement du communisme ? Que pouvons-nous encore espérer ? Quel en est véritablement le risque ? Comment l'empêcher ?

Contre ces pauvres évidences à la mode, je dirais donc pourquoi une révolution est probable et pourquoi il n'est pas souhaitable de l'empêcher mais au contraire de l'encourager et de s'y joindre en masse le plus rapidement possible, malgré les risques de violences, afin d'éviter pire encore.

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L’état d’urgence sociale

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A croire les médias et le gouvernement, la guerre est déclarée. On pourrait en rire tant l'ordre règne partout sans en être apparemment troublé le moins du monde. Il n'y a pas de quoi rire pourtant car l'état d'urgence n'est pas décrété contre des actes isolés de délinquance mais bien parce que la révolte rencontre des soutiens dans toute la population, parce qu'il y a un véritable état d'urgence sociale.

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Le soulèvement de la jeunesse

Temps de lecture : 6 minutes

Enfin cette jeunesse maltraitée, méprisée, précarisée, marginalisée, exclue du coeur de la vie se révolte contre ce vieux monde qui était déjà mort depuis longtemps et ne le savait pas encore. Certes, ce n'est pas une révolution, ce n'est que de la rage, mais brûler les voitures n'est-ce pas le rêve de nombreux écologistes ? C'est la lutte qui crée les solidarités et donne forme avec le temps aux revendications politiques. Je suis trop loin de tout pour savoir comment les choses évolueront mais cela m'étonnerait que les escarmouches cessent avant la fin de l'année (sauf s'il y a des morts) et cette pression peut s'avérer décisive politiquement, le pire hélas n'étant pas exclu d'un renforcement de l'Etat policier ce qui devrait obliger les véritables démocrates à se ranger du bon côté.

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RTT contre Revenu garanti

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Le mouvement social est profondément divisé entre deux utopies difficiles à concilier. D'un côté le projet de fonctionnarisation de la société (interdiction de licenciement et plein emploi par réduction du temps de travail), de l'autre le développement du travail autonome et des nouvelles forces productives (revenu garanti et développement humain). Ces projets s'opposent en tous points mais surtout comme la défense des anciennes institutions d'un côté et l'adaptation aux nouvelles forces productives de l'autre. La situation est tragique car, pour les partisans de la RTT ceux qui défendent le revenu garanti participent à la dislocation des protections sociales alors que les partisans du revenu garanti accusent l'illusion du retour au plein emploi de laisser la misère se développer pour ne pas la cautionner !

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La coopérative municipale

Temps de lecture : 15 minutes

La relocalisation de l'économie, la dynamisation des échanges locaux et le développement d'activités autonomes ont besoin de coopératives municipales d'un genre nouveau, inspirées par Bookchin et permettant d'assurer à la fois une garantie du revenu et les moyens de valoriser ses compétences, en fait centre de l'ensemble des fonctions locales économiques et sociales :
- Développement local, dynamisation des échanges locaux (relocalisation de l'économie)
- Protections sociales contre la précarité (revenu garanti) et services d'assistance ou de formation
- Valorisation des compétences, aide à l'autonomie et recherche des synergies (coopérations)
- Production alternative non marchande et nouvelles forces productives immatérielles et coopératives
- Centre de traitement de l'information locale et construction d'une intelligence collective

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Après nous le déluge

Temps de lecture : 3 minutes

Si on veut être sérieux, on ne parle pas du temps qu'il fait, on parle des élections pas du climat, pourtant notre été pourri peut tout-à-fait préfigurer ce qui nous attend avec le réchauffement du climat. Au début chacun se dit que ce n'est pas dramatique qu'il fasse un peu plus chaud, on est tous un peu frileux, nostalgie de l'Afrique originaire. Seulement après quelques grosses chaleurs, ce qui nous attend c'est le déluge, tout simplement, dès que l'évaporation augmente (ce qui n'a pas vraiment commencé encore) comme au temps de la fonte des glaciations. Le réchauffement de la planète c'est aussi le mauvais temps chez nous, un été oscillant entre chaleur insupportable et refroidissements, c'est surtout de plus en plus de pluies. Le Sahara pourra reverdir mais beaucoup de terres seront inondées. Ainsi, il ne fallait pas prendre à la légère cette expression de l'irresponsabilité : après-nous le déluge.

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Les 3 écologies

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L'écologie a des significations radicalement différentes selon l'utilisation politique qui en est faite. Plutôt que de vouloir rassembler des stratégies antagonistes, elle doit se scinder au contraire en 3 tendances contradictoires (droite réactionnaire, environnementale libérale, politique solidaire).

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APPEL AU MOUVEMENT

Temps de lecture : 2 minutes

La fin du communisme et l'essoufflement de la social démocratie ne peuvent pas laisser longtemps l'espoir en berne, comme si l'humanité avait pu jamais se résigner à son sort: supporter sans rien dire l'arbitraire, l'injustice et la misère, attendre sans rien faire que la mort nous gagne, sans raisons de vivre qu'un morne confort et sa plate servitude. Passé le temps de comprendre, la flamme doit renaître plus forte et brillante pour ne pas seulement résister mais vaincre, les combats ne manquent pas, il ne faut plus disperser nos forces mais les ajouter.

Nous ne voulons pas des partis (un de plus). Ils nous réduisent à répéter leurs slogans, camouflent leurs erreurs, ignorent nos diversités et nous divisent. Nous ne pouvons créer que ce qui existe déjà : Le Mouvement. Un mouvement rassemble des énergies éparses, organise son expression et son action sans demander de comptes à ceux qui se joignent à cet effort. Le mouvement se doit d'être la coordination permanente des bonnes volontés, instrument de ceux qui agissent et dénoncent les pouvoirs.

Notre charte est celle de nos pères qui n'ont pas achevé la besogne mais tracé le sillon. Chacun est libre de vivre comme il veut (comme le veut sa raison unique et déchirée dans notre commune solitude), chacun se vaut parole contre parole (sans distinctions de fortune ou de sang) et chacun vit en nous (solidaire, miroir et juge): Liberté, égalité, fraternité. Cela ne va pas de soi. L'avenir dépend de ce que nous en ferons, il dépend de nos actes.

31/01/91 (Manifeste 06/92 et Prêt-à-penser 1993)

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